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Volatilité et accumulation du capital dans les économies subsahariennes

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par Arthur CHOPKENG AWOUNANG
Université de Yaoundé II - Nouveau Programme de Troisième Cycle Inter universitaire (NPTCI ) - Diplôme d'études approfondies (DEA ) en sciences économiques 2012
  

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1.2- Méthodologie

L?évaluation se fait sur la période allant de 1980 à 2010, soit 31 ans. On a choisi 18 pays d?Afrique subsaharienne sur la base de la disponibilité des données, mais aussi du degré de

volatilité macroéconomique noté dans la littérature empirique29. La plupart des données pour ces pays étant disponibles, le panel reste néanmoins non cylindré.

1.2.1- Spécification du modèle.

Nous allons nous servir du modèle typique utilisé dans la littérature, et ensuite repris puis amélioré en fonction des besoins jusqu?à la spécification la mieux adaptée à notre travail de Cavalcanti et al (2011). Ce modèle consiste en la régression en panel d?une équation simple avec pour variable dépendante le logarithme de l?investissement, capté ici par la formation brute de capital fixe. Dans un premier temps, au lieu de prendre les données en moyenne arbitraire de 5 ou 10 ans, et ainsi abandonner certaines observations dans un contexte de rareté, on préfère travailler avec les données annuelles (Serven, 2003). Ensuite, prenant en compte le niveau d?éducation dont la variable n?est observable que sur 5 ans, on prendra obligatoirement les données en moyenne. Le modèle se présente ainsi qu?il suit :

Iit = f(Xit, óit) + îit

Où I est le logarithme de l?investissement privé en ratio du PIB, X un ensemble de déterminants standard de l?investissement comme variables de contrôle, et ó un ensemble d?indicateurs de volatilité macroéconomique. î est le terme d?erreur et les indices i= 123. ..N et t= 1, 2, 3. .N représente respectivement la dimension individuelle et temporelle du panel. Serven (2003) inclut dans le vecteur X, le PIB réel et sa valeur retardée d?une période (effet accélérateur), le prix relatif des importations en biens capitaux, un indice de profondeur financière et le taux d?intérêt réel.

Ce modèle est ensuite modifié par Shioji et Khai (2011) et Cavalcanti et al. (2011) pour saisir avec plus de précision l?effet sur la formation de capital physique. Dans cette logique, It est remplacé par CKt, qui représente le taux de croissance du stock de capital physique par personne à l?année t. Shioji et Khai (2011) mettent notamment en exergue le fait que n?étant pas intéressé par l?étude de l?effet de convergence, on peut exclure la variable dépendante retardée et ainsi estimer le modèle avec les techniques standards en panel. Ensuite, En prenant en compte l?hétérogénéité entre chaque pays et pour saisir les effets temporellement invariants par individus, le modèle précèdent devient alors :

29 Ces pays sont notamment le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Cote d?Ivoire, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Lesotho, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Soudan, le Togo et la Zambie

CKit = f(Xit, óit) + ui + çt + îit

Les variables de contrôle choisis par les auteurs précédents ne sont pas toutes pertinentes dans le contexte subsaharien actuel. De ce fait, pour saisir avec précision les spécificités de ces économies, le vecteur X contiendra les variables suivantes :

Le logarithme de l?ouverture commerciale (OC) : cette variable capte le niveau des échanges avec le reste du monde, et donc la capacité à pouvoir importer les biens capitaux et l?expertise pour mener à bien les projets d?investissement (Edwards, 1992). En outre elle baisse les coûts de transaction liés à la présence de barrières douanières, et favorise les IDE.

Le logarithme de la taille du gouvernement (TG) : il est entendu ici que dans les pays africains, la consommation publique est surtout utilisée à des fins de réélection et non pour favoriser les investissements. Ceci se traduit à long par des comportements rentiers et la corruption qui influence négativement la formation de capital. En outre, cet indice capte également l?effet d?éviction sur l?investissement privé.

Le logarithme de la profondeur financière (PFI), qui représente la capacité du système financier individuel de chaque pays à pouvoir accorder des crédits pour soutenir les investissements ; et donc aussi le développement des microfinances (Fowowe, 2011).

Le manque de stabilité dans les prix (ASP), représentant un degré basique d?instabilité des prix qui peut saisir la confiance des entrepreneurs quant à leurs prévisions de profit (Cavalcanti et al. 2011).

La structure industrielle (STI) en logarithme : certaines industries nécessitent plus de capital physique que d?autres, et donc les économies avec des structures industrielles différentes requièrent des niveaux différents de capital physique (Shioji et Khai, 2011).

L?investissement direct étranger en provenance de l?extérieur (IDE) en ratio du PIB, suivant Abdul et al. (2007). Il est important de noter ici que les IDE sont préférable au taux d?épargne en situation actuelle de grande mobilité de capitaux.

Pour finir, on considère quatre indicateurs d?incertitude macroéconomique :

Les volatilités du terme de l?échange (óTDE) et du taux de change effectif réel (óTCER) : aussi étudiées par Bleaney et Grennaway (2001) dans le cas des économies subsahariennes,

elles constituent des proxys de l?instabilité des recettes d?exportation et des coûts des biens d?équipement.

La volatilité de la croissance du PIB /hab. (óCPIB) suivant Ramey et Ramey (1995) : c?est un indicateur de l?incertitude sur les revenus, et donc la demande future.

La volatilité du taux l?inflation (óINF) comme Varvarigos (2008) : indicateur de l?incertitude sur les couts salariaux, les prix à la production, et donc les profits. Le tableau 1 retrace l?évolution de ces variables pour l?ASS.

Le modèle finale est donc un panel à effets individuels qui s?apparente dans sa spécification à celui utilisé par Shioji et Khai (2011) pour étudier les déterminants de l?accumulation de capital physique dans les pays d?Asie :

CKit ã + á1óTDEit + á2óCPIBit + á3óINFit + á4óTCERit + â1lnTGit + â2lnOCit
+ â3lnPFIit + â4lnSTIit + â5lnIDEit + â6ASPit + ui + çt + îit

Où bien sir i= 1, 2, 3...N et t= 1, 2, 3...T représente respectivement les individus (pays) et le temps. En outre, on a CK qui représente est le taux de croissance (première différence logarithmique) du stock de capital physique par habitant.

óTDE, óCPIB, óINF, aTCER : respectivement les volatilités du terme de l?échange (CTDE), de la croissance du PIB, de l?inflation et du taux de change effectif réel.

lnTG, lnOC, lnPFI, lnIDE et lnSTI : respectivement la taille du gouvernement, l?ouverture commerciale, le développement financier, les investissements directs étrangers et la structure industrielle en logarithme.

ASP : un indice de stabilité des prix, et ui et çt sont respectivement les effets spécifiques individuels et temporels.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway