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La production imprimée à  Angers pendant la période révolutionnaire, 1787-1799


par Cédric Pichot
Université d'Angers - Maà®trise d'histoire du livre 2002
  

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C- Le comité de salut public :

Le comité de salut public est un organisme créé par la Convention nationale le 6 avril 1793. C'est de lui que vient le plus grand nombre de décisions prises pour le gouvernement de la France pendant la Révolution. Désagrégé lors de la chute de Robespierre, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il voit ses pouvoirs réduits dès le mois d'août 1794 et disparaît avec la Convention en 1795. Si l'on compte le temps de mise en place de ce comité, il est logique qu'un seul de ses textes soit réimprimé à Angers l'année de sa création. En revanche, ce sont 13 décisions en 1794 et 42 en 1795 qui sont publiés à Angers. 3 autres reproductions angevines de ces textes restent sans date.

Grâce à ces textes, on peut remarquer que le comité de salut public prend essentiellement des décisions à caractère militaire (imprimés n° 42985, 43086 et 47687). Cependant, ce comité ne promulgue pas uniquement des textes à caractère militaire : à partir de juillet 1793, il devient le vrai gouvernement de la République. Il prend des décisions

84 Arrêté des conseils généraux du département (...),relatif à la déportation des prêtres insermentés, Mame, 1792.

85 Arrêté du comité de salut public, du 5 messidor an II, Mame, 1794.

86 Arrêté du comité de salut public, du 7 nivôse an II, Mame, 1794.

87 Extrait des registres du comité de Salut Public de la Convention nationale, du 28 germinal an II, Mame, 1794.

législatives à tout sujet (textes n° 47388, 47489) . Ces textes concernent tout le pays et son réimprimés à Angers comme dans chaque département. On voit donc que le comité de salut public prend véritablement la relève de l'Assemblée législative dans la continuation de l'élaboration de la Constitution. On remarque aussi que l'administration nationale tient vraiment une place de premier rang dans la production imprimée angevine. Mais il faut aussi voir quelle est celle de l'administration locale dans celle-ci.

88 Extrait des registres des arrêtés du comité de Salut Public de la Convention nationale, du 18 messidor an II, Mame, 1794.

89 Extrait des registres des arrêtés du comité de Salut Public de la Convention nationale, du 23 messidor an II, Mame, 1794.

II- Les représentants locaux :

En raison des changements révolutionnaires, une nouvelle catégorie émerge parmi les principaux clients des imprimeurs, celle des administrations locales. En effet, comme cela est brièvement évoqué dans le chapitre 1, la Révolution engendre une décentralisation du pouvoir. Celui-ci est redirigé vers les pouvoirs locaux, comme les provinces, puis les départements et les municipalités. C'est pourquoi l'examen successif de ces trois niveaux de pouvoir est nécessaire à cette étude.

A- Les assemblées provinciales :

Un édit du 22 juin 1787 convoque les assemblées provinciales dans chaque province du royaume ne disposant pas d'Etats, afin de conseiller le Roi pour mener la nécessaire réforme du royaume. En contrepartie, celles-ci doivent accorder les subsides nécessaires pour mener cette politique et redresser le pays. Elles sont chargées d'établir les premières relations avec les autorités locales, dans le but de faire parvenir au Roi des députés, chargés de transmettre les revendications de leurs provinces. En 1787, seuls deux textes de l'assemblée provinciale d'Anjou sont imprimés à Angers, les documents n° 690 et 791 . Ces cahiers de doléances ont pour but d'avertir le peuple de ce qui sera officiellement demandé au Roi et de dresser des listes revendicatives pouvant donner des idées aux autres rédacteurs de cahiers.

B- L'administration centrale du département de Maine-et-Loire :

Les départements français sont créés au début de l'année 1790, par lettres patentes du Roi dont le texte n° 10792 est la reproduction. Selon Jean Sauvage93, c'est par une loi du 26 février 1790 précisément que le département se substitue à la province. L'article X du décret des 2 et 5 novembre 1790 précise que « les administrations de département feront imprimer des exemplaires de chaque loi, tant en placard qu'en in-quarto, et les enverront sous ce double format aux administrateurs de districts pour être adressé par ceux-ci aux municipalités de leur ressort ». Outre cette reproduction des textes législatifs promulgués par les assemblées, les départements font imprimer des décisions qu'ils prennent eux-même (texte n° 84).

On le voit notamment par le nombre de documents que font imprimer le département et la municipalité : aucun jusqu'en 1789 inclus, du fait du temps qu'il faut pour mettre en place les nouvelles structures municipales, mais ils en font publier 6, sur 101 pour l'ensemble de la

90 Procès-verbal des séances de l'Assemblée provinciale d'Anjou, Mame, 1787.

91 Second procès-verbal des séances de l'Assemblée provinciale d'Anjou, Mame, 1787.

92 Lettres patentes du Roi, qui ordonne la division de la France en quatre-vingt trois départements, Mame, 1790.

93 Conseil Général de Maine-et-Loire, L 'Anjou de la province au département, 1785-1800, 1989.

production, en 1790. En revanche, entre 1791 et 1793, la production de textes par le département représente 20% (en 1793) à 50% (en 1791) de la production imprimée angevine. Si on a pu voir que le département devenait un nouveau client important, il faut aussi chercher du côté des municipalités un facteur d'augmentation de la production.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo