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Décentralisation et croissance économique: le cas de 6 pays d'Afrique subsaharienne

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par Mathieu Rosin ALEMBE AYIMA
Université de Yaoundé II Cameroun - Master II en économie du territoire et de la décentralisation 2013
  

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II. REVUE DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE :

La littérature empirique sur l'impact de la décentralisation financière sur la croissance économique demeure assez limitée dans le contexte des pays en développement, notamment d'Afrique et pourtant ces derniers ont largement participé au mouvement de décentralisation des années 1980 (CALDEIRA, 2011). La principale raison réside dans la difficulté que rencontrent les chercheurs pour la disponibilité des données dans ces pays dont la transparence du fonctionnement public n'y est pas encore ancrée dans les moeurs. Le premier enjeu réside dans la mesure du concept de décentralisation financière (1) afin de présenter le

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Alembe Ayima mathieu, diplôme d'études supérieures en sciences économiques
Option : gouvernance et développement économique

Mémoire de Master II : Décentralisation et croissance économique : le cas de 6 pays d'Afrique

subsaharienne

clivage empirique qui existe entre tenants de l'approche libérale et tenants de l'approche analytique (2).

1. La mesure du concept de décentralisation financière :

Les études empiriques autour de la décentralisation financière font face à ce premier obstacle : comment capter ce concept ?

Un grand nombre d'auteurs ont intuitivement utilisé les ratios des dépenses locales sur les dépenses nationales et le ratio des recettes locales sur les recettes nationales (THIESSEN, 2003 ; JIN et al, 2005 ; AKAI et SAKATA, 2002). Cependant cette mesure de la décentralisation financière ne fait pas l'unanimité dans les milieux scientifiques et est souvent critiquée à cause de son caractère restrictif. EBEL et YILMAZ (2001) pensent que la variable décentralisation financière utilisée dans ces études ne prend pas en compte tous les aspects de la question.

En effet, s'il advient que les revenus financiers soient transférés à des dirigeants locaux qui ne soient pas élus de manière démocratique ou encore si l'autonomie des gouvernements locaux en matière de gestion de revenus et de dépenses n'est pas assurée alors ces ratios sont peu significatifs de la décentralisation financière.

Certains auteurs, pour contourner la limite souvent faite à ceux qui utilisent ces ratios, procèdent à la construction des indices qui tiennent compte des variables non seulement qualitatives mais aussi quantitatives, indicatifs de décentralisation financière (KEARNY, 1999 ; NDEGWA, 2002 ; BAK Basel Economics, 2009). La principale limite que l'on peut avancer à cette autre méthodologie réside dans l'absence d'une méthodologie fixe, chacun définissant des variables qualitatives et quantitatives selon la pertinence qu'il se fait.

D'une manière générale, la variable décentralisation financière admet un nombre relativement élevé d'indicateurs aussi bien qualitatifs que quantitatifs. L'on cite principalement :

- La « part relative des dépenses/recettes publiques locales par rapport aux dépenses/recettes publiques nationales ». En effet, cet indicateur permettra de mesurer la disposition ou la volonté qu'ont les gouvernements centraux à octroyer des financements aux collectivités locales pour leur fonctionnement autonome.

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Mémoire de Master II : Décentralisation et croissance économique : le cas de 6 pays d'Afrique

subsaharienne

- Le « système de péréquation » : l'existence d'un tel système est significatif de la préoccupation du gouvernement central en ce qui concerne la répartition des ressources financières entre collectivités locales.

- Le « pouvoir d'imposition » qui reflète les compétences des collectivités locales d'un pays en matière financière notamment dans le domaine des taxes c'est-à-dire leur capacité à pouvoir fixer l'assiette fiscale ou le taux d'imposition.

- L'indicateur « dette » qui reflète la possibilité qu'ont les collectivités locales de contracter un emprunt et par là même de juger du degré de la coopération décentralisé dans le pays.

Quoi qu'il en soit, le consensus sur la manière de capter la décentralisation financière n'y est pas encore établie, c'est encore un domaine ouvert de la recherche. Pour l'heure deux méthodes sont utilisées dans les travaux empiriques : soit la méthodologie des ratios, soit alors celle des indices.

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