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Résultats d'interviews avec des acteurs de la presse ivoirienne sur des questions de droits de l'homme et du système universel de protection des droits de l'homme l'ONU

( Télécharger le fichier original )
par Christian Abel Fleurisson
Collège universitaire Henry Dunant Université d'été des droits de l'homme - Spécialiste en droits économiques sociaux culturels 2008
  

Disponible en mode multipage

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Genève le 15.10.2008

32, rue de l'Athénée, CH-1206 Genève. Tél. [+41.22] 789.34.42 / Fax [+41 .22] 789.29.22. E-mail: info@cuhd.org XVIIème promotion (français)

Spécialisation en DESC

Dossier de fin d'études

Résultats d'interviews avec des acteurs de la presse ivoirienne sur des
questions de droits de l'homme et du système universel de protection des
droits de l'homme l'ONU

Réalisé par : Professeur :

M. Christian Abel Fleurisson M. Alfred Fernandez, Président du CUHD

Certificat de spécialiste en Directeur de l'OIDEL

DESC Dr. en philosophie

Rue Lamartine 1Genève 1203 Suisse

Mail : fleurec@hotmail.com

AVANT - PROPOS

Face aux efforts des organisations de défenses des droits de l'homme dans le monde, et à l'utilité des travaux de consolidation des institutions en Afrique, la promotion et la protection des droits de l'homme, des droits des peuples se heurtent aux difficultés de bonne gouvernance. La culture de la démocratie, afin d'assurer le respect de la loi, tel que stipulé dans l'Acte Constitutif de l'Union Africaine, met en exergue l'application des engagements des Etats liés aux traités internationaux qui énonce le respect des valeurs intrinsèques de l'être humain et de sa dignité.

Il est triste de noter que les journalistes sur le continent africain sont continuellement emprisonnés dans l'exercice de leur profession, surtout lorsqu'ils essaient de véhiculer des informations objectives qui interviennent dans le domaine sensible des droits de l'homme. L'adoption de lois répressives sur mesure continue à servir de moyens d'emprisonnements arbitraires des journalistes qui ne se lient pas aux vérités politiques des gouvernements ou des directeurs de publication.

Les médias en Afrique ne peuvent participer pleinement à la lutte pour le développement, pour l'éradication de la pauvreté, et la promotion des droits de l'homme que si les journalistes et les professionnels des médias bénéficient d'un environnement favorable pourvu de meilleures conditions de travail.

Sortant de la XVIIIème promotion du CUHD pour une spécialisation en DESC, nous avons réalisé ce document pour servir de mémoire (recherches) dans l'optique de faire ressortir l'impact des spécificités socio-économique et culturel sur le travail des journalistes africains. Nous avons donc choisi comme échantillon quatre journalistes de la presse ivoirienne, que nous avons interviewés dans le cadre d'une rencontre non officielle.

Ce document a été réalisé avec l'apport direct et indirect de plusieurs personnes, que nous tenons à remercier :

Notre attention à toute l'équipe du Collège Universitaire Henry Dunant- l'Université d'été des droits de l'homme de Genève, et de l'OIDEL ( l'Organisation Internationale pour le Droit à l'Education et les Libertés d'Enseignement ), ces entités qui nous ont permis de développer cette culture des droits de l'Homme, à travers une formation de haut niveau en nous permettant d'assister aux différentes réunions des groupe de travail de Haut Commissariat des Droits de l'Homme et du Conseil Economique et Social ( ECOSOC session de fonds 2007 )du système des Nations Unies à Genève . Nous réitérons cette gratitude à Monsieur Alfred FERNANDEZ et Madame Danièle-Anne RENS, qui nous ont guidé et soutenu pendant tous nos travaux.

Toutes mes pensées aux collègues de la XIIIème promotion du CUHD à savoir : Pierre Félix KANDOLO ON'UFUKU WA KANDOLO de la RDC, BEAUCHAMP Joël et Ephésien JOISSANT d'Haïti, Maya Ben KHALED de Tunisie, Hermance BOLY de Côte d'Ivoire, Esther COTE du Canada, Yetanguima DOUTI, Yawo NOULENGBE et Nanfangue TAMBIAGA du Togo, Rafael FILLIGER de la Suisse et Laure REVERTERA de l'Autriche, Clément IMBERT et Emilien Nicolas ROZEAU de France, Hyacinthe NIYONZIMA et Onesphore NIZIGIYIMANA du Burundi, Patrice RANAIVOSON de Madagascar, Urban REICHHOLD d'Allemagne.

Salutations aux amis de Marcory et à la famille Loukou qui nous ont soutenu.

Tous mes remerciements à ma famille (Da Costa, Sylla, Hamza et Fleurisson) et belle-famille (Konrad) en Côte d'Ivoire, en France et en Allemagne, pour leur soutien.

Tout mon amour à mon épouse Anke Konrad Fleurisson et mes enfants Isaac Fred Fleurisson, Krista Marie Fleurisson, pour la joie et le bonheur qu'ils me procurent.

Ce travail est effectué en hommage à Mme YOBOUE Moh Oussouma Anne (Agent de bureau de la CNPS à la retraite, décédé le 11 juillet 2008), cette grand-mère et tante qui nous a aimé et tout donné pour que nous soyons ce que nous sommes aujourd'hui. Nous ne t'oublierons jamais.

A tous nos amis que nous n'avons pas cités, qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, mais dont les noms ont été oubliés involontairement, trouvent à travers ces lignes l'expression de nos remerciements sincères.

Christian Abel Fleurisson-Genève 2008

Présentation du Collège Universitaire Henry Dunant

Créée en 1995, l'Université d'été des droits de l'homme et du droit à l'éducation (UEDH) est devenue, en 2005, le Collège universitaire Henry Dunant (CUHD). Fondation de droit suisse, elle a été reconnue d'utilité publique par la République et Canton de Genève.

Le CUHD / UEDH organise des formations de courte durée de niveau universitaire destinées aux acteurs non gouvernementaux et gouvernementaux. Les sessions se déroulent aux Nations Unies, pendant les réunions du Conseil des droits de l'homme et de ses organes subsidiaires. L'objectif est de promouvoir une culture des droits de la personne, basée sur le dialogue entre les cultures. Axées sur les droits économiques, sociaux et culturels, les formations visent à intégrer une approche fondée sur les droits de l'homme dans la conception et la mise en oeuvre de politiques.

Le corps enseignant de l'UEDH est composé d'experts des organisations internationales, professeurs universitaires, diplomates, et de membres d'ONG. Réalisée en étroite collaboration avec le Bureau du Haut Commissaire aux droits de l'homme et l'UNESCO, cette formation permet de participer aux sessions des organes de protection des droits de l'homme. A la fin de la formation, les participants auront acquis des compétences leur permettant de :

Adopter une approche des politiques publiques fondée sur les droits.

Mettre en place des mécanismes de suivi des DESC.

Participer activement aux réunions internationales relatives aux droits de l'homme et élaborer des rapports parallèles pour les Comités.

Participer à l'élaboration des documents stratégiques de réduction de la pauvreté (DSRP) et des plans EPT.

Plan

Introduction

I) Universalité des droits de l'homme dans la diversité culturelle

1- Culture et compréhension des droits de l'homme

a) Les différences culturelles

b) L'identité

2- Spécificités culturelles et identitaires de la Côte d'Ivoire

a) La situation socio-économique et politique

b) Les moyens d'informations

II) Interprétation des droits de l'homme et du système universel de protection de

l'ONU (échantillon de quatre journalistes en Côte d'Ivoire)

1- Intervenants à notre étude et axe de réflexion

2- Tableau récapitulatif des opinions

Conclusion

Introduction

Le terme universalité qui met en exergue l'application des droits de l'homme, sans distinction de races, de religions, et de sexes, trouve souvent des limites qui se rattachent à une mauvaise compréhension des cultures qui présentent des différences en fonction de la situation politico-économico et social ainsi que de l'histoire.

En effet, la déclaration universelle des droits de l'homme, en son article premier énonce : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».

Cet article met en évidence l'universalité de sa donne et de son application.

Aussi, nous nous interpellons sur la notion de dignité humaine qui est interprétée de manière différente, selon que nous nous trouvons dans des cultures différentes, des pays différents et des zones différentes.

- Quelle définition donne-t-on à la dignité humaine en Afrique par exemple, contrairement à celle de l'Europe ?

- Quand parle-t-on d'égalité entre les hommes dans les pays du sud et ceux du nord ?

- Comment comprend-t-on les droits de l'homme dans différentes cultures ?

- Quelles sont les compréhensions culturelles et géographiques de Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ?

Pour ce faire, nous avons choisi l'exemple d'un pays du sud qui est la Côte d'Ivoire. Cet échantillon, quatre journalistes (acteurs de la vie socio-énomique et cultuelle) ivoiriens issus d'un panel représentant fidèlement tous les bords politiques de presses différentes. Nous avons fait ce choix pour comprendre la perception des droits de l'homme et du système de protection des nations Unies par ces derniers, afin de mieux interpréter les justificatifs culturels utilisés pour répondre aux interrogations liées au fonctionnement de la promotion des droits de l'homme dans les pays du sud.

Il faut souligner que les journalistes de la presse écrite sont des vecteurs d'informations et de compréhension de ce concept de droits de l'homme. Ces derniers transmettent des informations avec une interprétation qui est souvent liée à la culture locale et au niveau de formation et d'informations en matière de droits de l'homme. Les informations transmises par ces derniers influencent la vision des lecteurs qui partagent aveuglement des points de vue de rédactions affiliés à leurs affinités politiques.

Analyser la compréhension des droits de l'homme et du système de protection des Nations Unies par ces hommes de médias, nous permettra d'élucider certaines appréhensions du message des droits de l'homme relativement aux particularités culturelles. Suite à cette analyse, nous en tirerons les avantages et les inconvénients des différences culturelles dans l'universalité des droits de l'homme.

A travers ce document, nous allons étayée cette étude que nous avons trouvé très bénéfique pour la prise en compte des cultures (élément essentiel) pour l'application effective des textes et résolutions visant le respect et l'application effective des droits de l'homme. La communication et l'information étant l'un des socles de la promotion des droits de l'homme, il est important d'en faire ressortir les conditions spécifiques aux régions et aux cultures.

Notre démarche est un entretien avec ces journalistes que nous avons rencontré, relativement aux questions de droits de l'homme.

Notre but est de prendre note des compréhensions de cet échantillon en matière de connaissances du Système Universel de Protection des Droits de l'Homme, afin d'en établir les spécificités d'interprétation.

I) Universalité des droits de l'homme dans la diversité culturelle

Selon le principe d'universalité :

La Déclaration Internationale des droits de l'Homme, dans les séances de la Commission des Droits de l'Homme, qui en a adopté le projet final, le 10 Décembre 1948, se proclame "universelle", sur la suggestion de René Cassin, qui depuis de longues années déjà, rêvait de cette appellation. Cette substitution de l'adjectif universelle à "internationale" est un véritable acte de foi qui est dans la ligne de la CHARTE de l'ONU.

Aussi bien, la Déclaration donne au principe, une porté morale encore plus grande, une transcendance dépassant les espaces politiques et l'inscrivant dans la durée. L'universalité est une façon de traduire l'identité de tous les hommes, de faire de l'individu une personne reconnue par l'ordre international. Nous ne sommes plus en présence de citoyens couverts par des patries s'inscrivant dans l'espace, mais d'individus pris dans leur essence commune et éternelle de citoyens du monde, cette nouvelle mère-patrie selon l'expression de Edgar MORIN.

Du reste, la défense de l'universel est toujours une défense de l'individu en tant que tel. Les deux notions sont consubstantielles, étroitement liées. Toutefois, une équivoque subsiste: De quel individu s'agira-t-il? D'un être abstrait, pris dans sa généralité ou bien d'un être concret, pris dans son corps et sa chair ?

Les déclarations successives de l'histoire visent sans nul doute l'être abstrait, dans sa généralité et son abstraction, gage de son universalité.

Tout individu émanant d'une nation, d'un peuple, reflète donc un ensemble de règles locales qui le définissent comme être appartenant à une monade (Etat) qui réduirait ce principe d'universalité à des valeurs qui lui sont propres, valeurs qui représentent les spécificités de chaque personne. Pouvons-nous parler du même individu quand il s'agit d'un asiatique ou d'un européen ? Comprennent-ils ou partagent-ils les mêmes valeurs ? Ont-ils les mêmes droits ? Ont-ils les mêmes cultures ?

1- Culture et compréhension des droits de l'homme

La définition que donne l'UNESCO de la culture est la suivante :

« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »

Au plan individuel, la culture est l'ensemble des connaissances acquises, l'instruction, le savoir d'un être humain.

Au plan collectif, la culture représente également l'ensemble des structures sociales, religieuses, etc., et les comportements collectifs tels que les manifestations intellectuelles, artistiques, etc., qui caractérisent une société

La culture comprend ainsi trois grands groupes de manifestations : l'art, le langage, la technique.

Partant de cette définition, nous pouvons donc affirmer que chaque individu est doté d'une culture qui lui est propre. Ce dernier se définit donc par ses différences qui jouent un rôle important dans sa compréhension des droits de l'homme.

Nous référant à l'article 2 de la déclaration de fribourg sur les droits culturels : -- Le terme culture recouvre les valeurs, les croyances, les savoirs et les arts, les traditions, les institutions et modes de vie par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanité et les significations qu'il donne à son existence et à son développement -

Cette assertion met en exergue la culture comme richesse car comportant un ensemble d'éléments qui contribuent à l'évolution de l'humanité. Aussi, une analyse des valeurs, des traditions, des savoirs et arts, met en évidence un aspect d'inégalité des cultures qui ne peut pas permettre de comparer des cultures car chacune possédant des particularités.

La déclaration de Fribourg nous interpelle aussi sur l'utilité de la reconnaissance de cette différence culturelle qui doit s'inscrire dans la même démarche cognitive que celle des autres droits affirmés dans la Charte Universelle des droits de l'Homme quand dans son préambule au deuxième paragraphe, il est énoncé : « Réaffirmant que les droits de l'homme sont universels, indivisibles et interdépendants, et que les droits culturels sont à l'égal des autres droits de l'homme une expression et une exigence de la dignité humaine » Les droits culturels sont donc universels à l'égard des autres droits.

a) Différences culturelles

Il faut tout d'abord dire que toutes les questions liées à la compréhension des droits de l'homme face à la diversité culturelle, se posent et restent sans réponses. Il est difficile, même impossible d'établir des comparaisons entre culture, car chacune disposant de ses spécificités. Ces diversités ont des bases géographiques, économiques, sociales et politiques.

Les communautés doivent se faire sur les diversités qui existent, car l'uniformité crée l'égalité (monotonie) qui n'est pas souvent positive. A cet effet, la diversité culturelle semble être une richesse, car réduisant la monotonie des rapports humains.

L'universalité des droits de l'homme est tellement vaste, qu'elle devient un concept sous-développé, ou le culturel est mis de côté ; par conséquent, il faut mettre en évidence cette dignité humaine qui est fondée sur les valeurs de chacun :

· Le culturel est matériel dans un sens ; ce dont je suis fait, mais aussi spirituel

· Ma langue est mon objet culturel, mon expérience, mon savoir-faire, etc.

· On ne travaille qu'un petit bout de ma nature, le reste demeure inchangeable, d'où la capacité d'envisager des personnes, est notre culture.

 

Cette diversité culturelle, devient donc une base de compréhension des droits de l'homme, car par rapport à la pauvreté, on suppose qu'il suffit de transposer des richesses matérielles en richesses humaines. Mais seulement la connexion de ces valeurs humaines, monétaires, et culturelles constitue une richesse.

En somme, nos milieux culturels bricolés, nous mettent face à des interprétations et compréhensions des droits de l'homme, qui différent relativement à l'environnement où nous nous trouvons ; mais notre appartenance à nos valeurs culturelles ne sont pas des droits à la

différence (humain) quoique nos cultures nous influencent dans notre manière de comprendre les droits de l'homme.

Aussi, il faut noter que cette diversité culturelle est utilisée pour justifier le non respect des droits de l'homme, car certains peuples se cachent derrière leur culture pour justifier des violations de droits de l'homme par des pratiques culturelles qui réfutent les principes de dignité humaine.

La déclaration de Fribourg, dans son préambule au paragraphe huit nous invite à une clarification des droits culturels au sein du système de protection des Nations Unies, pour un meilleur usage des diversités culturelles pour le respect des droits de l'homme : « Considérant qu'une clarification de la place des droits culturels au sein du système des droits de l'homme, ainsi qu'une meilleure compréhension de leur nature et des compréhensions de leurs violations, sont le meilleur moyen d'empêcher qu'ils soient utilisés en faveur d'un relativisme culturel, ou qu'ils soient prétextes à dresser des communautés, ou des peuples, les uns contre les autres » La diversité culturelle alors nous interpelle sur l'identité de chacun dans l'universalité qui lui permettra de se fondre dans ce moule unique d'Homme face aux droits de l'homme.

L'identité

L'identité est une sorte d'appartenance à une culture, mise en exergue par quatre dialectiques :

· Droit à la différence (ou indifférence), entre le particulier et l'universel. Chacun a sa liberté face à toutes les valeurs universelles, tout a du sens dans la dimension culturelle

· Unité (identique) parmi des milieux différents. L'individu renfermé constitue une pathologie identitaire.

· Individu et la communauté qui constituent en l'identification de l'individu par rapport aux autres.

· Le rapport patrimoine, ce que l'individu reçoit et ce qu'il va devenir

Nous avons développé ces explications sur la conception des différences culturelles et l'identité, pour mettre en évidence l'aspect relatif et individuel de la compréhension des droits de l'homme.

En effet, toute interprétation est le résultat de nos expériences de notre présent, notre passé et notre futur que nous conjuguons. L'universalité dans la dignité humaine doit tenir compte :

- de la somme de toutes les expériences

- du dialogue interculturel qui respecte les sources et les références de chaque culture

Dans certaines sociétés du sud, il faut noter que lorsque l'on parle de dignité, il faut parler de honte, où la conception trop abstraite de la dignité humaine rend sous-développée la notion des droits de l'homme. Une oeuvre culturelle est une grammaire sociale « car la famille, l'Etat sont des objets de droits, et l'individu est le sujet de droit ».

Comme énoncé au début de notre document, nous allons mettre en évidence certains aspects spécifiques de la Côte d'Ivoire qui reflètent ses valeurs et son identité, afin de comprendre les droits de l'homme perçus par nos acteurs (journalistes) utilisés comme échantillon d'étude.

3- Spécificités culturelles et identitaires de la Côte d'Ivoire

a) Les rapports économiques, sociaux et culturels

La culture ivoirienne met l'accent sur la collectivité qui impose son opinion à autrui. En effet, nous sommes en présence d'un contexte qui accorde de l'importance au quand dira-t'on ?, aux points de vue de la communauté, au jugement des autres ou opinions de la société.

L'existence de nombreux préjugés et l'influence de la collectivité sur les prises de décisions de la collectivité, imposent souvent des prises de décisions inconscientes en fonction de la hiérarchie (l'âge, le chef, le patron, les parents, la famille, etc.) et de la communauté.

La compréhension des droits de l'homme est donc très liée aux aspects sociaux et économiques (pays pauvre). S'agissant des rapports entre :

- des nationaux : L'on fera attention alors à la provenance tribale ou ethnique des protagonistes qui liée aux préjugés (manière de réfléchir), influent beaucoup les différentes manières de comprendre les droits de l'homme.

- Les peuples du nord très commerçants sont souvent considérés comme des personnes assez capitalistes, qui s`inspire beaucoup des règles d'éthique morale traditionnelle pour tout type de négociation (impact souvent important de la religion en grande partie musulmane).

- Les autres peuples agissent en s'inspirant des lois et traditions qui font beaucoup appel aux jugements de la communauté, ou à l'arbitrage de l'autorité (la famille, chefs, rois, etc.).

- Les populations des grandes villes comme Abidjan, Yamoussoukro et Bouaké, qui sont souvent le résultat de l'exode rural, de certaines longues études ou de diversités culturelles, agissent avec plus de rationalités en s'adaptant facilement aux cultures des autres (peuples étrangers).

- des internationaux : l'ivoirien des grandes villes n'est pas influencer par l'appartenance à une nationalité particulaire (surtout européenne). Mais la pauvreté et la recherche d'horizons meilleurs est la base d'une émigration très élevée vers le monde occidental.

Comme stipulé ci-dessus, la situation sociopolitique a un impact très important sur la connaissance et le respect des droits de l'homme, car il ne faut pas oublier la logique de la gouvernance culturelle des pays du sud (souvent absence de démocratie ou encore démocratie à l'africaine). Il faut souligner que la Côte d'Ivoire, comme presque tous la pays africains, est un pays jeune qui a eu son indépendance qu'en 1960, ce qui justifierait cette démocratie particulière car jeune et se heurtant aux cultures traditionnelles souvent plus imposantes.

Cela conduit à un capitalisme fort qui se réalise souvent au détriment des droits de l'homme surtout ceux des droits économiques, sociaux et culturels. Dans une démocratie jeune, quand on parle de droits de l'homme, l'on parle plus souvent de droits civils et politiques, une logique dans la naissance des droits de l'homme. L'histoire des droits de l'homme nous a montré qu'ils étaient d'abord civils et politiques, peut être la justification de cette ignorance des droits économiques socio-culturels qui s'adaptent difficilement aux cultures africaines et par ricochet à celle de la Côte d'Ivoire.

Il faut noter que l'un des aspects les plus importants de la non réalisation des DESC est
celui de l'excellente condition financière de certaines minorités. Celui qui a le plus

d'argent sera toujours en position de force, en ne respectant pas toute logique de fonctionnement économique, typique à la culture des pays du sud, matérialisée par la corruption.

Il faut aussi noter dans cette culture, l'importance du droit des aînés qui met un accent important sur l'âge des individus, car le plus jeune n'a souvent pas droit à la parole ou a une fonction de porte parole.

L'intégration dans la société se fera souvent en fonction des groupes d'âges, des générations, des éducations, et même des appartenances traditionnelles (aussi dans les grandes villes). L'ivoirien est très lié à sa culture, ceci est illustré par des fêtes traditionnelles qui ont lieu dans plusieurs tribus de façon récurrente, par exemple l'ABISSA au sud est du pays et la fête de l'igname au centre...

Outre ces aspects, nous pouvons ajouter que la culture ivoirienne est très diversifiée, justifiée pour son nombre important d'étrangers (environs 30 % de la population), et de l'étendue de sa diaspora dans le monde entier. Il est donc important de souligner que l'ivoirien est quelqu'un qui s'adapte vite à une culture étrangère (adaptation facile aux autres cultures).

Aussi, il ne faut pas oublier l'histoire de la Côte d'Ivoire qui illustre parfaitement sa culture par le biais de sa situation sociopolitique.

b) Les moyens d'informations

La culture des droits de l'homme passe par l'information et l'éducation. Pour ce faire tout le monde a droit à l'accès aux informations comme l'indique l'article sept des droits culturels de la déclaration de fribourg :

« Dans le cadre général du droit à la liberté d'expression, y compris artistique, des libertés d'opinion et d'information, et du respect de la diversité culturelle, toute personne, seule ou en commun, a droit à une information libre et pluraliste qui contribue au plein développement de son identité culturelle ; ce droit, qui s'exerce sans considération de frontières, comprend :

a- la liberté de rechercher, recevoir et transmettre les informations

b- le droit de participer à une information pluraliste, dans la ou les langues de son choix, de contribuer à sa production ou à sa diffusion au travers de toutes les technologies de l'information et de la communication. »

A cet effet, nous allons mettre en évidence les différents moyens en Côte d'Ivoire, qui sont susceptibles de transmettre des informations à la population ivoirienne.

Nous disposons essentiellement de :

- La télévision, deux chaînes nationales (publiques). La première chaîne émet sur tout le territoire ivoirien, et la seconde émet seulement dans la ville d'Abidjan. Ces chaînes ne fournissent que des informations d'utilité publique (gouvernement), dans le respect de la logique démocratique des pays du sud.

- De deux radios publiques, et de certaines radios privées à caractère culturelle (musique, art et informations quotidiennes). Aussi, il y a aussi l'émission de certaines radios internationales comme RFI, BBC. AFRICA n°1, etc.

- Internet est accessible à tous par la présence de cyber café. Le coût de la connexion domestique reste encore élevé pour les revenus des ivoiriens, et le niveau de vie ne permet pas à la population de s'offrir un ordinateur qui représente encore un bien de luxe.

- La presse écrite est la plus importante, car très politique (chaque parti politique possède pratiquement une publication). C'est cette presse, qui écrit souvent sur des questions de droits de l'homme.

Au vu de ces moyens de communications cités ci-dessus, nous avons rencontré des journalistes de la presse écrite (panel), énoncé auparavant, pour une idée de la compréhension des droits de l'homme relativement aux spécificités culturelles citées en amont. Les publications qui nous ont intéressés son 24 heures, Notre Voie, Fraternité Matin et Nouveau Réveil. Il faut souligner que ces journaux possèdent des sites internet illustrés en annexe.

II) Interprétation des droits de l'homme et du système universel de

protection de l'ONU

1- Intervenants à notre étude et axe de réflexion

Notre rencontre s'est effectué le samedi 11 aout 2007 au Café « News Café » situé dans la commune de Cocody à Abidjan à 10 heures 30 minutes de la matinée. Cet endroit offre un cadre idéal au échanges d'affaires et se situent dans l'enceinte du plus grand centre commercial de Côte d'Ivoire qui se nomme SOCOCE. Nous avons procéder à cet interview dans un échange café autour d'une table dans ledit café. Les journalistes présents à cet entretien nous ont souligné ne pas fréquenter souvent cet endroit car leur revenu ne leur permet pas de pouvoir s'y attarder souvent.

Nous avons, avant l'entretien, établi les bases de cette rencontre par l'expression d'une volonté commune d'échanges fraternels sur les questions de droits de l'homme. Pour ce faire, nous remercions le CUHD et l'OIDEL qui ont offert des livres (Déclarations et conventions internationales sur le droit à l'éducation et la liberté de d'enseignement volume 8, enlarged new edition of volume 1 in co-operation with OIDEL and WUS) que nous avons donnés aux interlocuteurs avant de démarrer nos discutions pour cet entretien.

Aussi, nous voulons attirer l'attention sur le fait que La situation des journalistes en cote d'ivoire n'est guère reluisante. Ceux de la presse écrite privée sont plus touchés par rapport à leurs confrères de la presse publique. Mais ces derniers, quoique mieux rémunérés, sont à la merci des patrons selon le parti au pouvoir. Fraternité matin qui est une publication quotidienne, propriété de l'Etat, et le directeur général est nommé par le gouvernement. Lorsqu'il y a un nouveau pouvoir, on assiste à un changement presqu'automatique de toute la direction, et le nouveau directeur emploie ses proches en éloignant les employés du prédécesseur, en les licenciant même souvent.

Dans les médias privés, les conditions minimales sociales ne sont pas réunies. Les salaires sont très bas, et parfois (nous dirons même souvent) ne sont pas payés régulièrement. Les journalistes accusent régulièrement des arriérés importants de salaires. Quand ils sont payés, cela s'effectue en fractions: une première partie vers le dix du mois, puis vers la fin l'autre partie est versée. Finalement, le salaire, déjà modique ne sert vraiment pas aux travailleurs. Il y a même des publications quotidiennes où les employés ne perçoivent pas de salaire pendant des mois, et cela pendant que les directeurs s'offrent des plaisirs tels que des véhicules de luxes et des dépenses qui n'incombent pas la publication.

Conséquence simple, les journalistes se débrouillent, en effectuant des mendicités

professionnelles à la solde des patrons des autres entreprises qui en profitent pour faire publier des informations sur mesure. Le besoin de subsistance des journalistes les obligent à demander de l'argent après chaque reportage effectué. Souvent pour une somme de 5 000 f CFA (environs 8 euros), l'information désirée est véhiculée quelque soit le fond et la forme. Le refus de donner de l'argent, est une certitude de ne pas voir l'article paraître. Ce qui rend les journalistes tributaires des puissances d'argent.

Alors, l'information diffusée n'est pas toujours objective, elle est assujettie, et partisane. Le journaliste lui-même perd toute crédibilité, ceux qui lui donnent de l'argent ne lui font pas confiance et ne le considèrent pas du tout.

Sur le plan social, les journalistes ne bénéficient ni d'assurance, ni de sécurité social, et ils ne sont pas déclarés à la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale). Il en résulte d'énormes difficultés pour se soigner quand ils tombent malades.

Les responsables de journaux privés exploitent leurs agents. Voir les conditions de travail, on parlerait d'esclavage, car le minimum social et professionnel n'est pas réuni.

Le plus important, c'est l'appartenance aux chapelles politiques. Certains journaux sont financés par les hommes politiques, qui dictent leurs lignes qui visent à promouvoir leur idéologie.

Dans l'optique de notre travail et constatant l'environnement économique et sociale pouvant influencer les spécificités culturelles de l'information en Côte d'Ivoire, notre entretien s'est effectué autour de certains points qui se basent sur leurs opinions à travers des réflexions:

- Droits de l'homme ?

- Système de protection universel des droits de l'homme ?

- Charte universelle de droits de l'homme ?

- Haut commissariat des droits de l'homme ?

- Différence entre les droits de l'homme et les droits humanitaires ?

- Différence entre ancienne commission des droits de l'homme et conseil des droits de l'homme ?

- Violations des droits de l'homme en dehors des conflits armés ?

- Rôle des ONG dans le conseil des droits de l'homme

Les différentes interventions:

- M. A de 24 Heures (publication privée proche de l'opposition politique)

Comme réaction face à cette série de question, ce journaliste définie les droits de l'homme comme toutes les règles qui visent le respect de la dignité humaine. Il ignore le système de protection universel des droits de l'homme. Il connaît la Charte Universelle des Droits de l'Homme mais en ignore l'utilisation. Pour lui le Haut Commissariat des droits de l'homme établie les rapports sur la situation des droits de l'homme dans le monde, par pays. Concernant les droits humanitaires, M. Kéita considère qu'ils font partie des droits de l'homme. Il ignore de ce fait les institutions comme l'ancienne commission de droits de l'homme et le conseil de droits de l'homme. Comme exemple de violations de droits de l'homme en Côte d'Ivoire, il cite des années de violations de droits de l'homme 1990 et 1991 sous Houphouët Boigny, 1999 sous Guéi Robert, et le manque de liberté d'expression, etc. Il soutient le rôle des ONG qui dénoncent certaines violations de droits de l'homme.

- M. B de Notre Voix (publication privée proche du pouvoir politique)

M. B définie les droits de l'homme comme la protection de la vie de l'homme contre les injustices et les frustrations, le respect de la vie et de la dignité. Il ignore le système de protection universel des droits de l'homme. Il connaît les différentes déclarations de 1948, mais il établie un amalgame avec la charte de l'ONU. Il ignore le rôle et le fonctionnement du système des Nations Unies pour les droits de l'homme. Il considère que les droits humanitaires sont les droits de l'homme en temps de guerre. Il ignore de ce fait les institutions comme l'ancienne commission de droits de

l'homme et le conseil de droits de l'homme. Comme exemple de violations de droits de l'homme en Côte d'Ivoire, il cite les emprisonnements, les violences sous les ex-présidents, certaines violations actuelles sur la population. Les ONG selon M. Zié, luttent pour le respect des droits de l'homme.

- Mlle C de Fraternité Matin (publication d'Etat)

Mlle C définie les droits de l'homme comme la Reconnaissance de la dignité humaine. Elle ignore le système de protection universel des droits de l'homme. Elle connaît le texte de la Charte Universelle des Droits de l'Homme, mais en ignore l'utilisation. Elle considère le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme comme l'instance Suprême en matière des droits de l'homme dans le système des Nations Unies. Elle considère aussi que les droits humanitaires sont les droits de l'homme en temps de guerre. Elle ne sait pas ce que c'est que l'ancienne commission de droits de l'homme et le de conseil de droits de l'homme. Comme exemple de violations de droits de l'homme en Côte d'Ivoire, elle cite les emprisonnements, les violences sous les ex- présidents, certaines violations actuelles sur la presse, etc. Les ONG selon Mlle Nimatoulaye, ont un rôle important pour le respect de la dignité et interviennent dans certaines dénonciations de violations de droits de l'homme

- M. D de Nouveau Réveil

M. Aka Koua définie les droits de l'homme comme le respect de la dignité humaine, la liberté d'opinion. Il ignore le système de protection universel des droits de l'homme. Il connaît le texte de la Charte Universelle des Droits de l'Homme, mais en ignore l'application. Pour lui, le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme fait la promotion des droits de l'homme, et il ignore le rôle et le fonctionnement dans le système des Nations Unies. Il considère que les droits humanitaires sont les droits de l'homme en temps de guerre. Il ignore de ce fait les institutions comme l'ancienne commission de droits de l'homme et le conseil de droits de l'homme. Comme exemple de violations de droits de l'homme en Côte d'Ivoire, il cite aussi les emprisonnements, les violences sous les ex-présidents, et le non respect de la liberté de la presse. Les ONG selon M. D, luttent pour le respect des droits de l'homme.

2- Tableau récapitulatif des opinions

A travers un tableau récapitulatif, nous allons détailler les opinions de ces derniers comme énoncé ci-dessus :

Axes de réflexion

M. A de 24 Heures

M. B de Notre Voix

Mlle C de Fraternité Matin

M. D de Nouveau Réveil

Droits de l'homme ?

Toutes les règles qui visent le respect de la

Protection de la vie de l'homme contre les injustices et les

Reconnaissance

Respect de la

de la dignité

dignité humaine,

humaine

liberté d'opinion

dignité humaine

 
 
 

frustrations.

respect de la vie et de la dignité

Système de protection universel des droits de l'homme ?

Ignore le fonctionnement

Ignore le fonctionnement

Ignore le fonctionnement

Ignore le fonctionnement

Charte universelle de droits de

l'homme ?

Connaissance de la charte, mais ignore

l'utilisation

Connaissance des différentes déclarations de 1948, mais amalgame avec celle de l'ONU

Connaissance de la charte, mais ignore l'utilisation

Connaissance de la charte, mais ignore l'utilisation

Haut commissariat aux Droits de l'Homme ?

Etablie les rapports sur la situation des droits de

l'homme dans le
monde, par pays

Ignore le rôle et le

fonctionnement dans le système des Nations

Unies

Instance Suprême en matière des droits de

l'homme dans le système des Nations Unies

Promotion des droits de l'homme

Différence entre les droits de l'homme et les droits humanitaires ?

Les droits humanitaires

font partie des droits de l'homme

Les droits humanitaires sont les droits de l'homme en temps de guerre

Les droits humanitaires sont les droits de l'homme en

temps de guerre

Les droits humanitaires sont les droits de l'homme en temps de guerre

Différence entre ancienne

commission des droits de l'homme et conseil des droits de l'homme ?

Ignore (le concept de commission et

de conseil des droits de l'homme)

Ignore (le

concept de commission et de conseil des droits de l'homme)

Ignore (le

concept de commission et de conseil des droits de l'homme)

Ignore (le

concept de commission et de conseil des droits de l'homme)

Violations des droits de l'homme

En 1990-1991 sous Houphouët

Emprisonnement, violences sous les

Emprisonnement, violences sous les

Emprisonnement, violences sous les

en dehors des conflits armés ?

Boigny, sous Guéi Robert, manque de

ex-présidents, certaines

violations

ex-présidents, certaines

violations

ex-présidents, certaines

violations

 

liberté

actuelles sur la

actuelles sur la

actuelles sur la

 

d'expression, etc.

presse, etc.

presse, etc.

presse, etc.

Rôle des ONG

Les ONG

Les ONG luttent

Rôle important

Les ONG luttent

dans le conseil des

dénoncent

pour le respect

pour le respect de

pour le respect

droits de l'homme

certaines

des droits de

la dignité et les

des droits de

 

violations de

l'homme, en

dénonciations des

l'homme

 

droits de

fonction de leur

violations de

 
 

l'homme

objet

droits de
l'homme

 

A ces opinions récoltées, les intervenants à notre étude se sont interpellés sur le rôle de l'ONU en Côte d'Ivoire dans le cadre des droits de l'homme et surtout dans la situation de crise actuelle.

Aussi, nous aimerions souligner que nul n'a mentionné de violations des droits de l'homme au titre des DESC. Tous ces exemples de violations sont des atteintes aux droits civils et politiques. Notant que la Côte d'Ivoire est un pays en voie de développement, nous sommes surpris de ne constater qu'aucune attention n'est effectuée face aux DESC. Cela devrait susciter des interrogations à notre niveau :

- La définition des droits de l'homme serait-elle liée à la culture du pays ?

- Les DESC sont-ils ignorés ou mal connus dans les droits de l'homme ?

- La culture d'un pays, établie-t-elle une hiérarchie entre les différents droits de l'homme ?

Autant de questions auxquelles nous devons répondre face à cette diversité culturelle qui fait ressortir des points d'ancrage où nous observons des limites ( éventuelles ) à cette universalité qui doit tenir compte de nombreux paramètres culturels.

Conclusion

Notre étude nous a permis de constater une approche des droits de l'homme qui s'effectue dans ce pays avec une appréhension particulière qui n'est que la résultante de nombreux facteurs culturels. Aussi, il faudrait alors mette en évidence la situation sociopolitique qui pourrait influencer cette culture avec son cortège de maux économiques qui rendent difficile l'accès aux informations, par des coûts élevés où l'internet reste encore un bien de luxe. Nous remarquons de ce fait que la connaissance des institutions internationales n'est pas prioritaire face aux informations politiques locales.

L'universalité des droits de l'homme se heurterait aux spécificités culturelles qui justifient même encore certaines violations de droits inaliénables. Cette diversité culturelle qui mal utilisée pourrait nous interroger sur son utilité par sa richesse ou sa problématique.

Malgré ces difficultés, les médias continuent à jouer un rôle significatif en Afrique. Sur le continent, les médias sont en première ligne dans la lutte contre la pauvreté et certaines maladies comme le VIH/SIDA. Le combat contre cette pandémie ne peut être remporté qu'avec une utilisation efficace des médias. En plus, il devient de plus en plus évident que les medias sont les instruments les plus appropriés pour la promotion de la démocratie, du respect de la loi et de la bonne gouvernance. Pendant que ce vent de démocratie continuent à secouer le continent, la société civile compte sur les médias pour promouvoir et renforcer ces idéaux sur le contient. Ceci ne peut se réaliser que si les journalistes sont mieux formés en général (en matière de droits de l'homme en particulier), et si les gouvernements créent l'environnement favorable aux activités des médias.

ANNEXE

Informations complémentaires sur les

médias en Côte d'Ivoire

Un article de Wikipédia,.

Depuis 1991, les médias en Côte d'Ivoire sont régis par la loi n°91-1033 du 31 décembre 1991 portant régime juridique de la presse, la loi n° 91-1034 portant statut des journalistes professionnels, et la loi relative à la communication audiovisuelle. Une commission nationale de la presse et un conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) ont été créés. Des concessions de service public ont alors été signées entre l'État et des entreprises privées de radiodiffusion et de télévision. Il existe deux grandes chaînes publiques de télévision réunies au sein de l'entité RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne) : RTI 1 (ou La Première, diffusion nationale) et RTI 2 (ou TV2, diffusée à ses débuts exclusivement sur Abidjan et sa région). Elles proposent respectivement une moyenne de 10 à 13 heures et 6 à 8 heures de programmes quotidiens chacune.

La RTI gère également un réseau de deux radios : Radio Côte d'Ivoire (couvre tout le territoire national) et Fréquence 2 (ensemble du pays, après avoir dans un premier temps uniquement desservi la région d'Abidjan). Ces deux stations publiques sont en tête des études d'audience.

Selon un sondage réalisé par le Cabinet parisien HPCI Média (en juin 2001), Fréquence 2 (musicale) et Radio Côte d'Ivoire (généraliste) dominent le palmarès en recueillant, à elles deux, plus de 60 % de l'audience (veille en cumulée), loin devant les radios internationales.

Associations spécialisées

Les associations spécialisées sont apparues à partir des années 1990. Suite à un séminaire organisé par l'Union européenne en prélude à la première édition du Marché des arts du spectacle africain (Masa), les journalistes culturels de 15 pays africains, du Canada et de la France ont décidé de créer le réseau des journalistes culturels africains francophones (Rejcaf). Depuis lors, d'autres associations spécialisées ont vu le jour :

· l'Union des journalistes culturels de Côte d'Ivoire (Ujocci)

· l'Union nationale de la presse sportive de Côte d'Ivoire (Unapresci)

· l'Association des journalistes sportifs de Côte d'Ivoire (Ajosci)

· la Presse diplomatique

· la Presse politique

· la Presse économique

· les journalistes de l'environnement, etc.

Au délà de ces associations spécialisées existe l'Union Nationale des Journalistes de Côte-d'Ivoire (UNJCI) créée le 25 novembre 1991 et ayant à son actif la conception et l'adoption (en date du 29 août 1992) du code de déontologie régissant les journalistes de Côte-d'Ivoire. L'UNJCI décerne, tous les deux ans, depuis 1993, le prix Noël X. Ebony aux meilleurs agents de la presse.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon