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La problématique de la gestion intégrée des ressources en eau en République Démocratique du Congo: Analyse et stratégies

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par Serge Olivier TSHIBAMBA
Université de Kinshasa - Licence 2005
  

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Section I : Etat des lieux, prospective des ressources en eau et leur utilisation

I.1. Ressources en eau

I.1.1. Eau de surface

Les ressources en eau superficielles sont très abondantes. Elles sont composées des eaux du bassin du Congo et de celles du bassin du Nil. Elles sont caractérisées par un réseau hydrologique très dense et par un ensemble de lacs transfrontaliers et de lacs intérieurs. Le réseau fluvial du bassin du Congo comprend le fleuve Congo et les principaux affluents suivants :

Ø A gauche : la Lubudi, la Lomami, la Lulonga, la Ruki et le Kasaï ;

Ø A droite : la Lufira, la Luvua, la Lukunga, la Luama, l'Elila, L'Ulindi, la Lowa, la Maïko, la Lindi, l'Itimbiri, la Mongala , l'Ubangi et l'Uele.

Le fleuve Congo constitue la ressource en eau de surface la plus importante du pays. Comprendre son fonctionnement se révèle ainsi capital en ce début du siècle où l'eau est un enjeu majeur, particulièrement en Afrique. Le fleuve Congo est l'un des fleuves les plus réguliers au monde en terme de régime hydrologique. La régularité de son régime résulte du mélange des régimes hydrologiques de ses affluents du système dit « Nord » drainant plus ou moins 1/3 du bassin et situé dans l'hémisphère nord où l'Oubangi en est grand tributaire. Et de ceux du système dit « sud » qui draine les 2/3 du bassin et est situé dans l'hémisphère sud avec le Kasaï comme grand émissaire; ainsi de ceux du système dit « composé » des zones situées le long de l'équateur.

La partie congolaise du bassin du Nil est constituée des eaux coulant dans la rivière Semeliki, ainsi que de celles du lac Albert et du lac Edouard. Les lacs transfrontaliers se composent des grands lacs de l'Est qui appartiennent au Rift Africain. Ce sont :

- Le lac Tanganyika

: 148 000 Km² dont 32 000 Km² en RDC avec 772 m de profondeur

-Le lac Albert

: 5270 Km² dont 2420 Km² en RDC avec 618 m de profondeur

- Le lac Kivu

: 2700 Km² dont 1700 Km² en RDC avec 460 m de profondeur

- Le lac Edouard

: 5 600 Km² dont 1630 en RDC avec 912 de profondeur

- Le lac Moëro

: 5100 Km² dont 1 950 Km² en RDC avec 927 de profondeur

Les deux importants lacs intérieurs sont : le lac Tumba et le lac Maï-ndombe qui couvrent ensemble une superficie variant de 2 302 Km² à plus de 7 000 Km² de la saison sèche à la forte saison pluvieuse. Le pays a un lac de dépression et des lacs de retenue qui sont respectivement ; le lac Kamalondo (17000 Km²), le lac Tshgele (446 Km²) et le lac Nzilo (280 km²).

L'écoulement total annuel des eaux de surface a été estimé à 899,00 km3/an en 2002.33(*)

I.1.2. L'eau souterraine

Du point de vue hydrologique, la République Démocratique du Congo se trouve à cheval sur la ligne de partage des territoires couverts par les eaux souterraines de l'Afrique septentrionale et Occidentale et ceux couvèrent par les eaux souterraines de l'Afrique Orientale, Centrale et Australe. Sur base des considérations géologique, morphologique et climatique, le territoire de la RDC peut être subdivisé en six grands ensembles aquifères qui sont :

Ø L'Unité I, constituée des alluvions fluviales et lacustres, récentes et anciennes. Elle regroupe des aquifères à potentiel en eau très élevé ;

Ø L'Unité II, dans la cuvette centrale, est formée de sables à grains fins à grossiers d'âge mésozoïque. Elle forme des aquifères importants qui peuvent atteindre 120 m d'épaisseur ;

Ø L'Unité III, formé de sable, de grès tendre, de grès polymorphe, est située sur le pourtour de la cuvette centrale et forme des recouvrements ravines. Le potentiel aquifère est faible avec une épaisseur atteignant au plus 80 m ;

Ø L'Unité IV, constituée des grés fins à grossiers où s'intercalent des formations argileuses et calcareuses. Elle forme des aquifères anisotropes et hétérogène. La perméabilité en grand est prédominante ;

Ø L'Unité V, comprend des schistes gréseux, des arkoses, des calcaires et des dolomies. Elle forme des aquifères très hétérogènes où la perméabilité de fracture prédomine sur la perméabilité d'interstices;

Ø L'Unité VI, formée des roches cristallines et métamorphiques, notamment les complexes granitiques, migmatiques et les métasédiments. Les failles et les fractures qui affectent les roches développent des zones aquifères très importantes.

L'écoulement annuel moyen des eaux souterraines de la RDC a été estimé à 421,00 Km3/an en 2002.34(*)

Le tableau n°5 nous montre la situation d'écoulement d'eau souterraine d'origine interne de la RDC, en Km3/an en 2002 en comparaison avec la situation des pays de l'Afrique centrale.

Tableau n°5 : Ecoulement d'eau souterraine d'origine interne en Afrique Centrale (Km3/an en 2002)

Angola

Burundi

Cameroun

Congo

Gabon

G.Equa.

R.C.A

Rwanda

R.D.C

Sao T.P

Tchad

72,0

2,10

100

198

62,2

10,0

56,0

3,60

421

0,87

11,5

Source : Base de données de la FAO aquastat-2005

Graphique n°1 : Ecoulement d'eau souterraine d'origine interne en Afrique Centrale (Km3/an en 2002)

Source : Graphique conçu par nous-même sur base des données du tableau n° 5

Au regard du tableau n°5 et du graphique n°1, il est de constater que la République Démocratique du Congo arrive en tête avec 421,00 Km3 /an en prélèvement d'eau souterraine d'origine interne. A y regarder de près, on remarque que les pays à l'Est de la RDC ont le plus mauvais score, il s'agit du Burundi et du Rwanda avec comme écoulement annuel moyen des eaux souterraines respectivement de 2,10 et 3,60 Km3/an en 2002. Il faut également signaler que le Cameroun avec un prélèvement de ¼ de la RDC, soit 100,00 Km3/an dispose d'une politique en eau, cela montre a quel point la RD Congo a tout intérêt de mettre du sérieux dans le secteur hydrologique en vue de se doter d'une politique nationale de l'eau, nous y reviendrons en force détail dans le troisième chapitre consacré sur les stratégies nationales pour l'amélioration du cadre la de gestion des ressources en eau eu RDC.

I.1.3. Disponibilité des ressources en eau renouvelable (intérieures et extérieures)35(*)

La RDC dispose d'une importante ressource en eau comparativement aux autres pays d'Afrique. La disponibilité de la ressource en eau par habitant est très élevée en raison de la faible importance démographique. En moyenne, en 2002, un habitant de la République Démocratique du Congo disposait de 25 050 Km3/an de ressource en eau renouvelable alors que les moyennes pour l'Afrique et le monde n'étaient respectivement que de 5 720 et 7 600 m3/hab/an.36(*)

* 33 www.fao.org/aquastat

* 34 FAO, Base de données Aquastat 2005 in www.fao.org/aquastat

* 35 Les données sur les ressources en eau renouvelables sont extraites de la base de données aquastat 2005 de la FAO. Elles sont estimées pour l'an 2002.

* 36 CEEAC, « Document de base pour le développement de la Gestion Intégrée des Ressource en Eau en Afrique Centrale » in Réunion des Ministres en charge de la Gestion des Ressources en Eau des pays membres,, Libreville, Mai 2006, p20

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote