WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Prise en charge de personne vivant avec le VIH/sida en ville de Butembo

( Télécharger le fichier original )
par Alphonse MAKANO TUNGALI WA MWATI
Université officielle de Ruwenzori - Licence en genre et développement 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III. 2. 3. La prise en charge

Concernant ce point, 100% des nos enquêtés affirment avoir déjà reçu une quelconque assistance (aide) voir tableau 10. Les types d'assistances déjà reçus par nos enquêtés sont : une assistance médico-sanitaire ; une aide alimentaire ; la scolarisation des enfants ; une aide financier ; un soutien matériel ; un soutien psychologique et spirituelle et en ce qui concerne l'appui juridique personne parmi nos enquêtes n'en a bénéficié. Il faudrait renforcer ce type de soutien qui constitue un élément capital lors de la prise en charge des PVVIH car nous savons que ces dernières font face régulièrement à des gestes de stigmatisation et discrimination dans la société.

La provenance des ces assistances nous a été révélée par nos enquêtés. 100 % l'ont reçu aux prés des agences humanitaires ; 89,3 % de l'Etat ; mais nos enquêtés nous ont fait savoir que la grande partie de ces assistances sont constituées des médicaments (ARV et Co-trimoxasol) cfr. Tableau 11. Ce n'est pas seulement les médicaments qui doivent constituer l'assistance chez les PVVIH. Elles ont aussi besoins d'une alimentation équilibrée pour renforcée leur système immunitaire, elles ont en plus besoins d'une assistance psychosociale, socioéconomique et juridique.

74 % disent n'est pas être satisfaite par ces assistances. Les raisons poussées sont : inadaptation, insuffisance et l'irrégularité des assistances octroyées. C'est pourquoi, en partant des résultats du tableau 11,12,13 et en nous referant aux informations qui nous ont été fournies par nos enquêtés sur les raisons de la non satisfaction des besoins, nous confirmons notre première hypothèse selon laquelle, La prise en charge des PVVIH en ville de Butembo serait partielle (car tous les soutiens que devaient bénéficier les PVVIH ne sont pas remplis et prise en compte) et embryonnaire (parce que, il n'y a pas deux ans que les PVVIH en ville de Butembo ont commençaient à recevoir quelques assistances en provenance soit de l'Etat, soit des ONG a part l'aide purement médicale qu'elles recevaient avant).

III. 2. 4. Conditions de vie des PVVIH

En ce qui concerne ce point, le tableau 14 nous informe que avant l'annonce de la séropositivité à nos enquêtés, la majorité d'entre eux 91,3% avaient une occupation ou un emploi qui permettrait de répondre tant soit peu à leur propres besoins et ceux de leurs familles. Le même tableau nous informe qu'actuellement la tendance à complètement changer. Le nombre des chômeurs à sensiblement augmenter jusqu'à atteindre 75,73% ; le nombre des commerçants est passé de 33,97% à 9,72% ; le nombre d'employés et de ceux qui s'occupaient des activités champêtres est descendu de 17,47 à 4,85% et de 16,53% à 4,85% ; le nombre d'artisans à chuter de 7,7% à 2,91% et ceux qui exerçaient d'autres professions (enseignants, pasteurs, chauffeurs,...) est passé de 4,85% à 1,94%. Ce qui est encore plus grave, c'est la situation professionnelle des agents de l'Etat qui au départ représenté 10,7% mais actuellement il n'y a aucun agent de l'Etat en fonction parmi nos enquêtés. Cette situation s'explique par : l'état asthénique du PVVIH et aussi la discrimination liés au VIH.

En nous referant au tableau 15 et 16, il se dégage que 85,4% des nos enquêtés sont des responsables de familles ; de ces 85,4%, 56,8% ont plus de cinq enfants dans leurs ménages ; 29,6% sont responsables de 3 à 5 enfants et 13,6% de 1 à 2 enfants. Sur 100% des PVVIH enquêtés, 40,8% sont propriétaires d'une maison et 59,2% sont des locataires (cfr. Tableau 17). Un repas complet et équilibre contribue à la vie des PVVIH, malheureusement, pour le cas de nos enquêtés, seulement 18,5% prennent 2 à 3 repas par jours. En outre, 81,5% ne prennent qu'un seul repas par jours et parfois ils passent toute une journée sans mettre quelque chose sous la dent (Cfr. Tableau 18).

75,7% des nos enquêtés sont trop dépendants de leurs proches tableau 19, surtout en ce qui concerne les sources des revenus ; 33% dépendent des bienfaitaires ; 14,6% des amis (es) ; 14,5% de membres de leur famille ; 13,5% de leurs parents ; contre seulement 24,3% qui se débrouillent pour répondre aux besoins quotidiens. Cette situation de dépendance s'explique par le fait que plusieurs de ces personnes avaient vendues leurs biens et avaient gaspillées beaucoup d'argent à la recherche d'une guérison chez les tradi-praticiens.

Quant à l'accès aux soins de santé, nos enquêtés nous ont fait savoir qu'ils n'y ont pas l'accès facile, seul 23,3% contre 76,7% qui accusent une accessibilité facile. Cette situation est contradictoire à l'engagement des Etats membres de Nations Unies signé en 2001 qui stipule que « la gratuité et l'accessibilité aux soins est un droit des PVVIH » (73(*)).

Le tableau 21 nous renseigne sur les différentes difficultés que les PVVIH rencontre dans leur vie. La première difficulté est le manque d'activités génératrices des revenus (35,9%) ; 22,3% évoquent l'insuffisance alimentaire familiale ; 14,6% déclarent la discrimination/stigmatisation ; puis l'état asthénique fut déclaré par 8,7% ; 7,8% accusent le manque des frais de location maison, sécurité sociale et paix du coeur ; 1,9% signalent l'inaccessibilité aux soins et 0,97% évoquent l'habillement. Afin, 1,9% accusent d'autres difficultés d'ordre juridique. Ces résultats sont superposable à ceux retrouvés au cours des enquêtes réalisé en milieu urbain en Cote d'ivoire et rapportées par Peter Piot de l'ONUSIDA (74(*)).

De ce qui précèdent, en nous référant aux résultats des tableaux 14 à 20 nous confirmons notre deuxième hypothèse selon la quelle les PVVIH en ville de Butembo mèneraient une vie dure et connaîtraient une extrême pauvreté.

* 73 Réflexion sur les droits des femmes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles en République du Congo www.azurdev.org

* 74 PIOT P., Le SIDA en Afrique. Impact-médecin-Guide-infection à VIH 2001, 187-196

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote