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Twingo, Vuitton, Lexomil, Carambar et Roudoudou... étude de l'utilisation des marques de publicité dans les romans contemporain

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par Laetitia van de Walle
Université Libre de Bruxelles - Licence en Langues et Littératures Romanes 2005
  

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Annexes 1 : Résumés des oeuvres analysées.

1. Alain Berenboom « La position du missionnaire roux ».

Un cadre suisse travaillant pour Nestlé est pris dans un sanglant détournement d'avion et reste en rade sur un aéroport africain. Lui qui s'était pourtant juré de ne jamais mettre les pieds en Afrique, depuis que sa femme s'y était installée avec un missionnaire anglais ! Comment en est-il arrivé là ? Ce jeune homme vit en Suisse avec Céline, une sociologue belge, spécialiste des problèmes de la faim. Au bout d'un moment, elle va vivre une relation avec Jim, qui milite contre les multinationales et plus particulièrement contre Nestlé. Leur groupe de travail distribue des tracs intitulés « Nestlé tue les bébés ». Soucieux de préserver son image, la direction de Nestlé commande à Céline un rapport objectif sur la mission de Nestlé en Afrique. Nestlé finance cette étude, elle en fait profiter Jim : grâce à Nestlé, elle s'est rendue avec lui au Nigeria, en Tanzanie, au Kenya ainsi qu'aux Etats-Unis ... Sans l'argent de Céline et donc de Nestlé, jamais Jim n'aurait pu accumuler un tel dossier contre Nestlé et publier sa brochure « Nestlé tue les bébés ».

2. Anna Gavalda « Ensemble, c'est tout ».

Le temps d'une année à Paris, quatre personnes, Franck,Camille, Mémé et Philibert, vivent sous un même toit, celui d'un immense appartement haussmannien, conservé tel qu'il était, aménagé dans le style fin XIXème. Quatre individualités qui n'avaient pas grand-chose en commun et qui n'auraient jamais dû s'entendre, jamais pu se comprendre. Un aristocrate bègue, une jeune femme pas plus lourde qu'un moineau, un cuisinier grossier et sa vieille mémé têtue. Tous sont pleins de bleus, pleins de trous et de bosses et ont un coeur très généreux, tendre et à fleur de peau. C'est l'histoire de leur rencontre, de leurs frictions, de leurs réconciliations, de la tendresse et de l'amitié qui naît entre eux. Ils sont ensemble, c'est tout !

Mémé a des problèmes liés à son âge. Elle les badigeonne au Synthol parce qu'elle voudrait éviter d'être envoyée au « mouroir »...Veuve, elle vit seule dans sa petite maison de province et adore son jardin fleuri. Avec son mari (dont on ne connaît presque rien, si ce n'est qu'il allait à la pêche et roulait en Simca), elle a élevé Franck. Auprès de ce dernier, elle finira sa vie dans un fauteuil roulant Classic 160 de Sunrise, grâce à Camille.

Franck a profité de sa vie trop calme et recluse entre ses grands-parents, mais en a aussi souffert. Par réaction, il s'est ostensiblement tourné vers la société de consommation. Il est à la fois superficiel et rustre. Il roule en Suzuki, porte un blouson Lucky Strike, des vêtements Ralph Lauren. ... Evidemment, il gagne bien sa vie parce qu'il travaille beaucoup. Il est bon cuisinier, prometteur.

Philibert se sent inutile et vit dans le passé. Il a besoin de Lexomil pour vivre. Il est raffiné et très cultivé. Assez symboliquement, à part son médicament et son Nesquick qu'il boit religieusement chaque matin, il n'est défini par aucune marque.

Camille est très fragile physiquement et psychologiquement, peut-être à cause de sa mère dépressive et de son père idéalisé qui s'est suicidé. Pour supporter ses malheurs, elle boit assez bien mais mange très peu. Elle est cultivée, fine et très généreuse. Elle décide de s'occuper de Mémé d'une manière admirable. Sa vie a été très mouvementée. C'est vraisemblablement en partie à cause de son don extraordinaire pour le dessin et la peinture. A cause de son naturel observateur et généreux, de nombreuses marques passent par ses yeux. C'est manifestement elle, le personnage clé de l'intrigue. Toutefois elle ne serait rien si à un moment désespéré de sa vie, elle n'avait pas rencontré Philibert.

3. Bruno de Stabenrath « Le châtiment de Narcisse ».

Hugo Boccara est le roi des nuits parisiennes où le Dom Pérignon coule en cascade dans des coupes en cristal. Il a deux amis en or, Charlie et Marcus, et il va bientôt épouser Annabel. Annabel, très jolie, un peu Barbie, est mannequin pour une marque italienne de lingerie et déshabillés sexy haut de gamme, PKO. Tout semble pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant, une nuit, place Saint-Sulpice, il croise Écho, une fillette sortie de nulle part, qui lui annonce sa fin prochaine. Il n'aurait plus que cent jours à vivre. Ensuite, il a un accident de voiture avec sa Porsche dont le pneu a éclaté. Affolé, il n'a qu'une idée en tête : enrayer l'engrenage fatidique. Il engage même un détective qui lui pose des questions à la vitesse d'un Uzi... Mais cette obsession l'empêche de vivre. Il perd progressivement pied. Il a des hallucinations et croit voir sa fiancée dans une situation compromettante. Des Polaroïds en seront sûrement la preuve. Il consomme du Martini, notamment à la terrasse de chez Fouquet' s ou chez Castel et prend des anti-dépresseurs : Anafril, Lexomil, Effexor, Tercian, Arcalion, Lysanxia. Il s'achète un véhicule énorme et protecteur pour essayer de démêler sa destinée, un Hummer H2...

4. Christine Orban « Le silence des hommes ».

Elle avait un prénom banal et s'est rebaptisée Idylle. Il s'appelle Jean tout simplement. Leurs regards se sont croisés dans un jardin public. Trois ans plus tard, ils se sont revus, reconnus et aimés. Pour lui, Idylle cultive tous les sortilèges de l'amour, et se heurte pourtant à un problème qu'elle ne parvient pas à résoudre : Jean ne parle pas. Comme la plupart des hommes, il préfère le geste à la parole, l'esquive à l'affrontement, la fuite à l'engagement. Elle a beau l'enjôler, le supplier, l'entraîner dans ses plus intimes retranchements, cet homme - marié bien sûr- ne dira rien, n'avouera rien. Elle lui propose du chocolat, Kinder pour resserrer les liens ou After Eight, corollaire du café, car elle sait qu'il adore cette boisson. Elle s'achètera même une Magimix chez Darty, le spécialiste du contrat de confiance... Rien n'y fera ! Avec son amie Clémentine, maintenant installée en Angleterre, elle échange des courriels où elle constate qu'elle n'est pas seule à s'agacer, à souffrir du silence des hommes. Elle ne possèdera de lui que des Kleenex remplis de sperme et devra s'aider de Stilnox lors de leur rupture.

5. Claude Pujade-Renaud « Belle-mère ».

L'histoire se passe dans une banlieue verdoyante française, entre 1935 et 1983. Eudoxie, une couturière à domicile se remarie avec Armand, un veuf dont le grand fils, sauvage et assez bizarre, se bute totalement face à cette nouvelle présence. En outre, Eudoxie regrette de ne plus pouvoir travailler sur sa belle Singer noire et or. Elle était couturière mais Armand tient à sa tranquillité, ainsi, a t-elle dû arrêter de professer. Elle s'emploie donc à apprivoiser Lucien, son beau-fils, et après la mort d'Armand, à l'aimer.

Lucien est mécanicien dans l'âme et il s'achète une Quinze Citroën. Il croit que grâce à cette voiture, il va pouvoir séduire la voisine. Peine perdue !

La guerre éclate. Comme Lucien a juré qu'Eudoxie ne montera jamais dans sa Citroën, Eudoxie et Armand évacuent, sans lui, en train puis à pied. Armand meurt dans un bombardement aérien. Eudoxie doit dès lors s'occuper de Lucien et elle doit également recommencer à travailler. Lucien est figé entre la Singer et le Godin, il les contemple en caressant sa chatte, Nonotte. Un jour, la voisine demande à Lucien de pouvoir rentrer sa 2CV au garage. Après avoir ainsi fait sa connaissance, le dimanche, Julien emmène la voisine dans sa Quinze Citroën. Julien trouve que sa Citroën lui coûte trop cher et il la vend à un collectionneur. Il rachète une Peugeot 204 dans laquelle Lucien accepte de promener Eudoxie. Lucien est de plus en plus gentil avec Eudoxie qui perd un peu la mémoire et doit prendre du Lasilix parce qu'elle a des problèmes d'hypertension. Lorsqu'il est de mauvaise humeur ou si Eudoxie est absente, Lucien colle sur sa porte l'étiquette d'un fromage appelé le Bougon. Finalement Eudoxie doit s'installer dans une maison de retraite où elle s'ennuie. Lucien, lui, dépérit. Au cours d'un week-end, lors d'une promenade en Peugeot 204, Lucien et Eudoxie ont un accident : leur véhicule sombre dans un lac.

6. Claude Sarraute : « Dis voir, Maminette... »

Maminette est une dame plus âgée qui a pris trois jeunes femmes sous son aile. Elle les considère comme ses filles adoptives. Elles ont toutes des problèmes sentimentaux, l'une veut faire carrière, l'autre veut faire régime.... Elles se racontent et Maminette donne des conseils. Elle considère notamment qu'elles doivent résister à leur soupirant. « Je ne vois pas l'intérêt d'acheter un paquet de cigarettes déjà entamé.» Voilà ce qu'on entend plus souvent au comptoir d'un café-tabac du village qu'au bar du Ritz. En plus, ce trio se croirait presque obligé de faire la queue devant le comptoir du MacDo pour payer un hamburger à leur petit ami. Ces garçons manquent de charme. L'une des protégées est trompée par son copain qu'on a vu sortir de chez Virgin au bras d'une jolie fille...La deuxième s'est mise en ménage avec un type qui a déjà deux enfants que leur mère daigne pour une fois emmener pour une soirée MacDo - ciné...

Maminette distille ses réflexions avec humour et dérision... jusqu'au bout du roman où tout est bien qui finit bien.

7. Dominique Barbéris : « Le temps des Dieux ».

L'auteur se rappelle son enfance. Elle se remémore les journées studieuses où pour trouver de l'inspiration, elle goûtait la gélatine de sa colle Secottine, les après-midi de jeux avec ses voisins où ils poussaient des voitures Dinky Toys, habillaient des Barbies, montaient des murs de Lego, se donnaient la communion avec des bonbons Kréma. Elle se souvient également des goûters au parc et des Chocos BN, des après-midi dans le centre de Bruxelles et des bonbons La Pie qui Chante qu'elle gagnait parfois dans les machines à surprises. Elle n'a pas oublié non plus les bols d'Ovomaltine, les déjeuners où sa mère étalait de la vache qui rit sur une tartine, les desserts avec les vénérés petits-suisses. Puis vient le temps de l'école, des bubble-gums et des Carambar et des cahiers de vacances Magnard. Son père roulait dans une DS et elle portait des collants DD et des culottes Petit Bateau. L'auteur fait remonter sa mémoire et ses souvenirs d'enfance jusqu'au jour où elle devra renoncer à l'innocence.

8. Eric- Emmanuel Schmitt « Oscar et la dame rose ».

Voici les lettres adressées à Dieu par un enfant de dix ans. Celles-ci ont été trouvées par Marie Rose, la dame qui vient lui rendre visite à l'hôpital pour enfants. Oscar va mourir d'un cancer et il le sait. Pour égayer un peu les douze derniers jours de la vie d'Oscar, douze jours cocasses et poétiques, elle lui raconte des histoires et lui, lui confie ses secrets, ses peines de coeur. Elle le pousse à avoir confiance en lui. Par exemple, Oscar n'ose pas déclarer sa flamme à Peggy Blues, car elle est fiancée avec Pop Corn qui est plus fort, plus rassurant. Mamie Rose lui conte alors une de ses aventures : du temps où elle était catcheuse. Elle qui est toute fluette, a mis KO une énorme catcheuse, buveuse de Guinness : elle a gagnée par la ruse. Mamie Rose convainc Oscar qu'il peut séduire Peggy Blues. Elle le pousse à agir et grâce à elle, Oscar oublie la triste réalité, et apprend à profiter du temps de vie qui lui reste.

9. Frédéric Beigbeder « L'amour dure trois ans ».

On pourrait intituler ce roman : les boires et les déboires de Marc Marronnier. Déçu par la vie, par l'amour, par ses amis... par le monde, il ne peut supporter l'idée de divorcer d'une femme qu'il n'aimait plus vraiment et doit chaque jour se battre pour trouver un sens à son existence. Il hésite entre le Lexomil et la pendaison à l'aide de cravates Paul Smith. Certes, il n'aimait plus sa femme parce qu'il avait eu l'impression de donner la main à un gant Mappa. Par contre, celle-ci avait décidé de le quitter parce qu'elle avait trouvé un Polaroïd d'une femme en bikini et des lettres d'amour qui n'étaient pas d'elle.

L'auteur a décidé d'être son personnage. Il noie sa déception sentimentale dans l'alcool, se nourrissant de Chipsters et de Four Roses, fréquente des lieux où on douche les filles avec du Cristal Roederer. L'auteur écrit toutes sortes de considérations sur le grand amour représenté dans les films et dont rêvent les jeunes filles. Elles attendent un homme qui saura les étonner, et non un homme qui va leur offrir des étagères IKEA. Le grand amour ne peut pas se concevoir dans une société où on zappe de manière générale, où tout est facile, où les riches oublient que l'argent est un moyen et non une fin. Ils n'ont pas d'excuse s'ils sont malheureux, ils n'ont plus qu'à prendre du Prozac...

Finalement, il retrouve la jeune femme du Polaroïd et vit le grand amour pendant trois ans. Il a très peur de cette échéance et décide de retirer sa montre pour que l'amour dure toujours. Ils sont à Rome, la ville éternelle et s'y promènent en Vespa comme des amoureux... L'amour ne dure pas trois ans, l'auteur reconnaît s'être trompé et ce n'est pas parce que son livre est publié chez Grasset qu'il dit nécessairement la vérité !

10. Gégoire Polet « Madrid ne dort pas ».

G. Polet met en scène de nombreux personnages pendant une nuit. La majorité des gens qui se croisent ce soir-là sont issus du milieu intellectuel : écrivains, éditeurs, journalistes, cinéastes, traducteurs, musiciens. Le roman est ancré à Madrid et on y fume des Ducados ou des Nobel, on y boit de l'anis del Mono. On y mange des churros con chocolate. On y fréquente la librairie du Corte Inglés ou la succursale de Goya de la Casa del Libro. On y côtoie des policiers de la Guardia civil dont certains circulent en Land Rover. On descend à l'hôtel Senator, on boit un verre au Gallo, un bar ouvert 24h sur 24.

Mais l'espace du roman est essentiellement limité au « Café Comercial »177 d'où on observe une grande partie des protagonistes. Au début, Fernando Bernal, écrivain, y retrouve Santiago, un de ses vieux amis, assez en vogue. A une table voisine, un traducteur écrivain français, Philippe Couvreur, surprend la conversation sur un nouvel essai intitulé « C'est organique» de Bernal. Couvreur rencontre dans le métro une jeune fille. On apprend qu'elle est coiffeuse chez Jean-Louis David et qu'elle ravage la tête de Céline Dellau, co-auteur avec Ph. Couvreur d'un ouvrage qu'ils essaient de faire éditer. Céline Dellau est si mal coiffée qu'elle doit aller s'acheter un turban de satin chez Versace. En fait, c'est important pour elle parce que ce soir- là, elle doit rencontrer le gotha de la littérature lors de la première de Don Giovanni. Elle réussit à faire passer leur travail à Javier Miranda, un éditeur. Malheureusement, celui-ce est ivre mort à la sortie de l'Entero où ils ont dîné tous ensemble après le spectacle et il perd le précieux manuscrit ! F. Bernal réussit à faire lire son essai « C'est organique » au même éditeur, décidemment très courtisé. C'est aussi à l'Opéra que doit se rendre Letizia pour écouter son frère, soliste baryton, lors de cette première de Don Giovanni. Mais celle-ci a été retenue au commissariat de police parce qu'elle s'est fait vandaliser sa petite voiture bleue. Elle y rencontre Federico Garcia, journaliste critique à l'ABC. Il l'accompagne ensuite au concert et rédigera sa critique du spectacle. A la sortie de l'Opéra, lorsque Federico Garcia repasse à son bureau pour boucler ses critiques pour l'édition ABC du lendemain, il y trouve un de ses amis américains, cinéaste. Ce dernier compare les sombres immeubles de Madrid à « un design Bang et Olufsen monté en béton ». A la fin du concert, Letizia est abordée par un policier, Joshua, qui est chargé de la protéger d'un éventuel danger lié à la déprédation de son véhicule. Ils marchent toute la nuit dans Madrid pour finir au « Café Comercial », dès son ouverture. S'y trouve aussi Fernando Bernal. Devant son café, il s'apprête à commencer un roman.

177 Orthographe espagnole

11. Iegor Gran « Jeanne d'arc fait tic tac ».

Il s'agit d'un recueil de nouvelles ; nous n'avons traité que la première qui s'intitule « Nike ». Les Nike, prennent possession du jeune homme qui a commis l'erreur de les acheter. Il finit par s'en débarrasser alors qu'elles sont encore neuves en les brûlant. En effet, il ne peut plus supporter d'être inféodé à la mentalité capitaliste qu'elles exigent de lui.

12. Jaqueline Harpman « En toute impunité ».

Le narrateur, un architecte sexagénaire, tombe en panne de voiture non loin de La Diguière, gracieuse propriété construite au dix-huitième siècle. Il croit découvrir une famille bohème et désargentée, échangeant les travaux de la toiture contre une chambre d'hôte et de menus services. La Diguière est le seul luxe et la seule raison de vivre des trois générations de femmes qui y vivent. Quand Albertine, déjà mère et grand-mère, se fait épouser par un riche entrepreneur, la famille soupire d'aise. Cependant, quand le sauveur commence à décider de tout et à se montrer trop entreprenant dans la maison, notamment en faisant installer une cuisine Pogenpohl ou Mobalpa, très élégante au demeurant, elles sont franchement indignées. En outre, Madame la Diguière a signé un contrat de mariage qui stipule que le conjoint restant a l'usufruit de la propriété... Elles décident donc, après de longues délibérations, de le supprimer. Elles ont en fait découvert que Mr Fontenin prenait du Léponex. Elles apprennent que, combiné avec un autre médicament, le Léponex est très toxique. Elles lui administrent donc chaque jour une dose d'une autre drogue en sirop, sans qu'il s'en aperçoive. Il finit par mourir d'une grippe et d'une septicémie. Il y a à ce moment-là, une épidémie de grippe au village, sa maladie n'éveille donc aucun soupçon. De toutes façons, son corps a été incinéré. Les dames de la Diguière l'ont tué en toute impunité.

13. Jean Philippe Delhomme « La dilution de l'artiste ».

Ex-écrivain, Machond amorce à plus de quarante ans une nouvelle carrière d'artiste plasticien. D'avant-garde, forcément, il se présente à un casting pour jouer un rôle de peintre au cinéma. Il constate que ces gens du huitième art se prennent très au sérieux et il se dispute avec toute la production. Dans la salle d'attente, il fait la connaissance d'autres peintres du cru, plutôt figuratifs et réactionnaires... Il habite, quelque part dans une campagne pluvieuse, une maison-champignon de plastique blanc conçue dans les années `60 et se déplace dans une vieille Renaud 5 avec un coffre énorme. Il souhaite lancer un nouveau concept d'art contemporain pour lequel il recherche des sponsors tels qu'Appel, Fujitsu, Intel, Compac.... Il vit dans un désordre considérable. Dans sa maison, il crée uniquement, et se fait des tasses de Nescafé. Lors de sa première sortie dans la région, à un vernissage, il rencontre le docteur Fouasse et sa femme, Cécile de Mauprès, un couple de riches mécènes. Grands amateurs d'art et de belles choses, ces derniers se déplacent en Jaguar, possèdent une demeure magnifique avec une installation Bang et Olufsen. Une histoire platonique unit Machond et Cécile de Mauprès. Elle lui propose de l'accompagner pour un voyage à Paris. La veille, il est invité chez les peintres de province avec qui il s'est lié d'amitié. La soirée est bien arrosée, et la nuit courte. Le lendemain, pendant le trajet qui l'emmène à Paris aux côtés de Mme de Mauprès, Machond ne se sent pas très bien. Cécile loge chez des amis qui travaillent tous deux dans l'art contemporain. Machond est surpris de la différence entre les artistes de province et ceux de la capitale, à tous points de vue. Finalement, le voyage se termine assez mal et Machond décide de renoncer à l'art.

14. Malika Madi « Les silences de Médéa ».

Dans une Algérie gangrenée par l'extrémisme islamique, Zohra partage son temps entre le foyer familial et l'école du village où elle enseigne. Une nuit, son univers bascule dans l'horreur : assassinat du fils du patron du voisin ivre au volant d'une Mercedes, viol collectif. Comment mettre des mots sur l'innommable ? Dans un premier temps, Zohra tentera d'échapper aux questions en fuyant son pays natal pour Paris. Ce n'est qu'auprès de sa belle- fille, Anna, assistante sociale, que la jeune femme trouvera la force de revenir sur son passé.

15. Nicolas Ancion « Quatrième étage ».

Serge et Toni sont deux amis. En revenant du GB, ils parlent de la chance, ils se demandent si ça existe. Quand Toni se fait renverser par un bus et meurt, c'est Serge qui est chargé d'aller annoncer la triste nouvelle à Roger, le plombier, oncle de son ami.. Une fois à la boutique de ce dernier, il n'en a pas le courage et accepte d'aller faire un dépannage à la place de Toni. C'est ainsi qu'il arrive chez Louise et ses voisines qui sont chargées de lui ouvrir la porte en l'absence de Louise. Il remarque une étagère Ikea chez elle et une pastille Brise chez les voisines. Louise lui fait croire qu'elle s'appelle Marie et lui propose de rester dîner. Lui s'est présenté sous le prénom de Thomas. Après les macaronis surgelés, il s'attend à une glace Produit Blanc ou une Viennetta semi-fondue mais Louise fait des prouesses et se lance dans la confection de profiteroles. Elle lui offre une cigarette L&M et bien qu'il ait arrêté de fumer, il accepte. Il s'apprête à passer la nuit sur le canapé parce qu'il a trop bu. En plus, il n'a pas envie de rentrer chez lui et lui explique par le menu sa déplorable journée. Ils finissent dans le lit de Louise. Parallèlement à cette histoire, se déroule la triste vie de Thomas et Marie, un couple sans ressource.

16. Olivier Adam « Je vais bien, ne t'en fais pas ».

C'est l'histoire de Claire, de son drame : elle a perdu son frère Loïc. Au début, elle ne sait pas qu'il est mort, elle croit qu'il a disparu après une discussion avec leur père. Deux ans déjà qu'il est parti, peu après que Claire ait obtenu son bac. Claire est désespérée. Elle a commencé à travailler au Shopi. Bien sûr, la routine y est pesante. Les marques défilent toute la journée. En plus, les gens ont de nombreux préjugés sur les caissières de grands magasins. Cependant, ce supermarché est comme une bouée de sauvetage. Elle y gagne sa vie et rencontre des gens, notamment Julien, un intellectuel avec son Macintosh et Nadia, étudiante en sociologie. Grâce à Nadia, elle participera à des soirées d'étudiants (où ça sent la transpiration et le Calvin Klein) dont elle sortira dégoûtée. Pour partir en vacances, Claire loue une Clio Chipie. Elle remarque toutes les grandes surfaces qui bordent sa route. D'abord, elle retourne quelques jours chez ses parents où elle se remémore toutes sortes de bons souvenirs de son frère. Ensuite, elle part à la plage et rencontre Antoine, un photographe que Nadia séduira plus tard sans vergogne. Finalement, Claire se lie avec Julien qui semble très timide mais aussi sensible qu'elle, il ne veut que son bonheur...

17. Sylvie Medvedowski « Le merveilleux divorce de Juliette B. ».

Juliette B., la quarantaine, deux enfants, ... divorce. Son mari est d'accord. Tout se passera bien. Erreur, tout se passe mal ! Ex-mari de mauvaise foi, procédures en cascades, gamins pas faciles, gros soucis d'argent.. .Elle estime que son ex-mari doit lui assurer le train de vie qu'elle a toujours eu. Ah ! Il veut la guerre ? Il l'aura... Un acte de vandalisme perpétré sur sa Twingo déclenchera la lutte sans merci de Juliette contre son mari. En fait, Juliette a beaucoup de mal à diminuer son train de vie : elle adore la mode, les sous-vêtements chics, en un mot le luxe et tout ce que cela sous-entend de marques prestigieuses (Vuitton, La Perla, Gucci, Tods, Chanel, Lancôme, sans oublier pour ses enfants, la dernière playstation, jeux vidéo et les weekends en Irlande, les restaurants huppés...) Elle supporte son nouvel état à coup de Lexomil ou Stilnox. Mais elle rend la vie tellement impossible à son ex-mari et à sa

compagne qu'elle a gain de cause sur tout. Il paie !

18. Sophie Jabes « Caroline assassine ».

Caroline, sept ans, vit avec sa mère, ses grands-parents, sa grande soeur Solange et son petit frère Bertrand dans un deux pièces sale et délabré. C'est d'ailleurs la seule chose qu'elle partage avec sa famille : cet appartement qui sent le vieux, l'urine et le moisi. L'unique passion de Caroline, c'est la lecture. Comme elle n'a pas d'argent, elle emprunte des romans à la bibliothèque de son école. Elle ne vit que pour ces instants d'immersion littéraire qui la transportent de David Copperfield aux Malheurs de Sophie. Un jour, la mère de Caroline découvre qu'elle lit en cachette dans les toilettes, et c'est le drame : elle jette rageusement Les Misérables dans la cuvette des WC. La fillette, en quête de justice et de liberté, devrait, pour continuer à vivre, assassiner sa mère, elle accomplirait ainsi un acte de salut public en faisant payer cette femme pour sa méchanceté, pour son crime.

La cruauté des deux figures dominatrices n'a d'égale que l'indifférence d'un grand-père qui n'a plus toute sa tête et la déchéance d'un père alcoolique et incestueux. Difficile de trouver un petit coin propre et agréable dans cet univers sordide. Mais il y en a... Caroline éprouve des scrupules face à son projet au souvenir des tartines de Nutella que sa mère lui préparait quand elle était malade. Naïvement, elle pense pouvoir trouver un tueur qu'elle paierait en roudoudous et carambars. Finalement, en lui faisant ingurgiter chaque jour une dose un peu plus forte de Vesperax dans une tisane sous prétexte de la faire mieux dormir, elle tue sa mère sans s'en rendre vraiment compte, mais c'est ce qu'elle voulait...

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon