Adaptation au changement climatique: quelle place dans les politiques d'aménagement et d'urbanisme lyonnaises ?( Télécharger le fichier original )par Caroline DROUIN Institut d'urbanisme de Lyon - Master 1 urbanisme et aménagement 2012 |
Partie I : Cadrage du travail de rechercheprivilégié pour répondre à ces objectifs est l'action sur la forme urbaine et les politiques d'aménagement et d'urbanisme. Le contexte réglementaire français des années 2000 met en lumière ce rôle de la planification et de l'urbanisme pour répondre aux enjeux du développement durable, notamment aux objectifs de lutte contre l'étalement urbain et de mixité urbaine (fonctionnelle et sociale). La loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) affirme ces objectifs et met en place les Schémas de cohérence territoriale (SCOT) comme outil de planification à l'échelle du bassin de vie et les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU), qui doivent définir un Projet d'aménagement et de développement durable (PADD). Les lois Grenelle réaffirment ces objectifs et dotent les collectivités locales de davantage de pouvoirs dans ce sens, avec le renforcement du rôle des SCOT et des PLU. 2) Le rôle des villes en matière d'atténuationLe rôle des villes est ainsi reconnu comme déterminant pour atteindre ces objectifs d'atténuation. D'une part elles sont responsables de près de 70% des émissions de GES au niveau mondial (UN Habitat, 2011) et d'autre part elles sont le lieu le plus approprié pour réduire ces émissions, la densité étant potentiellement source d'économie d'énergie. Le Dr Joan Clos, directeur exécutif d'UN-Habitat, affirme ainsi : « si les villes sont responsables de la majorité de nos émissions de gaz à effet de serre, elles sont aussi les lieux où le plus d'efforts peuvent être faits » 6. De nombreux travaux ont montré les liens entre forme urbaine et consommation d'énergie. Les travaux de P. Newman et J. Kenworthy dans les années 1980 ont démontré que plus une ville est dense, moins elle consomme d'énergie pour le transport de ses habitants. D'autres travaux ont par la suite confirmé que la relation entre densité et consommation d'énergie était inversement proportionnelle, même si la densité n'est qu'un paramètre parmi d'autres (Fouchier, 1997). Différents facteurs expliquent que la ville étalée soit plus consommatrice en énergie. D'abord, elle repose essentiellement sur l'usage de la voiture individuelle. Ensuite, l'habitat individuel est plus consommateur en énergie que le collectif : en effet, la surface 6 London Policy Conference. In : « gaz à effet de serre : les villes responsables de 70% des émissions » [Article en ligne], disponible sur http://www.maxisciences.com/gaz-%E0-effet-de-serre/gaz-a-effet-de-serre-les-villes-responsables-de-70-des-emissions art13572.html (consulté le 3/07/12) Page 16 |
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