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Décentralisation et croissance économique: le cas de 6 pays d'Afrique subsaharienne

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par Mathieu Rosin ALEMBE AYIMA
Université de Yaoundé II Cameroun - Master II en économie du territoire et de la décentralisation 2013
  

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I. FONDEMENTS THEORIQUES :

La décentralisation est un concept multidimensionnel et en tant que tel elle recèle plusieurs aspects : l'aspect politique, l'aspect économique, et l'aspect socio culturel. A cet effet, un débat existe autour des fondements théoriques de la décentralisation, c'est la principale raison pour laquelle les théories sur la décentralisation sont de deux ordres (SIDIQUEE, 1995) :

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Alembe Ayima mathieu, diplôme d'études supérieures en sciences économiques
Option : gouvernance et développement économique

Mémoire de Master II : Décentralisation et croissance économique : le cas de 6 pays d'Afrique

subsaharienne

- Les théories normatives ou libérales et

- Les théories analytiques ou descriptives.

1. Les théories normatives ou libérales :

Bon nombre d'auteurs ont analysé la question, tout l'enjeu reste à regrouper dans un ensemble cohérent les différentes contributions de chacun.

L'on pourrait tout de même noter que A.de TOCQUEVILLE est l'écrivain qui a le plus promu la décentralisation pour des raisons démocratiques. Selon lui, le centralisme Etatique était de nature à réduire les libertés individuelles et le pouvoir des collectivités locales, organes de la démocratie et premier opposant à l'autoritarisme central (GOMAND, 2010). Les théories normatives ou libérales (qui découlent énormément de cet Auteur) peuvent être saisies suivant deux axes :

- Le premier considère la décentralisation comme une garantie de la stabilité.

En effet, en rapprochant gouvernants et gouvernés (HAYEK, 1948), en institutionnalisant la participation et surtout en mobilisant les ressources locales (spécifiques et génériques) dans la quête du développement communautaire local, A. de TOCQUEVILLE voit en la décentralisation une garantie de stabilité, de démocratie et de développement. La responsabilité du gouvernement (local ou national) est mieux engagée dans un tel processus car la décentralisation impose une gestion transparente et rationnelle (SIDDIQUEE, 1995). Gestion transparente puisqu'elle est participative et gestion rationnelle puisqu'elle prend en compte prioritairement les exigences locales.

- Le second axe est celui qui mobilise la théorie du « choix public » pour justifier les fondements de la décentralisation.

Ici, la décentralisation est considérée comme un mécanisme important de la fourniture des biens publics. RONDINELLI (1989) qui en est l'un des théoriciens estime à cet effet que « sous la condition d'un choix assez libre, la fourniture de certains biens publics est économiquement plus efficace lorsqu'un grand nombre d'institutions locales sont engagées que lorsque le gouvernement central seul, en est le fournisseur ». L'on peut constater que les théoriciens du choix public estiment donc que des institutions locales plus nombreuses agissent plus efficacement qu'une seule administration centrale. TIEBOUT(1956),

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universitaire Américain de la seconde moitié du XX ième siècle a affiné cette idée en théorisant l'idée selon laquelle la multiplicité des collectivités locales (et donc, l'accroissement de la décentralisation) favorise une meilleure efficacité de celles-ci par le simple mécanisme du marché (GOMAND, 2010).

L'on remarquera ainsi la pluralité des concepts normatifs que renferme ce courant. Tout est basé ce qui devrait être, ce que devrait permettre et ce que pourrait favoriser la décentralisation. C'est justement de ce constat que viendra les critiques notamment à travers le courant analytique.

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