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Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80

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par Jean Bruno RAKOTOMALALA
Université Montesquieu Bordeaux IV - DEA 2004
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE MONTESQUIEU BORDEAUX IV

    UFR SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

    CENTRE D'ECONOMIE POUR LE DEVELOPPEMNT

    -----------------

    MEMOIRE DE DEA ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT

    LE FMI ET LA GESTION DES CRISES FINANCIERES INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNEES QUATRE VINGT

    PRESENTE PAR : RAKOTOMALALA ARILANTOVAO JEAN BRUNO
    SOUS LA DIRECTION DU PROFESSEUR FREDERIC POULON

    Année universitaire 2003-2004

    A ma MERE RASOARIMALALA JACQUELINE

    qui a toujours voulu assister ce moment là

    QUE SON AME REPOSE EN PAIX

    C'était tous vos souhaits que nous deux ,

    vos fils soient devenus des intellectuels ,

    une grande étape est déjà franchie

    Merci

    REMERCIEMENTS

    DIEU TOUT PUISSANT  MERCI D'ETRE TOUJOURS AU PRES DE MOI

    Ayant terminé cette recherche, j'adresse mes vifs remerciements à

    -Professeur FREDERIC POULON  ,Professeur à l'Université de Bordeaux IV, d'avoir accepté d'être directeur de ce mémoire malgré ses préoccupations, vous m'avez appris beaucoup de choses, merci de vos conseils et suggestions Monsieur le Professeur ;

    -Professeur JEAN PIERRE LACHAUD, Directeur du Centre d'Economie de Développement (CED) de l'Université Bordeaux IV ,pour ses enseignements et conseils tout au long de l'année universitaire ;

    -Tous les membres du corps enseignants de l'Université de Bordeaux IV , en particulier les enseignants du CED, ainsi que les membres du personnel de l'Université.

    Aussi je remercie toute ma famille ,en particulier :

    -Mon Père de Madagascar , RAKOTOVAO JEAN DE DIEU, qui m'a donné le sens du savoir et de la vie, merci Père, à vous l'honneur PAPA ;

    -Mon Frère Dr RAKOTOMALALA ARILANTOVAO JEAN BENOIT, qui m'a toujours aidé sur tous les plans et n'a pas ménagé tous ses efforts pour mon bien, tu es plus qu'un frère, merci mille fois ;

    -Mme RAZANAJATOVO NIVOARISOA , ma belle soeur , pour son aide si plus que nécessaire ;

    Egalement mes amis de près ou de loin :

    -RANDRIANARISOA ANTONIO, pour son soutien exceptionnel tout au long de la rédaction de ce mémoire, merci l'ami ;

    -RAMANANDRAIBE CHARLY , un ami si précieux et que j'admire beaucoup,

    -Tous mes promotions du DEA de cette année universitaire, bonne chance à tout le monde.

    MERCI , QUE DIEU VOUS BENISSE TOUS

    AVANT PROPOS

    La mondialisation, un phénomène en cours vers le début des années 1980 a fortement bouleversé l'économie mondiale. Non seulement, elle change la structure, l'organisation et l'évolution de l'économie par le biais de la libéralisation mais renforce la domination de la sphère financière sur l'économie réelle .La libéralisation des mouvements de capitaux a transformé l'économie mondiale en économie de rente .Faut-il rappeler que le volume de transaction financière qui passe entre les mains des cambistes chaque jour excède le budget annuel de la France ! Dans un tel monde des risques de crises ne sont pas à exclure .C'est ainsi que durant le dernier quart de siècle, l'économie mondiale a été frappée de plein fouet par deux grandes crises majeur. D'abord la crise d'endettement des années 1980 lorsque le Mexique a annoncé le 13 août 1982 qu'il ne peut plus respecter ses engagements vis -à vis de ses créanciers .Ensuite depuis le milieu des années 1990 avec la crise mexicaine qui va faire un tour de rôle dans les autres pays émergents.

    Devant la persistance de ces crises, des universitaires, politiciens et journalistes n'ont pas caché leur désaccord vis -à-vis du FMI, une institution destinée à garantir la stabilité financière internationale. Les débats sont de plus en plus virulents entre les deux camp, à savoir les pro -et anti -FMI .C'est dans ce cadre là en vue d'éclairer un peu le débat qu'on va essayer de traiter ici un sujet simple par la forme mais complexe au fond intitulé : «  LE FMI ET LA GESTION DES CRISES FINANCIERES INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNEES QUATRE VINGT ».

    Le FMI ,une institution issue de la conférence de Bretton Woods en juillet 1944 qui a commencé à fonctionner réellement en 1947 .Si le FMI a été voulu par son concepteur HARRY DEXTER WHITE pour faire face aux déficits de la balance des paiements des pays membres ,et garantir la fixité des changes dans une fourchette de marge de fluctuation de 2% , son rôle sera réduit à néant après l'abandon par les pays développés du système de Brettons Woods en 1973 .La crise d'endettement international de 1982 sera l'opportunité pour le FMI de rejouer son rôle sur le plan international.

    On va essayer de voir ici comment il a fait pour gérer ces crises .Cette recherche sera essentielle à quiconque voulant savoir comment fonctionne vraiment le monde économique d'aujourd'hui et d'hier .récent. Recherche incluant des vastes ensembles de données indispensables à l'analyse .Excuser d'avance sur les erreurs et fautes commises et permettez- moi quand même de reprendre l'expression du Président J.F.KENNEDY: « Une erreur ne devient une faute que si l'on refuge de la corriger ».

    Bonne continuation alors..... !

    La mère de la réussite est l'effort personnel .

    RAKOTOMALALA A Jean Bruno

    30Aout 2004

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION

    Chapitre I : LES CRISES FINANCIERES INTERNATIONALES

    DEPUIS LES ANNEES 1980 

    Section I : LA GRANDE CRISE D'ENDETTEMENT INTERNATIONAL DES ANNÉES 1980

    I) LA CRISE D'ENDETTEMENT INTERNATIONALE DES ANNÉES 1980 

    1. La genèse de la crise 

    2. Les causes de la crise 

    2.1. La politique monétaire de Paul Volcker et l'augmentation du prix du pétrole 

    2.2. La baisse des cours des productions de base 

    2.3. Problèmes structurels des PED

    3. La crise mexicaine du 13 Août 1982 

    4. La contagion mondiale de la crise

    II) EVOLUTION ET CARACTERISTIQUES DE LA CRISE

    1. D'une crise de liquidité à une crise de solvabilité

    2. La prédominance du marché secondaire des titres de créances douteuses 

    Section II : LES RÉSURGENCES MULTIPLES DES CRISES FINANCIÈRES INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNÉES QUATRE VINGT DIX.

    I) TYPOLOGIE DES CRISES FINANCIÈRES DEPUIS LES ANNÉES 1990 

    1. La crise mexicaine de 1994 (crise Tequila) 

    2. La crise asiatique de 1997 

    3. La crise russe de 1998 

    4. La crise brésilienne de 1998-1999 

    5. La crise argentine de 2001 

    II) CADRE ANALYTIQUE DE CES CRISES.

    1. Nature des crises

    1.1. Crise bancaire et de change à l'exemple du Mexique et la Thaïlande

    11.1. La crise mexicaine

    1-1-2 La crise thaïlandaise

    1.2. Crise de liquidité et de solvabilité à l'exemple de la Corée et la Russie

    1-2-1 La crise de liquidité de la Corée du sud

    1-2-2 La crise de solvabilité russe de 1998

    2. Prévisibilité ou non des crises

    2-1. Crises prévues : Argentine, Equateur

    2.2. Crises imprévues : Mexique, Corée

    2.3. Crises prévues sans déséquilibre macroéconomique

    3. Crise aggravée par l'ancrage nominal et un régime de change fixe

    4. Forte volatilité des mouvements de capitaux

    III) PERSISTANCE DU PROBLEME DE LA DETTE

    1. Persistance du problème de la dette

    1-1. Evolution de l'encours et service de la dette

    1-2. Dette des PED en terme régional

    2. Structure de la dette des PED

    2-1. Dette en terme de créanciers

    2-2.Dette des PED en terme d'échéance

    3. Analyse des ratios d'endettement des PED

    4. Emergence de la dette obligataire

    CONCLUSION PARTIELLE

    Chapitre II : LA RÉPLIQUE DU FMI FACE À L'ÉVOLUTION DES CRISES FINANCIÈRES INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNÉES QUATRE VINGT

    Section I : LE FMI SUBMERGÉ PAR LA GESTION DE LA CRISE D'ENDETTEMENT DES ANNÉES QUATRE VINGT

    I) LE FMI ET L'AJUSTEMENT STRUCTUREL

    1. L'Ajustement structurel remède obligé de la crise d'endettement

    1-1. Les mots d'ordre du PAS

    1-2. Le modèle de base du FMI

    1-2-1) Le modèle de POLAK

    1-2-2) Les variables d'ajustement du FMI

    2. L'intervention du FMI pour faire face aux crises

    2-1. Du FAS au FASR pour les pays pauvres

    2-2. Le crédit Stand By des pays émergents

    II) LE FMI ACTEUR À PART ENTIÈR DANS LA GESTION DES CRISES D'ENDETTEMENT DES ANNÉES QUATRE VINGT

    1. Le FMI interlocuteur plus valable par son statut que son action

    1-1. Le réaménagement de la dette publique

    1-1-1. Le Club de Paris

    1-1-2. L'accord de Toronto de 1988

    1-2) Le réaménagement de la dette privée

    1-2-1. Le club de Londres

    1-2-2. Le plan Baker de 1985

    1-2-3. Le Plan Brady de 1989

    1-3) La restructuration des dettes multilatérales

    2) Le FMI et le partage du fardeau de l'endettement des PED

    Section II: LE FMI ET LA GOUVERNANCE DES CRISES FINANCIERES DANS LES ANNEES SUBSEQUENTES

    I) LE FMI VERS LE MODÈLE DE PRETEUR DE DERNIER RESSORT

    1) Le consensus de Washington face aux échecs généralisés du PAS

    2) Le FMI catalyseur d'aides et de prêts

    3) Les ressources du FMI et ses apports financiers

    3-1. Les ressources du FMI

    3-2) Les apports financiers du FMI

    4) Le Trésor Américain et la Banque mondiale : partenaires officiels du FMI

    4-1. Le FMI et le Trésor Américain

    4-2. Le partenariat FMI-Banque mondiale

    II-ETUDE DE CAS DE LA GESTION DES CRISES PAR LE FMI DEPUIS LES ANNÉES 1990

    1) La gestion de la crise Asiatique de 1997 -la Corée du sud

    2)-La gestion de la crise Russe de 1998

    3)La gestion de la crise Argentine de 2001

    III- LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ A L'AGENDA DU FMI

    1) L'Initiative PPTE de 1996

    2) L'Initiative PPTE renforcée par le FRPC de 1999

    3) Chocs des chiffres

    4) Portée et limite de l'initiative PPTE

    4-1) Portée de l'initiative PPTE

    4-2) Limites de l'initiative PPTE

    CONCLUSION PARTIELLE

    Chapitre III : BILAN CRITIQUE DE LA GESTION DES CRISES DU FMI

    ET RECOMMANDATIONS

    SECTION I : BILAN CRITIQUE DE LA GESTION DES CRISES DU FMI

    I) BILAN DE LA GESTION DES CRISES DU FMI

    1) Méthodes d'évaluation

    2) Réussite de quelques pays

    2.1) Le FMI régulateur du problème d'endettement

    2.2) Maîtrise de l'inflation

    2-3) Des efforts louables de nombreux pays africains

    2-4) Réussite de la gestion de la crise Mexicaine et Coréenne

    2-4-1) Le Mexique et son décollage

    2-4-2) La Corée retrouve sa force

    3) Echec généralisé dans la plupart des cas

    3-1) Persistance du problème d'endettement et augmentation des créances du FMI envers les PED

    3-2) Les coûts sociaux de l'ajustement

    3-3) L'échec de la gestion de la crise en Indonésie

    4-3) L `échec de la gestion de la crise Russe

    II-CRITIQUE DE LA GESTION DES CRISES

    1) STIGLITZ et le FMI : divorce annoncé

    2) Le FMI et l'alea moral

    3) Limite des ressources du FMI

    SECTION II : RECOMMANDATIONS POUR LA GESTION DES CRISES FUTURES

    I) REFORMES DU SYSTEME FINANCIER INTERNATIONAL

    1) Réforme du FMI

    1-1) Eviter le dogmatisme idéologique et s'adapter aux changements

    1-2) Réformes radicales en termes d'organisation et de fonctionnement

    1-3) Equité de la gestion des ressources du FMI

    2) Réformes du SMI

    2-1) Instauration de la taxe Tobin

    2-2) Débats autour de la proposition KRUEGER /TAYLOR

    2-2-1) KRUEGER et le Mécanisme de Restructuration de la Dette Souveraine

    2-2-2) TAYLOR et les Clauses d'Actions Collectives

    2-2-3) Annulation pure et simple de la dette des pays pauvres

    2-2-4) Regroupement financier régional alternative du FMI

    II) SOLUTIONS ALTERNATIVES KEYNÉSIENS

    1) Circuit keynésien et condition de crises

    1-1) Le circuit keynésien

    1-2) Condition de crise

    2) Solutions keynésiennes des crises

    2-1) Clarification à travers le problème des transferts internationaux des revenus

    2-1-1) La capacité d'endettement élargi

    2-1-2) Le modèle du FMI analysé comme une variante du modèle keynésien

    2-2) La relance keynésienne face aux crises

    2-2-1) Hypothèse de base de la relance keynésienne

    2-2-2) La relance keynésienne à l'épreuve des faits

    2-3) La libéralisation ordonnée des mouvements de capitaux

    3) Le keynésianisme de nos jours et une perspective d'avenir

    4) Instauration d'un Etat fort stable et résolu

    CONCLUSION PARTIELLE

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    INTRODUCTION

    Durant ce dernier quart de siècle, l'économie mondiale a fait l'objet de ravage de multiples crises d'endettement et financières .La première était la crise d'endettement des années 1980 qui a fait sa gestation en Mexique. Les autres, les crises multiffacettes des pays émergents intervenues vers le milieu des années 1990 avec la crise Mexicaine de 1994, Asiatique de 1997, Russe de 1998, et Argentine de 2001.Des crises en crises, dit-on, et on ne sait plus la suite !

    La communauté financière internationale a été secouée le 13 août 1982 lorsque le Mexique, l'un des pays débiteurs importants des banques a annoncé son intention de ne plus respecter les échéances de remboursement de sa dette extérieure .Un pays qui aux yeux des observateurs ne représente pas un risque de défaut de paiement. Dans un espace de quatre mois , une trentaine de pays en développement vont suivre l'exemple du Mexique , le monde entier entre dans la troisième grande crise du XX ème siècle après le krach boursier de 1929 qui a causée la grande dépression des années 1930 et la crise pétrolière de 1973.Cette crise non seulement va bouleverser l'économie mondiale dans son ensemble mais aussi sera l'origine même de la stagnation de ces pays dans les années subséquentes .Face à la menace que constitue cette crise d'endettement sur le système financier international , le FMI  après avoir été éclipsé pendant les années 1970 va rejouer son rôle de garant de la stabilité financière internationale et ceci avec le concours des pays développés , les Etats-Unis en particulier et la Banque mondiale. Sans vouloir commencer déjà à discuter le fonds du problème, n'est-il pas capital d'éclairer les choses un peu ? En effet, cette crise trouve sa genèse vers les années 1960 mais l'endettement de ces pays, le Mexique en particulier était encore soutenable. Avant les années 1960, l'endettement des PED était presque un endettement intergouvernemental, s'ajoute les flux massifs d'Aide Publique au Développement (APD) de la part des pays développés en leur faveur .Pendant les années 1970 tout va se basculer. D'abord, à la suite du choc pétrolier de 1973 qui va multiplier par quatre le prix du pétrole, les banques occidentales ont été renflouées des pétrodollars, en quête de rendements des pays de l'OPEP. Ces banques occidentales disposant de ces pétrodollars, vont financer à des taux très attractifs les PED qu'ils jugent à moindre risque. On assiste ici à une privatisation croissante par le canal de l'Euromarché de la dette des PED. Le pire s'approche lorsqu'en 1979 PAUL VOLCKER nouveau président de la FED a décidé d'augmenter les taux d'intérêt de la FED qui va influencer l'endettement de ces pays essentiellement à taux variable et libellés en dollars. Parallèlement, le deuxième choc pétrolier a éclaté la même année. La coexistence de ces deux phénomènes va entraîner l'économie mondiale en récession, s'ajoutent les problèmes structurels de ces pays et vont déboucher à la crise d'endettement de 1982, durant laquelle le Mexique était le premier qui a soufflé la bougie. Cette crise d'endettement des années 1980 après l'échec de gestion de la crise de la part du FMI sera suivie des autres crises multiformes des pays émergents dans les années subséquentes dont le rôle dans lesquelles l'intervention du FMI fait toujours l'objet de controverses. Le FMI en tant que garant de la stabilité financière internationale a un rôle à jouer dans la gestion de ces crises. Il a fait même l'objet de débat et critique dans les cercles universitaires, politiques, et médiatiques quant à l'efficacité de ses interventions et ses limites. C'est dans ce cadre là qu'on va essayer dans une centaine de page ici de voir un sujet aussi intéressant intitulé :«  LE FMI ET LA GESTION DES CRISES FINANCIERES INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNEES QUATRE VINGT. On se demande ainsi comment le FMI a -il intervenu dans la gestion des crises d'endettement et financières intervenues après les années 1980? Quel était le rôle du FMI dans la gestion de ces crises ? A -il réussi son pari ? Quelles étaient ses faiblesses ? Afin d'apporter des éléments de réponses à ces questions, cette recherche sera subdivisée en trois chapitres.

    Le premier chapitre va essayer de faire un Etat de lieu des crises financières qui se sont suivies depuis les années 1980.Par là ,la grande crise d'endettement internationale des années quatre vingt sera au premier abord .Après un petit rappel de la manifestation de la crise ,leur principales caractéristiques seront discutées. Le double échec de la gestion de cette crise combinée à d'autres facteurs tels que la volatilité des mouvements de capitaux , le régime de change fixe vont déboucher à l'explosion des crises de deuxième génération ( Mexique ) et troisième génération ( Asie , Russie, Brésil , Argentine) depuis les années 1990 et qui ont aussi leur propres caractéristiques .On montrera enfin que la crise d'endettement est toujours là, elle s'est aggravée même suite à l'émergence du marché de la dette obligataire des années 1990 qui finira par la crise de la dette souveraine de l'Equateur , Pakistan , Roumanie et Ukraine.

    Le deuxième chapitre s'occupera du réplique du FMI face à l'évolution de ces crises financières internationales depuis 1980.A travers ses interventions, le FMI a été plus que submergé par la crise d'endettement des années 1980 dans laquelle l'ajustement structurel figure au premier plan de sa politique et constitue même son cadre de référence. Une politique d'ajustement appliquée dans la douleur par les PED. .Afin d'enrayer cette crise ,il a fait preuve qu'il est le garant de la stabilité financière internationale . Son rôle dans le cadre de la restructuration de la dette des PED n `était pas facile car il constitue le seul interlocuteur valable dans le cadre de réaménagement de la dette privée et publique des PED .Dans la mise en oeuvre de cet objectif ,des collaborations avec le Club de Londres et le Club de Paris ont étaient fait. Il a aussi intervenu dans d'autres formules de restructuration à l'exemple des plan Baker en 1985, Brady en 1989 .Mais malgré les limites de ses interventions , le FMI n'est pas le seul responsable de l'échec de la gestion de la crise d' endettement des PED , les créanciers et débiteurs ont aussi leur part de responsabilité et le partage de fardeau n'est pas le même. Face aux crises successives dans les pays émergents qui ont débuté vers la moitié de la décennie 1990 ,le FMI   en adoptant le modèle de prêteur de dernier ressort , après avoir mis l'accent sur le consensus de Washington va prouver encore son rôle de garant de la stabilité financière internationale .Ses intervenions dans la gestion de la crise asiatique de 1997 , russe de 1998 et Argentine de 2001 ont été caractérisé à la fois par des apports massifs de liquidité et des assistances techniques inspirées du consensus de Washington. Si la préoccupation du FMI était autrefois centrée sur le secteur financier , il a changé d'horizon à partir de 1996 en adoptant l'initiative PPTE avec la Banque mondiale . Dès lors , la lutte contre la pauvreté figure déjà dans son agenda.

    Le chapitre trois et c'est l'objet même de cette recherche va essayer de faire un bilan critique de la gestion des crises par le FMI mais aussi et surtout proposer quelques recommandations. .Le bilan de l'action du FMI n'est ni blanc ni noir , mais plutôt en demi -teinte.Il a réussi dans le sens où la faillite du système financier international était écartée donc a pu jouer le rôle de régulateur d'endettement, des reformes encourageantes ont été fait, mais aussi et surtout certains pays ont pu stabiliser leur économie et décoller économiquement , la gestion de la crise de la Corée a réussi . Mais l'échec du FMI était de plus en plus remarquable à travers la persistance de l'endettement , , les coûts sociaux de l'ajustement, l'échec de la gestion de la plupart des crises des pays émergents, ...C'est dans ce cadre là et pour la gestion des crises futures qui sont inévitables que des recommandations apparaissent. Des reformes allant de l'abandon de l'idéologie du fanatisme du marche , le mode d'organisation et de fonctionnement du FMI figurent d'abord au premier plan de ces reformes .Toutefois , dans un monde fortement marqué par une financiarisation à rythme effréné de l'économie comme celui de nos jour, la communauté financière internationale a un rôle à jouer . La taxe Tobin en fait parti .Même si la clause d'action collective de Taylor offre un espoir au sein du système financier international après le rejet du Mécanisme de restructuration de la dette souveraine de Krueger dans le cadre de résolution du problème de la dette souveraine ,l'annulation pure et simple de la dette des pays pauvre est un des grands défi du monde de demain .Devant l'échec patent du FMI , organisation régit par l'économie du marché  , la théorie keynésienne va offrir comme elle a déjà fait des solutions adéquates pour faire face aux crises futures .Par là ,après avoir développé le circuit keynésien fortement développé par les fondateurs de l'école du circuit en France à l'instar d' Alain Parguez et Frédéric Poulon , on montrera que la relance keynésienne , le protectionnisme , la réglementation des mouvements de capitaux et l'instauration d'un Etat fort ,stable et résolu sont des solutions alternatives du FMI.

    Chapitre I :

    LES CRISES FINANCIERES INTERNATIONALES

    DEPUIS LES ANNEES 1980 

    Depuis et jusqu'alors, l'analyse des crises économiques en particulier les crises financières a toujours préoccupé pas mal d'économistes. Les pays développés, tout comme les pays émergents, ou en développement ont été toujours victimes de ces crises les uns après les autres mais d'une intensité inégale .Suivant le courant de pensée, les théoriciens essayent chacun d'analyser le fondement de leur analyse quant aux natures, causes et mesures de prévention de chaque crise.

    La crise d'endettement internationale des années 1980 classée par certains théoriciens dans la crise de la première génération en fait parti. C'est l'objet de la première section de ce chapitre, qui va essayer d'apporter une appréhension globale de cette crise partant de son éclatement, de ses origines, de sa contagion mondiale ; mais aussi et surtout ses principales caractéristiques. La complexité de cette crise conjuguée à d'autres facteurs comme la turbulence financière, et la volatilité des mouvements de capitaux seront l'origine des crises multiformes depuis les années 1990. On parle ici de crise de seconde et troisième génération.

    Loin d'être réglée, la crise de la dette persiste toujours à travers des indicateurs critiques mais aussi la prédominance des problèmes de la dette obligataire et la dette odieuse.

    La deuxième section de ce chapitre y penchera.

    Section I : La grande crise d'endettement international des années 1980

    La communauté internationale a été secouée le 13 août 1982 lorsque le Mexique, l'un des débiteurs importants des banques ont annoncé qu'il ne peut plus honorer ses engagements envers ses créanciers. Une décision qui non seulement va déstabiliser le système financier international, mais aussi l'économie réelle. Chose faite alors, dans un espace de quatre mois, les autres pays émergents vont être aussi infectés et presque tous les PED pendant la période postérieure. Là, c'est la crise d'endettement international qui se propage. Le pourquoi de la crise trouve ses origines dans l'environnement politico-économique de l'époque tandis que son devenir montre ses principales caractéristiques et son évolution.

    i-La crise d'endettement internationale des années 1980 :

    Depuis l'économiste suédois Knut WICKSELL (1851-1926)1(*), on sait que l'endettement est un moyen de soutenir la croissance. Si le taux de profit dépasse le taux d'intérêt à verser sur le capital emprunté, il procure ce que l'on appelle aujourd'hui un  « effet de levier », l'emprunt augmente la rentabilité des capitaux propres.

    J.M.KEYNES fait de cette comparaison le critère décisif de la décision d'investir (arbitrage placement / investissement) qu'il considère comme la clé de la croissance [Jean Pierre Delas , 1994].

    Contrairement aux pays industrialisés, bon nombre des PED n'arrivent pas à assurer cet effet de levier et se voient confrontés à des gros problèmes de paiement.Tel a été le cas le 13 Août 1982 lorsque le Mexique annonce son incapacité à assurer le service de sa dette qui était à l'origine de la crise d'endettement internationale des années 1980.

    1. La genèse de la crise :

    La genèse da la crise  d'endettement des années 1980 remonte bien vers les années 1950. Par là, trois phases majeures peuvent être prises en compte [F. POULON].

    -La première phase : début des années 1950 au début 1970 : Période marquée par un endettement international croissant mais accompagné d'une forte croissance spécialement les pays du tiers-monde. Les caractéristiques de la dette extérieure sont : dette principalement d'état à état avec faibles participation des privés, sauf vers l'Amérique latine et la dette était encore supportable.

    Ainsi, en 1971, la dette du Tiers- monde était estimée à 120 milliards $, avec un ratio de service de la dette exportation de l'ordre de 13 %.

    -Deuxième phase : années19 70 :

    L'endettement extérieur cumulatif et pathologique durant cette période, la dette croît plus vite que la production. La croissance économique du Tiers-monde de 1973 à 1980 était de 4,6 % l'an. Dans le même temps, la dette est multipliée par quatre. Le Tiers- monde s'endette moins pour investir que pour assurer le service de sa dette. Le transfert net devient négatif.

    Ici la Banque mondiale à travers la politique de relance et l'euro-marché joue un rôle capital.

    La Banque mondiale par son statut de garant de développement a beaucoup intervenu dans les PED dans le but de relancer l'économie. Après l'ascension au pouvoir de Robert Mac NAMARA en 1968 avec l'adoption de la relance keynésienne va beaucoup contribuer à l'explosion de l'endettement de ces pays. Ainsi à la fin de 1972, la dette des PED s'élevait à 75 milliards de dollars et le service annuel de la dette dépassait 7 milliards de dollars. Le service annuel de la dette a augmenté de 18 % en 1970 et de 20 % en 1971. Le taux moyen d'augmentation de la dette depuis la décennie 1960 a représenté presque le double du taux de croissance des revenus d'exportation avec lesquels les pays endettés doivent assurés le service de la dette. Cette situation ne peut continuer indéfiniment [NAMARA, 1973, p 94]2(*).

    Devant cette croissance exponentielle de l'endettement du Tiers- monde, la Banque mondiale a encouragé encore l'endettement de ces pays.

    Ainsi, entre 1968 et 1981, les montants prêtés annuellement par la Banque mondiale ont constamment progressé passant de 2,7 milliards de dollars en 1968 à 8,7 en 1978 et 12 milliards en 1981, à la veille de l'éclatement de la crise.[Belas, 2000, p. 39].

    Le raisonnement de la Banque mondiale dans cette optique est résumé de la manière suivante :

    Le développement vu par la Banque mondiale 1968- 1980

    Modernisation de

    Endettement du tiers l'industrie et de revenues d'exportation

    monde par l'emprunt l'agriculture en hausse

    d'exportation

    Remboursement

    de la dette et

    participation à la

    croissance mondiale

    La situation réelle se résume ainsi de la manière décrite ci-après.

    Le mécanisme d'endettement des PED.

    Endettement du Hausse des exploitations Hausse des taux

    Tiers- monde par des matières premières d'intérêt et chute

    l'emprunt des cours des

    matières premières

    Surendettement et crise de la dette

    La privatisation de la dette par le canal des Euromarché a été aussi l'un des principaux points manquant des années 1970. Le phénomène de globalisation financière fondée sur les 3D à savoir  le décloisonnement, la déréglementation et la désintermédiation financière y contribue dans une proportion considérable.

    HENRY BOURGUINNAT le définit comme «  Un énorme marché hors douane » (un magasin duty free) et de gros qui a entraîné une forte intégration financière internationale par la voie indirecte.

    Les innovations financières marquées par l'apparition des nouveaux marchés comme les swaps, le marché des options , mais aussi des nouveaux acteurs comme les investisseurs institutionnels, les compagnies d'assurances, les OPCVM ont beaucoup contribués au développement des euromarchés et donc la privatisation de la dette des PED.

    Le premier choc pétrolier de 1973 va beaucoup influencer l'endettement des PED. Ainsi, à travers le recyclage des pétrodollars alimentés par les ventes de pétrole des pays de l'OPEP, les banques occidentales vont renflouer les PED à des crédits très attractifs. Ces derniers, pour faire face au choc n'ont pas d'autres options que de favoriser l'investissement. Mais contrairement aux objectifs escomptés, les résultats n'étaient pas au rendez-vous. Le deuxième choc pétrolier et la politique monétaire restrictive aux Etats-Unis vont aggraver la situation déjà critique. Les PED étaient déjà dans un régime d'endettement insupportable.

    -Troisième phase : Années 1980 :

    La crise est ouverte après le second choc pétrolier de 1979 et la politique monétaire reqtrictive de Paul Volcker. En effet dès 1981, certains débiteurs à l'exemple du Brésil, Argentine ont demandé une restructuration de leur dette. Les Banques en particulier les banques américaines, principales créancières des gros débiteurs commencent à faire un mouvement de repli qui débouchera à la suspension par le Mexique du paiement du service de sa dette le 13 Août 1982. C'est le début de la crise d'endettement internationale des années 1980.

    Si telle était la genèse da la crise d'endettement des années 1980, quelles étaient alors les principales causes à l'origine de son éclatement ?

    2. Les causes de la crise :

    Les principales causes jugées à l'origine de la crise d'endettement des années 1980 relèvent à la fois des problèmes d'ordre extérieurs et intérieurs de chaque pays.Dans le langage courant de la littérature économique, on en compte trois.

    i)-Apparaît en premier rang la politique monétaire anti-inflationniste de Paul Volter en 1979 et l'augmentation du prix du pétrole.

    i)- Ensuite, on note la baisse du cours des produits de base.

    ii Enfin, les problèmes structurels des PED.

    2-1. La politique monétaire de Paul Voltaire et l'augmentation du prix du pétrole :

    La crise de la dette latino-américaine dans les années quatre vingt a été provoquée par l'énorme augmentation des taux d'intérêt qu'a entraîné la politique monétaire restrictive du nouveau président de la Réserve fédérale(FED), Paul Volcker aux Etats-Unis[ Joseph Stiglitz, la Grande désillusion, 2002].L'inflation dans les années 1970 avait atteint au niveau de l'économie mondiale des taux intolérables pour le système capitaliste (Adda, 1996, t1, p 99 et suiv, de Brunhoff, in chesnain, 1996, p 49 (voir Tab 1).

    Un tournant radical a été pris en octobre 1979, sous la conduite de Paul VOLCKER, alors Président de la FED et de Margaret Thatcher, Premier Ministre britannique. Une forte explosion du taux d'intérêt a été observée. Une telle politique qui était presque devenue le modèle de l'économie mondiale et appliquée aveuglement dans les pays PED.

    La hausse des taux d'intérêt de la Réserve Fédérale Américaine va influencer l'économie du tiers dans la mesure où elle se repercute directement sur les charges à rembourser. Elle fait exploser à la fois le principal et l'intérêt de la dette. Ainsi le service de la dette

    (le remboursement plus intérêt) a augmenté de 80 à 131milliards de dollar entre 1980 et 1982 (+ 29% l'an). Deux facteurs sont à l'origine de cette hausse spectaculaire. D'abord le dollar, devise internationale a gagné 43% vis-à-vis des grandes devises et plus encore à l'égard des monnaies faibles du tiers- monde. Environ 70 % de la dette des PED était contractées à taux variable. Il est évident ainsi que la hausse du taux d'intérêt contribue beaucoup à l'explosion de l'endettement de ces pays.

    Le tableau 1 retrace l'évolution du taux d'intérêt aux Etats-Unis.

    Tableau 1 : Taux d'intérêt nominal, taux d'intérêt réel et inflation aux Etats-Unis de 1970 à 1994 en %

    Année

    Prime rate

    nominal

    Réel

    Inflation aux

    Etats -Unis

    1970

    1973

    1974

    1979

    1980

    1982

    1983

    1990

    1992

    1994

    7,9

    8

    10,8

    12,7

    15,3

    14,9

    10,8

    10

    6,3

    7,7

    2

    1,8

    -0,2

    1,4

    1,8

    8,7

    7,6

    4,6

    3,3

    5,1

    5,9

    6,2

    11

    11,3

    13,5

    6,7

    3,2

    5,4

    3

    2,6

    Source : CEPAL in Ugarteche , 1996, p.230, in Erric Toussaint,La finnance contre le peuple , la bourse ou la vie2003 .

    Graphique 1 : Taux d'intérêt nominal, taux d'intérêt réel et inflation (%)

    Prime rate nominal

    Réel

    Inflation aux Etats-Unis

    Les données fournies dans le tableau indiquent clairement le niveau très bas des taux d'intérêt dans les années 1970 (taux au niveau national que réel). En 1974-1975, les taux d'intérêt réels ont été même négatifs. On voit que le tournant à la hausse est pris dès 1979-1980 au niveau des taux nominaux. Un des objectifs poursuivis était de réduire radicalement l'inflation, à commencer par les Etats-Unis. L'objectif commence à être atteint à partir de 1981, ce qui provoque , par contagion une augmentation très forte des taux d'intérêt réel pour l'ensemble des économies et aboutit à la crise d'endettement des pays du sud [E. Toussaint 2003].

    Les taux d'intérêt moyen de prêt passent de 5,3 en 1970 à 9,4 en 1980 et ne chuteront véritablement qu'en 1989 [Emmanuel Nyattotto, 2002]. Cette flambée des taux contribue à l'alourdissement des charges d'intérêts supportés par les PED.

    2.2. La baisse des cours des productions de base :

    A l'exception des pays exportateurs de pétrole, la plupart des pays PED dépendent naturellement de l'évolution des prix des produits de base sur le marché international. Or, la conjugaison de la politique monétaire de Paul Volcker et la flambée des prix du pétrole vont entraîner une grande récession au niveau mondial à partir de 1'année 1980. Cette récession qui frappe de plus près les pays développés commence à se faire sentir en 1981 lorsque ces pays ont contracté leur demande de matière première3(*).

    Le tableau 2 ci-après retrace l'évolution du prix de certains produits de base.

    Tableau 2 : Evolution du prix de certains produits de base de1970 à 1999

    Année

    1970

    1975

    1980

    1985

    1990

    1998

    1999

    Cotton( Cents/kg)

    Caoutchouc(cents/kg)

    Tabac ( cents/kg)

    Cacao(Cents/Kg)

    Café robusta (cents/kg)

    Café arabica (cents/kg)

    Pétrole ($/baril)

    Phosphate ($/mt)

    Bananes ($/mt)

    252

    162

    4287

    269

    369

    457

    5

    44

    659

    257

    124

    4075

    276

    298

    319

    23

    148

    546

    284

    198

    3161

    362

    450

    481

    51

    65

    526

    192

    111

    3807

    329

    386

    471

    40

    49

    554

    182

    86
    3392
    127
    118
    197
    23
    41
    541

    139
    69
    3222
    161
    175
    286
    13
    41
    470

    113
    61
    2922
    110
    144
    221

    17

    42

    360

    Source : Banque mondiale (2000), World Development Indicator tiré in E Nyahoho,Finances internationales, p 501.

    2.3. Problèmes structurels des PED

    Attribuer la crise d'endettement des années 1980 à des facteurs d'ordre externes comme l'envolée des taux d'intérêts et la baisse des cours des produits de base sur le marché international ne suffit pas pour appréhender vraiment le coeur du problème. Ainsi, est-il indispensable d'intégrer dans l'analyse des facteurs d'ordre internes du pays concerné. Les problèmes d'ordre structurels allant de l'organisation de la société du plus bas au plus haut de l'échelle, les mentalités, le dynamisme de la population méritent ici une analyse privilégiée.

    Pour simplifier les choses, on peut avancer que ces PED, victimes de crise de la dette ont aussi leur part de responsabilité.

    Apparaît en premier lieu alors le problème de la bonne gouvernance qui intègre la notion de bonne gestion des affaires publiques. Ainsi, on se demande alors pourquoi après quatre ou cinq décennies d'indépendance, les élites de ces pays n'arrivent pas encore à décoller leur économie, parfois ils s'enfoncent dans la stagnation et l'ombre de la pauvreté. Contrairement aux idées reçues, l'endettement de ces pays constitue un mal nécessaire. Une forte dépendance envers les pays du nord, et le manque de confiance en soi-même constituent les principaux facteurs à l'origine de ce phénomène. D'où ,on considère toujours qu'ils sont incompétents et ne sont meme pas capables de gouverner leurs pays sans aides des pays du nord.Les projets /programmes mis en oeuvre après l'endettement étaient dans la plupart des cas concentrés dans des secteurs à faible valeur ajoutée et de plus en plus capitalistique en tout « investissement à outrance ». L'analyse de JAMES BUCHANAN4(*) en terme de rationalité budgétaire mérite ici d'être mentionnée.

    Le problème de la corruption est aussi considéré comme l'un des facteurs déclencheurs de la crise. En effet, pas mal des PED ont vu leur endettement suivre des rythmes exponentiels, alors que de l'autre côté le pays stagne et les dirigeants ne cessent de s'enrichir. Les dirigeants africains offrent des exemples concrets en la matière, même ceux des pays asiatiques et de l'Amérique latine. Ainsi, en 1997, avec une dette estimée à 12 milliards de dollars, le Zaïre se voit pillé par son président MOBUTU dont la fortune personnelle était estimée de l'ordre de 8 milliards de dollars. Quant à Haïti, chose curieuse, en 1986 la fortune du président DUVALIER était de 900 millions excédant la dette du pays estimée à 750 millions de dollars5(*).

    Nombreux pays PED comme la Philippine de Ferdinand Karlos, l'Indonésie de Suharto sont aujourd'hui toujours victimes de ce genre de pratique.

    Toutes les conditions ont été réunies pour déclencher la crise. Ainsi, le 13 août 1982 le Mexique, troisième débiteur des PED a été la première victime de la crise.

    3. La crise mexicaine du 13 août 1982 :

    Le 13 août 1982, le Mexique a annoncé qu'il ne pouvait plus assurer l'échéance de sa dette qui était estimé à 80 milliards de dollars6(*). Ce chiffre astronomique paraît-il suffisant pour évaluer si l'endettement du Mexique était vraiment insupportable lui donnant raison de sa décision ? Un pays classé dans le groupe de pays émergents et entretien des relations économiques et financières étroites avec les Etats-Unis, le Mexique ne peut pas se passer à l'abri des évènements politico-économiques de l'époque, évènement récemment marqué par l'envol du taux d'intérêt américain, le second choc pétrolier et la récession mondiale.

    Comme le montre le tableau 3, en l'espace de deux années, le poids de la dette atteignit des niveaux insoutenables pour l'économie de ce pays (voir Tableau 3.

    Ainsi, entre 1980 à 1982, le ratio dette extérieure sur exportation du Mexique était respectivement de 242, 4 % et 447, 3 %, soit une variation de 84,5 % en deux ans. Ce ratio était estimé à 537 % en 1989.

    Dit- on les chiffre parlent d'eux même. Malgré ses atouts et la manne pétrolière, le Mexique est parmi les pays du Tiers-monde, le troisième plus gros débiteur (derrière le Brésil et la Russie). Ainsi la dette extérieure du Mexique d'environ 7 milliards de dollar au début des années 1970 suit une courbe ascendante dès 1975 pour atteindre 80 milliards de dollars en 1980 et 167 milliards de dollars en 1999.Un pays exportateur de pétrole, la flambée des prix pétroliers du deuxième choc a assuré d'importantes rentrées de devises au Mexique. A part les conséquences économiques de l'envol des taux d'intérêt américain (Tableau 1) l'élément « déclencheur de la crise trouve sa source dans les facteurs sociopolitique. Il est capital alors de s'intéresser au régime politique de l'époque.  

    De 1968 à 1976, le président LUIS ECHEVERRA entreprend des réformes caractérisées par un accroissement du secteur public, l'amélioration de l'éducation et les affaires urbaines. Une loi est votée en 1973 pour réviser le contrôle des investissements étrangers, ce qui a amplifié la fuite des capitaux.

    Le premier choc pétrolier en 1973 affecte négativement le Mexique qui à cette époque est importateur net de pétrole. Le gouvernement accumule ainsi des déficits budgétaires pour faire face à des obligations qu'il s'est lui -même créent. Puis survient l'ère du président José LOPEZ PORTILLO (1976-1982). La manne pétrolière arrive avec la découverte du pétrole en 1977. De 1977 à 1981, alors que les exportations tirées du pétrole augmentent de 9 % par année, les importations augmentent beaucoup plus proportionnellement 24 %. C'est une époque marquée par le double déficit (commercial et budgétaire. Selon REISEM et VON TROTSEMBURG (1988).Le déficit budgétaire de Mexique en pourcentage du PIB passe de 7,6 % en 1980 à 14,6 % en 1981 et 17,8 % en 1982. Le taux d'inflation a plus que doublé en un an, de 28 % en 1981 à 59 % en 1982 et à 102 % en 1983. Le gouvernement LOPEZ introduit une mesure de dévaluation en 1981, laquelle ne fait qu'accélérer le processus de fuite des capitaux estimé à 36 milliards de dollars de 1976-1982.

    Ces conditions réunies, le Mexique n'est plus en mesure d'honorer ses engagements financiers et c'est l'avènement de la crise d'endettement internationale des années 1980.

    Le nouveau gouvernement successeur du nationaliste CARLOS mis en place par le Président MIGUEL DE LA MADRID (1983-1986) vers la fin de l'année 1982 va essayer d'apporter des recettes neo-libérales .

    Comment s'explique la propagation de la crise au niveau mondial ?

    4. La contagion mondiale de la crise

    La crise d'endettement mexicaine du 13 août 1982 a été l'un des tournants historiques des relations économiques et financières internationales de la fin du XX ème siècle. Par la rapidité de sa vitesse de propagation, le système financier international en particulier le secteur bancaire a été plus que menacé justifiant par-là les différentes concertations mises en oeuvres dans la gestion de la crise (cf. chap II).Comme la plupart des crises d'endettement précédentes, le phénomène de « tâche d'huile » a été vérifiée ici, suivit des risques systématiques.

    Dans les quatre derniers mois de 1982, après la suspension par le Mexique du paiement des services de sa dette, 39 pays surendettés présentent une demande de reaménagement de leur dette auprès du Club de Paris, pays qui présentent presque 75% de la dette du Tiers-monde.

    Pour fuir la crise, des groupes de pays ont été même formés à l'exemple du groupe CARTHAGENE (11 pays) afin de tenter d'arracher aux créanciers le principe de non-négociation de la dette non plus cas par cas mais groupés [Frédéric Poulon].

    Par son ampleur, cette crise faisait peser sur l'économie mondiale un « risque systémique » .p La possibilité d'une rupture de paiement de la part d'un petit nombre de pays débiteurs était évident .Le Mexique, le Brésil et l'Argentine ont menacé la menace de faillites en chaîne dans le système bancaire international et en particulier américain. Ces trois pays avaient une dette vis-à-vis des banques américaines qui représentaient à elle seule 135 % du capital de ces banques. En 1982, les banques étaient à la fois trop engagées sur les pays en développement et sous capitalisés [Barthélemy et Ann Vonich, p 36-37, 1993].

    Malgré quelques faillites bancaires isolées, ce risque de rupture du système bancaire international ne s'est pas concrétisé.

    Le tableau 3 montre comment dans un espace de deux années (1980 à 1982), les PED ont été confrontés à des grands problèmes d'endettement.

    Tableau 3 : Ratio dette extérieure sur exportations (en %) de 1980 à1989

     

    1980

    1982

    1989

    Variation 1980-1982

    Argentine

    Bolivie

    Brésil

    Chili

    Mexique

    Pérou

    Venezuela

    242,2

    258,2

    304,8

    192,5

    259,2

    207,7
    131,9

    447,3

    362,2

    395,4

    335,9

    311,5

    294

    159,8

    537

    489,3
    301,6

    187,7

    262,9
    432,2
    211,5

    84,5
    40,3
    29,7
    74,5
    20,2

    41,6

    21,2

    Algérie

    Maroc

    Egypte

    Pakistan

    130,6
    223,8

    208,4

    196,9

    119,2

    326,9

    277,8

    215

    248,8
    328,6

    355,3

    242,6

    -8,7

    46,1

    33,3

    9,2

    Côte d'Ivoire

    Nigeria

    Soudan

    Zaïre

    180,7

    32,2

    499,3

    202,2

    276,5

    100,4

    699,3

    296,2

    463,9

    390,1

    1051,1

    370,1

    53

    211,8

    40,1

    46,1

    Hongrie

    Turquie

    95,5

    332,2

    -

    195,8

    158,7

    189,9

    -

    - 41,2

    Indonésie

    Philippines

    94,2

    212,5

    123,6
    297,7

    210,6

    226,4

    31,2

    40,1

    Source : Banque Mondiale, Global Développement Finance 2002

    Ce tableau nous montre que de 1980 à 1982, le ratio dette extérieure / exportations a augmenté sauf en Algérie et Turquie. Ce ratio a augmenté de 84,5 % en Argentine, de 29, 7 % au Brésil et de 24,8 % au Nigeria pendant ces deux années. Un fait marquant, en 1989, ce ratio représente encore un seuil critique, c'est-à-dire supérieur à 200% sauf pour quelque pays comme la Hongrie, la Turquie, le Chili.

    La contagion mondiale de cette crise se manifeste principalement par le défaut de paiement de ces pays mais aussi son l'effet de cliquet . Faute de données, on ne peut pas mesurer vraiment l'ampleur du défaut de paiement. Toutefois les World Debt Tables 1991 nous offrent un petit éclairage du problème. En effet, d'après ce rapport, on estime qu'en 1991, les pays à faible revenu gravement endettés et ceux modérément endettés ont respectivement des arriérés de paiement de l'ordre de 26,4 milliards de dollars et 2,9 milliards de dollars. De l'autre côté, les pays à revenu intermédiaire gravement endettés et ceux modérément endettés ont quant à eux 47,5milliards de dollars et 7,5 milliards de dollars d'arriérés de paiement. De 1982 à 1991, le stock d'arriéré dette publique est passé respectivement de 15% à 18% et 0,8% à 1% pour les deux premiers groupes de pays. Les deux autres groupes ont chacun un ratio de 6% à 14% et 0,6% à 4% durant la même période. Ensemble pour les PED, ce radio est passé de 0,3% en 1982, à 6% en 1987 et 11% en 1991. Ces chiffres, même si insuffisants soient-ils nous montrent l'ampleur de la contagion mondiale de la crise de la dette de 1982. Ainsi, le défaut de paiement des PED ne cesse d'augmenter de 1982 à 1991.

    Cette crise d'endettement des années 1980 présente aussi des caractéristiques spécifiques qui la distinguent des autres crises. C'est l'objet de la sous-section II de ce chapitre.

    II- EVOLUTION ET CARACTERISTIQUES DE LA CRISE

    La crise d'endettement internationale des années 1980 présente une particularité quant à la nature et les principales caractéristiques qui en découlent. Non seulement elle intervient dans une économie mondiale fortement en quête de rendement, mais aussi marquée par une montée en puissance de la globalisation financière.

    Cette crise, contrairement à toutes attentes a été une crise de solvabilité (relevant donc des fondamentaux des économies des PED) qu'une crise de liquidité. Le développement des marchés de titre de créances douteuses par les banques nous offre un cadre d'analyse approprié permettant d'appréhender le coeur du débat. Ces banques ont été plus que menacées par la crise vue l'ampleur des défauts de paiement.

    1. D'une crise de liquidité à une crise de solvabilité

    La crise d'endettement internationale de 1982 a été enttendue par certains comme une de liquidité. On se trompe sur la nature de la crise, crise de liquidité pour la plupart mais en fait de solvabilité. La dette du Tiers-monde ne va pas cesser de croître par un effet mécanique et cumulatif du principal de la dette et des intérêts non payés [Frédéric Poulon].

    Il poursuit ainsi son analyse avançant des chiffres .A la fin de 1984, la dette totale des PED est estimée à 800 milliards de dollars.La situation est de plus en plus critique car tous les ratios habituels ont franchi le seuil critique. (cf. section II-III).

    Comment prouve-t-on alors que cette crise a été une crise de solvabilité que de liquidité ? Lorsque se déclencha les crises de 1982, la première objective mise en oeuvre est de renflouer le Mexique et les autres pays endettés (notamment l'Argentine et le Brésil) de façon à éviter une contagion des défauts de paiements qui auraient mis en danger le système bancaire. Oui, même si le système bancaire a été mis à l'écart des faillites, ces pays, malgré les diverses approches de concentration restent toujours condamnés à vivre dans un état d'endettement insupportable. Ainsi, le problème de liquidité marqué par l'ampleur de défauts de paiement est passé de 2 milliards de dollars en 1987 à 87 milliards en 1991.En même temps le ratio arriéré de paiement par PNB va passer de 0,3% en 1982 (année de la crise) à 6% en 1987 et 11% en 1997.

    De l'autre côté , les différents ratios d'endettement ont suivi un rythme de croissance exponentiel. En effet, ce ratio Dette/PNB est passé de 18% à 31% de 1980 à 1990 et 37% en 2000. En même temps, le ratio Dette/exportation était de 84% en 1980 à 161% en 1990 et 114 % en 2000.Le ratio service /exportation a suivi aussi le même rythme passant pendant ces trois années respectivement de 13% à 18% et 17%. Quant au ratio intérêt/PNB, il a stagné de 1,5% en 1980 et 1990 et monte à 2% en 2000.

    Enfin le ratio intérêt/exportation passe de 7% en 1980 à 8% en 1990 et 6% en 2000. Ce dernier ratio mérite une attention particulière car c'est le ratio où intervient directement l'effet de la conjoncture international par le biais des taux d'intérêt et les prix des produits d'exportation de base des PED. Ainsi, cette baisse même si non remarquable trouve t-il sa source dans la baisse des taux d'intérêt à court terme aux Etats-Unis, à partir de 1985 mais aussi la forte permanence de l'ensemble des PED influé en grande partie par les pays émergents et les pays producteurs de pétrole. Quoi qu'il en soit, cette crise du PED reste toujours crise de l'insolvabilité relevant alors des contextes fondamentaux de l'économie de ces pays, qui dans la plupart des cas sont dépendants de quelques produits de rente souvent victimes de la fluctuation des prix au niveau international.

    Dans la théorie du risque pays (Von Simonsen, 1989), un pays débiteur est considéré insolvable si le taux de croissance de ses exportations reste inférieur au taux d'intérêt payé sur la dette et si le pays débiteur n'accumule pas par ailleurs d'excédents de la balance des biens et services, non-facteurs suffisants pour compenser ce différentiel.[Barthélemy et Vourc'h 1994].

    Cette hypothèse peut être nuancée au moins pour deux raisons. D'abord, le débiteur ne paie pas non seulement l'intérêt mais aussi une partie du principal de la dette et des arriérés antérieurs.L'effet cumulatif de sa charge ne lui permet pas ainsi que de faire un arbitrage entre le taux d'intérêt et exportations. Ensuite, les exportations sont elles nécessairement censées à rembourser le service de sa dette ? La réponse est tout à fait non. C'est vrai, ils doivent respecter leur engagements mais d'autres préoccupations méritent aussi d'être intégrées.

    L'insolvabilité des débiteurs pendant cette crise va générer un phénomène nouveau dans l'histoire économique et financière mondiale. En effet, les banques pour y faire face ont développé ce qu'on appelle marché secondaire des titres de créances douteuses. Qu'en est-il vraiment ?

    2- La prédominance du marché secondaire des titres de créances douteuses :

    D'après Norel [P.Norel , Saint-Alary, 1998], ce marché est né en 1983. Il s'agit d'instrument à l'usage des seules banques, destinés à leur permettre de se désengager des créances douteuses qui pèsent éventuellement sur leur bilan. Il s'agit véritablement « d'une bourse des dettes », qui plus est « clandestine  sur laquelle se fixe entre les acteurs de ce marché (les banques) la valeur des créances bancaires sur le tiers-monde7(*).

    Les banques américaines ont été très impliquées dans ce marché. Ainsi, si la dette du Tiers Monde s'élevait à environ 635 milliards de dollars à la fin 1982, celle-ci était concentrée puisque la moitié est repartie entre cinq pays (Brésil, Mexique, Argentine, Corée du Sud,

    Venezuela).

    Les créances de ces banques sur ces pays représentaient, en 1982, « 141% des fonds propres de la Morgan Guaranty, 154% de ceux de la Chase Manhatan Bank, 236% de ceux de la Manufactures Hanover » [Harribery dans Toussaint et Zacharie, 2002, p14].

    Pour y faire face les banques ont adopté d'une part des mesures de prévention par un désengagement vis-à-vis des PED, et d'autre part des provisions contre les risques de défaut.

    Comme le montre le tableau 4, malgré ces mesures, les créances des banques sur les PED ont toujours suivi un rythme de croissance soutenue après 1982, passant de 151,3 milliards à 250,9 milliards de dollar en 1989 et descendent à 167,7milliards en 1991.

    Tableau 4 : Créances des Banques sur les pays en développement (milliards de dollars)

    1970

    1975

    1980

    1982

    1989

    1990

    1991

    3,6

    27,3

    108,4

    151,3

    250,9

    173,9

    167,7

    Source : World Debt Tables 1991.

    Le marché secondaire des créances douteuses a joué au rôle capital dans l'endettement des PED.Concrètement sur ce marché, des banques rachètent à d'autres banques désireuses de s'en débarrasser des créances douteuses à une valeur ou un prix qui monte ou descend au gré des excédents ou déficits da la balance des paiements, des taux d'inflation ou des élections politiques dans chaque pays du sud pris dans cette crise8(*). Mais le plus souvent, cette vente de créances prend la forme d'un troc : une banque échange telle créance sur tel pays contre une autre créance sur tel autre pays.

    Ainsi en 1984, on a constaté des échanges d'un « papier » de 5 millions de dollars sur le Pérou, contre un « papier »de 2,5 millions sur Brésil. Autrement dit, la Banque qui effectue cet échange et qui vend « du Pérou » accepte de perdre la moitié du montant nominal de sa créance car elle a une bonne confiance dans le Brésil et ne veut plus mettre les pieds au Pérou [Norel , 1990]

    Né en 1983, avec environ 1 milliard de dollars d'échanges, ce marché a connu différentes phases d'épanouissement ou de repli, mais globalement, sa trajectoire en termes de volume de créances échangées est ascendante. (Compte tenu de la hausse des créances des banques sur les PED). Pourtant, ce marché est apparu comme étant un instrument « illégal » ou immoral. En effet, celui-ci est apparu dans un contexte où les créanciers privés paraissaient vouloir faire-part de manière unie face à la crise de la dette qui menaçait certaines banques.

    Le club de Londres en fait parti et le plan Brady de 1989 était inspiré de ce marché.

    (Cf chap II. Section II 1-2).

    En même temps, les banques ont progressivement renforcé leur capitalisation et augmenté les provisions sur leurs créances [Barthélemy et Vourc'h, p.39]. Les nouvelles directives en matière de fonds propre par la Banque des règlements internationaux, communément dénommées «  Ratio Cooke » ont renforcé ce mouvement. D'après ces nouvelles règles instituées en 1988, le ratio fond propres/ actifs que les banques doivent respecter dépend du risque propre à chaque catégorie d'actifs.

    Ce ratio est de 100% pour les PED. Ce ratio et le prix du marché secondaire sont intimement liés l'un de l'autre.

    Le marché secondaire a pris de l'expansion dans le milieu des années 1980 sous l'impulsion des programmes de reconversion de la dette. Cette reconversion revête plusieurs formes, parmi lesquelles : swap de dette-action, titrisation de la dette, rachat de dette à escompte, swap de dette échange de biens, swap de dette-dette, conversion de dette en devise locale. [Emmanuel Nyahoho, 2002, p52].

    Selon les estimées de la Banque Mondiale, le volume du marché secondaire de la dette (créances douteuses), de 4 milliards de dollars en 1985 passe à 50 milliards en 1988 et à 100 milliards en 1991. De janvier en octobre 1992, le volume se situe déjà à 120 milliards de dollars. Cette croissance phénoménale s'explique par le dynamisme des activités interbancaires et de liquidation de leurs actifs et aussi par l'apparition de nouveaux instruments financiers dont, les swaps, ouvrant de nouvelles possibilités d'arbitrage et de la gestion de risques.

    Quant à l'évolution des prix du marché, on distingue deux périodes distinctes. Ainsi , de 1985 à 1989, les prix ont considérablement chuté en raison de l'attitude défensive de nombreuses banques qui non seulement accroissent leurs provisions pour perte, mais liquident leur dette pour concessions fiscales. Ainsi comme le montre le tableau 5, le prix de l'Argentine sur le marché secondaire d'une valeur de 64% de sa vraie valeur en 1986 diminue à 47% en 1998 et se retrouve à 14% en 1989.

    Depuis 1989, les prix sur le marché secondaire ont tendance à se relever. Ce retournement de l'évolution des prix est relié à une perspective d'allègement de la dette, mais aussi de la situation macro-économique et financière de quelques pays émergents d'Amérique Latine et d'Asie. La baisse des taux d'intérêt américaine9(*) (qui a passé de 10,8% en 1983, à 10% en 1990 et 7,7% en 1994) y contribue d'une façon considérable.( cf tab1).

    Tableau 5 : Cours des titres de créances bancaires au marché secondaire ( en % de la valeur nominale)

     

    Juin 1986

    Juin 1988

    Juin 1989

    Argentine

    Bolivie

    Brésil

    Chili

    Côte d'Ivoire

    Equateur

    Mexique

    Nigeria

    Philippines

    Venezuela

    64

    6
    75

    66
    74

    63
    60
    55
    59
    76

    47
    9
    61
    69
    62
    49
    56
    29
    69
    70

    14,5

    11
    31
    62
    14
    12
    40
    23
    48
    37

    Source : Salomon Brothers, tiré de Jean Claude Barthélemy, « L'endettement du Tiers-monde, PUF, 1990, p113 ».

    Comme le soulève Barthélemy (1990), la dette des PED n'a pas cessé de se déprécier sur le marché secondaire. Il conclut : « L'apparition de décotes massives sur le marché secondaire ouvre d'ailleurs la possibilité aux pays endettés de réduire d'eux même le poids de leur endettement, en rachetant leur propre dette sur le marché secondaire.

    La crise d'endettement des années 1980 a été considérée être résolue vers le début des années 1980. Pourtant cette crise est latente et toujours prête à rebondir à tout moment. La complexité du problème conjuguée à d'autres facteurs comme la turbulence financière et la volonté des mouvements de capitaux vont conduire l'économie mondiale dans un système marqué par la succession des crises multifacettes depuis les années 1990.

    C'est l'objet de la section II de ce chapitre intitulé : « Les résurgences multiples des crises financières internationales depuis les années 1990 ».

    Section II : Les résurgences multiples des crises financières internationales depuis les années quatre vingt dix.

    Si la crise d'endettement des années 1980 trouve principalement sa source dans les recyclages des pétrodollars, la politique monétaire américaine et le second choc pétrolier, les crises multiformes des années quatre vingt dix s'expliquent en grande partie par la financiarisation à rythme effréné de l'économie. D'une part, la volatilité des mouvements de capitaux, l'encrage nominal, et le déséquilibre macroéconomiques sont les éléments déclencheurs de ces crises.

    D'autre part, la montée en puissance des titres obligataires et la venue en masse des nouveaux débiteurs et créanciers a changé les structures d'endettement des PED.

    I- Typologie des crises financières depuis les années 1990 :

    La libéralisation des mouvements de capitaux a transformé l'économie mondiale en économie de rente. C'est ainsi que la sphère financière exerce sa force sur l'économie réelle. Mais comme le soulève l'Américain GALBRAITH dans son oeuvre intitulé « Pour une société meilleure, le capitalisme est instable par nature surtout dans sa prime jeunesse.

    Les crises mexicaines de 1994, asiatique de 1997, russe de 1998, Argentine de 2001 montrent l'instabilité de la sphère financière, indice du limite du capitalisme financier

    1 . La crise mexicaine de 1994 (crise Tequilla) :

    Depuis 1988, le Mexique avait engagé de profondes réformes de l'économie et avait renoué avec des perspectives de croissance dans un contexte de l'inflation et de taux de change stable. Ils connaissaient des entrées de capitaux massifs, pour financer à la fois des investissements à rendement attractifs et des importations elles aussi croissante en volume[Daniel Cohen et Richard Portes, 2003, p. 108]

    Cette situation s'est dégradée à partir de 1994 lorsque l'horizon politique s'est détérioré, avec respectivement la révolte des populations du Chiapas en janvier, l'assassinat du candidat PRI à la présidence en mars, puis l'assassinat du secrétaire général du PRI en septembre.

    De ce fait, les investissements de portefeuille connurent un net retournement à la fin un second semestre de 1994, chutant de 8,7 milliards de dollars à 1, 6 milliards ( cf. Tableau 6)

    Tableau 6 : Quelques indicateurs du Mexique 1990-1994( en milliards de dollars)

     

    1990

    1991

    1992

    1993

    1994

    Importations

    Balance courante

    (en % du PNB)

    Inv portefeuille

    Inv Direct

    63,5

    -2,93

    10,72

    2,55

    72,7

    -4,87

    13,34

    4,74

    86,1

    -6,89

    16,88

    4,39

    91,1

    -5,98

    29,48

    4,39

    108

    -7,28

    8,8

    10,97

    Graphique 2 : Quelques indicateurs du Mexique (1990-1994)

    ( en milliards de dollars)

    En même temps, l'accroissement du crédit avait provoqué un effondrement de l'épargne privée dont le taux était passé de 16% à 9% du PIB entre 1989 et 1993. L'appréciation réelle de Peso et l'emballement de la demande extérieure expliquent le creusement du déficit courant de 3% à 8% pendant la même période. Dans ce contexte, l'état eut plus de mal à financer ses besoins (paiements d'intérêt, remboursement, déficits) sur le marché et décide d'émettre des bons du trésor à court terme (de 3 mois à un an) indexés sur le dollars ( tesobonas) à un taux plus faible(20 %) étant donné que les anticipations de dévaluation étaient encore quasi nulles. Ce faisant, néanmoins, les autorités mexicaines s'exposaient largement au risque de change, et ce d'autant que ces tesobonas étaient détenus à 80% par des non-résidents.

    Contre les pressions à la baisse sur le peso induite par les retraits de capitaux, le gouvernement défendit sa monnaie en puisant dans sa réserve de change, mais sans parvenir à restaurer la confiance des investisseurs. Peu après les élections, le 20 décembre 1994, la nouvelle équipe au pouvoir décide de dévaluer le peso de 15%. Cette décision, qui révèle au monde l'ampleur de la crise financière de Mexique provoque une crise de confiance et de sortie des capitaux. En quelques jours, après le 20 décembre 1994, les réserves de change furent ramenées de 29 à 6 milliards de dollars. Rapidement le peso chute de plus de 50 % passant de 3,44 pesos à 7,66 pour un dollar et la bourse du Mexique s'effondre.

    Dès lors la crise de change débouchait sur la possibilité d'une crise de dette auto-réalisatrice. Par effet de contagion de nombreux autres pays en développement d'Amérique latine subissent également des soties de capitaux. La crise s'aggrave encore lorsque le congrès américain refuse d'approuver le soutien financier de 40 milliards de dollars, envisagé par l'administration CLINTON.

    En réponse à un appel pressant du trésor américain, le FMI accepte d'apporter au Mexique 18 milliards de dollars en complément d'un prêt de 20 milliards de dollars par les Etats-Unis [Patrick Lenain , 2004, p.37].

    En tout, les montants financiers engagés par le plan du sauvetage international furent sans précédent , 50 milliards de dollar afin de garantir tous les créanciers étrangers.En contre partie, le gouvernement mexicain annonce le programme d'ajustement réduisant le déficit de la balance courante de 8 % à 1% du PIB, en une seule année. Ce plan a fait reculer le PIB de 7% en 1995. Ce qui montre l'ampleur sociale et l'inarticulation des politiques économiques appliquées.

    La crise mexicaine ne va pas tarder à répercuter d'autres économies émergentes. Tel a été le cas en juillet 1997 lorsque la crise asiatique s'éclate.

    2. La crise asiatique de 1997 :

    Le 2 juillet 1997, quand le baht thaïlandais s'effondra, nulle ne savait qu'il s'agissait du coût d'envoi de la crise économique la plus gigantesque depuis la grande dépression : partie d'Asie, elle allait s'étendre en Russie, en Amérique latine, et menacer le Monde entier.

    [Stiglitz, 2002, P. 153].Cette phrase de Joseph STIGLITZ montre bien l'ampleur de cette crise qui au départ était considérée comme crise passagère, en faite c'était une crise structurelle qui sera aggravée par les politiques économiques appliquées inspirées des institutions de Bretton Woods ( banque et le FMI).

    Qu'est ce qui s'est vraiment  passé alors? Quelles étaient les principales causes de cette crise ? Les causes de la crise asiatique qui partie de Thaïlande en juillet 1997, touchant successivement la plupart des pays de la région ( Phillippine , Malaisie, Indonésie, Corée), et dans une moindre mesure , Taiwan, Hong Kong et Singapour sont encore sujettes à débat. Pour certains auteurs (voir Corsetti, Persenti et Roubini, 1998) l'origine de la crise réside avant tout dans les déséquilibres macroéconomiques et financiers et les déficiences des politiques économiques de ce pays, même si la propagation de la crise et ses conséquences économiques ont été amplifiées par des comportements de panique. D'autres auteurs (voir Radelet et Saches, 1998), tout en reconnaissant les faiblesses de ces économies, insistent avant tout sur le changement de comportement des investisseurs, et sur les politiques malencontreuses menées au début de la crise, tant par le FMI que par les autorités nationales [D. Cohen et R. Portes, 2003,P ; 109].

    Ici, ces deux approches seront intégrées simultanément, donc des indicateurs macroéconomiques et microéconomique relevant des comportements des acteurs.Ces pays touchés par la crise ont connu pendant plus de deux décennies des performances économiques notables. Ils avaient généralement des budgets équilibrés, des taux d'intérêt modérés et des situations macroéconomiques enviables. En revanche, des déséquilibres de nature microéconomie s'étaient accumulés dans les portefeuilles des créanciers des banques, dans la gestion de risque de change, dans l'endettement de cours terme et dans le comportement des investisseurs. L'arrivée de vagues de capitaux privés dans un environnement financé libéralisé s'était traduite par des bulles boursières et immobilières, notamment en Thaïlande, ce changement intervient en mi-1997 et déclenche un engrenage de perte de confiance des investisseurs, sorties de capitaux, dépréciation monétaire, difficulté des entreprises et endettés et généralisation de la crise financière.

    A partir du moment où ces enchaînements sont déclenchés, il est difficile de les enrayer. Les difficultés commencent en Thaïlande à la mi-juillet 1997 et se propagent rapidement à d'autres pays voisins et de développement similaire (Corée du Sud et Indonésie) par un phénomène dit de « contagion ». Ces nouvelles dimensions donnent aux crises un caractère de troisième génération.[ Cartapanis ( 2003), Artur (2000)].

    La crise se manifestait ainsi de la manière suivante. A partir de 1996, la situation macroéconomique de la Thaïlande commence à se dégrader : un ralentissement des exportations dû à la récession japonaise, à l'appréciation relative du Baht et à la concurrence des productions chinoises. En outre, le marché boursier et le marché immobilier ont commencé à se retourner nettement durant l'année, fragilisant ainsi nombres d'institutions financières.

    Des pressions à la baisse s'exercent sur le Baht thaïlandais à partir du printemps 1997, notamment en raison des opérations des résidents souhaitant couvrir leurs dettes étrangères en devise. Pour les contenir, la banque centrale de Thaïlande engage une grande partie de ses réserves dans la vente à terme de dollars, augmentant encore ainsi son exposition au risque en cas de dévaluation.Finalement après l'annonce des pertes à venir de finance one, l'une des principales institutions financières thaïlandaises, le gouvernement laisse le bath flotter et se dévaluer rapidement. La banque thaïlandaise a donc abandonné l'ancrage du Bath du dollar.

    Très vite, les éléments imprévus ou troublants se sont toutefois multipliés. Le plus frappant est le dynamisme de la contagion régionale : la Malaisie a abandonné son ancrage le 8 juillet, suivie par les Philippines le 11, tandis que le même jour l'Indonésie élargissait ses marges de fluctuation de 8% à 12%. Jusqu'à la fin de l'année, ces monnaies subiront une dépréciation comprise entre 35% et plus de 80%, dans un contexte de reflux massif des capitaux internationaux hors la région (cf tableau 7).

    Ainsi le Baht descend aux enfers en quelques semaines, plongeant de 25 B/ $ à 51B/ $ au pire de la crise. Le Ringgit malaisien puis la rupiah indonésienne n'étaient pas non plus épargné par la crise. En octobre, une attaque spéculative massive a eu lieu sur le Hong-Kong dollars, mais elle est contenue par des mesures draconiennes (élévation du taux d'intérêt interbancaire au jour le jour à 300% au plus fort de la semaine noire de mi-Octobre 1997).

    La victime de Hong-Kong- dollars sera le Won sud-coréen qui flotte à son tour.[ Jacques Gravereau et Jacques Trauman, 2001, p. 179].

    Ces deux auteurs poursuivent leur analyse. L'effet à court terme de dépréciations monétaires aussi profondes est double. D'abord, toutes les dettes en dollars et surtout les dettes privées, deviennent insolvables, d'autant plus que leur structure est en générale à très court terme, la moitié d'entre elles ont une maturité d'environ un an seulement.

    Ces dettes privées sont gigantesques : 100 milliards de dollars en Corée, 70 en Thaïlande, 56 en Indonésie, 25 en Malaisie. La plupart de ces crédits bancaires privés se trouvent en situation de créances douteuses, à commencer par les banques locales dont on connaît la fragilité. Le management du risque de crédit est partout pris en défaut.

    Le second effet est de restaurer la confiance des marchés financiers pour enrayer la chute. Ce qui relève de la compétence des autorités politique.

    Cette dépréciation serait l'origine des fuites de capitaux massifs dans ces pays comme le montre le tableau 7.

    Tableau 7 : Flux de capitaux privés dans cinq pays asiatiques (Corée, Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, en milliards de dollars)

     

    1994

    1995

    1996

    1997

    Titres et investisseurs directs

    dont :

    Investissements directs

    Portefeuille

    Créances bilatérales

    dont :

    Banques commerciales

    Non-banques

    Total flux nets de capitaux

    12, 2

    4,7

    7,5

    28,2

    24

    4,2

    40,4

    15,5

    4,9

    10,6

    61,9

    49,5

    12,4

    77,4

    19,1

    7

    12,1

    73,9

    55,5

    18,4

    93

    -4,5

    7,2

    -11,7

    -7,6

    - 21,3

    13,7

    -12,1

    Source : Radelet et Sachs, 1998

    A travers ce tableau, on remarque l'augmentation rapide des entrées de capitaux entre 1994 et 1996, ainsi que la violence extrême du retournement en 1997.

    L'intensité du retournement, mesurée par les variations des flux dans la balance des capitaux avant et après la crise est de 105 milliards de dollars dont 77 milliards pour les seules banques commerciales.

    Dans cette crise, les facteurs du risque systématique caractérisé par : l'afflux massif de capitaux étrangers, systèmes financiers inaptes à la libéralisation précipitée, ancrage des monnaies sur le dollar sont tout réuni[M.Aglietta, 2001,p. 29].Elle ne va pas tarder à respecter d'autres économies émergentes.Ainsi, en 1998, la Russie d'abord en Août 1998 , puis le Brésil après, ont été le champs de théâtre des crises financières. On exposera ci -après la crise russe, un pays qui non seulement occupe une position stratégique au niveau mondial mais aussi offre un cadre d'analyse enrichissant par son passage à l'économie de marché, dogme de l'institution internationale, le FMI, chargé par son statut de garant da la stabilité du système financier international.

    3. La crise russe de 1998 :

    Moins d'un an après le déclenchement de la crise asiatique, et en partie par effet de contagion, la Russie est victime à son tour d'une grave crise financière. Ainsi, le 17 août 1998, après des manoeuvres désespérées et en dépit du soutien du FMI, le gouvernement russe a annoncé simultanément un défaut de paiement de sa dette, la dévaluation du rouble via un élargissement de la bande de fluctuation du change, le « CORRIDOR » et un moratoire unilatéral sur les engagements en devises des banques.

    Cette crise va causer des tensions monétaires dans les pays voisins, faire fortement briser les marchés boursiers mondiaux et provoquer la quasi-faillite du Hedgefund américain LTCM avec des conséquences potentiellement désastreuses pour le système financier occidental. [Kharas et al, 2001].Comme le reconnaîtra trois ans plus tard STANLEY FISSHER, le premier directeur général adjoint des Fonds d'alors : « J'ai été incapable de dormir deux nuits durant mon temps au FMI. La première fois fut la nuit précédente la dévaluation russe. Mon inquiétude n'eut aucun impact sur la suite des événements, mais en terme d'impact sur le reste du monde, j'avais raison d'être inquiet. [Fischer, 2001.]

    AGLIETTA poursuit cette analyse avançant les répercussions de la crise russe ont montré que la finance mérite pleinement son qualitatif de globale.

    Que s'est-il passé alors ?

    Tout comme certains pays asiatiques victimes de la crise il y a un an environ, la Russie est un pays à régime de change fixe et dépendant de plus en plus des capitaux privés en quête de rendement et sensibles à des moindres changements. Lorsque la crise se déclencha, ces capitaux privés sortirent de la Russe avec force, l'effondrement du rouble qui s'ensuit fait exploser l'endettement des entreprises endettées en devise qui va peser sur le secteur bancaire.

    Mais contrairement aux pays asiatiques, le gouvernement russe était responsable de l'essentiel de l'endettement extérieur du pays. En effet, le budget de l'Etat était fondamentalement déficitaire de l'ordre de 7% à 8%. Ce qui, faute de ressource fiscale suffisante contrainte l'Etat à s'endetter sur les matchés financiers pour financer ce déficit. La forte baisse du prix de pétrole, principale ressource en devise du pays va aggraver la situation déjà critique.

    A cet égard, la crise russe s'apparente davantage au modèle de la première génération, c'est-à-dire une crise provoquée par des faiblesses macroéconomiques fondamentales qu'à celui de la  « seconde génération », c'est-à-dire une crise causée pour l'essentiel par le comportement des investisseurs. [ Patrick Lenain, 2004, p.24].

    En Russie, où le financement par titres d'Etat (Gko) couvrait le trou des recettes fiscales, les taux d'intérêt sont montés au-dessus de 80%.

    En mai 1998, alors que l'inflation était inférieure à 10% et que le taux de change était stable un peu au-dessus de 6 roubles par dollars, ce taux de change était surévalué. Une surélévation qui profite avant tous des hommes d'affaires comme les oligarques au détriment de la population. En même temps, la hausse des taux (Go) ne devait pas masquer une autre dimension du problème. Pour assurer un simple roulement de la dette interne existante fin 1997, le gouvernement russe de A. KIRIENKO devait émettre des titres pour un montant de 8 à 12 milliards $ de nouveaux roubles par semaine. Pour financer le déficit, il lui faut 4 et 6 milliards de dollars supplémentaires. Au total, le besoin de financement hebdomadaire devait monter à 16 milliards de dollars en ce premier semestre 1998. Or, les émissions étaient au mieux couvertes pour des montants entre 10 et 12 milliards de dollars : ce qui justifie alors le recours au FMI de l'ordre de 4 milliards de dollars. Le FMI arriva à la rescousse comme on s'y attendait en juillet 1998 avec un apport de 4,8 milliards de dollars. Mais la crise s'éclata toujours le 14 août 1998 malgré cet apport.

    En deux semaines, le système bancaire russe se désintégra, le marché des GkO fut fermé, le rouble s'effondra et le gouvernement russe prononça un double moratoire : la dette publique et sur les engagements extérieurs des banques russes.

    Comme le montre AGLIETTA (2001, p35), la crise russe avait bouleversé les règles du jeu en vigueur dans la finance internationale depuis le consensus de Washington. Selon ces règles non écrites, mais mise en pratique au Mexique, la libéralisation financière des marchés émergentes devait être encouragée coûte que coûte, y compris par la garantie des risques pris par créanciers étrangers.

    4. La crise brésilienne de 1998-1999 :

    Si le Brésil semble bien avoir subi les effets de la crise russe de 1998 (voir Baig et Godfajn, 2000), les raisons de ses difficultés sont plus profondes et plus spécifiques. Depuis le Plan Real de 1994, le Brésil tente de lutter contre une inflation historiquement très élevée, qui a généré une faiblesse structurelle de l'épargne financière intérieure. En outre, l'Etat central gère les déficits publics conséquents (6 à7 % du PIB) et persistants, via des émissions de dette publique, le plus souvent à court terme qui reste détenue principalement par des résidents. Les taux d'intérêt étant restés élevés (plus de 30% en terme réel), les poids et les charges de la dette n'ont cessé de croître dans les premiers mois suivant la crise russe, l'impact sur le Brésil est déjà substantiel : les investisseurs étrangers commencent à rapatrier leurs capitaux et les résidents convertissent leur épargne en devises étrangères. La banque centrale intervient massivement pour maintenir le taux de change dans les limites de son système de crémaillère (crawlimg-band).Mais ce faisant, en alourdissant la dette (à taux flottant), elle a dégradé après court terme une situation budgétaire déjà précaire.

    Ainsi, le gouvernement a bien tenté de faire voter puis d'appliquer des programmes successifs de correction budgétaire, mais les résultats ont été longs : le solde primaire a été réduit d'un point de PIB en 1998, mais le paiement d'intérêt se sont accrus de plus de quatre points, tandis que la dette publique a augmenté de dix points de PIB en dix huit mois de crise.

    [J Sgard,2002,p.126].

    Finalement, le 6 janvier 1998, deux après le plan de soutien préventif du FMI, l'Etat du Minas Gerais déclarait un moratoire sur sa dette à l'égard du gouvernement fédéral, suivi par la plupart des autres Etats. La dynamique de sorties de capitaux, pesant à la baisse de Réal, contraignit alors les autorités à laisser flotter le Réal .Dans les jours suivant, plus de un milliard de dollars sont sortis du pays quotidiennement. On a commencé par élargir la bande de fluctuation du Real le 13 janvier, mais la manoeuvre a échoué comme au Mexique, en Indonésie, en Corée, en Russie. L'encrage est abandonné le 16, après quoi l'échange s'effondre de 35% en trois semaines dans un contexte d'extrême volatilité des marchés et d`incertitude sur la capacité de l'économie à absorber le choc, voir sur la capacité des autorités à financer la dette publique ( Baig at Gldfajn, 2000.Le retour de confiance des investisseurs et du marché après l'accord avec le FMI a accéléré le rétablissement de la situation. Ainsi, les taux d'intérêt ont chuté fortement d'avril en juin, ce qui a facilité la stabilisation budgétaire. Le Brésil a réussi enfin à rétablir les confiances du marché et le Real revient presque au niveau d'avant crise.

    La crise est presque passée fin 1999. Toutefois, la situation financière et économique du pays reste toujours embarrassante.En effet, la croissance économique reste atone en raison d'une politique monétaire et budgétaire restrictive qui a passé de 0,8 % en 1999 à 1,4% en 2001 et de 0,5% en 2003.Cet années 2004 la Coface estime une croissance de 3,7 % du pays. De l'autre côté le déficit public reste toujours dans un niveau critique de 5,8 % en 1999 à -3,6% en 2001 et estimé à 4,7 % cette année. La dette extérieure du pays a presque stagné de 243 milliards de dollars en 1999 à 227,3 en 2000 et 244,3 cette année. Enfin, le réserve en mois d'importation du pays a passé de 4,8 milliards de dollars en 1999 à 4,5 en 2001, et devait atteindre 7,2 milliards de dollars cette année. Dans la dernière publication du Coface 2004, le pays est classé parmi les pays « à risque élevé. L'accession en pouvoir du président LULA en 2002 offres un nouvel espoir de développement à la population dont la majorité vivent dans des conditions très précaires avec un PNB / habitant de l'ordre de 3070 dollars par an, et un indice de développement de 0,777 sur l'échelle de un, avoisinant alors la moyenne régionale qui est de 0,77 et excédant un peu celle de PED de 0,708.

    Après le Mexique, les pays asiatiques, la Russies, le Brésil, c'est l'Argentine, pays qualifié souvent de « bon élève » du FMI qui sera le champ de théâtre des crises financières multiforme depuis les années 90.

    5. La crise argentine de 2001 :

    Le cas de ce pays est très révélateur car réuni tous les facteurs déclencheurs d'une crise de troisième génération. Tous comme dans les autres pays, se trouvent au centre du déclenchement de la crise un taux de change fixe devenu progressivement irréaliste et un endettement extérieur insoutenable qu'il s'agisse des emprunts obligatoires du gouvernement, des lignes de crédits interbancaires ou des dettes contractées par les entreprises. La particularité de l'Argentine est le Currency Board, un système monétaire gageant chaque Peso sur un dollar américain. Dans un tel système, la monnaie locale est aussi bonne que la devise étrangère puisque chaque Peso émis par la Banque centrale corresponde à un dollar qu'elle détient en réserve.

    Examinons alors la genèse et le manifeste de la crise. Afin de sortir du marasme économique et de l'hyper-inflation, l'Argentine avait opté dès 1991, pour un régime de Currency Board couplé à une libéralisation financière totale afin de voir les capitaux étrangers revenir alimenter l'activité économique. Le système de Currency Board permet de contrôler l'inflation et d'attirer des capitaux étrangers en offrant une garantie contre le risque de change. En outre, ce système retire toute latitude à la politique monétaire : ainsi toute entrée de capitaux entraîne une expansion de la masse monétaire et inversement.

    Ces mesures, accompagnées d'un ensemble de privatisation apportent des recettes supplémentaires à l'Etat, connurent un vrai succès jusqu'en 1996. Malheureusement, les évènements qui suivent infligent au système politique argentin des pressions insoutenables.

    Quatre choses externes surviennent successivement : les prix des produits primaires exportés par l'Argentine arrête de monter, la croissance américaine fait que le dollar américain s'apprécie à l'ensemble des monnaies, le coût du capital emprunté par les économies émergentes s'élève à la suite la crise asiatique, le premier partenaire commercial de l'Argentine, le Brésil dévalue le Real en 1999. [Gerard Mary Henry, 2003, p211].

    Ayant été élu par un second mandat présidentiel en 1996, M.CARLOS MENEM qui s'est séparé de M.CAVALHO cherche à obtenir les soutiens politiques nécessaires pour un troisième mandat, pourtant proscrit par la constitution. Mais le système de Currency Board ne lui permet pas de faire « tourner la planète à billets » face à un déficit publique insoutenable (6% du PIB en 1996) et la hausse rapide des finances publiques s'explique par la progression du service de la dette, la montée du chômage, la reforme ambitieuse du système des retraites mais aussi pour l'augmentation des effectifs des fonctionnaires provinciaux et par la corruption. Dans le même temps, les recettes de l'Etat stagnent. Carlos Menem ne réussit pas à faire modifier les règles constitutionnelles en sa faveur, et fin 1999, il laisse la place à Fernand de la Rua, le candidat non péroniste de l'alliance qui ne bénéficie pas la majorité parlementaire au Congrès. M. De la Rua promet de réduire le déficit budgétaire, pour avoir le soutien du FMI alors que le pays est en récession.

    Le 12 janvier 2001, le FMI annonce qu'il accepte d'augmenter la ligne de crédit de l'Argentine de 6,7milliards de dollars à 14milliards de dollars. Mais le rejet du congrès à majorité péroniste du programme budgétaire présenté par le Ministre de l'Economie, M. Lopez va faire disparaître la dernière chance de sauvetage de la crise d'émission.

    M De la Rua, fait appel alors à Domingo Cavalho, l'artisan du miracle des années 1990. Il va prendre des mesures hétérodoxes pour relancer la croissance. Ainsi en dépit des règles de Mercosur , il augmente les tarifs douaniers pour protéger l'économie argentine, de son voisin brésilien10(*). Plus grave encore, il annonce le 19 juin 2001 que le Peso est désormais fixé par rapport à deux monnaies, le dollar et l'Euro, ce qui revient à détacher le Peso du dollar. Les investisseurs demandent ainsi une prime de risque élevée pour détenir des obligations argentines, ce qui fait monter les taux argentins à plus de 10 %. Ce n'est que le début de l'envolée des spreads de taux, au-dessus des taux américains correspondant ce qui aggrave encore la récession.

    Les mesures dangereuses de D. Cavalho ne s'arrêtent pas là. Après l'éviction de Pedro Pou, le Gouverneur de la banque centrale a pris des mesures draconiennes.

    Ainsi désormais, les banques sont contraintes d'échanger les obligations d'Etat qu'elles détiennent et qui rapportent en théorie, des taux d'intérêt élevé contre de nouvelles obligations dont le taux est fixé à niveau beaucoup plus faible. Les caisses de retraites sont également obligées d'acheter prioritairement les obligations d'Etat dont ne veulent plus les banques d'investissements étrangers.

    Le FMI a décidé d'accroître le crédit stand-by de l'Argentine de 21,5 milliards de dollars et autorise un tirage immédiat de 6,3milliards de dollars. En décembre 2001, la convertibilité est suspendue, l'Argentine suspend le remboursement de sa dette et le gouvernement doit démissionner. La monnaie est dévaluée quelques semaines plus tard.Comme le suggère Kenneth ROGOFF, l'économiste en chef de FMI, dans le cas de l' Argentine, « le mixe de politique budgétaire, endettement et régime de change n'est pas soutenable ». D. Coher et Richard Portes poursuivent l'analyse : en maintenant obstinément le système du Currency Board durant ces années de récession tout en voulant faire face à ses contraintes de remboursement, le gouvernement fut finalement contraint de contingenter les retraits des dépôts bancaires des particuliers en décembre 2001, provoquant une crise sociale et politique qui n'est pas encore résolue. [ Richard Portes et D Cohen, 2003, p117]

    La publication du «  Risque pays 2004 » du COFACE montre que l'Argentine présente encore un risque très élevé dans l'ensemble.

    Si telle était la manifestation des crises multiformes depuis les années 90, quelles étaient leurs principales caractéristiques ?

    II) Cadre analytique de ces crises.

    Quels enseignements nous apportent-elles ces crises successives depuis les années 1990 ?

    Elles peuvent être groupées dans les catégories de crises bancaires et de chances à l'exemple du Mexique l'Argentine et la Thaïlande ; crise de liquidité et de solvabilité à la lumière de la Russie et la Corée.Le comportement des indicateurs macroéconomiques et financiers, indices de prévisibilité ou non de crises nous offrent aussi un enseignement capital. Par leur contagion ; elles constituent toujours une menace permanente de l'économie mondiale, tel a été le cas avec la crise asiatique de 1997.Ces crises ont été aussi aggravées par l'ancrage nominal et le change fixe. Mais la mondialisation financière avec tous les éléments qui la constituent à aussi un rôle à jouer.

    1) Nature des crises

    A noter d'abord qu'il est extrêmement difficile d'affirmer avec certitude qu'une telle crise appartient à telle catégorie de crise et une autre à une autre catégorie. Tout dépend de la manière ou l'observateur appréhende le problème. Toutefois, suivant le degré, les causes et l'évolution de chaque crise on arrive toujours à un consensus.

    Les crises mexicaines, thaïlandaise et argentine seront alors groupées dans les classes de crise bancaire et de change, vu les difficultés monétaires et bancaires de ces pays pendant la crise. De l'autre coté, les crises russe et coréenne appartiennent à la famille de crise de liquidité et de solvabilité comme le montre l'ampleur de la difficulté financière et du défaut de paiement de ces pays.

    1-1. Crise bancaire et de change à l'exemple du Mexique et la Thaïlande

    Dans ces pays, on a pu constater que les secteurs bancaire et monétaire ont été les plus touchés par la crise. Les éléments déclencheurs de la crise y trouvent sa source. La politique de change y a joué un rôle fondamental (voir II.Mais elles ont chacun leur spécificité.

    On parle de façon plus spécifique de crise monétaire ou de change quand de façon isolée ou dans le cadre d'une crise financière plus générale, le taux de change est brutalement remis en question par les investisseurs privés : Cela peut se traduire par une forte chute de devise, par une hémorragie des réserves de change ou par des tensions importantes sur les taux d'intérêt, liées aux efforts de la banque centrale pou défendre sa monnaie. L'affaiblissement de la devise et /ou la hausse des taux d'intérêt déstabilisent certains agents ayant pris de mauvaises positions sur le marché des changes ou sur celui des taux d'intérêt. La solvabilité et la qualité de nombreuses entreprises financières et non financières peuvent être ainsi menacées. (Olivier Davanne, dans Jacques Gravereau et Jacques Trauman, 2001, p 289).

    Précisons l'analyse afin d'apporter un éclaircissement au problème.

    1-1-1 La crise mexicaine

    La crise mexicaine de la fin de 1994 a constitué une crise de nouveau type. Une dévaluation s'imposait comte tenu de la surévaluation du Peso mexicain et d'un important déficit extérieur.Mais pour des raisons essentiellement politiques, les autorités ont cherché à reculer au maximum l'échéance en s'endettant massivement à cour terme en dollar pour financer les déficits extérieurs. Quand les marchés financiers internationaux ont pris conscience de l'importance de cet endettement à court terme et la faiblesse des réserves de change, une panique s'en est suivie et le Mexique a alors été privé de tout financement.L'effondrement du Peso mexicain n'a pu être stoppé que grâce à un plan de soutien sans précèdent mis en place par le FMI et le Trésor américain. Mais elle a aussi fortement pénalisé les pays voisins d'Amérique latine (contagion qualifiée d'effet tequila).

    1-1-2 La crise thaïlandaise

    Comme on vient de voir précédemment, la crise de 1997 en Asie a commencé par une attaque spéculative contre le régime de change rigide d'un pays de taille limité, c'est la Thaïlande. Face aux menaces générées par les déséquilibres macroéconomiques et la pression à la baisse du Baht, comme la Banque du Mexique, la Banque centrale thaïlandaise a aussi stérilisé systématiquement les sorties de capitaux en refinancement des actifs en Bahts, afin d'éviter une contraction de la masse monétaire et une hausse des taux d'intérêt intérieur. En d'autre terme, elle voulait à la fois défendre son change et limiter la pression sur son système financier, tout en faisant comme si de rien n'était. Le 2juillet, la Banque centrale a abandonné l'ancrage qui fait qu'elle était discréditée et n'avait plus de réserves de change officiel. Elle accumulait des pertes gigantesques après le glissement des changes.

    Le retrait massif des investisseurs internationaux et la chute du change a alors exercé sur les bilans privés thaïlandais une pression extrême, qui a amplifié la crise du système financier, justifiant ainsi de manière auto réalisatrice la fuite des capitaux. Enfin, le blocage du marché monétaire, le déplacement de la base de dépôts entre banques (flight to quality), l'extension progressive de la crise vers le crédit et l'économie réelle ont amplifié une crise de liquidité interne, portant sur les obligations de paiements libellés en Bahts. Solvabilité, liquidité intérieure et extérieure sont donc les trois variables qui ont conduit à l'effondrement des paiements et des bilans privés (Jérôme Sgard, 2002, p .36). Ces quelques phrases Jérôme Sgard démontrent explicitement l'étendue et la complexité de cette crise thaïlandaise.

    1.2) Crise de liquidité et de solvabilité à l'exemple de la Corée et la Russie

    Les crises financières peuvent être de crise de liquidité comme le cas de la Corée ou de solvabilité comme celui de la Russie (12).La frontière entre crise de solvabilité et celle de liquidité n'est pas toujours facile à délimiter tant la notion de solvabilité est imprécise et dans certains cas, subjective et aléatoire. Revenons quand même au coeur du problème.

    1-2-1 La crise de liquidité de la Corée du sud

    Au cours des dernières décennies, la Corée du sud s'est transformé en une économie industrielle développée capable de se concurrencer les grands pays développés. Toutefois, sous l'effet de la surchauffe, les problèmes structurels, une libéralisation à rythme effrénée des mouvements de capitaux, et surtout la contagion de la crise thaïlandaise, le pays se trouvait au bord d'une crise financière sans précèdent. A mesure que la crise asiatique se propage à la fin de 1997, la Corée a presque épuisé ses réserves de change en raison de la perte de confiance des marchés.

    En fait elle n'avait pas de déséquilibres macro-économiques graves mais un secteur bancaire fragile et un endettement extérieur à court terme non négligeable (44%de la dette extérieur. Au fil du temps, force est de constater que le cas de la Corée présente une étroite parenté avec celui de Mexique de 1994-1995.

    La crise est amorcée par des chocs exogènes qui ont accru brusquement le risque perçu d'investissement marqué par les faillites des CHAEBOLS. Cela a précipité un reflux de capitaux à l'issue d'une longue période d'accès facile aux marchés. Contrairement à toute attente, l'autorité monétaire a toujours privilégié une détente monétaire afin d'assurer la croissance et pour faire face à l'élection présidentielle de décembre 1997. Les réserves officielles ont chuté, ce qui a rendu difficile la défense des régimes d'ancrage suivi depuis plusieurs années ( Helpman et al.,1994 ;Rhée et Song 1999).L ` élargissement de la bande de fluctuation le 19 Novembre 1997 conjuguée à cette baisse des réserves de change a anticipé le défaut de paiement et donc la panique des investisseurs.Cette panique va faire un effet de dominos sur le secteur bancaire et financier , et la Corée sera au coeur de la crise qui se manifestait principalement par des nombreuses faillites et défaut de paiement.

    Dès le printemps 1997, les crédits en devise de la banque centrale ont été alloués aux banques commerciales, ligne de crédit, la bonne utilisation des ressources étant de nouveau vérifié en ex post. Cela limitait étroitement la possibilité pour les banques de contribuer à une fuite incontrôlée des capitaux. Ensuite, dès le début de 1998, les institutions qui ont bénéficier de ce soutien ont du s'engager sur un échéancier précis de remboursement des fonds reçus, qu'elles ont souvent anticipé en raison des taux d'intérêt très élevés qui leur était imposés.

    Contrairement à la Thaïlande et l'Indonésie, le soutien en liquidité n'a pas été une source de socialisation des pertes ou de redistribution incontrôlée dans la richesse ( Jerome Sgard , 2002, p60).

    Si la Corée a été marquée par un défaut de paiement comme source un problème de liquidité, la crise Russe de 1998 trouve sa source dans des facteurs structurels du pays, c'est donc une crise de solvabilité.

    1-2-2 La crise de solvabilité russe de 1998

    A la suite des annonces du 17 Août, la rupture n'a cependant été immédiate, elle est intervenue après une semaine de flottement, le lundi 24 Août à la suite du renvoi en bloc de tout le gouvernement KIRIENKO qui signifiait entre autres que toute définition d'un cadre clair de résolution du défaut public était reportée à des échéances lointaines (Jérôme Sgard , 2002, p.100).

    La crise russe était donc une crise de paiement et de change, comme source des déséquilibres macroéconomiques graves, preuves de l'incompétence des dirigeants de l'époque mais aussi de la politique économique mise en oeuvre depuis 1990 concertée avec le concours du FMI.

    Depuis 1990 à 1999, la production industrielle russe est tombée de 60%, plus encore que le PIB (54%).(Stiglitz, 2002,p. 234).La Russie a été alors victime d'une grande récession de l'économie.En effet, depuis son adhésion au FMI en 1992 elle a déjà contracté pas mas des milliards de dollars en contrepartie de son adhésion à l'économie de marché.Contrairement aux partisans des « approches gradualistes », lesd dirigeants ont appliqué la « Thérapie de choc »,conformément aux prescription des néo libéraux du FMI .

    Les vieux manuels d'économie présentent souvent l'économie de marché comme si elle avait trois ingrédients essentiels, les trois P :Prix ,Propriété privée, Profit (Stiglitz, 2002, p.277).

    Le résultat a été de plus en plus catastrophique. Des millions de salariés se trouvaient à la rue à la suite des privatisations sauvages, l'activité des entreprises locales commence à traîner vue la concurrence des produits étrangers et la concurrence déloyale, les oligarques russes commencent à s'infiltrer dans tous niveaux institutionnels du pays, le pays s'est fortement endetté.Le pays a déjà alors accumulé tous les maux, ce qui fait que les revenus ont brusquement chuté par rapport au début de l'année1990 et la pauvreté se profile.

    De l'autre coté, les déséquilibres macroéconomiques ne cessent de s'aggraver. Déséquilibres qui trouvent sa source dans la faiblesse des recettes fiscales à raison de la baisse du prix du pétrole (1998) principale source du pays mais aussi la surévaluation du rouble. La crise russe du 17 août 1998 a été donc une crise de solvabilité, résultant des problèmes structurels du pays.

    Jusque là, nous avons étudié ces crises sans avoir apprécié le coeur du problème. A travers des indicateurs macroéconomiques et financiers on va voir si elles étaient prévisibles ou non.

    2) Prévisibilité ou non des crises

    Depuis longtemps, les indicateurs macroéconomiques et financiers ont toujours préoccupé les économistes, les dirigeants politiques et les organisations internationales comme le FMI, la Banque mondiale, le PNUD, l'OMC , etc .

    Ces indicateurs servent d'une part à établir un scénario de programme donc des objectifs bien précis mais aussi à prévoir tels risques ou dans un secteur ou l'ensemble de l'économie.Ils servent donc à renforcer toute politique économique mais aussi indices de prévisibilité de crise.

    Daniel Cohen et Richard Portes ont effectué des travaux très novateurs permettant d'aborder le coeur du problème. Ils ont alors groupés trois groupes de crise à savoir crises prévues, crises imprévues et crises prévues sans déséquilibres macroéconomiques.

    Les résultats de leurs recherches sont très concluants.

    2-1) Crises prévues : Argentine, Equateur

    L'Argentine et l'Equateur font parties des crises prévues. En effet ces deux pays sont fondamentalement insolvables, du moins en ce qui concerne l'un des deux critères généralement utilisés : le ratio dette / PIB superieur à 50%. Et le ratio dette / Exportations supérieures à 200%. Des écarts de taux très importants étaient payés et lors du déclenchement de la crise aucun prêteur ne pouvait prétendre supris. Dans une telle situation, une annulation partielle de la dette est nécessaire afin de retrouver le plus rapidement possible une croissance durable.

    Le tableau 8 ci - après nous résume ce constat.

    Tableau 8: Crises prévues : Argentine, Equateur (Deux ans avant la crise)

     

    Argentine

    Equateur

    Ratio dette / Exportations

    Ratio dette/ PIB

    Spreads de taux ( points de base)

    Balance courante ( % PIB)

    380%

    36%

    1000

    -5%

    250%

    85%

    1000

    -11%

    Sources : Daniel Cohen, Richard Portes (2003)

    A noter que pour le cas de l'Argentine , le ralentissement de la croissance économique qui est passée de -3,4% à-0,8 % du PIB de 1999 à 2000 et le déficit public de -4,2% à -3,6% étaient déjà des signes avant coureur de la crise.

    ) Crises imprévues : Mexique, Corée

    Le cas de ces deux pays étaient exactement le contraire. En effet ils n'ont pas eu des déséquilibres macroéconomiques graves et les spreads des taux étaient proportionnellement faibles. Toutefois dans le cas du Mexique, il est évident que le déficit de la balance courante entraînait des pestions sur les liquidités. La Corée, elle a satisfait à l'ensemble des critères. Son point faible venait du fait que sa dette était à court terme. Toutefois comme le montre la balance courante, un ajustement du taux de change n'est pas nécessaire. ( Cf. tableau 9.

    Tableau 9 : Crises imprévues : Mexique, Corée ( deux ans avant la crise )

     

    Mexique

    Corée

    Ratio dette / Exportations

    Ratio dette/ PIB

    Spreads de taux ( points de base)

    Balance courante ( % PIB)

    180%

    35

    200

    -7 ,2%

    76%

    25%

    150

    -1,9%

    Sources : Daniel Cohen , Richard Portes(2003)

    2-3) Crises prévues sans déséquilibre macroéconomique

    Ici le risque souverain tient à la nature du débiteur. Malgré une bonne performance macroéconomique, les créanciers peuvent, en examinait les données macroéconomiques, déclencher le risque de défaillance, susceptible d'entre engendré par un gouvernement fragile ou un système bancaire peu solide. ( cf. tableau 10)

    Tableau 10 : Crises prévues sans déséquilibre mùacroeconomique (deux ans avant la crise)

     

    Turquie

    Russie

    Ratio dette / Exportations

    Ratio dette/ PIB

    Spreads de taux ( points de base)

    Balance courante ( % PIB)

    194%

    54%

    500

    -0,7%

    121%

    26%

    800

    +0,7%

    Sources : Daniel Cohen , Richard Portes(2003)

    L es crises qui ont secoué les pays émergents depuis le milieu des années 1990 sont ainsi de nature très diverse. Certains ont été des crises prévues, d'autres non. Pourquoi alors le FMI une institution destinée à gérer et prévoir les crises financières dans son rôle de garant de la stabilité financière internationale ? Face à cette question, le FMI avance qu'il ne sera pas en mesure de prévoir tous crises financières. Le chef economiste du FMI, Kenneth Rogoff a répliqué ainsi : «  Les modèles théoriques perfectionnés confirment qu'il y a toujours dans les crises un élément de hasard irréductible. Certes, de mauvaises bases économiques ( par exemple une surévaluation des actifs immobiliers ) peuvent faciliter une crise ou la rendre inéluctable, alors qu'il y aurait moyende l'éviter avec des bases plus solides. Mais tout se passe dans la zone d'incertitude où l'économie est vulnérabilité n'y a crise que si un nombre d'investisseurs succombent à la panique en même temps.

    Les crises financières des pays émergents ont été aussi caractérisées par un système de change fixe et l'ancrage nominal et un régime de change fixe

    3-Crise aggravée par l'ancrage nominal et un régime de change fixe

    Les pays émergents victimes des crises financières depuis le milieu des années 1990 sont tous des pays ayant un système d'ancrage nominal ou de change fixe et des régimes libéraux de mouvements de capitaux. L `expérience montre que la combinaison d'un change fixe, de la liberté des mouvements de capitaux, et une politique monétaire autonome est impossible. C'est la triangle d'incompatibilité de R obert Mundell( 1962). Dans un régime de change fixe l'inflation est maitrisée mais la Banque centrle est contrainte de varier le taux d'intérêt suivant le mouvement des capitaux.Comme le souligne A KRUEGER [2004], les changes fixes font courir des risques élevés en cas de changement sur le marché des capitaux, comme lors de la crise asiatique : «  les assurances données par le gouvernement que les taux de changeraient maintenus fixes ont encouragé l'accumulation de positions de change déséquilibrées( curencymismatch). Les dévaluations ont alors causé des pertes massives pour les institutions financières, voir leur faillite. A noter que, depuis plus de vingt ans, la majorité des monnaies du sur - est asiatquesont verrouiller au dollar américain par un mécanisme ( le peg) qui limite à presque rien les marges de fluctuations. Ce lien qua si fixe au dollar doit durer aux yeux de tousses les autorités locales n'ont jamais donné des signes qui permettent d'anticiper l'évolution future. Sur le peg, il ya une forme de garantie implicite des gouvernements, et une garantie implicite des crédits des banques. Dans un tel système, les autorités pensent que le pays n'est pas menacé par des crises. Non, il se trompe, car en tavaïolle après des attaques spéculatives sue le Baht vers fin juin ( GEORGES SOROS fait parti), l a Banque centrale a été obligée d'épuiser ses resserves. Résultat, le 02 juillet1997, le Baht flotte, on connaît la suite (voir Chap I, section II).

    Dans les autres pays comme le Mexique, l'Argentine, l'ancrage nominal de la monnaie nationale sur le dollar américain a fini sur un flottement aprs des tentatives manquées des autorités.

    Le cas de l'Argentine est très révélateur. Afin de sortir du marasme économique et de l'hyper-inflation, l'Argentine a opté pour un régime de change quasi fixe e( le currency board) .Cette stratégie a fonctionné dans les premières années d'application. Les autorités ont compté sur la balance des capitaux après avoir échoué à accumuler des resserves de change. Mais avec l'accumulation des risques ces capitaux là ont fui le pays. Dévaluation, oblige, la crise a éclaté,... encore on connaît la suite ( voir Chap I SECTION II.

    On a pu constater que ces dernières années ces pays, qui ont été touchées par la crise ont un assouplissement des régimes de change. C sont dernières années, force est de constater que beaucoup des PED ont accumulé des réserves suffisantes en devise pour maintenir le taux de change. Le choix des pays comme la chine (400 milliards de dollars hors Macau et Taiwan en 2003) et l `Inde de constituer des avoirs extérieurs sans précédents peut s'expliquer par le désir de se mettre à l'abri de la volatilité des marchés de capitaux tout en gardant la liberté de déterminer la politique monétaire.

    Si le système de change fixe faisait parti des raisons qui ont été à l'origine des crises des pays émergents, la volatilité des mouvements de capitaux n `en reste pas négligeable.

    4) Forte volatilité des mouvements de capitaux

    Les crises financières des pays émergent qui ont débuté vers la deuxième moitié des années 1990 ont été principalement causées par la volatilité des mouvements de capitaux. En effet, durant la première moitié des années 1990, les pays émergents à revenu intermédiaires ont bénéficiées de flux de capitaux croissants, investissement productif(IDE) ou investissement de portefeuille, n qui ont pris également la forme de titres, susceptibles d'être détenus par un très grand nombre de variétés d'acteurs. Si ces investissements permettent de financer le développement de l'activité économique, l'investissement, l'investissement, ils laissent le pays b éneficiaire dépendant du maintien de ces flux. Le recours à des financements externes libellés en devise induit aussi une vulnérabilité du change car ces financements ne sont par des revenus d'activité équivalents en devise integralement.L a crise mexicaine et asiatique sont des exemples concrets ici.

    Pour reprendre l'expression de Robert Shiller ( et utilisée par Alan Greenspan), les investisseurs peuvent entre sujets à des phases d'éxubérance irrationnelle suivies de paniques tout aussi irrationnelles. Ces phénomènes moutonniers provoquent des mouvements déstabilisants non seulement pour des économies faibles, mais aussi pour des économies en bonne santé, par phénomène de contagion. Comme lors d'une épidémie provoquée par un virus, les sujets sains peuvent etre atteints même si se sont les plus faibles d'entre eux qui sont touchés les premiers.

    Le tableau ci - après retrace les flux nets de capitaux privés à destination des pays émergents de 1991à 2001.

    Tableau 11 : Flux Nets de capitaux privés vers les pays émergents

     

    1991

    1992

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    Inv /ent de portefeuille

    Inv/ent direct

    36,1

    26,7

    53

    35,5

    81,6

    56,7

    113

    80,8

    41,2

    100

    86,9

    117

    46,3

    143

    -4,6

    154

    33,9

    164

    -4,3

    153

    -30,2

    175

    Pays asiatiques*

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Inv/ent de Portefeuille

    Inv/ent direct

     
     
     

    13,3

    6,5

    18,6

    10,3

    26,9

    11,7

    8,9

    10,2

    -9

    11,5

    11,8

    14,6

    7

    14,3

    3,2

    8,3

    *Corée , Indonésie , Malaisie ,Pillipines, Thaïlande

    Source : FMI Financial Statistics, World Economic outlook

    L es crises financières internationales intervenues vers le milieu des années 1990 et débouchées sur la crise Argentine en 2001 ont été alors des crises très variées. Certaines de ces comme les crises argentines et Equateur ont été des crises d'autres à l'exemple des crises mexicaine et coréenne sont prévues, enfin les crises turque et Russe ont été des crises imprévues sans déséquilibre macroéconomique. Le régime de change fixe et/ou l'ancrage nominal des monnaies de ces pays ont été prouvé comme un des facteurs aggravant les crises. Toutefois la volatilité des mouvements de capitaux constitue le premier facteur de déclenchement de ces crises.

    Parallèlement à ces crises des pays émergents le problème de la dette est toujours là. Il se complique même avec l'apparition des nouveaux acteurs ( débiteurs et créanciers.

    III-PERSISTANCE DU PROBLEME DE LA DETTE

    La crise d'endettement des années 1980 a été considérée comme résolue après la mise en place de l'initiative Brady. Pourtant, il apparaît clairement que cette crise a toujours présenté eu égard à l'ampleur pris par le niveau d'endettement des pays du sud. L'endettement PED sur tous les fronts été dans un niveau critique. Malgré alors les différentes mesures mise en oeuvre, les indicateurs de la dette extérieure des PED restent insupportables. D `abord le stock de la dette ont suivi un rythme de croissance exponentielle. En terme de structure l'endettement des PED étés fortement dominés par dettes à long terme et privé. En même temps  les ratios d'endettement sont au niveau critique. La montée en puissance des dettes obligataire a été au un des faits marquant qui ont caractérisé l'endettement des PED ces dernières annnées. Ce qui était à l'origine des crises de la dette souveraine de la fin des années 1990 jusqu'en 2001.

    Persistance du problème de la dette

    Le stock de la dette a explosé. Que se soit en terme te structure par créancier ou par échéance l'endettement était est encore un mal partout ?

    1-1) Evolution de l'encours et service de la dette

    L'endettement des PED est passe de 580 milliards de dollars de 1980 à 1420 milliards de dollars en 1990 et 2400 milliards en 2002.En même. En même temps, le service de la dette est passé de 90 milliards de dollar (1980 ) à 160 (1990 ) et 340 milliards en 2002( cf. tableau 12.

    Tableau 12 : Evolution du stock et service de la dette (1980-2002)

    Année

    Stocks de la dette

    ( milliards de dollars)

    service de la dette (Milliards de dollars)

    1980

    1990

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    580

    1420

    2130

    2190

    2400

    2430

    2360

    2330

    2400

    90

    160

    270

    300

    300

    360

    380

    380

    340

    Source : CADTM(2003)

    Graphe 3 :Evolution du stock et service de la dette des PED (1980-2002)

    D'après le CATDM, les peuples de la périphérie ont largement remboursé la dette contractée avant la hausse des taux d'interdit début des années 1980 dont ils ne sont réellement responsables. Entre 1980 et 2002, la périphérie a remboursé plus de quatre mille six cent milliards de dollars soit huit fois ce qu'elle devait en 1980. La somme remboursée équivaut à 50 plan s Marshall. Rappelons aussi qu'épuisent les années 1990, les inserts représentent plus de la moitié du service de la dette ce qui fait que ces pays ont été victimes des inserts de la dette. Le tiers monde est cependant quatre fois plus endetté qu'en 1980 car il a du à nouveau payer des intérêts plus élevés. Les caractéristiques de la dette extérieure des plus gros débiteurs du tiers-monde ( Mexique , Brésil , Argentine) ont été modifiées au profit des banques privées du Nord avec la complexité des gouvernements des pays endettés concernés. Pour atteindre cet objectif , il a fallu l'intervention conjuguée des autorités des Etats-Unis (plan Baker, plan Brady, du cartel des banques privées créancières ( le club de Londres ) du FMI et de la Banque mondiale. Le tableau 13 montre comment ont été effectué cette manoeuvre .Le transfert net global des pays du sud vers les pays du nord a été négatif.

    Ce transfert net de ressources , équivalent aux lignes de crédit obtenues durant une période , soustraction faite du service de la dette ( principal et intérêt) a été ainsi négative depuis 1982.

    Tableau 13: Flux net de ressources dette de long terme

     

    1980

    1990

    2000

    A débourser

    Total service de la dette

    Principal

    Interets

    Transfert net

    Public ou garant

    Privé ou non garant

    180

    75

    42

    33

    33

    30

    3

    129

    141

    86

    55

    -12

    -16

    4

    261

    330

    222

    108

    -69

    NB: Les données sont arrondies

    Source : Banque mondial , Global development Finance, Washington (DC) , divers

    L'endettement des PED a été donc un endettement marqué par une explosion de l'encours

    ( stock de la dette) qui été causé par un type d'endettement Ponzi . Ces pays ont contracté des dettes pour rembourser les créances précédentes.. Ainsi si le stock de la dette des PED a été 580 milliards en 1980 , et 2330 milliards en 2001 , ils ont remboursé pendant cette période 4600 milliards de dollars. Dans ce cadre là faut-il rappeller que d'après le PNUD (2000) , les d dépenses militaire dans le monde s'élèvent à 780 milliards par an et celle de la publicité à 1000 milliards de dollars.L a dette des pays riches est exorbitant mais ils ne sont pas confrontés à des problèmes que traversent les PED . En effet pour référence la dette publique des Etats-Unis était 7400 milliards en 2001 , celle de la France 1000 milliards , Japon 7200 milliards , l'ensemble de la zone Euro 5000 milliards de dollars.Encore , la dette totale des Etats-Unis était 31000 milliards . en 2001. De l'autre coté les 1600 milliards de dette publique extérieure des PED leur parait insupportable et constitue même le blocage de leur défi de développement . Ce sont des milliards qui parlent alors que quelques part à un endroit de ce globe des milliards d'être humain ne trouvent même pas quoi à manger ... victimes du remboursement des créances des pays du nord et des propriétaires de capitaux en soif de rendements.

    L `endettement des PED peuvent être aussi analysé en terme régional ou des débiteurs

    1-2) Dette des PED en terme régional

    L'ampleur régional de l' endettement des PED a été différent suivant chaque région .Toutefois chaque région a enregistré un rythme de croissance soutenue de l'endettement de 1980 à 2002. L `endettement de l'Afrique Subsaharienne a passé ainsi de 60,8 milliards de dollars en 1980 à 204,4 en 2002 ,soit un rythme de croissance de 240%. En Asie de l'est et Pacifique , durant la même période la dette est passée de 64,6 milliards de dollars à 509,5 milliards de dollars , soit ici un rythme de croissance de 695%.En Asie du sud la dette de 37,8 milliards de dollars en 1980 était 166,3 milliards de dollars en 2002 (340 % de taux de croissance).Dans les pays Ex bloc soviétique , la dette est passée de 56,5 à 396 milliards(607 % de croissance). En Amérique latine et caraïbe était de l'ordre de 257,4 milliards de dollars en 1980 et 789 en 2002(207 % de croissance).Enfin Moyen orient et Afrique du nord elle était 102, 5 milliards de dollars en 1980 et 317, 3 milliards en 2002(210 % de taux croissance).Le tableau 14 résume tout ça .

    Tableau 14 : Dette extérieure des PED par régions ( 1980 à 2002)

    Régions

    Stock de la dette en 1980

    Stock de la dette en 2002

    Asie de l'Est et Pacifique

    Asie du sud

    M Orient et Afrique du Nord

    Afrique Subsaharienne

    Amérique latine et caraïbe

    Ex-bloc soviétique

    64,6

    37 ,8

    102,5

    60,8

    257,4

    56,5

    509,5

    166,8

    317,3

    204,4

    789,4

    396,8

    Source :Calculs de Damien Millet et de l'auteur sur la base de Banque mondiale , GDF2003[Eric Toussaint, 2004,p.204].

    Graphique :Dettes extérieures des PED en terme regional

    A noter que le nombre de pays endettés varie d'une année à une autre .Pour l'année 2000, il s'agit de 137 pays dont 19 pays d'Asie de l'Est, et du pacifique , 28 d'Europe et d'Asie centrale incluant la Fédération de Russie, 32 d'Amérique latines de caraïbes , 16 du Moyen orient et de l' Afrique du nord, 8 d'Asie du sud, et 47 pays au Sud du Sahara.

    Mais si on cadre l'analyse sur la structure de la dette des PED

    2) Structure de la dette des PED

    La structure de la dette des PED peut être analysée soit en terme de créancier , soit en terme d'échéance.Cette distinction offre deux avantages . D'abord elle permet d'évaluer la composition des créanciers donc les sources de financement du pays concerné .Aussi elle permet de projeter l'évolution de la dette . Dans toute technique de restructuration de la dette que nous avons vu précédemment , cette technique à été de plus en plus favorisée. Il est impossible de restructurer la dette d'un pays sans savoir vraiment sa structure .

    2-1) Dette en terme de créanciers

    La dette des PED a suivi un changement remarquable au cours des années et suivant chaque région. Si vers les années 1980 les banques ont étaient les pourvoyeurs de fonds dans ces pays , ça a changé après les années 1990 comme le montre le tableau 15.

    Tableau 15 : Dette des PED en terme de créanciers (1992 à 2001)

     

    1992

    1995

    2001

    Dette totale

    Créanciers officiels

    Banque

    Autres créanciers privés

    1336,4

    629

    343

    365,3

    1707

    773,5

    431,4

    502

    2137,2

    867,4

    578,5

    691,5

    Source : Banque mondiale, DGP ,2002.

    A travers ce tableau, force est l'importance des créanciers officiels et un e presque stagnation des parts des banques dans le financement des PED.La part des créanciers officiels dans la dette des PED est passée de 629 milliards de dollars en 1992 à 773 milliards en 1995 et 867 ,4 en 2001. En d'autres terme sa part est passée de 47 % de la dette totale de ces pays en 1992 à 40%. Les banques quant à elles n'ont presque pas changé leur part ( 25% en 1992 et 27 % en 2001).Les autres créanciers ont suivi une légère hausse car leur créance représentaient 27% de la dette des PED 1992 pour se situer à 33% en 2001.

    A noter que dans le cas de l'Afrique subsaharienne ,les banques n'ont occupé que 7% de la dette totale en 2001 alors que ce part était de 9,5 % en 1992.

    En 2002 , d'après les données du CATDM , les 2400 milliards de dollars de dette extérieure des PED sont repartie comme suit :

    -460 milliards de dette multilatérale ( 19 % du total) ;

    -640 milliards de dollars de dette bilatérale( 27%) ;

    -1300milliards de dette privé ( 54%).

    M ais qu'est ce qu'on peut dire de l'échéance de cette dette ?

    2-2) Dette des PED en terme d'échéance

    L `échéance de la dette des PED est principalement à long terme.En effet en 1992 la dette des PED a été constituée à 84 % de dette à long terme et 16 % à court terme . cette part a presque stagné en 2001 car respectivement 86% et 14 %( tableau 16).

    Tableau 16 : Dette des PED par échéance (1992 à 2001)

     

    1992

    1995

    2001

    Dette totale

    Court terme

    Long terme

    1336,4

    209,7

    1126,7

    1707

    281,5

    1425,6

    2137,2

    277,3

    1859,9

    Source :Banque mondiale , GDF ,2002.

    L'Afrique Subsaharienne a particulièrement une spécificité car la dette à long terme dans ce sous continent est évaluée à 90 % en 1992 et 96 % en 1996 pour se situer à 93 % 2001.

    Avec un endettement extérieur de 251 , 7 milliards en 2001 , elle a un endettement à long terme de 226,8 milliards de dollars.E n Asie la dette totale de 717 milliards de dollars en 2001 était constituée aussi essentiellement par un endettement à long terme de 656,3 milliards de dollars.. Mais si on s'intéresse au coeur du problème, c'est à dire les ratios d'endettement des PED

    3-Analyse des ratios d'endettement des PED

    Analyser le problème de l'endettement en terme nominal n'apporte guère une réelle appréciation de la dimension et de l'ampleur de la crise.Il faudrait préalablement se référer à la capacité de remboursement du pays. Dans la littérature économique, on utilise cinq principaux ratios d'endettement :

    -Dette /PNB.

    n -Dette /Exportations ;

    n -Service dette / Exportation ;

    n -Intérêt/ PNB ;

    n -Intérêt / Exportation.

    La plupart de ces ratios atteignait des seuils critiques tout au long de la période d'étude.

    Le tableau 17 retrace l'évolution de ces ratios de 1980 à2000.

    Tableau 17 : Ratios d'endettement des PED ( en %)

     

    1980

    1990

    2000

    Dette /PNB

    Dette/Exportation

    Service dette / Exportation

    Interet/ PNB

    Intérêt/ Exportation

    18

    84

    13

    1,5

    7

    31

    161

    18

    1 ,5

    8

    37

    114

    17

    2

    6

    Source :Banque mondiale (2001), GDP , Analysis and summary tables , Washington (DC),p.246-275.

    Atravers ce tableau , on constate que le ratio Dette / PNB a presque doublé passant de 18% en 1980 à 37 % en 2000 . Le ratio dette / Exportation a explosé de 1980 à 1990 passant de 84 % à 161% et a diminué à114% E n outre les services de la dette et les intérêts pèsent lourd sur le pays .L'endettement extérieur des PED présente alors des signes de crise structurelle et durable.

    Le tableau 18 montre l'ampleur de cette crise du point de vue régionale.

    Tableau 18 :Ratios d'endettement des PED en terme régional

    Dette totale / PNB

    Service de la dette / Exportations

     

    1980

    1990

    2000

    1980

    1990

    2000

    Asie de l'Est et Pacifique

    Asie du sud

    Amérique latine et caraïbe

    Moyen orient et Afrique du nord

    Afrique subsaharienne

    Ex bloc soviétique

    Ensemble des PED

    21,1

    16 ,2

    34 ,5

    22

    23,5

    -

    21

    29,8

    32,4

    44,6

    45,7

    63

    17,8

    34,1

    31,3

    27,2

    41

    31,7

    71,3

    53,9

    39,1

    -

    12

    36,3

    5,6

    7,2

    -

    13,5

    15,7

    28,7

    24,5

    15

    12,8

    -

    18,1

    10,9

    13,8

    38,7

    10,5

    10,2

    18,1

    18,1

    Source :Banque mondiale ( 2002) GDP.

    Ce tableau montre que les PED sont toujours dans un état endettement insupportable surtout l'Afrique subsaharienne qui a vu le ratio Dette / PNB passé de 23,5% en 1980 à 71,3 % en 2000. Toutefois des signes d'amélioration commencent à apparaître dans certains groupes de pays comme l'Asie du sud .

    L'émergence de la dette obligataire est aussi une des principaux changements depuis les années 1990 dans la dette des PED

    4 )Emergence de la dette obligataire

    Un des faits marquant des années 1990 est l'émergence de la dette obligataire surtout dans les pays émergents. Pour référence, le ratio Dette obligataire / Stock de dettes extérieures publiques de long terme est passé de 3,4 en 1980 à 17 ,4 en 1994 et 26,3 en 2000 pour l'ensemble des PED. Sur la même périodes ratio est passé de 4,1 à 22,4 puis 34,6 pour les pays à revenus intermédiaires ( cf tableau 19)

    Tableau 19 Part de la dette obligataire dans le stock de dette externe publique de long terme

    Années

    1980

    1990

    1992

    1994

    1997

    1998

    2000

    PED

    Rev intermédiaires

    3,4

    4,1

    9,6

    13,4

    10,8

    13,8

    17,4

    22,4

    21,9

    26,3

    22,9

    25,1

    26,3

    34,6

    Source : Banque mondiale , GDP ,2002

    Cette émergence de dette obligataire a pour origine l'arrivée massive des nouveaux acteurs que se soit débiteurs ou créanciers sur le marché des capitaux..C cette émergence de la dette obligataire va débouchera sur des crises financières multiformes des années 1990 et les années récentes . Aussi des crises de dette souveraine ont été explosées . C'est le cas par exemple de l'Equateur ,Pakistan et Roumanie en 1999 , Ukraine en 1998-2001.Ces pays n'étaient plus en mesure de supporter leur dette .

    La crise de la dette des PED n'était pas alors entièrement résolu .L e problème est encore là et pèse lourd sur leur défi de développement.

    CONCLUSION PARTIELLE

    La crise d'endettement intervenue au Mexique le 13 août 1982 a beaucoup changé et influencé le fonctionnement de l'économie mondiale .Non seulement cette crise a déstabilisé le système financier international via le défaut des paiements des pays débiteur mais aussi constitue un blocage fondamental du développement du pays .Une crise causée principalement par la politique monétaire de PAUL VOLCKER aux Etats -Unis en 1979 mais aussi la baisse des cours des matières première de ces pays et la hausse du prix du pétrole à la suite du deuxième choc pétrolier de 1979.Contrairement à ce qu l'on attend habituellement cette crise a été exactement une crise de solvabilité mais non pas une crise de liquidité.Le marché secondaire de titres de créances douteuse a connu un d développement spectaculaire suite aux réticences des banques vis -à vis des pays débiteurs jugés insolvables.Mais l'ampleur et la complexité de cette crise conjugué aux fruits de la globalisation financière a encore entraîné l'économie mondiale à des crises multifacettes à partir du milieu des années 1990.Ces crises sont des crises de natures différentes car i l y avait la crise bancaire et de change comme le cas du Mexique et la thailande, crise de solvabilité comme à l'exemple de la Russie et de liquidité à travers la Corée.Ce qui est frappant ce que certaines de ces crises sont des crises prévues , d'autres non .Parallèlement le problème d'endettement est toujours là et s'aggrave même .des pays ayant essentiellement des dettes privés et à long terme , les PED n'arrivent pas à améliorer leur ratios d'endettement par lesquels ils pourront faire face au remboursement de la dette.L'émergence du marché obligataire par la venue en masse des nouveaux acteurs venait empirer la situation déjà critique ,ce qui était à l'origine des crises de la dette souveraine des années 1999 en Equateur , Roumanie et Pakistan mais aussi celle de l'Ukraine de 1998-2001.

    Chapitre II :

    LA RÉPLIQUE DU FMI FACE À L'ÉVOLUTION DES CRISES FINANCIÈRES INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNÉES QUATRE VINGT

    Face à la crise d'endettement depuis les années 1980 et les crises financières multiformes successives depuis les années 1990 , le FMI en tant que garant de la stabilité financière ne va pas ménager ses efforts. Son rôle n'était si facile qu'il le paraît .A u cours du temps il a toujours essayé de changer son attitude face à la crise .Durant la gestion de crise d `endettement des années 1980 , le FMI a été plus que submergé.Afin d'apporter une solution adéquate à la crise d'endettement des années 1980 , le FMI a adopté avec la Banque mondiale la Politique d'ajustement structurel (PAS) d'inspiration libérale.A travers ses intervention , il a montré qu'il est un acteur à part entière dans la gestion des crises d'endettement des années 1980. Mais le double échec de sa gestion conjuguée avec d'autres facteurs relatifs à la globalisation financière à l'exemple du lolatilité des mouvements de capitaux vont être à l'origine des crises successives mulifacettes des années subsequentes.Il a essayé de faire tout son possible afin de gérer ces crises . Au cours du temps , le FMI s'est transformé vers le modèle de prêteur de dernier ressort. Ce qui lui a permis d'intervenir massivement dans la gestion de ces crises multiformes à l'exemple de la crise Asiatique de 1997 ,Russe de 1998 et Argentine de 2001.Le FMI s'est aussi concentré vers la lutte contre la pauvreté à partir de 1996 date à laquelle cette lutte figure aussi dans son agenda.

    Section I: Le FMI submergé par la gestion de la crise d'endettement des années quatre vingt

    La gestion de la crise d'endettement depuis les années 1980 ne sera pas facile pour le FMI .Il a mis en oeuvre la Politique d' A justement Structurel avec la Banque mondiale afin de gérer cette crise jugée au sens du FMI comme une crise de liquidité .Dans ses interventions , il s'est toujours inspiré du modèle de l'approche monétaire de la balance des paiements de POLAK .Son action a été prouvée par la mise en place d e la facilité d'Ajustement Structurel destiné aux pays pauvres en 1986 qui sera renforcée par la FASR en 1987. Quant aux pays émergents ils ont bénéficié le crédit stand by et différents accords de confirmation. L e FMI a toujours voulu montrer qu'il est un acteur principal de la gestion de la crise.

    C'est porquoi il est toujours intervenu dans toute politique de restructuration de la dette des PED que ce soit dans le cadre de réaménagement de la dette publique , privée , mais aussi dette multilatérale. Le partage du fardeau de la dette entre le FMI, les débiteurs et les créanciers vont essayer de voir quel est sa part de responsabilité dans l'échec de la gestion de la dette des PED.

    I- Le FMI et l'ajustement structurel

    Pour faire face à la crise d'endettement 1982, qui non seulement a menacé la stabilité financière internationale mais aussi a menacé l' économie réelle,les institutions de Bretton woods ont adopté une nouvelle politique qualifié d'ajustement structurel. Cette politique d, ajustement structurel d'inspiration libérale prône ,l'économie de marché.

    Dans telle politique , le FMI à travers son intervention va s'occuper de la stabilisation macro-économique des PED en particulier la balance des paiements tandis que la Banque mondiale doit s'occuper de la croissance et le développement. Comme source POLAK 11(*), approche monétaire de la balance des paiements est le modèle de base du FMI.

    1-L'Ajustement structurel remède obligé de la crise d'endettement

    La PAS a été au sens du FMI  la seule solution pour résoudre la crise qui est déjà en cours. C'est une politique d'inspiration libérale d'économie de marché basée sur la libéralisation , la privatisation et l'austérité budgetaire.L'Approche Monétaire de Balance de Paiements de POLAK

    constitue le cadre de référence du FMI dans son action.

    1-1- Les mots d'ordre du PAS

    Le PAS a été inspire du modèle libéral , plus précisément du néolibéralisme. Inspiré alors du modèle Néoclassique , il repose sur le mécanisme autorégulateur du marché. Sur tous les plans , la libéralisation a été (et toujours )de règle.

    Initié par ses concepteur au départ , la vocation du FMI était de garantir la stabilité de change et faire face aux déficits de la balance des paiements des Pays industrialises. Le contexte politisa économique des années 1970 à travers la fin du système de change fixe au profit du change flottant(1973), le recyclage des pétrodollars (qui facilitent l'aces au crédit des PED ) vont compromettre la raison d'être du FMI car la Banque mondiale continue toujours à prêter de l'ont argent aux PED. Mis la crise d'endettement de 1982 va apparaître comme une opportunité pour le FMI de rejouer son rôle au niveau international , cette fois ci principalement dans les PED12(*).

    Les IFI , travers le PAS , s'affirme comme des interlocuteurs incontournables dans la gestion de la crise de la dette qui éclate en 1982 et qui sévit encore .

    Dans cette gestion , les rôles des deux institutions de Bretton Woods sont clairement définis: au FMI le rôle central de définir les objectifs a suivre et les instruments ont utiliser pour les pays débiteurs, à la Banque mondiale de participer financièrement a ces programmes en accordant aux pays qui suivent cette politique des prêts dits d'ajustement structurel .Des lors , l'accent doit être mis sur l'institution qui a le rôle crucial, le FMI.

    Derrière la pratique du PAS se trouve une véritable philosophie ou doctrine économique .Le modèle de politique économique impose par le FMI est ainsi unique, à quelques variantes près , quelle que soit la situation locale ou la spécificité du pays concerne.L'objectif du PAS est clairement identifiable. Il s'agit , à travers des politiques de stabilisations et des reformes structurelles , de rendre le pays débiteur capable de dégager des revenus d'exportations suffisants, et doncd'engrange des resserves en devise importantes , qui lui permettent d'assumer , annuellement le paiement de l' interne des pays endettes doit être ajuste en vertu de la croyance selon laquelle se sont déficiences internes qui créent des déséquilibres externes . Ce postulat se trouve invariablement dans tous les modelés économiques qui sous -tendent aux politiques préconisent par le FMI.

    Le point crucial , au-delà de l'objectif qui est de faire en sorte au débiteur de dégager un suppléés exportable , est le postulat selon lequel se sont les déséquilibres d'ordre internes ( déficit budgétaire , inflation ) qui affectent l'équilibre extérieur c'est à dire la balance des paiements.A cela , s'ajoute une vision de l'économie où seule l'initiative privée est à la fois efficace et garante d'une certaine équité. La référence à ce propos reste la notion d'"Etat malveillant" développée notamment par A KRUEGER stigmatise l'intervention étatique et lui oppose l'extension de la sphère marchande comme gage d'efficacité et d'équité.

    Ces considirerations constituent le socle monétariste qui sous - tend la panoplie des mesures de stabilisation et de reformes structurelles qui sont synthétisées dans ce qu'on appelle le Consensus de Washington ( voir section II).

    En bref , l'ajustement structurel est subdivise en deux phase distantes .La stabilisation macro-économique a coût terme comprenant la dévaluation , la libéralisation des prix et l'austérité fiscale, est suivie par la mise en oeuvre d'un certain nombre de reformes structurelles plus fondamentales. Souvent , cependant , ces reformes structurelles sont exécutées en parallèle avec le processus de stabilisation économique.[Eric Toussaint ,2004,p.310].

    Le FMI dans son intervention s'inspire d'un modèle qualifie de monétariste . Le modèle de POLAK constitue la pierre angulaire du modèle de base du FMI , appelle dans le jargon des sciences économiques Approches Monétaire de la Balance de Paiement(AMBP)

    1-2) Le modèle de base du FMI

    Depuis sa création , le FMI entretien une activité de recherche théorique et empirique avec des économistes renommes . Il a emploie certains économistes renommes dans l'économie internationale (tels que Michel Musa et Stanley Fisher et plus récemment A krueger et Kenneth Rogoff.Certaines des avances importantes dans le domaine de l'économie internationale notamment les travaux de JACQUES POLAK et le modèle de Mundel Fleming ont été publies par le Fonds monétaire (voir Blejer , Khan et Masson , 1995).

    Il serait impossible de décrire en quelques pages l'ensemble des fondements théoriques du FMI. Ces fondements couvrent des questions aussi diverses que le taux de change , les politiques économiques ,la dette , le mouvement de capitaux ,etc.Dans sa pratique , le Fonds a toujours privilégie les théories de l'ajustement externe.Ces théories s'inspirent avant tout des travaux pionniers de J POLAK en 1957 source de l'Approche Monétaire de la Balance des Paiements qui aura comme variables d'ajustement le taux de change et les taux d'intérêt.

    1-2-1) Le modèle de POLAK

    Le modèle d'ajustement élabore au Fonds monétaire dans les années cinquante est connu sous le nom d' Approche Monétaire à la Balance des Paiements (AMPB) ,d'après l'appellation que J POLAK lui attribue dans un article publie en 1957 .Il montre que , dans une petite économie ouverte en situation de change fixes , les autorités n'ont pas le contrôle de la masse monétaire .En effet , toute expansion du crédit au -delà de celle permise par la croissance du revenu national provoque nécessairement un déficit de la balance des paiements , une perte de resserve officielle et donc une contraction de la masse monétaire . En régime de changes fixes , le solde de la balance des paiements , c'est à dire la variation des resserves de change du système bancaire , ne fait donc que refléter l'orientation de la politique monétaire. Afin d'avoir l'équilibre de la balance des paiements l'autorité monétaire doit agir soit en renforcent des instruments de gestion direct comme l'encadrement de crédit et le taux d'intérêt , soit des instruments indirects qui reposent sur le marché.

    Dans sa version très simplifie , en change fixes(ce qui est le cas de beaucoup des PED ) , le modèle peut être ramène aux équations suivantes :

    La production est fixe a un niveau déterminé pour le potentiel de l'appareil productif du pays :Y=Y'

    Les prix intérieurs (P) sont fixés , par la loi du prix unique , au niveau des prix internationaux (P*), après conversion par un taux de change fixe (e): P= e.P*;

    -La demande de monnaie (Md) depend du revenu national, en supposant que la vitesse de circulation de la monnaie (k) est stable:Md= k.P*;

    -L'offre de monnaie (Mo) comprend le crédit a économie (C) , c'est à dire l'encours du crédit au budget et l'encours du crédit aux agents prives , et le stock des réserves officielles (R) , ainsi Mo=C +R.

    Enfin l'offre et la demande de monnaie sont nécessairement identique ; Mo=Md

    Par élimination , le modèle de POLAK établit une relation directe entre le crédit a économie et le niveau des réserves officielles : R= k.P.Y'-C.

    Comme la production et les prix sont fixes , cette équation montre qu'une augmentation du crédit intérieur conduit directement `a une baisse des réserves officielles . [Patrick Lenain ,2004, p.74].

    Le modèle de Polak offre un cadre méthodologique simple permettant à la Banque centrale de définir les montants de crédit compatibles avec ses objectifs pour la balance des paiements . Le modèle de POLAK est toutefois limite par ses hypothèses restrictives : Change fixe , mobilité parfaite de capitaux et absence d'anticipations.Le modèle a montre ses limites sont partir des années quatre vingt suite aux phénomènes de dollarisation des PED et le mouvement des capitaux a travers les IDE et l'investissement ce portefeuille par lesquels la balance des paiements perd un lien direct avec le crédit intérieur.

    Toutefois , le modèle de Polak reste toujours le modèle de base du FMI dans ses interventions à travers le PAS . Par-là , deux variables principales sont prioritaires a savoir le taux de change et le taux d'intérêt.

    1-2-2)Les variables d'ajustement du FMI

    Afin d'atteindre l'objectif de d'équilibre de la balance des paiements , le FMI utilise deux variables principales appelées aussi variables d'ajustement .Ces deux variables sont le taux de change et le taux d'intérêt En effet , la manipulation du taux de change s'effectue dans le sens de la recherche d'un taux de change compétitif qui se manifeste généralement par une politique de dévaluation 13(*).Par là , il avance la "Théorie du taux de change compétitif " et se réfère aux condition de Marshall -Lerner -Robinson14(*).

    La manipulation du taux d'intérêt s'effectue dans le sens de la hausse pour faire freiner le crédit à l'économie , ce qui va agir sur la masse monétaire . En tout état de cause , le FMI prime l'objectif d'inflation et la réserve de change.

    Pour ce faire , dans un pays donne , il fixe un objectif de réservés officielles permettant d'établir l'équilibre de la balance des paiements .Ainsi un plafonnement du crédit intérieur sera fixe à l'avance à raison d'intervalle périodique pour chaque trimestre par exemple. Le mécanisme de création monétaire source de financement du déficit budgétaire dans la plupart des les PED sera contrecarre par des mesures fiscales adéquates. Le taux d'intérêt , une prérogative de la banque centrale sera ajuste dans le but d'établir cet équilibre .Toute autres préoccupation second ordre .Dans ce sens , le prix Nobel de l'économie 2001 , J STIGLITZ affirme :"En exigeant que les pays en développement suivent des politiques monétaires restrictives , le FMI leur a impose des taux d'intérêt qui auraient interdit toute création d'emploi même dans le contexte le plus favorable"[Stiglitz, 2002,p.42].La stabilisation macro-économique principale préoccupation du FMI par le biais du taux d'intérêt et du taux de change s'explique aussi par une mesure d'austérité budgétaire .Au fil des années , le Fonds a aussi essaye de limiter le déficit budgétaire des pays membre surtout ceux en crise et en besoin de financement.Un cible de déficit budgétaire de l'ordre de 5% du PIB était d'abord fixe , abaissé vers 3,5% après , et 1,5% taux juge raisonable.Aux yeux des observateurs avertis cette politique a été fait dans le but de dégager un surplus de ressources afin de payer le service de la dette .Quelle stratégie!

    Malgré le bien fonde des hypothèses de Polak et l'insistance du FMI ,pas mal des PED n'arrivent pas à équilibrer leur balance de paiement et dépendant toujours de l'aide et du prêt du FMI . Le pire était même arrive car ils s'enfonçaient dans une grande crise d'endettement mettant en jeu leur crédibilité mais aussi source de blocage de leur décollage . cette crise ne tarde pas à menacer la stabilité financière internationale raison pour la quelle le FMI va faire son mieux à partir de 1982 afin de gérer cette crise.La politique d'ajustement structurel était née dans ce contexte là.

    2) L'intervention du FMI pour faire face aux crises

    Le FMI afin de gérer la crise d'endettement international de 1982 a adopte une nouvelle politique qualifie d'ajustement structurel . C'est avec le concours de la banque mondiale qu'il va appliquer ce tte politique. Dans son intervention, il a distingue deux groupes de pays .Ainsi après plusieurs années d'application, en mars 1986 ,la FAS ( Facilite d'Ajustement Structurel ) a vu le jour dans les pays pauvres et sera renforce en mai 1987(FASR).Del'autre cote, le crédit Stand By et l'accord de confirmation seront au menu dans les pays émergents .

    2-1)Du FAS au FASR pour les pays pauvres

    La crise d'endettement des années 1980 a d'abord touche les pays émergeant ensuite les pays pauvres. Ces pays sont aussi des pays principalement endette mais restent marginalise car il ne constitue pas une préoccupation des pays riches , ni des propriétaires des capitaux , ni les banques occidentales.Mais face à la crise qui sévit , la Banque mondiale et le FMI vont adopter une politique spécial pour eux .Ils sont toujours intervenu à travers des différents projet /programmes avec les dirigeants de ces pays . Pays même si pauvres soient -ils détiennent des créances considérables des créanciers du Nord mais aussi de la Banque mondiale et du FMI.L'intervention du FMI se décompose en deux . En effet avant , jusqu'en 1986 , l'ajustement structurel se met en place ; et se renforce depuis 1987.

    Jusqu'en 1986, le FMI fournit un soutien aux pays les plus pauvres au travers de ses instruments traditionnels Entre 1974 et 1979 , en réponse au premier choc pétrolier seulement huit accords de confirmation et facilitent élargies sont approuves . Entre 1980 et 1984, suite au second choc pétrolier et aux difficultés d'endettement extérieur, le FMI approuve 27 accords de confirmation et facilites élargies . Les instruments traditionnels du FMI ne parviennent toutefois pas à résorber les déséquilibres de ces pays . Le recours aux accords de confirmation, dont la durée est normalement de un an, est critique pour leur courte durables conditions attaches au programmes du FMI sont vue comme inadapté aux paya endettes les plus pauvres . En réponse à ces critiques , le FMI introduit une nouvelle facilite de crédit pour les pays les plus pauvres en mars 1986 , appelée Facilite d'Ajustement Structurel (FAS) pour soutenir des programmes d'une durée de trois ans. Ce sont les pays éligibles aux crédit de l'Agence Internationale de Développement (IDA , une filiale de la Banque mondiale) qui peuvent bénéficier de ces prêts . Ces crédits sont remboursables sur dix ans et leur taux d'intérêt n'est que de 0,5%. Au milieu de 1987, LE F.M.I. introduit les FAS renforcées (FASR), pour des montants cinq fois supérieurs à ceux des FAS, avec des financements budgétaire de la France , du Japon et d'autres pays industrialises.[Patrick Lenain ,2004].

    Cette programme sera poursuivi jusqu'en septembre 1999 avec la mise en place De la Facilite pour la Réduction de la Pauvreté et de la Croissance ( FRPC, voir section II ).Le FMI a débourse pas mal d'argent pour soutenir la FAS et la FASR.Ainsi au 30avril 1998,6,4 milliards de DTS ( soit 8,6 milliards de dollars)ont été décaissés en application des 71 accords FASR dont ont bénéficié 48 pays et 1,8 milliards de DTS (2,4 milliards de dollars)a au titre d'accords FAS.

    2-2) Le crédit Stand By des pays émergents

    Les pays émergents ont bénéficie de traitement spécial de la part du FMI et la Banque mondiale dans la gestion de la crise d'endettement. Non seulement, ces pays constituent l'essentiel des pays en cessation de paiement mais occupent une place importante dans la mise en marche de l'économie mondiale.

    Le FMI en particulier face à cette crise a créer le crédit stand by pour eux . Le crédit stand by est un guichet spécial du FMI destine principalement aux pays émergents afin qu'ils puissent leur problème de balance de paiement mais aussi alléger le remboursement de leur dette. En plus de ce crédit, ils peuvent encore bénéficier de crédit de l'accord de confirmation (mécanisme habituel) ou de l'accord agi ( en cas de grand problème financier ).

    A titre d'exemple alors, en 1982, le Mexique obtient un accord élargi sur trois ans pour un montant total de 3,6 milliards de DTS. En 1983, l'Argentine obtient un accord de confirmation et un financement compensatoire pour un montant total de 2 milliards de DTS ;le Brésil obtient un accord élargi pour un total de 5 milliards de DTS .

    Devant la menace croissante de la crise d'endettement, Le FMI ne reste pas le bras croisé , il a cherche par tous les moyens des mesures permettant de résoudre cette crise . Ceci non seulement afin de garantir la stabilité financière internationale vu l'ampleur du défaut de paiement mais aussi sa crédibilité lui -même.

    II) Le FMI acteur à part entière dans la gestion des crises d'endettement des années quatre vingt

    Le FMI tout au long de l'année1980 et jusqu'à aujourd'hui a jouer un rôle capital dans la gestion de la crise d'endettement qui sévit et menace le monde entier surtout le système financier international. Avant d'aborder le coeur du problème, est -il intéressant de rappeler la priorité du FMI.Les buts du FMI sont les suivants :

    i) Promouvoir la coopération monétaire international au moyen d'une institution permanente fournissant un mécanisme de constitution et de collaboration en ce qui concerne les problèmes monétaires internationaux .

    ii) Faciliter l'expansion et l'accroissement harmonieux du commerce international et contribuer ainsi à l'instauration et au maintien de niveaux élevés d'emploi et de revenu réel et au développement des ressources productives de tous les Etats membre , objectifs premiers de la politique économique.

    iii) Promouvoir la stabilité des changes , maintenir entre les Etats membre des régimes de change ordonnés et éviter les dépréciations concurrentielles des changes.

    iv) Aider à établir un système multilatéral de règlement des transactions courantes entre les Etats membre et à éliminer les restrictions de change qui entravent le développement du commerce mondial.

    v) Donner confiance aux Etats membre en mettant les ressources générales du Fonds temporairement à leur disposition moyennant des garanties adéquates , leur fournissant ainsi la possibilité de corriger les déséquilibres de leurs Balances des paiements sans recourir à des mesures préjudiciables à la prospérité nationale ou internationale.

    vie)Conformément à ce qui précède , abréger la durée et réduire l'ampleur des déséquilibres de des balances de paiements des Etats membres.

    Dans toute ses politique et décisions , le Fonds s'inspire des buts énoncés dans le présent article .ARTICLE I des statuts du FMI [FMI , rapport annuel, 1998]

    Afin de gérer la crise de la dette de 1982 qui se profile et sévit partout ,en plus de ses interventions directes , il a collaboré beaucoup avec les créanciers des PED. Plusieurs accords relatifs aux dettes publiques ont été conclus dans le cadre du Club de Paris à travers la de condition de Toronto en 1988 ainsi que ceux relatifs aux dettes privées prérogatives du Club de Londres.

    1 ) Le FMI interlocuteur plus valable par son statut que son action

    Son statut de garant de la stabilité financière internationale oblige le FMI à intervenir concretètement dans la gestion de cette crise de 1982 qui s'est propagé à l'ensemble des PED. Il a joue le rôle d'interlocuteur entre les pays débiteurs et créanciers que se soit dans le cadre des dettes bilatérales du club de Paris ou club de Londres .Les dettes multilatérales y compris ses dettes et celles de la Banque mondiale a été aussi restructurées. Face à la persistance du problème, malgré les efforts entrepris ,il a fait l'objet de critique de la part des universitaires , des dirigeants mais aussi et surtout de la population des PED , principale victime de l'échec des politiques appliquées .La crédibilité du FMI a été ainsi mis en jeu.

    1-1)Le réamenagement de la dette publique

    La restructuration de la dette publique s'effectue dans le cadre du club de Paris . La façon dont on a géré la crise a évolué au cours du temps . L'accord de TORONTO 1989 , de l'accord de Trinidad en 1991 sont les points essentiels dans ce cadre de négociation.

    1-1-1) Le Club de Paris

    Le Club de Paris, formé en 1956 aux difficultés de Paiement de l'Argentine , a pour but de voir à réechelonner les dettes des pays débiteurs. Le Club n'est pas une organisation internationale et n'a pas une liste de membres , mais il constitue un forum où le débiteur se ses créanciers se rencontrent sous la supervision du trésor français.

    Trois principes guident les assises du club:

    -Le Club ne se penche que sur les cas de défaut imminent et , en règle générale , procède à un rééchelonnement dus sur une période de 12 à 18 mois . Le Club ne se prononce pas sur les besoins de nouveaux financement.

    -Il ne se réunit que si le pays débiteur est déjà en accord avec le FMI pour la mise en oeuvre d'un programme d'ajustement structurel.

    -Chaque créancier présent au club doit supporter une part du poids du programme de rééchelonnement équivalente à son exposition vis à vis du débiteur.

    Le recours au club de Paris s'est intensifié au fil des années : 26 réunion entre 1956-1978, 56 entre 1978-1984 et 68 entre 1984-1987[ Dembinski, 1989].En négociant en bloc , les créanciers s'assurent ainsi de diminuer la marge de manoeuvre du débiteur .Le Club de Paris se caractérise aussi par un ensemble de pratiques et de procédures .D'abord , la demande de rééchelonnement par le pays débiteur doit contenir des informations sur la situation économique , les programmes d'ajustement déjà mis en place , la structure de la dette ainsi que les paiements dus par créanciers et le détail de l'allégement demandé.Le pays débiteur présente la la demande par un exposé formel aux participants (ministres des finances ou des affaires étrangères de chaque gouvernement , des observateurs des agences de crédit à l'exportation , du FMI , de la Banque mondiale, de l'OCDE ou des banques régionales de développement ).La séance est présidé par le directeur du trésor français .[Emmanuel Nyahoho,2002, p.508].

    En 1988 , lors de l'accord de Toronto , cette initiative a été renforcé.

    1-1-2) L'accord de Toronto de 1988

    Lors du sommet économique de juin 1988 à Toronto , le Groupe des G7 (Canada , Etats-Unis , Allemagne, France , Grande -Bretagne, Italie et Japon ) accepte de réduire d'un tiers dans le cadre du club de Paris , la dette officielle des pays éligibles à la FASR.Plus tard , ce accord a été entériné par la FMI et la Banque mondiale envie de réduire les dettes publiques des pays d'Afrique et admissible au club de Paris .L'accord fut ensuite étendu à d'autres pays à partir de 1990.

    Un menu d'options est offert aux créanciers et chacun a essayé de défendre sa proposition.

    Option A

    Réduire le stock de la dette d'un tiers et rééchelonner le reste sur quinze ans.Ici , il y aura une annulation pure et simple d'un tiers des services de la dette (principal et intérêt) et rééchelonnement du restant au club de Paris sur une période de grâce de huit ans; proposition soutenue par la France.

    Option B

    Rééchelonner la dette sur vingt cinq ans. Cela se manifeste par un allongement de la période de remboursement service de la dette sur 25 ans au lieu de 15 ans .Cette proposition est soutenue par les Etats-Unis .

    Option C

    Rééchelonner la dette à un taux d'intérêt réduit. Le taux d'intérêt sera réduit à 3,5% ou à la moitié du taux initial si celui -ci est inférieur à 7% et rééchelonnement sur 14 ans incluant une période de grâce de 8 ans , proposition préférée par la Grande Bretagne ,l'Allemagne, la Suisse ,la Norvège, l'Italie et le Pays -Bas

    Les critères d'admissibilité aux conditions de Toronto sont :

    -Pays admissible aux prêts de l'Association Internationale pour le Développement de la Banque mondiale , soit un pays dont le revenu per capta inférieur à 580 dollars en 1989( 610 dollars en 1990 et 635 en 1991);

    -Pays lourdement endetté s'il a un des deux ratios supérieurs à un seuil critique pour la période 1989-1991:

    Valeur présente du service de la dette sur le PNB supérieur à 80%

    Valeur présente du service de la dette sur les exportations supérieurs à 200%.

    D'octobre 1988 à mars 1991, 26 accords ont été signés , impliquant 19 pays 15(*).Entre l988-1990, la Banque mondiale estime que 29% des créanciers du club de Paris ont choisi option A, contre 26% pour la B et 45% pour la C.Les initiatives françaises sur l'endettement deviennent plus généreuses .Le président Mitterrand annonce l'annulation pure des créances de la France envers 35 pays africains .En juin 1990 , la France annonce , lors du sommet franco -africain de la Baule , un plan de réduction des taux d'intérêt sur les prêts accordés par la caisse centrale de coopération économique en faveur des pays intermédiaire d'Afrique.

    Pour plus de précision sur la période 1980-1991 , 12,7 milliards de dollars ont été effacés . Si on considère les seuls pays les plus pauvres , la France est au premier rang puisque'une part importante des annulation américaines (1,9milliards de dollars sur un total de 3,7 milliards )provient de l'annulation de dettes militaires égyptiennes A cette exception près , les annulations concernent quasi exclusivement des prêts d'aide publique au développement, c'est à dire des prêts à condition libérales.[Berthélemy et vourc'h,1994 , p.59]

    Les accords de Toronto seront améliorés par les conditions de Trinidad à partir de décembre 1991. Les propositions faites à Trinidad en septembre 1990 par M . John Major impliquerai un traitement beaucoup plus radical du problème de la dette des pays bénéficiant des termes de Toronto.Ce programme vise à réduire une fois pour toute d'environ 66% le stock de la dette de ces pays .

    Dans le communiqué de presse diffuséà l'occasion du discours de John Major , il est indiqué que l'application de cette proposition pourrait mener à une réduction du stock de leur dette de l'ordre de 18 milliards de dollards .Un tel montanr équivaudrait à environ un qurt de l'APD nette versée par les membres du CAD, mais le cout économique d'une telle réduction s'etalerait dans le temps selon l'échéanchier contractuel , ce qui signifierait un cout au moins dix fois inférieur .Par ailleurs , il semble que ce chiffre soit en fait surestimé [Berthélemy et A Vourc'h, 1994,p.55].Quoi qu'il en soit le programme est deja en cours .Environ un apres, decembre 1991 , le Club de Paris approuvait les conditions ameliorées de Toronto( enhanced Toronto terms) ,appeles conitions de Trinidad.Le Club de Paris a ainsi augmenté l'aspect concessionnel de ses rééchelonnements en adoptant des termes de "Londres". Ces termes de Londres stipulent une réduction d'environ 50%de la Valeur Actulelle Nette (VAN) de la dette

    Entre décembre 1991 et novembre 1992, 12 pays ont bénéficié des conditions de Trinidad pour un montant total de 2,5 milliards de dollars

    Dans le cadre general le tablau ci apres nous retrace les annulations de dettes bilaterales effecuées entre tout au long des années 1980.

    Tableau 20 : Annulations des dettes bilaterales d'APD de1980 à 1990 (milliards de dollars)

    1980

    1981

    1982

    1983

    1984

    1985

    1986

    1987

    1988

    1989

    1990

    0,1

    0,1

    0,1

    0,1

    0,1

    0,2

    0,3

    0,3

    0,2

    1,6

    5,7

    Source : World Debt Tables 1991.

    A travers ce tableau , on a pu constater une stagnation de l'annulation des dettes bilaterales de 1980 à 1984, puis une petite hausse de 1984 à 1987 . La tendance baissiére de 1987 à 1989 a été compensée par une hausse remarquable intervenue en 1990.

    Ces differentes mesures prises dans le cadre du Club de Paris ont été toujours faits avec le concours du FMI. Mais , si les dettes des pays pauvres sont principalement dettes intergouvernementales relevant du prerogative du Club de Paris , celles des pays émergents sont des dettes privées emanant essentiellement des banques occidentales en particulier americaines .Le Club de Londres s'ocuupe de ses dettes .

    1-2) Le reamenagement de la dette privée

    En reponse à la crise d'endettement de 1982 qui ne cesse de s'agraver , les créanciers privés , principaux , créanciers des pays émergents en crises ne restent pas les bras croisés . D'abord dans le cadre du Club de Londres, ils ont pu trouver un trouver des consensus quant aux mesures à prendre . Le plan Baker de 1985 et surtout celui de N BRADY en 1989 vont renforcés cette initiative , tout ca , afin d'apporter une solution adequate à la crise .

    1-2-1) Le club de Londres

    Le Club de Londres est un consortium de banques regroupées afin de restructurer la dette privée.Ce club n'a pas d'existence formelle mais constitue des comités ad hoc reunissant les principales banques créditrices et le pays débiteur Il vise à restructurer surtout la dette du secteur privé. Un comité -conseil des banques (Bank Advisory Committee-BAC) composé d'environ une douzaine de representants des banques et presidé par le representant du banquier le plus important, négocie un accord de principe avec le pays débiteur . Cet accord une fois conclu , doit etre signé par chacune des banques créancières .[Emmanuel Nyahoho,2002, p.509].

    Ce club collabore etroitement avec le FMI en lui demandant des informations preciss sur la situation des pays endettés ou en les incitant à payer leur dettes le plus rapidement possible.En effet nombreuses banques ont été gravement menacées par le défaut de paiement des pays touchés par la crise ( voir Chap I , Section I ).Malgré les mesures prises à travers l'augmentation des provisions pour risques des créances douteuses , elles etaient toujours dans une situation critique .La collaboration avec le FMI est alors incontournable pour eux , sinon , c'est la faillite .....

    Le Fonds refuse tout d'abord de communiquer aux banques les rapports établis sur la situation des pays membres et refuse également d'agir au nom des banques , afin de ne pas apparaitre comme le défenseur d'interets privés . En 1984 , cette position est quelque peu assouplie :le Fonds accepte , lorsqu'il entreprend une surveillance renforcéed'un pays endettéses conclusions aux banques , sous reserve d'accord du pays concerné.Quant aux banques , elles acceptent de restructurer le service de la dette sur un horizon pluriannuel dans le cadre d'une surveillance renforcée par le Fonds .L'approche consiste donc à rééchelonner les remboursements , à les differés ans le temps et non pas à reduire la dette Elle consiste aussi à payer des nouveaux crédits pour payer les anciennes.[Patrick Lenain , 2004, p.33].

    Dans une telle situation les pays endettés sont confrotés deux grand probleme. D'abord, par l'accumulation des remboursements, la charge de la dette augmente considerablement. D'autre part, pas question de réduction de la dette. Ils etaient alors dans un "système d'Endettement Ponzi".Il est evident que , les pays endettés ne trouveront jamais une porte de sortie dana une telle situation. Non seulement, ils ont essayé d'honorer leur engagement envers les créanciers mais victimes aussi de la manipulation de ces derniers, ceci, à travers des jeux de taux d'interet et jeux comptables. De l'autre coté, la condition de vie de leur population ne cesse de se degrader, leur économie stagnent et ils deviennent dépendant des creanciers du Nord. En mai 1985, une conférence a été organisée à Cuba par Fidel castro pour tenter de mobiliser les pays d'Amerique latine les plus touchés par l'endettement.En juin 1985, le president Garcia du Pérou dénonce le "diktat" du FMI et declare que desormais, les rembourseements de la dette exterieure seraient limités 10% des recettes d`exportation. En decembre 1985, c'est le Nigeria qui limite les paiements de la dette à 30%de ses exportations. Sans former un veritable cartel ni de cadre institutionnel, 11 pays Latino - américains se sont rassemblés dans le " Groupe de Carthagène". Ce groupe a été suivi de prés par les créanciers meme le FMI et la Banque mondiale. L'endettement des PED a touché le cap de 1000 milliards de dollars a été atteint en 1985 , indice de l'ampleur de la crise .

    Face à toutes ces situations les banques deviennent de plus en plus reticentes vis à vis des PED.Les provisions pour risques de créances douteuses en est une preuve.

    Quoi qu'il en soit le ces banques groupées dans le Club de Londres ont toujours apporte des sommes considerables dans le financement des PED , en fait ce sont des sommes destines à rembouser les dettes deja contactées .,mais aussi pour leur refinancement . Le tableau ci apres essie de retracer cette hypothese.

    Tableau 21 : Rééchelonnement et refinancements au club de Londres en prix de 1992*

    1981-1992(milliards de dollars)

     

    Amerique latine

    Afrique Subsaharienne

    Ensemble des pays

    Rééchelonnement

    244,9

    12,9

    333,5

    Refinancements

    62,9

    0,1

    66,2

    Source:Calculs des auteurs à partir des world Debt Tables[Berthélemy et vourc'h,1994, p.60]

    *Hors accords de réduction de la dette et du service de la dette

    Au total, de 1981à 1992 ,le club de Londres a rééchelonné l'équivalent de 333,5 milliards de dollars et a refinancé 66,2 milliards .A noter que les efforts financiers apportés par le club de Londres(1981à1989) , estimés à 400 milliards de dollars ont largement depassé ceux apportés par le club de Paris qui etaient 175 milliards de dollars sur la meme période.Cela ne veut pas forcement à dire que les banques ont fait plus d'effort que les membre du club de Paris . En effet , le ratio du liquidités apportées de 1981 à 1992 et stock de créance de 1982 est de trois pour le club de Paris et 2,2 pour les banques.En plus ces montants ne tiennent pas comptent l 'APD apportés par ces pays dans le cadre de coopération bilaterale .

    Le tableau ci dessous peut etre conideré comme cadre de reference si on veut vraiement savoir les efforts entrepris par le club de Londres dans la gestion de la crise d' endettement des années 1980.

    Tableau 22 : Accords de réamenagement de la dette au Club de Londres

     

    Nombre d'accords (dontRDSD)

    Periode de consolidation moyenne

    Nombre d'accords de principe non appliqués

    1981

    1982

    1983

    1984

    1985

    1986

    1987

    1988

    1989

    1990

    1991

    1992

    6

    8

    23

    19

    17

    14

    19

    13

    8

    9

    (4)

    5

    (3)

    5

    (3)

    24

    14

    18

    23

    31

    37

    38

    51

    -

    58

    -

    48

    0

    0

    1

    3

    0

    1

    5

    1

    4

    0

    0

    -

    RDSD: Reduction de la Dette ou du Service de la Dette

    Source: Calculs à partir des worlds Debt Tables [ in Berthélemy et A Vourc'h , 1994 , p.61]

    Face à cette crise d'endettement de grande envergure , le Trésor Americain à travers le plan Baker en 1985 et le plan Brady en 1989 a joué aussi un trole capital dans la gestion de la crise .

    1-2-2) Le plan Baker de 1985

    L'initiative Baker, lancée en octobre 1985 à Séoul , par le secretaire au Trésor américain consistait à renforcer le financement bancaire des pays fortement endettés .Cette initiative ne concernait en fait que les dettes bilaterales des pays lourdement endettés et donc n'impliquait à première vue, que les créancoiers publics.

    Le plan comporte trois volets principaux à savoir :l'application de l'economie de l'offre ; renforcer la coopération avec le FMI et la Banque mondiale ; accoitre les crédits bancaires à destination des pays fortement endettés .Les deux premiers volets ne posent pas probleme mais le troisième en est.En effet , l'économie de l'offre n'est autre que l'outil principal des institutions de Bretton woods dans leur intervention (maitrise de l'inflation , stabilisation macroéconomique , reformes structurelles ,etc). Le FMI quant a lui a deja fait son preuve à travers la création de la FAS en mars1986 , doté de 2,6 milliards de dollars et la FASR en decembre 1987 pour un montant de 6 milliards de dollars.Le troisème volet qui consiste à augmenter davantge les prets bancaire n'etait pas au rendez vous . En effet, si le plan suggère un montant de 20 milliards de dollars de nouveaux prets en trois ans envers les pays les plus endettés, le tranfert a été meme negatif (-18 milliards de dollars en 1985 et 19 milliards en 1986).Dembinski conclu que les banques ont fat la sourde oreille au plan Baker.

    Apparue à un moment où la necessité d'une novelle approche de la dette se faisait de plus en plus pressante, ce plan se voulait plus ambitieux que la seule solution representé par le rééchelonnement. Ainsi , l'accent était mis sur la nécessité de mettre en place des nouveaux crédits concertés , impliquant dés lors créanciers publics et créanciers privés , et egalement de renforcer l'ajustement structurel. En d'autres termes, il s'agissait de poursuivre le rééchelonnement des crédits et de sortir de la crise par le haut à travers la croissance économique dans les pays endettés et la reprise des financements Dés lors , on constate que ce plan présuppose toujours la vision d'une crise traduisant seulement un problème de liquidité pour les pays concernés .

    Toutefois, la mise en place de ce plan avait necessité le recours aux créanciers privés qui sont de plus en plus reticents envers les pays endettés .Les banques ont déja commencé à se désengager de ces pays. C'est ainsi que le plan Baker n'a pas rencontré beaucoup d'echo dans les mileux bancaires et n'a pas été appliqué aux yeux de certains observateurs. Le plan est resté lettre morte malgré les efforts consentis par les IFI à l'exemlpe du FMI et la Banque mondil.

    A partir de 1988 , à la suite de cet échec , les éléments d'une veritable strategie pour resoudre la crise de la dette apparaissent et qui vise simultanément le traitement des dettes bilaterales et et la restructurstion de la dette bancaire .Il semble dès lors que les acteurs de la crise ont compris qu'il s'agissait d'une crise de solvabilité16(*) et non de liquidité

    Le plan Brady intervient justement dans le cadre de restructuration des dettes bancaires.

    1-2-3) Le Plan Brady de 1989

    Le 10 mars 1989, le noveau secretaire au Trésor américain, NICHOLAS BRADY annonce une novelle approche dans le cadre de ressolution du problème d'endettement des PED en particulier les dettes bancaires. Le plan vise à la fois la réduction du stock de la dette et du service de la dette des pays à revenus intermediaire et devenu l'instrument principal dans la strategie de réaménagement de la dette des banques. Depuis 1990, d'ailleurs, la majorité des accords signés sont des accords de réduction de la dette et du service de la dette.

    L'initiative prime deux principaux objectifs. Le premier propose aux banques commercial un engagement substentiel en negociant avec les pays endettés avec une période de grace.Il s'agit ici de forcer un peu la main des banquiers. Le deuxième objectif du plan Brady apelle le FMI et la Banque mondiale à contribuer davantage soit en garantissant de nouvelles obligations en echanges des dettes existantes, soit en accordant de nouveaux prets. [Emmanuel Nyahoho, 2002, p.517].

    A titre d'exemple, le Maroc a signé un accord en septembre 1990 pour une restructuration de 2,8 milliards de dollars de dette de court terme sur une maturité de vingt ans, avec période de grace de dix anset un taux d'interet du LIBOR (+ 13% à 16%) ainai qu'une autre restructuration des notes bancaires de 400 millions de dollars sur une maturité de quinze ans avec période de grace de sept ans et un taux au LIBOR

    (+13% à 16%).

    Suivant l'esprit de l'accord de Toronto, le plan Brady offre plusieurs options aux banques :

    -Option A : Réduire le principal de 35%

    -Option B: Diminuer le taux d'interet à 6,25%

    -Option C : A ccroitre les prets de 25%des engagements

    Selon Barthélemy, l'accord mexicain, signé en fevrier 1990, porte sur 48 milliards .La plupart des créanciers optent pour les deux premières des trois formules proposées, 41% preferent la baisse des taux d'interet et 10% seulement optent pour des nouveaux prets.La recevabilité du plan par les banquiers est ainsi loin d'etre un fait acquis à cause de leur reticence vis à vis des pays endettés.

    Toutefois, le plan presente des avantages considerables dans la mesure où il permet de resoudre le problème de la dette, mais aussi offre un partage du fardeau entre les débiteurs et créanciers .Aussi, le FMI à travers des mesures de conversions de la dette et /ou de rachat de la dette et la Banque mondiale à travers ses prets jouent unrole capital dans ce plan.

    En 1994 , cinq pays ont bénéficié d'un accord de reduction de la dette : le Mexique,les Philippines ( à deux reprises ), le Costarica , le Venezuela et l'Uruguay.Jusqu'en 2000, une vingtaine de pays ont signé l'accord Brady pour un montant estimés à 60 milliards de dollars. Si ce plan a permis de remettre les pays emergents fortement endettés sur le maché de capitaux et eloigner les banques occidentales du risque des fallites, les fonds du probleme qui sont l'endettement unsupportable et la stagnation de l'economie restent toujours là, parfois dans certains pays le pire est deja arrivé. A ce propos , Norel , d'avancer :"Les opérations de restructurations ( peut -etre à l'exception du Plan Brady ) avaient , semle-t-il , toutes pour objectif premier , voir , unique , de permettre au système financier international de sortir de la crise sans trop de dégats ;et cela a fonctionné ( les banques ont été sauvées )[ Norel , 1990].

    Dans le cadre de gestion de la crise d'endettement international des années 1980 , les dettes multilaterales , en particulier celles du FMI et la Banque mondiale ont fait aussi l'objet d'un vaste programme de restructuration .

    1-3) La restructuration des dettes multilaterales

    Pendant les années 1980, la reticence des banques envers les pays endettés (que se soit les pays émergents ou pays pauvres) et les efforts de réduction de la dette consentis par les membres du club de Paris s'opposent aux prets sans précedent apportés par le FMI et la Banque mondiale dans ces pays.Ces mouvements inverses dans les flux nets de crédits vont faire ces deux institutions le deuxieme créancier des pays pauvres en 1994.

    Jusqu'en 1996, avec la mise en place de l'Initiative PPTE , ces deux institutions ont toujours recus les sommes dus à leur encontre par les PED . Autrement dit, elles n'ont jamais effectué une mesure concrète d'annulation de la dette en faveur de ces pays. Seulemnt les mesures de rééchelonnement ont été prises. Choses curieuse, la dette de ces deux institutions figurent toujours au premier plan en mesure de remboursement de la dette, c'est à dire leurs créances arrivées à échéanche doivent etre reglées avant que les autres soient reglées.

    Le FMI par son role de garant de stabilité financiére internationale a ainsi crée les accords stand by pour les pays émergents ; la FAS d'un montant de 2, 6 milliards de dollars en 1986 et la FASR (6 milliards de dollars) en 1987. La dette du FMI envers ces pays ont été toujours

    (Principalement) remboursés et rares sont celles qui font l'objet de rééchelonnement. On se demande ainsi, pourquoi une institution qui se veut etre le premier garant de la stabilité financière internationale, refuse -il le premier de rééchelonner ou annuler sa dette envers les PED alors qu'il est le principal interlocuteur entre les débiteurs et les créanciers dans tout cadre de restructuration de la dette ?

    La Banque mondiale pendant cette période (années 1980) a aussi considerablement augmenté ses créances vis à vis de ces pays mais sa dette, comme celle du FMI est regie par la regle selon laquelle :" les dettes des institutins internationales ne font pas l'objet de rééchelonnement, ni d'annulation ".

    Le FMI soit `a travers son intervention directe soit par son role d'interlocuteur entre les pays debiteurs et créanciers a beaucoup contribué à la gestion de la crise d'endettement des années 1980 .Contrairement à toute attente et ce qui était deja prevu par les detracteurs du FMI , les resultats n'étaient pas au rendez -vous . Beaucoup des PED on vu leur endettement accroitre et se trouvent dans un etat d'endettement insupportable ( voir ChapI :Section II).Le pire est meme arrivé, non seulement ces pays restent toujours insolvables ,mais la pauvreté se profile partout.Aux yeux des observateurs avertis, ce echec trouve sa source dans l'application sans condition ni mesures d'accompagnements des Progrmmes d'Ajustement Structurel (PAS) .Ces programmes d'inspiration liberale devaient etre ainsi appliqué avec prudence . Aussi est il que les fondements du PAS ne riment pas necessairement aux contextes locaux de ces pays.La credibilité du FMI a été deja remise en cause .La tentative de gestion de la dette du FMI a été ainsi un echec .C'est le premier grand echec du FMI.

    Le FMI n'est pas le seul responsible dans l'explosion et la persistence de l'endettement des PED.D'autres acteurs que sont les débiteurs et les créanciers y jouent aussi un role caplital.

    2-Le FMI et le partage du fardeau de l'endettement des PED

    Attribuer au FMI la persistence du problème d'endettement des PED n'est pas toujours vrai dans le sens large du terme. D'abord le FMI en tant qu'organisme institutionnel essaie à travers ses interventions d'orienter les directives à suivre par chaque pays mais aussi facilite les relations entre les débiteurs et créanciers.A chaque acteur alors de suivre ses conseils ou non.Aussi la manière don't a été utilisée les dettes et la situation éconmique des PED influent beaucoup à la persistence de l'endettement

    La question du partage de fardeau entre débiteurs et créanciers est une question déliquate. Dommage rares sont les recherches effectuées la dessus. Ici, on s'inspire des travaux pionniers de Barthélemy et A Vourc'h [Allegement de la dette et croissance, 1994.].Après avoir definis successivement le fadeau de la dette pour les créanciers et pour les débiteurs, on entrera dans le coeur du debat .Ainsi, pour eux le fardeau des créanciers est definie par une perte de richesse subie par ces créanciers. Le fardeau des débiteurs quant à lui repose sur l'impact qu'a pu avoir indirectement la crise de la dette sur les revenus nationaux.

    Ils ont regroupé deux groupes de pays à savoir :pays gravement endettés et pays moderement endettés . En ce qui concerne les pays à revenu intermediaire gravement endettés, le fardeau total des créanciers est d'après les calculs de l'odre de 44 milliards de dollars, en equivalent dollars de 1981. ce nombre doit etre comparé avec un fardeau pour les débitreurs de l'ordre de 580 milliards de dolllars , en valeur actualisé de 1981.Meme si ce dernier montant n'est pas evalué avec precision , l'écart entre les deux ordres de grandeur est suffisant pour montrer que ces pays ont supporté l'essentiel du poids de l'ajustement imposé par la crise de la dette .[Berthélemy et Vourc'h , 1994 , p.79].

    Dans les pays moderement endettés à revenus intermediaire, on constate que les cr'eanciers privés ont recu des paiements substentiels sur leurs créances initiales, de telle sorte que le fardeau qu'ils ont supoorté est négligeable. D'après nos calculs, ce fardeau est meme legerement négatif, ce qui semble indiquer que les créanciers privés ont recu de ces pays une remuneration legerment superieur au taux d'actualisation que nous avons utilisé (9%). En revanche les créanciers officiels ont effectuédes transfert nets positifs importants, de telle sorte qu'ils ont subi un fardeau representant 70% de leurs créances initiales. Il faut de plus ajouter à cela le fait que les agences d'aide on accru leurs dons à destination de ces pays, au point que l'on peut considérer que le fardeau total des créanciers publics a dépassé nettement 70% de leurs créances initiales, soit plus de 10 milliards de dollars en valeur actualisée de 1981. [Barthélemy et Vourc'h, 1994, p.81].

    Le FMI en tant que gendarme financier international a un role à jouer dans ce genre de chose .Il a deja fait son mieux à travers ses differentes mesures d'interventions mais a presque echoué.La marginalisation de certains pays que se soit au sein du FMI ou des créanciers peut etre aussi condideré comme source principal de l'echec de la gestion de la crise de la dette . Seulement certains pays privilegiés à l'exemple du Mexique, l'Argentine, le Bresil les pays asiatique ont pu bénéficier concretement des mesures de resolution de la crise .Les autres n'étaient que des mesures superficielles.

    Dans l'ensemble, le partage de fardeau entre ces deux acteurs à savoir les débiteurs et les créanciers ont été fait au détriment des premiers.

    A part ,la baisse considerable des revenus de ces pays , d'autres problemes d'ordre structurels comme la corruption et l'instabilité politique marqué par les coup d'Etats sont aussi considerés comme des facteur aggravant la gestion de la crise d'endettement des années 1980.Ces éléments débordent évidement du Cadre de competence du FMI , alors qu'ils influent beaucoup la stuattion économique donc financière des PED .Dans ce cadre là , le FMI n'est pas entièrement responsable de l'echec de la gestion de la crise d'endettement des années 1980.

    Malgré les differentes formules de reamenagement de la dette appliquées depuis l'eclatement de la crise en 1982 , le FMI n'a pas pu resoudre le probleme d'endettement des PED . La la persistence du probleme de la dette, conjuguée avec d'autres facteurs comme la volatilité des mouvements de capitaux seront à l'origine des crises financières mulltiformes depuis les années 1990. Le FMI sera toujours à l'ouevre dana la gestion de ses crises.

    Section II: LE FMI ET LA GOUVERNANCE DES CRISES FINANCIERES DANS LES ANNEES SUBSEQUENTES

    Les effots entrepris par le FMI avec le concours d'autres organismes et institutions compétents n'ont pas reussi à eradiquer le probleme d'endettement des PED. La venue en masse des nouveaux acteurs que se soit créanciers ou débiteurs vont compliquer la gestion de la crise de la dette à partir des années 1990.La montée en puissance de l'endettement obligataire a fait resurgir la crise de la dette souveraine .L'ampleur et la persistence du problème de la dette conjugués avec d'autres facteurs comme la volatilité des mouvement de capitaux et l'ancrage nominal vont deboucher aux turbulences financières des années 1900 qui se profilent jusqu'à aujourd'hui .Le FMI ne va pas menager ses efforts dans la gestion de ces crises Que se soit dans la gestion de la crise Mexicaine de 1994 ,crise de seconde génération ou pendant les crises Asiatique de 1997 , Russe et Bresilienne de 1998 et Argentine de 2001, crises classées dans la troisième génération , il va tenter par tous les moyens de faire son mieux .Par son statut de garant de la stabilité financière internationale, au cours du temps il s'est transformé vers le modele de preteur en dernier ressort.La facon don't il a geré ces crises a été beaucoup controverée, parfois accusé meme d'etre le facteur accelerateur de la crise .D'autre priorité à l'instar de la lutte contre la pauvreté figure aussi à l'Agenda du FMI à partir de 1996 avec la mise en place de l'initiative PPTE , en concertation avec la Banque mondiale et la FRPC en 1999. En tout , l'attitude du FMI a plus qu' evolué au cours du temps,mais la strategie mise en oeuvre était preque le meme .

    I) Le FMI vers le modèle de preteur de dernier ressort

    L'echec des Politiques d'Ajustement structurel notamment la gestion de la crise d'endettement des années 1980 a conduit les institutions de Bretton Woods , le FMI et la Banque mondiale à rectifier ses tirs.Dans le cadre d'une recherche de solution optimale ,le consensus de Washington développé par J WILLIAMSON a été adoptée à partir de 1990.Le FMI par son statut de garant de la stabilité financière internationale a joué le role de cataliseur d'aides et de prets . Lui meme , il a aussi ses apports financiers .Toutefois, il a toujours privilegié le partenariat avec le Trésor américain et la Banque mondiale pendant ses interverventions .Le partenariat avec le secteur privé a été aussi renforcé.

    1)Le consensus de Washington face aux echecs generalisés du PAS

    L'application des plans d'ajustement structurel n'a pas reussi à resoudre le problème de stagnation économique des PED , ni le probleme d'endettement .Devant les critiques de plus en plus virulents de la part de ses detracteurs , le FMI et la Banque mondiale ont essayé de rectifier leur pratique. Un economiste trés connu dans le domaine de l'économie internationale ,JOHN WILLIAMSON non moins économiste de Banque mondiale a concrétiser les voeux en 1990. En effet afin d'arriver à une solution optimale dans la gestion des crise économiques et financières des PED , Williams a formuler quelques recommandations à suivre. C' est le" Consensus de Washington ".Dans cette expression Willamson définit «  Washington » comme « le Washington politique du congrès , les hauts fonctionnaires internationales , des agences économiques du gouvernement , de la Fédéral Resserve Board , et les groupes de réflexion  »17(*). Le Consensus de Washington se résume à travers les dix commandement .Zacharie [2002, p.28 ] les synthétise ainsi:

    1)Austérité budgétaire : limiter les dépenses publiques pour éviter l'inflation et les déficits (on retrouve ici directement la trame de la philosophie du FMI) ;

    2) Reforme fiscale : élargir le nombre de contribuables , diminuer les taux élevés et généraliser la TVA

    3) Politique monétaire orthodoxe: les taux d'intérêt réels doivent être positifs pour attire les capitaux internationaux ;

    4)Taux de change compétitifs : Dévaluer la monnaie nationale pour rendre les exportations attrayantes ;

    5)Libéralisation: abaisser les barrières tarifaires commerciales (droits de doine) pour accentuer le commerce international et libéraliser les comptes de capital pour donner totale liberté de mouvement de capitaux

    6)Compétitivité :attirer les investissements directs étrangers (IDE ) pour financer le développement en leur garantissant une égalité des droits avec les investissements domestiques ;

    7)Privatisation : vendre les actifs de l'état pour assainir les finances publiques et développer les entreprises privées qui sont les seules bien gérées ;

    8) Réduction des subventions :supprimer les subventions agricole à la consommation , etc. ...et laisser le marché déterminer le " le juste prix " des biens ;

    9) Déréglementation : éliminer toutes les règles qui freinent l'initiative économique et la libre -concurrence ;

    10) Droits et propriété: renforcer les droits de propriété pour promouvoir la création privée des richesses.

    Voilà la manière dont se décline , en résumé les différentes mesures que doivent prendre les pays débiteurs qui veulent restrucrurer leur dette.On constate que ces mesures figuraient déjà dans les fondements théoriques de l'ajustement structurel vus precedemment.Il n'y a rien de special qui fait que ce consensus de Washington va apporter des miracles dans les problemes d'endettement et de décollage economique des PED .La force du marché a été toujours priorisé voir renforcé.Certains économistes Neolibéraux don c en faveur du FMI et de la Banque mondiale avance meme que l'échec des PAS des années quatre vingt et la gestion de la crise d'endettement etait du à la reticence de ces pays à appliquer intergalement les politiques preconisées par ces deux institutions.Le dégré d'application des PAS n 'était pas suffisant alors.Quel argument?

    Eric Berr et Francois Combarnous 18(*)après avoir travaillé sur les dix variables du consensus de Washington , à travers la technique d'analyse des données arrive à cette constatation suivante : «   D'abord le rythme général d'application des préceptes du consensus n'est pas homogène au cours du temps .La progression relativement lente du processus de mise en oeuvre du consensus entre 1980 et 1985 a été suivie de deux périodes de forte accéleration entre 1985 et 19990 et 1995, puis d'une période de très fort ralentissement entre 1995 et 2000. D'autrte part , il apparaît que le consensus de Washington a égalament été appliqué de facon tès differenciée dans l'espace ».

    Un nouveau apport du consensus de Washington est qu'on y voit clairement les deux volets de l'ajustement , pas flou comme dans le modèle d'ajuatement précedent .Le premier volet , la stabilisation macroécnomique sur le court terme comprenant la dévaluation de la monnaie nationale , l'austerité budgétaire et monétaire , la reduction des subventions ,la reforme fiscale,est suivit de volet de réformes structurelles incluant la liberalisation commerciale et des mouvements de capitaux,la privatisation, les reformes des droits de propriétés .

    Le FMI par son statut de garant de la stabilité financière joue le role d'intermediaire entre les débiteurs et les créanciers .Il joue ainsi lerole de catalyseur d'aides et de prets

    2-Le FMI catalyseur d'aides et de prets

    A travers ses interventions dans le cadre d'intermédiation entre les débiteurs et créanciers le FMI est aussi un catslyseurs d'aides et de prets en faveur des pays endettés. En effet , si vers les années 1970 , l'accès au crédit a été plus facile pour les PED en raison du recyclage des petrodollars par les banques occidentales , les années 1980 ont été marquée par une reticence des créanciers surtout les banques à financer les PED . Du moins , ces créanciers ont preté de l'argent mais dans le but d'etre remboursés des anciens créances . On est ici dans le cadre d'"Endettement Ponzi".Face à cette situation que le role du est jugé capital . Ainsi par le biais de sa collaboration avec le Club de Londres , il a pu convaincre les membres de ce club de preter davantage les PED deja en crise .Ce club , vu la menace de certains pays débiteurs regroupés dans le groupe de Carthagène , formé en 1985 a été obligé de negocier avec le FMI . Ce dernier exige de sa part que les banques membre du club ne suspendent pas leur prets en faveur les PED . Afin d'éviter un défaut de paiement plus grave ces banques là ont accepté de suivre leur engagement avec le FMI , mais force est de constater qu'ils ont pu recuperer leur créances et dégagés des profits considerables au détriments des pays endettés.

    Le FMI a ici joué le role de catalyseur de prets .L'accord Brady intervenu en 1989 qui se manifeste par essentiellement par une revente ou rachat de créances a montré aussi ce role . Ainsi à trvavers ses promesses , le FMI a preque assuré les créanciers détenteursdes titres qu'ils seront remboursés tot ou tard , ce qui pese enoremement sur les risques de défaut de paiement . Ces detenteurs de titres et les créanciers comptent ainsi sur le FMI si jamais le pays débiteur en question n'arrive pas á honorer ses engagements .On avance ici LA theorie de l " Alea morsl " fortement avancé par les détracteur du FMI( voir Chap III ).Encore il facilité les pterts en faveur des PED( on ne se preoccupe pas encore ici de l'efficacité de ces prets).

    Enfin à travers sa coopération avec le club de Paris , organe consultatif qui s'occupe des dettes bilaterales , il facilite la réaménagement de la dette des PED ( sous condition des PAS) mais aussi l'APD à leur faveur.

    A noter que les principaux pays membre du club de Paris (dirigé par la France) consulte toujours l'avis du FMI avant de reamenager ( rééchelonner et /ou annuler) la dette des PED.Meme . Le volume d'APD déboursé par chaque pays est aussi influencé dans une certaine condition par l'appréciation du FMI vis à vis d'un pays quelconque. Dans ce cadre là encore , on peut dire avec certitude que le FMI joue le role catalyseur d'aide .

    Le Fonds lui meme apporte aussi ses propres moyens dans ses interventions .

    3) Les ressources du FMI et ses apports financiers

    Afin d'assurer son role de garant de la stabilité financiére internationale , le FMI a besoins de resources . Comme toute organisation physique et morale, il a ses proprores fonds par lesquels il effectue ses interventions . De 1944 à nos jours ,les ressources du fonds ne cesse d'augmenter mais le mecanisme de financement reste presque le meme comme il été formulé par son Pere fondateur HARRY DEXTER WHITE.Ses apports financiers ont suivi aussi une tendance à la hausse surtout depuis les années 1990.

    3-1)Les ressources du FMI

    Les ressources du FMI sont constituées des quotes part des Etats membre .Mais ces quote-parts sont souvent insuffisants à combler les bésoins de liquidité en cas de crise , il fait ainsi appel à des ressources empruntées.

    Au sein du FMI , chaque Etat membre se voit attribuer une quote-part, élément essentiel dans la vie de l'institution, car la quo-te part sert à déterminer l'importance des dtriots de vote et le montant des crédits éventuels.Ces quote-parts ont fait toujours l'objet de reforme depuis 1945.Si le total des qoute-parts n'était que 7,5 milliards en 1945, il s'élève à 212,8 milliards de DTS en 2004 , soit environ 315 milliards de dollars .Les qoute-parts sont déterminés suivant des paramètres comme le revenu national , les reserves de change , le commerce exterieur par l'intermediaire de plusieurs formules .Le Tableau ci apres nous retrace l'evolution des quote-parts des pays membre du FMI de 1945 à 2004.[Patrick Lenain , 2004 , p.91].

    Tableau 23 : Part des différents pays ou groupes de pays dans le capital du FMI ( En % du total des qoute -parts )

    Pays

    1945

    1960

    1981

    1990

    2000

    2004

    Pays industrialisés dont :

    67,5

    68,9

    60,0

    62,2

    61,5

    61,4

    Etats-Unis

    32

    25,2

    20,0

    19,9

    17,5

    17,5

    Japon

    -

    3,2

    4,0

    4,7

    6,3

    6,3

    Allemagne

    -

    4,9

    5,1

    6,0

    6,1

    6,1

    France

    5,9

    4,9

    4,6

    4,9

    5,1

    5,0

    Royaume-Uni

    15,3

    12,0

    7,0

    6,9

    5,1

    5,0

    Pays pétroliers dont :

    1,4

    3,7

    9,3

    10,8

    9,6

    9,5

    Arabie Saoudite

    -

    0,4

    3,5

    3,5

    3,3

    3,3

    Pays en développement et en transition dont :

    31,1

    27,4

    30,7

    26,9

    28,9

    29,1

    Russie

    -

    -

    -

    -

    2,8

    2,8

    Chine

    7,2

    -

    3,0

    2,6

    3,0

    3,0

    Inde

    5,0

    4,1

    2,8

    2,4

    2,0

    2,0

    Brésil

    2,0

    1,9

    1,6

    1,6

    1,4

    1,4

    Total

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    100,0

    Source:Satististiques financières internationales du FMI

    Comme le souligne, Patrick Lenain, les quote-parts sont souscrites une première fois lors de l'adhesion au Fonds monétaire et ensuite lors de chaque révision generale des quote-parts .Ces souscriptions donnent lieu à des versements pour 75% du total en monnaie nationale , et

    pour 25% e DTS ou dans une monnaie désignée par le fonds comme "librement utilisable", c'es à dire en devises fortes (dollar , franc francais , deutsche mark , livre sterling et yen japonais ). Pour les PED, le versement en devises occasionne certes un prélèvement sur les reserves de change, alors que ces reserves sont generalement isuffisantes . Mais comme le versement peur etre immediatement compensé par un tirage su la tranche de reserve-une tranche proportionnelle à 25% de la quote-part qui peut etre tirée sans condition , les versements de quote parts n'ont en definitive aucun impact sur le niveau des reserves en devises.[Patrick Lenain , 2004, p,92].

    Le tableau ci -après nous offre une meilleure apprehension de l'évolution des ressources du FMI et ainsi que les encours des crédits et des prets.

    Tableau 24 : Evolution des quote-parts et des crédits du FMI (En milliards de dollars)

    Année

    Nombre d'Etats membres

    Total des quotes-parts

    Encours des crédits et des prêts

    1994

    40

    7,51

    -

    1950

    49

    8,04

    0,18

    1955

    58

    8,75

    0,06

    1959

    69

    14,64

    0,41

    1965

    102

    20,93

    3,02

    1970

    116

    28,77

    3,23

    1976

    133

    38,98

    12,61

    1978

    141

    59,61

    11,12

    1983

    146

    89,24

    32,84

    1991

    155

    91,13

    26,68

    1993

    177

    145,00

    28,50

    1996

    180

    145,32

    41,64

    2001

    183

    212,41

    58,73

    2004

    184

    212,79

    71,68

    Source FMI [ in Patrick Lenain , Le FMI, 2004,p.92]].

    A la lumière de ce tableau , on a pu constater que les quote-parts des Etats membres ( qui a passé de 40 à 184 de 1944 à 2004) ont suivi un rythme de croissance exponentielle , de meme les credits octroyés .Le totsl des qoute-parts a ainsi passé de 7,51 milliards de DTS en 1944 à 28,77 en 1970 , et 91,13 milliards de DTS à 212, 79 milliards de DTS de 1991 à 2004. Les encours de crédits et prets ont passé de 0,18 milliards de DTS en 1950 à 26, 68 milliards de DTS en 1991 et 71, 68 milliards de DTS en 2004.Les encours de crédits du Fonds ont été alors largement inférieur aux qute- parts.Ceci vient du fait que le Fonds ne peut pas preter que de l'argent liquides.Expliquons le problème .Les resssouces du FMI sont constituées par les ressources monnaies utilisables et par les DTS détenus au compte des ressources générale . Les monnaies utilisables, qui en répresentent la composante principale sont les avoirs en monnaie des Etats membres dont la situation de balance des paiements et de s reserves est jugée suffisament solide pour que leur monnaie puisse figurer dans le budget des opérations et transactions du FMI.[FMI ,Rapport annuel 1998,p.93].

    Le niveau des quote-parts est passé en revue tous les cinq ans afinde suivre l'évolution du commerce international .A noter que l'augmentation du quote-part relève d'une procédure très complexe car nécessitant la ratification des 85% des Etats membres.Certains pays ne sont même pas favorable à l'augmentation du capital du FMI à l'exemple des Etats-Unis vu les procédures parlementaires .En vingt ana alors le rapport des quote parts aux importations mondiales a presque chuté da 50%. Mais les augmentations intervenues en 1992 (+50% ) et en 1999(+ 45 ) ont permis de renverser cette tendance.

    Les emprunts du FMI

    L'insuffisance de ses ressources oblige le FMI à contracter des emprunts .Cela vient du fait que, seulement la moitié des quotes-parts environ 100milliards de dollars est utilisable pour financer des pertes car 75 %de des quotes -parts des membres sont versés en monnaie nationale qui n'est pas convertible. Ces emprunts permettent au fonds de disposer de liquidité importantes en cas de graves crises. Afin d'éviter que le FMI soit transformer comme la Banque mondiale qui emprunte des ressources pour financer ses crédits, les pays membres ont décidé de plafonner les ressources à 60% des qoutes -parts au moment où le Fonds peut emprunter.

    Pour cela, le Fonds a deux sources de financement savoir les Accords Généraux d'emprunts (AGE) et les Nouveaux accords d'Emprunts (NAE.Ces deux accords ont permis au Fonds d'avoir 51 milliards de DTS soit 75 milliards de dollars. A noter que les Accords Généraux d'Emprunts sont contracter auprès du groupe des G10 (G7 plus la Belgique, les pays -Bas et la Suède auxquels la Suisse et l'Arabie Saoudite se sont joint ultérieurement. C'est une réserve en cas d'urgence destinée à faire face à des graves cris financiers comme celle de la France en 1969 et les Etats-Unis en 1978. Plus récemment ces accords ont été utilisés pour financer la Russie. Les Nouveaux Accords d'Emprunts sont entrés en vigueur en 1998.En effets les leçons des crises mexicaines et russes ont prouvé que le Fonds manque de ressources et ne peuvent pas financer un pays en fort besoin de liquidité. Ces accords ont été l'oeuvre d'une collaboration entre le FMI avec vingt cinq pays membre ou institutions. Ils ont été activés pour la première fois en 1998 pour financer un accord élargi du Brésil.

    3-2) Les apports financiers du FMI

    La principale tache du FMI sont d'accorder des crédits (liquidités) au pays qui en besoin afin de résoudre le problème de la balance des paiements ou la pénurie des réserves extérieures. Beaucoup des PED n'ont pas la possibilité recourir au financement des marchés financiers ou des capitaux privés. Ils n'ont pas d'autres options que le FMI.Pour un pays débiteur, l'octroi de fonds par le FMI signifie aux yeux des autres créanciers que le pays a suivi une politique économique adéquate. C'est pourquoi, un nombre crissant de pays a recours aux crédits du Fonds pour avoir la confiance des investisseurs. Cette hypothèse n'est pas toujours vraie dans la mesure où, le FMI est déjà intervenu dans pas mal de pays même si on ne constate pas vraiment une amélioration de la situation économique du pays concerné. La Russie en est un exemple concret. Malgré le comportement mafieux des dirigeants (entourés par les oligarques ), le FMI a déjà renfloué le pays des milliards de dollars.

    Revenons-nous au problème qui nous préoccupe, c'est à dire les apports de crédits du Fonds. Une chose mérite d'abord d'être annoncé. Le FMI est une institution où, environ 60% des fonds propres( quotes-parts ) viennent des pays industrialisés. Ces pays là, ça fait à peine quart de siècle n'ont pas contracter des fonds auprès du FMI. En effet l'Angleterre en a fait en 1977 et les Etats -Unis en 1978.Ils ont chacun leur propre secours, la FED pour les Etats-Unis et le BCE 19(*)pour les membres de la zone Euro.

    Le FMI d'aujourd'hui est alors une institution principalement destinée aux Pied. Comme le montre Patrick Lenain, un connaisseur du FMI, en janvier 2004, près de quatre vingt dix pays étaient endettés à l'égard du Fonds, près de la moitié des Etats membres.Certes tous ces pays n'avaient pas un programme d'ajustementent en cours. Cinquante -cinq d'entre eux avaient unaccord en vigueur sous la forme d'une Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et de la Croissance (pour les deux tiers )ou sous forme d'un accord élargi ( pour un tiers).Les autres avaient réussi leur programme de stabilisation et pouvaient rembourser leur dette à l'égard du Fonds sans avoir besoins de crédits supplémentaires. Chaque Etat peut contracter des crédits dans la limite de leur qoute part, des difficultés du pays et du programme mis en oeuvre .L'encours de la dette à l' égard du Fonds doit ainsi rester inférieur à 300%du quote- part.En août 2001, le total des crédits et prêts octroyés par le Fonds s'élevait à 72 milliards de DTS ( environ 110 milliards de dollars) répartis sur quatre continent en développement( Amérique latine :45,1% ,Europe de l'Est et Turquie :32,6%,Afrique :7,7% , Asie :13,7%, Moyen Orient :1%). [Patrick Lenain ,2004,p.95].

    Ces crédits ne sont qu'une part marginal des capitaux à destination de ces pays surtout les pays émergents , les pays pauvres de l'Afrique quant à eux y comptent beaucoup dans la conduite de leur politique économique souvent dicté par le FMI.Pour référence la Banque mondiale apporte quatre fois plus de crédits que le FMI , c'est pourquoi , ces PED souhaitent une augmentation des ressources de la part du FMI , ce qui ne semble pas réalisable vu la disponibilité financière du fonds et l'accroissement à rythme effrénée des besoins de liquidité de ces pays . Les crises des pays émergents des années 1990 en est des exemples concrets .

    4) Le Trésor Américain et la Banque mondiale : partenaires officiels du FMI

    Le FMI est une institution multidimensionnelle à la lumière de son organisation, de son fonctionnement et de son statut. Même si son statut lui donne la prérogative de Garant de la stabilité Internationale, il a besoin , parfois obligé de collaborer avec d'autres organisations internationales ou organisme publics compétents. Le Trésor américain et la Banque mondiale font partis des partenaires du FMI.

    4-1)Le FMI et le Trésor Américain

    Pas mal d'observateurs se demandent pourquoi le Trésor américain intervient massivement et fait pression même le FMI dans la gestion de crise financière ou d'endettement d'un ou de certains pays , alors qu'il fait la sourde oreille dans d'autre pays.Evidemment , c'est l'intérêt de l'Etat Américain qu'il défend.Prenons deux exemple concrets : le premier c'est la crise d'endettement des années 1980 , le deuxième c'est la crise mexicaine de 1994.

    Comme nous venons de voir précédemment , le FMI n'a pas réussi lui seul à gérer la crise d'endettement des années 1980, iil a fallu l'intervention du Trésor Américain à travers le plan Baker de 1985 et celui de Brady 198, pour apaiser la tension et rétablir la confiance des créanciers .Derrière ce mascarade là , c'est la Banque américaine à bord des faillites qui sont ciblées d'être sauvées et les intérêts des Etats-Unis à éviter la contagion de la crise , car tôt ou tard ca va répercuter son économie d'une façon ou d'une autre.C'est ne pas pour rien que les Etats Unis ont accepté de garantir d'une façon indirecte les dettes des PED bénéficiant de l'accord Brady. On sait, avant de bénéficier de tel accord, il faut d'abord respecter certaines conditions derrières lesquelles se cachent les intérêts américains. Est ce que ca veut dire que les techniciens du Fonds ou leur dirigeant soit dupe , néanmoins ceux des PED , la réponse est non mais , ils n'ont plus d'autres options . Même si celui-ci (le FMI) ne veut pas suivre des directives qui se manifestent d'une façon indirectes de la part du Trésor américain, il finit souvent par céder .Le fait que les Etats-Unis est le seul pays qui a le droit de veto au FMI DETENANT 17 ,14% des droits de vote influe aussi d'une certaine manière le comportement du FMI.

    S'ajoute à ces critères d'ordres stratégiques l'insuffisance de ressource du Fonds.Le FMI qui se veut être le gendarme financier international n'a pas les instruments nécessaires( les ressources) à endiguer le crime( la crise) .C'est normal alors qu'il accepte la proposition même d'un autre acteur beaucoup plus disponible à résoudre le problème, qui est le Trésor américain.

    Deuxième exemple : la crise financière mexicaine de 1994.Le FMI n'a pas pu résoudre la crise ( si on peut dire qu'il a réussi son pari) sans l'intervention massive du Trésor américain qui a contribué à la hauteur de 20milliards de dollars. Certaine source affirme que ce dernier a fait pression au FMI pour qu'il débloque suffisamment de liquidités nécessaires à la résolution de la crise. Là encore , se cache les intérêts financiers et commerciaux des Etats -Unis .

    Oui, il est souhaitable que d'autre acteur intervienne à coté du FMI dans la gestion ou prévention des crise mais que tout le monde soit sur le même pied d'égalité .La loi des plus forts est ainsi vérifiée dans le cadre de la finance internationale.Dans ce cadre là , l'expression de CHURCHIL : « C'est bien une idée des socialistes de considérer le profit comme un vice , pour moi , le vrai vice c'est la perte » est vraiment validée.

    Chacun dans ce contexte alors de défendre ses profits, le Trésor américain a peut être raison car il est aussi participant au jeu ,mais parfois c'est trop exagérer. Si le FMI dans l'avenir va toujours compter sur le Trésor américain , il n'aura plus sa raison d'être et mérite une reformez de profondeur ( voir CHAP III) .

    La Banque mondiale, sa soeur est aussi un partenaire privilégié du FMI.

    4-2) Le partenariat FMI-Banque mondiale

    Dans ses interventions , le FMI doit s'occuper de la stabilisation macro-économique alors que la Banque mondiale s'occupe des reformes structurelles . Toutefois , ces dernières années , on a du mal à distinguer la véritable préoccupation de ses deux institutions. L e FMI a déjà commencé à intervenir dans le secteur social en particulier la lutte contre la pauvreté objectif principal de la Banque mondiale . De l'autre coté Cette dernière essaie aussi de jouer un rôle capital dans la stabilisation macro-économique des PED en particulier dans le volet budgétaire en exigeant des rapports succinctes quant á la composition des dépenses et recettes budgétaires de certains pays. Il n'y a rien de mal à cette tournure mais , on ne sait plus leur véritable préoccupation. Le FMI dans la gestion des crises successives depuis les années 1980 a toujours besoin de la banque mondiale. Cette dernière a déjà apporté des ressources abondantes dans le financement des PED durant la crise d'endettement des années 1980 mais aussi les cries des pays émergents depuis les années 1990.Dans la gestion de la crise mexicaine de 1994-1995, elle a déjà apporté 33,957milliards de dollars , 10 milliards de dollars lors de la crise thaïlandaise de 1997, 18milliards de dollars en Indonésie en 19997et 9milliards de dollars .

    Souvent , contrairement à toute attente , les fonds apportés par la Banque mondiale excède ceux du FMI.C'est le cas de la crise Mexicaine pendant laquelle le FMI a contribué à la hauteur de 17,843 milliards de dollars alors que la Banque y a déboursé 33,957. Même cas en Thaïlande , avec un déboursement respectif de 3,926 milliards de dollars et 10,500milliards pour ces deux institutions. En Corée aussi avec 23,100milliards de dollars et 20,99milliards de dollars respectivement pour la Banque mondiale et le FMI.

    En plus de ces apports financiers , le FMI  a beaucoup besoin de la banque mondiale dans la mise en oeuvre de ses politiques à travers les PAS qui stipulent aussi les directives de la Banque mondiale .Les deux ont intérêt alors de collaborer , et c'est logique car ces sont deux institutions soeur.

    Le divorce approche , la relation entre ces deux institutions se sont détériorées ces dernières années malgré leur volonté de coopérer. STIGLITZ , un ancien vice président , non moins chef économiste de la Banque mondiale , dans son oeuvre La grande désillusion (2002) a déjà classé la porte, ouvre d'autre voie à ceux qui ont hésité depuis , à critiquer le FMI.Il a fortement critiqué le FMI de son action dans le cadre de gestion des crises surtout celles depuis les années 1990 .Il a raison de critiquer l'échec du FMI mais il ne faut pas oublier qu'il a aussi sa part de responsabilité. Pourquoi attendre si longtemps, même après sa démission de la Banque mondiale, d'avancer ses critiques. Est ce qu'il a réussi son pari dans la lutte contre la pauvreté lorsqu'il était à la tête da la Banque mondiale ? Ce n'est pas l'objet de cette recherche , on connaît la réponse.....

    Quoi qu'il en soit le FMI a besoin de la Banque mondiale et inversement , chacun doit quand même définir son rôle, ca n'empêche pas la coopération.

    II-Etude de cas de la gestion des crises par le FMI depuis les années 1990

    La gestion des crises financières des années 1990 et celles des années récentes n'ont pas été facile pour le FMI .Ces sont des crises nouvelles caractérisées principalement par la force destructrice de la globalisation financière non contrôlée à travers toutes ses composantes . Pendant ces crises, non seulement la volatilité des mouvements de capitaux en quête de rendement ont bouleversé le système financier des pays émergents mais aussi l'accumulation des politiques monétaires inadéquates ont venu rendre à néants les fruits de croissance de plusieurs décennies notamment en Asie. Le FMI a travers ses interventions a tenté de résoudre ces crises de son plein gré .Dans ses interventions que se soit durant la gestion de la crise Asiatique de 1997 , Russe de 1998 et Argentine de 2001 , les préceptes libéraux inspiré du fameux Consensus de Washington étaient toujours de règles. L'ampleur et la profondeur de ces crises, ont montré la limite du cadre d'intervention du FMI , nécessitant ainsi le secours d'autres acteurs comme la Banque mondiale et le Trésor américain .

    La gestion de la crise asiatique de 1997

    Aux yeux des observateurs avertis, la crise asiatique de 1997 fait partie de la crise de troisième génération. En effet, les pays fortement touchés (Thaïlande, Corée du sud, Malaisie, Indonésie)n'ont pas eu des grands déséquilibres macro-économiques mais victimes des déséquilibres micro-économiques caractérisées par les comportements des investisseurs et les propriétaires de capitaux, la gestion des risques de chance, et l'endettement à court terme.

    Les pays touchés20(*) font appel au FMI qui leur fournit une assistance financière sans précèdent de 35 milliards de dollars. Des sommes considérables sont aussi promises par des sources bilatérales et multilatérales pour un total de 85 milliards de dollars, qui ne seront pas toutes déboursées. Après une hésitation initiale à faire pression sur les créanciers privés, le FMI et les pays concernés vont encourager les banques étrangères à maintenir ouvertes les lignes de crédits.des orientations [Patrick Lenain ,2004,p.38].

    Il faut noter que les Etats-Unis n'ont pas été vraiment intéressés par cette crise , contrairement à ce qu'ils ont fait lors de la crise mexicaine de 1994 et celle brésilienne de 1999. Non seulement par les liquidités qu'il apporte (même si insuffisant) , mais aussi sa caution qui va mobiliser d'autres ressources , le FMI est le seul acteur capable de gérer cette crise , c'est sa vocation même.

    Dans ses interventions , le FMI a insisté sur la politique de rigueur réduisant ainsi le déficit budgétaire et la et fait accroître la hausse des taux d'intérêt .La réduction du déficit a été faite afin de réduire l'endettement extérieur et la balance courante qui pèse beaucoup sur la balance des paiements ,aussi pour éviter l'effondrement des taux de change .L'objectif dans telle politique était d'avoir un déficit budgétaire de 2,6% du PIB en Thaïlande ,1% en Indonésie et budget équilibré en Corée.Ceci dans le but d'avoir une recapitalisation de l'ordre de 10% à 15 % du PIB.Aussi l'équilibre externe était primordial parmi les variables d'ajustement du Fonds.En effet le solde de la balance des capitaux de la Thaïlande est passé de 10 % en 1996 à-24% au second semestre 199721(*).

    La hausse des taux d'intérêt a visé l'entrée des capitaux .

    Précisons comment le Fonds a-t-il vraiment géré la crise. Pour faire face à la crise asiatique, le FMI a pris des mesures de gestion de crises. Ainsi, il a débloqué une aide financière de quelque 26 milliards de DTS à l'appui des programmes de reforme de l'Indonésie, de la Corée et de la Thaïlande et a mobilisé près de 77 milliards de concours supplémentaires auprès de sources bilatérales et multilatérales. Dans le cas de Indonésie ; le FMI et les bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux ont decidé au milieu de 1998 de majoer leur engagement d'aide , respectivement d'un milliards de DTS et 5 milliards de dollars . Sur le total des engagements en faveur de ces trois pays , le FMI avait décaissé environ 18 milliards de DTS au 23 juillet 1998.

    En Thaïlande , là où la crise a débuté le 2 juillet 1997, le conseil d'administration du FMI a approuvé le 20aout , pour une période de 34 mois , un soutien financier à hauteur de 2,9 milliards de DTS , soit l'équivalent de 505% de la quote-part du pays.

    Le programme initial de reforme économique comprenait :

    - Une restructuration du secteur financier visant dans un premier temps à identifier et à fermer les établissements financiers non viables (y compris 56 sociétés financières, une intervention dans les banques les plus fragiles et la recapitalisation du système bancaire ;

    - Des mesures budgétaires équivalent à 3% duPIB , en vue de transformer le déficit public en excedent de 1% ;

    - Un nouveau cadre de politique monétaire, conformément au régime de flottement dirigé ;

    - Rôle du secteur privé et privatisations

    - Etablissementd'un calendrier précis de restructuration du financier ;

    - Accélération de la mise en oeuvre de des plans de protections des catégories sociales vulnérables.

    Le programme a été à nouveau modifié par une lettre d'intention en date du 24 février 1998, puis encore le 26 mai 1998.Ces modifications avaient un double objectif :d'une part , donner clairement la priorité à la stabilisation du taux de changetout en limitant l'ampleur et les retombées sociales d'un relentissement économiqueplus sensible que prevu, et d'autre part preparer le retour sur les marchés financiers internationaux de la Thailande.Le nouveau programme visait ainsi : :

    -Accelerer la restructuration du système financier , et en particulier la privatisations des quatre banques dans lesquelles les autorités étaient intervenues ;

    -Ajuster les objectifs de déficit budgétaire à 1% au lieu de 3 % par le jeu de stabilisateur automatique ;

    -Améliorer la secteur public et donner rôle au secteur privé afin d'attirer les capitaux ;

    -Renforcer la protection sociale.

    La Corée du sud

    A mesure que la crise asiatique se propageait à la fin de 1997, la Corée a presque épuisé ses réserves de change en raison de la perte de confiance des marchés. Le 4 décembre 1997, le conseil d'administration du FMI a approuvé pour trois années suivantes , un soutien financier à la Corée à hauteur de 15,5 milliards de DTS , SOIT 1939% de sa quote-part.

    Le programme initial de reforme économique était basé sur :

    -Une restructuration du secteur financier .Les opérations financières de neuf banques insolvables ont été suspendues, l'Etat a injecté des capitaux dans deux grandes banques commerciales ;

    -Des mesures budgétaires par l'élargissement des assiettes fiscales et la TVA ;

    -Des mesures de libéralisations des échanges et éliminations des subventions liées au commerce ;

    -Des mesures de libéralisations des mouvements de capitaux pour ouvrir le marché monétaires ceux des actions et des obligations aux capitaux extérieurs et pour déréglementer l' Investissement Direct Etranger.

    -La publication et la diffusion des principales données économique set financières

    D'autres mesures qui ne sont pas vraiment différents de ces mesures là ont été prise pour faire face à la crise qui s'aggravait , notamment la pression sur le Won coréen. La lettre d'intention du 24 décembre stipule ainsi :

    -Le resserrement de la politique monétaires la suppression de la bande de fluctuation quotidienne du taux de change ;

    -L'accélération de la libéralisation des marchés financiers et monétaire, y compris avant le 31 décembre de toutes s restrictions aux mouvement de capitaux limitant l'accès des investisseurs étrangers au marché obligataire coréen.

    Le FMI a ainsi décidé d'approuver un décaissement de 1,5 milliards de DTS.

    Dans une lettre d'intention datée du 7 janvier 1998, les autorités coréennes fournissaient de plus amples détails sur les stratégies de financement extérieur et de gestion des réserves internationales et précisaient le programme de reforme du secteur financier.

    Enfin une lettre d'intention du 7 février 1998 a été présenté au fonds , regroupant les principaux programmes de l'année 1998. Cette lettre vise :

    -Un déficit budgétaire de 1 % du PIB ;

    - Certaines nombres de mesures dans la bonne gestion des entreprises ;

    -Favoriser accès des sociétés coréennes aux marches étrangers.

    Suite à cette lettre, le 17 février 1998, le conseil d'administration a approuvé encore le décaissement d'une nouvelle tranche de 1,5 milliards de DTS après l'examen trimestriel de l'accord de confirmation.

    La lettre d'intention du 2mai 1998 révise encore l'objectif du déficit budgétaire à 2 % du PIB.Le Fonds a par la suite décaissé une nouvelle tranche de 1, 4 milliards de DTS . Le FMI avec le concours d'autres organismes internationaux et publics comme le Trésor américain ont fait beaucoup afin de gérer la cerise asiatique et minimiser la contagion.Le tableau ci après montre les apports financiers de ces acteurs avec ceux duFMI.

    Tableau 25 : Engagements de la communauté internationale et décaissements du FMIen réaction à la crise asiatique au 23 juillet 1998

     
     

    Engagements

     
     

    Décaissements FMI

    Pays

    FMI

    Sources multilatérales

    (b)

    Sources bilatérales(c )

    Total

     

    Indonésie

    Corée

    Thaïlande

    Total

    11,2

    20,9

    4

    36,1

    10

    14

    2,7

    26,7

    21,4(d)

    23,3

    10,5

    54,9(d)

    42,3

    58,2

    17,2

    117,7

    5

    17

    2,8

    24,8

    (a)Les engagements du FMI en faveur des philippines ne sont pas inclus dans ces chiffres.

    (b)Banque mondiale et BAsD.

    (c)Les contributions bilatérales en faveur de l'Indonésie de la Corée représentent une deuxième ligne de défense éventuelle.

    (d)Estimations ;au 23 juillet 1998, le montant des nouveaux engagements n'avait pas été encore été fixé définitivement.

    Source : FMI [ Rapport annuel 1998]

    La politique de gestion de la crise mise en oeuvre par le FMI n'a pas réussi à enrayer le problème.

    Cette politique amplifié la crise car pour référence le PIB a chuté de 7% en Corée en 1998, de 6% en Thaïlande et de 14 % en Indonésie pour origine la compression de la demande intérieur notamment des investissements .Pourquoi alors le FMI n'a pas pu encore gérer cette crise malgré les apports financiers de ses partenaires ? Peut et presque sur ,à cause de sa politique qui tend généralement à renforcer le mécanisme auto régulateur du marché par le biais de la libéralisation , la privatisation , mais aussi le resserrement budgétaire et monétaire dans des pays déjà en récession .D'autres théoriciens avancent de l'autre coté que cette crise est inévitable , ce n'est que la fin de cycle d'expansion déjà encouru depuis presque deux décennies .Quoi qu'il en soit la crise est déjà là , on devait chercher la stratégie le mieux possible afin de minimiser ses désordres .La vocation du FMI réside bien dans ce cadre là ,mais est-il que le Fonds seul pourra gérer une crise qui résulte de combinaison de facteurs , d'accumulation des risques , et surtout des comportements des investisseurs et les détenteurs des mouvements de capitaux. La question reste ouverte.Ce qui est sur , chacun a sa part de vérité ici mais le FMI devait faire beaucoup mieux en tant que premier concerné .

    La Russie , un Pays qui a occupé un rôle stratégique dans la relation politique et même économique internationale dans le cadre de l'URSS a été aussi victime d'une crise financière en 1998, juste un an après la crise asiatique . Le FMI était toujours là afin de résorber cette crise .

    La gestion de la crise russe de 1998

    Une des principales raisons de la crise financière russe est du défaut de paiement est les déficits des finances publics.Elle a montré la fragilité de la libéralisation et de la financiarisation de l'économie dans un système dont les institutions de marché restaient faibles et peu développés.Ctte crise comme on l'a vu precedement a beaucoup bouleversé le système financier international.

    A Noter que le gouvernement russe , après les menaces qui ont menacé le système bancaire et financier a déjà entrepris des la quinzaine de juin des négociations avec le FMI un vaste programme de renflouement , qui mobilise en tout 22,7 milliards de dollars (dont 15,2 apporté par le Fonds).Il a pour contrepartie une longue série de mesures centrée sur la contrôle des dépenses budgétaires , l'accroissement des recettes fiscales et l'allongement de la maturité moyenne de la dette : une plus grande crédibilité budgétaire devait permettre une baisse des taux d'intérêt et donc une réduction plus rapide du bésoin de financement public.Toutefois , aucune modification de la politique de change n'est demandée par le FMI qui continue de défendre la viabilité du « corridorde change ». [Jerome Sgard, 2002, p.98].

    On connaît la suite , la crise a éclaté le 17 août 1998, avec l'annonce du gouvernement de suspendre le remboursement de sa dette et une demende de moratoire sur les engagement en devise des banques et un élargissement de la bande de fluctuation du change -le corridor. Deux semaines après, le rouble a chuté de 40% , il y avait aussi une ruée des déposants sur les banques , gel du marché monétaire , blocage du système de paiement de gros et de bourse de detail.Les recettes fiscales de l'Etat ont fortement chut é aussi .Dans le but d'enrayer tous ces problèmes , la Banque centrale de Russie a injecté massivement des liquidités dans le système financier et bancaire.Après avoir perdu 2,4 milliards de dollars en deux semaines ( sur un total de 6,5 milliards depuis le 24 juillet ), elle est finalement contrainte de laisser flotter le rouble , le 27 août après qoiu elle cesse progressivement ses interventions.

    Dans le même temps , le FMI va faire son mieux afin de resoudre la crise.Mais au d ébut , il a fait preuve d'une certaine retincence.. En juillet déjà , sous la préssion du Trésor américain , le Fonfs a déjà intervenu dans le cadre d'une stabilisation macroeconomique en particulier la maitrise du déficit , tout en évitant l'effondrement du rouble.

    Mais comme le note Stiglitz : « En dépit des souffrances infigées à la majorité des Russes , les reformateurs et leurs conseillers du FMI avaient peur d'une dévaluation : ils étaient persuadés qu'elle allait déclencher une nouvelle poussée d' hyperinflation.Ils resistaient à tout changement de taux de changeet étaient prets à deverser des milliards de dollars dans le pays pour l'éviter[Stiglitz , 2002, p,238]

    Comment il a fait vraiment le FMI dans la gestion de cette crise qui se profile déjà ?

    Quand la crise frappa, le FMI prit la direction des opérations, et demanda à la Banque mondiale de contribuer au sauvetage.Le plan se montait au total à 22,6 milliards de dollars .Le FMI en fournirait 11,2 ;la Banque mondiale en pretait 6 ; le reste viendrait du gouvernement japonais.[Stiglitz, 2002, p.240].

    Ces fonds en particulier ceux du FMI étaient principalement destinés à défendre le taux de change. Des débats ont été virulents au sein des organismes compétents comme la Banque mondiale quant à l'opportunit é des apports massifs de capitaux à destination de la Russie vu la corruption qui sevit le pays , alors que dans d'autres régions du monde , la corruption est un grand entrave de déblocage de fonds surtaout pour ces deux institutions de Breton Woods.Lapression du trésor americain , d'un coté , la gravité de la crise de l'autre ont pressé le FMI à débousé ces fonds , la Banque mondiale sous pression du Trésor américain et de l'administration Clinton a aussi renflouer la Russie de liquidité.

    Trois semaines après le prêt, la Russie annonca une suspension unilaterale des paiements et une dévaluation du rouble et le rouble s'effondra. Son niveau de janvier 1999 serait, en termes réels, inférieur de plus de 45%à celui de juillet 199822(*). L'annonce du 17 aout provoqua une crise financière internationale Les taux d'intert pour les marchés émergents monterent danantagequ'au plus fort de la crise asiatique.[stiglitz, 2002, p243].

    Le débat sur l'action du FMI coninue ,aurait -il pu et du preter plus et plus vite que les 4,7 milliards de dollars qui furent volatilisés en aout 1998, n'a ici que peut d'intert , même s'il faut noter que cette institution avait été approuvée entre 1992et 1998 pour 35,5 milliards de dollars de concours financiers à la Russie dont seulement 21,2 milliards furent réellement déboursés[Pagé 2000]. Rappelons que en dépit d'un engagement suprérieur à 40 milliards de dollars , le Brésilfut , lui aussi , obligé de dévaluer au début de 1999.il est claire qu'une simple action de sauivetage conjocturelle est impuissante face à des désequilibres similaires à ceux de la Russie.

    Selon les detrcateurs du FMI n'étaient pas pour le renflouement de liquidités de la Russie , en l'absence de crédits du FMI , la Russie aurait pris des mesures beaucoup lputot pour dévaluer sa monnaie «  à froid » , restructurer sa dette et assinir ses finances publiques.Le FMI avec ses apports financiers comme dans les autres pays émergents a prescrit a toujours insisté sur la «  therapie de choc  » .

    Par là ,des mesures en faveur de redressement des finances publiques en contractant les dépenses publiques ont été prises. Aussi des reformes en profondeur de l'administration qui n'étaient en réalité qu'une mascarade car les oligarques Russes s'éparpillaient partout dant tout niveau de l'administration .Les reformes du secteur financier via le secteur bancaire a été aussi mises en oeuvre.

    De fait , après la crise , la Russie n'a d'autre choix que d'assuer le rembouressemnnt de la dette dans des limites viables et conserver un taux de change adéquat en terme réels . Le pays a presque reussi son pari realisant un taux de croissance de 5,4% EN 1999 et 9% en 2000.Le FMI dans ce cadre là intervient à quel hauteur , c'est une question extrement difficile .Tous ce qu'on peut dire, le FMI a tout fait pour sauver la Russie de cette grave crise , mais le résultat était un échec pour les uns , une réussite pour les autres y compris le FMI.

    Après la crise russe de 1998, d'autres pays comme le Brésil la même année , Equateur en 1999, Turquie et Argentine ont été encore victimes de crises financières .Le cas de l'Argentine merite une attention particulière tant du point de vue théorique mais aussi et surtout pratique dans le cadre de gestion et prévention de crise .

    3)La gestion de la crise Argentine de 2001

    La crise Argentine de 2001, on , l'a déjà vu , avait pour origine un régime de change fixe à travers le currency board qui était devenu irréaliste et un endettement extérieur insoutenable qu'il s'agisse des emprunts obligataires du gouvernement ou des lignes de crédits interbancaires ou des dettes contactées par des entreprises. Un endettement extérieur de 142 milliards , des sories de capitaux de 20milliards de dollars et des contractions du systeme bancaire en sont les preuves.La crise fait suite à trois ans de récession et de politique antisociale.

    En Argentine, la contraction économique depuis 1998 s'est accompagnée d'une dégradation sensible de. la situation budgétaire, qui a fini par miner la confiance des investisseurs étrangers et argentins dans l'aptitude de l'Etat à assurer le service de sa dette.

    Pour faire face à la crise qui se profil en septembre 2001, e ,le FMI a décidé d'augmenter de 21 milliards de dollars le crédit stand by , approuvé , il y a une année et autorise un tirage immédiat de 6,3 milliards de dollars . Afin d'enrayer la crise , le FMI et les autorités monétaires et politiques argentines ont tenté de restaurer la convertibilité du peso argentin. Comme le note le porte parole du FMI , Thomas Dawson ,le 15 septembre : «  Etant donné le degré élevé de dollarisation de l'économie ,la plupart des dettes des entreprises et des ménages sont libellées en dollars , une dévaluation aurait un effet dévastateur sur les bilans comptables. En décembre 2001 , la convertibilité est suspendue , l'Argentine suspend le remboursement de sa dette , les déposants font ruée dans les banques , c'est l'explosion de la crise , le gouvernement est contraint de démissionner par la suite , le peso est dévalué quelques semaines plus tard.Le 05 décembre 2001, la direction du FMI indique à son conseil d'administration qu'elle n'est pas en mesure d'achever la dernière revue de programme conlu avec l'argentine . L'achevement de cette revue aurait permis à l'Argentine d'effectuer un titrage de 1,3 milliards de dollars. Après avoir fait payer les entreprise internationales, depuis janvier 2002, le gouvernement a fait appel au fonds sans avoir présenté un plan de stabilisation budgetaire et monétaire jugé efficace au sens du FMI.. Le programme vise ainsi à eponger l'exces d'offre de pesos dont une partie est constituée par des depots geles par rapport à une demande qui contracté brusquement à cause de la crise. Cette situation va deboucher à la chute de Duhalde23(*) .

    De son coté , le FMI tente de resoudre la crise à la racine.Il souligne ainsi l'impérieuse necessité pour l'Argentine d `élaborer un programme qui contribuerait à la restructuration de la viabilité de la dette publique argentine retablissant ainsi la cofiance des investisseurs et les proprietaires de capitaux. Des discussions ont été aussi fait dans le cadre d'un ancrage monétaire silide, qui n'était pas au rendez vous depuis l'abandon du système de caisse d'émissionaprès quarant deux mois de récession. Le Fonds a beaucoup aussi insisté sur les reformes du systeme bancaire .Le FMI, vu l'ampleur de la crise et les progés realisés , a decidé le 15 juillet 2002 de reporter d'un an le remboursement de 985 millions de dollars du s par l'Argentine au titre de facilité de réserve supplementaire.

    Mais la crise était toujours difficile à gérer.Dans l'ensemble , l'intervention du FMI était fortement critiqué par se detracteurs même les autorités locales n'ont pas hesité aà monter leur reticence vis à vis des politiques libérales préconisées ( imposées même) par le Fonds.Dans un contexte d'endettement de l'ordre de 137 milliards alors , le pays , est encore fortement dominé par la pauvreté , ce qui était à l'origine des fortes contestations populaires de la fin 2001 qui étaient à l'origine du renversement du Président De la Rua en Décembre 2001. Les gouvernements qui se sont succedé ont pris consncience de cette montée en puissance des mecontentements des gouvernés. L'administration de Nestor kirchner qui arrive au pouvoir en avril 2003 a beaucoup montré leur souci aux sorts de la population en particulier leur condition de vie .Ce nouveau président même qui n'hésite pas à bouder les négociations avec le Fonds si les mesures à prendre risquent de d'apporter des fractures sociles ou jugées pas bons pour le pays.Vici quelques exemples de mesures prises pour réduire le mécontentement de la population :

    -Creation d'un revenu minimum d'existence pour les sans emploi , deux millions de personnes percoivent mensuellement 150 pesos (soit environ 50 dollars). Cette indemnité appelée «  plan de travail » est en partie distribuéepar les mouvements piqueteros(120000 à 150000 plans de travail sont gérés par eux).

    -Abrogation de la mesure de réduction de 12% des salaires des fonctionnaires publics et des retraités décrétée par par De la Rua au milieu de l'année 2001.

    -Interdiction aux créanciers de confisquer le logis des personnes incapables de rembourser normalement leur crédit hypothécaire (cela concernait environ 150000à 200000 ménages)

    -Compensation octryéé aux petits eprgnants de manière à limiter l'ampleur due à la déevaluation de la monnaie

    - Gel du tarif des services ( eau , gaz , électricité, ...) au grand dam des trnansnationales qui controlent depuis leur privatisation les entreprises de service.

    -Abrogation de la loi punto final adoptée sous Raul Alfonsin au milieu des années 1980pour garantir aux militaires une ( quasi ) impunité ; début des poursuites contre des tortionnaires .

    -Changement partiel de la composition de la cour supreme de justicedans un sens démocratique.

    La plupart de ces mesures prise par Kirchner ne sont pas conformes aux progammes appuyés par le Fonds , mais ce dernier n'a pas baissé le bras jusqu `au bout.En effet , si le FMI a imposé le gouvernement bresilien apres d'avoir unsuplus budgetaire de 4,25% du PIB , l'Argentine a refusé un tel taux et a obtenu un accords avec le Fonds sur la base de 2,5 % de surplus budgetaire.Il a pu alors combiner l'exigence du FMI et les attentes de la populations.

    Noter que cette année 2004 , l'Argentine a fait menace de ne pas rembouser sa dette envers le FMI en l'absence de nouveau crédit . Il l'a obtenu , car le 22mars de cette année 2004, le conseil d'administration du FMI a achevé la deuxième revue des résultats de l' Argentine dans le cadre d'unpret sur trios ans de 13,3 milliards de dollars , ce qui prepare la voie à un décaissement d'environ 3 ,1 miliards de dollars.En achevant cette revue, le conseil a approuvé la modification d'uncritère de realisation structurel et une derogation pour l'inobservation d'un critère de realisation.Voici des extraits d'une declaration d'Ann Krueger , Ex Directrice generale et presidente du conseil interim après les débats de celui- ci.

    « L'économie Argentine continue de se redresser rapidement , ce qui facilite une amelioration soutenue de l'emploi et des indicateurs de pauvreté . L'execution de réformes structurelles importantes , par exemple dans le système bancaire et les services publics , progresse bien aussi .Les autorités ont fait part de leur volonté de négocier avec leyurs créanciers privés envue de conclure rapidement une restructuration globale et durable de la dette souveraine.Elle avance ici sa proposition de Mecanisme de Restructuration de la Dette Souveraine (MRDS ) inspirée du chapitre 11 de la loi de la fallite américaine ».( voir Chap III).

    Rappelons que la dette du pays cette année 2004 s'eleve à 148, 5 miliards de dollars .

    Le FMI a travers ses interventions dans la gestion des crises successives depuis les années 1990 a apporté des sommes considérables . Les autres acteurs comme la Banque mondiale et le Trésor américain ont fait preuve aussi de leur volonté .Le tableau ci après montre ces apports .

    Tableau 26 : Financement officiel accordé aux pays en crise

    Pays

    Date de l'accord

    FMI

     

    Banque mondiale

    Autres

    Total

     
     
     

    Millions de dollars

    % Quote -part

    Millions de dollars

    Millions de dollars

    Millions

    % PIB

    Turquie

    Mexique

    Argentine

    Philippines

    Thaïlande

    Indonésie

    Corée

    Brésil

    07 /94

    02/95

    04/95

    07/97

    08/97

    11/97

    11/97

    11/98

    742

    17843

    2861

    1039

    3926

    10083

    20990

    18262

    79

    688

    118

    119

    505

    490

    1938

    600

    3800

    -

    2600

    -

    2700

    8000

    14200

    9000

    -

    33957

    3200

    450

    10500

    18000

    23100

    14538

    4542

    51800

    8661

    1489

    17126

    36083

    58290

    41800

    2,5

    12,3

    3 ,4

    1 ,8

    9,4

    15,9

    11,2

    5,2

    Source : Ghosh et Alii[ 2002] in OFCE(Observatoire Française de Conjecture Economique) ; Juillet 2003 Numéro 86.

    En ce qui concerne particulièrement les crises du XXI eme Siècle les engagements financiers des bailleurs étaient comme celui dans le tableau ci - dessous.

    Tableau 27 :Engagement finaciers des IFI pendant les crisesturque ,argentine et bresilienne

    Crises

    Année

    Montant engagé par les IFI et le G8( en milliards de dollars)

    Turquie

    2000-2002

    31

    Argentine

    2001-2002

    21

    Bresil

    2002

    30,4

    Source : FMI (2003).

    Le FMI a déjà donc fait ses preuves à résoudre ces crises financières multiformes et nouvelles survenues depuis les années 1990.L'efficacité des mesures prises font toutefois l'objet de controverses entre ses partisans et ses détracteurs. C'est pour faire à la pauvreté qui se profile dans bon nombre de PED et afin de renforcer la gestion de la dette des pays pauvres que le FMI et la Banque mondiale ont mis ensemble l'Initiative des Pays Pauvres Très Endettés connue sous le nom de PPTE en 1996 qui sera renforcée à partir de 1999.

    III) La lutte contre la pauvreté et l'Agenda du FMI

    Malgré les politiques préconisées par les institutions de Breton Woods à travers le PAS et les tentatives de résolutions de la dette au niveau international, nombre de PED en particulier l'Afrique s'enfoncent toujours dans l'ombre du cercle vicieux d'endettement.D'un certains milieu, on avance même que ces politiques étaient à l'origine même de la stagnation économique de ces pays. Face aux critiques de plus en plus virulents, contrants aussi par le contexte et l'evolution des choses le FMIet la Banque mondiale et le club de Paris ont decidé de changer de strategie. après les conditions de Naples de 1995 il ont mis en placeen septembre 1996 une nouvellle initiative appeléé Pays Pauvres Très Endettés dans le langage courant PPTE destinée principalement aux pays pauvres. Le FMI dans cette nouvellle formule a un rôle capital à jouer. Non seulement il est le premier concerné en tant que garant de la stabilité financière de ces pays mais il est aussi acteur à trvers ses interventions et apports techniques et financiers.Cette initiative sera renforcée en 1999 par la mise en place de Facilité pour la Reduction de la Croissance et de la Pauvreté (FRPC). Le FMI integre ansi à partir de 1996 la lutte contre la pauvreté principale preoccupation de la Banque mondiale.

    1)L'Initiative PPTE DE 1996

    L'initiative PPTE a été initié en septembre 1996par les pays membres du G7 et les instituons de Breton Woods.Ces réanciers ont décidé de donner un coup de pouce aux pays pauvres et endettés afin que ces derniers puissent vivre dans un Etat d'endettement soutenable. L'iniative vise 42 pays pauvres princialement en Afrique.Rappelons qu'à l'epoque, la dette de ces pays représente un dixième de la dette des PED. L'initiative a ceci de particulier qu `elle est la premeiere initiative de taitement concertée et coordonné de la dette et qu'elle implique l'ensemble descréanciers .L'ensemble de

    Désormais, il ne s'agit plus de poser des rééchelonnements mais de réduire la dette , afin qu'elle atteigne des niveaux soutenables24(*) .Ces niveaux sont mesurés par le ratio Valeur Actuelle Nette /Exportationset le ratio service de la dette /Exportations.

    La conditionnalité d'admissibilité à l'initiative PPTE est très complexe.

    Les pays candidats doivent :

    -Ne peuvent etre admissibles que les pays béneficiant de la FASR ou recourant exclusivemnt aux concours de l'IDA qui qui sont confrontés à un endettement non supportable.

    -Avoir entrepris des programmes de reformes avec l'apppui du FMI et de la Banque mondiale entre septembre 1996 et octobre 1998 (cette dernière date , date à laquelle l'initiative devrait etre examinée pour décider de sa prolongation a été reportée en 2000).

    -Avoir une dette insoutenableaprès application des mecanismes traditionnels d'allegementc'et à dire après application des termes de Naples , soit une reduction de 67% de la VANde la dette élligible au Club de Paris.

    -Le ratio Valeur Actuelle Nette de la dette /Exportations de biens et services se situe entre 200et 250%.

    -Le ratio Service de la dette /Exportatioinsde biens et services se situe entre 20et 25%.

    . -De bon antécedents en matière de politique économique.

    La Décision quant à l'admissibilité de tel ou tel pays à l'initiative est prise par les conseils d'administration du FMI et de la Banque mondiale sur la base de la AVD ( Analyse de la Viabilité de la D ette). Preparée conjointement par les services des deux instituons , en etroite coopération avec les autorités du pays interessé.

    L' application de l'initiative se deroule en deux phases , chacune marquée par un point ( décision et achevement aucours desquelles une évaluationde la soutenabilitede la dette est effectuée , chaque phase dure normalement trois ans.Anoter que l'Ouganda et la Bolivie sont lesdeux premiers pays béeneficiant de l'initiative, ayant été atteint la prise de décision et la fin du processus à fin septembre 1998.Pendant la première étape , c'est à dire le point de decision la pays peut bénéficier d'une réduction de 67% de sa dette éligible dans le cadre de PPTE.Ensuite au point d'achevement qui marque la fin de la deuxième étape , il bénéficie une réduction de sadette pouvant aller jusquà a 90% de sa dette eligible  .

    Le pays afin de beneficier l'initiative doit ainsi etablir un e stategei efficace de politique economique . cette stratégie est résumée dans le DCPE ( Document Cadre de Politique Eonomique).

    A noter que sur 42 pays eligibles, cinq seulument ont béneficié un début de tritement de la dette en 1999.

    Afin de prioriser la lutte contre la pauvteté ,l'initiative PPTE a été renforcée en 1999

    2-L'initiative PPTE renforcée par le FRPC de 1999

    L'initiative PPTE a été renforcée à partir du sommet de Cologne en 1999 pendant lequelle G7 a décidé de modifier certaines modalités de l'initiative .Lors de ce sommet les pays riches se sont engagés à effacer environ 110 milliards de dollars ( 113milliards d'euros)de la de des pays pauvres. Suite à des critiques de l'initiative PPTE  , les pays membre du G7 , le FMI et la Banque mondiale ont du modifier les criteres de taux .Ainsi le ratio VAN/Exportations auparavant situées dans une fourchette de 200à 250% a été abaissé à 150%. Cette mesure devrait couter selon le FMI 7 milliards de dollars .

    Pour les pays ouverts (ratio Exportations / PIB supérieur à 30%), ayant un endettement très eleve par rapport aux reccetttes budgetaires , le ratio VAN / Exportations retenu commme objectif peut aller en dessout de 150%.Dans ces pays , le critère estr desormais d'avoir un ratio Exportations biens et services /PIB de 30% au lieu de 40%. Le ratio recettes fiscales / PIB doit desormais etre égale à 15% au lieu de 20%. Enfin le ratio cible VAN de la dette / Recettes budgetaires a été abaisée de 280à 250%.Ces mesures devraient occasionner un cours suplementaires de 3 milliards de dollars selon encore le FMI.

    L'initiative s'inscrit principalement dans le cadre d'une lutte contre la pauvreté .L' élaboration d'un plan de lutte contre la pauvreté . Chaque pays doit établir ainsi un Document Strategique pour la Reduction de la Pauvreté (DSRP).La lutte contre la pauvreté en déegageant de ressources considérables dans les secteurs sociaux est considérée prioritaire desormais.Le principeest que la rteduction de la dette des pays pauvres leur permetront de dégager des fonds à alllouer principalement au secteur sociaux.

    Le FMI quand à lui intervient à travers la FRPC (Facilité pour la Reduction de la Dette et la Croissance) crée en 1999.Comme son nom l'indique cette politique vise à la fois la reduction de la pauvrté et la croissance.Dans le cadre de PPTE renforcée , rappelons que 60% des ressouces obtenus de l'allegement de la dette devraient etre allouer au secteur social et 40% à la relance de la croissance.

    Et le financement ?

    Le FMI estime que le cout total de l'aide apportée aux 37 pays admissibles est estimé à environ 50 millirads de dollars en valeur actualiée nette.Un peu plus de la moitié proviendra de créanciers bilateraux et le rste de créanciers multilateraux . Le FMI finance sa contribution essentiellementt par les revenus de placement du produit net des ventes d'or hors marché de 1999 qui ont été déposés dans le fonds fiduciaire FRPC -PPTE du FMI. Des contributions additionnellles ont été apportés à ce fonds par les pays membres .D'après encore le FMI a une appréciation réelle de la portée de cette politique. En effet selon le FMI ,pour les 27 pays pour lesquels un allégement a dja été approuvé , le service de la dette exigible entre 1998-2004 diminuera de plus de moitié par rapport aux exportations et aux recettes pupliques .Cependant , pour que la reduction de la dette ait un effet tangible sur la pauvtrété , les ressources ainsi dégagées doivent etre ciblées sur les pauvres .avant l'initiative PPTE , les pays admissibles consacraient en moyenne , un peuplus de ressources au service de leur dette qu'à la santé et à l'education combinées. C'est n'est plus le cas dans les 27 pays dont la dette a été allégée au titre de l'initiative dans le cadre de leur récent programme appuyé par le FMI et la Banque mondiale, ces pays ont accru notablement leurs dépenses consacrées à la santé , à l'éducation et aux autres services sociaux , et en moyenne, ces dépenses sont maintenant près de quatre fis supérieures au montant des paiements au titre su service de la dette. Mais en réalité la pauvreté persiste encore dans ces pays. Des problemes persistent aussi dans les pays qui n'ont pas enore atteint leur point de decision .Certains PPTE ont aussi des dettes trop éleves pour etre annulées , c'est le cas du Liberia ,Soudan qui sont des pays gravement ravagés par des confits civils. On peut se demander quand même si l'effacement des dettes de ces pays pauvres voir extrêmement pauvres déstabilisent vraiment les bilans comptable des créanciers à savoir la à savoir la Banque mondiale , le FMI , les pays riches et les Banques internationales ?

    Madagascar : un cas concret

    Un pays très pauvre comme Madagascar 25(*)n'a pas vraiment pu compter sur la PPTE pour reduire sa pauvreté. Non seulement la pauvrete persiste car touche 69% de la population en 1999 et 71 % environ en 2003. Malgré alors les ressources degagées par cette initiative, ce pays s'enfonce toujours dans l'ombre de la pauvreté .Les ressouces du PPTE necessitent avant tout des reformes économiques fondamentales. Le pays, malgré les efforts entrepris n'a pas pu ainsi atteindre dans le moindre délai les objectifs exigés par le FMI et la banque mondiale. Rappelons que Madagascar compte beaucoup sur les bailleurs de fonds traditionnels dans la mise en oeuvre de sa politique économique. L'apport financier de l'union Européenne26(*) même si très considérable en terme de volume n'a pas pu compenser l'enorme besoins financiers du pays pour endiguer la propagation de la pauvreté. En 2002, le PNUD classe ce pays 147eme sur 173 pays en matière de développement dans le monde.Des ateliers en vue d' ameliorer le DSRP ont été faits à maintes fois dans l'ensemble du pays , mais les résultats ne sont pas encore au rendez vous . Le déblocage des crédits du FMI et de la Banque mondiale n'etait pas facile, parfois necessitant des va et vient des dirigeants à Washington. Cela fait presque deux ans que le pays est dans le point de décision et attend il y a quelques mois l'approbation par le conseil d'administration du FMI et de la Banque mondile de son arrivée au point d'achèvement, jusque là rien n'est encore signalé.

    Le tableau ci après retrace l'évolution des ratios d'endettement de Madagascar , les pays PPTE et l'Afrique subsaharienne.

    Tableau 26 : Evolution des ratios d'endettement de Madagascar, l `ASS et les PPTE

    ( 1975-2000)

     

    1975

    1980

    1985

    1990

    1995

    1997

    1998

    1999

    2000

    Dette/PNB(%)

    Madagascar

    ASS

    PPTE

    39,8

    15,1

    44,3

    31,3

    24,1

    70,1

    92,7

    56,3

    105,5

    126,1

    64,7

    142,5

    144,4

    80,9

    163,6

    108

    74,4

    142

    119,2

    72

    115

    125,7

    117,9

    Dette / Exportations(%)

    Madagascar

    ASS

    PPTE

    233,2

    53,8

    44,2

    241

    66,4

    227,3

    704,7

    144,9

    441,6

    755,5

    209,8

    513

    564,8

    242,7

    457,8

    522,2

    2013457,8

    560,2

    479,9

    437,3

    Service de la dette / Exporta

    Madagascar

    ASS

    PPTE

    19,6

    4,5

    15,6

    20,1

    7,3

    22,7

    41 ,7

    17,5

    26,6

    45,5

    12,9

    21,6

    7,6

    15,4

    20,8

    27

    12,8

    15

    14,7

    24,1

    15

    Intérêt / PNB

    Madagascar

    ASS

    PPTE

    1,3

    0,4

    1,2

    1,4

    1,4

    3,4

    2,2

    2,5

    3,2

    3,5

    1,9

    2,5

    0,7

    1,8

    2,4

    2,7

    1,5

    2

     
     
     

    Source :Global Development Finance(1999) et 2000, Banque mondiale (2000) , FMI(2000)

    3-Chocs des chiffres

    L'initiative PPTE même celui renforcée de 1999 n ` a pas manqué l'objet de controverse entre les partisans de cette formule et les détracteurs du FMI et la Banque mondiale27(*).Tous se joue dans les chiffres en fait.

    Le tableau ci après retrace quelques indicateurs concernant les pays eligibles à l'initiative PPTE .

    Tableau 28 : Les PPTE en quelques chiffres

    Initiative PPTE

     

    Nombre de PPTE

    Part de la population des PPTE par rapport aux PED

    PPTE ayant jugée une dette soutenable

    PPTE non politiquement corrects

    PPTE ne demandant pas de l'initiative

    PPTE succeptibles d'etre eligibles

    PPTE ayant atteintle point de decisionen janvier 2004

    PPTE ayant atteint le point d'achevement en janvier 2004

    42

    11%

    4

    3

    1

    34

    27

    9

    Source :CATDM (2004).

    L'initiative PPTE n'etait pas facile alors à mettre en oeuvre. Ce tabeau nous montre que seulelment 9 pays sur les 42 ont pu atteindre le point d'achevement en janvier 2004 et baneficier de l'annunlation de leur dette juaqu'à la hauteur de 90% VAN. La majorité de ces pays c'est à dire 27 pays , soit 64 % des PPTE dans l'ensemble sont encore dans le point de decision.

    Comme le montre le tableau ci-dessous, le service de la dette des 26 premiers pays concernés par l'initiative jusqu'en 2001 suit une tendance baissière .La baisse est due aux réehelonnements trditionnels car l'initiative n'a pas fait encore ses effets.

    Tableau 29 : Service de la Dette des 26 premiers pays élligibles en avril 2003

     

    Service de la dette (en milliards de dollars)

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    3673

    3118

    3008

    2225

    2250

    2296

    2124

    2169

    Source : CATDM (2004)

    D'après le FMI et la Banque mondiale , le cout total de l'aide apporté à 34 pays dans le cadre de l'initiative PPTE esr estimé à environ 33 milliards de dollars en VAN en 2000, ce qui economisera aux pays beneficiaires 54 milliards de dollars. La moitié proviendra de créanciers bilateraux et le reste pour l'essentiel des créanciers multilareraux .Anoter que le FMI et la Banque mondiale beneficient des ressources bilaterales et diverses pour fincancer ces annulations de dettes.En 2000, le FMI et la banque mondiale ont approuvé des programmes de rductionde la dette pour vingt quatre pays dont vingt pays africanis dans le cadre de l'initiative PPTE .L `allegement total atteint 36 milliards de dollars soit la moitié de la dette globale des pays beneficiaires . En combinaison avec d'autres programmes , la dette de ces pays sera réduite en moyenne des deux tiers .Pour les pays bénéficiaires, le service de la dette exigible au cours des trois prochaines années sera en moyenne 30% inférieur à ce qu'il était en 1998-1999.

    4) Portée et limite de l'initiative PPTE

    Comme toute strategie mise en depuis plusieurs decennie à l'exemlpe du PAS l'initiative PPTE a aussi son efficacité qui prouve son bien fondé mais aussi ses points faibles à travers les quels les détracteurs du FMI et de la Banque mondiale esssaient d' attaquer de toutes horizons ces deux institutions.

    4-1) Portée de l'initiative PPTE

    Dans le sens du FMI la Banque mondiale et ses partisans , cette initiative figure parmi les options la plus crédible de resoudre le problème d'endettement des pays pauvres , mais aussi de resorber la pauvreté .Elle offre ainsi double avantages D'abord , la reduction de la dette de ces pays qui constituent un lourd fardeau pour leur décollage economique .Ces pays par le biais des ressouces degagées de l'initiative PPTE porront établir des projets de grande ambition car leur dette sont déjà soutenable et la charge de la dette . D`autre part, une grande partie de ces ressouces serviront à financer le sectaur social en particulier l'education et la santé, donc à reduire la pauvreté .

    Avant la mise en place de l'initiative PPTE ,les pays qui y sont admissibles dépensaient en moyenne un peu plus pour régler les interets et rembourser leur dette que pour la santé et l'education publique. Ce n'est desormais plus le cas pour les vingt quatre premiers beneficiaires de l'initiative PPTE .....Les sommes economisées sur le service de la dette vont à hauteur de 39% aux dépenses d'education, à 25% aux infrastructures de santé, une part supplementaire doit etre allouer à la lutte contre le Sida, le reste se repartissant entre fonds pour le développemnt rural, l'approvisionnement en eau, la construction routière et le développement institutionnel. En Ouganda , la mise en placed'un programme visant à rendre gratuit l' accès à l'ecole primaire a permis de doubler , dans un temps très reduit , le taux de scolarisation.[Patrick Lenain , 2004,p65].

    Ces arguments ne manquent pas de critique , là intervient les limites du PPTE .

    4-2) Limites de l'initiative PPTE

    Au sens où elle est présentée par le FMI et la Banque mondiale, l'initiative PPTE est de plus en plus interessante .Certains pensent même que le développemnt est tout proche .Ils se trompent quand même à plusieurs raisons . Principalement tout réside dans la manipulation des chiffres et erreur de la part du FMI et la banque mondiale, l'insuffisance des nombres de pays bénéficiant le programme , s'ajoute les interts strategiques de garder les pays pauvres sous leur emprise. Mais le plus important est leur réticence à faire des engagements concrets dans le cadre d'annulation des dettes de ces pays.

    Manipulations des chiffres .

    Le FMI et la Banque mondiale ne cessent de publier des rapports faisant valoir leur contribution réelle en matière de lutte contre la pauvreté à travers leur apports financiers directs ou indirects . Les autres (CATDM , Jubilé 2000) critiques les données avancées par les institutions de Bretons woods .Ils avancent même parfois qu' il y a manipulation la dessus. Aussi , ces détracteurs estiment l'insuffisance des fonds alloués dans ce cadre de PPTE.

    Le FMI et la Banque mondiale annoncent qu'au teme du processsus PPTE, les deux tiers du stock de la dette seront annulés . Cependant , le FMI admet également que les allegements du service de la dette ne dépassent pas 1/3 en moyenne(27% pour les 23 premiers pays). Or ce sont justement ces allégements effectifs du service de la dette qui permettront de leberer des fonds en faveur du développement. Anoter que le defi de développement dans le cadre de l'objectif du millenaire necessite un financement de l'ordre de 50 miliards de dollars par an au minimum.. Le probleme est là , parce que , a partir de 2006 les remboursemnts des pays béneficiaires devraient repartir à la hausse.Et l'allégement ne serait plus que de 14% horizon 2007-2009selon certaines études . Les 17 pays africains selectionnés continueront toujours à payer plus pour le remboursement de la dette que pour leur dépenses de santé.Cette situation risque de compromettre la sortie du surendettement des pays pauvres très endettées .Ces pays pourraaient retomber d'ici cinq ou six ans dans un niveau de la dette insoutenable.

    Aussi les calculs de soutenabilité de la dette effectués par le FMI et la Banque mondiale se basent sur des projections des taux de croissance et d'évolution des exportations pour les années à venir qui paraissent totalement irréalistes . En effet , les IFIPrévoient par exemple une croissance par habitant annuelle de 6% sur les prochaines années alors que celle- ci a été negative ces dernières années.

    Le tableau ci après montre dans quelles mesures les arguments du FMI et de la Banque mondiale sont critiquables , faux même dans certains cas.

    Tableau 30 : Le faux allegement de la dette de certains pays pauvres

    Service de la dette ( en millions de dollars )

    1999

    2000

    2001

    2003

    2005

    Bolivie

    Honduras

    Mali

    Mozamique

    Niger

    Tanzanie

    zambie

    249

    240

    84

    60

    19

    193

    126

    270

    138

    79

    18

    18

    154

    139

    244

    136

    55

    27

    21

    107

    142

    290

    315

    63

    47

    26

    158

    178

    277

    202

    65

    62

    29

    166

    215

    Source : CATDM (2004)

    Limites et insuffisances des ressources

    L `attitude du FMI et la Banque mondiale mérite aussi d'etre examinée.

    Si la France et les autres pays du G7 se sont engagés à annuler près de 100% de leur créances , le Fmi et la Banque mondiale se limiteant à un effort de 40 en moyenne.Après les allegement de la dette , le FMI et la Banque mondiale déetiendront autant de créance sue les PPTE que les 17 plus grands créanciers bilateraux réunis.On se demande ansi si l'effort bilateral servira le remborsement des dettes multilaterales .

    Encore le FMI n'a fait qu'un engagement financier de 1,7 milliards de dollars qui sont les fruits de la vente d'une partie de son or .La Banque mondiale quant à elle envisage un engagement de l'ordre de 4,3 milliards de dollars pour un capital estimé à près de 1000 milliards de dollars !

    Ces deux institutions n'ont pas fait alors vrimeent des efforts concrets dans le cadre de reduction de la dette de ces pays .Comme le note Eric Toussaint : « En cinq ans (1996-2000), les fonds réellement placés par le FMI dans le dépôt commun (fonds fiduciaire , trust fund en anglais )qui sert à financer les allégements de la dette ont été inférieurs à laa somme nécessire pour payer ses 2300 fonctionnaires durant la seule année 2000.Autre element de comparaison , la somme dépensée par le FMI en cing ans pou financer l'allégement de la dette des PPTE represente moins de 2% de la somme qu `il a engagé dans le sauvetage des créanciers des pays du Sud-Est asiatique, du Bresil , de la Russie et de l'Argentine pendant la même periode.Quant à la somme décaisse par la Banque mondiale, elle etait inferieure à son benefice annuel qui est de l'ordre de 1,5 milliards de dollars. Encore ,faut -il tenir compte du fait que ce qui est décaissé par la Banque mondiale et le FMI leur revient ensuite sous forme de remboursementcar ces deux instituons ne renoncent jamais à une créance.[Eric Toussaint , 2004, p.291].

    A travers ces critiques précédemment citées , il ressort que le problème n'est pas seulement l'Initiative PPTE lui même mais le cadre d'élaboration qui régit les programmes à mettre en oeuvre. Oui, les erreurs de projection sont là , mais , il faut avant tout attaquer le fonds du problème. Donner des ressources si minimes (par rapport aux enjeux financier actuel ) aux pays pauvres va -il changer la pauvreté dans ces pays , même si on ne change pas les mécanismes du jeu à travers les préceptes libéraux du FMI et Banque mondiale dont on connaît son échec précédent ? Peut être il est de changer de cap ?Ces pays doivent d'abord compter sur leur propres efforts , toutefois ,la coopération internationale est le bienvenue dans cadre de leur stratégie de développement.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Après le double échec de gestion de la crise d'endettement des année 1980 , le FMI a essayé de voir une autre issue afin d'avoir une solution optimale au problème qui non seulement constitue l'obstacle du décollage économique des PED mais constitue aussi une menace de la stabilité financière internationale .Il a décidé ainsi d' adopter le Consensus de Washington quin'est autre qu'une reformulation des PAS inspirés des preceptes libérales de l'économie de marché. A travers le temps ,le FMI s'est transformé en preteur de dernier ressort tout en jouant le rôle de catalyseur d'aide .Ila aussi essayé de privilegier le partenariat avec le secteur privé . Ce dernier qui nest à la fois créancier et entrepreneur dans les PED.La gestion par le FMI des crise a été presque le même car il a toujours intervenu sous l'ospice du consensus de washignton .Si dans les pays asiatique , il a beaucoup insistté sur la restructurarion du secteur financier , en Russie et en argenine il à beaucoup reiteré la rigeuer budgétaire et monetaire qui conteirement aux attentes etait venu aggraver la crise .La lutte contre la pauvrté à trvers la mise en ouevre de l'initiative PPTE en 1996 et renforcée en septembre 1999 marque un changement imortant dans la conduite de la politique d'intervention du FMI . Dès lors avec le concours de la Banque mondiale , il essaie de lutter contre la p auvreté dans le cadre du FRPC .Le FMI a essaié ainsi de changer sa politique suivant le temps mais le fondement même de son intervention reste le même , c'est à dire les preceptes libérales de l'économié de marché déjà formulé dans le consensus de washigton par J Willamson depuis 1990.

    Chapitre III :

    BILAN CRITIQUE DE LA GESTION DES CRISES DU FMI

    ET RECOMMANDATIONS

    L'intervention du FMI pour resoudre les crises d'endettement des années 1980 et les crises successives multiformes depuis les années 1990 a suscité des controverse de la part de ses adeptes lui même y copmpris et se détracteeurs au prmier rang desquels figures le CATDM , le Jubilé 2000 , des universitaires et cadre comme STIGLITZ ,etc.Si Le FMI et ses parisans essaie les bienfaits et la reussite de sa politique d'intervention par l'intermediaire des rapports et conférences aves des ciffres à l'appui, ses détracteurs ne cachent pas leur critiques propose même parfois une dissolution du Fonds.Qui a raison entre ces deux tendance alors ? Mais devant la persistance des crises financières ces dernières années et la persistance du probleme d'endettement qui montrent l'echec de la gestion du FMI mais aussi le resultat même de la financiarisation à rythme effrené de l'économie , des reformes à la fois du FMI , du SMI sont incontournables . La theorie keynesienne devant ce genre de situation va essayer de proposer des solutions alternatives du FMI , ce dernier qui a déjà prouvé son echec .

    Section I)Bilan critique de la gestion des crises du FMI

    Le FMI comme nous avons déjà vu precedemment a fait tout son possible afin de gérer la crise d'endettement international des années 1980 mais aussi les crise subsequentes.Si la crise d'endettement a été jugé resolu aux yeux du FMI , la crise persiste toujours dans le sens des autres observateurs et à l'originne des crises successives depuis les années 1990.Ce qui est sur ,le Fonds a reussi dans certains cas Il a pu resoudre les crises qui ont menacé certains pays . Mais dans le cadre général, c'est l'echec qui se profile.

    II-BILAN DE LA GESTION DES CRISES DU FMI

    Pour le FMI , la prévention et la resolution des crises est une priorité. A cette fin , le FMI a toujours fait les effort de ressere sa surveillance regulière des politiques nationales et de mettre l'accent sur les facteurs qui risquent d'accroitre la vulnerabilité des pays aux crises : politiques macroéconomiques et systemes financiers déficients regimes de changes inadéquats, etc . il a aussi apporté une assistance financière pour leur permettre d'adopter des politiques qui les rendront moins vulnerables aux crises .Dans certains cas , il a reussi , dans d'autres c'est l'echec.

    1-Méthodes d'évaluation

    Avant de faire le bilan de la gestion des crises du FMI est -il indispensable de connaître qulle technique d'évaluation se base t-on ? Dans le cadre d'évaluation des PAS il, y a principalement deux principales methodes qui consiste à évaluer l'efficaciter d'une politique d'ajustement appliqué dans un pays. Le premier est la methode d' «avec ou sans ». Cette methode compare l'efficacit é plus précisement les résultats écnomiques d'un pays ayant appliqué le PAS. La deuxième methode est la methode : « avant -après  ».Elle consiste à comapaer les pays ou un pays avant qu'ils ont aplique lePAS et après l'appplication de cette politique . Cette methode est de plus en plus appliquée . Dans le cadre d'évaluation de l'éfficacité de la la gestion par le FMI de la crise d'endettement international des années 1980, est les crises financières , subsequentes , on va se referer principalement ici à la methode « avant-après ».

    2-Réussite de quelques pays

    Le FMI est jugé avoir reussi son rôle de gesttionnaire de crises dans certains cas .Il n'a pas toujuours tord ni dans la gestion de la crise d'endettement des années 1980 ni dans lles crises financières subsequentes.

    2-1)Le FMI régulateur du problème d'endettement

    Le FMI à trvers sies interventions exerce son rôle de regulateur national , d'arbittre international et de facilitateur du marché.On a vu , il est à la fois catalyseur d'aide et de prêt , et c'est à trvers ce rôle là qu'il a pu exercé son devoir de garant de stabilité financière international . même si l'endettement est encore là dans la plupart des pays PED , ce qui est remarquable , le FMI a pu faciliter la regulation du probleme d'endettement en contibuant beaucoup au plan Bady , au accords relatifs au club de Londes et le club de Paris. Tous pays ayant demendé une resrtucturation de leur dette ont pu generalement reussi à avoir la une regulation de leur endettement , et peuvent en esperer dans l'avenir .

    De l'autre coté le riqque de fallite du SMI par les faillites des banques occidentales ont été aussi écarté. Là encore c'est un defi que le FMI a reussi .Comment et dans quelle mesure alors , on arrivera à financer les projets de développement dans les PED si le fonds necessaire pour le financement n'est pas là. Anoter que le fait d'associer des prets bancaires commerciaux à des programmes d'ajustement structurel du FMI vise à éviter les conéquences de prets non performants sur lasituationdes grandes banques américaines ( et dans une moindre mesure , euopéennes ).Ces banques elles memes deviennent un élément des fonctions de preteur international qu'exerce le FMI .Les fonds accordés par les banques augment les facilités qu'exercent le FMI le FMI peut octroyer comme recompense lorsqu'un pays a réalisé avec succes un programme -c'est à dire en fait lorsqu'il est à nouveau admis dans le systéme financier international . Un accord avec le FMI est alors jugé avoir un effet catalytique du secteur privé .

    Enfin , le FMI est chargé jusque là de faire le travail que les banques ont jusque là negligé : ngocier des criteres serieux d'utilisation des fonds , ce qui doit rendre possible la stabilisation économique et l'ajustement et donc ,en définitive permettre aux banques d'etre remboursées .Pour que les banques béneficient de ce service , elles doivent toutefois payer et elles le font en accordant des resssources supplementaires aux pays touchés par la crise . En agissant de cette manière ; le FMI obtient que les prets des banques se poursuivent et évite qu'une interruption du financement externe ne coduisent à une depression mondiale semblable à celle connue dans les années 1930. Le FMI en jouant ces roles a pu alors minimiser le rsique de fallite qui à menacé le SFI et a doncregulé d'une manière indirect le probleme d'endettement des PED car met toujours à leur disposition des fonds pour financer leur investissement ou rembouser leur dette .Toute autre consideration est ici mis à part.

    2-2)Maitrise de l'inflation

    Sauf dans des cas particulier le FMI a reussir son rôle de stabilisateur macroeconomique en particulier l'inflation dans tous les PED .Dans les anciens pays de l'union Sovietique ce phénomène est très remarquable car l'infalation à deux chiffres dans ces pays a été presque reduit en dessous de 10 % vers la fin des années 1990 et ces dernières années.En afrique comme dans les Pays asiatique , et latino americain , c'est pareil. Rre est le cas où un pays qui a suivi attentivement la prescription du FMI qui n'arrive pas à maitriser ce fleau sauf dans des cas exceptionnels génerés par des chocs inattendus.

    A titre d'exemple, à Madagascar l'nflation a passé de 11,5% 0 6% de 1990 à 2001.En Afrique subsaharienne, cette tendance à la baisse de l'inflation est confirmée car elle a passé de 17 , 4% à 8 % de 1990 à 2001.

    2-3)Des efforts louables de nombreux pays africains

    Depuis le milieu des années 1980, de nombreux pays africains ont fait des progés dans plusieurs domaines, essentiellement en ce qui concerne la liberalisation des prix interieurs , la commercialisation, la restructuration, et la privatisation des entreprises publiques, l'assouplissement du marché du trvail l'adoption de taux de change réalistes et la reformes de la fiscalité et des dépenses publiques. Ces réformes là ont été realisés dans le cadre d'application duPAS .Les reformes touchant le secteur bancaire etient aussi notables.En effet , dans les années 1970et 1980, le secteur bancaire de nombreux pays subsaharien était très fragilisé , en grand parti du fait que lesprets des banques ( publiques ou non )servaient à financer les d éficits budgetaires les pertes des entreprises dans lesquelles l'Etat est majoritaire et les projets publics inefficaces .Les efforts de la restructuration bancaire ont été déployés .Ils ont notamment consisté à :

    -Réduire les pertes d'exploitation des banques ;

    -Fermer les banques non rentables ou insolvables . ;

    -Recouvrer les créances douteuses ;

    -Mettre fin peu à peu à la participation de l'Etat au capital et à la gestion des banques .

    Il s'agissait également de s'abstenir d'utiliser les facilités de crédit à court terme offertes par la Banque centrale , en sa qualité de preteur de dernier ressort, en vue de repondre temporairement aux bésoins de liquidité des banques .

    Dans le cadre actuel, ces éfforts devraient etre renforcés dans deux directions : renforcement du secteur financier ( y compris le secteur formel et informel ) etle repartition des revenus car il ne faut pas oublier que les recommandations macroéconomiques du FMI ont eu generalement des effets négatifs.

    La gestion par le FMI de la crise Mexicaine et celle de la Corée était une reussite

    2-4) Reussite de la gestion de la crise Mexicaine et Corénne

    La gestion de la crise Mexicaine de 1994 et Coréenne est une réussite remarquable du FMI dans ses intervenions depuis les années 1990.

    2-4-1)Le Mexique et son décollage

    Le FMI qualifie la crise du peso de première crise financière du XXI eme siècle.La rapidité avec laquelle le programme du FMI est établie en janvier 1995 illustre bien le fait que la mondialisation nécessite des réactions plus rapides des acteurs internationaux .Si la crise de 1982 avait explosé au mois d'aout de cette année ,les discussions avec les banques du programme du FMI n'avaient t lieu qu'en novembre et décembre 1982.En 1995 lors de la crise mexicaine , le FMI( même sous pression du Trésor américain ) a réagit tot .Il a mis à la disposition du Mexique des sommes considérables et a pu orchesté des fonds de sauvetages de la part d'autres acteurs .

    Dans la crise de 1994-1995 , le FMI estime qu'il est imossible de de réutiliser la stratégie de 1982et de faire obeir les investisseurs étrangers qui , cette fois , ner sont plus des banques mais qui sont de très nombreux fonds d'investissement et fonds de paension .La crainte de contagion mondiale conduit à penser qu'il faut accorder une certaine protection aux investisseurs , et cette considération oblige le FMI et le gouvernement américain à s'engager plus fortement pour limiter la crise .Ce sont en définitive les détenteurs de tesobonos qui sont tirés d'affaire ..La crise mexicaine est enrayée par un programme stand -by de 17,8 milliards de dollars ( ce qui represente 688% de la quote-part du Mexique au FMI) auquel s'ajoutent 20 milliards de dollars du Fonds de stabilisation américain et 10 milliards de dollas du G-10 , à l'issue de discussion impliquant principlalement le Directeur general du FMI et le Trésor américain. La crise a été resolu du point de vue financier et macroeconomique, là c'est la principale préoccupation du FMI.

    Au cours des années récente après avoir connue unecriussance soutenuede 3,6% du PIBen 1999 et 6,6% en 2000, lepays a été varisembleblement secoué par l'attentat du 11 septembbre 2001 aux Etats -Unis ce qui fait que sa croissance a chuté de 0,2 % du PIB cette année et a repris un faible rythme de croissance passant de 0,7% en 2002 à 1,5 % en 2003 et estimé à 2,7 % cette année 2004.Dans ce contexte làle pays est classé par le COFACE d'etre un pays assez bon risque . le FMI a encore alors des nombreux defis à réaliser dans ce pays comme dans tous les PED car les couts sociaux du programmes mis en oeuvre ne sont pas negligeable . Il a quand même reussi sa mission de gerant de crise , encore une reussite du FMI que ses détracteurs essaient de negliger.

    Le tableau ci - après montre que le FMI a plus que reussi car même durant les années récente le pays est épargné par des riques de crises.

    Tableau 31 :Indicateurs écononomiques du Mexique (1999-2004)

    En milliards de dollars

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    Croissance économique(%)

    3,6

    6,6

    -0,2

    0,7

    1,5

    2,7

    Inflation (%)

    16,6

    9,5

    6,4

    5

    4,6

    3,9

    Solde public (%du PIB)

    -4

    -3,7

    -3,7

    -3,4

    -3,2

    -3,2

    Exportations

    136,4

    166,5

    158,4

    160,7

    164,6

    170,3

    Importations

    142

    174,5

    168,4

    168

    171,7

    179,5

    Balance commerciale

    -5,6

    -8

    10

    -7,9

    -7,2

    -9,2

    Balance courante

    -14

    -18,2

    -18,1

    -13,9

    -12

    -14,5

    Balance courante /PIB (%)

    -2,9

    -3,1

    -2,9

    -2,2

    -1,9

    -2,2

    Dette extérieure

    167,3

    159,4

    162,8

    175,6

    188,5

    200,7

    Service de la dette /Exportations(%)

    22,9

    19,8

    16,4

    13,3

    16,4

    15,5

    Réserves en mois d'importations

    2,2

    2

    2,6

    3

    3,3

    3,3

    La gestion de la crise coréenne montre aussi que le FMI sa part de responsabilité dans le cadre de resolution des crises financières des pays émergents.

    2-4-2)La Corée retrouve sa force

    La gestion de la crise Coréenne contrirement à toute attente a été aussi une manière pour le FMI de prouver qu'il a encore sa raison d'etre.En Corée , l'engagement du gouvernement à appliquer les reformes entrpris avec le concours du FMI a permis d'accroitre la confiance des marchés . Avec la stabilisation des conditions du marché , lémission fructueuse par les autorités des obligations et des actions , la corée a reconstitué en bonne part ses reserves utilisables .Les réserves de change utilisables qui était de moins de 5 milliards de dollars en décembre 1997 vont passé à plus de 50 milliards un an plus tard grace à un excedent courant de 12,5% du PIB en1998.Faut -il rappeler aussi qu'en juillet 1998 , le won , s'était appréciée par rapport au dollar , permettant aux autorités de réduire les taux d'intérêt au niveau d'avant la crise . Les reformes strucurelles ( voir Chap II , Section II ) ont principalement porté sur la rationalisation et le renforcement du secteur bancaire , ainsi que la restructuration des entreprises . Au cours de l'année 1998, elle a commencé à rembouser les prets contractés au début du programme , en décembre 1997. Après avoir connue une récession de de 7% en 1998, le pays retrouve le chemin de la croissance et la confiance des investisseurs revient . Si on en juge par le résultat, le FMI a encore reussi son rôle de gestianaire de crise en Corée.

    Le tableau ci après confirme cette affirmation qui le classe dans les pays «  bon risque » d'après la COFACE.

    Tableau 32 : Principaux indicateurs économiques de la corée du sud ( 1999-2004)

    En milliards de dollars

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    Croissance économique(%)

    10,9

    9,3

    3,1

    6,3

    2,6

    5

    Inflation (%)

    0,8

    2,3

    4,1

    2,8

    3,3

    2,8

    Solde public (%du PIB)

    -2,7

    1,3

    1,3

    162,6

    0,7

    1,1

    Exportations

    145,2

    175,9

    151,3

    148,4

    192

    222

    Importations

    116,8

    159,1

    137,8

    14,2

    174

    206

    Balance commerciale

    28,4

    16,9

    13,5

    14,2

    18

    16

    Balance courante

    24,5

    12,2

    8,2

    6,1

    7

    5

    Balance courante /PIB (%)

    6

    2,7

    1,9

    1,3

    1,3

    0,9

    Dette extérieure

    32,9

    28,4

    27,7

    28,1

    27,3

    27

    Service de la dette /Exportations(%)

    24,4

    11,2

    14

    9

    9,3

    2

    Réserves en mois d'importations

    5,8

    5,7

    6,9

    7,6

    7,5

    7,3

    Source : COFACE (2004)

    Il ressort de ce tableau qu'après la crise de 1997-1998, la Corée a pu décoller son économie .Tous les indicateurs macroéconmiques sont bon et ne présente pas un risque pour le pays .Même les indicateurs d'edettement est soutenable .

    Le FMI à travers ces exemple là (car il y en beaucoup) a fait preuve qu'il vraiment le garant de la stabilité financière internationale .

    Mais les choses ne sont pas aussi simples que ca. Ces dernières années, le FMI est devenu le bouc émissaire sur la scene mondiale . Les critiques sont de plus en plus virulentes. Devant ce genre de situation l'Economiste en chef du FMI de conclure de la facon suivante : « le FMI doit concilier le souci de ne pas mettre le feu aux poudres des marchés finaciers et celui de désamorcer les crises avant qu'il ne soit trop tard, ce qui est un exercice difficile. Même si nos modeles des crises financières ne sont pas parfaits , je crois que le FMI aurait avantage à etre un peu moins conciliant lorsque les dettes s'accumulent et à sonner plus volontiers l'alarme , pour tenter d'éviter les crises varaiment catastrophiques ».

    Mais le FMI n'a pas toujours toujours réussi dans ses interventions . Il a plus qu'échooé et les résultats montre qu'il n'était variment à la portée de sa place de garant de la stabilité financière internetinale

    3) Echec generalisé dans la plupart des cas

    L'intervention du FMI dans le cadre de gestion du crise d'endettement des années 1980 et les crises subsecentes a fait toujours l'objet de critique de la part de ses observateurs . Critiques qui trouvent son fondement dans l'échec des programmes mis en oeuvre par le FMI .D `abord la crise d'endettement n'est pas resolue , elle persiste encore , à travers des indicateurs critiques, mais ce qui est le plus remarquable c'est les couts sociaux des programmes soutenus par le FMI Surtout en Afrique.L a gestion des crises financières des pays émergents étaient presque un echec . La Russie et l'Argentine offre des exemple concrets en la matière.

    3-1) Persistence du probleme d'endettement et augmentation des créances du FMI envers les PED

    La crise d'endettement contrairement au sens du FMI n'était pas vraiment resolu vers la fin des années 1980. Malgré alors les differentes mesures mises en oeuvre ,le FMI n'a pas pu resoudre au fond cette crise .Lui même estime , si la dette totale des PED était 2202,7 milliards en 1996, elle était de l'ordre de 2611,5 milliards de dollars en 2003.On peut remarquer que les créances du Fonds envers les PED a connu un rythme de croissance de 79 % période passant de 60,4 milliards de dollars en 1996 à 106,9 milliards en 2003. Ce qui montre que les mésures mises en ouevre depuis les années 1980 n'on pas pu changer la situation. le FMI en tant que gestionnaire de crise n'a pas reussi à endiguer l'xpension de la crise.Les crises de la dette souveraine des années récentes comme la crise de la dette souveraine de l'Equateur en 1999, Ukraine 1998- 2001. En effet, les politiques préconisées par le FMI afin de résoudre le probleme de ces pays n'étaient pas efficace. L'augmentation de l'encours de la dette a pour origine à la fois l'l'accumulation des remboursements qui genere un lourd service de la dette mais aussi des nouveaux emprunts.L'analyse de l'histoire et de l'évolution de l'endettement des PEP en general, des pays africains en particulier, amene à la conclusion de l'impossibilté pour ces pays de rembouser leur dette tout en assurant la regularité de l'accumulation et de la formation du capital.Les dettes des PED sont dans le cadre de programme formulé par le FMI destinées à rembouser les dettes précedentes . Ils sont alors dans un Etat d'endettement Ponzi 28(*).

    Les mécanismes du FMI sont totalement inadaptés à cette situation , mais au contraire viennet aggraver l e problème .La resorption des déficits et le remboursement des dettes supposent en effet que les pays débiteurs puissent renverser la tendanceet accumuler des excédents vis -à -vis des créanciers .Cette solution d'un excédent durable des pays débiteus pour les remboursements de la dette a été clairement rejetée par les créanciers dans le rapport annuel 1983de la BRI où l'on peut lire : « Si l'on peut envisager d'imposer aux pays en développement en cas de crise , et pour deux ou trois ans , des politiques de stabilisation interne devant entraner l'apparition d'un large excédent commercial , la situation serait toute à fait différente et serait totalement inacceptable , si ce groupe de pays était contraint de vivre pendant longtemps avec un important excédent commercial . La question est alors de savoir quels flux de capitaux pour financer le déficit durable des paiments courants des PED » [BRI , Rapport annuel ,1983].

    C'est ici qu'apparaît l'impossibilité des mécanismes du FMI à resoudre les problemes dont il a fait sa mission principale .Une des raisons principales de l'eches du politique du FMI est le fait qu'il considère les déficits des PED comme conjoncturels alors en fait ce sont des déde nature structurelle .Dans ce cadre là , il est normal de voir que le FMI a echoué dans la gestion de la crise de la dette.

    D'autres problemes commes les couts sociaux des programmes mis en oeuvre font parti aussi des points du FMI .

    3-2) Les couts sociaux de l'ajustement

    Que se soit dans la gestion de la crise d'endettement des années 1980 ou pendant les crises financières subjequentes des pays émergents , les couts sociaux de l'ajustement sont des faits remarquables .Même si le FMI depuis 1996 a mis en place avec la Banque mondiale l'initiative PPTE destinée à lutter contre la pauvreté , les échecs des programmes passés sont déjà là , même la portée concrete de cette politique jusqu'à aujourd'hui est encore flou.

    Precisons les choses. Les politiques amenées par le FMI à travers le PAS pendant les années 1980 et le consensus de Washington ont géneré des dégats sociausx dans l'ensemble des PED.

    En Afrique , ces politiques ont aggravé la pauvreté comme le resume le tableau ci -après pour queque pays africains.

    Tableau 33: Indicateurs de pauvreté humaine dans certains pays africains

    Pays

    Indicateur de la pauvreté humaine

    Classement

    Cameroun

    30,9

    43

    Burkina faso

    58,2

    76

    Congo(Rep du)

    31,5

    44

    Cote d'ivoire

    46,4

    64

    Guinée

    49,1

    71

    Mali

    52,8

    73

    RCA

    40,7

    55

    Senegal

    48,6

    69

    Niger

    62,1

    77

    Source :PNUD , Rapport Mondial sur le développemnt humain , 1998

    Qu'on soit Afrique , en Amérique Latine , en Asie , le FMI jou un rôle majeur dans la persistence de la pauvtreté dans les PED . L'initiative PPTE récente est analysée aux yeux de quelques observateurs avertis d'etre inefficace qui risque encore à continuer le fait que ces pays là soient toujours sous contrôle du FMI .

    Si la pauvreté était jugée comme domaine préoccupation de la Banque mondiale donc ne réleve pas vraiment de la responsabilité du FMI même s'il y a aggravé la tendance , l'echec de la gestion des crises asiatiques ( en particulier la Corée ) , la crise Russe et la crise argentine montre les limites du compétence du FMI , remet en cause même sa raison d'etre.

    3-3) L'échec de la gestion de la crise en Indonésie

    A noter que tous les pays asiatiques fortement touchés par la crise n'ont pas pu retrouver le chemin dela croissance et de la confiance des investisseurs comme le cas de la Corée . Ainsi , si en Thailande a connu une coissance négative de 10,8% en 1998 , l'Indonésie en avait -13,1% du PIB.Trois ans après , la croissance en Indonésie était inférieur de 7,5% à son niveau d'avant la crise alors que celle de la Thailande était inférieur de 2,3 % .La thailande a pris des mésures d'accompagnement social de la crise tandis que en Indonésie presque rien n'étair fait.Le probleme du persistance de la crise en Indonésie vient principalement des politiques imposées par le FMI pour résoudre la crise. En effet, comme dans les autres pays la rigeur budgetaire a été de regle ici ainsi que la hausse des taux d'intert. Mais ces politiques, malgré d'autres reformes structurelles projetées 29(*) n'ont pas pu éviter la propagation de la crise dans tous les secteurs de l'économie indonesienne.L'accumulation des erreurs de la part du FMI va coduire à une aggravation de la crise , et jusqu'aux années récentes le pays n'est pas toujours en mesure d'enrayer la sequelle de cette crise comme le confirme le tableau ci après.

    Tableau 34 : Indicateurs économiques de l'Indonésie de1999 à 2004 (En milliards de dollars)

     

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    Croissance économique(%)

    0,8

    4,8

    3,5

    3,6

    3,8

    4

    Inflation (%)

    20,4

    3,7

    11,5

    11,9

    6,6

    6,1

    Solde public (%du PIB)

    -1,6

    -1,5

    -1,8

    -1,8

    -1,9

    -1,5

    Exportations

    51,2

    65,4

    58

    58

    61,3

    63,3

    Importations

    30,6

    40,4

    34,7

    34,8

    37,3

    38,7

    Balance commerciale

    20,6

    25

    22,7

    23,1

    24

    24,6

    Balance courante

    5 ,8

    8

    6,9

    7,3

    7,2

    6,7

    Balance courante /PIB (%)

    4,1

    5,2

    4,7

    4,1

    3,5

    2,9

    Dette extérieure

    105

    92,4

    90,3

    75,1

    60,9

    52,6

    Service de la dette /Exportations(%)

    39,1

    23

    25,4

    30,1

    27,4

    27,6

    Réserves en mois d'importations

    5,2

    5,1

    5,5

    6,2

    6,3

    6,4

    Source :COFACE (2004).

    A noter que même si la pays a enregistré de taux de croissance si significatif ces dernières années , le service de la dette pese encore sur l'économie .Comme c'est un pays dépendant de l'assistence financière internationale et des capitaux étrangers ,s'ajoute le lenteur administratif , tous ca font que le pays est classé comme un pays à risque élevé par la COFACE cette année 2004.Le FMI a un rôle à jouer ici .

    En ce qui concerne particulièrement l'Afrique en moyenne l'endettement public et privé a cru de 2,2% de 1991 a 1996.

    La gestion de la crise Russe a été aussi un echec FMI

    3-4) L `échec de la gestion de la crise Russe

    Dans la crise russe, les remèdes proposés à la Russie par le FMI a aggravé le mal . les mesures nécessaires auraient été prises plus tot en l'absence de financement multilateral . De fait , après la crise , la Russie n'a d'autre choix que de compter sur ses reccetes fiscales .Le programme soutenu par les crédits du Fonds et les apports mulilateraux n'était destinés en fait qu'à soutenir artifficiellement stable untaux de change surévalué . Malgré alors les éfforts du FMI et le Trésor américain , la gestion de la crise est perdue d'avance.La Russie s'emballe dans l'incertitude des investisseurs par la suite.

    Comme le constate Stiglitz, la crise eut un seul aspect positif : la dévaluationdonna un

    coup de fouet aux secteurs de léconomie Russe qui pouvaient concurrencer les importations . Des produits réellement fabriqués en Russie s'assurérent enfin une part normale du marché national.Et cette conséquence « non voulue » fit enfin naître la croissance tant attendue dans l'économie réelle( et non parallèle) de la Russie .C'était assez paradoxal : la macroeconomie était censée constituer le point fort du FMI et même là , il s'était trompé. Ses bévues macroéconomiques avaient aggravé les autres et puissamment contribué à l'énormité du déclin[Stiglitz , 2002, p.245].

    Dit -on , les chiffres parlent d'eux même, le tableau ci après montre que le pays a réussi à décoller son économie après la crise de 1998 réalisant un taux de croissance 5,4 % du PIB en 1999 et 4,3% en 2002 enfin estimé à 4,7 % cette année 2004. Toutefois, contrairement aux priorités du FMI l'inflation reste toujours à un niveau critique de 13% en 2004 après avoir passé de 36% En 1999 et 15 % en 2002.L'endettement constitue encore un grand problème du Pays car le ratio de la service extérieurs /Exportations était de 27,4 % en 1999 pour passer à 18,7 % en 2002 et estimé à 19,6 % cette année.Les réserves en mois d'importations du pays a toujours augmenté depuis la crise de 1998 car elles passent de 2 milliards de dollars en 1999 à 6,8 milliards en 2002 , et probalement 9,3 milliards cette année 2004.

    Tableau 35 : Indicateurs économiques de la Russie (1999-2004)En milliards de dollars

     

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    Croissance économique(%)

    5,4

    9

    5

    4,3

    6,5

    4,7

    Inflation (%)

    36,5

    20,2

    19

    15

    13,1

    13

    Solde public (%du PIB)

    -1,6

    1

    3

    1

    1

    1

    Exportations

    63,6

    91,2

    86,5

    91

    107,7

    104,9

    Importations

    29,2

    31,4

    40,7

    49

    64

    74

    Balance commerciale

    34,4

    59,8

    45,8

    42,2

    43,8

    30,8

    Balance courante

    22

    44,2

    30

    27

    27,7

    12,6

    Balance courante /PIB (%)

    11,5

    17

    9,7

    8

    5

    2,6

    Dette extérieure

    159

    140,1

    131,4

    146,3

    165,3

    175,9

    Service de la dette /Exportations(%)

    27,4

    21,5

    20,2

    18,7

    16,1

    19,6

    Réserves en mois d'importations

    2

    5,1

    5,7

    6,8

    8,6

    9,3

    Source : COFACE[Guide risque pays 2004,p.118].

    Il ressort de ce tableau que la variable objectif - l'inflation a diminué mais reste encore à un niveau élevé , tandis que le solde public est presque maîtrisé après la crise.La dette extérieure est encore à un niveau insoutenable. La persistance de la pauvreté et la fragilité sociale causée par la crise laisse entendre quand même les arguments des détracteurs du Fonds.

    Si tels étaient les résultats que l'on puisse dire de la gestion par le FMI des crises d'endettement des années 1980 et les crises subsequentes , comment les détracteurs du fmi ont réagit et quelles critiques pauvent -on formuler ?

    II-CRITIQUE DE LA GESTION DES CRISES

    Devant les échecs spectaculaires du FMI dans le cadre de résolution des crises depuis les années 1980 , ses détracteurs ne cachent par leur volonté de critiquer le FMI . C'est le moment même pour certains d'attaquer de tout horizon le Fonds par tous les moyens . Arrive en premier lieu ici les critiques de STIGLITZ qui a plus que surpris le monde entier du fait que c'est un ancien le vice -président de la Banque mondiale qui monte au créneau pour critiquer le FMI , une institution soeur dévant le monde entier.Ensuite le problème de l'alea moral sera évoqué , un problème qui suiccite l'objet de polémique ces dernières années .Enfin , les limites de ressources du fonds sera abordée dans le but d'apporter un éclairage au ceour du problème.

    1) STIGLITZ et le FMI : divorce annoncé

    Joseph STIGLITZ , prix Nobel d'Economie 2001, professeur au département d'économie de l'Univerité de Colombia ,ancien conseiller du Président Clinton , et non moins ancien Vice- président de la Banque mondiale , un homme tout complet dans sa qualité de théoricien et praticien .Stiglitz a claqué la porte au FMI en 2002 après sa démission de la banque mondiale en novembre 1999. En publiant un ouvrage intitulé «  La grande désillusion  », traduit en vingt langues qui était un Best seller. Dans la grande désillusion , l'auteur a fortement critiqué le FMI dans ses interventions dans les PED à travers la politique d'ajustement structurel et la gestion des crises financières des pays émergents intervenues dépeuis le milieu des années 1990. Après avoir fait des analyses approfondies de l'ajustement dans les pays africains en particulier en Ethiopie, les transitions des pays de l'Europe de l'est et de la Russie, la crise asiatique, il montre les échecs du FMI dans ses interventions , les couts sociaux et les effets économiques des programmes du FMI .

    Il a constaté que ce sont les pays qui n'ont pas suivi à la lettre le programme du FMI ou ceux qui ne se sont jamais engagé avec le FMI ont pu s'écarter des crises et décoller leur économie. Il a pris l'exemple de la Pologne qui a appliqué une approche gradualiste et la chili qui a opté pour des mesures de contrôle des mouvement de capitaux. La Malaisie qui a donné un rôle essentiel à l'Etat a été aussi cité.Chose curieuse, il a fait la comparaison entre la Chine et la Russue.La première dit-il a une politique nationale orthodoxe et a obtenu une croissance à deux chiffres durant les deux dernières decennies et commence à concurrencer les pays développés.La seconde , la Russie où le PIB de 2000 represente moins des deux tiers de son niveau de 1989, malgré les conseils et les apports financiers du FMI.Les mésures préconisées par le FMI , quand elles ont été suivies , ont aggravé les situations .Le FMI fait parti du probléme que de solution.

    Si , pour STIGLIZ , le FMI sert objectivement les interets de la communauté financière internationale, et particulièrement des Etats-Unis , il ne faut pas interpreter sa politique par une théorie de complot.Il montre que , le FMI fait de la mauvaise économie parcequ'il est animé par une ideologie et non par une analyse scientifique , cette idéologie est le fanatisme du marche.D'où toujours les memes remèdes : privatisation, libéralisation , incitation à l'investissement privé étranger, Etat minimum quel que soit le type de pays ou le type de probleme .Dans ce cadre là , il monte que le FMI impose en Afrique et en Asie des solutions déstinées pour l'Amérique latine pendant la période de l'inflation.Il propose aussi la necessité des débats scientifiques afin d'apporter des solutions alternatives aux problemes qui sont très divers.A près avoir montré que les marchés sont imparfaits , il insiste toujours sur ,a necessité de l'Etat qui limitera les imperfections du march é et sera chargé de céer les institutions indispensables à son fonctionnentIl a dénoncé aussi le fonctionnement du FMI .

    A propos de la crise asiatique, il demontre que, le FMI a joué le rôle de déclencheur de raz de marée avec ses politiques, imposées au nom du fanatisme du marché reposant sur trois piliers : privatisation, liberalisation, et austérité budgétaire à un rythme effrené.L `absurdité du choix du FMI peut avoir des consénquences très néfastes pour l'économie mondiale .Dans les pays du Sud Est asiatique ? le FMI a souhaité dans un contexte de début de récession, imposer une liberalisation des marchés financiers ouvrant la porte à l'arrivée des capitaux speculatifs . Les plans du FMI à savoir maintien du taux de change, austerité , hausse des taux d'intérêt, etc ont échoué provoquant fuite des capitaux , augmentation du chomage, baisse du PIB et pauvreté.Au lieu d'adopter une relance budgétaire et une détente monétaire , le FMI a fait l'inverse.Pire , car la hausse du taux d'intérêt qui pouvait atteindre 25% n'a pas pu attirer les capitaux , et a aggravé encore la récession qui se profile déjà.

    En ce qui concerne la crise Russe, il constate qu'au moment de la crise, alors que l'exemple désastreux des privatisations confisquées par les oligarques russes est partout, le FMI n'a pas hésiter à renflouer des liquidités la Russie . Des fonds qui se sont retrouvés en deux jours sur les copmtes suisses des amis du pouvoir.En Russie avec la collaboration avec des «  bolchevicks du marché » , la Douma , les experts de Washington ont mis en oeuvre leurs politiques :libéralisation des prix et des marchés , puis durcissement de la politique monétaireet lancement des privatisations réalisées dans des mauvaises conditions( monopole public dévenu privé , reglementations insuffisantes .C'est la politique de «  privatisation des bénefices et socialisation des pertes » qui a été favorisée.

    La faiblesse du systeme fiscal conjugué au surendettement du pays ont empiré la pauvreté à la suite de la contagion asiatique qui a pesé beaucoup sur le prix du pétrole , principale source de devise du pays.Malgré les milliards de dollars du FMI et les autres acteurs comme le trésor américain, l' Etat a toujours annoncé la suspensionunilaterale des paiment de la dette , preuve à l'appui que les fonds ont quité le pays , corruption oblige.Les transitions manquées des pays de l'Europe Centrale et de l'Est à l'exception ( Plogne , la Hongrie , Slovenie et Slovaquie ) réticents à appliquer la totalité des recettes du FMI sont la preuve du mimetisme du FMI et de la communauté internaionnale qui ne tennent pas compte la specificité de ces pays. Dans ces pays , la pauvreté a été plus que maitrisé du temps du communisme et la dispaité sociale n `étéit pas grave.Pour Sliglitz , les réussites relevent des pays quin'ont pas adopté la prescription du FMI.

    Face à l'échec patent des IFI , la tâche des nouvelles institutions publiques doit consisterà donner les moyens nécessaires aus PED de faire un choix informésur les stratégies économiques . Jusqu`à présent, estime -il, les prets du FMI ont été nuisibles et visaient à maintenir au pouvoir les cercles en place alors qu `on les savaient corrompus.Il est donc plus que temps de mofifier le mode de gouvernement au sein des IFI (representation et vote) et d'y imposer la transparence. Le FMI quant à lui doit se limiter à la gestion des crises et ne pas se consacrer au développement, ni aux économies en transition. En outre, il doit etre dessaisi de la collecte des statistiques économiques et ne pas etre le seul organisme à assumerune fonction de surveillance des économies.

    Enfin , il propose quelques principes afin d'améliorer le SFI :reconnaître les dangers de la liberalisation des marchés de capitaux,améliorer la réglementation bancaire ,reformer les faillites et recourir aux gels, et moins compter sur les opérations de sauvetage,améliorer la gestion de risque( les filets de securité et la réaction aux crises),réformer l'aide au développementen même tempsque la Banque mondiale,equilibrer l'ordre du jour des négociations commerciales, repenserle droit sur la propriété intellectuelle, réafirmer le rôle central de l'Etat dans certais secteurs, rédefinir l'action collective.Tous ces chantiers sont indispensables pour une mondialisation à visage humain.La strategie de reforme doit avancer sur plusieurs plans taxation des capitaux annulation de la dette des pays pauvers, démentellement des barrières commerciàles des pays riches. Dans le livre , il a incité une prise de conscience et réaction de la population : «  Si nous volons répondre aux inquiétudes légitimes des mécontentements de la mondialisation, la mettre au servicedes milliards de personnes pour lesquelles elle a échoué et lui donner un visage humain , élevons la voix , parlons haut ».

    STIGLITZ a bien formulé ses critiques du FMI mais on se demande pouquoi attendre si longtemps de critiquer le FMI ?Lui- même ,est ce qu'il n'a pas sa part de responsabilité devant la persistence de la pauvreté dans les PED alors qu'il faisait parti des cercles de décision de la Banque mondiale pendant certains temps ? Comme dit l'adage «  il est facile à dire qu'à faire ». Il a déjà fait son effort dans le but d'améliorer les conditions de vie des milliards d'ames sur cette planète qui ne trouvent même pas de quoi à manger ? Beaucoup de théociens ont dejà avancé des critiques pas loin de ceux de Stiglitz mais n'ont pas fait echos dans les maisons d'éditions , les universités et les cercles de décision politique . Faut -il peut etre avoir le prix nobel pour etre ecouter par les observateurs du monde entier ?

    Le FMI , non seulement a échoué aux yeux des ses détracteurs mais aussi aggravé le risque d'alea moral.

    Le FMI et l'alea moral

    Le concept d'aléa moral peut etre défini comme l'effet que peut avoir sur le comportement d'un agent une assurance sur les riques qu'il encourt.Cette théorie d'aléa moral montre que le cout des prets aux pays en crise est supporté par des contribuables des pays industrialisés. En effet, le scenario est comme suit : un pays en développement emprunte de l'argent qu'il a du mal à rembouser , les marchés de capitaux se tarissent, le FMI débourse un prêt colossal ; l'emprunteur ne subit pas les conséquences de ses imprudences, les créanciers prinés sont remboursés sur l'ongle, et l'addition est finalementréglée par le FMI donc par les contribuables des pays industrialisés, qui en sont les principaux acctionnaires.Aussi la perspective de nouveaux «  renflouements » engendrerait non seulement des prêts excessifs aux pays émergents assortis de taux d'intertne refletant pas correctementles risques sous jacent, mais aussi des politiques iresponsables .Le FMI contriburait aisi à déclencher et aggraver le type même de crise qu'il est censé de prevenir et résoudre.

    Cette théorie a été de plus en plus validée avec la crise d'endettement et les crises des pays émergents récentes.Le FMI , en son rôle de preteur de dernier ressort , doit tenter de réduire ce risque.sanchant qu'il est impossible de l'éliminer.. Une première facon de l'attenuer est de mieux controler les prises de positions financières par le secteur privé en renforcent les systèmes de surveillancefinancière nationaux.Une autre solution est de laisser entendre que seulement un financement limité sera disponible.Ainsi la réduction de l'aléa moral est un objectif crucial si on veut avoir une participation financièreplus modérée du FMI lord de crises.

    L'insuffisance des fonds apportés par le FMI est aussi une des critiques de ses détracteurs.

    3)Limite des ressources du FMI

    On sait pertinement que les ressources du FMI sont très limitées , ce qui ne lui permet pas de venir renflouer tous pays qui lui demande des fonds.Dans le monde d'aujourd'hui fortement marqué par une financiarisation de l'économie où domine des mouvements de capitaux fortement volatile, il est de plus en plus probable pour ne pas dire sur que le FMI ne sera plus capable de subvenir les bésoins en liquidités des PED qui se trouvent en crise . Les pays développées rappelons le ,ont déjà leur preteur de dernier ressort , la FED pour les Etats -Unis ,la BCE pour les 12 pays de la zone Euro,etc. Les récentes crises mexicaine de 1994 , asiatique de 1997, russe de 1998, et Argentine et Turque de 2001 montrent avec certitude que le FMI n'est plus capable , lui seul de gérer les crises . Il fallait l'intervention d'autres acteurs comme le Trésor americain qui opère en fonction de ses interets ou / et la Banque mondiale que le FMI a pu exercer son rôle de garant de la stabilité financière internationale.Avec des ressources de l'ordre de 300milliards de dollars (7 % du commerce mondial ) dont seulement 100 milliards de fonds disponibles, dans un monde où le volume des transactions journalières sur les marchés de change est éstimé à 1300 milliards de dollars, il est ironique de penser que le FMI arrivera toujours à jouer le rôle que lui a assigné son statut de garant de stabilité financière internationale .

    Encore, la Chine à elle seule a constitué des réserves de change de 400 miliards de dollars ( hors reserves Hongkong et Macau) en 2003 , Taiwan de 200miliards et la Corée de 160 milliadrs .Il est vraiment impossible que le FMI pourra encrore jouer le rôle de stabilisateur en cas de crise dans ces pays. Le FMI dans ce cadre là merite alors une augmentation du quote-part ce qui est difficile vue la reticence des principaux actionnaires comme les Etat-Unis , l'Union Européenne et le Japon.

    Le FMI de nouveau sera encore destiné aux pays les moins performants des PED , si peut dire les choses ainsi.

    L e monde actuel n'est plus celui du temps de DEXTER WHITE , son père fondateur qui aurait peut etre trouvé une solution pour défendre son oeuvre , s'il était encore là , dommage il est déjà au repos ; mais un monde où la finance fait loi et un simple clique sur une touche d'ordinateur peut transferer des milliards de dollars à tout endroit de la planète où qu'il soit. Dans ce cadre là, est-il temps de proposer des recommandations afin de prevenir les crises futures ?

    SECTION II : RECOMMANDATIONS POUR LA GESTION DES CRISES FURURES

    Devant le risque menaçant la stabilité financière internationale caracterisée par la présence des risques systemiques au niveau mondial, que faut -il faire ? Est-ce que le FMI lui seul peut assurer ce rôle de garant de la stabilité financière international comme il était le cas jusqu `à aujourd'hui ? Si oui, dans quelle mesure doit -on reformer le FMI ? Y a t-il d'autres solutions alternatives à ce qu'elles étaient déjà avancées ? Voila autant de question qui mérite des réponses adéquates afin de rendre plus claire que possible cette recherche. Afin d'éviter ou minimiser les risques de crises futures, des reformes touchant le SFI s'avèrent d'abord capital. Dans ce cadre là, le FMI en tant que premier acteur de ce système doit faire preuve de changement que se soit à travers son changement de comportement en évitant le dogmatisme idéologique ou en se procédant par des reformes en profondeur qui touchent son organisation même. L `équité des ressources est aussi un des principaux par à surmonter par le FMI qui nécessite en même temps une augmentation des ressources. Dans le monde d'aujourd'hui fortement marqué par une financiarisation à rythme effréné de l'économie qui se manifeste par une volatilité accrue des mouvements de capitaux en quête de rendement, l'instauration de la Taxe Tobin n'est pas à exclure. Aussi, est -il indispensable de rappeler que d'une période récente le débat entre les propositions KRUEGER / TAYLOR ont fait l'objet de discussion au sein de la communauté financière internationale. Dans cette circonstance là, la théorie keynésienne en via la théorie du circuit offre des solutions alternatives adéquates qui sont toujours basées avec fondement sur la relance keynésienne, le protectionnisme et une réglementation des mouvements de capitaux.

    I) REFORMES DU SYSTEME FINANCIER INTERNATIONAL

    Les institutions financiéres internationales (IFI) issues des accords de Bretton Woods sont en crise. Crise due à leur manque d'éfficacité face aux objectif qui leur sont assignées dans les domaines de la stabilité monétaire internationale pour le FMI , et du financement du développement pour la Banque mondiale. Egalement, crise de légitimité du fait de leur incapacité à se remettre en cause face à leurs échecs , et à se situer au niveau de l'intérêt général en prenant un minimum de distance par rapport aux interrets des pays riches.Des reformes s'imposent ainsi que se soit au sein même du FMI qui, de temps en temps fait sourde oreille aux critiques.

    Aussi, la communauté financière internationale doit faire preuve de volonté pour minimiser les crises futures en instaurant la taxe Tobin qui s'avere capital car non seulement elle permettra de reguler la stabilité de la finance mondiale mais aussi permettra de collecter des fonds pour finaceer le défi du développement des PED.Aussi est c'est important on n'exclue pas des débats aussi importants comme les propositions de Mecanismes de Restructuration de la Dette Souveraine(MRDS) de Krueger face à la Clause d'Action Collective ( CAC) ou approche par le marché de Taylor quant aux tenants et aboutissant des tentatives de resolution des problémes entre les créanciers et débieurs.Ces reformes doivent etre avant tout accompagnées des mesuses concrétes en faveur des PED en particulier les pays pauvres en renversant la tendence à la baisse de l'APD constatée depuis , il y a deux decennies. Pas la moindre des choses, l'annulation de la dette des pays pauvres est incontournable si on veut vraiment vivre dans un mondre où regne l'équité et la justice sociale de JOHN RAWLS. Enfin pourquoi pas ne pas envisager un regroupement financier régional qui sera un complément du FMI mais aussi une alternative.

    1-Réformes du FMI

    Malgré les efforts qui seront déployés pour prévenir les crises futures,on peut presque à copu sur que nous seront confonter à nouveau à des crises futures dans un monde fortement marqué par la présence permanante des risques systemiques. Le FMI, comme cela a été toujours le cas jouera un rôle central pour proteger le SFI de la contagion et pour réduire l'impact de la crise dans les pays touchés.la complexité des taches auxquelles le FMI doit faire face en période de crise est largement reconnue. Toutefois il ne sera jamais en mesure d'assumer ce rôle sans avoir entamé des reformes au sein de lui même .L'abandon du fanaisme du marché se trouve en premier lieu. Mais une reforme radical en terme d'organisation du FMI est aussi capital qui sera suivi de l' équité de l'attribition des fonds pour ses pays membres.

    1-1)Eviter le dogmatisme ideologique et s'adapter aux changements

    La critique la plus populaire à l'égard du FMI est l'utilisation d'un cadre d'analyse dépassé pour l'élaboration de ses réponses de politique economique . Plus précisement , le cadre conceptuel utilisé par la plupart des programmes du Fonds ne serit plus adpté à la gestion des crises de liquidité , telles que celles rencontrées en Asie .Ainsi les exercices de programmation financière utilisés par les services du FMI pour définir les critères de conditonnalité de ses programmes , peuvent , par l'omission de certaines relations aboutir à des recommandations allant à l'encontrede leur objectil principal de stabilisationtout en minimisant les couts de l'ajustement économique.

    En effet , comme nous avons vu ( voir Chap II , Section I  ), le cadre analytique utilisé par les services du fonds repose encore en grande partie sur le modèle développé en 1957 par J POLAK,et qui s'appuie sur l'Approche Monétaire de la Balance des Paiements( AMBP).Anoter que edwards [1989] avait déjà formulé une critique assez vive du modèle et mis en avant le fait que ce cadre d'analyse n'incorporait pas les apports récents de théorie économique notamment le rôle joué par les anticipations 30(*).Durant la crise asiatique , le FMI malgré la recession causée par la crise a imposée une politique de rigeur budgetaire et monétaire. Par là, il a insisté sur la maitrise des dépenses publiques et la hausse des taux d'interet afin d'attier les capitaux étrangers et éviter la fuite des capitaux . Résultat, l'on a vu un échec total. Même cas dans les autre PED qui appliques les directives du FMI dans le cadre d'application de l'ajustement structurel connu plus tard sous le nom de consensus de Washington, alors que les principes de base restent le même : « l'économie du marché ».L'échec de cette économie de marché où regne la libéralisation , la privatisation et l `austérité budgétaire et monétaire est déjà vérifiée à plusieurs reprises . Il est temps pour le FMI  de changer ses attitudes et voir d'autres perspectives pouvant rsoudre et prévenir les crises futures. Pourqoui pas adopter les solutions keynésinnes de crises , pas dans son integralité , car il ne fera jamais ca mais partiellement . Ca va apporter quelque choses ,je -crois.

    Le FMI dans toutes ses actions doivent etre régit par les interets de ses pays membres , objet même de son mandat mais pas les interets de quelques groupes de personnes à qui ils servent sevices d'une manbière directe ou indirecte31(*).

    Non seulement le FMI doit changer ses attitudes mais aussi son organisation et son mode fonctionnement afin d'assumer cette lourde tache garant de la stabilité financière internationale.

    1-2) Réformes radicales en termes d'organisation et de fonctionnement

    L'organisation du FMI n'a presque pas évolué dépuis sa création. Le seul bouleversement majeur qu'elle ait vraiment connuest l'entée massive des pays de l'ancienbloc sivietique au début des années 1990, mais elle n'a pas modifiée la structure de rpresentation au sein de l'institution. Ainsi, le conseil d'administration continue à etre largement dominée par les grands pays industrialisés .[Jacques Gravereau , Jacques Trauman ,2001,p.389].

    Le tableau ci -après montre comment les pays développées dominent les instances de décision du FMI.

    Tableau 36 : Repartition des droits de votedes administrateurs en 2003

    ( % du total )

    Rang

    Pays ou groupe de pays

    %

    Rang

    Pays ou groupe de pays

    %

    1

    2

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    Etats -Unis

    Japon

    Allemagne

    France

    Roya-Uni

    Belgique*

    Pays-Bas*

    Espagne*

    Grece*

    Canada*

    Islande*

    Australie*

    17,14

    6,15

    6,01

    4,96

    4,96

    5,15

    4,86

    4,29

    4,19

    3,72

    3,52

    3,34

    13

    14

    15

    16

    17

    18

    19

    20

    21

    22

    23

    24

    ArabiesSaoudite

    Malaisie

    Nigeria

    Chine

    Egipte*

    Suisse*

    Russie*

    Brési*l

    Iran*

    Inde*

    Chili*

    Guinée*

    3,23

    3,18

    3,01

    2,95

    2,95

    2,85

    2,75

    2,47

    2,47

    2,40

    2

    1,42

    * Administrateurs élus par un groupe de pays.

    Source : Patrick Lenain [ leFMI,2004,p.90].

    A la limière de ce tableau, on peut tirer deux conclusions. D'abord , les pays développées qui detiennent la pluparts des droits de votes . A noter que, les Etats -Unis lui seul détient 17,14 % des droits de vote au sein du FMI et c'est le seul pays qui a le dtroit de vet cela vient du fait qu'il contribue à la hauteur de 17,5 % aussi dans le total des qutes- parts du FMI .Les PED dans leur ensemble ne constituent qu'une infine partie des droits de vote au sein du FMI même s'ils déjà groupés.Dans l'avenir alors , est-il necessaire de reviser cette facon de repartir les droits de vote au sein du FMI . Ce sera difficile car rappelons le que les droits de vote font référence au quote-part de chaque pays ou groupe de pays selon même le statut du FMI .Aussi les pays développés à l'exemple des Etats-Uniis ne vont pas accepter ce changement.

    Il faut noter aussi que même le mode d'élection du Président Directeur Général du FMI merite aussi une remise en cause. En effet , il existe déjà un accords entre les Etats- U nis et l'Union Européenne sur le mode de designation du Président de la Banque mondiale et le Directeur Géneral du FMI.Au mois d' avril dernier (2004) ,les PED  , après la démission de Horst Kohler ( devenu président de l' Allemagne) du poste de Directeur General du FMI , ont déjà essayé de regrouper leur force, mais vain mission impossible , après les manoeuvres de jeu des Etats - Unis et l'Union Européenne le poste revient à l'ancien Ministre des Finances espagnol, M DE RATO.

    Aussi le cadre de recrutement des fonctionnaires du FMI et leur salaire méritent aussi des changements.Anoter ici qu `en 2000 seulement 5,7% des cadres du FMI vient de l'Afrique alors que 14,8% de l'Asie ,35,1% de l'Europe (5,3% la France) et 24,8 % des Etats-Unis, etc .En ce qui concerne les salaires est - il normales de voir les personnels du FMI baigner dans des milliers de de dollars par mois alors qu `ailleurs des milliards d `ames combattent tous les jours pour avoir un dollars niveau limite de leur subsistences selon la Banque mondiale.Les directeurs de Département du FMI touchent en effet entre 198.600 à 237.740 dollars en 2001 !

    Une démocratisation de l'autorité de décision que represente le conseil d'administration est donc souhaitable et devrait contribuer à construre la legitimité du fonds

    1-3) Equité de la gestion des ressources du FMI

    La gestion des ressources du FMI est aussi une des questions fondamentales qui touchent les reformes du FMI. Aujourd'hui , le sentiment qu'il existe un traitement inégal entre pays est assez répandu , ne sentit -ce que par le contraste entre les conditionnalités assez severes impossées aux PED dans les programmes soutenus par le FMI.Mais entre ces PED , force est de constater qu'il y a en encore des traitement inégaux . Certains pays qui ont éssayés de suivre à la lettre les conseils et directives du FMI ont pu béneficier les ressources necessaire à la poursuite des programmes , d'autres non. Le cas de la Russie en 1998 , déjà evoqué , precedement en est une preuve concrète.Pourqoui alors renflouer la Russie 40 milliards de dollars ( apports financiers dans l'ensemble ) alors que c'est un pays marqué par la corruption , alors que d'autres pays en Europe de l'Est , en Amerique latine a déjà fait preuve de volonté de poursuivre les programmes du FMI ( même si ils ne collent exemple pas avec les contextes existant ).Aussi est -il raisonable et acceptable de penser que pour mainternir un taux de change , comme il était le cas en Russie , le FMI a trouvé des milliards de dollars mais si pour poursuivre des reformes structurelles dans les autres pays afin de subvenir les bésoins fondamentaux de la population , il n'a même pas un centime à débloquer qu'après plusieurs aller retour des dirigeants du pays concerné.à Washington .Tel a été le cas de Madagascar ces derniers mois de 2004 en attendant la décision du conseil d'administration de lui transferer au point d'achèvement dans le cadre de PPTE renforcée. Ce pays qui a presque suivi à la lettre les programmes du FMI mais attend toujours que «  le Saint Esprit vient aux experts du FMI pour qu'ils accordent pitié à ce pays , qui depuis presque trois décennies lui a fait preuve de fidelité, resultat, pauvreté.... »..Eviter ce genre de situation est aussi une des reformes capitales au sein du FMI .

    Les expériences récentes et le souffle du monde d'aujourd'hui montrent aussi que Le FMI lui seul ne sera pas capable de gérer et prévenir les crises futures . La communauté financière internationale à travers des reformes multifacettes du SFI a aussi un rôle à jouer.

    2) Réformes du SMI

    Dans le cadre de reformes du SFI la Taxe Tobin est sans doute l'une des mésures les plus innovatrices et crédibles .Ce dernier temps, pas mal des dirigeants occidentaux à l'exemple de J CHIRAC y a fait preuve de volonté .Mais quoi qu'il en soit les problemes recurrents entre les débiteurs et créanciers meritent aussi une attention particulière . Les débats concernant les proposition KRUEGER / TAYLOR ont succité et animés les instances de décision de la communauté financirère ces dernières années .Mais , comme , il était le cas jusque là bon nombre de PED en particulier les pays pauvres sont confrontés à des grands problemes de la dette depuis l'eclatement de la crise en 1980.Une annulation pure et simple de leur dette est aussi un défi à réaliser par les créanciers de ces pays. Sans vouloir projeter une dissolution du FMI , mais dans le cadre de renforcement même de son action , l'étabilissement de regroupement financier régional offre un avenir certain dans la gestion et prévention des crises future.

    2-1)Instauration de la taxe Tobin

    La taxe Tobin est une mésure qui sert à taxer les transaction financière internationale afin de limiter les dégats cusées par la financiarisation croissante de l'économie.Elle a pris le nom de son inventeur, JAMES TOBIN32(*) . La proposition de J Tobin a fait l'objet de polemeque entre ses partisans et et ses détracteurs dépuis sa puplication . C es derniers temps , les débats sont de plus en plus tendus .En effet Tobin et ses partisans s'argumentent que cette taxe permettra de reguler les imperfections sur les marchés financiers mais aussi d'obtenir des fonds pouvant etrre déstinés à financer l'APD à destination des PED ou même des fons de préventions des crises futures. De l'autre coté ses détacteurs au premiers desquels se trouvent les propriétaires de capitaux et les acteurs de marchés financiers ,voient dans cette taxe une mence du sytème financier international. Pour eux , cette taxe va restreindre le voume des capitaux circulant sur les marchés et par la reduit les avantges peuvent tirer les débiteurs et les créanciers . Les débiteurs vont voir leur crédit diminuer , les créanciers seront pénalisés a la fois par les moins values à la suite du retrecissement du marché mais aussi la taxe.Ils ont peut etre raison , ces détracteurs du taxe mais derrière ces hypothèses ce sont leur intérêt qu'ils défendent , la loi du marché oblige.Malgré ces débats ces derniers temps , la taxe Tobin commence prendre racine sutout en en France. Le président Français J CHIRAC lui même n'a pas hésité à plusIeurs reprise son adhésion a cette taxe.Dans d'autres organismes étatiques ou intergouvernementaux , même mondiaux l'echo de cette proposition fait ravage. Ce qui est prometteuse ce que cette taxe a aussi obtenu l'adhesion de plusieurrs parlementaire dans le monde entier. Le 11 avril 2000 alors, 525 parlementaires ont signé l'appel mondial de parlementaires pour la taxe Tobin.Cet appel a été lané à Washington avec la contribution de : Congressmen Peter de fazio et Paul wellstone, des ONG ATTAC, aron want, SOLIDAR, Obin Tax InitiativeUSA et Halifax Initiative ( Canada), alors que se tnaient les reunions de la Banque mondiale et du FMI et qu'était déposée la première résolutionen faveur de la Taxe Tobin au Congrès des Etats-Unis.Après le vote d'un rapport au Parlement canadien en faveur d'une taxe de type Tobin en 1999, le lancement d'un «  Front parlementaire pour la taxe Tobin  » par 100 parlementaires bresiliens , les initiatives prises dans plusieurs P arlements en Europe tout au long de l'ann ée 2000, la declaration des quelques 200 parlementaires qui se sont retrouvés à Porto Alegre dans le cadre du Forum social mondial en janvcier 2001, la campagne de sensibilisation aurour de la taxe Tobin ne cesse de s'amplifier.L'ONU par le biais de son Secretaire General KOFFI HANAN a aussi montré à plusieurs reprises son intention d''instaurer cette taxe.

    Devant cette situation de plus en plus encouragente, il ne reste plus qu'à adopter cette taxe. La question qui se pose est de savoir comment on va proceder à la mise en place de cette taxe ? Une mesure graduelle est il preferable par rapport à une mesure immedite ? là une autre question à la quelle cette recherche n'est pas destinée et ne sera pas en mesure même pas en mesure d'évaluer quel le taux à appliquer . c'est qui est sur , un taux de l'ordre de 0,05% à 0,5 % offre déjà des résultats encourageants. Des taxes de type Tobin sont déjà en place depuis certains temps dans des pays comme le Hongkong, Singapour , etc . Aux instances politiques et financières internationales alors de décider .

    Mais la Taxe Tobin n'est pas du tout une solution qui purra résoudre les problemes entre les débiteurs et créanciers rencontrés durant la gestion des crises d'endettement et financières précedentes.Krueger avec son MRDS et Taylor avec son CAC sont là pour animer le débat pouvant déboucher sur un consensus de tous les acteurs au moins la majorité , dans le cadre de recherche d'une solution optimale des problemes financiers internationaux.

    2-2) Débats autour de la proposition KRUEGER /TAYLOR

    L'ancienne directrice générale par interim du FMI , ANN KRUEGER a avancé dans le cadre de resolution des problemes financiers internationaux entre les débitreurs et créanciers le écanisme de restructuration de la dette Souveraine ( MRDS) ou aussi gestion centralisée du probleme de la dette. De l'autre coté le Secretaire d'Etat Adjointau Trésor américain quant à lui a opté sur une gestion centralisée ou la Clause d'Action Collective( CAC ).Les débats ont été tendus entre ces deux propositions. On n' aura le pas le temps de decortiquer en detail tous les aspects qui regissent ces propositions ,mais on va essayer de voir les principes généraux necessaires à la compréhension du débat.

    2-2-1)KRUEGER et le Mecanisme de Restructuration de la Dette Souveraine

    Le traitement des crises de la dette souveraine est toujours complexe et se révèle souvent et très couteux à la fois pour les débireurs et pour les créanciers.En l'absence de cadre de règlement ordonné de la dette , le FMI et le G7 doivent toujours intervenir a posteriori dans des conditionsqui sont couteuses en termes d'ajustement pour les pays et couteuses pour les pays du G7.En novembre 2001 alors , ANNE KRUEGER , le successeur de STANLEY FISHER au oste de Premier directeur general adjoint du fmi s'est fait avocate d'un mecanisme de Restructuration de la Dette Souveraine (MRDS)33(*) facilitant la mise en faillite des pays trops endettés , inspiré du cahapitre 11 du code américain des faillites ( c'est également le pooint de vue de Stiglitz ,2002).Cette proposition consiste à instaurer un tribunal international des faillites opérant sous l'égide du Fonds.

    A Krueger er ses collegues ont lancé différentes études au sein du FMI , tandis que les Etats membre et les observateurs extérieurs leur faisaient part de leurs commentaires . Début 2002, Akrueger publié une version réviée de l'approche statutaire, préconisant l'indépendance de cette nouvelle institution vis- à-vis du Fonds et lui occtroyant un pouvoir moins étendu d'annulation des contrats de dette.Cela exigerait toutefois, à l'instar de toutes les versions ultérieures de la proposition, d'amender les statuts du FMI. Mais l'administration américaine n'était pas en faveur de cette proposition. Fin avril 2002 le G7 a adopté un plan d'action axé sur deux volets :d'une parts , l'approbation d'une série de nouvelles dispositions relatives aux contrats de dette, qui incluent, mais sans s'y limiter, des clauses d'action collective (CAC) de nature à faciliter la rstructuration de la dette.Dans le MRDS , un pays qui éstime ne plus pouvoir continuer à rembouser normalement sa dette demande au Fonds de confirmer son diagnostic.Le cas écheant , le FMI peut autorisé un moratoire ( même si le FMI ait récemment abandonné cette possibilité), entrainant un gel de recours en justicce des créanciers.ce mécanisme est également valable pour les dettes du secteur privé.L e débiteur peut aussi avoir à introduire un contrôle deschanges.Pendant la durée de la restrucruration de la dette , probablement assortie d'une réduction de la dette , les nouveaux emprunts sont prioritaires sur les anciennes créances.Les débiteurs et les créanciers negocient eux meme la resstructuration , mais parallelement , un panel d juges , independants du FMI , remplirait au minimum les trois fonctions suivantes :

    -vérification de la valeur des créances ;

    -arbitrage des litiges ;

    -supervision du vote des créanciers.

    Cette proposition a toutefois été finalement refusée à son tour par les pays du G7 . c'était en avril 2003 que le G7 a enteriné officiellement cette proposition.

    Des critiques que l'on peut porter à cette proposition est qu `elle remet en cause la souveraineté de l ` Etat.Comment et sur quel critère va t-on designer les juges ? Est ce que ces juges ne seront pas influencés par d'autres instances de décisions ? L e FMI ne jouera pas -t-il vraiment une influence dans ce tribunal ? Voilà autant de question et obstacles qui remettent en cause les fondement du MRDS.

    La clause d'action collective au contrire du MRDS a obtenu l'aval du G7 et constitue les parmi les mesures de gestion de crise du monde d'aujour'hui et future.

    2-2-2) TAYLOR et les Clauses d'Actions Collectives

    Devant les problemes persistants entre les débireurs et les créanciers , TAYLOR ,le secretaireadjoint au Trésor des Etatts-Unis, defendu en 2002 l'idée déjà avancée par Eichengreen et Portes en 1995. Cette propisition consiste à introduire dans les contrats oblibataires , voire dans tous les instruments de prets bancaires , une série de clauises qui favoriserait, des restructurations ordonnées des dettes internationales , au lieu de la succession chaotique des déffaillances à l'exemple de l'Argentine. Ces dispositions incluraient des clauses permettant une période de gel des paiements et des recours en justice, détaillantles modalitésdes négociations ; une clause permettant de modifier à la majorité qualifiée , lestermes de la dette ; une clause de partage qui impose une repartition au prorata , entre les créanciers obligataires , de tout paiement recu par l'un d'entre eux ; et une clause de non -acceleration , afin d'éviter que le non respect d'une échéancede paiement n'oblige le débiteur à un rebmoursement intergralet anticipé de sa dette.

    Il existe à l'heure actuelle différents modèles de CAC proposés par le g10, la bande de 7 ( un groupe constitué de six associations d'institutions financières du secteur privé, agissant sous l'égide de l'Institute of International Finance) et le Trésor américain[ Taylor ,2002].Tous considèrent que les clauses fondamentales sont les suivantes :

    - la clause définissant les modalités de la restructurattion ;

    - -la representation ( de préference un fiduciaire) ;

    - -'action majoritaire ( avec des seuils différents pour les sujets reservés et non reservés) ;

    - -le retrit du droit de vote( les obligations détenus par des Etats ne dévraient pas participer au vote) ;

    - -l'acceleration des paiements ( à la suite d'un «  cas de défaut  et l'annulation de l'acceleration ;

    - -les litiges ( initiés par un representant ;

    - -le partage du produit du règlement ;

    - -l'information sur demande)

    Il s'agit là d'exemples typiqurs de CAC..D'autres clauses, ayant déjà un statut de norme, sont le tritement égal («  pari passu , la clause de sureté négativeet la clause de déffaillancecroiséé ( Roubini et Setser, 2003]34(*).

    A remarquer que toutes ces dispositions devreioent etre uniformes et ne presenter que des différences mineures.

    Certes des problèmes subsistent. Par exemple, comment triter les anciennes obligations qui n'incluent pas de telles clauses ? Les obligations sont fréquemment échangééset si nécessaire des mesures d'accomplissements pourraient y contribuer.

    Faut-il rappeler que les acteurs de marché sont farouchement opposés à ce type de mesures agressives .Avec l'introduction de CAC dans toutes les nouvelles obligations , émissionset échanges de titres de créances , et c'est l'ensemblede toutes les obligations qui seront assorties de CACen l'espace d'une décennie.

    Il y a des avantages considerables d'adopter les CAC que le MRDS.Dans le MRDS , les obligations souveraines émises dans des jurudictions étrangères seront tritées en même temps que celles du pays en questionIl supplanterair donc les contrats existants et exigeraitune legislationnationale valable en droit international, donc ayantla force d'un trité.

    De fait , en avril 2003 , les directeurs exécutifs du FMI ont conclu leur d ébat en indiquant qu'un accord sur un MRDS ne semble pas acquis car il exigerairtun amendement aux articles du Fonds.

    Les CAC ( Clauses d'Actions Collectives) sont déjà en cours, dès lors acec cette nouvelle option de gestion d u robleme de la dette , il appartient aux débiteurs et créanciers d `établir les clauses qui leur conviennent .La communauté financière internationale , le FMI en particulier a encorre un rôle à jouer ici. C'est un autre défi de gestion des crises futures qui se profile .

    Si le débat sur les mesures à mettre en oeuvre dans la gestion des crises de la dette et financiere a été de plus en plus tendu ces dernières années , les propositions allant à l'annulation pure et simple de la dette des pays pauvres n'en reste pas mauvais.

    2-2-3)Annulation pure et simple de la dette des pays pauvres

    Le débat sur l'annulation de la dette des pays pauvres a été aussi de plus en plus tendu ces derniers temps. D'un coté, les partisans de l'annulation de la dette estiment qu'il est crcucial que les créanciers de ces pays annule leur dette dans la mesure où ces pays n'ont pas la possibilé de rembourser er que les sommes necessaires au remboursement les permettra de financer leur projet de développement .Figure au premier plan dans ce groupe le CATDM présidé aujourd'hui par Eri c Toussaint, le Jubilé 2000, l' ATTAC  , des ONGs , etc. Par contre plusieurs entités et organismes, les créanciers ne sont du toout d'accord à l'annulation totale sans condition de la dettte de ses pays . Ils voient dans l'annulation sans condition de la dette de ces pays le riqsque qu'ils ne vont plus faire attention à la gestion de leur endettement car , ils seront rembouseé tot ou tard . Ils pensent aussi que ces pays ont déjà beneficié l'APD des pays du nord . Mais a noter que ce APD malgré la promesse des pays riches en 2002 à Monterrey où se tenait la conférence internationale sur le développement , les objectifs de 0,4% sur la base d'objectif de 0,5 % en 2005 et 0,7% en 2012. Le rapport Meltzer ( IFIAC ,1998), commandé par le congrès américain en novembre 1998 favorisant les apporta de la banque mondiale en matière de développement est encurageant mais reste insuffisant vu le l'ampleur de la pauvreté dans cs pays. Faut -il rappeler que l'APD a passé de 30dollars par habitant en 1990 à 18 dollars en 2001.Il ne faut pas compter alors sur cette hypothèse qui stiplule l' APD est déjà là , alors pas quesrtion d'annulation de la dette des pays pauvres.

    Aussi,les créanciers sont soucieux de leur créance et ne veulent pas perdre des sous de cette manière .I l ne faut pas quand même que ces pays ont déjà remboursé plus qu'il ont recu .D'aprè le CATDM , la dettedu tiers- monde a déjà été rembourée plusieurs fois car pour 1 dollar du en 1980, le tiers monde a remboursé 8 dollars mais en doit encore 4 dollars. Encore , en 2002 , la dette extérieure de l'Afirque s'élevait à 204 milliards de dollars , elle a donc été multipliée par 3,4 dépuis 1980 .Toujours en 2002, l'Afique subsaharienne s'est saignée aux quatre veines pour rembourser la somme de 13,4 milliardsde dollars au titre du service de la dette( capital plus intérêt). Si on considère la période entre 1980 et 2002, c'est plus de 205 milliards de dollars qui ont été remboursés, soit quatre fois la dette de 1980.Entre 1998 et 2002 , les pouvoirs publics d'Afrique subsaharienne ont recu en prets 34826 millions de dollars tandis qu'ils ont remboursés 49273 millions de dollars !Bref , ils ont transféré en faveur des créanciers du nord , plus de 15000 millions de dollars. Chaque année , l'Afrique subsaharienne paie en service de la dette plus que l'additiondes budgets de santé et d `éducationde toute la région[Erric Toussaint, 2004 ,p.372].

    A travers ces données relatées par E Toussaint, on peut avancer que les pays pauvres Des PED en particulier l'Afrique subsahariennne a déjàà souffert du remboursement de sa dette vis- à - vis des créanciers des pays du nord. Il est temps peut etre de voir les choses en face et de se preoccuper des pauvres. Même si l'initiative PPTE est déjà là ca ne suffit pas et nous avona vu precedement les limites de cette initiative . Encore une raison de plus.

    N `oublions pas que la dette de ces pays dans l'ensemble ne constitue qu'une infine parti de leur créances .Ici pas la peine de chercher des arguments qu'ils soient politique , moral , religieux , etc mais justement on doit prioriser les conditions de vie de la population de ces pays qui depuis plusieurs décennies sous le choc des PAS ont déjà assez souffert.

    E n tout alors l'annulation de la dette des pays pauvres constitue un des defi auquels la communauté financière internationale, les créanciers privés et les gounvernement du nord doivent faire face.

    Dans un monde comme celui d'aujourd'hui essentiellement marqué par des risques de crises systemiques un regroupement financier regional apparaît aussi comme solution crédible dans la gestion des crises futures.

    2-2-4) Regroupement financier régional alternative du FMI

    Devant l'échec patent du FMI, les PED ne doivent rester sans rien faire. Ils doivent chercher de leur propre myen les solutions appropriées. Le regroupement financier regional figure ainsi parmi les solutions les plus crédibles. Ils pourront alors compter sur l'organisation si jamais une crise arrive et ne seront plus dépendant du FMI .Ce regroupement sera fait par exemple dans le cadre d'une region ou sous continent. Par exemple, en Afrique australe , les pays membres du SADC ou COMESA peuvent se regrouper dans une organisation inter etatique qui sera chargée de resoudre les difficultés financières de chaque pays . Le statut de cette organisation sera discuté par les ministres desfinances de chaque pays.

    Cette regionalisation des IFI permettrait d'atteinde doubles objectif . D'abord diminuer le pouvoir executif du FMI et de la Banque mondiale dont on connaît l'echec de leur politique et leuu conditonnalité. Il n'est pas question ici de quitter ces deux institutions mais justement de chercher d'autre options pouvant resoudre la crise existante. Deuxièmement, elle rapproche les IFI de la population. On sait qu'une grande lacune du FMI et la Banque mondiale est le fait que tous les pouvoirs sont concentrés à Washington et les representants locaux de ces deux institutions sont toujours des étrangers qui ne connaissent même pas les principaux problemes du pays dans lequel elles interviennent. Combien de fois, on s'interroge sur l'attitude du FMI à collecter des statistiques lorsque dans la plupart de cas ses experts restent( 4 ou 5 jours) dans les locaux des ministeres de finances et grandes hotels , après mission accomplie, .... Ce genre de situation sera resolu ici car : d'une part les experts de l'organisation viennent même des pays membres et , d'autre part ils connaissent parfairenment les problemes existants. Rappelons que les pays asiatiques à la suite de la crise de 1997, avec le Japon ont déjà voulu faire ce genre de regroupement , mais n' ont pas pu faire à cause des manouevres destabilisatrice du FMI .

    C'est un grand defi alors pour ces pays de faire ce regroupement dans le but de prevenir des crises futures et servir la population.

    Si telles étaient les solutions qu'on peut proposer dans le cadre de gestion des crioses futures quelles solutions nous apportent- elles la théorie keynesienne ?

    II) Solutions Alternatives Keynésiens

    Face à la persistance des crises survenues depuis les années quatre vingt qui ont bouleversé le système financier international , et surtout devant l'échec généralisé des prescriptions libérales de l'économie de marché , l'analyse keynésienne , voir les keynésiens ont des solutions à voir , peuvent même être considérées comme des solutions alternatives .On sait depuis longtemps qu'il avait des fortes divergences entre les deux courant de pensée keynesianisme et classiques .Au sein même de chaque tendance , il y a des disparités plus ou moins tendues .Entre le keynésianisme modéré de Paul Samuelson ou celui , plus conservateur des nouveaux keynésiens, les fossés sont larges .John Robinson a d'ailleurs qualifié d'émasculé le keynesianisme de Samuelson , aussi baptisé synthèse néoclassique , les tendances sont diverse et l'harmonie est loin de régner .Tout pourtant, réclament de la pensée du maître de Cambridge.[Gilles Dostaler , Robert Nadeau,2003, p.1].Devant ce genre de circonstance les économistes de circuit à l'exemple des principaux fondateurs de l'école du circuit en France Alain Parguez , Frédéric Poulon ou les circuistes de la circulation monétaire [Deleplace et Nell,1996 ; Rochon et Rossi , 2003] ont leur façon de voir les choses .L'analyse du circuit keynésien fortement développé par Frederic Poulon offre des avantages non seulement théoriques mais aussi pratiques dans le cadre de résolution et prévention des crises économiques , en particulier financières qui ne cessent de menacer l'économie mondiale ces dernières années . L'analyse de ce circuit nous permettra d'avancer les solutions keynesiennes de crise .Des solutions principalement avancées par keynes il y a soixante dix ans mais encore valables dans le monde d'aujourd'hui. Un diagnostic approfondi de la place

    actuelle du keynesianisme sera aussi au menu.

    1) Circuit keynésien et condition de crises

    Généralement , à cause des simplifications, des erreurs de compréhension ou des manipulations conceptuelles et théoriques de la part de certains théoriciens, le keynésianisme est réduit à ce qu'on attend habituellement relance budgétaire ou relance par la demande.Bon nombre de théoriciens , mais aussi des simples observateurs ont été pris en piège par cette considération qui ne s'oppose pas vraiment à l'enseignement du père fondateur de ce courant de pensée à la personne de John Maynard keynes mais n'offre pas la base fondamentale de la théorie keynesienne source du keynésianisme de toute tendance .Vers la fin des années 1970, les circuistes font écoles surtout en France . Figure parmi les pionniers de cette école, Frederic Poulon qui a essayé d'explorer et finir la recherche déjà avancée par Keynes en termes de circuit.L'analyse du circuit keynésien permet à la fois de voir les causes de la crise mais aussi de proposer des solutions adéquates pour la résoudre.

    1-1) Le circuit keynésien

    Rappelons que le circuit keynésien tel qu'il a été formulé par Keynes n'est pas encore opérationnel. Il fallait alors le prolongement de ces pionniers de l'école du circuit pour le rendre crédible et opérationnel. On se refere principalement ici au prolongement de Frederic Poulon en la matière.

    Le circuit keynésien de base qui résulte du prolongement du circuit schématisé par Keynes comporte trois poles et six flux.

    Les trois pôles sont : le pôle de financement (noté B), le pole de production ( noté E) et le pole de consommation ( noté M).Le pole B regroupe le financement direct (par les marchés financiers et le financement indirect( par les institutions financières , notamment les banques). Le Pole E regroupe toutes les activités de production, principalement celles des entreprises ( y compris celles des entrteprises financières35(*) ), accessoirement celle de l'Etat ( quand on ne regroupe pas toutes les activités de celui -ci dans un pole à part).Le pole M  enfin regroupe les opérations des ménages , au premier rang desquelles figure leur consommation .

    Les six flux sont :le revenu des ménages (notéY), leur consommation (noté C) et leur épargne (noté S), le besoin de financement des entreprises ( noté F) , leur investissement net ( noté I)et leur coût d'usage de production ( noté U).[Frédéric Poulon]36(*).

    En chaque pole , la somme des flux sortant est égale a la somme des flux sortants .Les deux équilibres comptables et graphiques sont toujours vérifies .C'est l'équilibre faible du circuit.

    On montre ( loi de Walras que cet équilibre est atteint dès que l'égalité des flux sortants et entrants est établie en deux quelconques des trois pôles ( ou bien pour un circuit à n pôles , en n-1 pôles quelconques).En fait, l'équilibre faible est toujours réalisé.[Frederic Poulon , 2001].

    Les flux sont définis de la manière suivante :

    U : Coût d'usage de la production37(*)

    I : Investissement net

    Y : Revenus versés par les entreprise aux ménages (Y=W+P où P dividendes et W salaires)

    C : Consommation finale

    S : Epargne nette des ménages à savoir l'épargne constituée , au cours de la période , par le pole M auprès du pole B , diminué des retraits effectués par M au cours de la période

    F : Financement net des entreprises ( financement octroyés par B a E, diminué des remboursements dans la même période par E à B).

    L'équilibre comptable est tel que :

    Flux sortants B Flux entrants Flux sortants E Flux entrants Flux sortants M Flux entrants

    F

    S

     

    U

    U

     

    C

    Y

     
     
     
     

    I

    Y

    I

    C

    F

     

    S

     
     

    L ` équilibre graphique est tel que :

    B

    F

    S

    E

    C

    U+I

    M

    Y

    La représentation graphique est équivalente à la représentation comptable . Elle a cependant l'avantage de donner l'image même de la circulation monétaire et d'illustrer ce qu'on appelle le principe fondamental des économies monétaires : une première catégorie d'agents (B) prête à une deuxième catégorie (E) qui achète pour vendre à une troisième catégorie (M) qui achète pour vendre. [Frédéric Poulon, 2001].

    A noter qu'une des principaux avantages du circuit keynésien est l'existence de hiérarchie entre les trois agents dans l'ordre décroissant les Banques (B) , les entreprises (E) , les ménages (M).

    Dans le circuit fermé sans Etat (circuit de base), la production se définit comme le total des recettes des unités de productions .Les recettes figurent dans la colonne droite de colonne E (flux rentrant mais F flux temporaire n'y figure pas.

    La production Q est telle que Q=U+I+C (1)

    Si le revenu global se définit comme la production diminué du coût non générateur de revenu ( coût d'usage de la production), on a

    R=Q-U

    D'après (1) , on a aussi R=I+C (2)

    On peut écrire R=Y+I-F avec Y : revenus des ménages et I-F : Revenus des entreprises

    D'autre part, l'équilibre au pôle E s'écrit

    U+I+Y=I+C+F+U d'où

    I+C=Y+I-F

    Sachant que Y=W+P, on a d'après (2) une autre décomposition du revenu global R= W+P+I-F (3)

    A travers la relation (3), on peut voir deux approches du revenu global :

    a) Le revenu global R se partage en un revenu distribué correspondant à W+P et un revenu non distribué I-F. L'expression I-F est aussi l'autofinancement des entreprises ;

    b) Le revenu global R se décompose aussi, en salaire (W) et profits(P+I-F).

    Ici, P est le profit distribué et I-F le profit non distribué.

    La seconde répartition du revenu global, entre salaires et profits est plus couramment utilisé que la première , entre revenu distribué et revenu non distribué . Cela s'explique que le revenu non distribué est souvent purement et simplement ignoré. Parmi les analyses post keynésiennes, celles dites de Cambridge ( Kaldor , Robinson, etc.) se réfèrent exclusivement à la deuxième . L'analyse circuits, elle, se réfère de préférence à la première [Frédéric Poulon,2001].

    C'est en explorant expression I-F que les circuistes vont développer et argumenter leur hypothèse. La grandeur I-F ( profit non distribué ou autofinancement des entreprises)

    peut être positive ,négative ou nulle.

    On parle d'équilibre fort lorsque l'égalité I-F =0est vérifiée. Il s'agit là de la condition d'équilibre , ce qui justifie le qualitatif fort. L'équilibre fort signifie que la richesse nette (I) accumulée par les entreprise au cours de la période est égale à leur endettement net') au cours de la même période

    Dans les deux autres cas, il y a soit la croissance soit la crise.

    Dans le circuit keynésien ,si la grandeur I-F > 0 , la richesse accumulée par les entreprises au cours de la période du circuit excède leur endettement . Dans de telle situation les banquiers n'ont pas souci de leur créance et incite même les entreprises à s'endetter , pas question de couper les crédits en faveur des entreprises .On parle contrainte monétaire ici l'inégalité I>F.

    Dans le cas contraire , c'est à dire I-F< 0, l'économie est en crise , leur profit étaient alors négatifs , aussi elles font des pertes. Là intervient apparaît l'importance et le bien fondé l'analyse circuiste. .Pour les circuistes la condition de crise de tout système économique est que

    I-F soit négatif. La condition de crise est l'inégalité I < F.

    1-2) Condition de crise

    La condition de crise dans le circuit keynésien est définie par l'inégalité I < F. L'inégalité I < F signifie que la richesse accumulée par les entreprise dans la période est inférieure à leur endettement net de la période cette richesse est désormais aux yeux des banquiers un gage insuffisant pour le remboursement de F .C'est précisément pour cela que les banquiers vont exiger ce remboursement .Et comme celui-ci ne peut plus être effectué sur le revenu de la période, il devra l'être sur tout le patrimoine accumulé dans les périodes antérieures. En d'autres termes, les entreprises déficitaires sont mises en liquidation. Si l'inégalité I < F est globale, c'est l'économie dans son ensemble qui est virtuellement en faillite, ou du moins des secteurs entiers de celle-ci. C'est pourquoi cette inégalité traduit réellement un état de crise[ Frédéric Poulon].

    Cette crise est du avant tout à l'effondrement de l'efficacité marginal du capital .

    Rappelons que dans la théorie de la monnaie, la condition de crise est l'inégalité I < S où S épargne des ménages dans la période considérée. Keynes a montré que le déséquilibre correspond à l'inégalité I # S. En effet si l'inégalité é I >S  est vérifiée , on est en situation de déséquilibre d'inflation, dans le cas contraire , c'est à dire I < S , c'est la déflation .Cette situation de déflation désigne la condition de crise chez keynes. L'inégalité I -S<0( condition de crise chez Keynes) peut provenir de deux choses. Soit une hausse de l'épargne soit d `une chute de l'investissement. C'est la deuxième cause qui a plus de chance de se réaliser. La baisse ou l'effondrement de l'investissement peut avoir comme origine la hausse du taux d'intérêt plus exactement la différence entre taux du marché et taux d'intérêt naturel38(*).

    Dans la théorie générale, Keynes va changer sa manière de voir les choses. Il s'intéresse à la logique du circuit qui est un état permanent de l'économie mais non plus comme dans la logique de l'équilibre développé dans la théorie de la monnaie. Cet équilibre du circuit ne s'oppose pas à l'équilibre classique mais le contient comme cas particulier .C'est en ce sens que Keynes qualifie sa théorie de générale [Frédéric Poulon, 2000,p.102]39(*). Cette logique du circuit privilégie particulièrement le rôle de l'anticipation dans l'économie .C'est à travers cette anticipation là que les entrepreneurs par exemple vont influencer le système économique dans l'ensemble, aussi les secteurs de financement via le taux d'intérêt. Le concept de déséquilibre de sous emploi comme ce qui était le cas dans le traité de la monnaie n'est plus valable ici. Tout se joue en matière d'anticipation entre les différents acteurs. Dans ce cadre là, le pole financement qui est au sommet da la hiérarchie dans le circuit keynésien de base présenté précédemment joue un rôle capital , en particulier l'Etat. Encore dans la logique du circuit l'hypothèse selon laquelle l'excès de l'épargne S est à l'origine de la crise , n'est pas vérifiée . Ceci vient du fait que la propension à consommer est stable et que la préférence pour la liquidité n'influe pas directement le comportement d'épargne mais le taux d'intérêt .L'autre hypothèse qui avance que la crise provienne d'une insuffisance de l'investissement est de plus en plus crédible .Cela vient d'une chute de l'efficacité marginale du capital. Mais cet effondrement de l'efficacité marginale du capital vient d'où ? Là c'est une question essentielle qui nous ramène au coeur du problème, c'est à dire de savoir les causes de la crise.

    Faut-il rappeler que dans notre cas, on ne raisonne plus en terme de l'identité I-S mais I-F. La condition de crise I-F<0 montre que les entreprises n'ont pas pu récupérer l'investissement introduit depuis le début de la période (début du circuit). Cela peut provenir de deux choses. D'abord, elles pourraient être victimes des chocs tels que hausse de taux d'intérêt qui va peser lourd dans leur bilan. D'autre part, elles n'arrivent plus à concurrencer leur concurrents .Cette deuxième cause aussi a ses propres origines. Soit l'obsolescence de leur facteur de production(matériels , équipements,...), soit la concurrence déloyale qui se manifeste à plusieurs formes .En tout si on précise les choses c'est la rentabilité du capital qui est mis en jeu. Le terme Levier d'endettement mérite ici d'être rappeler. Le levier d'endettement est la différence entre la rentabilité du capital et le coût des investissements .Le fait alors qu'un secteur , des entreprises et surtout un ou des Etats soient en situation de crise résulte en effet de l'effondrement de son ( leur ) levier d'endettement .En tout c'est le système de production tout entier qui est touché.

    Dans ce cadre là, le circuitiste Frédéric Poulon de s'argumenter de la manière suivante : « Pour être viable, un système productif doit pouvoir assurer sa production, c'est à dire pouvoir , à chaque période, se reproduire au niveau précédemment atteint ou , mieux à un niveau supérieur .Marx parlait ,dans ce dernier cas, de reproduction sur une échelle élargie .Si le système ne parvient pas à assurer sa production sur une échelle simple , c'est à dire sa production à l'identique, il est en crise. Telle est la définition générale que l'on peut donner de la crise et qui convient à la plupart des analyses économiques, de Marx jusqu'à Keynes. Notons que cette définition englobe à la fois la crise conjoncturelle (celle qui peut être surmontée à brève échéance) et la crise structurelle (celle qui s'annonce durable, voire définitive).

    Pour que l'économie ne soit pas en crise, il faut donc un accroissement du capital prepres des entreprise .........Dans l'optique du circuit keynésien , la variation du capital propre , qui est la différence entre la variation totale de capital ( flux I )et la variation de capital emprunté ( flux F) , s'exprime simplement par la différence I-F. C'est donc cette différence qui traduit , si elle est positive , l'enrichissement des entreprises au cours de la période et , si elle est négative leur appauvrissement . Par conséquent , la condition d'enrichissement du pole productif , au cours d'une période déterminée ,est donnée , dans le circuit keynésien , par l'inégalité I-F supérieur ou égale à zéro .Inversement , la condition d'appauvrissement , c'est à dire de crise est l'inégalité I-F<0.[Frédéric Poulon,2001,p.23-24].

    Dans une économie ouverte avec Etat, comme dans l'économie fermée, l'invariant I-F est toujours vérifié. C'est pourquoi ,la théorie du circuit keynésien offre des avantages considérables dans toute analyse de crise économique.

    Devant cette situation en particulier les crise d'endettement et financières internationales depuis les années 1980, quelles solutions nous apportent -il la théorie keynésienne.

    2) Solutions keynésiennes des crises

    Une théorie qui a trouvé son émergence pendant les trente glorieuses , mais éclipsé par la suite vers les années 1970 avec le problème de stagflation de 1974 et les manoeuvres spectaculaires des néoliberaux , la théorie keynésienne avec toute tendance du keynesianisme, offre encore des solutions adéquates et concrètes devant l'échec de la gestion des crises du FMI . Encore faut -il rappeler que la notion de capacité d'endettement à l'origine des crises successives depuis les années 1980 a été déjà avancée par le père fondateur depuis 1919.Un concept par lequel les institutions de bretton Woods s'inspire dans la formulation même de leur modèle théorique. Devant la persistance et la résurgence des crises multiformes de ce dernier quart de siècle, la relance keynésienne de toute options, le protectionnisme et une libéralisation ordonnée des mouvements de capitaux sont les reformes de premier plan à mettre en oeuvre afin de résoudre et de prévenir ces crises.

    2-1)Clarification à travers le problème des transferts internationaux des revenus

    La notion de capacité d'endettement élargi a été pour la première fois annoncé par Keynes en 1919.Soixante ans plus tard le concept remonte en surface et devient même un cadre de référence des institutions de Bretton Woods en particulier le FMI une institution où le précepte libérale de l'économie de marché fait école.

    2-1-1) La capacité d'endettement élargi

    Dès 1919 suite au problème de la réparation allemande, Keynes avait déjà donné une définition générale de capacité de transfert d'un pays . « La capacité annuelle de transfert d'un pays est le maximum de revenu transférable chaque année par le pays à l'étranger sans qu'il y en résulte une diminution des niveaux de vie de la population » Cette définition renvoie à la notion de revenu qui a été reformé en 1930.

    Ainsi , Keynes après des années de flou ( dès 1923) a trouvé une vraie définition du revenu en 1930.D'après Keynes , désormais le revenu global R d'un pays est tel que R=C+I+X-M (1) où

    C : Consommation des ménages

    I : Investissement des entreprises

    X : Exportations

    M : Importations

    A remarquer que dans la définition de 1919, il y a déjà référé à la notion de niveau de vie de la population. Dans le traité de la monnaie , il discute la vraie définition du niveau de vie de la population et le calcul par le niveau de vie des ménages ( revenu distribué à la population).

    Il estime que si le niveau de consommation est un bon indicateur sur le niveau de vie de la population , l'épargne des ménages en est aussi.

    Le niveau de vie de la population est ainsi le revenu des ménages Y de tel sorte que

    Y=C+S (2)

    Le maximum de revenu transférable sans porter atteinte au niveau de vie de la population est alors la différence R-Y  ( c'est la capacité annuelle de transfert par définition).

    D `après (1) et (2) , on a l'égalité suivante

    R-Y= C+I+X-H-(C+S)= (X-H)+ (I-S)

    Cette somme représente la capacité de paiement d'un pays.

    Elle contient à la fois le surplus exportable X-M mais s'ajoute d'une grandeur I-S qui peur être négatif auquel cas la capacité  de transfert sera réduite. Si I-S>0dans ce cas la capacité de transfert est réellement augmentée quantitativement .C'est pour cette raison qu'il est légitime de parler pour la grandeur (I-S )+ (X-M) de capacité de paiement élargie.

    Dans ce cadre là , l'important est de rendre I-S>0. Mais quel que soit le signe de I-S, conceptuellement . la capacité de transfert est une capacité élargie .Keynes est donc l'inventeur de cette capacité élargie.

    Cette notion de capacité de paiement est acceptée et entre dans l'usage , si bien qu'aujourd'hui encore on a pu le constater lors de la grande crise internationale des années 1980-les institutions internationales elles -mêmes , tels le FMI ou la Banque mondiale , se réfèrent au surplus exportable pour évaluer la capacité d'endettement des pays en développement. [Frédéric Poulon,2000,p.90].

    2-1-2) Le modèle du FMI analysé comme une variante du modèle keynésien

    Le FMI dans la gestion de crise d'endettement depuis les années 1980 a presque imité le modèle de capacité de transfert tel qu'il a été formulé par Keynes .Même si le fondement théorique et le but de Keynes ne coïncide pas vraiment à celui du FMI qui se veut être une institution dominée par le courant de pensée libérale , ca ne l'empêche pas à emprunter l'oeuvre du père fondateur du keynesianisme. En effet dans leur intervention , dans le cadre de gestion de la crise d'endettement des années 1980 même les crises financières successives depuis les années 1990, les institutions de Bretton Woods en particulier la FMI privilégient toujours cette notion de surplus exportable qui n'est autre que la capacité de transfert déjà formulé par Keynes il y a soixante ans de l'éclatement de la crise en 1982.Dans ses publication s , le FMI développe les tris approches du PIB ( approche par le revenu , par le produit et par la dépense) à travers l'une d'elle apparaît la notion de revenu chez Keynes .

    C'est exactement dans ce qu'on appelle approche par la dépense du PIB qu'il utilise l'oeuvre de Keynes .En effet , si chez Keynes le revenu global est R=C+I+X-M , le FMI définit

    le PIB ( approche par la dépense ) comme suit :PIB=C+I+X-M. Ces deux grandeur PIB et R ne sont autre que la même chose. A travers sa politique d'ajustement structurel , il incite le pays concerné à favoriser les exportations et maîtriser les importations (d'une manière indirecte) .Il insiste en particulier à ce que le pays concerné ait le maximum de (X-M).

    Aussi le modèle de base du FMI -l' Approche Monétaire de la Balance de Paiement (AMBP) formulé par Polak en 1957 s'inspire aussi de la théorie de capacité de paiement ou capacité de transfert de Keynes.Cette AMBP stipule comment un pays doit faire pour avoir le maximum de reserves extérieures afin qu'il puisse équilibrer son balance des paiements. Là encore il faut d'abord voir la capacité du pays à accumuler ces réserves qui servent principalement à rembourser la dette. Dans ce cadre là , le modèle du FMI ( mais non pas la théorie libérale)est considéré comme une variante de la théorie keynésienne même s'il y a une grande divergence dans la pratique.

    Quelles sont alors les solutions proprement dites keynésiennes dans la gestion des crises ?

    2-2) La relance keynésienne face aux crises

    Comme nous avons vu précédemment, la condition de crise dans le cadre du circuit keynésien est l'inégalité I-F<0.Cette grandeur est aussi en même temps la capacité annuelle de transfert du pays 40(*).L'objectif est de rendre maximum cette grandeur I-F.Nous avons vu précédemment que dans le circuit keynésien , il y a une hiérarchie d'action et d'importance entre les agents économiques . Le pole financement (B)qui regroupe l'Etat , les banques , et les institutions financières figure en premier lieu , c'est à dire au sommet du circuit , suivit du pole Entreprise(E) , enfin le ménage(M).Afin de sortir de la crise alors , il faut commencer par le pole B . On arrive alors au mécanisme habituel du keynesienne, c'est -à -dire la relance keynésienne.

    2-2-1)Hypothèse de base de la relance keynésienne

    Face aux crises comme celles des années 1980 et les années subséquentes, la théorie keynésienne propose la relance de l'activité économique. Les politiques préconisées par le FMI et la Banque mondiale basées sur la rigueur budgétaire et monétaire sont alors dénuées de fondement dans des pays qui sont déjà en récession ou en plein crise de liquidité ou de confiance. L'essentiel est de fournir les moyens adéquats pour retrouver le chemin de croissance .Dans ce cadre là , la théorie keynésienne avance la relance budgétaire ou monétaire. La relance budgétaire est préférée par Keynes que la relance monétaire.

    Dans cette relance budgétaire, il y a deux options : soit une augmentation des dépenses publiques soit une diminution des impôts .L'idée sous jacente est que le budget de l'Etat n'a pas besoin d'erre régulièrement équilibré comme celui d'un ménage .Un déséquilibre de l'économie peut être ainsi être récompensé par un déséquilibre financier en sens contraire .L'effet de la relance attendu devant permettre de retrouver un équilibre ou un excèdent budgétaire à la fin du cycle économique( théorie du déficit budgétaire cyclique). Cette action de relance par le déficit budgétaire peut prendre deux formes : on peut augmenter les dépenses de l'Etat pour un niveau de recettes fiscales inchangé ( déficit par le haut ) ; on peut également diminuer les impôts à niveau de dépenses identiques ( déficit par le bas).

    A quelques exceptions près dont la relance intervenue au milieu des années 60 aux Etats -Unis (tax -cuts), c'est la première solution qui a généralement été choisie.

    En effet une relance par le haut présente deux avantages par rapport à une relance par le bas .D'une part, elle produit des effets immédiats alors que la baisse des impôts ne fait pas sentir ses effets sur le montant des dépenses des ménages qu'avec de retard. D'autre part, l'augmentation des dépenses publiques a un effet multiplicateur plus important que la diminution des impôts .

    Le multiplicateur des dépenses publiques est égale à 1 /1-C alors que le multiplicateur fiscal n'est égal qu'à C/1-C. Comme la propension marginale à consommer est également inférieure à1, il en ressort que 1/1-C > C/1-C.

    Cette différence entre la valeur des deux multiplicateurs rend d'ailleurs vaine la recherche d'une éventuelle neutralité du budget de l'Etat , le fait d'augmenter dans les mêmes proportions dépenses et recettes produit un effet multiplicateur égal à 1, c'est le théorème de HAAVELMO41(*).

    La relance peut se faire aussi par une détente monétaire .Tout passe par ce qu'on appelle macro-économie de la circuit monétaire .Entre les keynésiens même , force est de constater une grande différence. En effet , tandis que la plupart des nouveaux keynésiens croient que les politiques monétaires restrictives, ayant pour but de ramener les taux d'inflation à leurs niveaux cibles , n'ont aucun impact à long terme sur les taux de croissance de l'économie ,les postkeynésiens affirment au contraire que ces politiques monétaires restrictives vont avoir un impact négatif , à court comme à long terme. [Marc Lavoie,2004,p56].Dans ce cadre là les postkeynésiens insistent beaucoup sur le fait que la monnaie est endogène .Ils rejettent par là la théorie wicksellienne des fonds pretables , inspirée des travaux du Suédois knut Wicksell , que les nouveaux keynésiens et certains auteurs français de manuels acceptent. Selon la théorie de fonds pretables, dans un monde dépourvu de monnaie, le taux d'intérêt serait le prix assurant l'équilibre entre les fonds pretables et les investissements réels, autrement dit l'équilibre entre la préférence pour le présent et la productivité du capital .Le rôle de la banque centrale serait alors de s'assurer que le taux d'intérêt du marché monétaire correspond bien à ce taux d'intérêt réel d'un monde fictif sans monnaie. Quand , les taux du marché ( en termes réels ) sont inférieurs a ce taux naturel , l'inflation s'emballe . Les postkeynésiens refusent l'existence de ce taux naturel [Smithin,2003]. Le fait que la monnaie soit endogène au sens des postkeynesiens amène que la Banque centrale ne doit pas fixer la monnaie de façon arbitraire. Les crédits font dépôts alors pour eux.

    Quoi qu'il en soit la relance monétaire est aussi un moyen de sortir de crise .

    L'enseignement de Keynes et les expériences keynésiennes permettent d'identifier les principes de politique monétaire suivant :

    -la politique monétaire peut avoir un rôle actif ;

    -la baisse des taux d'intérêt et l'augmentation du pouvoir d'achat par injection monétaire peuvent contribuer à relancer la demande.Toutefois les contraintes du coté de l'offre doivent être prises en compte , pour limiter aux aux mieux l'inflationet les déséquilibres en termes de commerce extérieur.

    Les keynésiens dans son ensemble sont d'accords que la politique monétaire peut avoir un rôle actif dans un pays .Aussi afin d'avoir une solution optimale , est -il que la policy mix , une combinaison de ces deux politiques à savoir politique budgétaire et monétaire dans le sens convergent ou contraire , est de plus en plus souhaitable et ne cache pas son efficacité dans des nombreux pays.

    La thèse libérale devant cette relance keynésienne avance principalement le concept d «  équivalence ricardienne , l'effet d'éviction et la conséquence inflationniste de la relance par création monétaire. La première, c'est à dire l'équivalence ricardienne est critiquable à travers l'effet de voile du secteur public. Les individus ne tiennent pas comptent vraiment l'ampleur du déficit et donc la hausse des impôts dans le future pour compenser les emprunts actuels .KOTLIKOFF en développant la « Comptabilité intergenerationnelle de la dette » mérite aussi ici d'etre intégré dans l'analyse .L'effet d'éviction financière n'est pas du taout fondé dans la mesure où les entreprises peuvent beneficier en même temps du processus cumulatif géneré par la demande. On avance ici que l'Etat est un agent rationnel et va maximiser son rentabilité.dans la troisième reproche des libéraux là où domine la théorie monétariste de Friedman , c'est à dire l'inflation par création monétaire .Friedman avance que la politique de relance n'a pas d'effet que dans la mesure où les agents sont soumis à une illusion monétaire 42(*). L'hypothèse keynésienne est que la création monétaire ou la relance budgétaire n'amene pas l'inflation que lorsque l'économie est en plein emploi. Dans le cadre de notre étude, les pays en crises sont des pays en sous emploi et en récession même , ce qui justifie la relance keynésienne.

    Mais qu'est qu'on peut dire de la place de la relance keynésienne dans l'histoire et les faits économiques mondiaux.

    2-2-2) La relance keynésienne à l'épreuve des faits

    Les politiques économiques keynésiennes ont contribué jusqu'à la crise de 1973, à assurer les croissances économiques et le plein emploi avec des tensions inflationistes moderées.Ala suite du premier choc petrolier , la plupart des gouvernements occidentaux soutinrent le niveau de la demande par les politiques de relance budgetaire . Ce fut en particulier le cas en la France avec le plan de relance mis en oeuvre par le gouvernement J CHIRAC en 1975 .Après le second choc petrolier (1979) à l'exception de la relance Mauroy de 1981 , ces politiques furent abandonées .Comment expliquer ce changement  d'attitude? De fait, il s'est avéré que les effets negatifs des politiques de relance l'ont emporté sur leurs effets positifs.Un faible création d'emploi se payant d'un niveau élevé d'inflation et d'un déséquilibre éxtérieur important. Elle était donc suivie d'une politique de freinage.La relance MAUROY de 1981( France) , eut des effets plus particulièrement pervers car elle intervient à contre courant , à un moment où les autres pays menaient une politique d'austerité .Elle accentue l'ecart d'inf lation entre la France et ses principaux partenaires et indusit une baisse de la competitivité de l'économie Francaise qui ne put etre que partiellement compensée par des dévaluations en cascades.La contrainte extérieure sonnait le glas des politiques budgétaires anticycliques .

    Depuis, on a parfois preconisée une relance , concertée au niveau mondial , ces propositions sont restées sans suite. Mais dans la plupart des cas, la policy mix semble avoir une forte crédibilité aux yeux de tous.C'est l'exemple de la relance budgétaire et soutien monétaire de JF KENNEDY au debut des années 1960 (1961-1965). La hausse des dépenses publiques en 1961-1962 suivis des allegements fiscaux entre 1963 et 1965 ont soutenus la demande pendant que les taux d'intérêt assez bas venaient dynamiser l'investissement. Les résultats furent positifs pendant quatre ans permettant à la fois de dynamiser la croissance (5% de croissance entre 1962-1966 contre 2,4entre 1953-1961)et retrouver une situation de quasi plein emploi ( taux de chômage inférieur à 4% en 1966). On peut aussi l'exemple de soutien budgétaire et freinage monétaire .C'est la politique de Reagan du début des années 1980 au Etats -Unis.Dans cette politique le soutien budgétaire délibéré lié surtout aux allégements fiscaux a été très important ( baisse continue du solde structurel des administrations publiques de -0,5% du PIB en 1981 à -3,3 % en 1986.Dans le même temps à la suite du retournement de 1979( G5) , la politique monétaire restrictive de PAUL VOLCKER a affaibli un peu la relance .( entre 1982 et 1984 les taux courts oscillent entre 8,5% et 10,5% ; les taux longs entre 11% et 13% . Au total , l'effet de relance budgétaire l'a emporté sur la rigueur monétaire d'autant que l'afflux des capitaux facilite le financement des déficits .La croissance du PIB de 5,2 % entre 1983 et 1985 a été entraînée par la demande sous l'effet de la politique monétaire et budgétaire . Les mécanismes keynésiens ont été visiblement à l'oeuvre au sein de cette économie peu ouverte. Au départ , cette politique avait pourtant été pensée par des économistes de l'offre dont le chef de fil est A LAFFER connu avec la loi de Laffer : « Trop d'impôts tue l'impôt ».

    Enfin en ce qui concerne la policy mix de soutien monétaire et freinage budgétaire , les membres de la zone Euro pendant un certains temps est un exemple concret.En effet la politique monétaire menée par la BCE( à un certain moment) qui consiste à détendre la politique monétaire sous la contrainte de la pacte de stabilité et de la croissance formulé dans le traité de Maastricht43(*).

    Si on raisonne dans le cadre actuel , la politique de relance keynésienne est éclipsée par la politique de rigueur libérale . D'abord, les pays développés à l'exemple des pays de la zone Euro essaient de maîtriser le déficit budgétaire donc adopter la politique libérale . Les PED de l'autre coté n'ont pas le choix vu la contrainte imposée par le FMI et la Banque mondiale et essaient aussi d'adopter cette politique .

    A remarquer que les Etats-Unis est un pays qui se veut être le champion du mais n'hésite jamais à relancer son économie par la relance s'il en beoin . La FED un rôle capiltal dans ce mécanisme sous l'impulsion de son président ALAN GREENSPAN . Il est ainsi normal de voir la croissance soutenue de l'économie américaine en particulier depuis trois ans.44(*) L'économie américaine est alors une économie où domine le keynesianisme dans le fait mais libéralisme dans la face. On se demande ainsi dans le cadre de l'Europe, pourquoi devant les crises économiques (chômage, récession,...) que traverse les pays membres de la zone Euro les dirigeants insistent toujours sur le respect du pacte de stabilité et de la croissance comme si c'est un accord irrévocable. Pourquoi ne changent-ils pas les critères définis dans ce traité afin de résoudre ces crise ?

    Les PED ( principalement en crises) comme nous avons vu précédemment ont toujours été contraint de respecter la rigueur budgétaire et monétaire .Ce sont les pays qui ont relancer leur économie de leur propre initiative qui ont pu vraiment décoller .C'est l'exemple de la chine qui a realisé depuis presque une décennie un taux de croissance de l'ordre de 7% .Ce pays à travers différentes mesures prise par les autorités locales commencent à émerger dans l'économie mondiale et concurrencer les produits des pays du nord. Dans ce cadre là où intervient encore une autre solution keynésienne de la crise qui est le protectionnisme.

    2-3) le protectionnisme remède obligé d e la crise

    On a vu precedemment dans le cadre du circuit keynésien que la cause de la crise est l'effondrement de l'efficacit é marginale du capital .Ceci vient du fait principalement que les entreprises locales n'arrivent plus à concurrencer les produits importés .L''etat à travers ses interventions doivent retablir la comptetitivité des entreprises locales. Laà justifie encore l'interventionisme etatique keynesien.L e probleme est que dans leur interventions dans les PED , les institutions de Brettons Woods imposent une liberalisation commerciale via l'abbattement des barrières tarrifaires et l'abandon des restrictions aux importations .De l'autre coté les produits des pays du nord beneficient toujours des subventions de la part de leur Etats . les Etats unis et l'Union Européenne sont des exemples concets en la matière. Ces PED doivent ainsi prendre des mesures adequates afin que leur entreprises soient competitives. Mais il ne faut pas oublier qu'une des paincipales raisons qui font la diff&rences entre les entreprises est le rythme de progre technique . L'obsolecence des facteurs en fait parti aussi.

    Keynes dans la théorie generale a déjà avancé cette idée : « Sous la pression de la concurrence , les entreprises cherchent constamment à gagner én productivité , en inventant de nouvelles méthode de trvail , en mettant en oeuvre de nouvelles techniques de production et en jetant sur le marché de nouveaux produits .Il en résulte un flux continue d'innovations téchniques . plus la concurrence est vive , plus l'intensité de ce flux est grande , plus le progres technique, en somme est rapide[Frederic Poulon,2000,111-112].

    Ce progrès technique a une influence considérable sur l'obsolescence du capital donc la productivité des entreprises .Une entreprise donnée va essayer de resister dans son secteur jusqu' à ce que le rendement marginal de son capital soit devenu négatif. Si beaucoup de secteurs sont touchés par ce phénomène c'est le pays tout entier qui sera en crise. Le monde d'aujourd'hui offre des exemples concrets en la matière . En effet beaucoup des PED sous la pression de l'OMC ,du FMI et de la Banque mondiale ont appliqué une politique de liberalisation commerciale qui a pour effet de rendre leur produit icompetitif sur le march é international , parfois même en dessous du prix de revient . Il est interessant de raisonner enterme de secteur ici.

    Chaque pays doit voir d'abord le secteur dans lequel il y a une forte comppetitivité du pays , les secteurs où il y a plus de main d'ouevre , aussi les secteus où la population locale a bésoin le plus donc necessitant la baisse des couts . Dans ce cadre là , il appartient aux dirigeant d'éffectuer des des mesures de projections permettant de voir les secteurs qui necessite plus de protecion et les autres qui peuvent etre libreralisé . On raisonne ici , en terme de cout et avantage. Quel est le cout de protection d'un secteur et son avantage du point de vue des cosommateurs , des entrepreneurs et de l'EtatRappelons que des mesures de protectons douanières offrent deux avantages pour le pays qui l'applique . d'abord , elles protègent les entreprises locales de la concurrence étrangère , d'autre part , font accroitre les recettes douanières .Dans le but de maximiser l'intert de chacun , il n'est pas facile de prendre cette disposition . L'arbitrage entre les cosommateurs d'un coté et les investisseurs de l'autre est ainsi capital .C'est l'argument même du libre échangisme qui stipule que tout les acteurs peuvent beneficier le bienfait de la liberalisation par le biais du mécanisme autorégulateur du marché.Les plus values dégagées par les cosommateurs via la liberalisation commerciale excède - elle vraiment les pertes encourus par les entreprises ? la est la quetion fondamentale du débbat entre libreechangieme et protectionisme.Les éxperiences ont montrés que le protectionnisme est un remede obligé de toout pays qui veut décoler éeconomiquement ou faire face à une crise .Les crise d'endettement des années 1980 ont été causées en parties par la baisse du prix des produits de base des PED . Cette baisse resulte avant tout de la recession mondiale donc de la demande mais aussi , on sait la concurrence deloyle des produits du nord. Même , les crise des années 1990 ont pour origine la volatilité des mouvements de capitaux mais la solvabilité du pays comme dans le cas de la Russie est aussi en jeu . Solvabilité qui découle de la faiblesse du systeme productif local. Ces dernières années , on a assisté à une montée en puissance du regionalisme . Cest le cas du MERCOSUR , la COMMUNAUTE ANDINE en Amérique latine, l'ALENA en Amérique du nord, l'ASEAN en Asie,leSADC et COMESA en Afrique australe ,le CEDEAO en Afrique de l'ouest,...Ces regroupements regionaux ont pour objectif le renforcement des échanges entre les Etats membres . Mais , il ne faut pas oublier que ce sont les pays qui sont déjà competitifs qui vont bénéficier vraiemnt de cett coopération.

    Le protectionisme est donc une mesure adequate de solution de crise( crise structurelle surtout).Le pays concerné doit d'abord prendre les mesures necessires afin de rendre ses produits competitifs .Ca necessite une rotation de capital en temps suffisament long pour rendre le capital national rentable pour les résidents.Si le pays doit d'abord . Comme le souligne Fréderic Poulon «  Une ouverture des frontières , si l'on n'y met aucune prudence et si le pays qui s'ouvre n'est pas en position dominante , conduit , immanquablement et rapidement à une augmentationde la rotation du capital ou , si l'on préfère , à un raccourcissement de la durée de vie de ce capital dans le pays , dont les charges de consommation de capital se trouvent aisi brusquement aggravéées .Si ce pays ne réagit pas et laisse faire , il est condamné à entrer en crise à brèce échéance .le protectionisme ou la protection des investissements national est la réponsse adéquate à la menace de crise à fortiori à la crise instalée ».

    A noter que malgré les accords AGOA entre les Etats Unis et certains pays africains , l'accord ACP/UE entre l'Union Européenne et les pays de l'Afrique Caraibe et Pacifique , ces PED n'arrivent pas encore à decoller leur économie .

    Le protectionisme est de regle dans les pays dévelopés à travers les différentes mesure de subvention surtout , le secteur agricole, alors que la liberalisation est partout dans les PED comme résultat , stagnation , crise d'endettement et crise financière . Il est temps de changer de cap pour ces pays . L'echec de la conférence de l'OMC à CANCUN en septembre 2003, celui de juillet 2004 à Geneve sont des signes avant coureur des obstacles qui regissent le commerce mondial .Le cycle de DOHA lancé en 2001 n'est autre qu'une sorte d'exploitation des PED qui sont obligés de se soumettre sous les directives du FMI et la Banque mondiale dans la conduite de leur politique de développement.Le PROTECTIONNISME EDUCATEUR de JAN TINBERGEN est un cadre de refrerence qui merite une attention particulière de la part de ces pays puisque les pays développés du nord ont deja passé par là avant d'émettre partout dans le monde le libre echangisme. A ce propos l'Allemand FRIEDERICH LIST vers 1830 d'avancer : « Mefiez vous du libre echange car il fonctionne au profit des grands ».

    Le libre echangisme fortement développé par les institutions de Bretton Woods , et l'OMC n'offre guere un espoir de développement aux PED , c'est une nouvelle forme d'exploitation des pays du sud , seluement une minorité de cers pays ont pu décoller économiquement dans ce contexte.

    Keynes affirmant : « Le libre échangisme marche droit dans la lumière du jour , parlant à tous les passants loyalement,et amicalement , tandis que le protectionnisme grogne dans son coin » a fortement raison .

    Les experiences passées , montrent que ce sont les pays qui ont appliqués des mesures de protections de leur économie qui ont pu echepper aux crises successives du dernier quart de siecle .Ces pays non seulement , ils étaient épargnés par ces crise et decoller leur économie mais surtout , commencent à cocurrencer les pays développés du nord dans certains secteurs.La chine et l'Inde sont des exemples concrtes de ces pays. La chine a refusé d'appliquer les prsceptes libérales de l'économie du marché depuis presque trois décennies , comme résultat une croissance économique de l'ordre de 7 % depuis la decennie 1990.La chine commence à dominer le marché mondizl du textile , et entrain de concurrencer vraiment les pays développées dans la nouvelle technologie et la technologie des pointes.Voilà une reussite totale du protectionnisme keynesienne même si les dirigenats chinois ne s'inspirent pas vraiment de l'idée de Keynes.L'Inde est aussi un des pays très pauvre du globe il y a vungt ans , ces dernières années ce pays commence à devenir deplus en plus compétitif surtout dans le domainde de la nouvelle technologie .

    Les PED sont alors obligé de prendre des mesures protectionniste s'ils veulent variment sortir des crises économiques de toutes sortes.

    La liberalisation totale des mouvement de capitaux qui se traduit par la volatilité des mouvements de capitaux était aussi une des principales causes des crises financières successives depuis les années 1990 et menace encore l'économie mondiale.

    2-3)La liberalisation ordonée des mouvements de captitaux

    La liberalisation sans condition des mouvements de capitaux était la principle cause des crises multformes survenues depuis les années 1990.Quelle solution l'analyse keynesienne nous enseigne t-il en la matière ?Même s'il n'a pas vraiment la tentation de limiter le movements des capitaux , Keynes en 1924 proposant une hausse du taux d'intérêt de la Banque d'Angleterrre avait déjà en tête l'idée qu'il est capital de limiter l'hémorragie des capitaux c'set à dire l'épargne necessire à financer l'investissement national.Même s'il n'a pas insister sur ce sujet , il y était déjà ,donc , on peut qualifier de keynesien cette solution.

    De nos jours , la plupart des PED , on le sait sont des pays dépendants des capitaux étrangers que ce soit les IDE ou l'investissement de portefeuille.Les pays asiatiques en particulier malgré leur taux d'epargne qui avoisine le 30% du PIB sont toujours dépendant des IDE et l'investissement de portefeuille.Les IDE sont des investissements stables mais les recentes crises de ces pays montrent que ces IDEpeuvent sortir du pays du moindre rumeur et / ou risque. L' investissements de potefeuille est de plus en plus volatile dans un pays où la liberalisation des mouvements de capitaux est de regle.Même cas dans les pays émergents de l'Amérique latine comme le Bresil et l'Argentine qui n'ont pas été aussi épargnés par le renversement soudain des mouvements de capitaux. On a pu voir que malgré les mesure de hausse de taux d'intérêt prises dans ces deux groupes de pays , les capitaux ont toujours quitté le pays et ont cherché refuge ailleurs . Les pays en développement en particulier ceux de l'Afrique même s'ils ne sont pas victimes directement de ce nouveau mecanisme de la globalisation finacière doivent y faire attention aussi .Dans tous ces pays , il faut voir si le pays peut prendre des sommes considérables de capitaux et que ces capitaux là ne vont pas destabiliser la mise en marche de l'économie nationale .Dans le cas contraire , c'est le pire , ce sont les capitaux qui étaient déjà dans le pays qui risque de sortir .

    Il se peut que ce sont les épargnes des résidants mais aussi des capitaux groupés dans les IDE ou l'investissement de portefeuille.Il n'est pas quetion ici , de restreindre le mouvement des capitaux par des mesures restrictives mais le coordoner afin d'éviter le renversement des tendances comme il était le cas durant les recentes crises financières des pays émergents .Cette politique a aussi l'avantage de bien coordonner la politique économique à mettre en oeuvre . Il ne faut pas oublier que la forte volatilité du mouvements des capitaux a déjà destabilisé bon nombre des PED à part les pays émergents .L'Etat à trvers la réglementation du systeme financier a un rôle capital à jouer la dessus . C'est pas par le mecanisme autoregulateur du marché proné par les libéraux qu `on arrive à realiser tel objectif , mais par une coordination adequate de la part du gouvernement . L'Etat faut il le rappeler est un agent rationnel donc il va agir au bénefice de tout le monde , toute autre considération n'est pas prise en compte ici.Il est aussi important de noter que dans le monde d'aujourd'hui , ce n'est pas le fonds pour financer l'économie qui manque mais la volonté de la part des propriétaires des capitaux de repartir ces fonds avec equité .A noter , à nos jours le volume de transaction sur le maché de changes est estimé à 1200miliards de dollars par jour soit soixante dix fois des echanges commerciaux .Là , on est dans un monde où le rendement prime. Pour un pays donné, l'mportant n'est pas alors de liberaliser dans un si peu de temps le mouvement des capitaux qui pourraient y sortir d'un coup à moindre risque , mais d'adopter des politiques économiques adequates attractives du point de vue des proprietaires de capitaux . C'est pas , en adoptant une liberalisation totale tel qu'il a été formulé par les institutions de Brettons woods que les PED vont attirer les capitaux mais par l'intermediaire des reformes structurels de leur systeme financier.Les Banques centrales et les ministères de finances de ces pays, premiers concernés ont des roles considerables à jouer en la matière , tout dans l'interet du pays .

    Si telles etaient les solutions que peuvent proposer la théorie keynesienne dans le cadre de resolution et surtout de prevention des crises , quelle est la place du keynesianisme dans le monde actuel et quel avenir nous preserve -il ?

    3-Le keynesianisme de nos jours et une perspective d'avenir

    De nos jours, devant l'échec generalisé des politiques preconisées par les institutions de Bretton Woods, le keynesianisme retrouve sa place après avoir été eclipsé pendant presque une ou deux decennies suite à l'abandon des pays développées de cette théorie vers les années 1970.Toutes les composentes qui composent cette theorie (car il faut le rappeler qu'il y en a beaucoup ) essaient toujours de defendre l'idée principale avancée par le père fondateur- pour simplifier la relance keynesienne afin de lutter contre le chomage et la recession , la demande effective ,...Toutefois , comme ce sont des fils qui essaient chacun de valoriser leur apport afin d'avoir la benediction du pere qui est déjà au repos... . ils ont chacun leur propre particularité.Dans ce cadre là, les neokeynésiens dirigé par le prix Nobel de l'économie JAMES TOBIN (1981)continuent à défendre le coeur du keynesianisme orthodoxe.Ils pensent ainsi qu'un maintien d'une croissance rapide de la masse monétaire peut déboucher sur l'inflation , dés lors ,que le plein emploi est atteint .

    La Nouvelle Economie Keynesienne (NEK) quant à elle accepte une partie des apports de la Nouvelle Economie Classique (NEC)c'est à dire , l'idée de l'anticipation rationnelle mais refuse la dichotomie classique. A l'instar de Keynes les potkeynesiens croient que le capitalisme est un systeme économique efficace , à la condition qu'il soit encadré beaucoupplus strictement que ne le suggere la théorie classique.Tout se refere quand même à l'ouvre de J MKEYNES .

    Devant les mefaits du «  consensus de Washington » qui se dessine déjà à l'horizon dés son élaboration même , jusqu'aux années recentes marquées par une montée en puissance des critiques contre le FMI et la Banque mondiale , les observateurs ont été toujours soif de voir les solutions adequates qui peuvent etre considerer comme une alternative du precepte neoliberale en crise .Les critiques de la part des organisations internationales diverse comme le CATDM , le Jubilé 2000 , les mouvements altermondialistes étaient en vogue reclamant un changement d'attitude de la part de ces deux institutions .Mais la sortie du Neokeynesien - JOSEPH STIGLITZ de son oeuvre : «  La grande desillusion  » était venue renfrorcée la tendance .dans ce contexte là , on peut dire que le keynesianisme remonte en surface après avoir été au bord de la rivière pendant longtemps .Dans le monde d'aujourd'hui ,il commence à gagner du terrain dans le cercle academique , mais aussi et surtout cercle de décision des autorités politique que ce soit dans le monde developpé ou dans les pays en développement.

    Faut -il rappeler encore ici que même un Etat qui se veut etre liberal comme les Etats -Unis est le plus keynesien du monde à travers sa relance par le déficit publique et la protectionisme via les subventions des divers secteurs de l'économie en particulier le secteur agricole et la siderurgie.Les deux pays principaux leader de l'Union Européenne à savoir la France et l'Allemagne n'arrive pas encore à limiter leur déficit tel qu `il a été imposé par le taité de maastricht  ,c'est le keynesianisme derrière tout ca.dans les pays en développement , les autorités locales commencent à reagir face aux directives du FMI et la Banque mondiale. La réaction du Président Kichner en Argentine depuis 2003 en est un exemple concret.Encore c `est le le keynesianisme qui entre en jeu , mettant en jeu au devant de la scene l'Etat.C'est dans ce cadre là, c'est à dire un regain de terrrain du rôle de l'Etat, ce dernier contraint par la prise de conscince de la polulation que le keynesianisme de nos jours offre un avenir certain et prometteur pour la generation future. Le keynesianisme à travers le rôle central joué par l' Etat offre encore et toujours un avenir certain pour lui même mais aussi pour la population toute entière.Mais ce qui est sur le keynesianisme d'aujourd'hui est de l'avenir ne sera plus le keynesianisme , il y a vingt ans ou même pendant le temps de Keynes .L e monde ne cesse d'evoluer et de changer à chaque seconde , il faut ainsi relativiser les choses , c'est qui est encore faisable et inversement . Ce qui est sur , le keynesianisme a déjà retrouvé et retouvera sa place dans le monde du XXI eme siecle qui vient juste de commencer.

    4)Instauration d'un Etat fort stable et résolu

    Cette solution est crucial car c'est par l'intermediaire de l'Etat que les propositions avanceées precedement vont etre réalisées.

    D'abord, un Etat fort est necessaire dans la mise en oeuvre des politique economiques à mettre en oeuvre . Cet Etat à travers ses interventions va essayer d'appliquer les mesures et reformes jugées indispensables même s'il y a un mecontentement ou contestation de la part de certains groupe d'individus .Force est de remarquerque ce genre d'Etat est de plus en plus rare dans les PED sauf les dictatures militaires. Rares sont les pays où on trouve un Etat fort capable de resister aux protestations dans la mise en oeuvre de leur politiques économiques.

    Un Etat stable est necessaire dans la conduite des reformes déjà mis en oeuvre. Ici , les genres de situations comme le coup d'Etat de plus en plus frequent en Afrique est à éviter . Aussi la destabilisation politique des oppositions. Chaque camp doit respecter le resultat des urnes et attendre l'alternance dans un systeme democratique.Les PED dans son ensemble sont presque touchés par ce probleme .Le calcul politique des dirigeants par le clientelisme politique est un des principaux obstacle de la réalisation du défi de développement au moins la lutte contre la pauvreté dans ces pays . Arrivé au pouvoir , il y a à peine deux ans , le président prepare déjà la prochaine élection qui aura lieu dans deux ans ou trois an après. La raison qui conduit la politique économique dde l'Etat n'est plus dans ce cadre là le développement du pays mais le prochain scrutin . Il se peut que d'autre région soit plus favorisé que d'autre parce qu `il compte y obtenir des voix conéquent et d'autres regions marginalisées.Chaque région ne béneficie ainsi le même apport de ressources de la .Enfin un Etat resolu est indispensable dans la mesure il pourra resoudre le probleme à sa manière Il ne se laisse pas alors impressionner par d'autrtes entités extérieurs ou interieurs dans la pousuite de ses objectifs. Un tel Etat qui va essayer aussi de lutter contre la corruption de toute sorte , mais aussi à établir un nouveau model de développement basé sur la superposition du systeme financier formel et un systeme financier informel dans lequel la microfinance a déjà fait son preuve dans le cadre de lutte contre la pauvreté dans bon nombre de PED .

    CONCLUSION PARTIELLE

    Le FMI à travers ses interventions dans le cadre de résolution des crises financières internationales depuis les années 1980 a presque échoué .Pourtant certains pays ont pu beneficier de l'assistance du Fonds et ont reussi à decoller leur économie mais aussi arrivent stabiliser leur indicateur macroéconomique.Les couts sociaux des mesures prises conjués aux recessions suite aux politique de rigeur budgetaire et monetaire appliqué prouvent avec certitude l'echec du FMI dans le cadre de resolution de ces crises . Non seulement il a echoé mais il est aussi accusé d'etre le facteur accelerateur de la crise.Cela vient du fait qu'en jouant le rôle de preteur de dernier ressort il amplifie le probleme de l'alea moral qui incite les détenteurs de capitaux à minimiser les risques.Son mimetisme à travers le consensus de Washington qui n'etait pas du tout adapté aux pas en crises a été aussi l'une parincipales causes de cet echec.

    Dans le monde d'aujourd'hui , fortement dominer par le triade un retour en force des pays émergents , et une stagnation de l'Afrique , la reforme des institutions financières internationales s'avere une mesure incontournable dans afin de prevenir les crises future . D'abord , des reformes en profondeur du FMI suivit de l'instauratiion de la taxe Tobin sont les reformes de premier plan à mettre en oeuvre pour y parvenir .Le Mecanisme de Restructuration de la Dette Souveraine avancée par Krueger n'offre pas du tout une solution adequate dans le cadre de resolution des problemes persistants entre débireurs et créanciers. C'est ainsi que la solution proposée par Taylor qui repose sur le marché semble de plus en plus sohaitable.Quoi qu'il en soit l'annulation pure et simple de la dette des pays pauvres est encore un defi à realiser par la communauté financière internationale dans les années à venir. Faut -il rappeler aussi qu'un regroupement financier regional est une solution adequate en la matière.Mais devant cet echec spectaculaire du FMI , la theorie keynesienne via la theorie du cicuit offre des solutions alternatives qui privilegient toujours la relance keynesienne , le protectonnisme et l'instautation d'un Etat fort -stable et resolu.

    CONCLUSION

    Voilà cette étude touche à sa fin .La crise d'endettement des années 1980 a fortement déstabilisé l'économie mondiale. Non seulement, elle constituait une menace de la stabilité financière internationale mais aussi un facteur à l'origine même de la stagnation économique des PED dans les années qui suivent. La crise a été principalement causée par la hausse de la politique monétaire de Paul Volcker aux Etats-Unis en 1979, la hausse du prix du pétrole a la suite du choc pétrolier de 1979, la baisse du prix des produits de base qui s'explique par la récession mondiale du début des années 1980, les problèmes structurels des PED. La crise d'endettement des années 1980 était surtout une crise de solvabilité, relève donc des problèmes structurels de ces pays. Les banques occidentales, en particulier américaines ont adopté des stratégies de réplique face à la crise. Elles ont ainsi augmenté les provisions pour les risques qui vont faire développer le marché secondaire des titres de créances négociables. Ce marché des titres de créances douteuses crée en 1983 a beaucoup influencé le système d'endettement des PED.Mais le double échec de la gestion de la crise combiné à la volatilité des mouvements de capitaux, au régime de change fixe et l'ancrage nominal ont débouché aux crises multiformes des années subséquentes. Les crises mexicaines de 1995 et Thaïlandaise de 1997 ont été des crises bancaires et de change du fait qu'elles ont affecté d'abord le secteur monétaire de l'économie avant de se propager dans le système financier tout entier. De l'autre coté, la crise russe est considérée comme une crise de solvabilité dans la mesure où elle relève même la capacité de remboursement du pays. La crise coréenne quant elle fait partie des crises de liquidité car il n'a ni déséquilibre grave ni problème de l'endettement mais juste un problème de liquidité temporaire. L'analyse nous a permis aussi de voir que certaines crises ont été prévues et d'autres non. En effet , les crises argentine de 2001 et celle de l'Equateur en 1999 ont été des crises prévues car les deux ratios d'endettement de ces pays à savoir la dette / PIB et dette / exportations ont été dans un niveau critique, s'ajoute les spreads des taux qui ont atteint1000 point de base, et un déficit élevé de la balance courante. Par contre les crises russe de 1998 et Turque de 2001 ont été des crises prévues sans déséquilibres macro-économiques du fait que les trois ratios précédemment cités n'ont pas atteint les seuils critiques. Enfin, les crise mexicaine de 1995 et coréenne de 1997 ont été des crises imprévues. On a pu constater aussi que la crise d'endettement des années 1980 s'est poursuivie jusqu'aux années 1990 et les années récentes.

    Dans tous les critères, l'endettement des PED était à un niveau critique. En effet la dette des PED est passée de 450 milliards de 2400 milliards de 1980 à 2002 et 2611 milliards en 2003.Force est de remarquer aussi que l'endettement des PED était essentiellement à long terme et de source privée. Les ratios d'endettement de ces pays ont été dans des seuils tout au long de la période d'étude. Mais l'émergence de la dette obligataire qui était l'oeuvre de la venue en masse des nouveaux acteurs ( débiteurs et créanciers) vers le début des années 1990 sur le marché des titres va empirer cette situation déjà critique surtout dans quelques pays émergents. La crise de la dette souveraine était à l'oeuvre alors en 1999 en Equateur, Pakistan Roumanie, et en Ukraine de 1998-2001.Le problème de la dette odieuse remonte aussi en surface à l'exemple de l'Irak.

    Par son statut de garant de la stabilité financière internationale, le FMI a beaucoup intervenu dans la gestion de la crise d'endettement des années 1980 et les crises subséquentes. Dans toutes ses interventions, il a toujours privilégié l'économie de marché. Le fondement théorique du FMI avant 1990 est résumé dans l'ajustement structurel. La Politique d'Ajustement Structurel qui s'est inspiré de l'Approche Monétaire de la Balance de Paiements (AMBP·) dont la paternité revient à POLAK .Afin de prouver son action et gérer le problème économique des PED  , il a mis en place pour les pays pauvres la Facilité d'ajustement Structurel (FAS) en 1986 et la FASR en 1987.Les pays émergents quant à eux bénéficié des accords stand by et peut bénéficier les accords de confirmation habituel ou les accords élargis.Mais force est de constater que le FMI a visé beaucoup plus le remboursement de la dette desPED que le décollage économique de ses pays . La seule question qui l'intéresse est que ces pays dégagent des surplus exportables pour qu'ils puissent rembourser leur dette ( y compris la sienne ).La théorie de l'ajustement externe est venue ici compléter l'AMBP déjà en vigueur .En tant que garant de la stabilité financière internationale , il a beaucoup intervenu dans la restructuration de la dette des PED .Il était le seul interlocuteur valable dans le cadre de restructuration de la dette de ces pays. Le réaménagement de la dette publique où intervient le club de Paris et celle de la dette privée prérogative du club de Londres ont vu la participation massive du FMI. Aussi la réaménagement de la dette bancaire qui se manifestait à l'égard du plan Baker en 1985 et le plan Brady en 1989 n'était pas du reste car le FMI a plus que joué dans la mise en marche de ces plans. L a dette multilatérale a fait aussi l'objet de restructuration même si on ne voit pas vraiment sa portée . Mais même le FMI a commis des erreurs dans ses interventions , les pays débiteurs et les créanciers ont aussi leur responsabilité. Après 1990 avec l'adoption du consensus de Washington , le Fonds s'est transféré vers le modèle de prêteur de dernier ressort . La gestion par le FMI des crises des pays émergents a montré qu'il n'a rien changé ses habitudes . Un même menu a été présenté , à tous les pays quel que soit leur difficulté et leur spécificité. L `économie de marché , la rigueur budgétaire , et monétaire , la privatisation étaient de règles pendant toutes ses interventions . Il a aussi bénéficié du concours d'autres acteurs comme le Trésor américain et la Banque mondiale pendant ses interventions .Il a déjà ainsi montré les limites de ses interventions. L `année 1996 marque une date importante dans l'histoire du FMI depuis cette année , il va inscrire la lutte contre la pauvreté dans son agenda. La façon dont ont été formulé ces programmes a déjà prédit la limite de cette initiative .Preuve , malgré le renforcement de l'initiative en 1999 la pauvreté s'aggrave même dans les ped sauf dans certains pays qui ne suivent à la lettre le programme du fond ou ne concluent jamais de programme avec le FMI .

    S i on se réfère aux résultats du FMI , il a réussi quelques-uns uns de ses interventions mais a presque échoué généralement . U n des réussites du FMI est qu'il a pu jouer le rôle régulateur de la crise de la dette en évitant la faillite du SFI en particulier les banques américaines .Aussi des reformes ont été fit conformément aux programmes du fonds dans certains pays, il a réussi aussi la gestion de la crise coréenne si l'on en juge par le résultat.Mais ces réussites là sont négligeables par rapport aux échecs du FMI .D'abord la crise d'endettement n'est pas résolu mais aussi il y a les coûts sociaux de l'ajustement . L e plus marquant est son échec durant la gestion des crises des pays émergents : il a échoué au Brésil , en Russie , en Argentine . En tout, c'est l'échec total. Face à cet échec , le FMI fait l'objet de critique de plus en plus dure ces dernières années , Stiglitz en fait parti en critiquant ouvertement le FMI de ses interventions .HARRY D WHITE  , le père fondateur du FMI aurait -il peut être trouvé des solutions devants ses critiques , dommages ... il est déjà au repos , ... L e monde ne fait jamais marche arrière , projetons alors l'avenir. En vue De mieux prévenir les crises futures des reformes en profondeur s'impose au FMI .Il doit d'abord éviter le fanatisme du marché et regarder les choses en face.Il doit concilier le possible et le réel.Le genre d'attitude basé sur les collectes de donner doit être aussi abandonner . Mais le plus important c'est la reforme de l'organisation et de fonctionnement du fonds . Ces reformes vont toucher à la fois la gestion des ressources dans le sens de l'équité des pays membres , le droit de vote au conseil d'administration , etc. .L a communauté financière internationale doit aider aussi les efforts des parlementaire , ONG, associations qui militent à l'instauration de la taxe Tobin . L 'annulation sans condition de la dette des pays pauvres est aussi un défi à relever par la communauté financière internationale et le FMI doit commencer le pas .Enfin , les solutions keynésiennes de crise à savoir la relance keynésienne , le protectionnisme , la réglementation des mouvements de capitaux , et l'instauration d'un Etat fort , stable et résolu . Le monde actuel est fortement marqué par la globalisation financière dans laquelle la finance impose sa force sur l'économie réelle .Dans un tel système , des crises sont inévitables dans le future , mais le problème , comment les résoudre et y faire face . Ces résolutions keynésiennes comme ils ont déjà fait ne vont pas nous décevoir . Mais qu'on soit keynésien ou non , la finalité de toute politique est l'amélioration du sort ede la population qui passe par le carré magique de N KALDOR .Dans ce sens , FRANCOIS PERROUX d'avancer : » toute politique économique doit prendre en compte les coûts sociaux .... dès lors , il s'agit d'une économie de tout homme et de tout l'homme dans laquelle la croissance est un moyen mais non une fin  » . CHARLES Darwin complète l'analyse disant : «  Grande est notre faute si la misère de notre pauvre ne découle pas des lois naturelles mais de nos institutions ».

    Comme le disait KEYNES : «  L'inevitable n'arrive jamais, c'est l'inattendu qui se produit ».

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    -MAKHTAR DIOUF : L'endettemenent puis l'ajustement, L'Hamartan [2002]

    - MANKIW : G Macroéconomie , De Boeck [1999]

    -MARIE HELENE DUPRAT : La dette Latino-Américaine, quelle politique pour quelle crise, Masson [1991]

    -NOREL. P et SAINT ALARY E : Les banques face aux pays endettés , Syros Alternatives [1990]

    -NOREL.P : L'endettement du tiers monde, Syros Alternatives [1998]

    -PATRICK LENAIN : LE FMI , Repères la découverte [2004]

    -POULON F;Economie d'endettement, économie de marchés financiers, Cujas [2001]

    POULON F.La pensée économique de Keynes, Dunod [2000]

    -STEPHANE GUICHARD : La défaite financière du Japon, Economica [1999]

    -STIGLITZ.J. La grande désillusion, Fayard [2002]

    -SYLVIANNE GUILLAUMONT JEANNENEY : Monnaie et finances, Themis [1998]

    -RAFFINOT  MARC ( et JEAN YVES MOISSERON-): Dette et pauvreté, solvabilité et allégement de la dette des pays à faible revenus, Economica [1999]

    - RAFFINOT MARC: La lettre du tiers-monde, La découverte Paris [1993]

    RAPPORTS

    -Conseil d'Analyse Economique : - Crises de la dette, prévention et résolution (par DANIEL COHEN et RICHARD PORTES) [2003]

    - Instabilité du Système Financier International (par

    OLLIVIER DAVANNE) , La documentation française [1997]

    -OCDE : -Les marchés des titres de la dette publique dans le pays de l'OCDE, Tendances et changements structurels récents [2002]

    -La gestion de la dette publique et les marchés des valeurs de l'Etat au XXIème siècle

    -Rapport annuel du FMI : 1998, 2000, 2002, 2003

    -Rapport annuel de la Banque mondiale : 1996, 1998, 2003, 2004

    -Banque mondiale : Global Development Finance 2000, 2002, 2003

    -Centre tricontinental : Les tigres du Sud, Crise d'un modèle ou contradiction de l'économie capitaliste [2001]

    REVUES

    Finances et Développement : FMI

    -Staff papers FMI

    -Revue de l'Office française des conjonctures Economiques (OFCE) Juillet 2003 N°86

    -Revue économique : Volume 54 N°4 Juillet 2003, presses de sciences politiques

    -L'actualité Economique, Revue d'analyse économique : Que reste-t-il de Keynes ? (Sous la direction de GILLES DOSTALER et ROBERT NADEAU), Hec Montréal [Mars-Juin 2003]

    DES SITES WEBS

    Site du FMI : www.imf.org

    A propos du FMI : http ://imf.org/external/fra/index.asp

    Statut du FMI : http ://imf.org/external/pubs/ft/aa/fre/index.htm

    Finance et developpement : http ://imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2004/03/index.htm

    Rapport annuel : http ://imf.org/external/pubs/ft/ar/2003/fra/index.htm

    Site de la banque mondiale : www.worldbank.org

    TABLEAUX

    Tableau 1 : Taux d'intérêt nominal, taux d'intérêt réel et inflation aux Etats-Unis de 1970 à 1994 en %

    Tableau 2 : Evolution du prix de certains produits de base de1970 à 1999

    Tableau 3 : Ratio dette extérieure sur exportations (en %) de 1980 à1989

    Tableau 4 : Créances des Banques sur les pays en développement (milliards de dollars)

    Tableau 5 : Cours des titres de créances bancaires au marché secondaire ( en % de la valeur nominale)

    Tableau 6 : Quelques indicateurs du Mexique 1990-1994( en milliards de dollars)

    Tableau 7 : Flux de capitaux privés dans cinq pays asiatiques (Corée, Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, en milliards de dollars)

    Tableau 8: Crises prévues : Argentine, Equateur (Deux ans avant la crise)

    Tableau 9 : Crises imprévues : Mexique, Corée ( deux ans avant la crise )

    Tableau 10 : Crises prévues sans déséquilibre mùacroeconomique (deux ans avant la crise)

    Tableau 11 : Flux Nets de capitaux privés vers les pays émergents

    Tableau 12 : Evolution du stock et service de la dette (1980-2002)

    Tableau 13: Flux net de ressources dette de long terme

    Tableau 14 : Dette extérieure des PED par régions ( 1980 à 2002)

    Tableau 15 : Dette des PED en terme de créanciers (1992 à 2001)

    Tableau 16 : Dette des PED par échéance (1992 à 2001)

    Tableau 17 : Ratios d'endettement des PED ( en %)

    Tableau 18 :Ratios d'endettement des PED en terme régional
    Tableau 19 Part de la dette obligataire dans le stock de dette externe publique de long terme

    Tableau 20 : Annulations des dettes bilaterales d'APD de1980 à 1990 (milliards de dollars)

    Tableau 21 : Rééchelonnement et refinancements au club de Londres en prix de 1992*

    1981-1992(milliards de dollars)

    Tableau 22 : Accords de réamenagement de la dette au Club de Londres

    Tableau 23 : Part des différents pays ou groupes de pays dans le capital du FMI ( En % du total des qoute -parts )

    Tableau 24 : Evolution des quote-parts et des crédits du FMI (En milliards de dollars)

    Tableau 25 : Engagements de la communauté internationales et décaissements du FMIen réaction à la crise asiatique au 23 juillet 1998

    Tableau 26 : Financement officiel accordé aux pays en crise
    Tableau 27 :Engagement finaciers des IFI pendant les crisesturque ,argentine et bresilienne

    Tableau 28 : Les PPTE en quelques chiffres

    Tableau 29 : Service de la Dette des 26 premiers pays élligibles en avril 2003

    Tableau 30 : Le faux allegement de la dette de certains pays pauvres

    Tableau 31 :Indicateurs écononomiques du Mexique (1999-2004)

    Tableau 32 : Principaux indicateurs économiques de la corée du sud ( 1999-2004)

    Tableau 33: Indicateurs de pauvreté humaine dans certains pays africains

    Tableau 34 : Indicateurs économiques de l'Indonésie de1999 à 2004 (En milliards de dollars)

    Tableau 35 : Indicateurs économiques de la Russie (1999-2004)En milliards de dollars

    Tableau 36 : Repartition des droits de vote des administrateurs en 2003( % du total )

    ANNEXE

    Tableau 1 :Impact de la crise bancaire Asiatique

     

    Corée

    Indonésie

    Malaisie

    Thailande

    Mexique

    Chili

    Montants estimés des prêts non performants , milliards de dollars (1999)

    155

    37

    30

    81

    23(1997)

    5(1983)*

    Soit en % des crédits totaux

    30

    75

    26

    48

    29

    19

    Fermetures des banques**

    1,5

    18

    0

    13

    -

    -

    Coût de la restructuration en % du PIB (2001)

    25

    47

    19,3

    24

    15-22(2001)

    17,3

    *Ajusté en dollars 1999

    **En % du total du bilan bancaire

    Source :Goldman Sachs,CDC-Xxis,Jeanne et Wilplosz(2001) ,Krueger et Tornell(1999), Lindgren et .al(1996),Sanhueza(2001)

    Tableau :Impact de la crise Asiatique

     
     

    Corée

    Indonésie

    Malaisie

    Thailande

    Croissance(%PIB)

    1993-1995

    1996

    1997

    1998

    199-2001

    7,6

    6,8

    5

    -6,7

    7,8

    7,6

    8

    4,5

    -13

    3

    9,6

    10

    7,3

    -7,4

    4,9

    8,8

    5,9

    -1,7

    -10,2

    3,6

    Solde courant(%PIB)

    1993-1995 (moy)

    1996

    1997

    1998

    199-2001 (moy)

    -0,6

    -4,4

    -1,7

    12,5

    3,6

    -2,4

    -3,4

    2,3

    4,2

    4,7

    -7,5

    -4,8

    -5

    13,2

    11,2

    -6,5

    -8,3

    -2

    12,8

    7,7

    Compte de capital *( en milliards de dollars)

    1993-1996 (moy)

    1997

    1998

    3,4

    16

    4

    -10,6

    10,6

    -2,4

    -7,1

    57

    -20,6

    -21,3

    Réserves de change(milliards de dollars)

    1996

    1998

    34

    52

    18,2

    23

    27

    26

    38

    28

    Solde budgétaire(en % du PIB)

    1997

    1998

    1999-2001(moy)

    0

    -3,2

    -0,9

    +0,1

    -0

    -5,3

    +6,5

    -1,3

    -0,1

    -0,6

    0

    -1,6

    Dette publique(%PIB)

    1996

    1999

    11,9

    22,3

    27,3

    105,7

    35,3

    37,3

    16,3

    42,4

    *Mouvements nets , hors investissement directs dans le pays , variations de réserves et utilisation des prêts du FMI

    Source :FMI ,HSBC

    Tableau3 :Composition de la dette souveraine externe des pays émergents ( millions de dollars)

     

    Encours en millions de dollars

    Titres obligataires

    En millions de dollars

    Proportions des titres

    ( en %)

    Hongrie

    Argentine

    Venezuela

    Bulgarie

    Liban

    Mexique

    Uruguay

    Brésil

    Equateur

    Malaisie

    Corée du sud

    Colombie

    Autres

    Total

    15941

    76799

    26680

    7781

    3980

    87996

    5142

    98956

    12589

    18458

    57956

    16930

    674096

    1103307

    12010

    55696

    18719

    5019

    2500

    53985

    2725

    51804

    5828

    8338

    24454

    6200

    91080

    338355

    75

    73

    70

    65

    63

    61

    53

    52

    46

    45

    42

    37

    13

    31

    Source :Laurent (2001) in Revue de l'Observatoire Français des Conjectures Economiques (OFCE) Juillet 2003 numero86

    GLOSSAIRE

    Accord de confirmation :Une des principales formes d'aide financièrequ'accorde le FMI aux pays membres aux prises avec des difficultés d balance de paiements L'accord subordonnel'aide et la mise en oeuvre d'un programmes de politiques d'ajustement macroéconomique pour résorberles difficultés de baalance des paiements sur une période préétablie.

    Accord de Toronto :Propositions adoptées lors du Sommet économique de juin 1998à Toronto par le G7( et plus tard par le FMI et la Banque mondiale) en vue de réduire les dettes publiques( rééchelonnement, période de grâce , annulation , réduction des taux d'intérêt, ...)des pays d'Afrique ( bénéficiant d'une garantie publique)admissibles au club de Paris .L `accord fut par la suite étendu à d'autres pays à partir de 1990

    Accord de Trinidad  ou conditions améliorées de Toronto)sous ce programme , approuvé par le club de Paris, en 1991 , les créanciers (s'agissant de la dette non concessionnelle) trois options différentes qui assurent au débiteur le même pourcentage de réduction de la valeur présente nette du service de la dette.Aide Publique au développement :selon la définition qu' en donne l'OCDE et reprise par le FMI ,il s'agit des dons ou des prêts concessionnels qu'un gouvernement accorde aux pays en voie de développement dans le but de promouvoir le développement le bien -être économique .L'élément de don est de 25% sur la base d'un taux d'actualisation de 10%.

    Bretton Woods : Accord de conférence qui s'est tenu dans une petite ville de New Hampshire( E.-U.)du même nom en juillet 1944et réunissant les représentants de 44p pays .Ces accords instituaient un nouvel ordre monétaires traduisant par un système de parité fixe entre les devises. Chaque pays devait fixer la valeur de sa devise en fonction du dollar américain d'où le nom du régime étalon -dollar

    Condition de Cologne :Conditions mise en place en 1999 pour permettre un rééchelonnement jusqu'à 90% DE LA VAN ( Valeur Actuelle Nette) du ratio dette / exportations ou davantage si nécessaire pour ramener la dette d(un pays très endetté à un niveau soutenable

    Condition de Naples :Conditions appliquées depuis 1994 permettant une réduction jusqu'à 67% de la valeur actualisée nette de ratio dette/ exportation.

    Club de Londres :formé de comités ad hoc réunissant les principales banques créditrices et le pays débiteur .Il vise surtout à restructurer la dette du secteur privé .Un comité conseil de banque composé d'environ une dizaine de représentant du plus gros créancier, négocie un accord de principe avec le pays débiteur.

    Club de Paris :Formé en 1956 en réponse aux difficultés de paiement de l'Argentine , il a pour but de rééchelonner les dettes des pays débiteurs. Il constitue un forum où le pays débineur et ses créanciers rencontrent sous la supervision du Trésor français .Le recours au club de Paris s'est intensifié au fil des années , eurent lieu entre 26 réunion entre 1956 et 1978 comparativement à 68 entre 1984 et 1947.

    Euromarché : Marche international sur lequel sont négociés divers instruments financiers libellés dans des devises différentes . Les instruments de dépôts et les obligations qui étaient, au début libellés en dollar américains ,le sont maintenant dans diverse devises, notamment l'euro, le yen , le dollar australien, le dollar canadien.

    .

    * 1 K .WICKSELL,Interest and Price, 1898 en Allemand, traduction de 1936.

    * 2 Robert Mac Namara quitte la présidence de la Banque mondiale en 1981, quelques mois avant que la crise n'éclate aux yeux de tous. Ce raisonnement n'était pas validé dans la mesure où les prix des produits exportés ont chuté et que les taux d'intérêts s'envolaient à partir de 1979.

    * 3 Les pays développés ont opté vers une politique de substitution des matières premières et resserrent leur demande.

    * 4 James Buchanan : inspirateur de l' école de Public Choice .

    * 5 Chiffres tirés in Erric Toussaint.

    * 6 Le Mexique est le plus grand pays hispanophone du monde d'une superficie de 2 millions de kilomètres carrés et 98 millions d'habitants. C'est un très riche pays minier produisant l'argent, le cuivre, du zinc, et le pétrole dès 1977.

    * 7 Ainsi, en septembre 1987, la dette philippine s'achète à 60% de sa valeur nominale et la dette brésilienne à 40%.

    * 8 On peut noter dès à présent que les décisions d'achat ou de vente de ces créances douteuses dépendent d'un indicateur synthétique, c'est le risque pays.

    * 9 On parle ici de taux d'intérêt nominal. Le taux réel a passé de 7,6% en 1983 à 4,6% en 1990 et 5,5% en 1994.

    * 10 L'Argentine a connu une forte baisse de la compétitivité, prix de ses exportations, à destinations du Brésil (qui en absorbait 30%) mais également les pays du Mercosur et l'Europe.

    * 11 A ce propos il est possible de se référer au au modèle de Polak de 1957,à son prolongement que constitue le modèle de programmation financière proposée Frenkel et Jonhson.

    * 12 Le Royaume -Uni était le dernier pays développé contracté des emprunts au FMI en 1977

    * 13 Avant le FMI a priorisé la politique dévaluation à l'exemple de la dévaluation du CFA en 1994,mais ces dernières années il persiste à défendre un taux de change même si c'est irréaliste, c'est le cas de la Russie en 1998.

    * 14La condition de Marshall -Lerner -Robinson stipule qu'une dévaluation est avantageuse pour le pays qui l'applique via la compétitivité des produits exportés qui vont améliorer la balance commercial (1952).

    * 15 Benin, Bolivie , Burkina -Faco, Guinée,Guinée -Bissau,Guinée équqtoriale ,Guiyane , Madagascar, Mali, Mauritanie, Mozamique,Niger, Ouganda,Répulique centrafricaine, Sénégal,Tanzanie ,Togo,Zaire et Zambie.Le chad qui a obtenu en octobre 1989 un rééchelonnnement aux termes de Toronto ne fait pas partie de ces 19 pays car l'accord a été négocié en dehors du forum du club de Paris.

    * 16 Situation où les rendements des capitaux empruntés sont inférieurs aux coûts d'obtention de ces emprunts

    * 17 Voir Williamson [1990]

    * 18 Eric Berr et François Combattons , L'impact du consensus de Washington sur les PED : Une évaluation empirique, Centre d'Economie de Développement -IFReDE-GRES -Université -bordeaux IV , version provisoire , Avril 2004,p.11

    * 19 Avant la mise en place de l'Euro en 1999, le Système Européen de la Banque Centrale été l'équivalent de l'actuelle BCE - Banque Centrale Européenne incluant 12 membres aujourd'hui.

    * 20 Trois pays sollicitent le FMI au cours de cette période :la Thaïlande , l'Indonésie et la Corée .Seule la Malaisie a cavalier seul et propose même au passage d'affecter1 milliards de dollars pour aider son voisin et rival indonésien.

    * 21 Hors investissements directs dans le pays , variations de réserves et utilisation des prets FMI.Dans le cas de la Corée ,les entrées nettes sont passées de 4,2%du PIB en 1996 à-18,6% sur le quatrième trimestre de 1998, puis -8,4% au trimestre suivant ( PIB trimestriels).

    * 22 Le mardi 17 août , au marché des changes interbancaire de Moscou , le rouble est tombé de 1,9% contre le dollar par rapport à son niveau du 16 août , mais à la fin de la semaine ( vendredi 21 août ) sa dépréciation était de 11% ( toujours par rapport au niveau du 16 août ).Toutefois , le 17 août 1998 , sur le marché interbancaire non officiel , le rouble avait baissé de 26 % en fin de journée.

    * 23 Duhalde -membre du parti péroniste -accède au pouvoir (après la decision du congrès )en février 2002 succedant Fernando Saa -ce dernier qui lui aussi y accède à la suite du démission de M de la Rua en decembre 2001.

    * 24 La soutenabilité de la dette est la capacité d'un pays à faire face à ces obligations sans rééchelonnement ni accumulation d'arriérés dans le futur

    * 25 Madagascar est un pays de l'Ocean Indien ,à 400km de l'Afrique ,de 16 millions d'habitants disposant de ressouces naturelles en abondances - que ce soit minières, halieutiques ou des faunes et flores.Le pays a enregistré une croissance économique notable de l'ordre de 4,5% de 1999 à 2001 après laquelle la crise politique électorale de 2002 a plongé le pays dans la récession de 10 % du PIB faisant accroître la pauvreté de 70 %à 72 % .Le budget de l'Etat est financé en grand parti par des apports extérieurs.

    * 26 L'Union Européenne est le deuxième principal bailleur de fonds du pays après la Banque mondiale.

    * 27 Ces sont le CATDM , le Jubilé 2000 et autres groupes altermondialistes.

    * 28 Endettement Ponzi : Etat d'endettement dans lequel les nouveaux emprunts servent à rembourser les anciens.

    * 29 Parmi ces reformes la restructuration du sectrur financier et bancire , limitation du monopole de l'Office National de commercialisation(BULOG), , programmes de privatisation prevoyant la privatisation des six grandes entreprises publiques,établir un dispositif de fallite efficace,etc.

    * 30 Ici , à remarquer que la théorie des anticipations a été déjà aussi avancée par J M KEYNES en 1936 dans son oeuvre principal «  Théorie générale de la monnaie ,de l'intérêt et de l'emploi ».

    * 31 Dans la grande Désillusion ,Stiglitz a nié l'existence de la théorie du complot entre le FMI et les autres entités financières et organismes Etatiques qui tirent profits de ses intervention. Cette affirmation n'est pas du tout justifiée dans la mésure où dans pas mal de cas, le FMI a forcer les PED à rembourser leur dettes envers les créanciers et respecter les échéances dans la mesure du possible . Là, même , il ne touche pas directement un centime du remboursement , dit-on , il a déjà jouer d'une certaine manière le jeu de marchandage dans lequel , les PED sont victimes et perdants dans toutes les options.

    * 32 JAMES TOBIN :Néokeynnesien prix nobel de l'économie 1981

    * 33 L e mecanisme de restructuratiion de la dette souveraine a été  déjà avancéepar Jeffrey Sachs en 1995 après la crise mexicaine .Il a proposé un régime de faillite international calqué sur le chapittre 11 du code américain des faillites.

    * 34 Voir aussi le compte redu de la réunion du FMI ( Executive Board) du 7 avril 2003 :www.imf.org/external/pn/2003/pn0353.htm.

    * 35 L'activité des entreprise financières est répartie entre les pôles B et E :au pole B sont regroupées les opérations de stricte intermédiation financière ( octroi de crédits , collecte de dépôts ) ; au pole E sont regroupées les opérations correspondant à l'activité commerciale des institutions financières des institutions financières mesurée à travers les intérêts reçus ou versés.

    * 36 Frédéric Poulon , Economie d'endettement et économie de marchés financiers , Cujas , 2001.

    * 37 Le coût d'usage de la production est selon l'expression même de Keynes , le sacrifice de valeur requis par la production de la période , et représente donc les charges liées à l'achat des biens ou services indispensables à cette production. Il est en d'autres termes , ce que l'on appelle la consommation productive à savoir la somme des deux flux , la consommation intermédiaire(CI) et la consommation fixe (CCF) de sorte que l'on a :U =CI+CCF.

    * 38 Il s'inspire ici de wicksell. L e taux d'intérêt naturel ou taux d'équilibre est le taux qui égalise I et S.

    * 39 Frédéric Poulon , la pensée économique de Keynes , Dunod , 2000.

    * 40 Le revenu global R =Y+ (I-F) où I-F partie non distribué du revenu global et Y revenu des ménages. Alors R-Y=I-F et cette grandeur I-F est donc la capacité annuelle de transfert pour ce pays.

    * 41 Théorème de HAAVELMO : «  Un budget n'a pas un effet neutre sur l'activité économique c'est à dire les dépenses augmentent d'un même montant que les impôts , il y un effet multiplicateur.

    * 42 Illusion monétaire : dans un premier temps , la relance de la demande incite les entrepreneurs à accroître leur production et à proposer des salaires plus élevés pour attirer de nouveaux travailleurs . Mais Dans un second temps , les agents économiques vont s `apercevoir qu'ils ont été victimes d'une illusion monétaire seule des valeurs nominales ont varié. Les entrepreneurs constatent que l'augmentation de la demande n'est pas au rendez vous et les salariés que le salaire réel n'ont pas augmentés. Offre et demande de travail vont etre réviser à la baisse : le niveau de chômage naturel, le niveau d'inflation sera plus élevé .les agents vont dorénavant adapter leurs anticipations au niveau d'inflation constaté et il faut accepter une accélération continue d'inflation pour produire de nouveaux effets de relance.

    * 43 Traité de Maastricht :La dette extérieure publique d'un pays membre de la zone Euro ne doit pas excéder 60% du PIB et le déficit budgetaire doit être inférieur à 3 % du PIB.

    * 44 En cas de choc comme celui du 11 septembre , le gouvernement avec la collaboration du FED essaie de relancer l'économie .






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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon