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L'Opus Déi et l'éducation au Chili

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par Mathilde Nicolai
Institut d'études politiques Aix en Provence - Diplôme de sciences politiques 2010
  

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§ II - Les colleges SEDUC, le potager des vocations

Simultanément avec les clubs, sont nées les premières écoles de l'Opus Dei. Plus précisément, aucune école n'appartient à l'Îuvre, officiellement. Cela dit, sous cette apparence de total désengagement, l'Opus Dei a à sa charge l'éducation morale de milliers de jeunes Chiliens, et bien que les bâtiments n'appartiennent pas à l'organisation sur le papier, dans les faits, elle a tous les attributs du pouvoir.

Les collèges SEDUC sont nés d'une idée du Fondateur, le père Josemar'a Escriva de Balaguer, selon les mythes de l'institution. C'est une des histoires que les membres de l'Îuvre aiment à conter. Ils racontent que, en 1968, le père Josemar'a aurait soufflé à un groupe de surnuméraires chiliens en visite à Rome l'idée d'écoles confessionnelles dans lesquelles l'Opus Dei assurerait la formation morale et religieuse des élèves. Quelques antécédents existaient déjà dans d'autres pays, notamment en Espagne et en Italie, et les écoles créées y avaient recu un accueil plutTMt favorable.

En effet, une demande existait déjà, en partie influencée par l'évolution des mÏurs à l'Ïuvre dans les années 1960 et au début des années 1970, sous la présidence d'Eduardo Frei Montalva, de 1964 à 1970, puis de Salvador Allende, de 1970 à 1973. Notamment, Eduardo Frei a exécuté une grande réforme de l'éducation, la rendant gratuite et obligatoire jusqu'à 14 ans, dès son élection. Par la suite, Salvador Allende poursuivit la réforme, et en 1970, beaucoup d'écoles deviennent mixes, dont certaines écoles confessionnelles, comme le collège de la Congrégation de Santa Cruz, qui ouvre ses portes aux filles. Ces évolutions sont beaucoup trop rapides pour le gout des membres de l'Opus Dei, qui continuent à prTMner la séparation des garcons et des filles à l'école. De plus, c'est une époque de libération culturelle, et sociale, fondamentalement marquée, au niveau international, par le concile Vatican II, qui prTMne un cTMté plus social de la religion. Au chili, cette période marque surtout la présidence

prématurées, et font peur, ce qui mènera au coup d'état du Général Augusto Pinochet le 11 septembre 1973.

Suivant les évolutions de la société, beaucoup d'écoles ont commencé un processus de majeur compromis social durant la fin des années 1960, et en réponse, l'Opus Dei, par le biais d'une association de parents appelée SEDUC, dont nous parlerons plus bas, fonde deux collèges, un pour hommes, et un autre pour femmes, visant clairement comme public les élèves des écoles confessionnelles, aux parents désireux d'apporter une éducation stricte à leurs enfants. Même si l'Opus Dei refuse de s'en laisser attribuer la paternité, ces écoles sont les vitrines les plus importantes de l'Îuvre au Chili. Le collège Los Andes, pour filles, est donc crée en 1969, construit dans la rue Biarritz, et sa réciproque pour hommes, le collège Tabancura, commence à fonctionner en 1970, à Vitacura, un des quartiers les plus aisés. Il attire un public en général venu du collège Saint George, des Pères Francais ou de la congrégation du Verbe Divin.

Effectivement, ces écoles ne portent pas de noms de saints, volonté peut-être, de l'Opus Dei de rendre moi ns évidents ses liens avec les établissements scolaires en question, et, malgré le culte impressionnant voué au Père Josemar'a, aucune ne porte son nom. On a plus facilement donné aux collèges des noms qui rappellent la nature comme << Los Andes È, ou encore des noms autochtones, <<Tabancura È ou << Huélen È.

Ces écoles ne sont pas techniquement parlant des écoles confessionnelles, et les chapelles, qui sont toujours une des plus belles pièces des bâtiments, n'ont pas de croix à l'extérieur, et ne sont pas facilement identifiables comme lieu de culte. Le profane est en général séparé du sacré, auquel on réserve certains lieux, clairement identifiables. Les lieux de culte remplissent ce rTMle. Ce sont des espaces réservés à la présence de Dieu sur Terre. Or, l'Opus Dei ne cherche pas à rendre visible ce qu'il y a de sacré dans ces institutions éducatives, pour ne pas effrayer un public qui pourrait douter de l'omniprésence de la religion dans l'école. Dans ces écoles, l'organisation reconna»t seulement être chargée de la formation morale et religieuse des élèves. Cependant, sous l'expression <<formation moraleÈ on peut trouver une réalité très large. C'est effectivement le cas, puisque les associations de parents d'élèves qui les dirigent sont très largement dominées par des membres de l'Îuvre. Cette association, au départ, était uniquement composée de surnuméraires, qui n'acceptaient pas que leurs enfants recoivent à l'école un enseignement contraire à celui donné à l'Eglise et à

la maison. Ils ont ensuite, il est vrai, été rejoints par des Ç coopérateurs È, c'est à dire, selon le terme employé par l'Opus Dei, des gens qui soutiennent l'organisation mais n'en ont pas demandé l'intégration. Selon la version de la surnuméraire Gabriela Monckeberg, en 1971 se sont donc rassemblés quelques parents considérant qu'il fallait une éducation chrétienne à leurs enfants, et demandèrent à l'Opus Dei d'assurer la formation doctrinale, et toute la partie spirituelle du nouveau collège. Le clergé de l'institution célébrait les messes, mais les parents étaient ma»tres de l'école. En effet, ce sont eux les premiers et irremplaçables éducateurs de leurs enfants et le collège doit collaborer avec familles pour cette tâche 9

les remplir . Ils créèrent ainsi la SEDUC,

société éducative partagée entre plusieurs actionnaires. La SEDUC se charge des études et de la mise en marche de nouveaux collèges, ainsi que de la nomination des membres de chaque Conseil de direction. C'est le président de la SEDUC, avec le conseil d'administration, qui se charge de décider du contenu des programmes et du plan d'études des cinq écoles. Finalement, ces responsabilités sont retombées sur les surnuméraires, comme prévu, puisque les piliers de la SEDUC sont et ont toujours été des personnages de premier plan de l'Îuvre. Mario Cuevas Valdés, par exemple, père de trois filles numéraires et lui même surnuméraire, a été président de la SEDUC pendant vingt ans, jusqu'en 1999, puis remplacé par Jorge Montes Varas, également surnuméraire. Actuellement, des six membres du conseil d'administration, cinq peuvent être clairement identifiés comme numéraires (Eduardo Guilisasti Gana, le Président Directeur Général de la vigne Concha y Toro, une des plus importantes exploitations du Chili), ou surnuméraires (Juan Enrique Zegers Hochschild, directeur du conseil général d'administration de la SONAMI, Société Nationale Minière du Chili, Diego Ibañez Langlois, qui a également été plusieurs années directeur du collège Tabancura à la suite de Juan Cox Huneeus, et enfin Luis Fernando Silva Ibañez, qui est aussi recteur de la faculté de droit de l'université Los Andes, l'université reliée à l'Opus Dei.)

Cependant, certains affirment que la SEDUC n'exerce que très peu d'autorité sur les collèges. Ç Le contact des écoles avec la SEDUC est en fait minime, assure Diego Ibañez Langlois, à cette époque directeur du collège Cordillera. Je n'ai jamais recu la moindre instruction, sauf pour nous mettre d'accord sur les jours de vacances ou les horaires, pour avoir les mêmes que ceux des écoles de filles. »10 Plus tard, une fois membre du Conseil d'administration de la SEDUC, il affirme que ce sont les parents d'élèves actionnaires qui décident de l'orientation générale des cours.

9 Site officiel de la SEDUC www.seduc.cl

10 MONCKEBERG, Maria Olivia, El Imperio del Opus Dei en Chile, Ediciones B 2003, P 556

1 5

16 MONCKEBERG, Maria Olivia, ouvrage précité, p 581

Ç Los mejores colegios de Chile È, La Naci--n, article du 27 février 2006

Deux jours après le ÇnonÈ au referendum convoqué par le General Pinochet le 5 octobre 1988, qui marqua la fin de la Dictature, la SEDUC a subi certaines modifications structurelles : les actionnaires individuels se sont retirés pour céder la place à deux sociétés, les Ç promotrices éducatives È I et II, qui sont des sociétés anonymes fermées, qui brouillent la clarté sur le nom des véritables actionnaires, donnant lieu à un complexe système administratif. Selon Marcela Sa
·d, la co
·ncidence des dates est peut-être due à l'implication forte de certains actionnaires dans le gouvernement de Pinochet, ce qui aurait pu entacher la réputation de la SEDUC une fois ces faits à la fin de Dictature 11

révélés au grand jour la .

Aujourd'hui, les actions sont donc vendues aux parents quand leurs enfants entrent à l'école, et quand il s en sortent, elles sont parfois revendues, mais aussi bien souvent transmises aux enfants qui vont par la suite enseigner dans ces collèges ou y placer leurs futurs enfants. Il arrive aussi que, au lieu de revendre les actions, les parents les donnent à la fondation de parents d'élèves, pour contribuer à son financement.

Il existe maintenant cinq écoles appartenant à la SEDUC à Santiago: Los Andes, Huélen et Los Alerces pour filles, Tabancura et Cordillera pour garcons.

La SEDUC est certes l'association de parents d'élèves la plus importante, mais il existe cela dit d'autres organisations qui ont en charge des écoles dont la responsabilité de la formation doctrinale est endossée par l'Opus Dei. A Viña del Mar, à deux heures de Santiago, une société anonyme finance l'école de filles Albamar et celle de garcons, Montemar, tandis qu'à Concepci--n, la troisième ville du Chili, au Sud, la société Adesa est responsable de l'école Itahue, pour filles, et Pinares, pour garcons. Ces deux sociétés sont détenues par les parents d'élèves actionnaires.

Bien que non écrit noir sur blanc, le but de tous ces établissements est de fournir aux enfants des familles surnuméraires une éducation respectant parfaitement les principes de l'OEuvre. D'autre part, ces collèges doivent permettre à l'organisation de se renouveler en recrutant de bons éléments, catholiques, travailleurs acharnés, appartenant aux classes les plus favorisées de la société. Effectivement, la position géographique de ces écoles est éclairante. Les cinq collèges de la SEDUC sont maintenant tous situés dans les quartiers les plus riches de la capitale: Vitacura, Las Condes, Manquehue, et Lo Barnachea12.

11 Voir annexe n°2

12 Annexe n°3

Il est très intéressant d'étudier de près la trajectoire d'un de ces collèges: Huélen. Cette école pour fil les ouvre ses portes en 1978, sous la direction de Ruby Mac-Pherson, ex professeur au lycée St George, entrée récemment à l'Opus Dei comme surnuméraire. Le but de l'Opus Dei était, à ce moment là, de s'orienter légèrement vers les classes moyennes du pays, qui étaient en train d'appara»tre. L'école a donc été établie à Vickuña Mackenna, dans le centre de Santiago, un quartier à mi-chemin entre les secteurs très favorisés et les secteurs plus pauvres, un quartier fait de petites maisons résidentielles, peu luxueuses. C'est une autre structure éducative de l'Opus Dei, Fontanar, dont nous parlerons plus bas, qui lui cède une partie de ses locaux, pour les cours. Mais Huélen, gr%oce à sa rapide renommée dans le milieu scolaire, et à ses excellents résultats, comme tous les collèges SEDUC, a progressivement vu son public évoluer vers des classes sociales beaucoup plus favorisées, qui faisaient le déplacement depuis les quartiers hauts, car l'unique autre école de filles à ce moment, Los Andes, ne pouvait accueillir tous les élèves qui le désiraient. Les parents d'élèves commencèrent à exiger de meilleures installations pour leurs filles, et plus d'heures de cours que ne pouvait leur céder Fontanar car les locaux étaient constamment occupés, et quatre ans plus tard, l'école fut transférée à Manuel Montt, dans le quartier de Providencia, beaucoup plus aisé. Ce choix était très pertinent à l'époque, car certains parents qui avaient envoyé leurs enfants à Los Andes ou Tabancura, dans les quartiers riches, ont vu leurs revenus diminuer avec la crise, et ont donc dü se rapprocher du centre, redescendant vers des quartiers plus modestes.13 Quelques années ensuite, la SEDUC vendit les locaux de Manuel Montt et se transféra définitivement dans les quartiers riches, sur l'avenue Santa Maria, dans le quartier Manquehue, au pied des Andes.

Pour entrer dans ces collèges très sélectifs, il y a bien plus à faire que remplir un simple dossier. Tous ces établissements ont des places très limitées, par volonté de l'Opus Dei et de la SEDU C qui ne veulent pas de collèges gigantesques et anonymes. Le Tabancura, par exemple, recoit plus de 300 demandes par an, mais n'accueille que 50 nouveaux élèves chaque année, après une sévère sélection. Pour les élèves qui n'ont pas déjà un frère ou une s Ïur dans un établissement SEDUC, les parents doivent fournir deux lettres de recommandation de professeurs, les plus renommés possible,

13 A Santiago, la ville a d'abord était fondée près de la rivière Mapocho, au fond d'une vallée. C'est là que maintenant se répartissent les quartiers les plus pauvres. Tout au long de l'histoire de la capitale, les catégories les plus aisées ont fui le centre pour s'installer toujours plus loin du Mapocho et toujours plus près des Andes, en montant vers les sommets, en quelque sorte. Les quartiers Ç à la modeÈ pour les bourgeois ont donc changé, et se situent maintenant aux pieds des montagnes

des établissements précédemment fréquentés par leurs enfants. En théorie, cette disposition s'applique à tous, mais Damian Bettancourt Avila, fils de parents surnuméraires, affirme que ses parents n'ont jamais eu besoin de lettre de recommandation pour le faire entrer lui, l'a»né des 8 enfants, au lycée Tabancura, en 199214. En effet, en pratique, toutes les familles membres de l'Opus Dei obtiennent d'office une place dans ces écoles.

Pour les autres, la compétition est forte, car ces lycées sont très renommés, et obtiennent systématiquement d'excellents résultats aux examens nationaux. Dans le

15

classement du journal La Naci-- n, en 2006 , trois des collèges SEDUC sont dans le
classement des Chili, Cordillera à 3 ème

dix meilleurs établissements scolaires du la

place, Los Tabancura à 6 ème

Andes à la 4 ème et la .

Bien sür, la sélection pour intégrer ces établissements se fait en partie par l'argent. Les collèges sont tous situés aux pieds des Andes, dans des quartiers qui ne sont pas encore desservis par le métro, et où on se déplace majoritairement en voiture. Venir tous les jours du centre-ville à ces écoles serait très difficile, et demanderait beaucoup de temps. De plus, l'inscription est très chère, comme pour toutes les écoles

ème

privées au Chili. Mais à partir du troisième enfant inscrit, les prix baissent, et 5

le

enfant entre gratuitement, tout comme les suivants. Ce système avantage considérablement les familles de surnuméraires, qui ont systématiquement plus de cinq enfants, et souvent plus de huit, puisqu'ils ont choisi d'arriver à la sainteté en menant une vie de famille parfaite, selon les principes du Père fondateur.

Il existe cependant un système de bourses, confesse Damian Bettancourt durant l'entretien, mais personne n'en parle, car la SEDUC ne veut pas susciter une demande exagérée de bourses. Autrement dit, les familles aux revenus moyens à modestes ne sont pas les bienvenues dans ces collèges.

Effectivement, l'Opus Dei recrute dans ces établissements, véritables potagers ou poussent de nouvelles vocations. Ç Evidemment, les nouvelles vocations de numéraires naissent dans nos écoles. C'est logique, et j'espère qu'il y en aura plus encore dans le futurÈ dit Monica Ruiz-Tagle16. Ces enfants ont étés formés à l'esprit de l'Opus Dei pendant quatorze ans, et passent dans ces écoles plusieurs %oges critiques, et les périodes de la vie durant lesquelles ils sont le plus vulnérables à l'influence de quiconque représente l'autorité, dont les professeurs, le directeur de l'école, etc.

14 annexe n4

D'ailleurs, les nouvelles recrues ne demandent pas seulement leur intégration comme surnuméraires ou numéraires. Certains ressentent une vocation pour devenir membre du clergé de l'Opus Dei également. Il y a eu 16 candidats à la prélature depuis la création des collèges jusqu'à 2003, et de Los Andes sont également sorties des sÏurs carmélites, puisque dans l'Opus Dei, les filles ne peuvent bien sür pas entrer dans les ordres.

Quant aux frères et sÏurs de Damian Bettancourt, deux d'entre eux sont maintenant numéraires (Cecilia, et Fernando), et une autre surnuméraire, Camila. Ils ont tous de Dei durant toute leu r scolarité 17

fréquenté les établissements l'Opus .

Sur un des deux principaux sites internet d'opposition à l'Opus Dei, OpusLibros, on trouve une multitude de témoignages d'ex membres de l'Opus Dei, dont celui de Rodrigo, qui a tenu à garder secret son nom de famille, qui s'intitule ÇInscrire ou non son enfant à un collège Dei 18

de l'Opus È. Il y raconte que ses parents, très catholiques,

mais ne connaissant absolument pas l'Îuvre, l'ont inscrit à ce collège car il semblait la meilleure alternative en terme d'éducation privée, de bonne qualité. Rapidement, Rodrigo s'est converti en un profil idéal pour un futur numéraire. Il était le deuxième de sa classe. Le premier de la classe appartient toujours à l'Opus Dei au jour d'aujourd'hui. Il avait des facilités à se faire des amis, ses parents avaient toujours eu un mariage exemplaire, son père était un entrepreneur à la carrière fulgurante, et tous les membres de sa famille étaient catholiques. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour faire na»tre une vocation chez Rodrigo. L'influence qu'avait son directeur de conscience sur lui à cette époque était très grande, et Rodrigo, à seulement 14 ans et demi, assez perméable pour se laisser convaincre qu'il avait été appelé par Dieu à être numéraire. A cet %oge il entra dans l'Ïuvre. Les bonnes relations avec ses parents et son frère se sont détériorées, et son monde ne tournait plus qu'autour des prescriptions de San Josemar'a. Maintenant, une fois sorti de l'organisation il y a neuf ans, il ajoute Ç tous ceux qui sortent de ce profil idéal, c'est à dire, les enfants de parents divorcés, les étudiants médiocres, les malades ou les handicapés, les élèves de religion différente ou d'origine plus humble seront des plus négligés par l'organisation È.

17 Annexe n°4

1 8 Rodrigo, Ç Sobre llevar o no a un niño a un colegio del Opus Dei È, www.opuslibros.org, 13 février 2003.

Ces colleges sont orientés vers un public trés spécifique: celui des possibles futurs membres de l'organisation. Qu'ils soient enfants de surnuméraires ou seulement enfants de bonne famille, l'Opus Dei a comme but premier de se maintenir elle-même et de s'agrandir. Ces établissements éducatifs lui servent avant tout, comme les clubs, à faire na»tre des vocations.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984