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La production imprimée à  Angers pendant la période révolutionnaire, 1787-1799


par Cédric Pichot
Université d'Angers - Maà®trise d'histoire du livre 2002
  

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B- Le type de censure :

Parallèlement à cette vérification beaucoup plus stricte qu'aux débuts de la Révolution, la Convention s'applique à fixer les limites de la liberté d'imprimer, afin que celle-ci ne devienne pas aussi nuisible que la censure préalable. Par son décret du 29 mars 1793, elle rétablit une censure répressive : << quiconque sera convaincu d'avoir composé ou imprimé des ouvrages ou écrits qui provoquent la dissolution de la représentation nationale, le rétablissement de la royauté ou tout autre pouvoir attentatoire à la souveraineté du peuple, sera traduit au tribunal extraordinaire et puni de mort >>. Les pamphlets monarchiques sont alors contraints à être imprimés et diffusés clandestinement. Les journalistes royalistes << sont pourchassés, voire massacrés >>36. << Les auteurs et les imprimeurs d'ouvrages contrerévolutionnaires étaient passibles de la peine de mort et les vendeurs ou les distributeurs de ces ouvrages pouvaient être condamnés à deux ans de réclusion, sauf s'ils acceptaient d'en dénoncer l'auteur ou l'imprimeur >>37. En revanche, la période suivante se caractérise par un retour de la liberté d'imprimer.

35 Ligue de l 'amnistien Delaunay, contre un patriote, Jahyer et Geslin, 1795.

36 NETZ, Robert, op. cit.

37 MARTIN, Henri-Jean, CHARTIER, Roger, Histoire de l 'édition française, T. II, Le livre triomphant, 1660- 1830, Paris, Promodis, 1984, 654p.

IV- La convention thermidorienne et le Directoire, le rétablissement des cadres administratifs (1794-1799) :

Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), la chute de Robespierre et du comité de salut public marque la fin de la Terreur, tandis que la Constitution de l'an III, qui fonde le Directoire et le Conseil des Cinq-Cents, rétablit le principe de la liberté de la presse. Le principe de base de la convention thermidorienne est de ressouder la République par la lutte contre l'ennemi extérieur. Elle commence donc par prendre des mesures pour apaiser la situation et favoriser la réconciliation : dès le début du mois d'août 1794, de nombreux prisonniers sont libérés.

Afin de limiter les conséquences nuisibles que l'on a pu voir durant la période précédente, la Convention s'occupe de voter des lois qui fixent les limites de la liberté d'impression et d'expression. Le 30 Frimaire an IV (21 décembre 1795), le ministre de l'intérieur fait publier une lettre dans les Affiches d'Angers : « Il importe, citoyens, que les journaux et écrits périodiques qui sont composés dans votre département, me soient connus. Je vous charge en conséquence de prendre un abonnement à mon adresse de chacun de ces ouvrages, pour qu'ils me parviennent exactement. Le chef de la première division, Champagneux. ». Par ce moyen, il compte s'assurer du contrôle de chaque journal paraissant en France et éviter ainsi des facteurs de troubles.

Ainsi, la liberté de publication qui semble réapparaître au lendemain de la Terreur est illusoire : le contrôle de l'imprimé est présent et s'effectue de manière de plus en plus stricte. Néanmoins, seules les publications qui transmettent des idées subversives sont prohibées. Toutefois, cette limitation idéologique empêche la poursuite de l'évolution des esprits entamée dans la seconde moitié du siècle.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus