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La dépression saisonnière: mécanismes et approches thérapeutiques

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par Nawel Chaftar
Institut supérieur de biotechnologie de Monastir - Mastère biologie et santé 2008
  

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III. Approches thérapeutiques

1. Photothérapie

La photothérapie a été utilisée depuis plus de 20 ans pour le traitement de SAD, avec une efficacité comparable aux antidépresseurs (McClung, 2007).

La théorie originale sur laquelle était basée cette méthode est que: la photothérapie peut provoquer une normalisation de changements de phases (retard de phase) produits chez les patients déprimés. On a pensé de prolonger la photopériode pendant l'Hiver. La photothérapie a été aussi utilisée afin de supprimer la sécrétion de mélatonine par la glande pinéale.

Quelque soit le mécanisme d'action de la photothérapie, il a été montré qu'il s'agit d'une méthode efficace pour le traitement de la SAD. Cette méthode présente 70% de réponses positives avec des effets secondaires très rares (Miller, 2005).

On pense que la photothérapie agit en modifiant l'expression du gène circadien «CLOCK»; l'application de la photothérapie le matin produira une avance de phase des rythmes, tandis que l'exposition à la lumière le soir engendre un retard de phase.

La puissance de la photothérapie comme étant un traitement efficace pour un large spectre de troubles dépressifs se résume en 4 caractères : il s'agit d'une méthode qui ne présente pas de risques, avec peu d'effets indésirables, relativement facile à utiliser, et non invasive (McClung, 2007; Miller, 2005).

Le traitement par photothérapie standard exige une exposition à une lumière de 10.000 lux le matin après le réveil pendant 30 à 90 min. La réponse au traitement s'observe après 2 à 4 semaines de photothérapie (figure 3).

Figure 3 : Photothérapie (http :// www.solvital.fr/index.asp?ID=440&IDF=8).

Des études indiquent que certaines longueurs d'ondes de la lumière sont plus efficaces que d'autres dans la réponse thérapeutique avec moins d'effets secondaires. Ceci peut être dû aux capacités de certaines longueurs d'ondes de la lumière de contrôler les rythmes circadiens.

Des études récentes montrent que le spectre bleu de lumière (446 - 477nm) a plus d'effets sur la suppression de mélatonine (McClung, 2007).

La photothérapie avec une intensité importante de lumière (Bright light therapy) à 2500 lux pendant 2 heures (de 6 à 8h du matin) règule la température corporelle, le cortisol et l'humeur durant une étude de 4 semaines (Miller, 2005).

Pour de nombreux patients, le fait de s'asseoir devant une lampe de photothérapie pour 30 min à 2h chaque jour est un problème. Des chercheurs à Basel, Switzeland, ont étudié les effets de lumière artificielle (de 2800 lux ×30 min/jour) et celle d'une marche pendant une heure sous la lumière naturelle chaque jour. Le groupe de la lumière naturelle a un résultat meilleur par rapport à celui du groupe de la lumière artificielle selon SIGH-SAD après une semaine. Le groupe de marche reste moins de temps dans la chambre, se réveille plus tôt et diminue les besoins en carbohydrates (Miller, 2005).

Le SIGH-SAD (Structured Interview Guide from Hamilton Depression Rating for Seasonal Affective Disorder) est une version de l'échelle de Hamilton adaptée aux dépressions saisonnières. Il a été développé et est aujourd'hui l'instrument le plus utilisé pour l'évaluation des taux de rémissions. Cet instrument adapté de l'échelle de Hamilton a 21 items auxquels sont associés 8 items évaluant les symptômes atypiques (Even, 2001).

1.1. Simulation artificielle de l'aube

Un autre aspect de la photothérapie, c'est le «down simulation » ou simulation artificielle de l'aube. C'est un autre moyen de remédier, sans médicaments, aux troubles évoqués.

Le simulateur de l'aube recrée les conditions naturelles du réveil, en éclairant de façon graduelle la chambre à coucher, par imitation du lever de soleil. L'horloge biologique entre généralement en régulation avec l'aube. Le simulateur recrée donc artificiellement ce "signal de l'aube" (figure 4).

Figure 4: simulateur de l'aube
(http ://
www.solvital.fr/index.asp?ID=439&F1=Simulateur%20d'aube).

A l'heure H moins 15, 30 ou 45 minutes selon l'option choisie, le simulateur commence à éclairer la chambre d'une très faible lumière orangée, imitant le lever du soleil.

Cette lumière est suffisante pour transmettre au cerveau l'information que le jour est en train de se lever et organiser la transition hors du sommeil. La production de mélatonine décroît dans les minutes qui suivent.

Quand la lumière augmente encore un peu, l'activité spécifique du cerveau qui caractérise le sommeil entame elle aussi sa transition vers le mode du sommeil léger, puis du réveil complet. Le réveil se fait naturellement, et en douceur.

Pour le soir, le simulateur de l'aube produit l'effet inverse. Il simule le crépuscule, la lumière diminuant progressivement, pour atteindre finalement l'obscurité totale. Le simulateur de l'aube assure donc une bonne synchronisation de l'horloge biologique, une transition synchronisée d'un état vers l'autre, entre le sommeil et l'éveil.

Son effet sur la dépression saisonnière a été prouvé. D'anciennes études faisaient état de son efficacité dans le traitement de la dépression saisonnière, l'augmentation de l'énergie, l'amélioration de l'humeur (Miller, 2005).

Lors de l'étude menée par Avery en 2001 aux États-Unis, un total de 95 patients a été réparti en trois groupes. 31 patients se sont réveillés avec un simulateur de l'aube (luminosité croissante jusqu'à 250 lux), 33 patients ont reçu le matin une photothérapie classique d'une durée de 30 minutes (luminosité de 10.000 lux) et 31 patients ont été exposés à un placebo (une faible lumière rouge de 0,5 lux) durant six semaines. Le groupe soumis à la simulation de l'aube a obtenu la plus grande réduction des symptômes de dépression, et les plus forts indices de rémission (Miller, 2005).

Une autre étude montre une amélioration du réveil et réduction de la somnolence le matin avec la simulation artificielle de l'aube chez 55 sujets atteints de SAD (Avery et al., 2002).

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