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Adaptation au changement climatique: quelle place dans les politiques d'aménagement et d'urbanisme lyonnaises ?

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par Caroline DROUIN
Institut d'urbanisme de Lyon - Master 1 urbanisme et aménagement 2012
  

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Partie II : Étude du cas lyonnais et focus sur quatre communes

Figure 16 : évolution du nombre d'arbres d'alignement dans le Grand Lyon (1994 - 2010)
Source : Grand Lyon, Observatoire du développement durable : volet environnement, 2011

Le SCOT affirme les deux objectifs de développement urbain et de préservation des espaces agricoles et périurbains. Cet équilibre passe par le choix de la densification du tissu urbain existant. Le maintien de cet équilibre entre ville et nature reste le fil rouge de la révision du PLU en cours. L'accent est mis sur la recherche d'une ville "durable", à la fois respectueuse de son environnement et attractive (en termes d'habitants et d'emplois, ce qui passe aussi par un cadre de vie agréable). Le choix de cette structure urbaine entre densité et nature est compatible avec l'objectif d'adaptation au changement climatique : alors que la densité contribue à limiter les émissions de GES, la présence de la nature contribue à rafraîchir l'espace urbain.

ii) Vers une ville "post-carbone" : énergie et déplacements

Le levier d'action privilégié de la révision du PLU pour limiter les émissions de GES est d'agir sur les déplacements (Pissier, 2012). Il s'agit de promouvoir une forme urbaine multipolaire organisée autour de différents pôles urbains, qui favorise la ville des courtes distances. L'enjeu est de réduire l'usage de la voiture individuelle et de favoriser les modes doux (transports en commun, marche à pieds, vélo).

La ville des courtes distances peut paraître favorable à l'adaptation : la limitation des transports motorisés réduit les émissions de chaleur anthropique, qui est l'un des facteurs de formation de l'îlot de chaleur urbain. Par ailleurs, si l'on admet que s'adapter au changement climatique signifie aussi s'adapter à la fin des

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Partie II : Étude du cas lyonnais et focus sur quatre communes

énergies fossiles, promouvoir des modes de déplacements doux contribue à la transition vers la ville "post-carbone".

Dans une certaine mesure, il existe donc une convergence entre les horizons de la ville durable, de la ville "post-carbone" et de la ville adaptée au changement climatique. Ces trois horizons passent par des mesures communes comme la préservation de l'environnement et la maîtrise de l'énergie et des déplacements.

b) Une meilleure gestion des ressources

j) La ressource en eau

La direction de l'eau du Grand Lyon vise depuis plus d'une dizaine d'années à développer les champs captant d'eau potable. Et ce alors même que la disponibilité de la ressource à Lyon n'est pas un problème, l'eau étant considérée comme abondante et la consommation ayant plutôt tendance à diminuer depuis quelques années (Sibeud, 2012).

Cette réflexion a été impulsée par un enjeu de sécurisation de l'approvisionnement en eau, en cas de défaillance du point de captage principal (pollution du champ captant suite à une forte inondation par exemple). La canicule de 2003 a aussi contribué à faire émerger cette réflexion sur la disponibilité de la ressource, car les consommations d'eau ont très fortement augmenté. Alors que la production moyenne est de 300 000 m3 par jour, elle est montée jusqu'à 440 000 m3 par jour en août 2003. La gestion des événements exceptionnels comme celui-ci est donc problématique pour la direction de l'eau du Grand Lyon. Des études sont actuellement en cours pour développer de nouveaux champs captant notamment au nord de l'agglomération. Pour cela, la direction tente de mettre en place un principe de solidarité entre les territoires. La responsable du bureau d'étude de la direction de l'eau explique que chaque syndicat des eaux est relativement autonome et que le souhait de la direction est de développer des interconnexions. Ainsi en cas de problème sur un captage, il y aurait possibilité de s'appuyer sur un autre point de captage hors du territoire.

Ces réflexions s'ancrent bien dans le long terme : il s'agit d'anticiper des événements exceptionnels (inondation d'ordre milléniale sur un champ captant, ou au contraire sécheresse et manque d'eau). Si elle n'est pas liée à la perspective du

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changement climatique, il est certain que la sécurisation des réseaux d'eau y participe. « Ce genre de choses on l'a engagé déjà depuis 10 - 15 ans, on ne l'a pas fait dans cet état d'esprit au départ mais ça y répondra [aux problématiques du changement climatique] ».

ii) La qualité de l'air

Le Plan de protection de l'atmosphère de l'agglomération lyonnaise a été mis en place en 2006 sous l'autorité du préfet. Il s'agit d'une obligation légale suite à la loi de 1996 sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie qui impose un PPA pour les agglomérations de plus de 250 000 habitants. L'objectif du PPA est d'assurer une bonne qualité de l'air et de limiter les émissions de polluants. Un plan d'action dans ce sens est à l'oeuvre dans l'agglomération lyonnaise, touchant aux secteurs de l'industrie, des déplacements et des bâtiments. Ces objectifs de qualité de l'air se retrouvent aussi dans d'autres documents, notamment le SCOT auquel la loi attribue la compétence qualité de l'air. Les objectifs en matière de qualité de l'air sont donc coordonnés entre le PPA et le SCOT dans l'agglomération lyonnaise41.

Ces objectifs de qualité de l'air peuvent être appréhendés à l'aune de l'objectif d'adaptation au changement climatique. En effet les pollutions locales peuvent être accentuées par le climat, et à l'inverse les pollutions renforcent des phénomènes climatiques comme l'îlot de chaleur urbain.

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