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Education pour la santé de la population en République de Guinée. Cas de la commune de Dixinn

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par Malato OUYA BOURMA MALATO
Université générale Lansana Conté de Sonfonia Conakry ( Guinée) - Maà®trise 2006
  

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Section 4 : Perception des répondants sur les séances d'EPS et le mécanisme de transmission

Sur la foi des informations recueillies auprès des répondants, douze des trente cinq interviewés dans cette cohorte ont affirmé que les messages sont intéressant, riche de contenu puisqu'ils contribuent à améliorer les connaissances mais aussi à l'adoption d'un changement de comportement positif face au phénomène. Dix autres ont affirmé que les messages reçus sont pertinents, les trois autres disent qu'elles sont insuffisantes, et que cela dépend de la perception de tout un chacun. Un interviewé a dit : « L'évaluation faite était compréhensible, puisque les conférenciers ont donné ce qu'ils pouvaient. » Un autre a soutenu cette idée en ces termes : « L'évaluation faite est que nous avons conclu que cela dépend de la perception de tout un chacun. Selon sa vision, comment a t-il vu cette séance, et quel jugement il peut apporter. »

A la question de savoir le niveau de satisfaction du milieu dans lequel vit la population interviewée, trente soutiennent l'idée d'une grande satisfaction en rapport à un changement de comportement, bien que cela soit selon eux de manière timide. La faible portion (5) des interviewés quant à elle n'était pas satisfaite des comportements des gens après les séances. Certains enquêtés ont affirmé ce qui suit: « Certains ont changé puisque cette impression vise à dire selon moi que si nous prenons un échantillon de100 personnes, 10 seulement auraient changé ». Un autre interviewé a déclaré le propos suivant : « Je ne sais pas si les gens ont changé de comportement, puisqu'en Guinée ici on rencontre toujours des personnes réticentes malgré les nombreuses campagnes auxquelles nous assistons ».

Si les données recueillies présentent qu'au sein de l'environnement direct des interviewés, les changements s'observent de manière disparate, au niveau des bénéficiaires directs, il y a une unanimité autour d'une réalité, qu'il y'a un changement de comportement réel. Toutefois ce changement de comportement se manifeste de manière individuel selon les interviewés. A cet effet, trois niveaux de représentations sont contenus à la suite de ces lignes.

D'aucuns ont affirmé : « Pour moi, j'ai toujours un comportement sain, puisque je n'ai pas de problème d'hygiène » Certains, « Moi particulièrement, j'ai appris à prendre l'environnement dans lequel je vis du bon coté, puisque je suis un père de famille et cela m'incombe de diriger les autres dans leur manière de faire. » D'autres, « J'ai pris le plaisir de sensibiliser a mon tour, et cela a commencé par mes petites soeur, ça m'a permis de m'ouvrir aux autres puisque j'étais enfermé avant sur moi même. »

Par rapport à cette préoccupation, les journalistes ont aussi apporté leur contribution. Ils affirment de manière unanime qu'à travers les émissions présentées, ils observent au niveau de la population totale un changement de comportement, même si la manifestation est fonction de la personne concernée.

Un des journalistes a dit :

Le changement de comportement vous savez, c'est quelque chose de longue haleine, difficile à évaluer, c'est un long processus par ce que le comportement est inné en l'homme, c'est une habitude qui s'est installée, qui est là donc. On ne peut pas changer cette habitude en un temps record.

Le constat des médecins recoupe celui des précédents, mais avec quelques nuances par endroit. Selon eux, le changement bien qu'il soit effectif se fait de manière timide ou quelquefois de manière immédiate. De cette présentation, il ressort que trois des interviewés soutiennent la même idée en rapport au changement. Tandis que deux autres disent que les gens ont gardé toujours leurs anciennes habitudes.

Un des interviewés a déclaré ce qui suit :

Le changement de comportement n'est pas chose facile, les gens refusent de changer de comportement une fois qu'ils sont chez eux, mais devant le médecin ils peuvent te jurer , te promettre ciel et terre qu'ils suivront tes conseils mais, ils ne le feront pas. 

Un autre a ajouté :

Dans mon service ici, les diabétiques que nous couvrons changent rapidement de comportement et cela sous le contrôle de leurs parents ou garde malade. Par exemple, si nous leur disons de ne pas prendre de l'eau en quantité, ils respectent, donc sur ce plan je veux vous dire que les gens changent au fur et à mesure qu'on leur fait comprendre la chose.

Sur l'ensemble des interviewés (42 : toutes catégories confondues), vingt six interviewés de la population locale et deux interviewés journalistes développent l'idée que les obstacles au changement de comportement réside dans l'analphabétisme, l'ignorance de la population. Pour six autres interviewés de la population locale et les cinq interviewés médecins, l'explication serait liée au faible niveau de vie et à la difficulté pour la population de se défaire des anciennes habitudes. La dernière et faible partie qui ne contient que la population locale interviewée, présente que ces obstacles résultent de l'inconscience de la religion, du fatalisme et autres mûrit dans la société.

Un enquêté a affirmé : « La majorité de la population guinéenne est analphabète, illettrée a 80%. là, il faut parler de l'analphabétisme chronique qui fait que les gens sont difficiles, qu'ils ont des difficultés à capter ce qu'on leur dit, ce qui leur est enseigné, bref ce qu'ils n'ont jamais vu ». Un autre a déclaré : « Chez nous en Guinée, ce qui rend si difficile le changement de comportement, ce sont les coutumes, les traditions, la religion et aussi le fatalisme de certaines personnes ». Un autre a dit ceci : « C'est complexe de décrire ce qui rend le changement de comportement si difficile. Bon selon moi, il ya l'analphabétisme, l'ignorance, un manque d'information. Les agents de santé ne donnent pas du temps aux malades afin qu'ils s'expriment. »

Les médecins eux soutiennent qu'ils donnent le meilleur d'eux même, et toutes les alternatives présentes à prendre. Ceci étant, un médecin a déclaré : « Ce qui rend si difficile le changement de comportement c'est que les gens sont tous attachés aux coutumes mais pas la pauvreté ou bien l'analphabétisme. Puisque actuellement, l'EPS est faite dans toutes les langues nationales. »

Les journalistes, eux soutiennent par rapport à cette question de modalités, de réception que : « Vous savez, il ya des facteurs qui pérennisent cette réticence. C'est l'analphabétisme la pauvrette l'ignorance, bref il ya beaucoup de choses qui l'engendrent (...), l'ignorance et l'analphabétisme, surtout les deux facteurs par ce qu'il ya le cas de celui qui est en ville a comparer a celui qui est en campagne. »

Il ressort de ces entretiens le fait que de manière effective et indubitable, la totalité des interviewés affirme que l'EPS est réellement la voie pour le changement de comportement. Selon les interviewés, les méthodes de sensibilisation sont suffisamment vulgarisées au point cette éducation est reçue à travers la radio et dans les langues nationales. Aussi cette méthode aide à toucher tout le monde. Un interviewé a noté que : « L 'EPS est la seule voie qui peut conduire au changement de comportement puisqu'elle couvre une grande partie de la population ».

Un journaliste s'est confié a nous en ces mots :

Nous ici, on a différentes rubriques, d'ailleurs on a notre arsenal de la maison dénommé KIBARO. Toutes les informations que nous donnons en français, les mêmes informations sont reprises en langues nationales. Puisque la majorité de la population guinéenne est analphabète. D'ailleurs, moi je crois que l'EPS en matière d'information est pour ceux qui n'ont pas été à l'école. Nous qui sommes déjà allés à l'école, on a pas besoin qu'on nous donne assez d'informations pour prévenir notre santé, mais plutôt pour les populations de zones rurales, c'est eux (sic) qui ont beaucoup plus besoin d'informations, et c'est pourquoi nous avons des émissions qui s'intéressent largement à cette couche de la population.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon