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Production de saccharum officinarum (canne à  sucre) dans la commune de Sèmè-Podji: impacts socio-économique et environnemental

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par Parfait C. Alexis AHOHOUNDO
Université d'Abomey-Calavi - Maitrise 2009
  

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CHAPITRE IV

AVANTAGES DE LA CULTURE DE LA

CANNE A SUCRE A SEME-PODJI

CHAPITRE 4 : Avantages socio-économiques et environnementaux

L'économie rurale de la localité est dominée par l'agriculture. Toutefois, il semble opportun d'apprécier ici le choix fait par les populations rurales pour la culture de la canne qui a un impact socio-économique dans la gestion de leur quotidien.

4.1- Avantages sociaux

4.1.1-Les privileges des producteurs

La possession d'un champ de canne a sucre représente un investissement et entralne des dépenses auxquels seuls peuvent faire face les paysans les plus nantis. La production d'autres cultures comme la tomate, le piment, le gombo permet aux paysans de faire des recettes complémentaires qui participent a l'amélioration du revenu et par consequent a une augmentation du pouvoir d'achat, voire rendre meilleur le cadre de vie et l'état de sante des paysans.

4.1.2- La creation d'emplois

Les difficultés des travaux amènent les paysans a embaucher des ouvriers agricoles, facilement recrutables dans les communautés villageoises. D'après le RGPH (2002), les jeunes représentent environ 63 % da la population locale. Ils constituent un important facteur de production et une source de main-d'oeuvre dynamique et vitale, souvent payee a la tâche. Plus de 80 % des actifs agricoles de la commune s'adonnent a la culture de la canne a sucre (CARDER, 1999). Un producteur de canne a sucre emploie en moyenne sur une exploitation d'un

hectare, sept (7) personnes pendant une durée de trois semaines pour le défrichement ou le sarclage. uls gagnent un salaire moyen de 1.700FCFA par jour. La confection des planches revient plus chère au propriétaire. Travail pénible, le coüt de ses géants billons varie selon leurs tailles : entre 25.000F et 40.000F/planche de 30m de long, 2m de large et 1.5m de hauteur. Les producteurs (73 %) se plaignent de plus en plus de leur cherté. Comme ce travail est saisonnier et disperse, il se crée des équipes mobiles, formées par affinité dont les services sont sollicités de village en village. Le chargement des sabliers constitue pour eux, un manne a nulle autre pareille. Les revenus moyens journaliers varient entre 8.000F et 27.000FCFA (Noudaikpon, 2001) et permettent a cers derniers (élèves, étudiants, paysans) de satisfaire leurs besoins fondamentaux ou de payer les intrants et la main-d'oeuvre pour les exploitations agricoles.

4.1.3- La collaboration entre producteurs

Face a l'inexistence de l'encadrement de la part du Cerpa et pour des raisons économiques, les producteurs ont développé une forme d'entraide appelée "gbésso" dans le cadre des activités agricoles. Environ 45 % des paysans de Kraké, soit 11 producteurs sur les 25 enquêtés ont recours a cette forme de travail. C'est une organisation collective qui par son importance numérique, permet d'éviter des dépenses numéraires en payant une main d'oeuvre salariée et crée une solidarité et une ambiance d'enthousiasme entre paysans. Elle est très

appréciée a travers son efficacité car les producteurs concernés admettent que son rendement est supérieur a celui du travail individuel.

Les difficultés multiples auxquelles sont quotidiennement confrontés les producteurs et qui ont pour noms : absence de credits pour le financement des activités, l'insuffisance des marches d'écoulement, la non-reconnaissance des acteurs de ce sous-secteur agricole, ont incite les producteurs a s'organiser et a mettre sur les fonds baptismaux, le 13 septembre 2006, l'Union des Groupements des Producteurs de Canne a Sucre de Sèmè-Podji (UGPCS/S-P).

Cette forme d'association vise prioritairement les objectifs suivants :

· Solliciter l'aide de l'Etat en vue de bénéficier de credits ruraux a taux faibles pouvant leur permettre de produire en quantité et en qualité;

· Trouver de nouveaux marches d'écoulement pour le produit. Ils ont initié a cet effet, l'idée de produire en complement de la canne de bouche, la canne industrielle a livrer a l'usine de Save (SUCOBE). Cette alternative est en cours d'étude par les autorités compétentes du MAEP ;

· Reconnaissance des membres de l'union en tant que producteurs ;

· Bénéficier des seances de formations, de recyclage et d'alphabétisation ;

· Défendre les intérêts de la corporation;

· Uniformiser les prix de cession des fagots de canne a sucre.

De fait, il se dégage chez les producteurs, une prise de conscience et un désir d'agir pour leur promotion. Toutefois, l'UGPCS n'a jusqu'a present connu

un reel debut d'activités. Elle n'est pas encore reconnue par les autorités administratives.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery