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Analyse pragmatique du discours de Barack H. Obama à  Accra. Approche énonciative

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par Rigobert MUKENDI
Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication Kinshasa RDC - Licence 2010
  

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6. 3. Élection présidentielle de 2008

2. 6. 3. 1. Les élections primaires

Barack Obama se lance en campagne électorale en Caroline du Sud en août 2007. Le 16  janvier  2007, il annonce la création d'un comité exploratoire en vue de lever des fonds pour une candidature à l' élection présidentielle de 2008. Le 10  février  2007, il déclare sa candidature à l' investiture démocrate et ce, malgré son inexpérience relative et la concurrence dans le camp démocrate d' Hillary Clinton, jusque-là favorite pour les primaires. Le 15  décembre  2007, il a reçu l'appui du prestigieux quotidien national, The Boston Globe.87(*)

Barack Obama crée la surprise, en  janvier  2008, en remportant les premières primaires, les caucus de l' Iowa, état blanc à plus de 96 %, avec 38 % des suffrages exprimés après avoir réussi à imposer à la campagne des primaires, aussi bien démocrates que républicaines, le thème du « changement » (« Change »). Il perd dans le New Hampshire (37 %) contre Hillary Clinton (39 %) alors que les sondages l'annonçaient grand favori avec 10 points d'avance . Son discours de défaite est teinté d'espoir et de motivation.

De cette défaite, Barack Obama tire son nouveau slogan : « Yes we can » (« Oui, nous pouvons »). En dépit de son courage, il arrive, de nouveau, deuxième en nombre de voix, derrière Hillary Clinton, lors du caucus du Nevada du 19 janvier (51 % contre 45 %). Néanmoins Barack Obama obtient une majorité de 13 délégués contre 12 pour Hillary Clinton, raison pour laquelle il refuse de concéder sa défaite. Sa très large victoire (55 % contre 27 % pour Hillary Clinton) lors des primaires de Caroline du Sud relance sa candidature. Lors du Super Tuesday, le 5 février, Barack Obama remporte 13 États, face à 9 pour Hillary Clinton.

Le 2 février, William enregistre Yes we can, une chanson inspirée d'un discours prononcé par Obama, suite aux primaires du New Hampshire de 2008. Mixée avec des images et des extraits du discours, la chanson est interprétée par de nombreuses célébrités (la plupart des musiciens, chanteurs et comédiens américains) à l'appui du sénateur Obama. La chanson a été produite par William, le clip a été réalisé par Jesse Dylan, le fils du chanteur Bob Dylan .

Barack Obama s'illustre par son éloquence torrentielle dans la plupart des manifestations publiques et même dans certains meetings en plein air. Il remporte les États de Washington, du Nebraska et de Louisiane ainsi que les îles Vierges ; l' État du Maine, la Virginie, le Maryland et la capitale fédérale Washington. Ce qui lui vaut un avantage dans la course aux 2 025 délégués nécessaires pour décrocher l'investiture démocrate . Poursuivant sa farandole, il gagne les primaires dans le Wisconsin et à Hawaï avec dix victoires consécutives sur Hillary Clinton.

Le sénateur de l'Illinois, Barack Obama, a largement remporté la primaire des démocrates expatriés. En France, il dépasse la barre des 70 %. Vainqueur dans l'État du Vermont, il perd dans l' Ohio et le Rhode Island. Au Texas, il obtient plus de représentants à la convention qu'Hillary Clinton (99 contre 94). Il conserve une avance de plus de 100 délégués, remporte les primaires du Wyoming, puis celles du Mississippi. Et le 18 mars 2008, il prononce l'important Discours de Philadelphie sur la question raciale.

Pendant qu'Hillary Clinton gagne en Pennsylvanie, en Indiana et en Virginie occidentale, Obama se contente de petites victoires (les caucus de Guam, île du Pacifique, et la Caroline du Nord. Obama rattrape son retard auprès de cette dernière catégorie d'électeurs et auprès des « cols bleus » (ouvriers blancs) grâce au ralliement de poids de John Edwards, annoncé dès le lendemain de la primaire de Virginie-Occidentale.

À ce stade des primaires, les cinq dernières consultations à venir seront d'une importance toute relative, aucun des deux candidats ne pouvant obtenir la majorité qualifiante des délégués ordinaires, tandis que les super délégués, qui restent partagés entre Obama (282) et Clinton (273) et l'indécision (environ 240), auront probablement le dernier mot lors de la Convention démocrate. Certains observateurs ont misé cependant sur un retrait de Clinton avant la fin du processus.

Le 20 mai, Obama et Clinton remportent l'un et l'autre une primaire. Le premier s'impose dans l'Oregon (58 % des voix), la seconde dans le Kentucky (65 % des voix) . Le 3 juin, à l'issue des dernières primaires ( Montana et Dakota du Sud), le candidat démocrate atteint le seuil requis des 2 118 délégués, ainsi que le soutien de nombreux super délégués . Obama devient assuré d'être désigné candidat à la Maison-Blanche lors de la convention démocrate, malgré le refus de la sénatrice de se déclarer vaincue. Mais, le 7 juin, elle suspend sa campagne à l'investiture démocrate et apporte son soutien à Barack Obama dans sa campagne présidentielle contre le républicain John McCain.

Le 27 août, troisième jour de la Convention démocrate à Denver, Obama est officiellement investi par acclamation, ou roll call, lancées par la sénatrice Hillary Clinton plus de vingt ans après le révérend Jesse Jackson, trois fois candidat à l'investiture démocrate et premier à remporter des primaires, notamment en 1988. C'est le premier Afro-Américain investi pour la présidentielle par un parti majeur .

2. 6. 3. 2. Election présidentielle

La répartition du collège électoral par État en 2008 était colorée de la manière qui suit. En bleu, les États remportés par le couple Obama/ Biden ; en rouge, ceux remportés par McCain/ Palin. Pour chaque État, il est indiqué le nombre de grands électeurs. Avec un taux de participation record de 63 % des électeurs inscrits , Barack Obama a remporté l'élection présidentielle du 4 novembre 2008 avec plus de 9 millions de voix d'avance88(*) sur son adversaire John McCain. La victoire est nette aussi bien au niveau des grands électeurs (365 à 17389(*)) que celui du vote populaire (52,9 % à 45,6 %) .90(*) Il gagne deux Etats cruciaux que sont l'Ohio et la Floride, remportés par Bush en 2004, ainsi que l'Iowa, mais aussi trois Etats de l'Ouest (le Colorado, le Nouveau-Mexique et le Nevada) et, à la surprise générale, l'Indiana, pourtant très conservateur.

Il remporte également deux Etats du sud, la Virginie et la Californie du nord qui n'avaient pas voté pour un démocrate depuis Lyndon Johnson en 1964. D'ailleurs, aucun démocrate depuis 1964 n'avait un tel pourcentage du suffrage populaire. Avec 52,9% contre 45,6% pour les Républicains, aucune controverse n'est possible : Obama est élu et confortablement élu. De plus, l'évolution observée en 2006 se confirme, les démocrates augmentent leur majorité au sein des deux chambres du Congrès : plus de sept sièges au Sénat et plus de vingt sièges à la chambre des représentants. Obama bénéficie donc de deux solides majorités pour gouverner.91(*)

Outre ses victoires dans les États-clés âprement disputés de l' Ohio et de la Floride, Obama a fait basculer, de justesse, des bastions républicains traditionnels comme l' Indiana et a même obtenu les suffrages de deux anciens États confédérés, en plus de la Floride, la Virginie et la Caroline du Nord. Barack Obama l'emporte dans toutes les classes d'âge, sauf chez les plus de 65 ans, et bénéficie d'une plus forte mobilisation des jeunes électeurs, alors que 68 %, de 18 à 25 ans, se sont prononcés en sa faveur .92(*) Il obtient également le suffrage de 54 % des catholiques, de 78 % des Israélites, ainsi que de 67 % des Latinos et de 95% des Afro-Américains .

Au soir du 4 novembre 2008, il prononce devant plusieurs centaines de milliers de personnes son discours de victoire à Grant Park, dans la ville de Chicago, dans l'Illinois . Après avoir remercié tous ses soutiens (famille, collaborateurs, électeurs), il évoque les enjeux majeurs de son mandat à venir ; en particulier les guerres d'Irak et d'Afghanistan et la crise économique. Son discours est teinté de références significatives aux discours d'investiture de John F. Kennedy, d' Abraham Lincoln et également de discours prononcés par Martin Luther King ; il cite notamment mot pour mot un passage du discours prononcé par Abraham Lincoln lors de sa première investiture .93(*)

L'élection de Barack Obama est saluée à l'étranger. Au Kenya, l'on décrète un jour férié, un fait sans précédent. Bien que la Russie fasse montre de froideur, des gouvernements traditionnellement en très mauvais termes avec les États-Unis adressent leurs félicitations au nouveau président, ainsi Raul Castro ( Cuba), Hugo Chávez ( Venezuela) ou Mahmoud Ahmadinedjad ( Iran). Depuis l' Afrique du Sud, il est également félicité par le prix Nobel de la Paix et ancien président Nelson Mandela.

Barack Obama a été formellement élu par les grands électeurs le 15 décembre 2008 (sa victoire ayant été officiellement proclamée au Congrès des États-Unis par Dick Cheney le 8 janvier 2009) ,94(*) et il a succédé à George W. Bush le 20  janvier  2009. Il est alors devenu le quarante-quatrième président des États-Unis, et le premier Afro-Américain à accéder à la Maison Blanche.

* 87 Boston.com staff, «Globe endorses McCain, Obama», The Boston Globe.

* 88 Soit un écart équivalent à ceux de George H. W. Bush en 1988 et Bill Clinton en 1996.

* 89 Le score en termes de grands électeurs et en termes géographie est sensiblement le même que celui de Bill Clinton en 1992 et en 1996.

* 90 66 728 126 voix à 58 119 030.

* 91 DURPAIRE, F., et RICHOMME, O., op. cit., p. 37.

* 92 DAHL, M., « The young voters had record turnout, prefered Democrat by wide margin, sur msnbc.com, consulté le 26 avril 2009.

* 93 « Nous ne devons pas être ennemis. Bien que la passion ait pu avoir tendu nos liens d'affection, elle ne doit pas les rompre. Les cordes mystiques de la mémoire, s'étendant de chaque champ de bataille et de chaque tombe de patriote, jusqu'à chaque coeur vivant et chaque foyer partout dans ce pays immense, feront résonner encore le choeur de l'Union, une fois touchées encore, autant qu'elles le seront certainement par les meilleurs anges de notre nature ».

* 94 LESNES, C., « Dick Cheney, un nationaliste sans états d'âme », in Le Monde du 16 janvier 2009, p. 8.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo