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La dette extérieure et la croissance économique: cas des pays de la CEMAC

( Télécharger le fichier original )
par Mahamat Ali MALLAH
Faculté des sciences juridiques, économiques et de gestion de Jendouba  - Master de recherche en économie : monnaie, finance et banque  2012
  

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2011-2012

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

République Tunisienne

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et de Gestion de Jendouba

Mahamat Ali MALLAH 1

Mémoire

Présenté en vue d'obtention du diplôme de
Master de recherche en Economie

Thème:

Option: Monnaie, Finance et Banque Thème :

Thème :

La dette extérieure et la Croissance
économique: Cas des pays de la
CEMAC

Mahamat Ali MALLAH Mr. Salah OUERHANI

Elaboré par : Sous la direction de :

Année Universitaire 2011 - 2012

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

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Dédicace

Je dédie ce modeste travail

A mon très cher attentionné père MBODOU Mallah

A ma maman chérie MAHAMAT Khadidja

A ma grand-mère FATIME ZARA

De prime à bord, en foi de reconnaissance pour leur abnégation qui tout au long de mon parcours depuis la naissance, de maternelle jusqu'à maintenant qu'ils aménagent tout leur effort pour que je réussisse dans mes études.

A mes grands frères et tuteurs: Mr YOUSSOUF Ali

Mr MALLAH Mbodou Adji

Les mots ne suffiront pas pour leur montré ma profonde gratitude. Ainsi, leur sacrifices et aides tant financière que morale qui m'ont été d'un grand apport. Je ne leur remercie jamais assez.

A mes frères, soeurs, cousins, cousines, neveux, nièces, oncles bref à toute la famille; A mes ami(e)s

Je dédie également ce travail à la mémoire de mes proches: Mon oncle MOUSTAPHA Alhadj Adoum

A ma petite soeur MALLAH Haoua

A ceux qui m'ont aidé et qui n'ont pas vu le fruit de mes études. Paix à leurs âmes.

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Remerciements

Je remercie premièrement Allah de m'avoir permis de venir au bout du ce travail.

Dans ce travail je veux qu'ils trouvent leur compte tous ceux qui m'ont aidé à arriver jusqu'au bout de mes recherches. A titre personnel je remercie mon encadreur le professeur OUERHANI Salah qui depuis le premier jour convaincu que l'économie de développement ne sera pas pour moi juste un domaine de recherche de fin d'étude mais cela peut me permettre d'avoir l'inspiration tant dans ce présent sujet que dans mes futures recherches. Un encadreur que je ne le remercie jamais assez pour ses multiples conseils, il est aussi une personnalité qui m'incarne et un modèle parmi mes professeurs.

Je remercie d'avance le président de Jury et le rapporteur d'avoir accepté de Jugé ce travail.

Je ne peux oublier de remercie tous mes enseignement à commencé par ceux de la maternelle jusqu'à mon cursus universitaire. J'avoue que les six années passés dans l'enceinte de FSJEGJ m'ont été riches en expériences et m'ont conférés d'un bon sens d'analyse à travers les différents conseils. Je remercie le professeur MAKTOUF Samir, GHAZWANI Kamal et MGHADMI Nidhal pour leur conseils qui ma permis d'améliorer la qualité du travail.

Je remercie mes Co-locateurs, Mr KEITA Gaoussou et MAHAMAT BOUKAR Lol, une cohabitation qui ma beaucoup apprise, je leur remercie pour leur soutiens indéfectible.

Je remercie tous mes proches et amis(e). Je ne saurai clore sans pour autant remercie une série de familles:

ADOUM MOUSTAPHA, MALLAH, MCHINDA, KHEMIRI, SEHLI, KANE DIALLO, ABAKAR TAHIR, ALI YOUSSOUF, MBODOU ADJI, MACHOUKOU, MALLOUM ALI, MHT TAHIR.

Je n'oublie pas mes promotionnels et tous mes compatriotes à Jendouba en particulier et en Tunisie en général et les autres communautés soeurs en Tunisie.

Mes remerciements vont aussi a l'encontre de L'AEEJ et L'AESTT.

A la terre tunisienne qui ma accueillie a bras ouvert. A tous mes amis (e), collègues, connaissance et la population tunisienne pour l'hospitalité.

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La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

La Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et de Gestion de
Jendouba n'entend donner aucune approbation ni improbation aux
opinions émises dans le mémoire : ces opinions doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs

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La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

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Sommaire

INTRODUCTION GENERALE 11

Chapitre I: La dette extérieure, Croissance économique: notions et déterminants 17

Introduction 18

Section 1: La dette extérieure 18

Section 2: Les déterminants de la croissance économique 31

Conclusion 36

Chapitre II: La relation entre la dette extérieure et la croissance économique 37

Introduction 38

Section 1: La revue de la littérature théorique 39

Section 2 : Présentation du modèle théorique de croissance (Greiner en 2008) 47

Section 3: Les canaux de transmission à travers lesquels la dette extérieure affecte la

croissance économique 55

Conclusion 61

Chapitre III : Analyse empirique de l'impact de la dette extérieure sur la croissance

économique (cas des pays de la CEMAC) 62

Section 1 : Revue de la littérature empirique 63

Section 2 : Présentation de la zone CEMAC 68

Section 3 : Méthodologie de recherche 77

Section 4 : Résultats empiriques et interprétations 86

Section 5 : Recommandations de politiques économiques 97

Conclusion 100

CONCLUSION GENERALE 101

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Résumé

Le travail étudie la question épineuse de la relation entre la dette extérieure et la Croissance économique pour les pays en développement, notamment celle des pays de la région CEMAC. Pour ce faire, nous avons analysé l'impact de la dette extérieure sur la croissance économique de ladite région durant la période 1970-2009. Il y a des arguments théoriques qui soutiennent l'idée selon laquelle une dette élevée réduit la croissance par le biais de certains canaux tels que l'épargne domestique, l'investissement public, l'incertitude et la volatilité sur le marché. Cependant, sur le plan empirique, cette question partage la majorité des auteurs. Pour les uns, la dette extérieure affecte négativement la croissance quand le seuil dépasse les 35% surtout pour les pays en développement. Pour d'autres, ce taux peut être revu à la hausse. Toutefois, dans notre investigation et sur le plan empirique, nous aurons trouvé pour les variables de la dette extérieure retenue dans notre modèle qu'elles sont toutes significatives et affectent négativement la croissance économique des pays de la région CEMAC, exception faite du service de la dette (% des exportations et importations des biens et services) qui est non significatif.

Mots clés : Dette extérieure, Croissance économique, Service de la dette, Investissement public, Epargne domestique.

Abstract

The work examines the thorny issue of the relationship between external debt and economic growth for developing countries, particularly the countries of the CEMAC region. To do this, we have analyzed the impact of external debt on economic growth in that region during the period 1970-2009. There are theoretical arguments that support the idea that high debt reduces growth through certain channels such as domestic savings, public investment, uncertainty and volatility in the market. However, empirically, this question shares the majority of authors. For some, the external debt affects growth negatively when the threshold exceeds 35% especially for developing countries. For others, this rate may be revised upwards. However, in our investigation and empirically, we have found for the variables of external debt assumed in this model they are all significant and negatively affect economic growth of countries in the CEMAC region, except for service debt (% of exports and imports of goods and services) is not significant.

Keywords: External Debt, Economic Growth, Debt Service, Public investment, domestic savings.

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Liste des tableaux

Tableau 1 : récapitulatif de quelques travaux et leurs résultats

Tableau 2 : Carte de région de la CEMAC

Tableau 3 : Evolution du stock de la dette extérieure en pourcentage de PIB des pays

de la CEMAC

Tableau 4 : Secteur extérieur de la zone CEMAC

Tableau 5 : Liste des variables explicatives et leurs signes attendus

Tableau 6 : l'out put de test de Hausman

Tableau 7 : La matrice de corrélation des pays de la CEMAC

Tableau 8 : La récapitulation des résultats empiriques

Tableau 9 : analyse descriptive du modèle

Tableau 10 : la récapitulative de résultat du modèle à effets fixes

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Liste des graphiques et figures

Graphique 1 : Répartition de la dette extérieure totale de la CEMAC par pays membres

Figure 1 : Crises, et croissance économique : un bref cadre conceptuel

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Liste des Abréviations et Acronymes

AEEJ : Association des étudiants étrangers à Jendouba

AESTT : Association des étudiants et Stagiaire tchadien en Tunisie

AID : Association Internationale pour le développement

BAD : Banque Africaine de développement

BEAC : Banques des Etats de l'Afrique centrale

B&S : Biens et Services

BP : Balance de paiement

CEEAC : Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique centrale

CDEAO : Communauté douanière et Economique de l'Afrique de l'Ouest

CFC : Caisse française de coopération

CP : Club de Paris

CT : Court terme

DTS : Droits de Tirage Spéciaux

E : Exportations

FAC : Fonds d'aide et de coopération

FBCF : Formation brute de capital fixe

FCFA : Franc des colonies françaises d'Afrique

FMI : Fonds Monétaire International

FOMAC : Force multinationale de l'Afrique centrale

gE : Croissance exponentielle

I : Investissement

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IADM : Initiative d'Allégement de la dette multilatérale

LT : long terme

M : Importations

OCDE : Organisation de la coopération et du développement économique

OHADA : Organisation pour l'harmonisation de l'Afrique du Droit des Affaires

OIR : Organisation Inter régionale

OPEP : Organisation des Pays Exportateurs du pétrole

PED : Pays en Développement

PER : Proposition de l'Equivalence de Ricardo

PIB : Produit Intérieur Brut

PNB : Produit National Brut

PPTE : Pays pauvres très endettés

PTF : Production Totale des Facteurs

R&D : Recherche et Développement

RCA : République centre africaine

Sd : Epargne intérieur

TCE : Taux de croissance équilibré

UDEAC : Union douanière et Economique de l'Afrique centrale

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INTRODUCTION GENERALE

L'environnement économique a connu des bouleversements importants et sans précédent durant les trois dernières décennies. Nous pouvons citer, entre autre, la crise de l'endettement des années 80, une crise qu'il convient de mentionner et qui à pris naissance en Amérique latine. Lorsque le Mexique en Août 1982 n'arrivait plus à honorer son engagement qui est celui de payer sa dette extérieure à cause d'insolvabilité en ce temps. La position de Mexique qui, au départ, éveillait la curiosité de plusieurs chercheurs dans le domaine des sciences économiques, une situation qui par la suite a pris une autre tournure et s'est empirée au fil du temps. La dette extérieure du Mexique, au début des années 80, a fait couler tant d'encre et qui n'a pas cessé de le faire, surtout lorsque les autres pays en développement, notamment les pays à faible revenu n'arrivaient plus a honorer leur engagement.

Force est de constater que la crise de l'endettement s'est aggravée lorsque l'économie mondiale a connu diverses crises. La crise qui a précédé celle de l'endettement est justement le choc pétrolier de 1979, ce choc qui est venu gonfler la facture des pays en développement surtout les pays non producteurs de pétrole et les pays industrialisés. Krugman (1987) déclare qu'après la hausse des prix du pétrole, le pétrole importé par les pays en développement a enregistré dans la balance de paiement, de ces derniers, d'important déficit. Ce phénomène peut s'expliquer par deux volets. D'une part, les pays exportateurs de pétrole ont dégagé des excédents de la balance courante qui leur ont permis d'octroyer des crédits aux banques commerciales, et qui d'autres part, ont à leur tour financé le déficit d'importation du pétrole. Mais, la remarque notable est bien celle des pays en développement qui sont dépourvus des ressources et en même temps ont vu leur facture d'exportation se multiplier par deux ou trois. Cette position a non seulement entrainé des déséquilibres dans la balance de paiement des pays à faible revenu mais également les a rendu insolvables quant à leurs engagements envers les pays industrialisés et aussi ceux appartenant à l'organisation des pays exportateurs du pétrole. A partir du moment où certains pays n'arrivaient plus à rembourser leurs dette, l'instabilité s'installe partout dans le monde surtout a partir de 1982 et s'est accentué vers 1988 d'ou l'intervention des différents responsables et des institutions internationales, notamment le Fonds

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Monétaire International (FMI), en vue de jouer l'intermédiation entre les pays créditeurs et les pays débiteurs. Mais cette intervention s'est soldée par différents résultats, quelquefois non souhaités par une des parties. C'est cette dernière position qui a changé la donne et laissé désirer l'intervention d'autres institutions tel que le Club de Paris. Ce club est certes non formel mais arrive à négocier des contrats surtout pour le cas des pays à faible revenu.

Durant les années 90, le phénomène de l'endettement a attiré l'attention de plusieurs auteurs qui ont bien voulu apporté leur pierre à l'édifice, vu la situation économique des pays à faible revenu qui s'est dégradé de plus en plus, ce qui à amener à la négociation de la dette dans un premier temps puis d'autres solutions ont été préconisées. L'annulation pure et simple peut entraîner d'autres conséquences qui ne sont pas attendues. Ainsi, la présence d'une dette extérieure très élevée rend l'environnement macroéconomique instable. Cette instabilité est non seulement liée à la variabilité des principaux indicateurs macroéconomiques (taux d'intérêt, taux de change, inflation) mais également paralyse la politique économique et aussi le cadre institutionnel. Les conséquences qui en découlent ne sont pas seulement liées à la rareté de l'investissement mais à la difficulté d'avoir accès au marché financier international et à la fuite des capitaux (Mousse et Chiang, 2003). De même les différentes crises qu'ont connues le marché financier et l'économie mondiale dans les années 2000, parmi tant d'autres, nous pouvons citer la crise des supprimes en 2007. Une crise qui a pris naissance aux Etats-Unis lorsque la confiance est devenue quasiment absente sur le marché des immobiliers et les ménages qui ont commencé à perdre leurs biens immobiliers. Cette situation a très vite touché l'ensemble des marchés notamment le marché financier. Il n'y a pas eu seulement les ménages qui ont été touchés, mais tous les pays presque ont connu la récession et l'économie mondiale depuis lors part en ralentie. Aussi, la crédibilité de certains pays auprès des agences de notations s'est détériorée. Les effets de la crise des supprimes ne sont pas atténués; chose qui, de nos jour, attire par les ficèles une crise de l'endettement à nouveau et sans précédent qui n'est pas encore mondiale mais qui touche quelques pays de l'union européenne (Grèce, Espagne, Italie etc.). Ce phénomène n'a pas laissé indifférents les éminents chercheurs ainsi que les universitaires que nous sommes mais aussi les décideurs économiques. Parmi tant d'autres travaux, nous pouvons citer celui Cecchetti, Mohanty et Zampoli (2011) dans leur analyse qui porte sur les données

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annuelles de produit intérieur brut par habitant, ils essaient de comprendre les actions du secteur non financier d'un panel de 18 pays de l'organisation de coopération et du développement économique (OCDE) durant la période 1980-2006. L'intérêt du sujet selon eux, repose simplement sur le fait qu'une dette élevée peut avoir des conséquences défavorables sur la croissance économique en se référant aux résultats empiriques qui concernent la dette du secteur non financier de rendement des 18 pays de l'OCDE.

Cependant, quant à nous entant qu'universitaire, cette question nous attise les neurones et elle est d'une importance capitale. Pour notre part, nous allons nous focaliser sur le cas des pays en développement, notamment celui des pays de la région CEMAC. Notons également que durant les années 80, la dette extérieure de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) n'est pas aussi élevée contrairement aux pays de l'Amérique latine tel que le Mexique. Mais le stock de la dette extérieure de ladite région a connu une évolution sans précédent durant les années 90, ce qui à contribué à ternir leur image sur le marché financier, d'ou la fameuse appellation : pays pauvres très endettés (PPTE). Depuis lors, les questions économiques de cette région ont éveillé la curiosité de plusieurs auteurs (Clement, Bhattacharya et Nguyen, 2003, aussi, Cecchetti, Mohanty et Zampoli, 2011). La dette extérieure des pays de la CEMAC a été un sujet d'interrogation. C'est la raison pour laquelle nous essayerons de répondre à la problématique suivante : Dans quelle mesure la dette extérieure de la région CEMAC exerce-t-elle des effets sur leur croissance économique? En d'autres termes, la dette extérieure des pays de la CEMAC agit-elle favorablement ou défavorablement sur la croissance économique?

Les fluctuations importantes que connaissent les cours des matières premières sur le marché mondial ne sont pas sans conséquence sur le revenu des pays de la zone car l'essentiel de leur produit intérieur brut vient de l'exportation qui constitue plus de 80% des ressources pour certains pays de ladite institution. Bon nombres d'auteurs sont ceux qui sont intéressés à ce sujet qui traite la relation entre dette extérieure et la croissance. Dans ce présent travail, on mettra en exergue les études concernant la relation entre la dette extérieure et la croissance économique qui d'ailleurs a fait couler tant d'encre et ne cesse de devenir un sujet houleux entre les différents auteurs.

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(Krugman, 1988, Sachs, 1989 et Cohen, 1992) ont définit la théorie de surplomb de dette comme un phénomène selon lequel, une dette très élevée décourage la croissance économique en passant par le biais de l'investissement pour léser la croissance économique. Au cours de cette dernière décennie, on a assisté à un retournement de la conjoncture. On remarque que les pays émergents qui, contrairement aux pays en développement, ont commencé à substituer leur dette extérieure a cause des ressources supplémentaire dégagées sur leur marché financier interne. Une dette domestique qui est passée de 38% à 58% pour un échantillon de 25 pays émergents (Hanson, 2007), et aussi la dette domestique a augmenté considérablement dans les pays à faible revenu notamment à travers leurs créances détenues par les agents économiques (Anone et Presbitero, 2010).

Greiner (2008), en voulant expliquer la relation théorique entre la dette et la croissance économique, élabore un modèle théorique. Il s'appuie, pour ce faire, sur trois secteurs dont la relation entre les ménages et l'économie d'une part, et le secteur productif et le gouvernement d'autre part. En effet, un individu bien formé contribue efficacement à la production, donc il améliore la rentabilité de l'entreprise. Cette performance est identifiée dans le modèle théorique, soit par les dépenses de formation effectuée par le gouvernement, soit par les années d'études passées à l'école. Cependant, la situation du gouvernement est observée par sa politique fiscale. Il ressort des travaux théoriques passés en revue que la dette extérieure affecte la croissance économique des pays à travers certains canaux.

y' Le premier canal est bien évidemment celui de l'épargne privée. Abbas et Christensen (2010) constatent que dans les pays émergents, une dette modérée contribue pour accroître la croissance du produit intérieur brut. Selon eux, cet objectif ne sera atteint que lorsque la politique monétaire est stable, le niveau d'épargne nationale est élevé et aussi avec un marché financier développé.

y' Une dette élevée affecte la croissance économique par le biais de l'investissement public. Donc une dette élevée peut créer de surplomb de dette qui contribue de sorte à ralentir l'investissement. Parce que le secteur privé prévoit qu'il paie davantage sur la taxe future, ce qui reporte l'investissement présent à une échéance lointaine (Krugman, 1988, Sachs, 1989). En outre, le service de la dette vient évincer

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l'investissement car une grande partie de recette de l'Etat sera consacrée au paiement dudit service, seulement une partie négligeable sera consacrée à l'investissement (Cohen, 1993). Lorsque la dette extérieure est très élevée dans les pays en développement, le service de la dette à payer vient décourager le secteur privé Arnone et Presbitero, (2010).

y' Reinhart et Rogoff (2010) dans leur étude, ont fait abstraction de l'endogénéité qui peut exister en faisant un rapprochement avec le résultat trouvé par Kumar selon lequel la dette affecte négativement la croissance économique par le biais de productivité totale de facteur (PTF) et l'investissement.

y' Un des canaux à travers lesquels la dette agit sur la croissance économique est bien celui du taux d'intérêt à long terme. Modigliani (1961) ainsi que Buchana (1958) et Mead (1958) soutiennent l'idée selon laquelle la dette nationale va être payée par les générations futures et agit en même temps négativement sur le capital privé. Aussi, cet effet négatif aura des répercussions sur le taux d'intérêt à long terme, car toute baisse du revenu privé vient augmenter son produit marginal à long terme vu que ce dernier est étroitement lié au taux d'intérêt à long terme.

En somme, les effets de la dette sur la croissance, laissent les différents auteurs qui ont essayé de déceler la relation entre les deux variables divergents. Pour les uns, l'effet de la dette sur la croissance est néfaste, pour d'autres, cet effet est positif mais devient négatif au-delà d'un certains seuil. L'exception faite de l'analyse de Granger (1990) qui a mené une étude sur les pays asiatiques et débouche sur le résultat intéressant selon lequel, la dette extérieure contribue à augmenter la croissance économique. Elmendorf et Mankiw (1999) arguent sur le fait que la dette extérieure influence l'économie de manière générale et la croissance économique particulièrement à court terme. Les keynésiens appuient l'idée selon laquelle la dette stimule la demande globale et le rendement à court terme mais évince le capital en réduisant à long terme son rendement.

Il convient de couronner les différentes théories énoncées ci-dessus par des méthodes économétriques afin de répondre à notre problématique et pour voir l'impact de la dette extérieure des pays de la CEMAC sur leur croissance économique. Nous évoquerons dans ce qui suit, la théorie de la dette extérieure, croissance économique

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en mettant l'accent sur la théorie de la dette, les indicateurs ainsi que les différentes propositions prônées pour la sortie de crise (Chapitre I). La question de la relation entre la dette extérieure et la croissance économique (Chapitre II) a été ostensible au regard de plusieurs auteurs. D'où la primauté de notre analyse empirique de l'impact de la dette extérieure sur la croissance économique (Chapitre III).

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Chapitre I: La dette extérieure,
Croissance économique: notions et
déterminants

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Introduction

L'interdépendance économique des pays dans le monde a entrainé les échanges et aussi la recherche de l'emprunt en vue de financer leurs besoins de financement croissants vu que certains pays n'avaient pas des ressources suffisantes. Dans notre investigation, on cherche à cerner la question de l'emprunt extérieur des pays en développement ou la dette extérieure qui est dit également dette souveraine.

Cependant, cette source de financement pour les Etats et plus précisément pour les pays en développement n'est pas sans conséquences. A cet effet, on a assisté dans les années 80 à une crise d'endettement qui a vu le jour en Amérique Latine, surtout lorsque en 1982 le Mexique n'arrivait pas à payer sa dette, cette situation qui par la suite à chahuter la balance de paiement de plusieurs pays entre autres celle des pays importateurs du pétrole.

Les enjeux de la crise ne sont pas négligeables, une situation qui à nécessité l'intervention de certaines institutions en vue de négocier la dette des pays touchés lorsque les pays en développement n'arrivaient pas à payer leurs dettes. Tout de même, les négociations ont pris plusieurs formes. Mais le faible taux de croissance qu'enregistrent ces pays n'a pas rendu les choses aisées. D'ou certains facteurs explicatifs de la croissance endogène proposés par Lucas (1988), comme le rôle du capital humain et aussi la proposition qu'on trouve dans les travaux empiriques de Pritchett (1997).

Toutefois, la structure économique des pays en développement laisse croire que beaucoup reste à faire. Dans ce premier chapitre, nous allons présenter la dette extérieure (Section 1), voir l'origine de crise de la dette, ses indicateurs et aussi les solutions envisagées. Puis, la croissance économique (Section 2) sans oublier les facteurs déterminants de la croissance endogène et nous finirons par faire un survol des travaux empiriques.

Section 1: La dette extérieure

La question de la dette extérieure est devenue une question d'actualité, surtout ces dernières décennies. Pour commencer, il est utile de voir l'histoire de la crise de l'endettement et les propositions prônées pour sortir de ce gouffre.

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1.1 Les concepts

Dans cette partie on propose d'étudier dans un premier temps la définition de la dette extérieure et en second lieu présenter les indicateurs pour appréhender la notion de la dette.

1.1.1 Définition

La dette extérieure pour un pays correspond d'une part à la différence entre la valeur des avoirs extérieurs détenus par les agents économiques ou soit par le pays, c'est-à-dire les créances ou prêts accordée à l'étranger et d'autre part les avoirs que les agents économiques et le pays doivent au reste du monde: dans ce cas on est en présence de dette nette contrairement à la dette dite brute qui dans notre cas correspond aux avoirs que les agents doivent à l'extérieur.

Le terme dette nette, est surtout présent dans la balance de certains pays développés (PD) et quelques pays en développement(PED), c'est le cas des pays producteurs et exportateurs du pétrole à l'époque(PPEP). On trouve le montant de la dette pour les pays en développement non pétroliers en chiffre bruts, car ils n'ont pas de contrepartie.

Comment est-ce que la créance sur l'étranger est constituée? Pour des raisons de simplicité on ne retient que trois formes:

a) Les prêts directs entre gouvernements ou les prêts offerts par des institutions internationales (Banque mondiale, FMI, AID, BAD...etc.);

b) Les obligations publiques ou privées placées sur les marchés étrangers ou sur le marché international des capitaux (euro-obligation);

c) les prêts des banques étrangères accordés à un gouvernement, une entreprise publique ou privée ou plutôt d'autres banques du pays en développement.

1.1.2 Les indicateurs

L'évaluation de la dette extérieure d'un pays est faite à travers un certains nombres d'indicateurs qui la relient à l'économie du pays; pour cela l'exportation de biens et de services constituent un élément pertinent quant à l'évaluation de la dette, c'est en effectuant des échanges avec l'extérieur que le pays dégage des excédents de devise pour rembourser ses dettes.

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Le ratio du service de la dette : c'est un indicateur du capital et intérêt remboursés annuellement par rapport à la valeur des exportations de biens et services :

Le rapport de la dette aux exportations : cet indicateur mesure le montant de la dette par rapport à la valeur des exportations:

De ce fait un taux équivalent à 200% signifie que la dette est le double des exportations de biens et services du pays.

On peut aussi trouver le montant de la dette en fonction du produit intérieur brut, c'est-à-dire la dette sera rapportée au PIB par la relation suivante:

Ainsi, un taux de 100% signifie que la dette égalise la richesse produite par le

pays.

On va voir dans ce sous-paragraphe les causes de la crise de l'endettement des années 80.

1.1.3 Les causes de la crise

Au début des années 80, pour faire face à leur déficit budgétaire la plus part des pays ont fait recours à l'endettement extérieur pour compenser ledit déficit et notamment les pays en développement et surtout les pays de l'Amérique Latine. En effet, cet endettement n'a pas été sans conséquences. C'est ce qui a provoqué, durant la période 1982-1988, une crise de l'endettement sans précédent après la crise économique de 1929. Cette crise de l'endettement à engendré plusieurs facteurs qui sont venus aggraver la situation.

Premièrement, la mauvaise gestion des ressources par les pays débiteurs, c'est-à-dire en développement, a rendu leur situation économique vraiment mauvaise. Aussi les chocs pétroliers des années 1973-1974 et de 1978-1980 ont détérioré davantage

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l'économie mondiale : la hausse du prix de facture que les pays importateurs de pétrole ont commencé à payer et la hausse du revenu des pays exportateurs de pétrole, qui ont par la suite placé le surplus de leur revenu dans le marché d'autres pays qui accordent ainsi aux pays en développement qui sont devenus insolvables et surtout l'incapacité a l'époque de la Jamaïque d'honorer sa dette extérieure à été la cause de la crise.

Puis, au début de 1973, l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a multiplié le prix du baril vendu aux multinationales, ce prix passe en effet de 3,01$ en septembre à 11,65$ en décembre. Le premier choc n'est pas sans conséquence; il influence la dette extérieure des pays en développement, cela se traduit de deux façons : premièrement il gonfle le prix de la facture des pays importateurs du pétrole, qui par la suite font recours à l'emprunt extérieur pour régler leur dette et ensuite il permet aux banques commerciales d'avoir de nouveaux dépôts venant des pays ayant des excédents. Pendant la période 1974 à 1980, les pays de l'OPEP ont investit 132 milliards de dollars dans les pays industrialisés, cet investissement est fait sous la forme de placements immobiliers et d'achats d'entreprise en plus, ils déposent dans les banques 124 milliards de dollars. Le présent dépôt à permit aux banques des pays industrialisés d'accordé des prêts aux pays en développement qui ont besoin de financement pour régler leurs factures alourdies par la flambée du prix de pétrole. On remarque dans les années 1973 et 1980 que, la dette extérieure de ces derniers à été multipliée par 3,7.

Enfin, les dirigeants des pays en développement constatent la hausse du prix des matières premières entre 1973 et 1977, alors que vers la fin des années 70, les prix basculent, ce qui réduit les entrées de fonds nécessaires aux paiements annuels d'une dette de plus en plus élevée1. Ensuite vers la fin des années 70, deux éléments sont venus empirer la crise. Les pays de l'OPEP haussent de nouveau le prix du baril de pétrole qui passe de 12,70$ à la fin de 1978 à 32$ au début de 1981, ces deux chocs ont aggravé davantage le déficit commercial des pays importateurs de pétrole.

Tous ces éléments ont fait croître le service de la dette, qui a atteint 27,3% de la valeur des exportations en 1982. Plusieurs pays ont alors été incapables d'effectuer

1 Les termes d'échange des pays en développement non pétroliers se sont détériores de plus de 33% entre le niveau record de 1974 et le creux de 1981, ce qui représente des pertes de plusieurs milliards de dollars dans les échanges avec les pays industrialisés.

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leurs paiements. C'est le processus qui a amené le Mexique à suspendre des paiements et à déclencher ainsi la crise de l'endettement.

1.2 Un endettement supportable

Après la crise de l'endettement des années 80, il y'a nombres de questions qui se posent : parmi tant d'autres, comment est-ce que la crise de la dette a vu le jour? Un certain nombre de penseurs trouvent que l'endettement extérieur est un facteur de développement économique. L'emprunt extérieur vient accroître l'investissement national et créer de la richesse supplémentaire étant donné le faible niveau de l'épargne que connaissent certains pays. Dans une telle situation l'emprunt extérieur vient encourager l'investissement et par conséquent le développement économique.

Force est de constater que l'emprunt extérieur constitue certes un atout mais il y a un niveau supportable qu'on identifie avec le modèle à deux disparités:

Les entrées de fonds étrangers peuvent combler un des deux écarts possibles dans une économie : (1) le déficit en devises étrangères, égal à la soustraction des importations (M) et des exportations (E) de biens et de services (à l'exception des revenus de facteurs), ou (2) l'écart entre l'investissement (I) et l'épargne intérieure (Sd). L'emprunt étranger peut également financer une troisième disparité, le déficit du budget de l'Etat. Si le déficit en devises étrangères est insurmontable, les entrées de fonds extérieurs favorisent la croissance en augmentant la quantité des importations. Dans toute la période, l'endettement supplémentaire entraîné par ces entrées de fonds est égal à:

?X 21

dD iD?M

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dt

Où D représente le montant de l'endettement en un moment quelconque, dD/dt, l'évolution de ce montant (la première dérivée) et i, le taux d'intérêt moyen payé sur toutes les entrées de fonds étrangers (prêts, actions et dons inclus). Il est commode d'évaluer ces entrées de la monnaie qui servent habituellement à mesurer l'endettement, le dollar courant. Il est possible de résoudre l'équation différentielle simple aux conditions suivantes, en laissant E et M croître au même taux exponentiel gE et en trouvant les conditions de l'équilibre à long terme d'une politique d'emprunt supportable. Dans ce cas, le montant de l'endettement connaîtra aussi, à gE, une croissance exponentielle et, à long terme, le ratio de l'endettement par rapport aux exportations s'établira à :

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Où a est le ratio de l'écart entre les devises étrangères et les exportations (M-E)/E et est constant à supposer que les importations et les exportations croissent au même rythme.

L'équation 2.2 nous dit que, pour un écart donné a de devises étrangères, il existe un taux d'équilibre de l'endettement par rapport aux exportations qu'il est possible de supporter. Si gE supérieur à i, le solde peut demeurer positif, ce qui signifie que le pays peut continuer à emprunter et à amortir sa dette sans augmenter le ratio de son endettement par rapport à ses exportations. Si l'écart (M-E)/E était égal à 10%, que le taux d'intérêt moyen atteignait 7% et que la croissance des recettes d'exportations gE en dollars était égal à 12% par an, le ratio de l'endettement par rapport aux exportations s'établirait à 2, soit environ la moyenne pour les pays en développement dans les années 80. Si on pouvait faire en sorte que la croissance des exportations dépasse celle des importations, le ratio de l'endettement par rapport aux exportations chuterait. Si, d'un autre côté, le rythme de croissance des exportations tombait au-dessous du taux d'intérêt, le seul moyen de supporter l'endettement consisterait à transformer le solde des devises étrangères en un surplus et à engager le remboursement de la dette, comme l'ont précisément fait les pays fortement endettés d'Amérique latine. Dès lors, pour avoir un endettement supportable en subissant les contraintes imposées par les devises étrangères, un débiteur doit être capable d'affecter, directement ou indirectement, ses ressources supplémentaires à un emploi productif dans les secteurs exportateurs.

L'écart entre l'investissement et l'épargne peut donner lieu à un calcul similaire. L'équation différentielle se présente ainsi:

iD + I -- Sd

iD+(v--s)Y 23

dD

dt

 

iD+vY--sY

 

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Ou Y est le P11B, v, la part de l'investissement dans le PNB et s, la propension à épargner à partir du P11B, Prenons pour hypothèse, comme dans le cas du déficit en devises étrangères, que l'endettement et le PNB augmentent au même taux exponentiel gy. Par suite, le taux d'équilibre à long terme de l'endettement par rapport au PNB est égal à :

(v ? s)

(gy ? i)

D? Y

 

24

 

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Dans ce cas, si v-s, était égal à 3% du PNB, si i s'élevait en moyenne à 7% de toutes les entrées de fonds étrangers et si le taux de croissance du PNB, exprimé en dollars courant, s'élevait à 10% par an2, le ratio de l'endettement par rapport au PNB s'établirait à 1 et pourrait être maintenu indéfiniment à ce niveau. Même si, dans les années 80, celui des pays latino-américains débiteurs a rarement dépassé 50%. Vue sous l'angle du rapport entre l'épargne et l'investissement, une saine gestion de l'endettement passe par l'investissement des fonds étrangers dans des actifs suffisamment productifs pour élever le taux de croissance du PNB et par l'adoption de politique réduisant la part de la consommation dans le PNB.

Considéré à un niveau, le problème que pose la gestion des prêts et dons étrangers pour l'obtention de taux de croissance élevé est simple. Le pays qui se comporte comme une entreprise n'empruntera qu'à la condition de pouvoir investir dans des opérations dont les taux de rentabilité dépasseront les coûts des emprunts. Il lui sera alors possible d'amortir ses prêts au moyen des recettes tirées desdits investissements. Une autre condition s'impose au pays: il faut que l'investissement rapporte ou économise un montant de devise étrangère suffisant pour permettre le transfert en monnaie étrangère des intérêts et du capital payés. Sous cet aspect, il ne faut rechercher des ressources extérieures que dans le cas où celles-ci peuvent être investies dans des opérations productives et génératrices de devises étrangères.

Cette stratégie, toutefois, est trop restrictive. La question posée, tant aux prêteurs qu'aux emprunteurs, est de savoir si l'économie dans son ensemble peut générer une croissance suffisante des revenus et des exportations pour amortir la dette conformément au calendrier. L'attention portée à des projets spécifiques constitue un aspect du problème, lequel est secondaire par rapport à la question plus large de la qualité de gestion macroéconomique. Si une économie a bénéficié d'une bonne gestion et s'est montrée apte à exploiter productivement ses ressources et à maintenir sa croissance sur des longues périodes, les financements étrangers ont pour rôle dans ce cas d'accroître le programme d'investissement dans sa totalité. Les modalités précises d'investissement de ces ressources n'ont pas d'importance: il est probable que

2 Ce pourcentage n'est pas aussi élève qu'l y parait. Rappelons-nous que nous mesurons toutes les quantités en dollars courants, lesquels forment la base d'amortissement de l'endettement. Si, annuellement, le taux de croissance réel s'élève à 6% et que le taux d'inflation en dollars atteint 4%, gy atteindra 10% par an.

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les prêts supplémentaires serviront à des emplois productifs et que leur amortissement se fera conformément à l'échéance fixé. A l'inverse, si l'économie est mal gérée et à des faibles chances de générer des ressources suffisantes pour assurer le service de la dette nationale, l'affectation précise des prêts à des opérations spécifiques, quelle qu'en soit la rentabilité, ne protègera guère les prêteurs contre un défaut de paiement.

1.3 Le rôle du fonds monétaire international(FMI)

Le FMI a été crée dans le but de promouvoir la coopération internationale, à faciliter l'accroissement du commerce international à favoriser l'élimination des barrières qui limitent l'épanouissement du commerce et à financer si nécessaire à court terme les pays qui ont des difficultés de paiement. Cette institution est contrôlée à l'ordre de 60% des quotes-parts par les pays industrialisés, ces derniers ont transformé la vocation première de ladite institution en la conférant un rôle particulier au cours des années 70, le FMI est devenu le « gendarme» du capital des banques commerciales.

Le FMI intervient en tant qu'intermédiaire entre les banques commerciales et les pays débiteurs. Il envoie des experts dans les pays ayant besoin de fonds étrangers et apporte le rapport d'analyse aux banques commerciales afin d'octroyer des crédits.

Ainsi, dans les années 70, les experts du FMI essaient de déceler les besoins de financement extérieur de certains pays qui ont besoin ou ceux qui désirent rallonger le calendrier de paiement. En voulant mettre une sorte de barrière, les banques commerciales avec le concours du FMI exigent davantage de rigueur : le pays qui a besoin de financement extérieur doit impérativement limiter ses importations et exporter plus qu'habituellement pour dégager de surplus afin d'honorer le service de la dette. Ces objectifs nécessitent un certains nombres de conditions à savoir :

- réduction de la demande intérieure par une diminution des dépenses publiques et une hausse d'impôts, ainsi que par un contrôle sur les salaires réels pour arriver à freiner la demande de produits importés et à augmenter la compétitivité des produits exportés;

- réduction du rôle de l'Etat par la vente d'entreprises publiques à des actionnaires privés nationaux ou étrangers de façon à réduire la part du secteur public dans l'économie nationale, et par des compressions dans les dépenses publiques (santé, éducation, etc.) et dans les subventions aux produits de large consommation;

- ouverture des frontières au capital et aux produits étrangers.

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Le pays débiteurs est appelé à appliquer le programme selon le calendrier préparé par le FMI. Si ce dernier considère que les intentions du pays sont fermes, il signera avec lui un «accord de confirmation» qui permet l'octroi d'un crédit destiné à couvrir la balance des paiements pour 18 mois en général. Ce crédit, alloué par tranche est soumis au respect du programme, représente la «note» qui garantit la bonne conduite des débiteurs. C'est à partir de cette note que peuvent s'ouvrir les discussions sur la renégociation de la dette avec les banques privées.

Le FMI propose donc de rehausser la croissance économique des pays débiteurs et de renforcer à cet effet la place du secteur privé par rapport au secteur public. Il cherche, en fait, à reporter le fardeau de la dette sur les populations des pays endettés et, surtout, il tente d'y imposer un type précis de modèle de développement.

Ces mesures ont été mal accueillies dans les années 70, et des émeutes ont ébranlé les pays où les gouvernements ont essayé d'imposer les réformes qui conditionnaient le refinancement de leur dette extérieure. Dans les années 80, des troubles semblables ont explosé dans certains pays.

Après 1982, étant donné la gravité de la situation, l'intervention du FMI s'est accentuée, cette institution étant devenue le coordinateur des banques privées. Celles-ci ont délégué le FMI à Mexico pour négocier sa dette, pour ne pas que cette situation dégénère et touche tous les pays. Tout de même, la crise s'est aggravée et a touché plusieurs pays, ce qui a amené les différents acteurs pour y remédier à rechercher des solutions.

1.3.1 Le soutien aux pays à faible revenu

La politique menée par le Fonds Monétaire International ces dernières années ont incité les pays à faible revenu à emprunt à nouveau des sommes à des prix concessionnels. Cette somme a atteint 2,2 milliards de Droits de tirage spéciaux (DTS3) durant l'exercice 2010. A ce prêts vient s'ajouter d'autres types de prêts qui ramènent l'encours total des prêts concessionnels à 63 pays membres à faibles revenu jusqu'à atteindre 5,1 milliards de DTS au 30 avril 2010. Outre ces efforts déjà cités, le FMI mène plusieurs actions dans le même cadre pour soutenir les pays à faible revenu dont la majorité se trouve dans l'Afrique subsaharienne.

3 Droits de tirage spéciaux, le panier de 4 devises du Fonds monétaire international : dollar US, euro, livre sterling et yen.

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1.4 La sortie de la crise d'endettement

La crise de la dette des années 80, a fait coulé tant d'encre et amener les théoriciens et les praticiens à proposer une panoplie des solutions à savoir :

1.4.1 Les solutions envisagées

La dette extérieure des pays en développement était constituée pour l'essentiel de crédit des banques privées(BP). Juste après la crise, ces banques ont demandé assistance à leur gouvernement et des organismes comme le FMI pour négocier leurs avoirs détenu par les débiteurs.

L'exigence des banques privées a l'époque vis à vis de leurs partenaires qui ne sont rien d'autre que les pays débiteurs fortement endettés de réduire le rôle du pouvoir public alors qu'au même moment elles demandent à leurs gouvernements et le FMI de lès assister.

Il convient de noter que cette politique a apporté ses fruits dans les années 80, les banques commerciales ont pu réduire considérablement la part de créances douteuses dans leurs avoirs (bilan). Mais au milieu des années 90, le phénomène de la crise n'a pas totalement disparu. Pour ce faire chaque partie préconise des mesures de réduction de l'ampleur en cherchant les voies pour être mois lésée.

1.4.2. L'annulation de la dette

La majorité des pays débiteurs et plusieurs organisations en particulier les syndicats ont revendiqué une annulation de la dette vu que les pays n'arrivaient pas à honorer le service de la dette et le principal. Ces pays poussent comme argument que le déficit du compte courant a permis de rembourser les pays créditeurs. Cette idée à été largement défendue par les pays de l'Amérique latine qui à ce temps contractaient le 1/3 de la dette totale et dont 70% de leurs créances viennent des banques étrangères ils ont demandé au moins l'annulation partielle de la dette ou le paiement annuel pour alléger la dette extérieure.

Cependant, la plupart des pays africains à faible revenu ont demandé l'allégement de leur dette en réduisant de manière conséquente les créances étrangères. Mais cette partie de la dette à l'époque n'était pas aussi élevée que celle de l'Amérique latine. Elle représente une part négligeable de la dette des banques privées. Dans cette optique que en 1989, la France à annulée 3 milliards de dollars de

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dette africaine au sommet de francophonie qui s'est tenue à Dakar (Sénégal). Ainsi, le Canada aussi à annulé quelque centaines de millions de dollars.

1.4.3. La renégociation de la dette

L'annulation prônée au début cause des problèmes car les banques commerciales n'ont pas accepté cette condition surtout pour les pays endettés avec des revenus intermédiaires qui étaient à l'époque les pays de l'Amérique latine. En 1988, ces banques ont décidé de ne pas annuler la dette si le montant dépasse 600 milliards de dollars. A cela s'ajoute le statut juridique des banques comme le capital de la banque est détenu par les actionnaires elles doivent rendre des compte à leur actionnaires sinon leur situation financière sera négativement lésée.

Les dettes ainsi réaménagées sont des dettes à moyen terme du secteur public, qui ne sont pas garanties par l'Etat du pays d'origine des banques et qui sont donc susceptibles d'être complètement perdues en cas d'arrêts des paiements. La part de la dette bancaire réaménagée concerne généralement la partie qui vient à échéance dans l'année ou les deux années qui viennent, y compris les arriérés (les paiements à recevoir). Le paiement des intérêts ne doit pas cesser, et les arriérés doivent être réglés avant la signature de l'accord. Le pays débiteur doit aussi verser une commission pour le nouveau contrat; en 1983, le Brésil a dû verser 875 millions de dollars pour le rééchelonnement d'une dette de 6,5 milliards (la pénalité étant de 13,5%).

1.4.3.1 Initiatives d'allégement de la dette

Dans le but de réduire la dette des pays à faible revenu, le FMI et la Banque Mondiale ont mis en place des politiques visant à réduire et alléger la dette extérieure des pays à faible revenu en leur permettant de supporter leur dette et tirer la croissance tout en les soutenant par certaines initiatives. Ces dernières s'articulent autour de l'initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) et aussi l'initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM). Toutes ces initiatives sont prises dans la mesure de rendre soutenable le niveau de la dette extérieure.

De toute façon, aucun intervenant dans le dossier n'envisage encore cette perspective d'un remboursement de la totalité des créances.

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1.4.4 Le marché secondaire des créances

Après la crise de l'endettement et les solutions qui ont découlé il y a eu la création d'un marché secondaire sur lequel s'échange les créances douteuses des banques commerciales, à titre d'exemple, la dette bolivienne est négociée jusqu'à 9% du montant total de la dette. Cela signifie que les banques acceptent d'échanger leurs créances Bolivienne sur le marché et perdant 91% sur la valeur des avoirs qu'elles détiennent sur ce pays.

Et la situation ne cesse de se détériorer: entre 1986 et 1991, le cours moyen des créances a été réduit de moitié; cela signifie que les créanciers voient fondre la valeur récupérable de leurs créances sur les pays endettés du tiers monde.

Mais depuis sa création en 1982, le marché a pris un grand essor; le volume des transactions a explosé, pour passer de 6 milliards de dollars en 1982 à 60 milliards en 1989, et à plus de 2000 milliards en 1993; les créances étaient traitées avec une décote moyenne de 55%. En 1991, la décote oscillait autour de 35%; en général, les créanciers ne pouvaient donc espérer récupérer plus de 35% de leurs créances.

1.4.5. La conversion de la dette en d'autres éléments d'actif

La négociation de la valeur de dette à suscité d'autres idée brillantes qui consiste à rendre la dette comme un titre qui peut être négocié sur le marché dans les années 70, pareillement que les actions et les obligations. Cette pratique se présente comme suit :

Si une banque possède des créances sur un pays ou une entreprise, cette dernière passe un accord avec une entreprise ou multinationale qui veut s'installer sur ce marché en lui réglant la contrepartie et la banque centrale du pays concerné et récompense la nouvelle entreprise.

Cette conversion de la dette en actions ne débouche pas nécessairement sur un nouvel investissement. La dette peut s'échanger contre une entreprise déjà existante. La banque peut elle-même se porter acquéreuse d'une entreprise privée ou publique du pays dont elle détient une créance sans passer par une firme industrielle, commerciale ou de service.

Cependant, cette forme de remboursement n'est pas très populaire chez les créanciers et les débiteurs. Les premiers ne sont pas toujours intéressés à s'implanter dans un autre secteur dans un pays en développement; et les seconds y voient une

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menace à leur souveraineté économique. Cette méthode n'a pas connu un essor considérable.

1.4.6. Le plan Brady

Le niveau de la dette très élevé des PED à amener certains responsables à se pencher sur ce cercle vicieux, on peut citer à ce titre l'assemblée générale du FMI qui s'est tenue en Avril 1989 et le plan proposé par le secrétaire au Trésor américain, M. Nicholas Brady. Cette feuille de route vise :

- à réduire le montant de la dette extérieure des PED par des «annulations planifiées» de leurs engagements envers les banques commerciales;

- à réduire les taux d'intérêt sur ces engagements;

- à favoriser l'octroi de nouveaux prêts bancaires.

Les conditions d'accès au programme sont élaborées en collaboration avec le FMI et la banque mondiale. Quatre orientations s'en dégagent :

- un recours accru au secteur privé et un moindre engagement de l'Etat;

- un encouragement à l'investissement par une réforme de la fiscalité (réduction d'impôt pour les entreprises, a titre d'exemple);

- la stimulation des investissements étrangers;

- la libéralisation des échanges commerciaux (moins de protection contre les produits étrangers).

Selon cette nouvelle approche, le pays qui accepterait de se pilier aux exigences du FMI émettrait des obligations en échange d'une tranche de sa dette, et la conversion se ferait avec une décote de 35%. Une dette de 1 milliard de dollars serait ainsi convertie en une obligation du pays endetté valant 650 millions de dollars.

Le FMI et la banque mondiale s'engageaient à fournir jusqu'à 25 milliards de dollars en vue de financer les rachats ou les conversions de dette en obligations.

Il faut régler ce problème de la dette. Déjà dans les faits, on sait que ces milliards ne seront pas remboursés : dans leurs pratiques comptables, les banques admettent aussi qu'elles n'en verront pas la couleur et mettent déjà des sommes de côté pour combler ce trou. Si tel est le cas, les pays industrialisés devront songer à rayer ces dettes une fois pour toutes, pour permettre aux pays endettés de repartir à zéro sans ce fardeau.

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1.6 Le club de Paris

Durant les années 50, au moment ou l'Argentine n'a pas respecté son engagement de payer sa dette. En ce moment, il y a eu l'initiative de créer des institutions qui peuvent jouer le rôle des négociateurs entre les pays créanciers qui sont en général les 18 pays de l'organisation de la coopération et du développement économique (OCDE) et les pays en développement. La négociation se fait de manière ad hoc c'est-à-dire sans une réglementation officielle ni statut juridique bien défini. Mais tout de même d'autres Etats créanciers peuvent y adhérer en cas d'éventuel nécessité. Cependant, l'accord de négociation du club se fait notamment de manière bilatérale entre le pays débiteur et tous les pays membres dudit club, car cela permet d'adapter une situation quelconque en vue d'apporter des solutions particulières. Il va s'en dire que les solutions apportées ne sont pas adoptées aux caractéristiques du pays concerné. Les traitements de faveurs ont été la cause de défaillance de ce système. Des pratiques semblables à celui du club de Londres qui consistent à négocier la dette extérieure d'un seul pays qui est contracté aux prêts des prêteurs publics bilatéraux, mais généralement associé à des prêts concessionnels accordés dans le cadre de l'aide au développement. Tous ces points ont été la cause de défaillance du système qui selon les Etats non membres et aussi des prêteurs commerciaux qui n'acceptaient l'ingérence du club vu que ce dernier ne possède pas de statut juridique. De nos jour ce club est marginalisé, et ne négocie que la dette extérieure des quelques pays pauvres très endettés (PPTE).

Section 2: Les déterminants de la croissance économique

Dans cette section l'accent sera mis, premièrement sur les facteurs explicatifs de la croissance économique, puis sur les travaux empiriques qui concernent ses déterminants.

2.1 Les facteurs explicatifs de la croissance économique

On se lance dans ce qui suit sur le rôle que peuvent jouer certains facteurs sur la croissance endogène.

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2.1.1 Les familles de modèles de croissance endogène

Parmi le nombre considérable des facteurs explicatifs, on se limite sur les facteurs déterminants qui expliquent le mieux ce modèle de croissance endogène.

a) le rôle du capital humain

R. E. Lucas en 1988 argue dans son article très célèbre sur le fait que le secteur de production de capital humain crée des externalités. Le stock de connaissance incorporé dans un individu améliore évidemment sa qualification et donc sa productivité. En effet, le niveau de qualification d'un individu croît lorsque la concurrence dans l'économie est acharnée et le niveau de compétence de l'économie est élevé aussi. De ce fait, les dépenses de formation pour une entreprise ne font qu'accroître le potentiel de croissance future. Cette notion de capital humain ne doit pas se limiter seulement à la qualification pour les PED, mais elle doit impliquer l'alimentation et la santé publique.

b) Le rôle de la recherche-développement (R&D)

Outre le capital humain, la technologie aussi constitue une autre source d'effets externes positifs. La production qui met en valeur de recherche -développement est bénéfique pour tout le monde et doit être encouragée. Cependant, cette production est coûteuse et offre un rendement aléatoire. Toutes les innovations ne donnent pas forcément lieu à une application industrielle et commerciale satisfaisantes. Comment favoriser la production privée d'un bien à caractère public que le marché ne valorise pas assez? Pour ce faire, les autorités doivent laisser l'entreprise innovatrice monopoliser le marché pendant un temps pour en tirer profit. Cet objectif permet à ladite entreprise de bénéficier de rendement de son investissement et l'externalité positive touche l'ensemble du marché et surtout pour les entreprises imitatrices. Il y a tout de même lieu de poser la question qui concerne la propriété intellectuelle. Cette question est pertinente de nos jours, vu qu'elle joue un rôle majeur dans les échanges internationaux et surtout dans la relation sud-nord. Protéger la propriété intellectuelle ne doit pas conduire à une diminution des transferts de technologie. Alors que si le degré de mimétisme est très élevé par les PED cela réduirait de manière conséquente la rentabilité de recherche-développement ce qui aboutirait à un équilibre non optimal dans les pays leaders en matière de technologie, et à un ralentissement de la croissance mondiale.

c) Mahamat Ali MALLAH 33

le rôle du commerce international

Les modèles classiques (Ricardo) et néoclassiques (H. O. S.), de l'échange international concluent à l'existence de gains issus de la spécialisation et du commerce. Dans cette littérature, la nature des spécialisations importe peu. Alors qu'il existe de nombreux travaux, notamment en économie du développement, qui tendraient à remettre en cause ce résultat. La mise en relation des nouvelles théories du commerce international (concurrence imparfaite) et des analyses de la croissance ont conduit à une génération de modèles de croissance endogène ou les effets de l'intégration mondiale sont contradictoires. Au-delà des gains statiques généralement identifiés, le commerce international conduit à des gains dynamiques (ou des pertes) qui sont liés à la nature des spécialisations. L'innovation s'en trouvera stimulée si la nature des spécialisations internationales s'opère dans des secteurs générateurs d'externalités et pourra être retardée dans le cas contraire. On prend ici conscience que la spécialisation dans le coton ou le cacao n'équivaut pas à la spécialisation dans l'informatique ou les biotechnologies dès qu'il s'agit d'évaluer le potentiel de croissance associé.

d) le rôle des infrastructures publiques

La qualité du capital public est une dernière source de croissance de la productivité globale des facteurs. Des infrastructures routières et portuaires entretenues, des moyens de télécommunication opérationnels et plus généralement des services publics efficaces constituent un environnement favorable à la productivité du capital privé. Il faut donc regarder les dépenses publiques différemment et cesser de considérer que la réduction de la taille de l'Etat est une orientation irréversible des politiques économiques, en particulier dans les PED. Lorsque les politiques d'ajustement s'attaquent aux investissements publics précités, il faut craindre une réduction de la croissance potentielle. D'une manière plus large, on pourrait considérer que des institutions politiques fiables et stables et que l'affirmation d'une société de droit fait partie des conditions améliorant les perspectives de développement.

2.2 Les travaux empiriques sur les déterminants de la croissance économique

En se référant aux études proposées par Pritchett (1997), on remarque que le produit par tête (en PPA) s'est accru en longue période. Entre 1970 et 1985, le revenu

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moyen est passé de 2181 à 16770 dollars aux Etats-Unis. Dans le même temps, la moyenne pour les pays les plus pauvres passait de 250 à 325 dollars. L'écart absolu a été multiplié par 8,5. En face d'une telle situation, il faut parler de divergence. L'idée de rattrapage ne date pas de très loin, elle est située pendant les périodes 1960 et 1990. Alors que cette idée de rattrapage est propre aux pays à revenu intermédiaire, la moitié des PED ont connus un rythme de croissance par tête inférieur à celui de la plus lente des économies de l'OCDE. Dans les années 80, les pays africains avaient enregistré des déficits de leur balance de paiement ce qui les ont poussé à s'endetter. Enfin, seuls dix pays ont connus une croissance supérieure de plus de 1 point à celle des pays à revenu élevé. La convergence est donc une question d'actualité pour une très faible minorité de PED.

Cependant, il ne faut pas conclure à l'impossibilité de la convergence. Ce concept est d'ailleurs suffisamment riche pour que nous nous y arrêtions quelques instants. Au sein même des pays industrialisés, le rythme de convergence absolue est relativement faible. Et surtout, cette dernière n'a rien d'automatique comme pourraient le laisser penser certains modèles de croissance trop « mécanistes». Elle est conditionnée par des décisions politiques et structurelles qui façonnent l'environnement économique et social d'un pays, par le degré d'intégration internationale qu'il peut atteindre. La convergence est un concept à géométrie variable. Au-delà de la convergence absolue (en niveau), on évoque la ó-convergence, la B-convergence inconditionnelle ou conditionnelle ou encore l'existence de clubs de convergence.

La ó-convergence renvoie à l'évolution temporelle d'un indicateur de dispersion décrivant la réparation des produits par habitant au sein d'un échantillon de pays. La diminution de l'écart-type de l'échantillon entre deux dates valide l'hypothèse de convergence. Ainsi défini, le rattrapage n'est observé qu'à l'intérieur d'échantillons homogènes de pays industriels.

La B-convergence inconditionnelle étudie la relation entre le rythme de croissance du produit par tête et le niveau initial de celui-ci. L'hypothèse de convergence est validée si le coefficient qui relie ces deux variables est négatif et statistiquement significatif. La croissance est d'autant plus soutenue que le pays connaît un retard de développement en début de période. Les estimations économiques rejettent généralement cette hypothèse, hormis l'échantillon des pays industrialisés.

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La B- convergence conditionnelle considère que la relation précédente n'est pertinente qu'à la condition d'introduire d'autres variables. En cohérence avec les analyses théoriques, il paraît logique de considérer les déterminants habituels de la croissance (taux d'investissement, accumulation du capital humain, croissance de la population active) auxquels on ajoute le PIB/tête initial. Les études empiriques conduisent alors à ne plus rejeter l'hypothèse de convergence. Intuitivement, cela signifie que lorsque l'on à contrôlé les différences de taux de croissance des variables précitées, l'influence du revenu initial est bien négative ce qui est conforme avec la thèse du rattrapage. En ce sens, les stratégies économiques des pays jouent un rôle important puisqu'elles peuvent encourager ou inhiber la convergence. De nombreux travaux cherchent à compléter la liste des variables susceptibles d'exercer un effet sur le processus de rattrapage. Il peut s'agir de variables décrivant les politiques macroéconomiques (dépenses publiques, fiscalité, politique monétaire), les perturbations conjoncturelles, l'orientation de la politique commerciale (degré d'ouverture) ou encore des variables non économiques (instabilité politique et sociale, nature des régimes politiques etc.).

Les clubs de convergence consistent à identifier des groupes de pays pour lesquels on accepte l'hypothèse de convergence. On peut établir ces regroupements à priori sur une base géographique sous l'argument que l'intégration entre pays voisins favorisent la convergence. Il est également envisageable de générer des clubs à partir de variables économiques (ouverture, niveau de capital humain) sur la base d'une approche purement statistique. Dans ces conditions, ce ne sont pas les effets de voisinage qui sont testés mais l'existence de caractéristiques communes dont certaines se révèlent déterminantes dans le processus de convergence.

La sophistication des techniques économétriques ne facilitent pas forcément les confrontations théoriques. Outre le fait que les études empiriques ne vont pas toujours dans le même sens, nous venons de voir que l'on assiste à une multiplication des niveaux d'analyse en matière de convergence. Valider l'hypothèse qu'il existe des clubs de convergence dont on peut endogénéiser la composition nous éloigne de la question initialement posée. Que la faiblesse du capital humain ou l'insertion défaillante dans les relations économiques internationales soient des critères significatifs pour aboutir à la conclusion qu'une bonne partie de l'Afrique subsaharienne converge vers l'appauvrissement est un résultat décevant.

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Conclusion

La dette extérieure nette correspond aux avoirs que le pays doit au Reste Du Monde. Ainsi dans les années 80, les pays en développement qui devaient des avoirs aux pays de l'organisation des pays exportateurs du pétrole ont connu des défauts de paiement, ce qui a entraîné la crise de l'endettement durant la période 1980-1988. Cette crise a été causée surtout par le défaut de paiement du Mexique et ainsi les séquelles ont touché la majorité des pays, chose qui a nécessité l'intervention de plusieurs chercheurs et institutions internationales.

A cet effet, les institutions internationales telles que le Fonds Monétaire International et le Club de Paris ont voulu apporter leurs aides en vue de palier aux conséquences de la crise. Mais les solutions proposées n'avantageaient pas une des parties prenantes. Il y a des prêteurs qui ne voulaient pas perdre de leur ressources d'une part, et les pays débiteurs qui d'autre p art, cherchaient l'annulation pure et simple de leur dette.

Toutefois, avec un taux de croissance assez faible comment est ce que les pays arrivent à faire face à leur emprunt extérieur? A ce point il y ' a lieu de mentionner qu'il existe des facteurs déterminants de la croissance (capital humain, la recherche et développement etc.), donc le rapprochement de la question de la dette avec la croissance économique des pays mérite plus d'attention.

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Chapitre II: La relation entre la
dette extérieure et la croissance
économique

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Introduction

Durant cette dernière décennie, on a constaté la monté en puissance de la dette extérieure de certains pays notamment les développés avec la crise que connait l'Europe actuellement plus précisément le cas de la Grèce. Cependant, les pays en développement ne sont pas à l'abri aussi, ce qui nous à laisser nous intéresser à ce sujet. La dette extérieure de ces derniers a connu une évolution sans précédente ces dernières années d'une part, cela s'explique par le fait que l'épargne domestique dans ces pays est relativement faible et les pays s'endettent pour créer la richesse en vue d'encourager leur croissance économique et remboursent le service de la dette et le principal. D'autre part, à l'échéance, les pays se trouvent en difficulté de paiement. Nombres des chercheurs se sont intéressés à ce phénomène.

Ainsi, Krugman (1988), Sachs (1989) et Cohen (1992) ont défini la théorie de surplomb comme un phénomène, selon lequel, une dette très élevée décourage la croissance économique, en baissant l'investissement et par voie de conséquence la croissance économique. Sommes-nous en mesure de se poser la question suivante : la dette extérieure des pays en développement, à partir de quel moment, devient-elle un fardeau? Autrement dit, n'existe-il pas d'autres facteurs en dehors de la dette qui expliquent la croissance économiques des pays en développement?

Empiriquement, dans les années 70-80 Fosu (1996) à confirmé qu'il y a un effet non linéaire de la dette extérieure sur la croissance. Patillo et Autres (2003) trouvent que l'effet de la dette extérieure sur la croissance devient négatif, lorsque le rapport de la dette/PIB dépasse les 35% à 40%. A cela vient s'ajouter l'analyse de Imbs et Ranciere (2005) et clement (2003) qui selon eux, un pays avec des bonnes politiques économiques et un bon cadre institutionnel peut enregistrer un taux de croissance économique positif.

Si le niveau très élevé de la dette extérieure des pays émergents et développés n'a pas d'effet nuisible considérable qui affecte leur croissance, cela n'est pas le cas des PED. Une dette très élevée peut se traduire notamment par certains canaux qui sont entre autre : le taux d'intérêt très élevé à LT, la baisse de l'investissement public, la productivité totale des facteurs (PTF), l'épargne privée. Outre ces point, la taxation très élevée nuit à la croissance, et par là, peut créer une incertitude qui affecte les

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différents marchés et par voie de conséquence le pays devient vulnérable face aux crises.

Nous évoquerons, dans ce qui suit, les principales études qui se sont intéressés à cette question de la relation entre la dette extérieure et la croissance économique, la revue de la littérature théorique (Section 1). Puis, les outils théoriques qui réconfortent la relation qui existe (Section 2). Enfin les différents canaux (section 3) à travers lesquels la dette extérieure affecte la croissance.

Section 1: La revue de la littérature théorique

Un certains nombres d'études ont traité le rapport entre la dette extérieure et la croissance pendant les deux dernières décennies. Après la deuxième crise pétrolière en 1979, tous les pays ont été affectés par la récession mondiale de 1980-1983. Ainsi, on retient le début de 1982 comme une période de surplomb de dette.

L'objectif d'une telle étude est de déterminer si la dette extérieure affecte la croissance économique des pays par l'intermédiaire de certains canaux.

1.1 La proposition de l'Equivalence de Ricardo (PER)

Contrairement à l'approche conventionnelle, la proposition de l'équivalence de Ricardo soutien l'idée selon laquelle, l'endettement public exerce un effet neutre sur les agrégats macroéconomiques. Dans cette même veine, Barro (1974), énonce qu'un titre obligataire (actif), émis par le pouvoir public sur le marché et acquis par un agent économique constitue serte pour l'agent détenteur de ce titre une créance (passif) mais la détention d'un titre par l'agent le rend aussi pauvre. Par conséquent, l'effet net de la détention d'un titre émis par l'Etat dévient neutre car l'agent économique (ménage) n'est ni véritablement riche ni pauvre.

Toutefois, l'émission d'un titre par l'Etat n'a pas de véritable enjeu sur la richesse nationale, on à tout simplement transféré la détention de la richesse d'un agent à un autre vu que les dépenses de consommation restent inchangées, les autres agrégats aussi restent inchangés. Exception faite des agents économiques rationnels qui anticipent leurs actions en continue face à des éventuels changements.

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Diamond (1965), étudie l'impact de l'impôt sur la dette extérieure. Il arrive à la conclusion importante qui stipule que l'impôt4 prélevé sur les agents économiques qui servira pour le paiement des services de la dette agit négativement en réduisant la consommation présente des contribuables, tout en agissant sur l'économie par le biais du capital social. A cet effet, il classe la dette intérieure et la dette extérieure. Pour lui, la dette intérieure vient évincer le capital social en faveur des équipements productifs.

1.2 Les différents travaux post crise d'endettement durant la période 1982 à 1988

Savvides (1992) affirme que si un pays débiteur ne peut pas payer sa dette extérieure, les paiements de la dette deviennent liés à la performance économique du pays. Ainsi, cette augmentation de dette extérieure agit en sorte pour augmenter l'impôt par les services de la dette et cela décourage la formation de capital domestique qui peut améliorer l'investissement. Cette étude conclut que le surplomb de dette et la diminution des apports de capitaux étrangers ont un effet négatif sur le taux d'intérêt créditeur.

Krugman (1987) déclare qu'après l'élévation des prix du pétrole, le pétrole importé de pays en développement a fait face à des grandes balances de paiements déficitaires. Ce phénomène peut s'expliquer par deux volets. D'une part, les pays exportateurs du pétrole ont dégagé des excédents de leurs balance courante qui les ont permis d'octroyer des crédits aux banques commerciales, et qui d'autre part à leur tour ont financé le déficit d'importation du pétrole. Deshpande (1997), a mené une étude afin d'expliquer l'hypothèse de surplomb de dette par un examen empirique concernant l'investissement de 13 pays sévèrement endettés. Son analyse a débouché sur le résultat selon lequel, tout effort national de production sera consacré au paiement de service de la dette ou le remboursement du principal. Donc toute augmentation de la production et d'exportation seront transférées à l'extérieur pour honorer le paiement de la dette.

Sachs (1986) indique que si les pays endettés décident de rembourser leur dette, cela exige un transfert des ressources à partir du secteur privé au secteur public. Pour que l'Etat paye le service de la dette, il doit prélever des impôts supplémentaires sur le

4

Arthur Laffer (né en 1940), Son approche est résumée par une phrase célèbre et maintes fois utilisée

: « Trop

Mahamat Ali MALLAH 41

d'impôts tue l'impôt », dont les mécanismes avaient déjà été évoqués par Adam Smith, David Baptiste Say à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle.

 

Ricardo et Jean-

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secteur privé afin de faire face aux engagements donc cela se traduit par une réduction d'investissement des pays débiteurs et un effet négatif sur le revenu et la production.

Feldstein (1986) ajoute quant à lui que l'endettement n'est pas un problème de libérer des ressources aux paiements de service de la dette mais également d'une manière de convertir les ressources en devise étrangères. D'une part, le rapport des importateurs des PED se développe plus rapidement que celui des pays développés. Deshpande (1997) pour lui n'importe quelle augmentation de production et exportations sont employées pour le paiement de dette aux créanciers. Par conséquent ceci décourage les investisseurs.

Amoateng et Amoako- ADU (1996) ont menés une étude sur un échantillon de 35 pays africains subsahariens sur lesquels, on distingue les pays à faible revenu des pays de revenu moyen. Ils débouchent sur un rapport causal entre le service de dette extérieure et la croissance économique. Mais l'impact reste négatif et considérable pour les pays à faible revenu.

Chowdhury (1994) a essayé de répondre à cette question surtout il critique Bullow et Rogoff qui arguent sur le fait que les dettes extérieures des PED sont un symptôme plutôt qu'une cause de ralentissement économique. Sachs (1986), indique que l'endettement extérieur implique le paiement de l'emprunt au retour, ce paiement exigé nécessite le transfert des ressources à partir du secteur privé vers le secteur public. Ce mécanisme engendre d'autres effets. D'un coté l'Etat prélève des impôts supplémentaires pour payer le service de la dette. D'autre part, ce prélèvement va engendrer une réduction de l'investissement des pays débiteurs, et affecte aussi négativement la future production et aussi le revenu.

Smyth et Hsing (1995) ont étudié dans leur article l'impact de la dette souveraine des Etats Unis sur leur croissance économique et ont tenté d'examiner s'il existe un niveau de dette optimal qui encourage la croissance économique des USA. Pour ce faire, ils parviennent à fixer un seuil maximal qui est de l'ordre de (38,4), c'est-à-dire le rapport entre la dette extérieure et la croissance économique. Force est de constater que dans les années 90, ils parviennent à la conclusion selon laquelle, la dette fédérale n'a pas de véritable impact sur la croissance. Ainsi, dans les années 80, lorsque le ratio d'endettement était au dessous de 38,4, il y' a eu un accroissement de la croissance.

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Mais dans les années 90, lorsque ce même ratio est devenu supérieur à 38,4 cette situation a jouée en défaveur de la croissance.

Granger (1996) a essayé de répondre à Bellow et Rogoff qui selon eux, la dette extérieure est un symptôme plutôt qu'une cause de ralentissement de la croissance économique. Selon lui, la dette extérieure mène à la mauvaise gestion dans les pays fortement endettés. On trouve à ce titre, la mauvaise gestion du taux de change.

L'exemple remarquable vient de la dévaluation de monnaie de plusieurs pays en développement qui a été la cause de fuite de capitaux spéculatifs dans ces pays. Comme cause découlant de la dévaluation, on trouve également les coûts très élevés d'engagement en devises pour le paiement des services de la dette, la détérioration du déficit budgétaire affecte aussi la masse monétaire et entraîne l'inflation. Pour ce faire, il mène une étude sur les pays asiatiques à savoir : le Bangladesh, l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Corée du sud, la Sri Lanka et la Thaïlande qui sont examiné au cours de la période 1970-1988.

Premièrement, Granger estime que l'accumulation de la dette extérieure n'affecte pas le taux de croissance du PNB. Il débouche sur le résultat fascinant selon lequel, l'effet à long terme du taux d'accumulation de dette extérieure sur le taux de croissance de PNB s'avère positif au Bangladesh, en Indonésie et la Corée du Sud. Par exemple, une augmentation de 1% de la dette extérieure a engendré une augmentation du produit national brut de 20% au Bangladesh.

Deuxièmement, il mène une étude inversement c'est-à-dire voir l'effet du taux de croissance du produit national brut sur l'accumulation de la dette extérieure et il arrive à la conclusion importante pour le cas de Philippines que toute augmentation de 1% du produit national brut entraine une augmentation de la dette extérieure de 1,25% à long terme. Il ajoute aussi que dans les années 80, la balane de paiement des Philippines s'est empirée. Des déficits qui sont financés par l'emprunt extérieur, et l'augmentation faramineuse de la dette extérieure qui a détérioré sa balance lorsque les résidents ont transféré leurs capitaux vers les pays d'outre-mer. Donc l'étude de Granger prouve que la proposition de Bullow-Rogoff qui selon eux, la dette extérieure des pays en développement est un symptôme plutôt qu'une cause de ralentissement est à rejeter.

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Pour Feldstein (1986) l'endettement n'est pas un problème de libérer des ressources pour le paiement de service de la dette comme le prône Sachs mais de convertir la monnaie nationale en devise étrangère pour le paiement de service de la dette. Adam et Bevan (2005), ont trouvé une relation étroite entre le déficit public et le stock de la dette, un niveau de dette très élevé aggrave considérablement le déficit. Dans un modèle théorique intégrant la restriction budgétaire, toute augmentation de dépense publique n'agit positivement sur la croissance économique que si seulement le niveau de la dette est plus bas.

Cohen (1993) après avoir mené une enquête sur l'équation d'un sous échantillon qui porte sur 81 pays en voie de développement. Il a constaté que le niveau de la dette n'explique pas le ralentissement de l'investissement. Pour lui, 3% de PIB transférés à l'étranger réduit l'investissement de 1%.

1.3 Les études récentes sur le phénomène de l'endettement

En plus de rapport entre la dette du gouvernement et la crise qui est largement débattue dans la littérature (Panizza et yeyeti, 2010), on peut poser la question de savoir : quand et à quel degré la dette aura un impact négatif sur la croissance économique? Cette interrogation partage les praticiens de politique fiscale qui selon eux, cette politique aura un impact positif sur la demande globale et d'autres qui disent que cela aura des effets négatifs sur la croissance à LT. Alors que la majeure partie des auteurs (Reinhart et Rogoff, 2010), ont traité la question de la dette publique des pays industrialisés; l'analyse dans ce document nous laisse croire qu'une dette publique très élevée peut être un souci pour les pays à faible revenu.

Force est de constater que depuis les années 90, plusieurs pays développés et émergents ont substitué leurs dettes extérieures par la dette domestique (Panizza, 2008), pendant les années 1990-2004. La dette publique est passée de 38% à 58% pour un échantillon de 25 pays émergents (Hanson, 2007), et aussi la dette domestique a augmenté fortement dans les pays à faible revenu à travers la créance (Anone et Presbitero, 2010). La crise financière de 2007 a amené certains pays à adopter une politique fiscale en vue de soutenir les dépenses publique et qui se traduit par une baisse de revenu.

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Drine et Nabi (2011) constatent que le secteur non structuré contribue considérablement sur la croissance économique dans les pays en développements et les pays émergents. Le secteur non structuré contribue en moyenne de 35% à 65% à l'emploi total et produit entre 20% et 40% du produit intérieur brut. Friedman et autres (2000), ont approximés que la taille du secteur informel est de 68% en Egypte, 39% en Malaisie, 76% au Nigéria, 71% en Thaïlande, 45% en Tunisie etc.

Les décideurs doivent choisir entre le secteur structuré et le secteur non structuré. Une mauvaise allocation de la dette entre le secteur privé et le secteur public structuré conduit à une diminution de l'efficacité des résultats de production pour augmenter la taille du secteur non structuré, ce qui pousse le gouvernement par la suite à taxer davantage. La taxation ou la taxe élevée imposée par l'Etat décourage les investisseurs du secteur non structuré qui contribuent activement sur la croissance économique Loayza (1997), Johnson (1999) et autres (2000).

1.4 Incertitude

La présence d'une dette extérieure très élevée rend l'environnement macroéconomique instable : cet effet est non seulement lié à la variabilité des principaux indicateurs macroéconomiques (taux d'intérêt, taux de change, inflation) mais également à la politique et au cadre institutionnel. Les conséquences sont non seulement liées aux investissements rares, mais également à un accès limité aux marchés financiers internationaux et à la fuite des capitaux, Mousse et Chiang, (2003).

Flux financiers internationaux, devise forte, dette.

Le cadre d'analyse empirique dans cette partie associe la crise financière à la devise étrangère détenue par le pays et sa dette, indirectement elle fait le lien avec la croissance économique. Cette explication est dérivée de celle de Mishkin (2003), Jeanne et Zettlemeyer (2005). Cette analyse se base sur le canal de crédit qui affecte une économie ouverte. Dans cette approche, on y trouve l'asymétrie informationnelle et le développement du système financier parmi les principaux déclencheurs d'une crise. L'analyse se base sur le cas des pays émergents (voir également Fig. 1).

? Premièrement, un pays qui libéralise sa politique monétaire et quand il y a des entrées massives de capitaux, ce pays voit son compte capital se

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gonfler. Cette condition dévient défavorable quand ce même pays laisse accroître sa dette extérieure sans l'évolution de son commerce extérieur.

? Deuxièmement, les entrées massives de capitaux sont plus tard associées à une attaque spéculative sur la devise ou baisse de devise. Et une éventuelle crise dans l'économie ne devient probable que si les décideurs politiques laissent ternir leur crédibilité ou en touchant à leur réserve. Tout de même, si l'économie dévient fortement dépendante de devises étrangères alors que la notation du pays va baisser car devant une telle situation les experts voient comme si le pays ne peut pas honorer son engagement qui est celui de payer sa dette, ce qui entraîne une pénurie de liquidité.

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Fig 1 : Crises, et croissance économique : un bref cadre conceptuel

Le vrai choc, déclins dans la
valeur nette, encaissement et
insolvabilités, localisé la panique
d'opérations bancaires

Prêteur en dernier ressort,

Marchés financiers profonds,

Cheville croyable, Probité fiscale.

Chutes de liquidité internationale,
épuisement de réserve

Dépréciation monétaire Le taux de change (prévu),

Dollarisation + dépréciation de

monnaie= plus de détérioration de bilan

Bas péché original

ntr a

Dépréciation mités deexpansionniste

Systèmes préventifs :

Haute Probabilité de défaut

L'accroissement des prêts perdent complètement la confiance des marchés (la manque de crédibilité sur le

- Faible disparité de devise -Prêteur de dernier ressort -Marchés financiers profonds -Crédibilité

-Coopération

-Faible niveau d'investissement

marché)

Systèmes préventifs Assainissement budgétaire

Faible Probabilité de défaut

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Source: dette et devise étrangère, crises financières et croissance économique, Bordo, Meissner et Stuckler, (2010).

Après avoir parlé de la revue de littérature de manière succincte, il convient de montrer un modèle théorique qui vient appuyer les théories précitées.

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Section 2 : Présentation du modèle théorique de croissance (Greiner en 2008)

On considère une économie composée de trois secteurs à savoir:

Un secteur de travail qui met en relation le ménage avec l'économie, ou le ménage reçoit un salaire moyennant sa force à travailler; un autre secteur productif et le gouvernement. Nous allons définir a priori le ménage et le secteur productif.

2.1. Le ménage et le secteur productif

On suppose dans notre cas que la population globale dans l'économie reste constante et que le secteur dans lequel se trouve le ménage est représenté par un ménage qui maximise sa consommation sous la contrainte inter-temporelle, avec son budget qui reste constant. On considère d'une autre part, que, sa fonction de service

peut être représentée par et le travail, L, est habituellement

inélastique. Le problème de maximisation, peut être écrit sous la forme suivante:

1 ? u

H1 : L'agent qui maximise son utilité agit en faveur de la croissance économique.

? ?

max e t C

( 1 o-

c J o

1) / (1 o-)

(wuLu +rW)= W+C

dt

,

 

(1)

(2)

Mahamat Ali MALLAH 47

SC

z-

)

(1

Nous dénotons par le taux d'escompte subjectif, 1/est l'élasticité inter-

temporelle de substitution de la consommation entre deux moments, W est le salaire

horaire et r est le taux d'intérêt. Des capitaux sont dénotés par W B + K qui sont

égaux à la dette publique, le B, et les équipements productifs, le K, et le (0, 1)

est le taux d'imposition de revenu. Nous dérivons par la suite, et on néglige la dépréciation du capital privé.

En plus, ne nous donne qu'une partie de temps disponible utilisée à des fins

de production et n'est qu'une partie de temps utilisée pour l'éducation, et qui

accumule des actions de capital humain. On suppose, aussi, qu'une partie de temps

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r (1 ) K ? 1 Y ,

? ? ?

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utilisée pour la formation de capital humain est déterminée par le gouvernement à travers des lois d'autorités publiques sous forme d'assistance à l'homme et que les ménages prennent comme donnée exogène.

Pour résoudre ce problème, nous formulons avec l'hamiltonien comme suit :

Les conditions d'optimalité nécessaires sont données par :

Si la condition de transversalité qui est alors les conditions

nécessaires est également suffisante.

Le secteur productif dans notre cas doit être représenté par une société qui est compétitive et qui maximise sa fonction de production. La fonction de production de la société est donnée par:

Avec 0<< 1. (1- ) désigne la part de capital privé donnée par le travail. Le capital

humain par habitant est noté par qui augmente le facteur productif. Et n'est

qu'une partie de la main d'oeuvre utilisée dans le secteur afin de maximiser le rendement de la firme.

 

(8)

En utilisant les équations (4)-(6) et (8), nous obtenons l'équilibre de l'augmentation de consommation suivante:

c p (1--r)(1--a)Ka(uhL

=-- +

a .

(8)

? -- c )

C o- o-

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2.2 Formation de capital humain

Dans notre économie, le capital humain est produit dans le secteur éducatif. Ce secteur est régit par des lois gouvernementaux, qui fixent un niveau d'études pour tout citoyen. Outre le niveau fixé par le gouvernement il y a aussi les dépenses considérables qui sont faites en vue de rendre ce secteur plus qualifié, à titre d'exemple on peut citer les dépenses pour les livres, la formation professionnelle etc. Cependant, la qualification d'un agent économique dépend du temps passé dans l'enseignement et sa spécialisation et aussi les dépenses faites par le gouvernement pour sa formation. On suppose que le rendement d'échelle est décroissant mais un rendement d'échelle constant pour chaque étape de formation.

Quant à la fonction de production dans notre exemple qui concerne la formation de capital humain, nous supposons que la fonction de production de la firme est de

type Cobb-Douglas. Ainsi, le travail, qui décrit le changement de capital humain
par habitant de la firme, cette fonction peut être écrite sous la forme :

112 : Un agent économique bien formé contribue efficacement à la croissance.

Les ressources publiques (E), étant employées dans le secteur de l'éducation,

un paramètre de technologie qui est l'élasticité de la formation de

capital humain; concerne le temps consacré pour l'éducation. 2.3 Le gouvernement5

Le gouvernement dans notre économie reçoit des recettes fiscales venant de l'imposition et de revenus perçus en émettant des obligations sur le marché qui est détenu par les agents économiques; il utilise ses ressources premièrement à des dépenses publiques dans le secteur de l'éducation et deuxièmement pour le paiement des intérêts sur la dette publique, notamment la dette extérieure sous forme de services de la dette. Ainsi, la restriction budgétaire du gouvernement nous donne :

113 : La taxation par le pouvoir public lise la croissance négativement.

5 Etant donné qu'il manque d'un modèle théorique très proche de notre thème, on a jugé utile de rapprocher avec ce modèle énoncé par Greiner en 2008.

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Avec, la recette fiscale et dénotant l'excédent primaire donné par

comme d'habitude, l'excédent primaire de firme est supposé comme recette fiscale sans exclure les dépenses du gouvernement après le paiement des intérêts.

P B

? ? ? ?

Y Y

(1 3)

De plus, l'excédent primaire du gouvernement est pris au rapport de PIB telle qu'une fonction linéaire positive du rapport dette-PIB. La particularité pour cette règle est qu'elle garantit la durabilité de la dette publique. Pour voir ceci, il faut se rappeler qu'une politique soutenable exige que le gouvernement ne joue pas un jeu de Ponzi, et que cette condition doit se tenir.

Eq. (12) est l'actuel-valeur que prend la contrainte et nous supposons une nouvelle voie pour la dette publique qui satisfait cette contrainte soutenable. Cette dernière c'est-à-dire la dette publique au temps zéro doit être égale au futur excédent et la valeur-actuelle élimine le fait que le gouvernement joue un jeu de Ponzi. Maintenant, supposons que le rapport de l'excédent primaire au rapport de PIB est une fonction linéaire positive de dette/PIB (cf. Bohn, 1995, 1998). Le ratio de taux excédentaire primaire peut être écrit:

B? (r--?)B--ØY.

,

Là où sont des constantes et Il convient de noter que détermine

combien d'excédents primaires réagissent aux changements de la dette publique et peuvent, en conséquence, être considérés comme des réactions du gouvernement aux variations de la dette publique. Le paramètre détermine si le niveau de l'excédent

primaire croît ou baisse avec une augmentation de PIB.

En utilisant l'équation (13), et appliquant la différentielle qui décrit l'évolution de la dette publique, Eq. (11), peut être récrit sous la forme:

(14)

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La solution de cette équation différentielle en multipliant les deux côtés par pour obtenir la valeur actuelle de la dette publique, nous donne :

Avec B(0) dette publique a la date t = 0 et g le taux de croissance équilibré, donné par Eq. (9), auquel le PIB se développe dans le long terme.

t ? ?.

D'abord, nous déclarons que pour la restriction budgétaire inter-
temporelle est non pertinente parce que ceci implique que l'économie est à sa dynamique d'efficience et que le gouvernement peut jouer un jeu à la Ponzi. Par conséquent, nous considérons seulement le cas où

B? 0

La condition est vérifiée pour qui suit immédiatement de
(9). Par exemple, cette condition vérifie l'élasticité inter-temporelle de substitution, ce taux est d'autant plus grand que 1 sans le taux d'imposition du revenu. C'est une condition nécessaire. Néanmoins, ceci prouve qu'un certain état en ce qui concerne l'élasticité inter-temporelle de la substitution doit être de sorte que l'économie soit dynamiquement efficiente que si cette condition soit plutôt faible. Ce dernier (taux),

est empiriquement vérifié si l'élasticité inter-temporelle de la substitution, il se
trouve au dessus de l'unité (cf. Blanchard et Fisher, 1989, P.44). Cette équation peut être écrite Eq. (15).

?? r(?)d?

?? (r (?)?g (?)) d?

? 0

e d?

lim t ? ? e

r ( ? ) d ?

t

? t

0

e B t e B

?

( ) ? (0) ? ? Y

(0)

t

e

?

0

?

(1 6)

?

t

e?

Cela montre que cette condition est nécessaire et possible que si

B(t)?0,

i.e., de la valeur de dette publique qui converge vers zéro

?

t

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pour

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Si le numérateur dans la deuxième expression (16) demeure fini, cela implique convergent à l'infini, la deuxième limite converge vers zéro. Et si le numérateur dans la deuxième expression (16) devient infini, l'Hôpital donne la

limite ceci prouve que et est

suffisant pour la durabilité de la dette publique.

Ces conditions démontrent que dans une économie dynamiquement efficiente la restriction budgétaire inter-temporelle est liée au rapport de l'excédent primaire de gouvernement au PIB, est une fonction linéaire positive du ratio d'endettement, qui peut également être observée dans la sphère réelle d'une économie. Par conséquent, nous posons en principe que le gouvernement place l'excédent primaire selon des priorités (13).

Il convient de noter que cette prétention introduit un effet de rétroaction d'une dette plus élevée du gouvernement dans le modèle. Si le gouvernement accroît sa dette publique, pour quelque raison, il doit soulever l'excédent de sorte que la politique fiscale demeure soutenable. Cependant, cela signifie que plus de ressources doivent être employées pour le service de la dette impliquant que le gouvernement à moins de place pour d'autres types de dépenses, à titre d'exemple, pour la formation du capital humain comme dans notre modèle. Dans le sous paragraphe qui suit nous présenterons la croissance équilibrée.

2.4 Conditions d'équilibres et schéma de croissance équilibré

La condition d'équilibre dans notre exemple est définie comme suit : tel que la firme maximise son profit tout en impliquant que les prix de facteurs égalisent leurs produits marginaux (Eqs. (7) et (8)), d'où la résolution du sujet dans (1) à (2) ainsi que la restriction budgétaire du gouvernement (11) est liée aux règles définies dans (13).

En utilisant (11) et (14), nous obtenons l'équilibre noté E. Par la suite, on insère la valeur en (10), le taux de croissance du capital humain est décrit par l'équation différentielle suivante :

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Avec donné par (8).

La contrainte de ressources au niveau économique est obtenue en combinant Eqs. (2) et (14).

Ainsi, l'économie est complètement décrite par Eqs. (9), (14), (17) et (18) plus l'état des ménages.

Le taux de croissance équilibré (TCE) est défini pendant qu'un chemin sur lequel toutes les variables endogènes se développent au même taux c'est-à-dire cette condition implique que la restriction budgétaire de

l'Etat est accomplie. Supposons que de sorte que la différence entre
le taux d'intérêt et le taux de croissance équilibré soit strictement positive, et posant en

principe que le gouvernement place l'excédent selon (13) avec n'importe quelle

voie qui satisfait cela est associé à une dette publique

soutenable.

Pour analyser notre économie autour d'un TCE, nous avons défini les nouvelles

variables différenciant ces variables en ce qui concerne

le temps rapporte un système d'équations différentielles donné par :

(1? u)? (u? h??1(???)?(b/h) (?(1??)h? u? ??)1

?h(c?b(? (1

)h u

? ? ??)? u h

? ? (1???

(1 9)

? ?

b?b(c?b(?(1??)h u ??) ? u h

? ? ? ? ? ?

(1???? ) )? ?u h ?(1??)u h b?b?

?

h?h?

?

 

?

??

?

)),

,

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?

(2 1) (20)
· c= c((1-r)(1-a)ua ha /a-p/a-ua ha (1+q$-r)+c)+cb(r(1-a)ha ua -f3 ).

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La solution de avec ce qui concerne qui donne le TCE pour notre

modèle et le qui correspond au rapport de BGP.
2.5 Résultats analytiques

Pour trouver le résultat de notre analyse dans l'équation (21) et en égalisant avec l'Eq (20) cela nous donne:

Avec et g est donné par (9). Pour l'Eq (22) nous pouvons
observer un premier résultat.

? ? 0 et si ?

Etant donné que est la variable endogène, donc elle peut prendre un signe

positif ou négatif avec le point développé ci-dessus que le gouvernement ne peut pas être seulement débiteur mais il peut être créancier. Dans notre cas, on s'attend à un signe positif car la plupart des Etats vivent avec des emprunts en vue d'investir, donc une économie d'endettement.

On suppose aussi que Ce dernier stipule que l'excédent primaire diminue

pendant que le P11B croît et le gouvernement dans une telle situation augmente aussi

les dépenses d'éducation si le P11B augmente. Dans la mesure où devient

suffisamment élevé, plus concrètement le rapport causal doit exister de sorte

que le pouvoir public doit avoir comme politique d'encourager la dette publique afin de pouvoir investir davantage pour qu'il enregistre de croissance soutenue.

Si cela signifie que si les ressources deviennent excédentaires à mesure

que le P11B augmente, le contraire aussi reste possible. C'est-à-dire si de sorte

qu'une croissance soutenue sera possible à condition que la dette reste positive et faible. Avec un positif et élevé ceci implique que le gouvernement n'investit pas

suffisamment dans la formation de capital humain qui est la source de croissance dans

notre modèle théorique. Par conséquent, si est relativement élevé, le

gouvernement doit mettre en place davantage une politique en vue de soutenir l'investissement dans le secteur éducatif afin de réaliser une croissance soutenue.

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Comme on a vu dans l'Eq (17) que si est positif et reste suffisamment élevé, une

dette négative du gouvernement exerce un effet positif sur le taux de croissance du capital humain.

Les résultats qui découlent de cette analyse prouvent que ni une politique budgétaire restrictive ni une politique moins rigoureuse ne sera souhaitable pour le gouvernement débiteur. D'une part, si le gouvernement ne maîtrise pas sa dette extérieure, celle-là peut devenir une charge lourde à surmonter en rendant la croissance soutenue impossible. Une croissance soutenue qui ne devient possible que si le gouvernement est créancier. D'autre part, le gouvernement ne doit pas entreprendre une politique budgétaire trop restrictive. Parce qu'avec une politique budgétaire restrictive, l'Etat n'investit pas suffisamment dans la formation de capital humain, alors que ce secteur rapporte plus à la croissance économique, notamment les investissements en recherche et développement (R&D).

Jusqu'à présent on s'est penché que sur la partie littérature et le modèle théorique, il est d'une importance capitale de voir les canaux à travers les quels la dette extérieure affecte la croissance économique.

Section 3: Les canaux de transmission à travers lesquels la dette extérieure affecte la croissance économique

Nombres d'études théoriques qui ont étudié les canaux de transmission à travers lesquelles la dette extérieure entrave la croissance à court et à long terme, ce qui amène le pays à recourir aux emprunts extérieur.

La dette extérieure à une influence importante sur l'économie de manière générale et la croissance économique particulièrement, à court terme. Selon les néo-keynésiens, le financement par la dette publique stimule la demande globale et le rendement à CT, mais évince le capital en réduisant à long terme son rendement, Elmendorf et Mankiw (1999).

Il existe plusieurs canaux à travers lesquels une dette extérieure très élevée peut affecter la croissance à moyen et long terme, ce qui a suscité l'attention de plusieurs auteurs :

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Une dette publique très élevée peut nuire à l'accumulation de capital qui passe par le biais d'un taux d'intérêt très élevé à long terme (Gale et Orzag, 2003; Baldacci et Kumar, 2010), toute taxation future peut entraîner des distorsions très importantes (Barro, 1979; Dotsey, 1994), cela engendrera un niveau d'inflation plus élevé (Sargent et Wallace 1981; Barro, 1995; Cochranne 2010), et une incertitude énorme sur le marché, des perspectives et de politiques économiques dans le cas d'une incertitude. Cette dernière entraîne à travers le marché monétaire ou des opérations bancaires, une crise monétaire, et ces effets se transmettent à l'économie (Burnside et autres, 2001; Ourlant et autres, 2003). La dette extérieure très élevée est susceptible de contraindre la politique fiscale en vue de soutenir l'appareil de l'Etat par des conséquences comme volatilité excessive et une baisse de la croissance économique (Aghion et Kharroubi, (2007), sur les effets de politique fiscale anticycliques sur la croissance (2009) et sur les effets de politique fiscale pro-cycliques et l'impact de la volatilité sur la croissance.

Malgré les différents enseignements, on trouve peu d'études qui nous parlent d'impacts de la dette sur le PIB dans le cas des pays développés. L'exception faite d'étude menée par Reinhart et Rogoff (2010), qui expliquent que la dette extérieure élevée entraine l'inflation qui vient affecter négativement la croissance économique, dans les pays émergents et développés à long terme.

Ainsi, la théorie de la croissance prévoit qu'une augmentation de dette publique entraîne le déclin provisoire plus lent, et tout au long du chemin de transition, il apparaîtra un nouvel équilibre dans le modèle néoclassique, comme le modèle de Solow et un déclin permanent dans le modèle de croissance endogène (Saint-Paul, 1992).

Les auteurs ont constaté que la différence de taux de croissance médian de PIB entre une dette faible (en dessous de 30% de PIB) et les groupes des pays avec une dette élevée (au dessus de 90% de PIB) est de 2,6 points dans les pays développés. La différence dans les taux de croissance moyens entre une dette faible est plus considérable (4,2 points). D'un autre côté, la différence dans le groupe des pays à faible dette et des pays avec des dettes élevée comme les pays pauvres est plus petite (2,1 points). Les études de ces auteurs considèrent seulement des corrélations entre la dette et la croissance aussi les causalités qui prévalent.

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Il y a d'autres études qui sont menées afin de voir l'impact de la dette extérieure sur la croissance économique, des études qui se sont penchées sur l'hypothèse de « surplomb de dette». Pour les auteurs de cette étude, le service de la dette élevée peut affecter la croissance économique tout en entraînant la distorsion et décourager en même temps les investisseurs à ne pas investir (Krugman, 1998; et Sachs, 1989). Imbs, Ranciere (2009), Patillo, Poirson et Ricci (2002,2004), et ils ont trouvés en plus un effet non linéaire de la dette sur la croissance si ce seuil dépasse 60% du PIB. Cordella, Ricci et Arranz, pour eux, un niveau intermédiaire de la dette a un effet moins important qu'un niveau très élevé.

Pour Warner (1992), en voulant comprendre l'effet de la crise d'endettement dans les années 1982-1989 il a utilisé un ensemble de variables indépendantes. Selon lui, le ralentissement de l'investissement des pays fortement endettés à l'époque est dû à la diminution des prix à l'exportation, de taux d'intérêt mondial relativement très élevé et la récession mondiale qui est lente. Tous ces chocs pourraient contribuer pour diminuer l'investissement.

Rockerbie (1994) a critiqué Warner (1992), en lui reprochant que son analyse à plusieurs points faibles dont les effets de la crise d'endettement sur l'investissement des pays endettés. Il souligne que de faibles niveaux d'investissement sont à la base de la crise et non l'inverse en plus l'incertitude qui prévaut sur le marché. D'autre par, il trouve que les variables intégrées dans le modèle sont endogènes.

3.1 L'épargne privée

Dans le cas d'un pays qui a une dette domestique très élevée, le secteur public sera lissé négativement puisque avec une contrainte comme l'épargne faible, taux d'intérêt élevé, les banques préfèrent accordées des prêts à des pays solvables ainsi, la dette domestique affecte négativement la croissance (Christense, 2005; Hanson, 2007; Harribi Bourih et Mohamed, 2007).

Renhart et Rogoff (2009) constatent qu'il n'y a pas de données suffisantes sur la dette domestique des PED et il manque aussi de transparence sur les éditions de données chronologiques de dettes domestiques existantes. En plus de limitation des données, on trouve l'apport des certains auteurs sur la question épineuse d'une hausse de dette

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publique totale. Abbas et Christensen (2010), apportent leur soutien à la littérature existante sur l'éminent sujet de dette extérieure et croissance. Ils constatent que dans les pays émergents à faible revenu, une dette modérée contribue pour accroître le PIB. Cet objectif ne sera atteint que lorsque la politique monétaire est stable, le niveau d'épargne national est élevé et avec un marché financier développé. Cependant, le niveau de la dette extérieure dévient très élevé (supérieur à 35% du dépôt en banque), dans ce cas, il agit négativement sur la croissance; en plus des effets néfastes s'ajoute le niveau d'inflation considérable qui ne fait que décourager l'investissement privé.

En effet, il y' a peu d'études qui se sont focalisées sur la dette publique. Reinhart et Rogoff (2010), ont examiné un échantillon de 44 pays sur lequel ils ont mis un accent particulier sur les données des deux décennies; et constatent que la dette souveraine est indépendante de la croissance tant que la dette ne dépasse pas 90% de PIB. Lorsque le seuil dépasse 90%, cela entraîne des effets relativement négatifs. Alors que l'effet non linéaire est difficile à préciser pour le modèle linéaire standard, mais on trouve pour celui des pays émergents et développés.

3.2 Investissement public

Premièrement, une dette publique très élevée peut créer un surplomb de dette qui contribue afin de ralentir l'investissement car le secteur privé prévoit qu'il paie davantage sur la future taxation, ce qui reporte l'investissement à une échéance lointaine (Krugman, 1988; Sachs, 1989). Outre le surplomb de la dette sur la croissance, le service de la dette vient évincer l'investissement. Une grande partie des recettes de l'Etat sera servie pour le paiement de la dette, seulement une partie négligeable sera consacrée à l'investissement (Cohen, 1993). Quand la dette extérieure est très élevée dans les pays en développement, le service de la dette à payer vient évincer le secteur privé (Arnone et Presbitero, 2010).

Deuxièmement, la dette publique très élevée peut influencer la stabilité macroéconomique, puisque les revenus perçus des exportations serviront pour le paiement des services de la dette (Singh, 2006), ce qui décourage l'entrée des capitaux et favorise la sortie des capitaux (Alesina et Tabellini, 1989; Cerra Rishi et Saxena, 2008). Les points cités contribueront pour accroître l'instabilité macroéconomique, car une partie des ressources permet de payer le service de la dette (Malone, 2010).

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Même si l'investissement ne se réduit pas de manière considérable, l'action de l'Etat en vue de relancer l'activité économique notamment à travers la taxation d'une part pour honorer le service de la dette, d'autre part pour soutenir l'appareil de l'Etat. Cette action décourage les investisseurs même si a CT ils paieront moins d'impôts, cela peut avoir des impacts défavorables sur l'investissement à LT (Fossu, 1996; Serven, 1997).

En fin, les auteurs constatent l'existence de sources d'hétérogénéité dans l'effet d'accroissement de dette publique, ceci est conditionné par la politique du pays et la qualité institutionnelle du pays concernant le dernier point cité dans le paragraphe précédent. Les auteurs précisent que la dette publique dévient inévitable dans le cas d'un pays avec une politique macroéconomique stable et des institutions solides et saines, dans ce cas la dette publique dévient un pivot pour l'investissement et par conséquent pour la croissance. Alors que dans le cas d'un pays avec une politique macroéconomique volatile et avec des institutions qui encouragent la corruption et la mauvaise gestion, la dette publique contribue au découragement de l'investissement et mène a la récession (Arslanalp et Henry, 2010; Presbitero, 2008; Cordella, Ricci et Ruiz Arranz, 2010; Arnone et Presbitero, 2010). Dans la même lancée, une littérature semblable vient s'inscrire pour appuyer l'idée importante selon laquelle la globalisation financière et le mouvement des capitaux ont un impact favorable sur la croissance pour les pays qui ont instauré une politique macroéconomique stable (Arteta, Kose, Prasad et Taylor, 2010).

3.3 Productivité totale de facteurs (PTF)

Reinhart et Rogoff (2010) dans leurs études ont fait abstraction de l'endogénéité qui peut exister en faisant un approchement avec le résultat trouvé par Kumar qui a débouché sur le résultat selon lequel, la dette agit négativement sur la croissance par le biais de la productivité totale de facteurs (PTF), et l'investissement. Outre le résultat économétrique sur l'effet négatif de la dette; toute augmentation de ratio de dette de 10 points, agit négativement pour faire baisser le PIB réel de 0,2 points par habitant. D'ailleurs, on trouve le résultat comparable de Reinhart et Rogoff, 2010; Caner, Grennes et Kofler-Geib, 2010 et aussi Kumar et autres, 2010; selon eux, le résultat négatif de la dette sur la croissance ne sera visible qu'au-delà de 90% du PIB. Cependant, dans leurs analyses, ils ne tiennent compte que de 38 pays développés et

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PED et c'est durant une courte période. En plus des résultats trouvés dans les travaux des différents auteurs, Blavy (2006), a également débouché sur le résultat selon lequel il n'y a pas une relation monotone entre la dette publique et PTF dans le Panel de 35 pays. Pour ce dernier, le seuil est beaucoup plus bas.

3.4 Taux d'intérêt nominal à long terme

Un des canaux importants à travers lesquels la dette agit sur la croissance économique est bien celui du taux d'intérêt à long terme (LT). Avec un taux d'intérêt très élevé à LT qui résulte, de déficit budgétaire du gouvernement, l'amortissement de rendement de l'investissement par conséquent la croissance économique. Cependant, les besoins de financement public accrus contribuent à augmenter le paiement des services de la dette, ce qui entraîne la réduction du capital privé en faveur du capital public. Ce mécanisme se poursuit jusqu'à ce que l'augmentation des dépenses publiques réduit le capital social et par voie de conséquence la croissance économique (voir Elmendorf et Mankiw, 1999).

Modigliani (1961) ainsi que Buchanan (1958) et Mead (1958) soutiennent l'idée selon laquelle, la dette nationale va être payée par la génération future et agit en même temps négativement sur le capital privé. D'autre part, cet effet négatif aura des répercussions sur le taux d'intérêt à LT; car la baisse du revenu privé vient augmenter son produit marginal à LT, vu que ce dernier est étroitement lié au taux d'intérêt à long terme. Modigliani a considéré qu'une dette publique qui consiste à financer les créances agit doublement d'une part, la génération future use de son revenu pour le paiement d'une dette contractée antérieurement et d'autre part, elle bénéficie d'un capital productif avec des technologies d'une forte intensité productive.

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Conclusion

L'étude de rapport entre dette et croissance économique n'a pas laissé indifférent plusieurs auteurs. Une partie des auteurs trouvent qu'il y a une relation négative entre dette extérieure et croissance économique qui se traduit par une taxation; l'autre partie quant à elle, la dette extérieure agit sur la croissance par le biais de l'investissement.

L'exception notable est celle de l'étude menée par Smith et Hising (1995), qui selon eux, la dette extérieure agit favorablement ou défavorablement selon que la dette atteint un certain seuil.

Les études ci-dessus ont prouvé que l'effet du service de la dette extérieure diffère parmi les pays. Basé sur ces résultats mitigés, il est anodin de faire n'importe quel type de généralisation du rapport potentiel entre la dette extérieure et la croissance économique. Dans ce cas, il est nécessaire de considérer le cas de chaque pays différemment, ou de prendre un panel de pays avec des économies similaires, comme le cas dans ce présent travail où nous voulons étudier les pays de la CEMAC.

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La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

Chapitre III : Analyse empirique de

l'impact de la dette extérieure sur la

croissance économique (cas des

pays de la CEMAC)

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La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

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La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

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Après avoir étudié théoriquement la relation éventuelle entre la dette extérieure et la croissance économique, il est nécessaire de faire une analyse empirique afin d'éclairer la relation entre la dette extérieure et la croissance économique de ladite zone.

Avant de commencer ce chapitre, nous avons jugé utile de faire un survol empirique (Section 1) de travaux de certains auteurs pour identifier la spécificité de leurs travaux et des résultats qu'ils ont trouvé; deuxièmement, la présentation de la zone CEMAC (Section 2), puis la méthodologie de notre recherche (Section 3), quatrièmement, notre résultat empirique et l'interprétation (Section 4) et enfin les recommandations de politiques économiques (Section 5).

Section 1 : Revue de la littérature empirique

Depuis la crise de l'endettement qui a frappé le monde dans les années 80, le lien entre la dette extérieure et la croissance dans les pays en développement n'a pas cessé d'attirer l'attention pour des chercheurs universitaires et ainsi que des décideurs politiques.

Kumar et Woo (2010) ont mené une étude sur un échantillon de 38 pays allant de 1970-2007, qui porte sur la dette extérieure et la croissance. Ils trouvent le résultat important selon lequel une augmentation de 10 points du niveau de dette initiale soit associée à un ralentissement de la croissance en termes réel de 0,26% par an. Toutefois, ce résultat diffère selon qu'on soit dans le cas des pays développés ou des pays en développement. Une augmentation du niveau initial de dette de 10 points réduit la croissance dans les pays développés de 0,15 à 0,2%. Alors qu'une augmentation de 10 points du niveau de dette initial dans les pays en développement fait baisser la croissance de 0,3 à 0,4%; ceci s'explique par le fait que ces pays trouvent des difficultés de financement sur les marchés internationaux. Pour ces auteurs, plus le niveau initial de la dette est élevé et plus l'investissement décline de 0,4 points, et plus la baise de la croissance est remarquable.

Clement, Bhattacharya et Nguyen (2003) dans leur analyse empirique qui portait sur les canaux de transmission à travers lesquels la dette extérieure affecte la croissance du revenu par habitant des pays à faible revenu ont intégré les variables ou les indicateurs de la dette dans le modèle de croissance afin de déterminer les facteurs

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explicatifs. Ils optent pour le modèle à effet fixe, car pour eux, ce modèle donne des résultats proches de la réalité pour un pays spécifique. A la différence de certains auteurs, Clement, Bhattacharya et Nguyen donnent une idée claire concernant l'hypothèse de surplomb de la dette c'est-à-dire 30 à 37% du PIB et 115 à 120% de l'exportation, au-delà ce seuil, la dette extérieure constitue un frein pour la croissance économique. En plus du seuil, les auteurs trouvent que le service de la dette n'a pas d'effet sur le PIB par tête mais agit plutôt indirectement par le biais de l'investissement. Dans leur article, ils se sont intéressés plus au canal de l'investissement qui selon eux, l'impact de la dette sur l'investissement serait différent selon que l'investissement soit qualitative ou quantitative.

L'échantillon dans cette étude concerne 55 pays à faible revenu. En revanche, les pays avec un revenu par habitant élevé peuvent avoir des recettes fiscales supplémentaires, ce qui leur permet d'investir davantage. L'évaluation empirique dans ce document indique que les actions de la dette n'ont aucun effet sur l'investissement public. Les résultats empiriques trouvés démontrent qu'une augmentation de 1 point de l'investissement public agit en sorte pour accroître le PIB de 0,2 point. Tout de même, un investissement très élevé avec un déficit budgétaire à la base n'aura pas des effets escomptés. Aussi, leur résultat fournit l'hypothèse selon laquelle si le service de la dette est très élevé, cela "évince" l'investissement public, cet effet vient détériorer le niveau de croissance.

Sous différentes intégration de modèle, le service de la dette n'a pas d'effet considérable sur l'investissement. La question qui doit se poser doit être centrée sur les effets réels de la dette extérieure sur la croissance économique. D'une part, d'après la formulation linéaire, le résultat indique que pour toute augmentation du service de la dette, l'investissement public diminue et le PIB diminue de 0,2 point. D'autre part, le coefficient nous montre au contraire qu'une dette extérieure élevée n'a pas un très grand impact sur l'investissement public des pays à faible revenu. Les calculs menés dans leur régression suggèrent qu'une réduction des paiements de service de la dette de 8,7 à 3% de PIB augmente l'investissement public de 0,7 à 0,8 de PIB.

Andrea et Presbitero (2010) se sont intéressés au sujet de l'impact de la dette publique dans son ensemble pour le cas de 92 pays à faible revenu durant la période 1990-2007. Cette étude montre que la dette publique a un impact négatif sur la

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croissance économique au-delà de 90% de PIB. Cet effet non linéaire peut être expliqué par le surplomb de dette, la politique macroéconomique et des établissements instables. Pendant ces dernières décennies, les auteurs constatent dans un très large échantillon des PED qu'il y a eu des mutations de dette publique qui, au départ, étaient en grande partie constituées par la dette extérieure et dans les années 90, la plupart des pays ont eu tendance à substituer la dette extérieure à la dette domestique. Reinhart et Rogoff, (2010), constatent que la dette extérieure de plusieurs pays a baissé considérablement, ce qui a fait que la dette domestique a vu son taux augmenter durant la période 1995 jusqu'à 2003, et par la suite les différentes crises qui ont secoué le marché financier ont fait un retour à nouveau vers l'endettement ces dernières années et surtout pendant la crise financière de 2007. Hanson, 2007, argue du fait que l'emprunt à l'extérieur n'est pas sans conséquence, cet emprunt augmente la volatilité surtout due à la dévaluation de la monnaie qui augmente le taux d'intérêt que le pays doit rembourser ainsi que la totalité de créance. Le deuxième schéma explique l'importance de dette publique totale et de dette domestique durant la période 19902009, qui a axé sur quatre types de pays qu'on subdivise en deux : les pays selon leurs revenus (faible revenu), et selon leurs situations.

Pour Andrea et Presbitero, l'impact économique d'une augmentation de niveau de la dette de l'ordre de 30% de PIB, entraine une réduction de croissance de l'ordre de 1,6%. En plus, de niveau de la dette, l'instabilité macroéconomique contribue avec la fragilité des établissements pour détériorer la croissance économique. Dans leur investigation, ces auteurs se sont débouché sur le résultat important selon lequel la dette agit négativement sur la croissance si elle dépasse un certain niveau de seuil, c'est-à-dire si elle dépasse le 90% de PIB elle influence négativement la croissance. Pour eux, ce résultat est semblable pour un bon nombre de pays.

Cecchetti, Mohanty et Zampoli (2011) dans leur analyse qui porte sur les données annuelles de produit intérieur brut par habitant, ils essaient de comprendre les actions du secteur non financier d'un panel de 18 pays de l'organisation de coopération et du développement économique (OCDE) durant la période 1980-2006. L'intérêt du sujet selon eux, repose simplement sur le fait qu'une dette élevée peut avoir des conséquences défavorables sur la croissance économique en se référant aux résultats empiriques qui concernent la dette du secteur non financier de rendement des 18 pays de l'OCDE. Il convient de noter que dans certains pays, la dette extérieure fait partie

Mahamat Ali MALLAH 66

des conséquences de ralentissement de la croissance économique, notamment le cas des certains pays de la zone OCDE. Alors pour éviter cela, les auteurs de ce document ont fixé un seuil qu'il ne faut pas dépasser. Pour la dette de corporation, si elle dépasse les 90% elle aura des effets négatifs sur la croissance et si ce même seuil est compris entre 75 à 90%, l'impact est neutre. Concernant la dette des ménages, il n'y a pas un seuil au-dessus ou au-dessous duquel on peut dire qu'elle affecte la croissance. Outre la dette de corporation qui est considérée comme une dette qui détériore la croissance des certains pays qui se trouvent dans des situations extrêmes, ceux qui sont fortement endettés cessent d'acheter; c'est le cas notamment des ménages avec l'asymétrie qui prévaut sur le marché rendra encore cette situation très difficile à surmonter. Eggertson et Krugman (2011) pensent que le secteur public doit emprunter pour combler la lacune, surtout le phénomène de chômage très élevé et aussi de déflation qui frappe le pays concerné.

Tout de même dans le cas d'une crise, le pouvoir public peut intervenir afin de corriger la défaillance du marché mais cette tache s'avère difficile puisque l'Etat doit entretenir le service de la dette mais aussi, il doit venir en aide à l'économie à bout de souffle. En effet, Aghion et autres (2011) trouvent que les entreprises qui se fondent sur des valeurs matérielles mais externes de financement se portent merveilleusement en bonne santé.

En diminuant le service de la dette et limitant l'emprunt à un certain seuil critique, cela aura des répercussions sur la croissance. Il y a une relation étroite entre la dette personnelle du pouvoir public et le privé car à un certain seuil on ne peut pas avoir de stabilité fiscale.

Cecchetti, Mohanty et Zampoli (2011) trouvent que si la dette extérieure n'est pas très élevée, elle encourage la croissance économique et stabilise le secteur financier mais au-delà d'un certain seuil, l'augmentation de la dette privée peut avoir des impacts négatifs. L'emprunt extérieur agit triplement : il permet aux ménages de consommer malgré leurs revenus variables; aux entreprises d'investir vu que leurs ventes sont variables et à l'Etat de faire face à des difficultés vu que l'impôt est variable et ainsi il permet d'améliorer la situation en facilitant la distribution de capital à travers ses diverses utilisations dans l'économie. On synthétise les différents travaux empiriques cités ci-dessus dans un tableau pour récapituler leur résultat.

Mahamat Ali MALLAH 67

Tableau 1 : récapitulatif de quelques travaux et leurs résultats

Auteurs

Echantillon et la

période d'étude

Résultats

Kumar et Woo

(2010).

38 pays allant de

1970-2007.

une augmentation de 10 points de niveau

de dette initiale soit associée à un
ralentissement de la croissance en terme réel de 0,26% par an.

Clement,

Bhattacharya et
Nguyen (2003).

55 pays à faible

revenu de 1970 à 1999.

Le surplomb de la dette c'est-à-dire

compris entre 30 à 37% du PIB et 115 à 120% de l'exportation au-delà de ce seuil, la dette extérieure constitue un frein pour

la croissance économique. Les calculs

menés dans leur régression suggèrent
qu'une réduction des paiements de service de la dette de 8,7 à 3% de PIB augmente l'investissement public de 0,7 à 0,8 de PIB.

Les résultats empiriques trouvés
démontrent qu'une augmentation de 1 point de l'investissement public agit en sorte pour accroître le PIB de 0,2 point

Andrea et

Presbitero (2010).

le cas de 92 pays à faible revenu durant

la période 1990-
2007

Pour Andrea et Presbitero, l'impact

économique d'une augmentation de niveau de la dette au-delà de 30% de PIB, entraine une réduction de croissance de l'ordre de 1,6%.

Cecchetti,

Mohanty et
Zampoli (2011).

Un panel de 18 pays de l'OCDE durant

la période 1980-
2006

Cecchetti, Mohanty et Zampoli (2011), trouvent que si la dette extérieure n'est pas très élevée, elle encourage la croissance économique et stabilise le secteur financier

mais au-delà d'un certain seuil,
l'augmentation de dette privée peut avoir des impacts négatifs.

Source: synthèse de l'auteur

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 68

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Dans cette partie nous montre notre méthodologie, mais avant de continuer à noyauter le sujet, il convient de présenter la zone CEMAC, qui sera notre panel pour cette partie.

Section 2 : Présentation de la zone CEMAC

Tableau 2: Carte de région de la CEMAC

La communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) a vu le jour le 16 Mars 1994 à N'djamena, la capitale tchadienne. L'accord a été signé par les chefs des Etats des pays membres à l'époque. Elle regroupe les pays de l'Afrique centrale qui sont au nombre de six à savoir : le Cameroun, la Centre Afrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad. Cette institution est venue renforcer et consolidée l'union économique et douanière de l'Afrique centrale (UDEAC6) qui existait depuis 1964 et la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC7) qui est née depuis 1972. L'objectif premier de la CEMAC est de faciliter l'intégration économique de la sous-région et de créer une zone de libre-échange entre les pays membres de la communauté, et la libre circulation des personnes et de leurs biens afin d'avoir un marché commun.

La CEMAC se trouve en Afrique Centrale, elle a une superficie de 3 020 144 km2. Elle compte une population estimée à 40 984 2358 millions en 2010. La population de cette région est inégalement repartie. Avec le Cameroun qui a un large éventail par rapport aux autres pays avec 19 406 100 habitants en 2010 et le pays le moins peuplé de la zone qui est la Guinée Equatoriale avec 676273 habitants en 2009.

6 Union douanière des Etats de l'Afrique centrale a été créée pour favoriser le commerce entre les pays membres d'une part et le reste du monde d'autre part en réduisant la taxe

7 La BEAC est la seule banque qui émet de la monnaie centrale

8 Ce taux est donné en 2009 selon les données de la Banque mondiale, vu que le recensement qui est fait ces dernières années ne pas a notre disposition

Mahamat Ali MALLAH 69

Après la présentation de la zone, nous abordons dans ce qui suit les interconnexions qui régissent la CEMAC.

2.1 Des interconnexions régionales, humaines et matérielles presque inexistantes

L'objectif d'interconnexion pour les Etats membres consistait à faciliter la libre circulation des personnes qui ne peut se faire que par une infrastructure de base qui permet de relier les pays de la région.

Les pays s'étaient mis d'accord pour le fait que la libre circulation des personnes ne se réalise dans la région de CEMAC qu'après le premier quinquennat, c'est-à-dire cinq ans après l'entrée en vigueur du traité de la CEMAC. En d'autre terme, de 1999 à 2004 les populations des pays membres de la CEMAC peuvent circuler librement alors que cette initiative n'a pas été atteinte malheureusement. Outre ce premier point, il vient s'ajouter l'objectif de mettre en place un passeport unique9 pour la population de la CEMAC, contrairement à la région de la CDEAO qui à pu mettre en oeuvre cet objectif; dans la région de la CEMAC, on assiste à un retard une fois de plus.

L'enclavement de certains pays de la région et les coûts élevés de transport contractés par les agents économiques de cette région ne font que décourager les échanges bilatéraux ou multilatéraux.

2.1.1 Les contraintes en matière de sécurité

L'Afrique subsaharienne a connu une période assez importante d'instabilité qui ne fait que freiner son processus d'amorcement de la croissance et par conséquent le développement. Une période de guerre et d'instabilité politique dans certains pays de la région de CEMAC qui défavorise directement ou indirectement les autres pays de la région.

Pour palier à ce problème, les institutions ont oeuvré pour la recherche et le maintien de la paix en créant des institutions. La mise en place des institutions qui permettent d'établir la paix non seulement dans le pays mais aussi a l'extérieur avec les pays voisins. Il y a eu plusieurs accords de non agression qui ont été signés par les pays adhérents à la CEMAC; à titre d'exemple des institutions qui sont instaurées pour chercher la paix et de la pérennité, on peut citer le FOMAC.

9 Le passeport est en fin prêt en 2012 mais il reste le moment de son circulation

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Force est de constater que l'Afrique centrale a enregistré un retard considérable par rapport à l'Afrique de l'ouest notamment à cause des problèmes de guerre et d'instabilité politique que connaît la sous-région.

Pour rattraper les autres sous-régions, la CEMAC doit tout d'abord passer par l'intégration de la sous-région qui constitue le pivot pour son développement.

2.2 Rationalisation, harmonisation et solidarité pour une meilleure intégration de la région

L'Afrique centrale est un membre à part entière comme le reste des pays de l'Afrique à plusieurs organisations économiques et monétaire. A titre d'exemple, CEEAC10 la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale qui a précédé la CEMAC, aussi OHADA (Organisation pour l'Harmonisation de l'Afrique du Droit des Affaires).

Cependant, le fait que les pays de la CEMAC appartiennent à plusieurs organisations presque similaires dans leur réglementation rend très difficile l'intégration régionale. Pour cela il y a eu plusieurs penseurs qui se sont penchés sur ce sujet de l'intégration de la sous-région et ils envisagent pour une meilleure intégration des pays membres qui doivent s'entraider et surtout ils ont insisté sur l'aide des pays riches envers les pays pauvres.

Ainsi, la CEMAC regroupe les pays membres de cette région et qui ne concerne que les six pays membres, alors que la CEEAC regroupe les pays de la CEMAC d'une part et ceux qui appartiennent à la CEEAC et d'autre région aussi d'autre part; pour la mise en pratique des différents accords entre ces deux régions. C'est la que cause le point de désaccord entre les pays membres.

Outre la segmentation de l'Afrique centrale en plusieurs sous-régions, il y a lieu de mentionner que la taille du marché de la région CEMAC est très petite qui ne représente un peu plus de 40 millions d'habitants en 2010 selon l'estimation de ladite institution alors qu'en renforçant et élargissant ladite institution avec la CEEAC elle aura une part de marché assez large qui avoisine les 130 millions d'habitants. Dans ce cas, toute la sous-région aura à tirer profit en élargissant le commerce entre les pays membres de ces deux sous-régions et surtout de faire en sorte qu'il n'existe pas de problèmes de convertibilité des devises.

10

La communauté économique des Etats de l Afrique centrale. Etats membres

: Angola, Burundi, Cameroun,

Mahamat Ali MALLAH 71

Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA, RDC, São Tomé et Principe, Tchad. Le Rwanda s'est retiré en juin 2007

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

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Mahamat Ali MALLAH 71

Pour une intégration régionale réussie, les pays membres de la CEMAC et de CEEAC doivent améliorer davantage un certain nombre de secteurs.

2.2.1 L'approche de l'intégration des marchés

Pour l'école de pensée néoclassique et le courant libéral, l'intégration régionale doit passer impérativement par le marché. Ainsi, la théorie douanière à long terme a été présente dans l'analyse des penseurs notamment celle de Jacob Viner (1950).

Pour Jacob Viner, le droit de douane est bénéfique pour les pays ayant signé l'accord et sera non bénéfique à un pays tiers qui n'appartient pas à ce cercle. Cela permet une meilleure allocation des ressources aux pays ayant signé l'accord et au monde de manière générale.

Viner trouve que les effets négatifs de détournement de commerce sont de loin supérieurs aux effets positifs de création de commerce. Si bien que dans l'ensemble, les unions douanières qui ne sont rien d'autre que des formes de protectionnisme collectif sont préjudiciables à une allocation optimale des ressources à l'échelle mondiale. La réflexion de Viner se présente ainsi comme plaidoyer contre les unions douanières.

L'analyse de Viner concernant le droit de douane a fait couler tant d'encre au niveau du vaste champ des sciences économiques. Cependant, son analyse a été reprochée car il a pris en compte les données qui concernent les dotations en facteurs de production, la technologie, la population, la demande de terme d'échange. Pour cela, il se base sur l'échange d'un seul produit. Si Viner a pu faire adapter son analyse en incluant une économie d'échelle, on remarque bien dans les travaux de Viner que le coût d'un bien est déterminé par le pays national alors qu'en réalité le coût incorpore les facteurs de production dans le pays local et le reste du monde. Dans le cas où la théorie de Viner pouvait être modifiée, elle peut s'appliquer aux pays africains en général et la CEMAC en particulier.

2.2.2 Les théories économiques de l'intégration et l'Afrique

L'union douanière a fait bénéficier à un certains nombre de pays un gain supplémentaire, même si la théorie énoncée par Viner n'a été acceptable que pour une période bien déterminée et adaptée à certains pays de l'union européenne. Comment est-ce que les pays de la région de la CEMAC peuvent-ils en tirer la leçon et émerger et en plus inscrire des progrès dans ce domaine de l'union douanière?

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 72

Force est de noter que les pays européens à l'époque étaient des économies développés et que les pays sont dotés d'infrastructures qui permettent de relier les villes ou les capitales des pays membres de l'union, et ont des financements nécessaires. Il est tout de même difficile d'adapter cette théorie dans le cadre de l'Afrique. D'ailleurs, l'économiste François Perroux (1962) a très tôt mis en garde contre une telle démarche : "emprunter la théorie de l'union douanière aux expériences occidentales et la transposer aux républiques africaines francophones, c'est méconnaître la réalité".

On remarque que la réalité dans les pays africains est totalement différente comparée à l'union douanière des pays européens. Vu le manque d'infrastructures de production, de communication, avec leurs marchés financiers rudimentaires, le coût lié au transport très élevé, sont des obstacles qui empêchent la réalisation des objectifs de ladite institution.

Parmi les autres faiblesses du plan d'intégration de la sous-région, on trouve l'injustice ou bien le fait d'affecter des responsables sans qualification qui viennent juste accomplir une tâche qui consiste à être présent pour ne rien faire pour l'organisation c'est-à-dire des agents qui n'appartiennent pas à une idéologie qui se battent pour défendre leur projet de loi mais plutôt c'est juste un poste politique obtenu par affinité alors qu'en réalité cela engendre davantage de coûts pour le pays concerné et l'institution de manière générale.

En théorie, il existe d'importants plans à mettre en oeuvre pour que chaque pays trouve son compte. A titre d'exemple, on peut parler du chemin de fer qui relie le Cameroun et le Tchad qui pourrait être bénéfique pour les deux pays de la CEMAC aussi, mais hélas c'est juste de beau discours qui sont oubliés. Outre le chemin de fer, il y a aussi le projet-loi portant sur l'énergie qui à l'époque a fait son temps et qui se veut un plan sans précédent et qui permet aux pays de l'Afrique centrale de faire face à la crise de l'énergie rencontré quotidiennement mais deux décennies après on attend toujours pas en parler.

Pour que l'intégration soit effective comme facteur de développement, le redressement doit porter sur la stratégie d'intégration selon les modalités suivantes :

Premièrement, les pays doivent mettre l'accent sur les projets prioritaires comme l'agriculture, l'industrie, l'énergie, le transport, la communication, la monnaie et la finance. Concernant les projets cités, ils doivent investir dans le secteur qui répond le mieux aux besoins et réalisable. Tout laisse croire que les projets en Afrique

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 73

restent vagues et irréalisables parce que les pays se lancent sur plusieurs projets à la fois, alors qu'ils ne se préoccupent pas de son financement.

Les pays doivent aussi limiter leur intégration à plusieurs OIR11 (Organisations interrégionales) qui ne donnent pas un résultat concret et se résument sur une seule OIR qui peut être bénéfique pour le pays et pour la sous-région.

En second lieu exiger des secrétariats des OIR et les contrôler. A cet effet, qu'ils s'en tiennent exclusivement à des activités liées à leur mandat.

Deuxièmement, lancer des appels à candidature pour les postes à pouvoir de façon à ce que chaque organisation interrégionale puisse bénéficier de toutes les compétences techniques disponibles dans une sous-région et désireuses de s'y investir. A présent nous examinerons la dette extérieure de la région pour voir comment elle évolue.

2.3 L'évolution de la dette extérieure des pays de la CEMAC

On parlera premièrement de l'évolution de l'encours de la dette extérieure des pays de la CEMAC puis de la structure de la dette des pays membres de ladite institution.

2.3.1 L'évolution de l'encours de la dette extérieure des pays de la CEMAC

Pour déterminer l'encours de la dette extérieure des pays de la CEMAC, on procède de deux manières soit en valeur absolue, soit en valeur relative

Parmi les deux méthodes de calcule de l'encours de la dette extérieure, c'est la détermination de l'encours relativement qui attire l'attention de plusieurs auteurs car elle permet de savoir la part de la richesse nationale qui sera consacrée pour le remboursement du principal et de l'intérêt.

11 OIG organisation interrégionale, les pays adhères à plusieurs organisations jusqu' a ce qu'ils n arrivent pas a concrétiser les objectifs fixés.

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 74

Tableau 3: Evolution du stock de la dette extérieure en pourcentage de PIB des pays de la CEMAC

Année

1970

1971

1972

1973

1980

1990

2000

2009

2010

Cameroun

4,3

5,1

6,2

7,04

35,3

62,6

88

20,2

19,7

Centre Afrique

3,7

4,3

5,5

8,2

19,9

76,6

83,1

22,9

20,6

Congo

12,6

13,76

14,25

15,6

70,9

148

114

100

69,7

Gabon

5,2

6,7

9,48

14,8

35,4

73,3

68,2

33,8

34,3

Guinée Equatoriale12

 
 
 
 
 
 
 
 

.....

Tchad

3,9

5,4

4,08

6,1

38,9

41,05

71,15

57,7

55,1

Source: synthèse de l'auteur des données de world development indicators (En pourcentage du

PIB).

Le stock de la dette extérieure des pays de la CEMAC (tableau 3) dans les années 70 était relativement faible vu que les pays membres de la région étaient pratiquement à l'état embryonnaire. Alors que ce taux qui était au départ moins de 15% après l'indépendance a augmenté remarquablement, pour certains pays de la région, il a même dépassé les 100% en 2009. Force est de noter que les pays de la CEMAC sont classés dans les années 2000 parmi les pays pauvres très endettés(PPTE), exceptés le Gabon et la Guinée Equatoriale avec un taux moins important que celui qu'il y avait au début des années 2000. Notamment, on classe le Congo en 2010 comme le pays qui a plus de dette extérieure que les autres pays de la région avec 69,7%, suivi du Tchad avec 55,1% et en fin le Gabon avec 34,3%.

Tout ceci nous laisse croire que certains pays commencent à maîtriser cette augmentation considérable du niveau de stock de la dette extérieure surtout cette dernière année. On constate aussi que la dette extérieure de la zone a baissée de manière considérable à travers des politiques ayant comme priorité de faire baisser le manque à gagner que la dette et son service entraînent.

12 Les données concernant l'encours de la dette extérieure/ PIB de la Guinée Equatoriale est inexistante

2011-2012

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

Tableau 4: Secteur extérieur de la zone CEMAC

Années

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Encours de la dette

extérieure/PIB

110,1

103,6

85,5

79,3

72,1

67,5

55,3

41,9

27,6

28,3

17,4

18,6

17,0

(En pourcentage du PIB)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ratio du service de la dette publique/Recettes budgétaires

64,0

52,0

38,8

42,0

36,9

30,4

27,8

19,6

41,0

10,1

14,7

10,2

4,7

Ratio du service de la dette publique/XBSNF

35,7

25,0

17,7

20,6

17,9

15,1

12,1

9,0

21,5

5,3

8,2

6,0

3,0

Sources: Administrations nationales, FMI et services de la BEAC (En pourcentage).

On remarque bien qu'il y a des progrès considérables quant au maintient du niveau de la dette extérieure ces deux dernières décennies dans la région de CEMAC (tableau 4). Cependant, cette baise tendancielle peut être expliquée par la croissance de PIB dans les pays membres de ladite institution.

A ce stade, Il y a lieu de faire un bref aperçu sur la structure de la dette extérieure des pays membres de la CEMAC.

2.3.2 La structure de la dette extérieure des pays de la CEMAC

Vu l'importance du niveau de la dette extérieure des pays de la région, nous avons jugé utile de voir les caractéristiques de leurs dettes. Pour ce faire, on présente cette structure par le graphique suivant qui décrit l'évolution de la dette extérieure de la CEMAC depuis les années 70 jusqu'à cette dernière décennie :

Graphique 1: Répartition de la dette extérieure totale de la CEMAC par pays membres

Mahamat Ali MALLAH 75

2011-2012

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

repartition de l'encours de la dette

xtérieure/PIB extérieure/PIB par par pays pays des des e années 1970 7

 

Cameroun

Afriqe

Afrique

Congo

Cng

Gabon

Gabon

Guinée

Equatoriale

Tchad

Centre

Source: Synthèse de l'auteur

Ce graphique nous montre l'évolution de l'encours de la dette extérieure/PIB des pays de la CEMAC qui a considérablement augmenté depuis le début des années 70 jusqu'à nos jours. Un taux qui était au départ de l'ordre de 7,94% pour le Congo considéré comme le taux le plus élevé à l'époque, juste après vient le Cameroun 3,31% et le Tchad 2,9%. Parmi les pays avec le taux le plus bas en ce temps, on trouve la RCA avec 2,32 et le Gabon avec 2,1.

En dépit de plusieurs mesures mises en action, la maîtrise de l'encours de la dette extérieure/PIB des pays de la CEMAC n'a jamais été un défi surmontable. A cela vient s'ajouter la situation économique désastreuses des pays en développement et notamment le cas des pays de la région ces dernières années. Ce taux a atteint son pic au début des années 2000 où 4 pays de la région parmi les 6 étaient classés comme les pays les plus pauvres et très endettés du monde. En 2000 le taux d'endettement extérieur/PIB des pays les moins endettés de la région était estimé comme suit : le Gabon avec 27,11% qui comparé au taux de 1970 a été multiplié par 10 alors que pour la RCA qui représentait le pays le plus endetté de la région avec le taux de 74,46% ce taux a été presque multiplié par 10.

Les pays de la région s'endettent au près de certaines institutions et pays. Les conditions d'emprunt varient selon que le crédit soit pour le long terme ou le court terme et aussi la situation économique des pays concernés où le crédit se fait par

Mahamat Ali MALLAH 76

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

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Mahamat Ali MALLAH 77

rapport aux échangent commerciaux. Présentons les institutions qui accordent le plus souvent des crédits, on trouve:

Les crédits gouvernementaux ou bilatéraux de la France

? Le fonds d'aide et de coopération (FAC);

? Et la caisse française de coopération (CFC).

Les crédits des banques privées.

2.4 Les initiatives pays pauvres très endettés (PPTE) en faveur de réduction de la dette de la zone CEMAC

Depuis la fin des années 80, la majorité des PED à l'instar de la zone CEMAC font recours à cette initiative PPTE qui leur permet de rééchelonner le calendrier de leurs dettes en vue de soutenir leurs économies en difficulté. On peut citer le cas du Cameroun dans la zone CEMAC qui a bénéficié de plus de cinq rééchelonnements de plusieurs milliards de FCFA. Ces négociations ont été initiées pour les PED par le club de Paris et de Londres.

Force est de noter que l'initiative PPTE n'a pas été la seule mais il y a eu plusieurs initiatives à savoir l'initiative de Toronto qu'on appelle aussi initiative de Mitterrand, de juin 1988 approuvée par les pays du G7 et adoptée par dix huit membres du club de Paris, l'apport de Brady en 1989 etc.

L'initiative PPTE ou le rééchelonnement n'est pas totalement chose nouvelle, elle permet aux PED de reporter la charge qu'ils doivent payer à une date ultérieure. Toutefois, cette pratique ne fait qu'allonger la dette des PED et rendre une charge immédiate en une charge future et durable pour certains pays.

Après avoir passé en relief le résultat de quelques travaux de différents auteurs concernant les effets de la dette extérieure sur la croissance, nous passons à présent à une section qui nous mène directement à la partie empirique de notre travail à savoir la méthodologie de recherche utilisée dans ce travail.

Section 3 : Méthodologie de recherche

Dans cette partie de méthodologie, nous allons mettre l'accent précisément sur la démarche à suivre. Pour ce faire, nous procéderons dans cette partie comme suit :

Premièrement, présentation de la méthodologie c'est-à-dire les démarches à suivre ainsi que le modèle puis la description des variables de notre modèle, il est important

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 78

de parler des sources des données utilisées dans cette partie et à quoi nous attendre vis-à-vis des variables utilisées et en fin notre technique d'estimation.

3.1 Méthode économétrique

Comme dans notre cas, nous voulons étudier la dette extérieure d'une région et voir son impact sur la croissance économique, nous avons jugé nécessaire de faire cette étude par panel, car c'est la méthode la plus appropriée pour notre exemple. En effet, ça été le cas de plusieurs études qui portaient sur le même thème, Clement, Bhattacharya et Nguyen (2003), Kumar et Woo,(2010), Cecchetti, Mohanty et Zampoli, (2011) pour ne citer que ceux-là. Il faut noter que Clement, Bhattacharya et Nguyen dans leurs études montrent l'importance du choix de ce modèle, ils considèrent que le modèle à effets fixe donne de résultat assez proche de la réalité. Cependant, la méthode utilisée considère que les individus pris en compte dans l'étude doivent avoir des caractéristiques et structure économique similaire pour ne pas fausser le résultat qu'on obtient. Alors que dans notre panel choisi on constate des économies similaires où leur production est basée sur la rente. C'est aussi le cas de deux dimensions qu'on dénote par les individus premièrement et l'indice temporelle d'un autre coté, ceux-ci permettent de mieux expliquer la croissance économique de notre échantillon. Aussi, avec les données de panel le problème de multi-colinéarité ne sera pas tellement présent.

Notre panel sera doublement indicé, c'est-à-dire des observations qui concernent le temps (t = 1, 2,....T) et les unités statistiques (i = 1, 2,.....N) qui dans notre cas concerne les pays et plus précisément les six pays de la région CEMAC.

3.1.1 Spécification du modèle

De manière succincte, nous avons passé en relief les différents travaux existants qui traitent notre sujet, nous nous sommes penchés plus particulièrement sur les études menées par Clement, Bhattacharya et Nguyen (2003) qui portaient sur le thème : la dette extérieure, l'investissement public et la croissance économique des pays à faible retenu afin de faire le lien entre la dette extérieure et la croissance économique par le biais de l'investissement public. Pour ce faire, il convient de spécifier leur modèle de base qui par la suite nous l'emprunterions et le modifierons pour l'adapter à notre situation. Dans leur article publié en 2003, ils ne considèrent que la croissance de revenu par habitant (PIB) comme variable à expliquer. Leur modèle se présente ainsi :

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

CROIS

Yit

?

 

ai

+a1 Revh(-1)

it

+a2

TxEC + a +

it 3 Txcroisdem o it

a4TxScoit +a5Invit +a6EqFisc it 7 Ouvc it

a8

ServDetit

+a9

+ a +

DetExtit +a10ExtDet2 it

+

 

Pit

Avec

Variable à expliquée:

CROISYt : Croissance de revenu par habitant (PIB).

Variables explicatives:

Re vh : Revenu par habitant (constant, 1995, US $);

TxEC : Taux d'échange commercial;

Txcroisdemo : Taux de croissance démographique;

TxSco : Taux brut d'inscription d'école secondaire;

Inv : Investissement brut (% PIB);

EgFisc : Equilibre fiscal du gouvernement (% PIB);

: Ouverture commerciale (% PIB);

: Les services de la dette (% B&S);

DetExt : L'encours de la dette extérieure a long terme.

LCROIS ?

En apportant des modifications à leur modèle tout en tenant compte de la disponibilité des données concernant notre panel qui est la région de la communauté économique, et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), notre modèle prend la forme suivante:

 

f

(

LPIB, TXCROISDEMO, TXINV, LOUVC, LSERVDETEXTOT,

Mahamat Ali MALLAH 79

SEVDET, LDETEXTLT, CDEXDET , INFL

)

 

De manière formelle notre modèle économétrique prend la forme suivante:

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 81

Avec:

Variable à expliquée:

Le logarithme de croissance de revenu par habitant (PI3)

Variables explicatives:

: Le logarithme de revenu par habitant initial (constant, 2000 US $);

: Le taux de croissance démographique ;

: Le taux d'investissement ;

: Le logarithme de l'ouverture commerciale ;

: Le logarithme de service de la dette extérieure du total de

dette extérieure ;

: Service de la dette extérieure, total en (% exportations et importation

des biens et service) ;

: Le logarithme du stock de dette extérieure à long terme ;

: Conversion en devise de la dette extérieure, en US dollars (%) ;

: Inflation, déflateur de PI3 (% annuel).

désigne les coefficients des variables à estimer ;

c'est l'effet spécifique qui permet de contrôler les différences non observables qui

existent entre les différentes variables ou unités statistiques ;

?.t

: les perturbations ou les aléas, E ( ) = 0.

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 81

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

3.1.2 Description des variables et signes attendus

Notre modèle comme il a été présenté ci-dessus comprend une variable à expliquer qui est la croissance de revenu par habitant, et neuf variables explicatives d'où il convient de les présenter.

o La variable à expliquer est la croissance de revenu par habitant (CROIS).

Cette variable économique mesure la part de richesse dans une nation par tête, c'est-à-dire la richesse totale créée dans un pays et repartie par individu d'où les pays les plus riches ou du moins ceux qui sont puissants sont ceux qui ont des revenus par habitant les plus élevés. Donc une variation positive de cette variable nous indique que le pays se trouve en bonne situation.

Les variables explicatives:

o revenu par habitant initial ( )

L'intégration de cette variable dans notre modèle est d'une importance capitale, car la croissance de revenu initial donne une signification quant au futur revenu donc dans ce cas nous nous attendons à un signe positif.

o Le taux de croissance démographique

Cette variable qui mesure la croissance de la population influence négativement la croissance économique, nous nous attendons à un signe négatif.

o Le taux d'investissement

Cette variable n'est rien d'autre que le rapport de la formation brute de capital fixe (fbcf) et le PIB. On a vu dans le deuxième chapitre comme prôné par plusieurs auteurs que toute augmentation de capital physique est avantageuse à la croissance économique, on envisage un taux d'investissement élevé pour notre cas donc nous nous attendons à un signe positif.

o L'ouverture commerciale

Une économie ouverte sur l'extérieur engendre des devises étrangères supplémentaire qui viennent améliorer la balance de capitaux d'une part, ce qui va à son tour

Mahamat Ali MALLAH 82

améliorer la balance générale d'autre part et donc une situation favorable pour le pays car avec les devises supplémentaire, les autorités publiques peuvent honorer leur engagement vis-à-vis des préteurs tant extérieurs qu'intérieurs ce qui sous-entend que nous nous attendons à un signe positif.

o Service de la dette extérieure du total de dette extérieure.

Cet indicateur de la dette mesure le poids de la dette extérieure enregistrée au niveau d'un pays. Il exerce un effet négatif sur la croissance économique à long terme, donc le signe attendu est négatif.

o Service de la dette extérieure totale en (% exportations et importation des biens et service)

Le service de la dette extérieure pour un pays est un fardeau, parce que tout effort productif sera consacré pour le paiement de l'intérêt et du principal c'est-à-dire la richesse créée dans le pays pendant une période sera consacrée en partie pour le paiement du capital emprunté donc cette variable affecte négativement la croissance économique d'ou un signe négatif.

o Le stock de dette extérieure à long terme

Le stock de la dette extérieure à long terme, serait pour un pays comme de l'asphyxie dans une longue période, plus le stock de la dette est élevé plus le pays aura du mal à honorer son engagement mais le résultat de cet coefficient qu'on attend reste positif dans notre cas parce pour certains auteurs, la dette extérieure devient un fardeau au delà d'un certain seuil.

o Conversion en devises de la dette extérieure

Cette variable nous montre à quel point le pays dépense en ressources pour le seul paiement de la dette extérieure par la conversion en devises étrangères. Donc un pays qui converti de manière considérable pour payer l'intérêt ainsi que le principal doit s'attendre à un manque à gagner car le revenu créé bénéficie en grande partie à l'extérieur donc affecte négativement la croissance.

o Inflation, déflateur de PIB

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Il est de l'apport de plusieurs auteurs que l'inflation exerce un effet néfaste sur la croissance de revenu. D'une part elle augmente le prix de capital qui décourage par voie de conséquence les investisseurs et d'autre part détériore le pouvoir d'achat de la population. Pour toutes ces raisons nous nous attendons à un signe négatif.

On récapitule tout ce qui est présenté ci-dessus sous forme d'un tableau de synthèse. Tableau 5 : Liste des variables explicatives et leurs signes attendus

Indicateurs

Codes utilisés

Signe attendu

revenu par habitant initial

( )

 

Positif

Le taux de croissance

démographique

 

Négatif

Le taux d'investissement

 

Positif

L'ouverture commerciale

 

Positif

Service de la dette

extérieure du total de dette extérieure

 

Négatif

Service de la dette totale

(% exportations et
importation des biens et services)

 

Négatif

Le stock de dette

extérieure à long terme

 

Positif

Conversion en devise de la dette extérieure

 

Négatif

 

CDEXDET

Mahamat Ali MALLAH 83

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 84

Inflation, déflateur de PIB

 

Négatif

 

Source: synthèse de l'auteur

3.2 Les sources des données

Les données recueillie dans cette partie proviennent principalement de:

o la banque mondiale ;

o le fonds monétaire international ;

o world development indicators ;

o le bilan annuel de Banque des Etats de l'Afrique centrale.

Notre panel concerne les pays de la région CEMAC à savoir (le Cameroun, La République Centre-Africaine, Le Congo, Le Gabon, La Guinée Equatoriale et le Tchad). L'observation va de 1970 à 2009.

3.3 Technique d'estimation économétrique

Comme nous l'avons annoncé un peu plus haut, notre modèle concerne un panel des pays : celui de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). Nous travaillons avec le panel statique, pour ce faire nous utilisons le logiciel Eviews7; la période retenue commence en 1970 jusqu'en 2009 pour la disponibilité des données. Il existe plusieurs méthodes d'estimation d'un modèle, le choix des méthodes peut dépendre des hypothèses formulées afin de vérifier la significativité ou non des différents coefficients. Dans notre cas, nous présentons les trois modèles à savoir : le modèle sans effets, le modèle à effets fixes, et le modèle à effets aléatoires, mais le choix du modèle se fera après le test de Hausman.

Y ? a ? X ? b ? ? avec a ? a ? a ? ? a ? a

it it it 1 2 3 n

3.3.1 Le modèle sans effets

Dans ce modèle nous définissons particulièrement l'hypothèse de comportement uniforme dans le temps et entre les individus. Il convient de noter dans ce modèle les coefficients des variables ainsi que le terme constant () comme étant inchangeable d'un individu à un autre. Le modèle se présente comme suit:

2011-2012

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

La technique d'estimation dans ce modèle sera les MCO. Cependant, cette technique est reprochable dans la mesure où elle ne suppose pas qu'il y ait hétérogénéité.

3.3.2 Le modèle à effets fixes

Contrairement au modèle sans effet qui ne prend pas en compte l'hétérogénéité, on suppose dans ce modèle que les coefficients de comportement sont semblables pour chaque individu et reste inchangé dans le temps. Mais les constants (), qui sont spécifiques à chaque individu et à chaque période; aussi, les perturbations restent homoscédastiques. Le modèle s'écrit:

H : absence d ' éffets

o

H présence d

( a a a a a )

1 = = = =

2 3 n

effets fixes

( a a a a )

1 ~ ~ ~ ~

On vérifie ce modèle en utilisant l'opérateur <<withen>> .Pour ce faire, il est important de vérifier la pertinence d'effets spécifiques. C'est le test de Fisher qui nous permettra de déterminer si notre modèle étudiée est parfaitement identique à tous les individus, ou au contraire s'il y a des spécificités pour chaque individu qu'il nous revient de spécifier.

1 :

2 3 n

Y =X? b + e , avec e = a + p qui indiquent des perturbati ons aléatoires non corrélées

it it it it i it

On test les hypothèses suivantes:

'

 
 
 

Mahamat Ali MALLAH 85

Nous acceptons l'hypothèse nulle c'est-à-dire l'absence d'effets si la statistique

de devient inférieure à la valeur critique lue sur la table de Fisher. Il est possible
aussi d'accepter Ho si la probabilité liée au test de Fisher est supérieure à 5%.

3.3.3 Le modèle à effets aléatoires

Ce dernier modèle intègre l'effet spécifique dans le terme aléatoire afin de déterminer les résidus qui sont hétéroscédastiques. Nous estimons avec la méthode des moindres carrées ordinaires aussi. Le modèle à estimer prend la forme suivante :

.

Dans cette équation, l'erreur peut être définit doublement :

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 86

: effet individuel; : effet résiduel.

Pour vérifier ce modèle on pose l'hypothèse suivante :

Ho: absence d'effets

H1: présence d'effets aléatoires

On rejette l'hypothèse nulle (c'est-à-dire en présence d'effets aléatoires).

Nous concluons le test par celui de Hausman afin de choisir notre modèle sur lequel se base notre analyse. Le test de Hausman nous donne une idée du modèle à retenir si c'est un modèle à effets fixes ou au contraire un modèle à effets aléatoire. On vérifie avec l'hypothèse suivante :

Ho: présence d'effets aléatoires H1: présence d'effets fixes

Dans le cas où la probabilité associée au test de Hausman est inférieure à 5%, on accepte Ho, ou le modèle à effets fixes (H1) dans le cas contraire.

Jusqu'à là, nous n'avons parlé que théoriquement concernant les signes des coefficients et des différents modèles. Donc il est inévitable de présenter dans l'avant dernière section les résultats empiriques et les interpréter. Ainsi la dernière section sera consacrée aux recommandations qui ressortent de notre investigation.

Section 4 : Résultats empiriques et interprétations

Dans cette partie, nous allons présenter dans un premier temps le résultat de notre régression, ensuite interpréter les différents indicateurs et comparer leurs signes avec ce qui a été prédit au départ et enfin pour finir nous mettrons en exergue les limites de notre travail s'il y a lieu et proposerons des recommandations pour les futurs chercheurs qui s'intéressent à ce thème qui est la dette extérieure et la croissance économique.

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 87

4.1 Estimation du modèle

Nous nous forçons de présenter la synthèse des différents tableaux de sorties Eviews après avoir fait la régression et à travers le test de Hausman on se penchera sur le modèle qui sera adapté à notre cas et qui fera l'objet de l'interprétation des différents coefficients.

4.1.1 Le modèle sans effets

Cette démarche qui après avoir utilisé le logiciel Eviews nous donne pour le cas de modèle sans effets le résultat suivant:

Prob.

t-Statistic Std. Error

Coefficient Variable

0.0000

7.163031 0.099417

0.712125 LPIBT?

0.3632

0.912575 0.124481

0.113598 TXCROISDEMO?

0.0734

1.805468 0.144922

0.261652 LTXINV?

0.0000

7.834990 0.147693

1.157173 LOUVC?

0.0000

-7.793012 0.212332

-1.654702 LSERVDETEXTOT?

0.2671

1.114865 0.005646

0.006294 SEVDET?

0.0004

-3.659842 0.086264

-0.315711 LDETEXTLT?

0.0000

-4.953317 0.003809

-0.018869 CDEXDET?

0.1917

-1.312676 0.004007

-0.005260 INFL?

6.788532

Mean dependent var

0.762416 R-squared

1.100732

S.D. dependent var

0.747088 Adjusted R-squared

1.720386

Akaike info criterion

0.553562 S.E. of regression

1.915974

Schwarz criterion

37.99748 Sum squared resid

1.799865

Hannan-Quinn criter.

-105.4057 Log likelihood

0.141038 Durbin-Watson stat

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2011-2012

4.1.2 Le modèle à effets fixes

L'estimation du modèle à effets fixes nous donne le résultat suivant :

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

5.757454

4.105750

23.63867

C

0.0016

3.244647

0.168498

0.546716

LPIBT?

0.3962

-0.852407

0.142667

-0.121611

TXCROISDEMO?

0.0000

5.796750

0.156775

0.908783

LTXINV?

0.0118

2.570425

0.195740

0.503135

LOUVC?

0.0000

-10.01554

0.422447

-4.231036

LSERVDETEXTOT?

0.1134

1.598533

0.005633

0.009004

SEVDET?

0.0000

-4.976932

0.126946

-0.631801

LDETEXTLT?

0.0000

-4.678974

0.004435

-0.020753

CDEXDET?

0.0372

-2.114435

0.005380

-0.011376

INFL?

4.1.3 Le modèle à effets aléatoires

Nous trouvons pour ce modèle les résultats suivants :

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient Variable

0.0000 0.5805 0.0218 0.0000 0.1992 0.0000 0.0476 0.0007 0.0000 0.0004

8.227441 0.554082 2.324212 6.509777 1.290900 -11.82172 2.000809 -3.478001 -7.650176 -3.663101

3.273769 0.110980 0.098497 0.136877 0.163147 0.370004 0.004433 0.068231 0.003029 0.003239

26.93474 C

0.061492 LPIBT?

0.228928 TXCROISDEMO?

0.891037 LTXINV?

0.210607 LOUVC?

-4.374087 LSERVDETEXTOT?

0.008869 SEVDET?

-0.237308 LDETEXTLT?

-0.023173 CDEXDET?

-0.011867 INFL?

Random Effects (Period)

R

-squared

- statistic)

? 0.841973; Adjusted R - squared ? 0.830410; ? 0.000000.

F - statistic

? 72.81664

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Prob(F

 
 
 

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4.2 Les tests

Nous présentons le test de Hausman puis la matrice de corrélation. 4.2.1 Le test de Hausman

Ce test nous permet de différencier entre le modèle à effets fixes et le modèle à effets aléatoires et de voir quel modèle il faut retenir. Le test nous donne :

Prob.

Tableau 6: l'out put de test de Hausman

Period random effects test comparisons:

Var (Diff.) Random Fixed

Variable

0.0001

0.016075

0.061492

0.546716

LPIBT?

0.0007

0.010652

0.228928

-0.121611

TXCROISDEMO?

0.8164

0.005843

0.891037

0.908783

LTXINV?

0.0068

0.011697

0.210607

0.503135

LOUVC?

0.4829

0.041558

-4.374087

-4.231036

LSERVDETEXTOT?

0.9690

0.000012

0.008869

0.009004

SEVDET?

0.0002

0.011460

-0.237308

-0.631801

LDETEXTLT?

0.4552

0.000010

-0.023173

-0.020753

CDEXDET?

0.9091

0.000018

-0.011867

-0.011376

INFL?

D'après le test de Hausman, nous retenons le modèle à effets fixes car c'est le modèle le plus adapté à notre exemple. Aussi, la probabilité associée à ce modèle est égale à 0,000 : ce qui indique que ce modèle est fortement significatif.

Il convient de faire un autre test pour voir la corrélation qui existe entre les indicateurs ou les variables présentées.

4.2.2 La matrice de corrélation

On ne sait pas a priori si les variables choisies sont corrélées ou non. Donc il est préférable de faire un test de corrélation pour identifier les variables qui sont fortement corrélées entre elles. En utilisant la commande de Stata /SE 10.0 au seuil de 5% on trouve:

. pwcorr lcrois lpibt txcroisdemo ltxinv louvc lservdetextot servdet ldetextlt > cdevdet infl, star (.05)

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Mahamat Ali MALLAH 91

Tableau 7: La matrice de corrélation des pays de la CEMAC

 

lcrois lpibt txcroi~o ltxinv louvc lservd~t servdet ldetex~t cdevdet infl

lcrois

1.0000

 
 

lpibt

0.5149* 1.0000

 
 

txcroisdemo

 
 
 
 

0.0143 -0.2019* 1.0000

 
 

ltxinv

 
 
 
 

0.6479* 0.2574* 0.1658* 1.0000

 
 

louvc

 
 
 
 

0.6314* 0.0637 -0.0273 0.7442* 1.0000

 
 

lservdetext

 
 
 
 

-0.6474* -0.5679* 0.0318 -0.1212 -0.2832* 1.0000

 
 

servdet

 
 
 
 

0.2323* 0.2978* 0.1751* 0.2388* -0.0212 0.0397 1.0000

 
 

ldetextlt

 
 
 
 

0.4283* 0.7831* 0.0761 0.2717* 0.2379* -0.4757* 0.3618*1.0000

 
 

cdevdet

 
 
 
 

-0.3197* -0.2807* -0.0505 -0.2209* -0.0553 0.0573 -0.3718*0.0054

1.0000

 

infl

 
 
 
 

0.0866 -0.0347 0.0233 0.1084 0.1468* -0.1434* -0.0580 -0.0745

0.0505

1.0000

Les différents chiffres qu'on à trouvé sur le tableau 6, nous montrent qu'un bon nombre des variables de notre modèle sont moyennement corrélées, c'est-à-dire au seuil de 5%. Ce qui nous mène à faire plusieurs régressions en vue de voir l'impact des variables intégrées différemment.

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 91

Tableau 8: La récapitulation des résultats empiriques

Variables

1

2

3

4

5

6

Pibt

0.860654

0.371689

0.816544

0.939966

0.607039

0.546716

 
 
 
 
 
 

(3.244)

 

(14.515)

(6.398)

(6.334)

(6.749)

(6.999)

 

txcroisdemo

-0.363574

-0.193719

-0.609455

-0.765989

-0.681131

-0.12161

 

(3.004)

(1.998)

(3.070)

(6.073)

(5.246)

(0.852)

Txinv

0.221674

0.746253

0.255101

0.534317

0.453522

0.908783

 

(2.341)

(8.984)

(1.045)

(3.215)

(2.696)

(5.796)

Louvc

28.50645

8.857852

1.430455

1.205078

1.101667

0.503135

 

(9.451)

(3.317)

(5.744)

(7.402)

(6.709)

(2.570)

lservdetextot

 

-3.578350

 
 
 

-4.23103

 
 

(13.002)

 
 
 

(10.015)

Sevdet

 
 

-0.011443

 
 

0.009004

 
 
 

(1.365)

 
 

(1.598)

ldetextlt

 
 
 

-0.359933

 

-0.63180

 
 
 
 

(2.722)

 

(4.976)

cdevdet

 
 
 
 

-0.000612

-0.02075

 
 
 
 
 

(0.144)

(4.678)

Infl

0.003751

-0.006210

-0.003109

0.001651

0.002153

-0.01137

 

(0.684)

(1.559)

(0.358)

(0.298)

(0.377)

(2.114)

C

-16.78034

13.07359

-16.06699

-10.87523

-10.68298

23.63867

 

(10.377)

(5.113)

(5.451)

(6.932)

(5.471)

(5.757)

Comme nous l'avons dit dans le tableau 7 la corrélation entre les différentes variables de notre modèle est une situation inquiétante qui mérite une attention assez particulière. A cet effet, on a fait six régressions pour voir l'effet des certaines variables de la dette par rapport à nos variables de contrôle (voir annexe de 1-6).

2011-2012

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

4.3 La statistique descriptive

Tableau 9: analyse descriptive du modèle

.

LCROIS?

LPIBT?

O?

TXCROISDEMLTXINV?

LOUVC?

LSERVDETEX TOT?

SEVDET?

LDETEXTLT?

CDEXDET?

INFL?

Mean

6.788532

21.85611

2.672355

2.954062

4.234285

 

13.32657

21.26887

28.71366

6.533469

 
 
 

2.785200

 
 

4.561847

 
 
 
 

Median

6.720396

21.97488

 

3.086581

4.380386

 

12.22518

21.58213

26.07470

3.662232

 
 
 

3.626978

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4.594170

 
 
 
 

Maximum

8.596484

23.28148

1.567685

4.089874

5.055365

 

51.97784

23.04392

66.10510

47.00726

 
 
 

0.435033

 
 

4.898683

 
 
 
 

Minimum

4.988207

20.37759

-0.501552

1.005362

2.998568

 

1.054877

18.46211

7.545000

-29.17266

 
 
 

2.412039

 
 

4.142536

 
 
 
 

Std. Dev.

1.100732

0.863283

 

0.539158

0.462670

 

10.14177

1.176453

14.80625

12.46614

 
 
 
 
 
 

0.168320

 
 
 
 

Skewness

0.253162

-0.316327

7.491870

-0.917832

-0.146951

 

1.345306

-0.661916

0.772041

0.597313

 
 
 

0.023614

 
 

-0.649770

 
 
 
 

Kurtosis

1.951344

1.972839

 

4.171298

1.824829

 

5.200004

2.531203

2.815566

4.722462

 
 
 

355.4232

 
 

2.675340

 
 
 
 
 
 
 

24.98154

 
 
 
 
 
 
 

Jarque-Bera

7.514736

8.064837

 

26.27639

8.131870

 

66.94009

10.92985

13.40088

24.35013

 
 
 
 
 
 

9.942910

 
 
 
 

Probability

0.023345

0.017731

133

0.000002

0.017147

 

0.000000

0.004233

0.001230

0.000005

 
 
 

5

 
 

0.006933

 
 
 
 

Sum

902.8748

2906.863

 

392.8903

563.1600

 

1772.434

2828.760

3818.917

868.9514

 
 
 
 
 
 

606.7256

 
 
 
 

Sum Sq. Dev.

159.9327

98.37403

 

38.37126

28.25643

 

13576.93

182.6935

28937.71

20513.41

 
 
 
 
 
 

3.739792

 
 
 
 

Observations

133

133

 

133

133

 

133

133

133

133

 
 
 
 
 
 

133

 
 
 
 

Cross sections

5

5

 

5

5

 

5

5

5

5

 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 

Source: tableau de sorti de Eviews

En analysant le tableau 9, nous remarquons qu'en moyenne 6,72% des pays de la CEMAC qui forment notre échantillon connaissent une augmentation de la croissance par habitant.

Comme nous l'avons annoncé ci-dessus, le test de Hausman nous a laissé choisir le modèle à effets fixes. Donc il est important de présenter ce modèle du moins la synthèse du modèle à effets fixes.

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R 2 ? 0.893047,

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Mahamat Ali MALLAH 93

Tableau 10: la récapitulative de résultat du modèle à effets fixes

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

5.757454

4.105750

23.63867

C

0.0016

3.244647

0.168498

0.546716

LPIBT?

0.3962

-0.852407

0.142667

-0.121611

TXCROISDEMO?

0.0000

5.796750

0.156775

0.908783

LTXINV?

0.0118

2.570425

0.195740

0.503135

LOUVC?

0.0000

-10.01554

0.422447

-4.231036

LSERVDETEXTOT?

0.1134

1.598533

0.005633

0.009004

SEVDET?

0.0000

-4.976932

0.126946

-0.631801

LDETEXTLT?

0.0000

-4.678974

0.004435

-0.020753

CDEXDET?

0.0372

-2.114435

0.005380

-0.011376

INFL?

R-squared = 0.893047; Adjusted R-squared = 0.844859; F-statistic = 18.53271;

R2 Ajustée

Prob (F-statistic) = 0.000000; Durbin-Watson stat = 0.606156.

Source: synthèse de l auteur

Le résultat obtenu dans 10 tableau nous montre que les variables de contrôle : le produit intérieur brut pat tête (PIBt), le taux d'investissement (TXINV), l'ouverture commerciale (OUVC) excepté le taux de croissance démographique agissent positivement en faveur de la croissance économique, à cela s'ajoute le service de la dette qui contrairement à ce qui a été prédit favorise la croissance économique.

Par contre, les autres indicateurs, surtout de la dette comme le service de la dette extérieur du total de la dette (SERVDETEXTOT), le service de la dette en % (exportations et importations de biens et services, SEVDET), la conversion en devise de la dette extérieure (CDEXET) et l'inflation agissent en défaveur de la croissance économique avec leur signe négatif.

Il y a lieu de mentionner que le ce qui implique que 89,30% des

fluctuations intra-individuelles qu'il y a eu de la croissance sont dus par les variables

explicatives retenues. Et aussi, le qui est égal à 0.844859 indique que

84,48% des effets fixes ont contribué dans le modèle. En effet, on doit présenter le résultat des coefficients et les interpréter.

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4.4 Interprétations des résultats

? Le revenu par habitant initial

Cette variable de contrôle qui est le revenu par habitant initial comporte un signe positif comme ce qui a été prédit et elle est statistiquement et fortement significative. Le signe trouvé indique qu'une augmentation de 1% du revenu par habitant initial vient accroître la croissance de 0.54 points pourcent. Dans les approches théoriques, on sait que le revenu par habitant initial ne fait qu'accroître la croissance d'un pays et notamment celui des pays en développement et particulièrement ceux de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale vu que le revenu initial est une source de d'investissement dans le futur par le pouvoir public.

? Le taux de croissance démographique

Le signe de ce coefficient est négatif (signe attendu), comme nous l'avons énoncé au départ mais statistiquement non significatif. La croissance démographique affecte négativement la croissance économique. Donc toute augmentation démographique agit en sorte pour diminuer la croissance des pays de la CEMAC.

? Le taux d'investissement

Le coefficient de cette variable taux d'investissement est positif (signe attendu) et statistiquement significatif. Cela sous-entend qu'une politique en faveur de l'investissement contribue pour accroître la croissance économique, c'est-à-dire une variation de 5% du taux d'investissement entraîne une hausse de croissance économique de 0,9 points de pourcent. Cette variable doit être encouragée pour soutenir la croissance économique des pays en développement. Le résultat empirique trouvé par Clement, Bhattacharya et Nguyen démontrent qu'une augmentation de 1 point de l'investissement public agit en sorte pour accroître le PIB de 0,2 point. Tout de même, un investissement très élevé avec un déficit budgétaire à la base n'aura pas des effets escomptés. Aussi, leur résultat fournit l'hypothèse selon laquelle si le service de la dette est très élevé cela "évince" l'investissement public, son effet vient détériorer le niveau de croissance économique.

? L'ouverture commerciale

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Le coefficient de l'ouverture commerciale (0,5) est positif et statistiquement significatif. Le résultat trouvé montre qu'une hausse de 1% en moyenne de ce ratio induit une augmentation de la croissance économique de 0,5 points de pourcentage. Donc cet indicateur à des impacts positifs sur la croissance économique d'un pays et notamment les pays de la CEMAC. Un pays qui est ouvert commercialement génère des revenus supplémentaires pour le pouvoir public afin de faire face aux différents besoins de financement que le pays éprouve. Pour le cas des pays de la région, ils doivent s'ouvrir davantage à l'extérieur pour tirer bénéfice du commerce extérieur.

? Le service de la dette extérieure du total de la dette extérieure

Son coefficient (-4.23) est négatif et statistiquement significatif. Le résultat trouvé est identique à celui qui a été énoncé au départ. Donc toute augmentation de service de la dette extérieure du total de dette extérieure nuit à la croissance tout en la baissant c'est-à-dire une augmentation de cet indicateur de 1% entraîne une baise de la croissance de -4,23 points de pourcentage. Savvides (1992) affirme que si un pays débiteur ne peut pas payer sa dette extérieure, les paiements de la dette deviennent liés à la performance économique du pays. Ainsi, cette augmentation de dette extérieure agit en sorte pour augmenter l'impôt par les services de la dette et cela décourage la formation de capital domestique qui peut améliorer l'investissement. Notre résultat est identique a celui trouvé par Clement, Bhattacharya et Nguyen qui donnent une idée claire concernant l'hypothèse de surplomb de la dette c'est-à-dire 30 à 37% du P11B et 115 à 120% de l'exportation, au-delà de ce seuil, la dette extérieure constitue un frein pour la croissance économique. En plus du seuil, les auteurs trouvent que le service de la dette n'a pas d'effet sur le P11B par tête mais agit plutôt indirectement par le biais de l'investissement.

? Service de la dette extérieure, total en (% exportations et importation

des biens et service)

Contrairement aux autres variables énoncées, nous trouvons que le coefficient des services de la dette extérieure, total en (% exportations et importations de biens et service) est positif et statistiquement significatif au seuil de 10%. Ce qui sous-entend que les pays de la région de CEMAC ne paient pas beaucoup concernant le service de la dette, cela peut être dit soit à leur ressources rentières de ces dernières années ou parce que la dette extérieure de ces pays aussi a nettement diminué ces dernières

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années. Deshpande (1997) pour lui, n'importe quelle augmentation de production et exportations est employée pour le paiement de dette aux créanciers. Par conséquent ceci décourage les investisseurs.

? Le stock de la dette extérieure à long terme

Le coefficient du stock de la dette extérieure à long terme est négatif et statistiquement significatif au seuil de 1%, Contraire au signe attendu. Pour nous, le stock de la dette extérieure à long terme constitue des ressources supplémentaires pour l'Etat vu qu'il encourage l'investissement. Alors que le signe trouvé nous montre que si le stock de la dette extérieure dévient important à long terme c'est-à-dire augmente de 1% cela se traduit par la réduction de la croissance de (-0.63) points de pourcentage.

? Conversion en devise de la dette extérieure, en US dollars (%)

La conversion en devises de la dette extérieure a un coefficient négatif (-0.02) et statistiquement significatif au seuil de 1%. L'entrée de devises est bénéfique pour un pays alors que la sortie de devises ne l'est pas. Dans ce cas, la conversion en devises de la dette extérieure de 1% entraîne par conséquent la diminution ou la récession de (-0.02) points en pourcentage.

Feldstein (1986) ajoute quant à lui que l'endettement n'est pas un problème de libérer des ressources aux paiements de service de la dette mais également d'une manière de convertir les ressources en devise étrangères. D'une part, le rapport des importateurs des PED se développe plus rapidement que celui des pays développés.

? L'Inflation, déflateur de PIB.

Cette variable au coefficient négatif (-0,011) est conforme à ce qui a été prédit (signe attendu) et reste statistiquement significatif au seuil de 5%. Toute augmentation de cette variable de 5% entraîne une diminution de la croissance économique de - 0,011 points de pourcentage. Une fois vu l'impact des variables explicatives intégrées dans notre modèle on recommande quelques politiques qui permettent d'attirer la croissance économique.

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Section 5 : Recommandations de politiques économiques

A la lumière de notre recherche menée, il est de nature dans les recherches scientifiques d'orienter les futurs chercheurs dans le domaine pour améliorer ou apporter leurs pierres à l'édifice certes modeste, mais vraiment important au devenir de la recherche. A cet effet, nos recommandations ne sont pas adressées aux chercheurs uniquement mais également aux autorités publiques de ladite région afin de palier au problème d'insolvabilité auquel font face certains pays en développement mais aussi les pays développés comme le cas de la Grèce actuellement. Pour ce faire, nous recommandons quelques politiques comme :

V' une politique fiscale visant à alléger l'impôt ;

V' canalisation des ressources venant des rentes vers les créneaux

porteurs;

V' une politique monétaire visant à maîtriser l'inflation ;

V' l'industrialisation et l'incitation à l'exportation.

5.1 Une politique fiscale visant à alléger l'impôt

La crise de surproduction de 1929 nous a enseignés des théories intéressantes quant aux mesures visant à faire face, et comment remédier à cette crise générale qu'a connu le monde d'où l'enseignement enrichissant des keynésiens qui quant à eux, la solution serait l'Etat providence. Néanmoins, nous savons que les ressources de l'Etat sont généralement limitées donc il faut prélever des taxes supplémentaires pour réinvestir et en réallouant ces ressources à nouveau dans l'économie dans le but de créer de l'emploi et soutenir l'économie. Tout de même, la taxation élevée n'est pas soutenue par les classiques et surtout par Quesnay et Ricardo. Pour Ricardo, il faut le rappeler d'une part que la taxation n'est rien d'autre que la répartition des ressources entre les agents. D'autre part, trop de taxe, tue la taxe pour Quesnay. Sur ces points, nous pouvons dire que les Etats membres de la CEMAC doivent tenir compte de ce qui se passe à l'autre bout du monde pour se rappeler que la taxe élevée peut nuire à la croissance économique. L'enseignement qu'on peut tirer est justement sur les pays européens touchés par la présente crise de la dette (Grèce, Espagne etc.) donc une taxation élevé décourage les entrepreneurs d'investirent davantage sur le marché ils considèrent que la taxe future qu'ils paieront seront très élevé. C'est une situation qui décourage l'investissement privé, cette relation de cause à effet entraine

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l'augmentation d'emprunt étranger et toute augmentation de l'emprunt entraine à son tour une sortie de devise en vue de payer les services de la dette.

5.2 Canalisation des ressources vers les créneaux porteurs

Au cours de ces dernières décennies, on assiste à l'exploitation du pétrole dans la région CEMAC, du moins pour deux de ces pays. Cependant, les ressources issues de la rente ne sont pas allouées de manière optimale. Il convient de noter que certains pays de cette région ne sont pas politiquement stables et aussi le phénomène de la corruption qui est devenu monnaie courante ("légal") dans certaines localités n'encourage pas les investisseurs. Ce dernier quinquennat, nous avons vu le classement de deux pays de la région parmi les pays les plus corrompus notamment le Cameroun et le Tchad sont malheureusement classés premiers pays les plus corrompus au monde; l'expérience de Cameroun remonte à 2005 et celui du Tchad deux années successives en 2009 et 2010. Toutes ces défaillances ne contribuent pas pour allouer les ressources dans les secteurs prioritaires pour créer de la recherche pour ne pas faire recours a l'endettement comme le cas du Congo qui en 2010 a le niveau de la dette le plus élevé de tous les pays de la région. Une situation qui par la suite engendrera l'emprunt supplémentaire en vue de faire face au paiement du principal et de l'intérêt de la dette. L'exemple frappant nous vient du résultat dégager par l'étude de Patillo et autres en 2003, qui pour expliquer l'impact de la dette extérieure, investissement public et la croissance économique ils ont trouvé que la variable du développement humain mesurée par le taux de scolarisation au secondaire ne donne pas un résultat souhaité pour les pays en développement. Ce qui est décevant en terme de résultat, mais il y a aussi lieu de mentionner les faibles dépenses dans l'enseignement et le manque de suivi de la politique mise en place. Les responsables doivent aussi cesser les dépenses faramineuses faites pour construire des immeubles et aussi les dépenses improductives pour importer des voitures de luxes desquelles nous ne pourront pas tirer profit.

5.3 Une politique monétaire visant à maîtriser l'inflation

L'un des problèmes majeurs que connaît la région est bien celui d'inflation grimpante. A ce titre, on peut mettre l'accent surtout sur la politique monétaire menée par la Banque centrale en vue de remédier à ce fléau mais beaucoup reste à faire. La maîtrise de l'inflation semble être la priorité pour booster l'économie et attirer plus des

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investisseurs étrangers mais aussi de permettre aux investisseurs nationaux de pouvoir emprunter du capital relativement faible et investir par la suite afin de créer de la richesse. Cette politique aura des impacts sur la consommation locale afin d'accroître la demande nationale des agents économiques privés qui à leur tour attire la croissance économique et l'accroissement de la richesse nationale créer plus d'emploi et l'économie se retrouvera en bonne santé donc le pays ne fera pas recours a l'emprunt extérieur très élevé qui vient installé le déséquilibre tant dans leur balance courante que dans la balance des capitaux vu que la somme prêté aujourd'hui fera l'objet de paiement demain. D'une part, la maîtrise de l'inflation par les autorités monétaires aura comme objectif de réduire le coût des biens produits localement et de rester compétitif vis-à-vis des pays partenaires. D'autre part, cet objectif sera doublement bénéfique dans la mesure où la majorité des pays de la région importent des produits finis qui leurs reviennent plus chers, vu la flambée des prix qui prévaut sur le marché local.

5.4 L'industrialisation et l'incitation à l'exploitation

Les produits exportés par les pays de la CEMAC sont faiblement industrialisés, généralement ils exportent les matières premières dont leurs cours sont directement liés avec les cours mondiaux qui ne cessent de fluctuer. En effet, pour tirer profit de leurs exportations, il faudra que les pays de ladite région investissent davantage pour importer des industries afin de transformer certaines matières premières comme le coton, les bétails et le pétrole... et faire entrer des devises considérables pour investir et accroître leur croissance économique. Aussi, une politique visant à encourager les petites et moyennes entreprises à produire efficacement sans trop les taxer sera d'un apport considérable pour l'économie. Donc les ressources qui seront créé par l'industrie consisterons à payer d'une part les services de la dette et le principal que le pays a emprunté et d'autre part, cela permet d'investir encore davantage car les ressources dégagées seront allouées à nouveau afin de créer de valeur ajouté.

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Conclusion

La dette extérieure des pays de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale a atteint son apogée dans les années 90, de nos jour ce taux est relativement faible par rapport au taux qu'il prévaut il y'à de cela 20 ans.

Le résultat trouvé dans notre analyse après avoir fait le choix de modèle à effets fixes, choix qui d'ailleurs à été appuyé par le test de Hausman démontre bien que la dette extérieure de la région CEMAC agit en défaveur de la croissance économique c'est-à-dire que les variables explicatives à savoir celle qui mesurent la dette extérieure intégré dans notre modèle elles sont toutes statistiquement significatives et affectent négativement la croissance économique. En effet, le résultat qu'on à trouvé corrobore avec les travaux antérieurs de (Kumar et Woo, 2010) qui selon eux, une augmentation de 10 points de niveau de la dette initiale soit associé à un ralentissement de la croissance en terme réel. Il est à noter que la variable mesurant le service de la dette (% exportations et importations des biens et services) est non statistiquement significative ce qui désapprouve le résultat de (Clement, Bhattacharya et Nyeng, 2003), qui stipulent que quand le paiement de service de la dette diminuent le pays connaitra un taux de croissance.

A cet effet, nous recommandons quelques politiques économiques qui permettent aux pays de la CEMAC de pouvoir maîtriser ces effets non attendu notamment à travers quelques politiques.

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CONCLUSION GENERALE

Au cours de ce travail, nous avons mis l'accent sur la relation entre la dette extérieure et la croissance économique des pays de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale. Cependant, la structure économique de cette région est restée embryonnaire après l'indépendance pour la majorité d'entre eux dans les années 60. Mais la tendance s'est inversé dans les deux dernières décennies surtout lorsque les pays de cette communauté ont jugé utile, pour enregistrer de taux de croissance soutenable, de faire recours à l'emprunt extérieur. Cette politique n'est pas sans conséquence lorsque dans les années 90, les pays de la CEMAC ont contracté des dettes extérieures très élevées et n'arrivaient plus à payer la dette ainsi que son service. Chose qui les a couté en terme de classement parmi les pays pauvres très endettés (Cameroun, la Centrafrique, le Congo et le Tchad), et commencent a demandé le rééchelonnement de leur dette. En effet, cette situation a nécessité l'intervention du Fonds Monétaire International (FMI) et d'autres institutions qui d'une part, ont pu arrivé au remboursement d'une partie de la dette et d'autre part, ont procédé à l'annulation de la dette vue que les pays de ladite région n'avaient pas des ressources pour payer leur emprunt extérieur, ce qui a donné naissance par la suite au Club de Paris qui s'est assigné le rôle de négocier la dette bilatérale des pays en développement. Cette augmentation considérable de la dette dans les années 90 est due d'une part, à leur degré d'ouverture commerciale qui est infime et aussi les échanges interrégionaux de la zone était faibles.

Tout de même, dans les années 2000 certains pays (le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad) de la région ont commencé à exploiter leur pétrole d'où des ressources supplémentaires qui viennent donner un coup de pousse à leur économie en difficulté.

Ainsi, contrairement à l'approche conventionnelle, la proposition de l'équivalence de Ricardo soutien l'idée selon laquelle la dette souveraine a un effet neutre sur les agrégats macroéconomiques. D'ailleurs, Barro (1974) énonce qu'un titre obligataire émit par le pouvoir public ne change rien quant aux ressources des agents car l'agent acquéreur n'est ni véritablement pauvre ni riche. A cet effet, Deshpande (1997) a mené une étude afin d'expliquer l'hypothèse de surplomb de dette par un examen critique concernant l'investissement de 13 pays sévèrement endettés. Il

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débouche sur le résultat selon lequel tout effort national de production sera consacré au paiement de service de la dette ou le remboursement du principal. Donc tout effort d'exportation sera par la suite transféré à l'extérieur.

Greiner (2008) dans son analyse du modèle théorique qui comprend trois secteurs a mis l'accent sur la formation des individus qui selon lui est une source de rentabilité pour les entreprises et aussi pour le pays. Pour lui, un habitant bien formé contribue à améliorer au mieux le produit intérieur brut donc la performance d'un agent peut être détectée, mesurée par les dépenses consacrées à sa formation. Mais pour ce qui est du pouvoir public, il a simplement pris la politique fiscale. Donc une politique fiscale rigoureuse n'améliore pas la croissance, aussi une politique fiscale moins restrictive ne fait que détériorer la croissance économique.

La hausse forte des dettes souveraines de pays en développement en raison de la crise économique et financière globale a mené aux préoccupations concernant la durabilité fiscale, et à leur plus large impact sur le marché financier et économique. Une question clé se rapporte jusqu'au degré auquel une dette publique élevée peut être susceptible d'avoir un effet nuisible sur l'accumulation de capital, comme la productivité, et réduit la croissance économique. Ceci peut se produire à travers une série de canaux comprenant des taux d'intérêt à long terme plus élevés, probablement une future imposition engendre des coûts supplémentaires très élevés, une inflation plus élevée, une plus grande incertitude et une vulnérabilité aux crises. Si la croissance économique est négativement affectée, des issues fiscales de durabilité sont susceptibles d'être aggravées.

Sur le plan empirique, pour comprendre l'effet de la dette extérieure sur la croissance économique nous avons analysé cette question de relation entre la dette extérieure et la croissance économique sur un échantillon de six pays à savoir les pays de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale durant la période 1970-2009. Après avoir fait le test de Hausman, nous avons retenu le modèle à effets fixes. Ainsi, les quatre variables de dette intégrées dans notre modèle sont toutes fortement significatives avec des coefficients négatifs excepté le service de la dette extérieure (% des exportations et d'importations des biens et services), le résultat trouvé appuie l'idée selon laquelle l'augmentation des variables de la dette retenue dans notre modèle entraîne la baisse de la croissance économique. En d'autre terme, la

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dette extérieure des pays de la CEMAC exerce des effets négatifs sur leur croissance économique. Quant au service de la dette, le résultat trouvé corrobore avec le résultat trouvé par Clement, Bhattacharya et Nguyen (2003).

Il est commode de poussé nos recherches futures sur la question de la dette et la croissance économique pour déceler les facteurs explicatifs et voir dans quelle mesure cette source de financement va être un catalyseur et non comme une épée tranchante. Dans ce même sillage au terme de notre travail on va soumettre quelques recommandations aux pouvoirs publics ainsi qu'aux chercheurs sur ce thème:

? une politique fiscale visant à alléger l'impôt ;

? canalisation des ressources venant des rentes vers les créneaux porteurs ; ? une politique monétaire visant à maîtriser l'inflation ;

? l'industrialisation et l'incitation à l'exportation.

Au terme de notre travail, nous avons remarqué qu'il n'y a pas eu seulement des zones d'ombres mais beaucoup des questions qui méritent des réponses. Nous pouvons dire à ce titre quel seuil de la dette extérieure est optimal pour les pays de la région CEMAC? Aussi, quels sont les autres facteurs qui entrent en jeux lorsqu'on parle de ces pays. En d'autre terme, n'existe pas d'autres facteurs qui déterminent la croissance économique des pays de ladite région?

Toutes ces interrogations méritent bien des réponses, mais qui peuvent faire l'objet de notre prochaine investigation sur ce sujet.

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La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

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+ Jerome L.S. [2010], "The diversity of debt crises in Europe.", Cesifo working

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+ Kumar ET Jaejoon W., S. Manmohan [2010], "Public Debt and Growth", IMF Working paper, p.1-25.

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+ Manmohan S., Kumar and W. Jaejoon [2010], "Public Debt and Growth", IMF Working paper, International Monetary Fund, p.1-45.

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La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

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Mahamat Ali MALLAH 116

+ Moyen N. [2007], " How bi gis the debt overlang problem?", Journal of Economic Dynamics, and saverign interest rate spreads.", Journal of International Money and Finance 27, p.26-39.

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+ Presbitero F.A. [2010], "Dette publique totale et croissance économique dans les pays en voies

+ Presbitero A.F. [2010], "The Debt Growth Nexus : an empirical analysis.", preliminary draft do not cite without permission of the author, p.1-22.

+ Presbitero A.F. [2005], "The debt growth Nexus : a Dynamic panel Data Estimation. Quaderno Di Ricerca N°243, p. 1-48.

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+ Raffinot M. [2002] " Soutenabilité de la dette des pays pauvres très endettés : quel développement durable pour les pays en développement?", cahier du GEMDEY, p.59-74.

+ Raffinot M. ; "Soutenabilité de la dette des pays pauvres très endettés, Cahier du GEMDEY N°30 - Quel développement durable pour les pays en développement, p.59-74.

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La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Annexes

Mahamat Ali MALLAH 117

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 118

Annexe 1:

Modèle sans effets

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 06/10/12 Time: 12:32 Sample: 1970 2009

 

Included observations: 40 Cross-sections included: 6

Total pool (unbalanced) observations: 223

Prob.

t-Statistic Std. Error

Coefficient Variable

0.0000

12.13648 0.021499

0.260925 LPIBT?

0.0024

-3.068630 0.115307

-0.353836 LXCROISDEMO?

0.0000

6.493509 0.090590

0.588247 TXINV?

0.0075

2.698457 2.543363

6.863155 LOUVC?

0.9653

0.043572 0.004546

0.000198 INFL?

6.652661

Mean dependent var

0.446721 R-squared

1.160215

S.D. dependent var

0.436569 Adjusted R-squared

2.583544

Akaike info criterion

0.870881 S.E. of regression

2.659938

Schwarz criterion

165.3387 Sum squared resid

2.614384

Hannan-Quinn criter.

-283.0652 Log likelihood

0.134535 Durbin-Watson stat

Modèle à effets fixes

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 06/10/12 Time: 12:33 Sample: 1970 2009

 

Included observations: 40 Cross-sections included: 6 Total pool (unbalanced) observations: 223

 

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

-10.37749

1.616994

-16.78034

C

0.0000

14.51591

0.059290

0.860654

LPIBT?

0.0030

-3.004470

0.121011

-0.363574

LXCROISDEMO?

0.0203

2.341396

0.094676

0.221674

TXINV?

0.0000

9.451368

3.016119

28.50645

LOUVC?

0.4947

0.684223

0.005482

0.003751

INFL?

 
 
 
 

Fixed Effects (Period)

 
 
 

0.082125

1970--C

 
 
 

0.073565

1971--C

 
 
 

0.116093

1972--C

 
 
 

0.122713

1973--C

 
 
 

-0.044266

1974--C

 
 
 

0.090130

1975--C

 
 
 

0.106530

1976--C

 
 
 

0.016236

1977--C

 
 
 

0.076633

1978--C

 
 
 

0.098275

1979--C

 
 
 

-0.002238

1980--C

 
 
 

0.048041

1981--C

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 119

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

0.216027

1982--C

0.092110

1983--C

0.082775

1984--C

0.021130

1985--C

0.524043

1986--C

0.444511

1987--C

0.471692

1988--C

0.429004

1989--C

0.402984

1990--C

0.380102

1991--C

0.718729

1992--C

0.601479

1993--C

-0.316594

1994--C

-0.247678

1995--C

-0.368393

1996--C

-0.308282

1997--C

-0.377787

1998--C

-0.140572

1999--C

-0.341902

2000--C

-0.306634

2001--C

-0.339181

2002--C

-0.310051

2003--C

-0.250591

2004--C

-0.295939

2005--C

-0.333952

2006--C

-0.312888

2007--C

-0.396139

2008--C

-0.345955

2009--C

Effects Specification

 

Period fixed (dummy variables)

 

6.652661

Mean dependent var

0.685881 R-squared

1.160215

S.D. dependent var

0.608234 Adjusted R-squared

2.376198

Akaike info criterion

0.726193 S.E. of regression

3.063744

Schwarz criterion

93.86945 Sum squared resid

2.653755

Hannan-Quinn criter.

-219.9460 Log likelihood

0.223763

Durbin-Watson stat

8.833277 F-statistic

 
 

0.000000 Prob(F-statistic)

Modèle à effets aléatoire

Dependent Variable: LCROIS?

Method: Pooled EGLS (Period random effects) Date: 06/10/12 Time: 12:33 Sample: 1970 2009

Included observations: 40 Cross-sections included: 6

Total pool (unbalanced) observations: 223

Swamy and Arora estimator of component variances

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

-10.27113

1.489116

-15.29491

C

0.0000

14.50176

0.054280

0.787161

LPIBT?

0.3430

-0.950393

0.099411

-0.094479

LXCROISDEMO?

0.0554

1.926364

0.086016

0.165697

TXINV?

0.0000

9.181505

2.810411

25.80380

LOUVC?

2011-2012

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

Mean dependent var 0.632891 R-squared

S.D. dependent var 0.624433 Adjusted R-squared

Sum squared resid 0.711021 S.E. of regression

Durbin-Watson stat 74.82112 F-statistic

6.652661

1.160215

109.7046

0.182328

Mean dependent var 0.632891 R-squared

Durbin-Watson stat 109.7046 Sum squared resid

6.652661

0.182328

0.9811

-0.023728

0.003791

-8.99E-05 INFL?

 
 
 

Random Effects (Period)

 
 
 

0.000000 1970--C

 
 
 

0.000000 1971--C

 
 
 

0.000000 1972--C

 
 
 

0.000000 1973--C

 
 
 

0.000000 1974--C

 
 
 

0.000000 1975--C

 
 
 

0.000000 1976--C

 
 
 

0.000000 1977--C

 
 
 

0.000000 1978--C

 
 
 

0.000000 1979--C

 
 
 

0.000000 1980--C

 
 
 

0.000000 1981--C

 
 
 

0.000000 1982--C

 
 
 

0.000000 1983--C

 
 
 

0.000000 1984--C

 
 
 

0.000000 1985--C

 
 
 

0.000000 1986--C

 
 
 

0.000000 1987--C

 
 
 

0.000000 1988--C

 
 
 

0.000000 1989--C

 
 
 

0.000000 1990--C

 
 
 

0.000000 1991--C

 
 
 

0.000000 1992--C

 
 
 

0.000000 1993--C

 
 
 

0.000000 1994--C

 
 
 

0.000000 1995--C

 
 
 

0.000000 1996--C

 
 
 

0.000000 1997--C

 
 
 

0.000000 1998--C

 
 
 

0.000000 1999--C

 
 
 

0.000000 2000--C

 
 
 

0.000000 2001--C

 
 
 

0.000000 2002--C

 
 
 

0.000000 2003--C

 
 
 

0.000000 2004--C

 
 
 

0.000000 2005--C

 
 
 

0.000000 2006--C

 
 
 

0.000000 2007--C

 
 
 

0.000000 2008--C

 
 
 

0.000000 2009--C

Effects Specification

Rho S.D.

0.0000 0.000000 Period random

1.0000 0.726193 Idiosyncratic random

Weighted Statistics

0.000000 Prob(F-statistic)

Unweighted Statistics

Mahamat Ali MALLAH 111

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 111

Annexe 2:

Modèle sans effets

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 06/09/12 Time: 23:08 Sample: 1970 2009

 

Included observations: 40 Cross-sections included: 6

Total pool (unbalanced) observations: 217

Prob.

t-Statistic Std. Error

Coefficient Variable

0.0000

23.47736 0.024387

0.572536 LPIBT?

0.6577

0.443786 0.091969

0.040815 LXCROISDEMO?

0.0000

6.047271 0.072603

0.439047 TXINV?

0.0000

7.563162 2.099000

15.87507 LOUVC?

0.0000

-15.68124 0.129957

-2.037881 LSERVDETEXTOT?

0.1930

-1.306005 0.003108

-0.004059 INFL?

6.659394

Mean dependent var

0.756138 R-squared

1.175388

S.D. dependent var

0.750359 Adjusted R-squared

1.800603

Akaike info criterion

0.587272 S.E. of regression

1.894056

Schwarz criterion

72.77142 Sum squared resid

1.838354

Hannan-Quinn criter.

-189.3654 Log likelihood

0.204868 Durbin-Watson stat

Modèle à effets fixes

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 06/09/12 Time: 23:09 Sample: 1970 2009

 

Included observations: 40 Cross-sections included: 6 Total pool (unbalanced) observations: 217

 

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

5.113264

2.556799

13.07359

C

0.0000

6.398729

0.058088

0.371689

LPIBT?

0.0472

-1.998831

0.096916

-0.193719

LXCROISDEMO?

0.0000

8.984251

0.083062

0.746253

TXINV?

0.0011

3.317305

2.670195

8.857852

LOUVC?

0.0000

-13.00275

0.275200

-3.578350

LSERVDETEXTOT?

0.1208

-1.559287

0.003982

-0.006210

INFL?

 
 
 
 

Fixed Effects (Period)

 
 
 

0.141872

1970--C

 
 
 

0.137034

1971--C

 
 
 

0.168721

1972--C

 
 
 

0.179161

1973--C

 
 
 

0.039590

1974--C

 
 
 

0.249325

1975--C

 
 
 

0.302595

1976--C

 
 
 

0.232885

1977--C

 
 
 

0.219916

1978--C

 
 
 

0.322383

1979--C

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 112

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

0.172246

1980--C

0.199937

1981--C

0.133051

1982--C

0.082583

1983--C

0.083321

1984--C

0.279066

1985--C

0.458012

1986--C

0.497949

1987--C

0.498017

1988--C

0.408817

1989--C

0.565465

1990--C

0.270667

1991--C

0.577314

1992--C

0.551008

1993--C

0.179547

1994--C

-0.188763

1995--C

-0.321903

1996--C

-0.257292

1997--C

-0.128023

1998--C

-0.185941

1999--C

-0.533460

2000--C

-0.501014

2001--C

-0.410083

2002--C

-0.368389

2003--C

-0.503826

2004--C

-0.638998

2005--C

-0.684142

2006--C

-0.635795

2007--C

-0.550421

2008--C

-0.436894

2009--C

Effects Specification

 

Period fixed (dummy variables)

 

6.659394

Mean dependent var

0.850120 R-squared

1.175388

S.D. dependent var

0.810678 Adjusted R-squared

1.682495

Akaike info criterion

0.511424 S.E. of regression

2.398971

Schwarz criterion

44.72589 Sum squared resid

1.971922

Hannan-Quinn criter.

-136.5508 Log likelihood

0.468375

Durbin-Watson stat

21.55368 F-statistic

 
 

0.000000 Prob(F-statistic)

Modèle à effets aléatoire

Dependent Variable: LCROIS?

Method: Pooled EGLS (Period random effects) Date: 06/09/12 Time: 23:09 Sample: 1970 2009

Included observations: 40 Cross-sections included: 6

Total pool (unbalanced) observations: 217

Swamy and Arora estimator of component variances

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

4.583154

2.455345

11.25322

C

0.0000

5.960318

0.056117

0.334474

LPIBT?

0.2092

1.259569

0.081207

0.102285

LXCROISDEMO?

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 113

0.0000

8.316131

0.077395

0.643626 TXINV?

0.0033

2.976910

2.564180

7.633334 LOUVC?

0.0000

-12.01827

0.257969

-3.100344 LSERVDETEXTOT?

0.0230

-2.289863

0.002750

-0.006298 INFL?

 
 
 

Random Effects (Period)

 
 
 

0.000000 1970--C

 
 
 

0.000000 1971--C

 
 
 

0.000000 1972--C

 
 
 

0.000000 1973--C

 
 
 

0.000000 1974--C

 
 
 

0.000000 1975--C

 
 
 

0.000000 1976--C

 
 
 

0.000000 1977--C

 
 
 

0.000000 1978--C

 
 
 

0.000000 1979--C

 
 
 

0.000000 1980--C

 
 
 

0.000000 1981--C

 
 
 

0.000000 1982--C

 
 
 

0.000000 1983--C

 
 
 

0.000000 1984--C

 
 
 

0.000000 1985--C

 
 
 

0.000000 1986--C

 
 
 

0.000000 1987--C

 
 
 

0.000000 1988--C

 
 
 

0.000000 1989--C

 
 
 

0.000000 1990--C

 
 
 

0.000000 1991--C

 
 
 

0.000000 1992--C

 
 
 

0.000000 1993--C

 
 
 

0.000000 1994--C

 
 
 

0.000000 1995--C

 
 
 

0.000000 1996--C

 
 
 

0.000000 1997--C

 
 
 

0.000000 1998--C

 
 
 

0.000000 1999--C

 
 
 

0.000000 2000--C

 
 
 

0.000000 2001--C

 
 
 

0.000000 2002--C

 
 
 

0.000000 2003--C

 
 
 

0.000000 2004--C

 
 
 

0.000000 2005--C

 
 
 

0.000000 2006--C

 
 
 

0.000000 2007--C

 
 
 

0.000000 2008--C

 
 
 

0.000000 2009--C

Effects Specification

Rho S.D.

0.0000 0.000000 Period random

1.0000 0.511424 Idiosyncratic random

Weighted Statistics

6.659394 Mean dependent var 0.774549 R-squared

1.175388 S.D. dependent var 0.768107 Adjusted R-squared

67.27738 Sum squared resid 0.566011 S.E. of regression

0.284675 Durbin-Watson stat 120.2442 F-statistic

0.000000 Prob(F-statistic)

Unweighted Statistics

2011-2012

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

Mahamat Ali MALLAH 114

6.659394

0.284675

Mean dependent var 0.774549 R-squared

Durbin-Watson stat 67.27738 Sum squared resid

Annexe 3:

Modèle sans effets

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 05/31/12 Time: 00:36 Sample (adjusted): 1977 2009

Included observations: 33 after adjustments Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 133

Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic Std. Error

Coefficient Variable

0.0004

3.617147 0.032701

0.118284 LPIBT?

0.0630

-1.875855 0.145279

-0.272523 TXCROISDEMO?

0.0000

5.360898 0.174194

0.933837 LTXINV?

0.0079

2.700861 0.178648

0.482504 LOUVC?

0.1450

1.466514 0.007000

0.010265 SEVDET?

0.9962

-0.004715 0.005358

-2.53E-05 INFL?

6.788532

Mean dependent var

0.548561 R-squared

1.100732

S.D. dependent var

0.530788 Adjusted R-squared

2.317191

Akaike info criterion

0.753991 S.E. of regression

2.447583

Schwarz criterion

72.19982 Sum squared resid

2.370177

Hannan-Quinn criter.

-148.0932 Log likelihood

0.104657 Durbin-Watson stat

Modèle à effets fixe

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 05/31/12 Time: 00:36 Sample (adjusted): 1977 2009

Included observations: 33 after adjustments Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 133

Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

-5.451871

2.947061

-16.06699

C

0.0000

6.334402

0.128906

0.816544

LPIBT?

0.0028

-3.070250

0.198503

-0.609455

TXCROISDEMO?

0.2983

1.045778

0.243934

0.255101

LTXINV?

0.0000

5.744841

0.248998

1.430455

LOUVC?

0.1755

-1.365115

0.008383

-0.011443

SEVDET?

0.7204

-0.358995

0.008659

-0.003109

INFL?

 
 
 
 

Fixed Effects (Period)

 
 
 

-0.152638

1977--C

 
 
 

0.148146

1978--C

 
 
 

0.426673

1979--C

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 115

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

0.331229

1980--C

0.298889

1981--C

0.504224

1982--C

0.322528

1983--C

0.331222

1984--C

0.268026

1985--C

0.398421

1986--C

0.526118

1987--C

0.670465

1988--C

0.520137

1989--C

0.537185

1990--C

0.582266

1991--C

0.537305

1992--C

0.419000

1993--C

0.160329

1994--C

-0.178765

1995--C

-0.273947

1996--C

-0.468534

1997--C

-0.647064

1998--C

-0.478348

1999--C

-0.504593

2000--C

-0.630419

2001--C

-0.550456

2002--C

-0.755259

2003--C

-0.771933

2004--C

-0.873815

2005--C

-1.043861

2006--C

-1.038502

2007--C

-0.984387

2008--C

-1.148740

2009--C

Effects Specification

 

Period fixed (dummy variables)

 

6.788532

Mean dependent var

0.697101 R-squared

1.100732

S.D. dependent var

0.574652 Adjusted R-squared

2.414392

Akaike info criterion

0.717883 S.E. of regression

3.261938

Schwarz criterion

48.44348 Sum squared resid

2.758802

Hannan-Quinn criter.

-121.5571 Log likelihood

0.104480

Durbin-Watson stat

5.693008 F-statistic

 
 

0.000000 Prob(F-statistic)

Modèle à effets aléatoire

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled EGLS (Period random effects) Date: 05/31/12 Time: 00:37 Sample (adjusted): 1977 2009 Included observations: 33 after adjustments Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 133 Swamy and Arora estimator of component variances Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0001

-3.978108

2.294412

-9.127417

C

0.0000

4.991783

0.096417

0.481292

LPIBT?

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 116

0.8066

-0.245341

0.150468

-0.036916 TXCROISDEMO?

0.0543

1.942386

0.211609

0.411027 LTXINV?

0.0000

4.654010

0.212378

0.988409 LOUVC?

0.2682

1.112094

0.006702

0.007453 SEVDET?

0.9212

-0.099070

0.005103

-0.000506 INFL?

 
 
 

Random Effects (Period)

 
 
 

0.000000 1977--C

 
 
 

0.000000 1978--C

 
 
 

0.000000 1979--C

 
 
 

0.000000 1980--C

 
 
 

0.000000 1981--C

 
 
 

0.000000 1982--C

 
 
 

0.000000 1983--C

 
 
 

0.000000 1984--C

 
 
 

0.000000 1985--C

 
 
 

0.000000 1986--C

 
 
 

0.000000 1987--C

 
 
 

0.000000 1988--C

 
 
 

0.000000 1989--C

 
 
 

0.000000 1990--C

 
 
 

0.000000 1991--C

 
 
 

0.000000 1992--C

 
 
 

0.000000 1993--C

 
 
 

0.000000 1994--C

 
 
 

0.000000 1995--C

 
 
 

0.000000 1996--C

 
 
 

0.000000 1997--C

 
 
 

0.000000 1998--C

 
 
 

0.000000 1999--C

 
 
 

0.000000 2000--C

 
 
 

0.000000 2001--C

 
 
 

0.000000 2002--C

 
 
 

0.000000 2003--C

 
 
 

0.000000 2004--C

 
 
 

0.000000 2005--C

 
 
 

0.000000 2006--C

 
 
 

0.000000 2007--C

 
 
 

0.000000 2008--C

 
 
 

0.000000 2009--C

Effects Specification

Rho S.D.

0.0000 0.000000 Period random

1.0000 0.717883 Idiosyncratic random

Weighted Statistics

6.788532 Mean dependent var 0.599556 R-squared

1.100732 S.D. dependent var 0.580487 Adjusted R-squared

64.04413 Sum squared resid 0.712942 S.E. of regression

0.064820 Durbin-Watson stat 31.44176 F-statistic

0.000000 Prob(F-statistic)

Unweighted Statistics

6.788532 Mean dependent var 0.599556 R-squared

0.064820 Durbin-Watson stat 64.04413 Sum squared resid

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 117

Annexe 4 :

Modèle sans effets

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 05/31/12 Time: 00:42 Sample: 1970 2009

Included observations: 40 Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 195 Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic Std. Error

Coefficient Variable

0.2218

1.225678 0.061261

0.075086 LPIBT?

0.0005

-3.558201 0.114153

-0.406178 TXCROISDEMO?

0.0000

6.939871 0.136884

0.949958 LTXINV?

0.0016

3.198708 0.153682

0.491582 LOUVC?

0.3378

0.961033 0.058384

0.056109 LDETEXTLT?

0.5742

0.562909 0.004592

0.002585 INFL?

6.587081

Mean dependent var

0.570133 R-squared

1.128903

S.D. dependent var

0.558761 Adjusted R-squared

2.292488

Akaike info criterion

0.749883 S.E. of regression

2.393196

Schwarz criterion

106.2795 Sum squared resid

2.333263

Hannan-Quinn criter.

-217.5176 Log likelihood

0.104132 Durbin-Watson stat

Modèle à effets fixes

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 05/31/12 Time: 00:42 Sample: 1970 2009

Included observations: 40 Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 195 Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

-6.932137

1.568813

-10.87523

C

0.0000

6.749350

0.139268

0.939966

LPIBT?

0.0000

-6.073183

0.126126

-0.765989

TXCROISDEMO?

0.0016

3.215887

0.166149

0.534317

LTXINV?

0.0000

7.402398

0.162796

1.205078

LOUVC?

0.0073

-2.722539

0.132205

-0.359933

LDETEXTLT?

0.7659

0.298309

0.005535

0.001651

INFL?

 
 
 
 

Fixed Effects (Period)

 
 
 

-0.812527

1970--C

 
 
 

-0.717358

1971--C

 
 
 

-0.630740

1972--C

 
 
 

-0.490984

1973--C

 
 
 

-0.547021

1974--C

 
 
 

-0.344189

1975--C

 
 
 

-0.234283

1976--C

 
 
 

-0.244772

1977--C

Coefficient Variable

Prob. t-Statistic Std. Error

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

-0.094764

1978--C

0.266456

1979--C

0.251232

1980--C

0.147117

1981--C

0.368627

1982--C

0.219056

1983--C

0.151895

1984--C

0.069342

1985--C

0.359777

1986--C

0.572971

1987--C

0.720954

1988--C

0.699380

1989--C

0.767801

1990--C

0.853691

1991--C

0.851889

1992--C

0.722625

1993--C

0.267582

1994--C

0.222594

1995--C

0.295994

1996--C

0.040966

1997--C

-0.057285

1998--C

0.063997

1999--C

-0.102247

2000--C

-0.207159

2001--C

-0.331209

2002--C

-0.173428

2003--C

-0.166257

2004--C

-0.330227

2005--C

-0.517680

2006--C

-0.625977

2007--C

-0.633481

2008--C

-0.807617

2009--C

Effects Specification

 

Period fixed (dummy variables)

 

6.587081

Mean dependent var

0.752745 R-squared

1.128903

S.D. dependent var

0.678071 Adjusted R-squared

2.149688

Akaike info criterion

0.640526 S.E. of regression

2.921781

Schwarz criterion

61.13081 Sum squared resid

2.462299

Hannan-Quinn criter.

-163.5946 Log likelihood

0.126669

Durbin-Watson stat

10.08038 F-statistic

 
 

0.000000 Prob(F-statistic)

Modèle à effets aléatoire

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled EGLS (Period random effects) Date: 05/31/12 Time: 00:42 Sample: 1970 2009

Included observations: 40 Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 195 Swamy and Arora estimator of component variances Cross sections without valid observations dropped

Mahamat Ali MALLAH 118

2011-2012

2011-2012

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

Rho

S.D.

Period random

0.0000

1.0000

0.640526 Idiosyncratic random

0.000000

6.587081

0.666664 R-squared

Mean dependent var

S.D. dependent var

Sum squared resid

Durbin-Watson stat

0.656026 Adjusted R-squared

0.662094 S.E. of regression

62.66600 F-statistic

1.128903

82.41326

0.083425

0.0000

-7.627017

1.459487

-11.13153 C

0.0000

7.229826

0.098820

0.714455 LPIBT?

0.0098

-2.609992

0.099386

-0.259398 TXCROISDEMO?

0.0169

2.410627

0.141563

0.341256 LTXINV?

0.0000

7.081106

0.152035

1.076578 LOUVC?

0.0268

-2.232556

0.055126

-0.123073 LDETEXTLT?

0.6773

0.416792

0.003924

0.001636 INFL?

 
 
 

Random Effects (Period)

 
 
 

0.000000 1970--C

 
 
 

0.000000 1971--C

 
 
 

0.000000 1972--C

 
 
 

0.000000 1973--C

 
 
 

0.000000 1974--C

 
 
 

0.000000 1975--C

 
 
 

0.000000 1976--C

 
 
 

0.000000 1977--C

 
 
 

0.000000 1978--C

 
 
 

0.000000 1979--C

 
 
 

0.000000 1980--C

 
 
 

0.000000 1981--C

 
 
 

0.000000 1982--C

 
 
 

0.000000 1983--C

 
 
 

0.000000 1984--C

 
 
 

0.000000 1985--C

 
 
 

0.000000 1986--C

 
 
 

0.000000 1987--C

 
 
 

0.000000 1988--C

 
 
 

0.000000 1989--C

 
 
 

0.000000 1990--C

 
 
 

0.000000 1991--C

 
 
 

0.000000 1992--C

 
 
 

0.000000 1993--C

 
 
 

0.000000 1994--C

 
 
 

0.000000 1995--C

 
 
 

0.000000 1996--C

 
 
 

0.000000 1997--C

 
 
 

0.000000 1998--C

 
 
 

0.000000 1999--C

 
 
 

0.000000 2000--C

 
 
 

0.000000 2001--C

 
 
 

0.000000 2002--C

 
 
 

0.000000 2003--C

 
 
 

0.000000 2004--C

 
 
 

0.000000 2005--C

 
 
 

0.000000 2006--C

 
 
 

0.000000 2007--C

 
 
 

0.000000 2008--C

 
 
 

0.000000 2009--C

Effects Specification

Weighted Statistics

Mahamat Ali MALLAH 119

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 121

0.000000 Prob(F-statistic)

Unweighted Statistics

6.587081 Mean dependent var 0.666664 R-squared

0.083425 Durbin-Watson stat 82.41326 Sum squared resid

Annexe 5 :

Modèle sans effets

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 05/31/12 Time: 00:47 Sample: 1970 2009

Included observations: 40 Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 195 Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic Std. Error

Coefficient Variable

0.0000

5.787920 0.024700

0.142959 LPIBT?

0.0003

-3.647341 0.106892

-0.389873 TXCROISDEMO?

0.0000

5.550713 0.132584

0.735937 LTXINV?

0.0000

4.613762 0.146089

0.674018 LOUVC?

0.0000

-5.245169 0.002977

-0.015613 CDEXDET?

0.4649

0.732326 0.004283

0.003136 INFL?

6.587081

Mean dependent var

0.622922 R-squared

1.128903

S.D. dependent var

0.612946 Adjusted R-squared

2.161465

Akaike info criterion

0.702332 S.E. of regression

2.262172

Schwarz criterion

93.22806 Sum squared resid

2.202240

Hannan-Quinn criter.

-204.7428 Log likelihood

0.105577 Durbin-Watson stat

Modèle à effets fixes

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 05/31/12 Time: 00:47 Sample: 1970 2009

Included observations: 40 Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 195 Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

-5.471098

1.952621

-10.68298

C

0.0000

6.999747

0.086723

0.607039

LPIBT?

0.0000

-5.246614

0.129823

-0.681131

TXCROISDEMO?

0.0078

2.696664

0.168179

0.453522

LTXINV?

0.0000

6.709268

0.164201

1.101667

LOUVC?

0.8856

-0.144057

0.004249

-0.000612

CDEXDET?

0.7064

0.377438

0.005705

0.002153

INFL?

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 121

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

 

Fixed Effects (Period)

-0.027209

1970--C

-0.007007

1971--C

0.045666

1972--C

0.071222

1973--C

-0.033179

1974--C

0.063181

1975--C

0.123358

1976--C

0.020504

1977--C

0.089404

1978--C

0.367559

1979--C

0.295454

1980--C

0.240591

1981--C

0.431274

1982--C

0.312914

1983--C

0.274023

1984--C

0.158876

1985--C

0.345233

1986--C

0.414780

1987--C

0.537478

1988--C

0.495875

1989--C

0.496703

1990--C

0.565536

1991--C

0.549826

1992--C

0.407860

1993--C

-0.066995

1994--C

-0.103651

1995--C

-0.038492

1996--C

-0.228996

1997--C

-0.307487

1998--C

-0.197785

1999--C

-0.343188

2000--C

-0.390520

2001--C

-0.536487

2002--C

-0.418067

2003--C

-0.421046

2004--C

-0.513422

2005--C

-0.630278

2006--C

-0.687819

2007--C

-0.721586

2008--C

-0.747123

2009--C

Effects Specification

 

Period fixed (dummy variables)

 

6.587081

Mean dependent var

0.740481 R-squared

1.128903

S.D. dependent var

0.662103 Adjusted R-squared

2.198098

Akaike info criterion

0.656219 S.E. of regression

2.970190

Schwarz criterion

64.16291 Sum squared resid

2.510709

Hannan-Quinn criter.

-168.3145 Log likelihood

0.093978

Durbin-Watson stat

9.447546 F-statistic

 
 

0.000000 Prob(F-statistic)

Modèle à effets aléatoire

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled EGLS (Period random effects) Date: 05/31/12 Time: 00:47

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Sample: 1970 2009

Included observations: 40 Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 195

Swamy and Arora estimator of component variances Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient Variable

0.0000

-5.978772

1.397986

-8.358236 C

0.0000

7.839641

0.062676

0.491357 LPIBT?

0.0076

-2.696645

0.101727

-0.274321 TXCROISDEMO?

0.0073

2.713838

0.137868

0.374153 LTXINV?

0.0000

6.887745

0.148395

1.022106 LOUVC?

0.0001

-3.921759

0.002874

-0.011273 CDEXDET?

0.4208

0.806845

0.004001

0.003229 INFL?

 
 
 

Random Effects (Period)

 
 
 

0.000000 1970--C

 
 
 

0.000000 1971--C

 
 
 

0.000000 1972--C

 
 
 

0.000000 1973--C

 
 
 

0.000000 1974--C

 
 
 

0.000000 1975--C

 
 
 

0.000000 1976--C

 
 
 

0.000000 1977--C

 
 
 

0.000000 1978--C

 
 
 

0.000000 1979--C

 
 
 

0.000000 1980--C

 
 
 

0.000000 1981--C

 
 
 

0.000000 1982--C

 
 
 

0.000000 1983--C

 
 
 

0.000000 1984--C

 
 
 

0.000000 1985--C

 
 
 

0.000000 1986--C

 
 
 

0.000000 1987--C

 
 
 

0.000000 1988--C

 
 
 

0.000000 1989--C

 
 
 

0.000000 1990--C

 
 
 

0.000000 1991--C

 
 
 

0.000000 1992--C

 
 
 

0.000000 1993--C

 
 
 

0.000000 1994--C

 
 
 

0.000000 1995--C

 
 
 

0.000000 1996--C

 
 
 

0.000000 1997--C

 
 
 

0.000000 1998--C

 
 
 

0.000000 1999--C

 
 
 

0.000000 2000--C

 
 
 

0.000000 2001--C

 
 
 

0.000000 2002--C

 
 
 

0.000000 2003--C

 
 
 

0.000000 2004--C

 
 
 

0.000000 2005--C

 
 
 

0.000000 2006--C

 
 
 

0.000000 2007--C

 
 
 

0.000000 2008--C

 
 
 

0.000000 2009--C

Effects Specification

Rho S.D.

Mahamat Ali MALLAH 122

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 123

0.0000 0.000000 Period random

1.0000 0.656219 Idiosyncratic random

Weighted Statistics

6.587081 Mean dependent var 0.685181 R-squared

1.128903 S.D. dependent var 0.675134 Adjusted R-squared

77.83512 Sum squared resid 0.643441 S.E. of regression

0.095406 Durbin-Watson stat 68.19490 F-statistic

0.000000 Prob(F-statistic)

Unweighted Statistics

6.587081 Mean dependent var 0.685181 R-squared

0.095406 Durbin-Watson stat 77.83512 Sum squared resid

Annexe 6 :

Modèle sans effet

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 05/31/12 Time: 00:23 Sample (adjusted): 1977 2009

Included observations: 33 after adjustments

Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 133

Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic Std. Error

Coefficient Variable

0.0000

7.163031 0.099417

0.712125 LPIBT?

0.3632

0.912575 0.124481

0.113598 TXCROISDEMO?

0.0734

1.805468 0.144922

0.261652 LTXINV?

0.0000

7.834990 0.147693

1.157173 LOUVC?

0.0000

-7.793012 0.212332

-1.654702 LSERVDETEXTOT?

0.2671

1.114865 0.005646

0.006294 SEVDET?

0.0004

-3.659842 0.086264

-0.315711 LDETEXTLT?

0.0000

-4.953317 0.003809

-0.018869 CDEXDET?

0.1917

-1.312676 0.004007

-0.005260 INFL?

6.788532

Mean dependent var

0.762416 R-squared

1.100732

S.D. dependent var

0.747088 Adjusted R-squared

1.720386

Akaike info criterion

0.553562 S.E. of regression

1.915974

Schwarz criterion

37.99748 Sum squared resid

1.799865

Hannan-Quinn criter.

-105.4057 Log likelihood

0.141038 Durbin-Watson stat

Modèle à effets fixes

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled Least Squares Date: 05/31/12 Time: 00:24 Sample (adjusted): 1977 2009

Included observations: 33 after adjustments

Cross-sections included: 5

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 124

Total pool (unbalanced) observations: 133 Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient

Variable

0.0000

5.757454

4.105750

23.63867

C

0.0016

3.244647

0.168498

0.546716

LPIBT?

0.3962

-0.852407

0.142667

-0.121611

TXCROISDEMO?

0.0000

5.796750

0.156775

0.908783

LTXINV?

0.0118

2.570425

0.195740

0.503135

LOUVC?

0.0000

-10.01554

0.422447

-4.231036

LSERVDETEXTOT?

0.1134

1.598533

0.005633

0.009004

SEVDET?

0.0000

-4.976932

0.126946

-0.631801

LDETEXTLT?

0.0000

-4.678974

0.004435

-0.020753

CDEXDET?

0.0372

-2.114435

0.005380

-0.011376

INFL?

 
 
 
 

Fixed Effects (Period)

 
 
 

-0.996982

1977--C

 
 
 

-0.440683

1978--C

 
 
 

-0.061315

1979--C

 
 
 

-0.057100

1980--C

 
 
 

0.014828

1981--C

 
 
 

-0.014556

1982--C

 
 
 

-0.288263

1983--C

 
 
 

-0.396166

1984--C

 
 
 

-0.292926

1985--C

 
 
 

-0.035986

1986--C

 
 
 

0.167166

1987--C

 
 
 

0.341015

1988--C

 
 
 

0.362135

1989--C

 
 
 

0.462605

1990--C

 
 
 

0.459881

1991--C

 
 
 

0.537363

1992--C

 
 
 

0.579640

1993--C

 
 
 

0.643622

1994--C

 
 
 

0.112818

1995--C

 
 
 

-0.013837

1996--C

 
 
 

-0.108819

1997--C

 
 
 

0.223935

1998--C

 
 
 

0.087963

1999--C

 
 
 

-0.317125

2000--C

 
 
 

-0.293891

2001--C

 
 
 

-0.080871

2002--C

 
 
 

0.015833

2003--C

 
 
 

-0.163805

2004--C

 
 
 

-0.328848

2005--C

 
 
 

-0.349829

2006--C

 
 
 

-0.443176

2007--C

 
 
 

-0.430504

2008--C

 
 
 

0.045429

2009--C

Effects Specification

 

Period fixed (dummy variables)

 

6.788532

Mean dependent var

0.893047 R-squared

1.100732

S.D. dependent var

0.844859 Adjusted R-squared

1.418494

Akaike info criterion

0.433555 S.E. of regression

2.331236

Schwarz criterion

17.10528 Sum squared resid

1.789397

Hannan-Quinn criter.

-52.32985 Log likelihood

0.606156

Durbin-Watson stat

18.53271 F-statistic

 
 

0.000000 Prob(F-statistic)

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Modèle à effets aléatoire

Dependent Variable: LCROIS? Method: Pooled EGLS (Period random effects) Date: 05/31/12 Time: 00:24 Sample (adjusted): 1977 2009 Included observations: 33 after adjustments Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 133 Swamy and Arora estimator of component variances Cross sections without valid observations dropped

Prob.

t-Statistic

Std. Error

Coefficient Variable

0.0000

8.227441

3.273769

26.93474 C

0.5805

0.554082

0.110980

0.061492 LPIBT?

0.0218

2.324212

0.098497

0.228928 TXCROISDEMO?

0.0000

6.509777

0.136877

0.891037 LTXINV?

0.1992

1.290900

0.163147

0.210607 LOUVC?

0.0000

-11.82172

0.370004

-4.374087 LSERVDETEXTOT?

0.0476

2.000809

0.004433

0.008869 SEVDET?

0.0007

-3.478001

0.068231

-0.237308 LDETEXTLT?

0.0000

-7.650176

0.003029

-0.023173 CDEXDET?

0.0004

-3.663101

0.003239

-0.011867 INFL?

 
 
 

Random Effects (Period)

 
 
 

0.000000 1977--C

 
 
 

0.000000 1978--C

 
 
 

0.000000 1979--C

 
 
 

0.000000 1980--C

 
 
 

0.000000 1981--C

 
 
 

0.000000 1982--C

 
 
 

0.000000 1983--C

 
 
 

0.000000 1984--C

 
 
 

0.000000 1985--C

 
 
 

0.000000 1986--C

 
 
 

0.000000 1987--C

 
 
 

0.000000 1988--C

 
 
 

0.000000 1989--C

 
 
 

0.000000 1990--C

 
 
 

0.000000 1991--C

 
 
 

0.000000 1992--C

 
 
 

0.000000 1993--C

 
 
 

0.000000 1994--C

 
 
 

0.000000 1995--C

 
 
 

0.000000 1996--C

 
 
 

0.000000 1997--C

 
 
 

0.000000 1998--C

 
 
 

0.000000 1999--C

 
 
 

0.000000 2000--C

 
 
 

0.000000 2001--C

 
 
 

0.000000 2002--C

 
 
 

0.000000 2003--C

 
 
 

0.000000 2004--C

 
 
 

0.000000 2005--C

 
 
 

0.000000 2006--C

 
 
 

0.000000 2007--C

 
 
 

0.000000 2008--C

 
 
 

0.000000 2009--C

Mahamat Ali MALLAH 125

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Effects Specification

Rho S.D.

0.0000 0.000000 Period random

1.0000 0.433555 Idiosyncratic random

Weighted Statistics

6.788532 Mean dependent var 0.841973 R-squared

1.100732 S.D. dependent var 0.830410 Adjusted R-squared

25.27363 Sum squared resid 0.453295 S.E. of regression

0.523440 Durbin-Watson stat 72.81664 F-statistic

0.000000 Prob(F-statistic)

Unweighted Statistics

6.788532 Mean dependent var 0.841973 R-squared

0.523440 Durbin-Watson stat 25.27363 Sum squared resid

Test de Hausman:

Correlated Random Effects - Hausman Test

Pool: Untitled

Test period random effects

Chi-Sq.

Prob. Chi-Sq. d.f. Statistic Test Summary

0.0001 9 34.363272 Period random

** WARNING: estimated period random effects variance is zero.

Prob.

Period random effects test comparisons:

Var(Diff.) Random Fixed

Variable

0.0001

0.016075

0.061492

0.546716

LPIBT?

0.0007

0.010652

0.228928

-0.121611

TXCROISDEMO?

0.8164

0.005843

0.891037

0.908783

LTXINV?

0.0068

0.011697

0.210607

0.503135

LOUVC?

0.4829

0.041558

-4.374087

-4.231036

LSERVDETEXTOT?

0.9690

0.000012

0.008869

0.009004

SEVDET?

0.0002

0.011460

-0.237308

-0.631801

LDETEXTLT?

0.4552

0.000010

-0.023173

-0.020753

CDEXDET?

0.9091

0.000018

-0.011867

-0.011376

INFL?

Period random effects test equation:

Dependent Variable: LCROIS? Method: Panel Least Squares Date: 05/31/12 Time: 00:25 Sample (adjusted): 1977 2009

Included observations: 33 after adjustments

Cross-sections included: 5

Total pool (unbalanced) observations: 133

Prob. t-Statistic Std. Error Coefficient Variable

C

0.0000 5.757454 4.105750 23.63867

Mahamat Ali MALLAH 126

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 127

0.0016 3.244647 0.168498

0.546716 LPIBT?

0.3962 -0.852407 0.142667 -0.121611 TXCROISDEMO?

0.0000 5.796750 0.156775

0.0118 2.570425 0.195740

0.908783 LTXINV?

0.503135 LOUVC?

0.0000 -10.01554 0.422447 -4.231036 LSERVDETEXTOT?

0.1134 1.598533 0.005633 0.009004 SEVDET?

0.0000 -4.976932 0.126946 -0.631801 LDETEXTLT? 0.0000 -4.678974 0.004435 -0.020753 CDEXDET?

0.0372 -2.114435 0.005380 -0.011376 INFL?

Effects Specification

Period fixed (dummy variables)

6.788532 Mean dependent var 0.893047 R-squared

1.100732 S.D. dependent var 0.844859 Adjusted R-squared

1.418494 Akaike info criterion 0.433555 S.E. of regression

2.331236 Schwarz criterion 17.10528 Sum squared resid

1.789397 Hannan-Quinn criter. -52.32985 Log likelihood

0.606156 Durbin-Watson stat 18.53271 F-statistic

0.000000 Prob(F-statistic)

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 128

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE 11

Chapitre I: La dette extérieure, Croissance économique: notions et déterminants 17

Introduction 18

Section 1: La dette extérieure 18

1.1 Les concepts 19

1.1.1 Définition 19

1.1.2 Les indicateurs 19

1.1.3 Les causes de la crise 20

1.2 Un endettement supportable 22

1.3 Le rôle du fonds monétaire international(FMI) 25

1.3.1 Le soutien aux pays à faible revenu 26

1.4 La sortie de la crise d'endettement 27

1.4.1 Les solutions envisagées 27

1.4.2. L'annulation de la dette 27

1.4.3. La renégociation de la dette 28

1.4.3.1 Initiatives d'allégement de la dette 28

1.4.4 Le marché secondaire des créances 29

1.4.5. La conversion de la dette en d'autres éléments d'actif 29

1.4.6. Le plan Brady 30

1.6 Le club de Paris 31

Section 2: Les déterminants de la croissance économique 31

2.1 Les facteurs explicatifs de la croissance économique 31

2.1.1 Les familles de modèles de croissance endogène 32

a) le rôle du capital humain 32

b) Le rôle de la recherche-développement (R&D) 32

c)

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 129

le rôle du commerce international 33

d) le rôle des infrastructures publiques 33

2.2 Les travaux empiriques sur les déterminants de la croissance économique 33

Conclusion 36

Chapitre II: La relation entre la dette extérieure et la croissance économique 37

Introduction 38

Section 1: La revue de la littérature théorique 39

1.1 La proposition de l'Equivalence de Ricardo (PER) 39

1.2 Les différents travaux post crise d'endettement durant la période 1982 à 1988 40

1.3 Les études récentes sur le phénomène de l'endettement 43

1.4 Incertitude 44

Section 2 : Présentation du modèle théorique de croissance (Greiner en 2008) 47

2.1. Le ménage et le secteur productif 47

2.2 Formation de capital humain 49

2.3 Le gouvernement 49

2.4 Conditions d'équilibres et schéma de croissance équilibré 52

2.5 Résultats analytiques 54

Section 3: Les canaux de transmission à travers lesquels la dette extérieure affecte la

croissance économique 55

3.1 L'épargne privée 57

3.2 Investissement public 58

3.3 Productivité totale de facteurs (PTF) 59

3.4 Taux d'intérêt nominal à long terme 60

Conclusion 61

Chapitre III : Analyse empirique de l'impact de la dette extérieure sur la croissance

économique (cas des pays de la CEMAC) 62

Section 1 : Revue de la littérature empirique 63

Section 2 : Présentation de la zone CEMAC 68

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

2011-2012

Mahamat Ali MALLAH 131

2.1 Des interconnexions régionales, humaines et matérielles presque inexistantes 69

2.1.1 Les contraintes en matière de sécurité 69

2.2 Rationalisation, harmonisation et solidarité pour une meilleure intégration de la

région 70

2.2.1 L'approche de l'intégration des marchés 71

2.2.2 Les théories économiques de l'intégration et l'Afrique 71

2.3 L'évolution de la dette extérieure des pays de la CEMAC 73

2.3.1 L'évolution de l'encours de la dette extérieure des pays de la CEMAC 73

2.3.2 La structure de la dette extérieure des pays de la CEMAC 75

Section 3 : Méthodologie de recherche 77

3.1 Méthode économétrique 78

3.1.1 Spécification du modèle 78

3.1.2 Description des variables et signes attendus 81

3.2 Les sources des données 84

3.3 Technique d'estimation économétrique 84

3.3.1 Le modèle sans effets 84

3.3.2 Le modèle à effets fixes 85

3.3.3 Le modèle à effets aléatoires 85

Section 4 : Résultats empiriques et interprétations 86

4.1 Estimation du modèle 87

4.1.1 Le modèle sans effets 87

4.1.2 Le modèle à effets fixes 88

4.1.3 Le modèle à effets aléatoires 88

4.2 Les tests 89

4.2.1 Le test de Hausman 89

4.2.2 La matrice de corrélation 89

4.3 La statistique descriptive 92

4.4 Interprétations des résultats 94

Mahamat Ali MALLAH 131

La dette extérieure et la croissance économique : cas des pays de la CEMAC

 

2011-2012

Section 5 : Recommandations de politiques économiques

97

5.1 Une politique fiscale visant à alléger l'impôt

97

5.2 Canalisation des ressources vers les créneaux porteurs

98

5.3 Une politique monétaire visant à maîtriser l'inflation

98

5.4 L'industrialisation et l'incitation à l'exploitation

99

Conclusion

100

CONCLUSION GENERALE

101

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 

ANNEXES

 





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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard