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Politiques publiques en faveur de l'autonomie. Vers une convergence "personnes à¢gées / personnes handicapées" ?

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par Audrey VANDWALLE
Université Charles de Gaulle - Lille 3 - Master humanités et formation administrative, spécialité administration territoriale 2013
  

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4. La Classification Internationale du Fonctionnement, du handicap et de la santé

Parmi les éléments favorables à cette convergence, nous trouvons la lecture qui peut être faite de la Classification Internationale du Fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF), adoptée par l'assemblée générale de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2001.

Non seulement elle ne traite plus de manière négative les effets du problème de santé sur la personne, elle analyse ses retentissements sur les fonctions organiques et les structures anatomiques sur les activités de la personne et sa participation sociale en incluant les facteurs environnementaux qui seront facilitateurs ou générateurs d'obstacles et les facteurs personnels liés à l'individu.

La CIF montre qu'il ne s'agit plus de handicap ou de handicapés mais d'un processus dynamique qui peut aboutir à la mise en situation de handicap d'une personne par l'interaction des facteurs physiques, environnementaux et personnels.

Personne ne naît handicapé, nous ne sommes pas handicapés, nous pouvons nous retrouver en situation de handicap à partir d'un problème de santé lié à une maladie, un accident, à une anomalie génétique ou tout simplement aux effets du vieillissement.

5. Harmonisation des personnels et professionnels

Les métiers relatifs à la prise en charge reflètent une disparité. Si l'on peut dire que le monde du handicap a créé ses propres métiers, via des associations et professionnels, l'approche médicale et sanitaire reste, quant à elle, prédominante dans l'univers des personnes âgées. Les diplômes universitaires de gérontologie se sont ouverts, mais les formations de kinésithérapeutes, de psychologues et d'assistants sociaux comportent encore peu de contenus spécifiques à la vieillesse. Et cela même si nous connaissons aujourd'hui l'importance et l'intérêt de croiser les disciplines. La suprématie du médical « pur » pousse à traiter la maladie et à ne pas se mobiliser suffisamment pour des difficultés qui apparaîtraient comme moins gênantes ou handicapantes (la solitude, la mobilité, l'isolement ou encore l'absence de communication), parce qu'elles ne touchent pas des fonctions considérées comme vitales.

Si le gouvernement français souhaite aller vers une nouvelle logique d'accompagnement concernant le handicap et la dépendance, il faut avoir les deux approches : médicale et sociale. La logique de l'incapacité et de l'assistance a des effets quelque peu sournois dans tous les domaines. Une harmonisation et une meilleure coopération entre les métiers de la vieillesse et ceux du handicap pourraient contribuer à la mise en place d'une nouvelle approche basée sur le respect et la promotion de l'autonomie de la personne en charge. Le concept de la « réhabilitation » appliqué notamment en Allemagne et dans beaucoup de pays nordiques dans le domaine de la maladie chronique, et favorisant l'intégration de la personne en charge par le maintien de son autonomie et le rétablissement de ses capacités, semble, dans ce contexte, prometteur. Il serait également judicieux d'envisager l'amélioration des services (l'accueil de nuit, l'accueil de jour) ainsi que la formation des professionnels, comme il serait nécessaire de valoriser les métiers par des meilleures conditions de travail et une formation adaptée.

Une organisation territoriale, basée sur une logique de guichet unique et de pôles de ressources, accessible et de proximité, semblerait alors pertinente.

Selon Janine DUJAY-BLARET, vice-présidente du  Comité National des Retraités et Personnes Agées  (CNRPA) et membre de la CNSA, les CODERPA (Comité Départemental des Retraités et Personnes Agées) doivent être des acteurs incontournables, notamment au sein des MDPH. Un regroupement de ces dernières avec les Centres Locaux d'Information et de Coordination(CLIC) permettrait certainement plus de coordination, facilitant la lisibilité et la communication.

Un lieu unique, un lieu pour tous, faciliterait les démarches pour les personnes et leurs aidants.

Les CLIC pourraient alors devenir les relais possibles des MDPH et cela irait dans le sens d'une action cohérente au niveau départemental.

Elle estime qu'il serait également intéressant de renforcer leurs compétences gérontologiques.

La coordination de ces acteurs multiples doit, comme l'idée a déjà avancée, s'opérer entre les secteurs sociaux, médico-sociaux et sanitaires, dans le but de faciliter le parcours de la personne concernée.

Pour Jean-Michel CAUDRON, Consultant en ingénierie gérontologique, il s'agirait de travailler sur la pertinence et l'efficience du secteur médico-social afin d'en faire un champ précis.

Par ailleurs, un constat a été fait au sein de plusieurs départements : les équipes chargées des personnes âgées et celles en charge des personnes handicapées effectuent le même travail à deux guichets différents.

En regroupant les services et en formant des équipes aux deux casquettes, les professionnels pourraient se remplacer. De même qu'un dispositif commun faciliterait la vie des usagers.

C'est d'ailleurs ce fonctionnement qui a été mis en place dans le Pas-de-Calais : les mêmes équipes évaluent l'APA pour les personnes âgées et la PCH pour les personnes en situation de handicap.

L'étude « Du soutien à la dépendance au soutien à l'autonomie » menée par l'ODAS révèle qu'un accueil commun pourrait faciliterune approche plus stratégique de la territorialisation.

Vouloir optimiser l'accueilet l'information des personnes âgées en perted'autonomie et des personnes handicapées a favoriséla création de territoires communs dans prèsd'un département sur deux. Cela peut constituer unatout important pour consolider dans le futur unedémarche d'observation territorialisée des besoinssociaux, qui serait bâtie sur l'ensemble des informations recueilliesà l'occasion des rencontres avec le public. Une perspective qui apparaît crédible sachant que les territoires majoritairement définis pour la perte d'autonomiecoïncident avec les territoires du service social, servant souvent de support à l'émergence d'unprojet social local. Toutefois, si l'on en croit cette étude, cela nécessitera une « profonde évolutiondu service social », les professionnels étant encorepeu familiarisés avec le passage observé ces trentedernières années d'un traitement de la pauvreté despersonnes âgées à un traitement de la dépendance.

Il faudraitredéfinir la finalité même du travail social afin de passerd'une approche par dispositif et par public à uneapproche plutôt centrée sur un projet de territoire visantau maintien actif dans la vie sociale des populations les plus fragiles (précarité matérielle, différence culturelle, mais aussi l'âge, le handicap, l'isolement, etc.).

L'harmonisation constatéedes problématiques de la dépendance et du handicapautour d'une approche territorialisée marquerait ainsiune avancée décisive dans une ouverture de l'actionsociale sur le développement social.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius