WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  l'étude du zooplancton du lac Kivu : cas du bassin est au large de Kibuye

( Télécharger le fichier original )
par Theoneste NZAYISENGA
Université Nationale du Rwanda - Bachelor of Science in Biology 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

Le lac Kivu, d'origine volcanique (CAPART, 1960 ; POUCLET, 1978 et BEADLE, 1981), compte environ 26 espèces de poissons (SNOEKS et al., 1997). Une importante quantité de gaz méthane et de gaz carbonique occupe la zone profonde du lac (TIETZE et al., 1980). Cependant ce lac n'a pas attiré l'attention des scientifiques comparativement aux autres grands lacs du rift Est africain.

Dans le but d'occuper la niche planctonique pélagique (empty niche hypothesis, SIMBERLOFF, 1995), COLLART a introduit en 1959 un poisson pélagique et planctonophage du lac Tanganyika : Limnothrissa miodon (COLLART, 1960).

Même si cette introduction est considérée comme une réussite du point de vue des pêcheries et donc sur le plan socio-économique, elle a entraîné des changements écologiques qui ont affecté spécialement la communauté zooplanctonique (ISUMBISHO et al., 2006). En 1953, le zooplancton était dominé par de grands cladocères et des copépodes avec très peu de Rotifères. En 1981, vingt ans après l'introduction de la sardine, ce sont les Rotifères qui occupent le lac en plus grande quantité.

Après analyse des échantillons de 1984, DUMONT (1986) a rapporté d'importantes perturbations écologiques et parle d'un «désastre écologique » car la plus grande espèce de zooplancton, Daphnia curvirostris (EYLEMANN, 1887), a disparu. En 1992, la dominance numérique des rotifères a été confirmée (FOURNIRET, 1992) mais dès 1995 ce sont les copépodes qui sont désormais numériquement abondants (KANINGINI et al., 2003)

Selon ISUMBISHO et al. 2006, la domination numérique du zooplancton par les copépodes est une caractéristique importante du zooplancton non seulement du lac Tanganyika (NARITA et al., 1986 ; MULIMBWA et BWEBWA, 1987 ; MULIMBWA, 1987, 1988, 1991) où le L. miodon est endémique, mais aussi des autres lacs où il a été introduit. Le lac Kariba est un exemple type des lacs où les copépodes dominent

numériquement la communauté zooplanctonique (BEGG, 1976 ; GREEN, 1985, 1990, GLIWICZ, 1986 et MARSHAL, 1991).

En effet, la prédation du L. miodon, qui est un prédateur visuel sur les communautés zooplanctoniques, joue un rôle essentiel dans le développement de l'abondance des petits crustacés. Les copépodes, qui sont capables de résister à la filtration des poissons planctonophages (SZLAUER, 1965 et DRENNER et al., 1978) en accélérant leur vitesse de 10 à 35 cm.s-1 (STRICKLER, 1997), sont donc favorisés par rapport aux cladocères.

Dans le passé, excepté les travaux de VERBEKE (1957) et ceux de KISS (1959) qui couvrent un cycle annuel, les études sur le zooplancton du lac Kivu ont souvent été ponctuelles. Toutefois, ISUMBISHO effectue depuis 2000 des travaux qui s'étendent sur plusieurs années, dans le bassin d'Ishungu, ainsi que spatialement à l'occasion de 4 croisières d'échantillonnage sur la totalité du lac Kivu. C'est dans cette perspective que nous avons mené, d'avril à novembre 2005, le travail intitulé « Contribution à l'étude du zooplancton du lac Kivu : Cas du bassin Est au large de Kibuye ». Cette étude a été menée dans le but d'évaluer l'abondance relative et la biomasse des grands taxons du zooplancton, leur distribution et leurs migrations verticales dans cet écosystème, ainsi que les relations existant entre les facteurs environnementaux et la dynamique du zooplancton.

2. HYPOTHESES DU TRAVAIL

· L'abondance du zooplancton du lac Kivu au large de Kibuye aurait une variation en fonction des saisons et de la profondeur.

· Le zooplancton pélagique du lac Kivu au large de Kibuye se trouverait en grande partie dans les 20 premiers mètres de la colonne d'eau (KANINGINI et al., 2003 ; ISUMBISHO, 2006).

· Le zooplancton pélagique du lac Kivu au large de Kibuye serait numériquement dominé par les copépodes.

3. OBJECTIFS DU TRAVAIL

A. Objectif général

Détermination de la composition qualitative et quantitative et de la distribution dans la colonne d'eau du zooplancton pélagique du lac Kivu.

B. Objectifs spécifiques

· Déterminer la qualité (composition spécifique) et la quantité (abondance relative et absolue ; biomasse) du zooplancton dans le bassin de Kibuye.

· Mettre en évidence la distribution saisonnière et verticale du zooplancton dans la colonne d'eau.

· Mettre en évidence les migrations verticales du zooplancton au cours du nycthémère pendant la pleine lune et l'obscurité totale.

4. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en 4 chapitres. Le premier chapitre est un exposé sur les caractéristiques du lac Kivu, alors que le deuxième chapitre parle des généralités sur les communautés zooplanctoniques. Le troisième chapitre décrit le matériel et les méthodes utilisées pour la collecte des échantillons, leur analyse et les traitements de données. Le quatrième chapitre présente les résultats obtenus et leur interprétation.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand