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Impact des coupures du courant électrique sur la production des industries alimentaires de la ville de Bukavu. Cas de la boulangerie "la Providence "

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par Pierre ASSUMANI- MULONDWA
Université officielle de Bukavu - Graduat 2012
  

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III.2 ANALYSE DU SYSTÈME DE PRODUCTION

? Coût de production

Le coût de production d'une entreprise ou d'une administration est la somme des dépenses réalisées pour produire des biens ou services. Donc, les coûts de production sont les coûts auxquels une entreprise doit faire face afin d'assurer sa production de biens ou d'équipements. Le coût de production est composé du coût d'achat des matières et des charges directes et indirectes de la production. Une charge directe est une charge directement imputable au coût de production d'un bien (consommation de matière, main-d'oeuvre directement concernée par la production...), dans un autre langage on peut dire qu'ne charge directe (variable ou fixe) est une charge ayant un lien immédiat avec le coût d'achat ou le coût de production ou coût de revient d'un bien (achat de matière, consommation de matière, main-d'oeuvre directement concernée par la production...). Cette charge est affectable à un coût précis. Une charge indirecte quant à elle, est une charge qui n'est pas directement imputable au coût de production d'un bien (travail du service administratif qui est réparti entre les différents biens produits, éclairage de l'atelier où sont produits différents biens...). C'est-à-dire, c'est une charge qui n'a pas de lien immédiat et évident avec le coût de production d'un bien (travail du service administratif qui est réparti entre les différents biens produits, éclairage de l'atelier où sont produits différents biens...). Une charge indirecte nécessite un traitement (répartition) pour être imputée à un coût.

Le coût de production calculé par la comptabilité analytique et constitué de charges d'exploitation est un indicateur de la compétitivité économique et de la survie des entreprises face à leurs concurrentes.

La comptabilité analytique se focalise sur le coût de production car au niveau macroéconomique, le coût de production est réparti entre le coût du capital et le coût du travail. Cette division permet d'inscrire le coût de production dans l'analyse de la croissance économique qui s'appuie sur la répartition de la valeur ajoutée en consommation et rémunération des apporteurs de capitaux. L'approche prend tout son sens sous un angle dynamique qui permet de prendre en compte les prélèvements des administrations publiques par exemple.

Au niveau tactique pour l'entreprise : le coût de production sera utilisé par le service marketing afin de déterminer un prix minimal des offres permettant la couverture des frais fixes (coûts fixes) par les ventes. L'analyse marketing ne sera complète que si une analyse du coût de revient est aussi effectuée à titre de comparaison de couverture des frais fixes.

Au niveau opérationnel (comptable par exemple): le coût de production sert de référence à la valorisation des stocks de produits finis. L'information est ensuite utilisée pour le calcul du coût de production à proprement parler.

Une entreprise doit assumer des charges directes et des charges indirectes de la production. Ces charges peuvent être variables ou fixes.

Les coûts de production (également appelés coûts opératoires) sont les coûts nécessaires pour maintenir en production une usine, une ligne de production ou un équipement donné. Dans une entreprise en bonne santé, la différence entre les revenus (produit des ventes ou d'autres sources) et les coûts de production représente la marge brute.

Cela veut dire que le devenir économique d'une entreprise est relié: aux revenus (par exemple produits vendus sur le marché et prix de vente obtenus) et aux coûts de production des produits vendus. Alors que les revenus, en particulier les produits des ventes, sont reliés au secteur commercial de l'entreprise, les coûts de production sont étroitement associés au secteur technique. Il est par conséquent important que le technicien des pêches ait connaissance des coûts de production.

Les coûts de production ont deux caractéristiques opposées qui ne sont pas toujours bien comprises dans les pays en développement. La première est que pour produire il faut dépenser; cela veut dire produire à un certain coût. La seconde est qu'il faut maintenir les coûts à un niveau aussi bas que possible et les éliminer lorsqu'ils ne sont pas nécessaires. Cela ne veut pas dire qu'il faut réduire ou supprimer des coûts sans discernement.

Par exemple, il serait insensé de ne pas avoir un programme de maintenance approprié simplement pour éviter les coûts de maintenance. Il est plus conseillé d'adopter un plan de maintenance acceptable qui pourrait peut-être écarter 80-90% des risques de panne. De même, il n'est guère recommandé d'acheter du poisson de qualité incertaine pour réduire les coûts de matière première. La bonne approche est d'avoir un programme d'achat approprié en accord avec les spécifications du marché et les coûts. En général ni une basse qualité ni la meilleure qualité ne correspondent avec au profit maximal de l'entreprise.

Plusieurs autres domaines sont considérés comme des "coûts" à éliminer (par exemple sécurité dans l'entreprise, formation du personnel, recherche et développement) et souvent n'existent pas dans les industries de transformation des produits de beaucoup de pays en développement. De la même façon, les coûts reliés à l'environnement (par exemple le traitement des effluents) sont malheureusement souvent ignorés et, par conséquent, transférés sur l'ensemble de la communauté ou aux générations futures.

Il faut aussi souligner un autre élément lorsqu'on analyse l'importance des coûts de production dans les pays en développement: pour un coût de structure donné, une variation du prix de vente a une répercussion immédiate sur la marge brute puisque la marge brute est la différence entre les revenus (principalement des ventes) et les coûts de production. De ce fait, les augmentations ou les variations des prix de vente sont souvent perçus comme la variable la plus importante (en même temps que le coût de la matière première), en particulier lorsqu'il se produit de fortes fluctuations de prix.

Les coûts de production sont dits fixes lorsqu'ils ne changent pas par rapport au niveau de production, ils sont donc constants. On peut citer par exemple, les coûts liés aux immobilisations, aux salaires des salariés permanents etc. Les coûts de production variables sont, quant à eux, des coûts qui varient avec la production. Ils sont constitués en deux catégories de dépenses:

- Celles proportionnelle aux quantités produites: telles que l'achat des matières premières, énergie, salaires des salariés temporaires etc.

- Celles non proportionnelles aux quantités produites: nous avons par exemple: les coûts de distribution.

Ainsi, le coût de production peut être obtenu par la formule suivante:

CP = Coût d'achat des matières + Coût de transformation des matières (MO + matières consommées)

En effet, la boulangerie La providence suit ce même parcourt tel que nous l'avons démontré et nous essayerons de le montrer avec les deux tableaux ci-après qui nous donne des informations par rapport aux différents coûts supportés par l'entreprise au mois de Décembre 2011.

Tableau N° : Coûts des Matières premières de Décembre 2011 au sein de la boulangerie La providence

Désignation

Quantité

PU

PT

1. Farine de froment

2. Sucre

3. Sel

4. Levure

5. Huile végétale

6. L'eau

7. L'électricité

300 Kg

300 Kg

75 Kg

27 Kg

300 l

52$/50 Kg

44$/50 Kg

11$/25 Kg

2.222$/450 g

52$/20 l

312$

264$

33$

135$

780$

361$

584$

TOTAL

 

2469$

En effet, la colonne 2 représente la quantité de chaque article que l'entreprise utilise chaque mois pour la production. La colonne 2 nous donne le prix des ces articles par unité du bien. La colonne 3 donne le prix total pour chaque bien . Ainsi, l'entreprise utilise 300 Kg de Farine de froment dont le 50 Kg coûte 52$, d'où le total est estimé à 312$. Pour le Sucre, l'entreprise utilise 300 Kg dont 50 Kg coûte 44$ sur le marché, ce qui donne le total de 264$. L'entreprise utilise 75 Kg du Sel dont 25 Kg coûte 11$, le total s'évalue à 33$. En ce qui concerne la Levure, la quantité utilisée est de 27 Kg (soit 27000 g) dont 450 g coûte 2000 FC (soit 2,222$) sur le marché, le total vaut alors 135$. On utilise également 300 litres d'huile végétale dont le 20 litres coûte 52$, d'où le total est de 780$. La facture pour la consommation d'eau était de 361$ et celle de l'électricité était de 584$. Le total pour toutes les matières premières était de 2469$.

Tableau N° : Coûts liés aux charges du personnel et des matières consommées

Désignation

Montant estimé

1. Agents

2. Matières consommées

5000$

800$

TOTAL

5800$

Si nous ne tenons pas compte de la valeur des immobilisations, le calcul du coût de production mensuel (Décembre 2011) au sein de La Boulangerie la providence peut se présenter comme suit:

8269 $

CP° = (2469 + 5800) $ =

Ce coût représente le total des dépenses effectuées au cours du mois de Décembre 2011 et ne prend pas compte des coûts qui sont employés dans l'utilisation du groupe électrogène toutes les fois qu'il y a délestage.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery