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Activité d'octroi de crédit et rentabilité des banques commerciales au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Franklin DONGMO TSOBJIO
Université de Dschang Cameroun - Master en sciences économiques 2013
  

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-work-fatherland

************ ***********

UNIVERSITE DE DSCHANG UNIVERSITY OF DSCHANG

******************** *****************

ECOLE DOCTORALE POST GRADUATION

Unité de Formation Doctorale SCHOOL

des Sciences Economiques et Post Graduate Training Unit in

de Gestion Economics and management

 
 
 

ACTIVITE D'OCTROI DE CREDIT ET
RENTABILITE DES BANQUES COMMERCIALES
AU CAMEROUN

 

Thèse présentée en vue de l'obtention du diplôme de Master of science
(M. Sc) en Sciences Economiques.
Par
DONGMO TSOBJIO Franklin
Maître es Sciences Economiques
Filière :
Analyse et Politiques Economiques
Option : Monnaie-Banque-Finance

Directeur : Superviseur :

Dr. NEMBOT NDEFFO Luc Pr. AVOM Désiré

Chargé de cours, Université de Dschang Professeur, Université de Yaoundé II

 

JUILLET 2013

 
 
 

SOMMAIRE

SOMMAIRE i

DEDICACE iv

REMERCIEMENTS v

LISTE DES ABREVIATIONS vi

LISTE DES FIGURES vii

LISTE DES TABLEAUX viii

RESUME ix

ABSTRACT x

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE 1

I.1- CONTEXTE DE LA RECHERCHE 1

I.2 - PROBLEMATIQUE 4

I.3- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 6

I.4- HYPOTHESES DE LA RECHERCHE 7

I.5 Plan de travail 7

CHAPITRE II : CONCEPTS ET REVUE DE LA LITTERATURE 8

II.1 - CONCEPTS 8

II.1.1 - Concept d'intermédiation 8

II.1.2 - Concept de rentabilité 10

II.2 - REVUE DES TRAVAUX THEORIQUES DE LA LITTERATURE 11

II.2.1 - théorie de l'intermédiation 11

II.2.2 - asymétrie d'information 13

II.2.3 - L'intermédiation financière et rentabilité bancaire 16

II.2.4 - Prolongement de la théorie de l'intermédiation 17

II.3 - REVUE DES TRAVAUX EMPIRIQUE DE LA LITTERATURE 19

II

II.3.1 - Intermédiation financière et économie 19

II.3.2 - Les résultats sur l'intermédiation financière et rentabilité 21

CHAPITRE III : ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE DES

BANQUES COMME PILIER DE LA RENTABILITE BANCAIRE AU

CAMEROUN 26

III.1 - Formes d'intermédiation financière 26

III.2 - Activité d'intermédiation financière 28

III.3 - LES DIFFERENTS TYPES D'INTERMEDIAIRES FINANCIERS 36

III.3.1 - Les institutions financières 36

III.3.2 - Les compagnies d'assurance 37

III.4 - LE DUALISME BANQUES COMMERCIALES ET EMF 38

III.4.1 - Banques commerciales et financement de l'économie 38

III.4.2 - Expansion du secteur de la microfinance 39

III.5 - EVOLUTION DE LA RENTABILITE DES BANQUES AU CAMEROUN

40

CHAPITRE IV : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 43

IV.1 - LA SOURCE DES DONNEES 43

IV.2 - METHODE DE L'ANALYSE ECONOMETRIQUE 43

IV.2.5 - Modèle empirique 45

IV.2.5.3.2.1 - La rentabilité des fonds propres ou return on equity (ROE) 51

IV.2.5.3.2.2 - la rentabilité des actifs ou return on asset (ROA) 52

IV.2.5.3.3- Test de cointégration 52

IV.2.6 Tests de diagnostic 52

IV.2.7 - Tests de validation du modèle 53

CHAPITRE V : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 55

V.1 - LES RESULTATS DES TESTS 55

V.2- ESTIMATION DES MODELES PAR LES MCG 60

III

CHAPITRE VI : CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 67

VI.1 - CONCLUSION GENERALE 67

VI.2 - RECOMMANDATIONS 68

VI.3 - LIMITES DE L'ETUDE ET PERSPECTIVE 69

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 70

ANNEXES 77

TABLE DES MATIERES 89

iv

DEDICACE

Je dédie ce travail à ma Mère TSOBENG Jeanne pour la sollicitude qu'elle m'a toujours apportée.

V

REMERCIEMENTS

Je ne saurais mettre ce travail à mon actif sans exprimer une reconnaissance envers certaines personnes. Ainsi, Qu'il me soit permis de remercier les personnes sans lesquelles le présent travail n'aurait pu aller à son terme. J'adresse mes remerciements :

En particulier :

Au Pr. AVOM Désiré pour avoir accepté de superviser ce travail.

A Dr. NEMBOT NDEFFO Luc qui a conduit cette recherche en tant que directeur, son soutien et ses conseils ont été essentiels à la formulation puis à l'élaboration de ce travail.

Aux enseignants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion qui nous ont encadrés tout au long de ce cursus universitaire.

A M. KUIPUO Christophe pour avoir accepté d'analyser nos données.

En général :

A mes parents, DONGMO Etienne et TSOBENG Jeanne qui m'ont toujours accompagné dans mon éducation.

Aux familles KEMTSUGNING, TSAMO, NDONMZA, BOUGO, TAYO, WADO pour le soutien et le dévouement dont elles ont fait preuve.

A M. DONGMO Romain Bertrand pour son apport financier, matériel et ses conseils.

A DONGMO LEKAGNE Blaise, DONGMO Sylviane, TSAFACK Clovis, JIOFACK Josiane, NDIFFO Christelle, EKEM Julie et TSAMO Sonya, pour leur soutien tant financier que moral ;

A Mme JAZET Nadège pour ses encouragements.

A tous mes frères et soeurs pour leurs motivations et à toute la famille TEDONTEGHO pour l'assistance. A DONGMO Viviane, DONGMO Michel et ATONLIO KITIO Gatien Francis pour avoir lu ce travail.

A tous mes camarades de promotion et en particulier ceux avec qui on a partagé le même directeur pour la collaboration. A tous mes amis, en particulier MAFFOUO YOTA Catherine, GUEGENG Charlie pour leurs encouragements.

A tous ceux ayant contribué d'une manière ou d'une autre à la réalisation de cette thèse, et qui ne se trouve dans les catégories des personnes citées ci-dessus, pour ce qu'ils ont pu faire pour ce travail. Enfin nous rendons grâce à DIEU pour tout.

vi

LISTE DES ABREVIATIONS

ANF : Agents non financiers

BEAC : Banque des Etats de l'Afrique centrale

CEMAC : Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale

DEA: data envelopment analysis

DFA: Dickey fuller augmenté

DSX Douala stock exchange

EMF : établissement de micro finance

FCP : Fonds commun de placements

IF : Intermédiaire financiers

MCG : moindres carrés généralisés

OPCVM : Organismes de placements en valeurs mobilières

PIB : produit intérieur brut

PME : Petites et moyennes entreprises

PP: Phillips Perron

ROE: return on equity

ROA: return on asset

SICAV : Sociétés d'investissement à capital variable

UEMOA : union économique et monétaire ouest africaine

LISTE DES FIGURES

VII

Figure 1 : Formes d'intermédiation financière 27

Figure 2: Concentration des dépôts et des fonds propres 31

Figure 3: Concentration des crédits et des ressources bancaires 33

Figure 4: Evolution de la rentabilité au Cameroun (en millions FCFA) 41

VIII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: concentration des dépôts bancaire 30

Tableau 2 : concentration des crédits bancaires 32

Tableau 3 : tableau d'abréviation des variables utilisées 47

Tableau 4: récapitulatif des signes attendus 50

Tableau 5: les résultats du test de stationnarité de DFA et Phillips Perron 56

Tableau 6 : les résultats du test de stationnarité de DFA et Phillips Perron avec

trend. 57
Tableau 7 : les résultats du test de stationnarité de DFA et Phillips Perron avec

trend et constante 58
Tableau 8 : les résultats du test de stationnarité de DFA et Phillips Perron en

différence première 59
Tableau 9 : résultats de la rentabilité bancaire des fonds propres et ses

déterminants 61
Tableau 10 : résultats entre la rentabilité bancaire des actifs et ses déterminants

64

ix

RESUME

Ce travail vise à étudier la rentabilité des banques commerciales au Cameroun sous l'angle de l'intermédiation financière. Pour cela nous nous sommes posé la question : quel est l'impact de l'intermédiation financière sur la rentabilité des banques commerciales au Cameroun ? La rentabilité a été mesurée par la rentabilité des actionnaires et la rentabilité des actifs.

L'analyse est faite à partir des modèles économétriques en utilisant les moindres carrés généralisés sur les modèles de régression multiple. Les données utilisées proviennent des rapports BEAC et COBAC.

Les résultats de cette analyse montrent que les déterminants de la rentabilité des fonds propres et la rentabilité des actifs sont moyennement significatifs. C'est-à-dire que la rentabilité bancaire (ROE) est influencée positivement par le ratio des fonds propres nets sur total actif, par le ratio des réserves liquides sur actif, par le ratio des dépôts privés/dépôts totaux et par la taille de la banque mesurée par le total actif. Elle est négativement influencée par les dépôts, les crédits et le ratio total crédit/total dépôts, et aussi par la taille de la banque en ce qui concerne la ROA. Ainsi les banques sont certes rentables, mais elles doivent transformer davantage les dépôts en crédits afin d'accroitre leur rentabilité d'intermédiation.

Mots clés : intermédiation financière ; rentabilité ; banques commerciales ; ROE ; ROA.

X

ABSTRACT

This work aim to study the profitability of commercial bank of Cameroon in relation with the financial intermediation. To that end, we ask ourselves the question: what is the impact of the financial intermediation on commercial banks in Cameroon? Profitability was measured by the shareholders return or return on equity (ROE) and return on asset (ROA).

The analysis is done by an econometric model using the general square least on the multiple regression model. The data used comes from COBAC and BEAC report.

The results of this analysis shown that the determinants of banking return on equity and assets return are moderately significant. This implies that, the banking return is positively influenced by the ratio of capital stock net on total asset, by the ratio of liquids reserves on total asset, by the private deposits /total deposits and by the size of the bank that is measured by total asset. The Deposits, credits and the ratio of total credit/total deposit negatively influence it, and by the size of the bank, that concerns the return on asset. Thus, the banks are indeed profitable, but they must transform more deposits in credits in order to increase their intermediation profits.

Key words: financial intermediation, return, commercial bank, return on equity (ROE) and return on asset (ROA).

1

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE

L'octroi de crédit est une activité qui permet aux banques commerciales de jouer véritablement leur rôle principal qu'est l'intermédiation financière. C'est pour cette raison que notre recherche sera basée sur l'activité d'intermédiation financière qui consiste principalement, en la transformation des dépôts (épargnes) en crédits par les établissements de crédit. Car ces derniers

servent d'interface entre les offreurs et les demandeurs de capitaux. Il est
question dans ce chapitre de présenter le contexte de l'étude, la problématique, les objectifs et les hypothèses de recherche ; et également de présenter le plan de cette thèse.

I.1- CONTEXTE DE LA RECHERCHE

Les crises financières des dernières décennies, dont la plus récente déclenchée en 2007 aux Etats Unis, avec les conséquences néfastes qu'elle a eu, et continue à engendrer sur les économies de nombreux pays à travers le monde en occurrence les pays africains, montrent la forte influence de la finance dans le système économique. Le système d'intermédiation financière de la zone CEMAC, de toute l'Afrique noire francophone est le produit d'une profonde révolution dont l'élément catalyseur est la crise bancaire de la fin des années 80 (Bomda, 2010).

Dans la plupart des pays du monde, les banques sont au coeur du système financier. Mais le système financier est un ensemble constitué des institutions financières (banques, établissements de micro finance, etc), du marché financier (DSX1 dans le cas du Cameroun) et des intermédiaires financiers. Ces intermédiaires en plus d'être des banques commerciales sont : les micro-finances et les établissements financiers non bancaires (les compagnies d'assurances et

1 Douala Stock Exchange, c'est l'entreprise de marché sur le marché camerounais. c'est une société anonyme avec conseil d'administration d'un capital de 12 000 000 000 FCFA qui bénéficie d'une concessionnaire exclusive de service public (cours du droit bancaire et boursier du Pr KALIEU ELONGO Yvette, 2012).

2

les OPCVM2). On parle de l'intermédiation de bilan pour les établissements de crédit et pour le marché financier, on parle de l'intermédiation de marché (Bialès, 1999).

Le système financier à travers ces intermédiaires, met les agents

économiques excédentaires en ressources (ménages, investisseurs
institutionnels) en relation avec ceux qui sont déficitaires (entreprises, Etat, etc) (Vermminem, 2002). Cette relation peut se faire directement (finance directe ou intermédiation de marché) ou indirectement (finance indirecte ou intermédiation de bilan).

Que ce soit dans l'un ou dans l'autre cas, le système financier sert d'interface entre les demandeurs et les pourvoyeurs de capitaux. Lorsque vous déposez des fonds sur votre compte en banque, ceux-ci serviront à octroyer des crédits à des entreprises. De même, lorsque vous souscrivez à un emprunt obligataire d'une institution financière, les fonds collectés par cet organisme permettront de financier des entreprises industrielles et /ou commerciales sous la forme de prêts. En plus lorsque vous souscrivez à un contrat d'assurance-vie, sachez que la compagnie d'assurance placera les fonds collectés sur le marché obligataire, sur le marché de l'immobilier, etc : on parle de l'intermédiation financière (Vernimmem, 2002).

Dans les pays développés d'Europe et d'Amérique dans lesquels les

entreprises sont très spécialisées, on rencontre quatre catégories
d'intermédiaires financiers. Il s'agit notamment des banques, des assurances, des fonds de pension et des OPCVM. Ceux-ci détiennent environ 50% du capital des entreprises en France, 60% aux Etats-Unis et 75% en Grande-Bretagne (M'Barek, 2001). Les économistes s'accordent en effet pour dire qu'au-delà du phénomène de la désintermédiation, une nouvelle forme d'intermédiation a pris place, dans un environnement caractérisé par une

2 Organismes de placement collectif en valeurs mobilières. Ils sont composés des sociétés d'investissement à capital variable (SICAV) et des fonds commun de placements (FCP)

3

formidable croissance des activités de marché. L'idée selon laquelle l'élargissement des instruments financiers mis à la disposition des agents les amène à se financer davantage par l'émission de titres que par le recours au crédit. Ainsi, on évoque souvent le rôle accru joué, depuis le milieu des années quatre-vingt, par les établissements de crédit et les intermédiaires non bancaires sur les marchés financiers (Gunther, 1999).

Dans le contexte africain, Avant les années 70, les économies étaient

caractérisées par endettement, marqué par une prédominance de
l'intermédiation bancaire liée à la faiblesse et à l'étroitesse des marchés de capitaux, une concurrence insuffisante entre institutions financières où les circuits de financement et de collecte de l'épargne sont étroitement cloisonnés et spécialisés et un strict contrôle par les autorités monétaires de la distribution du crédit et des opérations financières avec l'étranger (Hassena , 2006). Au Cameroun, le système financier a été longtemps contrôlé par les banques qui assuraient seules l'intermédiation financière. Mais, depuis quelques années, suite à la libéralisation financière des années 80, et à la crise du secteur bancaire, on assiste à l'entrée dans le monde financier des autres établissements de crédit (micro finances) et l'expansion des marchés de capitaux qui suscite une diversification de l'intermédiation financière, tout comme l'émergence des nouveaux intermédiaires financiers.

Si l'étude de l'influence de certains indicateurs sur les résultats bancaires occupe depuis longtemps une place importante dans la littérature économique et financière, un nouvel éclairage de la question est nécessaire. C'est ainsi que notre étude se propose de traiter de l'activité d'octroi de crédit en relation avec la rentabilité bancaire.

4

I.2 - PROBLEMATIQUE

Le système financier est une pièce maitresse dans le développement économique de tout pays. Alors (Seibel H.D., 1992) affirme que : « Le système de production - particulièrement l'agriculture, le commerce, et l'industrie - est le moteur de l'économie, et la finance en est le carburant. Tant qu'il n'y a pas un système d'injection de carburant qui fonctionne, le moteur ne pourra pas tourner. Plus le moteur tournera rapidement, plus il aura besoin de carburant. C'est le système financier qui doit injecter l'argent dans l'économie: il doit mobiliser l'épargne, octroyer le crédit et assurer la croissance adéquate de l'offre monétaire. Un sous-approvisionnement en monnaie calera le moteur, et ainsi arrêtera l'économie; un sur-approvisionnement en carburant conduira à l'inflation, donc à la suffocation du moteur ».

Au niveau international, l'activité traditionnelle des banques, qui consiste en l'intermédiation entre prêteurs et emprunteurs, a connu un décloisonnement des marchés qui a fait perdre à la banque une partie de ses positions privilégiées. Les entreprises recourent de plus en plus au marché pour se financer et, par conséquent, de moins en moins aux financements intermédiés. En effet, d'après

une étude de Saîdane (2001) sur les banques européennes, le taux
d'intermédiation financière est passé de 76% en 1978 à 50% en 2000 (M. T. Rajhi et Romdhane (2002).

Lorsque les banques se livrent à l'activité de l'intermédiation, elles ont au passif des ressources et disposent en actif des emplois. D'une part les ressources sont rémunérées par un taux d'intérêt créditeur et d'autre part les emplois sont placés à un taux d'intérêt débiteur. La différence entre les produits et charges constitue le produit net bancaire (PNB).

Le système financier dans la CEMAC est encore sous-développé, faiblement diversifié et largement dominé par le secteur bancaire. Il comprend le secteur bancaire (qui détient en 2006 plus de 85 % des actifs et passifs

5

financiers), les établissements financiers, les EMF3 et les compagnies d'assurance. Par contre, l'activité des établissements financiers non bancaires, des EMF et/ou des sociétés d'assurance est très marginale dans la CEMAC et se développe quasi-exclusivement sur des bases nationales. En outre, la plupart des indicateurs montrent que la zone CEMAC est une région dont le niveau de développement financier est faible (Sildar et Tunis, 2010).

L'objet de notre étude est de déterminer l'impact de l'intermédiation financière sur la rentabilité des banques commerciales au Cameroun. En d'autres termes, il s'agit pour nous de montrer dans le contexte du Cameroun si l'activité d'intermédiation influence le résultat net des banques commerciales par rapport aux actifs et aux fonds propres. Mais il faut rappeler que les performances actuelles de l'intermédiation bancaire au Cameroun sont largement tributaires de la crise qui a frappé ce secteur dans les années 80 et de la restructuration conséquente au cours des années 90. D'après les études menées en Afrique Subsaharienne et en zone CEMAC en générale et au Cameroun en particulier, le développement financier (mesuré par le rapport masse monétaire M2/PIB) est plus faible que dans d'autre régions du monde. Ainsi, l'intermédiation financière à travers les banques reste faible malgré les améliorations. A cause de la crise des années 80 et de la restructuration des années 90, les banques camerounaises sont devenues plus adverses au risque, ce qui a conduit à une sous transformation des dépôts en crédits par les banques engendrant par là la surliquidité des banques de la sous régions et du Cameroun en particulier. Selon les statistiques de la BEAC, on constate que la rentabilité bancaire a connu un taux d'accroissement moyen d'environ 2.45% entre l'année 2000 et 2008. De même, les crédits et les dépôts ont connu une

évolution Pour un taux d'accroissement d'environ 83,10% et 139%
respectivement au cours de la même période.

3 Etablissement de micro-finance

6

Ainsi, il y a lieu de s'interroger sur l'évolution du taux d'accroissement de la rentabilité bancaire et ceux des crédits et dépôts bancaires. De cette problématique, il ressort une question principale de recherche.

- QUESTION PRINCIPALE

Dans le contexte camerounais, quel est l'impact de l'intermédiation financière sur la rentabilité des banques commerciales au Cameroun ?

Pour mieux détailler cette question principale, nous allons la subdiviser en deux questions spécifiques de recherche à savoir :

? Quel effet l'intermédiation financière a - t - elle sur la rentabilité des fonds propres des banques commerciales au Cameroun ?

? Quel est l'impact de l'intermédiation financière sur la rentabilité des actifs des banques commerciales du Cameroun ?

I.3- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

La présente recherche suit un objectif global et deux objectifs spécifiques.

? Objectif global :

Examiner l'impact de l'intermédiation financière sur la rentabilité des banques commerciales au Cameroun.

? Objectifs spécifiques :

- Montrer l'effet de l'intermédiation financière sur la rentabilité des fonds propres des banques commerciales au Cameroun ;

- Déterminer l'impact de l'intermédiation financière sur la rentabilité des actifs des banques commerciales au Cameroun.

7

I.4- HYPOTHESES DE LA RECHERCHE

Pour mener cette étude, nous émettons une hypothèse globale et deux hypothèses spécifiques de recherche.

? Hypothèse globale :

Au Cameroun, l'intermédiation financière a un impact positif sur la rentabilité des banques commerciales.

? Hypothèses spécifiques :

- L'intermédiation financière a un effet positif sur la rentabilité des fonds propres des banques commerciales au Cameroun ;

- L'intermédiation financière semble avoir un impact positif sur la

rentabilité des actifs des banques commerciales au Cameroun.

I.5- PLAN DE LA THESE

Après l'introduction qui constitue le chapitre 1, notre travail sera organisé comme suit : le chapitre 2 portera sur la revue de la littérature, le chapitre 3 parlera de l'activité d'intermédiation financière des banques comme pilier de la rentabilité bancaire, le chapitre 4 va examiner la méthodologie de la recherche utilisée dans cette thèse, le chapitre 5 s'intéressera aux tests d'hypothèses de recherche, les résultats et interprétations et le chapitre 6 sera consacré a la conclusion générale de notre travail de recherche et éventuellement aux recommandations.

8

CHAPITRE II : CONCEPTS ET REVUE DE LA LITTERATURE

Cette recherche sur l'activité d'octroi de crédit et rentabilité des banques commerciales au Cameroun nécessite pour sa compréhension que nous présentions d'abord les différents concepts, pour embrayer sur une revue des théories économiques de l'intermédiation financière et enfin nous ferons une revue des travaux empiriques.

II.1 - CONCEPTS

C'est le concept d'intermédiation financière qui sera clarifié. Car l'activité d'octroi de crédit met en exergue le principal rôle des établissements de crédit en occurrence les banques commerciales, qui est l'intermédiation financière. Ainsi que le concept de rentabilité.

II.1.1 - Concept d'intermédiation

L'intermédiation financière est le fait pour les entreprises et autres organisations productrices de recourir à des établissements jouant le rôle d'intermédiaires financiers pour leur propre compte (essentiellement des banques) pour trouver les fonds nécessaires plutôt que de s'adresser en direct aux détenteurs de patrimoine pouvant apporter leurs capitaux (notamment par souscription d'actions ou d'obligations).

La notion d'intermédiation financière a été définie par Gurley et Shaw (1960), fondateurs de la théorie d'intermédiation financière , comme étant : « l'achat des titres primaires aux emprunteurs ultimes et l'émission d'une dette indirecte pour les prêteurs ultimes ». l'analyse de cette définition va permettre de mieux comprendre ce concept d'intermédiation dans son ensemble. Les titres primaires sont des dettes (crédits ou obligations) et des actions émises par les agents non financiers alors que les titres indirects sont une dette issue des intermédiaires. Cependant, dans la

9

suite de leurs travaux Gurley et Shaw (1960) démontrent l'existence de deux circuits principaux dans le financement de l'économie, par la mise en évidence du choix entre les techniques distributives et les techniques d'intermédiation.

En reprenant la terminologie du rôle des IF de Gurley et Shaw (1960), Gunther(1999) définit l'intermédiation financière comme étant le processus d'ajustement des besoins et des capacités de financement par l'intervention d'un agent spécifique, l'intermédiaire financier. Au premier rang des IF, les établissements de crédit qui collectent l'essentiel de leurs ressources sous forme de dépôts et emploient les fonds ainsi recueillis à l'achat de titres et à l'octroi de crédits. À côté des banques, figurent les caisses d'épargne, la Caisse des Dépôts et Consignations, les sociétés financières, et les institutions financières spécialisées.

Tobin et Brainard (1963) définissent l'intermédiation comme étant la satisfaction simultanée des préférences de portefeuille de deux types d'agents non financiers, les emprunteurs et les préteurs. On distingue deux types d'intermédiation financière :

II.1.1.1 - L'intermédiation de représentation

C'est une opération qui consiste à s'interposer entre des vendeurs de titres et des acheteurs de titres. Les ressources collectées par émissions de titres servent à l'essor de crédits eux-mêmes représentés par des titres de créances. Cette opération est surtout effectuée par les institutions financières spécialisées dont les ressources sont constituées de capitaux propres sinon d'emprunts sur le marché financier (Bialès, 1999).

II.1.1.2 - L'intermédiation de transformation

C'est une intermédiation qui repose sur la collecte de dépôts rémunérés. Le principe consiste à collecter des fonds par le dépôt à court terme et d'octroyer

10

des crédits à long terme. Le souci principal de l'institution financière sera d'éviter un retrait massif des fonds collectés car, la plupart du temps la durée des crédits est supérieure à celle des dépôts et que leur taux est fixe. En outre, la rémunération est la marge bénéficiaire provenant du différentiel d'intérêts perçus sur les crédits accordés et les intérêts versés sur les dépôts. D'où, l'existence d'un risque de transformation qui peut être généré par une fluctuation brutale des taux de dépôts en hausse, du fait de la fixité au préalable de certains crédits octroyés. Ce risque de transformation se traduit par une réduction des marges (Gunther, 1999).

II.1.2 - Concept de rentabilité

Dans la littérature, plusieurs auteurs ont traité de la rentabilité mais très peu ont définit le concept de rentabilité. Cependant on distingue plusieurs types de rentabilité à savoir : la rentabilité économique, la rentabilité financière.

II.1.2.1 - Concept de rentabilité économique

Il s'agit du rapport entre la capacité nette d'autofinancement et les capitaux permanents, il est encore appelé dans le système anglo-saxon return on assets (ROA). C'est une mesure de la performance économique de l'entreprise dans l'utilisation de l'ensemble de son capital employé, c'est-à-dire de l'ensemble de son actif financé par les capitaux stables (capitaux propre et l'endettement). Elle est donc une mesure de la performance économique de l'entreprise dans l'utilisation de son actif, elle détermine quel revenu l'entreprise parvient à générer en fonction de ce qu'elle dispose.

II.1.2.2 - Concept de rentabilité financière

Rentabilité financière ou return on equity (ROE) en anglais est le ratio du résultat net et des fonds propres. Il exprime la capacité des capitaux investis par les actionnaires et associés à dégager un certain niveau de profit. Elle s'analyse dans une logique financière par rapport à un produit financier ou par rapport à

11

12

un investissement dans un projet d'entreprise, notamment à partir du ratio résultat net sur capitaux propres.

II.2 - REVUE DES TRAVAUX THEORIQUES DE LA

LITTERATURE

II.2.1 - Théorie de l'intermédiation

L'idée de l'intermédiation financière a été développée par les théoriciens de développement dont, Gurley, Shaw, Goldsmith et d'autres. D'après la théorie de Gurley et Shaw, le financement d'une économie peut s'opérer soit :

? Sur ressources propres ou autofinancement. ? Sur appel aux fonds extérieurs.

Dans ce dernier cas les agents économiques disposent de deux techniques pour obtenir des ressources, la première est d'émettre des actions et des obligations sur le marché financier (désintermédiation), la deuxième est d'emprunter auprès des intermédiaires bancaires ou non bancaires (intermédiation).

A travers les pionniers de l'intermédiation, Thiam (1992) montre que l'impact des facteurs financiers dans les activités d'intermédiation financière fait l'objet d'un débat dans les littératures économiques et financières. Les auteurs tels que Gurley et Shaw ont largement contribué à l'avancement des travaux sur l'approche théorique de l'implication des phénomènes monétaires et financiers dans les activités bancaires. Avant les travaux de Gurley et Shaw (1960), dans leur étude intitulée « Money in a theory of finance », la théorie bancaire dans son ensemble faisait toujours la distinction entre les banques, les compagnies d'assurances et certaines institutions financières. S'il existe des dissemblances entre ces entités financières (banque, compagnie d'assurance et institutions financières), la nouvelle théorie bancaire

est parvenue à les regrouper autour d'une seule activité : l'intermédiation financière.

Pour Gurley et Shaw qui ont proposé le cadre conceptuel de l'intermédiation financière, (en faisant la distinction entre financement primaire, ou direct, et financement secondaire, ou indirect) il ne faut pas distinguer les intermédiaires financiers bancaires et les intermédiaires financiers non bancaires, du fait que leur rôle est le même. L'intermédiation financière est unique dans l'achat de dette primaire (crédits, titres) et l'émission de dette secondaire (quasi-monnaie, monnaie). Les caractéristiques principales de

l'intermédiation se manifestent par la présence d'un tiers dans un
environnement où les désirs d'emprunt et de prêt sont incompatibles dans leurs formes. Les intermédiaires financiers s'interposent entre les agents économiques en ajustant l'offre de capitaux à la demande entre les agents à capacité de financement (prêteurs) et les agents à besoin de financement (emprunteurs) dans le cadre épargne-investissement. L'analyse des déséquilibres qui se manifestent dans les comptes individuels des agents économiques dans le système financier, donne une meilleure lecture et une bonne appréhension du concept d'intermédiation financière. Les agents économiques, dans leurs activités habituelles, ont des excédents ou des déficits dans l'équilibre de leur compte. Les agents excédentaires ayant une capacité de financement importante cherchent des emplois pour le solde positif de leurs revenus sur leurs dépenses. Cependant, les agents déficitaires cherchent des moyens de financement pour effectuer des investissements qui dépassent leurs moyens financiers.

Hairault et Portier (1988) montrent les difficultés auxquelles font face les agents non financiers lorsque leurs besoins de financement à long terme ne coïncident pas avec les besoins de placement à court terme des ménages, les ANF utiliseront un circuit indirect et intermédié, c'est dans cette optique qu'ils empruntent la définition de Tobin et Brainard (1963) qui définissent l'intermédiation comme étant la satisfaction simultanée des préférences de

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portefeuille de deux types d'agents non financiers, les emprunteurs et les préteurs. Par ailleurs on constate bien que le bilan d'un IF possède un actif (représentatif de l'endettement de l'emprunteur) et un passif (représentatif d'une créance du préteur ultime) de nature différente, cette différence permettant de satisfaire à la fois préteurs et emprunteurs (courbis, 1987). Cette activité de transformation de dettes et créances des ANF est un élément central de l'analyse de l'intermédiation financière.

Il est donc clair que l'intermédiation financière contribue non seulement à mettre en contact, mais encore à coïncider ces offres et demandes de financement. Le préteur cherche le placement le plus liquide possible, de rendement anticipé maximum pour un risque de non recouvrement donné et un risque minimum pour une rentabilité donnée. En face, l'emprunteur désire contracter une dette d'une durée variable (généralement longue), au coût le plus bas possible, et ceci sans garantir le risque de défaillance non nul.

C'est le désir d'épargner et le besoin d'investir qui entraîne la naissance des autres IF et d'un marché financier où les prêteurs et les emprunteurs peuvent se rencontrer. Les agents non financiers vont transférer les risques aux intermédiaires financiers moyennant une réduction de leurs gains.

Les intermédiaires financiers bénéficient par ailleurs des coûts de transaction modérés du fait des économies d'échelle réalisées dans la collecte des dépôts et la distribution des crédits. Les intermédiaires financiers sont moins exposés que les prêteurs privés aux asymétries d'information qui font que l'emprunteur soit toujours plus renseigné sur sa situation que le prêteur.

II.2.2 - asymétrie d'information

La gestion du risque incorpore la notion d'information qui tend toujours à être incomplète. Cette incomplétude traduit l'asymétrie d'information qui suppose que dans une transaction économique, une partie au contrat est plus

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informée que l'autre partie. Ainsi, elle se place dans un contexte favorable pour son calcul économique et pour la négociation financière ; il peut exploiter cet avantage informationnel en adoptant un comportement opportuniste. Cette asymétrie d'information est plus rencontrée dans le secteur des assurances où les assurés sont plus informés que les assureurs. Le secteur bancaire n'est pas écarté de ce problème d'asymétrie d'information, car les emprunteurs sont plus informés que les prêteurs. Mais les banques, de part leur position d'intermédiaires et de leur rôle de gestionnaires de comptes des clients qui sont ces emprunteurs, elles contribuent à réduire les asymétries d'information et à une distribution rationnelle des ressources dans une économie. Que ce soit dans les assurances et dans les banques, on rencontre deux types d'asymétries d'information : la sélection adverse et le hasard moral.

II.2.2.1 - La sélection adverse ou anti-sélection

Les travaux de Akerlof (1970) sur le marché des voitures d'occasion ont introduit la notion d'anti-sélection, appelée aussi sélection adverse, selon laquelle l'incertitude sur la qualité de l'objet induit la possibilité de fraudes qui, du fait qu'elles peuvent être anticipées, débouchent sur des stratégies complexes pour s'en protéger. Concernant le secteur bancaire, le phénomène d'anti-sélection apparaît lorsque l'emprunteur conserve, même après un examen attentif par le créancier des informations disponibles, un avantage informationnel sur son partenaire. Le partage inéquitable du savoir concernant le risque de défaillance attaché aux crédits rend problématique l'identification des bons emprunteurs (Stiglitz et Weiss, 1981). Ainsi, à défaut de pouvoir fixer un taux d'intérêt qui corresponde au risque effectif du projet à financer, la banque applique un taux reflétant la qualité moyenne des emprunteurs. Une telle pratique conduit alors à pénaliser les individus dont le projet est peu risqué en leur faisant payer une prime de risque plus élevé que leur risque effectif, et à avantager inversement les agents détenant des projets risqués ; la prime de risque facturée étant

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inférieure au risque réel de l'emprunteur. Donc l'anti-sélection se manifeste lorsque le contrat n'est pas encore conclut contrairement à l'aléa moral.

II.2.2.2 - Aléa moral ou hasard moral

Très fréquent dans le secteur des assurances, il se manifeste après la conclusion du contrat. Ici, le vendeur fait entièrement confiance à l'acheteur chargé de l'exécution du contrat. L'aléa moral est une situation où l'incomplétude de l'information provient des actions et comportements non observables susceptibles d'être entrepris par les agents après signature du contrat. C'est donc une forme d'opportunisme post contractuel qui survient lorsque les actions mises en oeuvre ne peuvent être discernées. Les problèmes liés à l'aléa moral apparaissent lorsqu'un individu entreprend une action inefficace.

Dans le secteur financier, l'aléa moral se rapporte à toute situation dans laquelle les résultats de la relation de crédit dépendent des actions entreprises par l'emprunteur après signature du contrat et imparfaitement observables par le créancier. Ainsi, une entreprise contractant un crédit pourra s'engager de façon plus ou moins forte dans la réussite du projet. La réussite du projet financé va alors dépendre du contrôle que le créancier va exercer. Dans ce contexte, le marché risque de ne pas pouvoir mettre en place un système de contrôle efficace car le financement par émission d'actions ou d'obligations fragilise le contrôle. Ainsi, la position d'intermédiaire donne aux banques un avantage informationnel par rapport à un nouveau mode d'intermédiation financière ou finance directe qui connait des limites au sujet de l'asymétrie d'information.

La tenue des comptes clients constitue en effet une importante niche de renseignements sur les prêteurs et les emprunteurs. Les intermédiaires complètent leurs informations en recourant aux autres sources fiables que sont la Centrale des risques les échanges de renseignements interprofessionnels ou les correspondants étrangers (Kadandji, 2008), afin de mieux gérer le problème d'asymétrie d'information.

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II.2.3 - L'intermédiation financière et rentabilité bancaire

Comme le dit Ben Naceur (2003), les crédits sont prévus être la principale source de revenus pour les banques. Ainsi plus le ratio d'intermédiation bancaire est faible, ou le taux d'intermédiation élevé, plus les marges d'intérêts et de profit des banques sont élevées. Dans ce cas, l'efficience peut augmenter.

La performance des banques est appréhendée par le concept d'efficience, c'est-à-dire l'habileté à transformer des ressources multiples en services financiers divers (Lesueur et Plane, 1997). Le secteur privé est très largement financé par des intermédiaires financiers (banques et investisseurs institutionnels). Néanmoins cette analyse souffre d'une incertitude statistique, en particulier dans la prise en compte des financements par actions qui demeure faible.

Les travaux de Allen et Gale (1995) ont clairement mis en lumière qu'un recul du financement par crédit bancaire ne devait pas nécessairement conduire à conclure à un phénomène de désintermédiation au profit de la finance directe. Il importe donc de déterminer la nature du processus qui est à l'oeuvre dans les économies en transition : s'orientent-elles vers une finance de marché au détriment des banques ou connaissent-elles un allongement de la chaîne d'intermédiation tel que celui mis en lumière dans les économies les plus développées ? La réponse à cette question se trouvera dans le calcul du taux d'intermédiation moderne. Une analyse théorique `classique' pourrait conclure à une forte progression du financement direct (par émission d'actions) venant compenser la faiblesse du financement intermédié (les marchés des titres de dette étant considérés comme des marchés d'intermédiaires financiers) (Stintzy, 2003). Le financement est ainsi en hausse plus ou moins forte, dans un contexte d'évolution des émissions d'actions et obligations (finance directe).

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L'évolution de l'économie camerounaise vers une économie de marché va certainement impacter le produit net bancaire (qui est l'indicateur par excellence de la rentabilité bancaire) des banques commerciales. Car, les investisseurs ne seront plus obligés de passer par l'intermédiation des banques, ils pourront investir directement sur le marché financier par l'achat d'actions et obligations émis par les ANF en vue de financer leurs projets. C'est alors que Silem et Albertini (2004) postulent que lorsqu'une banque contribue à placer une émission dans le public, son intermédiation relève des techniques distributives ; quand elle collecte les dépôts et accorde du crédit, qui figure dans son bilan, elle fait de l'intermédiation de bilan.

II.2.4 - Prolongement de la théorie de l'intermédiation

Bialès (1999) en étudiant la théorie de l'intermédiation financière dit que La question de l'intermédiation financière est à la fois ancienne et nouvelle. Ancienne, dans la mesure où depuis longtemps les théories monétaires, (telles que celles de Gurley et Shaw) l'étudient en distinguant la finance directe et la finance indirecte. Nouvelle, parce que la globalisation financière actuelle est régie par une règle que l'on peut appeler « règle des 5 D » : le Décloisonnement des marchés (avec la suppression du contrôle des changes sur le plan extérieur et avec l'unification des marchés de capitaux sur le plan intérieur), la Dématérialisation des marchés et des titres (les marchés financiers sont des réseaux informatiques et les titres papiers n'existent plus), la Déréglementation (avec la Déspécialisation des institutions et la Dérégulation des activités), la Désintermédiation des financements (avec la titralisation des financements, la marchéisation des conditions bancaires et la mobiliérisation des bilans bancaires), et le Désengagement de l'État. La révolution financière des années 80 et l'accélération de la mondialisation de l'économie dans les années 90 justifient donc que l'on se pose la question de la place de l'intermédiation financière dans l'ensemble du système de financement et de la réalité du

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processus de désintermédiation. Depuis les travaux de Gurley et Shaw (1960) et surtout de Hicks (1975), on a coutume d'opposer les économies d'endettement et les économies de marchés de capitaux selon que le centre de gravité du financement de l'économie se trouve plutôt du côté de la finance intermédiée ou au contraire du côté de la finance directe. Hicks (1975) définit les intermédiaires financiers comme étant « des institutions qui réalisent l'adéquation quantitative et qualitative entre l'épargne disponible des prêteurs et les besoins de financement des emprunteurs en apportant une garantie qui repose sur leur notoriété, leur surface financière et la division des risques à laquelle ils procèdent ».

Pour Mishkin et al (2010) les banques, les compagnies d'assurances, les fonds commun de placement, les sociétés financières et les banques d'affaires constituent les institutions du système financier. Pour eux, si un particulier accepte de prêter de l'argent à une entreprise, il ne le fera en général pas directement. Il va le faire indirectement : c'est l'intermédiation financière.

Depuis le modèle d'intermédiation financière de Gurley et Shaw qui a sans doute présenté l'expression théorique la plus synthétique de l'intermédiation et dont le cadre conceptuel demeure actuel et suscite même un regain d'intérêt avec le développement des marchés, la notion d'intermédiation financière a connu une profonde mutation dans le temps suivant les définitions et les interprétations des théoriciens et des praticiens. Mais l'idée générale reste la même. Cette idée voit l'intermédiation financière comme étant un ajustement des besoins et des capacités de financement se traduisant par l'intervention d'un tiers. Ce travail sera traité sur la base de cette dernière définition.

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II.3 - REVUE DES TRAVAUX EMPIRIQUES DE LA LITTERATURE

La revue empirique nous permettra de donner les conclusions obtenues par nos prédécesseurs ayant travaillé sur l'intermédiation en relation avec les grandeurs économiques.

II.3.1 - Intermédiation financière et économie

Le manque du système financier efficient est la cause principale des mauvaises performances économiques de la plupart des pays en développement. C'est en effet à l'intermédiation financière que revient le rôle de mobiliser et allouer les capitaux, et de contrôler l'utilisation (Stiglitz, 1989). Le système financier joue un rôle important dans la formation du capital, l'accroissement de la productivité, et par conséquent dans le développement économique.

Moez (2011) dans sa thèse de doctorat cite Bencivenga et Smith (1991). Ces auteurs proposent un modèle dans lequel les intermédiaires financiers compétitifs (les banques) affectent l'allocation des ressources ayant une implication pour le taux de croissance réel. Pour ces auteurs, les économies possédant des intermédiaires financiers compétitifs croissent plus vite que les économies sans intermédiation financière. L'industrie d'intermédiation financière permet à l'économie de réduire la fraction de son épargne détenue sous forme d'actifs liquides non productifs et permet de prévenir les allocations non optimales des ressources. De même il cite les travaux de Gregorio et Guidotti (1995) qui utilisent un cadre d'analyse à la Barro. Ils trouvent un effet positif du développement financier sur la croissance du PIB réel par tête à long terme. Cet effet est particulièrement fort dans les pays à faible et moyen revenu, mais il est faible dans le cas des pays à revenu élevé. Ils argumentent que ce faible effet est dû au fait que la part la plus importante des opérations du système financier se passe en dehors du système bancaire. Ils trouvent que la relation est plus forte durant les années 1960 que durant les années 1970 et

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1980. Ils trouvent aussi que l'effet de l'intermédiation financière sur la croissance est dû principalement à son impact sur l'efficacité des investissements plus que son impact sur leur volume. Lorsqu'ils explorent la relation entre leur mesure de l'intermédiation financière et la croissance économique dans les pays de l'Amérique Latine, ils trouvent une corrélation robuste et négative. Cela peut s'expliquer par la libéralisation financière à outrance (non prudente) des années 1970 et 1980 et qui a capoté et s'est transformée en crise financière sévère.

Piffaretti (2000) montre dans sa thèse que l'intermédiation financière est une opération de transmission de pouvoir d'achat. L'idée de création monétaire par le crédit postule que le pouvoir d'achat peut être créé dans l'opération même d'intermédiation financière ; d'après cette idée l'opération de paiement n'a pas d'incidence sur la création de pouvoir d'achat. De ce fait, le paiement est hiérarchiquement subalterne (secondaire) à la création de pouvoir d'achat, puisque le paiement est considéré comme l'utilisation d'un pouvoir d'achat. De ce point de vue, l'intermédiation financière est l'activité primordiale, le paiement n'étant qu'une conséquence. La clé de l'identification de la spécificité de l'activité bancaire par rapport à l'activité d'intermédiation financière se trouve dans le rapport entre paiement et activité financière.

Labye et Renversez (2000) dans leurs travaux montrent que grâce à un processus d'adaptation de l'offre à la demande de capitaux, en transformant à la fois les échéances et la dimension des ressources qu'ils collectent pour les rendre compatibles avec les besoins des emprunteurs, les IF contribuent en offrant des titres de la dette secondaire, placements liquides, titres négociables, à accroître les services rendus aux prêteurs et à favoriser ainsi le financement de l'activité et plus particulièrement de l'investissement. Avec les ressources dégagées, les intermédiaires financiers non seulement distribuent des crédits mais aussi acquièrent les titres (dits titres de la dette primaire) émis par les emprunteurs sur les marchés qu'il s'agisse d'actions, d'obligations, ou de titres hypothécaires.

Cette analyse leur permet de conclure que les IF interviennent sur les marchés de capitaux à la fois comme acquéreurs de titres négociables et comme émetteurs de ces mêmes titres, ainsi qu'en distribuant du crédit. Ils précisent que L'effort de mesure de l'intermédiation financière s'inscrit dans ce cadre. La difficulté tient à la prise en compte de l'activité des intermédiaires financiers sur les marchés.

Ngono (2007) dans son mémoire portant sur intermédiation bancaire et croissance économique au Cameroun démontre que l'intermédiation financière de part ses fonctions que sont : la fonction monétaire, la fonction de transformation et les fonctions de placement et de négociation est un élément fondamental du processus de croissance économique et de développement. L'auteur arrive à la conclusion qu'il existe un lien positif entre l'intermédiation financière et la croissance économique.

II.3.2 - Les résultats sur l'intermédiation financière et rentabilité

Nasser, (2003) en s'inspirant des travaux de Demirgüç-Kunt et Huizinga (1999), propose dans son article une analyse empirique de la marge bancaire et des déterminants de la profitabilité des banques dans l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) depuis la libéralisation financière de 1989. Les principaux résultats qu'il a obtenus sont: d'une part l'accroissement de la marge bancaire dans tous les pays de l'Union et d'autre part, la politique de détente monétaire et la baisse du crédit comme déterminants significatifs de la profitabilité.

Après une étude menée sur les déterminants de l'efficacité des banques commerciales de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale, les auteurs Kamgna et Dimou (2009), ayant utilisé la méthode DEA, ont conclut en termes d'intermédiation, que les banques de la CEMAC ne sont pas assez performantes avec un niveau d'inefficacité avoisinant les 30%. Il y a une forte disparité entre les banques de la CEMAC en termes d'efficacité

d'intermédiation et ces disparités ce sont accentuées ces dernières années. L'efficacité selon l'optique d'intermédiation est déterminée positivement par le niveau de solvabilité, de couverture des immobilisations et par la couverture géographique à travers le nombre de guichets. Une liquidité abondante est synonyme d'inefficacité selon cette approche. Ces auteurs auraient dû utiliser aussi des variables telles que les fonds propres /total actif, total crédits/total dépôts, total bilan, etc pour mieux mesurer le niveau d'efficacité et par là celui de la rentabilité bancaire

De même au terme du travail portant sur les effets de la libéralisation financière sur la productivité des banques commerciales camerounaises, Takoutio, (2008) en utilisant la méthode DEA montre que les banques tendent à être efficace du fait de la libéralisation financière et que cette même libéralisation financière a eu un effet positif sur la productivité des banques commerciales camerounaise.

Stintzy (2003) dans son travail arrive à conclure qu'une tendance à la baisse du ratio d'intermédiation étroit s'analyse comme le recul de la part du crédit bancaire dans le financement des Agents Non Financiers : cette tendance est clairement affichée par l'analyse en flux qui ne doit pas masquer l'importance des crédits présents aux bilans des banques. Cette évolution précise-t-il, ne peut cependant pas être interprétée comme un phénomène de désintermédiation et les taux d'intermédiation large (en cours) sont encore importants : d'une part, les portefeuilles financiers des Investisseurs Institutionnels sont en constante augmentation et sont particulièrement développés en République tchèque (et plus timidement en Hongrie) : la Pologne semble à ce niveau plus en retrait ; d'autre part, la finance directe (émission d'actions principalement) ainsi que la capitalisation boursière restent très faibles. On comprend ici que si les banques commerciales ne développent pas d'autres techniques et produits pour faire face à la baisse du ratio d'intermédiation, alors leur rentabilité sera vue à la baisse.

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Cetorelli, (2012), Concluent dans leurs travaux portant sur l'évolution des banques et intermédiation financière, que l'habilité de régulariser les institutions financières s'adaptent au changement de l'environnement, en suggérant qu'il ya peut être beaucoup à apprendre au sujet de l'évolution future de l'intermédiation financière eu-égard à l'observation des banques. Les risques sont encore probablement concentrés dans les autres parties du système. Ils suggèrent également que l'intermédiation financière est devenue très complexe et la balance des banques est maintenant réflexive à l'activité actuelle d'intermédiation.

Après l'étude sur l'analyse empirique des déterminants de la profitabilité des banques, proposée par Demirguç-Kunt et Huizinga4 (1999) portant sur 80 pays développés et en développement, sur la période 1989 à 1995. Ils mettent en évidence une corrélation positive entre la capitalisation et la profitabilité des banques, ainsi qu'une relation négative entre cette dernière et les réserves constituées par les banques. Ils trouvent, entre autres, que les banques étrangères réalisent de meilleures performances que les banques nationales dans les pays en développement, tandis que c'est plutôt le contraire qui est observé dans les pays développés. En outre, leurs résultats montrent que le ratio de concentration bancaire est lié positivement à la profitabilité des banques.

Raoudha et al, (2008), dans leur travail empirique qui visait à identifier les déterminants internes de la rentabilité bancaire qui différencient les banques domestiques des banques étrangères en France, ils arrivent à conclure que Tous les déterminants affectent significativement la rentabilité bancaire, à l'exception du ratio de liquidité, qui indique une relation positive entre la liquidité et la rentabilité de l'ensemble des banques, ce qui montre que le levier financier joue un rôle déterminant de différentiation entre les deux catégories de banques. Enfin, les banques étrangères ont un impact significatif et négatif sur la profitabilité bancaire et c'est en les comparants à la performance des banques

4 Cité par Nasser, 2003

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domestiques qui présentent une rentabilité plus élevée. Ainsi, les banques domestiques françaises sont plus rentables que les banques étrangères opérant en France. Bien que nous nous inspirions de ce travail, on peut quand même noter que les auteurs ne s'intéressent qu'à la comparaison entre rentabilité des banques domestiques et celle des banques étrangères. Or dans notre travail, nous examinons la rentabilité de l'ensemble des banques qui constituent le système bancaire camerounais.

Nembot et Ningaye, 2007 concluent au terme de leur article sur la réforme financière et la rentabilité du système bancaire des Etats de la CEMAC, en utilisant la méthode structure-comportement-performance que le système bancaire des États de la CEMAC a connu une crise au milieu des années

80, qui de par son ampleur a compromis le processus d'intermédiation financière et paralysé, handicapé le financement interne des investissements. Mais ils montrent à travers leurs résultats que les reformes du système bancaire de la CEMAC ont contribué à l'amélioration de la rentabilité bancaire. Plus le capital social est détenu par les acteurs privés, plus les banques sont rentables. Cependant, le ratio de dépenses d'exploitation, le taux de dégradation des crédits sont inversement liés aux mesures de rentabilité bancaire.

Yusuf (1994) cité par Nembot et al ayant mené une étude sur la performance des banques commerciales au Bahrain, utilise la méthode de panel dans un échantillon de 6 banques. Sa vérification s'est faite à travers deux modèles de régression avec les deux variables expliquées suivantes :

- Rendement sur l'actif (ROA)

- Rendement sur le Capital (ROE)

En utilisant 10 variables explicatives, il arrive à la conclusion selon laquelle avec la crise du Golfe, le rapport prêts/dépôts, les dépenses d'exploitation et la taille des banques sont inversement liés aux deux mesures de performance. En revanche, la concentration du ratio prêts/total actif, du ratio dépôts individuels/total dépôts, le ratio actions/actif total et la part des actions du

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gouvernement dans le capital sont directement liés à la profitabilité des banques. Dans ce travail, il faut relever que l'auteur n'utilise pas certaines variables importantes pour la rentabilité telles que les fonds propres/total actif.

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CHAPITRE III : ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE DES BANQUES COMME PILIER DE LA RENTABILITE BANCAIRE AU CAMEROUN

Ce chapitre nous permettra de faire ressortir d'une part les différentes formes d'intermédiation financière, de présenter l'activité d'intermédiation, les différents types d'IF au Cameroun et d'autre part de montrer une évolution de la rentabilité bancaire.

III.1 - FORMES D'INTERMEDIATION FINANCIERE

Pour Bialès (1999), Il faut d'abord distinguer intermédiation de marché et intermédiation de bilan. L'intermédiation peut être passive en ce sens que le rôle de l'intermédiaire financier se limite à aider les agents à besoin de financement à trouver les agents à capacité de financement pour écouler les titres que les premiers désirent offrir à long ou court terme aux seconds : C'est l'intermédiation de marché. En plus de cette fonction traditionnelle de courtage, l'intermédiation de marché remplit aussi aujourd'hui la fonction de contrepartie. Ici, les demandeurs et les offreurs de capitaux sont censés avoir un contact direct, dans la mesure où celui qui veut par exemple placer ses économies en bourse, choisir librement la société émettrice des titres qu'il va acheter. Cependant, de nombreux formalismes sont nécessaires, qui requièrent l'expertise des banques devenues courtiers (commissions) pour leurs clients sur les marchés financiers.

L'intermédiation est active lorsqu'elle comporte une fonction de transformation de titres, ce qui affecte nécessairement le bilan de l'intermédiaire, d'où l'expression d'intermédiation de bilan. L'intermédiation de bilan a pour fonction traditionnelle l'octroi de crédit ; l'intermédiation de titres au travers des OPCVM en constitue une forme contemporaine. Dans l'intermédiation de bilan,

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Les deux parties (prêteurs et emprunteurs) s'ignorent complètement et l'intermédiaire financier polarise tous les risques.

Figure 1 : Formes d'intermédiation financière

Intermédiation traditionnelle de courtage

Intermédiation de marché

Intermédiation nouvelle de contrepartie

Formes d'intermédiation Intermédiation traditionnelle de crédit

Intermédiation de bilan Intermédiation nouvelle de titres

Source : BIALES (1999)

Cet auteur va plus loin lorsqu'il distingue ensuite l'intermédiation financière et intermédiation bancaire.

Certes, toutes deux sont des intermédiations de crédit et remplissent une fonction de transformation de titres mais cette transformation de titres est de nature bien différente dans l'un et l'autre cas. L'intermédiation financière (stricto sensu) consiste en une transformation d'échéance de titres : les intermédiaires financiers "purs" font du long avec du court, pourrait-on dire. Leur rôle principal est en effet de financer pour les entreprises des crédits à moyen et long termes au moyen de la capacité de financement des agents non financiers excédentaires. Cette capacité de financement peut être captée soit en offrant des titres longs en intervenant sur le marché financier, et la transformation assurée est une transformation titres/titres qui porte sur la durée des titres émis et acquis, soit des titres courts, et la transformation réalisée est une transformation dépôts/titres : les dépôts d'épargne des ménages financent les crédits demandés par les agents à besoin de financement. Ce sont alors "les dépôts qui font les crédits". Dans les

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29

deux situations, il n'y a pas création de ressources de financement nouvelles. Le financement est ici assuré, comme d'ailleurs tous ceux de la finance directe, sur ressources d'épargne a priori.

L'intermédiation bancaire opère une transformation plus radicale puisqu'il s'agit d'une transformation de nature des titres. La création monétaire consiste en effet, pour reprendre la formule consacrée, en la "monétisation" de créances non monétaires. Ce sont "les crédits qui font les dépôts" et il y a création de ressources nouvelles de financement ; la création monétaire équivaut à une promesse de production future et correspond à une anticipation d'épargne.

III.2 - ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE

L'intermédiation financière est l'activité par laquelle un établissement de crédit met en relation les agents économiques à excédent de financement avec ceux à déficit de financement. Elle consiste pour une banque à collecter des ressources auprès des agents à excédent de financement, pour les mettre à la disposition des agents à déficit de financement qui en manifestent le besoin. Cette activité qui constitue la fonction fondamentale des banques commerciales, se justifie par les imperfections sur le marché des capitaux, caractérisées par des coûts de transactions élevés liés à la finance directe, l'incohérence entre les objectifs des agents à capacité de financement recherchant généralement des placements à court terme et ceux des agents à déficit de financement désirant des financements à long terme, et l'asymétrie d'information existante sur le marché. On distingue généralement deux formes d'intermédiation financière : l'intermédiation de représentation et l'intermédiation de transformation. Dans l'intermédiation de représentation, le rôle de l'intermédiaire financier est semblable à celui d'un courtier sur le marché financier. La banque dans ce cas collecte et/ou exécute les ordres de ses clients sur le marché ou alors se convertit en acheteur et revendeur de titres. L'intermédiation de transformation quant à elle consiste pour la banque à collecter des ressources ou dépôts auprès de la

clientèle lui permettant l'octroi des crédits. La banque dans ce cas transforme les dépôts en crédits et cette opération affecte nécessairement son bilan. Les marchés financiers de la sous-région étant encore dans un état embryonnaire, c'est l'intermédiation de transformation qui est la plus pratiquée par les banques commerciales dans la CEMAC (Kamgna et Dimou, 2009).

III.2.1 - Intermédiation financière des banques commerciales

Il sera question d'abord de faire une présentation des principales activités de la banque en tant qu'un intermédiaire financier et les risques inhérents à ses fonctions. Enfin nous présenterons la spécificité de la firme bancaire.

III.2.1.1 - Activité d'intermédiation des banques III.2.1.1.1 - Définition de banque

Gurley et Shaw (1960) définissent La banque comme étant un intermédiaire financier et monétaire, dont l'activité principale est l'intermédiation entre les agents à excédent de ressources et les agents à déficit de financements, recevant des premiers des dépôts liquides à vue ou à terme contre rémunération, et octroyant aux deuxièmes des crédits rémunérés à taux d'intérêt débiteurs largement supérieur aux taux d'intérêt créditeurs dont bénéficient les déposants. On parle d'intermédiation bancaire pour désigner la fonction remplie par les banques comme intermédiaires financiers. Elle consiste à collecter les disponibilités sous forme d'épargne et de dépôts auprès des agents économiques et à accorder des crédits.

III.2.1.1.2 - Collecte de l'épargne ou de dépôts

La distribution du crédit par les banques commerciales dépend des ressources dont disposent les banques. Ainsi, la collecte de l'épargne par les banques auprès des ménages sous la forme de dépôts à vue (épargne disponible à tout moment et qui bénéficie d'une rémunération en terme de taux d'intérêt créditeur

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en fonction des dates de valeur), de dépôts à terme (dépôts de la clientèle qui par convention avec la banque font l'objet d'un blocage sur une durée déterminée et qui sont rémunérés), de bon de caisse (billet à ordre ou au porteur qui matérialise l'engagement de la banque qui la émis de payer à l'échéance du bon) et les certificats de dépôt (ils sont semblable au dépôts à terme). De façon globale, la concentration des dépôts des banques au Cameroun est présentée comme suit :

Tableau 1: concentration des dépôts bancaires

Fin de
périodes

Montant dépôts en millions de FCFA

Fonds propres en million de FCFA

2

000

364

118

245

480

2

001

400

567

267

515

2

002

469

947

287

086

2

003

451

107

298

732

2

004

481

259

310

819

2

005

537

718

329

632

2

006

634

060

354

299

2

007

765

372

252

305

2

008

871

767

279

816

Source : BEAC

Ce tableau permet de faire le graphique suivant :

31

Figure 2: Concentration des dépôts et des fonds propres

900 000

800 000

700 000

600 000

500 000

400 000

300 000

200 000

100 000

0

000

2

001

2

002

2

003

2

004

2

005

2

006

2

007

2

008

2

Dépôts bancaires en millions de FCFA

Fonds propres en million de FCFA

Source : construit par nous à partir des données de la BEAC

III.2.1.1.3 - Octroi du crédit

Il s'agit de l'activité la plus importante de la banque commerciale. Les crédits bancaires bénéficient aux particuliers pour le financement de l'habitat et de la consommation et aux entreprises non financières pour le financement des achats d'équipements, de la trésorerie et des opérations d'exportation. Bref le crédit bancaire sert à financer l'économie. L'intermédiation bancaire apparaît dans le bilan des banques de la manière suivante : les dépôts de la clientèle dans le passif et qui sont transformés en crédits consentis dans l'actif. Les crédits distribués par les banques sont différenciées selon plusieurs critères : la durée, l'objet, la forme et le bénéficiaire. Mais cette activité entraine pour la banque un certain nombre de risques bancaires du fait de la transformation des dépôts de la clientèle en crédit. La concentration des crédits peut être consolidée dans le tableau suivant :

Tableau 2 : concentration des crédits bancaires

32

Année

Montant de crédits en millions
de FCFA

Ressources bancaires en
millions de FCFA

2

000

700 515

1

080

953

2

001

761 702

1

235

001

2

002

834 441

1

458

428

2

003

907 768

1

496

600

2

004

904 859

1

592

611

2

005

976 800

1

679

517

2

006

999 174

1

892

962

2

007

1 083 047

2

172

772

2

008

1 282 663

2

430

910

Source : BEAC

Les données du tableau ci-dessus nous permettent de faire le graphique suivant :

33

Figure 3: Concentration des crédits et des ressources bancaires

Crédits en millions ressources bancaires

1 282 663

700 515 761 702 834 441 907 768 904 859 976 800 999 174 1 083 047

2 000 2 001 2 002 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007 2 008

1 080 953

1 235 001

1 458 428 1 496 600 1 592 611 1 679 517

1 892 962

2 172 772

2 430 910

Source : construit par nous à partir des données de la BEAC

III.2.1.1.4 - Les risques bancaires

Les établissements de crédit sont soumis à plusieurs risques. Les banques commerciales connaissent des risques multiples, il s'agit essentiellement du : risque de contrepartie, le risque de liquidité, risque de change, risque de taux et le risque de solvabilité.

? Risque de contrepartie : il désigne le risque de défaut des clients, c'est-à-dire, le risque des pertes consécutives au défaut d'un emprunteur face à ses obligations. Il est dû à la défaillance possible des agents avec lesquels elles se sont engagées et qui constituent les contreparties (Amal, 2006).

? Risque de liquidité : il est celui de disposer de liquidités bancaires insuffisantes c'est-à-dire les actifs liquides disponibles ne semblent pas suffisant pour faire face à des besoins inattendus (Amal, 2006).

34

? Risque de change : Il correspond au risque de perte sur des opérations effectuées sur des devises étrangères par rapport à la devise nationale. C'est le risque causé par la variation des taux de change.

? Risque de taux d'intérêt : Ce risque peut notamment se manifester à l'occasion d'opérations de transformation lorsque les banques financent des crédits de long terme à taux fixe par des ressources de court terme dont le taux d'intérêt augmente. Sa variation n'est pas sans conséquence sur la rentabilité des banques commerciales.

? Risque de solvabilité : Il s'agit du risque de ne pas disposer des fonds propres suffisants pour absorber des pertes éventuelles, il résulte du montant des fonds propres disponibles et des risques pris

III.2.1.2 - Intermédiation financière des banques commerciales et création

monétaire

L'une des particularités des banques commerciales et qui les distingue des autres institutions financières est le pouvoir qu'elles ont de créer de la monnaie. La création monétaire correspond à une augmentation de la masse monétaire, entendue comme étant l'ensemble des moyens de paiements mis à la disposition des agents non financiers. Dans le processus de création monétaire, ce sont les « crédits qui font les dépôts » (Patat, 1993). La banque dans ce cas octroi des crédits non plus à partir des dépôts collectés, mais plutôt à partir de la monnaie centrale provenant d'une autre banque à travers le marché interbancaire ou de la banque centrale. Ces crédits vont générer de nouveaux dépôts en augmentant ainsi la masse monétaire. La création monétaire peut également se faire à travers des opérations sur devises étrangères. Dans ce cas, l'augmentation de la masse monétaire correspond à la quantité de monnaie étrangère convertie en monnaie nationale par la banque. On distingue généralement Selon Plihon trois principales sources de création monétaire, encore dénommées contreparties de la masse monétaire : le crédit à l'économie, les créances nettes sur l'Etat et les

35

créances sur l'extérieur. Le crédit à l'économie représente l'ensemble des crédits octroyés aux agents non financiers autres que l'Etat.

III.2.1.3 - Intermédiation dans une économie d'endettement et de marché

financier

C'est Hicks, (1975) qui fait la distinction entre l'économie d'endettement et l'économie de marchés financiers.

Dans une économie d'endettement, l'intermédiation est forte et permet de mettre en correspondance les agents à déficit et ceux à excédent. De plus, le contrôle des pouvoirs publics est plus important que dans une économie de marchés financiers. Dans sa politique monétaire, le gouvernement peut agir, via la banque centrale, sur les quantités de crédit, les prix, le loyer de l'argent et aussi sur d'autres variables. L'influence de l'Etat dans les conditions de financement des entreprises en particulier, est majeure dans une économie d'endettement. Les entreprises manquent de financement et doivent faire appel aux crédits bancaires. Elles s'endettent auprès des banques qui jouent le rôle d'intermédiaire. Dans ce cadre, la Banque centrale est en position de prêteur en dernier ressort.

Dans une économie de marchés financiers, l'intermédiation a changé de nature due à la présence d'autres intermédiaires. Elle assure des fonctions de négociation, de courtage, de transformation des actifs. C'est cette situation qui va entraîner la création par les banques de sociétés satellites : les OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières), gérant des portefeuilles de titres dont la diversification supposée réductrice du risque, permet d'assurer une rentabilité supérieure à celle d'un portefeuille plus limité. Des titres représentatifs d'une fraction de ces actifs sont proposés aux épargnants sous forme de SICAV (Sociétés d'investissement à capital variable), de FCP (fonds commun de placement). Les banques sont ainsi passées, d'une intermédiation de bilan à une intermédiation de marché. Mais le passage d'une

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économie d'endettement à une économie de marchés financiers ne supprime pas le rôle d'intermédiation des banques, il évolue suivant l'évolution du contexte économique dans lequel on se trouve et peut même participer à augmenter l'efficience globale du système financier. Car, ce rôle d'intermédiation permet à la banque de contrôler l'asymétrie d'information dont font face le marché financier.

III.3 - LES DIFFERENTS TYPES D'INTERMEDIAIRES FINANCIERS

Au premier rang des IF au Cameroun, on a les banques commerciales qui collectent l'essentiel de leurs ressources sous forme de dépôts et emploient les fonds ainsi recueillis à l'achat de titres et à l'octroi de crédits. À côté des banques, figurent les institutions financières, les sociétés financières (les holdings financières), les institutions financières spécialisées (le crédit foncier par exemple) et les compagnies d'assurances.

III.3.1 - Les institutions financières

Ce sont les institutions (EMF) qui font à titre habituel les opérations de banque : la collecte des dépôts et l'octroi du crédit à une population donnée, et offrent les moyens de payement à sa clientèle. Il s'agit entre autre des caisses d'épargne, la Caisse des Dépôts, des coopératives d'épargne et de crédit, des mutuelles, etc. Les établissements de microfinance (EMF) sont spécialisés dans le financement des activités économiques de petites et très petites envergures. Elles ont un rôle social consistant à cibler un grand nombre d'exclus du système financier classique en leur proposant des services financiers adaptés.

L'activité de ces établissements de crédit constitue la microfinance qui signifie la finance de petite taille. Elle représente l'intermédiation financière en faveur des pauvres qui disposent de revenus faibles et sont généralement exclus du système bancaire classique. C'est pourquoi la plupart des pays africains ont développé, dans leur Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

37

38

39

40

(DRSP), des actions impliquant la microfinance. Le but ici étant d'augmenter l'offre des services financiers, en particulier le crédit, aux pauvres et de contribuer à stimuler la croissance économique. Toutefois, les institutions de microfiance (IMF) se trouvent le plus souvent face à un dilemme entre leur mission sociale qui consiste à toucher un grand nombre d'exclus du système bancaire classique et la viabilité financière qui veut que les coûts de l'offre de services soient couverts (Doligez , Lapenu, 2006).

III.3.2 - Les compagnies d'assurance

En plus de ceux cités ci-dessus on a les compagnies d'assurance, qui en contrepartie des primes encaissées, se doivent d'effectuer des versements dont le montant et l'échéance ne sont pas connus avec certitude. Ces versements futurs sont comptabilisés au passif des compagnies d'assurance (dont ils sont la composante principale) au titre des réserves techniques : réserves mathématiques et réserves primes et sinistres. Les réserves mathématiques correspondent aux contrats d'assurances vie souscris par les ménages, souvent dans le but de percevoir un capital ou une rente à l'échéance du contrat (complément de retraite par exemple). Cette épargne collectée par les compagnies d'assurance leur sert principalement à investir sur les marchés boursiers et obligataires. En ce sens, l'activité des compagnies d'assurance est très proche de celle des OPCVM ; ce sont des IFNB.

Cette fonction de mobilisation de l'épargne conduit les assureurs à jouer un rôle essentiel dans l'essor de l'économie, participant de ce fait, d'une part au développement des entreprises qui ont besoin d'émettre des titres pour financer leur croissance ou leurs plans d'adaptation, d'autre part au financement des mesures de relance des pouvoirs publics. Globalement, l'une des vocations majeures du secteur de l'assurance est d'offrir un large soutien financier à l'activité économique. Ce rôle d'investisseur est favorisé par l'assurance vie et capitalisation dont il convient de rappeler qu'elle sert à protéger ses proches ou soit même en cas de décès ou en cas de vie au terme de la période contractuelle

à se constituer un capital, ou à préparer sa retraite. Mais de façon générale, le secteur de l'assurance est encore peu développer au Cameroun et n'a participé en 2011 qu'à 2% du PIB du pays confirme le secrétaire de l'association des sociétés d'assurance du Cameroun (ASAC). La participation des assureurs aux opérations de la Douala stock exchange (DSX) n'ont concerné que trois opérations du seul compartiment obligataire de la DSX.

III.4 - LE DUALISME BANQUES COMMERCIALES ET EMF

L'explosion des EMF depuis les années 9O pour les activités de collecte de l'épargne, de l'octroi de crédit et de rendre les services financiers aux populations fait que les EMF constituent une menace pour les banques commerciales du point de vue de l'atteinte de leurs objectifs pour ce qui est des services financiers rendus. Les EMF constituent cette menace parce qu'ils sont à la fois dans les zones urbaines et rurales d'une part et sont souples dans le financement de beaucoup d'entreprises (PME/PMI) et d'activités en marge du circuit bancaire (notamment l'agriculture) d'autres part. Cette position d'institution de proximité leur donne les avantages de toucher une large population dans l'offre des services financiers. Grâce à leurs méthodes souples et à leurs volet d'intermédiaire social, les EMF offrent les services financiers aux pauvres exclus du circuit bancaire. On constate aujourd'hui que le volet de proximité des EMF ne laisse pas indifférent les institutions bancaires, c'est le cas par exemple de la banque commerciale ECOBANK- CAMEROUN qui depuis quelques temps multiplie ses agences dans plusieurs quartiers dans une ville, ceci pour être proche de la clientèle comme le font les EMF.

III.4.1 - Banques commerciales et financement de l'économie

L'essentiel des activités bancaires concerne, outre les services, des prêts à court terme liés à des dépôts à vue. La volatilité importante des dépôts des clients ainsi que de faibles garanties peuvent expliquer en partie un

comportement « frileux » des banques face au crédit. Les investissements productifs à moyen et long termes sont pour l'essentiel financés hors du secteur bancaire, surtout par autofinancement. Au Cameroun, seule Afriland First Bank, une banque à capitaux locaux et hollandais, pratique à la fois le capital risque et le leasing à côté de ses activités bancaires traditionnelles (Hugon, 2007).

Les PME qui ont contribué à la crise bancaire des années 1980 - en raison de leur faible pérennité et de leur insolvabilité - ne sont pas financées par le secteur bancaire excepté pour des opérations concernant leur fonds de roulement. Le poids des banques françaises demeure important, mais on observe un jeu concurrentiel important avec un certain développement des banques à capitaux locaux (camerounais ou gabonais) et de pays tiers (marocains, américains, etc.)

Les banques réalisent leurs marges grâce aux commissions prélevées sur des services (par exemple les transferts financiers ou le coût annuel de gestion d'un compte représentant le montant du SMIG mensuel) et moins sur les crédits, exception faite du crédit documentaire (Hugon, 2007). D'où le développement du secteur de la microfinance.

III.4.2 - Expansion du secteur de la microfinance

Face au dysfonctionnement du système financier officiel, on note un rôle important de la finance informelle : institutions communautaires reposant sur des communautés d'appartenance. La microfinance est caractérisée par un taux élevé de recouvrement des crédits en zones rurales et périurbaines. Ce taux baisse considérablement dans les zones urbaines, en particulier dans les agglomérations de Douala et Yaoundé. Il est en général pratiqué un taux d'intérêt minimum de 5 % mensuel pour assurer la viabilité financière des organisations de microfinance. Au sein de la CEMAC, le nombre de personnes touchées par la microfinance représente la moitié de la clientèle bancarisée (500 000 clients pour un million de comptes bancaires environ). En revanche, les

dépôts et crédits de la microfinance représentent seulement 5 % de la valeur des activités bancaires.

Un développement durable de la microfinance en Afrique centrale implique un appui important en termes financiers et d'assistance technique, notamment de la part des bailleurs de fonds. Il existe déjà certains mécanismes d'appui de la part des bailleurs de fonds. Au Cameroun, l'Agence française de développement a ainsi accordé un concours de 1,5 million d'euros à l'Agence pour le crédit à l'entreprise privée, pour le financement de petites entreprises en milieu urbain (Hugon, 2007).

III.5 - EVOLUTION DE LA RENTABILITE DES BANQUES AU
CAMEROUN

La rentabilité d'une banque représente son aptitude à dégager de son exploitation des gains suffisants, après déduction des coûts nécessaires à cette exploitation, pour poursuivre durablement son activité. Elle est issue du processus de transformation au sens large (telles que sur les contreparties, les taux d'intérêt, les devises ou les échéances) mis en oeuvre par les banques commerciales dans le cadre de leur fonction d'intermédiation. Elle est mesurée par le résultat net par rapport au fond propre (ROE) ou le résultat par rapport au total actif (ROA) Selon les rapports BEAC, les banques du système financier camerounais connaissent une évolution positive de leurs résultats après une longue période de stagnation. Il ressort le graphique suivant qui récapitule l'évolution de la rentabilité des banques au Cameroun.

41

Figure 4: Evolution de la rentabilité au Cameroun (en millions FCFA)

Source : Rapport BEAC de 2000 à 2008

On peut se rendre compte à travers ce graphique que la rentabilité des banques commerciales au Cameroun est en moyenne en accroissement. On peut assimiler cette situation à la conclusion du Fond Monétaire International dans son rapport de 2012 sur la préservation de la stabilité du secteur financier camerounais : L'intermédiation financière et l'accès au crédit bancaire demeurent entravés par le mauvais fonctionnement du système judiciaire et des informations limitées sur la solvabilité des emprunteurs. Il convient de restructurer rapidement les banques financièrement faibles en coopération avec l'organe régional de supervision, le cas échéant, et d'améliorer l'accès au crédit moyennant des mesures en vue d'approfondir l'intermédiation financière. Il faut rappeler que même les banques camerounaises sont restées rentables (faiblement), mais la transformation des dépôts en crédits est restée faible du fait de la gestion par les banquiers du problème d'asymétrie d'information (aléa moral et sélection adverse) d'une part et d'autre part du fait de la non absorption des financements par l'économie elle-même comme le confirment certains experts du secteur bancaire camerounais à l'instar de Tiani Kéou Francois (ex

42

directeur du crédit à la CBC BANK) et Tangakou (expert en banque). Ainsi, non seulement les banques doivent gérer au mieux le risque de crédit (c'est-à-dire ne pas être adverse au risque au point de s'éloigner de leur objectif de financement de l'économie) et non se contenter des commissions et agios prélevés sur les comptes des clients et sur les autres produits et services accessoires (banque assurance, transfert d'argent, cartes bancaires, etc) au détriment des intérêts débiteurs qui constituent la source par excellence de la rentabilité bancaire. Mais aussi l'économie doit véritablement décoller avec les projets sur le moyen et le long terme et génératrice de revenus.

43

44

CHAPITRE IV : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

Le chapitre précédent a consisté à faire une présentation de l'activité d'intermédiation financière au Cameroun. Le présent chapitre traitera de la méthodologie de la recherche. Il sera question d'une part de faire une présentation de la source de données et de la méthodologie d'estimation du modèle d'analyse économétrique utilisée dans ce travail d'autre part.

IV.1 - LA SOURCE DES DONNEES

La source des données utilisées dans ce travail est de type secondaire. Les données proviennent pour certaines des rapports de la banque de France sur la zone Franc et pour d'autres des rapports COBAC et de la BEAC. Les données couvrent une période annuelle allant de 2000 à 2010. Compte tenu de cette période courte du fait de la difficulté d'accès au données dans le secteur bancaire de la zone CEMAC, ces données ont été trimestrialisées par la méthode de chow et lin (1971) à l'aide du logiciel rats 5.00 avec comme allocateur de trimestrialisation les tendances antérieures sur 10 ans au seuil de signification de 5%.

IV.2 - METHODE DE L'ANALYSE ECONOMETRIQUE

Dans cette partie, nous présenterons le modèle théorique et le modèle empirique de l'analyse

IV.2.1- Modèle théorique

Ce paragraphe met en exergue les variables explicatives de la rentabilité des banques commerciales au Cameroun sur la période de l'étude à travers une analyse économétrique. Pour y parvenir, nous estimerons un modèle linéaire multiple ayant comme variable dépendante la rentabilité qui sera captée par la rentabilité par rapport au fond propre et la rentabilité par rapport à l'actif du bilan des banques.

IV.2.2 - Choix du modèle

Le modèle théorique qui est utilisé dans ce travail est emprunté à Goddard et al (2004), Athanasoglou et al (2008) et Garcia-Herrero et al (2009)5. Ce modèle est formulé comme suit :

p

F? ? P0 + ? Pt Xt + åt

t =1

Avec Ft est la rentabilité des banques à l'instant t, mesurée par le ROAt ou

encore ROEt avec t=1 T ;

P0 étant un terme constant fixe pour toutes les banques et à travers toutes les périodes ;

Pt est le vecteur de coefficients constants à travers les banques, Xt est le vecteur des variables explicatives

Pour faire notre étude, nous adopterons une approche économétrique en utilisant la méthode des moindres carrés généralisés (MCG) qui sera basée sur un modèle de régression linéaire multiple mettant en relation la rentabilité des banques commerciales qui est la variable à expliquer et d'autres variables explicatives.

IV.2.3 - Spécification du modèle

Les modèles retenus dans le cadre de cette étude sont des modèles linéaires multiples dont la forme est la suivante :

Yt = P0 + P1 X1t + P2 X2t + P3 X3t +...+Pk Xkt + åt

Où Y représente le vecteur de la rentabilité des banques commerciales.

5 Cité par Raoudha et al, 2008

45

X1t, X2t, X 3t, ..., Xkt représentent les K variables explicatives de la rentabilité des banques.

Les ât représentent les paramètres du modèle à estimer ; åt est le terme d'erreur.

La spécification du modèle empirique d'estimation de la rentabilité des banques commerciales au Cameroun sera constituée de deux modèles : l'un mesurant la rentabilité bancaire par rapport aux fonds propres ou return on equity (ROE) et l'autre la rentabilité bancaire par rapport à l'actif ou return on asset (ROA).

IV.2.4 - Phase analytique et modèle empirique

IV.2.4.1 - Phase d'analyse

Cette phase nous permettra de décrire l'échantillon de l'étude, puis la présentation du modèle empirique.

IV.2.4.2 - Description de l'échantillon

Cette étude repose sur un échantillon constitué de toutes les 13 banques commerciales dont est doté le secteur bancaire camerounais et dont l'activité principale est la collecte des dépôts et l'octroi de crédit.

IV.2.5 - Modèle empirique

Le cadre de la recherche empirique nous permet de définir les différentes variables clés utilisées dans cette recherche.

IV.2.5.1 - Description et mesure des variables

Il sera question dans cette section d'expliquer les différentes variables utilisées.

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IV.2.5.2 - Variables expliquées : La rentabilité

La mesure de la rentabilité est réalisée dans cette étude, par le moyen des méthodes de l'analyse économétrique. Dans la littérature plusieurs auteurs ont mesuré la rentabilité des banques en utilisant cette méthode : Arshadi et Lawrence (1987), BOUKE (1989), NEMBOT et NINGAYE (2007), Raoudha (2008). Puisque nous cherchons l'impact de l'intermédiation financière sur la rentabilité des banques commerciales, alors, la détermination de la rentabilité se fera à partir de l'estimation de deux modèles de régression multiple avec des variables spécifiques:

? rentabilité des capitaux propres (Return on equity) définie par le rapport entre le bénéfice net et les capitaux propres. Ce ratio est appelé aussi la rentabilité des actionnaires avant impôt qui permet d'évaluer le rendement des fonds investis par ceux-ci dans la banque.

? La rentabilité par rapport aux actifs (Return on assets) : définie comme étant le bénéfice net divisé par le total des actifs. C'est le ratio le plus utilisé pour comparer la rentabilité des banques puisqu'il indique les revenus générés par les actifs financés

IV.2.5.3 - Variables explicatives et signe attendus
IV.2.5.3.1 - Variables explicatives

Dans cette étude, nous avons retenu quelques variables explicatives qui semblent mieux capter la rentabilité bancaire, à savoir : les dépôts bancaires, les crédits bancaires, les fonds propres sur actif, le ratio des réserves liquides sur actif, les dépôts privés par rapport au total dépôt, la taille de dépenses ou total actif, ratio de crédit sur dépôt, le ratio crédits bancaire sur les dépôts bancaires et l'écart des taux d'intérêt.

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Tableau 3 : tableau d'abréviation des variables utilisées

Variables utilisées

Abréviations

Mesure

Crédits bancaires

CBanc

Total crédit de chaque trimestre

Dépôts bancaires

DBanc

Total tous les dépôts de chaque trimestre

Ecart des taux d'intérêt

ETI

Différence entre le taux de prêts et le taux de rémunération des dépôts

fonds propres sur actif

FPSA

Fonds propre/total actif

Ratio réserve liquide

RRSA

Réserve liquide/ total actif

Part dépôts privés

DPSDT

Dépôts privés / total dépôt

Total actif

TA

Les actifs totaux

Ratio crédit par les

dépôts

CSD

Crédit / dépôts

Rentabilité par raport au fond propre

ROE

Résultat net /fonds propres

Rentabilité par rapport

au total actif

ROA

Résultat net / total actif

Fonds propre net

FPN

Capitaux propres

Source : à partir d'une revue exhaustive de la littérature

? Les dépôts bancaires : Ils constituent l'ensemble des dépôts de la clientèle des banques et qui permettent le financement de l'économie par les banques. Comme le note Kamgna, (2009), la progression des dépôts augmente le bilan cumulé des banques et dans une moindre mesure le

48

crédit à la clientèle. Les dépôts bancaires vont constituer un élément positif quant à la rentabilité bancaire, car comme le soulignent certains auteurs, ce sont les dépôts qui font les crédits. On s'attend à un signe positif

y' Crédits bancaires : ils sont constitués de l'ensemble de crédits octroyés par les banques commerciales au Cameroun aux agents économiques en besoin de financement. Il doit influencer positivement la rentabilité (Raoudha, 2008).

y' Ratio des réserves liquides sur l'actif des banques : le ratio des réserves liquides par rapport à l'actif des banques est le ratio des positions en devises locales et de dépôts bancaires auprès des autorités monétaires par rapport aux créances sur les autres gouvernements, les entreprises publiques non financières. elle doit agir négativement ou positivement sur la productivité et la rentabilité bancaire selon son évolution, car ce ratio montre le niveau de liquidité des banques après financement de l'économie. On s'attend à un signe positif ou négatif (Nasser, 2003).

y' Fonds propres sur total actifs : ce ratio mesure le poids du capital de la banque. Il détermine la répartition des sources de financement de la banque entre endettement et capitaux propres. Ainsi, un ratio adéquation du capital élevé est un indicateur d'endettement faible et par conséquent d'un risque de solvabilité plus faible. Toutefois, pour ce qui est de la rentabilité, la relation conventionnelle risque- rentabilité implique un lien négatif entre ce ratio et la performance bancaire (Raoudha et al, 2008). On s'attend à un signe positif.

y' Écart des taux d'intérêt : c'est la différence entre le taux perçu par les banques sur les crédits octroyés à la clientèle et le taux que les banques payent sur les dépôts de la clientèle. Cette variable positivement liée à la rentabilité.

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V' Total crédit sur total dépôt : ce ratio mesure l'importance des crédits consentis par la banque par rapport à la principale source de financement de ses crédits. C'est une mesure de la liquidité de la banque, puisqu'il relie la gestion de la liquidité à la performance bancaire. Ce ratio compare les actifs illiquides (les crédits) à la principale source de financement stable (les dépôts). Ainsi, plus ce ratio est faible, plus la banque est considérée liquide et inversement (Jasim, 1994). Il doit avoir un signe positif ou négatif (Nasser, 2003) selon son évolution

V' Dépôts privés sur total dépôts : ce ratio permet de mesurer la structure des dépôts bancaires (Jasim, 1994). Si ce ratio est élevé alors la rentabilité l'est aussi et s'il est plutôt faible, la rentabilité est faible.

V' Total actif : cette variable mesure la taille des dépenses, elles sont mesurées par le logarithme décimal du total actif parce que la relation entre la taille et la profitabilité (rentabilité) est supposée être non linéaire (Athanasoglou et al (2008)). On attend un signe positif.

V' Fonds propre net : ils sont constitués des capitaux propres. On s'attend à un signe positif car c'est la source par excellence de la rentabilité bancaire.

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Tableau 4: récapitulatif des signes attendus

VARIABLES

SIGNES ATTENDUS

Y

X

Rentabilité par rapport aux fonds propres (ROE)

Rentabilité par rapport aux actifs (ROA)

DBanc

+

+

CBanc

+

+

ETI

+

+

FPSA

+

+

RRSA

+/-

+/-

DPSDT

+/-

+/-

TA

+

+

FPN

+

+

Source : conçu à partir de la revue exhaustive de la littérature.

IV.2.5.3.2 - Modèle de mesure de la rentabilité bancaire

Pour Nouy, (1992) Les autorités prudentielles utilisent plusieurs

instruments d'appréciation de la rentabilité. Ces derniers se répartissent en trois grandes catégories :

Une première approche consiste à appréhender la rentabilité du système bancaire par l'examen des soldes intermédiaires de gestion, notamment le produit net bancaire (PNB), le résultat brut d'exploitation (RBE), le résultat d'exploitation ou résultat avant impôt et le résultat net (RN) ainsi que par le poids des frais généraux (F G) sur les performances des résultats bancaires.

La seconde approche de mesure de rentabilité consiste à analyser les coûts, les rendements et les marges. Cela est essentiellement motivé par la

51

nécessité de prendre en compte l'ensemble de l'activité bancaire, y compris les activités de service et de hors-bilan.

La troisième approche comprend l'ensemble des ratios d'exploitation calculés afin de mettre en évidence les structures d'exploitation. Il s'agit notamment du coefficient global d'exploitation qui montre de façon synthétique la part des gains réalisés qui est absorbée par les coûts fixes; Le coefficient de rentabilité (return on equity, ROE) qui exprime le rendement du point de vue de l'actionnaire et ne recoupe pas forcement les besoins de l'analyse financière (Koffi, YAO,). C'est en nous inspirant de cette dernière approche que nous avons définit les variables qui peuvent capter la rentabilité bancaire au sens de cette étude.

IV.2.5.3.2.1 - la rentabilité des fonds propres ou return on equity (ROE)

La littérature attribue aux dépôts un rôle ambigu dans la production bancaire. Tandis que l'approche d'intermédiation les considère comme un facteur de production additionnel qui est nécessaire au financement des activités de crédit, l'approche de production traite plutôt les dépôts comme un produit bancaire (FORTIN et LECLERC, 2010). On suggère notamment que l'approche à privilégier dépend du contexte (Berger et Mester, 1997).

Les variables fonds propres net (FPN), total actif (TA), crédit bancaire (CBanc), dépôts bancaire (DBanc) sont des variables qui ont été loguées (logarithme) pour les ramener à l'échelle. Car elles sont supposées non linéaires (Athanasoglou et al (2008)).

D'où le modèle de long terme suivant :

ROEt = P0 + P1 DBanct + P2 CBanc t + P3 FPSA t + P4 DPSDTt + P5 TA t + P6 RRSAt + P7 RTCSTDt + P8ETIt + P9FPNt + åt

P0, P1, P2, P3, P4 P5, P6, P7, P8 sont les paramètres à estimer

52

åt est le terme d'erreur.

IV.2.5.3.2.2 - la rentabilité des actifs ou return on asset (ROA) Ce modèle suit le précédent

ROAt = á0 + á 1DBANCt + á 2 CBanc t + á 3 FPSA t + á 4RRSAt + á 5 ETI t + á 6 DPSDTt+ á 7CSDt + á8TAt + á 9FPN + åt

Où les á0, á 1,..., á t sont les coefficients à estimer åt est le terme d'erreur.

Ce modèle ressort le fait que les déterminants de la rentabilité bancaire peuvent se regrouper en facteurs internes et externes comme on le rencontre dans la littérature économique.

IV.2.5.3.3- Test de cointégration

Dans la littérature, les tests de cointégration les plus utilisés sont ceux de Johansen et Engle et Granger. Ce test permet la vérification d'une relation entre deux ou plusieurs variables en éliminant le risque de régression falacieuse. Puisque le test de cointégration d'Engle et Granger (1987) vérifie la cointégration entre plusieurs variables, c'est ce dernier qui sera utilisé dans la suite de ce travail. Nous allons dans ce travail estimer la relation de long terme par les MCO. Le test de cointégration effectué sur nos deux modèles relève une relation de cointégration dans les deux modèles.

Pour tous les modèles présentés ci-haut, il est important de faire les tests économétriques de diagnostic et de validation des modèles.

IV.2.6 Tests de diagnostic

On distingue plusieurs tests de diagnostic entre autres : ? Test de racine unitaire :

53

Du fait du problème de rareté de la stationnarité des variables économiques et financière, il est toujours important de vérifier la stationnarité des séries étudiées. Il existe dans la littérature plusieurs méthodes de vérification de la stationnarité ou non d'une série. On note la méthode graphique (qui ne fourni qu'une indication quant' à la stationnarité ou non), la fonction d'auto corrélation et le test de racine unitaire. Il est donc important de faire un test de racine unitaire. Les tests de Dickey Fuller, de Dickey Fuller augmenté (DFA) et de Phillips Perron sont les plus utilisés pour vérifier la stationnarité des séries. Du fait que le test de Dickey Fuller s'effectue en supposant que les termes d'erreur suivent une loi normale alors, que celui de Dickey Fuller augmenté (DFA) tient compte de l'auto corrélation des erreurs dans le temps, c'est le test de DFA et celui de Phillips Perron qui en plus de l'auto corrélation des erreurs prend en compte la cointégration des variables que nous allons utiliser ici.

? Test de cointégration :

Il est utilisé quand les séries ne sont pas stationnaires à niveau et intégrées de même ordre.

? Test de Ramsey :

Il permet de voir si le modèle soufre de l'omission d'une ou plusieurs variables pertinente en introduisant une variable fictive.

IV.2.7 - Tests de validation du modèle

? Test de l'autocorrélation de Breusch-Godfrey (BG):

L'autocorrelation des résidus rend caduque les commentaires sur la validité des modèles ou des tests statistiques, il convient de tester l'autocorrelation des erreurs par le test de BG.

? Test d'hétéroscédasticité de WHITE :

Il permet de voir si les erreurs sont homoscédastiques ou non. L'hétroscédasticité qualifie les données ou les séries qui n'ont pas une

54

variance constante. Or les séries doivent être homoscdastique pour

présenter les meilleurs résultats.

? Test de Student :

Il est utilisé lorsque l'échantillon est inférieur à 30

H0 : le paramètre n'est pas significativement différent de 0

H1 : le paramètre est significativement différent de 0

Le tcal valeur estimée du paramètre =(valeur estimée - valeur réelle)/écart

type de la valeur estimée du paramètre.

Le calcul de cette valeur nous permet de la comparer à la valeur lue

dans la table qui est : tcal=tá/2(n-k-1) pour une valeur de á choisie. Si

tcal<tlue,alors on accepte H0 et on conclut que le paramètre n'est pas

significatif

? Test de significativité de Fisher

Il s'effectue sur la base de la valeur du coefficient de détermination R2,

on a : FCal = (n-k)R2/(k-1)(1-R2), cette valeur est comparée à celle lue dans

la table de Fisher à (k-1,n-k-1)degré de liberté.

H0 : tous les paramètres du modèle sont nuls

H1 : au moins un paramètre est différent de zéro.

? Test de normalité de Jarque-Bera :

Il permet de savoir si les variables du modèle suivent une loi normale ou

non. L'hypothèse de normalité précise la distribution statistique des

estimateurs.

CHAPITRE V : RESULTATS ET INTERPRETATIONS

55

Nous Avons présenté dans le chapitre 4 la méthodologie qui nous a permis de faire des analyses dans cette recherche à partir des modèles économétriques. Cet autre chapitre traitera des résultats et leurs interprétations. Ledit chapitre portera sur : les résultats des tests, l'estimation des équations au sujet de la rentabilité par rapport aux fonds propres et de la rentabilité par rapport à l'actif.

V.1 - LES RESULTATS DES TESTS
V.1.1 - Résultats des tests de la racine unitaire

Dans ce travail, C'est le test de Dickey Fuller augmenté (DFA) (voir tableau 1 annexe 1) qui est utilisé pour vérifier la stationnarité des séries. Ainsi que celui de Phillipe-Perron (tableau 2 annexe 1).

56

Tableau 5: les résultats du test de stationnarité de DFA et Phillips Perron

VARIABLE S

Règle de décision :

Prob* doit être soit inférieur à 10% ou 5% ou 1%

RESULTATS DE

LA

STATIONNARITE

DFA

PP

Prob

Prob

 

TA

0.0733

0.0678

Oui

RTCSTD

0.0512

0.1077

Oui

RRSA

0.0654

0.0283

Oui

ROE

0.0000

0.0000

Oui

ROA

0.0063

0.0000

Oui

FPSTA

0.0002

0.0000

Oui

FPN

0.7557

0.0000

Oui

ETI

0.6568

0.5973

Non

DPTD

0.0685

0.0005

Oui

DBANC

0.9998

0.0139

Oui

CBANC

0.0823

0.0249

Oui

Source : Auteur : à partir de STATA, *= probabilité

Lorsque la valeur de la probabilité d'une variable est inférieure soit à 10%, 5%, 1% alors la variable est stationnaire, au cas contraire on accepte l'hypothèse de non stationnarité de la variable.

57

Tableau 6 : les résultats du test de stationnarité de DFA et Phillips Perron avec trend.

VARIABLES

Règle de décision :

Prob doit être soit inférieur à 10% ou 5% ou 1%

RESULTAT DE LA STATIONNARITE

DFA

PP

Prob

Prob

 

TA

0.0535

0.0002

Oui

RTCSTD

0.0000

0.0000

Oui

RRSA

0.0401

0.0916

Oui

ROE

0.0004

0.0004

Oui

ROA

0.0010

0.0009

Oui

FPSTA

0.0000

0.0000

Oui

FPN

0.0000

0.0000

Oui

ETI

0.3694

0.3164

Non

DPTD

0.0000

0.0000

Oui

DBANC

0.9993

0.0590

Oui

CBANC

0.9801

0.0000

Oui

Source : Auteur : à partir de STATA

Ces tests sont faits pour les raisons de non stationnarité de trois de nos variables : ETI, DBANC, CBANC. Ces variables restent toujours non stationnaires, d'où le test de stationnarité de DFA et PP avec trend et constante.

58

Tableau 7 : les résultats du test de stationnarité de DFA et Phillips Perron avec trend et constante

VARIABLES

Règle de décision :

Prob doit être soit inférieur à 10% ou 5% ou 1%

RESULTAT DE LA STATIONNARITE

DFA

PP

Prob

Prob

 

TA

0.0000

0.0000

Oui

RTCSTD

0.0000

0.0000

Oui

RRSA

0.0237

0.0000

Oui

ROE

0.0013

0.0011

Oui

ROA

0.0035

0.0028

Oui

FPSTA

0.0000

0.0000

Oui

FPN

0.0000

0.0000

Oui

ETI

0.2974

0.2526

Non

DPTD

0.0001

0.0001

Oui

DBANC

0.0000

0.0000

Oui

CBANC

0.0000

0.0000

Oui

Source : auteur, à partir de STATA

Ces tableaux permettent de faire ressortir les variables stationnaires avec le test de DFA et PP à niveau c'est-à-dire cointégrées (voir annexe 1). Au regard des tableaux ci-dessus, on peut constater que toutes nos variables sont stationnaires dans le test de DFA et PP avec trend et constante sauf la variable ETI. Cette variable sera éliminée lors de l'estimation du modèle bien qu'elle soit stationnaire en différence première aussi bien avec DFA qu'avec Pillips Perron.

59

Tableau 8 : les résultats du test de stationnarité de DFA et Phillips Perron en différence première

VARIABLES

Règle de décision :

Prob doit être soit inférieur à 10% ou 5% ou 1%

REULTATS DE LA STATIONNARITE

TEST EN DIFFERENCE PREMIERE

DFA

PP

Prob

Prob

 

D(TA)

0.0000

0.0000

OUI

D(RTCSTD)

0.0000

0.0000

OUI

D(RRSA)

0.0000

0.0000

OUI

D(ROE)

0.0000

0.0000

OUI

D(ROA)

0.0000

0.0000

OUI

D(FPSTA)

0.0000

0.0000

OUI

D(FPN)

0.0000

0.0000

OUI

D(ETI)

0.0000

0.0000

OUI

D(DPTD)

0.0000

0.0000

OUI

D(DBANC)

0.0000

0.0000

OUI

D(CBANC)

0.0000

0.0000

OUI

Source : auteur, à partir de STATA

On peut constater que toutes nos variables sont stationnaires en différence première avec le test de DFA et celui de PP

La régression par la méthode des moindres carrés ordinaires permet de vérifier la présence de l'auto corrélation des résidus et de l'hétéroscédasticité.

60

? Test D'autocorrelation de Breusch-Godfrey (BG)

L'autocorrelation des résidus rend caduque les commentaires sur la validité des modèles ou des tests statistiques, il convient de tester l'autocorrelation des erreurs par le test de BG. Les résultats montrent qu'il ya autocorrélation (voir tableau 1 annexe 2).

? Test d'hétéroscédasticité

Les résultats de ce teste présenté dans le tableau 1 en annexe 2 montre que le modèle est hétéroscédastique. D'où la correction de l'hétéroscédasticité dans nos différents modèles.

La présence de l'autocorrélation et de l'hétéroscédasticité nous permet d'utiliser les méthodes des moindres carrés généralisés (MCG) pour estimer nos deux modèles de régression. Mais avant il est nécessaire de procéder à la correction de l'hétéroscédasticité. Cette correction se fait par la procédure de White. Le résultat de cette correction se trouve dans le tableau 1 de l'annexe 2 et dans le tableau 1 de l'annexe 3.

V.2- ESTIMATION DES MODELES PAR LES MCG

V.2.1 -Régression du modèle de la rentabilité par rapport au fond propres

(ROE)

L'usage des MCG a pour but de corriger le problème de l'autocorrélation

et de l'hétéroscédasticité afin d'estimer la rentabilité bancaire des fonds propres, la rentabilité bancaire d'actif et leurs variables exogènes. Les résultats sont conciliés dans les tableaux ci-après.

V.2.1.1 - Résultat sur la rentabilité des fonds propres

Ce résultat (voir tableau 1 annexe 2) est présenté dans le tableau suivant :

61

Tableau 9 : résultats de la rentabilité bancaire des fonds propres et ses déterminants

Variables

 

Coefficients

 

Standard error

Probabilité

FPSTA

 

0.3291626

 

.3588413

0.359

RRSA

 

2.294563**

 

.8906147

0.010

TA

 

0.0000238

 

.0000236

0.314

DPTD

 

0.0700445

 

.1692866

0.679

FPN

 

0.0004475**

 

.0001753

0.011

RTCSTD

 

-126.1769***

 

75.76681

0.096

CBANC

 

-0.0001542***

 

.0000866

0.075

DBANC

 

-0.0000273

 

.0000465

0.557

CONS

 

17.36273

 

13.66144

0.204

R-squared

= 62,27%

Adj R-squared = 57,16%

Source: Auteur, à partir de STATA

**= significativité à 1% ; ***=significativité à 10%

Au regard de ce tableau, on peut constater que la rentabilité bancaire par rapport au fonds propres est influencée négativement et positivement par ses déterminants. La relation négative lie la rentabilité bancaire au ratio total crédits sur total dépôts d'une part et d'autre part les crédits et les dépôts. L'autre relation lie positivement la rentabilité bancaire aux fonds propre net, les dépôts privés sur total dépôts, au ratio fonds propres sur total actif, au total actif et au ratio des réserves liquides sur l'actif de banque.

Le coefficient des dépôts bancaires (-0.0000273) est très faible et négatif, contraire au signe attendu et non significatif. Ceci montre qu'il ya une relation négative entre les dépôts bancaires et la rentabilité bancaire (ROE).

62

De même le coefficient des crédits bancaires (-0.0001542) est négatif contrairement au signe attendu et significatif à 10% et permet de dire que les CBANC influencent négativement la rentabilité bancaire des fonds propres. Cette situation peut être due au fait que les crédits bancaires sont considérés comme étant la transformation des dépôts de la clientèle et non pas seulement des fonds propres. Ce résultat a été trouvé par Nasser, (2003).

Cette même explication tient aussi avec la variable RTCSTD dont le coefficient est négatif (-126.1769) et significatif à 10%. Que ce soit pour les dépôts ou les crédits, de tels résultats ont été trouvé par Demirgüç-Kunt & Huizinga (1999)6 et Nasser, (2003).

Pour La variable fonds propres net, on constate que les fonds propres net contribuent positivement (+0.0004475) à la rentabilité avec un degré de significativité de 1%. Il en va de même pour la variable FPSTA dont le coefficient (+0.3291626) est positif comme attendu mais non significatif. Pour Raoudha et al,( 2008), les banques bien capitalisées peuvent accéder aux fonds à de meilleures conditions car elles sont considérées comme moins risquées. Plus ce ratio sera élevé, moins la banque est risquée et plus la rentabilité de la banque sera faible.

Le coefficient (+2.294563) du ratio des réserves liquides sur actif bancaire est positif comme attendu, il est significatif à 1%. Ce résultat confirme ceux trouvé par plusieurs auteurs à l'instar de Raoudha et al( 2008) qui concluent que les banques domestiques affichent une activité de transformation rentable, de Guru et al (2002)7 On peut l'expliquer par la constitution des réserves obligatoires par les banques, par le respect des normes de liquidité de la règlementation bancaire édictée par la COBAC et aussi par son évolution au cours du temps.

6 Cité par Nasser, 2003 dans « les déterminants de la profitabilité des banques dans l'UEMOA : une Analyse sur données de panel »

7Cité par Raoudha et al 2008

63

Le coefficient de la variable TA (+0.0000238) qui est une variable qui mesure la taille de la banque s'avère positif comme prévu, mais non significatif. La relation entre la taille et la profitabilité est supposée être non linéaire (Athanasoglou et al (2008))8. Le total actif sera mesuré par le Logarithme TA. Demirguc-Kunt et Huizinga (1999) ont utilisé le total actif comme mesure de la taille d'une banque et ont montré qu'il a un impact positif et significatif sur les marges d'intérêt.

En ce qui concerne la variable DPTD, son coefficient est positif (+0.0700445) et non significatif. Ce ratio permet de mesurer la structure des dépôts bancaires. Si ce ratio est élevé alors la rentabilité l'est aussi et s'il est plutôt faible, la rentabilité est faible. Ce qui justifie le signe positif ou négatif attendu qui s'est avéré positif.

V.2.1.2- Résultat du modèle de mesure de la rentabilité des actifs bancaires

Il est présenté dans le tableau ci-après. Ce tableau présente les variables et leurs coefficients respectifs (voir tableau 1 de l'annexe 3).

8 Tiré de l'article de Raoudha et al, 2009

64

Tableau 10 : résultats entre la rentabilité bancaire des actifs et ses déterminants

Variables

 
 

Coefficients

 

Standard error

Probabilité

FPSTA

 
 

0.012863

 

.0142658

0.367

RRSA

 
 

0.1006643**

 

.0354066

0.004

TA

 
 

-1.15e-07

 

9.39e-07

0.902

DPTD

 
 

0.002146

 

.00673

0.750

FPN

 
 

0.000012 ***

 

6.97e-06

0.084

RTCSTD

 
 

-9.129399**

 

3.012127

0.002

CBANC

 
 

-3.21e-06

 

3.44e-06

0.352

DBANC

 
 

-1.55e-06

 

1.85e-06

0.400

CONS

 
 

1.58716

 

.543114

0.003

R-squared

=

62,11%

Adj R-squared = 56,97%

Source: Auteur, à partir de STATA

**= significativité à 1% ; ***=significativité à 10%

Les données de ce tableau font constater que la rentabilité bancaire est liée positivement et négativement à ses déterminants

Le coefficient des dépôts bancaires (-1.55e-06) étant contraire au signe attendu et non significatif, cette situation montre tout simplement que la rentabilité bancaire ne dépend pas toujours des dépôts collectés mais plutôt du ratio des réserves liquides sur actif dont le coefficient (+0.1006643) est positif comme attendu et significatif à 1%, des fonds propres net (+0.000012) dont le coefficient est positif comme attendu et significatif à 10%.

De même le coefficient de la variable FPSTA est positif comme prévu (+0.012863) mais non significatif. Dans la littérature, des auteurs ont trouvés le même résultat à l'instar de Raoudha et al, (2009) qui affirment que si les fonds

65

propres constituent une source de fonds plus chère que les dépôts, une hausse des capitaux propres peut augmenter le coût du capital de l'établissement bancaire qui serait amené à établir une marge plus élevée. Ils rappellent qu'une augmentation des fonds propres peut affecter positivement la rentabilité bancaire non seulement à travers la hausse du coût moyen pondéré du capital, mais aussi par l'accroissement du risque induit par l'extension du portefeuille à des actifs productifs de gains importants. Ceci pour arriver à la conclusion que lorsque le ratio capitaux propres/total des actifs est élevé, la rentabilité est faible et inversement.

Quant aux crédits bancaire dont le coefficient est négatif (-3.21e-06) c'est-à-dire contraire au signe attendu et non significatif, on peut tenter d'expliquer cette situation par le fait que l'une des principales sources de rentabilité bancaire est l'arbitrage entre le taux d'intérêt débiteur et le taux d'intérêt créditeur. Car les crédits sont une transformation de l'épargne de la clientèle sous forme de dépôts à vue, dépôts à terme, bon de caisse, etc. Raoudha et al, 2009 Nasser, (2003) trouvent un résultat similaire.

De même, le coefficient de la variable total crédit sur total dépôts s'est avéré négatif (-9.129399) et significatif à 1%. Cette variable mesure la liquidité de la banque, puisqu'il relie la gestion de la liquidité à la performance bancaire. Ce ratio compare les actifs illiquides (les crédits) à la principale source de financement stable (les dépôts). Ainsi, plus ce ratio est faible, plus la banque est considérée liquide et inversement. Ce résultat est contraire à la majorité des résultats des travaux faits dans ce sens qui montrent pour la plus part un lien positif entre le ratio total crédits / total dépôts (Raoudha et al, 2009). Dans le cas du Cameroun ce résultat peut être appréhendé par la situation surliquide des banques commerciales, avec le faible niveau de transformation des dépôts en crédits depuis quelques années. C'est ainsi qu'on conclu que plus le ratio total crédits/total dépôts diminue, moins la banque est rentable.

66

Le coefficient de TA (-1.15e-07) est négatif et non significatif. Cette variable a été utilisée par plusieurs chercheurs pour mesurer la taille de la banque. Les résultats obtenus ont montré qu'il ya une relation positive et négative entre le total actif et la rentabilité bancaire. Dans notre cas nous obtenons un résultat négatif qui rejoint ceux de Raoudha et al (2008) qui trouve une relation négative entre les banques étrangères et la rentabilité en France. Il précise que ceci peut s'expliquer par le fait que les banques domestiques, spécialisées en banque de détail, ont plus la possibilité d'accorder un volume important de prêts ainsi que la facilité d'accès au marché des produits que les banques étrangères. De même que Guru et al (2002), Pasiouras et Kosmidou (2007) cité par Raoudha, ont dégagé un effet négatif et significatif de la taille sur la rentabilité des banques européennes, et ce pour les deux catégories de banques (banques domestiques et banques étrangères). Ce résultat peut être expliqué par le fait que ayant connu une crise du système financier, les banques camerounaises sont plus adverses au risque de défaut des emprunteurs de manière à ne plus jouer correctement son premier rôle qui est celui de prendre aux uns pour financer les autres si bien que le stock de liquidité constitue désormais un problème pour les banques. Car lorsque le total des actifs est élevé la rentabilité bancaire augmente.

Les résultats de différentes estimations présentés en annexes qui ont été sortis à l'aide du logiciel STATA sont assez proches. Le test de Fisher indique que les modèles sont globalement significatifs jusqu'au seuil de 1% (Prob > F = 0.0000). La qualité de l'ajustement est moyennement acceptable, puisque le modèle d'estimation de la rentabilité des fonds propres (ROE) explique 62,27% à 57,16% et celui de la rentabilité de l'actif (ROA) expliquent 62,11% à 56,97% de la variance totale, respectivement coefficient de détermination et coefficient de détermination ajusté. Cela signifie qu'il existe certaines variables, notamment économiques qui apporteraient une explication au taux de rentabilité en dehors des facteurs utilisés.

67

CHAPITRE VI : CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS

Ce dernier chapitre nous permettra de faire un récapitulatif de ce travail consigné dans la conclusion générale. Nous allons par la suite faire quelques recommandations afin de proposer des pistes de solutions. Et enfin ressortir les limites de cette étude.

VI.1 - CONCLUSION GENERALE

Dans ce travail, nous avons exploré l'effet de l'intermédiation financière sur la rentabilité des banques commerciales au Cameroun. Après avoir fait une distinction entre intermédiation financière et intermédiation bancaire, nous avons présenté les différents IF et leurs rôles dans le financement de l'économie. Après une présentation de la revue de la littérature et en s'inspirant des travaux de nos prédécesseurs, nous avons adopté la méthodologie basée sur approche de l'analyse économétrique, c'est ainsi que nous avons formulé deux équations : la première ayant comme variable dépendante la rentabilité bancaire des fonds propres et la seconde la rentabilité bancaire par rapport à l'actif. A partir de la revue de la littérature et des observations de l'industrie bancaire et financière, nous avons porté le choix sur des variables pouvant permettre d'expliquer ces variables dépendantes.

Au sorti des différents résultats obtenus, nous pouvons constater que :

? La rentabilité bancaire des actionnaires (ROE) et des actifs (ROA) est influencée négativement par les dépôts bancaires, les crédits et par là le ratio total crédits/total dépôts. Certes l'activité d'intermédiation (transformation des dépôts en crédits) est l'activité far de la banque, mais ceci n'exclut pas la gestion du risque de crédit par les banques. Toutefois, l'effet négatif sur la rentabilité montre que le secteur bancaire camerounais semble adopter une stratégie tendant beaucoup plus vers

68

69

l'adversité au risque, à travers une sélection rigoureuse des crédits à octroyer du fait des asymétries d'information entre emprunteurs et préteurs.

V' Les fonds propres constituent une source par excellence de la rentabilité bancaire des banques commerciales du Cameroun. En effet le ratio utilisé permet de mesurer le risque d'insolvabilité et de diminuer les coûts des emprunts. Quant ` au ratio de liquidité, il montre une relation positive avec la rentabilité bancaire.

V' Pour la variable TA on constate un effet positif avec la rentabilité bancaire des actionnaires, ceci s'explique par le volume de prêts accordé par les banques commerciales. Alors qu'il existe plutôt une relation négative entre cette dernière et la rentabilité des actifs (ROA).

V' En ce qui concerne les dépôts privés/total dépôts, il existe une relation positive entre la rentabilité bancaire et ce dernier et son influence sur la rentabilité varie en fonction de sa variation. Cette situation est vraie tant pour la rentabilité des actionnaires que pour celle des actifs.

VI.2 - RECOMMANDATIONS

Nos recommandations vont dans trois sens :

? Les banques commerciales doivent augmenter leurs fonds propres et améliorer le ratio entre fonds propres net et le total actif afin de busquer davantage la rentabilité bancaire. de même les dirigeants des banques camerounaises doivent développer des produits et services financiers pour accroitre l'actif des banques.

? Les banques doivent être certes, adverses vis-à-vis du risque mais améliorer la qualité de leurs portefeuilles crédits afin de stimuler la rentabilité bancaire. Car les intérêts débiteurs constituent la source par excellence de la rentabilité bancaire.

? L'Etat doit encourager les investisseurs en favorisant la création des entreprises ou les projets sur le moyen et le long terme afin que l'économie démarre véritablement et permettant ainsi une grande absorption des dépôts bancaires et par là résoudre le problème de surliquidité des banques camerounaises. Ceci contribuera aussi à l'augmentation de la rentabilité des banques commerciales.

VI.3 - LIMITES DE L'ETUDE ET PERSPECTIVE

Puis que nos résultats montrent que l'intermédiation financière a une influence sur la rentabilité des banques commerciales du Cameroun, il est question pour nous ici de ressortir les limites de ce travail. La principale difficulté de cette recherche a été la rareté des données, ce qui nous a conduit à la trimestrialisation de nos données afin d'élargir le nombre d'observation.

Certes, l'intermédiation financière permet de façon générale que les établissements de crédits servent d'interface entre les agents à capacité de financement et ceux à besoin de financement, en transformant les dépôts en crédits (économie d'endettement). Mais aujourd'hui, avec l'existence du marché financier du Cameroun et de la sous-région CEMAC, même si le secteur financier reste dominé par les banque (ceci étant vrai dans toutes les économies du monde), on assiste aux financements par le marché qui consiste pour les ANF à se faire financer directement auprès des agents à capacité de financement : on parle d'intermédiation de marché (économie de marché financier). Sachant qu'avec le marché financier, se développent plusieurs produits financiers pouvant stimuler l'activité des banques en particulier et l'activité économique de façon générale, et le taux d'intérêt sur emprunt qui est relativement faible par rapport au prêt bancaire, il nous semble important une étude vérifiant le lien entre l'intermédiation par le marché et la rentabilité des banques commerciales au Cameroun. Une telle étude pour ressortir ce lien, pourrait servir comme complément à notre étude.

70

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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77

ANNEXES

Annexe 1 : résultats de la stationnarité sortis de STATA Tableau 1 : test de stationnarité de DFA

Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)

 

Date: 04/27/13 Time: 09:33

 
 
 

Sample: 1 68

 
 
 

Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA, FPSTA, FPN,

 

ETI, DPTD, DBANC, CBANC

 
 
 

Exogenous variables: None

 
 
 

Automatic selection of maximum lags

 
 

Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 7

 

Total number of observations: 701

 
 

Cross-sections included: 11 (1 dropped)

 
 

Method

Statistic

 

Prob.**

ADF - Fisher Chi-square

55.9648

 

0.0001

ADF - Choi Z-stat

-0.56722

 

0.2853

** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic Chi

 

-square distribution. All other tests assume asymptotic

 

normality.

 
 
 

Intermediate ADF test results UNTITLED

 
 

Series

Prob.

Lag

Max Lag

Obs

TA

0.0733

6

 

10

61

RTCSTD

0.0512

1

 

10

66

RRSA

0.0654

1

 

10

66

ROE

0.0000

0

 

10

67

ROA

0.0063

1

 

10

66

FPSTA

0.0002

1

 

10

66

FPN

0.7557

6

 

10

61

ETI

0.6568

1

 

10

66

DPTD

0.0685

7

 

10

60

DBANC

0.9998

6

 

10

61

CBANC

0.0823

6

 

10

61

Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)

Date: 04/27/13 Time: 09:36

 
 

Sample: 1 68

 
 

Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA, FPSTA, FPN,

ETI, DPTD, DBANC, CBANC

 
 

Exogenous variables: Individual effects

 

Automatic selection of maximum lags

 

Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 6

Total number of observations: 722

 

Cross-sections included: 11 (1 dropped)

 

Method

Statistic

Prob.**

78

ADF - Fisher Chi-square

184.089

 

0.0000

ADF - Choi Z-stat

-7.46930

 

0.0000

** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic Chi

 

Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)

 

Date: 04/27/13 Time: 09:36

 
 
 

Sample: 1 68

 
 
 

Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA, FPSTA, FPN,

 

ETI, DPTD, DBANC, CBANC

 
 

Exogenous variables: Individual effects, individual linear trends

 

Automatic selection of maximum lags

 
 

Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 1

 

Total number of observations: 735

 
 

Cross-sections included: 11 (1 dropped)

 
 

Method

Statistic

 

Prob.**

ADF - Fisher Chi-square

248.869

 

0.0000

ADF - Choi Z-stat

-13.0593

 

0.0000

** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic Chi

 

-square distribution. All other tests assume asymptotic

 

normality.

 
 
 

Intermediate ADF test results UNTITLED

 
 

Series

Prob.

Lag

Max Lag

 

Obs

TA

0.0000

0

10

 

67

RTCSTD

0.0000

0

10

 

67

RRSA

0.0237

1

10

 

66

ROE

0.0013

0

10

 

67

ROA

0.0035

0

10

 

67

FPSTA

0.0000

0

10

 

67

FPN

0.0000

0

10

 

67

ETI

0.2974

1

10

 

66

DPTD

0.0001

0

10

 

67

DBANC

0.0000

0

10

 

67

CBANC

0.0000

0

10

 

67

-square distribution. All other tests assume asymptotic

 

normality.

 
 
 

Intermediate ADF test results UNTITLED

 
 

Series

Prob.

Lag

Max Lag

 

Obs

TA

0.0535

1

10

 

66

RTCSTD

0.0000

0

10

 

67

RRSA

0.0401

1

10

 

66

ROE

0.0004

0

10

 

67

ROA

0.0010

0

10

 

67

FPSTA

0.0000

0

10

 

67

FPN

0.0000

0

10

 

67

ETI

0.3694

1

10

 

66

DPTD

0.0000

0

10

 

67

DBANC

0.9993

6

10

 

61

CBANC

0.9801

6

10

 

61

79

Tableau 2 : test de stationnarité de Phillips Perron

Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)

 
 
 

Date: 04/27/13 Time: 09:37

 
 
 
 

Sample: 1 68

 
 
 
 
 

Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA,

 
 
 

FPSTA, FPN, ETI, DPTD, DBANC, CBANC

 
 
 

Exogenous variables: None

 
 
 

Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel

 
 
 

Total (balanced) observations: 737

 
 
 

Cross-sections included: 11 (1 dropped)

 
 
 

Method

Statistic

 
 

Prob.**

PP - Fisher Chi-square

163.411

 
 

0.0000

PP - Choi Z-stat

-7.77469

 
 

0.0000

** Probabilities for Fisher tests are computed using an

 
 
 

asympotic Chi-square distribution. All other tests

 
 
 

assume asymptotic normality.

 
 
 

Intermediate Phillips-Perron test results UNTITLED

 
 
 

Series

Prob.

Bandwidth

 
 

Obs

TA

0.0678

 

3.0

 
 

67

RTCSTD

0.1077

 

11.0

 
 

67

RRSA

0.0283

 

9.0

 
 

67

ROE

0.0000

 

2.0

 
 

67

ROA

0.0000

 

3.0

 
 

67

FPSTA

0.0000

 

4.0

 
 

67

FPN

0.0000

 

4.0

 
 

67

ETI

0.5973

 

2.0

 
 

67

DPTD

0.0005

 

5.0

 
 

67

DBANC

0.0139

 

13.0

 
 

67

CBANC

0.0249

 

0.0

 
 

67

Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)

 

Date: 04/27/13 Time: 09:41

 
 

Sample: 1 68

 
 
 

Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA,

 

FPSTA, FPN, ETI, DPTD, DBANC, CBANC

 

Exogenous variables: Individual effects

 

Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel

 

Total (balanced) observations: 737

 

Cross-sections included: 11 (1 dropped)

 

Method

Statistic

 

Prob.**

PP - Fisher Chi-square

228.630

 

0.0000

PP - Choi Z-stat

-11.7321

 

0.0000

** Probabilities for Fisher tests are computed using an

 

asympotic Chi-square distribution. All other tests

 

assume asymptotic normality.

 

Intermediate Phillips-Perron test results UNTITLED

 

Series

Prob.

Bandwidth

Obs

TA

0.0002

 

4.0

67

80

RTCSTD

0.0000

2.0

67

RRSA

0.0916

1.0

67

ROE

0.0004

2.0

67

ROA

0.0009

3.0

67

FPSTA

0.0000

0.0

67

FPN

0.0000

2.0

67

ETI

0.3164

2.0

67

DPTD

0.0000

4.0

67

DBANC

0.0590

1.0

67

CBANC

0.0000

4.0

67

Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)

Date: 04/27/13 Time: 09:42

 

Sample: 1 68

 
 

Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA,

FPSTA, FPN, ETI, DPTD, DBANC, CBANC

Exogenous variables: Individual effects, individual linear

Trends

 
 

Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel

Total (balanced) observations: 737

Cross-sections included: 11

Method

Statistic

Prob.**

PP - Fisher Chi-square

251.193

0.0000

PP - Choi Z-stat

-13.3844

0.0000

** Probabilities for Fisher tests are computed using an

asympotic Chi-square distribution. All other tests

assume asymptotic normality.

Intermediate Phillips-Perron test results UNTITLED

Series

Prob.

Bandwidth

Obs

TA

0.0000

4.0

67

RTCSTD

0.0000

2.0

67

RRSA

0.0000

3.0

67

ROE

0.0011

2.0

67

ROA

0.0028

3.0

67

FPSTA

0.0000

0.0

67

FPN

0.0000

17.0

67

ETI

0.2526

1.0

67

DPTD

0.0001

5.0

67

DBANC

0.0000

3.0

67

CBANC

0.0000

2.0

67

81

Tableau 3 : TEST DE DFA EN DIFFERENCE PREMIERE

Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)

 
 

Date: 05/01/13 Time: 07:38

 
 
 
 

Sample: 1 68

 
 
 
 

Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA, FPSTA, FPN,

 
 

ETI, DPTD, DBANC, CBANC

 
 
 
 

Exogenous variables: None

 
 
 
 

Automatic selection of maximum lags

 
 
 

Automatic selection of lags based on SIC: 0 to 5

 
 

Total number of observations: 715

 
 
 

Cross-sections included: 11

 
 
 

Method

Statistic

 
 

Prob.**

ADF - Fisher Chi-square

2421.85

 
 

0.0000

ADF - Choi Z-stat

-47.1423

 
 

0.0000

** Probabilities for Fisher tests are computed using an asympotic Chi

 
 

-square distribution. All other tests assume asymptotic

 
 

normality.

 
 
 
 

Intermediate ADF test results D(UNTITLED)

 
 
 

Series

Prob.

Lag

Max Lag

 

Obs

D(TA)

0.0000

0

 

10

 

66

D(RTCSTD)

0.0000

0

 

10

 

66

D(RRSA)

0.0000

0

 

10

 

66

D(ROE)

0.0000

0

 

10

 

66

D(ROA)

0.0000

0

 

10

 

66

D(FPSTA)

0.0000

1

 

10

 

65

D(FPN)

0.0000

5

 

10

 

61

D(ETI)

0.0000

0

 

10

 

66

D(DPTD)

0.0000

0

 

10

 

66

D(DBANC)

0.0000

0

 

10

 

66

D(CBANC)

0.0000

5

 

10

 

61

Tableau 4 : TEST DE Phillips Perron EN DIFFERENCE PREMIERE

Null Hypothesis: Unit root (individual unit root process)

 

Date: 05/01/13 Time: 07:40

 
 

Sample: 1 68

 
 
 

Series: TA, RTCSTD, RRSA, ROE, ROA,

 

FPSTA, FPN, ETI, DPTD, DBANC, CBANC

 

Exogenous variables: None

 
 

Newey-West bandwidth selection using Bartlett kernel

 

Total (balanced) observations: 726

 

Cross-sections included: 11

 

Method

Statistic

Prob.**

 

PP - Fisher Chi-square

2897.30

0.0000

 

PP - Choi Z-stat

-53.0660

0.0000

 

** Probabilities for Fisher tests are computed using an

 

asympotic Chi-square distribution. All other tests

 

assume asymptotic normality.

 

Intermediate Phillips-Perron test results D(UNTITLED)

 

Series

Prob.

Bandwidth

 

Obs

D(TA)

0.0000

19.0

 

66

82

D(RTCSTD)

0.0000

12.0

66

D(RRSA)

0.0000

10.0

66

D(ROE)

0.0000

5.0

66

D(ROA)

0.0000

4.0

66

D(FPSTA)

0.0000

47.0

66

D(FPN)

0.0000

65.0

66

D(ETI)

0.0000

2.0

66

D(DPTD)

0.0000

38.0

66

D(DBANC)

0.0000

16.0

66

D(CBANC)

0.0000

65.0

66

Annexe 2 : résultats des régressions par les MCO et des tests d'autocorrélation et d'hétéroscédasticité

Tableau 1 : résultats des régressions par les MCO, des tests d'autocorrélation et d'hétéroscédasticité et la régression par les MCG du modèle ROE.

Equation de ROE

df MS

8 1474.6534

59 121.141

67 282.75442

 

Number of obs = 68

F( 8, 59) = 12.17

Prob > F = 0.0000

R-squared = 0.6227

Adj R-squared = 0.5716

Root MSE = 11.006

Regression par les MCO

Source | SS

+

Model | 11797.2272

Residual | 7147.319

+

Total | 18944.5462

roe | Coef.

Std. Err.

t

P>|t|

[95% Conf.

Interval]

fpsta |

.3291626

.3588413

0.92

0.363

-.3888772

1.047203

rrsa |

2.294563

.8906147

2.58

0.013

.5124471

4.076679

ta |

.0000238

.0000236

1.01

0.318

-.0000235

.0000711

dptd |

.0700445

.1692866

0.41

0.681

-.2686971

.4087861

fpn |

.0004475

.0001753

2.55

0.013

.0000968

.0007982

rtcstd |

-126.1769

75.76681

-1.67

0.101

-277.7859

25.43218

cbanc |

-.0001542

.0000866

-1.78

0.080

-.0003275

.0000191

dbanc |

-.0000273

.0000465

-0.59

0.559

-.0001203

.0000657

_ cons | 17.36273

13.66144

1.27

0.209

-9.973761

44.69921

Test d'heteroscedasticité

Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for heteroskedasticity Ho: Constant variance

Variables:

fitted values of roe

chi2(1)

=

19.09

Prob > chi2

=

0.0000

Test d'heteroscedasticité à travers le VIF

Variable

|

VIF

1/VIF

+

 
 
 

cbanc

|

60.38

0.016561

dbanc

|

32.87

0.030427

fpn

|

24.92

0.040120

ta |

 

16.63

0.060120

rrsa

|

6.35

0.157357

rtcstd

|

4.15

0.241239

dptd

|

1.82

0.549482

fpsta

|

1.15

0.870648

+

 
 
 

Mean VIF

|

18.53

 

Test d'heteroscedasticité conditionnelle

LM test for autoregressive conditional heteroskedasticity (ARCH)

lags(p) | chi2 df Prob > chi2

+

1 | 38.981 1 0.0000

H0: no ARCH effects vs. H1: ARCH(p) disturbance

Test d'autocorrelation de Breusch godfrey

83

84

Breusch-Godfrey LM test for autocorrelation

lags(p) | chi2 df Prob > chi2

+

1 | 47.769 1 0.0000

H0: no serial correlation

Test d'autocorrelation de durbin Watson

Durbin's alternative test for autocorrelation

lags(p) | chi2 df Prob > chi2

+

1 | 136.947 1 0.0000

H0: no serial correlation

Determination de la valeur de AIC

Model | Obs ll(null) ll(model) df AIC BIC

+

. | 68 -287.8998 -254.7573 9 527.5146 547.4902

Note: N=Obs used in calculating BIC; see [R] BIC note Correction de l'heteroscedasticité par la procedure de white

Linear regression Number of obs = 68

F( 8, 59) = 12.57

Prob > F = 0.0000

R-squared = 0.6227

Root MSE = 11.006

|

roe |

fpsta | rrsa |

ta |

+

Robust

Coef. Std. Err. t

.3291626 .1498602 2.20

2.294563 .9915612 2.31

.0000238 .0000135 1.77

P>|t| [95% Conf.

0.032 .029293

0.024 .3104536

0.082 -3.14e-06

Interval]

.6290323

4.278672

.0000508

dptd |

.0700445 .3119628 0.22

0.823 -.5541917

 

.6942806

fpn |

.0004475 .0001957 2.29

0.026 .0000559

 

.0008391

rtcstd |

-126.1769 76.12553 -1.66

0.103 -278.5037

 

26.14999

cbanc |

-.0001542 .0001275 -1.21

0.231 -.0004093

 

.0001009

dbanc |

-.0000273 .00004 -0.68

0.498 -.0001074

 

.0000528

_ cons | 17.36273 11.40456 1.52

0.133 -5.457752

 

40.18321

Estimation par la method moindres carrées generalisées

 
 

Iteration 0: log likelihood = -254.75731

 
 
 

Generalized linear models

No. of obs

=

68

Optimization : ML

Residual df

=

59

 

Scale parameter

=

121.141

Deviance = 7147.319001

(1/df) Deviance

=

121.141

Pearson = 7147.319001

(1/df) Pearson

=

121.141

85

Variance function: V(u) = 1 [Gaussian]

Link function : g(u) = u [Identity]

AIC = 7.757568

Log likelihood = -254.7573067 BIC = 6898.368

| OIM

roe | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]

+

fpsta | .3291626 .3588413 0.92 0.359 -.3741535 1.032479

rrsa | 2.294563 .8906147 2.58 0.010 .5489903 4.040136

ta | .0000238 .0000236 1.01 0.314 -.0000225 .0000701

dptd | .0700445 .1692866 0.41 0.679 -.2617511 .40184

fpn | .0004475 .0001753 2.55 0.011 .000104 .000791

rtcstd | -126.1769 75.76681 -1.67 0.096 -274.6771 22.32336

cbanc | -.0001542 .0000866 -1.78 0.075 -.0003239 .0000156

dbanc | -.0000273 .0000465 -0.59 0.557 -.0001184 .0000638

cons | 17.36273 13.66144 1.27 0.204 -9.413213 44.13867

_

Test de normalité des residus

Shapiro-Wilk W test for normal data

Variable | Obs W V z Prob>z

+

resid | 68 0.99270 0.439 -1.787 0.96300

86

Annexe 3: résultats des régressions par les MCO, des tests d'autocorrélation et d'hétéroscédasticité et la régression par les MCG du modèle ROA.

Equation de ROA

df MS

 

Number of obs

F( 8, 59)

= 68

= 12.09

Regression par les MCO

Source |

+

SS

Model |

18.5175555

8 2.31469444

 

Prob > F

= 0.0000

Residual |

11.296186

59 .19146078

 

R-squared

= 0.6211

+

 
 
 

Adj R-squared

= 0.5697

Total |

29.8137416

67 .444981218

 

Root MSE

= .43756

roa |

Coef.

Std. Err. t

P>|t|

[95% Conf.

Interval]

+

fpsta |

.012863

.0142658 0.90

0.371

-.0156828

.0414089

rrsa |

.1006643

.0354066 2.84

0.006

.0298159

.1715128

ta |

-1.15e-07

9.39e-07 -0.12

0.903

-1.99e-06 1.76e-06

 

dptd |

.002146

.00673 0.32

0.751

-.0113208

.0156127

fpn |

.000012

6.97e-06 1.73

0.090

-1.92e-06

.000026

rtcstd |

-9.129399

3.012127 -3.03

0.004

-15.15665

-3.102146

cbanc |

-3.21e-06

3.44e-06 -0.93

0.356

-.0000101

3.68e-06

dbanc |

-1.55e-06

1.85e-06 -0.84

0.404

-5.25e-06

2.14e-06

_cons |

1.58716

.543114 2.92

0.005

.5003917

2.673929

Test d'heteroscedasticité

Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for heteroskedasticity Ho: Constant variance

Variables: fitted values of roa

chi2(1) = 13.37

Prob > chi2 = 0.0003

Test d'heteroscedasticité à travers le VIF

Variable

|

VIF

1/VIF

cbanc

|

60.38

0.016561

dbanc

|

32.87

0.030427

fpn

|

24.92

0.040120

ta |

 

16.63

0.060120

rrsa

|

6.35

0.157357

rtcstd |

4.15

0.241239

dptd |

1.82

0.549482

fpsta |

1.15

0.870648

+

 
 

Mean VIF |

18.53

 

Test d'heteroscedasticité conditionnelle

LM test for autoregressive conditional heteroskedasticity (ARCH)

lags(p) | chi2 df Prob > chi2

+

1 | 40.732 1 0.0000

H0: no ARCH effects vs. H1: ARCH(p) disturbance

Test d'autocorrelation de Breusch godfrey

Breusch-Godfrey LM test for autocorrelation

lags(p) | chi2 df Prob > chi2

+

1 | 52.830 1 0.0000

H0: no serial correlation

Test d'autocorrelation de durbin Watson

Durbin's alternative test for autocorrelation

lags(p) | chi2 df Prob > chi2

+

1 | 201.978 1 0.0000

H0: no serial correlation

Determination de la valeur de AIC

Model | Obs ll(null) ll(model) df AIC BIC

+

. | 68 -287.8998 -254.7573 9 527.5146 547.4902

Note: N=Obs used in calculating BIC; see [R] BIC note

=

68

=

13.26

=

0.0000

=

0.6211

=

.43756

87

Correction de l'heteroscedasticité par la procedure de white

Linear regression Number of obs

F( 8, 59) Prob > F R-squared Root MSE

88

roa

|

|

Coef.

Robust

Std. Err.

t

P>|t|

[95% Conf.

Interval]

fpsta

|

.012863

.0056025

2.30

0.025

.0016524

.0240737

rrsa

|

.1006643

.0371351

2.71

0.009

.0263571

.1749716

ta |

-1.15e-07

5.05e-07

-0.23

0.820

-1.13e-06

8.95e-07

dptd

|

.002146

.0118866

0.18

0.857

-.0216391

.0259311

fpn

|

.000012

7.57e-06

1.59

0.117

-3.11e-06

.0000272

rtcstd

|

-9.129399

2.750259

-3.32

0.002

-14.63265

-3.626143

cbanc

|

-3.21e-06

4.85e-06

-0.66

0.511

-.0000129

6.50e-06

dbanc

|

-1.55e-06

1.65e-06

-0.94

0.351

-4.86e-06

1.75e-06

_cons

|

1.58716

.4185245

3.79

0.000

.7496946

2.424626

Estimation par la method moindres carrées generalisées

Iteration 0: log likelihood = -35.456373

Generalized linear models

Optimization : ML

No. of obs =

Residual df =

68

59

 
 
 
 
 

Scale parameter =

.1914608

Deviance

 

= 11.29618604

 

(1/df) Deviance =

.1914608

Pearson

 

= 11.29618604

 

(1/df) Pearson =

.1914608

Variance function: V(u) =

1

 

[Gaussian]

 

Link function

: g(u) =

u

 

[Identity]

 
 
 
 
 

AIC =

1.30754

Log likelihood

= -35.4563734

 

BIC =

-237.6548

 

|

 

OIM

 
 
 

roa

|

Coef.

Std. Err.

z

P>|z| [95% Conf.

Interval]

fpsta

|

.012863

.0142658

0.90

0.367 -.0150975

.0408235

rrsa

|

.1006643

.0354066

2.84

0.004 .0312687

.17006

ta |

 

-1.15e-07

9.39e-07

-0.12

0.902 -1.96e-06

1.73e-06

dptd

|

.002146

.00673

0.32

0.750 -.0110446

.0153366

fpn

|

.000012

6.97e-06

1.73

0.084 -1.63e-06

.0000257

rtcstd

|

-9.129399

3.012127

-3.03

0.002 -15.03306

-3.225738

cbanc

|

-3.21e-06

3.44e-06

-0.93

0.352 -9.95e-06

3.54e-06

dbanc

|

-1.55e-06

1.85e-06

-0.84

0.400 -5.17e-06

2.07e-06

_cons

|

1.58716

.543114

2.92

0.003 .5226764

2.651644

Test de normalité des residus

Shapiro-Wilk W test for normal data

Variable | Obs W V z Prob>z

+

.

resid2 | 68 0.98853 0.690 -0.807 0.79007

89

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE i

DEDICACE iv

REMERCIEMENTS v

LISTE DES ABREVIATIONS vi

LISTE DES FIGURES vii

LISTE DES TABLEAUX viii

RESUME ix

ABSTRACT x

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE 1

I.1- CONTEXTE DE LA RECHERCHE 1

I.2 - PROBLEMATIQUE 4

I.3- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 6

I.4- HYPOTHESES DE LA RECHERCHE 7

I.5- PLAN DE LA THESE 7

II.1 - CONCEPTS 8

II.1.1 - Concept d'intermédiation 8

II.1.1.1 - L'intermédiation de représentation 9

II.1.1.2 - L'intermédiation de transformation 9

II.1.2 - Concept de rentabilité 10

II.1.2.1 - Concept de rentabilité économique 10

II.1.2.2 - Concept de rentabilité financière 10

II.2 - REVUE DES TRAVAUX THEORIQUES DE LA LITTERATURE 11

II.2.1 - Théorie de l'intermédiation 11

II.2.2 - asymétrie d'information 13

II.2.2.1 - La sélection adverse ou anti-sélection 14

90

II.2.2.2 - Aléa moral ou hasard moral 15

II.2.4 - Prolongement de la théorie de l'intermédiation 17

II.3 - REVUE DES TRAVAUX EMPIRIQUES DE LA LITTERATURE 19

II.3.1 - Intermédiation financière et économie 19

II.3.2 - Les résultats sur l'intermédiation financière et rentabilité 21

CHAPITRE III : ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE DES BANQUES COMME PILIER DE LA RENTABILITE BANCAIRE AU

CAMEROUN 26

III.1 - FORMES D'INTERMEDIATION FINANCIERE 26

III.2 - ACTIVITE D'INTERMEDIATION FINANCIERE 28

III.2.1 - Intermédiation financière des banques commerciales 29

III.2.1.1 - Activité d'intermédiation des banques 29

III.2.1.1.1 - Définition de banque 29

III.2.1.1.2 - Collecte de l'épargne ou de dépôts 29

III.2.1.1.3 - Octroi du crédit 31

III.2.1.1.4 - Les risques bancaires 33

III.2.1.2 - Intermédiation financière des banques commerciales et création

monétaire 34

III.2.1.3 - Intermédiation dans une économie d'endettement et de marché

financier 35

III.3 - LES DIFFERENTS TYPES D'INTERMEDIAIRES FINANCIERS 36

III.3.1 - Les institutions financières 36

III.3.2 - Les compagnies d'assurance 37

III.4 - LE DUALISME BANQUES COMMERCIALES ET EMF 38

III.4.1 - Banques commerciales et financement de l'économie 38

III.4.2 - Expansion du secteur de la microfinance 39

91

III.5 - EVOLUTION DE LA RENTABILITE DES BANQUES AU

CAMEROUN 40

CHAPITRE IV : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 43

IV.1 - LA SOURCE DES DONNEES 43

IV.2 - METHODE DE L'ANALYSE ECONOMETRIQUE 43

IV.2.1- Modèle théorique 43

IV.2.2 - Choix du modèle 44

IV.2.3 - Spécification du modèle 44

IV.2.4 - Phase analytique et modèle empirique 45

IV.2.4.1 - Phase d'analyse 45

II.2.4.2 - Description de l'échantillon 45

IV.2.5 - Modèle empirique 45

IV.2.5.1 - Description et mesure des variables 45

IV.2.5.2 - Variables expliquées : La rentabilité 46

IV.2.5.3 - Variables explicatives et signe attendus 46

IV.2.5.3.1 - Variables explicatives 46

IV.2.5.3.2 - Modèle de mesure de la rentabilité bancaire 50

IV.2.5.3.2.1 - la rentabilité des fonds propres ou return on equity (ROE) 51

IV.2.5.3.2.2 - la rentabilité des actifs ou return on asset (ROA) 52

IV.2.5.3.3- Test de cointégration 52

IV.2.6 Tests de diagnostic 52

IV.2.7 - Tests de validation du modèle 53

CHAPITRE V : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 55

V.1 - LES RESULTATS DES TESTS 55

V.1.1 - Résultats des tests de la racine unitaire 55

V.2- ESTIMATION DES MODELES PAR LES MCG 60

92

V.2.1 -Régression du modèle de la rentabilité par rapport au fond propres

(ROE) 60

V.2.1.1 - Résultat sur la rentabilité des fonds propres 60

V.2.1.2- Résultat du modèle de mesure de la rentabilité des actifs bancaires

63

CHAPITRE VI : CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 67

VI.1 - CONCLUSION GENERALE 67

VI.2 - RECOMMANDATIONS 68

VI.3 - LIMITES DE L'ETUDE ET PERSPECTIVE 69

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 70

ANNEXES 77

TABLE DES MATIERES 89






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus