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Diversité des systèmes d'élevage bovin laitier et performances animales en région semi aride de Sétif

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par Charef eddine MOUFFOK
Institut national agronomique INA Alger - Magister en sciences animales 1997
  

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CHAPITRE II

PRESENTA TION DE

LA RE GION D 'E TUDE

ET METHODOLOGIE

Chapitre II : Présentation de la région d'étude et méthodologie de recherche 2.1. Présentation de la région d'étude

2.1.1. Choix de la région

Deux arguments essentiels ont conduits au choix de la région de Sétif comme site d'étude :

- l'objectif de l'étude : l'étude concerne l'élevage bovin dans la zone semi aride algérienne. La région de Sétif se caractérise par la dominance de la céréaliculture comme spéculation culturale principale ainsi que l'élevage bovin et ovin. En effet, la région de Sétif détient à elle seule le 1/10 de l'effectif bovin national.

- Dans la région semi aride, nous avons choisi la région de Sétif qui nous semble détenir une variété de systèmes d'élevages et d'étages bioclimatiques représentatifs de la diversité sur le plan national.

2.1.2. Localisation et données générales

Située dans la région semi aride de l'Est algérien (Carte 2.1), la région de Sétif occupe une position centrale, et constitue un carrefour au milieu de six wilayas (Carte 2.2). Grâce à l'important réseau de communication notamment les routes nationales, Sétif est devenue un passage obligatoire des flux venant de Sud vers les ports de Jijel et Bejaia, et des mouvements entre l'Ouest et l'Est. Elle s'étend sur une superficie totale de 6 549 km2 et est classée en deuxième position après la capitale en terme de population. La population est en majorité rurale (66%). La population active représente 24% avec un taux d'occupation de 66%. La majeure partie de la population active est occupée par le secteur des services (51%), par contre les secteurs de l'agriculture, de l'industrie et des bâtiments et travaux publiques occupent respectivement 12%, 12% et 26% de la population active.

Concernant la vie sociale, le taux d'électrification et du raccordement au gaz de ville sont respectivement de 97% et 40%. Le taux de scolarisation est en moyenne de 87% et varie de 70% dans les zones éparses à plus de 98% dans les zones les plus urbanisées.

Pour la formation agronomique, l'université de Sétif a ouvert en 2001 une branche des Sciences agronomiques qui compte plus de 400 étudiants. Sétif dispose aussi depuis longtemps d'un institut technologique moyenne agricole (ITMA) d'une capacité de réception de 150 étudiants par promotion.

Schéma 2.1 : Localisation de la wilaya de Sétif en Algérie

Schéma 2.2 : Vue satellitaire de la région de Sétif

2.1.3. Caractères Agropédoclimatiques

2.1.3.1. Relief

Sur le plan relief, la région de Sétif possède trois grandes zones (Carte 2.3) :

a) Zone montagneuse : constituée de trois masses montagneuses : - les montagnes de la région Nord (Babor) s'étend sur une centaines de kilomètres avec une altitude maximale de 2004 m; - les montagnes de Bibans dont l'extrémité orientale couvre le Nord Ouest de la wilaya et les montagnes du Hodna, qui s'étalent sur le Sud et le Sud Ouest, où l'altitude atteint à Djebel Boutaleb l890 m.

Cette zone occupe plus de 40% de la superficie de la wilaya.

b) Zone des hautes plaines : c'est une immense étendue, occupant 50% de la superficie totale de la wilaya, relativement plate dont l'altitude varie de 900 à 1200 m. En effet, malgré ce caractère plat, des mamelons montagneux sont rencontrés dans cette zone (Djebel Youcef et Braou).

c) Zone de dépression Sud et Sud Est : Située dans le Sud et le Sud Est de la wilaya, où l'altitude dépasse rarement les 900m. Cette zone pratiquement plate couvre une superficie de 10% de l'espace de la wilaya et se caractérise par la présence des `chotts' ou dépression salées.

Schéma 2.3 : Reliefs de la région de Sétif 2.1.3.2. Climat

La structure des reliefs a ses conséquences sur le climat de la région. Les montagnes de Babor aux extrêmes Nord sont les plus arrosées recevant annuellement plus de 700mm de précipitations. Cette formation montagneuse provoque le blocage des influences maritimes en réduisant ainsi le taux de précipitation qui se situe à 400mm au Centre et à moins de 200mm à l'extrême Sud (Carte 2.4). Ces précipitations sont caractérisées par l'irrégularité dans le temps et l'espace. Généralement, les étés sont chauds et secs et les hivers froids et rigoureux.

Les températures moyennes varient selon la saison. L'examen de l'évolution des températures moyennes durant les 25 dernières années dans la zone des hautes plaines montre que le mois de janvier est le plus froid (5,030C) alors que le mois de juillet est le plus chaud (26,070C). Il est à noter aussi que la région de Sétif est caractérisée par la longueur de la période de gelée

qui peut aller jusqu'au 45 jours par an (Novembre vers Mai), et des vents de siroco pendant la saison estivale.

Schéma 2.4 : Répartition des niveaux de pluies dans la zone d'étude 2.1.3.3. Sol

Selon LAHMAR et al. (1993), les sols des hautes plaines Sétifiènnes sont dans leurs grandes majorité carbonaté. La partie Nord est couverte par des sols calcaires alors que dans la région des hautes plaines les sols sont de types calcique, riche en argile et pauvre en humus dans la frange nord, et deviennent caillouteux dans la frange sud. En outre, les sols salés se trouvent dans les dépressions (chotts) de la région Sud Est. Bien que les sols hydro morphes aient une extension très limitée dans la région, leur présence est signalée uniquement dans les prairies et les lits d'Oueds.

2.1.4. Ressources en eau

Les eaux superficielles de la région de Sétif se résument en un apport du barrage de Ain Zada,
deux petits barrages et 12 retenues collinaires, dont la quantité mobilisée s'élève à plus de 29
millions de mètre cube (Carte 2.5). Ces ressources sont alimentées par un réseau d'Oueds

dont les principaux sont : Oued Bousselem dans la partie Nord et Nord-Ouest, Oued Dehamcha et Oued Menaâ dans la partie Nord-Est et Oued Ftissa et Ben Dhiab dans la partie Sud de la région.

L'agriculture mobilise aussi des sources souterraines sous forme de puits et de forages dont les quantités dépassent 93 millions de m3 (Tableau 2.1).

Tableau 2.1 : Origine et quantités des eaux superficielles et souterraines

 

Origine

Nombre

Quantité millions m3

Eaux superficielles

Apport du Barrage (BBA)

01

22,07

Petits barrage

02

02,07

Retenues collinaires

12

05,47

Total eaux superficielles

 

29,61

Eaux souterraines

Puits

16 250

12,87

Forages

165

65,87

Sources

196

14,90

Total eaux souterraines

 

93,64

Total

Total

 

122,68

Direction de l'Hydraulique de Sétif (2003)

Schéma 2.5 : Le réseau hydrographique de la wilaya de Sétif

2.1.5. Les activités agricoles

La région de Sétif est une région agricole par excellence. La superficie agricole totale et la superficie agricole utile représentent respectivement plus de 70% et 55% de la superficie totale de la wilaya (Tableau 2.2).

2.1.5.1. Production végétale

Les cultures herbacées et les jachères occupent 92% de la SAU totale. Par contre les prairies et les plantations d'arbre (hors forêts) sont limitées (7,2 %). L'irrigation touche 5% de la SAU et concerne les cultures maraîchères, les plantations arboricoles et les fourrages.

Les céréales occupent la première place parmi les cultures herbacées, et occupent annuellement plus de 84%. En effet, le blé dur (53%), l'orge (22%), le blé tendre (20%) et l'avoine (3%) sont les principales espèces cultivées et conduites en majorité en sec.

Les cultures fourragères arrivent en deuxième position avec plus de 15 000 ha (10% des superficies réservées aux cultures herbacées). Ces superficies subissent des fluctuations interannuelles importantes. Durant ces dernières années, la mobilisation des eaux souterraines dans la région de dépression a produit un développent considérable des cultures fourragères conduites en vert. Cette tendance suit un fort développement de l'élevage bovin laitier dans cette région.

Les cultures maraîchères occupent plus de 7500ha (5% des superficies réservées aux cultures herbacées) et sont dominées par la pomme de terre (26%).

Tableau 2.2 : Occupation des sols dans la région de Séti

Superficie (Ha)

 
 
 
 

%age

Superficie Agricole Utile

(SAU)

Terres labourables

Cultures herbacées

165 881

45,96% SA U

Jachères

169 011

46,83% SA U

Cultures permanentes

Prairies Naturelles

1 967

0,55% SA U

Vignobles

25

0,01% SAU

Plantation d'arbres

24 006

6,65% SA U

Total SAU

360 890

55,10% ST

Dont SAU irriguée

18 499

5,13% SAU

Pacages et parcours

57 880

12,58% SAT

Terres improductives des exploitations

41 300

8,98% SAT

Total des terres utilisées par l'agriculture (SA T)

460 070

70,24% ST

Superficies forestières

101 706

15,53% ST

Terres improductives non affectées à l'agriculture

93 168

14,22% ST

Superficie totale de la wilaya (ST)

654 964

 

Direction des Services Agricoles (2004)

2.1.5.2. Production animale

La région de Sétif connaît ces dernières années un développement de l'élevage bovin par rapport à celui de l'ovin. Selon la déclaration des éleveurs enquêtés ce changement d'orientation est motivé par les changements climatiques ayant eu comme conséquence la dégradation de la qualité et de la productivité des parcours pastoraux du Sud, conduisant les choix des éleveurs vers l'intensification. Cette tendance est aussi encouragée par les politiques agricoles récentes basées sur les aides accordées à la mobilisation des ressources souterraines en eau (développement des forages). En effet, l'un des aspects de l'intensification est la conduite en vert des espèces fourragers utilisées pour l'alimentation des troupeaux de vaches laitières. Généralement la région de dépression Sud (moins de 300 mm) détient la majeure partie des superficies consacrées au fourrage conduit en irrigué et compte plus de la moitié du cheptel de vaches laitières importées et exploitée pour la production du lait.

En 2003, l'effectif bovin, selon la direction des services agricoles, dépassait 107 000 têtes, dont 11% des vaches importées sélectionnées pour le lait. Par contre en 1996, lors d'un dépistage de la Brucellose effectué par les services vétérinaires le recensement donne plus de 120 000 têtes avec l'hypothèse que seul 80% d'animaux ont été dépistés. Cet écart entre les effectifs donnés par la DSA et les effectifs réels peut être expliqué par des difficultés de recensement surtout dans la région de montagne du Nord à cause des problèmes sécuritaires et les fausses déclarations des éleveurs.

2.1.5.3. Appareil de production

L'appareil de production dans la région de Sétif est constitué de plus de 40 000 unités de production (tableau 2.3) dont 96% sont des propriétaires privés et 3,5% des exploitations issues des réformes des anciens domaines agricoles (EAC et EAI).

Tableau 2.3 : Appareil de production

Exploitations agricoles

Nombre d'unités

Fermes pilotes

05

Exploitations agricoles collectives (EAC)

520

Exploitations agricoles individuelles (EAI)

941

EURL

02

Autres

83

Propriétaires privés

40 751

Direction des Services Agricoles (2004)

2.2. Méthodologique de recherche 2.2.1. Objectif Du Travail

Pour caractériser la diversité des systèmes d'élevage bovin dans la région semi aride de Sétif et déterminer ses performances dans quatre fermes pilotes, plusieurs dispositifs méthodologiques sont mise en place pour répondre à plusieurs objectifs :

- Etudier l'organisation de l'exploitation agricole possédant un atelier bovin dans la région semi aride à l'aide de typologies.

- Analyser la diversité des systèmes d'élevage bovin en se basant sur les critères de taille de troupeau, d'orientation productive et des disponibilités en fourrage ou d'autonomie fourragère.

- préciser les performances d'un matériel animal bovin exotique qui s'est largement développés dans la région et ce, dans une situation plus maîtrisé en terme de conduite et d'alimentation dans les fermes pilotes comparativement aux exploitations privées. Cette analyse vise à repérer les différents facteurs de variation des performances reproductives et productives de l'élevage laitier.

2.2.2. Concepts utilisés

La science zootechnique est définit comme `'L'étude des relations qui s'établissent entre un peuplement d'animaux domestiques et son milieu, considérés comme un ensemble soumis à l'action de l'homme, en vue d'établir les lois de fonctionnement de ce peuplement `'. Cette définition proposée par LANDAIS et al. (1987) parlant d'une nouvelle délimitation du champ et des objets de la zootechnie, distinguent les diverses tâches du zootechnicien, et précisent ses grilles propres d'observation et d'analyse. Ceci nous a conduit à définir et préciser certains concepts utilisés dans cette étude : système d'élevage, pratiques d'élevage et performances animales.

2.2.2.1. Système d'élevage

Parmi les différentes définitions accordées au concept du système d'élevage celle de
LANDAIS et al. (1987) présente le double avantage de la simplicité et la généralité. Pour eux
le système d'élevage est considéré comme `'un ensemble d'éléments en interaction

dynamique organisés par l'homme en vue de valoriser des ressources par l'intermédiaire d'animaux domestiques».

Le système d'élevage est donc un projet humain, qui en délimite l'extension et met en relation les éléments qui le composent. Ce concept, qui se définit par référence à un centre de décision revêt un caractère opérationnel évident pour le développement, conformément à la finalité ultime de la connaissance zootechnique : améliorer le niveau de satisfaction des objectifs poursuivis par l'homme au travers de l'élevage.

Le concept de système d'élevage peut être donc appliqué à différentes échelles, de l'unité d'exploitation agricole au village et au delà, jusqu'à la société agraire, en passant par des niveaux intermédiaires.

2.2.2.2. Pratiques d'élevage

Les systèmes d'élevage se définissent donc par référence à un projet humain ou à un centre de décision. Des décisions qui seront mises en oeuvre à travers un ensemble d'activités finalisées que nous appelons `'pratiques d'élevage». Ceci revient à souligner qu'il s'agit de systèmes `'pilotés», où le fonctionnement est sous la dépendance des décisions humaines.

Selon LANDAIS et al. (1987), en élevage quatre types de pratiques peuvent être distingués : i) les pratiques d'agrégation concernent les opérations d'allôtement. ii) Les pratiques de conduite regroupent l'ensemble des opérations techniques effectuées en vue d'assurer l'entretien des animaux et de les mettre en condition de produire et de se reproduire. iii) Les pratiques d'exploitation regroupent l'ensemble des opérations de prélèvement sur le bétail. Ces pratiques sont évidemment variables selon le type et le rythme de prélèvement réalisé. iv) et les pratiques de valorisation concernent les productions subissant des transformations sur place en vue de leurs consommations immédiate ou leurs commercialisations.

A cause de cette complexité, le concept `'d'itinéraire technique» élaboré par les agronomes n'est pas directement transposable aux productions animales. En fait, selon DARRE et al. (1993), à une technique peuvent correspondre plusieurs pratiques. Les pratiques rendent compte systématiquement des décisions prises pour gérer l'incertain au sein de l'environnement complexe (biologique, économique, sociologique,....) dans lequel les éleveurs agissent.

L'étude des pratiques selon CORNIAUX (2002) est une entrée privilégiée pour l'analyse des systèmes d'élevage. Elle conduit en effet à éclaircir les stratégies des éleveurs, impossibles à apprécier par une approche thématique. Cette étude pour LANDAIS et al. (1987) peut se situer à l'un ou l'autre de trois niveaux : l'opportunité ou les déterminants des pratiques (pourquoi l'éleveur fait cela ?), leur efficacité en regard de normes (quels sont les résultats de cette action ?), ou leurs modalités et leurs combinaisons (que fait l'éleveur et comment le fait- il ?)

2.2.2.3. Performances

Dans le domaine des productions animales, est-il possible, de transposer à l'élevage le concept d' »élaboration du rendement`' utilisé par les agronomes ? Selon plusieurs auteurs le concept de `'performance» est le plus adapté dans ce contexte à cause des multiples raisons. i) la multiplicité des produits de l'élevage : au travers de ses pratiques d'exploitation, l'homme intervient, comme un prédateur, comme symbiote et en fin dans un rôle d'intermédiaire. ii) et le statut économiques varié des productions : en production animale on peut distinguer les productions renouvelables (le lait, la laine, l'énergie animale...) et les productions terminales (les animaux eux-mêmes, leur corps et les viandes).

Le jugement des performances peut être réalisé à deux niveaux. Au niveau biotechnique, les mesures sont réalisées dans le cadre d'un protocole de contrôle des performances en situation réelle (BROSSIER et HUBERT, 2001). En effet, méthodologiquement, le recours à la démarche expérimentale restera tout à fait indispensable, en dépit des difficultés qui s'attachent à la conception de procédures adaptées. Qu'il s'agisse d'expérimentation en station ou en situation, il doit être clair que le domaine de la démarche expérimentale se limite strictement au reproductible, et donc à la sphère biotechnique. Au plan économique, L'efficacité d'un choix peut être appréciée de différents points de vue, et à différentes échelles.

Dans cette approche, le travail consiste à suivre dans des fermes pilotes certaines performances animales, d'étudier les facteurs de variation et d'évaluer le comportement animal face aux contraintes de milieu. En fin comprendre le choix des éleveurs d'un tel matériel génétique exploité et pour quelle raison est aussi indispensable.

2.2.3. Démarche méthodologique

Quatre niveaux d'investigation sur les systèmes d'élevages bovin ont été retenus : le régional, l'exploitation, le troupeau et enfin l'unité principale du système `'l'animal».

2.2.3.1. Niveau régional

La première étape du travail consiste à réaliser une pré enquête chez les différents organismes agricoles de la wilaya (Direction des services agricoles, subdivisions agricoles, chambre d'agricultures et délégués communaux d'agriculture). Les données recueillies concernent les éléments d'agriculture à l'échelle communale : superficies agricoles utiles, possibilité d'irrigation, répartition des terres agricoles selon les spéculations et la place de l'activité d'élevage. L'objectif était le repérage des différentes régions agricoles et leur caractérisation. Cela permet ensuite le choix des sites pour les enquêtes ponctuelles sur la structure de l'exploitation agricole et le fonctionnement du troupeau bovin. Plusieurs travaux de recherches dans cette région n'ont pris en considération que le gradient d'aridité comme un critère principale de choix des exploitations enquêtées (BENNIOU et al. 2001 ; TEDJARI, 2005). Dans le présent travail, nous avons intégré l'orientation agricole de la région comme un autre élément du choix des exploitations.

Les données quantitatives recueillies sont soumises à deux types d'analyse : une description des différents critères relatifs à l'agriculture à l'échelle Commune à l'aide des cartes de la wilaya sur lesquelles nous avons représenté les communes selon chaque variable étudié. Une analyse multi varié (ACP) vise à grouper les communes relativement homogènes dans des classes selon l'intensité de l'activité agricole et les potentialités dont elles disposent.

2.2.3.2. Niveau exploitation et troupeau : structure d'exploitation et fonctionnement du troupeau

La deuxième étape d'investigation concerne l'organisation de l'exploitation agricole et la place de l'élevage bovin. En effet, sur les soixante communes que compte la wilaya, douze d'entre elles ont été choisis pour l'enquête, soit 20%. Il est à noter que le nombre d'exploitations proposé à l'enquête par groupe de communes préalablement identifié dans la première analyse est en relation avec les potentialités agricoles dont disposes chaque groupe (y compris l'activité d'élevage bovin). En effet, la plupart des exploitations enquêtées (>75%) sont situées dans les communes à fortes potentialités agricoles. Selon la région, 48% des exploitations choisis à l'enquête appartenant au semi aride central (300 à 400 mm de

Chapitre II : Présentation de la région d'étude et méthodologie de recherche

précipitation) comparativement au Nord et au Sud qui cumulent respectivement 24 et 28% des exploitations proposées à l'enquête.

Tableau 2.4 : Communes et exploitations enquêtées par région

Commune

Région

Groupe de
communes

Exploitation

Nombre d'exploitations par région

% exploitation

Oueled

A douane

A moucha

Beni Fouda Sétif

Ouricia

Ain Abassa

Nord

G 6

N2, N3

11 exploitations

24%

G 5

N1

G 5

N4, N5

G 4

N10, N11

G 2

N6

G 2

N7, N8, N9

Ain Arnet

Bazar Guedjel

Centre

G 2

C1, C2, C3, C4, C5, C6, C7, C8, C9, C10, C11, C12

22 exploitations

48%

G 1

C13, C14, C15, C16

G 1

C1 7, C18, C19, C20, C21, C22

Mezloug

Baidha Bordj Taya

Sud

G 2

S1, S2, S3, S4, S5, S6, S7, S8

13 exploitations

28%

G 3

S9, S10, S11, S12

G 1

S13

Schéma : 2.6 : Communes enquêtées dans les trois régions (semi aride supérieur, central et inférieur)

26

2.2.3.2.1. Critères de choix des exploitations pour l'enquête

Quarante six exploitations ont fait l'objet de notre enquête. Les critères de choix sont:

- L'exploitation agricole doit être localisée dans une commune appartenant à l'un des types des régions agricoles préalablement identifié.

- Les exploitations dans une commune doivent être répartis sur plusieurs sites.

- L'exploitation agricole proposée à l'enquête doit avoir au moins une vache laitière.

La liste des éleveurs enquêtés n'est pas préalablement préparée, mais nous avons juste choisi les communes d'enquêtes en fonction des possibilités d'accès (disponibilité des moyens de transport). Arrivant à la commune, les sites d'enquêtes sont choisis en collaboration avec le délégué communal ou les personnels de la subdivision agricole. Sur le site d'enquêtes, la recherche de la première exploitation à enquêter se fait par l'intermédiaire des personnes du site (cafétéria, épicerie ... etc). La présence des chefs d'exploitations et leur acceptation sont indispensables. A la fin d'enquête dans la première exploitation, le chef de cette dernière nous aide à repérer d'autres exploitations à enquêter dans le même site.

2.2.3.2.2. Déroulement de l'enquête

L'enquête a concerné 46 exploitations réparties sur 12 communes de la wilaya. Un questionnaire a été préparé et testé au préalable dans quelques exploitations et des améliorations ont été adoptées. Le questionnaire final traite trois volets : l'aspect social de l'exploitant, les structures de l'exploitation et le fonctionnement de l'atelier bovin (annexes 3). L'enquête est réalisée en un seul passage et l'entretien avec l'éleveur dure entre une et deux heures.

2.2.3.2.3. Organisation des données

Deux tableaux ont été élaborés pour analyser les résultats de l'enquête (annexe 3 et 4). Chacun comporte l'ensemble des exploitations et les variables choisis à l'analyse. Le premier tableau porte sur les données de structures des exploitations (SAU, irrigation, force de travail, spéculations culturales, surfaces fourragères et effectifs des animaux). Le deuxième caractérise l'atelier bovin en terme de taille de troupeau et part des différentes catégories,

orientation productive (quantité de lait vendu par vache et par an) et l'autonomie fourragère (achat de fourrage).

2.2.3.2.4. Analyse des résultats

L'outil méthodologique : construction de typologies

Plusieurs recherches ont eu pour objectifs de représenter et de caractériser la diversité des exploitations agricoles. Beaucoup d'entre elles sont centrées sur l'élaboration des typologies. L'objectif est alors d'identifier des groupes d'exploitations ou d'individus présentant des caractéristiques assez proches concernant les structures ou le fonctionnement. En effet, toute typologie vise à classer objectivement des exploitations ou individus de telle façon que les unités de même classe soient assez proches entre elles et éloignées par rapport à celles appartenant à d'autres classes.

L'outil statistique : analyse multi variées

En fonction des types de données recueillies lors de l'enquête et l'objectif du traitement nous avons eu recours à deux types d'analyses statistiques multi-variées suivi d'une classification automatique.

Analyse en Composantes Principales (ACP)

Le but d'une ACP est de construire une vision simplifiée d'une réalité complexe (HOSTIOU, 2003). Il s'agit d'extraire l'essentiel de l'information d'un grand tableau de données quantitatives, pour en tirer des conclusions au sujet des variables et des individus. Dans le cas présent, l'objectif est de sélectionner les variables les plus pertinentes qui caractérisent la structure de l'exploitation parmi toutes celles initialement présentées, et de classer les exploitations relativement homogènes dans des types permettant de mieux représenter l'aspect agricole et les éléments de structures des exploitations.

Analyse Factorielle des Correspondances multiples (AFCm)

Comme pour l'ACP, l'AFCm vise à représenter graphiquement un tableau de données en réduisant le nombre de dimensions initiales, qui égales au nombre de variables, à quelques axes, par des combinaisons linéaires des variables de base. L'AFC traite par contre des données qualitatives ou des variables quantitatives et ordinales transformées. Cette méthode est utilisée pour valoriser des enquêtes en mettant en évidence des relations entre modalités de

variables. Dans ce cas les données quantitatives sont transformées en données qualitatives (modalités) pour les adapter à la nature de l'analyse.

L'ACP et l'AFCm permettent de faire ressortir les grandes caractéristiques de la typologie et serviront de base à la réalisation de la classification

Classification automatique

L'application combinée d'une analyse en composantes principales ou d'une analyse factorielle des correspondances multiples et une méthode de classification automatique conduit à une meilleure détermination de groupes homogènes d'exploitations ou de troupeaux. Les méthodes de classification automatique regroupent des individus en catégories jugées homogènes suivant des critères sélectionnés au préalable. Nous avons retenu pour cette étude la classification ascendante hiérarchique (C.A.H.). Elle est : hiérarchique car on cherche à représenter les individus par un ensemble de parties hiérarchiquement emboîtées ; ascendante car on procède par des regroupements successifs allant des individus vers le groupe. La CAH permet de former un nombre plus réduit de classes ou groupes par regroupements successifs des individus, en évaluant leur ressemblance.

2.2.3.3. Niveau animal : suivi des performances de reproduction et de production laitière 2.2.3.3.1. Présentation des fermes pilotes

Le travail de suivi a été réalisé dans quatre fermes d'Etat dites `'Pilotes» localisées dans trois étages bioclimatiques. La ferme F1 située dans le semi aride inférieur reçoit moins de 300mm de précipitation. Les fermes F2 et F3 appartiennent au semi aride central dont les niveaux de précipitations moyennes oscillent de 300 à 450mm. Et en fin la ferme F4 située plus au Nord dans le semi aride supérieur recevant plus de 450mm de pluies par an.

Les fermes objet du suivi possèdent des superficies relativement importantes, variant de 300 à 1 800Ha, dont l'activité agricole principale est la production de semences pour la céréaliculture. L'activité d'élevage est caractérisée par la présence d'un troupeau ovin dont les effectifs varient de 300 à 500 têtes et d'un atelier bovin de taille relativement importante (de 50 à 130 têtes).

L'infrastructure est disponible et suffisante dans les quatre fermes. En plus d'étables de bovin, les fermes disposent des bergeries pour les ovins, des hangars et des silos de stockage d'aliment, des parcs pour le matériel agricole et une administration pour la gestion.

Les ressources humaines se résument en un staff technique composé pour chaque ferme d'un directeur, un comptable, un ingénieur et deux techniciens ou trois et d'un effectif important d'ouvriers. Il faut noter aussi que ces fermes font le recours à la main d'oeuvre saisonnière durant la période de labours et de moisson.

Le niveau d'autonomie fourragère est très élevé et le recours à l'achat de fourrage est non signalé. En plus des superficies prairials (de 8ha dans la ferme F4 à 70ha dans la ferme F1), celles ci consacrent annuellement une partie de la SAU (6 à 8%) pour les fourrages dont la culture est en majorité en sec. Les jachères au printemps et en arrière saison ainsi que les chaumes en été sont aussi utilisés pour l'alimentation des ovins et des bovins.

Figure 2.1 : Vue satellitaire de la ferme F1

Figure 2.2 : Vue satellitaire de la ferme F2

Conduite des troupeaux étudiés

Le cheptel bovin des fermes étudiées est composé exclusivement de race Montbéliarde. L'alimentation du troupeau est basée pendant la période hivernale (novembre - février) sur la distribution du foin de prairie ou d'avoine et une complémentation à l'auge d'une quantité de concentré achetée à l'extérieur. Au printemps les troupeaux exploitent les prairies naturelles et les jachères, alors qu'en été et en automne les résidus et les regains des prairies de fauches et/ou les chaumes de céréales assurent une partie de la ration. La complémentation varie pendant la saison de pâturage en fonction des disponibilités de ressources pastorales, alors qu'en période de stabulation, le concentré assure de 42 à 54% de la ration énergétique.

La conduite de la reproduction est basée sur la présence permanente de deux mâles dans le troupeau pour la détection des chaleurs et la saillie des femelles. La production laitière est commercialisée, les veaux sont majoritairement vendus avant l'âge de deux mois, alors que ceux gardés pour le renouvellement du troupeau tètent des vaches nourrisses dès l'âge d'une semaine et sont sevrés à l'âge de quatre mois. Le renouvellement des vaches s'effectue soit par l'achat de génisses issues de l'importation ou l'élevage locale des génisses. En effet, toutes les génisses sont gardées sauf celles présentant des anomalies de format ou de reproduction.

Matériel animal

Le travail de suivi n'a concerné que la catégorie vache laitière. Le nombre d'individus soumis à l'analyse des performances varie selon le type d'analyse et le paramètre étudié. En effet, pour les paramètres de reproduction nous avons retenu les informations concernant 449 vaches après l'élimination des individus présentant des informations manquantes (41 vaches). Par contre, seules 316 vaches ont été concernées par l'étude des performances de production du lait en raison de l'irrégularité de la pratique de contrôle laitier. Les données analysées concernent 943 lactations.

2.2.3.3.2. Recueille des données

Trois types de documents de suivi mis en place dans toutes les fermes constituent l'outil principal qui a permit l'alimentation de la base de donnée en information. (i) le planning d'étable, outil de suivi du troupeau organisé à l'échelle d'une campagne agricole (septembre - août), mentionne pour chaque jour les différents événements (saillie, vêlage, tarissement.. etc) ainsi que les pratiques de conduite. (ii) la fiche individuelle, mentionne les données relatives

aux femelles d'élevage et constitue un outil d'aide à la décision à l'échelle de la carrière de chaque reproductrice. Cette fiche précise en plus de la filiation, l'ensemble des évènements relatifs à la reproduction et à la production laitière qui ont lieu au cours de la carrière de chaque vache. (iii) les fiches mensuelles du contrôle laitier, outil de contrôle des performances laitières comprennent l'ensemble des vaches traites présentes dans l'élevage et la production journalière du lait. La prise de l'information est réalisée en collaboration avec les personnels des fermes qui ont mis à notre disposition tous les documents demandés, mêmes pour les animaux morts ou réformés.

2.2.3.3.3. Organisation des données

Les données sont recueillies dans deux grands tableaux bruts, l'un concerne les événements de reproduction et l'autre le résultat de contrôle laitier (Annexe 6 et 7). Des tableaux intermédiaires d'analyse ont été élaborés à partir des deux grands tableaux lors de chaque analyse (Annexe 8).

Variables analysées

Les paramètres retenus pour l'analyse des performances sont subdivisés en deux grandes catégories :

Paramètres de reproduction

Concernent : (i) les paramètres d'entrée en production : l'âge de la mise à la reproduction ou l'âge à la première saillie (AMR), l'âge à la première mise bas (APMB) ; (ii) les paramètres de fertilité : l'intervalle entre le vêlage et la mise à la reproduction ou intervalle entre mise bas et la première saillie (IVPS), l'indice coïtal ou le nombre de services par conception (IC) ; (iii) les paramètres de fécondité : l'intervalle vêlage fécondation (IVF), l'intervalle entre deux mise bas (IMB) ; et la durée de gestation (DDG).

La durée de gestation est calculée par la soustraction de la durée séparant la saillie fécondante et le vêlage précédent de la durée entre les deux mise-bas successives.

Paramètres de production du lait

Sont de l'ordre de quatre, incluant la durée de lactation (DDL), le rendement laitier par lactation (PPL), le rendement laitier par lactation standard de 305j (P305j) et la durée de tarissement (DDT).

La durée de lactation représente l'intervalle en jours entre la date de mise bas et la date de tarissement.

Le rendement laitier par lactation est déterminé par la formule de FLEISHMANN qui se résume comme suit :

PLT= D1X1+ [(X1+X2)/2] *30+[(X2+X3)/2] *31+ [(Xn- 1+Xn)/2]*30+DnXn.

Où :

PLT : rendement laitier par lactation totale ;

D1 : intervalle en jours séparant la date de la mise-bas et la date de premier contrôle. X1 : quantité du lait produite lors du premier contrôle.

X2, X3, .....Xn-1, Xn : quantités du lait produites lors des contrôles successifs ;

Dn : intervalle en jours séparant la date du dernier contrôle et la date de tarissement.

Dans le cas ou la date de tarissement est manquante dans les fichiers consultés, le milieu du mois est considéré comme date de tarissement.

Le rendement laitier par lactation standard de 305j est utilisé pour comparer les lactations de durée différentes en les ramenant à une durée standard de 305jours. Deux cas peuvent être décrits : dans le cas où la durée de lactation dépasse les 305jours, l'application de la formule de FLEISHMANN est préconisée avec la limitation de la durée à 305jours, pour les lactation avec une durée de moins de 305jours, la formule d'estimation de la lactation standard est celle du système français défini comme suite :

P305j= PLT*3 85/(DDL+80)

Où :

P305j : lactation standard à 305 jours ; PLT : Production par lactation totale ; DDL : Durée de lactation.

Les lactations sont mesurées en litres ensuite transformées en kilogramme par la formule suivante : PLT, P305j (kg)= PLT, P305j (litres)* 1,03.

Dont : 1,03 représente la densité du lait

La durée de tarissement représente l'intervalle en jours séparant la date de tarissement et la date de vêlage suivant.

Facteurs retenus

Les principaux facteurs qui expliquent une partie de la variabilité des performances sont regroupés en deux catégories selon qu'ils soient liés à l'environnement ou à l'animal.

Facteurs de l'environnement : la ferme, l'année et la saison sont les principaux facteurs de l'environnement retenus pour l'analyse de la variabilité des performances. En effet, le travail de suivi a été réalisé dans quatre fermes qui se différencient par la localisation géographique, le climat, la taille des troupeaux ainsi que par les pratiques de conduite. La variabilité des précipitations entre année conduit à des fluctuations au niveau pâturage, des stocks d'aliments et de la qualité des fourrages, qui se répercutent sur les performances animales. Les données disponibles concernent la période allant de 1986 à 2003. La variabilité intra annuelle du climat donne aussi à la saison un effet déterminant sur les performances de l'animal. Par conséquent l'année est divisée en quatre saisons : Hiver (de Décembre à février), Printemps (de Mars à Mai), Eté (de Juin à Août) et Automne (de Septembre à Novembre).

Tableau 2.5 : Nombre de résultats selon le facteur de l'environnement et le paramètre étudié

 

AMR

APV

IC

IVPS

IVF

IMB

DDG

DDL

PPL

P305j

DDT

Ferme

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F1

100

213

854

565

594

648

550

414

414

414

242

F2

76

94

488

349

355

362

310

309

317

317

216

F3

57

63

224

119

127

151

113

93

93

93

36

F4

32

34

291

231

220

233

204

115

119

119

71

Saison

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Hiver

71

106

384

337

351

377

308

224

228

228

156

Printemps

69

103

397

353

360

385

340

258

262

262

169

Eté

56

86

291

262

263

283

238

193

195

195

109

Automne

69

108

368

312

322

344

291

235

237

237

131

AMR : âge de la mise à la reproduction ; APV : âge de la première mise bas ; IC : indice coïtal ; IVPS : intervalle vêlage 1ère saillie ; IVF : intervalle vêlage fécondation ; IMB : intervalle entre mise bas ; DDG : durée de gestation ; DDL : durée de lactation ; PPL : production par lactation ; P305j : production par lactation de 305j ; DDT : durée de tarissement.

Facteurs liés à l'animal : parmi les facteurs liés à l'animal, nous avons retenu la génération animale, l'ordre de vêlage (parité), l'âge de l'animal et le sexe de porté dans le cas de la durée de gestation.

Le facteur génération représente le nombre d'ascendant maternel élevé en Algérie. Quatre générations sont retenues. La G1 regroupe les vaches importées au stade génisse ; la G2 regroupe les filles des vaches importées; la G3 regroupe les vaches dont les grandes mères sont des vaches importées et la G4 englobent les vaches dont les arrières grandes mères sont des vaches importées.

Pour la parité nous avons pris par ordre successif les cinq premières parités, puis nous avons regroupé les autres (6ème au 10ème) dans un seul groupe nommé 6ème et plus.

Concernant l'âge des femelles, cinq classes de deux ans d'écart ont été choisi : A1 : moins ou égale à 3 ans, A2 : de 3 à 5 ans, A3 : de 5 à 7 ans, A4 : de 7 à 9 ans et A5 de plus de 9ans.

Tableau 2.6 : Nombre de résultats selon le facteur lié à l'animal et le paramètre étudié

 

AMR

APV

IC

IVPS

IVF

IMB

DDG

DDL

PPL

P305j

DDT

Génération

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

G1

---

67

464

323

342

356

312

144

146

146

91

G2

92

121

602

417

431

466

396

302

302

302

182

G3

114

135

626

441

441

477

396

341

349

349

211

G4

38

52

130

71

75

83

66

71

73

73

43

Ordre de vêlage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

P1

---

---

367

298

317

345

308

182

184

184

135

P2

---

---

315

270

285

301

269

198

201

201

130

P3

---

---

250

221

232

250

214

153

154

154

99

P4

---

---

196

169

168

185

148

126

127

127

71

P5

---

---

143

125

127

133

106

94

95

95

59

P6+

---

---

184

178

158

175

132

178

182

182

71

Age des femelles

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A1

---

---

236

183

197

218

191

103

105

105

76

A2

---

---

481

421

446

476

423

300

303

303

208

A3

---

---

371

322

329

357

295

215

216

216

133

A4

---

---

220

199

198

210

172

146

148

148

87

A5

---

---

135

137

121

127

96

145

149

149

61

AMR : âge de la mise à la reproduction ; APV : âge de la première mise bas ; IC : indice coïtal ; IVPS : intervalle vêlage 1ère saillie ; IVF : intervalle vêlage fécondation ; IMB : intervalle entre mise bas ; DDG : durée de gestation ; DDL : durée de lactation ; PPL : production par lactation ; P305j : production par lactation de 305j ; DDT : durée de tarissement.

2.2.3.3.4. Analyse des données

L'analyse des données a été réalisé en deux étapes : un premier traitement des données concerne l'analyse descriptive pour chaque paramètre. Ensuite, les données sont soumises à une analyse de variance pour déterminer les effets des facteurs retenus sur les paramètres étudiés en utilisant le model linéaire général comme outil statistique.

Analyse descriptive des données

La moyenne et l'ecartype sont calculés pour chaque paramètre ainsi que la répartition en classes et la représentation en histogramme. En plus, afin de réduire l'erreur et normaliser les données, un traitement en deux étapes successives a été réalisé. En premier lieu, nous avons pris l'intervalle [moyenne #177; 3 fois l'ecartype] qui regroupe en moyenne 98% des valeurs

(Tableau 2.7) pour éliminer les valeurs extrêmes (valeurs considérées aberrantes). Les données brutes ont été ensuite transformées en logarithme et leur normalité est testée avant de passer à l'analyse de la variance.

Tableau 2.7 : La part de la gamme (u#177;3ó) par rapport à l'ensemble des résultats

 

u#177;3ó

%age des résultats

AMR

223 - 1335

99

APV

485 - 1619

99

IVPS

0 - 289

98

IC

1 - 5

99

IVF

0 - 387

98

IMB

114 - 711

98

DDG

238 - 319

97

DDL

92 - 491

99

LC

0 - 6008

99

LS

0 - 5473

99

DDT

0 - 256

99

Traitement statistique des données Model linéaire général

L'analyse de la variance a été effectuée sur les données transformées en logarithme selon le model linéaire général, procédure SPSS, (version 11, 2001) défini comme suite :

Yijklmn = u + Fi + Anj + Sk + Gl + Pm + An +(IFSGP)ijkl + eij

Où : Yijklmn : est la performance étudiée ;

u : moyenne de la population ;

Fi : l'effet moyen de la ferme ;

Anj : l'effet moyen de l'année ;

Sk : l'effet moyen de la saison ;

Gl : l'effet moyen de la génération animale ;

Pm : l'effet moyen de l'ordre de parité ;

An : l'effet moyen de l'âge ;

(IFSAnGPA)ijklmn = l'effet des interactions d'ordre 2 ; Et eij : l'erreur standard.

La méthode LSD (least square difference) a été utilisée pour comparer les moyennes quand elles étaient significativement différentes.

La saison et l'année de naissance remplacent la saison et l'année de vêlage dans le cas d'analyse des paramètres relatifs à l'entrée en production. Le sexe de la portée est ajouté dans le model dans l'analyse de la durée de gestation.

Régression simple et multiple

Dans le milieu paysan avec l'absence d'un outil de suivi des performances par des organismes agréés, il est difficile de connaître avec précision le niveau des performances surtout en ce qui concerne la production du lait. Les estimations généralement sont basées sur les déclarations des éleveurs lors des enquêtes et dont la majorité des cas sont sous ou sur estimées. Une partie du travail consiste à proposer des formules basées sur des données réelles par lesquelles nous pouvons estimer la production totale du lait par lactation complète ou standard à partir d'un, de deux ou bien de trois contrôles successifs ou non. L'objectif était de trouver une démarche méthodologique pratique applicable en milieu paysan et acceptable scientifiquement. L'outil statistique utilisé était la régression multiple procédure SPSS, (version 11, 2001) défini comme suit :

P305j = b0 + b1(PCx) + b2(PCy) + b3(PCz). PPL = b0 + b1(PCx) + b2(PCy)+ b3(PCz). PPL = b0 + DDL + b1(PCx) + b2(PCy).

Sachant que :

P305j : production standard à 305j ;

PPL : rendement laitier par lactation ;

DDL : durée de lactation ;

PC : production journalière au mois x, y et z ; b0, b1, b2, b3 : constantes de régression.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand