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Déterminants liés à  l'adhésion des populations aux mutuelles de santé au Bénin. Cas de la commune d'Abomey-Calavi ( Bénin )

( Télécharger le fichier original )
par Ghislain Fidèle De SOUZA
Ecole nationale d'économie appliquée et de management (ENEAM) à  Cotonou ( Bénin) - Master en planification et gestion des projets 2012
  

Disponible en mode multipage

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République du Bénin

******

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de

la Recherche Scientifique

*******

Université d'Abomey - Calavi

*******

Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management

(ENEAM)

*****

Filière: Planification et Gestion des Projets

MÉMOIRE DE FIN DE FORMATION DE CYCLE 2

Master Planification-Gestion de Projets

(PROMOTION 2009-2011)

DETERMINANTS DE L'ACCES DES POPULATIONS AUX MUTUELLES DE SANTE AU BENIN : CAS DE LA COMMUNE D'ABOMEY-CALAVI

THEME :

Réalisé par :

DE SOUZA Ghislain Fidèle .S.

Sous la direction de :

Tutrice du mémoire : Maître de stage :

Mr BOKOSSA Euloge

C/SES/DSIO/MSP

Dr ACACHA-ACAKPO Hortensia Vicentia

Enseignante à l'ENEAM

Novembre 2012

L'ENEAM N'ENTEND DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE :

CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A SON AUTEUR.

DEDICACE

Je dédie ce travail ;

a A mon cher feu Père et à ma Mère, Dieudonné C.S. de SOUZA et Marcelline SEKOU, voici mûrie une des graines que vous avez semées.

a A FANOU C. Jacques et KOSSOU S. Herbert, Paix à Vous.

« Que les bénédictions soient ! »

REMERCIEMENTS

A l'issue de ce travail nous ne saurions oublier les nombreuses personnes dont les concours nous ont été indispensables dans l'accomplissement de notre tâche.

Nous voudrions remercier tout particulièrement :

Madame ACACHA-ACAKPO Hortensia Vicentia, notre maître de mémoire pour avoir accepté de diriger ce travail malgré ses multiples occupations.

a Tous les enseignants qui du primaire à l'université en passant par le secondaire ont contribué à notre formation. Nous remercions notamment tous les enseignants qui nous ont inculqués la connaissance en Master Plan/GP.

a Tout le personnel du ministère de la santé Publique notamment la Directrice des Soins infirmiers et Obstétricaux (Madame ACCLASSATO .S. Louise) et ses collaborateurs.

a Nadège et à ma fille Viridiana, merci pour tout.

a Mes Frères et Soeurs, puisse ce travail vous être une preuve de courage et de persévérance dans les épreuves de la vie.

a Messieurs les membres du jury, nous vous remercions de l'honneur que vous nous faites en jugeant ce travail. Vos critiques et suggestions nous permettront d'améliorer la qualité de nos recherches.

LISTE DES SIGLES

ANMC

:

Alliance Nationale des Mutuelles Chrétiennes de Belgique

BM

:

Banque Mondiale

BIT

CS

:

Bureau International de Travail

Centre de Santé

CM

:

Chef de Ménage

CSA

:

Centre de Santé d'Arrondissement

CSC

:

Centre de Santé Communal

FMI

:

Fonds Monétaire International

MSP

:

Ministère de la Santé Publique

ONG

:

Organisation Non Gouvernementale

PAS

:

Programme d'Ajustement Structurel

PROMUSAF

:

Promotion des Mutuelles de Santé en Afrique

SSP

:

Soins de Santé primaires

UNICEF

:

Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

USAID

:

United States Aids for Development

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.1.

:

Répartition des formations sanitaires privées dans les arrondissements de la Commune d'Abomey-Calavi............

5

Tableau 1.2

:

Répartition des ménages par arrondissement........................

20

Tableau 1.3

 

Répartition des ménages enquêtés par arrondissement............

21

Tableau 1.4

:

Liste des variables indépendantes et leur niveau de mesure......

30

Tableau 2.1

:

Répartition des ménages enquêtés selon la religion...............

34

Tableau 2.2

:

Répartition des ménages enquêtés selon le niveau d'instruction du chef de ménage................................................

35

Tableau 2.3

:

Répartition des ménages enquêtés selon l'état matrimonial du chef de ménage....................................................

36

Tableau 2.4

:

Répartition des ménages selon la qualité de soins reçus ....

37

Tableau 2.5

:

Répartition des ménages selon l'appartenance à une structure

37

Tableau 2.6

:

Répartition des ménages selon le revenu du CM

38

Tableau 2.7

:

Nombre de ménages ayant eu au moins un malade durant les 30 derniers jours précédant l'enquête.......................................

39

Tableau 2.8

:

Répartition des ménages enquêtés selon l'alternative de recours aux soins ...................................................

40

Tableau 2.9

 

Raisons de refus des soins au CS ........................... .....

41

Tableau 2.10

 

Variables associées à l'acceptation ...........................

43

Tableau 2.11

:

Résultats de l'analyse multivariée.................................

44

Tableau 2.12

:

Résultats du modèle réestimé .......................................

45

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE....................................................................

1

CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE DE L'ETUDE

3

1.1. Cadre institutionnel d'étude.......................................................... ....

4

1.2. Objectifs et hypothèses de l'étude ...................................................................

9

1.2.3. Méthodologie et Revue de la littérature .........................................

10

CHAPITRE 2 : CADRE METHODOLOGIQUE...........................................

33

2.1. Contraintes liées à la gestion du risque en cas de maladie au sein des ménages...

34

2.2. Comportement des ménages face à la maladie .............................................

39

2.3. Analyse des résultats et vérification des hypothèses ..................................

42

CHAPITRE 3 : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

50

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS....................................

50

CONCLUSION GENERALE............................................................

53

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES............................................................

54

ANNEXE..............................................................................................

 

INTRODUCTION GENERALE

La santé est l'un des droits fondamentaux de la personne. Elle fait l'objet de nos jours d'une préoccupation tant individuelle que collective. Elle constitue une condition essentielle au développement général d'une nation.

L'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S, 1995) définit la santé comme "un état d'harmonie et d'équilibre des caractéristiques physiques, mentales et sociales propres aux personnes humaines". Un meilleur état de santé s'exprime ainsi au niveau tant de l'individu que de la collectivité.

Aussi, parmi les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fixés par les institutions de Bretton Woods, à atteindre avant 2015, figurent en bonne place ceux relatifs à la santé. Il s'agit des quatrième, cinquième et sixième objectifs. Le quatrième objectif vise à «  améliorer la mortalité infantile ». Le cinquième objectif, vise à « améliorer la santé maternelle ». Quant au sixième, il vise à «  combattre le VIH/Sida, le paludisme et d'autres maladies (Baird, M. et S .Shetty, 2003).

Le gouvernement béninois a tôt fait de susciter la mise en place des cliniques coopératives dans les départements par le projet BEN/88/004 avec l'appui financier et technique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et de l'organisation mondiale de la santé (OMS)1(*). Ces cliniques coopératives sont une forme de financement communautaire dont un autre aspect constitue les mutuelles de santé.

La politique nationale actuelle a pour option fondamentale « la satisfaction des besoins de santé de toute la population, qu'elle soit en milieu urbain ou en milieu rural. Pour ce faire, il s'agira entre autres d'améliorer l'accessibilité aux soins par la couverture adéquate en infrastructures de santé, par l'approvisionnement en équipements et en médicaments essentiels, le

déploiement des ressources humaines sur toute l'entendue du pays et la mobilisation des ressources financières.

Afin d'assurer l'accès du peuple à une vie saine et lui permettre d'être socialement et économiquement productif, le gouvernement est entrain de promouvoir le droit à la santé à tous les citoyens à travers le renforcement des mécanismes garantissant l'équité dans la distribution des soins et des services de santé, la solidarité communautaire, l'humanisation des services de santé et l'accessibilité financière aux soins de santé.

Le gouvernement béninois bien que mettant en oeuvre des stratégies pour une couverture nationale des infrastructures sanitaires, prône le financement communautaire des soins de santé à travers les mutuelles de santé qui jouent un rôle prépondérant dans ce processus.

Le thème de notre recherche porte sur les déterminants socio-économiques de l'adhésion des populations aux mutuelles de santé au Bénin : Cas de la Commune d'Abomey- Calavi. Nous l'aborderons en trois chapitres.

Le premier chapitre expose le cadre institutionnel et théorique de l'étude. Le deuxième présente les résultats et l'analyse de données. Enfin, nous abordons la conclusion et des recommandations.

CADRE INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE DE L'ETUDE

 

Ce Chapitre expose le cadre institutionnel et théorique de notre étude sur les déterminants de l'adhésion des populations béninoises aux mutuelles de santé : cas de la Commune d'Abomey-Calavi.

Ce chapitre comporte quatre (03) parties qui abordent respectivement la problématique, le cadre d'étude, les objectifs et hypothèses liés à l'étude, la revue de littérature et la méthodologie de l'étude.

1.1. CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ÉTUDE

Le cadre institutionnel de l'étude présente les généralités sur la Commune d'Abomey-Calavi et ses caractéristiques sanitaires.

1.1.1. GÉNÉRALITÉS SUR LA COMMUNE D'ABOMEY-CALAVI

La Commune d'Abomey-Calavi est située au Sud du Bénin dans le département de l'Atlantique, à 20km de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Elle couvre une superficie de 650km² pour une population de 307745 habitants (INSAE, 2002).

La Commune d'Abomey-Calavi est limitée au Nord par la Commune de Zè, au Sud par l'Océan Atlantique ; à l'Est par la Commune de Cotonou (Littoral) et la Commune de Sô-Ava et à l'Ouest par la Commune de Ouidah et la Commune de Tori-Bossito.La Commune d'Abomey-Calavi compte neuf (09) arrondissements à savoir : Abomey-Calavi, Akassato, Godomey, Glo-Djigbé, Hêvié, Kpanroun, Ouèdo, Togba, Zinvié. La Commune d'Abomey-Calavi présente plusieurs groupes ethniques dont les plus majoritairement représentés sont les Fon (83,6%) ; les Adja (9,5%).

Plusieurs croyances religieuses coexistent au sein de la commune d'Abomey-Calavi. La prédominance se retrouve du côté de la religion

catholique (46,0%). Viennent après, les religions traditionnelle (28,3%), musulmane (4,1%) et protestante (2,8%). (INSAE, 2002).

1.1.2. Caractéristiques sanitaires

La Commune d'Abomey-Calavi est dotée en Centre de Santé Communal (CSC), en Centre de Santé d'Arrondissement (CSA). Le nombre de Centre de Santé Communal est 01 et celui de centre de santé d'Arrondissement est 08. Il y a aussi l'existence d'un nombre non moins important de cliniques privées. La Commune dispose d'un dispensaire isolé. Il y a enfin l'hôpital de zone d'Abomey-Calavi qui vient augmenter le nombre d'infrastructures sanitaires au sein de la Commune d'Abomey-Calavi.La Commune compte (09) mutuelles de santé. Le tableau 1.1 donne la répartition des formations sanitaires privées dans les arrondissements de la Commune d'Abomey-Calavi.

Tableau 1.1 : Répartition des formations sanitaires privées dans les

arrondissements de la Commune d'Abomey-Calavi

Arrondissements

Formations sanitaires privées

Abomey-Calavi

70

Akassato

17

Godomey

132

Golo Djigbé

09

Hèvié

12

Kpanroun

02

Ouèdo

10

Togba

14

Zinvié

13

Source : Hôpital de zone d'Abomey-Calavi (2011)

1.2 CADRE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE

1.2.1. PROBLÉMATIQUE

Le financement de la santé en général, et des prestations médicales en particulier, préoccupe l'ensemble des acteurs de la santé. Les pays africains ont presque tous adopté la gratuité des soins comme principe de fonctionnement des structures publiques de santé au lendemain des indépendances (Carrin et al, 1993).

Ainsi, le financement de la santé par l'État était un mécanisme collectif de partage des risques liés à la maladie, à l'échelle nationale. En effet, la quasi-totalité des pays africains adoptèrent la politique de l'État providence pour tous les secteurs de l'économie. L'État providence est basé sur les principes de système généralisé, unifié, simple, uniforme, centralisé et financé par la fiscalité (Rosanvallon, 1992).

Mais l'environnement socio-économique a radicalement changé. Quelques années plus tard, le premier choc pétrolier de 1973 et la détérioration des termes d'échange généralisent la crise au niveau mondial. La crise fiscale que vivent les pays africains est transmise aux points de prestation de soins par la stagnation et parfois la réduction des ressources publiques allouées pour supporter le fonctionnement des services de santé.

C'est ainsi que le gouvernement béninois a consacré entre 1972 et 1980 au moins 10% de son budget au secteur de la santé et 5,1% en 1981 (Ahouandjinou, 2000).

Les bailleurs de fonds réorientent l'aide vers les pays de l'ex-bloc communiste et doutent des capacités des pays en développement à honorer leur dette. Ils imposent alors des programmes d'ajustement structurel (PAS)

par le canal de la Banque Mondiale (BM) et du Fond Monétaire International (FMI).

Ces PAS sont perçus par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme une opportunité, donc un environnement favorable pour introduire systématiquement le paiement par les usagers. Les solutions proposées par l'OMS à travers la mise en place des Soins de Santé Primaires (SSP) et bien plus tard l'Initiative de Bamako adoptée en 1987 par les Ministres de la Santé des États africains, constituent un ensemble de stratégies qui atténuent les difficultés des populations sans les faire disparaître. Les ménages sont donc invités à participer à l'effort de santé par le mécanisme du recouvrement des coûts qui atteint très rapidement 65% des dépenses de santé. Les insuffisances des centres de prestations de soins de santé ont entraîné l'accroissement de la part des ménages, dans les dépenses de santé à travers les ordonnances.

Dans les pays de la zone franc, la dévaluation du franc CFA aggrave la situation. Il y a un renchérissement du panier de la ménagère de l'ordre de 30% sans augmentation proportionnelle des revenus. Ces difficultés aggravent les problèmes d'accès aux soins de la population qui s'organise autour des valeurs de solidarité et d'entraide mutuelle pour faire face à cette nouvelle situation (Gueye et al, 2001).

Le financement communautaire peut prendre des formes et des modalités de mise en oeuvre très diverses, mais il repose toujours sur l'idée que les individus et les familles doivent contribuer au financement de la santé (Carrin, G. et al, 1993). Ainsi les mutuelles de santé constituent aujourd'hui la solution alternative. Les mutuelles de santé contribuent efficacement à la mise en oeuvre de cette politique de financement communautaire de la santé.

On est en présence d'une mutuelle de santé à chaque fois qu'un groupe de personnes gère une activité d'assurance maladie dans un but non lucratif en respectant les principes d'entraide volontaire, la solidarité entre les membres et l'auto promotion. Les prestataires de soins assurent pour les mutuelles, les services ci-après :- Consultations,- Accouchements,- Soins de base,- Urgences (morsures de serpent),- Hospitalisation avec ou sans intervention chirurgicale,- Petite-chirurgie.

Outre ces prestations, certaines mutuelles assurent un remboursement de 10% à 25% des frais médicaux à leurs bénéficiaires.

Du point de vue de leur nombre, c'est une véritable explosion qui est observée, tant au Bénin que dans le reste de la sous-région. Au Bénin, il y a 201 mutuelles de santé enregistrées en 2010. Malgré les efforts fournis par le gouvernement en matière d'infrastructures sanitaires et la mise à disposition du personnel, force est de constater que :

v le taux de fréquentation reste encore bas : 46.01%

v 70% des enfants malades n'ont pas accès aux soins de qualité

v 2/3 de la population béninoise vit en dessous du seuil de la pauvreté et 2,5% n'ont pas accès aux soins curatifs, 47% ne peuvent pas honorer leurs ordonnances en médicaments (MSP, 2011).

C'est face à cette situation, et en tenant compte de l'importance des mutuelles de santé au Bénin, qu'apparaît notre question de recherche à savoir : Qu'est-ce qui motive les populations à adhérer aux mutuelles de santé? Nous allons y répondre en nous intéressant à l'identification des déterminants de l'adhésion des populations aux mutuelles de santé : cas de la Commune d'Abomey-Calavi.

Les résultats de cette étude devraient contribuer à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement en fournissant aux décideurs des outils d'analyse nécessaires. D'où l'intérêt que nous y avons porté.

1.2.2. OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES

Les objectifs et hypothèses de l'étude sont détaillés dans les paragraphes ci-après :

1.2.2.1. Objectifs

Nous distinguons l'objectif général et les objectifs spécifiques.

· Objectif général

L'objectif général de notre travail est d'identifier les déterminants de l'adhésion des populations aux mutuelles de santé dans la Commune d'Abomey-Calavi.

· Objectifs spécifiques

Cet objectif général sera atteint à travers les objectifs spécifiques ci-après :

1- Identifier les contraintes au sein des ménages liées à la gestion du risque en cas de maladie.

2- Déterminer les facteurs qui expliquent l'utilisation des services de santé par le biais d'une mutuelle de santé.

1.2.2.2 Hypothèses

Les hypothèses liées aux objectifs spécifiques se présentent comme suit :

1) Les ménages préfèrent les soins de santé à l'auto médication.

2) Le revenu et la taille des ménages expliquent le choix d'adhésion des populations aux mutuelles de santé.

1.2.3. MÉTHODOLOGIE ET REVUE DE LITTÉRATURE

Il sera abordé dans cette partie, la revue de littérature et la méthodologie l'étude.

1.2.3.1. Revue de littérature

L'adhésion à une mutuelle de santé étant considérée comme une demande ou une offre de soins de santé, la revue de littérature est faite en deux (02) parties. Le premier fait le point sur les études relatives à la demande de soins de santé. La deuxième partie quant à elle expose les études sur les mutuelles de santé proprement dites.

1) Demande en soins de santé

Les variables liées à la demande de soins de santé sont le prix, la qualité des soins, le temps et la distance, les facteurs culturels et le revenu.

L'appréciation de ces déterminants sur la demande des soins de santé varie selon les auteurs et les endroits où les études ont été menées.

Ainsi Akin et Schwartz (1988) dans une étude réalisée en Jamaïque, montrent que l'influence des tarifs sur la consultation est très faible. Selon eux, la volonté de payer pour les soins dépend de la qualité des services de santé. Ils montrent aussi à travers leur étude que la réduction du temps d'attente est un facteur significatif dans la décision d'avoir accès aux soins de santé. Ils confirment enfin le lien entre le revenu et la probabilité de consulter.

Fournier, Hadaad et Perrin (1991), au Zaïre actuel République Démocratique du Congo ont montré que globalement, une augmentation importante des prix se traduit par une diminution sensible de l'utilisation des services de santé. Ils affirment en outre qu'une amélioration de la qualité peut compenser l'effet négatif d'une hausse des tarifs.

Mwabu Mwangi (1986), au Kenya trouvent que les tarifs des différentes structures de santé influencent fortement le choix des soins auprès de ces structures. Leur étude a permis de montrer qu'une amélioration de la qualité augmente la demande de soins de santé. En termes de revenus, selon ces auteurs, cette amélioration profite plus aux pauvres qu'aux riches.

Carrin, Perrot et Sergent (1993) montrent que la demande de soins de santé est déterminée non seulement par le prix relatif de l'accès aux soins mais aussi par la qualité des soins, les caractéristiques de l'individu et aussi la gravité de la maladie. Ils concluent leur étude en disant que si le but fondamental d'un système de santé consiste à ce que la population soit dans le meilleur état de santé possible, il faudra agir sur les déterminants de cette fonction de la demande de soins de santé.

Les études sur la demande de soins de santé au Bénin sont diverses avec des termes variables. Quelques auteurs retiennent l'attention.

Sossou (1999) en étudiant l'analyse économique des choix de recours thérapeutique, montre que ce recours est lié à trois déterminants : la zone d'habitation, l'état matrimonial et le niveau d'instruction.

Alihonou (1992) a affirmé qu'il ne suffit pas de la mise en place de soins modernes pour assurer leur utilisation. Selon lui, d'autres variables telles que l'accessibilité financière, l'accessibilité géographique et les facteurs socioculturels sont significativement liées à la demande de soins de santé.

Selon Kpegla (1997), les ménages pauvres dépensent plus pour la santé que les ménages non pauvres et seuls 6,8% des ménages ont un accès financier aux soins. Cette étude a été réalisée dans la Commune de Ouidah.

Mensah (1994), a montré que le choix des lieux de traitement repose sur les variables aussi diverses que l'âge, le sexe, les actifs que possède la famille et la zone de résidence.

2) Mutuelles de santé

Les mutuelles de santé sont au centre de grands débats dans le monde. Cependant la littérature sur le thème n'est pas très florissante surtout pour les pays en voie de développement. Les ouvrages qui abordent le sujet mettent l'accent sur les stratégies à mettre en place en vue de la promotion des mutuelles de santé.

Madore (1993) trouve que les mutuelles de santé gèrent au Canada le régime d'assurance santé en garantissant aux populations canadiennes l'égalité d'accès aux soins de santé. L'objectif visé ainsi est la protection de la majorité de la population qui autrement ne pourrait bénéficier des soins de qualité faute de revenu suffisant.

Huber et al. (2001), relèvent les aspects primordiaux dans la promotion des mutuelles. Selon eux, ces aspects sont regroupés en quatre (04) domaines : une faiblesse institutionnelle, un problème de dérive des comportements (risque moral), une faible qualité des soins et enfin un soutien non effectif de la part des gouvernements. Leur étude aboutit comme résultats fondamentaux à la confirmation à nouveau de la recommandation donnée à la plate-forme d'Abidjan et explique la validité actuelle du concept mutualiste.

La plate-forme d'Abidjan stipule que les mutuelles de santé associent les concepts d'assurance, de solidarité et de participation. Ce sont des associations autonomes à but non lucratif, basées sur la solidarité et la participation démocratique qui, fonctionnant essentiellement au moyen des cotisations de leurs membres, ont comme objectif d'améliorer l'accès de ceux-ci et de leurs familles à des soins de santé de qualité en menant une

action de prévoyance et d'entraide. La plate-forme signale aussi que les mutuelles de santé remplissent plusieurs fonctions.

v Elles préviennent des risques ou maladies et contribuent à leurs réparations via l'assurance.

v Elles participent à la mobilisation des ressources locales et à la création d'une demande solvable et structurée.

v Elles contribuent à l'équité en permettant l'accès aux soins de santé des personnes ne bénéficiant d'aucune autre forme d'assurance sociale.

v Elles stimulent l'amélioration de la qualité des soins et l'utilisation des ressources.

v Elles permettent une représentation des utilisateurs des services de soins, favorisent le dialogue et la gouvernance démocratique du secteur.

Elles participent aux activités de promotion et d'éducation à la santé.

Letourmy (2003), quant à lui pense que les mutuelles représentent, à priori, pour les groupes du secteur de l'économie informelle, un outil de lutte contre la pauvreté. Dans les perspectives de son étude, il défend que l'analyse des mutuelles met en avant deux facteurs essentiels ; la disposition à payer des populations et la nature de l'offre de soins ; et deux autres facteurs moins déterminants à savoir : le rôle de l'État et la qualité de l'appui.

Une étude réalisée par le BIT, l'USAID et l'ANMC en 1998 sur la contribution des mutuelles de santé aux financements, à la fourniture, et à l'accès aux soins de santé, propose tout d'abord une estimation de la dimension et de l'étendue actuelle du phénomène émergeant que constituent les mutuelles. L'étude examine ensuite les contributions effectives et potentielles de ces organisations sur le plan de la mobilisation des ressources,

de l'efficience, de l'équité, de l'amélioration de la qualité de l'accès aux soins de santé, de la pérennisation et de la gouvernance démocratique du secteur de la santé. Enfin, l'étude propose une série de recommandations destinées aux différents acteurs impliqués dans le fonctionnement et la promotion de ce type de système.

3) Structures d'une mutuelle

Les différents organes d'une mutuelle participative sont présentés comme suit :

Ø L'Assemblée Générale

Elle rassemble tous les adhérents aux services de la mutuelle. L'Assemblée Générale a pour mission de définir les objectifs de la mutuelle et la formulation de sa politique générale.

Ø Le Conseil d'Administration

Il veille entre autres au respect des décisions prises en Assemblée Générale. Le Conseil d'Administration est élu en Assemblée Générale.

Ø Le Comité de Surveillance

Le Comité de Surveillance ou de Contrôle doit principalement garantir que les actes des organes de la mutuelle sont conformes aux objectifs qu'elle s'est fixés et si d'autre part ces actes ne sont pas contraires aux lois et règlements en vigueur dans le pays, de même que les statuts et règlement intérieur de la mutuelle.

Ø Le Comité d'Exécution

Il est l'organe exécutif principal. Il est encore nommé Bureau Exécutif ou Comité de Direction. Il a comme principale fonction l'administration et la gestion quotidiennes de la mutuelle.

Le schéma 1 présente l'organigramme type d'une mutuelle de santé ainsi que les fonctions de ses différentes structures.

Schéma 1 : Organigramme d'une mutuelle.

Fonctions

Organes

Politique

Générale

Assemblée Générale

Contrôle

Comité de

Surveillance

Gestion

Conseil

D'Administration

Exécution

Comité

D'Exécution

Source : B.I.T-Programme ACOPAM 1996.

ü Mode de fonctionnement des mutuelles

La mutuelle de santé, comme n'importe quelle autre organisation sociale, est basée sur des principes qui régissent son fonctionnement.

Les principes fondamentaux de la mutuelle de santé sont au nombre de sept (07). Il s'agit de :

1. la solidarité

2. la participation démocratique

3. l'autonomie et la liberté dans le respect des lois

4. l'épanouissement de la personne

5. la responsabilité dans la gestion et le comportement des membres

6. la dynamique d'un mouvement social

7. le but non lucratif.

Mais de tous ces principes, la solidarité et la participation démocratique constituent la pierre angulaire de la mutuelle de santé (Gauthe, 2003). La doctrine mutualiste retient trois (03) modèles en ce qui concerne les mutuelles de santé.

Ø Modèle mutualiste participatif

Ce modèle se caractérise par le fait que ce sont les communautés qui s'organisent pour la mise en place des structures d'assurance maladie. Les décisions au sein d'une telle structure sont prises dans un « processus de planning participatif de bas en haut » (Huber et al, 2000). Les types de prestations de la structure sont définis par la communauté. La mutuelle appartient aux bénéficiaires et ils en sont eux-mêmes les gérants. Les bénéficiaires dans ces circonstances supportent eux-mêmes les risques financiers liés à leur adhésion à la mutuelle. Un contrat est signé entre chaque membre de la mutuelle et les autres membres. Ils rassemblent la cotisation pour couvrir le type de prestations qu'ils ont ensemble préalablement défini. La mutuelle négocie avec un ou des prestataires de soins de santé afin qu'ils s'occupent des membres de la mutuelle en cas de maladies. Il faut signaler que le prestataire et la mutuelle s'entendent sur un certain nombre de soins et services de santé.

L'avantage des mutuelles qui font partie de ce modèle est que si elles fonctionnent bien, elles peuvent jouer un grand rôle dans la défense des intérêts des ménages membres. Elles peuvent par exemple négocier une meilleure qualité telle qu'une plus grande disponibilité des médicaments essentiels ou une amélioration du comportement du prestataire.

Ø Modèle mutualiste de santé géré par le prestataire de soins et services de santé

Les mutuelles gérées par les prestataires sont très souvent initiées par un hôpital dont l'objectif est d'avoir une source de revenu stable dans un contexte où de nombreux patients sont incapables de payer les factures (Huber et al, 2000). Le prestataire de soins et services est à la fois l'assureur et le gestionnaire de la mutuelle par conséquent, il ne revient qu'à lui de supporter les risques financiers. Dans ce modèle, il n'existe pas de structure intermédiaire entre les bénéficiaires des soins et services de santé et le prestataire de ces soins. La définition des priorités, telles que les types de prestation, se fait dans un processus de planning de haut en bas. La communauté dans ces circonstances joue un rôle négligeable dans le processus.

La raison principale qui motive la mise en place d'un tel modèle est le souci d'augmenter l'accès des populations aux soins de santé et l'intention d'augmenter le revenu de l'hôpital. Ce modèle amène très souvent le patient à préférer des services hospitaliers tels que les services de consultations externes au lieu de les encourager à utiliser les soins et services de santé pour les pathologies de base.

Ø Modèle mutualiste de pré paiement

Les structures de pré paiement sont très souvent organisées par les prestataires de soins de santé. Il n'existe pas au sein de ce modèle un partage de risques. Un certain montant d'argent est payé en avance au prestataire de soins et services. A chaque consultation, le montant prépayé est défalqué jusqu'à l'épuisement total de la somme totale déposée. Ce système permet de financer les soins de santé dans les moments où les ménages ne disposent

plus d'argent. Les frais d'hospitalisation sont difficiles à financer au moyen de ce modèle.

4) Clarification des termes relatifs aux mutuelles de santé :

La mutuelle de santé est une association facultative de personnes, à but non lucratif, dont la base de fonctionnement est la solidarité entre tous les membres. Au moyen de la cotisation de ses membres principalement et sur la base de leurs décisions elles mènent en leur faveur et en celle de leur famille, une action de prévoyance d'entraide et de solidarité dans le domaine de risques sociaux (Gueye et al, 2001).

5) Adhérent d'une mutuelle

L'adhérent d'une mutuelle désigne la personne morale ou physique qui souscrit au système d'assurance. Dans les mutuelles ou les coopératives, l'adhérent est membre de l'Assemblée générale et dispose, à ce titre, de responsabilités en matière de gestion. L'adhérent, suivant les systèmes et les zones, peut être désigné par d'autres termes comme « affilié », « titulaire », ou « membre ». Un système d'assurance peut compter d'autres bénéficiaires que l'adhérent (celui-ci est un bénéficiaire), généralement membres de la famille de l'adhérent, et qui souvent n'ont pas les mêmes droits et obligations que ce dernier. Les conditions de prise en charge de ces autres bénéficiaires diffèrent grandement selon les systèmes.

6) Assistance technique

Elle désigne les appuis au système qui ne font pas l'objet d'une rémunération. En ce sens, l'assistance technique se distingue des prestations de services. L'assistance technique est le plus souvent fournie par des projets, des ONG, des services de l'administration. Toutefois, les tâches exercées en matière de contrôle et de régulation par ces services ne sont pas considérées comme de l'assistance technique.

7) Conventions (entre mutuelle et prestataires de soins)

Ce sont les accords conclus entre les prestataires de soins et les mutuelles, comprenant la définition des services couverts, les tarifs à appliquer, les montants et les modalités de remboursement.

Les conventions doivent garantir, à l'adhérent, la possibilité de disposer de soins de qualité à un tarif raisonnable et connu d'avance.

8) Cotisation (d'un membre d'une mutuelle)

La cotisation d'un membre d'une mutuelle désigne une somme d'argent déterminée que l'adhérent de la mutuelle verse à cette dernière pour pouvoir bénéficier de ses services. Elle est encore appelée prime ou contribution.

9) Droit d'adhésion

C'est la contribution versée lors de l'adhésion par le nouvel adhérent. Le droit d'adhésion est différent de la cotisation et n'est versé généralement qu'une fois par l'adhérent. Il couvre le plus souvent des frais administratifs et n'est pas récupérable par l'adhérent lorsque celui-ci met fin à son adhésion. Les droits d'adhésion sont aussi appelés « droits d'admission » « droits d'entrée », « droits d'inscription ». Toutefois, plusieurs de ces termes peuvent être utilisés dans un même système d'assurance (par exemple, droits d'adhésion pour les adhérents et droits d'inscription pour les autres bénéficiaires).

1.2.3.2. Méthodologie de l'étude

Cette partie expose la méthodologie adoptée pour notre étude qui porte sur les déterminants de l'accès des populations aux mutuelles de santé : cas de la Commune d'Abomey-Calavi et comprend cinq (05) parties telles que la

population cible, les variables de l'étude, les techniques et outils de collecte des données, les outils d'analyse et le traitement des données.

§ Population cible

La population cible de notre étude est celle constituée par les ménages de la Commune d'Abomey-Calavi. L'unité statistique est un ménage résidant dans la Commune d'Abomey-Calavi. Un échantillonnage en grappes a été utilisé.Les arrondissements constituent des grappes. Ce qui donne un total de 09 grappes pour l'ensemble de la Commune. Pour ce faire nous avons effectué un échantillonnage aléatoire.

Tableau 1.2 : Répartition des ménages par arrondissement.

 

2002

2011

ARRONDISSEMENTS

POPULATION

NOMBRE DE MENAGES

Population

NOMBRE DE MENAGES PROJETES

AKASSATO

17197

3388

23032

4538

GODOMEY

153447

33130

205515

44372

GLO-DJIGBE

12827

2228

17179

2984

HEVIE

13450

2689

18014

3601

KPANROUN

7421

1631

9939

2184

OUEDO

10067

2011

13483

2693

TOGBA

18674

3471

25010

4649

ZINVIE

13212

2836

17695

3798

ABOMEY-CALAVI

61450

13217

82301

17702

TOTAL

307745

64601

412168

86521

Source : Données de l'enquête, juillet 2012

Ø Taille de l'échantillon :

Le calcul de la taille de l'échantillon nécessaire pour faire une inférence sur la population donne :

N= (z2.p.q)/ d2. (Formule de Schwartz)

Ce qui donne un échantillon de : [(1.96)2. (0.2). (0.8)] / (0.05)2 = 246 ménages.

P : proportion des ménages concernés par le problème d'adhésion aux mutuelles de santé : nombre total de ménages/ population totale = 0.2

Q : proportion des ménages qui ne sont pas concernés par le problème d'utilisation des services de santé est : 1-p = 0.5

Z : l'écart correspondant à un degré de confiance de 95% (1.96)

D : le risque d'erreur (la précision absolue) = 5%

Pour ne pas tomber en dessous de la taille minimale qui garantit la précision dans l'estimation des paramètres, cet échantillon a été ramené à 300 ménages. Ces ménages ont été répartis de manière proportionnelle à la taille de la population pour chacun des arrondissements de la commune d'Abomey-calavi.

Le tableau 1.3 donne la répartition des ménages enquêtés par arrondissement.

Tableau 1.3 : Répartition des ménages enquêtés par arrondissement.

ARRONDISSEMENTS

NOMBRE DE MENAGES PROJETES

Pourcentage

%

Nombre de ménages enquêtés

AKASSATO

4538

5

16

GODOMEY

44372

51

154

GLO-DJIGBE

2984

3

10

HEVIE

3601

4

12

KPANROUN

2184

3

8

OUEDO

2693

3

9

TOGBA

4649

5

16

ZINVIE

3798

4

13

ABOMEY-CALAVI

17702

20

61

TOTAL

86521

100

300

Source : Données de l'enquête, juillet 2012

Les arrondissements les plus représentés dans notre échantillon sont ceux de Godomey et d'Abomey-Calavi. Cette représentativité s'explique par la forte densité de la population de ces arrondissements dans celle de la Commune d'Abomey-Calavi.

§ Variables de l'étude

Nous exposerons la variable dépendante et des variables indépendantes.

Variable dépendante

Il s'agit du choix d'adhésion des populations aux mutuelles de santé. C'est une variable binaire. Le choix d'adhésion peut être une acceptation ou un refus d'adhésion à une mutuelle de santé.

Variables indépendantes

Les variables indépendantes retenues dans le cadre de notre étude sont : l'âge du chef de ménage, sa religion, son niveau d'instruction, son revenu, l'alternative de recours aux soins, la qualité des soins de santé, l'appartenance à une structure communautaire, l'état matrimonial du chef de ménage et la taille du ménage. Ces variables peuvent être classées en trois grandes catégories : les caractéristiques du ménage, l'alternative de recours aux soins et l'accessibilité aux soins de santé.

Ø Les caractéristiques du ménage

Les caractéristiques du ménage concernent l'âge, la religion, la taille du ménage, le niveau d'instruction et le revenu du chef de ménage.

L'âge est considéré comme une variable continue.

La religion est considérée comme un facteur d'intégration sociale. Elle peut être en effet la source d'un mouvement de solidarité. Elle est divisée en quatre modalités : catholique, protestant, musulman, animiste et autres.

La taille du ménage a été retenue parce qu'elle peut influer sur la décision d'aller ou non se faire soigner. En effet, lorsque la taille du ménage est grande et que le revenu n'est pas suffisant, on réfléchit pour faire un choix entre se faire soigner ou subvenir à d'autres besoins du ménage. Ce qui peut ne pas être le cas lorsque la taille du ménage est petite.

État matrimonial : il peut influer la décision du CM à adhérer à une mutuelle de santé. Elle a été divisée en quatre (4) modalités à savoir : mariés, divorcés, veufs (veuves) et célibataires.

Le niveau d'instruction quant à lui est divisé en cinq modalités : primaire, collège, supérieur, alphabétisé en langues locales, non alphabétisé.

Le revenu du chef de ménage est un des déterminants importants de la demande des soins dans un système de santé dans la mesure où il peut accroître la probabilité d'utiliser un service santé. Cependant, la mesure du revenu est toujours une opération délicate. Il est difficile de connaître avec précision le revenu d'une famille paysanne qui produit elle-même ses moyens de subsistance et vend un surplus sur le marché local; ou celui d'un ménage citadin dont les membres tirent leurs ressources des petits métiers du secteur informel. Ainsi, nous estimons le revenu grâce aux dépenses courantes des populations. En effet, les dépenses courantes constituent une meilleure mesure du revenu permanent car il est moins sensible aux fluctuations temporelles. Pour pouvoir quantifier le revenu, nous l'avons décomposé en plusieurs postes de dépenses tels que les dépenses alimentaires, présence d'eau courante, moyens de déplacements etc...

L'appartenance à une structure communautaire peut motiver le choix d'adhésion d'un CM à une mutuelle de santé.

Ø L'alternative de recours aux soins

Il s'agit ici de voir le mode choisi par le ménage pour bénéficier des soins. Le ménage peut faire une automédication (moderne ou traditionnelle) ou fréquenter un centre de santé (moderne ou traditionnel). Le ménage qui fréquente un centre de santé peut être prêt à accepter une adhésion à une mutuelle, compte tenu des difficultés qu'il a à s'octroyer des soins de santé.

Ø La qualité des soins

La qualité des soins reçus par un membre d'un ménage est bonne ou mauvaise. Cette qualité est mesurée par l'accueil accordé au patient lors des prestations et la capacité des prestations à guérir la maladie dont il souffre.

2.3. Techniques et outils de collecte de données

Après le choix de notre domaine d'étude, nous avons fait une recherche documentaire et quelques entrevues avant de passer à l'enquête proprement dite.

§ Recherche documentaire

La recherche documentaire a été permanente tout au long de notre étude. Il faut signaler que très peu de documents font le point sur les mutuelles de santé au Bénin.

Les centres de documentation visités pour collecter les ouvrages qui nous ont permis d'approfondir le sujet sont ceux :

Ø du Ministère de la Santé Publique (MSP).

Ø de la représentation du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) au Bénin.

Ø de la représentation de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Il faut signaler enfin que quelques sites Internet ont été consultés en vue d'une connaissance plus approfondie du thème choisi.

§ Entrevues

Les entrevues avec des personnes ressources ont permis de cerner certains aspects techniques sur les mutuelles de santé. Ces entrevues nous ont ainsi permis de recueillir des données nécessaires pour une bonne organisation et un meilleur déroulement de notre travail de recherche.

§ Enquête

L'enquête sur questionnaire a été à passage unique. Elle s'est déroulée dans le mois de juillet 2012.

Le questionnaire initial a été testé avant d'obtenir la forme définitive présentée en annexes. Les informations recueillies sont relatives à l'identification ; à la description des ménages; au revenu du chef de ménage (CM), aux comportements sanitaires et à l'appartenance à une structure communautaire.

L'enquêteur, une fois arrivé dans un village, essaye de choisir au hasard les ménages contactés dans la zone ciblée, seuls ceux qui étaient présents et ont accepté de répondre aux questions ont été pris en compte.

§ Outils d'analyse

L'objectif de notre étude étant de déterminer les variables significativement liées au choix d'adhésion des populations à une structure mutualiste, trois techniques d'analyse ont été utilisées pour tester les résultats obtenus. Il s'agit de la description analytique, de l'analyse bivariée et de l'analyse multivariée.

§ L'analyse descriptive

L'analyse descriptive a été utilisée pour exposer les caractéristiques des ménages de l'échantillon. Elle donne les répartitions des ménages selon les différentes variables explicatives.

§ L'analyse bivariée

Les variables de notre étude étant nominales, l'outil d'analyse utilisé ici est le Chi-carré de Pearson. Le principe du test de Chi-2 est de prouver l'indépendance entre deux variables qualitatives, à partir d'un tableau de contingence à L lignes et C colonnes.

Pour vérifier cette liaison entre les deux variables, on détermine pour chaque effectif calculé (Ec) dans l'hypothèse d'indépendance, le produit total de sa ligne par le total de sa colonne divisé par le total général.

Le Chi-2 calculé est donné par la formule :

Pour l'ensemble des cases avec ET l'effectif théorique. Le degré de liberté est déterminé par la formule d.l = (L-1) x (C-1).

On choisit un seuil á et si la probabilité P associée à la valeur du Chi-2 calculé est inférieure à á, on rejette l'hypothèse d'indépendance des variables concernées.

§ L'analyse multivariée

Les modèles économétriques à variables dépendantes qualitatives peuvent se présenter sous plusieurs formes (Amemiya, 1981 ; Griffiths et al, 1993) dont trois sont les plus couramment utilisées : la fonction de

probabilité linéaire, la forme probit et la forme logit (Amemiya, 1981, Maddala, 1983).

La fonction de probabilité linéaire est inadéquate pour estimer les modèles de probabilité. Par ailleurs le choix entre les deux modèles (Probit et Logit) est difficile.

En effet Griffiths et al (1993), Amemiya (1981) Maddala (1983), et Polson et Spencer (1991) sont arrivés à la conclusion que les modèles probit et logit conduisent aux mêmes résultats et la base de choix entre les deux modèles est très limitée. La seule différence entre les deux modèles réside dans la distribution du terme d'erreur qui suit une loi normale pour le modèle probit et une loi logistique pour le modèle logit.

Le modèle a été estimé par la méthode de maximum de vraisemblance. La variable dépendante étant une variable aléatoire, le modèle cherche à déterminer la probabilité Pi que le chef de ménage CMi accepte d'adhérer à une mutuelle de santé, c'est-à-dire : Pi = Probabilité (accepti = 1).

La décision d'adhérer à une mutuelle de santé intervient seulement lorsque l'effet combiné des facteurs atteint une valeur à partir de laquelle le CM accepte d'adhérer ou non à une mutuelle de santé.

En supposant que l'effet est mesuré par un indice non observable Ii pour le CMi et I*i la valeur critique de l'indice à partir de laquelle il accepte d'adhérer à une mutuelle de santé :

(1)

Si

Icm > I*cm, accept = 1

Icm = I*cm, accept = 0

L'indice Icm pour le chef de ménage (CM) est une combinaison linéaire de variables qui déterminent le choix d'adhésion à une mutuelle de santé et des coefficients inconnus (à estimer). Son expression est :

Icm = (2)

où Xcm représente la nième variable indépendante qui explique le choix d'adhésion à une mutuelle de santé par le CM et n le paramètre à estimer correspondant à la variable Xcmi.

Si on désigne par B un vecteur des paramètres à estimer et X un vecteur de variables indépendantes, l'équation (2) devient : I = BX. La probabilité Pi pour qu'un CM accepte d'adhérer à une mutuelle de santé est alors

Pi = P (accept = 1).

L'indice I*i étant une variable aléatoire, si on désigne par F(.) sa fonction de probabilité cumulée, on a :

P (accept = 1) =P (I*i Ii) = F (Ii)

P (accept = 0)= 1 - F (Ii) (3)

La forme de F (.) est déterminée par celle de la fonction de densité de probabilité de la variable aléatoire Ii.

Pi s'obtient par : Pi = F (Xi) = .

Accepti

1 - accepti

La fonction de vraisemblance associée s'écrit : [Maddala, 1983].

exp(xi)

1 + exp(xi)

1

1 + exp(xi)

x

L (accepti, i ) =

L'estimation donne :

Accept(1) = CAM = 1 + 2 Agei +3 Reli + 4 Niveinsi + 5 Etami +

6 ARSi + 7 Quali + 8 ASCi + 9 LogRevi + 10 Taillei

La fonction ainsi estimée permet de calculer la probabilité

1

1 + e-accepi

Prob (accepi) =

Les différentes variables du modèle Logit et leur niveau de mesure sont résumés dans le tableau 1.4

Tableau 1.4 : Liste des variables indépendantes, leur niveau de mesure et leur signe attendu.

Désignation

Mesure

Explication et niveau de mesure

Signe attendu

1

Age

Continue

Age du CM mesuré en années

+

0

Rel trad

Autre

Catholique

1

Musulman

Protestant

 

+

 
 
 

3

Niveins

Binaire

Alphabétisé : 1

Non alphabétisé: 0

+

0

Divorcé, veuf (ve)

Célibataire

+

 
 
 
 

5

ARS

Binaire

Centre de santé : 1

Auto médication; praticien de la médecine traditionnelle : 0

+

6

Qual

Binaire

Qualité de soins reçus par les membres du ménage

Bonne : 1 faible : 0

-

7

Taille

du ménage

continue

Nombre d'individus vivant

dans un ménage

+

8

RevCM

continue

Revenu mensuel moyen du CM en FCFA

+

9

ASC

Binaire

Membre

d'une structure communautaire

Oui : 1

Non : 0

+

Source : Nos enquêtes, juillet, 2012

§ Estimation du modèle logit et tests statistiques

Le modèle Logit est estimé par la méthode itérative du maximum de vraisemblance. Pour apprécier la significativité des coefficients et la qualité de l'estimation, trois tests ont été faits :

Ø Test sur les paramètres individuels

Le test classique T de Student reste valable dans le cas des modèles Probit et Logit et permet de tester l'hypothèse nulle selon laquelle le coefficient n est égal à zéro.

Ø Test sur les signes

Il s'agit de vérifier si les signes des paramètres concordent avec ceux prédits par les hypothèses de base. Ce test n'a de sens que pour les paramètres significativement différents de zéro (Liao 1994).

Ø Test sur la qualité de l'estimation

Contrairement aux régressions classiques, où un test unique F suffit pour tester la qualité de l'estimation, pour les modèles Logit et Probit, il n'existe pas de test unique optimal (Amemiya 1981, p.1503).

Nous avons choisi le test de ratio du Maximum de vraisemblance (LR) et le pourcentage de prédictions exactes comme mesures de la validité du modèle.

v Test du ratio du Maximum de vraisemblance

Le test est basé sur l'hypothèse que chaque coefficient estimé est nul, toutes choses étant égales par ailleurs. Si l'hypothèse est retenue, on conclut

que la variable associée n'a aucun effet sur le phénomène étudié. Dans ce cas la statistique LR suit la loi de Chi-2 à k degré de liberté (où k est le nombre de variables introduites dans le modèle).

LR = -2 [Log L(0) - Log L()].

Si LR > X²lu dans la table, alors on rejette l'hypothèse que tous les coefficients n sont égaux à zéro et on accepte qu'il existe au moins un coefficient significativement différent de zéro.

Aussi, pour un seuil de significativité égal à 5% donné, la statistique LR est significative si la probabilité critique P est inférieure à .

v Test de pourcentage de prédictions exactes

Plus ce pourcentage est élevé, plus le modèle est valide.

§ Traitement des données

Le traitement des données se décompose en plusieurs phases à savoir :

Ø la codification des données collectées à l'aide d'un guide code préétabli,

Ø la vérification des données codifiées,

Ø la saisie informatique des données codifiées,

Ø la vérification de la saisie par pointage et correction des erreurs de saisie identifiées ;

Ø sortie des premières fréquences et correction des erreurs ;

Ø réalisation des régressions.

La saisie a été faite dans le Logiciel Excel et les analyses faites avec le logiciel de traitement économétrique EVIEWS.

PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES

Dans ce chapitre, nous allons présenter les résultats et leur analyse. Il sera question de l'analyse bivariée des associations, des résultats de l'analyse multivariée, du test de significativité des coefficients estimés, du test sur les signes et du test d'adéquation du modèle d'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé et de la vérification des hypothèses.

Enfin nous allons présenter la conclusion de l'étude pour aboutir aux recommandations.

2.1. CONTRAINTES LIÉES À LA GESTION DU RISQUE EN CAS DE MALADIE AU SEIN DES MÉNAGES

Nous présentons ici les contraintes sociales et économiques des ménages liées à la gestion du risque en cas de maladie.

2.1.1. RÉPARTITION DES MÉNAGES ENQUÊTÉS SELON LA RELIGION

Elle est présentée par le tableau 2.1.

Tableau 2.1 : Répartition des ménages enquêtés selon la religion.

Religion

Fréquence

absolue

Fréquence relative %

Religions traditionnelles

75

25

Catholique

112

37.33

Protestant

89

29.67

Musulman

14

04.67

Autres

10

03.33

Total

300

100

Source : Nos enquêtes, juillet 2012.

De l'analyse de ces résultats, il ressort qu'il y a une forte proportion de ménages pratiquant les religions traditionnelles, catholiques et protestants avec respectivement 25% ; 37.33% et 29,67%. Les ménages n'ayant pas déclaré leur religion sont minoritaires (03,33%).

2.1.2. RÉPARTITION DES MÉNAGES ENQUÊTÉS SELON LE NIVEAU

D'INSTRUCTION DU CM

Le tableau 2.2 présente la répartition des ménages selon le niveau d'instruction du CM.

Tableau 2.2 : Répartition des ménages enquêtés selon le niveau d'instruction du CM.

Niveau

Fréquence

absolue

Fréquence relative %

Primaire

74

24.67

Secondaire

63

21

Supérieur

30

10

Alphabétisé en langue locale

12

04

Non scolarisé et non alphabétisé

121

40.33

Total

300

100

Source : Nos enquêtes, juillet 2012

Le pourcentage des CM scolarisés représente 62.33,5% dont 24.67% ont le niveau primaire ; 241% le niveau secondaire et 10% le niveau supérieur. De plus 4% des CM sont alphabétisés en langues locales et 40.335% sont non scolarisés et non alphabétisés.

2.1.3. RÉPARTITION DES MÉNAGES ENQUÊTÉS SELON L'ÉTAT MATRIMONIAL DU CM

Elle est présentée dans le tableau 2.3.

Tableau 2.3 : Répartition des ménages enquêtés selon l'état matrimonial du CM

Etat matrimonial

Fréquence

absolue

Fréquence relative %

Mariés monogames

80

26.67

Mariés polygames

95

31.67

Veufs (veuves)

52

17.33

Célibataires

35

11.66

Divorcé(e)s

38

12.67

Total

300

100

Source : Nos enquêtes, juillet 2012.

L'analyse de ce tableau révèle que 58.34% des CM enquêtés sont mariés dont 26.67% de monogames et 31.67% de polygames. Les veufs représentent 17.33% ; par contre les célibataires et les divorcés représentent respectivement 11.66% et 12.67% des CM enquêtés.

2.1.4. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON LA QUALITÉ DE SOINS REÇUS

Elle se récapitule dans le tableau 2.4

Tableau 2.4 : Répartition des ménages selon la qualité de soins reçus

Qualité

Fréquence

absolue

Fréquence relative %

Bonne

137

45.67

Faible

163

54.33

Total

300

100

Source : Nos enquêtes, juillet 2012.

54.33% des ménages enquêtés ne sont pas satisfaits de la qualité des services de leurs prestataires. Tandis que 45.67% des ménages apprécient les soins reçus.

2.1.5. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON L'APPARTENANCE À UNE STRUCTURE COMMUNAUTAIRE

Elle est présentée dans le tableau 2.5

Tableau 2.5 : Répartition des ménages selon l'appartenance à une structure communautaire

Appartenance à une

structure communautaire

Fréquence

absolue

Fréquence relative %

Adhérents

165

55

Non adhérents

135

45

Total

300

100

Source : Nos enquêtes, juillet 2012.

55% des CM enquêtés sont membres d'une structure communautaire tandis que 45% ne sont membres d'aucune structure communautaire.

2.1.6. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON L'ÂGE DU CM ET LA TAILLE DU MÉNAGE

L'âge moyen des CM est de 46ans. Le plus jeune CM a 25ans et le plus âgé 73ans.

La taille moyenne des ménages est de 05 individus.

2.1.7. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON LE REVENU DU CM

Tableau 2.6

REVENU en FCFA

FREQUENCE ABSOLUE

FREQUENCE RELATIVE %

Moins de 50.000

99

33

50000f à 100000

117

39

100000 à 150000

53

17.67

150000 et plus

31

10.33

TOTAL

300

100

Source : nos enquêtes, juillet 2012

72% des Cm enquêtés ont un revenu inférieur à 100.000fcfa dont 33% gagne moins de 50.000fcfa. Par contre 17.67% des CM gagnent entre 100.000 et 150.000 FCFA et 10.33% ont un revenu supérieur à 150.000 fcfa.

2.2 COMPORTEMENT DES MÉNAGES FACE À LA MALADIE

2.2.1. NOMBRE DE MÉNAGES AYANT EU AU MOINS UN MALADE DURANT LES 30 DERNIERS JOURS PRÉCÉDANT L'ENQUÊTE.

Tableau2.7. Nombre de ménages ayant eu au moins un malade durant les 30 derniers jours précédant l'enquête.

Présence de la maladie

Fréquence

absolue

Fréquence relative

OUI

133

44,33

NON

167

55,67

TOTAL

300

100

Source : Nos enquêtes, juillet 2012.

A la lumière du tableau 3.7, nous avons 44.33% des ménages enquêtés ont déclaré avoir eu au moins un cas de maladie dans le ménage durant les 30 derniers jours précédant l'enquête.

2.2.2. RÉPARTITION DES MALADES SELON LEUR SEXE

Cette étude montre que 56% des malades sont constitués par les femmes, et les hommes 44%. Cette féminité dans observée chef les patients est supérieure comparativement à celle de l'ensemble du pays qui est de 51% contre 49% d'hommes. Elle pourrait traduire le fait que les femmes soient relativement plus nombreuses à fréquenter les structures de soins que les hommes.

Un grand nombre de malades se trouve dans les tranches d'âge de 0 à 4 ans (31,4%) et celle de 15 à 49 ans (33,2%)

Ceci pourrait s'expliquer dans le premier groupe par le fait que les enfants de 0 à 4 ans sont plus exposés à certaines maladies de l'enfance.

Pour le second groupe, il est constitué en majorité par les femmes en âge de procréer, ce sont elles d'ailleurs qui représentent 73% des malades de cette tranche d'âge.

2.2.3 RÉPARTITION DES MÉNAGES ENQUÊTÉS SELON L'ALTERNATIVE DE RECOURS AUX SOINS

Elle est résumée dans le tableau 2.8

Tableau 2.8: Répartition des ménages enquêtés selon l'alternative de

recours aux soins

Alternatives de recours aux soins

Fréquence

absolue

Fréquence relative

Centres de santé

182

60.67

Auto médication

76

25.33

Prati. Méd. tradi

42

14

Total

300

100

Source : Nos enquêtes, juillet 2012.

L'échantillon comporte une forte proportion de CM qui fréquentent les centres de santé (60,67%). Alors que 25.33% de l'échantillon pratiquent l'auto médication, 14% fréquentent les guérisseurs traditionnels.

2.2.4. RAISONS DE REFUS DES SOINS AU CENTRE DE SANTÉ

Tableau 2.9 : Raisons de refus des soins au CS

Raisons évoquées

Fréquence

absolue

Fréquence relative

Maladie pas assez grave

24

20.34

Manque d'argent

35

29.66

Pas assez de confiance dans le personnel soignant du CS

05

04.24

Manque de transport/ CS trop éloigne

13

11.02

Le CS n'a pas de médicaments

9

07.63

Le personnel CS est absent, CS fermé

8

06.78

Dette au CS

4

03.39

Pas ce type de soins au CS

9

07.63

Autre

11

09.32

Total

118

100

Source : Nos enquêtes, juillet 2012.

En nous référant au tableau 3.8, nous trouvons que 29.66% des malades déclarent refuser les soins au centre de santé pour des raisons financières et préfèrent recourir à d'autres formes de soins qui leur coûtent moins cher (automédication, tradipraticiens, groupes de prière). Pour 20.34% de

ménages, eux trouvent que la maladie n'est pas assez grave pour arriver jusqu'au centre de santé. D'autres par contre évoquent des raisons liées au fonctionnement et à l'organisation du centre de santé (Manque de confiance 04.24%, manque de médicaments, dette au centre de santé 03.39%, CS fermé 06.78%) ; 07.63% des malades n'ont pas fréquenté les CS car ils estiment que ce dernier ne soigne pas le type de maladie dont ils souffraient. La distance éloigne 11.02% de malades de leurs centres de santé et les amènent à ne pas les utiliser.

Les autres raisons qui constituent 09.32% de raisons de non utilisation des CS sont principalement le manque d'information sur l'existence et les activités du centre de santé.

Les différents facteurs évoqués ici devraient attirer notre attention à différents niveaux dans l'objectif d'améliorer l'utilisation des structures de santé intégrées au système des soins de santé primaires.

2.3 ANALYSE DES RÉSULTATS ET VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES

2.3.1. RÉSULTATS DE L'ANALYSE BIVARIÉE DES ASSOCIATIONS

Les tests révèlent (effectués au seuil de 5%) que les variables telles que l'âge du CM, la religion du CM, l'alternative de recours de soins, l'appartenance à une structure communautaire et le revenu du CM n'ont aucune influence significative sur le choix d'un chef de ménage d'adhérer une mutuelle de santé.

Par contre, il existe une association entre l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé(AAM) et le niveau d'instruction en faveur de ceux qui n'ont aucun niveau d'instruction [x² = 91,8644, d.d.l = 1 et P< 0,0001].

Aussi existe-t-il une association significative entre l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé et l'état matrimonial du CM en faveur des mariés (polygames et monogames). [x² = 23,2727 d.d.l = 1 et P <0,0001].

Il existe une association entre l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé(AAM) et la taille du ménage en faveur des ménages de taille élevé

[x² = 90.62, d.d.l = 1 et P< 0,0001].

Enfin, nous notons une association significative entre l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé et la qualité de soins reçus par les membres du ménage en faveur d'une mauvaise qualité de soins reçus.

[x² = 20,5881 d.d.l = 1 P <0,0001].

Tableau 2.10 : Variables associées à l'acceptation

Variables

AAM

Non AM

P

Niveins (1)

98,80%

1,20%

<0,0001

TailleM

95.2%

4.8

<0,0001

Etam (1)

78,79%

21,21%

<0,0001

Qual. (1)

36,59%

63,41%

<0,0001

Source : Nos enquêtes, juillet 2012

2.3.2. RÉSULTATS DE L'ANALYSE MULTIVARIÉE

Les résultats de l'analyse multivariée sont présentés dans le tableau 2.11 suivant :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Tableau 2.11 : Résultats de l'analyse multivariée

Variables

Coefficients

Standard error

z-statistic

Probabilité

C

-1.032169

2.766765

-0.373060

0.7091

AGECM

-0.104660

0.039686

-2.637214

0.0084

ARS

-1.065649

0.677416

-1.573108

0.1157

ASCCM

-0.842779

0.790071

-1.066712

0.2861

ETAMCM

4.977458

1.273427

3.908710

0.0001

LOGREV

0.465290

0.615778

0.755613

0.4499

NIVEINSC

-3.367614

1.059420

-3.178735

0.0015

QUAL

-2.652272

0.681931

-3.889357

0.0001

RELCM

-0.736785

0.614515

-1.198970

0.2305

TAILLEM

1.463719

0.396232

3.694094

0.0002

Source : Nos enquêtes, juillet 2012.

· Significatif à 5%

Il ressort de l'analyse de ce tableau que, les coefficients des variables telles que, l'âge du CM, la religion du CM, l'alternative de recours de soins, l'appartenance à une structure communautaire et le revenu du CM ne sont pas significativement liés à l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé.

La réestimation du modèle avec les variables dont les coefficients sont significatifs, à savoir, le niveau d'instruction du CM, l'état matrimonial, la qualité des soins reçus et la taille du ménage, donnent le tableau 2.12suivant :

Tableau 2.12 : Résultats du modèle réestimé.

Variables

Coefficients

Standard error

z-statistic

Probabilité

C

-2.910583

0.834693

-3.487009

0.0005

ETAMCM

3.151723

0.588935

5.351561

0.0000

NIVEINSC

-2.118727

0.474570

-4.464520

0.0000

QUAL

-2.284210

0.531535

-4.297385

0.0000

TAILLEM

0.962357

0.193467

4.974280

0.0000

Source : Nos enquêtes, juillet 2012.

La fonction d'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé s'écrit :

CAM=-2.910583-2.118727Niveinsi+3.151723Etami-2.284210Quali + 0.962357TailleM

(0.834693) (0.474570) (0.588935) (0.531535) (0.193467)

Les chiffres entre parenthèses représentent les écart-types.

2.3.3 ANALYSE

v Test de significativité des coefficients estimés

Au vu des résultats obtenus, tous les paramètres du modèle amélioré sont significatifs au seuil de 5%. Les probabilités critiques associées aux variables NIVEINS, ETAM, QUAL et TailleM sont si faibles qu'on ne peut pas retenir l'hypothèse d'une nullité des coefficients qui leur sont associés.

v Test du pourcentage de prédictions exactes

Le pourcentage de prédictions exactes est élevé (96.52%), ce qui implique la validité du modèle de faire de bonnes prédictions.

v Test sur les signes

Sur les neuf (09) variables du modèle, quatre(04) ont un coefficient significativement différent de zéro dont deux (02) sont négatifs.

Le signe négatif obtenu par le coefficient de la variable Niveins montre que plus les gens sont instruits, plus faible est la probabilité qu'ils acceptent d'adhérer à une mutuelle de santé.

La liaison entre l'état matrimonial et le choix d'adhésion à une mutuelle de santé est une liaison positive. Donc, plus les gens sont mariés, plus ils acceptent d'adhérer à une mutuelle de santé. Ceci peut s'expliquer par le fait que les CM mariés sont conscients des dépenses énormes à effectuer sans l'apport des mutuelles de santé.

La liaison entre la qualité de soins et le choix d'adhésion à une mutuelle de santé est une liaison négative. Il apparaît donc, que plus la qualité de soins reçus par les gens est mauvaise, plus ils acceptent d'adhérer à une mutuelle de santé. Ce qui explique que les mutuelles, de santé garantissent une bonne qualité de soins à leurs membres.

Le signe positif obtenu par le coefficient de la variable TailleM montre que plus les gens sont nombreux dans un ménage, plus élevée est la probabilité qu'ils acceptent d'adhérer à une mutuelle de santé.

Les variables dont les coefficients ne sont pas significatifs (l'âge, la religion, l'alternative de recours aux soins, l'appartenance à une structure

communautaire et le revenu) n'influent pas la probabilité de choix d'adhésion à une mutuelle de santé.

Ainsi, que les ménages soient membres d'une autre structure communautaire on non, cela n'implique pas leur adhésion à une mutuelle de santé. Aussi le fait que les ménages fréquentent les centres de santé, les guérisseurs ou pratiquent l'auto traitement n'explique pas directement leur adhésion à une mutuelle de santé. L'âge du CM aussi est sans impact sur le choix d'adhésion.

Les variables dont les coefficients sont significatifs influent la probabilité d'adhésion à une mutuelle de santé. Ainsi, le signe négatif du coefficient de la variable niveau d'instruction signifie que la probabilité d'adhésion à une mutuelle de santé diminue avec le niveau d'instruction. Donc une sensibilisation des gens non scolarisés pourrait agir, dans un premier temps sur l'accès aux mutuelles de santé et le taux de fréquentation des centres de santé et enfin sur le bien être des populations en matière sanitaire.

Le signe positif du coefficient de la variable « état matrimonial » signifie que la probabilité d'adhésion à une mutuelle augmente si les CM sont en majorité mariés. Ceci s'explique par le fait que généralement, les CM mariés (monogames ou polygames) ont en charge un nombre important d'individus. Donc pour pallier aux difficultés de paiement de soins de santé, ils préfèreraient adhérer à une mutuelle de santé.

Le signe positif obtenu par le coefficient de la variable TailleM montre que plus les gens sont instruits, plus grande est la probabilité qu'ils acceptent d'adhérer à une mutuelle de santé. Ceci peut s'expliquer par le niveau élevé

des dépenses de soins de santé. Nous pouvons conclure que le niveau d'instruction agit négativement lorsqu'il s'agit d'un individu et positivement lorsque l'on réfère à la taille du ménage.

Enfin, la qualité de soins reçus influence négativement la probabilité de choix d'adhésion à une mutuelle de santé. Plus les soins reçus sont de mauvaise qualité, plus la probabilité d'adhésion à une mutuelle de santé est grande. Ce résultat se justifie par le fait que l'adhésion aux mutuelles de santé dépend des frais d'adhésion. Les mutuelles de santé les moins chères attirent plus d'adhérents.

2.3.4 VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES

Il s'agira ici d'apprécier le degré de validité des hypothèses.

Hypothèse n°1 Les ménages préfèrent les soins de santé à l'auto médication.

A- validité de l'hypothèse N°1 :

Les résultats issus des enquêtes ont révélé que l'échantillon comporte une forte proportion de CM qui fréquentent les centres de santé (60,67%). Alors que 25.33% de l'échantillon pratiquent l'auto médication, 14% fréquentent les guérisseurs traditionnels.

Nous pouvons conclure que l'hypothèse n°1 est acceptée.

Hypothèse n°2 : Le revenu et la taille des ménages expliquent le choix d'adhésion des populations aux mutuelles de santé.

B- validité de l'hypothèse N°2 :

Au vu des résultats obtenus, tous les paramètres du modèle amélioré sont significatifs au seuil de 5%. Les probabilités critiques associées aux variables NIVEINS, ETAM, QUAL et TailleM sont si faibles qu'on ne peut pas retenir l'hypothèse d'une nullité des coefficients qui leur sont associés.

Le pourcentage de prédictions exactes est élevé (96.52%), ce qui implique la validité du modèle de faire de bonnes prédictions.

Il ressort de l'analyse des tableaux 2.11et 2.12 que, les coefficients des variables telles que, l'âge du CM, la religion du CM, l'alternative de recours de soins, l'appartenance à une structure communautaire et le revenu du CM ne sont pas significativement liés à l'acceptation d'adhésion à une mutuelle de santé.

Par contre les coefficients des variables telles que : le niveau d'instruction du CM, l'état matrimonial, la qualité des soins reçus et la taille du ménage sont significatifs.

Nous pouvons donc conclure que l'hypothèse n°2 est vérifiée.

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

Les recommandations à formuler iront en direction des promoteurs des mutuelles de santé, du gouvernement béninois et des partenaires au développement.

Aux promoteurs des mutuelles de santé; nous recommandons :

v la recherche des moyens en vue de sensibiliser et d'informer les populations béninoises sur la pratique mutualiste.

v la mise en place des mutuelles en tenant compte des groupes communautaires déjà existants. Une association qui fonctionne déjà et qu'on sensibilise sur la pratique mutualiste acceptera de constituer plus facilement une mutuelle de santé en son sein.

v la mise en place d'un appui technique de qualité car en absence de cet appui technique, les objectifs de la mutuelle sont dans la majorité du temps voués à l'échec. L'appui technique donne les orientations en ce qui concerne le bon fonctionnement de la mutuelle.

Quant au gouvernement, il doit penser à mettre sur pied :

v un réseau de concertation des mutuelles existantes en vue d'un échange des expériences vécues et des méthodes dont il faut tenir compte pour un bon fonctionnement du domaine mutualiste au Bénin.

v Améliorer la disponibilité des ressources dans les formations sanitaires ;

v Renforcer les stratégies d'amélioration de la qualité dans les formations sanitaires;

v Régulation de la tarification des produits et des services de santé ;

v Renforcer les stratégies de référence des malades en provenance de centres de santé.

En ce qui concerne les partenaires au développement, ils ont un rôle important à jouer pour le développement des mutuelles de santé. Elles peuvent :

v soutenir l'État dans l'ensemble des reformes qu'il conduit et qui améliorent l'environnement des mutuelles.

v fournir de l'expertise et participer au financement des activités d'appui/conseil et de formation.

v apporter un soutien financier direct aux mutuelles par la constitution de fonds de départ et de garantie ou la mise en place de mécanismes de réassurance.

v contribuer au renforcement de la disponibilité et de la qualité de l'offre de soins ;

v jouer un rôle significatif dans la promotion de la mutualité, dans la capitalisation et l'échange d'expériences et plus généralement dans la diffusion d'informations sur la mutualité.

CONCLUSION GENERALE

Le financement des soins de santé est au centre de grands débats économiques ces dernières années. Plusieurs modes existent pour financer les soins et services de santé. Chaque mode présentant ses propres caractéristiques.

La présente étude s'est intéressée à un de ces modes de financement de soins et services de santé : les mutuelles de santé.

Le travail a consisté à déterminer les facteurs liés à l'adhésion des ménages aux mutuelles de santé dans la Commune d'Abomey-Calavi. Dans ce cadre, une enquête a été menée dans les différents arrondissements de la Commune.

A l'issue de l'étude, nous pouvons retenir que les mutuelles ne sont pas de simples instruments de financement de la santé. En effet, les mutuelles participent à l'amélioration de l'offre de soins, notamment par leur contribution à la mobilisation des ressources. L'étude nous a permis aussi de constater que les variables : état matrimonial, niveau d'instruction, la taille du ménage et la qualité des soins sont significativement liées à l'adhésion des ménages aux mutuelles de santé.

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TABLE DES MATIERES

DEDICACES...........................................................................................

i

REMERCIEMENTS...................................................................................

ii

SIGLES ET ABREVIATIONS......................................................................

iii

LISTE DES TABLEAUX............................................................................

iv

SOMMAIRE............................................................................................

v

INTRODUCTION GENERALE....................................................................

1

 
 

CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONNEL ET THEORIQUE DE L'ETUDE..

3

1.1. Cadre institutionnel d'étude.......................................................... ....

4

1.1.1. Généralités sur la commune d'Abomey-Calavi

4

1.1.2. Caractéristiques sanitaires .................................................

5

1.2. Cadre théorique ......................................

6

1.2.1. Problématique...................................................................

6

1.2.2. Objectifs et hypothèses..........................................................................

9

1.2.2.1. Objectifs...................................................................

9

1.2.2.2. Hypothèses.......................................................................

9

1.2.3. Méthodologie et Revue de la littérature .........................................

10

1.2.3.1. Revue de la littérature..............................................

10

1.2.3.2. Méthodologie de l'étude..................................................

19

CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES DONNEES .............

33

2.1. CONTRAINTES LIÉES À LA GESTION DU RISQUE EN CAS DE MALADIE AU SEIN DES MÉNAGES......

34

2.1.1. Répartition des ménages enquêtés selon la religion du CM.............................

34

2.1.2. Répartition des ménages enquêtés selon le niveau d'instruction du CM...............

35

2.1.3. Répartition des ménages enquêtés selon l'état matrimonial du CM....................

36

2.1.4. Répartition des ménages enquêtés selon la qualité de soins reçus......................

37

2.1.5. RÉPARTITION DES MÉNAGES SELON L'APPARTENANCE À UNE STRUCTURE COMMUNAUTAIRE ......

37

2.1.6 Répartition des ménages selon l'âge du CM et la taille du ménage.........

38

2.1.7 Répartition des ménages selon le revenu du CM.....................................

38

2.2. Comportement des ménages face à la maladie .................................

39

2. 2.1.Nombre de ménages ayant eu au moins un malade durant les 30 derniers

jours précédant l'enquête

39

2.2.2. Répartition des malades selon leur sexe.............................................

39

2.2.3 Répartition des ménages enquêtés selon l'alternative de recours aux soins.........

40

2.2.4. Raisons de refus des soins au centre de santé ..............................................

41

2.3. Analyse des résultats et vérification des hypothèses........................................

42

2.3.1. Résultats de l'analyse bivariée des associations...........................................

42

2.3.2. Résultats de l'analyse multivariée.........................................................

44

2.3.3. Analyse et implications des résultats................................................

45

2.3.4. Vérification des hypothèses..............................................................

48

 
 

CHAPITRE 3 : .................................................................

50

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS.............................................

51

CONCLUSION GENERALE ....................................

53

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES............................................................

54

ANNEXES..............................................................................................

 

SYNTHESE DES PRINCIPAUX INDICATEURS

Tableau 1 : Indicateurs usuels en 2011

Indicateurs

Valeur 2011

Taux de couverture en infrastructures sanitaires (%)

88

Nombre d'habitants par centre de santé public

12 916

Nombre d'habitants par médecin

8411

Nombre d'habitants par infirmier

2447

Nombre de femmes en âge de procréer par sage-femme

1712

Nombre de médecins pour 10000 habitants

1,2

Nombre d'infirmiers pour 5000 habitants

2,0

Nombre de sages-femmes pour 5000 habitants

0,7

Ratio Budget Santé par rapport au Budget Général de l'Etat (%)

6,29

Taux de recouvrement

1,03

Marge bénéficiaire

2,13

Pourcentage des trois principales pathologies

 

-Paludisme

41,7

-Infections Respiratoires Aigües

12,7

-Affections gastro-intestinales

6,3

Taux d'incidence du Paludisme simple (%)

13,2

Taux d'incidence du Paludisme grave (%)

2,5

Taux d'incidence du Paludisme toutes formes confondues(%)

15,7

Taux de létalité du paludisme grave (pour 100 cas)

12,3

Taux de prévalence du SIDA (%)

1,7

Durée moyenne de séjour (CNHU)

7,8

Taux d'occupation des lits (CNHU)

68,6

Taux de fréquentation des services de santé (%)

45,4

Taux de couverture des consultations prénatales(%)

97,2

Taux de couverture des consultations postnatales(%)

38,9

Taux de couverture des consultations des Enfants de 0 - 11 mois(%)

70,4

Taux de couverture des accouchements assistés(%)

94,4

Taux de césarienne(%)

7,3

Décès maternels pour 100.000 naissances vivantes (dans les formations sanitaires)

220,7

Taux de prévalence contraceptive(%)

18,8

Taux de couverture en PENTA 3(%)

94,9

Taux de couverture en VAR(%)

89,1

Source : SGSI/DPP/MS, 2011

Tableau2 : Indicateurs de performance en 2011

Indicateurs

Année 2011

 

 

Cible

Valeur atteinte

Ecart à la cible

Taux de fréquentation des services de santé

Total

60%

45,4%

-14,6%

Privé Libéral enquête

 

6,5%

 

Privé Libéral intégré dans la Base du SNIGS

 

7,7%

 

Privé Confessionnel

 

5,2%

 

Public

 

25,8%

 

Taux de fréquentation des services de santé par les enfants de 0 à 5 ans

Total

85%

81,2%

-3,8%

Privé Libéral enquête

 

 

 

Privé Libéral intégré dans la Base du SNIGS

 

14,2%

 

Privé Confessionnel

 

8,1%

 

Public

 

58,9%

 

Nombre de zones sanitaires fonctionnelles

 

28

27

-1

Taux de prévalence au VIH/SIDA parmi les femmes enceintes

 

<2%

1,70%

-0,3%

Taux de couverture vaccinale au Pentavalent des enfants de 0-11 mois

 

>90%

94,9%

4,9%

Taux d'accouchement assisté par le personnel médical et paramédical en maternité

Total

>80%

94,4%

14,4%

Privé Libéral enquête

 

15,5%

 

Privé Libéral intégré dans la Base du SNIGS

 

8,9%

 

Privé Confessionnel

 

4,1%

 

Public

 

65,9%

 

Taux de consultation prénatale

Total

>90%

97,2%

7,2%

Privé Libéral

 

12,9%

 

Public (+ Privé Confessionnel)

 

85,0%

 

Taux d'utilisation des méthodes modernes de contraception

 

15%

18,8%

3,8%

Pourcentage d'enfants de moins de 5 ans dormant sous moustiquaires imprégnées

 

60%

64%

4,0%

Pourcentage de femmes enceintes dormant sous moustiquaires imprégnées

 

60%

60%

0,0%

Poids du budget santé dans le budget général de l'Etat

 

15%

6,29%

-8,71%

Taux de consommation base engagement du budget santé (%)

 

100%

71,5%

-28,5%

Taux de couverture des ménages en ouvrages d'évacuation des excrétas

 

46,4%

46,5%

0,1

Taux de couverture en ouvrages d'évacuation des excrétas en milieu scolaire

 

80%

82,53%

2,53

Taux de succès thérapeutique des nouveaux cas TPM+

 

87

-

-

Source : SGSI/DPP/MS, 2011

Tableau3 : Répartition des infrastructures sanitaires par Zone Sanitaire en 2011

Département/Zone Sanitaire

Espace hospi-talo universitaire

CHD

HZ

Au-tres hôpi-taux

CS complets

Dispen-saire seul

Mater-nité seule

FS Confes-sionnelle

Offi-cines

Dépôt privé

Alibori

0

0

3

0

41

16

5

0

5

0

Banikoara

0

0

1

0

13

0

0

0

1

0

Malanville/Karimama

0

0

1

0

9

6

5

0

1

0

Kandi/Gogonou/Ségbana

0

0

1

0

19

11

0

0

2

0

Atacora

0

1

3

0

46

5

0

18

1

7

Natitingou/Boucoumbé/ Toucountouna

0

1

1

0

18

3

0

12

1

1

Kouandé/Péhunco/Kérou

0

0

1

0

13

2

0

3

0

5

Tanguiéta/Matéri/Cobly

0

0

1

0

15

0

0

3

0

1

Atlantique

0

0

2

2

65

7

5

1

0

0

Abomey-Calavi/So-Ava

0

0

1

2

14

0

1

0

0

0

Allada/Toffo/Zè

0

0

0

0

26

2

2

0

0

0

Ouidah/Kpomassè/Tori/ Bossito

0

0

1

0

25

5

2

1

0

0

Borgou

1

1

4

1

69

15

11

0

16

0

Bembèrèkè /Sinendé

0

0

1

0

15

3

6

0

0

0

Nikki/Kalalé/Pèrèrè

0

0

1

0

35

10

1

0

1

0

Parakou/N'dali

1

1

1

1

12

2

0

0

14

0

Tchaourou

0

0

1

0

7

0

4

0

1

0

Collines

0

0

3

0

50

6

5

0

5

0

Savalou/Bantè

0

0

1

0

18

0

1

0

1

0

Dassa-Zoumè/Glazoué

0

0

1

0

17

3

4

0

2

0

Savè/Ouèssè

0

0

1

0

15

3

0

0

2

0

Couffo

0

0

2

1

44

4

6

4

4

3

Aplahoué/Djakotomè/ Dogbo

0

0

1

1

20

0

4

2

3

0

Klouékanmè/Lalo/ Toviklin

0

0

1

0

24

4

2

2

1

3

Donga

0

0

2

0

29

7

3

14

1

2

Bassila

0

0

1

0

6

5

0

1

0

0

Djougou/Copargo/Ouaké

0

0

1

0

23

2

3

13

1

2

Littoral

2

0

2

3

15

2

1

4

0

0

Cotonou 1/Cotonou 4

1

0

0

0

4

1

0

2

0

0

Cotonou 2/ Cotonou 3

1

0

1

0

3

1

1

2

0

0

Cotonou 5

0

0

1

2

3

0

0

0

0

0

Cotonou 6

0

0

0

1

5

0

0

0

0

0

Mono

0

1

2

0

38

2

11

4

5

4

Lokossa/Athiémè

0

1

1

0

12

2

3

0

2

0

Comè/Grand-Popo/Bopa/Houéyogbé

0

0

1

0

26

0

8

4

3

4

Ouémé

0

1

1

0

65

15

0

0

0

0

Adjohoun/Dangbo/Bonou

0

0

1

0

20

11

0

1

2

0

Akpro/missérété/ Avrankou/Adjarra

0

0

0

0

18

3

0

0

3

0

Porto-Novo/Sèmè-Kpodji/Aguégués

0

1

0

4

27

1

0

2

29

0

Plateau

0

0

2

0

36

15

0

0

4

0

Pobè/Kétou/Adja-Ouèrè

0

0

1

0

22

9

0

0

2

0

Sakété/Ifangni

0

0

1

0

14

6

0

0

2

0

Zou

0

1

1

0

59

1

3

0

10

0

Abomey/Agbangnizoun/ Djidja

0

1

0

0

24

0

1

0

4

0

Covè/Ouinhi/Zagnanado

0

0

1

0

14

0

2

0

1

0

Bohicon/Za-Kpota/Zogbodomè

0

0

0

0

21

1

0

0

5

0

Bénin

3

5

27

7

557

95

50

44

51

16

Source : SGSI/DPP, 2011

Tableau 4

Dependent Variable: CAMS

 
 

Method: ML - Binary Probit (Quadratic hill climbing)

Date: 09/31/12 Time: 22:44

 
 

Sample (adjusted): 1 300

 
 

Included observations: 300 after adjustments

 

Convergence achieved after 7 iterations

 

Covariance matrix computed using second derivatives

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

z-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-1.032169

2.766765

-0.373060

0.7091

AGECM

-0.104660

0.039686

-2.637214

0.1284

ARS

-1.065649

0.677416

-1.573108

0.1157

ASCCM

-0.842779

0.790071

-1.066712

0.2861

ETAMCM

4.977458

1.273427

3.908710

0.0001

LOGREV

0.465290

0.615778

0.755613

0.4499

NIVEINSC

-3.367614

1.059420

-3.178735

0.0015

QUAL

-2.652272

0.681931

-3.889357

0.0001

RELCM

-0.736785

0.614515

-1.198970

0.2305

TAILLEM

1.463719

0.396232

3.694094

0.0002

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mean dependent var

0.670000

    S.D. dependent var

0.470998

S.E. of regression

0.127209

    Akaike info criterion

0.191446

Sum squared resid

4.676649

    Schwarz criterion

0.327251

Log likelihood

-17.71685

    Hannan-Quinn criter.

0.245795

Restr. log likelihood

-190.2536

    Avg. log likelihood

-0.059056

LR statistic (10 df)

345.0735

    McFadden R-squared

0.906878

Probability(LR stat)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Obs with Dep=0

99

     Total obs

300

Obs with Dep=1

201

 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

z-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-2.910583

0.834693

-3.487009

0.0005

ETAMCM

3.151723

0.588935

5.351561

0.0000

NIVEINSC

-2.118727

0.474570

-4.464520

0.0000

QUAL

-2.284210

0.531535

-4.297385

0.0000

TAILLEM

0.962357

0.193467

4.974280

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mean dependent var

0.670000

    S.D. dependent var

0.470998

S.E. of regression

0.162111

    Akaike info criterion

0.204122

Sum squared resid

7.752577

    Schwarz criterion

0.265852

Log likelihood

-25.61829

    Hannan-Quinn criter.

0.228826

Restr. log likelihood

-190.2536

    Avg. log likelihood

-0.085394

LR statistic (4 df)

329.2706

    McFadden R-squared

0.865347

Probability(LR stat)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Obs with Dep=0

99

     Total obs

300

Obs with Dep=1

201

 
 
 
 
 
 
 
 

Circuit de l'information sanitaire

CERTIFICATION

Je soussignée Madame ACACHA-ACAKPO Hortensia Vicentia enseignante à l'Ecole Nationale Economie Appliquée et de Management (ENEAM) certifie que le présent mémoire a été rédigé par le nommé de SOUZA Ghislain Fidèle Sènan sous mon entière supervision.

En foi de quoi je lui délivre la présente certification pour servir et valoir ce que de droit.

Fait à Cotonou, le...............2012

La Tutrice de mémoire

Dr ACACHA-ACAKPO Hortensia Vicentia

Dependent Variable: CAMS

 
 
 

Method: ML - Binary Probit (Quadratic hill climbing)

 

Date: 09/31/12 Time: 23:11

 
 
 

Sample (adjusted): 1 300

 
 
 

Included observations: 300 after adjustments

 
 

Prediction Evaluation (success cutoff C = 0.5)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

           Estimated Equation

           Constant Probability

 

Dep=0

Dep=1

Total

Dep=0

Dep=1

Total

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

P(Dep=1)<=C

94

7

101

0

0

0

P(Dep=1)>C

5

194

199

99

201

300

Total

99

201

300

99

201

300

Correct

94

194

288

0

201

201

% Correct

94.95

96.52

96.00

0.00

100.00

67.00

% Incorrect

5.05

3.48

4.00

100.00

0.00

33.00

Total Gain*

94.95

-3.48

29.00

 
 
 

Percent Gain**

94.95

NA

87.88

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

           Estimated Equation

           Constant Probability

 

Dep=0

Dep=1

Total

Dep=0

Dep=1

Total

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

E(# of Dep=0)

91.57

8.05

99.62

32.67

66.33

99.00

E(# of Dep=1)

7.43

192.95

200.38

66.33

134.67

201.00

Total

99.00

201.00

300.00

99.00

201.00

300.00

Correct

91.57

192.95

284.52

32.67

134.67

167.34

% Correct

92.49

95.99

94.84

33.00

67.00

55.78

% Incorrect

7.51

4.01

5.16

67.00

33.00

44.22

Total Gain*

59.49

28.99

39.06

 
 
 

Percent Gain**

88.79

87.86

88.33

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dependent Variable: CAMS

 
 
 
 
 

Method: ML - Binary Probit (Quadratic hill climbing)

 
 
 

Date:09/31/12 Time: 23:11

 
 
 
 
 

Sample (adjusted): 1 300

 
 
 
 
 

Included observations: 300 after adjustments

 
 
 
 

Andrews and Hosmer-Lemeshow Goodness-of-Fit Tests

 
 
 

Grouping based upon predicted risk (randomize ties)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

  Quantile of Risk

Dep=0

Dep=1

Total

H-L

 

Low

High

Actual

Expect

Actual

Expect

Obs

Value

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1

4.E-08

5.E-06

30

29.9999

0

0.00012

30

0.00012

2

5.E-06

0.0003

30

29.9954

0

0.00458

30

0.00459

3

0.0003

0.1190

29

28.0066

1

1.99340

30

0.53029

4

0.1621

0.9646

9

10.9474

21

19.0526

30

0.54548

5

0.9646

0.9972

1

0.61447

29

29.3855

30

0.24695

6

0.9972

0.9999

0

0.05198

30

29.9480

30

0.05207

7

0.9999

1.0000

0

0.00121

30

29.9988

30

0.00121

8

1.0000

1.0000

0

0.00012

30

29.9999

30

0.00012

9

1.0000

1.0000

0

2.0E-06

30

30.0000

30

2.0E-06

10

1.0000

1.0000

0

9.0E-09

30

30.0000

30

9.0E-09

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Total

99

99.6171

201

200.383

300

1.38082

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

H-L Statistic:

1.3808

 
 

Prob. Chi-Sq(8)

0.9945

Andrews Statistic:

130.5843

 
 

Prob. Chi-Sq(10)

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Dependent Variable: CAMS

 
 

Method: ML - Binary Probit (Newton-Raphson)

 

Date: 07/31/12 Time: 23:22

 
 

Sample (adjusted): 1 300

 
 

Included observations: 300 after adjustments

 

Convergence achieved after 7 iterations

 

QML (Huber/White) standard errors & covariance

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

z-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

-2.910583

0.753115

-3.864727

0.0001

ETAMCM

3.151723

0.610807

5.159931

0.0000

NIVEINSC

-2.118727

0.422481

-5.014958

0.0000

QUAL

-2.284209

0.651895

-3.503953

0.0005

TAILLEM

0.962357

0.166252

5.788546

0.0000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mean dependent var

0.670000

    S.D. dependent var

0.470998

S.E. of regression

0.162111

    Akaike info criterion

0.204122

Sum squared resid

7.752576

    Schwarz criterion

0.265852

Log likelihood

-25.61829

    Hannan-Quinn criter.

0.228826

Restr. log likelihood

-190.2536

    Avg. log likelihood

-0.085394

LR statistic (4 df)

329.2706

    McFadden R-squared

0.865347

Probability(LR stat)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Obs with Dep=0

99

     Total obs

300

Obs with Dep=1

201

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

* 1 Rapport sur les cliniques coopératives de santé, 1993






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand