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Analyse des perspectives des actions des centres de santé en faveur de la promotion de la santé à  Kinshasa. Etude menée dans la zone de Santé de Binza Ozone

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par Adelard Pumbu Mabaya
Institut supérieur des techniques médicales de Kinshasa - Licence en santé communautaire 2011
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

    INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES

    ISTM/KINSHASA

    B.P. 774 KINSHASA XI

    Analyse des Perspectives des Actions des Centres de Santé en Faveur de la Promotion de la Santé à Kinshasa

    Etude menée dans la Zone de Santé de Binza Ozone

    Par

    PUMBU MABAYA Adelard

    Mémoire de fin d'étude soutenu en vue de l'obtention de grade de licencié en Santé communautaire.

    Option : Santé publique et financement de système de santé

    Directeur : Prof. Dr NTOTO KUNZI Bernard

    Encadreur : Ass. MATONDO DIANZENZA

    Année académique 2011- 2012

    Je dédie ce travail

    à mes parents,

    à mes frères et soeurs,

    à tous les membres du Mouvement des Focolari.

    REMERCIEMENTS

    Nous voulons, à travers cette page, exprimer notre reconnaissance à tous ceux qui nous ont apporté leur soutien.

    De prime à bord, nous remercions Dieu Tout Puissant qui nous donne le souffle de vie et la force de le servir dans l'oeuvre de marie fondée par sa fille Chiara Lubich.

    Nos sentiments de gratitude s'adressent particulièrement au Professeur NTOTO KUNZI Bernard pour des pertinentes observations et sages conseils sans lesquels, nous n'aurions pu réaliser ce travail. Aussi, nous lui disons merci d'avoir accepté la direction du présent travail.

    Nous remercions tous les professeurs de l'Institut Supérieur des Techniques Médicales « I.S.T.M » Kinshasa en général et ceux de la section Santé Communautaire en particulier pour les conseils reçus dans le cadre de la réalisation de ce mémoire.

    Notre reconnaissance va à l'Assistant MATONDO Christian, le rapporteur de ce travail. Nous avons bénéficié de sa disponibilité pour terminer au temps convenu notre recherche.

    Nous témoignons également toute notre gratitude aux responsables de l'OEuvre de Marie en République Démocratique du Congo, particulièrement au focolare masculin et féminin ainsi qu'à toutes les branches de notre mouvement pour la formation spirituelle et intellectuelle reçue.

    Nous serions ingrats si nous ne remercions pas nos parents, frère, soeurs, oncles et tantes, MUKWABANDA Robert ainsi que tous ceux qui étaient toujours disposés à répondre à nos sollicitations.

    Nous remercions aussi le couple KANDE et ROSE pour son soutien moral et matériel.

    Nous remercions également nos amis et connaissances pour leurs assistance et conseils. Nous citons à titre indicatif : L'OR LUKIBU, NADINE, ANGEL DADA, PAPA AUGUSTIN, MAMAN HENRIETTE pour sa participation morale, matérielle et financière.

    Nous partageons notre joie avec les GEN4 pour toutes les expériences apprises à travers l'encadrement que nous leur avons assuré.

    Enfin, que tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, trouvent ici, l'expression de notre profonde reconnaissance.

    Adelard PUMBU MABAYA

    LISTE DES ABREVIATIONS

    1. BDOM : Bureau Diocésain des OEuvres Médicales

    2. CODEV : Comité de Développement

    3. COGE : Comité de Gestion

    4. CPN : Consultation Prénatale

    5. OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

    6. OMS : Organisation Mondiale de la Santé

    7. PHAS : Promotion de l'Hygiène et de l'Assainissement

    8. PMA : Paquet Minimum d'Activités

    9. SIG : Système d'Information et Gestion

    10. SNIS : Système National d'Information Sanitaire

    11. UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

    12. VIH / SIDA : Syndrome Immuno déficience acquise

    LISTE DE TABLEAUX

    Tableau 1 : Echantillonnage stratifié proportionnel..........................................32

    Tableau 2 : Répartition de l'échantillon selon le sexe......................................37

    Tableau 3 : Répartition de l'échantillon selon le niveau d'études..................37

    Tableau 4 : Répartition de l'échantillon selon l'ancienneté..............................37

    Tableau 5 : Signification du concept promotion de la santé ...........................38

    Tableau 6  : Signification du concept promotion de la santé ...........................39

    Tableau 7 : Avis sur l'existence ou pas du codev dans les centres de santé.. 39

    Tableau 8 : Avis sur l'organisation des activités de promotion de la santé et leurs contributions au développement de la population .............39

    Tableau 9 : Sur la contribution des activités au développement en faveur de la promotion de la santé ...................................................................40

    Tableau10 : Avis sur l'organisation des activités d'hygiène et d'assainissement ....40

    Tableau 11  : Avis sur la participation de la population aux activités de la santé......40

    Tableau 12  : Avis sur les activités agricoles ou de jardinage ..............................41

    Tableau 13  : Avis sur les activités agricoles ou de jardinage..............................41

    Tableau 14  : Avis sur l'organisation des activités à travers le medias...............41

    Tableau 15  : Activités organisés dans le cadre de la mobilisation en matière de santé......................................................................................................41

    Tableau 16  : Appréciation sur l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de santé..........................................................................42

    Tableau 17  : Appréciation sur l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de santé..........................................................................42

    Tableau 18  : Relation entre la participation communautaire et contribution des activités au développement en faveur de la promotion de la santé ...................................................................................................42

    Tableau 19  : Relation entre la participation communautaire et l'organisation de l'hygiène et assainissement......................................................43

    Tableau 20  : Relation entre la participation communautaire et l'organisation des activités agricoles ou jardinage................................................43

    Tableau 21 : Relation entre la participation communautaire et l'organisation des activités de la promotion de la santé et leur contribution au développement de la population............43

    Tableau 22 : Relation entre la participation communautaire et l'organisation des activités à travers les médias. ................................................44

    Tableau 23  : Relation entre la participation communautaire et l'organisation des activités .......................................................................................44

    Tableau24 : Relation entre la participation communautaire et l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de la santé...................................................................................................44

    0. INTRODUCTION

    0.1. PROBLEMATIQUE

    Les expressions services de santé, infrastructure sanitaire, service de santé de base ont été utilisées dans des pays développés, ces expressions expriment un seul souci -celui d'atteindre un objectif unique : la couverture sanitaire totale d'une population. (OMS, 1960).

    Le service local de santé ou service de santé de base avait été défini comme un réseau d'établissements sanitaires situés aux échelons périphériques, intermédiaires et centraux dotés d'un personnel professionnel et auxiliaire qualifié capable de remplir efficacement un certain nombre de fonctions indispensables pour la population.(comité mixte FISE/OMS :1965).

    Les services de santé ont assuré des activités de médecine curative puis des activités de médecine calquées sur le modèle des pays développés, sans tenir compte des réalités de l'organisation traditionnelle des communautés, alors que chaque société a des attitudes spécifiques pour lesquelles il faut mener une action sanitaire efficace et des thérapeutiques adaptées à la pathologie locale (FISE/OMS :1965).

    En 1978, à Alma-Ata en URSS, la conférence internationale patronnée par l'OMS et l'Unicef a adopté la santé pour tous, comme objectif social pour l'ensemble de tous les pays. A partir de cette déclaration, la population devrait avoir accès aux soins de santé de base pour lui permettre de mener une vie productive.

    La conférence internationale sur les soins de santé primaire, tenu à Alma-Ata en 1978, s'est achevée sur l'adoption de la déclaration d'alma-Ata dans laquelle il est affirmé que les soins de santé primaires, sont le seul moyen d'atteindre l'objectif de la santé pour tous.

    Ainsi, les soins de santé primaire sont des soins essentiels fondés sur les méthodes et des techniques pratiques, scientifiquement valables et socialement acceptables, rendus universellement accessibles à tous les individus et à toutes les familles de la communauté avec leur pleine participation et à un coût que la communauté et le pays puissent assurer à tous les stades de leur développement dans un esprit d'auto responsabilité et d'autodétermination (OMS ,1978).

    Les soins de santé primaires mettent en oeuvre des techniques simples, des technologies peu coûteuses permettant de diagnostiquer et de traiter la plupart des pathologies de première instance. Ils associent des actions de promotion de la santé, de prévention aux activités de restauration de la santé.

    Les systèmes de santé doivent être orientés vers les soins de santé primaire et doivent permettre, à travers ces soins primaires, d'assurer la promotion de la santé, l'amélioration de la qualité de vie, la prévention et le traitement des maladies, la réhabilitation, la prise en charge des douleurs et les soins palliatifs, la participation des patients dans la prise de décision concernant leur santé, l'intégration et la continuité des soins, en tenant compte du contexte culturel spécifique (OMS 1996).

    Pour que les services offrent des soins appropriés, ils doivent être conçus et organisés sur la base de réseaux d'équipes assurant des soins primaires, proches des clients, qui soient chargés de la santé d'une partie bien précise de la population et aient les moyens de coordonner les ressources.

    La santé des populations défavorisées étant souvent compromise par des taux d'analphabétisme faible, par la malnutrition, par des conditions de logement déplorable, par le manque d'accès à l'eau potable, par l'insuffisance des services d'assainissement, l'approche des soins de santé primaires a été élargie pour inclure les dimensions sociales et économiques. (Déclaration d'Alma-Ata en1978).

    Le centre de santé est connu comme étant l'une des formations médicales de base au niveau de la communauté où sont intégrées la médecine curative, la promotion de la santé et la protection de la population contre certaines maladies. Cette intégration permet d'offrir à la population les services de qualité.

    La promotion de la santé a pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l'améliorer. Pour parvenir à un état de complet bien-être physique, mental et social, l'individu ou le groupe doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La promotion de la santé met l'accent sur les ressources sociales et personnelles, et sur les capacités physiques (première Charte d'OTTAWA 1986).

    GREEN et KREUTER (2005 :462) abordent dans le même sens et estiment que la promotion de la santé est une combinaison d'actions planifiées de type éducatif, politique, législatif ou organisationnel appuyant des habitudes de vie et des conditions de vie favorables à la santé d'individus, de groupes ou collectivités.

    MILO (1986) soutient l'idée qu'il faut créer des environnements physiques et socio-économiques qui facilitent l'adoption et le maintien des habitudes individuelles favorables à la santé.

    GIBSON C.H (1993) affirme que la promotion de la santé est un processus social de reconnaissance, de promotion et d'augmentation des capacités des personnes à rencontrer leurs propres besoins, à résoudre leurs propres problèmes et pouvoir mobiliser les ressources nécessaires de manière à avoir l'impression de contrôler leur propre vie.

    La promotion de la santé inclut toutes les actions pouvant avoir une influence sur la santé d'une population, en insistant sur la responsabilisation de l'individu et de la communauté pour le maintien de la santé. (OMS ,1986)

    La promotion de la santé exige la mise en place de partenariats en faveur du développement sanitaire et social entre les différents secteurs à tous les niveaux de la gestion des affaires publiques. Il convient de renforcer les partenariats existants et d'explorer les possibilités d'en établir de nouveaux (Déclaration de Jakarta en 1997).

    Cela revient à dire qu'il ne s'agit pas de guérir mais de prévenir et de mettre en place les éléments indispensables à la réalisation de ce qu'est la santé et des activités à la portée de tout un chacun pour entretenir une bonne santé.

    Dès 1951, pendant que l'OMS mettait l'accent sur l'éradication des maladies contagieuses dans le tiers-monde, elle soulignait en même temps la nécessité d'établir des services de santé de base dans ces pays et de n'intervenir que ponctuellement. Au cours des années soixante, l'OMS commence à parler davantage de prévention de la santé, d'éducation sanitaire et à formuler des suggestions quant à la structure des services offerts.

    Il apparait clair que les services de santé intégrées et accessibles à tous  doivent être inévitablement une structure à l'avant-garde de la population et jouir d'un rôle actif dans l'organisation et dans l'établissement des objectifs prioritaires dans la prévention et la promotion de la santé.

    Comme la conception des systèmes de soins où le professionnel est le seul à tout savoir et tout décider, cette conception semble elle aussi dépassée. L'OMS suggère de stimuler davantage la participation de la population à l'application des programmes de santé publique afin de promouvoir la responsabilité individuelle et collective face à la santé (OMS : 1974).

    En effet, le centre de santé doit mettre sur pied des stratégies visant la promotion de la santé communautaire, capables de susciter une prise de conscience de la population en ce qui concerne sa propre existence. Par conséquent, il doit intensifier des réseaux de relation entre les membres pour qu'une certaine harmonie puisse exister entre les différents acteurs (agents du centre de santé et la communauté) poursuivant un but commun, celui de promouvoir les actions conjointes pour la santé de la communauté.

    La mission du Centre de santé est de fournir des soins de santé de qualité et d'augmenter l'accès aux services de santé de la population. Le Centre de santé doit répondre aux besoins de santé de la population locale.

    A titre d'exemple, pour la prise en charge de l'onchocercose les centre de santé donne le médicament mais ne montre pas à la population comment se prévenir, les centres de santé se sont détournés des missions qui leur sont légalement attribuées par les pouvoirs organisateurs. Actuellement les centres qui sont à la base des soins de la santé primaire ne le font pas parce qu'ils visent leurs propres intérêts, d'avoir de l'argent pour leur survie. Tous ont abandonné la promotion de la santé qui est d'abord la prévention de la maladie. Une fois la prévention faite, la population se prendra en charge elle-même et beaucoup de centres de santé qui utilisent la médecine curative pour leur profit fermeront leurs portes.

    0.2. QUESTION DE RECHERCHE

    De ce qui précède, nous avons formulé les questions suivantes :

    - Les centres de santé font-ils des activités de promotion de la santé ?

    - La population participe-t-elle activement aux activités de la promotion de la santé ?

    0.3. HYPOTHESES DE TRAVAIL

    Face à l'objet qui nous a motivés dans la problématique, nous avons retenu les hypothèses suivantes :

    - Il n'existe pas d'activités en faveur de la promotion de la santé dans les centres de santé implantés dans les zones de santé de Binza Ozone.

    - La population n'est ni initiée ni associée aux activités devant lui permettre de se prendre en charge et d'améliorer ses conditions sanitaires.

    0.4. BUT ET OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

    0.4.1. But

    Notre but est de montrer l'importance et le rôle réels que devraient jouer les centres de santé conformément au but, à la philosophie et à la politique de base de la « promotion de la santé ».

    Aider autrement les centres de santé à combler les écarts et la faiblesse dans l'organisation des activités de la promotion de la santé.

    0.4.2. Objectifs

    v Objectifs généraux

    - Evaluer le degré de la pratique des activités des centres de santé en faveur de la promotion de la santé.

    - Relever les écarts et les insuffisances ou faiblesses dans l'organisation et les réalisations de ces activités.

    v Objectifs spécifiques

    - Fournir aux centres de santé la connaissance des activités appropriées à leur environnement et à entreprendre pour permettre à plus de 80 % de la population desservie à parvenir à prendre véritablement sa santé en mains afin de l'améliorer dans les 5 années à venir.

    - Accroitre le développement économique des centres, améliorer leur fonctionnement en favorisant la participation maximale de la population aux intérêts communs dans les prochaines 10 années.

    0.5. JUSTIFICATION ET INTERET DU TRAVAIL

    Jusqu'à présent, nous constatons que l'implication de la population dans la promotion de la santé n'est pas effective et que la population est peu active dans les actions de la promotion de la santé par le centre de santé.

    A cet effet, certaines études dans l'environnement, nutrition, diététique, hygiène, agriculture,... menées à Kinshasa démontrent ce manque de participation. Des stratégies ont été élaborées afin de parvenir à appliquer judicieusement les mesures concernant la promotion de la santé dans les centres de santé. En titre d'exemple, la stratégie utilisée pour atteindre l'objectif de santé pour tous sera axée sur le développement d'un système de promotion sanitaire basé sur l'autogestion, l'autodétermination et l'auto responsabilité des collectivités.

    Pourtant, dans le cadre du développement, toute action visant à améliorer les conditions qui influent favorablement sur la promotion de la santé dans le centre de santé est indispensable pour orienter les actions de développement de la population.

    Les actions de santé sur la promotion doivent être constamment évaluées pour permettre un feed-back et un réajustement requis en vue de :

    - Prévenir les maladies individuelles et collectives ;

    - Réduire les invalidités fonctionnelles, notamment la pauvreté et la misère dans la communauté;

    - Promouvoir un bien-être physique, social, économique, psychologique pour permettre à la population de réajuster sa formation en vue du développement du milieu ou de la communauté.

    0.6. METHODOLOGIE

    Le dictionnaire « Le petit Larousse illustré (1988, p.620) » définit le mot méthode comme « une procédure qui consiste à observer les phénomènes, à tirer des hypothèses pour une expérimentation scientifique ».

    Notre étude a fait usage de l'approche qualitative avec la techniques d'interview et celle dite d'entretien structuré.

    0.7. DELIMITATION DU SUJET

    Notre recherche s'est limitée à analyser les activités des centres de santé implantés dans la zone de santé de Binza ozone, dans commune de Ngaliema, pour la ville province de Kinshasa.

    Le suivi de ces centres et leurs personnels nous a permis de récolter des données utilisées dans cette étude pendant une période de 6 mois, allant du 03 mars au 30 août 2012.

    0.8. DIVISION DU TRAVAIL

    Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail s'articule autour de 3 chapitres ci-après : le premier concerne la revue de la littérature. Le deuxième expose la méthodologie, la troisième porte sur la présentation et l'interprétation des résultats.

    CHAPITRE I : REVUEDE LA LITTERATURE

    I.1. DEFINITION DES TERMES CLES OU CONCEPTS

    I.1.1. Centre de santé 

    Le centre de santé est définit comme l'une des formations sanitaires au niveau de la communauté (Courtejoie et Fontaine 1992 :43).

    Quant à nous, le centre de santé est l'unité opérationnelle pour la mise en oeuvre des soins de santé primaire et sert une population bien définie vivant dans une zone administrative et géographique précise, qu'elle soit urbaine ou rurale.

    I.1.2. Promotion de la santé :

    La promotion de la santé telle qu'elle est définie par l'OMS est le processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d'améliorer celle-ci.

    I.2. GENERALITES SUR LE CENTRE DE SANTE

    I.2.1. ROLE DU CENTRE DE SANTE

    v Le centre de santé est une formation sanitaire de premier niveau de santé. Il est le lieu où se fait le premier contact de la population avec le service de santé ;

    v Le centre de santé offre donc des services complémentaires aux services offerts par l'hôpital de référence de la zone de santé qui est le lieu pour les services de compétence, de qualité et de techniques différentes au centre de santé,

    v Cette répartition des tâches entre centre de santé et hôpital doit être telle que chaque échelon remplisse son rôle en fonction de son propre paquet d'activités ;

    v Le système de référence à double sens entre le centre de santé et l'hôpital doit donc fonctionner de telle façon que quel que soit le niveau du système où elle se trouve, la personne soit référée à l'unité du système qui est la plus adaptée à son problème de santé actuel.

    I.2.2. PAQUET MINIMUM D'ACTIVITES

    Le paquet minimum d'activités est l'offre de service standard minimum commun à toutes les structures d'un même échelon.(cour de santé publique : NTOTO 2011)

    v Importance du paquet minimum

    - Facilite la planification sanitaire, la gestion rationnelle, l'équité dans la réparation des ressources, et l'évaluation des plans d'action.

    - Paquet minimum signifie qu'il faut au moins trouver l'ensemble des activités décrites. Si certaines font défaut, le service ne remplit pas son rôle.

    - Paquet d'activités signifie qu'il n'y a pas de priorité parmi ces activités: elles sont toutes nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population.

    v Le paquet minimum prévu couvre :

    - Les soins curatifs organisés de façon rationalisée (utilisation des organigrammes, des médicaments essentiels et la référence systématique à l'hôpital pour un niveau technique plus élevé)

    - Les soins curatifs organisés de façon rationalisée (utilisation des organigrammes, des médicaments essentiels et la référence systématique à l'hôpital pour un niveau technique plus élevé)

    - Les soins curatifs organisés de façon rationalisée (utilisation des organigrammes, des médicaments essentiels et la référence systématique à l'hôpital pour un niveau technique plus élevé)

    - Les soins dans la communauté des maladies chroniques ;

    - Les soins préventifs avec suivi actif des groupes à haut risque,

    - Les activités promotionnelles (eau, assainissement) ;

    - Le dialogue et la participation à tous les niveaux de contact avec les gens ;

    - La gestion du centre de santé et son système d'information, de financement, de logistique ;

    - La recherche-action, la formation, la supervision et l'évaluation intégrée par l'équipe cadre du district.

    - Le paquet minimum d'activités tient compte des besoins de la population, des priorités de santé existant localement et du rapport coût-efficacité des interventions de santé ;

    - L'introduction des différentes activités du paquet minimum, les réalisant en totalité ou progressivement suivant les capacités et les priorités locales.

    I.2.3. Caractéristique des soins au niveau du centre de santé

    La zone de santé est l'organe officiel qui fixe les caractéristiques des soins au niveau de centre de santé.

    v La globalité

    Les personnes sont considérées dans leur dimension globale, y compris ses composantes psychologiques, culturelles et sociales et pas seulement comme des patients ou des utilisateurs de services ;

    Cela exige de la part de l'équipe du centre de santé une approche empathique des personnes. L'équipe du centre de santé doit comprendre que pour les gens, la santé et les activités sanitaires font partie d'un tout qui est la vie et ne forment qu'une composante de leur développement et de celui de la communication.

    v La continuité

    Les soins sont organisés de manière à prendre en charge les utilisateurs du centre de santé depuis le début jusqu'à la fin de l'épisode de leur maladie ou leur épisode de risque, aussi bien que l'ensemble des besoins de santé de la communauté qu'il dessert. Le personnel se préoccupe du malade au-delà des services rendus dans le centre de santé intégré.

    v La qualité

    La perception de la qualité des soins est relative et prend en compte plusieurs facteurs :

    - La sensation de prise en charge,

    - Un accueil attentionné,

    - Le constat que le centre est bien équipé et bien tenu,

    - La disponibilité selon la localisation et selon la culture,

    - Les explications et informations sur leurs problèmes de santé,

    - Le sentiment d'être soigné en conformité avec l'état actuel des connaissances de la médecine.

    I.2.4. CONDITIONS GENERALES DE FONCTIONNEMENT D'UN CENTRE DE SANTE

    La zone de santé est l'organe officiel qui fixe les Conditions générales de fonctionnement des soins au niveau de centre de santé.

    v La participation communautaire

    La population qui est la principale concernée par les activités du centre de santé et qui y contribue financièrement, doit jouer un rôle actif dans la planification, la gestion et la maîtrise de la santé dans la communauté.

    Le COGES et différents groupes participatifs de la communauté travailleront solidairement avec l'équipe de professionnels du centre de santé.

    - L'aire ou bassin de centre de santé

    Le centre de santé a une population définie, qui a un sentiment d'appartenance à ce centre de santé. En zone rurale, l'aire du centre de santé peut être facilement définie, mais en zone urbaine où la population a le choix entre plusieurs offres de soins, la communauté est souvent réduite à une communauté enregistrée qui fréquente le centre de santé.

    La taille de la population à charge est définie par les critères de densité, d'efficience définie par le district départemental, la région et le niveau central ;

    Cette population ne sera pas trop petite de telle sorte que l'efficience et le maintien de la compétence soit respectée et pas trop grande de telle sorte que l'équipe du centre soit intégrée à la communauté.

    Le devoir de responsabilité du centre de santé devant la communauté (tout en faisant partie intégrante) doit se sentir responsable de la santé de la communauté qui lui a été assignée, devant elle et ses représentants. Cette responsabilité concerne l'ensemble des prestations du PMA et leur qualité. Cette responsabilité s'exerce aussi sur l'ensemble des ressources qui sont mises à la disposition de l'équipe soit par l'Etat central soit par la communauté. Les devoirs de santé à l'égard de la population à charge n'excluent pas à l'intérieur de l'aire la présence de prestataires privés connus par l'Etat, ce qui ne limite en rien les devoirs préventifs relevant des différents programmes MSP.

    v Localisation géographique

    L'implantation géographique d'un centre de santé est fonction de la taille moyenne de la population qu'un centre de santé peut couvrir et selon la distribution de cette population. La planification de cette implantation est établie selon un plan de couverture sanitaire propre au district (en utilisant la carte sanitaire district). Cette planification des centres de santé et le choix du district est de la responsabilité de l'équipe cadre du district en concertation avec la population et les autorités ;

    Le centre de santé doit être situé le plus près possible de la communauté qu'il dessert. Le critère qui semble le plus pertinent est celui de la taille de la population à servir et non seulement la distance à parcourir par les gens ou rayon de couverture.

    v Le plan et l'équipement du centre

    La construction du centre de santé et son équipement répondent à un plan type et à des normes qui dépendent du PMA à offrir et de la population desservie.

    v L'équipe du centre de santé est intégrée

    Le centre de santé doit fonctionner avec l'équipe intégrée, ce qui signifie un groupe d'agents de santé relativement polyvalents agissant comme un ensemble complémentaire ;

    Les professionnels partagent une responsabilité selon leurs qualifications et assurent en l'absence d'un collègue le service minimal que la communauté est en droit d'attendre du centre de santé ;

    L'intégration de l'équipe est une condition sine qua non pour l'intégration des soins.

    - La permanence des soins

    Les professions de santé impliquent une certaine disponibilité.

    L'équipe du centre de santé doit être disponible en permanence pour certaines activités : les services doivent être accessibles quand ils sont nécessaires.

    - Le système d'information et de gestion

    Il est composé des rapports d'activités du « SIG, SNIS » et des dossiers individuels des malades. L'information doit être recueillie systématiquement et avec rigueur même lorsque son utilité n'apparait pas au personnel du centre. Elle servira non seulement à remplir des rapports d'activités pour le district, la région et le niveau central mais servira aussi au centre de santé intégré pour la gestion, la prise de décision et l'évaluation de ses activités ;

    Les dossiers individuels du malade ou la fiche familiale, s'ils doivent d'abord aider à améliorer la continuité et l'intégration des soins pour le patient, ils servent aussi à des fins d'évaluation des activités du centre ;

    Le personnel mettra un soin particulier à établir l'information la meilleure et la plus complète afin de garantir une bonne prise en charge dans l'ensemble du système de santé.

    - Les systèmes de financement global

    Un autofinancement partiel et marginal de certains soins est déjà pratiqué dans les services publics de santé dans d'autres pays ;

    Il vise à garantir une certaine qualité des soins en évitant les aspects paternalistes de certaines prestations ;

    Au niveau du centre de santé, le financement des soins doit être conçu et exécuté comme un tout cohérent afin de rendre possible l'intégration et la continuité des soins, favoriser la solidarité sociale, et augmenter la responsabilité des agents de santé et des agents vis-à-vis du coût de soins,

    Le degré d'autofinancement d'un centre de santé, c'est-à-dire le pourcentage des coûts du centre de santé financé par la communauté est essentiellement fonction du pouvoir.

    I.2.5. RELAIS COMMUNAUTAIRES

    Ils sont le coeur de la PHAS. Les relais communautaires ne doivent être ni des salariés, ni des fonctionnaires mais des volontaires sociaux qui contribuent au développement de leurs communautés. Ils doivent être identifiés et proposés par la population. C'est un travail de bénévolat qui demande un maximum de disponibilité. De ce fait, les relais communautaires constituent les acteurs essentiels de la pérennité de la PHAS.

    A ce titre, ils devraient :

    v Consacrer en moyenne une demi-journée de travail à chaque cycle de la campagne IEC ;

    v Organiser à fréquences régulières des séances d'éducation et de sensibilisation dans les quartiers afin de se rassurer que le message est bien compris ;

    v Suivre le comportement post- campagne des habitants sur la problématique de l'hygiène et l'assainissement et établir un rapport.

    v Participer aux campagnes de PHAS organisées par les services municipaux dans les quartiers ;

    v Réaliser le sondage final dans les ménages sensibilisés pour une évaluation de l'impact de la campagne de promotion de l'hygiène et de l'assainissement.

    v Réaliser et tenir à jour le plan de quartier.

    I.3. ASPECT GENERAL DE LA PROMOTION DE LA SANTE

    I.3.1. Promotion de la santé

    A l'origine, le concept a été formulé dans le rapport de la santé pour tous et dans la charte d'Ottawa pour la promotion de la santé en 1986. Celle-ci a été reconnue à l'échelle internationale comme étant un modèle à suivre en matière de la promotion de la santé. La charte propose aux gouvernements d'améliorer la santé publique par la promotion de l'hygiène publique, en créant des milieux favorables, en renforçant l'action communautaire, en favorisant le développement des compétences personnelles et en orientant les services de la santé davantage vers la prévention. Parmi les conditions importantes à la santé publique stipulées par la charte d'Ottawa figurent la paix, le logement, l'éducation, l'alimentation, le revenu, un écosystème stable, des ressources durables, la justice sociale ainsi que l'égalité.

    La promotion de la santé est à la fois un reflet de cette perspective générale et une approche orientée sur le comportement visant à la fois les individus et les groupes .On définit la promotion de la santé comme étant la science et l'art d'aider les gens à transformer leur mode de vie, en encourageant la santé optimal.

    Selon la définition, on peut contribuer à la transformation du mode de vie en encourageant la sensibilisation, en influençant le comportement et en créant l'environnement qui favorise les habitudes de vie saines. L'approche met l'accent sur le rôle actif de l'individu en tant qu'agent de changement. Depuis le début de l'épidémie, la promotion de la santé est au premier rang dans la lutte contre le VIH/SIDA.

    v Charte d'Ottawa(1986)

    Le monde médical réuni à OTTAWA s'est doté d'une « charte »en vue de contribuer à la réalisation de l'objectif de la santé pour tous d'ici l'an 2000 et au-delà. Inspiré avant tout par l'attente de plus en plus manifestée d'un nouveau mouvement en faveur de la santé publique dans le monde, cette conférence s'est concentrée sur les besoins des pays industrialisés, sans négliger pour autant ceux des autres régions. Elle a pris comme point de départ les progrès accomplis grâce à la déclaration d'ALMA-ATA sur les soins de santé primaire, les buts fixés par l'OMS dans le cadre de la stratégie de la santé pour tous et le débat sur l'action intersectorielle pour la santé à l'ensemble du monde de la santé.

    - But de la promotion de la santé

    La promotion de la santé a pour but de donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l'améliorer. Pour parvenir à un état complet de bien-être physique, mental et social, l'individu ou groupe doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s'y adapter. La santé est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne et non comme le but de la vie.

    C'est un concept positif mettant l'accent sur les ressources sociales et personnelles et sur les capacités physiques. La promotion de la santé ne relève donc pas seulement du secteur de la santé ; elle ne se borne pas seulement à préconiser l'adoption de modes de vie qui favorisent la bonne santé ; son ambition est le bien-être complet de l'individu.

    - Conditions indispensables à la santé

    La santé exige un certain nombre de conditions et de ressources préalables. L'individu doit pouvoir notamment se loger, accéder à l'éducation, se nourrir convenablement, disposer d'un certain revenu, bénéficier d'un écosystème stable ; compter sur un apport durable de ressources ; avoir droit à la justice sociale et à un traitement équitable. Tels sont les préalables indispensables à toute amélioration de la santé.

    - Plaidoyer pour la santé

    La bonne santé est une ressource majeure pour le développement social, économique et individuel et une importante dimension de la qualité de la vie. Divers facteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, environnementaux, comportementaux et biologiques, peuvent la favoriser ou, au contraire, lui porter atteinte. La promotion de la santé a précisément pour but de créer, grâce à un effort de sensibilisation, les conditions favorables indispensables à l'épanouissement de la santé.

    - Mise en place des moyens

    L'effort de promotion de la santé vise à l'égalité en matière de santé. Le but est de réduire les écarts actuels dans l'état de santé et de donner à tous les individus les moyens et les possibilités pour réaliser pleinement leur potentiel de santé. Cela suppose notamment que ceux-ci puissent s'appuyer sur un environnement favorable, aient accès à l'information, possèdent dans la vie les aptitudes nécessaires pour faire des choix judicieux en matière de santé et sachent tirer profit des occasions qui leur sont offertes, d'opter pour une vie saine.

    Sans prise sur les divers paramètres qui déterminent la santé, la population peut espérer parvenir à l'état de santé optimal, tant pour les femmes que les hommes.

    - Médiation

    Le secteur de la promotion ne peut, à lui seul, assurer le cadre préalable et futur le plus propice à la santé. La promotion de la santé exige l'action coordonnée de tous les intéressés : gouvernement, secteur de la santé et autres secteurs sociaux et économiques, organisations non gouvernementales et bénévoles, autorités locales, industries et médias.

    Quel que soit leur milieu, les gens sont amenés à intervenir en tant qu'individu ou à titre de membres d'une famille ou d'une communauté. Les groupes professionnels ou sociaux, tout comme le personnel de santé, sont particulièrement responsables de la médiation entre les intérêts divergents et qui se manifestent dans la société à l'égard de la santé.

    Les programmes et les stratégies des promotions de la santé doivent être adaptées aux possibilités et aux besoins locaux des pays et des régions et doivent prendre en compte les divers systèmes socio-culturels et économiques.

    - L'action pour promouvoir la santé

    · Elaboration de politique pour la santé

    La promotion de la santé va bien au-delà des simples soins de santé. Elle inscrit la santé à l'ordre du jour des responsables politiques de tout le secteur et à tous les niveaux, en les incitant à prendre conscience des conséquences de leurs décisions sur la santé et en les amenant à admettre leur responsabilité à cet égard. L'action commune permet d'offrir des biens et des services plus sûrs et plus sains, des services publics qui favorisent davantage la santé et un environnement plus propre et plus agréable.

    La politique de promotion de la santé suppose que l'on identifie les obstacles à l'adoption des politiques pour la santé dans le secteur non sanitaire, et les moyens de surmonter ces obstacles. Le but doit être de faire en sorte que les choix les plus faciles pour les responsables des politiques soient aussi le choix le meilleur du point de vue de la santé.

    · Création d'environnement favorable

    Nos sociétés sont complexes et interconnectées et l'on ne peut séparer la santé des autres objectifs. Les liens qui unissent de façon inextricable les individus à leur milieu constituent la base d'une approche socio-écologique à l'égard de la santé. Les grands principes directeurs pour le monde entier comme pour les régions, les nations et les communautés, est la nécessité d'une prise de conscience des tâches qui nous incombent à tous, les uns envers les autres et vis-à-vis de notre communauté et de notre milieu naturel. Il faut attirer l'attention sur le fait que la conservation des ressources naturelles où qu'elles soient, doit être considérée comme une responsabilité mondiale.

    L'évolution du mode de vie, de travail et de loisir doit être une source de santé pour la population et la façon dont la société organise le travail doit permettre de créer une société plus saine. La promotion de la santé engendre les conditions de vie et de travail à la fois sures, stimulantes, gratifiantes et agréables.

    L'évaluation systématique des effets sur la santé d'un environnement en évolution rapide notamment dans le domaine de la technologie, du travail de l'énergie et de l'urbanisation est indispensable et doit être suivie d'une action garantissant les caractères positifs de ses effets sur la santé du public. La protection du milieu naturel et les espaces construits, ainsi que la conservation des ressources naturelles, doivent être prises en compte dans toute stratégie de promotion de la santé.

    · Renforcement de l'action communautaire.

    La promotion de la santé passe par la participation effective et concrète de la communauté à la fixation des priorités, à la prise des décisions et à l'élaboration, et à la mise en oeuvre des stratégies de planification en vue d'atteindre une meilleur santé. Au cours même de ces processus, il y a la délégation des pouvoirs aux communautés considérées comme capables de prendre en main leur destinée et assumer la responsabilité de leur action.

    Le développement communautaire puise dans les ressources humaines et matérielles de la communauté pour stimuler l'auto-assistance et le soutien social et pour instaurer le système souple susceptible de renforcer la participation et le contrôle du public en matière de la santé. Cela exige un accès total et permanent à l'information et aux possibilités d'acquisitions des connaissances concernant la santé ainsi qu'une aide financière.

    · Acquisition d'aptitudes individuelles

    La promotion de la santé appuie le développement individuel et social grâce à l'information, à l'éducation pour la santé et au perfectionnement des aptitudes indispensables à la vie. Ce faisant, elle donne aux gens davantage des possibilités de contrôler leur propre santé et leur environnement et les rend mieux aptes à faire des choix judicieux.

    Il est crucial de permettre aux gens d'apprendre à faire face à tous les stades de leur vie et à se préparer à affronter les traumatismes et les maladies chroniques. Ce travail doit être facilité dans le cadre scolaire, famille professionnel, communautaire et une action doit être menée par l'intermédiaire des organismes éducatifs, professionnels, commerciaux, bénévoles et dans les institutions elles-mêmes.

    · Réorientation des services de santé.

    Dans le cadre des services de santé, la tâche de promotion est partagée entre les particuliers, les groupes communautaires, et professionnels de la santé, les établissements des services et des gouvernements. Tous doivent oeuvrer ensemble à la création d'un système de soins servant au mieux les intérêts de la santé.

    Par-delà son mandat qui consiste à offrir des services cliniques et curatifs, le secteur de la santé doit s'orienter de plus en plus dans le sens de la promotion de la santé. Les services de santé doivent se doter d'un mandat plus vaste, moins rigide et plus respectueux des besoins culturels, qui les amènent à soutenir les individus et les groupes dans leur recherche d'une vie plus saine et qui ouvre la voie à une conception élargie de la santé, en faisant intervenir à côté du secteur de la santé proprement dite d'autres composantes de caractère social, politique, économique et environnemental.

    La réorientation des services de santé exige également une attention accrue à l'égard de la recherche, ainsi que des changements dans l'enseignement et la formation professionnelle.

    Il faut que cela fasse évaluer l'attitude et l'organisation des services de santé, en le recentrant sur la totalité des besoins de l'individu.

    v La déclaration de Jakarta sur la promotion de la santé

    L'adoption de la promotion de la santé au XXIème siècle a eu lieu lors de la quatrième conférence internationale à Jakarta du 21 au 25 juillet 1997, à un moment crucial de l'élaboration des stratégies internationales de santé. Il y a bientôt vingt ans que les Etats membres de l'Organisation Mondiale de la Santé ont pris l'engagement ambitieux d'instaurer les stratégies mondiales de la santé pour tous et ont souscrit aux principes des soins de santé primaire à travers la déclaration d'ALMA-ATA. Onze années se sont écoulées depuis la première conférence internationale sur la promotion de la santé d'Ottawa. Cette conférence a débouché sur la promotion de la charte d'Ottawa pour la promotion de la santé à, qui a largement inspiré l'action de la promotion de la santé.

    Les rencontres et conférences internationales sur la promotion qui ont suivi, ont permis de préciser encore le sens et la pertinence de principales stratégies énoncées dans la charte : établir des politiques de santé publique (Adélaïde, en 1988) et créer des milieux favorables à la santé (Sundsvall, en Suède 1991).

    La quatrième conférence internationale sur la promotion de la santé de Jakarta est la première à s'être déroulée dans un pays en développement et à avoir associé le secteur privé à la promotion de la santé. Elle a été l'occasion de réfléchir sur ce que l'on a appris de l'efficacité de la promotion de la santé, de réexaminer le déterminant de la santé et de définir les orientations et les stratégies à adopter pour relever les défis de la promotion de la santé au XXIème siècle. Les participants à la conférence de Jakarta ont adopté la présente déclaration sur la promotion de la santé.

    - La promotion de la santé est un investissement capital

    La santé est un droit fondamental de l'être humain et un facteur indispensable au développement économique et social. De plus en plus, on considère la promotion de la santé comme un élément essentiel du développement sanitaire. Il s'agit de permettre aux personnes d'améliorer leur santé en ayant un plus grand contrôle sur celle-ci. En investissant dans la promotion de la santé, en intervenant en promotion de la santé on agit sur les déterminants de la santé et on contribue au progrès de la santé, à la réduction considérable des inégalités en matière de santé. Le but ultime est d'accroitre l'espérance de santé et de réduire les écarts dans ce domaine entre pays et groupes de population.

    - Les déterminants de la santé : nouveau défis

    Les conditions préalables à l'instauration de la santé sont la paix, le logement, l'éducation, la sécurité sociale, les relations sociales, l'alimentation, le revenu, la responsabilisation des femmes, un écosystème stable, l'utilisation durable des ressources, la justice sociale, le respect des droits de l'homme et l'équité. Par-dessus tout, la pauvreté reste la grave menace pour la santé. Les tendances démographiques telles que l'urbanisation, l'augmentation du nombre de personnes âgées et de la prévalence des maladies chroniques, la sédentarité, la résistance aux antibiotiques et autres médicaments courants, l'augmentation de la toxicomanie, les troubles civils ou la violence domestique, menacent la santé et le bien-être de centaines de millions de personnes.

    - La promotion de la santé change quelque chose

    Les travaux de recherche et les études de cas effectués un peu partout dans le monde fournissent des éléments attestant que la promotion de la santé a une réelle efficacité. Les stratégies de promotion de la santé peuvent créer et modifier les modes de vie, ainsi que les conditions sociales, économiques et de l'environnement, qui déterminent la santé. La promotion de la santé est une approche concrète pour instaurer plus d'équité en matière de santé.

    - Priorité pour la promotion de la santé

    · Promouvoir la responsabilité sociale en faveur de la santé

    Les décideurs doivent être résolument attachés au principe de responsabilité sociale. Le secteur public ou privé doit promouvoir la santé en menant des politiques et des pratiques qui :

    * Ne soient pas préjudiciables à la santé des autres personnes ;

    * Protègent l'environnement et assurent une utilisation durable des ressources ;

    * Restreignent la production et le commerce de produits et de substances nocives, comme le tabac et les armes, et dissuadent les pratiques de marketing nuisibles à la santé ;

    * Protègent à la fois le citoyen sur le marché et l'individu sur son lieu de travail ;

    * Incluent les évaluations d'impact sur la santé, comme une partie intégrante du développement des politiques en ayant constamment à l'esprit le principe d'équité.

    · Renforcer et élargir le partenariat pour la santé

    La promotion de la santé exige la mise en place de partenariats en faveur du développement sanitaire et social entre les différents secteurs à tous les niveaux de la gestion des affaires publiques. Il convient de renforcer les partenariats existants et d'explorer les possibilités en établissant de nouveaux.

    Le partenariat augmente le potentiel de réussite des projets par une mise en commun de l'expérience, des compétences et des ressources. Tout partenariat doit être transparent, responsable et s'appuyer sur des principes éthique acceptés, sur le respect et la compréhension mutuels. Les principes directeurs de l'OMS doit être respectés.

    - Accroître les capacités de la communauté et donner l'individu les moyens d'agir

    La promotion de la santé est la mise en oeuvre par et avec les personnes ; elle ne leur est pas imposée. Elle améliore à la fois la capacité d'agir des individus et des groupes, des organisations ou communautés, d'influer sur les déterminants de la santé. Pour cela, il est nécessaire d'éduquer, de former à l'animation et au leadership de bénéficier de ressources et de moyens. La responsabilisation des individus exige de participer systématiquement à la prise de décisions ainsi que des compétences et des connaissances essentielles pour pouvoir mettre en oeuvre des changements.

    Les moyens de communication traditionnels et les nouvelles technologies contribuent à ce processus.il faut aussi trouver de nouvelle manières d'exploiter les ressources sociales, culturelles et spirituelles en faveur de la santé.

    - Mettre en place une infrastructure pour la promotion de la santé

    Pour mettre en place une infrastructure de promotion de la santé, de nouveaux mécanismes de financement doivent être recherchés au niveau local, national et mondial. Des mesures d'initiation doivent être proposées afin d'influencer l'action des pouvoirs publics, des organisations non gouvernementales, des établissements et du secteur privé et accroître ainsi la mobilisation des ressources en faveur de la promotion de la santé. 

    v Charte de Bangkok

    La charte de Bangkok donne un cadre aux mesures et engagements pour agir sur les déterminants de santé. Elle pose les responsabilités du secteur politique, de la société civile, du secteur privé, des organisations internationales et de la communauté de santé publique. Elle pose le principe du droit à la meilleure santé possible pour chacun d'elle, modernise les actions sur le déterminants de santé en connaissant les problèmes liés aux inégalités, aux nouveaux modes de consommation et de communication, à la commercialisation, aux changements environnementaux, aux tendances à l'urbanisation ainsi qu'aux modifications démographiques, aux structures familiales et sociales aux populations fragiles notamment les enfants etc. Elle modifie certaines perspectives notamment en soulignant l'aspect positif, règlements et loi concernant l'égalité des chances et la promotion des individus.

    La nécessité des partenariats est à nouveau soulignée de même que la nécessité d'investissement et de défense de la cause de santé sur la base des droits de l'homme. Elle développe 3 axes concernant la promotion de la santé :

    · Une responsabilité centrale de l'ensemble du secteur public ;

    · Un axe essentiel de l'action communautaire et de la société civile ;

    · Une exigence de bonne pratique au nouveau des entreprises, en comprenant leur participation aux besoins sociaux de l'environnement dans lequel elles s'insèrent et dès lors qu'elles modifient.

    - Santé de la population

    Dans les années 1990, les groupes de recherche et les organismes gouvernementaux se sont efforcés à faire surgir l'aspect plus général du concept de la promotion de la santé. Même s'ils n'ont pas écarté le comportement individuel et les groupes à risque, ils ont commencé à accorder une plus grande importance au corps social auquel les personnes appartiennent. Cette approche offrait ainsi la promesse d'un changement positif en soulignant que « l'environnement social a beaucoup plus d'impact sur la santé que le comportement individuel ». Par conséquent, la promotion de la santé correspondait plus au tournant que l'épidémie a pris à cette époque, dont sa prolifération dans le bassin de population plus diversifié.

    Les buts de l'approche axée sur la promotion de la santé étaient de :

    · Améliorer l'état de santé de la population entière ;

    · Réduire les inégalités en matière de santé entre les différents groupes démographiques.

    - Déterminants sociaux

    L'approche axée sur la promotion de la santé de la population se penche sur un vaste éventail de déterminants sociaux qui exercent une incidence sur la santé des individus et des communautés. Il y a eu plusieurs débats entourant la question des déterminants ou groupes de déterminants exerçant une incidence sur la santé de la population. Par exemple, en 1994, parmi les déterminants relevés par le comité consultatif fédéral, provincial et territorial figuraient « l'environnement physique, économique et social, les habitudes de santé personnelles, la capacité d'adaptation, le patrimoine biologique, le développement de la partie de l'enfance et les services de santé ».

    La liste des déterminants est longue et exhaustive mais on peut les résumer comme suit :

    · Niveau de revenu et environnement économique : emploi, éducation, pauvreté absolue et surtout la pauvreté relative,

    · Environnement physique : itinéraire, logement adéquat et sécurité du quartier ;

    · Expérience de la petite enfance : éducation, alimentation, abus sexuel, violence et stress psychologique ;

    · Facteur culturel ou communautaire comportant les habitudes de santé et les pratiques ;

    · Services de santé : accès à des services de santé adaptés aux besoins d'un groupe culturel ou d'un sexe, accès pour tous à des services de prévention, de soins, de traitement et de soutien.

    I.6. Objectifs du millénaire pour le développement

    Promouvoir l'amélioration ne résume pas seulement à privilégier certaines cibles sanitaires en utilisant des interventions du secteur de santé. Ainsi, par exemple l'objectif consistant à assurer durablement de meilleures conditions environnementales a la même importance pour la santé et pour le recul des maladies d'origine hydrique.

    Selon les estimations de l'OMS, plus de 4% de la charge mondiale de morbidité peut être attribuée aux maladies diarrhéiques qui touchent surtout les enfants et 88%de ces cas à des carences au niveau de l'approvisionnement en eau, de la salubrité et de l'hygiène.

    Selon une estimation récente, la combustion du bois de chauffage en Afrique subsaharienne, outre qu'elle contribue au changement climatique, pourrait entrainer les décès prématurés de huit millions d'enfants et de deux millions des femmes d'ici 2030. Le fait est que les résultats obtenus en santé dépendent d'une multitude de facteurs qui ne relèvent pas tous du secteur de la santé. Dans les pays aujourd'hui développés, l'augmentation de l'espérance de vie a été attribuée à toute une série de facteurs : croissance économique et du mode de vie, répartition plus juste des revenus, amélioration de la nutrition, amélioration de l'éducation, de la salubrité et des conditions de logement, enfin, adoption des mesures de santé publique et mise au point des médicaments.

    C'est donc à bon escient que l'OMS a établi parallèlement une commission des déterminants sociaux de la santé qui s'occupera plus spécialement de mesures visant à réduire des inégalités sur le plan de la santé qui sont causées tant à l'intérieur du pays qu'entre les pays par des facteurs sociaux.

    On peut donc dire que la réduction de la pauvreté en tant que tel est l'un des principaux moteurs de l'amélioration de la santé. Cependant, si la pauvreté prédispose les êtres humains à la maladie, la maladie renforce à son tour la pauvreté. La fonction déterminante de la commission macro-économique et santé de l'OMS en 2001 a démontré qu'il était vital d'investir dans la recherche en santé et dans les soins de santé pour promouvoir le développement économique et social et faire reculer la pauvreté. Ce message a été renforcé par les conditions récentes du projet du millénaire des Nations Unies sur les mesures nécessaires pour concrétiser d'ici 2015 les objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

    Promouvoir la santé et promouvoir le développement sont deux tâches complémentaires, l'une ne saurait aller sans l'autre.

    Mais d'autres objectifs ont aussi une incidence directe sur la tâche qui nous occupe. En particulier, l'objectif essentiel, à savoir réduire de moitié la proportion de la population vivant dans la pauvreté absolue ou souffrant de la faim est déterminant pour l'amélioration de la situation sanitaire dans les pays en développement. Assurer l'éducation primaire pour tous est crucial pour améliorer la santé en particulier des fillettes et des femmes. Bien évidemment, l'amélioration durable de l'environnement en eau potable et à des services d'assainissement de base ainsi qu'améliorer sensiblement la vie des habitants des taudis est elle aussi directement liée au recul des maladies d'origine hydrique et autres maladies.

    Nous sommes convaincus que les principaux défis que nous devons relever aujourd'hui est de faire en sorte que la mondialisation devienne une force positive pour l'humanité toute entière. Car si elle offre des possibilités immenses à l'heure actuelle, ses bienfaits sont inégalement répartis de même que les charges qu'elle impose.

    CHAPITRE II : ASPECTS METHODOLOGIQUES

    Tout travail scientifique doit s'appuyer sur une méthode appropriée pour aboutir à des résultats escomptés. Pour y parvenir, le travail nous impose les démarches suivantes : la recherche documentaire et l'enquête proprement dite.

    La recherche documentaire dans les différentes bibliothèques fréquentées nous a permis d'acquérir les connaissances susceptibles d'éclairer notre investigation. Ces ouvrages, articles sur internet et revues spécialisées mises à notre disposition ont permis à notre travail de revêtir un caractère scientifique.

    Selon Amuli 2011, la méthode fournit des indications pour maintenir la recherche dans une meilleure direction. Ainsi chaque chercheur choisit l'approche qui lui est utile pour le but de la recherche. Pour ce faire, notre recherche est une étude descriptive à visée analytique.

    L'OMS 1998, stipule que le choix d'une méthodologie de recherche est parfois une opération complexe qui implique toujours une prise en compte des aspects éthiques, les nécessités techniques et les contraintes administratives. Dans cette étude, il sera question d'analyser les différentes activités que les centres de santé exercent en faveur de la promotion de la santé dans la zone de santé.

    II.1. SITE D'ETUDE

    Notre étude s'est déroulée dans la ville province de Kinshasa en République Démocratique du Congo précisément dans la zone de santé de Binza Ozone, commune de Ngaliema.

    II.1.1. Situation géographique

    La zone de santé de Binza Ozone est implantée dans la commune de NGALIEMA sur l'avenue Tourisme n°1, quartier Kinsuka pécheurs. Elle est limitée :

    · Au nord par le fleuve Congo et la rivière Binza 

    · Au sud par l'avenue Général Masiala ;

    · A l'est par l'avenue Mbenseke, Kwango et OUA ;

    · A l'ouest par la rivière Lukunga.

    Elle est traversée par la rivière Lukunga et Binza, et y associe le fleuve Congo dans sa partie non navigable de Kinshasa qui présente pour la population, un danger avec la prolifération des simulies appelés communément MBITIRI, insecte responsable de la maladie de la rivière, appelée l'onchocercose qui représente une prévalence de 20% dans la zone de santé.

    II.1.2. Aperçu historique

    La zone de santé de Binza ozone a été créée en 1996.Elle est supervisée à cette époque par le bureau central de Binza METEO et conduite par monsieur LUYEYE, le médecin chef de zone.

    Vers l'année précitée, sous l'initiative de la coopération belge qui appuyait le projet santé pour tous à Kinshasa, un fond a été alloué pour la construction de deux centres de santé donc MFINDA et KIMBWALA.

    Après la création décès deux centres de santé est venue l'idée de la création de la zone de santé de BINZA Ozone. Par la même occasion, une équipe cadre de la zone de santé fut installée.

    En 2000, l'union européenne réhabilite un bâtiment de l'hôpital de la rive et la zone de santé de Binza Ozone quittera le centre de santé MFINDA pour occuper le bâtiment réhabilité. La zone de santé de Binza Ozone a été appuyée successivement par PATS1 à travers le bureau diocésain des oeuvres médicales (BDOM) de l'église catholique et par le PATS2.

    II.1.3. Couverture sanitaire ou nombre de quartiers

    La zone de santé comprend 10 aires de santé (reparti selon les quartiers) couvert par des centres de santé soit une couverture de 40%.Dans l'ensemble, elle compte 114 formations sanitaires dont 27 qui collaborent avec le bureau central de la zone de santé pour les informations sanitaires (SNIS) et la surveillance des maladies épidémiologiques. La zone de santé a enregistré en 2009, 99.812 cas en consultation curative ayant fréquenté les formations sanitaires, 9.290 enfants âgés de 0-11 mois ayant fréquenté la consultation préscolaire, 8.405 femmes enceintes ayant fréquenté la consultation prénatale (CPN) et 6.619 accouchements assistés dans la maternité.

    II.1.4. Démographique

    La zone de santé compte 385.708 habitants avec une densité de 7276 habitants/k On note une certaine promiscuité qui peut être responsable de certaines maladies transmissibles telle que la VIH/SIDA avec785 cas dépistés en 2011.

    II.1.5. Economique et vie sociale

    La population de la zone de santé est pauvre avec un faible pouvoir d'achat. Elle vit généralement de microcommerce. Cette situation met les parents dans une position d'irresponsabilité au niveau des foyers et qui engendre comme conséquence la débauche, la délinquance juvénile avec plusieurs cas des maladies sexuellement transmissibles : 3729 cas dont 600 cas de VIH/SIDA enregistrés en 2011 ; 40 cas de femmes enceintes avec VIH/SIDA sur 5611femmes enceintes conseillées et testées. (Bureau central de la zone de santé Binza Ozone : 2011).

    II.1.6. Environnemental

    L'insalubrité est notoire dans la zone de santé. On note la présence d'immondices, d'eaux usées non canalisées, d'eaux stagnantes surtout pendant la saison de pluie, de caniveaux bouchés. Certaines aires de santé sont menacées par les érosions.

    Certains foyers manquent de latrines et déversent les matières fécales dans la rue, des fuites d'eaux de la Regideso laissent à désirer la potabilité de l'eau, ce qui entraine la recrudescence de certaines maladies telles que le paludisme avec 13.043 cas chez les enfants de moins de 5 ans et 1.584 cas chez les femmes enceintes en 2008 ; les maladies diarrhéiques avec 2.539 cas chez les enfants de moins de 5 ans et sans oublier la fièvre typhoïde avec 3.083 cas enregistrés en 2011.(bureau central de la zone de santé :2008 et 2011).

    II.1.7. Structures organiques

    La zone de santé est le niveau de la planification et d'opération des activités des soins de santé primaire en vue de permettre une large participation communautaire à la bonne marche de la zone de santé.

    Les organes de gestion de gestion de la zone de santé sont dotés par le ministre de la santé et le secrétariat général est le pouvoir organisateur :

    · Le conseil d'administration

    · Equipe cadre de la zone de santé

    · Le comité de gestion(COGE) est présidé par le médecin chef de zone

    · L'administrateur gestionnaire

    · L'infirmier superviseur

    · L'animateur communautaire

    · Le nutritionniste et diététique

    · Le technicien d'assainissement

    · L'assistant en pharmacie

    II.2. POPULATION ET ECHANTILLON

    II.2.1. Population

    La population ou l'univers d'étude est l'ensemble de groupes humains ou objets concernés par un certain nombre d'objectifs de l'enquête. Elle est l'ensemble d'éléments par lesquels on a choisi l'échantillon, c'est-à-dire des éléments qui possèdent des caractéristiques que l'on désire observer.

    Néanmoins, un échantillon représentatif des personnes tirées au hasard de cette population fournit une estimation de résultats que l'on obtient si la population entière était examinée. L'étude de la population entière demanderait trop de temps, de personnes et d'argent. Ainsi la population cible est celle pour laquelle l'investigateur aimerait extrapoler ses conclusion (Okenge 2006)

    Amuli, op cit., affirme que la première étape du processus de l'échantillonnage consiste à identifier la population cible à partir de laquelle sera tiré un échantillon. Notre population cible est composée des toutes les agents de centre de santé intégré à la zone de santé Binza Ozone.

    II.2.2. Echantillon

    L'échantillon est un ensemble limité d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions applicables à la population entière à l'intérieur de laquelle le choix a été opéré. Pour notre étude, nous avons utilisé l'échantillon aléatoire simple stratifié.

    Ce type d'échantillon se définit comme une technique qui consiste à déterminer l'effectif du sous échantillon, à tirer de chaque strate en fonction de l'importance de celle-ci dans l'ensemble de la population en appliquant une même fraction à toutes les strates en fonction de l'importance de celle-ci dans l'ensemble de la population.

    En d'autres termes, la taille du sous échantillon de chaque strate doit être proportionnelle à la présence ou au poids du caractère qu'elle représente dans la population totale. Cette opération dans la population conduit à la constitution d'un échantillon aléatoire simple à l'issue de la somme des effectifs de tous les sous-échantillons.

    Le choix de ce type d'échantillon se justifie pour notre étude, car nous tenions au respect de la rigueur scientifique et nous avons voulu stratifier les unités d'échantillonnage pour nous permettre d'avoir les informations diversifiées.

    v La taille de l'échantillon

    La taille de l'échantillon est calculée grâce à la formule de Fisher suivante :

    ; avec n = taille de l'échantillon voulue ; z= intervalle de confiance à 95 % (valeur type 1,96) dans la table de binôme ; p= la proportion ou la prévalence des activités de la promotion de la santé dans la zone de santé Binza Ozone qui est de 87 % selon le rapport annuel 2011 ; q=1-p qui est la proportion de la non réalisation des activités de la promotion de la santé dans la zone de santé de Binza Ozone ; d=marche d'erreur de 5%.

    D'où

    La population de l'enquête : 458 agents oeuvrant aux centres de santé intégrés à la zone de santé Binza Ozone, étant inférieure à 10000, nous avons recouru à la formule de Fisher dérivée qui se présente comme suit.

    nf=

    Avec : nf= la taille de l'échantillon voulu ;

    n= la taille de l'échantillon supérieur ou égale à 10000 ;

    N= population total inférieur à 10000;

    1= convention.

    D'où nf= =126,1 = 126 agents

    v Critères de sélection

    - Critères d'exclusion

    Sont exclu, tous ceux qui ne répondent pas aux critères d'inclusion.

    - Critères d'inclusion

    Sont inclus :

    · Les centres de santé qui collaborent avec la zone de santé. A ce sujet, sur les 114 centres de santé recensés, 27 seulement collaborent avec la zone de santé.

    · La participation à l'enquête est libre ou volontaire.

    v Echantillonnage

    Selon Fortin 1996, l'échantillonnage vise à obtenir un groupe de sujets qui soit une réplique en miniature de la population cible. La première étape du processus d'échantillonnage consiste à déterminer la population cible qui fournira l'échantillon.

    Dans la sélection des unités d'analyse et d'observation, nous avons utilisé le sondage aléatoire simple. Pour connaitre l'agent qui a enquêté, nous avons numéroté tous les agents puis avons tiré au hasard selon la technique d'urne sans remise.

    Tableau 1 : Echantillonnage stratifié proportionnel

    NN°
    Centre de santé
    Nombre des agents
    Quotas en %
    Echantillonnage
    01
    Mfinda
    44
    10
    12
    02
    Lukunga
    65
    14
    17
    03
    Clpa
    30
    6
    8
    04
    Luyindu
    51
    11
    14
    05
    St Christophe
    9
    2
    2
    06
    L'amour du prochaine
    10
    2
    3
    07
    L'oeil de l'éternel
    7
    2
    2
    08
    DGI
    15
    3
    4
    09
    Joyce
    10
    2
    3
    10
    Clinique des anges
    12
    3
    3
    11
    Salam
    6
    1
    2
    12
    Sino-japonaise
    17
    4
    5
    13
    Merveille de Dieu
    13
    3
    4
    14
    Fondation médical center Omeco
    11
    2
    3
    15
    Chirurgical la gloire
    14
    3
    4
    16
    Médical maternité la gloire
    11
    2
    3
    17
    Mémorial
    14
    3
    4
    18
    Bolingani
    17
    4
    5
    19
    La grâce
    7
    2
    2
    20
    Tradichinoise
    18
    4
    5
    21
    Américaine
    9
    2
    2
    22
    Kan
    10
    2
    3
    23
    Monyo
    12
    3
    3
    24
    Akatchi Elisabeth
    14
    3
    4
    25
    Rita
    8
    2
    2
    26
    Tbc Urgency
    11
    2
    3
    27
    Ciloé
    13
    3
    4
    Total
    458
    100,0
    126

    - Méthode d'échantillonnage

    Les agents qui ont fait l'objet de l'enquête ont été sélectionnés sur base d'une méthode probabiliste d'échantillonnage aléatoire simple par le tirage d'urne sans remise.

    - Méthode de collecte des données

    Nous avons utilisé la méthode d'enquête sur le terrain, avec l'interview face à face comme technique qui nous a permis de récolter les données de cette étude. Nous l'avons choisie, parce qu'elle nous a permis de motiver les répondants, clarifier si besoin était un aspect de la question et inclure tout individu quel que soit son niveau de scolarité.

    - Instrument de mesure

    Pour recueillir les données, nous avons recouru à un guide d'entretien comprenant des questions fermées et ouvertes. Le questionnaire utilisé provenait de la littérature sur le sujet pour éviter les biais. Le guide d'entretien à établir un questionnaire a interviewé les agents des centres de santé répondant aux critères retenus pour l'enquête, à observer certains aspects afin de saisir tout détail susceptible de rendre intelligible le fait recherché.

    Deux propriétés étaient étudiées pour la publication du questionnaire, il s'agit de la fiabilité et de la validité interne.

    - La validité de l'instrument

    Nous avons utilisé la méthode des juges pour valider l'instrument de collecte des données. Elle a consisté à soumettre l'instrument au directeur et conseiller de mémoire, ainsi qu'à des personnes du domaine et qui sont expérimentées en la matière pour examiner la forme et le fond.

    Leurs critiques et observations nous ont permis d'amender et d'adopter l'instrument en fonction de la cible et des objectifs de l'étude.

    - Fidélité de l'instrument

    Pour nous rassurer de la fidélité de notre questionnaire, nous avons veillé à le tester lors d'une pré enquête réalisée sur 13 agents des centre de santé dans la zone de santé de Météo qui avait le même caractère dans l'échantillon, afin de supprimer le degré de similitude existant entre les résultats issus de la pré enquête et de l'enquête proprement dite.

    II.3. VARIABLES ETUDIEES

    II.3.1. Caractéristiques sociodémographiques des agents

    Il s'agit des aspects qui permettent de mesurer les caractéristiques sociodémographiques et socioéconomiques de l'enquêté (l'âge, sexe, niveau d'instruction, ancienneté,...)

    II.3.2. Variable en rapport avec les activités de la promotion de la sante

    Il était question de savoir si les activités de la sensibilisation, sociale, mobilisation pour les activités sanitaire de l'enquête (CPN, CPS, CPON, PLANNIGUE FAMILIALE,...) contribue efficacement au développement de la promotion de la santé.

    II.4.DEROULEMENT DE L'ENQUETE 

    Dans cette partie, nous allons démontrer comment l'enquête s'est déroulée en commençant par le choix de l'enquêteur, sa formation, la pré enquête et l'enquête proprement dite.

    II.4.1. Choix des enquêteurs

    Nous avions recruté quatre enquêteurs (codev) qui connaissaient bien le milieu et maitrisant parfaitement la langue (le français lingala) pour minimiser le biais de la langue.

    II.4.2. Formation des enquêteurs

    Pour mener l'enquête en bonne et due forme, nous avons formés les quatre codev pendant deux jours en raison de quatre heures par jour avec un total de huit heures pour les deux jours. Cette formation était basée sur les objectifs de l'étude, la manière d'aborder l'enquêté, l'administration du questionnaire, le remplissage du guide d'interview, le respect de l'éthique.

    La formation nous a permis de passer en revue les difficultés particulières de compréhension ainsi que, celle de la transcription des questions et des réponses par l'enquêteur. Une évaluation des enquêteurs a été faite lors de la pré-enquête. Il est à signaler que les quatre membres de codev étaient retenus pour mener les enquêtes.

    II.4.3. Pré-enquête

    Une pré-enquête avait été réalisée au préalable pour éviter les ambigüités et les incohérences éventuelles du contenu de notre questionnaire. Nous avons retenu 13 agents des centres de santé de la zone de santé Météo qui ont les mêmes caractéristiques que le sujet de l'étude proprement dite. Cette démanche nous a permis de réajuster notre instrument de travail sur base des réponses des participants à la pré-enquête. Nous avons ainsi élaboré le format final de notre questionnaire.

    II.4.4. Enquête proprement dite

    La lettre de recherche nous a permis d'entrer en contact avec les différentes autorités politico-administratives.

    Avant la passation de l'interview, nous nous sommes présentés aux différents agents des centres de santé pour expliquer l'importance et les objectifs de notre étude en leurs garantissant l'anonymat et la confidentialité de leurs réponses. La participation était sans contrainte ; donc l'enquêteur avait le temps de refuser ou d'accepter de participer.

    II.5. MOYENS UTILISES POUR CONTROLER LES BIAIS

    Les moyens retenus pour contrôler les biais sont les suivants : nous avons fait de notre mieux pour éviter les mots pouvant amener la confusion. Les questions étaient simples, claires et compréhensives. Nous avons respecté nos critères d'inclusion et d'exclusion.

    II.6. COLLECTE DES DONNEES

    La collecte de données s'est déroulée d'une façon ordonnée et stricte. Elle nous a permis sans doute de rassembler, d'analyser et de vérifier les données retenues selon nos critères d'inclusion en vue d'avoir un échantillon homogène. L'observation d'ordre éthique nous a permis d'augmenter la validité des réponses recueillies.

    II.7. CONSIDERATIONS D'ORDRE ETHIQUE

    Au regard du protocole d'enquête, nous avons pris des précautions pour ne pas falsifier ou transformer des données reçues pour un intérêt quelconque. La réalisation de cette étude a été possible après l'obtention du consentement des agents à enquêter : il y a eu consentement libre et éclairé des agents avant de participer à l'étude.

    L'acceptation de participer à l'enquête était signe de consentement. Par ailleurs, la confidentialité ainsi que l'anonymat étaient garantis et leur avis était sollicité au préalable malgré le choix fait au tirage simple sans remise d'urne.

    II.8. PLAN D'ANALYSE DES DONNEES

    Nous avons fait une saisie intelligente des données codifiées par Excel et l'analyse est intervenue par SPSS version 17 (Statistical Package pour les Sciences Sociales) ; l'analyse descriptive nous a permis de calculer les fréquences simples et le pourcentage des données récoltées sur terrain.

    Tandis que l'analyse différentielle nous a permis de recourir au test statistique pour étudier les relations ou la signification entre les variables. Un seuil de signification de p. value inférieur ou égal à 5 % a été jugé significatif. Dans le cas où les effectifs observés étaient inférieurs à 5, une correction de Yattes a été réalisée.

    II.9. LIMITE DE L'ETUDE

    Cette étude se limite exclusivement aux activités des centres de santé en faveur de la promotion de la santé sans analyser le pourquoi des résultats obtenus sur le terrain, ce qui peut faire l'objet d'une autre étude.

    II.10. DIFFICULTES RENCONTREES

    Tout travail a ses difficultés ; parmi celles rencontrées, les plus importantes sont celles liées à la motivation des enquêteurs, la distance à parcourir, les difficultés administratives pour l'obtention de l'autorisation, le refus des certains participants et celles liées à notre propre déplacement, la réticence du personnel de santé d'accepter notre interview.

    CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

    III.1. PRESENTATION DES RESULTATS

    Tableau 2 : Répartition de l'échantillon selon le sexe.

    Variable sexe
    Fréquence
    Pourcentage
    Masculin
    48
    38
    Féminin
    78
    62
    Total
    126
    100

    Les données du tableau indiquent que les deux sexes sont valablement représentés.

    En effet 62% des sujets sont des sexe féminin et 38% de sexe masculin.

    Tableau 3 : Répartition de l'échantillon selon le niveau d'études

    Variable Niveau d'étude
    Fréquence
    Pourcentage
    Licencié ou A0
    2
    2
    Gradué ou A1
    38
    30
    Infirmiers A2 ou D6
    76
    60
    Infirmier A3 ou D4
    10
    8
    Total
    126
    100

    Il se dégage des données du tableau que les sujets interrogés présentent des niveaux d'études différents.

    En effet, 30 % sont des gradués, 60%sont des infirmiers polyvalents de niveau A2, 8% sont des infirmiers A3 et enfin 2%sont des licenciés au A0.

    Tableau 4 : répartition de l'échantillon selon l'ancienneté

    Ancienneté
    Fréquence
    %
    0 - 5ans
    25
    20
    6 - 10 ans
    29
    23
    11 - 15 ans
    26
    21
    16 ou plus
    46
    36
    Total
    126
    100

    En observant les données du tableau, nous constatons que sur parmi les sujets enquêtés, 36 % ont plus de 16 ans d'ancienneté, 23 % ont entre 6 et 10 ans, 21% entre 11 et 15 ans, 20% entre 0 et 5 ans.

    Tableau 5 : Signification du concept « promotion de la santé ».

    Proposition
    f.o
    f.o
    %
    01
    La promotion de la santé est un processus social de reconnaissance, d'augmentation des capacités des personnes à rencontrer leurs propres besoins, résoudre leurs propres problèmes et pouvoir mobiliser les ressources nécessaires de manière à avoir l'impression de contrôler leur propre vie.
    126
    85
    67,4
    02
    Est une combinaison d'actions planifiées de type éducatif, politique, législatif ou organisationnel appuyant des habitudes de vie et des conditions favorables à la santé d'individus, des groupes ou collectivités.
    126
    69
    54,7
    03
    C'est l'environnement physique et socioéconomique qui facilite l'adoption et le maintien des habitudes individuelles favorables à la santé.
    126
    58
    46,0
    04
    Est un processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d'améliorer celle-ci.
    126
    36
    28,5
    05
    Toutes les réponses sont bonnes
    126
    65
    51,1
    06
    Toutes les réponses sont fausses.
    126
    00
    00
     
    Total
     
    313
    247,7
     
    Moyenne
     
     
    41,2

    Il ressort des données du tableau que 28,5 % des sujets ayant fait l'objet de l'enquête considèrent la promotion de la santé comme un processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d'améliorer celle-ci. On a 51,1 % des sujets soutiennent que toutes les réponses proposées sont bonnes puis 67,4 % sont de l'avis que la promotion de la santé est un processus social de reconnaissance, d'augmentation des capacités des personnes à contrôler leurs propres besoins, résoudre leurs propres problèmes et pouvoir mobiliser les ressources nécessaires de manière à voir l'impression de contrôler leur propre vie. Nous avons enregistré 54,7 % estiment que la promotion de la santé est une combinaison d'action planifiées de type éducatif, politique, législatif ou organisationnel appuyant des habitudes de vie et des conditions de vie favorables à la santé des individus, des groupes ou collectivités par ailleurs 46% disent que la promotion de la santé est un environnement physique et socioéconomique qui facilite l'adoption et le maintien des habitudes individuelles favorables à la santé et enfin 0 % des sujet sont de l'avis que toutes les réponses sont fausses.

    La moyenne totale est de 41,2 %.

    Tableau 6 : Activités réalisées dans le cadre de la promotion de la santé.

    Activités
    f.a
    f.o
    %
    01
    CPN
    126
    54
    42,8
    02
    CPS
    126
    21
    16,7
    03
    Planning familiale
    126
    36
    28,5
    04
    Nutrition
    126
    47
    37,3
    05
    CDV
    126
    82
    65,0
    06
    Sensibilisation à la lutte contre le paludisme
    126
    45
    35,7
    07
    PVV/IST
    126
    32
    25,4
    08
    Sensibilisation à la lutte contre l'onchocercose
    126
    17
    14,5
    09
    Consultation des naissances désirables
    126
    42
    33,3
    10
    CPON
    126
    26
    20,6
    11
    TBC
    126
    37
    29,4
    12
    Vaccination
    126
    94
    74,6
     
    Total
     
    974
    423,8
     
    Moyenne
     
     
    35,3

    Les données du tableau montrent que diverses activités de promotion de la santé ont la moyenne de 35,3. 42,8 % d'activités se rapportent à la CPN ; 6,7 % au CPS ; 25,4 % au PVV/IST,65% au CDV,28,5% au planning familial,937,3% à la nutrition,620,6% au CPON ,74,6 % à la vaccination,35,7 % à la sensibilisation à la lutte contre le paludisme,14,5 % à la sensibilisation contre l'onchocercose,29,4 % contre la TBC et 33,3 % pour la consultation de naissances désirables.

    Tableau 7 : Avis sur l'existence ou pas du codev dans des centres de santé.

    Avis
    Fréquence
    %
    Oui
    115
    91
    Non
    11
    9
    Total
    126
    100

    L'analyse des données du tableau montre que la majorité de 91% des sujets qui composent notre échantillon attestent que leurs centres de santé possèdent les comités de développement en leur sein. Par contre,9 % des sujets nient l'existence des codev dans leur centres.

    Tableau 8 : avis sur l'organisation des activités de promotion de la santé et leur contribution au développement de la population.

    Avis
    Fréquence
    %
    Oui
    103
    82
    Non
    23
    18
    Total
    126
    100

    Il se dégage des données du tableau que la grande majorité (82 %) des sujets interrogés reconnait que leurs centres initient des activités qui contribuent au développement de la population Cependant, 18 % estiment que leurs centres de santé n'entreprennent aucune activité de promotion de la santé.

    Tableau 9 : avis sur la contribution des activités au développement en faveur de la promotion de la santé.

    Avis
    Fréquence
    %
    Oui
    111
    88
    Non
    15
    12
    Total
    126
    100

    Ce tableau nous montre que 88 % des sujets contribuent au développement des activités de la promotion de santé et 12 % nient existence de toutes ces activités.

    Tableau 10 : avis sur l'organisation des activités d'hygiène et d'assainissement

    Avis
    Fréquence
    %
    Oui
    8
    6
    Non
    118
    94
    Total
    126
    100

    Les données du tableau montrent que la majorité (94 %) des sujets sont de l'avis que leurs centres n'organisent pas en collaboration avec la population des activités d'hygiène et d'assainissement ; par contre, 6 % des sujets enquêtés soutiennent que leurs centres les font.

    Tableau 11 :l'avis sur la participation de la population aux activités de la promotion de la santé.

    Avis
    Fréquence
    %
    Oui
    107
    85
    Non
    19
    15
    Total
    126
    100

    D'après les données du tableau, la grande majorité (85 %) affirme que la population participe activement aux activités de promotion de la santé, Par contre, 20 % des sujets enquêtés nient cette participation.

    Tableau 12 : avis sur les activités agricoles ou de jardinage.

    Avis
    Fréquence
    %
    Oui
    9
    7
    Non
    117
    93
    Total
    126
    100

    L'analyse des données contenues dans le tableau montrent que la grande majorité (93 %) des sujets atteste que leurs centres de santé n'initient pas la population aux activités agricoles ou de jardinage. Cependant, 9 % confirme cette existence.

    Tableau 13 : avis sur la possession ou pas d'une école.

    Avis
    Fréquence
    %
    Oui
    0
    0
    Non
    126
    100
    Total
    126
    100

    Il ressort que 100 % des enquêtés nient l'existence des écoles.

    Tableau 14 : avis sur l'organisation des activités à travers les médias.

    Avis
    Fréquence
    %
    Oui
    13
    11
    Non
    113
    89
    Total
    126
    100

    Il ressort des données du tableau que la grande majorité (89 %) des sujets enquêtés ne recourent pas aux médias pour promouvoir les activités de développement de la santé. Par contre, 11%seulement des sujets reconnaissent que leurs centres recourent à cet outil pour la sensibilisation de la masse populaire aux problèmes de la promotion de la santé.

    Tableau 15 : activités organisées dans le cadre de la mobilisation en matière sanitaire

    Activités de la mobilisation en matière de santé
    f.a
    f.o
    %
    01
    Lutte contre les maladies transmissibles
    126
    69
    54,8
    02
    Planning familial
    126
    35
    27,8
    03
    Onchocercose
    126
    32
    25,4
    04
    VIH/SIDA et tuberculose
    126
    118
    93,7
    05
    Activité de vaccination
    126
    74
    58,7
     
    Total
     
    100
    176,4
     
    Moyenne
     
     
    35,2

    Les données du tableau montrent que les activités de mobilisation sont très diverses.

    En effet, 54,8%des sujets parlent de lutte contre les maladies transmissible, 27,8 % concernent la santé familiale et génétique, 58,7% citent les activités de vaccination, 25,4 % parlent de l'onchocercose et 93,7% de VIH/SIDA et de tuberculose. La moyenne totale est de 35,2 %.

    Tableau 16 : appréciation sur l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de la santé.

    Appréciation sur l'accomplissement des activités de la mobilisation
    Fréquence
    %
    01
    Très bien accompli
    13
    10
    02
    Bien accompli
    79
    63
    03
    Assez bien accompli
    23
    18
    04
    Mal accompli
    11
    9
     
    Total
    126
    100

    III.2. RELATION ENTRE LES VARIABLES

    Tableau 17 : Relation entre la participation communautaire et l'organisation des activités de promotion de la santé.

    Participation
    Communautaire
    Organisation des activités
    de la promotion
    Khi-carré
    ddl
    odd [inc 95 %]
    p
    s
    Oui
    Non
    Total
    n (%)
    n (%)
    n (%)
    Oui
    90(84,1)
    17(15,9)
    107(100,0)
    5,209
    1
    2,443 [1,121-5,798]
    0,037
    D S
    Non
    13(68,4)
    6(31,6)
    19(100,0)
    Total
    103(81,7)
    23(18,3)
    126(100,0)

    Il ressort de ces résultats une relation statistiquement significative entre la participation communautaire et l'organisation des activités de promotion de la santé. L'organisation des activités de la promotion de la santé a 2,4 fois la probabilité que la communauté participe aux activités. Khi-carré 5,209 au seuil de signification de 5% et un degré de liberté de 1.

    Tableau 18 : Relation entre la participation communautaire et contribution des activités au développement en faveur de la promotion de la santé.

    Participation
    Communautaire
    Contribution au développement
    Khi-carré
    ddl
    odd [inc 95 %]
    p
    s
    Oui
    Non
    Total
    n (%)
    n (%)
    n (%)
    Oui
    97(90,7)
    10 (9,3)
    107(100,0)
    6,764
    1
    3,464 [1,322 - 9,110]
    0,009
    DS
    Non
    14(73,8)
    5(26,2)
    19(100,0)
    Total
    111(80,1)
    15(19,9)
    126(100,0)

    La lecture de ce tableau montre une influence statistique entre la contribution des activités au développement en faveur de la promotion de la santé et la participation communautaire. De telle sorte que khi-carré est de 6,764 au seuil de signification de 5% ; ainsi le change de la participation communautaire est de 3,464 à la contribution des activités au développement en faveur de la promotion de la santé.

    Tableau 19 : Relation entre la participation communautaire et organisation des activités de l'hygiène et assainissement

    Participation
    Communautaire
    Hygiène et assainissement
    Khi-carré
    ddl
    odd [Inc. 95 %]
    p
    s
    Oui
    Non
    Total
    n (%)
    n (%)
    n (%)
    Oui
    5 (4,7)
    102(95,3)
    107(100,0)
    1,902
    1
    0, 261 [0,168 - 3,039]
    0,647
    DNS
    Non
    3(15,8)
    16(74,2)
    19(100,0)
    Total
    8 (6,3)
    118(93,7)
    126(100,0)

    Au regard de ces résultats, il n'existe pas une différence du point de vue statistique entre organisation des activités de l'hygiène et assainissement ainsi que la participation communautaire, car khi-carré de Yattes est 1,902 au seuil de signification de 5 %, avec un degré de liberté de 1. D'où l'organisation des activités de l'hygiène est un facteur protecteur.

    Tableau 20 : Relation entre la participation communautaire et l'organisation des activités agricoles ou jardinage

    Participation
    communautaire
    Organisation des activités
    Agricoles
    Khi-carré
    ddl
    odd [inc 95 %]
    p
    s
    Oui
    Non
    Total
    n (%)
    n (%)
    n (%)
    Oui
    7 (6,5)
    100(93,5)
    107(100,0)
    0,989
    1
    0,595 [0,270 - 1,536]
    0,320
    DNS
    Non
    2 (10,5)
    17(89,5)
    19(100,0)
    Total
    9(7,1)
    117 (92,9)
    126(100,0)

    Dans ce tableau, on observe une relation statistique de la non dépendance entre organisation des activités agricoles et la participation communautaire de telle enseigne que le khi-carré Yattes est 0,989au seuil de signification de 0,05, avec un degré de liberté de 1. D'où l'organisation des activités agricoles est un facteur de confusion.

    Tableau 21 : Relation entre la participation communautaire et l'organisation des activités de promotion de la santé et leur contribution au développement de la population

    Participation
    communautaire
    Organisation des activités
    au développement de la pop.
    Khi-carré
    ddl
    odd [Inc. 95 %]
    p
    s
    Oui
    Non
    Total
    n (%)
    n (%)
    n (%)
    Oui
    93(86,9)
    14 (13,)
    107(100,0)
    8,430
    1
    5,979 [6,281 - 39,165]
    0,000
    DTS
    Non
    10(52,6)
    9 (47,4)
    19(100,0)
    Total
    103(81,7)
    23(18,3)
    126(100,0)

    Il a été observé une influence statistiquement significative entre l'organisation des activités de la promotion de la santé et la participation communautaire. L'organisation des activités au développement de la population avait 5,9 la probabilité de la participation communautaire. Kha-carré est 8,430 au seuil de signification de5 %, avec un degré de liberté de 1.

    Tableau 22 : Relation entre la participation communautaire et organisation des activités à travers le médiat

    Participation
    communautaire
    Organisation des activités
    de la promotion au médiat
    Khi-carré
    ddl
    odd [Inc. 95 %]
    p
    s
    Oui
    Non
    Total
    n (%)
    n (%)
    n (%)
    Oui
    8(7,5)
    99(92,5)
    107(100,0)
    1,455
    1
    0,226 [0,261 - 1,388]
    0,228
    DNS
    Non
    5(26,3)
    14(73,7)
    19(100,0)
    Total
    13(10,3)
    113(89,7)
    126(100,0)

    La relation entre l'organisation des activités à travers les médias et la participation communautaire n'était pas étroitement liée. L'organisation des activités à travers les médias n'influence pas la participation communautaire. Cette organisation est un facteur de confusion.

    Tableau 23 : Relation entre la participation communautaire et organisation des activités à travers le CODEV

    Participation
    Communautaire
    Présence de Codev
    Khi-carré
    ddl
    odd [Inc. 95 %]
    p
    s
    Oui
    Non
    Total
    n (%)
    n (%)
    n (%)
    Oui
    102(81,0)
    5(19,0)
    107(100,0)
    12,335
    1
    9,415 [4,287 - 15,225]
    0,000
    DTS
    Non
    13(68,4)
    6(31,6)
    19(100,0)
    Total
    115(91,3)
    11(8,7)
    126(100,0)

    Il a été observé une relation de dépendance entre la présence de Codev et la participation communautaire, où la présence de Codev influence positivement la participation communautaire ; avec 9,4 la chance que la communauté participe. Khi-carré est 12,335 au seuil de signification de 5 %.

    Tableau 24 : Relation entre la participation communautaire et l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de la santé.

    Accomplissement
    Participation communautaire
    Khi-carré
    ddl
    p
    s
    Oui
    Non
    Total
    n (%)
    n (%)
    n (%)
    Très bien
    9 (69,2)
    4(30,8)
    13 (100,0)
    12,395
    3
    0,022
    DNS
    Bien accompli
    71(89,9)
    8(10,1)
    79 (100,0)
    Assez bien accompli
    17(73,9)
    6(26,1)
    23 (100,0)
    Mal accompli
    10(90,9)
    1(9,1)
    11 (100,0)
    Total
    107 (84,9)
    19 (15,1)
    126 (100,0)

    Nous remarquons une influence non statistique entre l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de santé et la participation communautaire, khi-carré Yattes est 12,395 au seuil de signification de 5 %, avec un degré de liberté de 3. D'où l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de la santé ne dépend pas de la participation communautaire.

    Il se dégage des données du tableau que la majorité (63 %) des sujets enquêtés juge bien accomplies les activités de la mobilisation/habilitation en matière de la santé. Par contre une toute petite minorité (10%) l'estime très bien accomplies ; 18% : assez bien accomplies et 9% : mal accomplies.

    III.3. DISCUSSION DES RESULTATS

    III.3.1. Données sociodémographiques

    Le sexe est un élément important de la différenciation morphologique, est un support génétique. Notre étude a trouvé que 61,9 % des enquêtés étaient du sexe féminin sur 38,1 % du sexe masculin.

    Nos résultats en conséquence se conforment aux estimations nationales sur la population congolaise qui stipule que le sexe féminin est dominant avec 52 % d'une part et d'autre part, la profession d'infirmière a son originalité d'être de préférence du sexe féminin. Cette présence massive est donc justifiée.

    S'agissant du niveau d'étude qui est définie comme la faculté de connaître, de comprendre, qui met en jeu de nombreuses aptitudes (perception, synthèse, association d'idées, mémoire, imagination, raisonnement), capacité de résoudre des problèmes et de s'adapter à des problèmes, à des situations nouvelles, il se rapproche des considérations générales de la représentation majoritaire féminine dans certains secteurs.

    Notre recherche montre que 60 % des enquêtés étaient des infirmiers A2 ou de D6et 8% de A3 ou D4, le niveau est très bas et ne permet pas à ceux-ci de bien assurer leur fonction de la promotion de la santé ; en effet, le Ministre de l'enseignement supérieur et universitaire (CHELO LOTSIMA BONAVENTURE) lors de son investiture aurait indiqué que le niveau de l'enseignement en RDC est au rabais.

    Concernant l'ancienneté, il ressort de nos enquêtés que 36 % des enquêtés avaient une ancienneté de 16 ans ou plus, 20 % avait une ancienneté variant entre 0 et 5 ans. De nombreuses études ont montré que l'ancienneté avait une influence significative dans tout domaine de la vie. Il est admis de tous que plus la personne a une grande ancienneté, plus il acquiert une grande expérience. Mais sur le plan technique, il est exposé à une routine et il lui est donc conseillé de se recycler par des formations, des séminaires pour renouveler ses compétence et connaissances.

    III.3.2. Variable en rapport avec l'étude

    Les politiques de santé des pays du tiers monde au sud du Sahara ont connu de nombreuses réformes depuis trois décennies, dont l'apparition notamment d'un secteur privé communautaire à but non lucratif mais également privé à but lucratif. En même temps la plupart des politiques nationales de santé accompagnées par les partenaires du développement ont considérablement renforcé l'offre publique de soins de premier niveau.

    Mais en dépit de cet accroissement substantiel de l'offre de soins, les taux d'utilisation des structures de soins sont restés faibles dans l'ensemble de ces pays.

    Ainsi la promotion de la santé est l'élévation du niveau de la santé de base en provoquant un éveil de conscience, une auto responsabilité de la santé.

    Il a été observé que les 126 enquêtés ont coché la bonne réponse; compte tenu de ces résultats, nous affirmons que le recyclage, la formation en cours d'emploi permet de mettre à niveau les connaissances en vue de la promotion de la santé.

    Nos enquêtes ont révélé que douze activités avaient été réalisées dans le cadre de la promotion de la santé. Nous pensons que ces activités réalisées sont moindres car le domaine de la promotion de la santé est vaste pour eux ; il n'y a pas d'adéquation.

    Il ressort de nos résultats que 91 % des centres de santé reconnaissaient l'existence de codev. Notre recherche converge avec les pensées d'autres chercheurs (MILO etc.) car la promotion de la santé est multiple sectorielle et multidisciplinaire.

    La promotion de la santé ne relève pas seulement du secteur de la santé ; elle ne se borne pas seulement à préconiser l'adoption de modes de vie qui favorisent la bonne santé ; son ambition est le bien-être complet de l'individu.

    La promotion de la santé vise l'amélioration de l'état de santé de la population, car le développement est un concept complexe qui fait intervenir plusieurs domaines ; or l'homme est au centre du développement.

    Ces pensées convergent avec nos résultats qui stipulent que 82 % des enquêtés reconnaissaient que les activités exercées contribuent au développement ; 88 % croyaient à la contribution des activités au développement en faveur de la promotion de la santé. Ceci nous pousse à dire que la promotion de la santé est étroitement liée au développement.

    Il ressort des données du tableau 14 que la grande majorité (89 %) des sujets enquêtés ne recourt pas aux médias pour promouvoir les activités de développement de la santé. Par contre, 11%seulement des sujets reconnaissent que leurs centres recourent à cet outil pour la sensibilisation de la masse populaire aux problèmes de la promotion de la santé, car la communication est très importante à la promotion de la santé; toute la communauté n'utilise en effet pas les médias et il faut donc faire la communication de porte à porte, ce qui est la base de la promotion en matière de la santé. Le secteur de la promotion ne peut à lui seul assurer le cadre préalable et futur le plus propice à la santé. La promotion de la santé exige, en fait, l'action coordonnée de tous les intéressés : gouvernement, secteur de la santé et autres secteurs sociaux et économiques, organisations non gouvernementales et bénévoles, autorités locales, industries et médias. Quel que soit leur milieu, les gens sont amenés à intervenir en tant qu'un individu, ou à titre de membres d'une famille ou d'une communauté. Les groupes professionnels ou sociaux tout comme le personnel de santé, sont particulièrement responsables de la médiation entre les intérêts divergents qui se manifestent dans la société à l'égard de la santé. Les programmes et les stratégies des promotions de la santé doivent être adaptées aux possibilités et aux besoins locaux des pays et des régions et doivent prendre en compte les divers systèmes socio-culturels et économiques.

    L'analyse des données contenues dans le tableau 12montrent que la grande majorité (93 %) des sujets atteste que leurs centres de santé n'initient pas la population aux activités agricoles ou de jardinage. Cependant, 9 % confirme cette existence, car les «  Déterminants sociaux » sont la base de la promotion de la santé de la population. La population se penche sur un vaste éventail de déterminants sociaux qui exercent une incidence sur la santé des individus et des communautés. Il y a eu plusieurs débats entourant la question de déterminants ou groupes de déterminants exerçant une incidence sur la santé de la population. Par exemple, en 1994, parmi les déterminants relevés par le comité consultatif fédéral, provincial et territorial figuraient « l'environnement physique, économique et social, les habitudes de santé personnelle, la capacité d'adaptation, le patrimoine biologique, le développement de la partie enfance et les services de santé ».

    III.3.3. Relation entre les variables

    Il ressort de ces résultats une relation statistiquement significative entre la participation communautaire et l'organisation des activités de promotion de la santé. L'organisation des activités de la promotion de la santé a 2,4 fois la probabilité que la communauté participe aux activités. Khi-carré 5,209 au seuil de signification de 5% et un degré de liberté de 1.

    La lecture de ce tableau 18montre une influence statistique entre la contribution des activités au développement en faveur de la promotion de la santé et la participation communautaire. De telle sorte que khi-carré est de 6,764 au seuil de signification de 5% ; ainsi le change de la participation communautaire est de 3,464 à la contribution des activités au développement en faveur de la promotion de la santé.

    Au regard de ces résultats, il n'existe pas une différence du point de vue statistique entre l'organisation des activités de l'hygiène et l'assainissement ainsi que la participation communautaire, car khi-carré de Yattes est 1,902 au seuil de signification de 5 %, avec un degré de liberté de 1. D'où l'organisation des activités de l'hygiène est un facteur protecteur.

    De ce tableau xx, il a été observé une relation statistique de la non dépendance entre l'organisation des activités agricoles et la participation communautaire de telle enseigne que le khi-carré Yattes est 0,989au seuil de signification de 0,05, avec un degré de liberté de 1. D'où l'organisation des activités agricoles est un facteur de confusion.

    Il a été observé une influence statistiquement significative entre l'organisation des activités de la promotion de la santé et la participation communautaire. L'organisation des activités au développement de la population avait 5,9 la probabilité de la participation communautaire. Kha-carré est 8,430 au seuil de signification de5 %, avec un degré de liberté de 1.

    La relation entre l'organisation des activités à travers les médias et la participation communautaire n'était pas étroitement liée. L'organisation des activités à travers les médias n'influence pas la participation communautaire. Cette organisation est un facteur de confusion.

    Il a été observé une relation de dépendance entre la présence de Codev et la participation communautaire, où la présence de Codev influence positivement la participation communautaire ; avec 9,4 la chance que la communauté participe. Khi-carré est 12,335 au seuil de signification de 5 %.

    Nous remarquons une influence non statistique entre l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de la santé et la participation communautaire, khi-carré Yattes est 12,395 au seuil de signification de 5 %, avec un degré de liberté de 3. D'où l'accomplissement des activités de mobilisation en matière de la santé ne dépend pas de la participation communautaire.

    Conclusion et suggestion

    Conclure un travail scientifique inachevé est une opportunité pour le chercheur de faire le bilan de ce qui était important et d'ouvrir d'autres pistes de recherche sur l'étude.

    Nous avons mené une étude sur « L'analyse des perspectives des actions de centres de santé en faveur de la promotion».

    Notre constat conformément aux résultats fait voir que le professionnel de santé s'intéresse peu au volet promotion et donne plus la davantage au volet curatif. Nos résultats montrent que la moyenne des activités de la promotion était de 35,3 %, 41,2 % pour les différentes définitions de la promotion de la santé, 35,2 % pour les activités organisées dans le cadre de la mobilisation en matière de la santé, car d'autres activités curatives sont les favorites à cause de leurs bénéfices financiers. A l'issue de cette étude nous avons confirmé notre hypothèse qui stipule qu'il n'existe pas d'activités en faveur de la promotion de la santé dans les centres de santé implantés dans les zones de santé de Binza Ozone.

    La promotion de la santé permet à la population de se prévenir contre les problèmes liés à la santé des individus. Nous remarquons que cette manière de faire la promotion des activités sanitaire ne permettra pas, même dans le meilleur scénario de la RDC en général et dans la zone de santé de Binza Ozone d'atteindre les objectifs du millénaire de développement.

    La promotion de la santé vise à développer l'habilité nécessaire pour exercer un contrôle sur les déterminants de la santé, par la présence de la population et sa responsabilisation et par la prévention qui tend à éviter ou à réduire le nombre et la gravité de maladies dans la population. La promotion de la santé fait référence à trois paliers de prévention :la prévention primaire pour réduire les risque d'apparition de nouveaux cas, la prévention secondaire pour diminuer la durée d'évolution de la maladie et enfin, la prévention tertiaire pour favoriser la réadaptation et la protection, c'est-à-dire l'action qui vise par la surveillance et le contrôle à défendre la population contre les agressions biologiques, chimiques et même sociales. ).

    C'est pourquoi, promouvoir la santé et promouvoir le développement sont deux tâches complémentaires, l'une ne saurait aller sans l'autre.

    Sur ce, nous suggérons ce qui suit :

    · A la zone de santé de renforcer les activités de promotion de la santé aux centres de santé, aux centres santé de sensibiliser la population et de donnée l'éducation sanitaire pour l'amélioration de la vie ;

    · Aux professionnels de la santé : de participer aux activités de la promotion de la santé dans leur communauté ou d'accepter de rester les relais communautaires.

    BIBLIOGRAPHIE

    I.OUVRAGES

    1. OSKLEY.P  : L'engagement communautaire pour le développe ment sanitaire. Analyse des principaux problèmes, Genève, 1989, 85p.

    2. BASS.M : Promouvoir la santé, l'Harmattan, 1994, 304p.

    3. LASFARGUES  : Le travail social communautaire à travers des méca nismes, actual soc hebdo, 1995.

    4. PISSORRO B. : Médecine communautaire, santé communautaire et promotion de la santé, Paris, 1987.

    5. GAEL BORDET  : Développement dans les sciences sociales, Paris, 2003.

    6. GRAWITL, M.  : Méthodes des sciences sociales, 4ème éd., Dalloz, Pa ris, 1979.

    7. AKTOUX O.  : Méthode des sciences sociales et approche qualita tive des organisations, une introduction à la de mande classique, une critique, Presse de l'Université de Québec, 1992.

    8. D. Fontaine et j. Courtejoie : Comment bâtir la santé, 1992.

    II. ARICLES ET REVUES

    9. PIETTE D.  : La participation communautaire à travers des mécanismes formels de prise des décisions. Santé conjuguée, 1998, n°444, P. 8.

    10. FOURMIER .P POTVINL. KADDAR M. : Participation communautaire et programme de la santé, 1995, 33-64.

    11. L'écologiste numéro spécial n°6, « Refaire le développement, refaire le monde », hiver, 2001. 

    III. COURS

    12. KIYOMBO MBELA G.  : Hygiène et santé publique, inédit, 1ère Licence, Santé Communautaire, Institut Supérieur des techniques Médicales de Kinshasa, 2010-2011.

    13. KATAKO MULANGWA J. : Système national d'information sanitaire, inédit, 1ère Licence, Santé Communautaire, Institut Su périeur des techniques Médicales de Kinshasa 2010-2011.

    14. J.DIWETETUMBA  : Soins de santé primaire, inédit, 1ère Licence, San té Communautaire, Institut Supérieur des Tech- niques Médicales de Kinshasa, 2010-2011.

    15. M.BURA PULUNYO : Bio-statistique, inédit, 1ère Licence, Santé Communautaire, Institut Supérieur des techniques Mé dicales de Kinshasa, 2010-2011.

    16. M.J. KATAKO  : Bio-statistique inédit, 2ème Licence, Santé Communautaire, Institut Supérieur des techniques Médicales de Kinshasa, 2010-2011.

    17. AMULI  : Méthodologie de recherche scientifique, inédit, Licence, Santé Communautaire, Institut Supérieur des techniques Médicales de Kinshasa, 2010-2011.

    18. NTOTO KUNZI BERNARD : Santé publique, inédit, 3ème Graduat, Santé Communautaire, Institut Supérieur des techniques Médicales de Kinshasa, 2010-2011.

    IV. DICTIONNAIRES

    19. BERNARD ET GENEVIEVE P. : Dictionnaire médical pour les régions tropicales, éd. Société Missionnaire Saint Paul Kinshasa, 1989.

    20. Le Petit Larousse illustré, Paris, CEDE 06, 2004.

    21. Le Robert, Paris, 2005.

    V.RAPPORT

    22. Soins de santé primaire : Rapport de la conférence internationale sur les soins de santé primaire. Alma-Ata (URSS) OMS, Genève, 1978.

    23. Les soins de santé primaire : Maintenant plus que jamais : Rapport sur la santé 2008

    24. Santé publique, Innovation et droits de propriété intellectuelle : Rapport de la commission en droits de la propriété intellectuelle, OMS, 2006.

    25. Santé des populations : Rapport sur la santé dans la Région africaine, OMS 2006

    26. Rapport, Développement social et promotion de la santé : la démarche communautaire avril 2000

    VI. CHARTE

    27. La Charte D'OTTAWA (1986, OMS) pour la promotion de la santé

    28. Déclaration de Jakarta(1997)

    29. La Charte de Bangkok (2005, OMS)

    VII. WEBOGRAPHIE

    30. who/hpr/hep/41.consulté le 20 /07 /2012

    TABLE DES MATIERES

    0. INTRODUCTION .....................................................................................................1

    0.1. PROBLEMATIQUE ..............................................................................................1

    0.2. QUESTION DE RECHERCHE ...............................................................................4

    0.3. HYPOTHESES DE TRAVAIL .................................................................................4

    0.4. BUT ET OBJECTIFS DE LA RECHERCHE ...........................................................5

    0.5. JUSTIFICATION ET INTERET DU TRAVAIL .......................................................6

    0.6. METHODOLOGIE ...............................................................................................6

    0.7. DELIMITATION DU SUJET .................................................................................7

    0.8. DIVISION DU TRAVAIL ......................................................................................7

    CHAPITRE I : REVUEDE LA LITTERATURE ...............................................................8

    I.1. DEFINITION DES TERMES CLES OU CONCEPTS ................................................8

    I.1.1. Centre de santé .....................................................................................................................................8

    I.1.2. Promotion de la santé ..........................................................................................................................8

    I.2. GENERALITES SUR LE CENTRE DE SANTE .........................................................8

    I.2.1. ROLE DU CENTRE DE SANTE ...........................................................................8

    I.2.2. PAQUET MINIMUM D'ACTIVITES ..................................................................9

    I.2.3. Caractéristique des soins au niveau du centre de santé ........................10

    I.2.4. CONDITIONS GENERALES DE FONCTIONNEMENT D'UN CENTRE DE SANTE .............................................................................................................11

    I.2.5. RELAIS COMMUNAUTAIRES ........................................................................13

    I.3. ASPECT GENERAL DE LA PROMOTION DE LA SANTE ...................................14

    I.3.1. Promotion de la santé .................................................................................14

    I.6. Objectifs du millénaire pour le développement ..........................................24

    CHAPITRE II : ASPECTS METHODOLOGIQUES ...................................................26

    II.1. SITE D'ETUDE ....................................................................................................26

    II.1.1. Situation géographique ..............................................................................26

    II.1.2. Aperçu historique ........................................................................................27

    II.1.3. Couverture sanitaire ou nombre de quartiers ........................................27

    II.1.4. Démographique ..........................................................................................27

    II.1.5. Economique et vie sociale .........................................................................28

    II.1.6. Environnemental ........................................................................................28

    II.1.7. Structures organiques ................................................................................28

    II.2. POPULATION ET ECHANTILLON .....................................................................29

    II.2.1. Population ...................................................................................................29

    II.2.2. Echantillon ....................................................................................................29

    II.3. VARIABLES ETUDIEES .....................................................................................33

    II.3.1. Caractéristiques sociodémographiques des agents ...............................33

    II.3.2. Variable en rapport avec les activités de la promotion de la santé .....33

    II.4.DEROULEMENT DE L'ENQUETE .......................................................................34

    II.4.1. Choix des enquêteurs .................................................................................34

    II.4.2. Formation des enquêteurs ........................................................................34

    II.4.3. Pré-enquête ................................................................................................34

    II.4.4. Enquête proprement dite ...........................................................................34

    II.5. MOYENS UTILISES POUR CONTROLER LES BIAIS .........................................35

    II.6. COLLECTE DES DONNEES ................................................................................35

    II.7. CONSIDERATIONS D'ORDRE ETHIQUE ..........................................................35

    II.8. PLAN D'ANALYSE DES DONNEES ...................................................................35

    II.9. LIMITE DE L'ETUDE ..........................................................................................36

    II.10. DIFFICULTES RENCONTREES .........................................................................36

    CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ..........................................................................................................37

    III.1. PRESENTATION DES RESULTATS ...................................................................37

    III.2. RELATION ENTRE LES VARIABLES .................................................................42

    III.3. DISCUSSION DES RESULTATS ........................................................................45

    III.3.1. Données sociodémographiques ................................................................45

    III.3.2. Variable en rapport avec l'étude ..............................................................46

    III.3.3. Relation entre les variables .......................................................................48

    Conclusion et suggestion .......................................................................................50

    BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................52

    ANNEXES ..................................................................................................................55

    ANNEXES






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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire