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Diversité des systèmes d'élevage bovin laitier et performances animales en région semi aride de Sétif

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par Charef eddine MOUFFOK
Institut national agronomique INA Alger - Magister en sciences animales 1997
  

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PARTIE II : RESULTATS ET DISCUSSION

Chapitre III : Diversité des systèmes d'élevages bovin dans la région semi aride

Afin d'analyser la diversité des systèmes d'élevage bovin, nous avons au préalable caractérisé la situation agricole globale au niveau régional puis mis en évidence les différents éléments structurels et organisationnels de l'exploitation agricole, dont le troupeau bovin constitue une activité parmi d'autres.

3.1. L'agriculture et l'élevage bovin dans la région semi aride de Sétif 3.1.1. Analyse descriptive

En se basant sur des représentations cartographiques, cette partie d'étude consiste à repérer les différentes caractéristiques agricoles de la région de Sétif. Ceci concerne les statistiques agricoles officielles obtenues à partir d'une enquête chez les différents organismes agricoles et d'hydraulique de la wilaya de Sétif pour la compagne agricole 2003/2004.

3.1.1.1. Potentiel foncier et irrigation 3.1.1.1.1. Répartition des terres agricoles

En 2004, la superficie agricole utile (SAU) de la wilaya est estimée à plus de 360 000 Ha. Cela représente 55% de sa superficie totale (650 000Ha). La répartition de la SAU par commune et par isohyète pluviométrique fait ressortir trois régions (carte 3.1): - Région du Centre et Sud Est occupe la majorité de la SAU régionale et chaque commune dispose de plus de 8 000 ha, représentant ainsi en moyenne 80% des superficies totales des communes. - Les communes limitrophes de la première région occupent chacune de 4000 à 8000ha équivalentes à 66% des surfaces totales. - et la zone de montagne disposant moins de SAU dont la superficie ne dépasse pas 4000ha par commune et représente 48% des superficies communales.

Schéma 3.1 : Répartition à l'échelle communale de la surface agricole utile dans la wilaya de Sétif

3.1.1.1.2. Irrigation

D'après la carte 2, les superficies irriguées par commune diminuent du Sud vers le Nord. Cette baisse a un rapport inverse avec le gradient d'aridité. Dans les communes de Sud recevant moins de 350 mm de pluies par an, les superficies irriguées dépassent en moyenne les 500ha par commune, soit 7% de la SAU des communes. Par contre, les superficies irriguées dans les communes les plus arrosées sont moins importantes, 200 à 500ha, soit 5% de la SAU et d'avantage plus faible en montagne, moins de 200ha par commune, équivalent à 2% de la SAU.

Schéma 3.2 : Répartition communale des surfaces irriguées dans la wilaya de Sétif

3.1.1.2. Spéculations Culturales

En plus de la céréaliculture (principale activité culturale de la région), des superficies sont consacrées à d'autres spéculations, principalement les cultures maraîchères et les fourrages.

3.1.1.2.1 Céréaliculture

La wilaya de Sétif est considérée comme une région de céréaliculture par excellence. Cette spéculation occupe plus de 40% de la SAU totale. Les superficies importantes consacrées à la céréaliculture sont situées dans la région du Centre (300 à 450 mm) ; chaque commune dispose d'une sole de plus de 4 000ha, soit 51% de la SAU communale (Carte 3.3). Les communes recevant plus de 450 mm et celles recevant moins de 300 mm de précipitations disposent chacune de superficies moyennes de 2 000 à 4 000Ha de céréales occupant en moyenne 43% de leur SAU. En montagne, la réduction de la SAU et les reliefs accidentés ne favorise pas l'extension de cette spéculation, d'où des superficies cultivées en céréales inférieures à 2 000ha par commune, soit 28% de la SAU.

Schéma 3.3 : Répartition communale des surfaces céréalières dans la wilaya de Sétif

3.1.1.2.2. Cultures maraîchères

La carte 3.4 montre que le maraîchage est très répondu en régions recevant moins de 400mm
de précipitations. Ce type de culture exigeant de l'irrigation mobilise des ressources d'eau
souterraines largement répondues dans cette région, et exploitées par des forages et des puits.

Deux groupes de communes peuvent être rencontrées dans cette zone. Celles exploitant plus de 300Ha de SAU en maraîchage par commune, soit 4% des SAU communales et 64% des superficies irriguées. D'autres communes réservent de 150 à 300Ha pour les cultures maraîchères, qui occupent 3% de la SAU en moyenne et 50% des surfaces irriguées. La région du Nord et de montagnes du Sud est caractérisée par la réduction des surfaces réservées aux cultures maraîchères (moins de 100Ha par commune, soit 1,2% des SAU communales), l'aspect accident des reliefs et les difficultés du climat la limitent.

Schéma 3.4 : Répartition communale des surfaces maraîchères dans la wilaya de Sétif 3.1.1.2.3. Cultures fourragères

Les superficies consacrées aux cultures fourragères sont plus importantes en régions recevant moins de 400mm (carte 3.5). Dans cette région, les communes de l'Est disposent chacune plus de 600 ha de cultures fourragères, correspondant à 9% de la SAU communale, conduite pour la majorité en irrigué, soit 31% des surfaces irriguées (Carte 3.6) ; en revanche, les communes de l'Ouest cultivent moins de fourrage, les superficies communales affectées varient de 200 à 600ha, soit 5,5% de la SAU, dont une partie conduite en irriguée (22% des superficies irriguées). Il est à noter que dans la région Sud Ouest, la présence des cours d'eaux permanents et temporaires permet le développement des ressources naturelles de fourrage, et se traduit par la réduction des superficies des fourrages cultivés.

Au Nord, de faibles superficies sont consacrées aux fourrages (1,7% de la SAU communale)
pour plusieurs raisons. L'aspect accidenté du relief, la concurrence entre spéculations

culturales, la présence de prairies naturelles et des parcours forestiers et la faible charge animale peut expliquer cette situation.

Schéma 3.5 : Répartition à l'échelle communale des surfaces fourragères dans la wilaya de Sétif

Schéma 3.6 : Répartition à l'échelle communale des surfaces fourragères irriguées dans la wilaya de Sétif

3.1.1.2.4. Prairie naturelle

Les prairies sont présentes dans toute la frange Nord de la wilaya et principalement aux bords des cours d'eau permanents (Oued Bousselem à l'Ouest et Oued Dhamcha à l'Est). L'analyse des cartes 3.5 et 3.8 montre que l'équilibre du bilan fourrager favorise la réduction des superficies consacrées aux fourrages cultivés en présence des prairies naturelles. Ainsi, dans le cas d'existence des ressources naturelles de fourrage (région du nord) les éleveurs ont tendance à réduire les superficies cultivées en fourrage bien qu'il existe une forte charge animale.

Schéma 3.7 : Répartition à l'échelle communale des espaces prairials dans la wilaya de Sétif 3.1.1.3. Production animale

3.1.1.3.1. Elevage bovin

La région de Sétif compte plus de 110 000 têtes de bovins ce qui représente 10% du cheptel national. En effet, 60% du cheptel est composé de vaches dont 20% issues de l'importation (vaches sélectionnées pour la production laitière). Selon la carte 3.8, il ressort que le bovin est localisé en majorité dans les communes recevant entre 250 et 500mm de précipitations. Ces communes disposent chacune de plus de 3000 têtes. Cette répartition est en relation directe avec les disponibilités en ressources alimentaires. La présence des ressources naturelles ou les possibilités de pratiquer des cultures fourragères en intensif permet l'expansion de ce type d'élevage.

En outre, le système de production bovin change selon la région. Au Sud-Est (zone de dépression) le bovin est conduit en intensif, utilise des races importées sélectionnées pour le lait couplées à un système fourrager basé sur les cultures fourragères conduites en irrigué (carte 3.9). Au Centre, un système associant bovin et céréaliculture est dominant avec l'utilisation des races laitières, croisées ou locales, alors que le système pastoral basée sur l'utilisation des races locales ou croisées est le plus répondu dans la région de montagne du Nord.

Schéma 3.8 : Répartition à l'échelle communale des effectifs bovins dans la wilaya de Sétif

Schéma 3.9: Répartition à l'échelle communale des vaches laitières importées

Chapitre III : Diversité des systèmes d'élevage bovin dans la région semi aride

3.1.1.3.2. Elevage ovin

Traditionnellement connu par l'élevage ovin, la région de Sétif compte plus 450 000 têtes, représentant l'équivalent de 3% de l'effectif national. Ce type d'élevage est fortement lié à la céréaliculture. Généralement, l'ovin est concentré en région recevant moins de 400mm de précipitations et principalement au Centre et au Sud-est de la wilaya; chaque commune dispose d'un cheptel de plus de 10 000 têtes. Cependant, sa forte dépendance des cultures céréalières explique sa faible concentration dans la région de montagne.

Les systèmes d'alimentation des ovins sont en relation avec les ressources disponibles. En effet, dans les régions de Centre et du Sud, les troupeaux de mères pâturent les terres laissées en jachère au printemps et en automne ainsi que les chaumes en été. La complémentation intervient durant les périodes de soudures et en cas d'engraissement basée sur la distribution de foin de jachère fauchée et de grains d'orge ou de concentré. Au Nord, l'offre fourragère est diversifiée, en plus de la jachère, les ovins peuvent pâturer dans les prairies ainsi que dans les parcours forestiers. L'ovin est exploité dans la majorité des cas en association avec le bovin au Centre et Sud et au bovin et au caprin dans la région de montagne.

Schéma 3.10 : Répartition à l'échelle communale des effectifs ovins dans la wilaya de Sétif

45

3.1.2. Caractères agricoles des Communes

3.1.2.1. Construction d'une typologie à l'échelle communale

Pour créer une typologie à l'échelle locale prenant en compte la diversité des potentialités agricoles, une analyse multifactorielle a été réalisée. Les principaux éléments retenus concernent : les superficies agricoles, l'irrigation, les spéculations culturales, les cultures fourragères et les cheptels des ruminants pour chacune des 60 communes de la wilaya.

Les valeurs propres de la première ACP indiquent que les deux premiers axes factoriels expliquaient 66% de la variance totale (Tableau 3.1). L'analyse de la figure 3.1 montre que l'ensemble des variables étudiées est résumé sur le premier axe. Le deuxième axe regroupe les superficies prairials d'un côté et l'effectif caprin dans le sens opposés.

La classification hiérarchique a permit d'identifier deux groupes de 6 et 7 communes chacun, disposant de fortes potentialités agricoles mais qui se différencient par la localisation géographique et le niveau d'intensification (Figure 3.2). Le reste de communes forme encore un bloc homogène.

Tableau 3.1 : Valeurs propres obtenus par l'A CP1

 

F1

F2

Valeur propre

7,61

1,61

% variance

54,33

11,47

% cumulé

54,33

65,80

-0,5

0,5

-1

0

1

-1 -0,5 0 0,5 1

-- axe F1 (54,33 %) -->

Variables (axes F1 et F2 : 65,80 %)

arb

ecp

pr

fir vi saui

eov

Cr

eb v

lt sau vl

cm

fc

Figure 3.1 : Projection des variables sur l'axe 1 et 2

-10

10

-2

-4

-6

-8

4

2

8

6

0

-10 -8 -6 -4 -20 2 4 6 8 10

-- axe F1 (54,33 %) -->

Individus (axes F1 et F2 : 65,80 %)

K1 O L 4 L3 K2 O1 K3

C2

E3 FF32F E2

I4 C1 3 M1 2 P D P2 1 D1 S N1N2

I5

C3 I2 I3 I1

4 T1T2 S3 S M2 E1 H2 G4 J3

G2 : Communes de Centre et Nord de fortes potentialités agricoles

B3

A1

G1 : Communes de Sud de fortes potentialités agricoles

B2

S1 G1G G3 Q1 Q2

J1 J2

J4 R2R3

R1

B4

B1

Q3

H1

Figure 3.2 : Répartition des communes sur les axes 1 et 2

Après le retrait des communes des deux groupes identifiés du fichier initial, une deuxième ACP a été réalisée sur les 47 communes restantes. Les deux premiers axes expliquaient encore 66% de la variance cumulée (tableau 3.2). La projection des individus sur les deux premiers axes factoriels montre l'effet de la localisation géographique sur le regroupement des communes (Figures 3.3 et 3.4). Quatre groupes ont été identifié : trois d'entre eux présentant des potentialités agricoles moyennes et le quatrième regroupe les communes de montagne à faible potentialités agricoles.

Tableau 3.2 : Valeurs propres obtenus par l'ACP2

 

F1

F2

Valeur propre

7,27

2,01

% variance

51,95

14,32

% cumulé

51,95

66,28

-0,5

0,5

-1

0

1

-1 -0,5 0 0,5 1

-- axe F1 (51,95 %) -->

Variables (axes F1 et F2 : 66,28 %)

arb

ecp

pr

fir

vi

ebvvl

fc

cm sau

saui

eov lt Cr

Figure 3.3 : Répartition des variables sur l'axe 1 et 2

D1

1 D2 C3

M3

2 P2 P M E F

I2 I3

I1

E1

-2

-4

-6

4

2faibles potentialités agricoles

6

0

Communes de Montagne à

Individus (axes F1 et F2 : 66,28 %)

O1

L4 1K23K4 L2 O2

L

1 E3 N2 I4I5 F3 N

C2

C 1

F

Communes de Sud à potentialités agricoles moyennes

1 1 2 1 S4

J3 J4

J1

M2

H2

S2

S1

G1

A1

Communes du Centre à potentialités agricoles moyennes

G4 G3

S3

T1 T2

Communes du Nord à potentialités agricoles moyennes

-6 -4 -2 0 2 4 6

-- axe F1 (51,95 %) -->

Figure 3.4 : Répartition des communes sur les axes 1 et 2

Schéma 3.11: Répartition des communes en groupes selon les potentialités agricoles

Tableau 3.3 : Caractéristiques agricoles des groupes de communes identifiés

 

Sau Ha

Saui Ha

Pr Ha

Fc Ha

Fir Ha

Cr Ha

Cm Ha

arb Ha

Eov têtes

ecp têtes

ebv têtes

vl têtes

Vi têtes

Lait 103 l

Groupe 1(6

11718#177;3889

667#177;244

0#177;0

1078#177;61 0

186#177;110

3197#177;1 710

293#177;251

39#177;39

19058#177;4595

1248#177;547

4334#177;1601

2831#177;1112

952#177;401

65 65#177;3671

communes)

a

a

a

a

a

ab

a

a

a

a

a

a

a

a

Groupe 2(7

9 786#177;3832

412#177;255

172#177;95

297#177;208

98#177;132

4383#177;2 748

200#177;170

75#177;54

8818#177;4249

688#177;347

3923#177;9 73

2151#177;524

423#177;2 74

4952#177;142 7

communes)

ab

b

b

bc

bc

a

ab

ab

bc

bc

a

b

b

a

Groupe 3(6

7608#177;3902

554#177;180

0#177;0

493#177;175

145#177;90

2785#177;694

146#177;49

43#177;17

7711#177;2537

1352#177;638

1144#177;567

731#177;354

218#177;98

1803#177;815

communes)

bc

ab

a

b

ab

b

bc

a

bc

a

c

d

c

b

Groupe 4(7

8632#177;1384

413#177;214

40#177;60

238#177;84

31#177;43

4350#177;697

278#177;83

40#177;24

10123#177;2973

563#177;200

2138#177;645

1229#177;413

112#177;68

2504#177;765

communes)

b

b

a

cd

Cd

a

a

a

b

c

b

cd

cd

b

Groupe 5(10

5384#177;1928

187#177;175

25#177;20

76#177;52

10#177;23

2500#177;996

40#177;35

168#177;95

6538#177;2256

1120#177;292

2038#177;768

1229#177;465

23#177;44

1604#177;724

communes)

c

c

a

de

d

b

cd

c

c

ab

b

c

d

b

Groupe 6(24

2591#177;1167

56#177;53

10#177;14

21#177;37

1#177;4

740#177;697

32#177;29

124#177;75

2682#177;2094

790#177;488

472#177;368

255#177;211

24#177;38

472#177;3 73

communes)

d

d

a

e

d

c

d

bc

d

bc

c

e

d

c

Sig

***

***

***

***

***

***

***

***

***

**

***

***

***

***

SA U : surfaces agricoles utiles, Saui : surfaces irriguées, Pr : surfaces prairials, Fc : fourrage cultivé, Fir : surfaces fourragères irriguées, Cr : surfaces céréalières, Cm : cultures maraîchères, Arb : surfaces arboricoles, Eov : effectifs ovins, Ecp : effectifs caprin, Ebv : effectifs bovins, vl : effectifs vaches laitières, Vi : effectifs des vaches issues de l'importation, Lait : production laitière. Les lettres différentes sur la même colonne expriment des différences significatives

Tableau 3.4 : Contribution des groupes de communes dans le patrimoine agricole régionale

Groupe (Nbre de
communes)

ST

sau

saui

pr

fc

Fir

Cr

cm

arb

eov

ecp

ebv

vl

vi

lt

Groupe 1 (6)

16%

19%

25%

0%

45%

37%

14%

25%

4%

27%

14%

24%

27%

49%

29%

Groupe 2 (7)

15%

19%

18%

61%

14%

23%

22%

20%

9%

15%

9%

26%

24%

26%

27%

Groupe 3 (6)

15%

13%

20%

0%

20%

29%

12%

12%

4%

11%

15%

6%

7%

11%

8%

Groupe 4 (7)

14%

17%

18%

14%

12%

7%

22%

27%

5%

17%

7%

14%

14%

7%

14%

Groupe 5 (10)

16%

15%

11%

13%

5%

3%

18%

6%

28%

15%

21%

19%

19%

2%

13%

Groupe 6 (24)

25%

17%

8%

12%

4%

1%

13%

11%

50%

15%

35%

11%

10%

5%

9%

3.1.2.2. Description des zones identifiées

L'analyse factorielle en composante principale a permit d'identifier six groupes de communes qui se différencient par la localisation géographique et le niveau d'intensification agricole. Ces groupes se répartissent d'une façon homogène du Centre vers les extrêmes.

3.1.2.2.1. Communes du Sud à forte potentialités agricoles

Regroupe six communes situées au du Sud- Est de la wilaya et appartenant à l'étage bioclimatique semi aride inférieur (moins de 350mm). C'est une région plate (moins de 3% de pente) sans ressources en eau superficielles mais disposant de fortes possibilités d'irrigation à partir de la nappe souterraine. Avec 16% de la superficie totale de la wilaya, elle détient 19% de la SAU et 25% de la superficie irriguée de la wilaya.

Sur le plan spéculations culturales, cette région est diversifiée. Elle détient 14% des superficies consacrées aux céréales dans la wilaya, qui représentent 27% de la SAU de ce groupe. Le maraîchage occupe 3% de la SAU de ces communes, ce qui représente plus de 25% des superficies consacrées à cette spéculation à l'échelle wilaya.

Bien qu'elle ne dispose pas de prairies naturelles, cette région regroupe 45% de la superficie consacrée aux fourrages cultivés dans la wilaya, qui occupent 10% de sa SAU. En outre, 17% de la superficie fourragère cultivée dans cette zone est conduite en irriguée.

Pour l'élevage des ruminants, les communes de ce groupe disposent de 26 000, 114 000 et 8 000 têtes respectivement de bovin, ovin et caprin équivalent respectivement à 24, 25 et 14% du cheptel de la wilaya pour les trois espèces. Ces communes comptent aussi 27% de l'effectif des vaches laitières et la moitié des vaches importées sélectionnées pour le lait. Ces caractéristiques donnent à cette zone la supériorité en terme de production du lait, qui représente 29% de la production totale de la wilaya.

1.2.2.2. Communes situées au Centre et au Nord à fortes potentialités agricoles

Regroupe les communes qui se localisent dans les vallées de Bousselem et Dhamcha (7 communes). Cette zone appartient à l'étage bioclimatique central (300 à 500 mm) et détient 19% de la SAU totale de la wilaya, qui représente 65% de leur superficie totale. Les reliefs varient selon la localisation, de plus de 12% de pente au Nord à moins de 3% au Sud. La

région est caractérisée par la présence de cours d'eau permanents (Oueds) et par de fortes potentialités d'eau souterraine, mobilisée pour l'irrigation et représentant 18% de la superficie irriguée de la wilaya.

Les communes de ce groupe consacrent la moitié de la SAU pour les cultures céréalières, qui représente 22% de la superficie des céréales de la wilaya. Le maraîchage occupe en moyenne 2% de la SAU et représente 20% des surfaces maraîchères totales de la wilaya.

En plus des prairies naturelles dont la zone détient plus de 60% de la surface prairial de la wilaya, les cultures fourragères occupe plus de 2000Ha, l'équivalent de 3% de la SAU du groupe et 14% des superficies consacrées aux fourrages dans la wilaya.

L'élevage est caractérisé par une plus forte présence du bovin que de l'ovin et du caprin. En effet, ces communes détiennent 26, 15 et 9% du cheptel de la wilaya respectivement en bovin, ovin est caprin. La structure raciale des bovins est dominée par les types croisés et la race locales, et seule 20% des vaches sont races améliorées.

3.1.2.2.3. Communes de Sud à potentialités agricoles moyennes

Il s'agit de la région située en lisière Sud de la wilaya et recevant moins de 250 mm de précipitations. Le relief est plat à légèrement accidenté. Ces communes détiennent 13% de la SAU et 20% des superficies irriguées de la wilaya et consacrent plus de 37% de leurs SAU pour les céréales. Les cultures maraîchères et les fourrages cultivés occupent respectivement 2 et 6% de la SAU. Ce groupe ne dispose pas de prairies naturelles et le 1/3 des superficies fourragères est conduit en irrigué. Ces communes disposent d'un cheptel de ruminant relativement réduit et ne représente respectivement que 6%, 11% et 15% des effectifs bovins, ovins et caprins de la wilaya.

3.1.2.2.4. Communes de Centre à potentialités agricoles moyennes

Les communes de ce groupe appartiennent à l'étage bioclimatique central. C'est une région plate à moyennement ondulée avec des cours d'eau permanents et temporaires. Ce groupe s'étend sur une SAU de plus de 60 000Ha dont 3 000Ha sont conduites en irriguée et représentant respectivement 17 et 18% de la SAU total et de la SAU irriguée de la wilaya.

L'analyse des données montre que 22 et 27% des superficies réservée aux céréales et cultures maraîchères de la wilaya sont détenues par ce groupe. Ces spéculations occupent respectivement 50 et 4% de la SAU de ce groupe.

En plus des ressources naturelles de fourrage (14% des superficies prairial de la wilaya), ces communes consacrent 3% de leurs SAU pour les cultures fourragères dont 13% sont irriguées. Cette superficie représente 12% des espaces réservés aux fourrages dans la wilaya.

Les communes de ce groupe comptent plus de 15 000, 70 000 et 4 000 têtes de bovin, ovin et caprin, soit 14, 17 et 7% des effectifs de la wilaya. Les vaches constituent la majeure partie du cheptel bovin (60%) avec la dominance des races croisées et locales (90%). L'ovin est largement répondu dans la région Est (parcours) et le bovin dans la région Centre et Ouest (région de prairies).

3.1.2.2.5. Communes du Nord à potentialités agricoles moyennes

A l'exception d'une commune située au Sud, l'ensemble des communes de ce groupe reçoit plus de 450mm de précipitation et les reliefs sont fortement accidentés (12 à 25% de pente). Ce groupe de commune s'étend sur une SAU de 54 000Ha, soit 52% de la SAT du groupe, qui représente 15% de SAU de la wilaya. L'irrigation touche 3% de la SAU de ces communes et totalise 11% des surfaces irriguées de la wilaya.

L'agriculture dans ce groupe est dominée par la céréaliculture (46% de la SAU) et l'arboriculture (3% de la SAU) avec 18 et 28% respectivement des superficies consacrées au deux spéculations à l'échelle de la wilaya.

Le maraîchage est moins pratiqué dans ces communes, moins de 1 % de la SAU est consacré à ce type de culture. Ces superficies représentent 6% des surfaces maraîchères de la wilaya.

Dans ce groupe de commune, les cultures de fourrages sont exploitée sur 1,5% de la SAU communale et les ressources prairials sont peu présentes (0,5% de la SAU).

En terme d'effectif des ruminants, cette zone comptent 20 000, 65 000 et 11 000 têtes de
bovin, ovin et caprin respectivement, équivalent à 19, 15 et 21% du cheptel de la wilaya. Les

races bovines exploitées sont en majorité locales et croisées, alors que celles importées ne dépassent pas les 3% des femelles présentes.

3.1.2.2.6. Communes de montagne à faibles potentialités agricoles

Concerne les communes situées dans les hautes montagnes du Nord (plus de 500mm) et de Sud. Comparé à la moyenne de la wilaya (56%), la SAU n'occupe que 38% de la surface totale compte tenu de l'aspect montagneux accidenté de la zone. L'irrigation n'est pratiquée que sur 2% de la SAU. Ces communes sont à orientation arboricole, ses vergers occupent plus de 50% des surfaces arboricoles de la wilaya, mais ne détiennent que 13, 11, et 1% des surfaces de la wilaya en céréales, maraîchage et cultures fourragères.

La répartition des terres montre toujours la dominance de la céréaliculture, qui occupe 30% de la SAU, alors que l'arboriculture ne détient que 5% de la SAU. Le maraîchage et les cultures fourragères occupent chacun moins de 1% de la SAU.

Les effectifs détenus par les communes de ce groupe représentent l'équivalent de 11%, 15% et 35% des cheptels bovin, ovin et caprin de la wilaya. Ceci montre l'effet du milieu sur la répartition des effectifs ruminants. En effet, les montagnes favorisent le développement de l'élevage caprin qui valorise mieux l'espace rural dans le cadre d'un système sylvo-pastoral.

3.2. Organisation de l'exploitation agricole et place de l'atelier bovin

Les éléments structurels proposés pour étudier l'organisation de l'exploitation agricole se résument en quatre ensembles : le potentiel foncier et l'irrigation, les bâtiments et la force de travail, les spéculations culturales et les effectifs des ruminants.

3.2.1. Description des données générales

L'analyse descriptive (moyenne, ecartype, minimum et maximum) et la matrice de corrélation entre les variables étudiées sont résumées dans les tableaux 3.5 et 3.6.

Tableau 3.5 : Caractères généraux de l'exploitation agricole

Variables

Min Moyenne#177;Ecartype Max

SAU

0 24,41#177;28,88

120

SA UI

0 4,18#177;4,72

20

CER

0 11,72#177;15,58

80

MAR

0 1,35#177;1,90

7

CF

0 4,1 6#177;4,32

20

PR

0 1,03#177;1,96

10

BT

0 1,0 7#177;0,33

2

UTH

0,5 4,08#177;3,57

15

BV

2 17,91#177;13,47

65

OV

0 34,96#177;44,15

180

CP

0 1,96#177;4,61

21

VL

1 8,70#177;6,60

35

SA U : Surfaces agricoles utiles, SA UI : surfaces irriguées, CER : surfaces cultivées en céréales, MAR : surfaces consacrées au maraîchage, CF : surfaces cultivées en fourrages, PR : surfaces prairials, BT : nombre de batiment, UTH : unité de travail humaine, B V : effectifs des bovins, OV : effectifs des ovins, CP : effectifs des caprins, VL : nombre de vaches laitières.

Tableau 3.6 : Corrélation entre variables étudiées

1

 

SA U

SA UI

CER

MAR

CF

PR

BT

UTH

B V

OV

CP VL

SAU

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SAUI

0,586

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 

CER

0,915

0,420

1

 
 
 
 
 
 
 
 

MAR

0,437

0,748

0,328

1

 
 
 
 
 
 
 

CF

0,787

0,683

0,578

0,393

1

 
 
 
 
 
 

PR

0,248

0,111

0,183

-0,063

0,316

1

 
 
 
 
 

BT

0,155

0,230

0,078

0,303

0,181

-0,003

1

 
 
 
 

UTH

0,756

0,694

0,567

0,4 73

0,810

0,124

0,354

1

 
 
 

B V

0,610

0,609

0,418

0,575

0,681

0,167

0,541

0,766

1

 
 

OV

0,444

0,413

0,263

0,315

0,430

-0,060

0,219

0,579

0,596

1

 

CP

0,287

0,112

0,209

0,103

0,189

-0,017

0,105

0,355

0,215

0,554

1

VL

0,524

0,580

0,325

0,532

0,593

0,147

0,514

0,686

0,938

0,555

0,154

SA U : Surfaces agricoles utiles, SA UI : surfaces irriguées, CER : surfaces cultivées en céréales, MAR : surfaces consacrées au maraîchage, CF : surfaces cultivées en fourrages, PR : surfaces prairials, BT : nombre de batiment, UTH : unité de travail humaine, B V : effectifs des bovins, OV : effectifs des ovins, CP : effectifs des caprins, VL : nombre de vaches laitières. En gras, valeurs significatives au seuil alpha=0,05.

3.2.1.1. Superficie Agricole Utile et irrigation

L'exploitation agricole ayant des bovins dans la région semi aride dispose d'une superficie agricole utile moyenne de 24,41#177;28,88Ha dont 4,18#177;4,72Ha sont conduites en irriguée, ce qui représente 17% de la SAU. L'analyse du tableau 3.7 montre que 7% de l'échantillon enquêté ne possède pas de terre et 41% des fermes exploitent moins de 10Ha de SAU. Les grandes exploitations (>50 Ha) sont peu nombreuses et ne totalisent que 13% de l'échantillon. Sur le plan géographique, la taille de l'exploitation est plus importante au Sud (33Ha en moyenne), qu'au Centre et au Nord (23 et 27 Ha respectivement).

En ce qui concerne l'irrigation des terres, 74% des agriculteurs irriguent une partie de leurs terres, alors que 26% ne développant pas de cultures en irriguée. Pour ceux qui pratiquent l'irrigation, la part irriguée représente moins de 50% des terres en possession chez 78% des unités dont 56% pratiquent l'irrigation sur moins de 25% des terres. La part de la superficie irriguée diminue avec l'augmentation de la SAU. En fonction du gradient de l'aridité, les agriculteurs irriguent 2,75Ha de terre au Nord, 4 Ha au Centre et 6,3 Ha au Sud, équivalent à 11% de la SAU dans les exploitations du Nord, 25% dans les unités du Centre et 40% dans les fermes du Sud.

Tableau 3.7 : Répartition des exploitation par classe de SA U et superficie irriguée

Classe de taille %age Classe de superficie %age Part de la SA U

en Ha (Nombre) d'unités irriguée en Ha (nombre) d'unités irriguée

Sans terre ---- (3) 7% ---- ----

Avec terre

<= 10 (19) 41% Sans irrigation (11) 26% 38%

11-30 (12) 26% <=5 (18) 42% 20%

31-50 (6) 13% 6-10 (10) 23% 19%

> 50 (6) 13% > 10 (4) 9% 12%

Total avec terre (43) 93% Total avec irrigation (32) 74%

3.2.1.2. Matériels agricoles et main d'oeuvre

La taille de la SAU est en rapport avec la disponibilité en matériel agricole. En effet, ce dernier est absent ou peu présent chez les exploitations sans terre ou disposant de moins de 10Ha de SAU. Ces exploitations font recours à la location du matériel pour la réalisation de l'ensemble des tâches agricoles. Néanmoins, dès que la taille de l'exploitation augmente celle- ci dispose de plus de matériels. En général, les petites exploitations détiennent du matériel de traction, de labour et d'irrigation, par contre le matériel de moisson battage n'est présent que dans quelques exploitations de grande taille (plus de 50Ha de SAU).

L'enquête a révélée que dans 60% des exploitations la traite se fait manuellement par un ou plusieurs ouvriers selon la taille du troupeau. Ces exploitations disposent en majorité d'un troupeau laitier de moins de 10 vaches. Dans les troupeaux plus grands la présence d'un chariot trayeur est observée.

En ce qui concerne la main d'oeuvre, deux types peuvent être distinguées. La main d'oeuvre familiale dominante dans les petites exploitations et la main d'oeuvre salariée, en majorité saisonnière en périodes de pointe des travaux (semis, plantation, moisson et récolte) est mobilisée dans les exploitations plus grandes. En effet, selon la tableau 3.6, la force de travail est fortement corrélée à la SAU, à la superficie irriguée, aux cultures maraîchères, aux cultures fourragères et aux effectifs de bovins et de vaches laitières.

3.2.1.3. Bâtiments d'élevage

Toutes les exploitations enquêtées disposent de bâtiments ou d'un espace pour leurs animaux. Leurs natures et leurs surfaces diffèrent d'une exploitation à une autre selon la taille du troupeau, la diversité animale et la proximité du lieu d'habitation. En effet, les ex-lieux d'habitation (après déménagement), les garages des maisons, des constructions en béton isolées et des bâtiments traditionnels sont les principales formes de bâtiments rencontrés dans la région.

3.2.1.4. Ressources en eaux

Trois sources essentielles d'eau sont utilisées. Selon sa localisation, l'exploitation agricole exploite l'eau superficielle provenant des barrages (4% des exploitations), des retenues collinaires (11%) et des oueds (22%) ou mobilise des ressources souterraines par la réalisation des puits (26%) et des forages (26%). Les forages sont largement répondus dans les exploitations du Sud et le nombre et débit par exploitation est fonction de la superficie irriguée.

3.2.1.5. Spéculations agricoles

2.1.5.1. Cultures mises en place

Les hautes plaines semi aride sont considérées comme une région céréalière par excellence. En effet, ce caractère n'empêche pas la pratique d'autres spéculations culturales et principalement si les possibilités d'irrigation existent.

Tableau 3.8 : Part des cultures mise en place dans l'assolement des exploitations.

Part des Céréales %age Part de maraîchage %age Part des cultures fourragères %age

dans l'assolement d'unités dans l'assolement d'unités dans l'assolement

0% (14) 33% 0% (21) 49% 0% (8) 17%

<=50% (15) 35% <=10% (12) 28% <=25% (19) 41%

50-75% (8) 19% 10-20% (8) 19% 25-50% (10) 22%

>75% (6) 14% >20% (2) 5% >50% (6) 13%

a) Céréales

La superficie moyenne consacrée aux céréales est de 12ha et représente 50% de la SAU. L'enquête a révélée qu'un tiers des exploitations pratiquant de l'élevage bovin ne cultive pas de céréales (tableau 3.8). Ce sont celles disposant de surfaces agricoles réduites. Cependant, plus de 50% des exploitations enquêtées consacrent moins de 20ha pour les céréales. En situation semi aride, les céréales sont plus ou moins répondues en système de production, elles sont absentes dans un tiers des exploitations et occupent moins de 50% de la SAU dans 35% des exploitations et plus de 75% de SAU dans 14% des exploitations. Aussi, cette spéculation est très corrélée à la SAU (r2 =0,92) et les exploitations plus céréalières sont celles possédant des superficies étendues.

b) Cultures maraîchères

Les cultures maraîchères ne sont pas pratiquées dans la moitié des exploitations enquêtées. Ce type de culture caractérise une partie des exploitations disposant de plus de 10Ha de SAU. L'analyse de corrélation a montrée que le maraîchage est en relation avec la SAU irriguée (r2=0,75) et la disponibilité en main d'oeuvre (r2=0,47).

Les superficies cultivées en maraîchage varient fortement, elles occupent moins de 2,5Ha dans
30% des cas et plus de 5Ha dans 5% d'unités. Par rapport à la SAU des exploitations, 28%

d'entre elles consacrent moins de 10% de leur SAU pour ce type de culture contre 5% d'unités réservant plus de 20% de SAU aux cultures maraîchères.

c) Cultures fourragères

Parmi les unités disposant des terres, 17% ne pratiquent pas de cultures fourragères. Ce sont généralement les exploitations disposant d'une SAU réduite où celles consacrant plus de 90% de la SAU pour la céréaliculture. La culture fourragère est très corrélé aux effectifs de bovins (r2= 0,68) et de vaches (r2= 0,59). Les exploitations cultivant plus de 5Ha en fourrage (26% des exploitations avec terre) disposent d'un effectif bovin de plus de 20 têtes. En outre, le fourrage cultivé est largement répondu dans la région du Sud, favorisé par les surfaces agricoles importantes, la présence d'eau souterraine pour l'irrigation et la densité importante des ruminants. L'enquête a révélé que parmi les sept exploitations cultivant plus de 10Ha de fourrage quatre d'entre elles sont situées au Sud, deux au Centre et une seule dans la région du Nord. En assolement, la part de la SAU réservée aux fourrages représente moins de 50% des surfaces dans 86% des exploitations et moins de 25% de la SAU dans 44% des unités et seules 13% des fermes consacrent plus de 50% de leur SAU pour les cultures fourragères.

d) Ressources naturelles de fourrages (Prairies)

La prairie naturelle contribue dans l'alimentation des troupeaux dans un tiers des exploitations. Sur le plan géographique, les exploitations du Centre détiennent plus de superficies prairials en raison des reliefs plats et de la présence des cours d'eau permanents. En effet, la prairie occupe en moyenne 4,25Ha dans les exploitations disposant de prairies au Centre comparativement aux exploitations du Nord (2,7Ha) et à celles du Sud (2,8Ha).

3.2.1.5.2. Diversité animale

Les éleveurs exploitent une ou plusieurs espèces de ruminants selon les possibilités qu'offre les ressources alimentaires et les pratiques à l'échelle locale. En effet, 22% des unités exploitent les trois espèces (bovin, ovin et caprin), 43% n'ont que des bovins et des ovins, alors que le bovin est exploité seul dans 35% des exploitations.

Le troupeau bovin est composé en moyenne de 18 têtes dont 9 vaches laitières. Selon le
tableau 3.9, 37% des exploitations possèdent un effectif de moins de 10 têtes de bovin, alors
que 20% exploitent des troupeaux bovin de taille relativement importante (>30 têtes).

L'élevage ovin est pratiqué par 65% des unités et 55% d'entre elles exploitent moins de 100 têtes. Le caprin est rarement élevé et s'il existe, sa taille est réduite, moins de 10 têtes associées aux ovins. La taille des troupeaux bovins et ovins dans la partie Sud est respectivement de 20 et 50 têtes, plus importante que dans les troupeaux du Centre et du Nord, qui détiennent 17 et 30 têtes. Le caprin est plus répondu aux exploitations du Nord et ses effectifs avoisinent 5 têtes en moyenne.

Tableau 3.9 : répartition des exploitations par classes des ruminants

Classe Bovin têtes (Nbre)

%age des unités

Classe Ovin (Nbre)

%age des unités

Classe Caprin (Nbre)

%age des unités

<=10 (17)

37%

Sans (16)

35%

Sans (36)

78%

11-20 (13)

28%

<=50 (19)

41%

<=5 (4)

9%

21-30 (7)

15%

51-100 (6)

13%

6-10 (3)

7%

>30 (9)

20%

>100 (5)

11%

>10 (3)

7%

3.2.2. Typologie des exploitations agricoles

Sur l'ensemble des 46 exploitations enquêtées, l'analyse en composante principale montre que les deux premiers axes expliquent 62% de l'information (Tableau 3.10). A l'exception des variables bâtiments, caprin et prairie, toutes les autres se concentrent sur le premier axe (figure 3.5). La classification hiérarchique a permis d'isoler un premier groupe de 13 exploitations, qui se discriminent clairement (figue 3.6). Les autres individus forment un amas compact au sein duquel il était difficile de distinguer d'autres groupes. Il a été judicieux dans ce cas de refaire l'analyse en retirant les individus du premier groupe identifié.

Tableau 3.10 : valeurs propre obtenus à partir de l'A CP1

 

F1

F2

Valeur propre

5,95

1,48

% variance

49,60

12,36

% cumulé

49,60

61,96

0,5

0

-0,5

Variables (axes F1 et F2 : 61,96 %)

 
 

BT

CP

VL

OV B MAR

SA

 

PR

 

UT

CF CER

-1 -0,5 0 0,5 1

-- axe F1 (49,60 %) -->

1

SAU

-1

V

UI H

Figure 3.5 : Répartition des variables sur les axes 1 et 2

-2

-4

-6

-8

4

2

0

8

6

-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8

-- axe F1 (49, 60 %) -->

Individus (axes F1 et F2 : 61,96 %)

9 N C S

N1

N8

2 S2 S S3 6S7 C20C21 C16

0 N

2 N1

1 C8 9

C19 C18

S4 C5

11 C12 N3

S5

C10

C3

Grandes exploitations diversifiées

C17

N4

N5

N1 S1 S9 S13

C15

N2

C6

0 C14

S12

S11

C13

Figure 3.6 : Représentation graphique des exploitations du premier groupe

La deuxième ACP concerne les 33 exploitations restantes. Les résultats montrent que l'essentiel de l'information est porté par les trois premiers axes (64%). La répartition des variables montre que la taille et les spéculations ont des effets sur la discrimination des exploitations sur les deux premiers axes (figure 3.7).

La classification hiérarchique fait ressortir trois autres groupes d'exploitations (figure 3.8). Le groupe 2 représente les exploitations de taille moyenne pratiquant plusieurs spéculations culturales et une diversité d'espèces animales élevées. Le troisième regroupe les exploitations ne cultivant que des céréales avec un ou plusieurs ateliers d'élevage. En fin, le dernier groupe

renferme les exploitations de taille réduite ou pratiquant l'élevage en hors sol, qui constitue l'unique activité.

Tableau 3.11 : Valeurs propre obtenus à partir de l'ACP2

 

F1

F2

F3

Valeur propre

4,12

1,97

1,65

% variance

34,31

16,40

13,77

% cumulé

34,31

50,71

64,48

-0,5

0,5

-1

0

1

-1-0,50 0,5 1

-- axe F1 (34,31 %) -->

Variables (axes F1 et F2 : 50,71 %)

CP

BT

OV

CER

PR

MAR

SAU

SAUI

CF

VL BV

UTH

Figure 3.7 : Répartition des variables sur les axes 1 et 2

-2

-4

-6

4

2 Petites exploitations

6

0

-6 -4-20 2 4 6

-- axe F1 (34,31 %) -->

élevage exclusif

Individus (axes F1 et F2 : 50,71 %)

C22 C19 C20

C9

C16 C5

9 N10

N7 C4 S8 C1C2 S2 S6

S C8 S4

C7 C21

N8

N6

C11

S1

Exploitations de taille moyenne céréale élevage

Exploitations de taille moyenne diversifiées

C10

N11 C3

2

C18

S3

S5

N4N5

Figure 3.8 : Représentation graphique des groupes identifiés

Exploitation agricole

Grandes exploitations diversifiées (60#177;31 Ha)

Exploitations de taille moyenne diversifiées (14#177;7 Ha)

Exploitations de taille moyenne Céréale élevage (28#177;6 Ha)

Petites exploitations élevage exclusif (2,4#177;2,2 Ha)

Grandes exploitations orientées céréale

Grandes exploitations orientées Bovin

Grandes exploitations orientées Bovin Ovin

Exploitations de taille moyenne orientées Céréale Bovin

Exploitations de taille moyenne associant le bovin aux cultures irriguées

Exploitations de taille moyenne orientées Bovin Ovin

Troupeau bovin de taille moyenne et culture fourragère

Petit troupeau conduit sur prairie ou en hors sol

Figure 3.9 : Typologie des exploitations agricoles dans la région semi aride de Sétif

Tableau 3.12 : Caractéristiques générales des groupes identifiés

Groupe

Orientation

Nombre d'exploitations

SA U Ha

SA UI Ha

Céréale Ha

C. maraîchères

C. fourragères

Prairie Ha

Bovin Tête

V. laitière

Ovin Tête

Caprin Tête

Grandes

exploitations diversifiées

Céréale

6

80,8#177;29,8

12,3#177;5,2

40#177;22,6

4,0#177;2,6

11,2#177;5,1

2,0#177;2,2

31#177;7

13#177;2

58#177;45

3#177;5

Bovin

4

36,0#177;19,9

7,1#177;2,7

14,3#177;5,0

3,1#177;1,30

6,0#177;3,6

0,8#177;1,5

43#177;17

21#177;11

63#177;39

3#177;4

Bovin Ovin

3

49,3#177;18,3

4,0#177;3,5

19,7#177;5,0

1,0#177;1,7

7,0#177;4,0

0,0#177;0,0

26#177;8

11#177;7

132#177;60

15#177;6

Groupe 1

13

59,8#177;31

8,8#177;5,3

27,4#177;19,4

3,0#177;2,3

8,6#177;4,8

1,2#177;1,8

34#177;12

15#177;7

76#177;53

6#177;7

Exploitations de taille moyenne diversifiées

Céréale Bovin

2

28,5#177;2,1

5,0#177;0,0

13,5#177;2,1

3,0#177;1,4

8,0#177;4,2

3,0#177;0,0

29#177;7

13#177;4

23#177;11

1#177;1,4

Bovin avec superficie irriguée importante

9

12,0#177;4,6

5,4#177;3,6

5,3#177;4,8

1,7#177;1,4

3,7#177;2,2

0,8#177;1,7

13#177;3

8#177;3

1 4#177;22

0#177;0

Bovin Ovin

3

10,3#177;4,5

2,2#177;0,3

1,7#177;2,9

0,0#177;0,0

3,9#177;1,3

5,0#177;4,4

24#177;7

12#177;7

53#177;6

0#177;0

Groupe 2

14

14,0#177;7,4

4,7#177;3,1

5,7#177;5,4

1,5#177;1,5

4,3#177;2,6

2,0#177;2,8

17#177;8

9#177;5

24#177;24

0,1#177;0,5

Exploitations de taille moyenne monoculture élevage

Céréale élevage

4

28,5#177;6,0

0,5#177;1

22,5#177;5,0

0,0#177;0,0

0,7#177;0,9

0,3#177;0,5

8#177;4

5#177;2

22#177;33

0#177;0

Groupe 3

4

28,5#177;6,0

0,5#177;1

22,5#177;5,0

0,0#177;0,0

0,7#177;0,9

0,3#177;0,5

8#177;4

5#177;2

22#177;33

0#177;0

Petites exploitations élevage exclusif

Bovin de taille moyenne et culture fourragère

8

3,2#177;2,1

1,3#177;1,2

1,0#177;1,8

0,2#177;0,4

1,9#177;1,7

0,0#177;0,0

10#177;4

5#177;2

22#177;38

1#177;4

Bovin sur prairie ou hors sol

7

1,5#177;2,1

0,0#177;0,0

0,7#177;1,9

0,0#177;0,0

0,1 4#177;0,4

0,5#177;0,7

5#177;4

2#177;1

4#177;6

0#177;0

Groupe 4

15

2,4#177;2,2

0,7#177;1,1

0,9#177;1,8

0,1#177;0,3

1,1#177;1,3

0,2#177;0,5

8#177;5

4#177;2

13#177;29

1#177;3

Ensemble

 

46

24,4#177;28,9

4,2#177;4,7

11,7#177;15,6

1,4#177;1,9

4,2#177;4,3

1,1#177;2,0

1 8#177;1 3

9#177;7

35#177;44

2#177;5

3.2.3. Types des exploitations identifiées Groupe 1 : Grandes exploitations diversifiées

Composé de 13 unités soit 28% du total. Ces exploitations se répartissent sur le Nord, le Centre et le Sud de la région. Se sont de grandes exploitations (60#177;31 Ha) pratiquant plusieurs cultures. La céréaliculture pour la consommation humaine est associée à d'autres spéculations (maraîchage et cultures fourragères) dont une part est conduite en irriguée. L'atelier animal est caractérisé par la présence combinée de l'ovin et du bovin dont la taille respective est de 76 et 34 têtes. Dans quelques exploitations on observe la présence du caprin. Selon la spéculation dominante nous distinguons trois orientations :

a) Grandes exploitations orientées céréaliculture (Figure 3.10)

Six exploitations (Une exploitation du Nord, deux de Centre et trois de Sud) forment ce groupe. Se sont des exploitations possédant une superficie de 80 Ha de SAU en moyenne dont 15% est conduite en irriguée. La spéculation dominante est la céréaliculture qui occupe 50% de l'assolement (Figure 3.10). Ces exploitations consacrent aussi une partie de la SAU (5%) pour les cultures maraîchères. Les espèces cultivées varient selon la région. Au Nord la pomme de terre domine alors qu'au Centre et Sud les agriculteurs cultivent plusieurs espèces légumières.

Les cultures fourragères sont présentes dans toutes les exploitations et occupent 14% de la SAU. Leur superficie est en relation avec la taille des troupeaux bovins ainsi que la présence des ressources pastorales naturelles tel que la prairie. Ces exploitations mobilisent 0,11 UTH par Ha et disposent d'étables construites en dur.

L'effectif des bovins et des ovins est respectivement de 31 et 58 têtes. Les femelles laitières représentent 43% de l'ensemble des bovins et la charge bovine par superficie fourragère principale représente 0,6 Ha/UGB bovin, équivalent à 1Ha par UGB vache laitière.

Chapitre III : Diversité des systèmes d'élevage bovin dans la région semi aride

UGBB/SAU

UGBO/SAU

SFP/SAU

Orientation Céréale

0.60

0.40

0.20

0 .00

SA UI/SA U

PN/SAU

CER/SAU

CF/SAU

MAR/SAU

Figure 3.10 : Caractéristiques agricoles des grandes exploitations diversifiées orientées `'Céréale»

b) Grandes exploitations orientées Bovin (Figure 3.11)

Regroupe quatre exploitations situées au Centre et au Nord disposant de 36Ha de SAU dont 20% en irriguée. Les superficies cultivées en céréaliculture dépassent 40% de la SAU. Toutes les exploitations pratiquent le maraîchage, qui occupe 10% de la sole.

La présence de grands troupeaux se traduit par la culture d'espèces fourragères, dont une partie en irriguée. La superficie consacrée aux fourrages représente 20% de la SAU et celle-ci augmente avec la taille du troupeau bovin. Ce type d'exploitations ne dispose pas de prairies naturelles.

Comparé à la première orientation, la main d'oeuvre est plus disponible, chaque hectare mobilise 0,22 UTH. La disponibilité de la main d'oeuvre explique aussi les possibilités d'utilisation de celle-ci dans le travail de conduite du troupeau bovin, donc des possibilités d'agrandissement des effectifs.

Il est à noter aussi que chaque exploitation dispose en moyenne de 43 têtes de bovins, dont 21 vaches. L'ovin est élevé dans toutes les exploitations et les effectifs varient de 40 à 120 têtes, alors que seules deux exploitations disposent de troupeaux caprins d'une taille réduite.

UGBB/SAU

UGBO/SAU

SFP/SAU

Orientation Bovin

0.50

0 .00

1.00

SAUI/SAU

PN/SAU

CER/SAU

CF/SAU

MAR/SAU

Figure 3.11 : Caractéristiques agricoles des grandes exploitations diversifiées orientées `'Bovin»

c) Grandes exploitations orientées Bovin Ovin (figure 3.12)

Trois exploitations ont une superficie agricole utile moyenne de 50 Ha dont 40% est cultivé en céréales. L'irrigation est pratiquée dans les exploitations situées au Sud, alors que celle du Nord ne développe pas des cultures en irrigué. Les cultures fourragères sont présentes et occupent 14% de l'assolement. La taille réduite des surfaces consacrées aux cultures maraîchères ou l'absence de celle-ci dans certaines unités réduit fortement l'utilisation de la force de travail, évaluée à 0,15UTH par hectare.

Ce groupe d'exploitations dispose d'un cheptel de ruminants composés des trois espèces. Un troupeau bovin de 26 têtes, dont 11 vaches laitières associé à un troupeau regroupant l'ovin et le caprin de taille moyenne respectivement de 132 têtes et 15 têtes.

UGBB/SAU

UGBO/SAU

SFP/SAU

Orientation Bovin Ovin

0.45

0.30

0.15

0 .00

SA UI/SA U

PN/SAU

CER/SAU

CF/SAU

MAR/SAU

Figure 3.12 : Caractéristiques agricoles des grandes exploitations diversifiées orientées `'Bovin Ovin»

Groupe 2 : Exploitations de taille moyenne diversifiées

Les exploitations formant ce groupe (13% de l'échantillon) sont caractérisées par une SAU relativement moyenne (14#177;7 Ha). Ces exploitations se répartissent sur le Nord, le Centre et le Sud. Elles pratiquent plusieurs spéculations culturales dont 1/3 de la SAU est conduit en irrigué. Comparé au groupe précédent où l'ovin est toujours associé au bovin, ce type d'association est pratiqué dans les 2/3 des exploitations de ce groupe. L'effectif bovin varie fortement et les grands troupeaux sont toujours associés à l'ovin (20 têtes vs 13 têtes). Les orientations identifiées sont :

a) Exploitations de taille moyenne orientées céréale bovin

Concerne les exploitations du Nord disposant d'une SAU de 28 Ha dont 17% est en irrigué. Les cultures céréalières occupent 50% de la SAU, alors que le maraîchage entre pour 10% dans l'assolement (figure 3.13).

Le fourrage est présent dans le système de culture vue l'effectif important des animaux d'élevage. Les superficies consacrées au fourrage varie de 5 à 1 1Ha et représentent en moyenne 30% de la SAU. La localisation de ces unités dans la région du Nord favorise le développement des ressources naturelles de fourrage dont la prairie occupe 10% de la SAU. La diversité des cultures et des troupeaux conduit à une forte mobilisation de la main d'oeuvre. En effet, un hectare de SAU mobilise une force de travail évaluée à 0,25 UTH.

Dans ces exploitations l'association bovin-ovin est prépondérante. Le système d'élevage est basé sur l'exploitation en association d'un troupeau bovin de taille importante (29 têtes) à un troupeau ovin de taille moyenne (23 têtes).

UGBB/SAU

UGBO/SAU

SFP/SAU

Céréale Bovin

0.75

0.50

0.25

0 .00

1.00

SA UI/SA U

PN/SA U

CER/SAU

CF/SAU

MAR/SAU

Figure 3.13 : Caractéristiques agricoles des exploitations de taille moyenne diversifiées orientées `'Céréale bovin»

b) Exploitation de taille moyenne associant le bovin aux cultures irriguées

Regroupe des exploitations situées au Centre et au Sud (20% de l'échantillon). Avec une SAU relativement réduite (12#177;5 Ha) la part des surfaces irriguées (figure 3.14) représente 45% de la SAU. L'irrigation concerne généralement les cultures maraîchères (14% de SAU) et les cultures fourragères (34% de SAU). Cela conduit à une forte utilisation de la main d'oeuvre, chaque hectare mobilise plus de 0,27 UTH.

Dans ce groupe, le bovin est conduit seul dans 56% des cas et associé à l'ovin dans 44% des exploitations. Le troupeau bovin a une taille moyenne de 13 têtes dont 8 vaches laitières. Le troupeau ovin, s'il existe, est composé de 31 têtes.

UGBB/SAU

UGBO/SAU

SFP/SAU

Céréale Bovin conduite en irriguée

0.75

0.50

0.25

0 .00

1.00

SA UI/SA U

PN/SAU

CER/SAU

CF/SAU

MA R/SA U

Figure 3.14 : Caractéristiques agricoles des exploitations de taille moyenne associant le bovin aux cultures irriguée

c) Exploitations de taille moyenne orientées bovin ovin (figure 3.15)

Les exploitations constituant ce groupe sont réparties sur les trois zones. Elles détiennent moins de superficies agricoles que les autres unités des groupes précédents (10#177;5 Ha). La pratique de l'irrigation occupe 20% de la SAU. Les cultures céréalières ne contribuent que pour 16% dans l'assolement, alors que la majeure partie de la SAU est couverte par des prairies (48%) ou cultivées en fourrages (37%).

L'absence des cultures maraîchères réduit l'utilisation de la main d'oeuvre. En effet, chaque hectare de SAU mobilise moins de 0,16 UTH. L'atelier animal est formé par un troupeau bovin de 24 têtes conduit en association avec des ovins (53 têtes).

UGBB/SAU

UGBO/SAU

SFP/SAU

Bovin Ovin

-0.25

2.25

0.75

0.25

1.75

1.25

SA UI/SA U

PN/SAU

CER/SAU

CF/SAU

MAR/SAU

Figure 3.15 : Caractéristiques agricoles des exploitations de taille moyenne diversifiées orientées `'Bovin Ovin»

Groupe 3 : Exploitations céréale élevage

Regroupe 4 exploitations (7% de l'échantillon) situées en région centrale et ne pratiquent que des céréales. Ces exploitations disposent de superficies agricoles moyenne de 29Ha dont l'irrigation n'est pratiquée que dans une seule exploitation. Les cultures de céréales occupent la majeure partie de la SAU (80%). Le maraîchage est absent, alors que le fourrage est cultivé dans deux exploitations avec un taux d'intégration dans l'assolement de 5%. Le nombre d'UTH mobilisé par hectare est réduit (0,11) à cause d'une faible diversité des activités agricoles. La taille du troupeau bovin est de 8 têtes dont 5 vaches laitières, associé dans trois exploitations à un troupeau ovin de 30 têtes.

UGBB/SAU

UGBO/SAU

CER/SAU

Céréale élevage

0.80

0.60

0.40

0.20

0 .00

SA UI/SA U

SFP/SAU

MA R/SA U

PN/SAU

CF/SAU

Figure 3.16 : Caractéristiques agricoles des exploitations pratiquant l'élevage et les céréales en monoculture

Groupe 4 : Petites exploitations élevage exclusif

Ce groupe est constitué de 15 exploitations, soit 33% de l'échantillon enquêté. La localisation géographique montre une dispersion sur tout le territoire de la région. Se sont de petites exploitations disposant d'une SAU variant entre 0 et 7 Ha. L'irrigation est pratiquée dans 5 exploitations du Centre et du Sud, et cultivant du fourrage. Les céréales sont cultivées dans 3 exploitations dont la SAU dépasse les 5 Ha et sept exploitations pratiquent des cultures fourragères sur 60% de leurs superficies agricoles.

Les éleveurs exploitent des troupeaux bovins, composés de 8 têtes dont 4 vaches laitières. En effet, ces troupeaux sont exploités en association avec un cheptel ovin de 17 têtes en moyenne dans six exploitations, et avec l'ovin et le caprin dans une seule unité. Selon la taille du troupeau bovin et la nature des ressources alimentaires, on distingue deux sous groupes :

a) Troupeau bovin de taille moyenne et culture fourragère (figure 3.17)

Regroupe 8 exploitations réparties sur les trois régions. Celle-ci détiennent des superficies agricoles variant de 2 à 7 Ha (3,2 Ha en moyenne), ou bien pratiquant l'élevage en hors sol. Les exploitations situées au Nord et au Centre cultivent des céréales, alors que celles du Sud pratiquent le maraîchage, mais les superficies sont réduites, 4 Ha de céréale et 0,5 à 1 Ha de maraîchage.

A l'exception des unités du Nord, l'ensemble des exploitations consacre plus de 73% de leur SAU pour les cultures fourragères, dont 60% est conduit en irrigué. Rapporté à la SAU, la main d'oeuvre varie entre 1 et 2 UTH (0,5 UTH/Ha) et apparaît fortement disponible dans ces exploitations.

L'élevage est caractérisé par l'exploitation d'un troupeau bovin de 10 têtes dont 5 vaches laitières dans 4 exploitations; ou un troupeau bovin de 10 têtes associé à des ovins (21 têtes) dans 3 exploitations. Une seule exploitation associe les trois espèces des ruminants dont la taille est de 11, 110 et 10 têtes respectivement de bovin, ovin et caprin.

UGBB/SAU

UGBO/SAU

SFP/SAU

Bovin avec cultures fourragères

3.00

2.00

0 .00

1.00

SA UI/SA U

CF/SAU

PN/SAU

CER/SAU

MAR/SAU

Figure 3.17 : Caractéristiques des petites exploitations bovines avec cultures fourragères

b) Petit troupeau bovin conduit sur prairie ou en hors sol (figure 3.18)

Il s'agit des exploitations disposant de petits troupeaux bovins conduits sur prairies ou en hors sol. Localisées au Centre et au Nord de la région, deux exploitations d'entre elles ne disposent pas de terres, quatre exploitations disposent d'une prairie naturelle de 0,5 à 1,5 Ha et une exploitation cultive 5 Ha de céréales et un hectare de fourrage. L'atelier animal est caractérisé par l'exploitation d'un troupeau bovin seul composé de 6 têtes dans cinq exploitations ou associé un troupeau ovin dans deux unités, dont les effectifs sont de 2 vaches laitières et 13 têtes d'ovin.

UGBB/SAU

UGBO/SAU

SFP/SAU

Petit troupeau bovin sur prairie ou
Hors sol

4.00

3.00

2.00

0.00

1.00

SA UI/SA U

PN/SAU

CER/SAU

CF/SAU

MA R/SA U

Figure 3.18 : Caractéristiques des petites exploitations bovin conduit sur prairie ou en hors sol

3.3. Caractérisation de l'atelier bovin aux seins des exploitations

Les données de l'enquête concernant l'atelier bovin sont soumises à une analyse multi variée afin de caractériser les différents types de troupeaux bovins élevés dans la région semi aride de Sétif.

Les principales variables retenues sont subdivisées en trois catégories (Annexe 5) : taille et structure des troupeaux : renferme la taille de troupeau et ses composantes (catégorie de bétail et races exploitées) ; ii) production du lait : englobe les quantités annuelles de lait vendues par l'exploitation et par vache présente ; iii) situation fourragère : comprend des variables concernant l'ensemble des superficies fourragères et leurs natures ainsi que le niveau d'utilisation du concentré et le degré d'autonomie fourragère (achat du fourrage ou non).

3.3.1. Typologie de l'élevage bovin

L'Analyse Factorielle des Correspondances Multiples effectuée sur les 46 exploitations a montré que les trois premiers axes ont une contribution cumulée égale à 38% (Tableau 3.13).

L'examen de la répartition des modalités projetées sur les deux axes (figure 3.19) montre que le premier axe explique l'autonomie fourragère par contre le deuxième exprime l'orientation productive.

La classification automatique (Figure 3.21) ainsi établie a mis en évidence l'existence de cinq types de troupeaux qui se distinguent par la taille, l'orientation productive et le niveau d'autonomie fourragère (figure 3.20).

Tableau 3.13 : Valeurs propre obtenus à partir de l'AFCM

 

F1

F2

F3

Valeur propre

0,31

0,21

0,17

% variance

17,02

11,92

9,24

% cumulé

17,02

28,94

38,18

Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 28,94 %)

Taille du troupeau et autonomie

fourragère

 

ptv - 1 pv - 3 ub - 1

qlvv

- 2 ub - 2 ptv - 3

ofb - 3

qlvv - 1

pv - 1

af - 2

af - 1 ofb - 1

pv qlvv -

ofb - 2

ptv - 2

- 2

3

ub - 3

 
 

2 1,5 1 0,5 0

-0,5

-1

-1,5

-2

Modalités actives

-2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2

-- axe F1 (17,02 %) -->

Figure 3.19 : Répartition des modalités sur les deux premiers axes de l'AFCm

Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 28,94 %)

-0,5

-1,5

0,5

1,5

-1

-2

2

0

1

Petits troupeaux
laitiers hors sol

N9

C4

S1

N7

N8

C11 S8

Petits troupeaux mixte à
faible autonomie fourragère

C12

N6

C10

Grands troupeaux laitier à
faible autonomie fourragère

S2

N10

C14

C1

C18

C16

C20

C2

C15

C17 S7

S6

C7

C1 C22

S3

S4

C8

N3

9

C21

S5

C13

S10

Petits troupeaux laitier à
autonomie fourragère moyenne

C9

C5

N11 C3

N5

S13

S9

S12

C6

N1

N4

N2

Grands troupeaux mixtes à
forte autonomie fourragère

S11

-2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2

-- axe F1 (17,02 %) -->

Figure 3.20 : Répartition des troupeaux bovins sur les deux premiers axes de l'AFCm

G 1 G 3 G 4 G 2 G 5

Evolution de l'autonomie fourragère

Figure 3.21 : Dendrogramme de la classification automatique des troupeaux

Tableau 3.14 : Caractéristiques générales des différents troupeaux bovins identifiés

Groupe

N

Bovin (UGB)

VL (UGB)

Tlls et veaux (UGB)

Part VL

(%)

Part Tllx et veaux (%)

CF (Ha)

Prairie (Ha)

SFP (Ha)

SFP/SAU (%)

OF Ha/ UGBB

OF Ha/
UGBVL

QCCVA Kg

Kg C/litre de lait vendu

Lait vendu par exp

QLVVA litres

Grand troupeaux mixtes

14

16,93#177;

9,64#177;

4,09#177;

57%

23%

8,39#177;

2,21#177;

10,61#177;

36%

0,66#177;

1,18#177;

2012#177;

1,19#177; 0,64

19236#177;

1802#177;

à forte autonomie fourragère

 

6,22

3,94

2,56

 
 

4,68

2,86

5,49

 

0,31 a

0,61

918

 

7896

352 a

Grands troupeaux

6

27,62#177;

17,55#177;

2,63#177;

63%

9%

5,33#177;

0,83#177;

6,17#177;

31%

0,23#177;

0,3 7#177;

1510#177;

0,51#177; 0,30

54333#177;

2824#177;

laitiers à faible autonomie fourragère

 

10,28

7,69

1,71

 
 

2,88

1,33

2,93

 

0,08 b

0,14

1128

 

23763

470 b

Petits troupeaux mixtes à

4

7,16#177;

2,93#177;

1,89#177;

45%

21%

0,50#177;

0,88#177;

1,38#177;

100%

0,20#177;

0,46#177;

2325#177;

1,18#177; 0,48

6225#177;

2121#177;

faible autonomie fourragère

 

4,08

1,13

1,92

 
 

1,00

0,75

0,63

 

0,06 b

0,13

584

 

3084

544 ab

Petits troupeaux laitiers

11

7,87#177;

5,65#177;

0,75#177;

70%

12%

3,2 7#177;

0,64#177;

3,91#177;

57%

0,50#177;

0,73#177;

1453#177;

0,61#177; 0,28

15973#177;

2478#177;

à autonomie fourragère moyenne

 

4,05

3,42

0,94

 
 

1,62

1,57

2,74

 

0,20 a

0,28

666

 

9549

487 b

Petits troupeaux laitiers

11

5,74#177;

4,17#177;

0,66#177;

77%

9%

0,36#177;

0,09#177;

0,45#177;

---

0,09#177;

0,11#177;

2269#177;

1,17#177; 1,15

12943#177;

2445#177;

sans culture fourragère ou conduit en hors sol

 

3,29

2,46

0,68

 
 

0,67

0,30

0,69

 

0,17 b

0,19

752

 

8811

799 b

Moyenne générale

46

12,63#177;

7,83#177;

2,09#177;

65%

15%

4,16#177;

1,03#177;

5,20#177;

38%

0,39#177;

0,65#177;

1901#177;

0,95#177; 0,73

20601#177;

22 75#177;

 
 

9,25

5,94

2,23

 
 

6,32

1,96

5,28

 

0,31

0,56

868

 

17650

631

UGB : Unité Gros Bétail ; VL : Vaches Laitières ; Tlls : Taurillons ; CF : Cultures Fourragères ; SFP : Superficie Fourragère Principale ; SAU : Surface Agricole Utile ; OF : Offre Fourrager ; QCCVL : Quantité annuelle de concentré consommée par vache ; QLVVA : quantité annuelle de lait vendue par vache laitière.

Autonomie Fourragère

Type 3

Taille de troupeau : 6#177;3 UGB

Part des vaches (UGB) : 77%

Part de l'atelier viande (UGB) : 9% Cul. Fourr : 0,45#177;0,7 Ha Type 5 Offre Four : 0,1 #177;0,2 Ha/UGBB

Q. conc/vache/an : 23#177;8 Qx

Lait. Ven/vache/an : 2,4#177;0,8 mille L Lait vendu par exp : 13#177;9 mille L

Part de l'atelier viande (UGB) : 21% SFP : 1,4#177;0,6 Ha

Offre Four : 0,2 #177;0,06 Ha/UGBB Q. conc/vache/an: 23#177;6 Qx

Lait. Ven/vache/an: 2,1#177;0,5 mille L Lait vendu par exp: 6#177;3 mille L

Taille de troupeau : 8#177;4 UGB

Part des vaches (UGB) : 70%

Part de l'atelier viand (UGB): 12%

SFP : 3,9#177;2,7 Ha Type 4
Offre Four : 0,5 #177;0,2 Ha/UGBB

Q. conc/vache/an : 14#177;7 Qx

Lait. Ven/vache/an : 2,5#177;0,5 mille L

Lait vendu par exp: 16#177;10 mille L

Taille de troupeau : 17#177;6 UGB

Part des vaches (UGB) : 57%

Part de l'atelier viand (UGB) : 23%

SFP : 10,6#177;5,5 Ha Type 1
Offre Four : 0,7 #177;0,3 Ha/UGBB

Q. conc/vache/an : 20#177;9 Qx

Lait. Ven/vache/an : 1,8#177;0,3 mille L Lait vendu par exp : 19#177;8 mille L

Taille de troupeau: 28#177;10 UGB Part des vaches (UGB) : 63%

Part de l'atelier viand (UGB) : 9%

Cul. Fourr : 6,2#177;2,9 Ha Type 2
Offre Four : 0,23 #177;0,08 Ha/UGBB

Q. conc/vache/an : 15#177;11 Qx

Lait. Ven/vache/an : 2,8#177;0,5 mille L Lait vendu par exp : 54#177;24 mille L

Figure 3.22 : Représentation graphique des troupeaux identifiés

Taille de troupeau: 7#177;4 UGB
Part des vaches (UGB) : 45%

Orientation productive du laitier vers le mixte

3.3.2. Types identifiés

Selon les trois critères choisis (taille du troupeau, Orientation productive et l'autonomie fourragère), nous avons identifié cinq types d'élevage bovin.

Type 1 : Grand troupeaux à orientation mixte et à autonomie fourragère élevée

Appartenant aux grandes exploitations diversifiées et exploitations de taille moyenne diversifiées, ce type englobe 30% des troupeaux étudiés (14 troupeaux). Se sont de grands troupeaux disposant d'un effectif moyen de 17 UGB. A l'exception des deux exploitations du Nord où les éleveurs exploitent exclusivement des populations croisées, on note la présence de la race Montbéliarde élevée seule ou associée à des populations locales croisées ou à la race pie noire. La race Montbéliarde jugée par les éleveurs plus adaptée aux conditions semi aride, présente aussi des aptitudes de production de viande.

La part en UGB des vaches laitières, des taurillons et veaux est respectivement de 57% et 23%. Ceci montre une orientation productive mixte (lait et viande). Ces exploitations vendent annuellement 20000 litres de lait en moyenne correspondant à 1 800litres de lait commercialisé par vache présente.

Les cultures fourragères mises en place (8,40 Ha en moyenne) et les ressources naturelles de fourrage, tel que la prairie, présente dans 50% des exploitations, permettent d'éviter le recours à l'achat de fourrage. Ces espaces fourragers offrent plus de 0,6 Ha de fourrage par UGB Bovin et plus d'un hectare par UGB vache laitière. Le concentré distribué aux vaches laitières est généralement constitué de son de blé seul ou mélangé avec du maïs. En effet chaque vache reçoit deux tonnes de concentré en moyenne par an, l'équivalent à 1,19 kg de concentré par litre de lait vendu.

Type 2 : Grands troupeaux orientés lait et à autonomie fourragère faible

Ces troupeaux sont détenus par les exploitations diversifiées de taille grande et moyenne et dont le système de production est plus orienté vers l'élevage bovin. Ces exploitations (13% de l'échantillon) sont localisées dans la région Centre. La taille des troupeaux est en moyenne de 28 UGB (de 21 à 47 UGB). Ces unités exploitent des races améliorées sélectionnées pour le lait (Montbéliarde et Frisonne). La structure raciale montre la présence de la Montbéliarde

seule dans deux troupeaux (33% des unités), ou associée à la Frisonne dans les autres (67% des unités). Dans ces troupeaux la dominance de la Frisonne est observée dans 3 unités, alors que celle de la Montbéliarde l'est dans une seule. La vocation lait de ce type d'élevage fait que les taurillons et les veaux sont peu présent dans ces troupeaux et ne totalisent que 9% du nombre d'UGB présentes. La vache laitière domine la structure des troupeaux et détient 63% des UGB présentes.

Ces élevages vendent en moyenne 54 000 litres de lait par an (33000 à 99000 litres). Rapportée au nombre de vaches, la quantité de lait vendue par vache s'élève à plus de 2 800 litres par vache présente. Comparée au premier type, la quantité de lait vendue est supérieure de mille litres par vache et par an, correspond à un gain de plus de 25 000 Dinars par vache et par an à raison de 25Da le litre de lait.

Ces exploitations détiennent des superficies fourragères moyenne de 5 Ha (de 3 à 11 Ha) et deux d'entre elles disposent aussi de prairies naturelles de 2 à 3 Ha. Toutefois, l'offre fourragère moyenne de 0,23 Ha de fourrage par UGB bovin et 0,37 Ha par UGB vache laitière apparaît faible et conduit ainsi les éleveurs à faire recours à l'achat de fourrage. Ce dernier est acheté chaque année dans quatre exploitations et occasionnellement dans les deux autres. En revanche, ces troupeaux se caractérisent par une utilisation moins élevée du concentré par rapport au premier groupe. Chaque vache reçoit annuellement une tonne et demi de concentré, correspondant à 0,51 kg de concentré par litre de lait vendu. La stratégie adoptée par les éleveurs se résume en la réduction de la quantité de concentré consommée par l'utilisation d'aliments très riches en élément nutritifs et équilibrés (Aliments complexes de tourteaux de soja et maïs fabriqués industriellement).

Type 3 : Petits troupeaux à orientation mixte et à autonomie fourragère faible

Les troupeaux sont de taille moyenne, 7 UGB bovines, et conduits dans des exploitations pratiquant l'élevage exclusif, situées dans le Centre et le Sud de la région. Ces élevages exploitent en majorité la race Montbéliarde associée parfois à des vaches issues de la population locale. L'orientation productive mixte fait que la part de vaches laitières est de 45%, alors que 21% du troupeau est constitué de veaux et de taurillons. Ces unités vendent annuellement près de 7000litres de lait en moyenne (4 à 11 mille litres) correspondant à plus de 2100 litres par vache présente.

La SAU détenue est consacrée totalement aux fourrages. En effet, il n'existe qu'une seule source de fourrage issue des prairies ou bien des cultures fourragères. Pour couvrir le déficit en aliments, l'achat de fourrage est nécessaire et les quantités achetées varient d'une année à une autre selon la productivité des espaces détenus. Ces ateliers se caractérisent par une offre fourragère réduite (0,20 Ha par UGB bovin) et une forte utilisation du concentré, plus de 2,3 tonnes par vache et par an. Le concentré utilisé est constitué de son de blé, acheté auprès des moulins de la région.

Type 4 : Petits troupeaux à orientation laitière et à autonomie fourragère moyenne

Regroupe onze troupeaux, 24% de l'échantillon, détenus par les exploitations de taille moyenne diversifié pratiquant l'irrigation ou bien de petites exploitations pratiquant l'élevage exclusif associé aux cultures fourragère. Situées en région recevant moins de 350mm de précipitation, ces troupeaux sont caractérisés par une taille moyenne de 8 UGB, dont 70% est composé de vaches laitières. Les veaux et les taurillons ne représentent que 12% du cheptel et sont absents dans la moitié des exploitations. La structure raciale des vaches laitières exploitées se caractérise par la domination de la Montbéliarde associée parfois à un effectif réduit de vaches de race Frisonne ou Holstein.

La quantité de lait vendu par an est de 16 000 litres et varie selon la taille du troupeau de 8000 à 38 000 litres de lait. Rapporté au nombre de vaches, la quantité annuelle vendue par vache s'élève à 2500 litres de lait.

La culture des fourrages est la base du système fourrager et occupe 57% de la SAU, alors que les ressources naturelles du fourrage sont absentes dans la majorité des exploitations. L'offre fourragère est de 0,50 Ha par UGB bovine et le recours à l'achat de fourrage n'a lieu que dans le cas de la présence d'un troupeau ovin. Le concentré distribué est à base de son de blé seul dans la majorité des cas, ou mélangé à de faibles quantités de maïs ou d'orge. En effet, une vache peut recevoir une tonne et demi de concentré, correspondant à 0,61 kg par litre de lait vendu.

Type 5 : Petits troupeaux à orientation laitière sans culture fourragère ou conduits en hors sol

Regroupe 24% des troupeaux de l'échantillon, appartenant aux exploitations de taille moyenne `'Céréale élevage» et aux petites exploitations `'élevage exclusif» de la région Centre et Nord. Avec une taille moyenne de 6 UGB, dont 77% des vaches laitières et 9% des taurillons et veaux, ces troupeaux sont à orientation laitière spécialisée. La race Montbéliarde est présente seule, associée à la race pie noire Frisonne ou à des vaches de type local ou bien présente avec les deux types raciaux.

Selon les effectifs des vaches laitières, la quantité du lait vendu annuellement varie de 2 000 à 23 000 litres, dont la moyenne correspond à 2450 litres de lait par an et par vache présente.

Le système d'alimentation est basé sur l'achat de quantités de fourrage en rapport avec la taille du troupeau bovin pour les exploitations en hors sol, et en rapport avec la productivité des jachères pour les exploitations `'céréale élevage». Comme l'offre fourragère est réduite, 0,09 ha/UGB bovin, ces troupeaux sont des véritables consommateurs du concentré, on enregistre une moyenne annuelle de 2270 kg par vache correspondant à 1,17 kg par litre de lait vendu. La nature du concentré utilisé est toujours constituée de son de blé, parfois mélangé à l'orge ou maïs, mais aussi au pain sec récupéré des villes dans les exploitations périurbaines.

3.3.3. Caractères généraux des ateliers bovins 3.3.3.1. Structure des troupeaux

Les troupeaux bovins dans la région semi aride sont caractérisés par une taille variable. Les grands troupeaux sont répartis sur l'ensemble du territoire, par contre les petits troupeaux (moins de 5 UGB) se localisent plutôt dans la région du Centre et Nord. Si au Sud la taille des troupeaux est toujours supérieure à 5 UGB, dans les autres régions les troupeaux sont de taille plus variable.

Selon la structure du troupeau, 24% des unités ne possèdent pas un effectif de taurillons et de veaux et exploitent exclusivement des vaches laitières, associées ou non à un troupeau de génisses de replacement. En effet, 9% des élevages n'exploitent que des vaches laitières. Ces élevages appartiennent aux petits troupeaux sans cultures fourragères ou conduits en hors sol. La consommation du concentré est très élevée, 2500 à 4000 kg par vache et par an.

Aussi, 15% des exploitations possèdent en plus d'un troupeau de vaches laitières des génisses de replacement. Ces troupeaux sont localisés au Centre et au Sud de la région. La taille de ces troupeaux est variable (4 à 20 UGB), et sont la propriété d'exploitants appartenant aux groupes des grands troupeaux et petits troupeaux laitiers à autonomie fourragère moyenne. La part des vaches laitières varie de 50 à 90% et la quantité du lait vendue par vache est toujours supérieur à 2200 litres par an. L'ensemble de ces exploitations cultivent des fourrages et\ou exploitent des ressources naturelles, tel que les prairies naturelles. Les vaches de ce groupe consomment entre 1,5 et 2,5 tonnes de concentré par an.

L'atelier taurillon et veau est présent dans 76% des unités mais son importance est très variable. En effet, la part de cet atelier en pourcentage d'UGB représente moins de 20% dans 20 élevages (43%), alors qu'elle peut aller de 20 à 40% dans 15 autres unités (33%). Il est à noter aussi qu'au Nord de la région, 70% des élevages disposent de moins de 20% d'UGB taurillons et veaux, par contre au Centre et au Sud cette proportion est de 50%.

3.3.3.2. Races bovines exploitées

La structure raciale des 400 vaches présentes dans les 46 élevages est dominée par la race montbéliarde qui compte à elle seule 61% des effectifs, suivi par la frisonne pie noire et la Holstein qui représentent 24% des effectifs et enfin la population locale croisée ou pure qui totalise 15% des effectifs. Cette tendance explique la progression de la race Montbéliarde dans la région des hautes plaines semi aride, comme le cas de la population croisée dans la région du Dahra (BELHADIA, 1998) où elle totalise 44% des effectifs. En effet, la Montbéliarde est présente dans 93% des troupeaux, la frisonne et Holstein dans 54% et la locale croisée ou pure dans 33% des troupeaux.

La Montbéliarde est observé seule, ou domine dans 56% des troupeaux, la frisonne et la Holstein domine dans 13% des élevages et la locale pure ou croisée est majoritaire dans 11% des unités. La présence de deux à trois types raciaux en équilibre numérique a été constatée dans 20% des exploitations. En outre, plus de la moitié des élevages exploitant la race locale sont situés dans la région du Nord, alors que les deux tiers d'exploitations possédant la Frisonne et la Holstein se situent dans la région des prairies au Centre, dans la vallée de Oued Boussellam.

Dans l'échantillon enquêté, 37% des troupeaux exploitent une seule race bovine alors que 63% exploitant deux races ou plus. En effet, 30% des élevages élèvent la Montbéliarde seule, 4% exploitent la population locale et croisée seule et 2% la pie noire (frisonne ou Holstein). Les autres élevages associent deux à trois populations bovines, et la présence de la Montbéliarde est toujours signalée. Cette dernière est élevée en association avec une population pie noire dans 35% des troupeaux, avec une population locale ou croisée dans 11% troupeaux et aux deux populations dans 17% des élevages.

En fin, La race Montbéliarde domine l'ensemble des troupeaux mixtes et petits troupeaux laitiers, par contre la Frisonne et la Holstein sont remarquablement observées dans les grands troupeaux laitiers.

3.3.3.3. Diversité animale

Le bovin est exploité seul dans un tiers des exploitations et associé à l'ovin dans les deux autres. En effet, dans les grandes exploitations l'association de l'élevage bovin et ovin est une pratique dominante. Cependant, dans les petites exploitations c'est la présence de ressources alimentaires locales, essentiellement les jachères, qui favorise le développement de l'élevage ovin. Le caprin présent dans 9 exploitations (20% de l'échantillon) est exploité toujours en association avec l'ovin et jamais seul.

3.3.3.4. Pratiques d'alimentation des vaches laitières

La conduite alimentaire des vaches laitières varie selon le type d'exploitation, la région, l'année, la saison, le système de production, la nature et la disponibilité des ressources alimentaires. Les ressources sont de trois origines : fournies par les espaces pâturés (prairie et jachère), produites au sein de l'exploitation (cultures fourragères et orge) ou achetées (maïs en grain, son de blé, tourteaux, foins, pain sec et aliments composés).

En effet, la période de pâturage dure plus longtemps au Nord et aux alentours des vallées du Centre de la région par rapport au Sud. Par contre, la distribution du vert est plus disponible au Sud et chez les exploitations pratiquant des cultures fourragères en association avec les cultures maraîchères.

La complémentation est pratiquée par tous les éleveurs. Elle est d'importance variable mais relativement généralisée et s'accentue avec l'avancement de la saison et durant les périodes de déficit alimentaire.

3.3.3.4.1 Pratiques d'alimentation durant le printemps

Au printemps, le pâturage sur prairie et jachère (en possession ou louée) est une pratique dominante pour l'ensemble des troupeaux et contribue d'une façon non négligeable dans la couverture des besoins durant cette saison. Toutefois, la présence d'une prairie au sein d'exploitation permet aux éleveurs de consacrer cette dernière uniquement pour les bovins. Les ovins et les caprin, s'ils existent, sont conduits sur jachère. En absence de prairie, les bovins pâturent dans les espaces de jachères ou les espaces collectifs ou communaux ainsi que dans les maquis proches de l'exploitation en région du Nord. Il est à noter que la location des jachères pour le pâturage est beaucoup plus répondue au Nord, région d'expansion des élevages hors sol. Au Sud seules les exploitations possédant des terres peuvent exploiter des bovins.

Au retours à l'étable, les animaux reçoivent des quantités plus ou moins importantes de foin de prairie, avoine ou de jachère fauché, selon les disponibilités. Les quantités distribuées varient selon le niveau de stock fourrager et la durée et la qualité du pâturage. L'aliment concentré est distribué à toute vache en lactation ou durant la dernière phase de gestation. Les quantités distribuées sont en relation avec le type de troupeau et la nature du concentré. Les troupeaux mixtes et ceux conduits en hors sol consomment plus de concentré que les troupeaux laitiers. Ces derniers utilisent des aliments plus riches en énergie (association son, maïs, orge ou aliment complexe).

3.3.3.4.2 Pratiques d'alimentation durant l'été

Durant la première phase de l'été, le pâturage est limité. Les prairies sont mis en défend en fin du printemps et les jachères productifs sont réservés à la fauche. La pratique de pâturage concerne les parcelles situées aux alentours des exploitations et qui sont généralement déjà pâturées. Après la fauche, les animaux pâturent les résidus des surfaces fauchées.

Durant la deuxième phase de l'été, les animaux sont conduits sur les chaumes de céréales (en propriété ou loués) mais la durée journalière de pâturage est limitée à cause des fortes températures estivales.

Le distribué à l'étable est constitué de foins (prairie, jachère ou avoine) et de concentré, et les quantités sont plus importantes que celles distribuées durant la période de pâturage.

Dans le cas où les possibilités d'irrigation existent (forages, retenus collinaires, et barrage) les éleveurs cultivent en vert de la luzerne, du sorgho et du maïs en intercalaire avec des cultures maraîchères et sont distribués à l'étable ou pâturés avec les résidus de maraîchages après la récolte.

3.3.3.4.3. Pratiques d'alimentation en arrière saison (automne)

Avant les premières pluies d'automne, les animaux utilisent encore les chaumes. La reconstitution du tapis végétale en automne sur les prairies naturelles offre au bovin une alimentation verte plus ou moins importante. Pour les autres troupeaux les premières pluies sont un signe de début de stabulation. Les sorties sont limitées aux parcelles proches de l'exploitation.

Durant cette phase les animaux reçoivent des quantités de fourrage variables selon les disponibilités au pâturage. La complémentation en concentré concerne essentiellement les vaches laitières et les animaux engraissés.

3.3.3.4.4. Pratiques d'alimentation durant l'hiver

Les basses températures, les pluies, les neiges et les gelés très abondants durant cette saison font que les sorties aux pâturages sont très rares. Les animaux sont toujours gardés à l'étable et reçoivent une alimentation sèche à base de fourrage de prairie, de jachère, d'avoine ou de paille. Les quantités distribuées sont plus importantes par rapport aux autres saisons. En absence d'aliments de qualité (vert) les éleveurs augmentent les quantités de concentré en vue d'équilibrer la ration et d'optimiser les productions.

3.3.3.5. Offre fourragère et autonomie alimentaire

Dans l'échantillon enquêté, 48% des exploitations achètent une partie de l'alimentation en
fourrage grossier sous forme de foins ou paille. En effet, se sont les exploitations du Centre
qui dépendent du marché pour l'approvisionnement en aliment grossier (60% des

exploitations), alors que seules 36% et 38% des exploitation respectivement du Nord et du Sud font le recours à l'achat du fourrage grossier.

Les exploitations indépendantes du marché d'aliments grossiers détiennent des superficies fourragères principales de 8,27#177;5,5Ha correspondant à une offre fourragère minimale de 0,56Ha de fourrage par UGB bovin. Ces unités exploitent de grands troupeaux dont la taille moyenne est de 16 UGB. La consommation du concentré atteint 17Qx par vache et par an.

Pour celles recourant à l'achat de fourrage, la superficie consacrée à ce type de culture est en moyenne de 1,84#177;1,8 Ha. Se sont des exploitations pratiquant le hors sol ou des unités exploitant plus de 20 UGB bovines. La taille de ces troupeaux est de 8 UGB, dont 70% sont composés de moins de 10 UGB et 31% exploitant moins de 5 UGB. La disponibilité en surfaces fourragères par rapport à la taille des troupeaux est réduite, équivalente à 0,21Ha de fourrage par UGB bovin. Ceci conduit à une forte utilisation du concentré, chaque vache reçoit annuellement plus de 21 Qx. Ces niveaux d'utilisation du concentré sont plus faibles comparées avec les quantités utilisées au Maroc. SRAIRI et LYOUBI (2003) rapportent que dans les exploitations périurbaines de la région de Rabat, chaque vache laitière reçoit en moyenne plus de 37Qx de concentré par an avec une disponibilité moyenne en superficies fourragères de 0,47Ha par vache.

3.3.3.6. Pratiques d'alimentation dans l'atelier viande

3.3.3.6.1. Pratique d'alimentation avant le sevrage

Les trois quarts des exploitations enquêtées associent un atelier de taurillons et veaux (nés à l'exploitation et parfois achetés) à l'atelier vaches laitières. En effet, les pratiques de conduite sont similaires en début d'élevage mais changent en phase d'engraissement.

Globalement, tous les veaux bénéficient du lait de la mère pendant au moins deux mois. La pratique d'allaitement est subdivisée en deux modes. Un premier basé sur la distribution dans des seaux du lait de mère avec des quantités variant selon l'âge. L'éleveur distribue un à deux litres de lait pendant les trois premières semaines, ensuite les quantités sont doublées et arrivant à plus de 5 litres après les 3 premiers mois, suit un sevrage à 4 mois d'âge. Ce mode d'allaitement concerne les exploitations plus laitières, dont la taille du troupeau laitier est importante. La traite dans ces unités est mécanisée (utilisation d'un chariot trayeur).

Le deuxième mode d'allaitement consiste à laisser les veux sous leurs mères, qui bénéficie de la production laitière d'un seul trayon pendant le premier mois d'âge, puis dispose de deux trayons jusqu'au sevrage qui a lieu à 4 mois d'âge en moyenne. Ce mode d'allaitement caractérise les petits troupeaux laitiers et la majorité des troupeaux mixtes. L'allaitement se fait pendant la traite à la main ou avant ou bien après la traite mécanique.

A partir de la deuxième semaine après le vêlage, les veaux reçoivent des quantités de son de blé, du maïs broyé ou mélangé avec du concentré. La quantité distribuée augment avec l'âge.

3.3.3.6.2. Pratiques d'alimentation après le sevrage

Après le sevrage, on distingue deux période : celle d'élevage et celle d'engraissement. Pendant la phase d'élevage les veaux sont conduits avec le troupeau au pâturage (période de pâturage) ou gardés à l'étable et recevant du foin et des quantités limités de son de blé ou du pain sec (exploitations périurbaines). Cette période s'étale jusqu'à l'âge de 10 à 12 mois. Après cette phase, les taurillons sont soit vendus en maigre, selon les besoins de trésorerie chez les petites exploitations, soit élevés encore à l'exploitation et reçoivent un minimum de concentré dans les exploitations présentant des fortes possibilités d'affourragement, ou bien engraissés.

Les pratiques d'engraissement se basent sur la distribution de foin ou de paille en plus de 5 à 10 kg de son de blé ou d'un mélange son-maïs et parfois du concentré de finition. La quantité du concentré distribué par tête est généralement fonction de la nature de l'aliment, sa disponibilité, la taille du troupeau de vaches et la période d'engraissement.

Les veaux sont vendus dans les petits troupeaux au sevrage dans le cas de forts besoins en trésorerie quotidienne. Néanmoins, la vente du veau en maigre ou fini dépend de la priorité d'orientation accordée à chaque production, se qui occasionne des concurrences entre ateliers, et des besoins d'achat réguliers de concentré ou de fourrage.

3.3.3.7. Pratiques de reproduction

3.3.7.1. Mode de reproduction

La monte naturelle est la plus utilisée. Des essais d'insémination artificielle ont été réalisées par certains éleveurs, mais assez vite abandonnés à cause des retours en chaleurs répétées. Parmi les troupeaux enquêtés, 26% disposant d'un reproducteurs mâle. Se sont des troupeaux exploitant plus de 8 vaches laitières. Cependant, d'autres exploitations élevant un effectif important de vaches mais ne possèdent pas de reproducteur et font recours aux services de taureaux des voisins pour la saillie. Celle-ci est réalisée au moment qui suit l'apparition des chaleurs, repérées par les chevauchements, signe principal surveillé par les éleveurs.

3.3.3.7.2. Choix des reproducteurs

L'orientation mixte des systèmes de production de la région semi aride fait que le choix des reproducteurs mâles se base sur leurs formats. Les géniteurs sont repérés dès la naissance puis sélectionnés durant la période d'élevage. Pour les troupeaux ne disposant pas de géniteur mâle, le choix se base sur le format et la disponibilité chez les voisins. Les vaches sont fécondées par les taureaux de voisins, du douar ou mechta et rarement par des taureaux lointains.

Concernant le remplacement des reproductrices, les éleveurs gardent de préférence leurs propres génisses. Le recours à l'achat se fait juste dans le cas de l'extension du troupeau, les génisses achetées sont en majorité d'origine européenne (importation).

3.3.3.8. Commercialisation des produits

Deux sources de trésorerie de l'exploitation agricole sont liées à l'atelier bovin. Une source quotidienne permise par la vente du lait et une autre de capitalisation permise par la vente de bétail.

3.3.3.8.1. Vente du lait

Le lait produit au niveau des exploitations est livré aux usines par les collecteurs, aux petites
laiteries urbaines, aux cafétérias des villages et villes ou vendu aux voisins. Toutes les

exploitations enquêtées vendent une partie plus ou moins importante du lait produit et les quantités sont en relation directe avec la taille de troupeau de vaches laitières et le type d'élevage. Les quantités vendues par an varient de 1200 litres à 99 000 litres ou plus, correspondant à la vente de 913 à 3700litres par vache présente.

Selon le type d'élevage, on distingue trois niveaux de vente : un niveau faible, caractérise les petits troupeaux laitiers ou mixtes (moins de 20 000litres), un niveau moyen, concerne les grands troupeaux mixtes (moins de 30 000 litres) et un niveau élevé, celui des grands troupeaux laitiers et excédant 33 000 litres par an. Si la vente du lait est saisonnière chez les exploitations élevant 3 vaches laitières et moins, cas de 11 exploitations représentant 24% du total, la vente est répartie sur toute l'année dans 35 exploitations, soit 76%. Ces quantités permettent aux exploitations d'avoir un revenu annuel variant de 3600 à 3 millions de dinars.

3.3.3.8.2. Vente du bétail

Les animaux mis en vente dans les exploitations enquêtées sont constitués de taurillons vendus en maigre ou finis, des vaches de réforme et des veaux sevrés. Les ventes s'effectuent généralement dans les exploitations ou dans les souks hebdomadaires de Sétif et d'El Eulma.

Les périodes de vente se distinguent d'une exploitation à une autre. Les éleveurs engraissant moins de deux taurillons cherchent les moments favorables pour vendre leurs animaux (période d'augmentation de prix). Par contre, ceux procédant à l'engraissement d'un nombre élevé de taurillons la période de vente est calée sur la fin de la phase d'engraissement.

Les revenus annuels provenant de la vente du bétail sont compris entre 12 000 et 1,2 millions de dinars selon le nombre et la catégorie des animaux vendus. Cette marge dépasse largement celle provenant du lait dans le cas d'un système d'élevage à orientation mixte, et comparable ou inférieur à la marge provenant de la vente du lait dans un système d'élevage orienté lait.

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