Partie I : Cadrage du travail de recherche
Figure 2 : ville "adaptée", ville
"bas carbone" : deux formes urbaines
contradictoires
La conciliation entre objectifs d'atténuation et
d'adaptation est pourtant nécessaire. Comme l'affirme le GIEC dans son
quatrième rapport, « ni l'adaptation ni l'atténuation ne
permettront, à elles seules, de prévenir totalement les effets
des changements climatiques » (GIEC, 2007). Il s'agit
également d'éviter ce qui est couramment appelé «
maladaptation », c'est-à-dire une mesure d'adaptation
spontanée qui irait à l'encontre de l'objectif
d'atténuation. L'étalement urbain peut être
considéré comme une maladaptation : certes, l'espace
périurbain pavillonnaire est moins propice à la formation
d'îlot de chaleur urbain, mais le modèle périurbain est
très consommateur d'énergie. Il est donc nécessaire pour
les agglomérations d'anticiper ces adaptations spontanées de
fuite vers le périurbain, qui ne pourraient en aucun cas aboutir
à un modèle de ville « durable » : en plus de renforcer
le phénomène d'effet de serre et le réchauffement
climatique, l'étalement urbain pourrait renforcer des
phénomènes de ségrégation socio-spatiale.
2) Le cas de l'agglomération lyonnaise : adapter une
forme urbaine durable ?
Le cas de l'agglomération lyonnaise est
intéressant à étudier dans le cadre de ces interrogations.
Cette agglomération est considérée comme pionnière
dans le
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