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Outils et méthodes de gestion d'un projet de développement rural. Le programme eau et assainissement de l'ONGI plan Niger dans la région de Tillabéry ( Niger ).

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par Habibatou YOUNSA YANSAMBOU
Institut Africain de technologie (IAT) de Niamey - Niger - Master II en gestion des projets 2011
  

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I.3. Le concept de la participation

Le concept de participation est né du souci de mieux adapter à la demande les différentes actions de développement entreprises particulièrement en milieu rural. En effet, depuis quelques décennies, beaucoup de progrès ont été réalisés dans l'organisation et la gestion des interventions. Parmi les acquis, il faut souligner l'engagement réel et actif de toutes les parties prenantes du processus de développement.

Elle envoie par ailleurs les populations à travers diverses techniques et outils, à assumer une plus grande responsabilité dans la gestion de leur existence et leur environnement tout en mettant l'accent sur leurs capacités à choisir, à formuler, à réaliser et à évaluer des actions s'inscrivant dans leur intérêt.

Bien qu'elles soient de nos jours en vogue dans divers domaines d'activité, beaucoup de défis restent cependant à relever au niveau des démarches participatives afin de pallier les limites et contraintes qu'elles renferment.

- Historique du concept

Selon ABDELOUAHAD MESRI (1995) cité par HAMMANI (1997), la participation est citée pour la première fois par les sociétés allemandes en 1952. Après, elle est devenu un concept théorique global appliqué par les pays européens démocratiques. En effet, depuis les années 60, la notion de participation est devenue un slogan en Europe, et aujourd'hui elle est vivement exigée dans tous les processus de planification des projets de développement. En réalité, ce n'est qu'au milieu des années 70, particulièrement à la suite de la conférence mondiale de 1979 sur la reforme agraire et le développement rural (CMRADR), que le concept commença à occuper sa place actuelle.

En effet, on s'est de plus en plus rendu compte que les populations rurales pauvres doivent participer elles-mêmes au processus de décision, à la planification et à l'exécution des projets ainsi qu'à leur suivi et évaluation pour que les projets de développement rural aient véritablement un impact sur la pauvreté rurale et la durabilité des efforts de développement. Cette prise de conscience a conduit un grand nombre de gouvernements, d'organismes internationaux et non gouvernementaux à s'éloigner du paradigme de modernisation utilisé dans les années 70, et à s'engager publiquement à faire le nécessaire pour que les populations rurales pauvres participent à leur propre développement. A partir des années 80, la participation des populations rurales dans leur propre développement est devenue une nécessité voire un impératif pour tout développement durable.

Il faut également noter que l'avènement du programme d'ajustement structurel entrepris par la banque mondiale et le FMI pendant les mêmes périodes, s'est avéré également propice à l'émergence des méthodes dites « participatives » pour la simple raison que ces institutions voyaient en ce concept un moyen pouvant contribuer à assurer une meilleure gestion des investissements réalisés dans les pays en voie de développement.

L'Afrique a également vu émergé le concept de la participation à la fin des années 70 (début 1980), suite aux constats des limites des stratégies de développement adoptées au cours des deux premières décennies des périodes postcoloniales. Ces approches avaient plutôt des visions très technicistes avec l'Etat comme principal acteur dans la définition des projets par l'intermédiaire des techniciens de développement (GUEYE, 1999).

- Définition

Le Larousse 2004 définit la participation comme le fait de prendre part, de contribuer et de collaborer.

Le FIDA (2001) précise que « La participation est une perception partagée et un facteur de responsabilisation conduisant à la prise de décisions en commun. Elle commence par la concertation, passe par la négociation (des problèmes, solutions et approches) pour aboutir à la prise de décisions et à l'action. »

MEISTER (1971) cité par BOUKHARI (1994) définit la participation comme " une organisation volontaire de deux ou plusieurs individus dans une activité commune dont ils n'entendent pas uniquement tirer les bénéfices personnels et immédiats"

La complexité de la définition du concept de participation suscite depuis un certain temps l'utilisation de plus en plus grandissante de plusieurs termes essayant chacun de cerner le concept le plus exactement possible. C'est pour cela que nous pouvons lire dans des documents que la participation c'est l'implication, la négociation, la concertation, l'information, la responsabilisation, la consultation, le partage, l'engagement, la collaboration ou tout simplement le droit de l'homme et la démocratie.

Chacun de ces termes représente à sa manière la participation qui se veut de plus en plus indispensable à la planification et au financement de tous les types d'interventions entreprises en faveur du développement.

Les agents de développement ont remarqué que l'application de la participation laisse entrevoir différentes dimensions de son adoption dans les projets et programmes de développement. Certains chercheurs ont étudié le phénomène puis ont déduit que dans le processus de participation, on peut distinguer des types, des niveaux et des formes de participation. Cette désignation peut quelques fois différer d'un individu à un autre mais les fondements se rejoignent à plusieurs titres.

I.3.1.Formes de participation

On désigne par forme de participation, les raisons qui peuvent pousser un individu à participer à une activité.

MEISTER (1973) distinguent cinq formes de participations :

o La participation de fait : Cette forme de participation stipule que l'individu participe instinctivement parce qu'il appartient à un système familial, religieux et traditionnel qui l'incite à participer par l'intermédiaire des relations affectives qui caractérisent ce système. Cette forme de participation est alors involontaire et caractéristique des sociétés fortement traditionnelles.

o La participation spontanée : On ne peut pas dire de cette forme de participation qu'elle est de fait ou volontaire. Elle est plutôt l'aspect d'un pont entre ces deux formes de participation.

o La participation volontaire : Cette forme de participation provient de l'initiative des participants sans recours aux interventions extérieures. Elle émanerait d'un hypothétique passage des sociétés traditionnelles vers les sociétés modernes.

o La participation provoquée : cette forme de participation comme son nom l'indique, est induite et stimulée de l'extérieur par des institutions ou des organismes afin de provoquer l'implication de la population dans tout processus de développement les concernant.

o La participation imposée : Cette forme de participation peut émaner du groupe lui-même ou de l'influence extérieure afin de susciter une forme d'organisation au sein des participants comme par exemple la réglementation de distribution d'eau dans un périmètre irrigué.

Parallèlement à ces résultats de MEISTER, d'autres ont représenté les formes de participation comme étant les moyens par lesquels on peut susciter la participation de la population. Ces moyens sont :

La manipulation ;

L'information ;

La consultation ;

La négociation ;

Le partage de risques ;

Le partenariat ;

Le self Management.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon