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Voies nociceptives mises en jeu pendant la parturition


par Vladimir DARIC
Université Paris VII -  1999
  

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Copyright (c) Vladimir DARIC

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Stage en laboratoire :

Etude des voies nociceptives mises en jeu

pendant la parturition, étude par

immunomarquage de la protéine c-Fos sur

les coupes de la moelle épinière de la rate

Sommaire

Stage en laboratoire : Etude des voies nociceptives mises en jeu pendant la parturition, étude par immunomarquage de la protéine c-Fos sur les coupes de

la moelle épinière de la rate

Introduction 4

Rôle physiologique de la Douleur 4

Physiologie de la douleur 4

Les voies périphériques 4

La moelle épinière 5

Voies ascendantes 6

Les centres supérieurs 7

Parturition 7

Origine de la douleur 8

Les voies de la douleur et la distribution lombaire des neurones nociceptifs. 9
Changements physiologiques chez la mère et chez le foetus: pendant la gestation et pendant

l'accouchement 10

Anesthésie et analgésie, fonctionnement, méthodes actuelles, difficultés. 12

Matériel et méthodes .15

c-fos 15

La protéine c-Fos, est-elle un bon marqueur de l'activité nociceptive ? 16

Avantages et inconvénients de la méthode. 16

Induction du c-fos 18
Expression spinale de la protéine c-Fos lors de la parturition chez le rat, mise en évidence par

l'immuno-marquage 19

Etude préliminaire - Expression neuronale de la protéine c-Fos dans la moelle épinière lors de

la parturition chez la rate primipare et multipare. 19

Expression neuronale de la protéine c-Fos dans la moelle épinière chez la rate. 19

Animaux .20

Protocole expérimental .20

Perfusion 21

Coupes frontales de moelle épinière 21

Immunohistochimie sur coupes flottantes 21

Analyses des résultats et statistiques. 22

Résultats 24

Conclusion : 24

Epilogue .26

Etude comportementale 26

Immunohistochimie de la protéine c-Fos .27

Effets de l'ocytocine en sous-cutané sur le comportement accompagnant la parturition. 27
Etude des effets pharmacologiques de la morphine administrée en péridurale sur la parturition...

27

Les contrôles préliminaires 27
Etude des effets pharmacologiques de la morphine administrée en péridurale sur la parturition...

28

Discussion et conclusion. .29

Appendice .31

Introduction

Rôle physiologique de la Douleur

Chez l'animal la douleur joue un rôle d'alarme dans l'adaptation. Même chez l'homme, dire cela n'est pas toujours faux. L'expérience de la douleur va conduire, normalement, vers un comportement qui éloignera le corps de la source du mal. La sensation douloureuse après un traumatisme peut induire certains comportements qui favorisent le rétablissement et la guérison : le sommeil, le fait de se nourrir et de boire ; chez l'animal le toilettage, le léchage etc.

Physiologie de la douleur

Chez l'homme le mot « douleur » soulève une multitude d'aspects ; sensoriel, psychologique etc. ... Nous ne nous intéressons ici qu'à l'aspect neurologique de la douleur, c'est-à-dire la perception du stimulus douloureux, son transport et son intégration par le système nerveux central.

Ainsi, on définit la douleur comme la sensation ou la perception d'effets irritants, pénibles, lancinants ou insupportables venant d'une partie du corps, alors que la nociception constitue le processus sensoriel à l'origine des signaux nerveux qui la déclenchent. Les systèmes de modulation et d'intégration, qui seront brièvement décrits par la suite, assurent le lien entre ces deux phénomènes. Cela veut donc dire que la nociception peut exister sans que la douleur soit perçue. De même lorsque il y a dysfonctionnement de ces systèmes la douleur peut apparaître spontanément, en absence de tout stimulus nociceptif.

Les premières considérations envisageaient la douleur comme un message sensoriel de très forte intensité. Cette idée est en partie fausse. Lorsque les circuits spécifiques de la nociception, et les systèmes de contrôle qui modulent en permanence le transfert de l'information aux différents niveaux du circuit de la douleur, ont été caractérisés, on a commencé à envisager le message nociceptif comme étant distinct du message sensoriel classique.

Les voies périphériques

Le message nociceptif prend naissance à la périphérie. En 1980 Perl démontre qu'il existe plusieurs populations de fibres périphériques qui répondent à une stimulation douloureuse. Il est généralement admis qu'il n'y a pas de structure bien spécifique, histologiquement bien individualisée, pouvant être qualifiée de récepteur nociceptif. Le message nociceptif résulte de la mise en jeu de terminaisons libres amyéliniques constituant des arborisations plexiformes dans les tissus cutanés, musculaires, articulaires, ainsi que dans les parois des viscères. Les fibres qui véhiculent ce message sont à conduction lente, et en général ils appartiennent aux deux groupes :

Fibres Aä - faiblement myélinisées (diamètre de 1 à 5 microns). Ces fibres sont
responsables de la perception de la douleur rapide, bien localisée ; de type piqûre

Fig 1. Fibres afférentes primaires Fibres Aá et â - véhiculent le message sensitif

Fibres ä et C transportent le message nociceptif

Fibres C - non myélinisées (diamètre 0,3 à 1,5 microns), responsables de la douleur tardive, plus diffuse ; de type brûlure

Plusieurs sous-types de ces fibres existent, mais on ne détaillera pas leur particularités ici.

Les corps cellulaires des fibres afférentes primaires forment les ganglions des racines dorsales ( ganglions rachidiens). Ces neurones ont une morphologie particulière, ils n'ont pas de prolongements dendritiques, mais seulement un axone divisé en deux branches (neurones en T).

C'est donc au niveau du ganglion rachidien que sont synthétisées les molécules qui transmettent le message nociceptif au niveau de la première synapse. Pour illustrer la diversité de neuromédiateurs existants, on peut citer :

les acides aminés excitateurs : glutamate, aspartate

les peptides, telle la substance P, la neurokinine A, CGRP, la galanine,
l'omatostatine, le polypeptide vaso-intestinal (VIP), la bombesine, la neurotensine

Il est aujourd'hui banal de voir des clichés obtenus par double marquage immunologique montrant une co-localisation de ces molécules à l'intérieur du même neurone. Les neuromédiateurs sont excrétés non seulement au niveau de la moelle épinière (voie orthodromique), mais aussi au niveau des terminaisons périphériques des fibres afférentes par le réflexe d'axone (voie antidromique). Ainsi, on a une relation bivalente, le stimulus nociceptif évoque un message nerveux, mais à son tour la fibre nerveuse agit au niveau du tissu périphérique pour éventuellement moduler le phénomène qui est à la source du message nociceptif.

Après sa sortie du ganglion rachidien, la racine dorsale envoie une collatérale vers le bulbe rachidien, et avant d'entrer dans la moelle elle projette des faisceaux dans plusieurs segments voisins, en amont et en aval de leur segment d'entré.

La moelle épinière

La moelle épinière a été l'objet de nombreuses études anatomiques. Elle est formée par la substance blanche - composée en majorité par les fibres nerveuses - qui entoure la substance grise - constituée par les somas des neurones. La substance grise à été subdivisée en dix couches définies chez le chat, selon les critères cyto-architectoniques (couches de Rexed, en 1965). La corne dorsale comprend les couches I à VI, tandis que les couches VII à X composent la corne ventrale (voir schéma ci-contre). Les

 
 

Fig 2. Couches de Rexed

Schémas représentent la subdivision de la moelle épinière de chat, en 10 couches cellulaires distinctes (I à X), établie par Rexed. A gauche : segment C5, au centre : le segment T4 et à droite : le segment L7.

 
 
 
 

études physiologiques de la moelle confirment sans cesse que cette division selon les critères cyto-architectoniques, a aussi des bases fonctionnelles.

Les études anatomiques ont démontré que les fibres afférentes primaires, C et Aä, se terminent majoritairement dans les couches I et II. Les fibres Aä, en particulier, projettent en général dans les couches IV-VI. La plupart des fibres Aâ et Aä non nociceptives envoient leurs terminaisons vers les couches III-V.

Il existe deux types de cellules qui constituent le relais pour le message nociceptif au niveau spinal : les neurones nociceptifs spécifiques et les neurones non spécifiques
( nommés aussi neurones convergents ou neurones polymodaux ou encore les neurones à large gamme réceptive - « wide dynamic range neurones » - WDR ).

Les neurones nociceptifs spécifiques sont le constituant majeur des couches I et II. Ces neurones sont activés exclusivement par des fibre afférentes fines C et Aä. Pour la stimulation cutanée, ces fibres répondent uniquement aux stimulations mécaniques ou thermiques intenses provenant d'un champ de récepteurs restreint. Leur réponse s'accroît avec l'intensité de la stimulation, ce qui leur permet de coder l'intensité du stimulus nociceptif. Néanmoins, les couches

Fig 3. Gate control

Schéma de la théorie du gate control (ou portillon) G - fibres de gros diamètre

P - fibres de petit diamètre

SG correspond a la couche de II de Rexed

T - une cellule de transmission

Ce schème permet d'expliquer comment une stimulation sensitive permet de diminuer la sensation de douleur dans le même zone

Fig 4. Voies ascendantes :Représentation schématique de la distribution des fibres afférentes primaires lors de leur arrivée dans la corne postérieure et principales voies ascendantes empruntées par le message nociceptif après relais dans la corne postérieure au niveau des couches I, II et V.

superficielles sont formées pour une part non négligeable par des neurones nociceptifs non spécifiques.

Les neurones nociceptifs non

spécifiques sont principalement localisés dans les couches V-VI et autour du canal central (couche X), mais aussi, comme il a été mentionné plus haut, dans la couche I.

Ces neurones sont activés par des

stimulations provenant de champs récepteurs assez étendus, ils répondent à la fois à des stimulations nociceptives et non nociceptives arrivant par des fibres Aâ, Aä et C. Enfin, quelques neurones nociceptifs

spécifiques sont aussi présents dans les
couches V-VI.

Il existe également des interneurones, qui communiquent l'information, dans les deux sens, entre les couches superficielles et les couches V-VI.

Voies ascendantes

Plusieurs observations ont très tôt
suggéré que la douleur emprunte des voies

spécifiques dans la moelle pour atteindre les structures supraspinales. Les patients souffrant de douleurs chroniques ont pu être soulagés par des incisions pratiquées dans la moelle (section du quadrant antérolatéral cf. Fig.4).

En effet deux voies spinales principales conduisent l'informations nociceptives vers le cerveau : les voies spino-thalamique et spinoréticulaire. Les projections collatérales que ces voies distribuent dans des structures bulbaires mésencéphaliques et diencéphaliques sont très nombreuses.

Fig 5. Voie emprunte par le message nociceptif jusqu'aux centres supérieurs

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle