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La Politisation de l'Administration Publique Congolaise sous la deuxième République (1965-1997) Analyses et perspectives

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par Carlytho NZAZI LENGI
Université Pédagogique Nationale (U.P.N) de la RDC - Graduat 0000
  

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III.1.4. Causes profonde de la crise Politico-Administration sous la deuxième République

III.1.4.1. Système politique hybride

Nous osons affirmer que la cause principale sinon la racine de la paralysie des institutions nationales et de la crise des structures de l'Etat réside dans un système politique hybride. Celui-ci puise dans le libéralisme les avantages qu'offre en fait à une minorité, la jouissance de la propriété privée, et emprunte par ailleurs au totalitarisme les méthodes de conquête et de maintien au pouvoir. Non pas que l'emprunt en tant que tel soit un procédé répréhensible, mais n'ayant pas pris en compte l'irréductibilité des principes qui font la cohérence intrinsèque de chacun de deux systèmes, celui du Congo, faute d'une synthèse nouvelle et harmonieuse, s'est malheureusement enfermé dans un jeu de contradiction internes. Il a hérité des faiblesses de l'un et l'autre système d'une part et, d'autre part donné lieu à un pouvoir absolu et autocratique, au maintien du quel concourent les capitaux et les biens produits grâces à l'économie du marché.

A coté du libéralisme et du totalitarisme, une troisième source d'inspiration du système politique Zaïrois est sans conteste le principe en soi valable, du recours à l'authenticité. Mais son application, sujette à caution, engendré un pouvoir pratiquement monarchique, négligeant la philosophie du système traditionnel, notamment la solidarité économique du prince avec tout son peuple et la participation de ce dernier à la gestion de la chose publique.

III.1.4.2. Le Parti-Etat (MPR)

Parmi les équivoques à lever et les incohérences issues de notre système politique hybride, se trouvent en premier lieu l'institutionnalisation du MPR (1970) et sa transformation en Parti Unique en (1974). Celui-ci ne peut avoir d'autre effet qu'un dédoublement inutilement coûteux des structures et instances de gouvernement ainsi qu'une gestion de l'Etat au rythme d'un parti politique. Et puis, ce parti en est-il encore un, du moment que tous les Zaïrois en son obligatoirement membres ? Enfin la primauté du parti sur l'Etat nous parait difficilement acceptable : par nature, l'Etat reste premier, les partis appelés à se succéder dans le temps demeurent à son service.

Le parti devenu institution suprême a envahi non seulement tout l'appareil politico-administratif de l'Etat, mais également tous les secteurs de la vie nationale. Partout où il a été introduit et organisé : dans les écoles, les sociétés économico-financières, l'Administration publique, le gouvernement, l'armée, la justice...il a eu une très forte tendance à l'inversion de l'échelle de valeurs pour ce qui est des critères de recrutement, d'appréciation et de promotion, le népotisme et le militantisme, concept aux contours très flous, l'ont généralement emporté sur la vertu et la compétence. De ce fait, la notion du bien et du mal se confond avec la sécurité du parti-Etat, et la sanction des militants par ailleurs coupables devient un non sens, car le MPR, institution et valeur suprême, est devenu la seule norme de référence.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams