b) Les incertitudes quant à la révision
du PLU
Si les grands objectifs de la révision du PLU sont
clairement identifiés, le véritable défi porte sur les
moyens d'actions, à la fois techniquement et surtout politiquement
(Bertrand, 2012 ; Pissier, 2012).
L'un des enjeux majeurs est de trouver les « bons »
outils et les « bonnes » solutions techniques. « Les
débats sont moins sur les orientations que sur les moyens d'y arriver
». Ces difficultés sont de deux ordres : financière et
juridique. D'abord, il s'agit de trouver des solutions acceptables
financièrement, autrement dit de trouver un équilibre entre les
solutions à mettre en oeuvre et les capacités économiques.
L'enjeu fondamental est de montrer que les solutions constituent des «
investissements » qui seront rentabilisés à moyen et long
terme. « C'est ça le problème aujourd'hui. Montrer que
oui ça coûte, mais que de toute façon on n'a pas d'autre
choix. Montrer que [...] les retours sur investissement à long terme
seront intéressants ». Ensuite, une interrogation porte sur
les possibilités du PLU, qui est un levier d'action limité
à ses 14 articles. Le PLU ne peut pas, par exemple, émettre de
prescriptions sur les aspects extérieurs des bâtiments (si ce
n'est pour des considérations architecturales). « Sur des
choses qui ne sont pas encore dans le PLU, il va falloir qu'au moins le PLU
n'empêche pas de faire ça. Ou même le favorise, il peut y
avoir des systèmes de réglementation ».
Un autre enjeu majeur est d'ordre politique. Il consiste
à trouver l'équilibre entre tous les enjeux (Bertrand, 2012 ;
Vallet, 2012 ; Pissier, 2012). Il s'agit de savoir « où placer
le curseur » entre objectifs de densification et de
végétalisation de la ville par exemple. Les acteurs
impliqués dans la révision du PLU interrogés mettent
l'accent sur ces incertitudes. « On a des idées. Après
c'est comment est-ce que ça devient quelque chose qui s'inscrit tout au
long de la révision du PLU, et la question finale sera jusqu'où
va-t-on dans les orientations, jusqu'où va-t-on dans les outils
».
Toutes ces questions peuvent expliquer que les mesures «
sans regret » soient privilégiées. Au vu du nombre d'enjeux
à prendre en compte dans la révision du PLU, il peut
paraître pertinent de privilégier des mesures à gains
multiples qui permettent de concilier différents enjeux par une mesure
unique, ce qui de surcroît en limite le coût (Couturier, 2012).
Mesure id'adaptation
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l'albédo
Mesure sans regret : la
végétalisation
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