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Le multimédia comme facteur d'intégration sociale. "Focus sur Kimwenza gare " en RDC. Conception et réalisation d'un documentaire

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par Trésor IKO
Université de Kinshasa - Licence en communication multimédia 2010
  

Disponible en mode multipage

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« FOCUS SUR KIMWENZA GARE »

Conception et réalisation d'un documentaire

LE MULTIMEDIA COMME FACTEUR D'INTEGRATION SOCIALE

ANNEE ACADEMIQUE 2010-2011

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

Département de Sciences de l'Information et de la Communication B.P. 243 Kinshasa XI

IKO Trésor

Gradué en communication

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de licencié en communication

Option : Multimédia

Directeur: MUNGENGA Fulgence Professeur :

EPIGRAPHE

« Le domaine du social est en relation étroite avec les technologies de l'information et de la communication (TIC).

A l'heure actuelle, nous constatons qu'un rôle, de plus en plus important, est accordé aux technologies numériques et de réseau dont le multimédia trouve une place centrale ».

Omar LARBI

DEDICACE

A l'Eternel Dieu des orphelins et des enfants abandonnés, qui fait grace à qu'il veut;

A ma Mère, Céline BANGANISA et à mes frères : Papy, Adda IKO et Hendrik MISIMI, pour leur amour et sacrifice qui ont faits de moi un homme utile.

REMERCIEMENTS

Derrière chaque réussite se cache les mains d'hommes Ainsi' nos sincères remerciements vont à toutes les personnes ayant contribuée à la réalisation de ce travail. Nous pensons à :

Tous les enseignants du département de sciences de l'information et de la communication pour la formation reçue.

Tout le personnel administratif de L'UNIKIN en général et en particulier ceux du département des sciences de l'information et de la communication pour des nombreuses dispositions prises afin de nous assurer une formation de qualité.

Monsieur le professeur éminent Fulgence MUNGENGA, qui a bien voulu accepter de suivre ce travail, pour ses critiques et ses encouragements.

Christelle KILEBA pour sa collaboration et sa gratitude.

Martine KAMABU pour son encadrement spirituel et son soutien financier à mon égard.

Nos camarades du Multimédia avec qui nous avons mené ce chemin plein d'obstacles ;

Tous les amis et membres du renouveau charismatique nous citons : Don LASUNG, Djibril IMBUNGU, fils NGAM'S, Grace MUKONGO, Armelle KUM'S, Christelle MBANGULA, Baby KINTIBA, Erick MOBIHNO, JC LUKUSA, Bobo BOLA, stone MPIANA, Nicole NSAMBI, Felly KABELE, Flora EDJING, qui ont su donné le meilleur d'eux-mêmes autour d'un idéal commun et partagé.

Nos familles pour leur affection et leur support financier' matériel et moral qu'elles nous ont comblé tout au long de notre parcourt.

A tous, nous disons merci !!!

iv

LISTE DES ABREVIATION

CD-ROM : Compact Disc Read Only Memory. Disque compact pouvant être lu par un ordinateur

DVD ROM: Digital Versatil Disk Read Only Memory. Pendant longtemps syn. de DVD, c'est de moins en moins vrai avec la généralisation des graveurs de DVD

TIC : Technologie de l'Information et de la Communication

MPEG : Motion Picture Expert Group. Groupe d'experts chargés de mettre au point un format de compression vidéo

MP3 : Motion Picture Expert Group - Audio Layer 3. Nom du format et d'extension de nom

de fichier utilisée pour désigner les fichiers contenant du son compressé en MPEG DHTML : Dynamic HyperText Markup Language. HTML dynamique, ayant été présenté sous diverses formes au fil du temps :

GPS : Global Positionning System (précisé par Amaury Jacquot). Système de positionnement par satellite qui fonctionne partout dans le monde grâce à une triangulation toute bête

WAV : Fichier contenant des sons échantillonnés à 11, 22 ou 44 kHz, en 8 ou 16 bits, mono ou stéréo

3D : Trois Dimensions

DAO : Dessin assisté par ordinateur

RVB: Rouge Vert Bleu. En anglais, RGB.

Ce sont les trois couleurs de base du système de synthèse additive, avec lesquelles on peut former toutes les teintes

FAI : Fournisseur d'Accès Internet

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

REGIDESO : Régie de distribution d'eau

PREAO : Présentation à l'Aide de l'Ordinateur

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. OBJET DE L'ETUDE

Les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication omniprésentes dans notre monde aujourd'hui, dit « société de l'information » deviennent incontournables dans toutes les activités humaines et constituent des facteurs de progrès dans plusieurs secteurs, notamment celui du social.

La pleine participation à la société de l'information inclut la diffusion et l'usage ciblé de ces Nouvelles Technologies pour relever les grands défis de développement.

Au centre des enjeux de développement, l'information et l'apprentissage doivent servir de porte d'accès au savoir en tenant compte des évolutions profondes de la société et en mettant à la disposition des écoliers, des élèves, des étudiants , des enseignants, des professeurs et des chercheurs les moyens adéquats pour une appropriation rapide et utile des TIC. D'où, dans la présente étude, notre préoccupation sera focalisée sur la manière dont les Nouvelles Technologies de l'Information concourent au processus d'intégration sociale, c'est-àdire de rassembler en un document unique et actualisé les connaissances, les technologies, les services et les expériences courantes dont est porteuse le multimédia1.

0.2. PROBLEMATIQUE

Beaucoup de pays aspirent au développement, cela ne peut étonner car l'énonciation de ce mot fait penser au modernisme, à la technologie, au bien être etc. Mais, nombreux sont les pays qui se trouvent dans une situation critique et dans ce cadre on peut citer la République Démocratique du Congo. Les médias établis dans ces pays peuvent être utilisés au bénéfice du développement d'une cité, d'un quartier par la mise en surface des problèmes sociaux en suscitant des actions correctes.

Le multimédia joue un rôle crucial dans tous les partenariats économiques, politiques, culturels et associatifs. Les Technologies de l'Information et de la Communication

1 http://www.solidarité.org, consulté le 17 avril 2011 à 9 heures.

TIC sont de plus en plus intégrées dans les programmes de développement car les enjeux sont considérables2.

Etant donné que l'un des rôles majeurs de la télévision est d'instruire la population, par l'entremise du multimédia nous pouvons à l'aide de toutes les opportunités qu'il offre, analyser en profondeur les problèmes auxquels sont confrontés tous les jours certains habitants de la capitale, et surtout les présenter au grand jour afin d'entrevoir les pistes des solutions en dégageant de la situation actuelle la responsabilité de chacun. En agissant ainsi le multimédia contribuera fortement à l'intégration sociale et au développement du pays.

Cependant, l'accès aux connaissances et aux ressources numériques reste encore un véritable défi du point de vue de l'acquisition de l'équipement et l'utilisation des TIC pour l'éducation et l'intégration dans les systèmes d'enseignement des pays, notamment ceux du Sud où la fracture numérique est encore très criante3.

Les milieux ruraux en Afrique en général et en République Démocratique du Congo en particulier sont des milieux reculés, souffrant aussi de ce problème d'enclavement. La plupart des Facultés composant cette Université n'a pas accès à des services fiables liés aux TIC et à l'Internet. Problème qui ralentit le travail de recherche, et qui ne permet pas à une bonne éclosion intellectuelle.

Au regard de ce qui précède, c'est-à-dire dans le souci d'intégration, de briser cet enclavement par le biais du multimédia, nous posons la question suivante :

Comment-est-ce que le multimédia pourrait concourir au développement des classes sociales défavorisées et au désenclavement des milieux ruraux de la capitale Kinshasa ?

0.3. HYPOTHESE

A la suite du grand débat que suscite la littérature sur l'apport des Technologies de l'Information et de la Communication dans le désenclavement d'une organisation, voire d'un pays, voire d'une contrée, nous formulons l'hypothèse suivante ; le multimédia se caractérisant

2 BOULC'H. S, Fiches Communication, Changement social et développement participatif (12/05/2005)

3 SAVARESE, E., Les méthodes en sciences sociales, éd. Ellipses, Paris, 2006, p.27.

par un contenu combinant, grâce au codage numérique, des éléments de natures différentes : texte, son, image fixes et animées pourrait favoriser le développement et l'intégration des populations ruraux de Kinshasa en servant d'interface et de pont pouvant servir à faire connaitre les différents problèmes dont ils sont victimes, puis à y trouver des solutions. Le multimédia peut être considéré comme une médiation (socio-technique) de savoir, son utilisation accélère durablement le développement en améliorant la qualité des conditions de vie.

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Ce qui nous a poussé à opter pour un tel sujet, c'est le souci de faire paraitre la situation sociale des habitants de la localité de kimwenza/Gare et démontrer comment est-ce que les techniques liées à la pratique du multimédia peuvent contribuer au développement des milieux ruraux.

0.5. METHODES ET TECHNIQUES

La méthode, au sens général, est un ensemble de démarches pour découvrir et démontrer la vérité. Elle vise à l'explication des phénomènes étudiés en articulant aussi finement que possible le travail théorique aux données collectées dans le cadre d'une démarche inductive4.

Dans le cadre de ce travail, nous recourons d'abord à la méthode ethnographique qui consiste à l'observation et l'analyse des groupes humains considérés dans leurs particularités et visant à la restitution, aussi fidèle que possible, de la vie de chacun d'eux.

Elle se concentre donc sur la description minutieuse de groupes sociaux. La méthode ethnographique nous sert d'une expérience d'immersion totale ou d'insertion pour apprécier l'efficience des outils utilisés dans la circulation des informations. Ensuite, nous optons pour la méthode fonctionnaliste qui consiste en la description dans le moindre détail de différentes fonctions au sein de ce milieu. Ce terme fonction se réfère aux rôles et positions des

4 LARAMEE. A et VALLEE. B., La recherche en communication : Eléments de méthodologie, éd. PUQ, Québec, 1991, p.21.

agents selon leur division administrative. Elle consiste aussi à l'exploitation des faits sociaux à tous les niveaux de développement par leur fonction, par leur rôle qu'il joue dans le système total de culture, par la manière dont ils sont liés les uns les autres à l'intérieur de ce sujet au milieu physique5.

A ces méthodes, les techniques qui viendront étayer notre recherche sont la technique de documentation, la technique d'observation, la technique d'entretien et le découpage technique. Ces derniers nous permettront d'avoir plus d'élément d'enrichissement de notre travail.

La technique d'observation : consistera dans « la considération attentive des faits afin de mieux les connaître »6.

La technique documentaire : nous permettra à travers les « données généralement théoriques tirées des ouvrages, articles, revues scientifiques, cours et travaux antérieurs réalisés par les chercheurs précédents, de collecter les informations utiles à une recherche »7. Grace à cette technique, nous pourrons ainsi récolter toutes les données ou informations nécessaires à la réalisation du présent travail.

L'entretien nous permettra de récolter les informations nécessaires auprès des acteurs, c'est-à-dire des personnes que nous avons accompagnées tout le long de ce document.

Le découpage technique quant à lui consistera en un découpage de la réalité filmé sur le terrain afin d'en faire un document pouvant être lu et compris par la communauté scientifique.

5 SHOMBA KINYAMBA., et TSHUND'OLELA, Méthodologie de la recherche scientifique, étapes, contraintes et perspective, éd. MES, Kinshasa, 2003, p.41.

6 GABEMBO.G, Cours de méthode de recherche en sciences sociales, G1 communication, UNIKIN, inédit, 2002.

7 KUYUNSA BIDUM et SHOMBA KINYAMBA; Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, Kinshasa, PUZ, 1995, pp.58-59

0.6. DELIMITATION DU SUJET

Le présent travail n'a pas la prétention d'aborder toute la question d'appropriation du multimédia, sachant que ce dernier renferme en son sein une panoplie de technologies et domaines en télécommunications. Dans l'espace notre étude concerne la question du Multimédia comme facteur de développement et d'intégration sociale des milieux ruraux en République démocratique du Congo et spécialement de la localité « Kimwenza gare». Sur le plan temporel, nous allons nous appesantir sur la période actuelle, c'est-à-dire l'année 2011.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Ce travail sera subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre traite du cadre conceptuel et théorique de notre travail; c'est-à-dire de la clarification conceptuelle du multimédia et des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication jusqu'à son appropriation ainsi que celles des termes qui leur sont connexes. Le second chapitre est consacré à la présentation du lieu qui est notre cadre d'étude et à l'apport du multimédia dans le processus d'intégration sociale des habitants de la localité de « Kimwenza gare ». Tandis que le troisième chapitre, qui est purement pratique consistera à la conception et réalisation d'un film documentaire sur le dit milieu.

CHAPITRE.I.CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Ce chapitre est consacré à la clarification des concepts de base liés et à la présentation des théories exploitées dans ce travail. Ainsi, cette présentation s'effectuera en deux sections : la première abordant le cadre conceptuel, se proposera de faire un tour et un parcours conceptuels des notions fondamentales dont la compréhension à ce stade du travail reste indispensable et la seconde section quant à elle est consacrée au cadre théorique. Le cadre théorique est quelque peu différent d'une théorie, car il se construit uniquement en fonction d'un problème ou d'une question de recherche.

SECTION.1. CADRE CONCEPTUEL

Cette première section constituant le cadre conceptuel de notre travail nous permettra de mieux comprendre et d'appréhender l'objet de notre étude, nous allons élucider tous les concepts clés composants notre sujet étudié.

I.1.1. Multimedia

I.1.1.1.Définition de multimédia :

Multimédia désigne un contenu combinant, grâce au codage numérique, des éléments de natures différentes : texte, son, image fixes et animées8.

François LESLE et Nicolas MACAREZ définissent le multimédia comme un produit ou un service qui mêle, grâce à une traduction en langage informatique (on dit aussi numérique) des données jusqu'ici exploitées séparément : du texte, des sons, de la vidéo, des photos, des dessins9, etc.

Le mot multimédia est apparu vers la fin des années 1980, lorsque les CD-ROM se sont développés. Il désignait alors les applications qui, grâce à la mémoire du CD et aux

8 BALLE .F et COHEN. Le Dictionnaire du web, droit, économie, sociologie, éd. Dalloz, Paris, 2001, p.167.

9 LESLE F., et MACAREZ. N., Le multimédia, Que sais-je ?, PUF, 9ème éd corrigée, Paris, 1999, p.3.

capacités de l'ordinateur, pouvaient générer, utiliser ou piloter différents médias simultanément : musique, son, image, vidéo, et interface homme- machine interactive (IHM).

Ce mot a été créé davantage pour des besoins mercatiques que pour refléter de réels progrès techniques.

Différents logiciels présentaient toutes les caractéristiques de ces nouveaux logiciels sur différent micro-ordinateur avant l'arrivée du CD-ROM, même si la qualité en était parfois inférieure. Auparavant, on parlait plutôt de « vidéo interactive » qui consistait au pilotage de magnétoscopes par des ordinateurs.

Il faudra attendre la fin des années 1990 avec l'arrivée de méthodes de compression de son et vidéo, ainsi qu'une certaine montée en puissance des ordinateurs personnels, pour atteindre simultanément des qualités semblables aux différents autres médias réunis.

Aujourd'hui on utilise le mot multimédia pour désigner toute application utilisant ou servant à travailler sur au moins un média spécifique.

Par ailleurs, en recherche en informatique, on nomme multimédia l'étude des médias non textuels, principalement les images, les vidéo et les sons.

Les appareils électriques, électroniques, informatiques portent encore parfois le terme de multimédia car ils permettent la visualisation, ou la diffusion d'un document multimédia10.

Il faut faire la différence entre le contenant : ordinateurs, matériels, câbles..., et le contenu : l'information délivrée, transmise, diffusée.

Chaque année, le Prix Möbius des multimédias est décerné sous le patronage de l'UNESCO pour récompenser différentes oeuvres multimédia innovantes.

10 LESLE F., et MACAREZ N., Op cit p.4.

I.1.1.2. Les technologies du multimédia :

La nature du support du multimédia et son mode de consultation ajoutent à la spécificité du multimédia: il évolue dans un cadre de contraintes et de possibilités d'ordre technique, d'où la question souvent posée:

Est-ce la technologie numérique qui fait le multimédia ou encore, le contenu et le processus créatif précède-il ou découle-il des possibilités techniques?

Un survol des productions de ces dernières années donne quelques éléments de réponse et met en lumière les principales difficultés de la création multimédia. Trop souvent la définition du sujet, le contenu et la conception ont cédé le pas à des artefacts techniques, comme si le clic de souris, parce qu'il est immédiatement productif, était le seul acte créateur du multimédia.

Le multimédia semble aujourd'hui encore à la recherche de lui-même, d'une forme d'expression et de création qui fonderait son propre langage affranchi des héritages de l'audio-visuel. Cette recherche se traduit par une exploration des possibilités techniques qui prend des allures de course-poursuite du fait de l'évolution très rapide des technologies de l'information.

I.1.1.3. Les productions multimédias :

a. On-line / Off- line

Le multimédia s'est principalement développé à travers deux types de supports qui sont aussi les deux moyens de diffusion les plus courants de ce domaine est :

- Off-line : le CD-ROM/DVD- ROM, qui a donné naissance au multimédia dit off-line, ce support offre la possibilité de stocker un nombre important d'informations. Il est facilement répliquable à l'échelle industrielle à partir d'un disque- matrice en nickel.

Le CD-ROM est fabriqué par pressage à chaud d'une pâte de polycarbonate injectée. La reproduction fidèle des données et le très faible coût de production ont fait du CD le support privilégié pour la diffusion massive de produits multimédia.

9

Fondé en 1994 le Milia de Cannes, un salon spécialisé du multimédia, a consacré l'émergence d'une industrie éditoriale autour du support CD.

Une grande partie des titres publiés de 1995 à 1997 sont à vocation culturelle. - On-line : internet qui a permis le développement de programmes on-line.

Media de l'immédiateté et de la communication en temps réel, l'internet s'oppose à la logique fermée du CD-ROM. L'information disponible on-line est en perpétuelle évolution11. La richesse potentielle de contenu et le nombre infini des connexions possibles de l'internet devraient à terme faire disparaître le support off-line12.

Cependant les productions actuelles disponibles on-line n'ont, pour plusieurs raisons, pas encore atteint la qualité et les caractéristiques du CD-ROM, premier standard du multimédia.

Parmi ces raisons citons:

· la faiblesse de la bande passante qui ne permet pas encore la fluidité et la réactivité d'un support off -line pour des médias lourds en informations (vidéo, 3D etc.).

· la philosophie d'internet, basée sur la gratuité et un esprit communautaire, qui rend difficile la diffusion de contenus éditoriaux par ce média.

Cette opposition relative entre ces deux modes de diffusion du multimédia tend aujourd'hui à s'amenuiser au profit d'une convergence et d'une complémentarité croissante. Il existe de nombreux CD- rom hybrides qui permettent une connexion à des bases de données on-line ou à des mises à jour d'une partie de leur contenu.

Par ailleurs le web- designer dispose d'un nombre croissant d'outils, par ailleurs en rapide développement, qui permettent de gérer la mise en forme des contenus: Macro media

11 SALEH, I., A. MKADMI et E. Reyes. « De l'hypertexte à l'hypermédia », in Saleh, I. (ed.) Les hypermédias : conception et réalisation. Paris : Hermès Lavoisier, pp. 17-60, 2005.

12 SALEH, I., MKADMI A. et REYES.E Op cit, pp. 20,2005.

flash DHTML etc. et de technologies qui permettent de diffuser en streaming des médias de taille conséquentes: multicast, formats MPEG et ses dérivés Diva, MP3...

Malgré ce rapprochement perceptible les outils de développement dédiés à ces deux supports restent encore bien différenciés. Le off- line garde une forte avance sur la qualité des médias et la réactivité interactive de l'interface. Cette tendance est confortée par l'apparition de formats de très grande capacité (DVD et ses dérivés)13.

b. Autres applications :

En dehors de ces deux principaux champs de diffusion nous pouvons inclure quelques autres domaines et supports du multimédia.

Dans cette liste, non exhaustive, certains vecteurs de diffusion sont bien implantés, d'autres sont en développement et la plus grande partie n'est pas encore connue : Bornes interactives, Consoles de jeu, Organiseurs et agendas électroniques, Téléphonie mobile, Systèmes de navigation, GPS, Appareils multimédias portables.

c. Autres Composants techniques

En ce qui concerne sa structure, un système hypertexte intègre plusieurs

concepts :

> Noeuds : ce sont des unités élémentaires associées à des fragments d'information d'un ou de plusieurs types : texte, graphique, image, son, etc.

> Liens : ils constituent le principal moyen pour organiser un document d'une manière non séquentielle, ils permettent à l'utilisateur de se déplacer d'un endroit à un autre dans un document, ou d'un document à un autre, ou d'un endroit d'un document à un endroit d'un autre document. un lien peut être unidirectionnel ou bidirectionnel. Dans le cas d'un lien unidirectionnel, on parle de référence pour la source, et de référent pour le but·

> Ancres : dans le cas d'un texte, l'ancre repère un endroit d'un texte, c'est-à-dire une unité sémantique de niveau inférieur à celui du noeud. En ce qui concerne ses outils de parcours et de gestion, un système hypertexte intègre [BAL 96] :

> des outils de localisation (navigateurs) : un navigateur est un outil de visualisation globale ou partielle du graphe représentant la base d'informations gérée par le système, dans lequel l'utilisateur peut repérer sa propre position ou choisir son parcours.

> des outils de gestion : le système doit également permettre à tout instant l'ajout ou la suppression de noeuds ou de liens, la modification de l'information contenue dans les noeuds, ainsi que la modification de la structure du graphe.

Selon l'approche hypertexte, la base d'informations est représentée sous forme de noeuds et de liens. Les noeuds et les liens sont des d'objets élémentaires, caractérisés par une liste d'attributs (identificateur, descripteur, date de création et modification, etc.) et une liste d'actions attachées (procédures, opérations, etc.)14.

I.1.1.4. Composants du multimédia

I.1.1.4.1. Son

Ce qui frappe le sens de l'ouïe par l'effet de vibrations qui communiquent les mouvements à l'air15.

I.1.1.4.1.1. Son numérique

L'arrivée de l'informatique et du stockage d'information sous forme numérique a entrainé une véritable révolution dans le domaine musical. Cette révolution a commencé avec le CD audio, puis avec la compression des fichiers audio, puis les lecteurs dits MP3 et continue de nos jours avec l'intégration de la composante numérique dans le monde de la HiFi et dans les lecteurs multimédias.

14 SALEH, I., A. MKADMI et E. Reyes. « De l'hypertexte à l'hypermédia », in Saleh, I. (ed.) Les hypermédias : conception et réalisation.: Hermès Lavoisier , Paris, , 2005, p. 25

15 Recherche sur encarta 2008.

Il y a pour le grand public plusieurs sources possibles pour obtenir de la musique sous forme numérique.

1. les sources analogiques : Disque microsillon, cassette audio, radio, etc.

2. les sources numériques : CD audio et ses dérivés, DVD, etc. a) Échantillonnage/Codage

Le passage d'un signal analogique à un signal numérique se fait via une conversion analogique - numérique, par échantillonnage (prises des valeurs du signal analogique à intervalles de temps constants) et par quantification de chacune des valeurs échantillonnées. Dit autrement : à chaque top d'horloge (selon une fréquence choisie), on mesure la valeur du signal analogique (par exemple les volts issus d'un micro ou d'une tête de lecture de disque vinyle) et on lui donne une valeur numérique16.

Pour connaître la qualité numérique d'un enregistrement, il faut connaître ces deux valeurs : la fréquence d'échantillonnage et le nombre de bits.

Notons quelques points importants :

· Du fait du procédé même d'échantillonnage, il est nécessaire de filtrer le signal analogique avant de le convertir

· Alors que la théorie (théorème de Shannon) pose comme limite supérieure des fréquences enregistrées la moitié de la fréquence d'échantillonnage, la pratique montre qu'elle est encore plus faible (dans le cas de l'échantillonnage d'une sinusoïde à deux fois la fréquence, si on a de la chance on échantillonne les sommets, dans le cas contraire on échantillonne le signal quand il passe par 0).

Une fois les caractéristiques numériques déterminées (fréquence, nombre de bits), il convient de s'intéresser à la façon dont ce signal sera stocké dans un fichier. C'est ce qu'on appellera dans la suite de l'article : l'encodage.


· Encodage

L'encodage va consister à transférer la musique depuis la source vers le disque dur. Dans le cas des sources analogiques, il faudra passer par un convertisseur analogiquenumérique. Dans le cas des sources numériques, il faudra utiliser un logiciel de recopie et évitant de repasser par un signal analogique pour ne pas générer de pertes.

b) Spécificités des encodages

Tout encodage d'un signal analogique vers un signal numérique entraine une perte d'information (puisqu'on passe de données continues à des données discrètes). La difficulté sera d'enregistrer l'information de façon aussi fidèle que nécessaire tout en ayant un objectif de taille de fichier.

Voir l'article principal : Compression audio
· Encodages sans perte

Lors de l'acquisition de flux audio stéréo classiques, les données sont traditionnellement échantillonnées en utilisant un codage PCM. Ce codage sans perte est stocké sous forme d'échantillons de musique dans un fichier dont le format varie selon le CODEC utilisé.

Il est donc possible d'enregistrer un signal audio stéréo numérisé sans perte sous forme de fichier informatique. Cette opération d'extraction de données s'appelle plus couramment rip. Le signal résultant de l'extraction numérique d'un CD est strictement identique à celui qui sera traité par le logiciel de lecture. Il n'y aura ni perte, ni gain sur la partie numérique.

Un exemple de format de fichier informatique contenant des échantillons musicaux non compressés est le fichier WAV. La taille de ces fichiers est par conséquent la plus importante par rapport aux formats de fichiers compressés.

? Compression avec perte

L'encodage avec perte effectue une compression des données audio en privilégiant la diminution de la taille des données enregistrées au détriment de la qualité du signal. Il est cependant possible de diminuer notablement la taille des données sans dégrader excessivement la qualité du signal (il s'agit d'un compromis à trouver). On observe par exemple que certains formats présentent une restitution du son fort près de l'original sur des équipements audio courants tels que (MP3 320 ou WMA 320)17.

On peut continuer la comparaison avec les images pour lesquelles le format jpeg peut compresser considérablement la taille du fichier sans que la perception de la qualité de l'image soit notable).

c) Encodage à partir d'une source analogique

L'encodage à partir d'une source analogique se fait normalement par l'intermédiaire d'une carte son qui fera la conversion analogique/digital et d'un logiciel qui se chargera d'encoder et de sauver le fichier de données.

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d) Encodage à partir d'une source numérique

Il s'agira de recopier les données d'un support vers un autre (par exemple d'un CD vers un disque dur). Afin de ne pas diminuer la qualité des données, on utilisera un logiciel dédié (Exact Audio Copy par exemple) et des caractéristiques identiques (fréquence (en Hertz) et taille (en bits)). Toute diminution de la fréquence d'échantillonnage ou de la taille en bit des données conduira à une perte d'information. Par contre, il est inutile d'augmenter la fréquence ou la taille, car aucune information 'utile' ne pourra être rajoutée. Il s'ensuit que dans le meilleur des cas, la qualité sera conservée à l'identique. A moins d'avoir un problème de place, il est recommandé de choisir un format d'enregistrement sans perte pour une écoute Hi-Fi18.

17 MBUYI.M, Op cit, p.26

18. LUXEREAU.F, Vidéo : l'ère numérique, editions Dujarric, 2009, p.58

e) Matériel

Les équipements informatiques classiques (ordinateur et carte son) sont capables de traiter la musique numérisée. Il existe aussi des appareils spécialisés (dont les cartes son font partie) qui sont les convertisseurs analogique-numérique.

La qualité de la carte son a bien sûr un rôle important à jouer s'il s'agit de numériser un son analogique ou pour l'opération inverse (convertir un signal numérique en signal analogique).

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I.1.1.4.2. Image

I.1.1.4.2.1. Image numérique

L'appellation <( image numérique » désigne toute image (dessin, icône, photographie...) acquise, créée, traitée et stockée sous forme binaire1 :

· acquise par des convertisseurs analogique-numérique situés dans des dispositifs comme les scanners, les appareils photo ou les caméscopes numériques, les cartes d'acquisition vidéo (qui numérisent directement une source comme la télévision) ;

· créée directement par des programmes informatiques, grâce à une souris, des tablettes graphiques ou par de la modélisation 3D (ce que l'on appelle, par abus de langage, les <( images de synthèse ») ;

· traitée grâce à des outils informatiques, de façon à la transformer, à en modifier la taille, les couleurs, d'y ajouter ou d'en supprimer des éléments, d'y appliquer des filtres variés, etc. ;

· stockée sur un support informatique (disquette, disque dur, cédérom...).

I.1.1.4.2.2. Types d'images

a) Images matricielles (ou images bitmap) .

Elle est composée comme son nom l'indique d'une matrice (tableau) de points à plusieurs dimensions, chaque dimension représentant une dimension spatiale (hauteur, largeur, profondeur), temporelle (durée) ou autre (par exemple, un niveau de résolution).

b) Images 2D

Dans le cas des images à deux dimensions (le plus courant), les points sont appelés pixels. D'un point de vue mathématique, on considère l'image comme une fonction de

dans où le couplet d'entrée est considéré comme une position spatiale, le singleton
de sortie comme un codage.

Ce type d'image s'adapte bien à l'affichage sur écran informatique (lui aussi orienté pixel) ; il est en revanche peu adapté pour l'impression, car la résolution des écrans informatiques, généralement de 72 à 96 ppp (« points par pouce », en anglais dots per inch ou dpi) est bien inférieure à celle atteinte par les imprimantes, au moins 600 ppp aujourd'hui.

c) Images 2D + t (vidéo), images 3D, images multi-résolution

· Lorsqu'une image possède une composante temporelle, on parle d'animation.

· Dans le cas des images à trois dimensions, les points sont appelés des « voxels ». Ils représentent un volume.

Ces cas sont une généralisation du cas 2D, la dimension supplémentaire représentant respectivement le temps, une dimension spatiale ou une échelle de résolution.

D'un point de vue mathématique, il s'agit d'une fonction de dans 19.

19. MARCILLAC.M, Cinéma numérique : Le cinéma DV, edition ALEAS, 2004, p.64

c) Images stéréoscopiques

Il s'agit d'un cas particulier dans lequel on travaille par couples d'images, ces derniers pouvant être de n'importe lequel des types précédents.

Il existe un grand nombre de sortes d'images stéréoscopiques, et un encore plus grand nombre de moyens pour les observer en relief, mais le codage recommandé par les organisations internationales de stéréoscopie est désigné comme « jps », c'est-à-dire un format jpg dans lequel les deux vues gauche et droite sont juxtaposées dans un même fichier, le plus souvent 2 048 × 768, chacune des deux vues étant inscrite dans un rectangle 1 024 × 768 et, si son rapport largeur/hauteur n'est pas 4/3, chaque vue est complétée dans ce rectangle par deux bandes noires symétriques, soit en haut et en bas, soit à gauche et à droite.

d) Images vectorielles.

Le principe est de représenter les données de l'image par des formules géométriques qui vont pouvoir être décrites d'un point de vue mathématique. Cela signifie qu'au lieu de mémoriser une mosaïque de points élémentaires, on stocke la succession d'opérations conduisant au tracé. L'avantage de ce type d'image est la possibilité de l'agrandir indéfiniment sans perdre la qualité initiale, ainsi qu'un faible encombrement. L'usage de prédilection de ce type d'images concerne les schémas qu'il est possible de générer avec certains logiciels de

DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) comme AutoCAD ou CATIA. Ce type d'images est aussi utilisé pour les animations Flash, utilisées sur Internet pour la création de bannières publicitaires, l'introduction de sites web, voire des sites web complets.

Étant donné que les moyens de visualisation d'images actuels comme les moniteurs d'ordinateur reposent essentiellement sur des images matricielles, les descriptions vectorielles (Fichiers) doivent préalablement être converties en descriptions matricielles avant d'être affichées comme images20.

20 BELAICHE.P, Les Secrets de l'image vidéo, Eyrolle, 6e édition, Paris, 2006, p.42

e) Images 24 bits (ou « couleurs vraies »)

Il s'agit d'une appellation trompeuse car le monde numérique (fini, limité) ne peut pas rendre compte intégralement de la réalité (infinie). Le codage de la couleur est réalisé sur trois octets, chaque octet représentant la valeur d'une composante couleur par un entier de 0 à 255. Ces trois valeurs codent généralement la couleur dans l'espace RVB. Le nombre de couleurs différentes pouvant être ainsi représenté est de 256 × 256 × 256 possibilités, soit près de 16 millions de couleurs.

Comme la différence de nuance entre deux couleurs très proches mais différentes dans ce mode de représentation est quasiment imperceptible pour l'oeil humain, on considère commodément que ce système permet une restitution exacte des couleurs, c'est pourquoi on parle de « couleurs vraies ».

Les images bitmap basées sur cette représentation peuvent rapidement occuper un espace de stockage considérable, chaque pixel nécessitant trois octets pour coder sa couleur.

f) Images à palettes, images en 256 couleurs (8 bits)

Pour réduire la place occupée par l'information de couleur, on utilise une palette de couleurs « attachée » à l'image. On parle alors de couleurs indexées : la valeur associée à un pixel ne véhicule plus la couleur effective du pixel, mais renvoie à l'entrée correspondant à cette valeur dans une table (ou palette) de couleurs appelée look-up table ou LUT en anglais, dans laquelle on dispose de la représentation complète de la couleur considérée.

Dans le cas des images en couleurs indexées, il est possible de spécifier que les pixels utilisant une des couleurs de la palette ne soient pas affichés lors de la lecture des données de l'image. Cette propriété de transparence est très utilisée (et utile) pour les images des pages web, afin que la couleur de fond de l'image n'empêche pas la visualisation de l'arrière-plan de la page.

g) Images en teintes (ou niveaux) de gris

On ne code ici plus que le niveau de l'intensité lumineuse, généralement sur un octet (256 valeurs). Par convention, la valeur zéro représente le noir (intensité lumineuse nulle) et la valeur 255 le blanc (intensité lumineuse maximale) :

Ce procédé est fréquemment utilisé pour reproduire des photos en noir et blanc ou du texte dans certaines conditions (avec utilisation d'un filtre pour adoucir les contours afin d'obtenir des caractères plus lisses).

Ce codage de la simple intensité lumineuse est également utilisé pour le codage d'images couleurs : l'image est représentée par trois images d'intensité lumineuses, chacune se situant dans une composante distincte de l'espace colorimétrique (par exemple, intensité de rouge, de vert et de bleu)21.

h) Images avec gestion de la translucidité

On peut attribuer à une image un canal supplémentaire, appelé canal alpha, qui définit le degré de transparence de l'image. Il s'agit d'un canal similaire aux canaux traditionnels définissant les composantes de couleur, codé sur un nombre fixe de bits par pixel (en général 8 ou 16). On échelonne ainsi linéairement la translucidité d'un pixel, de l'opacité complète à la transparence.

i) Formats d'image

Un format d'image est une représentation informatique de l'image, associée à des informations sur la façon dont l'image est codée et fournissant éventuellement des indications sur la manière de la décoder et de la manipuler.

21BELLAÏCHE.P, Op.cit, p.43

I.1.1.4.3. Texte

Les termes qui constituent un écrit, un livre, oeuvre de littérature, partie d'une page imprimée qui n'est ni vierge ni illustrée22.

En informatique, c'est une banque des données dans laquelle sont enregistrées des documents complets et non des résumés ou des descripteurs, mot ou locution contribuant à caractériser l'information contenue dans un document et en faciliter la recherche

? Traitement de texte

Ensemble des opérations de création, manipulation et impression de texte effectuées à l'aide de moyen électronique23.

I.1.1.4.3. Vidéo

La vidéo (mot latin qui veut dire voir) regroupe l'ensemble des techniques permettant l'enregistrement ainsi que la restitution d'images animées, accompagnées ou non de son, sur un support électronique et non de type photochimique.

Le mot « vidéo » vient du latin video qui signifie : « je vois ». C'est l'apocope de vidéophonie ou vidéogramme. Le substantif vidéo s'accorde en nombre, cependant, l'adjectif reste toujours invariable24.

22 Recherche sur encarta 2008

23 SALEH, I., MKADMI.A et REYES.E Op cit,. p. 38

I.1.1.4.3.1. Formats et standards vidéo

Analogiques : nous avons par exemple : VHS, VHS-C, S-VHS, 8mm ou Video 8, Hi-8, Betacam / Betacam SP, Numériques : Digital 8, DV ou Digital Video, DVCAM, Betacam numérique, HDV, DVD, Standards d'enregistrement vidéo : PAL, SECAM, NTSC, HD TV, MAC.

La fréquence de balayage est comprise entre 50 Hz et plus de 120 Hz. Tous ces affichages sont à balayage progressif bien que dans les plus hautes résolutions, il soit possible de trouver des modes entrelacés.

C'est à cause des fréquences de balayage différentes qu'il n'est pas possible de brancher un ordinateur directement sur un téléviseur, cela peut même entraîner la destruction du téléviseur. Par ailleurs, un encodeur couleur (PAL, SECAM ou NTSC) est nécessaire pour réaliser un enregistrement vidéo d'une image informatique. C'est pour cela que certains ordinateurs sont dotés d'une sortie vidéo indépendante de la sortie destinée au moniteur25.

I.1.2. Intégration sociale

L'intégration sociale a pour but de lutter contre « l'exclusion » sociale. Cette expression est subjective, perçue différemment selon que l'on se place du côté des exclus ou du groupe dominant. On peut cependant en cerner le groupe le plus nombreux par la non-possession des biens les plus répandus dans la société : une source de revenus régulière ; des conditions de logement, d'alimentation, d'accession aux soins et aux loisirs considérées comme « décentes » ou « normales », ces deux adjectifs n'ayant de sens que par comparaison avec la majorité de la population congolaise26.

L'intégration sociale dépend d'abord de l'évolution économique et sociale.

> De 1945 au milieu des années 70, durant les « Trente Glorieuses », la pauvreté pouvait paraître en résorption sauf pour une minorité pour laquelle elle tendait à être une condition stable, se transmettant de génération en génération, se découplant de la classe ouvrière qui tendait à se rapprocher des catégories moyennes grâce au partage

25 FOUCHE.J-C, Comprendre ía vidéo numérique, Éditions Baie des Anges, 2007.

26 Intégration sociale, recherche sur google.com consulté le 21 juillet 2011

des revenus - lié en particulier à l'extension du salariat - et aux possibilités de promotion sociale.

> Depuis le milieu des années 70, la forte croissance du chômage a affecté pratiquement toutes les catégories d'emplois. Les victimes les plus touchées : les jeunes, surtout les filles, les femmes, et les personnes au-delà de cinquante ans. Elle se traduit d'abord par des situations de détresse recouvrant les formes les plus diverses, affectant la consommation, le logement, l'accès aux loisirs et aux soins médicaux. Ainsi enclenchée la spirale des malheurs grossit, atteint les comportements familiaux et personnels : nombre de divorces, de situations d'échecs scolaires peuvent être imputés à cette exclusion. Dans la perspective d'une intégration ou réintégration sociale, deux autres aspects constituent des handicaps aggravants : d'une part l'isolement, l'affaiblissement ou la disparition du réseau relationnel et donc des compétences sociales qui y sont liées ; d'autre part la perte de repères, de compétences techniques. Une partie des sans-emplois apparaît ainsi comme non employables. Ce dernier fait est lourd de menace à long terme, car le chômage risque de devenir héréditaire pour les enfants de chômeurs qui ne peuvent obtenir de diplômes, qui restent encore le meilleur atout dans la recherche d'un emploi ; les risques d'un sous-prolétariat héréditaire sont grands dans un pays qui, globalement, s'enrichit. L'expression de « fracture sociale », quoique refusée par de nombreux chercheurs, résume souvent ce phénomène d'exclusion.

L'exclusion sociale tend à s'exacerber dans certaines banlieues et certains quartiers urbains dits « sensibles » où elle se combine avec l'exclusion culturelle, se traduit par la multiplication d'incivilités et certaines formes de délinquance, vandalisme, violence, consommation et trafic de drogues... C'est cet aspect qui est le plus souvent retenu, mais difficile à interpréter. La culpabilité de ces jeunes délinquants soulève des controverses, entre ceux qui n'y voient que les faits et ceux qui mettent l'accent sur la situation réelle.

I.1.3. Milieu rural ou Campagne

Le milieu rural, aussi appelée campagne désigne l'ensemble des espaces cultivés habités, elle s'oppose aux concepts de ville, d'agglomération ou de milieu urbain. La campagne est caractérisée par une faible densité par rapport aux pôles urbains environnant, par un paysage à dominante végétale (champs, prairies, forêts et autres espaces naturels ou semi-naturels), par une activité agricole dominante, au moins par les surfaces qu'elle occupe et par une économie structurée plus fortement autour secteur primaire. Les habitants sont dits ruraux ou campagnards1. A l'échelle mondiale, 3,3 milliards d'individu seraient des ruraux, soit un peu moins de la moitié de la population mondiale.

Si la campagne est caractérisée par une occupation des sols majoritairement agricoles, sa population n'est-elle pas forcément liée à l'agriculture. Dans les pays développés, une partie non-négligeable de la population campagnarde travaille dans les secteurs tertiaires et secondaires. La campagne est alors parsemée de « districts » industriels, en plus, d'être parfois un espace fortement touristique. Les définitions du terme "rural" varient énormément selon les époques, et selon les pays. Statistiquement, un espace est considéré comme rural quand la plus petite division administrative n'a pas atteint un seuil de population totale ou de densité de population27.

I.1.3. 1. Dynamisme rural contemporain

Dans la plupart, des pays du nord, la population rurale a arrêter de diminué dans les années 1970, même si ce dynamisme rural est très inégalement à l'échelle régional, touchant en majorité les espaces péri-urbains et les espaces touristiques. Dans ces espaces, les populations agricoles sont largement minoritaires. On parle de rurbanisation quand des citadins travaillent en ville, mais viennent habiter dans les campagnes.

27 CHALEARD J.L. et CHARVET.J-P, Géographie agricole et rurale, collection, « atouts », Berlin, 2004, p.239

I.1.3. 2. Péri-urbanisation

Les espaces péri-urbains, reçoivent souvent une population urbaine ayant une forte mobilité pendulaire cherchant un foncier peu cher, et un environnement naturel plus favorable propice aux aménités. La campagne péri-urbaine alors s'urbanise peu à peu via le phénomène d'étalement urbain engendré par l'augmentation de la mobilité des populations qui permet une augmentation des superficies des logements et de la fréquence des infrastructures routières, commerciales et publiques.

I.1.3.3. Tourisme rural.

Une partie de la campagne, en tant que lieu riche en aménités est aussi devenue une destination de vacances, moins prisée toutefois que la mer ou la montagne, où se développe depuis quelques années le tourisme vert.

I.1.3. 4. Structure agraire

La structure agraire (ou le paysage agraire) est l'ensemble des variables de l'aménagement du finage en vue de la production agricole. Elle est définie à partir de la taille et de la forme du parcellaire, de la dispersion ou de la concentration de l'habitat rural, de l'organisation des voies de communications rurales et de l'ensemble de l'utilisation des sols de l'espace rural notamment entre l'espace agricole, forestier et bâti.

I.1.3. 5. Structures foncière

La structure foncière des exploitations agricoles se répartit entre le faire-valoir direct et le faire-valoir indirect. Dans le faire-valoir direct, la propriété et l'exploitation de cette propriété se confondent, mais même en faire-valoir direct, le propriétaire peut toujours salarier un gérant pour exploiter sa propriété.

I.1.3.6. Morphologie agraire

La morphologie agraire correspond à la division du finage où se situent les parcelles cultivées. Elle est définie par la taille, le tracé et la disposition des parcelles, par l'organisation des chemins d'exploitation et par la place respective des espaces forestiers, agricoles et pastoraux.

I.1.3.7. Système de production agricole

Un système de production agricole est l'ensemble des utilisations des techniques agricoles (notamment l'assolement) et des plantes dans un terroir donné. Le choix des cultures étant défini par des contraintes climatiques, économiques, culturelles et politiques. Il existe ainsi des grandes zones agricoles liées à une plante, ou à une association de plantes. Les habitants des campagnes vivent dans des bourgs, des villages, des hameaux et des fermes28. Ces habitations peuvent être schématiquement catégorisés soit dans un habitat groupé (ou concentré), soit dans un habitat dispersé:

L'habitat est dit dispersé, quand une majorité de la population du finage habite dans des écarts, éparpillés et isolés dans des fermes familiales29.

I.1.3.8. Les maisons rurales

On peut distinguer différentes formes de fermes rangées dans deux catégories : la maison-bloc et la maison composée.

La maison-bloc réunit les bâtiments d'habitation et d'exploitation dans la même structure, que cela soit l'étable, l'écurie ou le grenier.

Dans la maison composée, les différentes parties de l'habitation rurales sont décomposées dans des bâtiments spécifiques, tel la grange, ou l'étable ou le four. L'habitation peut être à cour ouverte ou à cour fermée :

28CHALEARD.J-L et CHARVET, J-P, Op cit, p.240.
29CHALEARD.J-L et CHARVET, J-P, Op cit, p.241.

Dans ce dernier cas, le finage est alors composé de deux parties concentriques : celle proche du village est cultivée de manière permanente et de manière intensive grâce à l'ajout de déchets ménagé et du fumier de petits bétails souvent lié au pastoralisme peuls ; l'autre est éloignée du village, c'est l'espace alloué aux champs temporaires, des champs fragmentés dans de larges zones forestières alloué à la jachère des parcelles précédemment exploitées.

I.1.3.9. La plantation

La plantation est une agriculture commerciale de la forêt tropicale humide originellement conduite par des agents exogènes aux terroirs et située de préférence sur les côtes pour faciliter l'exportation. Elle est alors constituée sur de grandes parcelles, autour d'une unité de transformation, et où la main-d'oeuvre est entièrement salariée.

Mais aujourd'hui, la plantation est majoritairement faite à partir d'une plantation indigène, elle est alors constituée de petites parcelles diversifiées entre cultures commerciales et vivrières, on parle alors d'agriculture contractuelle, mais qui laissent la paysannerie dans un état de sous-traitance chronique par rapport aux entreprises de transformations locales qui fixent les prix et apportent les semences.

I.1.3.10. L'environnement et les paysages ruraux

L'état et la richesse du patrimoine naturel varient considérablement selon les contextes biogéographiques, historiques et agronomiques. La biodiversité semble avoir le plus régressé dans les zones de grandes cultures, et moindrement dans les zones de bocage. Elle semble mieux conservée dans les zones de pastoralisme et de montagne. Les zones d'agriculture intensive ont vu leur biodiversité, leurs qualités de leurs sols et de leur eau fortement régresser depuis la Seconde Guerre mondiale.

SECTION II. CADRE THEORIQUE

Alors qu'une théorie est destinée à généraliser l'explication de certaines relations à plusieurs faits et événements. Le cadre théorique est construit dans le but avoué d'expliquer un fait, un seul problème précis.

Le cadre théorique sert aussi à intégrer ou à rendre crédible une recherche particulière dans l'ensemble de la communauté scientifique. Cet argument épistémologique signifie que le cadre théorique peut être constitué d'une ou plusieurs théories en vue d'insérer une étude sans la communauté scientifique.

En outre, le cadre théorique est principalement à présenter un cadre d'analyse et à généraliser des relations d'hypothèses déjà prouvées dans d'autres contextes pour tenter de les appliquer au problème.

Pour bien saisir l'objet de notre étude, nous nous inscrivons dans la perspective de la théorie de l'appropriation.

I.2.1. Approche de l'appropriation

La théorie de l'appropriation est, semble-t-il des notions les plus utilisées en regard des problématiques sociales relatives aux usages des Technologies de l'information et de la communication. Patrice Flichy, l'un des théoriciens qui s'est beaucoup intéressé à cette notion, définit l'appropriation comme étant l'intégration d'une connaissance dans un schéma des connaissances préexistantes et organisées ainsi qu'à la mise en oeuvre des connaissances créées. Pour que cette mise en oeuvre soit possible, il est nécessaire qu'une certaine maitrise technique des TIC soit acquise et que l'utilisation de l'outil soit au service des objectifs des utilisateurs30.

Le terme « appropriation » renvoie ainsi à une « orientation » d'un type de travaux de recherche qu'a une démarche formelle spécifique s'appuyant sur un ensemble des définitions conceptuelles stabilisées31.

L'appropriation est en effet une notion employée dans les travaux de recherche portant sur les NTIC mais elle ne s'est pas clairement conceptualisée. Elle est généralement évoquée pour signifier que la maîtrise de la technique fait l'objet d'une acquisition et n'est pas innée. La question de l'insertion des TIC ne se limite pas à une question de changement, elle ne sert pas des même termes que les autres techniques car elle concerne une activité humaine primordiale, la communication. Il faut également établir une différence entre appropriation et innovation. D'après Pierre CHAMBAT, l'appropriation se distingue de l'innovation à plus d'un titre. A la différence de l'approche de l'innovation centrée sur le moment de la conception des objectifs techniques, l'appropriation situe ses analyses sur le plan de leur mise en oeuvre en usage dans la vie sociale32

I.2.2. Approche de l'appropriation

I.2.2.1. Différents types d'appropriation

Valery PRINGENT donne une typologie de l'appropriation qui vise à mettre en évidence la complexité de son processus liée au fait que l'appropriation ne doit pas seulement être réalisée de la NTIC et distingue deux types d'appropriation à savoir : l'appropriation individuelle et l'appropriation collective33.

- l'appropriation individuelle

Elle se réalise au niveau de l'individu seul au contact avec la technique. Plusieurs facteurs déterminent ce type d'appropriation dont les principaux sont : l'acquisition des connaissances, l'apprentissage et la personnalisation.

· Dans l'acquisition des connaissances, la nouvelle technologie induit différents degrés de connaissance selon le degré de complexité de mode opérationnels.

· Dans l'apprentissage, une nouvelle technologie en tant qu'ensemble des méthodes permettant d'établir chez les êtres vivants la connexion entre stimulus et certaines réponses et lui-même tributaire de l'exercice, du degré de technicité, d'habilité

32PRINGENT.V, cité par NGALULA B. « Le déficit de la communication relation publique au centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa » Mémoire, IFASIC, Kinshasa, 1998-1999. P. 46

33PRINGENT.V, L'appropriation d'une nouvelle technique, éd. Universitaire de Sorbonne, Paris, 1994 p.4

Intérêt et fréquence d'utilisation

personnelle, mais aussi du niveau d'instruction. Le processus d'apprentissage permet à chaque individu de mieux maîtriser le fonctionnement afin d'en faire un usage adéquat.

· Dans la personnalisation, l'utilisateur d'une nouvelle technologie ajoute une marque personnelle affective à la technique34.

Schema n°1 : schéma de l'appropriation

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Application individuelle

Acquisition des connaissances

 

Application individuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Usage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Personnalisation

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : V.PRINGENT, l'appropriation d'une nouvelle technologie.

De ces différents facteurs V. PRINGENT définit plusieurs types d'utilisations :

· Les réfracteurs : c'est le groupe qui est le moins favorable à l'utilisation d'une nouvelle technologie. C'est aussi le groupe où la connaissance de la technique, notamment ses fonctions possibles se relève la plus faible.

· Les transfuges : les transfuges constituent le groupe qui l'outil est dans la plupart du temps, mal considéré. Ce groupe qui l'outil est dans la plupart du temps, mal considéré. Ce groupe se divise, d'une part, de des convertis qui s'équipent par nécessité et s'adaptent progressivement à l'outil. Et d'autre part, les déçus qui sont, découragés par les contraintes de la technique et de l'apprentissage.

· Les acquis : constituent un groupe minoritaire au sien de la société et se considère comme l'avant-garde des utilisateurs. Ils maîtrisent le fonctionnement des nouvelles technologies. Ce qui leur confère en certain pouvoir35.

34 PRINGENT.V, Op cit, 1994 p.7.

35 PRINGENT.V, L'appropriation d'une nouvelle technique, Ed Paris, Universitaire de Sorbonne, 1994 p.9

- L'approche collective

L'approche collective se réalise dans un cercle plus large d'un groupe, d'une communauté ou d'une société. Plusieurs facteurs déterminent ce type d'appropriation. Nous en retenons trois à savoir :

· La confiance

· La dynamique collective et ;

· La temporalité.

a) La confiance : l'appropriation d'une technique de communication exige la certitude de communiquer avec la personne à qui s'adresse le message. Cette certitude repose, d'une part sur la confiance fondée sur les pratiques du destinataire et, d'autre part, sur la technique de communication.

b) La dynamique collective : l'appropriation ne doit pas seulement être individuelle, mais elle doit aussi être collective. Ainsi, seule une dynamique importante des acteurs de la nouvelle technologie peut garantir son succès.

c) La temporalité : le problème de la temporalité se pose dans la mesure où les différents utilisateurs ne s'approprient pas la technologie en même temps.

L'appropriation se réalise donc dans l'interrelation des pratiques et des représentations. Les pratiques peuvent réduire une évolution de représentation, influencées qu'elles peuvent être à partir de l'imaginaire collectif.

L'homme est donc capable de s'identifier physiquement au processus internes de la machine, cela lui donne l'impression que la machine fait partie de lui-même. Il est donc possible que l'individu s'identifie aux objets en l'occurrence à l'ordinateur36.

36PRINGENT.V, Op cit, p.12.

Schema n°2 ; Schéma de l'appropriation collective

La confiance

Dynamique collective

 

Approche collective

 

Temporalité

 
 
 
 

Source : V.PRINGENT, l'appropriation d'une nouvelle technique

Conclusion du chapitre

Au travers de ce premier chapitre, il a été question de présenter les prés requis conceptuels et théories de base qui font l'objet de notre travail. Notre souci majeur a été de dégager certaine ambiguïté et confusion entre les concepts polysémiques. Cette présentation s'est effectuée en deux sections : La première clarifiant le cadre conceptuel et la deuxième, le cadre théorique. Dans le cadre conceptuel, nous avons parlé de long en large du concept « multimédia », « intégration sociale » et « milieu rural ».

Dans son second volet, le premier chapitre a tenté de proposer une approche théorique pour son éclaircissement. Pour soutenir notre approche théorique, nous avons recouru aux théories de l'appropriation qui nous ont permis de mieux comprendre la façon dont s'opèrent les modifications des comportements et des attitudes des usagers exposés à ce genre de média.

Ces considérations nous permettent d'aborder notre deuxième chapitre consacré à la présentation du lieu d'étude et l'apport du multimédia dans le processus d'intégration sociale des habitants de la localité de kimwenza gare.

.

CHAPITRE.II. APPORT DU MULTIMEDIA DANS LE PROCESSUS
D'INTEGRATION SOCIALE DES HABITANTS DE KIMWENZA GARE

Ce second chapitre de notre est consacré à l'apport du multimédia dans le processus d'intégration sociale des habitants de Kimwenza gare. Avant d'arriver à démontrer cet apport, nous allons présenter le milieu d'étude qui est la localité de kimwenza Gare.

SECTION I. PRESENTATION DU MILIEU RURAL ETUDIE

La présente section est consacrée à la présentation kimwenza gare et le rythme. Il se construit autour des particularités de la cité afin de ressortir le contexte global dans lequel sera érigé le multimédia.

Les informations traitées ici sont issues de l'observation participante et des interviews. II.1.1.Présentation du quartier

a. Situation géographique

Le quartier kimwenza est situé dans la commune de mont-ngafula, sur les collines de l'ouest de la ville de Kinshasa. Le quartier kimwenza est délimité au nord par le quartier cité verte, à l'ouest par la localité de Tshilombo, à l'est par le quartier kindele et au sud par la ferme Takizala.

Divisé en huit localités, le quartier compte deux grandes avenues, celle de kimwenza et l'autre venant du triangle de la cité verte et 46 rues.

b. Historique37

Le quartier kimwenza existe depuis 1965. Son nom est celui de la grande route et du chemin de la gare du train. Le chef coutumier décida de distribuer les parcelles aux tierces personnes. Par la suite, des éléments influant convoitaient le quartier et projetaient de l'acheter.

Devant les plaintes des habitants du quartier, ponzi mubangu, venu à la tête de la zone de mont
ngafula, changea l'administration de la localité kimwenza gare qui était entre les mains de chef

37 Propos recueillies par le chef du quartier kimwenza lors de l'entretien.

coutumier et la confié au chef du quartier, la localité devient donc une partie intégrante du quartier kimwenza.

Ainsi le quartier repris son appellation et son identité « kimwenza gare ». Il est installé officiellement le 07 octobre 2000 par le bourgmestre de la commune de mont-ngafula.

II.1.2. Organigramme du quartier

Sur le plan administratif, le quartier est dirigé par un chef du quartier secondé par un chef adjoint. Le premier coordonne toutes les activités du quartier et le second supervise l'administration. Dans leurs tâches ils sont assîtes par le quatre agents dont :

· Un secrétaire ;

· Un chargé de la population ;

· Un agent recenseur ;

· Un chargé de l'antenne urbanisme.

Dans chacune des localités du quartier, il y a un comité des notables et chaque rue compte deux chefs de rues.

La sélection de ces responsables se fait selon une organisation informelle. Ceux-ci sont en réalité des informateurs auprès des membres du bureau du quartier. Ils sont choisis par l'agent recenseur suivant quelques critères comme la discrétion, l'ancienneté au quartier, leur ouverture sur les autres membres des communautés.

Cette organisation permet au bureau d'obtenir le maximum d'informations sur le quartier et ses habitants. L'information va de la population aux chefs de rue, aux chefs de localité, aux membres du bureau.

II.1.3. Caractéristique socio-économique38

Le quartier kimwenza ne bénéficie pas de toutes les commodités urbaines. Il est situé à plusieurs kilomètres du centre-ville où se concentrent des grandes activités de la capitale. Ses habitants ne sont pas, pour la plupart des gens nantis.

Il sera question ici d'examiner le cadre et la qualité de vie à l'intérieur du quartier.

II.1.3.1. Les services sociaux et infrastructures

Nous parlerons dans ce point de la qualité des infrastructures et services de base ainsi que de leur accessibilité à la population.

a) L'éducation

Le quartier compte une dizaine d'écoles dont la plupart des écoles primaires, à côté de celles-ci, il y a quelques écoles incluant le cycle secondaire et moins d'écoles techniques.

Parmi ces établissements, on compte des écoles publiques, catholiques, protestantes et aussi certaines appartenant à des particularités.

La plupart des parents scolarisent leurs enfants. Malgré l'apparente pauvreté du quartier, nous avons pu observer le nombre élevé des enfants scolarisés.

Cependant la prise en charge des enseignants par les parents des élèves crée la déperdition scolaire. Un bon nombre des parents ne pouvait assumer cette responsabilité faute d'argent, la plupart des élèves sont régulièrement renvoyés et certains n'arrivent pas au bout de leurs études.

b) La santé

La localité Kimwenza ne compte aucune clinique, cependant il existe quelques centres de santé dont le principal et le plus ancien est la maternité de kimwenza, implantée par le l'église catholique.

38 Propos recueillies par le chef du quartier kimwenza lors de l'entretien.

A côté d'elle quelques petits dispensaires assurent les soins de santé. Précisons les soins médicaux même à bas prix, ne sont pas accessibles à tous, ce qui pousse bon nombre des personnes à participer l'automédication. Ces cures de médicament imposées ont du mal à être suivies parce que le moyen financier fait défaut.

c) Le logement

Le logement est accessible et à moindre coüt tant pour l'achat des parcelles que la location. Le problème de promiscuité ne se pose pas. Il existe toutes sortes d'habitations allant des grandes maisons achevées aux petites maisons en tôles, en passant par la maison inachevée et de terre cuite, suivant les coins du quartier.

d) Eau et électricité

L'eau et le courant posent problème à kimwenza. Très peu de gens ont accès à l'eau potable et pourtant ils ont des rivières mises à leur disposition.

Ceux qui sont près des certaines rivières par exemple la chute de Lukaya, la rivière de kimwenza bénéficient l'eau de la source contrairement à ceux qui sont loin qui se contentent souvent des sources mal aménagées qui constituent des foyers d'anophèles.

Concernant le courant électrique, au moins la plupart de gens ont le courant des groupes électrogènes mais en général des coupures du courant est un phénomène qui généralise toute la capitale.

e) Voies de communication

Kimwenza ne compte que deux grandes routes. Il s'agit de l'avenue kimwenza et celle devant du triangle de cité verte. Les rues sont en fait des pistes en sable, pour la plupart victimes d'érosions et donc impraticables pour les véhicules. Lorsqu'il pleut certains endroits sont difficilement accessibles même aux piétons. Le quartier est vaste e ceux qui sont loin de la route effectuent de grandes distances à pied car le trafic ne s'effectue que sur ces mêmes routes et les avenues allant jusqu'aux sites touristiques.

f) Moyens de communication

téléphoniques sont assez nombreuses mais l'accès n'est pas garanti à tous, toujours à cause des moyens financiers.

Ainsi le moyen le plus répandu pour communiquer à distance quand il est impossible de se déplacer consiste à envoyer un message par un tiers.

II.1.3.2. Les secteurs d'activité

Il s'agira ici de présenter les principales activités qui font vivre la population de kimwenza. Le quartier est dépourvu d'infrastructures de toutes sortes. Il ne dispose pas d'industries, ni d'un centre commercial, ni même d'un marché commun. Voici l'essentiel des activités pratiquées dans le quartier.

a) Le petit commerce

Le petit commerce occupe une grande place au sein de cette communauté 8 parcelles sur 10 abritent un commerce.

La plupart des femmes commerciales la braise, les bois morts et la farine de manioc pour subvenir aux besoins de leur foyer vu que leurs maris sont pour la plupart pensionnés. Il y a du moins des boutiques, surtout sur la grande artère, quelques étalages avec des légumes épices et autres produits de première nécessité peu variés, de manière très détaillée. Les prix sont assez élevés du fait que le pouvoir d'achat des vendeurs n'est pas assez élevé pour se procurer des produits en gros. Ils achètent en détail e à leur tour fractionnent les produits pour les revendre.

En ce qui concerne la provision en vivre, les habitants de kimwenza sont obligés de se déplacer jusqu'au rond-point ngaba, triangle cité verte et autres marchés de Kinshasa.

b) Ramassage des bois morts

L'activité principale dans ce quartier est le ramassage e vente de bois morts d'après notre observation pendant plusieurs temps dans ce quartier, nous concluons que presque toutes les familles pour ne se nourrir, pour payer les frais d'études de leurs enfants, pour s'habiller l'unique activité qui leur sert d'avoir quelques choses est le cette pratique, cette dernière se passe dans certaines brousses ou clairières qui obligent les habitants à faire plus de 25km de marche.39

39 Propos recueillies par les pratiquants du ramassage et vente des bois morts .

SECTION II. L'APPORT DU MULTIMEDIA DANS LE PROCESSUS D'INTEGRATION SOCIALE DES HABITANTS DE KIMWENZA GARE.

Dans cette section, il sera question de présenter comment est-ce que le multimédia et les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication concourent au processus d'intégration sociale des habitants de la localité de Kimwenza Gare. Les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication peuvent briser cet enclavement en provoquant un développement durable, pouvant aussi contribuer à la réduction de la fracture numérique par le biais du multimédia. Pour y arriver et à titre d'exemple, nous avons choisi une famille paysanne vivant du ramassage et de la vente du bois mort ; et que nous avons accompagné dans la brousse. Pour y arriver, nous avons réalisé un document audiovisuel illustrant le quotidien de ces paysans.

§1. Réduction de la facture numérique

La fracture numérique est la disparité d'accès aux technologies informatiques. Elle recouvre parfois le clivage entre « les info-émetteurs et les info-récepteurs ». Cette disparité est fortement marquée d'une part entre les pays riches et les pays pauvres, d'autre part entre les milieux urbains et les ruraux40.

Nous allons énumérés deux objectifs pour la réduction de la fracture numérique :

· Démocratiser le numérique en accélérant le déploiement des infrastructures

· Réduire les fractures numériques41

La fracture numérique concerne les inégalités dans l'usage et l'accès aux technologies de l'information et de la communication (TIC) comme les téléphones portables, l'ordinateur ou le réseau Internet. La fracture numérique ne représente donc qu'une toute petite partie de l'ensemble des inégalités de développement. On parle parfois aussi de fossé

40MICHEL.E in « Le fossé numérique. L'Internet, facteur de nouvelles inégalités ? », Problèmes politiques et sociaux, La Documentation française, n° 861, août 2001, p. 32.

41 Idem

numérique. L'expression fracture numérique (en anglais : digital divide) est calquée sur celle de fracture sociale employée par Jacques Chirac, lors de la campagne présidentielle de 199542.

D'une manière générale, le fossé numérique peut être défini comme une inégalité face aux possibilités d'accéder et de contribuer à l'information, à la connaissance et aux réseaux, ainsi que de bénéficier des capacités majeures de développement offertes par les TIC. Ces éléments sont quelques-uns des plus visibles du fossé numérique, qui se traduit en réalité par une combinaison de facteurs socio-économiques plus vastes, en particulier l'insuffisance des infrastructures, le coût élevé de l'accès, l'absence de formation adéquate, le manque de création locale de contenus et la capacité inégale de tirer parti, aux niveaux économique et social, d'activités à forte intensité d'information.

L'existence et l'évolution d'une fracture numérique au sein d'une population peuvent être évaluées en tenant compte d'indicateurs tels que le nombre d'utilisateurs d'Internet, le nombre d'ordinateurs connectés (rapportés à la population). Cependant, ces indicateurs ne permettent pas, en eux-mêmes, de déterminer les usages des TIC par ces populations qui devraient accéder à la « société de l'information ».

La Journée mondiale de la Société de l'information qui a lieu tous les ans le 17 mai depuis 2006 avait pour but de sensibiliser le public sur le sujet et sur les avantages que peut offrir l'internet43.

Elle est également qualifiée de fracture horizontale lorsqu'elle est constatée au sein d'un pays (y compris développé) avec des différences en zones urbaines et zones rurales ou encore entre catégories sociales ou entre les sexes.

La fracture numérique est donc un sujet très vaste. Nous nous intéresserons principalement ici aux inégalités liées au réseau Internet.

42Jacques Chirac, la fracture sociale, campagne présidentielle de 1995 43MICHEL.E, Op cit, p.34.

1. La fracture numérique dans le domaine politique

Que ce soit aux États-Unis ou en France, la fracture numérique est un sujet de bataille pré-électorale. Aux États-Unis, dès 1994, le vice-président Al Gore disait dans ses discours qu'Internet permettrait l'avènement d'une démocratie en ligne, d'un agora électronique44. C'est d'ailleurs lui le premier qui a parlé du réseau Internet comme «autoroutes de l'information.» Et le président Clinton envisageait en 1997 de connecter chaque salle de classe et bibliothèque à Internet d'ici l'an 2000, chaque maison d'ici 2007.

En France, après le thème de la fracture sociale cher à Jacques Chirac, c'est la fracture numérique qui arrive dans les discours pré-électoraux.

2. La fracture numérique dans le domaine du commerce

Dans les pays développés, un bon nombre de ces publicités sont centrées autour du thème de la révolution Internet. Voici quelques exemples :

· Bienvenue dans un monde meilleur

· Rhône-Poulenc

· Bienvenue dans la vie.com

· France Télécom

Les publicités liées à ce sujet présentent Internet comme un univers quasi-magique quitte à nier toute complexité à l'outil informatique pour mieux promouvoir une logique purement marchande. Le sociologue Philippe Breton n'hésite d'ailleurs pas à parler du Culte de l'Internet dans notre société.

2.1. La fracture numérique médiatisée : un argument commercial ?

Il faut combattre la croyance messianique selon laquelle relier tout le monde à Internet est une révolution sociale.

Ce n'est pas la technique qui nous asservit mais le sacré transféré à la

technique45.

Dans ce contexte, la fracture numérique est parfois perçue par les entreprises comme un argument supplémentaire pour inciter les gens à acheter un ordinateur ou à s'abonner à un fournisseur d'accès Internet (FAI). Loin de toute réflexion sur l'utilité et l'intérêt réel d'un tel outil, on peut penser que les publicistes ne favorisent donc pas par leur travail une meilleure compréhension de la réalité de l'Internet par le grand public. Il ne faut pas oublier que, comme toute innovation technologique, Internet ne demeure qu'un outil. Il peut être en de bonnes mains comme en de mauvaises.

De tout temps, chaque nouveau moyen de communication a été générateur d'une certaine utopie. Lors de la pose des premiers câbles sous-marins, Victor Hugo pensait qu'ils permettraient ni plus ni moins que « la réconciliation de la grande famille humaine ». De même, au cours des années 1990, une sorte d'euphorie boursière a accompagné l'émergence des NTIC dans notre société.

3. La réalité de la fracture numérique dans l'accès à Internet

Du fait de l'évolution extrêmement rapide du réseau Internet, on se limitera à quelques exemples numériques. Bien qu'un peu datés, ils sont intéressants.

A. Kinshasa et la fracture numérique

La Fracture numérique peut induire une inégalité sociale ou scolaire (par exemple un élève de terminale doit avoir accès à un ordinateur pour s'inscrire au Bac, et il doit le faire dans un délai de quelques jours, de même pour ses voeux d'orientation). L'accès à la culture, au tourisme, à la santé, à l'emploi et aux administrations kinoises passe de plus en plus par des services en ligne. En France, être privé d'ordinateur et d'Internet implique de devoir

45 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9riquem consulte le 21 septembre 2011.

perdre plus de temps et d'argent. Le fossé risque de s'élargir avec les inégalités d'accès au haut-débit, puis au très haut-débit, et aux outils nomades (téléphones portables, assistants personnels (PDA, Palm), tablettes PC, baladeurs MP3 et ordinateurs portables...), Enfin, en 2010, il se vendra dans le monde plus d'ordinateurs portables que de PC fixes, au profit des jeunes et de cadres surtout.

B. Réflexions sur la fracture numérique46 Trois niveaux d'inégalités à distinguer

La fracture numérique ne se limite pas à l'accès aux nouveaux moyens de communication. Il importe de distinguer trois niveaux d'inégalités vis-à-vis des nouvelles technologies :

· L'inégalité dans l'accès à un ordinateur, à Internet...

· L'inégalité dans l'usage d'outils.

· L'inégalité dans l'usage des informations issues de ces outils.

C. Quelques exemples de lutte contre la fracture numérique

Le PNUD notamment a reconnu en 2001 la lutte contre la fracture numérique comme un de ses six axes prioritaires dans le domaine « Information et technologies de la communication ». Aux niveaux locaux, d'innombrables associations luttent avec leurs moyens contre la fracture numérique en offrant à une population pauvre ou âgée un premier contact avec l'outil informatique et le réseau internet. Cela ne se rapproche pas directement de la lutte contre la fracture numérique mais se servir de l'outil internet dans un but solidaire, c'est donner une raison de plus d'intéresser et de former une population défavorisée au 'réseau des réseaux'.

En France, face à un Web 2.0 participatif « qui offre des potentialités d'interaction et de collaboration qui sont sous-exploitées, mal exploitées, voire détournées », qui « au lieu de constituer un véritable lieu d'émergence de l'intelligence collective et de la solidarité numérique (...) semble plutôt susceptible d'engendrer de nouvelles formes de fracture numérique et d'accentuer l'e-exclusion ou l'info-exclusion », des ONG envisagent en 2005-2010 un Portail francophone collaboratif de la solidarité numérique47.

§2. Désenclavement

1. Intervention en milieu rural

1.1. Agriculture48

Dans cette nouvelle politique de lutte contre la pauvreté, plusieurs facteurs militent en faveur d'une croissance économique portée par le secteur rural (agriculture, élevage, pêche et tourisme). En effet, cette stratégie est plus importante du fait que près de 51,5% de la population de Mont- ngafula vivent en milieu rural et dont 55% en dessous du seuil de la pauvreté. Le milieu rural constitue le principal pourvoyeur de revenus de la population car il emploie la plupart de la population active de Mont- ngafula. Donc le défi de réduction de la pauvreté dans l'archipel équivaut dans une large mesure à celui du développement accéléré du milieu rural.

D'importants investissements nationaux et étrangers doivent être mis en place pour assurer la mise en oeuvre des objectifs dans le cadre des différents programmes et des projets de développement. Cependant, les approches diverses et manque d'infrastructures de base limitent les investissements privés et ne permettent pas la modernisation du secteur et le dynamisme nécessaire à la réduction de la pauvreté.

Les principaux objectifs visés par la politique de développement rural sont les suivants :

- Améliorer du revenu de la population rurale ;

- Améliorer la production vivrière et assurer la sécurité alimentaire ;

47 http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9rique », consulté le 21 Août 2011.

48PNUD et Gouvernement comorien : Développement humain durable et élimination de la pauvreté : élément pour une stratégie nationale, RFIC et PNUD, éd. Frison-Roche, Paris, 1997.

- Préserver les ressources naturelles.

1.2. L'électricité, outil de développement49

En raison de ses multitudes applications, à la fois industrielles et domestiques, il serait très difficile d'envisager de vivre aujourd'hui sans électricité. Le progrès technique, social, le développement de tout ce qui est lié au processus de production de transformation, transport ou distribution exige de l'énergie électrique.

A cet égard, le gouvernement congolais ne doit pas cesser de se pencher sur les questions qui touchent de près ou de loin le bien-être des citoyens. Ceux-ci doivent être au centre de préoccupations du gouvernement, l'électricité et l'électrification des milieux ruraux.

En effet, le problème est d'une grande importance : une grande partie de la capitale surtout sur la localité de kimwenza Gare est encore privée de cet élément énergétique, essentiel au développement d'un pays. Dans la commune de mont- ngafula, la plupart des quartiers connaissent des délestages électriques répétés et la durée du délestage peut aller jusqu'à une semaine, voire plus.

De nos jours, la situation dans le domaine de l'électricité demeure particulièrement préoccupante.

Le secteur est aujourd'hui au bord de la rupture. Il est donc urgent que les autorités congolaises trouvent une solution efficace pour sauver ce secteur, sinon, il risquerait de conduire toute la commune dans une obscurité totale.

Le gouvernement devrait aussi mettre un point de réflexion sur les substitutions d'énergies combustibles importées à celles qui sont renouvelables. D'autant plus que les unités de production sont de taille petite, l'énergie renouvelable (solaire ou éolienne) pourrait être utilisée dans les petites industries ou dans les lieux domestiques. Ce projet intervient sur le milieu rural en électrifiant les lieux domestiques, des places publiques, grâce aux panneaux solaires.

49PNUD et Gouvernement comorien, O p cit, p.55.

Enfin on peut envisager l'exploitation de biogaz (méthane obtenu par la fermentation de déchets organiques) en milieux ruraux en général de l'énergie géothermique dans la commune de mont- ngafula en particulier.

1.3. L'éducation50

L'informatique est devenue un véritable outil pédagogique d'accès à la connaissance. Excepté la révolution que connaissent déjà certains pays comme les Etats-Unis, la Finlande, il est possible que les années à venir tous les établissements disposent d'ordinateurs dans chaque classe reliés à Internet.

Les applications du multimédia à l'éducation sont nombreuses : recherche documentaire sur le web et dans les bases de données spécialisées, apprentissage et aide à l'étude, expression et communication, vidéo- conférence (cours à distance, accès aux experts), formation continue destinée aux entreprises. Il faut donc une habileté dans la gestion des moyens financiers, matériels et humains.

Le multimédia dans ce domaine procure des avantages : il exige moins de compétence que l'apprentissage de l'écriture ; l'ordinateur prodigue des connaissances à l'enfant en difficulté. L'enfant dispose de plusieurs possibilités et progresse selon son rythme, ses besoins et ses capacités ; on découvre des choses dans l'ordinateur sans se déplacer. Le multimédia complète les textes et les encyclopédies sur support papier pour la compréhension des concepts et la préparation des exposés. L'ordinateur aide l'enfant à apprendre, à gérer son temps et à être autonome.

1.4. Postes et télécommunications51

La réalisation de ce projet de grande envergure pour le développement des télécommunications en milieu rural est nécessaire. Surtout quand le multimédia via le téléphone mobile contribuera sans doute à désenclaver l'archipel en matière de communication. C'est un service complémentaire offert à la population pour améliorer ses moyens de communications aussi bien professionnels que privés.

Le téléphone reste un service qui n'est pas accessible aux pauvres. La plupart des habitants du milieu rural n'ont pas accès aux télécommunications. Cela a des conséquences sur le développement socio-économique de la localité.

Dans ce contexte, en raison de la nécessité des communications pour un développement socio-économique, le gouvernement congolais doit envisager comme objectif d'offrir des services des postes et télécommunications suffisants, de qualité et à des prix compétitifs. Il s'agit particulièrement d'augmenter la télé-densité, améliorer la qualité des services offerts, développer les activités de la poste et consolider sa viabilité financière.

Pour parvenir à ces objectifs, le gouvernement devrait instaurer un environnement favorable aux investissements. Il s'agirait donc de :

- libérer le marché des télécommunications ;

- faciliter les conditions d'accès sur le marché ;

- élaborer un schéma directeur de développement de la poste ;

- augmenter les cabines téléphoniques dans le milieu rural.

Pour que les télécommunications soient un fruit dont les pauvres peuvent bénéficier pour améliorer leur bien-être, il serait crucial de mettre en place une campagne de sensibilisation dans les zones rurales sur les opportunités que peut offrir le multimédia aux communautés villageoises, pour leur développement socio-économique et leur désenclavement.

Comme dans beaucoup de pays en développement, les communautés villageoises peuvent à travers l'audiovisuel, montrer au monde entier leurs potentialités (touristiques, agricoles, artisanales, culturelles, etc.), et présenter aux bailleurs de fonds étrangers des projets de développement rentables52.

1.5. Améliorer l'adduction de l'eau potable53

A Kinshasa la majorité de la population sont privés de l'eau potable. En milieu rural, le cas est encore extrêmement difficile puisque près de 80% des localités de Mont-ngafula n'ont pas accès à l'eau potable. Cela est dü à l'absence de la REGIDESO dans cette commune. Par conséquent, plusieurs maladies touchent les populations vivant en milieu rural.

Par ailleurs, pour améliorer l'état de santé des populations, il serait nécessaire d'offrir de l'eau, suffisante, de bonne qualité et à un coüt accessible. Il s'agit de :

- Augmenter les services de traitement d'eau pour recueillir une bonne eau dans ce milieu rural;

- Reboiser les forêts pour protéger les rivières ;

- Augmenter le parc de branchements par des méthodes de forages et pompages à énergie solaire sur le milieu rural.

1.6. Dynamisme culturel

Le multimédia se prête à la valorisation des patrimoines culturels. Il nous permet de découvrir les artistes et leurs oeuvres de manière originale. On peut faire un zoom sur un tableau, recevoir une leçon de composition picturale, appeler un texte de l'auteur, visiter en trois dimensions les galeries du musée national.

Dans ce cas, la structure du programme est calquée sur celle du livre avec de multiples façons de naviguer par association d'idées et autres liens hypertexte. L'information est structurée en plusieurs grandes catégories : les artistes et leurs oeuvres, les thèmes des tableaux, les techniques de la peinture et un atlas de la création.

52DUBOIS., Peut-on s'appuyer sur le capital socio-culturel pour réduire la pauvreté aux Comores ? N°1997-14T2, DIAL, Paris, 1997, p. 20.

53Idem

Cela susciterait une création d'emploi massif, mais faciliterait aussi la réponse aux besoins croissants du tourisme en matière d'artisanat, donc des revenus supplémentaires.

1.7. Améliorer le domaine touristique54

Avec ces multitudes sites touristiques, le secteur du tourisme en milieu rural occupe une place de choix dans le développement socio-économique55. Néanmoins, ce secteur rencontre beaucoup de difficultés pour arriver aux résultats escomptés. Ces difficultés sont entre autres :

- L'insuffisance de liaisons nationales et internationales ;

- Une économie non bancarisée ;

- Manque d'infrastructures et services de base (routes, aménagement des sites touristiques, électricité, télécommunications) ;

- Et surtout une instabilité politique qui règne dans le pays.

Ces insuffisances institutionnelles et structurelles ont paralysé le secteur.

Pourtant, plusieurs autres secteurs, du nombre desquels le tourisme peut courir à la dynamique économique et sociale du pays notamment, dans le domaine de l'artisanat et la culture. C'est pourquoi, une politique active devrait être encouragée pour améliorer ce secteur. Dans ce contexte, le gouvernement devrait fixer comme objectif :

- Contribuer à la mobilisation de devises ;

- Créer de l'emploi et une large redistribution de revenu ;

- Contribuer à l'accélération de la croissance économique ; - Favoriser l'émergence du domaine artisanal et culturel.

Par ailleurs, ces objectifs ne peuvent pas être atteints sans l'amélioration des moyens nécessaires tels que :

- Aménagement des sites touristiques ;

- Allègement fiscaux du secteur ;

- Les moyens de télécommunications ;

- la sécurité des touristes ;

- Protection de l'environnement et des monuments culturels ;

- Construction et maintien des infrastructures d'accueil ;

- Le marketing touristique à travers l'Internet et la télévision ;

- Organisation des associations culturelles villageoises et privilégier le contact des

touristes et des populations rurales.

Si nous voulons, tout à la fois, préserver l'environnement naturel et la culture traditionnelle, il faudrait que le type du tourisme envisagé soit compatible avec les actions de protection de la nature. Cette forme de tourisme souvent appelée « éco-tourisme » ou tourisme écologique s'intègre dans le double objectif : développement durable, car il respecte l'environnement naturel et culturel, et de réduction de la pauvreté car les retombées économiques qu'il suscite touchent directement les populations locales.

1.7.1. Améliorer la pêche56

Aujourd'hui, plusieurs projets de développement (en collaboration avec le Japon, et Union européenne) visent à améliorer les techniques traditionnelles de pêche, mais surtout d'installer une pêche industrielle sur l'archipel. Cependant, le manque d'énergie électrique et l'instabilité politique ne permettent pas ces projets de voir le jour57.

Pourtant, une pêche industrielle et une conserverie pourraient réduire les importations en matière de protéines, créer de l'emploi et redistribuer des revenus aux pauvres. A cet effet, des mesures nécessaires doivent être mises en place pour inciter les investisseurs privés d'exploiter le secteur ; il s'agirait de :

- assurer la paix dans le pays ;

- fournir une énergie électrique suffisante et stable ; - améliorer les moyens de communications.

a) Sécurité alimentaire58

Le programme de sécurité alimentaire vise à réduire la dépendance vis-à-vis des importations. Il doit assurer la protection tarifaire des produits locaux, le soutien logistique et l'équilibre entre les produits locaux et les produits importés. Ces actions concernent l'augmentation directe de la production par les moyens agronomiques c'est-à-dire l'augmentation de la productivité. En plus, l'amélioration du réseau de distribution et de commercialisation des produits alimentaires est nécessaire. Cette action facilitera la distribution des surplus vivriers locaux à un coût très faible. Donc, le prix des produits locaux va concurrencer celui des produits importés.

b) Renforcement des systèmes de productions59

Les défis à relever en matière de production sont considérables. Pour accroître le revenu rural, la production devrait être aussi augmentée. Face à ces besoins et compte-tenu de la contrainte d'espace cultivable, le choix concernant les systèmes de production doit inévitablement s'effectuer en vue de parvenir à une intensification de l'agriculture, il s'agirait de fertiliser les sols par des engrais ou produire des variétés à haut rendement.

Pour arriver à ces buts, le renforcement et l'amélioration de la qualité et de l'efficacité des services et d'infrastructures de base sont nécessaires, à savoir :

- l'accès à l'eau potable ;

- bénéficier des soins médicaux nécessaires (poste de santé, médicaments à bon prix) ;

- la construction et le maintien des infrastructures rurales (routes, pistes rurales) ;

- l'accès à l'électricité et les moyens de communication.

Ainsi ces mesures pourront inciter les paysans à produire beaucoup plus en leur facilitant l'écoulement de leurs excédents vers les marchés de consommation urbains.

1.8. L'administration de bureau dans le secteur rural

En de nombreux points, le multimédia répond aux préoccupations de l'administration du bureau dans le secteur rural :

- On peut stocker de grandes quantités d'informations sur un seul CD-ROM. Ces informations sont facilement réactualisables, on peut les transférer sur un autre support, proposer un accès en réseau.

- La communication de l'information est plus rapide, les coüts de gestion et duplication sont réduits,

- Plusieurs modes de consultation peuvent être imaginés suivant les publics,

- Sur un support, images, textes et sons se rejoignent et on peut facilement informer, - Le multimédia est une vitrine pour le bureau du secteur rural.

Les logiciels de PREAO permettent de combiner des photos, des graphiques, des textes, du son et de la vidéo. Les commerciaux s'en servent pour présenter les produits, enregistrer la commande ou sortir la facture sur imprimante.

Le développement de réseaux multimédias internes de la commune de Mont- ngafula et des messageries électroniques permet d'échanger toutes sortes de documents, offre une meilleure cohésion des équipes.

Dans le monde de l'administration, la visiocommunication permet de réduire les déplacements des individus. La visiocommunication permet de transmettre de la vidéo et toutes sortes de données informatiques. Il suffit d'être connecté au réseau et de posséder un terminal visiophone ou équiper son micro-ordinateur d'une caméra et d'une carte spécifique. Le visiophone qui intègre la caméra et un moniteur filme et retransmet l'image de l'interlocuteur. Ces images sont suffisantes pour organiser des visioconférences, le télé-enseignement ou le télétravail60.

Conclusion du chapitre

Ce deuxième chapitre a présenté le lieu d'étude qui est la localité de kimwenza gare. Ensuite, il a montré d'une manière concrète l'apport des outils liés au multimédia dans le désenclavement d'un milieu rural comme celui-ci. Nous sommes partis de son historique à son fonctionnement. Kimwenza gare est une localité enclavée de la commune de Mont-ngafula. En rapport avec notre thème de recherche, nous situons l'importance de l'appropriation de ces outils à deux niveaux :

Au premier niveau, la problématique de la fracture numérique situé à l'inégalité dans l'accès à un ordinateur, à Internet, dans l'usage d'outils et l'inégalité dans l'usage des informations issues de ces outils.

Au second niveau, cet outil pourrait servir d'outils pouvant mettre en exergue et de faire connaitre les habitants de cette localité, ainsi que de présenter les différentes activités y s'y trouvant (élevage, ramassage de bois mort, télécommunication pour ne citer que ceux-là). Le chapitre suivant, le dernier qui est purement pratique est consacré à conception et réalisation du documentaire de la vie sociale d'une famille vivant avec le phénomène ramassage des bois morts.

CHAPITRE.III. CONCEPTION ET REALISATION D'UN SUPPORT
MULTIMEDIA

Dans ce troisième et dernier chapitre de notre travail qui est purement pratique, il est question de concevoir puis de réaliser à l'aide des différents outils qui ont été mis en notre disposition un film documentaire ayant pour objectif de faire connaitre au grand public les conditions de vie des habitants ou des personnes fréquentant la localité de Kimwenza gare.

III.1. SYNOPSIS

Le document que nous présentons est une vidéo de 20 minutes qui nous relate le quotidien d'une portion de la population kinoise. En observant les us et coutumes des habitants de la localité de Kimwenza gare et environs, nous nous sommes rendus compte que cette population vivait dans des conditions plus que précaires. Le niveau de vie précaire de ces habitants et le manque d'infrastructure ont poussé ces derniers à développer certains mécanismes de survie, mécanismes parmi lesquels nous citons : la chasse, la cueillette, l'agriculture (potager, petit champ...) la pêche, la vente des fruits, la maçonnerie, le ramassage de bois morts, etc.

Pour notre cas d'espèces, nous nous sommes intéressés à une activité qui touche plusieurs habitants de cette localité et des communes périphériques, c'est « le ramassage des bois morts ».

Le ramassage des bois est une activité particulière à cette localité dans le mesure où une bonne partie des habitants de cette population se retrouve tous les matins dans les différentes forêts de la localité pour se lancer à leur activité quotidienne.

Dans un souci de visibilité, et de montrer les différentes difficultés que connaissent ces habitants, nous nous sommes assignés comme objectif de montrer au grand public et cela à l'aide des Technologies de l'Information de la Communication et le multimédia la vidéo cette famille misérable qui est l'échantillon de la population de kimwenza gare.

Sur ce, et pour un meilleur découpage de la réalité notre document est caractérisé par quatre moments forts:

- Le premier temps est caractérisé par les préparatifs à la maison ; - Le deuxième temps est caractérisé par le trajet de nos acteurs ;

- Le troisième temps est caractérisé par le ramassage de bois mort ; - Le quatrième temps est caractérisé par le retour de nos acteurs.

· 1er Temps de notre document : Préparation avant le départ

Cette partie est la premiOre partie de notre document, c'est-à-dire le début de nos aventures. Cette partie du document est caractérisé par la présentation du milieu de vie de nos acteurs.

C'est une brOve partie illustrative, d'une durée de 5 minutes à peu près présentant les conditions de vie dans lesquelles vivent nos acteurs, conditions de vie qui nous révèlent beaucoup sur le statut social des personnes que nous accompagnons tout le long de ce périple.

· 2ème Temps : Le parcours ;

Cette phase à l'air banale, mais nous l'avons retenu pour vivre et montrer à jour au grand public le trajet ainsi que les différentes difficultés que ces derniers peuvent rencontrer tout au long de la route pour arriver dans les différentes clairières ou brousses de la localité de kimwenza gare. Cette partie de notre document a été résumée en 5 minutes et couvre les 15 Km qui séparent le point de départ et le point d'arrivée.

· 3ème Temps de notre document : Ramassage du bois mort

C'est la partie la plus importante de notre document, elle nous présente le déroulement de toutes les activités liées au ramassage bois mort, communément appelé « koni ».

Premièrement, nous avons assisté au spectacle de nos acteurs qui s'étaient mis à ramasser le bois mort que nous avons rencontré dans la clairière qu'ils exploitaient ;

Deuxièmement, c'est-à-dire après avoir ramassé le bois mort, nos individus se sont mis à assembler ce bois en formant différents fagots (bottes).

4ème temps : Chemin du retour

Cette partie est la partie illustrant le plus les corvées auxquelles les individus se lançant à ce genre d'activités sont exposés. Cette partie nous montre toutes les difficultés que rencontrent nos personnages avec le poids des colis qu'ils transportent. Ces bottes de bois sont généralement mis sur leurs têtes.

III.2. DECOUPAGE TECHNIQUE

CONCLUSION GENERALE

Notre projet de recherche met davantage en exergue les approches sociales et culturelles du développement régional et du développement territorial. En effet, il s'agit de voir dans quelle mesure l'apport des technologies de l'information et de la communication peuvent être déterminant pour les activités quotidiennes des populations. L'étude cherche aussi à montrer l'usage des multimédia dans les actions que nous avons menées dans la quete d'un mieux-être et dans l'épanouissement des habitants au niveau local et surtout rural.

Le projet de recherche étend établir les disparités régionales ou territoriales concernant l'accès aux Technologies de l'Information et de la Communication et leur appropriation des multimédias qui y sont utilisés par les acteurs ciblés (les gens en milieu urbain et organisation paysanne en milieu rural).

Sur ce, au terme de ce travail, il sied de rappeler les grandes lignes qui ont caractérisé notre recherche. Ainsi, l'omniprésence de la concurrence et le souci de se démarquer par rapport à celle-ci, de se donner une position spécifique dans l'esprit de prospect, ont suscité notre intérêt.

Lorsqu'un chercheur arrive au terme de son travail scientifique, il est souvent tenté de penser avoir abordé le problème dans sa globalité. Cependant, il lui suffit de jeter un regard panoramique pour s'apercevoir en effet que sa trouvaille n'a que valeur d'un maillon d'une chaîne encore plus longue à perte de vue.

Tirer une conclusion générale d'un projet de recherche tel que le nôtre, modeste soit-elle, a toujours été une chose mal aisée.

Notre étude a portée sur « Le multimédia comme facteur d'intégration sociale dans le milieu rural « focus sur la localité de Kimwenza gare » ».

Comment-est-ce que le multimédia peut participer au développement et au descellement d'un milieu rural en RDC?

A cette question, nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle le multimédia se caractérisant par un contenu combinant, grâce au codage numérique, des éléments de natures différentes : texte, son, image fixes et animées pourrait favoriser le développement et l'intégration des populations ruraux de Kinshasa en servant d'interface et de pont pouvant servir à faire connaitre les différents problèmes dont ils sont victimes, puis à y trouver des solutions. Le multimédia peut être considéré comme une médiation (sociotechnique) de savoir, son utilisation accélère durablement le développement en améliorant la qualité des conditions de vie.

Pour tester cette hypothèse nous avons recouru à la méthode ethnographique qui consiste à l'observation et l'analyse des groupes humains considérés dans leurs particularités et visant à la restitution, aussi fidèle que possible, de la vie de chacun d'eux.

Pour notre cas d'espèce, elle se concentre donc sur la description minutieuse de groupes sociaux. La méthode ethnographique nous a servi d'une expérience d'immersion totale ou d'insertion pour apprécier l'efficience des outils utilisés dans la circulation des informations. Ensuite, nous avons opté pour la méthode fonctionnaliste qui consiste en la description dans le moindre détail de différentes fonctions au sein de ce milieu. Ce terme fonction se réfère aux rôles et positions des agents selon leur division administrative. Elle consiste aussi à l'exploitation des faits sociaux à tous les niveaux de développement par leur fonction, par leur rôle qu'il joue dans le système total de culture, par la manière dont ils sont liés les uns les autres à l'intérieur de ce sujet au milieu physique.

A ces méthodes, les techniques qui ont étayé notre recherche sont la technique de documentation, la technique d'observation, la technique d'entretien et le découpage technique. Ces derniers nous permettront d'avoir plus d'élément d'enrichissement de notre travail.

La technique documentaire : nous a permis à travers les « données généralement théoriques tirées des ouvrages, articles, revues scientifiques, cours et travaux antérieurs réalisés par les chercheurs précédents, de collecter les informations utiles à une recherche ». Grace à cette technique, nous pourrons ainsi récolter toutes les données ou informations nécessaires à la réalisation du présent travail.

L'entretien nous a permis de récolter les informations nécessaires auprès des acteurs, c'est-à-dire des personnes que nous avons accompagnées tout le long de ce document.

Le découpage technique quant à lui a consisté en un découpage de la réalité filmé sur le terrain afin d'en faire un document pouvant être lu et compris par la communauté scientifique.

Pour une bonne appréhension du travail, nous l'avons subdivisé en trois

chapitres.

Dans le premier chapitre, il a été question de présenter les prés requis conceptuels théoriques de base qui font l'objet de notre travail. Notre souci majeur a été de lever certaines équivoques, incompréhension et confusion des concepts polysémiques. Cette présentation s'est effectuée en deux sections : La première clarifiant le cadre conceptuel et la deuxième, le cadre théorique. Dans le cadre conceptuel, nous avons parlé de long en large du concept « multimédia » « intégration sociale » et « milieu rural».

Dans son second volet, le premier chapitre a tenté de proposer une approche théorique pour son éclaircissement. Pour soutenir notre approche théorique, nous avons recouru aux théories de l'appropriation qui nous ont permis de mieux comprendre la façon dont s'opèrent les modifications des comportements et des attitudes des usagers exposés à ce genre de média.

Ces considérations nous a permis d'aborder notre deuxième chapitre consacré à la présentation du lieu d'étude et l'apport du multimédia dans le processus d'intégration sociale des habitants de kimwenza gare.

Ce deuxième chapitre a présenté le lieu d'étude qui est la localité de kimwenza gare. Ensuite, il a montré d'une manière concrète l'apport des outils liés au multimédia dans le désenclavement d'un milieu rural comme celui-ci. Nous sommes partis de son historique à son fonctionnement. Kimwenza gare est une localité enclavée de la commune de mont ngafula. En rapport avec notre thème de recherche, nous situons l'importance de l'appropriation de ces outils à deux niveaux :

Au premier niveau, la problématique de la fracture numérique situé à l'inégalité dans l'accès à un ordinateur, à Internet, dans l'usage d'outils et l'inégalité dans l'usage des informations issues de ces outils.

Au second niveau, cet outil pourrait servir d'outils pouvant mettre en exergue et de faire connaitre les habitants de cette localité, ainsi que de présenter les différentes activités y s'y trouvant (élevage, ramassage de bois mort, télécommunication pour ne citer que ceux-là).

Le troisième chapitre de notre travail, le dernier qui est purement pratique a été consacré à la conception et la réalisation du documentaire de la vie sociale d'une famille vivant avec le phénomène ramassage des bois morts.

Toutefois, les résultats obtenus démontrent que les disparités sectorielles surtout en milieu rural, entre agriculteurs, éleveurs, pécheurs, et autres acteurs des autres métiers concernant l'usage des multimédias et l'accès à ces TIC. A travers notre étude nous avons essayés de déterminer sur le terrain comment à l'intérieur de cadre territorial rural, les acteurs peuvent s'appropriés des outils et surtout les mettre au service de leurs activités pour un meilleur développement régional et territorial de Kinshasa en général et en particulier de la localité de kimwenza gare.

Telle est l'ossature de notre travail, telles sont les conclusions auxquelles nous avons abouti. Toutefois, nous sommes conscients des imperfections de notre approche étant donné que c'est une oeuvre humaine qui reste perfectible.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. BELLAÏCHE P. Les Secrets de l'image vidéo, Eyrolles, 6e édition Paris, 2006, p.42

2. BETON P. L'explosion de la communication à l'aube du XXIème siècle. Edition de la découverte, Paris 2000, p.8

3. DUBOIS J.L . : Peut-on s'appuyer sur le capital socio-culturel pour réduire la pauvreté aux Comores ? N°1997-14T2, DIAL, Paris, 1997, 20p

4. MICHEL E. in < Le fossé numérique. L'Internet, facteur de nouvelles inégalités ? », Problèmes politiques et sociaux, La Documentation française, n° 861, août 2001, p. 32.

5. MUCCHIELLI. A. De la problématique de communication d'un produit multimédia informatif a la formulation des grandes lignes de son concept, éd, paris dunod, pp.24

6. FOUCHE J.Ch. Comprendre la vidéo numérique, Éditions Baie des Anges, paris, 2007,). P.18

7. LARAMEE, A et VALLEE, B., La recherche en communication : Eléments de méthodologie, éd. PUQ, Québec, 1991, p.21

8. LESLE F., et MACAREZ N., LE MULTIMEDIA, Que sais-je ?, PUF, 9ème éd corrigée, Paris, 2006, p3

9. LUXEREAU, F. Vidéo : l'ère numérique, éditions Dujarric, paris, 2005, p.58

10. MARCILLAC Marc, Cinéma numérique : Le cinéma DV, édition ALEAS, Paris, 2004, p.64

11. PAULIN, « L'innovation technique bulletin de bibliothèque de France. Edition de la découverte, Paris 1995, p.255

12. SALEH, I., A. MKADMI et E. Reyes. < De l'hypertexte à l'hypermédia », les hypermédias : conception et réalisation. Hermès Lavoisier, Paris 2005, pp. 17-60.

13. PRINGENT.V, cité par NGALULA B. « Le déficit de la communication relation publique au centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa » Mémoire, IFASIC, Kinshasa, 1998-1999. P. 46

14. PRINGENT.V, l'appropriation d'une nouvelle technique, Ed Paris, Universitaire de

Sorbonne, 1994, p.4

15. SAVARESE, E., Les méthodes en sciences sociales, éd. Ellipses, Paris, 2006, p.27.

II. COURS

16. SHOMBA KINYAMBA., et TSHUND'OLELA, Méthodologie de la recherche scientifique, étapes, contraintes et perspective, éd. MES, Kinshasa, 2003, p.41.

17. MBUYI M. cours inédit, « présentation à l'aide de l'ordinateur », L1 multimédia lettres, p.25, UNIKIN, 2009-2010

18. MUNGENGA, F. cours de sciences de l'information et de la communication et multimédia, 2ème licence communication, édition : multimédia, UNIKIN, 2010-2011.

III. PUBLICATION ET AUTRES ARTICLES

19. ALCANTARA C., « Campus numériques. Des TICE à l'international », 14ème congrès des Sciences de l'Information et de la Communication, Montpellier 3, juin 2004.

20. BALLE .F et COHEN. Le Dictionnaire du web, droit, économie, sociologie, éd Dalloz, p167.

21. BOULC'H. S, Fiches Communication, Changement social et développement participatif (12/05/2005)

22. JACQUES CHIRAC, la fracture sociale, campagne présidentielle de 1995

23. Observatoire Guinéen des conjonctures économiques : La bonne gouvernance et le développement n°1 : février 2000.

24. PNUD et Gouvernement comorien : Développement humain durable et élimination de la pauvreté : élément pour une stratégie nationale, RFIC et PNUD, éd. FrisonRoche, Paris, 1997.

25. République de Guinée : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté en Guinée, Conakry janvier 2002.

IV. SITES INTERNET CONSULTES

26. Recherche sur encarta 2008

27. http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9rique ». Consulté le 20 août 2011.

28. Intégration sociale, recherche sur google.com consulté le 21 juillet 2011

29. www.solidarité.org, consulté le 17 avril 2011 à 9 heures.

65
TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

LISTE DES ABREVIATIONS IV

0. INTRODUCTION GENERALE i

0.1. OBJET DE L'ETUDE 1

0.2. PROBLEMATIQUE 1

0.3. HYPOTHESE 2

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

0.6. DELIMITATION DU SUJET 5

CHAPITRE.I.CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 6

SECTION.1. CADRE CONCEPTUEL 6

I.1.1. Multimédia 6

I.1.1.1.Définition de multimédia : 6

I.1.1.2. Les technologies du multimédia : 8

I.1.1.3. Les productions multimédias : 8

I.1.1.4. Composants du multimédia 11

I.1.1.4.1. Son 11

I.1.1.4.1.1. Son numérique 11

a) Échantillonnage/Codage 12

· Encodage 13

b) Spécificités des encodages 13

· Encodages sans perte 13

· Compression avec perte 14

c) Encodage à partir d'une source analogique 14

d) Encodage à partir d'une source numérique 14

e) Matériel 15

I.1.1.4.2. Image 15

I.1.1.4.2.1. Image numérique 15

I.1.1.4.2.2. Types d'images 16

a) Images matricielles (ou images bitmap) . 16

b) Images 2D 16

c) Images 2D + t (vidéo), images 3D, images multi-résolution 16

c) Images stéréoscopiques 17

d) Images vectorielles. 17

e) Images 24 bits (ou « couleurs vraies ») 18

f) Images à palettes, images en 256 couleurs (8 bits) 18

g) Images en teintes (ou niveaux) de gris 19

h) Images avec gestion de la translucidité 19

i) Formats d'image 19

I.1.1.4.3. Texte 20

I.1.1.4.3. Vidéo 20

I.1.1.4.3.1. Formats et standards vidéo 21

I.1.2. Intégration sociale 21

I.1.3. Milieu rural ou Campagne 23

I.1.3. 2. Péri-urbanisation 24

I.1.3. 4. Structure agraire 24

I.1.3. 5. Structures foncière 24

I.1.3.6. Morphologie agraire 25

I.1.3.7. Système de production agricole 25

I.1.3.9. La plantation 26

I.1.3.10. L'environnement et les paysages ruraux 26

Schéma n°1 : schéma de l'appropriation 29

Schéma n°2 ; Schéma de l'appropriation collective 31

Source : V.PRINGENT, l'appropriation d'une nouvelle technique 31

SECTION I. PRESENTATION DU MILIEU RURAL ETUDIE 33

b. Historique 33

II.1.2. Organigramme du quartier 34

SECTION II. L'APPORT DU MULTIMEDIA DANS LE PROCESSUS D'INTEGRATION

SOCIALE DES HABITANTS DE KIMWENZA GARE. 39

§1. Réduction de la facture numérique 39

1. La fracture numérique dans le domaine politique 41

2. La fracture numérique dans le domaine du commerce 41

2.1. La fracture numérique médiatisée : un argument commercial ? 42

3. La réalité de la fracture numérique dans l'accès à Internet 42

A. Kinshasa et la fracture numérique 42

B. Réflexions sur la fracture numérique 43

Trois niveaux d'inégalités à distinguer 43

C. Quelques exemples de lutte contre la fracture numérique 43

§2. Désenclavement 44

1. Intervention en milieu rural 44

1.2. L'électricité, outil de développement 45

1.3. L'éducation 46

1.6. Dynamisme culturel 48

1.7.1. Améliorer la pêche 50

CHAPITRE.III. CONCEPTION ET REALISATION D'UN SUPPORT MULTIMEDIA 54

III.1. SYNOPSIS 54

III.2. DECOUPAGE TECHNIQUE 57

CONCLUSION GENERALE 58

BIBLIOGRAPHIE 62

TABLE DES MATIERES 65






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard