Introduction
Le mémoire se divise en trois parties. La
première plante un cadre théorique sur l'adaptation et ses liens
avec la forme urbaine - au sens de tache urbaine - et l'urbanisme. Cet
état de la connaissance conduit à la formulation d'un objet de
recherche et des hypothèses étudiées. La deuxième
partie analyse les résultats du travail de terrain, qui sont
présentés par hypothèses. La conclusion amènera
à une prise de recul sur ces résultats et à une
montée en généralité sur l'adaptation au changement
climatique et ses liens avec d'autres thématiques comme la gestion des
risques et le développement durable.
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Partie I : Cadrage du travail de recherche
PARTIE I : CADRAGE DU TRAVAIL DE
RECHERCHE
Cette première partie a pour objet de situer le sujet
de recherche dans un cadre théorique plus large. Le premier chapitre
dresse un état de la connaissance sur l'atténuation, l'adaptation
et leur lien avec la forme urbaine et l'urbanisme. Le deuxième chapitre
prend appui sur ces éléments pour poser la question principale,
à partir de laquelle est développée une méthode de
recherche par sous hypothèses. Une fois le sujet posé, un point
est fait sur la méthode scientifique et la justification du choix des
terrains étudiés.
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Partie I : Cadrage du travail de recherche
CHAPITRE I : CADRAGE THÉORIQUE
I- Les politiques climatiques : l'atténuation
avant tout
Une politique climatique contient deux volets. D'une part, il
s'agit de réduire les causes du changement climatique en limitant les
émissions de gaz à effet de serre. D'autre part, il s'agit de
s'adapter aux effets du changement climatique. Le premier volet renvoie
à l'atténuation, qui est une politique globale. Le
deuxième volet renvoie à l'adaptation, politique locale et
territorialisée selon les effets du changement climatique prévus
et les vulnérabilités propres à chaque territoire. Ces
deux volets ne sont pas apparus de manière concomitante dans les
stratégies de lutte contre le changement climatique.
1) La construction de la politique climatique du mondial au
local : priorité à l'atténuation
La possibilité d'un réchauffement climatique due
en partie aux activités humaines est mise en avant dès la seconde
moitié du XXème siècle. Le problème climat s'impose
progressivement sur la scène internationale dès la fin des
années 1970 et fait l'objet de conférences et d'accords
internationaux en vue de limiter les émissions des gaz à effet de
serre.
Cet objectif global de réduction des GES est repris aux
niveaux européen et national. L'Europe met en place son Plan climat sous
le nom de « paquet Énergie Climat » en 2008 qui a pour
objectif le « 3 x 20 »5. Au niveau national, est mis en
place un Programme national de lutte contre le changement climatique en 2000
qui est centré sur la réduction des émissions de GES. Cet
objectif est réaffirmé avec le Plan climat (2004-2012) et la loi
Grenelle de 2010 qui appelle les collectivités territoriales à se
mobiliser en élaborant des Plans climat énergie territoriaux
(PCET) obligatoires pour les collectivités de plus de 50 000 habitants.
Un des leviers
5 Réduire de 20% les émissions de GES,
augmenter de 20% l'efficacité énergétique et atteindre 20%
d'énergie renouvelable d'ici 2020.
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