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Les ASBL et la problématique de développement socioéconomique du territoire de Fizi en RDC

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par Maluxes MALUMBE M'MANGWA
Institut supérieur de développement rural - Licence en développement rural 2007
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

B.P : 1760 BUJUMBURA.

LES ASBL ET LA PROBLEMATIQUE DU DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DU TERRITOIRE DE FIZI

Par MALUMBE M'MANGWA Maluxes

Directeur : CT. Destin AJABU BIHIMANA Mémoire présenté et défendu

Maître en Management en vue de l'obtention du diplôme de

licence en développement rural.

Option : Planification Régionale

Niveau de technicité : A0

Septembre 2012

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

L'ensemble de maux qui rongent la société Congolaise actuelle se résument en un terme unique : la pauvreté. 59.2 % de la population de la RDC vivent sous le seuil de la pauvreté1(*).

Le problème de développement est d'abord et surtout un problème de finalité : la réalisation du bonheur de la population, du bonheur de plus grand nombre possible d'hommes au sein de la nation. Le développement doit servir avant tout à alléger la souffrance du peuple, en mettant l'économie au service de ce dernier, en luttant contre la misère, la faim, les maladies, l'ignorance et les injustices sociales2(*).

En effet, en RDC, il ya bien d'années l'Etat n'est pas à mesure de répondre positivement à un certain nombre de besoins de la population. Avec la dégradation du tissu économique, le revenu de chaque ménage est tel qu'il devient difficile de satisfaire même les besoins essentiels. Cette situation s'est tellement détériorée au point où elle touche tous les secteurs de la vie. Les résultats de l'enquête menée dans le cadre du DSCRP en 2005 mettent bien en exergue un indice de pauvreté non négligeable. L'incidence de la pauvreté nationale est estimée à 71,3% en RDC, elle varie de 41,6% (Kinshasa) à 93,6% (Equateur) selon les provinces. La comparaison géographique montre que le Sud Kivu, avec 84,7% des pauvres, compte avec l'Equateur et le Bandundu, parmi les 3 provinces qui ont les plus fortes incidences de pauvreté3(*).

Par ailleurs, il faut noter que ni les programmes nationaux de reconstruction de l'Etat (5 chantiers, différents programmes annuels, le DSCRP), ni la coopération bilatérale du type classique n'est parvenu à soulager la misère de la population. L'échec est attribué d'une part à la mauvaise gestion des ressources dans le chef des dirigeants et d'autre part, le non participation de la population à la gestion de la chose publique.

Face à ces insuffisances et à l'échec de l'Etat, la population a développé les mécanismes d'auto-prise en charge qui préludent aux problèmes de développement en créant des ASBL, structures d'intervention plus proches de la population qui ont pour rôle d'encadrer les actions humanitaires et de développement.

L'intervention croissante des ONGD dans le processus de développement et l'évolution de la société, tout particulièrement dans les pays du SUD, est un fait aujourd'hui largement reconnu. Si celle - ci ont, en effet longtemps agi, discrètement, que ce soit dans l'urgence humanitaire ou en réponse à des situations ponctuelles de détresse, elles s'impliquent désormais de plus en plus dans le champ d'intervention sociale et économique et revendiquent à ce titre, leurs identités et leurs conceptions propres dans le monde des actions de développement et de bailleur de fonds4(*).

Dans la nouvelle conception de l'Etat, les ONGD jouent de plus un rôle de partenaire. Les gouvernements ont aujourd'hui pris conscience de l'importance du rôle grandiose des ONGD dans la lutte contre la pauvreté et commencent à faire appel à leur collaboration5(*).

L'histoire de mouvement associatif dans le territoire de Fizi remonte des années 80 mais avec une croissance numérique plus large pendant la période des grandes crises qui ont secouées le pays de 1996 à 2003. On enregistre aujourd'hui dans ce territoire plus de 150 associations sans but lucratifs et initiatives de développement.

Les Asbl connaissent aujourd'hui une expansion plus large. Au moins dans chaque village il existe une ou plusieurs asbl ou une initiative de développement créée soit par des personnes issues des différents tribus ou des différentes régions sans distinction aucune ou soit par les membres d'une même famille avec un objectif « d'améliorer les conditions des vies des populations ». Sur cette grappe d'associations, il s'ajoute plusieurs agences humanitaires et systèmes de nations unies qui viennent militer pour la même cause.

Les caractéristiques géologiques et géoéconomiques que présente le territoire de Fizi sont scandaleuses et constituent des opportunités de développement socio-économique de sa population alors que cette dernière demeure dans une situation de pauvreté absolue. Le territoire de Fizi reste parmi les territoires le plus reculés du pays mais l'un des territoires de la RDC qui compte plus d'associations et initiatives de développement tant nationales qu'internationales.

Ces constats et inquiétudes faits, nous amènent à faire une analyse de l'impact de l'existence des Asbl dans le territoire de Fizi en dégageant les forces et les faiblesses de leurs stratégies de développement afin de mettre en place des stratégies favorables au développement du territoire de Fizi en répondant à la question principale : la création ou l'existence des Asbl est-elle une réponse à la problématique du développement socio-économique du territoire de Fizi?

- Quelles sont les actions envisagées et stratégies utilisées par les Asbl pour contribuer au développement socio-économique du territoire de Fizi ?

- Ces actions et stratégies sont-elles efficaces pour contribuer au développement socio-économique du territoire de Fizi ?

- Quels sont les différents facteurs qui bloquent les ONG à contribuer efficacement au développement ?

- Que faire pour que les Asbl aient un impact positif sur le développement socio-économique du territoire de Fizi ?

Ces questions constituent notre principal objet de réflexion dans ce travail.

0.2. HYPOTHESES

La création et/ou l'existence des Asbl serait une réponse à la problématique du développement socioéconomique en territoire de Fizi. Néanmoins, à partir de faiblesses présentées par nombreuses asbl, il s'est avéré que malgré l'accroissement en nombre d'associations oeuvrant pour le développement dans le territoire de Fizi, la situation humanitaire est en perpétuelle dégradation.

En effet, nous pensons que les stratégies utilisées par les asbl pour contribuer au développement ne sont pas efficaces et durables. Plusieurs raisons expliquent cette inefficacité notamment : la non prise en compte des besoins réels et ressentis par la population bénéficiaire, une dépendance financière absolue de la quasi-totalité d'asbl vis-à-vis de l'extérieur, le tribalisme et népotisme dans la sélection des bénéficiaires, le travail en dispersion et l'orientation des actions dans une vision purement sociale qu'économique, la non implication de la population bénéficiaire dans la gestion du cycle des projets, l'absence d'une vision de développement, l'utilisation des personnes familiales sans expériences et compétences, la considération de plusieurs domaines d'interventions, l'opportunisme, l'orientation des interventions dans les projets des urgences que dans les projets de développement, etc.

Pour que les Asbl aient un impact positif sur le développement socio-économique du territoire de Fizi, elles doivent orienter leurs actions dans une vision du développement social et économique en mettant l'intérêt sur l'homme. Leurs stratégies doivent être plus participatives et fondées sur les principes coopératifs.

0.3. OBJECTIF

0.3.1. Objectif global

Ce travail aura pour objectif d'analyser l'impact de la création et/ou de l'existence des ASBL sur les problèmes de développement socioéconomique dans le territoire de Fizi.

0.3.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques poursuivis par ce travail sont entre autres de:

- Déterminer les différents facteurs qui bloquent les asbl à résoudre les problèmes de développement socio-économique dans le territoire de Fizi,

- Identifier et analyser les stratégies et actions de développement mises en oeuvre par les asbl pour contribuer au développement du territoire de Fizi,

- Elaborer un modèle des stratégies et d'approches de développement à mettre en oeuvre par les asbl pour leur contribution efficace au développement socio-économique du territoire de Fizi.

0.4. METHODOLOGIE

Nous avons utilisé la méthode systémique dans ce travail pour nous permettre de bien appréhender la question de notre étude. Cette méthode nous a aidé à chercher et à analyser les différents éléments dans le milieu qui jouent positivement ou négativement dans le processus de résolution des problèmes de développement socio-économique.

Nous avons appuyé à cette méthode les techniques d'enquête telles que : la documentation, l'interview dirigée ou questionnaire d'enquête, et l'observation directe.

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Nous avons opté pour ce sujet parmi des multiples questions du développement humain qui se posent aujourd'hui pour des raisons que :

- Les problèmes du développement restent d'actualité dans le monde entier et aujourd'hui la quasi-totalité de pays en développement s'organise pour atteindre un standing de vie acceptable de leur population,

- le territoire de Fizi est parmi les territoires qui occupent le premier rang en nombre d'associations locales, ONG locales et internationales dans la province du Sud-Kivu et que malgré cette forte présence de ces organisations de développement, il reste parmi les territoires les plus pauvres et plus reculés en terme du développement au Sud-Kivu en particulier et en RDC en général,

- Le territoire de Fizi présente des atouts de développement (étendues élargies des terres arables, le lac Tanganyika le reliant à d'autres pays, les gisements des minerais, une population en force de travailler, etc.) qui peuvent être exploités et contribués favorablement au développement du territoire.

Ces constats nous ont poussés à mener cette étude en vue de comprendre les rôles de l'existence ou de la création des asbl dans le territoire de Fizi.

Ainsi ce travail a pour intérêt de :

- éclairer les différents fondateurs ou initiateurs et bailleurs des associations de développement à faire un bon choix des stratégies et approches de développement d'un terroir,

- servir de support à d'autres chercheurs qui voudront orienter leurs études dans le domaine des Asbl de développement.

0.6. DELIMITATION DU SUJET

Tout travail scientifique, pour être bien abordé doit être délimité. C'est dans ce cadre que nous tachons de le délimiter spatialement et temporairement.

0.6.1. Délimitation spatiale

Ce travail va couvrir le territoire de Fizi mais les enquêtes seront particulièrement menées dans la cité de Baraka pour des raisons que :

- Baraka constitue le siège et/ou la base d'au moins 70% des asbl et ILD oeuvrant dans le territoire de Fizi,

- C'est aussi la forte agglomération du territoire de Fizi,

- Et il est le milieu dans lequel sont menées plusieurs actions de développement par les asbl.

0.6.2. Délimitation Temporelle

Nous limitons notre étude dans la dernière décennie de 2001 à 2011. Cette décennie est caractérisée par l'expansion des ONG et des asbl dans le territoire de Fizi.

0.6.3. Délimitation thématique

Notre souci n'est pas de faire une étude sur le développement organisationnel de ces associations, mais de déterminer le niveau de contribution de leurs actions au développement par l'analyse des stratégies qu'elles entreprennent pour contribuer à résoudre les problèmes de développement socioéconomique du territoire de Fizi.

0.7. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Ce travail se subdivise en trois (3) chapitres hormis l'introduction et la conclusion générale. Le chapitre premier intitulé Généralités est constitué par 3 grands points : le Cadre conceptuel de l'étude, présentation et problématique de développement du territoire de Fizi, et la situation des secteurs.

Le deuxième chapitre est intitulé présentation et analyse des résultats, il comprend 2 grands points : Présentation de l'enquête et l'Analyse et interprétation des résultats.

Le troisième et dernier chapitre présente les stratégies et approches de développement socioéconomique. Il se subdivise à son tour en 3 points : Approche de développement communautaire, Stratégie de participation de la population à leur propre développement, Création des associations coopératives de développement,

CHAPITRE I. GENERALITES.

1.1. CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE

1.1.1. Définitions des concepts clés.

a. Développement

Selon François Perroux, le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global6(*).

Comme le montre cette définition, le développement revêt une notion qualitative et quantitative. Les changements mentaux correspondent, par exemple, à la valorisation de la raison, de la science contre les croyances traditionnelles, la religion, mais aussi à la valorisation de l'innovation, de l'esprit contre les habitudes et la routine. Les changements sociaux correspondent, par exemple, à l'urbanisation, au développement de la scolarisation, à l'amélioration de la santé, à la baisse de la fécondité, etc.

D'après cette définition, le développement apparaît comme cause de la croissance économique. En effet, la science permet le progrès technique, source de croissance. Le développement de la scolarisation permet le progrès technique, son utilisation, sa diffusion, et donc favorise la croissance. Outre, la baisse de la fécondité permet de conserver une plus grande part du revenu des ménages sous forme d'épargne ce qui permet de financer les investissements, source aussi de croissance.

Une autre définition présente le développement comme une amélioration du bien-être de l'ensemble de la population. Par exemple, pour G. Myrdal7(*), le développement est « le mouvement vers le haut de tout le corps social » en matière de besoins fondamentaux (nourriture, accès à l'eau, à la santé, à l'éducation, aux loisirs, etc.).

Les organisations internationales qui dépendent de l'ONU8(*) définissent, quant à elles, les deux notions suivantes : le développement humain c'est-à-dire la couverture des besoins fondamentaux de tous et le développement durable, c'est-à-dire un développement qui répond aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Ainsi, selon ces définitions, le développement pourrait être une des conséquences de la croissance économique.

b. Association Sans But Lucratif (ASBL)

« L'ASBL est un groupement d'associés dont l'élément constitutif est que le but de partager les bénéfices réalisés entre associés n'existe pas. Elle est donc à terme simple, la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d'une façon permanente, leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de partager des bénéfices9(*)

la loi du 2  mai  2002 relative aux associations sans but lucratif (A.S.B.L.), aux associations internationales sans but lucratif (A.I.S.B.L.) et aux fondations en Belgique, définie une association sans but lucratif comme une association qui « ne se livre pas à des opérations industrielles ou commerciales, et qui ne cherche pas à procurer à ses membres un gain matériel ».

Cette définition tend à encourager le développement de l' entrepreneuriat social en permettant à des associations de se livrer à des activités commerciales pour autant que les profits générés soient en tout temps réaffectés à la réalisation du but social défini par les statuts de chaque association.

Toutefois, il convient de différencier une ASBL d'une société commerciale : d'une part, la société commerciale jouit d'une pleine capacité juridique alors que l'asbl ne peut posséder et administrer que les cotisations de ses membres et les immeubles strictement nécessaires à l'accomplissement du but qu'elle poursuit ; d'autre part, en cas de dissolution, les membres de l'association peuvent seulement rendre leurs apports : ils n'ont aucun droit sur l'actif restant, lequel est généralement dévolu à une autre association poursuivant le même but que l'association dissoute.

De sa part, Gérard SOUSI pense aussi que « l'association doit avoir un but autre que le partage des bénéfices : on dit généralement qu'elle ne doit pas avoir un but lucratif. Il faut nuancer cette affirmation. L'absence des buts lucratifs ne doit pas être recherchée au niveau du groupement, mais à celui de ses membres.10(*)

Ainsi, l'ASBL est, de par sa nature et son objet, soit :

· une association à caractère culturel, social, éducatif ou économique ;

· une organisation non gouvernementale ONG en sigle ;

· une association confessionnelle.

Les ASBL peuvent être du droit congolais lorsque leur sièges sociaux ses trouvent au Congo. Et elles peuvent être du droit étranger exerçant ses activités au Congo dans le cas où elles ont reçu l'autorisation du Président de la République Démocratique du Congo donné par décret sur proposition du Ministre de la justice. Selon qu'elle est à caractère économique, culturel, éducatif où social, l'association étrangère requiert au préalable l'avis et l'enregistrement auprès du ministère de la justice. Selon qu'elle est à caractère économique, culturel, éducatif ou social.

1.1.2. Les associations sans but lucratif (ASBL) en RDC

 

En République Démocratique du Congo, c'est sous le régime du décret-loi n°004-2001, du 02 juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux asbl et aux établissements d'utilité publique en RD Congo, Pour ce décret, une association sans but lucratif est celle qui ne se livre pas à des opérations industrielles ou commerciales si ce n'est qu'à titre accessoire et qui ne cherche pas à procurer à ses membres de gain matériel (article 1).

1.1.1.1. Sortes d'associations sans but lucratif

 

Une Asbl peut être, par sa nature et son objet, une association à caractère culturel, une organisation non gouvernementale de développement, une association confessionnelle.

 

a. Association d'utilité publique à caractère culturel, social ou éducatif

Elle peut être définie comme toute organisation qui, à l'exclusion d'un gain matériel, tend uniquement à la réalisation d'une oeuvre à caractère philanthropique, scientifique, artistique ou pédagogique. C'est ici que nous pouvons voir qu'une organisation qui n'est ni une église ni une ONGD, s'occupe par exemple d'une bibliothèque, d'un hôpital sans vouloir poursuivre le droit de s'enrichir.

 

b. Association confessionnelle

Elle est une association sans but lucratif dotée de personnalité civile et dont le but est d'organiser le culte, d'enseigner la doctrine religieuse, d'accomplir les rites et l'état de la vie religieuse... C'est ici que nous retrouvons les églises. En principe une église ne vise pas l'enrichissement de ses membres, fondateurs ou autres, même si le bien être matériel de ceux qui y sont engagés comme «employé» est une exigence à respecter.

1.1.1.2. Les éléments d'une association sans but lucratif

Concernant une association sans but lucratif, il y a lieu de retenir les éléments suivants:

o Elle est une association privée, c'est-à-dire, composée de personnes physiques ou morales;

o Cette association doit jouir d'une certaine stabilité obtenue de préférence par la reconnaissance légale de ses statuts.

o Elle n'a pas d'actionnaires à qui elle doit céder les bénéfices; ceux-ci étant affectés dans la réalisation des objectifs généralement philanthropiques inscrits dans ses statuts.

o Elle oeuvre pour le développement.

Il existe d'autres organisations associatives qui peuvent viser la réalisation des bénéfices pour ses membres. C'est le cas de la coopérative.

1.1.3. Organisation non gouvernementale

Pour le décret-loi n°004-2001, du 02 juillet 2001 portant dispositions générales applicables aux asbl et aux établissements d'utilité publique en RD Congo est réputée organisation non gouvernementale « l'association sans but lucratif dotée de la personnalité juridique dont l'objet concourt au développement social, culturel et économique de la communauté locale ».

Une ONG est une association des personnes qui visent une amélioration durable, participative et consciente des conditions de vie des populations et dont la création ne résulte pas de la décision d'une institution étatique, sa finalité étant de promouvoir la personne humaine dans toutes les dimensions culturelles, sociales, économiques, politiques, sans discrimination de sexes, idéologiques, de race, de la religion ni de l'ethnie.

D'après EKWA bis Isal11(*), une ONG est une association privée constituée d'une façon durable, qui ne poursuit pas de but lucratif, mais oeuvre à une plus ou moins grande échelle pour le développement.

1.2. PRESENTATION ET PROBLEMATIQUE DE DEVELOPPEMENT DU TERRITOIRE DE FIZI.

Le territoire de Fizi se situe dans la région du Sud-kivu, en République Démocratique du Congo. Il partage administrativement les frontières avec le territoire d'Uvira au Nord, le territoire de Mwenga et Shabunda à l'ouest, le territoire de Kalemie (Tanganyika) au Sud, et à l'Est Fizi est borné par le Lac Tanganyika au delà de la presqu'Île d'Ubwari. Est un territoire de 15786 km2 de superficie, il est subdivisé en 4 collectivités dont LULENGE, MUTAMBALA, NGANDJA et TANGANYIKA. Sa population est estimée à 849.919 habitants12(*)

Tableau n°1. Subdivision administrative du territoire de Fizi.

Collectivités

Superficie

Chef lieu

Groupement

1

LULENGE

5.530 Km2

KILEMBWE 1

BASIKASINGO

BASIMIMBI

BASIMUNIAKA II

BASOMBO

OBEKULU

2

MUTAMBALA

776 Km2

BARAKA

BABWARI

BALALA-SUD

BASIMUKINDJE

BASIMUKUMA II

BATOMBWE

3

NGANDJA

7.380 Km2

LUBONDJA

BABUNGWE II

BASIKALANGWA

4

TANGANYIKA

2.100 Km2

MBOKO

BALUNGWE II

BALALA- NORD

BASILOTCHA

BASIMUKUMA I

BASIMUNYAKA I

Source: rapport annuel du territoire de Fizi, 2010.

1.2.1. ORGANISATION ADMINISTRATIVE

A la tête du territoire, il y a un Administrateur du Territoire et deux Administrateurs du Territoire Assistants. Compte tenu de l'immensité des territoires le gouvernement central a créé des postes d'encadrement administratif dirigés par des administrateurs de territoires assistants résidents ou par les chefs de postes d'encadrement administratif. C'est dans le but de rapprocher les gouvernants des gouvernés.

A côté de l'autorité administrative, il y a les autorités coutumières. Ainsi à la tête de chaque collectivité, il y a un chef de collectivité communément appelé Mwami (roi). Celui-ci est le garant de la coutume et la succession à la tête de la collectivité se fait de père en fils. Bien que travaillant avec l'autorité administrative, les chefs coutumiers ont une certaine indépendance vis-à-vis d'elle.

A la tête de chaque groupement, il y a un chef de groupement souvent issu de la famille royale directement ou indirectement. Chaque groupement est formé de plusieurs villages avec à sa tête un chef du village nommé et révoqué par le chef de groupement après avis du chef de collectivité.

1.2.2. ENVIRONNEMENT POLITIQUE

Le territoire de Fizi connaît un environnement politique instable depuis 1996 suite à la guerre de l'AFDL suivie de celle du RCD en 1998.

La gestion politique du territoire devient difficile par la présence de troupes armées et milices (MAI MAI, FDLR,), Certains villages restent jusqu'aujourd'hui sous le contrôle de ces milices et groupes armés.

Les partis politiques autres que le PPRD, l'UDPS, le MLC, le PRM, le PALU s'installent petit à petit depuis le processus de la réunification politique et de la démocratisation du pays. Nous notons le RCD, AFDC, l'UNC ...

Nous pouvons dire que l'environnement politique dans le territoire de Fizi n'est pas rassurant. La population vit dans la peur, l'insécurité et la tension permanente ce qui joue négativement dans le processus de développement socio-économique du territoire de Fizi.

1.2.3. IMPACTS DES GUERRES ET AUTRES CONFLITS ARMES

Les guerres à répétition qu'a connu le territoire de Fizi ont provoqué des conséquences néfastes sur tous les secteurs de la vie dont ci-dessous quelques-unes :

Sur le plan politique

· L'insécurité généralisée sur dans plusieurs localités du territoire, provoqué par les bandes armées disséminées dans les Territoires dont les « Interhawme » les groupes Mai-Mai, etc.

· Recrudescence de la violence, de la haine tribale, des conflits interethniques, de la xénophobie.

· Méfiance presque totale de la population vis-à-vis de la politique et des politiciens, considérés à tort ou à raison comme auteurs de ses malheurs.

Sur le plan psycho- social

· Traumatisme de la population et spécialement des femmes et des jeunes filles, victimes de diverses violences.

· Difficulté d'accès aux services sociaux de base : éducation, soins de santé primaires, eau potable, etc.

· Propagation des MST et du VIH/ SIDA à la suite des viols et la prostitution à grande échelle des adolescentes à la recherche des moyens de survie.

· Augmentation de groupes et de nombres de personnes vulnérables dont les veuves, les orphelins, les femmes violées, etc.

Sur le plan économique

· Destruction des infrastructures socio-économiques de base : maisons, champs...ayant pour conséquence baisse de la production, de la commercialisation, de la circulation des personnes et de leurs biens.

· Baisse du niveau des revenus de la population avec toutes les conséquences y afférentes.

· Pauvreté de masse surtout dans les villages sous contrôle des bandes et groupes armés où les gens n'ont plus accès aux facteurs de production.

1.2.4. CARACTERISTIQUES SOCIOCULTURELS

1.1.1.3. Structure de la société

D'une manière générale la société se structure autour de la tribu. La tribu est liée à sa terre. Le peuple se retrouve donc autour de son chef traditionnel qui est le garant de l'unité et de la coutume. Vient ensuite la famille dont l'institution la plus viable est la famille étendue. Elle joue un rôle économique en tant qu'unité de production et de consommation, mais aussi un rôle social car c'est en son sein que s'expriment les rapports sociaux et l'éducation des enfants.

La base de son organisation sociale est la force de la loi de la fraternité clanique. Ainsi au delà de la famille étendue il y a le clan comprenant les familles ayant un ancêtre commun. L'unité du clan n'est pas seulement une unité économique et résidentielle comme la famille mais une forte solidarité entre les membres.

1.1.1.4. Principal Groupe Ethnique

Le territoire de Fizi est en majorité habité par le peuple Bembé mais on note toutes fois une diversité ethnoculturel très important sur une vague d'une forte tendance à l'union mais entravée par les crises qui ont secouées notre pays et les pays voisins pendant la dernière décennie.

Cependant, on trouve dans le territoire de Fizi quelques groupuscules qui peuvent occuper quelques villages mais souvent elles se rattachent à l'ethnie majoritaire. Ainsi on a dans le territoire de Fizi les Babuyu, les Babwari, et les Bazoba. Cette diversité tribale du territoire de Fizi constitue un facteur de blocage dans le processus de développement en territoire de Fizi du fait que certaines tribus se considèrent comme supérieures à d'autres ce qui crée des conflits tribaux.

1.2.5. FACTEURS FAVORABLES AU DEVELOPPEMENT

Sur le plan politique

· Elan vers la participation démocratique du peuple à la gestion de l'Etat ;

· Emergence du patriotisme et du nationalisme ;

· Désir accru de sécuriser aussi bien le territoire que les citoyens avec leurs biens.

Sur le plan économique

· Les potentialités naturelles : les étendues des terres riches non exploitées, les précipitations (pluies), les richesses du sous-sol, les forêts, le lac Tanganyika et les rivières... ;

· Développement des échanges à caractère commercial aussi bien avec les autres territoires et qu'avec des pays voisins dont la Tanzanie, le Burundi, et la Zambie ;

· Une population en majorité jeune constituant une main d'oeuvre important.

Sur le plan social

· La solidarité ethnique ;

· Essor de l'enseignement supérieur et universitaire, et augmentation des ressources humaines de qualité ;

· Une plus grande implantation des ONG humanitaires et de développement qui appuient la population dans les secteurs divers ;

· Abandon progressif des coutumes et moeurs rétrogrades surtout dans le grand centre (Baraka) ;

1.2.6. FACTEURS DEFAVORABLES AU DEVELOPPEMENT

Sur le plan politique

· Tribalisme, népotisme, xénophobie, haine tribale ;

· Faiblesse de l'état et des Institutions politique et juridiques ;

· Emergence d'une classe politique corrompue et caractérisée par le clientélisme et l'égoïsme ;

· Présence de groupes armés souvent incontrôlés à travers le territoire et semant la terreur et la désolation ;

· Troubles et insécurité dans les différents villages.

Sur le plan économique

· Esprit de paternalisme ou d'attentisme : tendance à tout attendre des autres ou de l'état ;

· Enclavement des villages à la suite de l'insécurité et de la dégradation des infrastructures de transports et de communication ;

· Destruction du tissu économique et des infrastructures économiques ;

· Aggravation de la pauvreté.

Sur le plan social

· Inadéquation de la formation scolaire et universitaire avec les besoins réels des milieux où ils évoluent ;

· Abandon scolaire et déscolarisation des enfants au profit de la rue et des milices ;

· Exode rural et déplacement massif des populations ;

· Chômage des cadres formés et fuite des cerveaux ;

· Prolifération des sectes religieuses ;

· Résurgence de la violence surtout celle faite aux femmes ;

· Corruption et regain des antivaleurs sociales ;

· Aggravation de la pauvreté par la destruction des actifs des ménages (maisons détruites, champs dévastés, cheptels décimés...)

1.3. SITUATION DES SECTEURS

Pour mieux appréhender la situation actuelle du territoire de FIZI, nous présentons les états de lieux de quelques secteurs clés dont la santé, l'éducation, l'agriculture, l'environnement, les transports et communication, les mines, l'habitat et énergie.

1.3.1. EDUCATION

1.1.1.5. Enseignement primaire, secondaire et professionnel

Le territoire de Fizi organise à l'instar des autres territoires du pays deux types d'écoles :

· Les écoles publiques créées à l'initiative de l'Etat et gérées directement par lui ou par les Eglises signataires de la Convention scolaire du 26 février 1977.

· Les écoles privées agréées, créées à l'initiative privée et gérées par des personnes physiques ou morales appelées « Promoteurs ».

Les écoles publiques se groupent en 5 catégories :

a. Ecoles Non Conventionnées gérées directement par l'Etat ;

b. Ecoles Conventionnées Catholiques gérées par l'Eglise Catholique pour le compte de l'Etat ;

c. Ecoles Conventionnées Protestantes gérées par les communautés de l'Eglise Protestante pour le compte de l'Etat ;

d. Ecoles Conventionnées Kimbanguistes gérées par l'Eglise Kimbanguiste pour le compte de l'Etat ;

e. Ecoles conventionnées islamiques gérées par la Communauté Islamique de la RDC.

Cette organisation des écoles se situe à 3 niveaux d'enseignement :

a. Niveau Maternel:

Il s'adresse aux enfants de 3 à 5 ans comme prolongement de l'éducation familiale. Il assume l'épanouissement de la personnalité de l'enfant par une action éducative en harmonie avec le milieu familial et social. Il met particulièrement un accent sur l'éducation sensorielle, motrice, esthétique et morale ; Enfin, il prépare à l'enseignement primaire.

b. Niveau primaire :

Il doit répondre non seulement aux besoins éducatifs fondamentaux de l'enfant (lecture, expression orale, calcul, résolutions des problèmes), mais aussi aux contenus éducatifs fondamentaux (connaissances, aptitudes, valeurs, attitudes) dont l'être humain a besoin. Le champ des besoins éducatifs fondamentaux et la manière dont il convient d'y répondre doivent s'inspirer du milieu d'implantation de l'école. Enfin, le niveau primaire prépare l'enfant à l'enseignement secondaire.

c. Niveau secondaire :

Il doit essentiellement préparer l'élève à se rendre utile lui-même et à la société. Il prépare l'apprenant aux études supérieures et universitaires si possible.

1.1.1.6. Problèmes de l'enseignement Primaire et Secondaire

Pour le bon fonctionnement du système éducatif, quelques problèmes se posent dont voici les plus importants :

Sur le plan matériel et financier

· Insuffisance de subventions et de frais de fonctionnement pour les établissements scolaires,

· Vétusté, délabrement, insuffisance et/ou inexistence des infrastructures et des équipements scolaires dans certains villages.

Sur le plan pédagogique

· Sous-qualification du personnel enseignant surtout à l'intérieur du territoire ;

· Manque des programmes des cours, des manuels scolaires et du matériel didactique adéquat ;

· Insuffisance des inspecteurs pour le contrôle, l'animation et l'évaluation pédagogique des écoles ainsi que l'insuffisance des Conseillers d'enseignement du Secteur Conventionné ;

· Inefficacité de l'encadrement du personnel par les Gestionnaires et les Chefs d'établissements scolaires ;

· Vieillissement du personnel enseignant surtout au primaire ;

Sur le plan de la planification scolaire

· Le non respect de la carte scolaire dans le processus d'agrément des écoles ;

· L'insuffisance des écoles techniques et professionnelles.

1.1.1.7. Enseignement supérieur et universitaire

L'enseignement supérieur est organisé dans le territoire de Fizi depuis l'année 2009. On compte deux institutions d'enseignement supérieur dont l'institut supérieur pédagogique ISP BARAKA et l'institut supérieur de développement rural ISDR FIZI.

Avant cette année, certains élèves finalistes des études secondaires devraient aller étudier dans d'autres territoires ou régions selon les possibilités familiales et les autres étaient obligés de rester pour faire autre chose à défaut des moyens financiers. Cette situation à fait que le territoire de Fizi ait aujourd'hui une faible quantité des cadres universitaires par rapport à d'autres territoires de la province du Sud-Kivu.

1.3.2. AGRICULTURE

Le territoire de Fizi, en raison de son étendue et de son relief, est une grande diversité des zones éco-climatiques, très favorables à l'agriculture et à l'élevage, et d'autant plus que la période de pluies s'étend sur plus de neuf mois.

Sur le plan de la production agricole, plusieurs facteurs ont influé sur sa bonne production notamment :

· Les guerres :

La population rurale est en déplacement perpétuel, fuyant vers les centres villes ou dans les forêts pour chercher asile contre les violences.

· Détérioration de l'infrastructure routière

L'impraticabilité des routes perturbe le circuit commercial des produits agricoles et l'accessibilité aux marchés.

· Manque d'intrants et d'outillages agricoles

Le paysan a difficile à s'approvisionner en semences de bonne qualité et en quantité suffisante. Insuffisance du personnel technicien d'encadrement.

1.3.3. PECHE

Deux types de pêche se pratiquent au lac Tanganyika :

La pêche traditionnelle par un équipement très rudimentaire (pirogue, filets de dimensions réduites, lignes).

La pêche artisanale qui résulte de l'amélioration d'engins utilisés dans la pêche traditionnelle. L'équipement consiste généralement en 2 -3 pirogues attachées par de longues perches, de filets et un système d'éclairage constitué par des lampes.

Ces deux types de pêche pratiqués dans le territoire de Fizi ne permettent pas une production suffisante des poissons par conséquent, les pêcheurs ne se développement pas et la population connaisse des carences en protéines d'origines animales. Ce qui constitue un problème de santé.

Les potentialités économiques du territoire

Le territoire de Fizi dispose d'énormes potentialités en agriculture et élevage, moteur du développement et de la réduction de la pauvreté de la population. Ces potentialités sont synthétisées par collectivité dans le tableau ci-dessous.

Tableau n°2. Les potentialités économiques du territoire de Fizi.

Collectivité

Superficie en Km2

Population

Potentialités économiques

Plantes vivrières

Plantes industrielles

Elevage

Autres activités

LULENGE

5530

25659

Arachides

Bananes

Haricots

Manioc,

Paddy

Patate douce

Petit poids

Pommes de terre

Mais

Palmier

Café

Coton

Gros bétail

Petit bétail

Basse cour

Bois

Exploitation artisanale de l'or et de l'argent

MUTAMBALA

776

6863

Arachides

Bananes

Haricots

Manioc

Mais

Paddy

-Café robusta

-Coton

-Tabac

-Palmier

 

Pêche

Exploitation artisanale de l'or et de l'argent

NGANDJA

7380

38911

Arachides

Bananes

Haricots

Manioc

Mais

paddy

Café robusta

Coton

Palmier

quinquina

papayer

 

Pêche

Exploitation artisanale de l'or et de l'argent

TANGANYIKA

2100

94 764

Manioc

Mais

Paddy

Café robusta

Coton

Palmier

Gros bétail

Petit bétail

Basse cour

Pêche

Source : Inspection territoriale de l'agriculture, mars 2010

1.3.4. ENVIRONNEMENT

0. Exploitation forestière.

Le manque de l'énergie électrique et des techniques de production de l'énergie dans le territoire de Fizi a contribué à la destruction de l'environnement. Il en résulte la coupe désordonnée des arbres, l'occupation anarchique des pâturages et des champs, réduisant à coup sûr l'espace vital réservé aux populations locales. L'exploitation forestière dans le territoire de Fizi se fait presque exclusivement par la pratique de sciage qui s'exécute de façon manuelle par une équipe restreinte de 5 à 6 personnes. L'exploitation forestière industrielle au sens strict est inexistante.

1. Réserves forestières

Le territoire de Fizi compte 2 réserves forestières et une réserve naturelle. Il s'agit de la réserve forestière de Lolemba-Ngoma, de l'Île Kifumbwe et la réserve d'Itombwe.

Actuellement, la déforestation est particulièrement préoccupante dans ces réserves forestières.

La réserve d'Itombwe avec ses gorilles blancs, ses oiseaux rares, sa flore rare est l'une des merveilles du Monde et constitue un point touristique du territoire.

1.3.5. TRANSPORTS, COMMUNICATION ET TELECOMMUNICATION

1. TRANSPORTS

a. Transport routier

Le territoire de Fizi est relié par le territoire d'Uvira par la route nationale n°5 non asphaltée. Ce qui constitue un problème de transport dans ce territoire.

Tableau n°3. Routes de dessertes agricoles

Axe routier

Km

Mutambala-Kinkonde-Kazimia

68

Zero-Minembwe-Kazadi

35

Mushimbaka-Bibokoboko

50

Lusenda -Kilubi-Nakile-Kanguli

30

Kilembwe-Bif-Shabunda

36

Kilembwe-Kobokobo

25

Kilembwe-Hewa Bora

80

Kabala-Simbi

30

Sebele-Nemba

15

Ingomba-Kampu-Khungwe

25

Bwala-Malicha

8

Nkudu-Kenya

5

Ehibe-Simbi

30

Kamanda-Ibindi

60

Atonga-Wenga

20

TOTAL

517

Source : office de route, Fizi, Septembre 2010

b. Voies navigables

Le lac Tanganyika relie Fizi-Uvira - Kalemie - Bujumbura - Kigoma (Tanzanie) et Mpulungu (Zambie). Ces voies facilitent l'importation intense de marchandises par des boat des gros tonnages allant de 50 à 300 tonnes.

c. Transport aérien

Le territoire de Fizi ne dispose pas d'un aéroport international mais il regorge des pistes privées en terre battue et mal entretenue. Ces pistes sont reparties comme suit :

· Minembwe : Gérée par la Division de Transport et en bon état.

· Baraka : en bon état mais peu fréquentée.

· Nundu : opérationnelle sous la gestion des Protestants.

2. Média

Le territoire de Fizi compte quelques stations de radio communautaire notamment la radio BARAKA, radio AMANI, radio UMOJA qui émettent à partir de Baraka ; la radio MUUNGANO et la RTNC émettant à partir de Fizi.

Toutes ces radios émettent en FM, uniquement pour quelques localités du territoire de Fizi les autres localités ne sont connectées qu'à partir des radios internationales.

3. Sociétés de Télécommunication

Les localités ci-après sont connectées par les sociétés de télécommunication Air tél et VODACOM : FIZI, BARAKA, MISSISSI. Certaines localités comme MBOKO, LWEBA, NUNDU, ... restent connectées par U-COM du Burundi et les autres n'ont jamais étaient connectées.

1.3.6. HABITAT ET EAU

1.3.6.1. Habitat

Dans les villages, l'habitat est du type traditionnel ne réunissant pas les conditions optimales de vie. Les maisons sont généralement exiguës, construites avec des matériaux non durables.

Dans la cité de Baraka, quelques maisons sont modernes et réunies les conditions hygiéniques les autres sont petites, construites en briques à dobe, sans cour et sans autres aménagements possibles. Ces maisons sont érigées sans urbanisation.

1.3.6.2. Eau

L'eau de qualité pour la boisson est fournie à la population par les ONG à travers leurs projets d'addiction d'eau et cela dans différentes localités du territoire de Fizi. La REGIDESO et le service national de l'hydraulique rurale n'ont jamais installé aucun réseau de distribution d'eau dans tout le territoire de Fizi. Malgré ces projets d'adduction d'eau dans la plupart des localités du territoire de Fizi, un nombre important de la population utilise l'eau des rivières non traitée pour les usages domestiques et hygiéniques.

1.3.6.3. Institutions de micro finance

La population du territoire de Fizi développe petit à petit, sous l'encadrement des Organisations Non Gouvernementales de Développement, l'esprit d'épargne et de crédit. Ainsi, les institutions non bancaires à savoir les Coopératives d'épargne et de Crédits sont opérationnels notamment la coopérative d'épargne et de crédit de Baraka, la coopérative d'épargne et de crédit de Kazimia, etc.

CHAPITRE II. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

2.1. Présentation de l'enquête

L'enquête que nous avons entreprise à Baraka en territoire de Fizi sur les asbl et la problématique de développement socioéconomique du territoire de Fizi avait pour objectif d'analyser l'impact de la création et/ou de l'existence des asbl sur les problèmes de développement socioéconomique du territoire de Fizi.

Pendant nos recherches, nous avons pu rencontrer notre cible constituée essentiellement des animateurs des associations sans but lucratif et initiatives locales de développement du territoire de Fizi ayant leurs bureaux à Baraka et cela, dans la mesure où ils étaient accessibles et disponibles.

La durée de l'enquête a été de 25 jours, soit du 05 au 30 juillet 2012. Au courant de cette période, nous avons administré notre questionnaire aux personnes ressources après leurs avoir expliqué l'importance de la dite étude et avons fait la collecte des protocoles.

2.1.1. Population d'étude.

Notre population d'étude est constituée de toutes les organisations non gouvernementales locales, nationales et internationales, les agences de système des nations unies, de coopérations bilatérales et multilatérales et les initiatives locales de développement (ILD) oeuvrant en territoire de Fizi estimé à plus de 250 (statistiques du service des affaires sociales du territoire de Fizi 2010) d'une part et la population bénéficiaire de leurs actions d'autre part.

2.1.2. Population cible

Notre population cible est constituée par les asbl et initiatives locales de développement ayant leur bureau et interventions à Baraka et estimé à plus de 64 asbl dont la liste est en annexe et 75 personnes, membres de la population bénéficiaire.

2.1.3. Détermination de la taille de l'échantillon

Nous avons utilisé l'échantillon aléatoire simple compte tenu de nos moyens. La taille n de notre échantillon, nous l'avons déterminé selon le critère de la loi du grand nombre qui préconise toujours n supérieur à 30 afin d'appliquer la loi normale. C'est ainsi que notre échantillon est allé jusqu'à 63 asbl et 75 personnes bénéficiaires de leurs actions.

2.1.4. Méthodologie

L'enquête a été réalisée grâce a un double questionnaire préalablement établit, comprenant des questions fermées et des questions ouvertes.

Le premier questionnaire destiné aux animateurs des asbl et le deuxième questionnaire était destiné aux bénéficiaires des actions de développement des asbl.

Afin de palper du doigt les réalités, le questionnaire a été administré chaque fois à domicile pour ce qui était destiné aux bénéficiaires et au bureau pour le questionnaire adressé aux animateurs des asbl.

Ainsi les résultats sont présentés sous forme des tableaux, qui sont numérotés, titrés et suivis d'un commentaire pour interpréter les données y contenues et de faciliter la lecture à toute personne. Pour besoin de clarté, les résultats de l'enquête obtenus auprès des bénéficiaires et auprès des animateurs sont présentés séparément.

2.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

2.2.1. Résultats ressortis des questions posées aux asbl.

Tableau n°6. Années de création des associations enquêtées.

Questions

Date de création

Effectif

%

Quelle est la date de création de votre organisation ? 

1996 - 2002

25

39.68

2003- 2005

20

31.74

2006-2012

18

28.57

Total

63

100

Les résultats obtenus à partir de ce tableau montrent que sur 100% d'asbl enquêtées, la majorité, soit 39.68% ont été créées pendant les années des guerres (1996-2003); 31.74% d'asbl l'ont été pendant la période transitoire, entre 2004-2006 et enfin, 28.57% ont été créées entre les années 2007-2012.

Tableau n°7. Contexte dans lequel les associations des enquêtées ont été créées.

Question

Contexte de création

Réponses

Effectif

%

Dans quel contexte votre association a-t-elle été créée ?

Insécurité notoire créée par des guerres à répétition de 1996 et de 2003

Oui

63

100

Non

0

0

Total

63

63

Pauvreté absolue de la population

Oui

55

87.3

Non

8

12.69

Total

63

100

La mauvaise gouvernance

Oui

25

39.68

Non

38

60.31

Total

63

100

Conflits sociaux et ethniques

Oui

38

60.31

Non

25

39.68

Total

63

100

Violences sexuelles et basées sur le genre.

Oui

40

95.23

Non

23

36.50

Total

63

100

Insécurité alimentaire

Oui

12

19.04

Non

51

80.95

Total

63

100

Prévalence de VIH/SIDA

Oui

21

33.33

Non

42

66.66

Total

63

100

Les résultats présentés dans ce tableau montrent que toutes les associations enquêtées soit 100% ont été créées dans le contexte de guerre.

En plus de ce contexte, 95.23% d'asbl ont été créées à la suite des violences sexuelles et basées sur le genre ; 87.3% pour faire face à la pauvreté absolue de la population ; 60.31% pour pallier aux conflits sociaux et ethniques ; 39.68% à la suite de la mauvaise gouvernance ; 33.33% à cause de la prévalence du VIH/SIDA et enfin, 19.04% d'asbl ont été créées dans le contexte d'insécurité alimentaire.

Tableau n° 8. Actions qui ont été envisagées pour améliorer ce contexte

Question

Actions envisagées

Réponses

Effectif

%

1. Quelles sont les actions qui ont été envisagées pour améliorer ce contexte ?

Consolidation de la paix et la bonne gouvernance (plaidoyer, formation sur la gestion des conflits, médiation, dénonciation, éducation à la paix et au non violence, ...).

Oui

44

69.84

1. Non

19

30.15

1. Total

63

100

Lutte contre la pauvreté (octroi des crédits, formation en métiers professionnels, alphabétisation, ...).

Oui

56

88.88

Non

7

11.11

Total

63

100

Lutte contre les violences sexuelles et les VBG (formation et vulgarisation des lois sur les violences sexuelles, assistance social, psychologique, juridique et médicale de victimes,).

Oui

63

100

Non

0

100

Total

63

100

Agriculture par la multiplication des semences améliorées et l'encadrement technique et financier des paysans.

Oui

37

58.73

Non

26

41.26

Total

63

100

Lutte contre le VIH/SIDA (sensibilisation, formation, distribution des capotes, assistance aux PVV, ...)

Oui

43

68.25

Non

20

31.74

Total

63

100

Les résultats présentés dans ce tableau nous renseignent sur les actions qui ont été envisagées par les associations enquêtées pour améliorer le contexte de leur création. En les observant, nous constatons que toutes les associations soit 100% ont envisagé des actions de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre.

En plus, les associations enquêtées ont réalisé d'autres actions notamment :

· 88.88% ont envisagé des actions contre la pauvreté (octroi des crédits, formation en métiers professionnels, alphabétisation, ...),

· 69.84% ont envisagé des actions pour la consolidation de la paix et la bonne gouvernance (plaidoyer, formation sur la gestion des conflits, médiation, dénonciation, éducation à la paix et au non violence, ...),

· 68.25% ont envisagé des actions contre le VIH/SIDA (sensibilisation, formation, distribution des capotes, assistance aux PVV, ...)

· Et enfin, 58.73% ont envisagé des actions de promotion de l'agriculture par la multiplication des semences améliorées et l'encadrement technique et financier des paysans.

Tableau n°8. Actions déjà mises en oeuvre dans le territoire de Fizi par les associations des enquêtées

Question

Actions déjà mise en oeuvre

Réponses

Effectif

%

Lesquelles de ces actions ont déjà été mises en oeuvre dans le territoire de Fizi ?

Sensibilisation et formation sur la consolidation de la paix.

Oui

18

28.57

Non

45

71.42

Total

63

100

Création des centres d'alphabétisation fonctionnelle et intégration socioéconomique des femmes et jeunes démobilisés

Oui

23

36.50

Non

40

63.49

Total

63

100

Formation, vulgarisation des lois et sensibilisation sur le VBG et lutte contre le VIH/SIDA

Oui

56

88.88

Non

7

11.11

Total

63

100

Mise en place de champs de multiplication des semences

Oui

9

14.28

Non

54

85.71

Total

63

100

Octroi de microcrédit agricole, en élevage et en argent

Oui

23

36.50

Non

40

63.49

Total

63

100

Assistance psychosociale, juridique et référence médicale des victimes des violences sexuelles

Oui

31

49.20

Non

32

50.79

Total

63

100

Ce tableau présente les actions déjà mise en oeuvre dans le territoire de Fizi par les associations enquêtées. Ces actions se représentent de la manière suivante :

· Pour 88.88% : Formation, vulgarisation des lois et sensibilisation sur le VBG et lutte contre le VIH/SIDA,

· Selon 49.20% : Assistance psychosociale, juridique et référence médicale des victimes des violences sexuelles,

· D'après 36.50% : Octroi de microcrédit agricole, en élevage et en argent,

· Pour 36.50% : Création des centres d'alphabétisation fonctionnelle et intégration socioéconomique des femmes et jeunes démobilisés,

· Selon 28.57% : Sensibilisation et formation sur la consolidation de la paix,

· Et enfin, d'après 14.28% : Mise en place de champs de multiplication des semences.

Tableau n° 9. Bénéficiaires des actions de développement et les raisons de leur choix.

Question

Bénéficiaires

Réponses

Effectif

%

Raisons de leur choix

Quels ont été les bénéficiaires de ces actions ? Pourquoi vous êtes-vous limités seulement à cette catégorie de personnes ?

Les femmes analphabètes et victimes des violences sexuelles

Oui

63

100

Vulnérabilité socio-économique

Non

0

0

Total

63

100

Les jeunes issus des groupes armés et désoeuvrés

Oui

23

36.5

- Manipulation par les politiciens,

- Victimes de VIH, Grossesses indésirables

Non

40

63.49

Total

63

100

Les personnes du 3ème âge

Oui

5

7.9

Sont abandonnées à eux même suite à la pauvreté de leurs familles et par défaut

de leur encadrement par l'Etat.

Non

58

92.06

Total

63

100

Les enfants en situation particulièrement difficile et Orphelin du SIDA

Oui

35

55.55

Sont les futurs citoyens et nécessitent un encadrement particulier suite à leur situation d'enfance.

Non

28

44.44

Total

63

100

Les personnes vivant avec le VIH

Oui

25

39.68

Sont victimes de stigmatisation suite à leur situation et nécessite une prise en charge pour éviter la propagation du VIH.

Non

38

60.31

Total

63

100

Rapatriés et déplacés internes

Oui

21

33.33

Ils sont dépourvus des moyens de survie.

Non

42

66.66

Total

63

100

Les militaires et policiers

Oui

12

19.04

Pour préserver la paix et la sécurité de la population.

Non

51

80.95

Total

63

100

Nous comprenons par ces données que toutes les associations de nos enquêtés, soit 100% ont comme bénéficiaires les femmes analphabètes et victimes des violences sexuelles. Les personnes du 3ème âge constituent les personnes qui ne sont pas trop visées par les actions de développement des asbl.

Toutes fois, d'autres catégories de personnes sont visées par les interventions des asbl en territoire de Fizi. Toujours selon ce tableau 36.5% d'asbl ont comme bénéficiaires les jeunes issus des groupes armés et désoeuvrés ; 55.55% ont comme bénéficiaires les enfants en situation particulièrement difficile et Orphelin du SIDA ; 39.68% représentent les asbl ayant comme bénéficiaires les personnes vivant avec le VIH ; 33.33% pour les asbl ayant comme bénéficiaires les rapatriés et déplacés internes ; et enfin, 19.04% représentent les militaires et policiers.

Ainsi, cela montre qu'à part les catégories de bénéficiaires présentés dans ce tableau, le reste de la population du territoire de Fizi n'est pas du tout concernée ou est concernée indirectement par les actions de développement. On peut aussi affirmer à partir de ces résultats que les actions de développement entreprises dans le territoire de Fizi par les asbl visent en premier lieu les catégories de personnes vulnérables et/ou victimes, ce qui explique leur caractère d'urgence et leur inefficacité pour le développement socioéconomique du territoire.

Tableau n° 10. Sources de financement des associations des sujets enquêtés

Question

Sources de financement

Réponses

Effectif

%

 

Quelles sont vos sources de financement pour réaliser vos projets? 

Subvention externes

Oui

63

100

Non

0

0

Total

63

100

Activités génératrices de revenus de l'association (AGR)

Oui

18

28.57

Champs de cultures

Industries artisanales de saponification

Location des engins de transport (véhicule, moto)

Non

45

71.42

Total

63

100

Contributions des membres

Oui

63

100

Non

0

0

Total

63

100

Les données présentées dans ce tableau montrent que 100% d'associations enquêtées ont pour sources de financement les subventions externes et les contributions de leurs membres. Trop peu d'associations malheureusement, soit 18% ont des activités génératrices des revenus pour leur autofinancement, notamment : Champs de culture, unité artisanale de saponification, allocation des engins de transport (véhicule, moto).

Tableau n°11. Défis rencontrés dans la réalisation des actions de développement et stratégies entreprises par les associations pour les contourner

Question

Défis

Réponses

Effectif

%

Stratégies entreprises

Quelles sont les défis que vous rencontrez dans la réalisation de vos actions ?

Insécurité continue dans des zones d'intervention

Oui

43

68.25

Plaidoyer auprès du gouvernement (local, provincial et national) et sensibilisation des groupes armés pour le brassage.

Non

20

31.74

Total

63

100

Impunité des acteurs des violences malgré la dénonciation des acteurs

Oui

61

96.82

Non

2

3.17

Total

63

100

Faible implication de l'Etat dans les actions de développement communautaire.

Oui

47

74.60

Non

16

25.39

Total

63

100

Travail en dispersion des acteurs de développement

Oui

36

57.14

Travail en synergies et répartition des zones et activités selon les domaines d'intervention des asbl membres

Non

27

42.85

Total

63

100

Conflit organisationnel

Oui

41

65.07

Non

22

34.92

Total

63

100

Détournement de fond par certains manageurs et personnes d'influence des associations

Oui

54

85.71

Sensibilisation à la cohésion sociale, à la bonne citoyenneté et à la bonne gouvernance locale.

Non

9

14.28

Total

63

100

Le tribalisme et l'ethnisme dans le choix et la sélection des bénéficiaires.

Oui

63

100

Non

0

0

Total

100

100

Inappropriation des acquis des projets par les bénéficiaires

Oui

53

84.12

Implication de la population durant le processus de

planification.

Création des unités de production des revenus par les asbl.

Non

10

15.87

Total

63

100

Dépendance financière quasi-absolue des asbl vis-à-vis de l'extérieur

Oui

63

100

Non

0

0

Total

63

100

Il se remarque de résultats obtenus à partir de ce tableau que toutes les associations enquêtées ; soit 100% ont comme défis la dépendance financière quasi-absolue vis-à-vis de l'extérieur ; le tribalisme et l'ethnicisme dans le choix et la sélection des bénéficiaires.

En outre, certaines associations présentent d'autres défis notamment :

· Impunité des acteurs des violences malgré la dénonciation et la poursuite selon 96.82% ;

· Détournement de fonds par certains manageurs et personnes d'influence des associations pour 85.71% ;

· Inappropriation des acquis des projets par les bénéficiaires quant à 84.12%,

· Faible implication de l'Etat dans les actions de développement communautaire d'après selon 74.60% ;

· Insécurité continue dans des zones d'intervention pour 68.25%,

· Conflit organisationnel d'après 65.07% ;

· Travail en dispersion des acteurs de développement comme prouvé par 57.14%.

Tableau n° 12. Position des enquêtés sur la résolution des défis relevés ci-haut par les stratégies entreprises pour les contourner et les indicateurs objectivement vérifiables (IOV) y afférents.

Question

Réponses

effectif

%

Indicateurs ou raisons avancées

Effectif

%

Ces stratégies vous ont-elles permis d'atteindre vos objectifs ? 

Si oui, quelles en sont les indicateurs ?

Si non, pour quoi ?

Oui

23

36.50

Nombre de bénéficiaires en possession de leur propre unité de production en augmentation

8

34.78

Nombre de filles qui étudient

3

13.04

Nombre de violences sexuelles en régression

12

52.17

Total

23

100

Non

40

63.49

L'impunité, l'injustice et faible implication de l'Etat

10

25

Insuffisance de financement

15

37.5

Coutumes et pratiques traditionnels anti-développement en stagnation

9

22.5

Insécurité en persistance

6

15

Total

63

100

Total

40

100

D'après les résultats présentés dans ce tableau, il ressort que sur 100% des sujets enquêtés, 63.5% n'ont pas hésité de parler de l'inefficacité de leurs stratégies qu'ils ont adoptées pour contourner les défis du contexte pour lequel elles ont été créées pour entre autres raisons : insuffisance de financement (37.5%), impunité, l'injustice et faible implication de l'Etat (25%), coutumes et pratiques traditionnelles anti-développement en stagnation (22.5%) et peu de sujets enquêtés sont optimistes en estimant que les stratégies qu'ils ont entreprises leur ont permis d'atteindre leurs objectifs, au regard du nombre de violences sexuelles en régression (52.17%), l'augmentation du nombre de bénéficiaires en possession de leur propre unité de production (31.78%), du nombre de filles qui étudient (13.04%) et l'insécurité en persistante (15%).

Tableau n°13. Appréciation du niveau de contribution des associations au développement du territoire de Fizi.

Question

Appréciation

Effectif

%

Comment appréciez-vous la contribution de votre Asbl au développement socio-économique du territoire de Fizi ? 

Moins de la moyenne

33

52.38

Moyenne

17

26.98

Plus de la moyenne

13

20.63

Total

63

100

Ce tableau présente les différentes appréciations de la contribution des asbl au développement socioéconomique du territoire de Fizi. Il ressort que la majorité, soit 52.38% d'asbl enquêtées ont apprécié à moins de la moyenne leur contribution au développement du territoire de Fizi ; 20.63% ont apprécié à la moyenne leur contribution au développement du territoire et enfin, 13% d'asbl enquêtées apprécient à plus de la moyenne leur contribution au développement du territoire de Fizi.

Tableau n° 14. Répartition des enquêtés selon leur reconnaissance de ce qui reste à faire par les associations pour confirmer leur contribution au développement du territoire de Fizi.

Question

Ce qui reste à faire

Réponses

Effectif

%

Qu'est ce qui vous reste à faire pour confirmer votre contribution au développement du territoire de Fizi ?

Multiplier des actions de lutte contre la pauvreté

Oui

31

49.2

Non

32

50.79

Total

63

100

L'accompagnement de la population dans leurs actions

Oui

36

57.14

Non

27

42.85

Total

63

100

Sensibilisation de l'Etat à prendre à main se responsabilité de développement de la nation.

Oui

43

68.25

Non

20

31.74

Total

63

100

L'appropriation des acquis des actions de développement par les bénéficiaires et l'exploitation des ressources locales

Oui

53

84.12

Non

10

15.87

Total

63

100

A partir des résultats obtenus dans ce tableau par rapport aux actions qui restent à faire pour confirmer la contribution des associations au développement du territoire de Fizi, nous constatons que sur 100% des sujets enquêtés, nombreux, soit 84.12% parlent de l'appropriation des acquis des actions de développement par leurs bénéficiaires et l'exploitation des ressources locales, sont suivis par 68.25% des sujets ayant parlé de sensibiliser l'Etat afin qu'il prenne à main ses responsabilités de développement de la nation, viennent en suite ceux qui pensent que ce qu'il faut encore faire c'est l'accompagnement de la population dans leurs actions soit 57.14%, et enfin, viennent ceux qui pensent qu'il faut encore multiplier des actions de lutter contre la pauvreté.

Ces différentes actions listées dans le paragraphe précédent constituent la perspective des associations enquêtées. Il est vrai que beaucoup d'association ont aujourd'hui plus de dix ans d'existence selon les résultats présentés dans le tableau n°06 cela prouve que ce qu'ils ont déjà fait dans la résolution des problèmes de développement du territoire de Fizi auraient déjà produire des changements positifs malheureusement, ce changement n'est pas encore observable au niveau des ménages quelque soit dans les ménages des membres des associations ou des personnes non associées ou encore des certains animateurs non décideurs de ces associations.

2.2.2. Résultats issues des questions adressées à la population bénéficiaire des actions des asbl enquêtées en territoire de Fizi.

Tableau n°15. Répartition des bénéficiaires des actions des asbl selon l'âge.

Age

Effectif

%

15-18

15

20

19-45

36

48

46-60

18

24

61-75

6

8

Total

75

100

Il ressort de ce tableau que beaucoup de personnes enquêtées soit 48% sont des jeunes appartenant dans le groupe d'âge de 19-45 ans ; elles sont suivies par les adultes dont l'âge varie de 46-60 ans représentant 24%, viennent en suite les enfants qui sont dans la strate de 15-18 ans représentant 20% et enfin, viennent les vieilles personnes dont l'âge varie de 61-75 ans soit 8%.

Tableau n°16. Répartition des bénéficiaires des actions des asbl selon le sexe

Sexe

Effectif

%

Homme

27

36

Femme

48

64

Total

75

100

A partir de ce tableau, nous constatons que sur 100% de bénéficiaires enquêtés, plus de la moitié soit 64% sont les femmes et, les hommes sont moins représentés (36%). Cela pour de raison que toutes les asbl intervenant dans le territoire de Fizi ont comme bénéficiaires les femmes (tableau n°9).

Tableau n°17. Répartition des bénéficiaires selon leur reconnaissance de quelques actions déjà réalisées par les asbl en territoire de Fizi

Question

Actions déjà réalisées

Réponses

Effectif

%

Citez quelques actions déjà réalisées par les ONG et Asbl  en territoire de Fizi?

Octroi des crédits

Oui

35

46.66

Non

40

53.33

Total

75

100

Octroi des intrants agricoles

Oui

48

64

Non

27

36

Total

75

100

Formation en métiers professionnels et octroie des kits de travail.

Oui

50

66.66

Non

25

33.33

Total

75

100

Sensibilisation sur le VIH,

Oui

51

68

Non

24

32

Total

75

100

Sensibilisation sur les violences sexuelles et accompagnement des victimes de ces violences sexuelles

Oui

49

65.33

Non

26

34.66

Total

75

100

Création des centres d'alphabétisation

Oui

30

40

Non

45

60

Total

75

100

Formation et sensibilisation sur les VBG

Oui

69

92

Non

6

8

Total

75

100

Sensibilisation sur la cohabitation pacifique et la paix

Oui

34

45.33

Non

41

54.66

Total

75

100

Réhabilitation des écoles

Oui

25

33.33

Non

50

66.66

Total

75

100

Les résultats inscrits dans ce tableau présentent les activités déjà réalisées dans le territoire de Fizi par les asbl selon leurs bénéficiaires enquêtées. Nous les présentons ci-dessous selon l'ordre d'importance :

· 92% représentent les personnes enquêtées ayant cité la formation et la sensibilisation sur les VBG,

· 75% représentent les sujets enquêtés ayant cité la sensibilisation sur le VIH/SIDA,

· 66.66% constituent le pourcentage de personnes enquêtées ayant cité la formation en métiers professionnels et octroi de kit de travail,

· 65.33% représentent les personnes enquêtées ayant parlé de la sensibilisation sur les violences sexuelles et accompagnement des victimes de ces violences sexuelles,

· 64% représentent les personnes enquêtées ayant énuméré octroi des intrants agricoles,

· 46.66% représentent les personnes enquêtées ayant cité l`octroi de crédits,

· 45.33% représentent les sujets enquêtés ayant énuméré la sensibilisation sur la cohabitation pacifique et la paix,

· 40% représentent les personnes enquêtées ayant parlé la création des centres d'alphabétisation,

· Et enfin, 33.33% représentent les sujets enquêtés ayant cité la réhabilitation des écoles.

En analysant ces résultats, il y a lieu d'affirmer que l'activité la plus courante dans le territoire de Fizi est la formation et sensibilisation sur les VBG, car elle est citée par la majorité des personnes enquêtées, soit 92% et la réhabilitation des écoles est une activité non fréquente ou non exécutée par la plupart d'asbl, car elle est citée par peu des personnes enquêtées soit 33.33%.

Une autre explication de ces résultats est que la majorité d'activités citées par les personnes enquêtées sont des activités de renforcement des capacités et de sensibilisation visant le changement de mentalité qui sont suivis par les activités d'assistance sociales (donation). Les asbl accordent donc plus d'attention aux projets d'urgence qu'aux projets de développement durable.

Tableau n°18. Les catégories des bénéficiaires des actions de développement des asbl en territoire de Fizi.

Question

Bénéficiaires

Réponses

Effectif

%

Qui avaient bénéficié de ces actions ?

Femmes et filles violées et autres femmes victimes de VBG

Oui

75

100

Non

0

0

Total

75

100

Toutes les catégories d'enfants

Oui

45

60

Non

30

40

Total

75

100

Population de différentes tribus pour des actions de paix

Oui

32

42.66

Non

43

57.33

Total

75

100

Jeunes anciens combattants

Oui

25

33.33

Non

50

66.66

Total

75

100

En considérant les résultats obtenus dans ce tableau relatif aux catégories des bénéficiaires des actions des asbl dans le territoire de Fizi, il se dégage que toutes les personnes enquêtées soit 100% ont cité les femmes violées et autres femmes victimes de VBG. Les autres catégories citées sont les enfants de toutes les catégories selon 60% d'enquêtés ; la population en général selon 42,66% de l'échantillon ; et les jeunes, anciens combattants en particulier d'après 33,33% d'enquêtés.

L'explication que nous pouvons donner à ce sujet est que les personnes visées ou ciblées par les actions de développement des asbl en territoire de Fizi sont en majorité celles présentant des situations de vulnérabilité particulière. Cette sélection des bénéficiaires ne peut pas favoriser la résolution des problèmes de développement avec efficacité, car les catégories des personnes visées ne sont qu'une portion de la population en difficulté.

Tableau n°19. Position des enquêtés sur la résolution des problèmes de développement par les asbl et indicateurs/raisons avancées.

Question

Position

Effectif

%

Indicateurs/

raisons

Effectif

%

Ces actions ont-elles résolu les problèmes de développement dans votre milieu ?

Si oui, quelles sont les indicateurs ?

Si non, pour quoi ?

Oui

37

49.33

Nombre de personnes formées en diverses matières

27

54.05

Nombre de personnes ayant eu des crédits, des machines à coudre

10

45.94

Total

37

100

Non

38

50.66

Les actions sont surtout orientées dans les urgences

17

44.73

Les actions entreprises ne répondent pas aux priorités du milieu

21

55.26

Total

75

100

Total

38

100

Selon les résultats obtenus dans ce tableau, un nombre important de sujets enquêtés soit 50,66% ont soutenu que les actions de développement des asbl n'ont pas résolu les problèmes de développement socioéconomique du territoire de Fizi, car les actions entreprises sont surtout orientées dans les urgences (assertion soutenue par 44,73% d'entre eux) et ne répondent pas aux priorités du milieu (55,26%).

Par contre, 49.33% estiment que les actions de développement des asbl contribuent à résoudre les problèmes de développement dans leur milieu et cela peut être vérifié par le nombre de personnes formées en diverses matières selon 54.05% de personnes enquêtées et le nombre de personnes ayant eu des crédits, des machines à coudre, pour générer des revenus, d'après 45.94%.

Tableau n°20. Degré d'appréciation des actions de développement des asbl par leurs bénéficiaires.

Question

Degré

Effectif

%

Comment appréciez-vous les actions de ces ONGD et Asbl ?

Faible

45

60

Moyen

20

26.66

Elevé

10

13.33

Total

75

100

Les résultats obtenus dans ce tableau nous renseignent sur le degré d'appréciation des actions de développement des asbl par leurs bénéficiaires. Il ressort que la majorité de bénéficiaires enquêtés, soit 60% ont apprécié à un degré faible la contribution des actions des asbl au développement de leur milieu ; 26.66% de bénéficiaires apprécient cette contribution à un degré moyen et enfin, 13.33% de bénéficiaires soit une minorité l'ont apprécié élevé.

Tableau n°21. Si le développement du territoire de Fizi dépend de la création ou de l'existence des asbl

Question

Position

Effectif

%

Raisons avancées

Effectif

%

Le développement socio-économique du territoire de Fizi dépend-il de la présence des ONG ? Pourquoi ?

Oui

35

46.66

L'Etat est démissionnaire

35

100

Total

35

100

Non

40

53.33

Affaire du gouvernement

15

37.5

De l'exploitation et de l'utilisation des ressources locales à des fins du progrès économique et social.

25

62.5

Total

75

100

Total

40

100

Ce tableau présente les résultats sur la question de savoir si le développement du territoire de Fizi dépend de la création ou de l'existence des asbl. En regardant ces résultats, nous remarquons que plus de la moitié de sujets enquêtés, soit 53.33% ont soutenu que le développement du territoire de Fizi ne dépend pas de la création ou de l'existence des asbl, pensant que le développement d'un milieu donné est une affaire du gouvernement selon 37.5% et de l'exploitation et de l'utilisation des ressources locales à des fins du progrès économique et social selon 62.5%.

D'autres sujets représentés par 46.66% ont affirmé que le développement de Fizi dépend de la création ou de l'existence des asbl, car l'Etat est démissionnaire.

La population du territoire de Fizi n'a pas encore pris conscience du développement endogène ; elle pense encore aux efforts exogènes pour son développement.

Tableau n°22. Répartition des enquêtés selon leur connaissance des facteurs limitant du développement en territoire de Fizi malgré l'existence d'un nombre élevé d'asbl et ONG.

Question

Facteurs

Réponses

Effectif

%

Quels sont les facteurs qui font que le territoire de Fizi est reculé en dépit de la prolifération des ONG et Asbl dans cette entité ?

Insécurité

Oui

70

93.33

Non

5

6.66

Total

75

100

Détournement de fonds

Oui

65

86.66

Non

10

13.33

Total

75

100

L'opportunisme et la bureaucratie de la majorité d'asbl

Oui

50

66.66

Non

25

33.33

Total

75

100

Faible implication de l'Etat dans les actions de développement

Oui

35

46.66

Non

40

63.33

Total

75

100

la faible participation de la population dans l'identification des actions de développement

Oui

40

53.33

Non

35

46.66

Total

75

100

Beaucoup d'actions des associations sont plus caritatives (assistance ou donation)

Oui

65

86.66

Non

10

13.33

Total

75

100

Passivité et dépendance de la population du territoire de Fizi

Oui

55

73.33

Non

20

26.66

Total

75

100

Ce tableau présente les résultats concernant les facteurs qui bloquent le développement du territoire de Fizi malgré l'existence des asbl. Parmi ces facteurs, il y a l'insécurité citée par 93.33% des sujets enquêtés, soit une majorité ; le détournement de fonds cité par 86.66% de sujets enquêtés ; les actions sont plus caritatives qu'initiées par la base d'après 86.66% ; 66.66% l'opportunisme et la bureaucratie de la majorité d'asbl ; la passivité et dépendance de la population du territoire ; la faible participation de la population dans l'identification des actions de développement  selon 53.33% des enquêtés et la faible implication de l'Etat dans les actions de développement telle que évoquée par 46.66% des enquêtés.

Tableau n°23. Répartition des enquêtés selon leurs propositions de ce que les asbl et ONG doivent faire pour contribuer efficacement au développement du territoire de Fizi

Question

Stratégies /actions à mener par les asbl et ONG

Réponses

Effectif

%

Que peuvent faire les ONG et Asbl pour contribuer efficacement au développement socio-économique dans le territoire de Fizi ?

Appuyer la création des unités de production

Oui

45

60

Non

30

40

Total

75

100

Appuyer l'agriculture par la création des coopératives agricoles et des pêches

Oui

57

76

Non

18

24

Total

75

100

Se dépasser des intérêts individuels et familiaux dans le processus de développement communautaire

Oui

39

52

Non

36

48

Total

75

100

Faire impliquer la population dans l'identification des actions de développement à mettre en oeuvre pour leur bien-être.

Oui

38

50.66

Non

37

49.33

Total

75

100

Apprendre la population à se dépendre soi-même

Oui

59

78.66

Non

16

21.33

Total

75

100

Pour contribuer efficacement au développement du territoire de Fizi, les asbl et ONG doivent : apprendre la population à se dépendre soi-même cela est évoqué par 78.66% des sujets enquêtés soit ; appuyer l'agriculture par la création des coopératives agricoles et des pêches selon 76% ; appuyer la création des unités de production selon 60% des sujets enquêtés ; se dépasser des intérêts individuels et familiaux dans le processus de développement communautaire selon les dire de 52% des sujets enquêtés et impliquer la population dans l'identification des actions de développement à mettre en oeuvre pour leur bien-être tel que soutenu par 50.66% des enquêtés.

CONCLUSION PARTIELLE

L'étude que nous venons de mener dans le territoire de Fizi a porté sur les asbl et la problématique de développement socioéconomique du territoire de Fizi. 63 asbl et 75 personnes bénéficiaires de leurs actions de développement ont constitué notre échantillon.

L'objectif de cette étude était d'analyser l'impact de la création et/ou de l'existence des asbl sur le développement socioéconomique de territoire de Fizi.

La préoccupation principale était de savoir si la création ou l'existence des asbl est une réponse à la problématique du développement socio-économique du territoire de Fizi.

L'analyse des résultats ressortis des questions adressées aux associations sans but lucratif présentés dans différents tableaux du deuxième chapitre nous permet de tirer des conclusions telles que plusieurs associations ont été créées dans le contexte de guerre pour répondre aux séquelles des guerres qu'a connues la RDC de 1996 à 2003.

Par rapport à ce contexte, les actions et stratégies qui ont été envisagées et qui sont déjà réalisées jusqu'à ces jours par la majorité d'asbl en territoire de Fizi sont plus des actions de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre. Ces actions sont dans les urgences et visent à rendre secours aux personnes vulnérables et victimes des effets des guerres.

Il se dégage que toutes les associations enquêtées dépendent des financements extérieurs, car elles n'ont pas d'autofinancement pour la plupart. Cette dépendance est à la base de leur amateurisme et manipulation par les bailleurs et cela constitue un défi pour toutes les associations locales.

A part la dépendance financière, les asbl enquêtées présentent d'autres défis tels que la bureaucratie, l'opportunisme et le non considération des intérêts réels de la population dans la planification des projets et  le tribalisme et l'ethnicisme dans le choix et la sélection des bénéficiaires.

Les bénéficiaires des actions des asbl en territoire de Fizi sont d'avis que les actions de développement des asbl peuvent contribuer à résoudre quelques problèmes de développement socioéconomiques du territoire de Fizi et notent que les actions qu'elles entreprennent sont surtout orientées dans les urgences et ne répondent pas aux priorités du milieu. Il en résulte une appréciation à un degré faible de la contribution des actions des asbl au développement de leur milieu au point de faire remarquer que le développement du territoire de Fizi ne dépend pas de la création ou de l'existence des asbl mais de l'investissement du gouvernement et de l'exploitation et de l'utilisation des ressources locales à des fins du progrès économique et social.

Il faut en outre souligner l'insécurité, le détournement de fonds, aspect caritatif de plusieurs actions mises en oeuvre, la passivité et dépendance de la population de l'assistance sociale, la faible participation de la population dans l'identification des actions de développement, et la faible implication de l'Etat dans les actions de développement, parmi les facteurs limitant la contribution des asbl au développement socio-économique en territoire de Fizi.

Pour ce faire, les bénéficiaires enquêtés ont pensé que pour que les asbl contribuent efficacement au développement du territoire de Fizi, elles doivent impliquer la population dans le processus de planification de leurs projets, apprendre à la population à se dépendre elle-même, appuyer la création des unités de production, appuyer l'agriculture par la création des coopératives agricoles et des pêches.

Les résultats obtenus confirment nos hypothèses de départ. D'où, la nécessité de mettre en place des stratégies et/ou approches pour relever les défis et contourner les obstacles prouvés par les asbl dans la réalisation de leurs activités de développement.

Le chapitre qui suit sera consacré à la présentation des stratégies et/ou approches de développement à adopter par les asbl afin qu'elles réussissent à résoudre effectivement et durablement les problèmes de développent du territoire de Fizi.

CHAPITRE III. STRATEGIES ET APPROCHES DE DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE.

L'objectif principal de ce chapitre est de proposer des stratégies et approches de développement socioéconomique approprié pour le territoire de Fizi.

Pour ce faire, l'étude ambitionne d'apporter des éléments de réponses aux défis et problèmes de développement relevés dans les associations à but non lucratif oeuvrant pour le développement en territoire de Fizi.

Les conclusions données par cette étude ont montré que malgré les interventions des associations, il y a tant de problèmes développement en territoire de Fizi qui n'ont pas encore été résolus et qui dépassent la capacité financière des asbl intervenant dans le secteur de développement socioéconomique.

L'étude a donné une liste des problèmes et défis auxquels nous proposons des stratégies ou approches pour les contourner.

3.1. Approche de développement communautaire.

La méthode de développement communautaire, vise à susciter les entreprises et les groupements sociaux et culturels qui sont les assises du développement, à créer des attitudes et des comportements favorables au développement, à introduire et à répandre des innovations techniques, à mobiliser la main d'oeuvre, à canaliser l'épargner et à se prendre en charge. Et le facteur humain y joue un rôle prépondérant. En nous référant à REZSOHAZY, les objectifs de développement communautaire peuvent se présenter comme suit13(*) :

1. Le développement communautaire vise à mobiliser les ressources matérielles et humaines sous-employées. Ainsi, il peut organiser d'irrigation ou transformer en activité productives les temps mort d'une population en chômage partiel. Il est capable de déclencher n'importe quel processus économique dans lequel le facteur humain (plus spécialement le travail) joue un rôle nettement plus important que le facteur matériel (partiellement le capital). Ainsi, il peut contribuer à doter une communauté de son infrastructure économique (les routes par exemple), c'est aussi sa tâche de créer des instituts ou entreprises populaires, comme les coopératives qui suscitent et utilisent l'épargne, rationalisent la distribution des biens, augmentent la production.

Le progrès social ne dépend pas seulement de la hausse du niveau de vie, mais également de la modification du genre de vie ; le changement qualitatif qui intervient dans les conditions de santé, dans l'éducation, dans la nutrition, dans le logement, dans le loisir, en sont autant d'éléments importants. Le développement communautaire aide à orienter ces changements.

2. Le développement communautaire apporte au programme national ce qui lui manque. Ce dernier fixe les objectifs et met à la disposition du pays des capitaux à investir. Il est fonction des dispositions de la population de son esprit, de ses initiatives, de ses attitudes, de sa volonté d'exécution. Le programme de développement réussit dans la mesure où les hommes, chacun à sa place et dans ses activités économiques, déploient leurs efforts et leurs capacités économiques.

C'est justement le développement communautaire qui fait découvrir, libérer et surgir tous les talents individuels et collectifs cachés dans les ateliers, la petite exploitation, les différentes groupements urbains ou ruraux et si précieux pour accélérer la croissance d'une nation.

3. Le développement communautaire, indépendamment de l'utilité objective des activités entreprises, signifie pour la population participante l'instance décisive du passage de la stagnation au progrès, le début d'un changement mental. L'impulsion ne s'opère pas par contrainte extérieure, elle surgit de la communauté même. Autrement dit, le changement n'est pas imposé et de ce fait il n'est pas douloureux, il est lancé, mené et aménagé par ceux-là même qui doivent changer.

4. Le développement communautaire par les instituts, les entreprises et les associations qu'il multiplie, organise la base et crée ainsi une des conditions majeures de bon fonctionnement de la démocratie.

Une société démocratique est caractérisée par la présence à la base d'institution et association au sein desquelles les citoyens peuvent élaborer librement les décisions qui les concernent et gérer en toute responsabilité leurs affaires communes ainsi que par l'existence de procédés réguliers qui permettent de définir la politique du pays et résoudre des problèmes conformément à la volonté éclairée des citoyens.

5. Le développement communautaire, conçu dans une perspective nationale est un moyen d'intégration dans la vie du pays et une école d'éducation civique.

Dans la démarche de la lutte contre la pauvreté, l'asbl pourrait, dans ses objectifs de développement communautaire, viser l'amélioration de la vie socioéconomique des populations en développant les mécanismes d'accroissement des revenus surtout par l'accompagnement des unités de production de la population. Dans cette perspective, l'homme est associé à la conception et à la réalisation du programme de développement en tant qu'acteur, il ne subit pas mais il est l'artisan de transformation.

3.2. Stratégie de participation de la population à leur propre développement

La stratégie proposée ici reste un moyen adapté aux solutions proposées par les sujets ayant été enquêtés par cette étude. L'objectif est que les asbl l'utilisent afin de contribuer efficacement à la résolution des problèmes de développement socioéconomique qui se posent encore dans le territoire de Fizi.

Cette stratégie est fondée aux principes participatifs généraux et aux méthodes spécifiques à chaque secteur.

Les associations de développement auront à travailler dans les secteurs retenus comme prioritaires par cette étude : artisanale, agricole, pêche, élevage, microcrédit dans le but de lutter contrer la pauvreté et l'insécurité alimentaire qui constituent des problèmes majeurs du territoire.

3.2.1. Principes

Les projets devraient être mis en oeuvre selon un processus participatif, consultatif, à tous les niveaux, global, flexible, responsabilisant, durable, sensible à la question de l'égalité des sexes et en synergie avec d'autres asbl.

3.2.2. Diagnostic

Le diagnostic sera fondé sur une combinaison entre les études techniques et la participation. On cherchera à obtenir le maximum d'information sur l'état de lieu de la communauté et du secteur d'activités concernés avec peu de ressources.

3.2.3. Conception

Trouver un équilibre entre les exigences de l'asbl et les intérêts et priorités locales, spécialement ceux de la population bénéficiaire. L'effort consiste à donner plus d'espace et de pouvoir aux communautés locales.

3.2.4. Financement

Pour que les asbl réussissent leur mission concourant à leur vision de développement, elles doivent avoir l'autonomie financière. Il est souhaitable que l'asbl concoure au financement de ses programmes de développement par des cotisations directes périodiques de ses membres et par les revenus générés de ses unités de production, notamment : une exploitation agricole, un engin de pêche, une industrie artisanale de transformation, conditionnement et conservation des produits agricoles, etc.

3.2.5. Mise en oeuvre

La mise en oeuvre directe se limite aux projets à petite échelle. Le succès de la mise en oeuvre dépend des aptitudes à diriger et organiser un projet des responsables du projet et de leurs homologues. L'efficacité des personnes est le facteur fondamental pour la réussite de la mise en oeuvre d'un projet.

3.2.6. Evaluation

L'évaluation comme instrument pour garder trace des exemples de réussite et des meilleures pratiques est plus important pour une organisation.

La difficulté est que les évaluations sont souvent trop liées aux enjeux politiques internes. On tente de cacher ce qui n'a pas marché dans un projet. La perception d'un projet est plus importante que ce qui s'est vraiment passé. Cela rend difficile de tirer des leçons pour les projets futurs.

3.3. Création des associations coopératives de développement.

La création des associations coopératives est une stratégie ou moyen de développement socioéconomique du milieu rural surtout celui caractérisé par la pauvreté. Les résultats de notre étude ont prouvé que la quasi-totalité d'asbl sont dépendantes financièrement et cela constitue pour elles un obstacle dans la réalisation de leurs objectifs de développement, car sans moyen, elles sont sujettes à de nombreuses impositions méthodologiques et stratégiques dans l'exécution des programmes de développement.

En tenant toujours compte des défis et problèmes de développement relevés, la création des associations coopératives nous paraît être une meilleure stratégie de développement socioéconomique du territoire de Fizi. Les principes coopératifs dépassent les limites des affinités et de dépendance financière, ce qui est important par rapport aux associations à but non lucratif.

3.3.1. Définition d'une association coopérative

Une coopérative14(*) est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.

3.3.2. Objectif d'une association coopérative.

Elle a pour objectif de servir au mieux les intérêts économiques de ses participants (sociétaires ou adhérents).

L'association coopérative se distingue en cela de l' association à but non lucratif dont le but est moins lié aux activités économiques et de la société commerciale qui établit une distinction entre ses associés et ses clients ou usagers. Elle se distingue également de la mutuelle de par son statut juridique.3.3.3. Principes d'une association coopérative.

1) Adhésion volontaire et ouverte à tous,

2) Pouvoir démocratique exercé par les membres,

3) Participation économique des membres,

4) Autonomie et indépendance,

5) Éducation, formation et information,

6) Coopération entre les coopératives,

7) Et engagement envers la communauté.

3.3.4. Limites d'une association coopérative paysanne

Une association coopérative paysanne connait des limites dans la réalisation de ses objectifs mais ces limites sont faciles à éviter :

· Problèmes de moyen financier : il y a toujours insuffisance de moyen financier au début, ce qui risque à bloquer la réalisation des objectifs. Pour ce faire, la coopérative doit au départ mettre en place des unités de production des revenus (champs, cheptel, ...) pour son autonomisation.

· Problèmes techniques : souvent, les membres coopérants ne sont pas capables de gérer leurs actions ce qui les amènent à engager des personnes extérieures n'ayant pas la même vision que la leur. Ce ci risque à la coopérative de se désorienter et de perdre le contrôle. D'où, la coopérative doit tout faire pour former les membres coopérant dans le domaine de leurs interventions afin que la gestion soit exclusivement dans les mains des coopérants.

CONCLUSION GENERALE

Le territoire de Fizi compte aujourd'hui plus d'asbl, plus d'initiatives de développement, plus d'ONG locales qu'internationales oeuvrant pour son développement mais les observations montrent que depuis une décennie d'interventions de toutes ses unités dans le territoire de Fizi, leur impact reste à désiré. La population reste dans une pauvreté alarmante marquée par la faible production agricole, le faible accès au service de santé, la misère, le chômage et le sous emploi.

La préoccupation principale de cette étude était de savoir si la création ou l'existence des asbl est une réponse à la problématique du développement socio-économique du territoire de Fizi.

Nos hypothèses ont été positives mais avec plus d'inquiétudes, la création et/ou l'existence des Asbl serait une réponse à la problématique du développement socioéconomique en territoire de Fizi. Néanmoins, à partir de faiblesses présentées par nombreuses asbl, il s'est avéré que malgré l'accroissement en nombre d'associations oeuvrant pour le développement dans le territoire de Fizi, la situation humanitaire est en perpétuelle dégradation.

En effet, les stratégies utilisées par les asbl pour contribuer au développement ne sont pas efficaces et durables. Plusieurs raisons expliquent cette inefficacité notamment : la non prise en compte des besoins réels et ressentis par la population bénéficiaire, une dépendance financière absolue de la quasi-totalité d'asbl vis-à-vis de l'extérieur, le tribalisme et népotisme dans la sélection des bénéficiaires, le travail en dispersion et l'orientation des actions dans une vision purement sociale qu'économique, la non implication de la population bénéficiaire dans la gestion du cycle des projets, l'absence d'une vision de développement, l'utilisation des personnes familiales sans expériences et compétences, la considération de plusieurs domaines d'interventions, l'opportunisme, l'orientation des interventions dans les projets des urgences que dans les projets de développement, etc.

Pour que les Asbl aient un impact positif sur le développement socio-économique du territoire de Fizi, elles doivent orienter leurs actions dans une vision du développement social et économique en mettant l'intérêt sur l'homme. Leurs stratégies doivent être plus participatives et fondées sur les principes coopératifs.

Nous avons organisé une enquête auprès des asbl pour vérifier nos hypothèses. L'enquête a été réalisée grâce à la méthode systémique et au moyen de techniques d'enquête dont la documentation, l'interview dirigée ou questionnaire d'enquête, la documentation et l'observation directe.

L'analyse des résultats ressortis des questions adressées aux associations sans but lucratif présentés dans différents tableaux du deuxième chapitre nous permet de tirer des conclusions telles que plusieurs associations ont été créées dans le contexte de guerre pour répondre aux séquelles des guerres qu'a connues la RDC de 1996 à 2003.

Par rapport à ce contexte, les actions et stratégies qui ont été envisagées et qui sont déjà réalisées jusqu'à ces jours par la majorité d'asbl en territoire de Fizi sont plus des actions de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre. Ces actions sont dans les urgences et visent à rendre secours aux personnes vulnérables et victimes des effets des guerres.

Il se dégage que toutes les associations enquêtées dépendent des financements extérieurs, car elles n'ont pas d'autofinancement pour la plupart. Cette dépendance est à la base de leur amateurisme et manipulation par les bailleurs et cela constitue un défi pour toutes les associations locales.

A part la dépendance financière, les asbl enquêtées présentent d'autres défis tels que la bureaucratie, l'opportunisme et le non considération des intérêts réels de la population dans la planification des projets et  le tribalisme et l'ethnicisme dans le choix et la sélection des bénéficiaires.

Les bénéficiaires des actions des asbl en territoire de Fizi sont d'avis que les actions de développement des asbl peuvent contribuer à résoudre quelques problèmes de développement socioéconomiques du territoire de Fizi et notent que les actions qu'elles entreprennent sont surtout orientées dans les urgences et ne répondent pas aux priorités du milieu. Il en résulte une appréciation à un degré faible de la contribution des actions des asbl au développement de leur milieu au point de faire remarquer que le développement du territoire de Fizi ne dépend pas de la création ou de l'existence des asbl mais de l'investissement du gouvernement et de l'exploitation et de l'utilisation des ressources locales à des fins du progrès économique et social.

Il faut en outre souligner l'insécurité, le détournement de fonds, aspect caritatif de plusieurs actions mises en oeuvre, la passivité et dépendance de la population de l'assistance sociale, la faible participation de la population dans l'identification des actions de développement, et la faible implication de l'Etat dans les actions de développement, parmi les facteurs limitant la contribution des asbl au développement socio-économique en territoire de Fizi.

Pour ce faire, les bénéficiaires enquêtés ont pensé que pour que les asbl contribuent efficacement au développement du territoire de Fizi, elles doivent impliquer la population dans le processus de planification de leurs projets, apprendre à la population à se dépendre soi-même, appuyer la création des unités de production, appuyer l'agriculture par la création des coopératives agricoles et des pêches.

Les résultats obtenus confirment nos hypothèses de départ.

Pour contourner tous ces défis et obstacles de développement, nous avons conseillé l'application de l'approche de développement communautaire aux asbl. Une stratégie de participation de la population à son propre développement a été développée. Ces stratégie et approche proposées se fondent sur le principe de la participation de la population bénéficiaire dans le processus de développement de leur milieu.

En plus, il nous a été plus aisé d'encourager la création d'associations coopératives comme modèle d'accroissement de la production des revenus de la population par rapport aux avantages que ce type d'associations offre à ses bénéficiaires coopérants que ceux dont les asbl laissent à leurs cibles ou bénéficiaires.

Par ailleurs, le développement est un processus et de longue haleine et sa faisabilité dépend d'abord d'une politique nationale et locale de développement. Les actions des asbl constituent une lance de fer aux problèmes primaires de développement. Ainsi, nous recommandons au gouvernement provincial et national de mettre en place une politique de développement socioéconomique de sa population visant à réduire le niveau de pauvreté et de misère dont la population de Fizi est victime.

Sans prétention d'avoir parcouru tous les contours du sujet traité, nous pensons tout de même avoir fait quelque chose d'utile en rédigeant ce travail qui du reste sanctionne la fin de notre cursus académique.

Ainsi, nous sommes ouverts à toutes critiques et suggestions en vue de son amélioration.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1) DELLER.J.P., ONG et développement société, économie et politique, collection homme et société, Ed. Karthala, 1998

2) G. SOUSI, Les associations, éd. DALLOZ, paris, 1985

3) Houee P. Les politiques de développement rural. Des années de croissance aux temps d'incertitude, Paris, INRA- Economica, 1989.

4) REZSOHAZY, Manuel de développement communautaire, PUF, Paris, 1966,

5) Frédérique Appfel_Marglin et alii, Défaire le développement, refaire le monde, l'Aventurine, Paris, 2003.

6) EKWA BIS ISAL, Les organisations non gouvernementales (ONG) chrétiens et le développement intégral du Zaïre, in « Ethique chrétien et Société africaine », Actes de la 16è semaine théologique de Kinshasa », Facultés Catholiques de Kinshasa, Kinshasa, 1987.

II. Rapports

7) PNUD, Rapport sur la situation de développement humain, 2010

8) PNUD, Rapport sur la Pauvreté et conditions de vie des ménages du SUD-KIVU, Mars 2009.

9) ANINGINA TSHUFU BIBIANE. , Diagnostic des ONG en RDC, PNUD, Rapport de consultance, Kinshasa, Juin, 1999,

10) Rapport annuel du territoire de Fizi, 2009, 2010.

III. Cours

11) Perroux, cité par BASHENDE Notes du cours de développement communautaire et rural, G1ISDR-UVIRA, 2007-2009

12) ALAMA LANA cité par BITUNDU MWANANTANYA J.-P., Notes du cours d'écodéveloppement, inédit, L1 ISDR UVIRA, 2010-2011

13) TSASA, Comptabilité des sociétés, Cours inédit, G2, Gestion et administration, ULPGL/ GOMA, 2004

IV. Webographie

14) www.un.org, 15 mai 2012

TABLE DES MATIERES

PRELUDE ....................................................................................... i

IN MEMORIAM ................................................................................ ii

DEDICACE .................................................................................... iii

REMERCIEMENTS .......................................................................... iv

SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................ .. v

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. PROBLEMATIQUE 1

0.2. HYPOTHESES 3

0.3. OBJECTIF 4

0.3.1. Objectif global 4

0.3.2. Objectifs spécifiques 4

0.4. METHODOLOGIE 4

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

0.6. DELIMITATION DU SUJET 5

0.6.1. Délimitation spatiale 5

0.6.2. Délimitation Temporelle 5

0.6.3. Délimitation thématique 5

0.7. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL 6

CHAPITRE I. GENERALITES. 7

1.1. CADRE CONCEPTUEL DE L'ETUDE 7

1.1.1. Définitions des concepts clés. 7

1.1.2. Les associations sans but lucratif (ASBL) en RDC 9

1.1.3. Organisation non gouvernementale 10

1.2. PRESENTATION ET PROBLEMATIQUE DE DEVELOPPEMENT DU TERRITOIRE DE FIZI. 11

1.2.1. ORGANISATION ADMINISTRATIVE 11

1.2.2. ENVIRONNEMENT POLITIQUE 12

1.2.3. IMPACTS DES GUERRES ET AUTRES CONFLITS ARMES 12

1.2.4. CARACTERISTIQUES SOCIOCULTURELS 13

1.2.5. FACTEURS FAVORABLES AU DEVELOPPEMENT 14

1.2.6. FACTEURS DEFAVORABLES AU DEVELOPPEMENT 14

1.3. SITUATION DES SECTEURS 15

1.3.1. EDUCATION 15

1.3.2. AGRICULTURE 17

1.3.3. PECHE 18

1.3.4. ENVIRONNEMENT 20

1.3.5. TRANSPORTS, COMMUNICATION ET TELECOMMUNICATION 20

1.3.6. HABITAT ET EAU 22

CHAPITRE II. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 23

2.1.1. Population d'étude. 23

2.1.2. Population cible 23

2.1.3. Détermination de la taille de l'échantillon 23

2.1.4. Méthodologie 24

2.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 24

2.2.1. Résultats ressortis des questions posées aux asbl. 24

2.2.2. Résultats issues des questions adressées à la population bénéficiaire des actions des asbl enquêtées en territoire de Fizi. 34

CONCLUSION PARTIELLE 41

CHAPITRE III. STRATEGIES ET APPROCHES DE DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE. 43

3.1. Approche de développement communautaire. 43

3.2. Stratégie de participation de la population à leur propre développement 45

3.2.1. Principes 45

3.2.2. Diagnostic 45

3.2.3. Conception 45

3.2.4. Financement 45

3.2.5. Mise en oeuvre 46

3.2.6. Evaluation 46

3.3. Création des associations coopératives de développement. 46

3.3.1. Définition d'une association coopérative 46

3.3.2. Objectif d'une association coopérative. 47

3.3.4. Limites d'une association coopérative paysanne 47

CONCLUSION GENERALE 48

BIBLIOGRAPHIE 51

TABLE DES MATIERES 52

ANNEXES

* 1 PNUD, Rapport sur la situation de développement humain, 2010, p3

* 2 ALAMA LANA cité par BITUNDU MWANANTANYA J.-P., Notes du cours d'écodéveloppement, inédit, L1 ISDR UVIRA, 2010-2011, p.30

* 3 PNUD, Rapport sur la Pauvreté et conditions de vie des ménages du SUD-KIVU, Mars 2009, p.2

* 4 DELLER.J.P., ONG et développement société, économie et politique, collection homme et société, Ed. Karthala, 1998, p.590.

* 5 ANINGINA TSHUFU BIBIANE. , Diagnostic des ONG en RDC, PNUD, Rapport de consultance, Kinshasa, Juin, 1999, p.17.

* 6 F. Perroux, cité par BASHENDE Notes du cours de développement communautaire et rural, G1ISDR-UVIRA, 2007-2009, inédit, p11

* 7 G. Myrdal cité par Frédérique Appfel_Marglin et alii, Défaire le développement, refaire le monde, l'Aventurine, Paris, 2003, p34.

* 8 www.un.org, 15 mai 2012

* 9 B. TSASA, Comptabilité des sociétés, Cours inédit, G2, Gestion et administration, ULPGL/ GOMA, 2004, p. 8

* 10 G. SOUSI, Les associations, éd. DALLOZ, paris, 1985, p.17

* 11 Ekwa Bis Isal, Les organisations non gouvernementales (ONG) chrétiennes et le développement intégral du Zaïre, in « Ethique chrétienne et Société africaine », Actes de la 16è semaine théologique de Kinshasa, Université Catholique de Kinshasa, Kinshasa 1987, p.23

* 12 Bureau de l'Etat civil, Territoire de Fizi, Rapport annuel 2011.

* 13 REZSOHAZY, Manuel de développement communautaire, PUF, Paris, 1966, pp.10-13.

* 14 Houee P. Les politiques de développement rural. Des années de croissance aux temps d'incertitude, Paris, INRA- Economica, p35, 1989.






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius