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Adaptation au changement climatique: quelle place dans les politiques d'aménagement et d'urbanisme lyonnaises ?

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par Caroline DROUIN
Institut d'urbanisme de Lyon - Master 1 urbanisme et aménagement 2012
  

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2) L'adaptation comme contrainte : un risque supplémentaire qui n'est pas pris en compte à Saint-Didier et Simandres

Saint-Didier-au-Mont-d'Or et Simandres sont des communes de petite taille concernées par un risque naturel susceptible d'être amplifié par le changement climatique (ONERC, 2010). Pourtant, cet objectif n'est pas affiché par ces communes.

a) Saint-Didier-au-Mont-d'Or et le risque de mouvement de terrain dû au phénomène de retrait-gonflement des argiles

La commune de Saint-Didier-au-Mont-d'Or, située dans l'ouest lyonnais, est concernée par le phénomène de retrait-gonflement des argiles25. Bien que la commune ne fasse pas partie d'un Plan de prévention des risques naturels (PPRN), environ un tiers de sa surface figure en aléa moyen sur la cartographie de l'aléa

24 PROCIVIS, 2010, « Plan de sauvegarde Vénissieux : copropriété dégradée Grandes Terres des Vignes, quartier des Minguettes » [En ligne]. 4 p. Disponible sur : < http://www.procivis.fr/c/documentlibrary/getfile?uuid=97b93d38-1e26-476e-a5ab-65e184e78bd1&groupId=10164> (consulté le 20/07/12)

25 Voir annexe 9 sur le phénomène de retrait-gonflement des argiles à Saint-Didier-au-Mont-d'Or.

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réalisée par le BRGM26. La commune compte deux arrêtés de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle sécheresse, et 25 sinistres recensés. Selon une étude du BRGM réalisée en 2009, la commune compte parmi les plus vulnérables du département quant au phénomène de retrait-gonflement des argiles.

Figure 8 : cartographie de l'aléa retrait-gonflement des argiles à Saint-Didier-au-Mont-d'Or Source : BRGM. Réalisation C. Drouin, 2012

Le risque de mouvement de terrain est pris en compte à Saint-Didier. Le Code de l'urbanisme impose aux documents d'urbanisme de prendre en charge les risques et précise que le Plan local d'urbanisme (PLU) permet de refuser ou d'accepter sous certaines conditions un permis de construire dans des zones soumises au risque de mouvement de terrain. La prise en compte de ce risque figure parmi les objectifs généraux du PADD de la commune et le Plan local d'urbanisme comprend des périmètres à risque, dans lequel on trouve des « zones de prévention » et des « zones de vigilance » quant au phénomène de mouvement de terrain. Depuis le Plan d'occupation des sols de 1993, pour toute nouvelle construction dans ces zones une étude géotechnique est demandée au dépositaire du permis de construire afin de

26 Cartographie disponible sur http://www.argiles.fr/

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contrôler la stabilité du sol. Le Grand Lyon a missionné un bureau d'étude géotechnique, Confluences, qui réalise l'étude. Le Grand Lyon examine ensuite cette étude et émet en avis. Des solutions techniques peuvent être préconisées, comme le renforcement des fondations.

Le risque de retrait gonflement des argiles ne semble pas être réaffirmé avec la thématique du changement climatique, et ce à aucun niveau (État, intercommunalité, commune). Au niveau de la commune la responsable de l'urbanisme se réfère au PLU et n'inclut pas de considérations relatives au changement climatique. Dans le cadre de la révision du PLU aucun lien n'est fait entre le retrait-gonflement des argiles et le changement climatique. Selon une chargée de mission de l'Agence d'urbanisme de l'agglomération lyonnaise travaillant sur le secteur ouest du PLU, cette question n'est pas identifiée à part entière dans la révision du PLU. Le chargé de mission risque du Grand Lyon n'a pas connaissance de travaux allant dans ce sens. Au niveau de l'État non plus ce risque n'est pas réaffirmé au vu du changement climatique (Comte, 2012).

Deux éléments d'explication peuvent être avancés pour expliquer l'absence de prise en compte de ce risque : le manque de connaissances et la vulnérabilité « perçue ».

Dans son rapport de 2010, l'ONERC estime probable une augmentation du phénomène de retrait-gonflement des argiles avec le changement climatique dans la mesure où les épisodes de sécheresse sont susceptibles de devenir plus fréquents. Pour autant, il n'existe pas de lien scientifique établi entre risques naturels et changement climatique (Renault, 2012 ; AFPCN, 2008). Le risque de mouvement de terrain dépend de la nature des sols, qui peut varier d'un terrain à un autre : ce risque serait donc à évaluer au cas par cas et relèverait plutôt des constructeurs (BRGM, 2009 ; Sbrava, 2012). Ces éléments peuvent expliquer que la prise en compte de ce risque ne soit pas réévaluée dans l'optique du changement climatique.

Par ailleurs la commune, n'étant pas concernée par un PPRN, ne se considère pas comme particulièrement vulnérable vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement des argiles. « Il faut savoir qu'on n'est pas spécialement en risque naturel. On n'a pas de PPR, par contre on a dans le PLU des zones de prévention. Ce n'est pas le même degré qu'un PPR. » De plus, ce risque est déjà pris en compte dans le zonage du PLU : la commune se considère donc comme prémunie face à ce risque.

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