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Impact des coupures du courant électrique sur la production des industries alimentaires de la ville de Bukavu. Cas de la boulangerie "la Providence "

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par Pierre ASSUMANI- MULONDWA
Université officielle de Bukavu - Graduat 2012
  

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REMERCIEMENTS

Nous remercions le Seigneur Dieu Tout Puissant et miséricordieux de nous avoir donné la vie et son assistance tout au long de nos études.

Tout droit, nos remerciements se dirigent vers nos parents, et précisément à mon père le Rév. MULONDWA Richard, à l'Ir. Stany MAKANGILA et à ma mère Françoise MPALA, qui ont consenti toute forme d'effort pour nous instruire

De façon particulier, nous exprimons notre profonde gratitude à l'Assistant Jacques TOMBOLA qui, malgré ses multiples responsabilités et occupations, nous a accepté la direction de ce travail; en général, nous remercions la faculté des Sciences économiques et de gestion pour la formation dont elle nous a et ne cesse de nous doter.

Que tous mes frères, notamment Hilaire MULONDWA, Samuel MULONDWA, James KANTUSA et Roscam SAIDI et John MULENDA trouvent ici l'expression de notre affection chaleureuse.

Que nos chers compagnons de lutte qui ont toujours constitué une compangie agréable, une véritable famille dans la joie comme dans les contraintes de notre vie trouvent ici une preuve de notre attachement et un signe d'une solidarité que nous souhaitons plus raffermie et concrétisée au second cycle et dans le vie de demain.

ASSUMANI MULONDWA Pierre0. INTRODUCTION

0.1 PROBLÉMATIQUE

L'évolution de la science et l'apparition de nouvelles techniques dans l'exploitation agricole a conduit l'homme à adopter un nouveau comportement dans l'exercice de ses activités de production des biens et services, dans la distribution et dans la consommation de ceux-ci. Ces nouvelles techniques ont favorisé l'homme et ont simplifié les activités de production pour ainsi accroître le rendement par l'agrandissement du terrain des cultures, la diminution de la main d'oeuvre trop importante susceptible de générer des charges plus importantes à l'Entreprise, l'utilisation des produits chimiques (engrais et autres) permettant une bonne croissance des plantes etc.

L'homme étant passé d'un régime de production de subsistance à celle de production industrielle ne produit donc plus ce qui sera consommé par lui-même mais la production de celui-ci est faite pour être commercialisée sur le marché.

En effet, la production est l'utilisation des ressources humaines pour transformer des ressources matérielles et financières en biens ou services. Cette activité, qui respecte des normes de qualité, de temps et de coût, ajoute de la valeur au produit. La fonction de production a pour mission de fabriquer des produits correspondants aux besoins détectés par la fonction commerciale dans une entreprise industrielle (ou de transformation). La révolution industrielle a intercollé une série d'opérations devenues à ces jours obligatoires pour l'entreprise entre l'achat et la vente. Ces opérations portent sur l'achat des matières premières, le stockage de celles-ci, leur transformation en produits finis ainsi que le stockage de ces derniers et enfin leur vente.

Les entreprises en produisant les biens et services, poursuivent une mission essentielle et des objectifs précis. La mission d'entreprise est une phrase ou un paragraphe court qui sert à « communiquer la raison d'être de son activité aux gens qui sont à l'intérieur comme à l'extérieur de l'organisation ». Elle permet donc à tous de savoir qui est l'entreprise, et donne les valeurs clés de son état d'esprit. Le personnel de l'entreprise peut quand à lui s'identifier aux valeurs qui transpirent de cette mission et s'y référer pour la prise de décision. Elle peut également stimuler les équipes internes par une formulation enthousiaste et motivante.

Mais comment la rédiger? Certains conseillent de la rédiger en concertation avec les forces vives de l'entreprise. Pour nous, on pense qu'elle doit être écrite exclusivement par le créateur, ou les associés fondateurs. La mission d'entreprise doit transpirer les valeurs du ou des entrepreneurs qui ont créé la société, elle doit être à leur image1(*). Néanmoins, pour être pertinente, elle doit contenir certains éléments:

? Des informations sur le marché: entreprises? Particuliers? Collectivité? International? Local?

? Une idée plus ou moins précise selon les cas des produits et services proposés par l'entreprise;

? Un ou des éléments différenciateurs, la spécificité de l'entreprise face à toutes les autres;

? Une idée des valeurs humaines au sein de l'entreprise.

La mission de l'entreprise cherche à atteindre plusieurs finalités. Les finalités d'une entreprise traduisent sa vocation, sa raison d'être, les buts qu'elle s'est fixée dès sa création, alors que les objectifs sont les buts chiffrés que la firme cherche à remplir pour atteindre ses finalités. Une entreprise peut avoir différentes finalités : exister et survivre, se développer et se diversifier, assurer la rémunération du capital et du travail, conserver son indépendance et permettre au personnel de l'entreprise de réaliser ses aspirations. Parmi tous les buts qu'elle peut poursuivre, il en est qui nous paraissent essentiels la poursuite de l'activité, la recherche de la pérennité, la recherche du profit.

En fait, l'entreprise ne poursuit pas un but unique mais presque toujours plusieurs buts. Entre eux, une hiérarchie peut exister, elle n'est pas toujours la même. Non seulement elle varie d'une entreprise à l'autre, mais elle varie aussi dans la même entreprise en raison des circonstances et des époques. L'un des premiers buts de l'entreprise, résultant de la raison même de son existence, est le service des clients, la satisfaction de leurs besoins. L'entreprise, c'est aussi un centre d'activité professionnelle pour ceux qui en font partie. C'est le lieu où ils peuvent exercer un métier qui leur apporte des satisfactions, qui peut les passionner. C'est une part de leur vie, quelquefois très importante. L'existence même de l'entreprise et sa pérennité est pour eux des fins en soi, qu'il s'agisse des dirigeants ou des autres membres du personnel.

Par ailleurs, les objectifs sont l'expression des finalités d'entreprise. Un objectif est un résultat précis à atteindre dans un délai déterminé. Il est défini quantitativement et/ou qualitativement. La formulation d'un objectif s'accompagne de la définition des moyens à mettre en oeuvre. Une prévision est une indication de ce qui pourra être l'activité future de l'entreprise compte tenu de son activité passée. Elle résulte d'un calcul, elle matérialise généralement une tendance. Alors qu'un objectif traduit une volonté de modifier l'évolution naturelle, de l'entreprise et doit être atteint, une prévision peut se réaliser. La fixation d'objectifs incite l'entreprise à être plus dynamique, plus volontaire, mieux organisée. Les résultats atteints doivent être confronté aux objectifs visés : les écarts sont mesurés et analysés de façon à mettre en oeuvre des actions correctives.

Les objectifs de l'entreprise sont divers. Ils peuvent être fixés à long ou à moyen terme (c'est-à-dire à plus d'un an) ou à court terme (à réaliser dans l'année). On peut les classer en objectifs de rentabilité, de profit, de part de marché, de diversification, de productivité, d'innovation, de qualité, de prestige, de formation du personnel, etc. Les objectifs dépendent les uns des autres à un triple point de vue en premier lieu, une harmonisation doit être établie entre les différents objectifs de l'entreprise. Ainsi les objectifs de production doivent correspondre aux objectifs de vente. L'objectif de rentabilité doit être calculé de telle sorte qu'il permette au moins de répondre aux besoins de financement, etc., tous les objectifs sont ainsi en interrelation.

Cette mission ainsi que ces objectifs se heurtent cependant à un certain nombre des problèmes comme par exemple celui portant sur la difficulté encourue dans la fourniture du courant électrique et qui focalise notre attention dans ce travail. En effet, compte tenu de certaines difficultés que nous ignorons, on a pu remarquer un dysfonctionnement dans la fourniture du courant électrique de la part de la Société Nationale d'Electricité (SNEL). Cette difficulté en fourniture du courant électrique affecte toute la ville de Bukavu et les entreprises industrielles sont parmi les institutions victimes car, une entreprise ne pouvant pas faire fonctionner les machines sans électricité, se retrouve coincée dans l'incapacité de parachever le processus de production. Il convient déjà à ce niveau de remarquer qu'au sein d'une entreprise disposant des plusieurs fonctions en son sein, lorsque le fonction principale de celle-ci, la fonction production, rencontre des difficultés (qui peuvent être de différente nature, mais considérons celui que nous traitons dans ce travail), on constate donc une perturbation totale dans toutes les autres fonctions de l'entreprise.

Ainsi, on voit par exemple la fonction approvisionnement qui rencontre des sérieux problèmes avec les fournisseurs car, il existe certains fournisseurs qui ont des contrats avec l'entreprise et dont cette dernière ne pas rompre brusquement, soit que l'entreprise paye des salaires aux agents sans avoir produit, sans avoir réuni les moyens pour financer ces dépenses, si l'entreprise loue des locaux où elle stocke les produits finis, où elle vend (magasin), il en résulte que l'entreprise paye des frais de logement sans toute fois les avoir utilisés. L'entreprise se retrouvera dans la phase de désinvestissement ou de déclin.

L'entreprise peut mettre en oeuvre certaines mesures ou stratégies en vue de résister à ce problème énorme en instaurant par exemple des groupes électrogènes pour relever la fourniture du courant faite par la SNEL mais cependant, il convient de souligner que les coûts liés à cette source d'énergie coûtent cher et vont peser davantage sur l'investissement futur que peuvent s'offrir les propriétaires de l'entreprise dans les conditions normales de production.

En résumé, la réalisation de ces exigences requiert un caractère contradictoire, il sera difficile pour l'entreprise d'aboutir à parfait résultat (un pain de bonne qualité) et diminuer le coût de production (achat matières premières, frais d'exploitation, fourniture d'eau et d'électricité etc.)2(*)

Pour remédier à ce problème important lié à l'irrégularité dans la fourniture du courant électrique au sein de la boulangerie La Providence, nous tenterons de répondre à ces 2 questions essentielles:

1. Quelles sont les mesures mises en place par la Boulangerie La Providence pour produire du pain en cas d'irrégularité da fourniture du courant électrique?

2. Quel est l'impact des coupures du courant sur la production au sein de cette boulangerie?

0.2 HYPOTHÈSES DE TRAVAIL

Par hypothèse il faut entendre, la formule d'une supposition lié à un phénomène donné dont on veut se proposer de vérifier si elle est pertinente ou non à travers la mise en oeuvre de diverses méthodes de recherche.3(*) C'est dans ce sens que dans le cas de notre travail nous proposons les hypothèses suivantes par rapport à la problématique ci-haut décrite.

En effet, on constate l'irrégularité de la fourniture du courant électrique pendant les heures de la journée dans la plupart des quartiers de la ville de Bukavu, on constate alors que le courant est fournit dans la majorité des cas pendant la nuit. Si les dirigeants de la boulangerie La Providence se seraient proposé de produire les pains pendant la nuit comme le courant serait là, l'entreprise pourrait augmenter la chance de disposer des produits au matin et pourrait, pour ce faire, donner tout son temps pendant la journée pour vendre ces derniers.

Pour appuyer cette production qui pourrait être faite pendant les heures de la nuit suite à cette instable fourniture du courant électrique pendant les heures de la journée comme dit précédemment, les dirigeants de la boulangerie auraient donc le choix sur le nombre de temps à utiliser des groupes électrogènes, mais si cette source d'énergie est utilisée, l'entreprise pourrait accorder plus d'attention sur la qualité du pain pour qu'elle puisse attirer les clients et ainsi beaucoup vendre; ceci faciliterait l'entrepreneur de disposer des liquidités qui pourront entre en oeuvre dans le prochain cycle de production et cela de manière toujours plus rapide.

Il y a à constaté vivement la manière dont les ventes se font dans la plus part de nos boulangeries à Bukavu. Les clients arrivent au magasin d'une boulangerie à des heures trop matinales pour avoir la chance d'être servi. Nous estimons donc que le manque du courant électrique serait une des causes de l'insuffisante quantité observée dans la production du pain au sein des nos boulangerie locales et précisément la Boulangerie La Providence.

0.3 CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET

Notre choix vis à vis de ce problème porte sur l'observation que nous avons faite dans l'attitude qu'affichent les opérateurs oeuvrant dans ce domaine dans la Ville de Bukavu. On remarque que d'habitude un commerçant détaillant du pain se réveille le plus souvent vers 4 heures du matin voir 5 heures pour pouvoir se placer dans le fil d'attente selon l'ordre d'arrivé pour être servi à la boulangerie. Arrivé à 6 heures, toute la quantité produite est terminée et vendue aux premiers clients. Notre travail cherchera donc à savoir la cause principale de cet phénomène en y proposant quelques pistes de solution.

0.4 OBJECTIF DU TRAVAIL

La création des entreprises industrielles dans le pays possède une double importance à ne pas négliger. Premièrement, le marché de l'emploi est un marché très compétitif. Cela exige donc aux candidats une formation et une compétence adéquate pour maximiser la chance de se faire embaucher. Mais signalons par là que la cause principale du manque d'emploi est liée à la quasi inexistence des entreprises demandeuses d'emploi par rapport à l'offre de celui-ci; cela implique qu'il y ait un nombre important des chômeurs. Pour cela, l'Etat aurait mieux fait de mettre en place des mécanismes qui puissent conduire aux tierces personnes ayant des moyens de financer les activités industrielles pour que les entreprises soient créées et faciliter l'emploi aux personnes.

Deuxièmement, dans le calcul du PIB (Produit Intérieur Brut), les entreprises de transformation détiennent une place considérable non seulement celle d'être agrégées comme unité constituante mais également les entreprises industrielles facilitent les échanges internationales par les exportations des produits finis ou semi-finis.

En effet, pour parvenir à ces résultats, les entreprises modernes ont besoin d'électricité en permanence pour l'accomplissement de leur de leur tâche essentielle qui est la transformation des matières premières en produits finis (la fabrication des pains).

De ce qui précède, le présent travail apportera si pas une solution totale aux problèmes liés à la fourniture du courant électrique dans une entreprise de transformation mais au moins une aide pour celui qui aura lu ce présent travail sur les mesures adéquates qu'il faudra mettre en place pour que son entreprise puisse garder son équilibre et une place concurrentielle face aux entreprises adversaires même en cas du problème sérieux constituant l'objet de notre étude.

Signalons enfin que le présent travail dans le cadre de notre formation scientifique en tant qu'économiste facilitera la communauté scientifique à pouvoir identifier les problèmes similaires à celui que nous tentons de résoudre ici pour y trouver des solutions dans un court délais soient de même nature que nous soit plus meilleures par rapport à ce qui constitue le problème de leur situation.

0.4 MÉTHODOLOGIE

Le concept méthodologie se rapporte aux méthodes de recherche ainsi qu'aux techniques permettant d'arriver à certains objectifs au sein d'une science ou une étude. La méthodologie est donc tout un ensemble des méthodes et techniques régissant une recherche scientifique ou dans une exposition doctrinale, elle étudie la réalité sociale dans le but de trouver la véritable explication des faits sociaux par la biais des techniques mises en application.4(*)

Ainsi, dans le cadre de notre étude, notre méthodologie s'articule autour de deux volets: «Méthodes et Techniques».

A. MÉTHODES

La méthode est la voie intellectuelle à suivre. Elle est pour PINTO et GRAWTZ, l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit et qu'elle vérifie.5(*) C'est donc la façon d'accéder à la connaissance, un ensemble des canons guidant ou devant guider le processus de production des connaissances scientifiques, que ce soit des observations, des expériences, des raisonnements, ou des calculs théoriques.

Dans le cadre de notre étude, voici quelques méthodes qui vont nous aider à expliquer et à interpréter les données que nous auront récoltées sur le terrain:

1. La méthode Systémique

Cette méthode est sous tendue par le concept de système lequel a pour fondement l'interdépendance des parties par rapport au tout. La notion de système est utilisée pour mettre l'accent sur la cohérence relative de l'ensemble considéré.6(*) Donc cette méthode nous permettra de mesurer l'interrelation entre différentes unités de la boulangerie La Providence dans l'accomplissement de sa mission.

2. La méthode Projective

Elle est celle qui considère la société comme un système d'acteurs collectifs ou individuels dont les projets et stratégies, plus ou moins consciemment élaborés ainsi que les aspirations et les motivations suscitent les événements, impriment une orientation à l'évolution.7(*) Cette méthode nous aidera à rendre compte de la conception de la vision, de l'image que se font les acteurs de la situation à laquelle ils sont confrontés (le sujet même de notre étude) et les stratégies qu'ils adoptent pour y faire face.

B. TECHNIQUES

Les techniques dans les sciences sociales sont définies comme des outils de recolle des données. C'est ainsi que dans notre travail nous avions eu besoins des techniques suivantes pour récolter les données:

1. L'observation libre

Cette technique nous a permis d'observer librement de l'extérieur à l'intérieur tout ce qui nous a intéressé dans le cadre de notre étude. Nous avions été témoin d'une situation réelle liée à la manière dont se fait la vente des pains à Bukavu, de cette observation nous pouvons déjà dira que les revendeurs détaillants des pains souffrent d'une difficulté dans l'achat de leur marchandise.

Ensuite, nous nous sommes rendu compte de la non permanence du courant électrique qui pourrait être une des causes de ces difficultés que nous venons d'expliquer.

2. L'entretien semi-directif

Cette technique consiste à formuler un guide d'entretien sur base duquel l'interlocuteur nous répond avec une petite marge de liberté de s'exprimer pour nous permettre de mieux appréhender l'essentiel de son discours.

3. La technique de documentation

Cette méthode consiste à gérer l'information présentée sur des supports matériels ou électroniques et à analyser les contenus de documents de toutes sortes. Elle nous a donc permis d'acquérir des connaissances déjà explorées par d'autres personnes auparavant et cela en rapport avec le phénomène de délestage, sujet même de notre travail.

O.5 DÉLIMITATION DU SUJET

La présente étude s'arrêtera sur l'aspect de la fourniture du courant électrique au sein de la boulangerie La Providence et son impact dans la production du pain de Janvier 2011 à Mars 2012.

0.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction générale et la conclusion, ce travail portera sur trois chapitre; le premier sera axé sur les Considération Générales. Le deuxième chapitre quant à lui portera sur les Mesures prises par la boulangerie La Providence en cas de délestage et le troisième chapitre traitera de l'Impact des coupures du courant électrique sur la production de la boulangerie la Providence.

0.7 ETAT DE LA QUESTION

L'état de la question consiste à examiner les résultats des recherches antérieures, toutes les connaissances accumulées par d'autres chercheurs sur un phénomène donné8(*). Ainsi, plusieurs chercheurs ont abordé ce thème d'étude sous divers aspects. A ce sujet, nous avons retenu le travail de:

1. Aline SANDUKU NSIMIRE: qui a travaillé sur «La commercialisation de l'énergie électrique par la SNEL/Bukavu: Problèmes et Perspectives», pose les problèmes encourus par la SNEL pour la fourniture du courant électrique en ces termes: Comment dans son processus, la SNEL peut arriver à un décret de solution pour briser le cycle infernal dans lequel elle semble être enfermé? A quel point le système marketing de la SNEL pourrait-être la cause de cette situation.

Cet auteur suppose que les difficultés financiers de la SNEL/Bukavu serraient principalement imputables à la mauvaise politique de distribution, de tarification, de promotion, ainsi qu'à sa stratégie administrative. Par la suite ajoute-elle, une meilleure coordination par l'autorité du tutelle devrait lui permettre de mieux gérer les clients et les sources des devises par l'acquisition ou l'entretien de l'équipement.

Elle est arrivé au résultat stipulé comme suit: Quand nous comparons la demande de l'énergie faite par les consommateurs auprès de la SNEL/Bukavu n'est pas à même se satisfaire entièrement cette demande, il y a donc un défit du côté de l'offre en égard aux besoins en énergie électrique.

2. FATAKI BOLINGO: dont le sujet porte sur «Etude de la formation des prix du pain par les Boulangeries de Bukavu» pose le problème de la fixation des prix par les boulangeries de la ville de Bukavu, il veut savoir comment les propriétaires des boulangeries parviennent-ils à déterminer un prix de vente qui garantisse la rentabilité à court terme et qu'est-ce qui influence l'orientation de leur politique des prix.

D'après lui, les prix se forment en fonction des coûts de production et de la marge brute dont l'évolution devrait suivre celles des composantes, notamment le niveau général des prix (inflation) et celle des facteurs de production et des facteurs d'anticipation.

Il aboutit au résultat selon lequel le prix auquel s'effectue l'échange n'est pas le fait du hasard, mais il est le fruit d'une succession d'étapes qui respectent un ordre chronologique e séquentiel défini. Et le prix final vient en ligne droite de la structure des coûts. D'où ce sont les coûts qui constituent le principal déterminant.

3. NANOU KARUMB: Cet auteur, dans le cadre de son travail de fin de cycle dont le sujet porte sur «Production et Commercialisation du pain à Bukavu», cherche à comprendre le dynamisme de ce sous-secteur dans la ville de Bukavu: Evolution de la production et donc de la demande et l'approvisionnement en matières premières. Selon lui le marché du pain est dynamique vu l'attrait caractéristique apparent dont il bénéficie de la part d'une population de plus en plus grandissante.

Il est aboutit au résultat selon lequel la production du pain suit une évolution chronologique et donc c'est une production qui croît au fil du des années.

CHAPITRE PREMIER: CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

I.1 NOTIONS

Le besoin alimentaire est un des besoins impératifs dont l'homme fait face. Il exige l'homme à travailler en permanence en vue de la création du produit qu'il pourra décider de consommer ou pas. Cependant l'homme ne consomme pas un même produit tous les jours dans son cycle de vie, d'où l'importance de l'échange.

L'entreprise est un système organisationnel qui a pour objectif de produire des biens et des services destinés à satisfaire les besoins des consommateurs et par la même occasion, d'en tirer un maximum de bénéfice. La fonction de production est l'activité de transformation des flux de matières premières et d'informations en produits finis, grâce à la combinaison de facteurs de production que sont les machines et les hommes. Rappelons donc, que ces biens, produits ou services sont destinés à être vendus sur un marché. On entend ici par «marché» un lieu de rencontre entre l'offre et la demande. Dans le souci d'une meilleure rentabilité et dans le but d'assurer sa croissance, une entreprise doit pouvoir répondre à des questions relatives à sa production à savoir : quoi produire, en quelle quantité, dans quel délai, à quel coût?... Voilà un certain nombre de questions auxquelles il faudra apporter des réponses. Ainsi, la fonction de production est particulièrement difficile à concevoir car elle fait intervenir plusieurs autres paramètres tels que les stocks, la réduction des cycles de conception, de distribution... tout en s'adaptant au mieux à la demande. Cependant, quel est le rôle de la fonction de production dans l'entreprise? La principale mission de la fonction de production dans l'entreprise est de gérer les différents flux internes ou externes. Il peut ainsi s'agir de la direction financière avec des informations concernant les ressources à utiliser ou les besoins d'investissement ; de la fonction commerciale avec les données sur les besoins des consommateurs... ou, de la direction générale avec les différents objectifs à atteindre. Aussi, le système de production étant complexe, il serait judicieux pour chaque entreprise de le classer en fonction de son secteur d'activité, de sa dimension, de ses contraintes... Il revient de ce fait, à considérer, selon leur typologie, quatre groupes de production. Il s'agit:

- Dans un premier temps de la classification selon la relation avec les clients : ici, l'entreprise devra adopter la méthode de la «production sur stock» en fonction des prévisions ou, la méthode de la «production sur commande» en fonction de la demande.

- Ensuite, vient la classification selon les processus techniques : dans ce cas, il s'agira soit de la «production continue» où la production ne peut être interrompue ou alors, de la «production discontinue» où les étapes de la production se succèdent.

- Dans un troisième temps, la classification selon la quantité produite : le choix sera effectué entre la «production unitaire» et la «production de grands lots».

- Et enfin, la dernière sera la classification selon les relations entre les produits et le processus industriel.

Voilà, donc, un bref aperçu de la définition, du rôle, de la typologie, en un mot, de la fonction de production dans une Entreprise.

La production du pain au sein de la boulangerie la providence suit le même processus ci-haut cité et celle-ci est la mise en application de divers éléments (produits agricoles, chimiques, l'eau et l'électricité, ressources humaines, etc.) en vue de l'obtention du produit que nous appelons le pain.

Un pain comme nous aurons à donner des plus amples détails dans les lignes qui suivent, est un produit riche en vitamines et en protéines. C'est un produit fortement commercialisable à cause de l'importance accordée à celui-ci et vue sa constitution. D'où la production ainsi que la commercialisation du dit produit qui, combine deux secteurs d'activités économiques notamment le secteur secondaire qui porte sur la production industrielle et le secteur tertiaire qui est constitué par l'ensemble des activités économiques appelées services ainsi que le commerce dans lesquelles nous pouvons inclure la commercialisation des pains, n'est pas une activité à prendre à la légère et où il est digne d'exhorter les détenteurs des moyens de financement d'y investir.

I.2 CADRE CONCEPTUEL OU DÉFINITIONS DES CONCEPTS

Dans cette section il sera question de développer quelques notions ou termes clés inclus dans notre travail afin de permettre à nos lecteurs de mieux comprendre ou mieux saisir le débat conceptuel dont il sera question tout au long de notre travail. Ainsi les termes comme: Production, Demande, Pain, Stratégie, Échange, Délestage et Dahoulage nous aideront à mieux comprendre la suite du travail.

1. Production

La production peut-être définie comme étant une activité socialement organisée consistant à créer des biens et services s'échangeant habituellement sur le marché et/ou obtenu à partir des facteurs de production s'échangeant sur le marché1(*).

En économie, la production est l'activité qui apporte de la valeur ajoutée par la réalisation de biens et de services. Elle consiste à transformer des facteurs de production (matières premières, produits intermédiaires, main d'oeuvre, énergie...) en nouveaux produits. La production est obtenue par la combinaison de facteurs matériels et de facteurs humains (facteurs de production) débouchant sur une offre de biens ou de services.

En effet, il existe plusieurs types de production et qui sont regroupés par rapports à différents critères qui sont pris en considération. Ainsi nous avons:

? Selon le critère «Quantité fabriquée»: on peut distinguer:

- La production unitaire : il s'agit de la fabrication d'un produit unique. Il est

rare de constater la fabrication double du même produit. Ce type de production fait toujours l'objet d'un grand projet. Et une fois le produit obtenu, il reçoit un nom de baptême individuel. Le type de production unitaire est rencontré par exemple dans un chantier naval (chaque navire fabriqué est unique), dans les entreprises de génie civil (construction d'un pont)...

- La production en séries : à l'inverse de la production unitaire, la production

en série est la fabrication d'un produit à la chaîne et en quantités élevées. En fonction de la taille du marché, on distingue la production en petite série et la production en grande série.

On parle de production en petite série lorsque la fabrication du produit est limitée dans le temps ou destiné à un usage restreint (Ex : matériel scientifique). A cour terme, ce dernier est remplacé par un produit plus performant ou proposant simplement des options plus adaptées aux besoins des consommateurs.

La production en grande série est quant à elle le fait d'un vaste marché de consommation ; généralement caractérisé par une demande très élevée. Ex : la production de téléphones portables.

? Selon le critère «structure du produit»: on peut distinguer:

- La production dite convergente : on parle de production convergente lorsque

la fabrication du produit fini demande l'utilisation d'un nombre très élevé de composants. Il ne s'agit pas de la quantité, mais plutôt du nombre de références distinctes utilisées ; une référence représentant un composant différent. : Ex : La production d'un avion

- La production dite divergente : la production est dite divergente lorsqu'à

partir d'une seule matière ou d'un nombre peu élevé de composants, on obtient au bout de la chaine de production un nombre très varié de produis finis (Peu de composants ou matières premières pour plusieurs différents produits finis).

- La production dite rectiligne : Il y a un écart peu important entre le nombre de matières premières et le nombre de produits finis obtenus : plusieurs matières pour plusieurs produits .

? Selon le critère «exigences de la clientèle»: on peut distinguer:

- La production sur stock : génératrice de forts investissements (coûts des

entrepôts et magasin) et d'immobilisations financières élevées (coûts de gestion des stocks) la production sur stock se fait obligatoirement lorsque le stockage est une étape indispensable à la fabrication du produit fini (EX : Maturation du vin). Un autre cas est celui des systèmes de production pour lesquels la conservation des matières premières est presque impossible. Aussitôt qu'elles sont disponibles, la production est lancée et les produits obtenus sont stockés.

En général, les entreprises de transformation des produits agricoles (ex : fabrication de jus naturels) adoptent cette forme de production. La transformation des matières est lancée aussitôt que les récoltes sont disponibles. Pour le cas des matières non périssables, les industries appliquent la production sur stock lorsque les délais de production et de distribution sont largement supérieurs au délai de livraison accepté par la clientèle.

- La production juste à temps, son objectif principal est de supprimer toute

activité de stockage sur l'ensemble de la chaîne de production/distribution ( politique du zéro stock). La production juste à temps résulte généralement d'un accord entre deux partenaires dans une relation fournisseur/client. Ce qui suppose que les quantités de consommation sont évaluées par avance. Les cadences de livraison sont alors planifiées dans un calendrier et transmises au fournisseur/fabricant dans un document appelé programme de livraison. La production juste à temps exige une maîtrise des délais de fabrication et distribution. Un tel accord pour les partenaires nécessite parfois la mise sur pieds de système manuels ou informatiques d'échange de données.

- La production sur commande : C'est un type de production dans lequel

l'achat des matières premières/composants/consommables et la fabrication du produit sont déclenchés à la réception d'une commande ferme des entités ou postes de travail situés en aval.

La production sur commande procure un avantage à chacune des parties. Pour le fournisseur/fabricant, les risques financiers et commerciaux sont moindres, voire inexistants car sauf défaut de fabrication ou de non respect d'une clause du contrat d'achat (source de pénalités), la vente du produit fini est certaine. Le client quant à lui a la possibilité d'individualiser le produit en ajoutant ou en retranchant des options qui lui sont propres. Ce dernier accepte cependant de supporter les longs délais de fabrication et de livraison proposés par le fabricant.

D'un point de vue commercial, la production sur commande est à l'origine pilotée par les entités de stockage (magasin intermédiaires, magasins de ventes) situés en aval de la chaîne logistique. Ces dernières se fixent des seuils de stocks minimums, qui, lorsqu'ils sont atteints déclenchent le réapprovisionnement et donc la fabrication des produits. Cette forme d'organisation lorsqu'elle s'étend aux magasins tiers de vente, est connue sous le terme « GPA - gestion partagée des approvisionnements ».

? Selon le critère «processus de production»:

- La production continue : il s'agit de la fabrication régulière de produits finis

par une industrie. Ex : la fabrication du savon, la fabrication des produits alimentaires. La même unité de production offre ses produits finis tout au long des années, aussi longtemps qu'elle existe.

- La production discontinue : c'est la fabrication de produits finis par lots homogènes. On rencontre ce type de production dans les industries qui offrent différents produits finis, cependant fabriquées dans une chaîne de production unique. Tous ne pouvant être fabriqués simultanément, on lance à tour de rôle une fabrication par lot suivie du stockage. Le cycle de production dans un tel cas peut avoir la configuration suivante : durant les deux premiers jours de chaque semaine, on réalise la fabrication du produit A. Le troisième et le quatrième jour, les outils de travail et les machines sont nettoyés, réglés puis on lance la fabrication du produit B et ainsi de suite.

- La production dite de « processus » : elle est plus présente dans le secteur primaire. Notamment, la transformation sans interruption de matières premières. Dans un système de type processus, le flux de matière est ininterrompue de l'extraction, en passant par la transformation, jusqu'à la distribution chez le consommateur final. Les phases d'extraction, de production et de transport sont directement reliées et ne nécessitent parfois pas un stockage. C'est le cas par exemple de la production de l'énergie électrique.

En bref, cette liste des critères n'est pas exhaustive, il en existe d'autres critères pouvant toujours aller même à différencier les types de production en tenant compte des ateliers de production, la nature des flux etc.

2. Stratégie

C'est l'élaboration d'une politique, définie en fonction de ses forces et de ses faiblesses, compte tenu des menaces et des opportunités, dans d'autres domaines que celui de la défense, notamment dans les activités économiques (stratégie d'entreprise, stratégie commerciale, industrielle, financière, etc.).2(*)

La stratégie consiste donc à la définition d'actions cohérentes intervenant selon une logique séquentielle pour réaliser ou pour atteindre un ou des objectifs. Elle se traduit ensuite, au niveau opérationnel en plans d'actions par domaines et par périodes, y compris éventuellement des plans alternatifs utilisables en cas d'événements changeant fortement la situation.

Une autre source nous définit la stratégie comme étant un ensemble de décisions d'actions et d'opérations prises afin d'aboutir à la réalisation des objectifs assignés. Néanmoins, ces actions et opérations nécessitent une allocation de ressources et un engagement de la part de l'entreprise sur le long terme.

Les ressources allouées peuvent être humaines, technologiques, industrielles, commerciales ou financière. Cependant, les ressources financières possèdent une caractéristique qui leur est propre, elles permettent l'acquisition des autres ressources. Il est donc évident que la capacité de financement et d'endettement d'une entreprise lui permet d'avoir une plus grande latitude stratégique.

3. Demande

La fabrication des produits et leur distribution dans un marché est toujours justifiée au départ par l'existante d'un besoin. La nature des besoins, le pouvoir d'achat et la fréquence des commandes des consommateurs influencent directement en amont, l'organisation structurelle des entreprises industrielles. Notamment, le choix du processus de production, la définition de la taille des unités de fabrication et la gestion des implantations. Avant de nous lancer dans la présentation de ces derniers, consacrons quelques instants à l'analyse des types de demandes.

Le système de gestion de la production distingue deux principaux types de demandes : la demande dépendante et la demande indépendante.

? La demande dépendante

La demande dépendante regroupe l'ensemble des besoins internes émis par les unités de l'organisation industrielle ou commerciale (divisions, usines, ateliers de fabrication, ateliers d'assemblage, entrepôts de stockage intermédiaire). Il s'agit des besoins en composants ou en consommables entrant dans la fabrication du produit fini. Ces besoins sont sous le contrôle de l'entreprise. La quantité de produit finis à fabriquer étant définie au départ, les besoins dépendants sont calculé avec exactitude à l'inverse des besoins indépendants qui ne peuvent qu'être prévus.

? La demande indépendante

La demande indépendante est le besoin émis par un client extérieur à l'organisation industrielle ou commerciale. On parle de besoins indépendants car ces derniers sont situés hors du champ de contrôle de l'entreprise. Ils ne peuvent pas être réellement maîtrisés. Cependant, grâce à des outils de prévision des consommations, chaque industrie s'efforce de les évaluer en réduisant au minimum possible les marges d'erreur. La demande indépendante constitue l'élément de base utile au calcul des besoins dans toute la chaîne de fabrication et à la définition du plan industriel et commercial.

Dans une optique économique, la demande est donc la quantité d'un produit ou service qui est demandée par les individus à un niveau de prix donné. Le niveau de la demande évolue théoriquement de façon inverse au prix (sauf bien particulier).

C'est une donnée qui, pour une entreprise, exprime la nature et l'importance des besoins solvables et représente la quantité des biens ou services qu'un groupe d'agent désire acquérir de l'entreprise. Cela aide le producteur et les distributeurs à organiser la quantité ainsi que la qualité de leur processus.

La vision marketing ou commerciale de la demande est souvent un peu plus statique et désigne la quantité souhaitée ou consommée sur le marché d'un produit ou service sans toujours prendre en compte l'équilibre économique lié à la définition économique de la demande.

4. Le pain

Le pain est un produit résultant de la cuisson d'une pâte obtenu par pétrissage d'un mélange composé de farine de blé, d'eau et soumis à la fermentation du levure.

Les livres sacrés des Hébreux donnent des indications sur la façon de préparer le pain dans l'Antiquité : Sarah prépare du pain pour Abraham en posant sur l'âtre un morceau de pâte aplatie, le couvre de cendres et l'y laisse jusqu'à ce qu'il soit cuit. On pouvait également poser la pâte sur un gril ou dans une poêle. Le pain, étant plat comme une galette, pouvait être morcelé avec les mains et c'est delà que vient l'expression « rompre le pain ». L'usage du four et du fourneau est postérieur. Il n'apparaît chez les Romains que sous Tarquin le Superbe et d'abord dans les meuneries. À la maison, le pain est cuit dans l'âtre ou entre deux plaques de terre ou de fer, recouvertes de cendres3(*).

5. Échange

Ce qui a un prix peut être remplacé par un équivalent, ainsi l'échange désigne une convention par laquelle deux propriétaires se cèdent respectivement un bien contre un autre bien ou un bien contre l'équivalent de celui-ci représenté par la monnaie.

5. Délestage

Dans un réseau électrique, le délestage consiste à arrêter volontairement l'approvisionnement d'un ou de plusieurs consommateurs pour rétablir rapidement l'équilibre entre la production et la consommation du réseau. Il s'agit d'une mesure de sauvegarde destinée à éviter les risques d'effondrement en tension ou en fréquence qui pourraient entraîner la coupure de la totalité d'un réseau ou un sous-réseau.4(*)

Cependant A. MERLIN et Jean-Pierre DESBROSSES proposent une classification des délestages regroupant 4 types de délestages à savoir:

? Délestage sur ordre, en fonction des heures de pointe de consommation;

? Délestage sur comptage de l'énergie, en mesurant la moyenne de la puissance consommée en 10 secondes comparée à la puissance souscrite (tarif vert);

? Délestage sur seuil de puissance et /ou de courant: dès qu'un seuil est dépassé, un relais de délestage coupe les départs non prioritaires;

? Délestage sur seuil de fréquence.

Il convient par ailleurs de préciser qu'en Afrique, il existe d'autres raisons conduisant au délestage pour certaines consommations, la corruption en est une des plus importantes.

6. Dahoulage

Le Dahoulage est défini comme étant un accès frauduleux soit par achat de l'électricité à des revendeurs, soit par gangstérisme.5(*) Il faut rappeler ici que le dahoulage est un indicateur de l'écocitoyenneté. Lutter contre le dahoulage, c'est donc en d'autres termes contribuer à cette écocitoyenneté.

I.3 PRÉSENTATION DE LA BOULANGERIE LA PROVIDENCE

I.3.1 DÉNOMINATION ET LOCALISATION

La boulangerie la providence est une branche d'activités des établissements la providence qui est une PME (Petite et Moyenne Entreprise) de Monsieur MASONGA RUTANGIRA. Elle est située dans la Commune d'Ibanda, dans le Quartier Nyalukemba précisément à Muhumba non loin du marché de Nguba où elle fait la production.

Elle dispose d'un bâtiment à Nyawera qui lui sert pour la commercialisation du pain ainsi que des médicaments faisant partie des activités des établissements La Providence.

Avant d'investir dans le domaine de production de pain, Monsieur MASONGA plaçait un grand nombre de ses investissements dans la vente des produits pharmaceutiques (depuis 1989). Suite à l'arrivée massive des organisations internationales s'occupant de la santé publique et distribuant gratuitement des médicaments, la vente de ces derniers est devenue quasi non rentable. Ayant constaté l'émergence dans le domaine du pain, l'entrepreneur a saisi cette opportunité pour y investir.

1.3.2 ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

1. Organigramme

L'organisation de la boulangerie la providence se présente par l'organigramme suivant: (En Annexe)

2. Fonctionnement de la boulangerie La providence

A. Le Président Directeur Général de l'établissement

Il s'occupe de la politique générale de l'entreprise, coordonne toutes les activités et prend toutes les décisions.

B. Le Directeur Gérant

Le Gérant fait l'intérim du Président Directeur Général en son absence. Il s'occupe également de l'approvisionnement.

C. Le Secrétaire:

Il s'occupe de la réception et de l'analyse des rapports et des courriers à transmettre à la direction, il a donc le rôle de faire le traitement des documents et de la correspondance.

D. Le Service Comptable

Il joue le rôle de chef du personnel, c'est-à-dire tout ce qui se rapporte aux droits et obligations des travailleurs entre dans ses attributions et il s'occupe également de l'enregistrement de toutes les opérations liées à l'approvisionnement, à la vente etc.

E. Le Service Production

Ce service est dirigé par un Chef de Production qui a pour rôle la fabrication du pain. Il fait un rapport après chaque production qu'il soumet au Service Comptable. Ce Service a pour Siège dans le quartier Nyalukemba Sis Avenue Muhumba dans la Commune d'Ibanda.

F. Le Service de vente

Ce service n'est pas un service unique pour la vente de pain mais également pour la vente de des médicaments. Les recettes journalières sont présentées à la caisse centrale, ce qui permet au comptable de les mentionner dans le livre de caisse.

I.3.3 RESSOURCES DE LA BOULANGERIE LA PROVIDENCE

1. Ressources financières

Les ressources financières de la boulangerie La Providence proviennent de la vente de pain, c'est-à-dire après avoir investi dans ce domaine, le propriétaire emploi ces mêmes ressources pour les dépenses de l'entreprise en gardant une part de la valeur ajoutée pour d'autres futurs investissements.

2. Ressources humaines

L'utilisation de la main d'oeuvre varie selon que les besoins de consommation se présentent sur le terrain. Au début lorsque le produit n'était pas encore bien connu et apprécié sur le marché (compte tenu des habitudes alimentaires des populations), une seule équipe constituée de 7 boulangers, 4 aides et un chef d'équipe était employée dans la boulangerie. Au fur et à mesure que le produit devenait intéressant sur le marché, la demande devenant de plus en plus élevée, c'est alors que la maison avait senti l'importance d'augmenter son personnel et diversifier le matériel de production.

Le personnel augmenta jusqu`à atteindre 34 personnes travaillant dans l'usine dont 14 boulangers, 8 aides boulangers, 2 chefs d'équipe, 1 surveillant de production, 4 chargeurs, 1 commis caisse, 1 chef se dépôt matières premières, 1 chargé des relations extérieures 1 chargé de distribution et un Gérant.

Les PME sont la source quasi principale d'emploi dans la ville de Bukavu. C'est pour ce faire que les établissements La Providence détient actuellement en son sein pour le domaine de production du pain, 50 personnes travaillant certaines (25 personnes) la journée et d'autres la nuit en vue d'avoir le produit toujours disponible pour satisfaire sa clientèle et détenir une place importante par rapport aux autres boulangeries concurrentes.

3. Ressources matérielles

Comme pour toute unité de production, l'entreprise dispose des locaux où elle exécute différentes activités liées à la production. À part ces locaux, l'entreprise possède:

- 2 fours électriques comportant 5 chambres et d'une capacité de 290 pain carrés de 500 g. Soient 2 sacs de farine de froment par cuisson.

- 1 fours à bois servant de secours en cas de coupure inattendue du courant électrique. Signalons ici que, ce four est actuellement utilisé uniquement pour la cuisson des pains appelés «Sandwich».

- 3 pétrins électriques dont deux de 200 Kg et un de 100 Kg.

- Une coupe de pâte mécanique de 3 Kg de pâte pour le «Pistolet» et de pâte pour les «Pains carrés».

- 5 étagères métalliques pour déplacer les pâtes fermentées du lieu de fermentation vers les fours.

- 5 étagères pouvant contenir 5000 «Pains carrés» avant leur transfert au magasin pour la vente.

- 70 bacs en plastique d'une capacité de 25 «Pains carrés» ou de 90 «Pistolets».

- Deux véhicules pour le transport des produits finis et pour acheminer les matières premières vers la production.

Les ressources ci-haut cités demandent un entretien. C'est pour cette raison qu'une équipe des boulangers est disponible chaque Samedi pour l'entretien de son matériel.

CHAPITRE DEUXIÈME: LA PRODUCTION DU PAIN DANS LA BOULANGERIE LA PROVIDENCE

En abordant ce chapitre, nous voulons analyser l'ensemble du processus de production, voir quels sont effectivement les éléments qui entrent dans cette production afin de comprendre comment fonctionne l'entreprise, quels sont les différents types d'acteurs (quels sont ses fournisseurs, sa clientèle) ainsi que le public dans lequel elle évolue.

II.1 L'ENTREPRISE

Au sein de la boulangerie La Providence, l'approvisionnement en matières premières est l'apanage du Directeur Gérant, c'est par lui que toutes les demandes d'achats passent et c'est lui qui contacte les différents fournisseurs de l'entreprise. Une fois les matières en stock, c'est le Service de production qui s'en charge.

Quoique la recette du pain paraisse fort simple, des processus biochimiques compliqués se déroulent pendant cette préparation. C'est ainsi que, dans la pâte, l'amidon se transforme partiellement en sucre, les protéines sont dédoublées en acides aminés importants, l'acide lactique et l'acide acétique engendrés deviennent des supports de l'arôme, et il se passe bien d'autres choses encore.

D'autres transformations surviennent pendant la cuisson: l'amidon se gélatinise, les protides se coagulent et apparaissent des dextrines aromatiques dans la croûte du pain. Aujourd'hui, on sait que l'arôme du pain est composé de plus de 120 différentes substances telles que des acides, esters, alcools, etc. Il faut du temps pour tous ces processus, mais aussi beaucoup de savoir, car la qualité de la farine et de la levure, la température de la pâte et de la cuisson, même l'humidité de l'air et la hauteur barométrique jouent un rôle dans la production d'un bon pain.

En effet, la fabrication du pain au sein de la boulangerie La Providence se fait selon les 8 étapes que voici:


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· Etape n°1 : Le Pétrissage

Le sel et la levure sont dissous dans l'eau froide, puis on ajoute la farine et pétrit une pâte dans un pétrin mécanique travaillant intensivement. Pour ce faire, il faut six à sept minutes avec un pétrin moderne, 15 à 20 minutes, par contre, avec un pétrin conventionnel. Le pétrissage à la main durait, autrefois, jusqu'à une heure. Le boulanger met dans son pétrin :

- De la farine,

- De l'eau,

- Du sel,

- De la levure.

La pâte commence à fermenter, du CO2 se dégage et la fait lever. De la conduite de la pâte dépend le bon goût du pain, car la formation de l'arôme exige du temps. On fait une distinction entre une conduite de la pâte directe et indirecte:

? Un levain

Pour la conduite de la pâte indirecte, une partie de la pâte est soumise à une fermentation de huit à dix heures pendant laquelle se forment les acides aromatiques les plus divers. Ce levain est ensuite pétri avec le reste des ingrédients pour faire la pâle proprement dite.

? La pâte

Avec la conduite de la pâte directe, tous les ingrédients sont pétris ensemble, en une fois, pour obtenir la pâte. Puis on laisse les pâtes fermenter encore pendant une à deux heures. La fabrication industrielle ne connaît pas ce temps de fermentation appelé pointage en cuve. Le façonnage.

Après ce temps de repos, la pâte peut être divisée à la main ou à la machine en morceaux de la grandeur désirée, appelés pâtons, que l'on forme immédiatement. Cette dernière opération se nomme le façonnage, l'une des plus importantes phases de travail. Pour 1 kilo de pain, il faut 1,2 kilo de pâte, car une partie de l'eau s'évapore pendant la cuisson.

Les pâtons façonnés sont déposés sur des toiles ou directement sur des appareils à enfourner, garnis d'une toile tendue, jusqu'à ce qu'ils aient atteint la fermentation optimale pour pouvoir être enfournés. Savoir reconnaître le stade exact de la fermentation exige beaucoup de routine.

Le pétrin tourne. Le boulanger obtient une grosse boule de pâte.


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· Etape n°2 : Le Pointage

Le boulanger retire la grosse boule de pâte du pétrin. Il la dépose dans un grand bac en plastique. Le pâte se repose. Elle commence à gonfler, grâce à la levure qu'elle contient.


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· Etape n°3 : La Division

Le boulanger partage la grosse boule de pâte en petites boules. Chaque petite boule s'appelle un pâton. Tous les pâtons doivent peser le même poids.


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· Etape n°4 : La Détente

Les pâtons se reposent un peu.


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· Etape n°5 : Le Façonnage

Le boulanger prend un pâton. Avec ses deux mains, il allonge la boule pour former une baguette.


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· Etape n°6 : L'apprêt

Le boulanger pose les baguettes crues sur un tissu. Ce tissu a comme nom : une couche. Les baguettes se reposent et gonflent encore plus.


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· Etape n°7 : La Cuisson

Avec une lame de rasoir, le boulanger fait des traits réguliers sur chaque baguette crue. Puis il enfourne les baguettes.


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· Etape n°8 : Le Défournement

Les baguettes sont bien cuites. Le boulanger les sort du four. Attention, la baguette toute chaude est fragile.

Ce processus peut être représenté par le schéma ci-après:

1. Le Pétrissage

3. La Division

2. Le Pointage

8. Le Défournement

4. La Détente

6. L'apprêt

7. La cuisson

5. Le façonnage

II.2 FOURNISSEURS

La survie de notre commerce dépend essentiellement de deux facteurs : la clientèle et les fournisseurs. Partant de ce constat, le choix de nos fournisseurs constitue une pierre angulaire dans le quotidien de notre entreprise.

La boulangerie La Providence importait la farine de froment depuis les années 2004, 2005 et 2006 en Europe. C'est la farine EBEMU. C'est une bonne farine qui donne des pains de qualité et a un impact positif sur la production. Cette farine provenait de la Belgique, précisément de Bruxelles. La société qui exportait supportait ses charges de transport à partir d'Anvers, les matières emballées dans des conteneurs passaient par l'océan Indien jusqu'à Dar-Es-Salam. A partir de là, la boulangerie elle-même supporte ses frais de transport et du dédouanement et les achemine jusque à ses locaux de production.

Actuellement les fournisseurs de la boulangerie La Providence sont locaux et étrangers. L'entreprise achète ses matières premières aux conditions générales de vente que lui imposent ses fournisseurs. C'est ainsi qu'elle se procure le sucre chez DATCO (fournisseur local) et achète maintenant la farine de froment chez MAJERWA (un fournisseur rwandais).

II.3 CLIENTÈLE

La clientèle est l'ensemble des personnes qui entretiennent des relations contractuelles et non contractuelles avec l'entreprise. Elle peut, suivant le cas, être une clientèle civile ou commerciale. Lorsqu'il s'agit d'une entreprise commerciale la clientèle est un élément du fonds de commerce si elle est propre au commerçant et constitue donc une clientèle personnelle.

Dans une entreprise quelle qu'elle soit, chacun peut et doit être au service du client. Du conseiller clientèle au PDG, la relation client doit être inscrite dans le patrimoine génétique de l'entreprise. Une telle philosophie modifie non seulement la vision que les clients ont de l'entreprise mais aussi celle des salariés eux-mêmes.

On oublie parfois qu'il y a une dizaine d'années seulement, beaucoup d'entreprises n'étaient pas dotées d'un service client. A cette époque chaque salarié devait, en fonction de sa compétence, répondre aux questions des clients. D'ailleurs, cette situation existe aujourd'hui encore dans de nombreuses PME. Mais plus l'entreprise est grande, plus il faut l'organiser et l'on construit alors souvent, comme pour les autres services, un bloc de service client qui reçoit seul toutes les demandes. Pourtant, l'univers et les besoins du client sont très larges et les salariés du service client ne peuvent pas toujours être les mieux placés pour répondre aux questions. Evidemment, il n'est pas question de remettre en cause l'existence du service client, qui est totalement indispensable, mais de faire entrer également le reste de l'entreprise dans la boucle de la relation client.

Créer un service client transverse à toute l'entreprise peut effrayer certaines personnes. Pourtant, tout le monde a tout à y gagner. D'ailleurs, l'une des valeurs de l'entreprise, quelle qu'elle soit, devrait être de toujours placer le client au coeur de sa stratégie. En entrant dans une entreprise, quiconque, quel que soit son poste et son niveau hiérarchique, devrait savoir qu'il sera amené à répondre un jour ou l'autre à des clients. Si cela bouscule les idées préconçues sur la hiérarchie et la segmentation des tâches, cela permet aussi de valoriser le travail des conseillers clientèles qui, rappelons-le, sont indispensables. Cela permet également de se souvenir en permanence que c'est le client qui fait vivre l'entreprise et qu'il doit donc toujours être au coeur des préoccupations de chacun.

La relation client se diffuse dans l'entreprise. Les projets de relation client ne dépendent plus uniquement de la direction commerciale. Les directions marketing, générale et de la communication s'y impliquent à leur tour.

Les pratiques en matière de relation client gagnent en maturité en s'intégrant davantage dans l'organisation des entreprises, selon une étude réalisée par le cabinet Everest Conseil. Pour mener cette enquête, ce sont 279 grandes entreprises françaises qui ont été interrogées, la moitié d'entre elles destinant leur programme relationnel avant tout à une cible professionnelle.Objectif prioritaire du projet de relation client (source : Everest).

En effet, la boulangerie La Providence (qui est une PME) intègre le service client dans son Service de vente. Ce service se charge de la publicité du produit et achemine le produit aux différents points de vente dans la ville de Bukavu. Le tableau suivant nous donne les différents points de vente du pain dans la ville de Bukavu:

Tableau N° : Différents points de vente des produits La Providence

Commune

Point de vente

1. Bagira

* Marché central

* Brasserie

2. Ibanda

* Boulangerie La Providence (Muhumba)

* Marché Nyawera

* Feu-Rouge

* Place de l'indépendance

3. Kadutu

* Hôpital général

* Carrefour de Kadutu

* Ancienne Coopérative

* Grand Marché

Source: Secrétariat/Boulangerie La Providence

Cette clientèle est constituée par des clients revendeurs (détaillants du pain), des consommateurs finaux (ici ce sont les gens qui achètent directement en détail aux magasin de l'entreprise) et d'autres clients sont des organisateurs des fêtes, ce derniers font souvent une commande au préalable et payent, l'entreprise se charge de produire la quantité convenue pour eux d'abord, puis pour les autres ensuite.

Pour écouler ses pains, la boulangerie La Providence vont la grande partie de sa production aux grossistes. On décourage les clients qui achètent en détail en augmentant le prix. Il y a donc un prix pour un grossiste et un autre pour un client qui achète en détail. La vente en gros augmente la vitesse de la production car les produits s'achètent aussitôt fabriqués. Il n'y a pas de perte de temps ni des charges ne rapport avec le stockage.

La consommation par les clients varie selon saisons. Ainsi, pendant les mois de Janvier à Juin et de Septembre à Décembre correspondant à la saison des pluies et de scolarité, la consommation est très élevée. Pendant le saison sèche elle diminue. Pour ce qui concerne la distribution, la boulangerie La Providence dispose de deux camions qui sillonnent tous les coins de la ville pour la distribution de ses pains auprès de ses points de vente précis (Cfr. Tableau N°). Ces facteurs motivent ses clients qui lui restent fidèles.

II.4 LE PUBLIC

Dans cette section nous essayerons de parler sur la fiscalité dont la boulangerie La Providence est axée sur. Au fait, la fiscalité est définie par le Dictionnaire Larousse 2006 comme étant «Le système de perception des impôts et l'ensemble des lois qui s'y rapportent».1(*)

La fiscalité est un révélateur du pouvoir car elle permet d'observer les rapports multiples entre la dynamique des structures économiques et les politiques de l'Etat, entre les Finances publiques et la légitimité du pouvoir entre le gouvernement et les différents partenaires sociaux, entre les hommes politiques et les hommes d'affaires.

Elle est un observatoire privilège pour mieux comprendre l'évolution des rapports entre l'Etat et la société. Toute fois, il est nécessaire de retenir que la fiscalité est un terme générique regroupant l'impôt, son rôle, ses caractéristiques et ses principes.

L'impôt était déjà alors un acte de finances publiques, un prélèvement effectué par voie d'autorité pour couvrir les charges de l'Etat. Mais au moyen âge, après la désagrégation de l'empire romain, l'impôt changera de caractère, il deviendra un prélèvement privé. La redevance payé par tenancier au propriétaire foncier, la contrepartie de service rendus par le seigneur à ses vaisseaux.

Ce n'est qu'avec le développement du pouvoir royal à partir du 15ème siècle que l'on revient à l'impôt public. En vertu de la coutume féodale, l'impôt est désormais contenu par le redevable pour une période limitée.

A partir du 16ème siècle, les Etats généraux ne sont plus réunis. L'impôt s'est prélevé discrétionnairement par le pour royal. La conception discrétionnaire du pouvoir fiscal du souverain va se limité jusqu'au 17ème siècle, date à la quelle triompheront les idées des philosophes.

Pour les théoriciens du 18ème siècle, l'impôt procédait d'une idée de contrat d'échange entre les citoyens et l'Etat, il est consenti par le représentant de la nation en contrepartie des services rendus par l'Etat. La nation du contrat et d'échange cède alors le pas à celle d'obligation découlant du principe de la solidarité nationale. L'impôt est la participation demandée à chacun en vertu de ce principe et en fonction de ses capacités contributives au financement des dépenses publiques.

Bien entendu, l'impôt ainsi conçu répond exclusivement à un but fiscal, sans préoccupation d'interventionnisme économique ou de réformisme social.

On est en effet à l'époque du capitalisme libéral et l'impôt, comme la dépense publique ou la monnaie doit rester neutre. Lorsqu'au lendemain de la première guerre mondiale et de la grande crise économique de 1929, il apparait que l'initiative privé et la libre concurrence n'est pas en mesure d'assurer la croissance régulière de la production et de la juste répartition de richesse, les doctrines interventionniste et réformiste l'emportent peu à peu. Les responsables de finances publiques prennent conscience des conséquences indirectes de l'impôt et échappent bientôt comme instrument d'une politique économique et sociale. L'impôt cesse aussi d'être neutre, il prend l'exclusivité de son caractère fiscal, la définition que l'on donne de l'impôt produit dès lors cette évolution.

Plusieurs auteurs ont songé de donner des différentes définitions de l'impôt qui très souvent se complètent les unes aux autres. A cet effet, nous retenons la définition qui réunit toutes les caractéristiques de l'impôt. Pour Gaston PETER, l'impôt est une prestation pécuniaire requise des personnes physiques ou morales par voies d'autorité, a titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges politiques et permettre à l'Etat d'effectuer certaines interventions dans le domaine économique et social.

Dans le tableau N° suivant, nous montreront l'ensemble des impôts ainsi que les taxes que supportent la boulangerie La Providence:

Tableau N° : Différentes taxes et impôts supportés par la boulangerie La Providence au mois de Décembre 2011

Taxes

Montant

Impôts

Montant

01. Taxe environnement (permi d'exploitation)

600$

01. IPB

208,333$

02. Taxe de production

50$

02. TVA

300$

03. Taxe rémunération annuelle

200$

03. IRL

36$

04. Taxe S/poids et mesures

25$

04. IPR

45$

05. Taxes FPC

60$

05. IPR/OCC

36$

06. Taxes S/décoration

25$

TOTAL

625,33$/mois

TOTAL

960$/mois

Source: Service Comptable/Boulangerie La Providence.

En effet, l'entreprise supporte 6 taxes principales dont celle de l'environnement (soit 600$), celle de production (soit 50$), celle de la rémunération annuelle (200$), celle sur les poids et mesures (soit 25$), celle des FPC (Ou Taxe sur la formation professionnelle continu, soit 60$) et celle sur la décoration (soit 25$) mais aussi 5 catégories d'impôts notamment: l'IPB (Ou l'impôt sur le revenu des immeubles bâtis, soit 208,3$), la TVA (soit 300$), l'IRL (Ou Impôt sur le Revenu Locatif, soit 36$), IPR (Ou Impôt sur le Revenu Professionnel, soit 45$), IPR/OCC (soit 36$). D'où au total, l'entreprise paye par mois, 960$ des taxes et 625,3$ d'impôts.

CHAPITRE TROISIÈME: IMPACT DES COUPURES DU COURANT SUR LA PRODUCTION AU SEIN DE LA BOULANGERIE LA PROCIDENCE

III.1 ANALYSE DU PHÉNOMÈNE DE DÉLESTAGE

Des expériences de privatisations de services publics en Afrique subsaharienne, ont fait l'objet d'études d'évaluation de leurs performances entre 1992 et 1996.1(*) La SNEL en RD Congo a fait partie de l'échantillon dans l'une ou l'autre de ces études. Elle a par ailleurs été soumise à un audit dont les conclusions ont objectivé la convention de 1998 qui instituait la sous-traitance de la distribution de l'hydro-électricité au sein de la Direction Kin-Est et de la DRK comme forme de partenariat public-privé associatif qui repose notamment sur la subsidiarité par les comités d'électrification dans le suivi du réseau et au besoin dans l'acquisition des équipements du réseau.

On le sait, le but prioritaire des comités d'électrification est le combat pour l'équité dans l'accès au service public. Ceci s'appréhende dans une double forme de contribution: Indirecte et directe.2(*)

1. LA CONTRIBUTION INDIRECTE

La contribution indirecte à l'objectif d'équité porte sur la mobilisation des moyens humains dans la société. Les formes de coopération permettent à la fois de gérer les inégalités devant le régime de délestage adopté par le fournisseur (Offreur) et de soulager le simple citoyen confronté au problème d'accès lié au coût de raccordement ou à l'inévitable avis technique négatif de la SNEL. La gestion additive tel que nous le présente le Professeur DI-KURUBA MUHINDUKA Dieudonné dans sa thèse de doctorat, permet, dans le partenariat public-privé, un arbitrage optimal, non pas le meilleur mais le moins mauvais si l'on se place au point de vue de l'administration, avec la rareté de ses moyens et sa sensibilité aux phénomènes de «capture». En outre, l'intervention subsidiaire des comités d'électrification permet le développement du service public (extension du réseau ou remplacement des infrastructures) grâce à un mécanisme de préfinancement que les fonds publics font défaut. Sally RUANE affirme que l'Initiative de Préfinancement Privé (IPP) pallie l'absence de l'Initiative de Financement Privé (IFP) et l'insuffisance des recettes fiscales. Elle provient des cotisations basées sur le salaire et/ou l'activité économique des membres. Par rapport aux autres formes de gestion additive dans le partenariat public-privé que sont l'impartition, l'affermage, la concession et l'Initiative de Financement Privé, l'Initiative de Préfinancement Privé est à première vue proche de l'Initiative de Financement Privé. Mais elle s'en distingue en tant qu'elle se conçoit comme un financement privé qui ne donne pas lieu à un amortissement (remboursement du principal augmenté des intérêts) mais plutôt à des compensations négociées par rapport aux charges qu'occasionnent l'accès au service public.

Lorsque le chef de la gestion des réseaux a envoyé une quarantaine des comités d'électrification en 2005, il annonçait implicitement l'injection d'au moins 40 transformateurs dans le réseau à la mesure des moyens qui sont mobilisés grâce à l'Initiative de Préfinancement Privé. Dans le modèle classique, officiel, il s'agissait tout simplement d'un élargissement du patrimoine de la SNEL. Or, le protocole d'accord prévoyait des mécanismes bien plus interactifs de compensation à concurrence du montant de préfinancement par le biais des nouveaux abonnements qui s'ensuivent, des régularisations des factures impayés pour les anciens abonnés ou des factures à venir à la fois pour les anciens et les nouveaux abonnés, etc.

L'importance des investissements réalisés grâce au système de préfinancement ne se traduit pas nécessairement par plus d'efficacité de l'ensemble du système de fourniture. Dans ces conditions, la marche vers l'équité peut avoir des effets contre-productifs. Dans le cas présent, elle a été de pair avec la précarisation, voire la défectuosité et le manque de fiabilité du réseau. Cette évolution s'est soldée par une baisse vertigineuse de l'offre qui a fini par casser le mythe selon les gens seraient abrités par rapport au régime de délestage. Il en va ainsi car la multitude des abonnés (grâce notamment aux comités d'électrification) qui intervient au bout d'une ligne desservant une clientèle finit par se traduire par une saturation des lignes existants, dans la mesure où elle ne s'accompagne pas d'une augmentation de la puissance installée ou du renforcement en intensité des lignes. La conséquence est une diminution continuelle de l'intensité fournie aux clients sur ces lignes, et l'augmentation de la fréquence et de la durée des délestages au préjudice des anciens abonnés, d'abord, et de nouveaux abonnés, ensuite. Dans tous les cas, il y a un no respect des engagements par la SNEL.

Le choix d'élargir la demande en mettant en oeuvre une politique de répartition plus favorable aux classes populaires ne deviendrait optimisateur que si dans le même temps, pouvait se déployer une véritable activité de réaménagement de la structure productive. A ce sujet, nous renvoyons aux solutions techniques concrètes pour sortir l'industrie du RIRGL (Réseau Interconnecté de la Région des Grands Lacs) de l'impasse de son inéfficience.

Pourtant, il faut se garder de voire le partenariat comme une «main invisible» qui pousserait la SNEL à ne pas se comporter efficacement. La subsidiarité contribue à plus d'équité, en permettant à la fois de mieux répondre à la demande (accroissement du nombre d'abonnés, équité dans l'accès au service) et à la prise en charge par les abonnés du contrôle des raccordements frauduleux. En même temps, nous nous écartons d'une situation d'efficience globale, donc de l'optimum de PARETO. Plus précisément, ceci illustre l'extérnalité négative de club: la poursuite de l'équité poussant à l'accroissement du nombre d'usagers, la satisfaction individuelle en pâtit!

Comme l'industrie du RIRGL n'arrive toujours pas à améliorer l'offre, les gens comblant cette insatisfaction en se rabattant de plus en plus sur les énergies de substitution, prioritairement à l'énergie-bois. Cela signifie une fuite en avant dans le déséquilibre causé à l'environnement. Un dilemme moral se pose à l'agent (le consommateur): faute d'hydro-électricité, les gens doivent continuer à vivre/survivre en ponctionnant davantage sur l'environnement, au détrument des générations futures. Or, le problème est créé pas le principal (l'acteur public). Mais ceci n'est pas une raison pour renoncer à l'objectif d'équité. Que l'action des comités d'électrification conduise à plus d'inefficacité de l'action de l'acteur public, cela n'ôte rien à la pertinence de la finalité de permettre l'accès de tous à l'hydro-électricité en vue de préserver à terme l'environnement naturel des ponctions humaines.

2. CONTRIBUTION DIRECTE

L'activité de subsidiarité s'opère en référence à l'idéal du service public d'intérêt général, avec ce que cela comporte de cohésion ou d'universalité. Il est difficile de comprendre qu'on ne soit pas raccordé si cela entraîne que d'autres soient mal servis. Mais on peut comprendre que le courant soit servi alternativement pour que tous les habitants jouissent/subissent également de la bonne/mauvaise fourniture du bien public.

La subsidiarité des comités d'électrification constitue un tremplin pour devenir abonné. Cela s'explique notamment du fait que le cheval de bataille des comités d'électrification est le raccordement tenant compte de la disposition des consommateurs à payer. On peut en voir un exemple dans le protocole d'accord portant cession à la SNEL des personnes raccordées en ligne BT (Basse Tension). Grâce à ce protocole, des consommateurs se voient raccordés non seulement à un tarif négocié et inférieur au tarif en vigueur pour un raccordement normal, mais surtout le raccordement se fait avant paiement, lequel, de surcroît, est étalé dans le temps, tout à l'inverse de la procédure antérieure.

Finalement, il ressort de cette analyse que les abonnements réalisés notamment dans la perspective de l'égalité d'accès, contribuent à un rééquilibrage voire à un transfert des charges du public vers le privé.

III.1.1 Le caractère chronique du déficit de l'hydro-électricité

Les phénomènes envisagés sont à comprendre en référence au déficit de l'hydro-électricité. Ce déficit est d'abord dû au fait que le réseau de l'Est de la RD Congo (SNEL/DRK) fait partie du réseau interconnecté de la Communauté Economique des pays des Grands Lacs (CEPGL): les gains comme les pertes d'hydro-électricité répartis entre la SNEL/DRK (RD Congo), L'ELECTROGAZ (Rwanda) et la REGIDESO (Burundi). Ensuite, se pose le problème de mauvaise gestion de la SNEL comme de la SINELAC.

Enfin, dans un environnement où l'offre est en baisse, l'absence d'efforts individuel et public de maîtrise de l'accroissement de la demande est préjudiciable.

III.1.2 La rationalités des acteurs dans le contexte de pénurie d'hydro-électricité

La gestion de la pénurie manifeste quatre comportements principaux repris dans le tableau ci-après, qui sont indicatifs des interactions au niveau des acteurs individuels.

Ce tableau dégage des stratégies et des contre-stratégies d'acteurs. Alors que les usagers (population) maintiennent que leurs stratégies sont déterminées par celles du prestataire (SNEL). Celui-ci tient un discours contraire. Quelle que soit l'issue du débat, nous constatons que, parmi toutes les stratégies qui s'offrent aux usagers, c'est le dahoulage qui domine et que, par conséquent, les dahouleurs sont des acteurs importants.

Tableau N° : Rationnalité des acteurs face aux différentes mesures mises en place par la SNEL

SNEL

CONSOMMATEURS

1.

Délestage

- Dahoulage

- Doublement du raccordement ordinaire par un raccordement sur une ligne public

2.

Avis technique négatif aux demandes de raccordement

- Dahoulage

3.

Gel de raccordement pour des raisons financières

- Prise en charge financière du processus de raccordement

4.

Facturation fantaisiste

- Accumulation des factures impayées

5.

Déraccordement des abonnés insolvables

- Dahoulage

Source: Thèse de Doctorat de DI-KURUBA MUHINDUKA Dieudonné.3(*)

On peut évaluer l'importance du dahoulage à partir des estimations brutes concernant les ménages abonnés et ceux qui ont accès à l'électricités dans la ville de Bukavu. Le tableau ci-après est édifiant de ce point de vue:

Tableau N° : Nombre des ménages abonnés et celles non abonnés mais ayant accès à l'hydro-électricité dans la ville de Bukavu

Communes

Ménages estimés

Ménages abonnés

Ménages ayant accès

Taux des ménages abonnés par rapport aux ménages estimés

Taux d'accès des ménages

Ibanda

28.400

11.982

22.547

42.2%

79.4%

Kadutu

24.920

6.100

20.910

24.47%

83.9%

Bagira

22.612

4.345

11.232

19.215%

49.7%

TOTAL

75932

22427

54689

29.5%

72.%

Source: SNEL/Agence de Nguba.

En effet, la colonne 2 du tableau ci-haut nous donne les nombres des ménages estimés dans chaque commune de la ville de Bukavu. La colonne 3 nous donne les nombres des ménages qui sont abonnés à la SNEL et la colonne 4 nous donne ceux qui ont accès à l'électricité et cela quelle que soit la manière dont peuvent en avoir accès (notamment l'abonnement et le dahoulage). La colonne 5 donne le pourcentage des ménages qui sont abonnés sur les ménages estimés dans chaque commune et la colonne 6 donne le pourcentage des ménages ayant accès sur les ménages estimés de chaque commune.

En fait, la commune d'Ibanda affiche un nombre plus élevé des ménages abonnés à la SNEL (soient 11982 ménagers abonnés). Le rapport de ce nombre par rapport au total des ménages estimés à 28400 ménages nous donne un taux de 42,2% des ménages abonnés; elle est suivi de la commune de Kadutu qui affiche 6100 ménages abonnés; ce nombre représente 24,47% du total des ménages estimés à 24920 ménages. Enfin, la commune de Bagira affiche 4345 ménages abonnés qui représente 19,2% du total des ménages estimés à 22612 ménages.

Cependant, malgré le nombre élevé des abonnements à la SNEL des ménages dans la commune d'Ibanda, le taux d'accès à l'électricité est le plus élevé dans la commune de Kadutu (soit 83,9%) suivi de la commune d'Ibanda qui affiche un taux de 79,4% et enfin celle de Bagira qui n'affiche qu'un taux de 49,7%. Le taux d'accès de tous les ménages, abonnés ou non, est estimé à 72%.

III.2 ANALYSE DU SYSTÈME DE PRODUCTION

? Coût de production

Le coût de production d'une entreprise ou d'une administration est la somme des dépenses réalisées pour produire des biens ou services. Donc, les coûts de production sont les coûts auxquels une entreprise doit faire face afin d'assurer sa production de biens ou d'équipements. Le coût de production est composé du coût d'achat des matières et des charges directes et indirectes de la production. Une charge directe est une charge directement imputable au coût de production d'un bien (consommation de matière, main-d'oeuvre directement concernée par la production...), dans un autre langage on peut dire qu'ne charge directe (variable ou fixe) est une charge ayant un lien immédiat avec le coût d'achat ou le coût de production ou coût de revient d'un bien (achat de matière, consommation de matière, main-d'oeuvre directement concernée par la production...). Cette charge est affectable à un coût précis. Une charge indirecte quant à elle, est une charge qui n'est pas directement imputable au coût de production d'un bien (travail du service administratif qui est réparti entre les différents biens produits, éclairage de l'atelier où sont produits différents biens...). C'est-à-dire, c'est une charge qui n'a pas de lien immédiat et évident avec le coût de production d'un bien (travail du service administratif qui est réparti entre les différents biens produits, éclairage de l'atelier où sont produits différents biens...). Une charge indirecte nécessite un traitement (répartition) pour être imputée à un coût.

Le coût de production calculé par la comptabilité analytique et constitué de charges d'exploitation est un indicateur de la compétitivité économique et de la survie des entreprises face à leurs concurrentes.

La comptabilité analytique se focalise sur le coût de production car au niveau macroéconomique, le coût de production est réparti entre le coût du capital et le coût du travail. Cette division permet d'inscrire le coût de production dans l'analyse de la croissance économique qui s'appuie sur la répartition de la valeur ajoutée en consommation et rémunération des apporteurs de capitaux. L'approche prend tout son sens sous un angle dynamique qui permet de prendre en compte les prélèvements des administrations publiques par exemple.

Au niveau tactique pour l'entreprise : le coût de production sera utilisé par le service marketing afin de déterminer un prix minimal des offres permettant la couverture des frais fixes (coûts fixes) par les ventes. L'analyse marketing ne sera complète que si une analyse du coût de revient est aussi effectuée à titre de comparaison de couverture des frais fixes.

Au niveau opérationnel (comptable par exemple): le coût de production sert de référence à la valorisation des stocks de produits finis. L'information est ensuite utilisée pour le calcul du coût de production à proprement parler.

Une entreprise doit assumer des charges directes et des charges indirectes de la production. Ces charges peuvent être variables ou fixes.

Les coûts de production (également appelés coûts opératoires) sont les coûts nécessaires pour maintenir en production une usine, une ligne de production ou un équipement donné. Dans une entreprise en bonne santé, la différence entre les revenus (produit des ventes ou d'autres sources) et les coûts de production représente la marge brute.

Cela veut dire que le devenir économique d'une entreprise est relié: aux revenus (par exemple produits vendus sur le marché et prix de vente obtenus) et aux coûts de production des produits vendus. Alors que les revenus, en particulier les produits des ventes, sont reliés au secteur commercial de l'entreprise, les coûts de production sont étroitement associés au secteur technique. Il est par conséquent important que le technicien des pêches ait connaissance des coûts de production.

Les coûts de production ont deux caractéristiques opposées qui ne sont pas toujours bien comprises dans les pays en développement. La première est que pour produire il faut dépenser; cela veut dire produire à un certain coût. La seconde est qu'il faut maintenir les coûts à un niveau aussi bas que possible et les éliminer lorsqu'ils ne sont pas nécessaires. Cela ne veut pas dire qu'il faut réduire ou supprimer des coûts sans discernement.

Par exemple, il serait insensé de ne pas avoir un programme de maintenance approprié simplement pour éviter les coûts de maintenance. Il est plus conseillé d'adopter un plan de maintenance acceptable qui pourrait peut-être écarter 80-90% des risques de panne. De même, il n'est guère recommandé d'acheter du poisson de qualité incertaine pour réduire les coûts de matière première. La bonne approche est d'avoir un programme d'achat approprié en accord avec les spécifications du marché et les coûts. En général ni une basse qualité ni la meilleure qualité ne correspondent avec au profit maximal de l'entreprise.

Plusieurs autres domaines sont considérés comme des "coûts" à éliminer (par exemple sécurité dans l'entreprise, formation du personnel, recherche et développement) et souvent n'existent pas dans les industries de transformation des produits de beaucoup de pays en développement. De la même façon, les coûts reliés à l'environnement (par exemple le traitement des effluents) sont malheureusement souvent ignorés et, par conséquent, transférés sur l'ensemble de la communauté ou aux générations futures.

Il faut aussi souligner un autre élément lorsqu'on analyse l'importance des coûts de production dans les pays en développement: pour un coût de structure donné, une variation du prix de vente a une répercussion immédiate sur la marge brute puisque la marge brute est la différence entre les revenus (principalement des ventes) et les coûts de production. De ce fait, les augmentations ou les variations des prix de vente sont souvent perçus comme la variable la plus importante (en même temps que le coût de la matière première), en particulier lorsqu'il se produit de fortes fluctuations de prix.

Les coûts de production sont dits fixes lorsqu'ils ne changent pas par rapport au niveau de production, ils sont donc constants. On peut citer par exemple, les coûts liés aux immobilisations, aux salaires des salariés permanents etc. Les coûts de production variables sont, quant à eux, des coûts qui varient avec la production. Ils sont constitués en deux catégories de dépenses:

- Celles proportionnelle aux quantités produites: telles que l'achat des matières premières, énergie, salaires des salariés temporaires etc.

- Celles non proportionnelles aux quantités produites: nous avons par exemple: les coûts de distribution.

Ainsi, le coût de production peut être obtenu par la formule suivante:

CP = Coût d'achat des matières + Coût de transformation des matières (MO + matières consommées)

En effet, la boulangerie La providence suit ce même parcourt tel que nous l'avons démontré et nous essayerons de le montrer avec les deux tableaux ci-après qui nous donne des informations par rapport aux différents coûts supportés par l'entreprise au mois de Décembre 2011.

Tableau N° : Coûts des Matières premières de Décembre 2011 au sein de la boulangerie La providence

Désignation

Quantité

PU

PT

1. Farine de froment

2. Sucre

3. Sel

4. Levure

5. Huile végétale

6. L'eau

7. L'électricité

300 Kg

300 Kg

75 Kg

27 Kg

300 l

52$/50 Kg

44$/50 Kg

11$/25 Kg

2.222$/450 g

52$/20 l

312$

264$

33$

135$

780$

361$

584$

TOTAL

 

2469$

En effet, la colonne 2 représente la quantité de chaque article que l'entreprise utilise chaque mois pour la production. La colonne 2 nous donne le prix des ces articles par unité du bien. La colonne 3 donne le prix total pour chaque bien . Ainsi, l'entreprise utilise 300 Kg de Farine de froment dont le 50 Kg coûte 52$, d'où le total est estimé à 312$. Pour le Sucre, l'entreprise utilise 300 Kg dont 50 Kg coûte 44$ sur le marché, ce qui donne le total de 264$. L'entreprise utilise 75 Kg du Sel dont 25 Kg coûte 11$, le total s'évalue à 33$. En ce qui concerne la Levure, la quantité utilisée est de 27 Kg (soit 27000 g) dont 450 g coûte 2000 FC (soit 2,222$) sur le marché, le total vaut alors 135$. On utilise également 300 litres d'huile végétale dont le 20 litres coûte 52$, d'où le total est de 780$. La facture pour la consommation d'eau était de 361$ et celle de l'électricité était de 584$. Le total pour toutes les matières premières était de 2469$.

Tableau N° : Coûts liés aux charges du personnel et des matières consommées

Désignation

Montant estimé

1. Agents

2. Matières consommées

5000$

800$

TOTAL

5800$

Si nous ne tenons pas compte de la valeur des immobilisations, le calcul du coût de production mensuel (Décembre 2011) au sein de La Boulangerie la providence peut se présenter comme suit:

8269 $

CP° = (2469 + 5800) $ =

Ce coût représente le total des dépenses effectuées au cours du mois de Décembre 2011 et ne prend pas compte des coûts qui sont employés dans l'utilisation du groupe électrogène toutes les fois qu'il y a délestage.

III.3 ANALYSE DE LA CONSOMMATION ELECTRIQUE AU SEIN DE LA BOULANGERIE LA PROVIDENCE

Tableau N° : Montants factures et différences par rapport à la consommation électrique des groupes électrogènes

Mois

Montant facturé

Ecart

C° du groupe électrogènes

Montant/litre

Quantité

PT

Janvier

525.000 FC

--

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Février

541.456 FC

16.456 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Mars

593.232 FC

51.776 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Avril

694.763 FC

101.531 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Mai

906.394 FC

212.162 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Juin

926.925 FC

20.531 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Juillet

941.920 FC

14.995 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Août

985.557 FC

43.637 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Septembre

980.124 FC

-5.433 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Octobre

1.221.045 FC

240.921 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Novembre

1.350.210 FC

129.165 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

Décembre

1.420.000 FC

69.790 FC

1600 FC

40 litres

64.000 FC

TOTAL

11086626 FC

 

Le tableau ci-haut nous indique que chaque mois, les propriétaires de la boulangerie La providence payent des factures dont le total de l'année 2011 pour les douze mois est estimé à 11086626 FC qui équivaut 12318,5$. Ils utilisent également 40 litres d'essence pour le fonctionnement du groupe électrogène. Le prix d'un litre d'essence sur le marché coûte 1.7$, ce qui donne en francs congolais au taux de 900 FC le 1$, un montant égal à 1600 FC le litre. Si nous multiplions le prix du litre par 40, nous aurons un montant égal à 64000 FC. Ce montant représente donc les prévisions déjà mis dans la comptabilité de l'entreprise pour la consommation de l'essence.

Entre le mois de Janvier et Février, il y a eu un écart estimé à 16456 FC (différence entre le montant facture de Février et de Janvier). Et, rappelons-le, la prévision du mois en est de 64000 FC. Nous constatons que, pour ce mois, la prévision permet de couvrir cette hausse de facturation. Entre Février et Mars, nous avons un écart par de 51776 FC, ce qui est totalement couvert par la prévision. Arrivé au mois d'Avril, nous voyons que l'écart avec Mars est de 101531 FC pendant que la prévision fixée reste à 64000 FC, ce qui ne permet pas de couvrir l'écart de facturation. Donc pour ce mois, il convient de dire que l'écart a dépassé la prévision à plus de 58,64%. Pour ce qui est du mois de Mai, l'écart avec Avril est de 212162 FC, nous constatons ici que cet écart atteint presque le 3,5 fois de la prévision (soit 331,50% de la prévision), la conséquence est que, soit les propriétaires de l'entreprise risquent de ne pas épargner (or l'épargne représente l'investissement à long terme) ou soit de décider de diminuer la quantité des matières premières pour pouvoir produire. Entre Mai et Juin, l'écart est 20531 FC, la situation ici est favorable pour l'entreprise, car le prévision couvre l'écart de facturation. Le mois de Juillet, l'écart par rapport à Juin est de 14995 FC, la situation reste favorable ainsi que pour le mois d'Août et de Septembre où, la facture avait baissée jusqu'en-dessous même de la facture du mois d'Août. Arrivé au mois d'Octobre, on voit bien que l'écart par rapport à Septembre est de 240921 FC, cet écart représente le 3,8 fois de la prévision, presque 4 fois et qui représente 376,43%. Pour le mois de Novembre, l'écart s'élève à 129.165 FC (soit 201,8% de la prévision) et enfin, l'écart entre Novembre et le mois de Décembre s'évalue à 69790 FC et représente le 109% de la prévision.

En revanche, le coût effectivement supporté par l'entreprise doit intégrer ces différentes hausses de facturation et les écarts entre les différentes factures pour certains mois qui sont jadis considérables. Nous aboutissons à la somme suivante:

CP° = (3462,777 + 5800) $ + 71,1$ = 9333,77$

Les 71,1$ représentent les 64000 FC des prévisions qui vient s'augmenter sur le coût de production initialement trouvé. On peut dire que ce montant n'est pas trop loin supérieur au premier si on tient uniquement compte de la prévision qu'on ajoute à cet coût. Par contre, si on considère les écarts de facturation ensemble avec la prévision la réalité est autre. Ainsi par exemple, le coût de production en Janvier vaut: 8268,3$. Presque 1065,4$ de différence par rapport au mois de Décembre.

CONCLUSION GÉNÉRALE

Notre travail portant sur l'Impact des coupures du courant électrique sur la production des industries alimentaires de la ville de Bukavu: Cas de la boulangerie La Providence s'était assigné pour objectifs:

- D'essayer de proposer une aide pour celui qui aura lu ce présent travail sur les

mesures adéquates qu'il faudra mettre en place pour que son entreprise puisse garder son équilibre et une place concurrentielle face aux entreprises adversaires même en cas du problème sérieux lié à l'insuffisance de la fourniture du courant électrique.

- De faciliter la communauté scientifique à pouvoir identifier les problèmes

similaires à celui que nous avons tenter de résoudre pour y trouver des solutions dans un court délais soient de même nature que nous, soit plus meilleures par rapport à ce qui constitue le problème de leur situation.

Précédé d'une introduction et terminé par une conclusion générale, ce travail est subdivisé en trois chapitres.

Dans le premier chapitre intitulé: Considérations Générales, nous nous sommes limités à la définition des concepts clés de notre travail, à présenter la boulangerie La Providence, son historique, les ressources qu'elle engage, sa structure organisationnelle ainsi que le rôle de chaque service.

Le second chapitre porte sur la production des pains au sein de la boulangerie. Ici nous avons parlé des différents acteurs qui concourent à la réalisation de la mission principale de l'entreprise ci-présente qui est la production des pains en échange desquels elle tire profit.

Le troisième chapitre a porté sur l'Impact des coupures du courant sur la production au sein de la boulangerie la procidence, nous avons commencé par analyser le phénomène majeur du délestage instauré par le fournisseur de l'électricité, puis nous avons parlé de l'analyse du système de production en montrant les différents coûts de production supporté par l'entreprise.

En définitive, l'insuffisance dans la fourniture du courant électrique influe sur la production des industries alimentaires de la ville de Bukavu du fait que le coût de production va en s'augmentant par la hausse de facturation et l'effet des dépenses en carburant pour le groupe électrogène pour relever l'absence du courant électrique.

* 1 Cours d'entrepreneuriat, dispensé par Ass. Clémence BURHAMA, Troisième année de graduat, Economie, U.O.B, 2011-2012.

* 2 Cours de Gestion de Production, Dispensé par Prof., Troisième année de graduat, Economie, U.O.B, 2011-2012.

* 3 M. Grawtz, «Méthodes des sciences sociales», Ed. Dalloz, Paris, 1986, P.198

* 4 Wikipédia, l'Encyclopédie libre

* 5 PINTO et GRAWTZ, «Méthodes des sciences sociales», Tome II, Ed. Dalloz, Paris, 1971, P.318.

* 6 «Cours de Méthodes de recherche en Sciences Sociales», Dispené par C.T Mwilo Mwihi Watuta, Deuxième année de graduat, U.O.B, 2010-2011.

* 7 Cours de Méthodes de recherche en Sciences sociales, dispensé par C.T Mwilo Mwihi Watuta, deuxième année de graduat, UOB, 2010-2011.

* 8 E. MATIYABO et D. KAGANDA, «Cours des Méthodes de recherche en Sciences Sociales», UOB, 2005-2006.

* 1 Le grand Larousse universel, 1991, p.1335.

* 2 Cours de Gestion des Ressources Humaines, dispensé par C.T WENDO, Troisième année de graduat, Economie, U.O.B, 2011-2012.

* 3 Wikipédia, l'encyclopédie libre, «historique de la fabrication du pain».

* 4 A. Merlin et J.P. Desbrosses, «European Incident of 4 th November 2006». The events and the first lessons drawn, revue Electra, février 2007.

* 5 DI-KURUBA MUHINDUKA D., «Gestion additive, biens publics et fourniture de l'électricité dans la ville de Bukavu», éd. Presses Universitaires de Louvain, p.p.155-156.

* 1 Le Dictionnaire Larousse, «la fiscalité», éd. Larousse, Paris, 2006, P.261

* 1 Patrick PLANE, «La privatisation des services publics en Afrique Subsaharienne: Enjeux et Incertitudes», in Revue Economique, Vol. 47, n°6, 1999, pp.1409-1421

* 2 MUHINDUKA DI-KURUBA D., «Gestion additive, Biens publics et Fourniture de l'électricité dans la région de Bukavu (RD Congo)», éd. Presses Universitaires de Louvain, Louvain, 2010, pp.187-193

* 3 MUHINDUKA DI-KURUBA D., «Gestion additive, Biens publics et Fourniture de l'électricité dans la région de Bukavu (RD Congo)», éd. Presses Universitaires de Louvain, Louvain, 2010, pp.187-193






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