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Décentralisation et croissance économique: le cas de 6 pays d'Afrique subsaharienne

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par Mathieu Rosin ALEMBE AYIMA
Université de Yaoundé II Cameroun - Master II en économie du territoire et de la décentralisation 2013
  

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SECTON II : IMPACT DE LA DECENTRALISATION FINANCIERE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE :

Les études portant sur le lien entre la décentralisation financière et la croissance économique ont pour objectif d'analyser le bien-fondé de cette politique. En effet, il existe toujours un clivage entre les auteurs de la théorie libérale (TIEBOUT, 1956 et OATES, 1972) qui voient en la décentralisation financière un facteur de croissance économique au travers de l'efficacité dans l'allocation infrastructurelle, et les auteurs de la théorie analytique qui n'y croient pas du tout aux vertus de la décentralisation financière et son impact sur la croissance économique à travers l'offre infrastructurelle. Cette absence de consensus peut s'observer non seulement au niveau théorique (I) mais aussi, au niveau empirique (II).

I. REVUE DE LA LITTERATURE THEORIQUE :

La revue de la littérature autour de ce débat est en grande partie tirée de la théorie du fédéralisme budgétaire. En effet, le lien entre décentralisation financière, décentralisation fiscale et croissance économique y est largement développé. Cependant, ces multiples auteurs s'accordent autour d'un point : le principe de compétition est le principal argument mis en avant pour justifier l'impact positif de la décentralisation financière sur la croissance économique (1) même si certains auteurs de théorie analytique trouvent quelques limites à ce principe (2).

1. Le principe de compétition :

Sous une organisation politico administrative décentralisée, il s'établit une

concurrence entre collectivités locales. C'est cette compétition inter juridictionnelle qui devrait permettre une offre plus adéquate de biens et services publics ainsi qu'une incitation, au niveau local, des politiques publiques efficaces (CALDEIRA, 2011).

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Alembe Ayima mathieu, diplôme d'études supérieures en sciences économiques
Option : gouvernance et développement économique

Mémoire de Master II : Décentralisation et croissance économique : le cas de 6 pays d'Afrique

subsaharienne

Ce principe est soutenu par le modèle de TIEBOUT (1956) qui, reconnaissant au préalable la concurrence entre les gouvernements locaux en termes de fourniture de biens publics, présente l'enjeu du principe de compétition : attirer le plus de citoyens pour disposer ainsi d'une base imposable plus importante. Le marché est le principal régulateur dans son modèle puisque la propension à augmenter les impôts locaux dans une collectivité entrainerait des populations vers des collectivités moins contraignantes. La concurrence entre collectivités limite le pouvoir des gouvernements locaux de taxer excessivement les contribuables. Ainsi, les « gouvernements locaux peuvent offrir différents types et niveaux de services publics et, les individus parfaitement informés et mobiles, peuvent se déplacer dans les juridictions qui satisfont le mieux leurs préférences » (CALDEIRA, 2011).

Les avantages du principe de compétition sont multiples, QIAN et ROLLAND (1998) en présentent deux :

- La redevabilité des dirigeants locaux s'élève avec le plein fonctionnement du principe de compétition. Cette idée rejoint le point de vue de SEABRIGHT (1996) qui voit en la décentralisation un moyen d'accroitre la redevabilité des décideurs politiques car étant beaucoup plus proches d'eux, il devient également plus facile pour les populations de les évaluer. Ils sont donc tenus de rendre des comptes aux citoyens (souvent en termes de fournitures de biens publics) au risque de se faire sanctionner à la fin de leur mandat.

- Le principe de compétition décourage aussi la corruption, car l'enjeu pour les gouvernements locaux est de fournir des biens publics de meilleure qualité au moindre coût.

On peut donc ainsi conclure sur le fait que le principe de compétition est largement issu du modèle de TIEBOUT (1956) où l'idée principale qu'il développe est qu'à travers un « vote par les pieds », les citoyens peuvent encourager les gouvernements locaux à accroitre l'efficience des politiques publiques notamment l'offre des biens publics au niveau local. Cependant ce principe souffre de quelques limites qui ont été mises en exergue par les partisans de la théorie analytique.

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