WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'audit du cycle de la trésorerie du CESG

( Télécharger le fichier original )
par Garcel NGANGA-YAKI
Ecole supérieure libre des sciences commerciales appliquées- Paris - Master 2 2013
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Dédicaces

A Mes Très chers Parents

Je dédie ce mémoire à mes parents, pour l'amour qu'ils m'ont toujours donné, leurs

encouragements et toute l'aide qu'ils m'ont apportée durant mes études.

Aucun mot, aucune dédicace ne pourrait exprimer mon respect, ma considération, et mon

amour pour les sacrifices qu'ils ont consentis pour mon instruction et mon bien-être.

Trouvez ici, chère mère et cher père , dans ce modeste travail, le fruit de tant de dévouements et de sacrifices ainsi que l'expression de ma gratitude et de mon profond amour.

Puisse Dieu leur accorder santé, bonheur, prospérité et longue vie afin que je puisse un jour combler de joie leurs vieux jours.

A Mes Oncles, Mes Tantes, Mes Frères et Soeurs

Je leur dédie ce travail pour tous les sacrifices qu'ils n'ont cessé de m'apporter tout au long

de mes années d'études.

Que Dieu leur apporte le bonheur, les aide à réaliser tous leurs voeux et leur offre un avenir

plein de succès.

A Mes Amis

Nulle dédicace ne pourrait exprimer ma profonde affection et mon immense gratitude pour

tous les encouragements et soutiens qu'ils ont consentis à mon égard.

A Mon Fils

Aucune dédicace, ne peut valoir pour exprimer toute ma tendresse et mon affection vis-à-vis de LUI, mon fils car le fait de savoir qu'il est là me donner davantage le courage et la volonté de mener à bien mes travaux.

Puisse le bon DIEU daigne le faire grandir dans la sagesse, la bonne santé et l'intelligence nécessaire.

Remerciements

Ce mémoire est l'aboutissement de la conjugaison de multiples contributions dont nous ne

saurions oublier l'intérêt et la portée. Ainsi, voudrais-je adresser particulièrement à:

· Au Bon DIEU, Créateur du Ciel et de la Terre, pour le souffle qu'il ne cesse de renouveler en moi tous les jours ;

· Son Fils Jésus-Christ, Seigneur et Sauveur ;

· Mr Christian GANGA, pour son orientation, son soutien, sa disponibilité à mon égard. Il n'est pas qu'un Père pour moi mais mon confident et mon ami ;

· Mme GANGA née Léa-Marcelline MAKOUNDOU-ZALLA, celle qui m'a donnée la vie et qui m'a toujours soutenue, écoutée et qui supporte tous mes caprices ;

· Mr Guy-Clément MAKOUNDOU, qui a toujours su me guider par ses conseils ;

· Mr Louis-Fernand MAKOUNDOU-LAMBA, pour son soutien incessant dans tous les domaines ;

· Mlle Gasdine BOULINGUI, pour son temps qu'elle a consacré pour me soutenir du mieux qu'elle a pu ;

· Mr SALMANE, professeur d'audit interne à IPIATE, pour ses conseils pédagogiques intéressants pour l'élaboration de ce mémoire ;

· Mr BELHAJ, directeur général de l'IPIATE, pour ses conseils très instructifs ;

· L'ensemble du personnel administratif et pédagogique de l'IPIATE ;

· Tous les professeurs qui m'ont transmis leur savoir-faire.

A TOUS CEUX QUI M'ONT AIDE DE PRES OU DE LOIN DANS LA REALISATION DE CE MEMOIRE

Sigles et abréviations

AFT  : Agent financier chargé de la trésorerie

BEAC  : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CCP  : Comptes courants postaux

CESG  : Centre des Etudes Supérieures de Gestion

CI  : Contrôle Interne

CNCC  : Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (France)

COSO : Committee of Sponsoring Organizations of the Tread way Commission

DAFRH : Direction Administrative et Financière des Ressources Humaines

DARH : Directeur Administratif des Ressources Humaines

DFC : Directeur Financier et Comptable

DG : Directeur Général

DESS  : Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées

IAS  : International Accounting Standards

IFACI : Institut Français de l'Audit et du Contrôle Interne

MBA : Master of Business Administration

ODC : Opérations Diverses de Caisse

QCI : Questionnaire de Contrôle Interne

SDFB : Sous Directeur Finance Budget

SG  : Secrétaire Général

Liste des tableaux

TABLEAU 1: COMPTES DE BILAN 15

TABLEAU 2 : COMPTES DE PRODUITS ET DE CHARGES 16

TABLEAU 3 : OBJECTIFS DU CONTRÔLE INTERNE APPLIQUÉ AU CYCLE DE TRÉSORERIE 16

TABLEAU 4: IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS À LA FONCTION TRÉSORERIE 29

TABLEAU 5 : PROCESSUS D'ÉLABORATION DU MANUEL DES PROCÉDURES 51

TABLEAU 6 : PROCESSUS D'ENCAISSEMENT 53

TABLEAU 7 : PROCESSUS DE DÉCAISSEMENT 54

TABLEAU 8 : PROCESSUS DE LA CAISSE D'AVANCE 54

TABLEAU 9 : PROCESSUS D'ALLÈGEMENT DE LA CAISSE 55

TABLEAU 10 : PROCESSUS D'ALIMENTATION DE LA CAISSE 56

TABLEAU 11 : ARRÊTÉ DE CAISSE 56

TABLEAU 12 : PROCESSUS DE PAIEMENT PAR TRANSFERT 57

TABLEAU 13 : PROCESSUS DE PAIEMENT PAR BON DE VIREMENT 57

TABLEAU 14 : PROCESSUS DE PAIEMENT PAR CHÈQUE 57

TABLEAU 15 : PROCESSUS D'ENCAISSEMENT DE CHÈQUE 58

TABLEAU 16 : PROCESSUS D'OUVERTURE DE CAISSE 58

TABLEAU 17 : PROCESSUS DE CONTRÔLE DE CAISSE 58

TABLEAU 18 : PROCESSUS DE SUIVI DE LA TRÉSORERIE 59

TABLEAU 19 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS AUX ENCAISSEMENTS 61

TABLEAU 20 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS AUX DÉCAISSEMENTS 62

TABLEAU 21 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS AUX OPÉRATIONS DE CAISSE D'AVANCE 63

TABLEAU 22 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS À L'ALLÈGEMENT DE LA CAISSE 64

TABLEAU 23 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS À L'ALLÈGEMENT DE LA CAISSE (SUITE) 65

TABLEAU 24 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS À L'ALIMENTATION DE LA CAISSE 65

TABLEAU 25 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS À L'ALIMENTATION DE LA CAISSE (SUITE) 66

TABLEAU 26 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS À L'ARRÊTÉ DE CAISSE 66

TABLEAU 27 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS AUX PAIEMENTS PAR TRANSFERT 67

TABLEAU 28 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS AUX PAIEMENTS PAR CHÈQUE 68

TABLEAU 29 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS AUX PAIEMENTS PAR VIREMENT 68

TABLEAU 30 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS AU CONTRÔLE DE CAISSE 69

TABLEAU 31 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS AU SUIVI DE TRÉSORERIE 70

TABLEAU 32 : IDENTIFICATION DES RISQUES LIÉS À L'OUVERTURE DE LA CAISSE 70

TABLEAU 33 : COTATION DE LA PROBABILITÉ D'OCCURRENCE DES RISQUES 71

TABLEAU 34 : EVALUATION DE LA PROBABILITÉ DE SURVENANCE DES RISQUES 71

TABLEAU 35 : ECHELLE DE MESURE DE L'IMPACT DES RISQUES 72

TABLEAU 36 : EVALUATION DE L'IMPACT DES RISQUES 72

TABLEAU 37 : RECOMMANDATIONS 75

Liste des figures

FIGURE 1: SCHÉMA D'UN MODÈLE D'ANALYSE 35

FIGURE 2 : ORGANIGRAMME DU CENTRE 47

FIGURE 3 : MATRICE DES RISQUES 73

Liste des annexes

ANNEXE 1: QUESTIONNAIRE DE CONTRÔLE INTERNE 79

ANNEXE 2 : LOI SARBANES-OXLEY 82

Tables des matières

INTRODUCTION GENERALE 8

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE SUR LE CYCLE DE LA TRESORERIE

INTRODUCTION PREMIÈRE PARTIE 12

CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DU CYCLE DE TRÉSORERIE 13

1.1. DÉFINITION DU CYCLE TRÉSORERIE 13

1.1.1. Les opérations concernées par le cycle de la trésorerie 14

1.1.2. Les processus 14

1.1.3. Les comptes retraçant les opérations de trésorerie 15

1.2. OBJECTIFS DU CONTRÔLE INTERNE APPLIQUÉ AU CYCLE DE TRÉSORERIE 16

1.3. ELÉMENTS CONSTITUTIFS DE LA FONCTION TRÉSORERIE 18

a. Fonction de Budgétisation - Estimation des niveaux d'encaisses. 18

b. Fonction encaissement 19

c. Fonctions décaissement 19

CONCLUSION 20

CHAPITRE 2 : AUDIT DES PROCÉDURES DU CYCLE TRÉSORERIE 21

2.1. LA MISE EN oeUVRE DE L'AUDIT DU CYCLE TRÉSORERIE 21

2.1.1. La prise de connaissance du système 22

2.1.2. La description du système de contrôle interne 22

2.1.2.1. Le contrôle interne du cycle trésorerie 23

2.1.2.1.1. Définition et objectifs de contrôle interne de la trésorerie 23

2.1.2.1.2. Dispositifs du contrôle interne de la trésorerie 24

2.2. APPROCHE PAR LES SYSTÈMES 27

2.2.1. Risques liés au cycle trésorerie 28

2.2.2. Maîtrise des risques et contrôle interne 28

2.2.2.1. Définition du risque et objectifs recherchés par l'approche par les risques 28

2.2.2.1.1. Définition du risque 28

2.2.2.1.2. Objectifs recherchés par l'approche par les risques 29

2.2.2.2. Identification des risques liés à la fonction trésorerie 29

2.2.3. Critères de catégorisation et cartographie des risques 30

2.2.3.1. Critères de catégorisation 30

2.2.3.1.1. Niveau des risques 31

2.2.3.1.2. Nature des risques 31

2.2.3.2. Cartographie des risques 31

2.2.4. La vérification de l'adéquation des procédures 32

2.3. L'ÉVALUATION DES RISQUES DUS À LA CONCEPTION DES SYSTÈMES 32

CONCLUSION 33

CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE DE L'AUDIT DES PROCÉDURES DU CYCLE DE LA TRÉSORERIE 34

3.1. LE MODÈLE D'ANALYSE 34

3.2. LA MÉTHODOLOGIE UTILISÉE 36

3.2.1. Les outils de collecte des données 36

3.2.1.1. L'entretien 36

3.2.1.2. Questionnaire de contrôle interne 36

3.2.1.3. La recherche documentaire 37

3.2.1.4. L'observation physique 37

3.3. LA MÉTHODE D'ANALYSE DES RÉSULTATS 38

CONCLUSION 38

CONCLUSION PREMIÈRE PARTIE : 39

DEUXIEME PARTIE : AUDIT DES PROCEDURES DU CYCLE DE LA TRESORERIE ERREUR ! SIGNET NON DÉFINI.

INTRODUCTION DEUXIÈME PARTIE 41

CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DU CESG 42

1.1 HISTORIQUE ET MISSIONS 42

1.2. LES STRUCTURES DE L'INSTITUTION 43

1.2.1. Conseil d'Administration 43

1.2.2. La Direction Générale 43

1.2.2.1. Le Secrétariat Général 44

1.2.2.2. La Direction Financière et Comptable 44

1.2.2.3. La Direction des Etudes et de la Vie Estudiantine 44

1.2.2.4. Les Instituts 44

CONCLUSION 48

CHAPITRE 2 : AUDIT DES PROCÉDURES DU CYCLE TRÉSORERIE DU CENTRE ET MÉTHODOLOGIE 49

2.1. NOTIONS SUR LE MANUEL DES PROCÉDURES 49

2.1.1. Définition et objectifs du manuel de procédures 49

2.1.1.1. Définition du manuel de procédures 49

2.1.1.2. Objectifs du manuel de procédures 50

2.2. PROCESSUS D'ÉLABORATION DU MANUEL DES PROCÉDURES 50

2.2. OBJECTIFS DU PROCESSUS DE GESTION DE TRÉSORERIE 52

2.3. LES INTERVENANTS DE LA GESTION DE TRÉSORERIE 52

2.3.1. Le Directeur Financier et Comptable 52

2.3.2. Le Sous Directeur Contrôleur de Gestion 52

2.3.3. Le Sous directeur Finance et Budget 52

2.4. LES FONCTIONS DU CYCLE DE TRÉSORERIE 53

2.4.1. La fonction budgétisation 53

2.4.2. La fonction encaissement 53

CONCLUSION 60

CHAPITRE 3 : ANALYSES ET RECOMMANDATIONS 61

3.1. IDENTIFICATION ET ANALYSE DES RISQUES POTENTIELS 61

3.1.1. Identification des risques liés à la gestion de trésorerie 61

3.1.2 : Evaluation des risques 70

3.1.2.1. Evaluation de la probabilité d'occurrence 71

3.1.2.2 : Evaluation de l'impact des risques 72

3.1.3 : La matrice des risques 73

3.2 : ANALYSE DE LA MATRICE DES RISQUES 74

3.3 : RECOMMANDATIONS 74

3.4 : MISE EN oeUVRE DES RECOMMANDATIONS 75

CONCLUSION 76

CONCLUSION GENERALE 77

ANNEXES 78

BIBLIOGRAPHIE ET SITES INTERNET 84

INTRODUCTION GENERALE

L'objectif général de toute entreprise est d'assurer la pérennité et la continuité de son exploitation. A l'intérieur de l'entreprise, on se « bouscule » pour atteindre les objectifs définis par le Top Management. Concomitarnment vont «s'entrelacer» les actions des hommes et des machines dans le seul souci de réaliser des prestations ou des produits qui devront non seulement être de qualité et répondre à la satisfaction de la clientèle, mais aussi créer de la valeur ajoutée.

La vie de l'entreprise se subdivise en cycles (achats-fournisseurs, ventes-clients, immobilisations, stocks et en-cours, trésorerie, emprunts et dettes financières ...) ; base sur laquelle vont se réaliser toutes les opérations. Parmi ces cycles, celui de la trésorerie joue un rôle central dans la vie de l'entreprise du fait de la position sensible qu'il occupe. Il est au coeur des mouvements ou flux financiers (espèces, chèques, opérations avec les institutions financières).

Au Maroc, les textes exigent aux entreprises l'élaboration des procédures. Mais l'élaboration des procédures est souvent négligée alors qu'elles aident les entreprises à être plus efficaces, et mieux protéger aux risques éventuels de mauvaises gestion du patrimoine de l'entreprise.

A cet effet, il s'avère nécessaire pour assurer convenablement la gestion des risques de trésorerie, que la direction de l'entreprise mette en place des dispositifs de contrôle efficaces, structurés, ordonnés et formalisés, qui seront consignés dans un manuel de procédures.

Le manuel de procédures constitue un des indicateurs privilégiés de l'auditeur dans sa Mission, et l'audit du cycle de la trésorerie est perçu comme la solution devant le large éventail de problèmes que pourraient vivre les entreprises.

Le Centre des Etudes Supérieures de Gestion (CESG) est un établissement privé spécialisé en matière de formation, de recherche et de consultation, doté de la personnalité morale, de l'autonomie financière et administrative et ayant son siège à Douala.

Dans le cadre du système LMD, le CESG a connu une évolution exponentielle. Les programmes évoluent, le nombre d'étudiants augmente de manière spectaculaire alors que son manuel de procédure n'est pas encore mis à jour.

En effet comment le CESG parvient-il à maîtriser les risques liés à sa trésorerie alors que nous sommes dans un contexte de faible bancarisation dont les paiements se font en espèces à la caisse jusqu'à un passé récent?

Ainsi l'audit du cycle de la trésorerie apparaît comme une solution de pérennité des procédures de gestion d'une part et d'autre part une fiabilité des actes de gestion aidant la compagnie contre plusieurs risques.

Les questions principales que nous nous posons sont les suivantes:

v quels contenus donner aux procédures du cycle trésorerie du Centre des Etudes Supérieures de Gestion pour une grande efficacité du dispositif de contrôle interne?

Plus précisément:

v Quels sont les niveaux de sécurité inscrits dans le dispositif mis en place?

v Peut- on considérer que ce dispositif est efficace au regard du contexte global?

Nous essaierons de donner une réponse à travers notre travail de recherche dont le thème est: « Audit du cycle de la trésorerie du CESG ».

Les cadres théorique et pratique nous permettront d'apporter des éléments de réponse aux questions suivantes du fait que notre étude s'est limitée essentiellement au cycle de la trésorerie.

L'objectif principal est de mener un audit des procédures du cycle de la trésorerie du CESG, à travers un questionnaire de contrôle interne et des tests de vérification du fonctionnement des procédures, notamment les tests de sondage, les tests de conformité, les tests de permanence afin d'en dégager les principales pistes aux fins de comparaison avec le référentiel.

Les objectifs spécifiques qui en résultent sont:

· vérifier que les opérations sont correctement enregistrées en comptabilité;

· dégager les forces, les faiblesses et les risques liés à ce cycle et enfin;

· faire des recommandations en vue d'amélioration du cycle;

Il est vrai que la transparence doit concerner tous les cycles de gestion, mais notre étude se limitera au seul cycle de la trésorerie qui est la résultante de tous les autres.

Une telle étude permet d'attirer l'attention des responsables en la matière sur l'importance de l'audit des procédures du cycle de la trésorerie.

Aussi, cette étude peut-elle aider, à notre avis, le service d'Audit Interne du CESG, à mieux maîtriser ses activités, et surtout, par la révision de son dispositif de contrôle interne.

L'utilisation et l'exploitation de ce travail de recherche permettront à notre avis aux différents lecteurs une maîtrise des concepts généraux d'audit et du contrôle interne; et de connaître d'avantage le cycle de la trésorerie.

Aussi, trouveront-ils dans ce document un panel d'informations, tant sur le cycle de la trésorerie que sur la méthodologie d'un audit des procédures. Ce qui leur permettra d'avoir une vision plus claire des points évoqués et aussi d'acquérir des connaissances en la matière.

Cette synthèse des connaissances théoriques apprises à l'Institut Professionnelle d'Informatique Appliquée et des Techniques de l'Entreprise (IPIATE) représente pour moi un enrichissement en audit et contrôle interne.

Ce travail représentera donc un outil assez précieux dans ma carrière d'auditeur.

Et plus qu'une formalité académique, le document élaboré sera dans notre vie professionnelle, l'un des principaux critères de mesure de notre aptitude et capacité à maîtriser les différents cycles, notamment celui de la trésorerie du CESG.

Articulation du mémoire

Ce travail de recherche s'articule autour de deux parties essentielles:

· la première partie concernant le cadre théorique nous permettra de faire une présentation du cycle de la trésorerie ainsi qu'une revue de concepts de base, tels que: l'audit des procédures. Ces éléments nous permettront de mieux cerner notre thème d'étude et de dégager notre modèle d'analyse;

· dans une seconde partie, nous présenterons le Centre des Etudes Supérieures de Gestion, l'importance du manuel des procédures, la méthodologie de l'audit des procédures et enfin les résultats, analyses ainsi que les recommandations.

PREMIERE PARTIE :

CADRE THEORIQUE SUR LE CYCLE DE LA TRESORERIE

Introduction première partie

Cette première partie de notre étude est consacrée à l'étude théorique de l'Audit du cycle de la trésorerie.

Dans le premier chapitre, nous présentons le cycle de la trésorerie: sa définition, ses concepts de base, son lien avec le contrôle interne mais aussi sa pratique professionnelle en Afrique et dans le monde; dans le deuxième chapitre, nous procéderons à une revue de la littérature de l'audit des procédures et dans le troisième chapitre, nous aborderons la méthodologie de l'audit des procédures du cycle de la trésorerie.

Chapitre 1 : Présentation du cycle de trésorerie

Gérer sa trésorerie, c'est être en permanence en prise directe avec les flux réels et prévisionnels, entrant et sortant, et avec ses banques, pour pouvoir effectuer rapidement les ajustements nécessaires. C'est avant tout anticiper.

Le cycle d'exploitation des entreprises se déroule par une succession du processus Achat-Production - Vente. Ses différentes étapes conduisent à des mouvements de fonds à travers le paiement du personnel, des fournisseurs et des prêteurs d'une part et les règlements des clients d'autre part. Toute entreprise doit disposer en permanence des ressources suffisantes pour remplir ses engagements financiers (salaires, fournisseurs, charges sociales et fiscales ...). Ces étapes sont fondamentales pour l'entreprise car elles permettent le dénouement des activités essentielles de fonctionnement. Ainsi, la trésorerie constitue l'un des éléments essentiels au sein d'une entreprise. En effet, elle permet de valider l'ensemble des transactions ayant généré un mouvement de trésorerie.

La gestion de trésorerie est devenue indispensable dans toute entreprise, grande ou petite. Elle permet de surveiller le risque d'insolvabilité de l'entreprise. Elle permet aussi de mieux négocier les financements à court terme indispensables.

1.1. Définition du cycle trésorerie

Déterminer la trésorerie d'une entreprise est un préalable nécessaire à son étude puis à son optimisation. La notion de trésorerie peut être analysée selon deux approches: l'une

statique en termes de stocks à un moment donné, l'autre dynamique, en terme de flux sur

une période donnée.

Les approches du concept de trésorerie sont multiples et varient selon différents auteurs.

Certains comme LEROY l'expliquent comme des disponibilités, de la liquidité ou de l'encaisse. Vue l'insuffisance de la définition précédente, CRAMBERT présente la trésorerie comme étant: « la résultante de la somme des flux de trésorerie générés au niveau de l'activité, de l'investissement et du financement. Elle correspond aux disponibilités et quasi-disponibilités à savoir:

Ø les comptes de caisses et les comptes courants;

Ø les comptes à terme et intérêts détenus non échus qui s'y rattachent;

Ø les valeurs mobilières de placement ne représentant pas de risque de variation de capital pouvant être aisément transformées en disponibilités grâce à l'existence d'un marché ou d'un acheteur potentiel;

Ø les soldes créditeurs de banques et des intérêts courus non échus qui s'y rattachent dès lors qu'il s'agit de découverts passagers ».

Selon MEUNIER la trésorerie nette d'une entité est la différence entre les ressources nécessaires pour financer son activité et les besoins entrainés par cette activité à un moment donné. Cette définition fait référence au Besoin en fonds de Roulement.

La trésorerie résulte de la différence entre le fonds de roulement (FR) et le besoin en fonds de roulement (BFR).

Le FR correspond à l'excédent des capitaux permanents (capitaux propres et emprunts à long et moyen terme) sur les immobilisations. Le BFR représente le montant des capitaux nécessaires pour financer le cycle d'exploitation (actifs circulants dettes à CT). Toute variation du FR ou du BFR aura donc des répercussions immédiates sur la trésorerie. C'est ce que le financier analyse au travers du tableau de flux.

La notion de la trésorerie peut être appréhendée en termes de flux correspondant aux encaissements et décaissements pendant une période ou en termes de stock, représentant la situation de trésorerie à une date déterminée. Cette définition peut se traduire suivant une opération d'addition reliant les flux aux stocks.

La trésorerie est ainsi la résultante de tous les flux financiers traversant l'entreprise et des modes de financement retenus. La synthèse de ces différentes définitions nous laisse dire que la trésorerie est le solde qui découle des encaissements et des décaissements de l'entreprise durant une période donnée. La trésorerie est donc un domaine très sensible qu'il faut gérer de façon quotidienne avec quelques outils et surtout une véritable stratégie.

1.1.1. Les opérations concernées par le cycle de la trésorerie

Au niveau de ce cycle, on retrouve essentiellement les opérations portant sur le flux de trésorerie à savoir:

Ø prise de fonds (encaissement) par virement, par chèques;

Ø paiements en espèces, par chèques et virements bancaires ou postaux;

Ø produits et frais financiers attachés à ces opérations.

Les opérations financières (emprunts, subventions, opérations sur titres) seront étudiées dans le cadre d'un cycle spécifique.

Il convient, avant de commencer l'étude détaillée du cycle de la trésorerie, de formuler les observations suivantes:

Ø la trésorerie a généralement un rôle de «dénouement» des opérations initiées au niveau des autres cycles d'activités: Achats, Ventes, Personnel. De ce fait, elle est en relation avec l'ensemble des autres cycles;

Ø c'est au niveau de la trésorerie que se présentent les risques les plus importants de détournement.

1.1.2. Les processus

Le processus est un ensemble d'activités qui s'enchainent pour un objectif à atteindre et qui se traduisent par un résultat. Dans toute organisation nous avons trois types de processus : les processus de réalisation; les processus de support ou de soutien et les processus de pilotage.

Deux méthodes permettent d'identifier les processus:

· la méthode du plus grand au plus petit qui consiste à partir des processus pour aboutir aux tâches en passant par les activités.

· la méthode du plus petit au plus grand qui consiste à identifier les tâches et les activités afin de reconstituer les processus. Elle se révèle plus difficile que la première.

Soulignons que dans les deux méthodes la notion de processus est relative car elle dépend du niveau de détail que l'on souhaite apporter.

Parmi les opérations de trésorerie il faut noter qu'il y a celles qui transitent par la caisse et par la banque. Ces opérations peuvent être regroupées selon BARRY en:

Ø opérations courantes de trésorerie telles que les émissions des chèques, les virements, les opérations de caisse ;

Ø opérations de gestion de portefeuille: ligne de crédit consentie à l'entreprise, opération de placement ;

Ø les opérations spécifiques de trésorerie telles que la couverture de change, la gestion de trésorerie d'un groupe.

1.1.3. Les comptes retraçant les opérations de trésorerie

Les opérations de trésorerie sont enregistrées dans les comptes de caisses (opérations en espèces), de banques (opérations bancaires), de CPC (opérations postales) et dans les comptes de frais ou de produits financiers (intérêt bancaires débiteurs ou créditeurs).

Ces opérations nécessitent également l'emploi de comptes de liaison (ou compte de virements internes) qui constatent les transferts de fonds d'un compte de trésorerie à un autre, ou les chèques remis à l'encaissement non encore positionnés par les banques.

Les comptes concernés sont illustrés dans les tableaux qui suivent.

Tableau 1: Comptes de bilan

Numéro des comptes Intitulé

511

Chèques et valeurs à encaisser

514

Banques, Trésorerie Générales et Chèques postaux débiteurs

516

Caisses, régies d'avances et accréditifs

552

Crédits d'escompte

553

Crédits de trésorerie

554

Banques (soldes créditeurs)

590

Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie

Source : Plan Comptable OHADA

Tableau 2 : Comptes de produits et de charges

N° de comptes

Intitulé

6741

Intérêts avances reçues et dépôts créditeurs

6742

Intérêts compte courants bloqués

6745

Intérêts bancaires et sur opérations de

trésorerie et d'escompte

675

Escompte des effets de commerce

676

Pertes de change

6784

Pertes sur risques financiers sur instruments

de trésorerie

679

Charges provisionnées financières

772

Revenus de participations

776

Gain de change

779

Reprises de charges provisionnées

financières

1.2. Objectifs du contrôle interne appliqué au cycle de trésorerie

Toute entreprise oeuvre pour la continuité de son exploitation dans un environnement en perpétuel changement. L'atteinte de cet objectif requiert une collaboration participative et des objectifs spécifiques clairs et connus de tous, en adéquation avec la vision de la direction.

Le tableau suivant récapitule les principaux objectifs du contrôle interne appliqué au cycle trésorerie.

Tableau 3 : Objectifs du contrôle interne appliqué au cycle de trésorerie

Fonctions

Objectifs du contrôle interne

Risques

1. Etablissement des prévisions de trésorerie

Les procédures mises en place par la société doivent donner l'assurance que les opérations relatives à la trésorerie sont rapidement et correctement enregistrées par les services comptables et tous les mouvements non autorisés sont rapidement portés à l'attention de la Direction Générale.

Mauvaise maîtrise de la trésorerie, appréhension tardive des « impasses » de trésorerie.

2. Encaissements, Décaissements

Les procédures mises en place doivent donner l'assurance que :

§ Les encaissements sont enregistrés rapidement et de manière exhaustive ;

§ Les encaissements sont autorisés par la Direction Générale ;

§ Les risques de détournements de recette sont nuls ou minimes.

Les procédures appliquées par l'entreprise doivent donner l'assurance que :

§ Les paiements sont enregistrés rapidement et de manière exhaustive ;

§ Les paiements sont autorisés par la Direction Générale ;

§ Les risques de détournements (par majoration frauduleuses des paiements ou par création de documents de paiement de dépenses fictives) sont nuls ou minimes.

-Détournements d'encaissements ou de détournements par création de dépenses fictives.

-Difficulté d'assurer un contrôle

correct des caisses.

-Difficulté d'exercer un contrôle séquentiel des pièces de caisses.

-Détournement des encaisses significatives détenues par le caissier.

-Existence de bons de caisses non régularisés correspondant à des prêts déguisés.

-Détournement des encaissements clients et de falsification des comptes clients concernés.

3. Contrôle des avoirs en banque et en caisse

Les procédures appliquées par la société doivent garantir :

§ L'existence d'un système de contrôle périodique des existants en caisse ;

§ La mise en place d'un système de rapprochement périodique des journaux de banque avec les extraits bancaires (état de rapprochement) ;

§ La tenue périodique de ces travaux de rapprochement par un responsable désigné par la Direction Générale.

-Détournements de caisse non détectés ;

-Collusion entre les responsables de caisse et les contrôleurs ;

-Détournements d'avoirs en banque et falsification des états de rapprochement bancaires.

Maintien dans les états de rapprochement bancaires de montants significatifs en suspens au détriment de la trésorerie réelle de l'entreprise.

4. Comptabilisation des opérations de caisse et de banque ;

Analyse et instruction des comptes de virements de fonds

Les procédures mise en place doivent donner l'assurance que les comptes traduisant les dépôts retraits de fonds sont régulièrement analysés et justifiés et que tout dépôt retrait non autorisé ou anormal est rapidement détecté.

-Inexactitude, à un moment donné des soldes comptables des comptes de caisse et banque, empêchant de ce fait l'exercice d'un contrôle correct.

-Détournements de montants retirés de la caisse ou de la banque pour alimenter théoriquement d'autres comptes de trésorerie.

-Risque de falsification des justifications des comptes de virements des fonds par les auteurs du détournement.

Source: Christian GANGA

1.3. Eléments constitutifs de la fonction trésorerie

La trésorerie qui est au centre des autres fonctions de l'entreprise est la résultante de tous les flux financiers de l'entreprise. Deux grandes missions définissent la fonction trésorerie selon HUBERT :

-la gestion des liquidités qui consiste à respecter la contrainte de solvabilité de l'entreprise et se gère à long et à court terme, au jour le jour de façon opérationnelle. A ce niveau, le trésorier veille à l'existence d'une encaisse importante pour faire face aux paiements.

-la gestion des risques financiers qui consiste essentiellement en la couverture des risques de taux et des risques de change afin d'éviter qu'ils soient excessifs et nuire à la rentabilité de l'entreprise.

POLONIATO (1997 :137) vient compléter la définition d'HUBERT en disant qu'en plus des risques de taux et les risques de change il y a d'autres risques tels que les risques de signature, les risques par défaut, les risques de contrepartie, les risques fiscaux et les risques humains.

Tous ces risques doivent être maîtrisés par le trésorier.

La gestion de trésorerie est devenue indispensable dans toute entreprise, grande ou petite.

Elle permet de surveiller le risque d'insolvabilité de l'entreprise et de mieux négocier les financements à court terme indispensables. Pour cela, le trésorier doit mettre en place des outils et méthodes de contrôle interne qui lui permettent de maîtriser en temps réel les incertitudes liées à la date de réalisation des opérations débitrices ou créditrices qui alimentent les soldes bancaires. Nous aurons à nous intéresser dans la suite de nos travaux à la gestion de liquidités qui se traduit de façon opérationnelle à travers plusieurs fonctions (BARRY, 2004) :

Ø Fonction de Budgétisation- Estimation des niveaux d'encaisses;

Ø Fonction encaissement;

Ø Fonction décaissement;

Ø Fonction gestion des comptes banques;

Ø Fonction recouvrement;

Ø Fonction gestion des conditions bancaires ...

a. Fonction de Budgétisation - Estimation des niveaux d'encaisses.

Selon SION, le budget de trésorerie a pour fonction « d'évaluer le besoin de financement de l'entreprise, de négocier les lignes de crédits à court terme nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise, de vérifier la capacité de la trésorerie à absorber les actions prévues et de calculer les frais ou produits financiers à court terme ».

BARRY (2004: 185) améliore cette définition en stipulant que la fonction trésorerie regroupe toutes les tâches d'établissement du budget de trésorerie permettant d'estimer a priori les niveaux d'encaisses et, le cas échéant les besoins en découverts et crédits à court terme nécessaires pour éviter les crises de trésorerie.

Il est exprimé principalement en termes financiers (prévisions), mais il incorpore souvent beaucoup de mesures quantitatives non financières. Le budget de trésorerie répond à deux impératifs :

Ø s'assurer d'un équilibre mensuel entre encaissements et décaissements, en vue de mettre en place, de façon préventive, des moyens de financement nécessaires à court terme en cas de besoin de liquidités pour un ou des mois donnés;

Ø connaître le solde de fin de période budgétaire des comptes de tiers et d'encaisse, tels qu'ils figureront dans le bilan prévisionnel.

Nous pouvons alors affirmer que le budget de trésorerie prévoit l'évolution de la trésorerie de l'année suivante, mois par mois. Il est construit en fin d'exercice comptable à partir des autres budgets déjà réalisés. L'ajustement des entrées et sorties de liquidités afin de prévenir les risques de cessation de paiements ou les excédents inutiles est l'objet du budget de trésorerie.

b. Fonction encaissement

GRIFFITHS explique que les encaissements sont la résultante surtout des ventes et des cessions. Les différents flux se traduisant par des encaissements sont entre autres: les remises d'espèces, de chèques, d'effets à l'encaissement des virements en faveur de l'entreprise, la cession d'immobilisations, de revenus de titres, des prêts remboursés etc.

Il s'agit d'opérations dont l'exécution traduit une entrée d'argent liquide. BARRY appuie GRIFFITHS en disant que « les encaissements concernent toutes les opérations de recueil des fonds (recettes, règlements des clients, intérêts créditeurs etc.), et de leur conservation dans les banques et les caisses ».

c. Fonctions décaissement

Selon la nature des activités de l'entreprise, les décaissements peuvent être importants ou peu significatifs. Ils concernent toutes les opérations de sorties de fonds effectuées par l'entreprise en contre partie des achats de biens et services, y compris les opérations d'emprunt. Les retraits d'espèces, les domiciliations d'effet, l'émission des virements, le prélèvement et le débit des chèques sont les différents flux que l'on peut identifier.

Notons que les encaissements et les décaissements ne prennent pas en compte que les activités ordinaires, mais concernent aussi les opérations hors activités ordinaires. L'on est tenté d'affirmer que la trésorerie constitue l'un des indicateurs de performance les plus pertinents de la gestion d'une entreprise.

Les fonctions comptables sont celles de comptabilisation et de contrôle des opérations et des soldes des avoirs en caisse et dans les banques. Les fonctions comptables sont d'après BARRY :

a) Comptabilisation des opérations de caisse et de banques: elle reprend les tâches d'enregistrement, dans les livres comptables de caisse et de banque, des mouvements (encaissements paiement) intervenus.

b) Suivi des comptes de liaison: cette fonction essentielle comprend toutes les tâches d'analyse et de justification des soldes des comptes de virements internes (chèques à l'encaissement, virement de fonds).

c) Contrôle des avoirs en caisse et dans les banques: la fonction comprend toutes les tâches:

Ø de vérification des existants physiques en caisse ;

Ø de rapprochement des opérations comptabilisées par l'entreprise et de celles enregistrées par la banque, pour un compte donné.

Conclusion

La trésorerie est donc un domaine très sensible qu'il faut gérer de façon quotidienne avec quelques outils et surtout une véritable stratégie. Mais si la problématique semble basique, la combinaison des contraintes rend les choses plus complexes. Une gestion efficace des risques constitue alors la pierre angulaire du succès des entreprises, quels qu'en soient le secteur d'activité ou la taille. Une bonne gestion des risques nécessite à la fois une forte culture en matière de risque, un bon dispositif de contrôle interne et un programme solide couvrant l'ensemble de l'entreprise.

Chapitre 2 : Audit des procédures du cycle trésorerie

Un audit des procédures est un audit porté sur un ensemble de systèmes qui conduit à contrôler de nombreux sous-systèmes pour une partie spécifique: par exemple la procédure d'enregistrement dans les comptes, la centralisation comptable, la procédure de mise à jour des fichiers clients, fournisseurs, produits, personnel, etc. (Henri BOUQUIN, 1996).

Un système est un ensemble qui comprend des procédures, des éléments intentionnels, des éléments décisionnels et qui porte sur une partie de l'entreprise, nettement délimitée (Jean Charles BECOUR, Henri BOUQUIN, 1996: 30-31).

Selon Lionel COLLINS et Gérard VALIN, (1992: 198), « les procédures revêtent un caractère plus ou moins formel et certains services spécialisés, tels que: le bureau des méthodes pour la production, les études commerciales pour les ventes, contribuent à l'organisation des fonctions et codifient les procédures sous forme de manuel de ventes pour les représentants, les tableaux d'ordonnancement... C'est donc par rapport à ces règles écrites que l'auditeur appréciera le bon déroulement des opérations ».

Dans un audit de système, l'auditeur s'attache à déceler les inaptitudes du système examiné, par exemple l'audit du système de facturation qui vérifie que le système produit des factures justes pour les clients bénéficiaires des produits ou prestations de l'entreprise.

A ce niveau, si nous essayons d'analyser cette assertion d'Henri BOUQUIN (1996) sur le fond, le système doit assurer le respect de la politique des prix, délais et conditions de vente, la mise à jour correcte des différents fichiers d'une part et d'autre part, sur la forme le système de facturation doit assurer le respect de la présentation légale des documents, des principes de conservation des documents ou des informations en matière de prescription légale. Tous ces points de contrôle interne sont majeurs dans la couverture d'audit. Ce qui nous permet de dire que: « L'appréciation du dispositif d'un contrôle interne qui consiste à vérifier sa conception et son fonctionnement passe par plusieurs étapes mises en place par l'entreprise ». (CNCC, Dayan & AI. 1999). Ces étapes sont:

Ø la prise de connaissance des procédures mises en place par l'entreprise;

Ø la description du système;

Ø la vérification de l'existence réelle;

Ø l'évaluation des risques liés à la conception et ;

Ø la vérification du fonctionnement des procédures.

2.1. La mise en oeuvre de l'audit du cycle trésorerie

Afin d'émettre une opinion sur le fonctionnement des procédures. L'auditeur doit suivre une démarche méthodologique pour s'assurer de leur correcte application. C'est pour cela, compte tenu du domaine à auditer, nous avons effectué les travaux suivants:

2.1.1. La prise de connaissance du système

La prise de connaissance du système doit permettre à l'auditeur d'appréhender le circuit de traitement manuel ou informatique de l'information, et cela, depuis l'initiation d'une opération jusqu'à sa traduction dans les comptes annuels de l'entreprise.

La connaissance de l'entreprise comprend la compréhension de l'environnement dans lequel elle se situe ainsi que l'identification des spécificités de l'entreprise. Cette connaissance a pour fonction de déceler les risques principaux auxquels est soumise l'entreprise.

(Pigé BENOIT 2001 : 78). Selon l'auteur, cette prise de connaissance est non seulement basée sur la connaissance de l'environnement mais aussi sur la connaissance des spécificités de l'entreprise.

- Connaissance de l'environnement: l'environnement de l'entreprise est conditionné par le secteur d'activité et par la situation économique tant générale que sectorielle ou géographique. C'est-à-dire que selon les secteurs d'activité, les besoins informationnels de l'entreprise ne sont pas les mêmes et les procédures de traitement de l'information diffèrent ainsi que les contrôles à effectuer. Quant à la situation économique, elle conditionne fréquemment la santé financière de l'entreprise. Le risque principal pour l'auditeur est celui de cessation de paiement. Ce risque est d'autant plus important que la situation économique est mauvaise. Ce qui nous permet de dire que dans ces conditions les états financiers peuvent fausser l'image que les comptes devraient donner de l'entreprise;

- Connaissance des spécificités de l'entreprise: les spécificités de l'entreprise sont liées à sa structure organisationnelle, à sa politique stratégique, à sa position concurrentielle et à son actionnariat. Au niveau de la structure organisationnelle, l'auditeur devra s'assurer que les décisions critiques font l'objet d'une approbation hiérarchique et systématique. Dans une entreprise en déclin, les procédures sont bien définies mais elles ne sont plus forcément appliquées si bien que le contrôle est devenu routinier et ne prend pas en compte les nouveaux risques auxquels est confrontée l'entreprise.

Après la prise de connaissance de l'entité, l'auditeur doit décrire tout ce qu'il a recensé durant cette phase.

2.1.2. La description du système de contrôle interne

« L'auditeur doit mentionner toutes les procédures séquentielles, c'est-à-dire au fur et à mesure de leur déroulement. Il doit indiquer toutes les copies de documents et leurs utilisations si elles offrent un intérêt. Il doit mentionner les procédures de maintenance de fichiers ou d'édition de rapports, montrer les flux d'information entre les différents services de l'entreprise et indiquer aussi le titre, la position, et si possible le nom de la personne effectuant la procédure ». (Pigé BENOIT, 2001 : 83).

2.1.2.1. Le contrôle interne du cycle trésorerie

Dans son fonctionnement quotidien, l'entreprise génère des flux financiers qui, s'ils ne sont pas maitrisés, comportent des risques qui, si l'on n'y prend pas garde, peuvent la conduire à la liquidation. La gestion de trésorerie a donc pour but de gérer ces risques. Pour exercer un contrôle satisfaisant sur la trésorerie, l'entreprise doit se doter d'outils efficaces et la mise en place d'un contrôle interne spécifique à la fonction trésorerie revêt un caractère nécessaire.

2.1.2.1.1. Définition et objectifs de contrôle interne de la trésorerie

Définissons le contrôle interne, et les objectifs du contrôle interne liés à la trésorerie.

a) Définition du contrôle interne

La notion de contrôle interne comporte plusieurs définitions dont nous retiendrons les plus importantes.

L'ordre des experts comptables le définit comme étant «l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise. Il a pour but d'un côté d'assurer la protection du patrimoine et la qualité de l'information, et de l'autre l'application des instructions de la direction et de favoriser l'amélioration des performances. » (RENARD, 2006 : 120). C'est une conception large du contrôle interne contrairement au contrôle interne définit par la compagnie des commissaires aux comptes qui le limite à la comptabilité en réduisant son rôle à des mesures de vérification. Cette définition ignore la recherche de l'efficacité dans les activités.

Face aux insuffisances soulignées, des réflexions ont été menées pour aboutir à une définition unanime. La plus connue est celle du COSO (Committee of Sponsoring Organisations of Treadway Commission) «le contrôle interne est un processus mis en oeuvre par le Conseil d'Administration, les dirigeants, et le personnel d'une organisation destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants:

Ø la réalisation et l'optimisation des opérations;

Ø la fiabilité des informations financières;

Ø la conformité aux lois et aux réglementations en vigueur ;

Ø la sécurité des actifs. »

Les définitions sont variées: « dispositifs », «moyens », «procédés », «systèmes» ne sont pas contradictoires mais se complètent. Toutes ces définitions tendent à nous montrer que le contrôle interne n'est pas une fonction mais un ensemble de dispositifs conçu par la direction pour maîtriser le « fonctionnement de ses activités. Pratiquement toutes les transactions de l'entreprise, supposent la réception ou le déboursement de fonds. Le contrôle interne pour gérer le volume important d'opérations qui en découlent s'accroit par le fait que des tentations s'attachent aux disponibilités» (STETTLER).

Le contrôle interne n'est pas un événement isolé ou une circonstance unique, mais un processus.

b) Objectifs du contrôle interne de la trésorerie

SENEQUE (in Renard, 1998 :123) affirme: « il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va ». En matière de gestion de la trésorerie les objectifs doivent permettre de :

v s'assurer que les paiements sont faits à des fins autorisées et par un nombre limité de personnes (maîtrise des paiements) ;

v s'assurer que les encaissements font l'objet d'un suivi (maîtrise des encaissements) ;

v s'assurer que les opérations de trésorerie sont correctement enregistrées;

v s'assurer que les actifs liquides sont correctement protégés;

v s'assurer que la gestion de la trésorerie est optimisée sans faire courir de risques inclus à l'entreprise;

v éviter la situation de cessation de paiement;

v minimiser les frais financiers et optimiser les produits financiers;

v contrôler le fonctionnement des comptes bancaires (BARRY, 2004; LEROY, 1999).

2.1.2.1.2. Dispositifs du contrôle interne de la trésorerie

La cohérence du contrôle interne permet d'anticiper un nombre important de risques de trésorerie. La mise en place des composantes de contrôle interne permet de répondre aux exigences de la gestion et peuvent être regroupés sous cinq rubriques (RENARD,

2006 : 154) à savoir:

v les objectifs;

v les moyens ;

v le système d'information et de communication;

v l'organisation;

v et enfin les procédures.

a. Les objectifs

Les objectifs doivent permettre en matière de gestion de trésorerie d'établir des prévisions fiables, de s'assurer de la disponibilité des fonds pour palier les éventuelles insuffisances de trésorerie, de procéder à des décaissements seulement pour des achats autorisés et enfin d'enregistrer avec précision toutes les créances encaissées (Coopers & Lybrand) et (Griffiths).

L'absence d'objectifs bien définis peut conduire à une inefficacité de la gestion de trésorerie, chaque responsable doit alors pouvoir définir les objectifs spécifiques assignés à sa fonction. Sans objectifs clairement définis, on ne peut identifier les risques de trésorerie qui leurs sont attachés et les moyens à mettre en oeuvre pour les atteindre.

b. Les moyens dévolus à la trésorerie

Ils permettent la réalisation des objectifs, et peuvent être d'ordre humain, financier, et technique. Pour la fonction trésorerie, il faut que le personnel jouisse d'une compétence irréprochable et doit développer les qualités humaines suivantes: organisateur, technicien, anticipatif, communicateur. Le trésorier doit aussi connaître les mécanismes bancaires, savoir négocier les conditions bancaires, gérer les flux financiers etc. Malgré ses compétences il ne saura y parvenir sans moyens techniques à savoir les logiciels, la télématique c'est-à-dire avoir à tout moment connaissance des mouvements de fonds qui affecte les comptes, l'internet. De nos jours les meilleures pratiques veulent que le trésorier s'appuie sur des moyens modernes tels que le manuel de procédures, l'organigramme et aussi les fiches de poste (YAZI, 2006 : 192).

c. Le système d'information et de communication de la trésorerie

C'est le troisième dispositif de contrôle interne que l'on retrouve dans toutes les activités de l'entreprise. Le trésorier doit avoir un système de communication performant qui est une condition de base si l'on veut instaurer une organisation qui fonctionne correctement et doit mettre en place un système d'information en vue de maîtriser en temps réel les incertitudes liées à la date de réalisation des opérations créditrices ou débitrices qui alimentent l'évolution des soldes. Il doit entretenir des relations avec la comptabilité, les services commerciaux, les principaux ordonnateurs de dépenses, la banque, les clients, les fournisseurs, l'Etat etc. (LEROY; ROUSSELOT).

d. L'organisation de la trésorerie

FAYOL disait « on ne contrôle que ce qui est organisé ». Composante importante pour mettre en oeuvre les moyens, l'organisation doit respecter trois principes pour être efficace à savoir l'adaptation, l'objectivité, la sécurité ou la séparation des tâches,

(RENARD).

Une bonne organisation de la trésorerie donne a priori l'assurance d'une bonne gestion, ce qui se traduit par la connaissance des tâches à accomplir, la séparation des fonctions du trésorier avec d'autres fonctions incompatibles, une définition des relations de pouvoir et des délégations, les recettes dans leur totalité sont déposées dans les comptes et dans les meilleurs délais; les paiements sont assortis de justificatifs et dûment autorisés par des personnes habilitées; tous les paiements et toutes les recettes sont rapidement et correctement enregistrés; le système de tenue de la caisse et comptabilisation est fiable; le solde de compte banque et caisse issue des livres reflète la réalité; les encaissements et les paiements des effets sont correctement suivis.

ROUSSELOT affirme que la fonction de trésorerie a une forme pyramidale composée du front office, du back office et du middle office.

Il est du devoir du trésorier de bien maîtriser l'organisation de l'entreprise ce qui lui permettra de ne pas négliger les tâches et contraintes liées à cette activité.

e. Les procédures de la trésorerie

Elles décrivent la façon dont doit être réalisées les tâches à accomplir. Les techniques et méthodes de la trésorerie doivent être: définies, écrites dans un manuel de procédures, simples et spécifiques, mises à jour régulièrement et portées à la connaissance des exécutants.

Définissons les procédures liées aux différentes fonctions de trésorerie à savoir les procédures de budgétisation, d'encaissement, et de décaissement qu'on avait eu à définir plus haut.

v Les procédures de budgétisation

Un préalable pour assurer l'efficacité de la gestion de trésorerie est la mise en place de procédures de budgétisation adéquate par rapport aux objectifs fixés. Les faiblesses relevées dans la gestion de trésorerie sont dues en majeures parties à l'inefficacité ou à la défaillance des procédures.

v Les procédures d'encaissement

Ces procédures doivent favoriser la disponibilité des fonds pour pallier aux manques de liquidité et le dispositif de contrôle interne doit donner l'assurance que:

· il n'y a pas de cumul de la fonction encaissement avec d'autres fonctions incompatibles;

· le responsable des encaissements vérifie l'existence de la pièce justificative et de son caractère régulier lorsque les fonds sont reçus à la caisse;

· le responsable des encaissements contrôle la conformité de la pièce justificative avec la recette ;

· le responsable réceptionne le paiement et rempli le carnet de reçu;

· dès réception le responsable range les espèces ou chèques dans un coffre-fort dont une autre personne détient de code;

· il y a une séparation entre la caisse recette et la caisse dépense;

· le responsable remplit le bordereau de versement en banque et le transmet au coursier pour versement;

· présentation par le coursier des justificatifs de ces versements au responsable.

v Les procédures de décaissement

Elles concernent toutes les tâches de règlement par chèque ou effet de commerce, en espèce. Ces procédures opérationnelles liées s'inscrivent dans la recherche de sécurité, de facilité de contrôle et le dispositif mis en place doit permettre de s'assurer que:

· tous les fournisseurs sont payés à temps réel afin d'éviter les contentieux;

· les personnes habilitées autorisent les dépenses;

· les pièces justificatives originales accompagnent les dépenses;

· les documents de paiement sont annulés par la mention « payer» ;

· tout paiement de facture nécessite deux signatures conjointes sur les chèques, cela suppose le dépôt de trois signatures chez le banquier;

· tout chèque émis en règlement des factures doit être barré et non endossable;

· tous chèques émis sont enregistrés selon une séquence numérique;

· les dépenses effectuées par la caisse ne doivent pas excéder une certaine somme fixée par l'entreprise ;

· les chèques signés doivent être envoyés le plus rapidement possible à leurs destinataires par une personne autre que celle qui les a préparés;

· la gestion de la caisse doit être assurée par toute personne n'ayant pas la responsabilité des enregistrements comptables.

Par ailleurs il faudrait distinguer la caisse dépense de la caisse recette puisse qu'elle permet de connaître rapidement les mouvements effectués et facilite les contrôles.

f. La supervision

« Toute tâche qui n'est pas supervisée se détériore». Elle doit être opportune et efficace.

Selon RENARD superviser c'est d'abord un acte d'assistance, ensuite un acte gratifiant et enfin un acte de vérification. Les Anglo-Saxons viennent appuyer en disant "people do not do what you expect, They do what you inspect" c'est-à-dire les gens ne font pas ce que vous attendez d'eux, ils font ce qui est vérifié.

La supervision permet de s'assurer que les objectifs sont atteints et que les procédures mises en place sont efficaces et respectées. Le gestionnaire doit être supervisé par son supérieur hiérarchique. Les documents produits par le trésorier sont donc contrôlés et validés par ce dernier et par ailleurs doit avoir un regard sur les activités de ses collaborateurs qu'il a sous sa responsabilité.

2.2. Approche par les systèmes

Dans le passé, l'auditeur financier commence directement par les comptes pour vérifier toutes les pièces comptables et n'accordait pas ou peu d'importance à la compréhension de l'activité de l'entité, à ses systèmes de traitement de l'information comptable et à son contrôle interne.

Sous l'effet de l'accroissement de la taille des entreprises et du nombre de plus en plus important de pièces et documents comptables, la première évolution a consisté, pour les auditeurs, à chercher le moyen d'alléger le contrôle des comptes en accordant un rôle accru aux systèmes de contrôle interne. D'où la naissance de l'approche par les systèmes.

2.2.1. Risques liés au cycle trésorerie

Les risques menacent la création de valeur à tous les niveaux de l'entreprise et doivent donc être impérativement appréhendés, mesurés et maîtrisés. Ne pas s'y préparer, c'est tout simplement risquer de voir mourir son entreprise.

2.2.2. Maîtrise des risques et contrôle interne

Le contrôle interne fait partie intégrante de la gestion des risques. Selon ce modèle, l'auditeur doit avoir une compréhension de plus en plus complète de l'entité, de son environnement et de son contrôle interne afin de mener à bien sa mission.

2.2.2.1. Définition du risque et objectifs recherchés par l'approche par les risques

Pour mieux appréhender le concept de contrôle interne par l'approche par les risques, il nous paraît essentiel de définir la notion de risque et les objectifs recherchés par cette approche.

2.2.2.1.1. Définition du risque

DELOITTE (2006) (Cabinet d'audit et d'expertise) définit le risque comme étant: « tout évènement, action ou inaction de nature:

Ø à empêcher une organisation à atteindre ses objectifs (de façon implicite ou explicite) ou,

Ø à altérer sa performance ou,

Ø une perte d'opportunités. »

L'IFACI (Institut Français de l'Audit et du Contrôle Interne), définit le risque comme un « ensemble d'aléas susceptible d'avoir des conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l'audit ont notamment pour mission d'assurer autant que faire se peut la maîtrise ». Cette définition est complétée par celle de VICENTI (RENARD, 2006), « le risque c'est la menace qu'un évènement ou une action ait un impact défavorable sur la capacité de l'entreprise à réaliser ses objectifs avec succès ».

MARESCHALL (2003) quant à lui affirme que, pour une organisation, le risque est un mélange de ces trois notions « aléas », « dommage », « opportunité », au sens de prise de risque.

Toutes ces définitions mettent en évidence le caractère insaisissable de la notion de risque.

Nous retenons que le risque est un problème, une défaillance qui pourrait se produire dans le déroulement de l'activité de l'entreprise et qui pourrait avoir des conséquences graves du point de vue de l'entrepreneur ou de son client.

2.2.2.1.2. Objectifs recherchés par l'approche par les risques

Selon COOPERS-LYBRAND et IFACI (2000), « De façon réaliste, la finalité du contrôle interne est l'assurance raisonnable d'atteindre les objectifs de l'entreprise ». On parle d'assurance raisonnable parce qu'aucun contrôle ne peut supprimer à 100% les fraudes ou erreurs.

Selon cette approche, les évaluations portent sur les risques et sont concentrées sur toutes les actions de maîtrise des risques. Le rapport de l'évaluation porte sur l'adéquation et l'efficacité de la maîtrise des risques et les résultats de l'évaluation renvoient à la maîtrise des risques identifiés de façon appropriée.

2.2.2.2. Identification des risques liés à la fonction trésorerie

Ces risques sont le plus souvent directs ou indirects et peuvent survenir de cas de mauvaise exécution d'une procédure, de défaillance des systèmes de gestion ou du fait d'un acte humain. Ces risques peuvent être analysés à travers les différentes composantes du cycle de trésorerie à savoir la budgétisation, l'encaissement, le décaissement et la gestion des comptes bancaires. Ces risques sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 4: Identification des risques liés à la fonction trésorerie

Fonctions

Risques encourus

Budgétisation


· Méconnaissance des objectifs spécifiques;


· Non élaboration du budget;


· Des informations relatives aux prévisions inexactes, non mise à jour, non disponibles;


· Absence de lien entre le budget de trésorerie et les autres budgets;


· Le suivi imparfaitement assuré ou non assuré du budget.

Encaissements


· Les détournements par manipulation des comptes de recettes;


· Des erreurs ou omissions dans l'enregistrement des recettes;


· Des malversations ou fraudes;


· Difficultés d'assurer un contrôle correct des encaisses;


· Difficultés d'exercer un contrôle séquentiel des espèces

de caisse;


· Existences de bons de Caisse non régularisés correspondant à des prêts déguisés ;

Décaissements


· Détournement par malversation des comptes de paiements;


· Erreurs ou omissions dans l'enregistrement des dépenses;


· Malversation ou fraude;


· Existence de bons de caisses non régularisés correspondant à des prêts déguisés.

Contrôle des avoirs en caisse et en banque


· Risque de détournements de caisse non détectés;


· Non détection d'écarts de caisse;


· Non justification des soldes de caisse;


· Lourdeur et perte d'efficacité de la gestion de la caisse;


· Risque de collusion entre les responsables des caisses et les contrôleurs;


·Risque de détournements d'avoirs en banque et de falsification des états de rapprochement bancaire ;

· Risque de maintien dans les états de rapprochement bancaire des montants significatifs en suspens au détriment de la trésorerie de l'entreprise.

Comptabilisation des mouvements de trésorerie


· Non exhaustivité des enregistrements;


· Risque financiers ;


· Risque de non détection d'une erreur de banque ou d'un détournement de fonds;


· Risque de réserves ou de non certifications des comptes par un commissaire aux comptes ;


· Risque de détournements résultant de cumul de fonction de tenue de journaux de caisse avec celle de tenue de caisse.

Suivi des comptes de liaison


· Risque de détournement des montants retirés de la caisse ou de la banque pour alimenter théoriquement d'autres comptes de trésorerie;


· Risque de falsification des comptes de virements par les auteurs du détournement.

Gestion de comptes

bancaires


· Erreur d'équilibrage qui consiste à laisser en même temps des soldes débiteurs sur certaines banques et des soldes créditeurs non rémunérés sur d'autres banques;


· Erreur de sous mobilisation qui consiste à laisser tous les comptes débiteurs, ce qui génère des frais financiers;


· Erreur sur mobilisation qui est relative au défaut de paiement ce qui prive l'entreprise à des produits financiers ;


· Augmentation non maîtrisée des frais financiers;


· Difficulté de contrôle des conditions bancaires.

Source : M3B Audit et contrôle

Pour éviter au maximum ces risques opérationnels de trésorerie, un dispositif de contrôle interne efficace est nécessaire pour assurer leur maîtrise.

2.2.3. Critères de catégorisation et cartographie des risques

La gestion du risque nécessite la catégorisation des risques afin de classer, d'évaluer et de hiérarchiser ces risques pour aboutir à une cartographie.

2.2.3.1. Critères de catégorisation

La catégorisation sert à assurer l'exhaustivité des risques.

2.2.3.1.1. Niveau des risques

Les risques potentiels :

Ø Risques théoriquement susceptibles de se produire si aucun contrôle n'est exercé pour les empêcher ou les détecter et corriger les erreurs qui pourraient en résulter. Ces risques sont communs à toutes les entreprises.

Ø Leur niveau est identifié à partir des guides professionnels et de l'expérience de l'auditeur.

Les risques possibles:

Ø Ce sont les risques potentiels contre lesquels une entreprise donnée ne s'est pas dotée de moyens pour les limiter ou les détecter et les corriger.

Ø Ils sont identifiés à toutes les étapes de la mission par les diligences mises en oeuvre par l'auditeur.

2.2.3.1.2. Nature des risques

v Risques inhérents: risques généraux liés à l'entreprise, risques liés à la nature des opérations traitées. Il s'agit du risque que les états financiers comportent des erreurs ou des fraudes significatives avant l'audit.

v Risques de non contrôle: liés à la conception et au fonctionnement des systèmes.

v Risques de non détection: liés à l'audit (techniques et outils de l'audit utilisés).

2.2.3.2. Cartographie des risques

Selon DESCARPENTRIES, la cartographie des risques est un outil de communication, du fait qu'elle permet le monitoring des risques en se servant du tableau de bord.

Pour POULIOT, la cartographie des risques est un outil de gestion de ressources humaines, financières, matérielles puisqu'elle permet l'affectation des ressources aux risques prioritaires et susceptibles d'empêcher l'atteinte des objectifs.

Selon YAZI (cours d'audit interne et procédures), la cartographie des risques est un outil qui permet :

Ø de classer, de comparer et de hiérarchiser des risques entre eux ;

Ø de mettre en place des plans d'actions pour les gérer en fonction des ressources disponibles;

Ø d'en assurer le suivi;

Ø de communiquer les informations sur les risques de l'organisation.

En somme, nous pouvons dire que la cartographie des risques permet de définir de manière approfondie les impacts potentiels du risque, les facteurs qui déclenchent la survenance du risque ainsi que les facteurs qui déterminent l'envergure du dommage, elle permet aussi de répertorier, classer et hiérarchiser les différents risques d'une organisation. La cartographie apparaît donc comme un outil de prévention des risques et d'aide à la décision.

Après cela, l'auditeur doit vérifier l'adéquation des procédures aux objectifs à atteindre.

2.2.4. La vérification de l'adéquation des procédures

Une fois les procédures de contrôle interne décrites, l'auditeur doit s'assurer que ces procédures permettent d'atteindre les objectifs de contrôle. Et à ce niveau, c'est l'utilisation de questionnaire de contrôle interne qui permet à l'auditeur d'identifier les forces et les faiblesses (Pigé BENOIT, 2001). Cette étape a pour objectif de confirmer que le descriptif représente bien la procédure réelle qui est prévue par l'entreprise.

La vérification de ces procédures passe par:

v l'examen de l'évidence du contrôle: test qui permet de vérifier que les procédures utilisées sont respectées en permanence ;

v la répétition des traitements et de vérification: l'auditeur refait le contrôle réalisé pour s'assurer que les traitements et vérifications effectués par le personnel sont réels.

v l'observation: cette étape permet à l'auditeur de mieux comprendre la façon dont le contrôle est réalisé, et de vérifier son exécution correcte.

L'auditeur au cours de cette phase s'appuie sur des tests de conformité et de permanence.

Ce test de conformité lui permet de s'assurer de la réalité de l'existence du système ayant fait l'objet de description. Par contre, les tests de permanence permettent de s'assurer effectivement du fonctionnement du système de contrôle interne.

2.3. L'évaluation des risques dus à la conception des systèmes

Selon Coopers & Lybrand (1994), l'évaluation des risques consiste en l'identification et l'analyse des facteurs susceptibles d'affecter la réalisation des objectifs; il s'agit d'un processus qui permet de déterminer comment ces risques devraient être gérés.

Le respect des procédures et la recherche de leur amélioration permettent de réduire les risques de l'entreprise. (Lionel COLLINS et Gérard VALIN, 1992).

Mais peut-on parler des procédures sans pour autant adopter une méthodologie?

Cette question très fondamentale pour notre thème, nous permet de franchir le chapitre intitulé: méthodologie de l'audit du cycle de la trésorerie.

Pour nous, l'objectif de l'audit des procédures est de s'assurer de la correcte application des procédures du cycle trésorerie.

C'est pour cela, que nous allons parler de la méthodologie de l'audit des procédures dans le chapitre suivant.

Conclusion

Le cycle de la trésorerie peut être défini comme l'ensemble des fonctions d'encaissement et de décaissement en espèces ou par banques.

Le cycle d'exploitation des entreprises se déroule par une succession du processus Achat - Production - Vente. Ses différentes étapes conduisent à des mouvements de fonds à travers le paiement du personnel, des fournisseurs et des prêteurs d'une part et les règlements des clients d'autre part. Toute entreprise doit disposer en permanence des ressources suffisantes pour remplir ses engagements financiers (salaires, fournisseurs, charges sociales et fiscales ...). Ces étapes sont fondamentales pour l'entreprise car elles permettent le dénouement des activités essentielles de fonctionnement. Ainsi, la trésorerie constitue l'un des éléments essentiels au sein d'une entreprise. En effet, elle permet de valider l'ensemble des transactions ayant généré un mouvement de trésorerie.

La gestion de trésorerie est devenue indispensable dans toute entreprise, grande ou petite.

Elle permet de surveiller le risque d'insolvabilité de l'entreprise. Elle permet aussi de mieux négocier les financements à court terme indispensables.

Chapitre 3 : Méthodologie de l'audit des procédures du cycle de la trésorerie

Notre étude sur les procédures du cycle de la trésorerie, nécessite une méthodologie. Celle-ci est basée non seulement sur le modèle d'analyse mais aussi sur les outils et techniques. Ceux-ci nous permettront de mieux appréhender le champ de notre thème.

3.1. Le modèle d'analyse

Pour mieux cerner les contours de notre thème, nous avons défini un modèle d'analyse qui nous permettra de vérifier étape par étape les procédures de contrôle interne mises en place, notamment au niveau du cycle de la trésorerie. Nous avons ainsi défini un certain nombre d'outils et de techniques. Ceux-ci, nous servirons dans la phase de la collecte des données et aussi nous aiderons à évaluer le système de contrôle interne par rapport aux procédures prévues par la société concernant le cycle trésorerie.

En effet, c'est ce modèle d'analyse qui va nous permettre de ressortir les forces et faiblesses quant aux procédures du cycle trésorerie de l'entreprise, car toute procédure non respectée constitue une faiblesse au niveau du cycle et celle respectée une force.

Figure 1: schéma d'un modèle d'analyse

Phases Etapes Outils

-ENTRETIEN

-ANALYSE DOCUMENTAIRE

PRISE DE CONNAISSANCE

Prise de

DESCRIPTION DU SYSTEME

-NOTES DESCRIPTIVES

-ANALYSE DOCUMENTAIRE

-ENTRETIEN

-

Contact

Matériels :

-Ressources humaines

-Programmation des tâches

-Documentation nécessaire

Préparation

EXAMEN DE L'EVIDENCE DU CONTRÔLE

Evaluation des procédures :

-Identification des risques

-Analyse des risques

Exécution

-QUESTIONNAIRE DE CONTRÔLE INTERNE

-ENTRETIEN

-OBSERVATION PHYSIQUE

-ANALYSE DOCUMENTAIRE

TEST

SYNTHESE DES RESULTATS

Reporting

-ANALYSE DOCUMENTAIRE

-QUESTIONNAIRE DE CONTRÔLE

RECOMMANDATIONS

Maîtrise des risques pour faire face à la probabilité de survenances des risques

Actions

MISE EN OEUVRE DES RECOMMANDATIONS

3.2. La méthodologie utilisée

Pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés dans le cadre de cette étude, il

nous a paru utile de déterminer les outils de collecte des données.

C'est pour cela que dans le souci d'avoir le maximum d'information et pour mieux étayer notre analyse, nous avons collecté des données par administration du questionnaire et par entretien auprès des personnes qui interviennent directement dans les opérations d'un cycle trésorerie.

3.2.1. Les outils de collecte des données

Cette collecte des données a nécessité le choix d'outils adaptés pour mieux étayer notre étude. Pour ce faire, nous avons utilisé les outils suivants:

3.2.1.1. L'entretien

Il permet à l'auditeur de faire une prise de connaissance de l'entité auditée et d'orienter sa mission en présélectionnant les cibles.

Selon Olivier LEMANT, «l'entretien est une technique de recueil d'informations qui permet l'explication et le commentaire et donc apporte une plus-value importante à la collecte des informations factuelles et des éléments d'analyse et de jugement.»

Ainsi nous avons collecté des données par entretien auprès des personnes suivantes:

v le chef des services généraux;

v l'agent financier chargé du recouvrement;

v l'agent financier chargé du budget ;

v la caissière;

v le trésorier;

v sous directeur finances budget;

v le comptable;

v le sous directeur comptable;

v directeur financier et comptable ;

v le contrôleur de gestion;

v l'auditeur interne.

3.2.1.2. Questionnaire de contrôle interne

Cet outil vise à vérifier et à évaluer les procédures de contrôle interne. Il permet cependant de vérifier la réalité des « oui» matérialisant la force et l'impact des « non» symbolisant la faiblesse. Donc, c'est une grille d'analyse qui comporte des questions relatives à l'entité auditée avec des « oui » et «non» permettant à l'auditeur d'apprécier le niveau du contrôle et de porter un diagnostic sur le dispositif de contrôle interne de l'entité ou de la fonction auditée.

Selon Olivier LEMANT « C'est un outil préparatoire des forces et faiblesses et un moyen pour effectuer l'analyse des risques.» il est bâti pour que les réponses négatives désignent les points faibles du dispositif de contrôle interne d'une entité et que les positives signalent les points forts.

A cet effet, nous avons conçu un questionnaire « fermé », c'est-à-dire qu'à chaque question une seule réponse, OUI ou NON est possible. Ce questionnaire a été administré par entretien face à face, au trésorier, au chef comptable, au contrôleur de gestion, au sous-directeur financier et à l'auditeur interne.

Une réponse OUI correspond à une force, et une réponse NON à une faiblesse. Les réponses doivent, cependant, être données en fonction des objectifs définis.

Après le questionnaire de contrôle interne, nous avons ensuite effectué la recherche documentaire.

(cf. annexes)

3.2.1.3. La recherche documentaire

Elle a pour objectif, l'examen des documents de l'entreprise tels que les pièces justificatives des opérations effectuées.

Elle permet de s'assurer que :

v les enregistrements comptables sont appuyés de pièces justificatives conférant un caractère probant à la comptabilité ;

v l'entreprise respecte les obligations légales ou réglementaires;

v les risques potentiels sont correctement provisionnés.

Ainsi, notre recherche documentaire a consisté, en la consultation des documents tels que: les dossiers de trésorerie et les documents internes (manuel de procédures, rapports des missions etc.) ainsi que les différentes pièces comptables relatives à toutes les opérations de trésorerie.

Après avoir effectué la recherche documentaire, nous nous sommes intéressés à l'observation physique afin de voir la réalité de certaines procédures.

3.2.1.4. L'observation physique

Elle est la constatation de la réalité instantanée de l'existence et du fonctionnement d'un processus, d'un bien.

A ce niveau, nous avons assisté à l'exécution de certaines tâches (vérification des dossiers, vérification de l'état des comptes selon le type de règlement) par le Sous- Directeur Finance Budget, l'agent Financier chargé de recouvrement, de la caissière, du trésorier, et du chef comptable.

3.3. La méthode d'analyse des résultats

L'analyse des résultats permet d'expliquer et d'interpréter les résultats obtenus (forces et faiblesses) lors de la réalisation de l'audit.

Elle a pour objectif d'apprécier le caractère raisonnable des données chiffrées et de porter un jugement aux réponses obtenues dans le QCI (Questionnaire de contrôle interne).

Elle permet de recueillir les explications auprès de la direction de l'entreprise sur des variables inhabituelles ou anormales mises en évidence.

Ainsi, nous nous sommes rapprochés des personnes auxquelles nous avons administré le questionnaire pour avoir les explications des différents points de contrôle que nous avons effectué.

Conclusion

L'étude sur les procédures du cycle de la trésorerie nécessite une méthodologie. Cette dernière est basée non seulement sur le modèle d'analyse mais aussi sur les outils et techniques. Ainsi le modèle d'analyse nous permet de définir le champ de notre étude.

Cependant, l'évaluation du fonctionnement de l'organisation du système de l'entreprise, repose sur une démarche méthodologique que suit l'auditeur. On peut par exemple citer: la prise de connaissance de l'entreprise, le contrôle interne etc.

Conclusion première partie :

L'audit, joue au sein des entreprises un rôle qui se décline par rapport au contrôle. Cette fonction, a une nouvelle définition qui la consacre comme une activité orientée vers des missions d'assurance et de conseil, et un nouveau cadre des normes professionnelles.

Le modèle d'analyse nous a permis de définir le champ de notre étude et d'orienter nos travaux au niveau du cycle trésorerie. Il consiste ainsi, la synthèse du cadre théorique de référence, c'est-à-dire l'audit des procédures du cycle trésorerie.

Cependant, l'évaluation du fonctionnement de l'organisation du système de l'entreprise, repose sur une démarche méthodologique que suit l'auditeur. On peut par exemple citer: la prise de connaissance de l'entreprise, le contrôle interne etc.

Ainsi, la préoccupation de tout dirigeant d'entreprise est la maîtrise de ses activités. Pour mieux analyser les forces et les faiblesses de son entreprise, il doit mettre en place un dispositif de contrôle interne qui permet d'évaluer les procédures mises en place et une assurance raisonnable quant au fonctionnement du système qualité de l'entreprise.

Notre démarche dans le cadre de cet audit des procédures du cycle trésorerie nécessite au préalable des outils. La combinaison des phases de l'audit ainsi que les moyens utilisés nous ont permis de réaliser notre modèle d'analyse qui servira de support au cadre pratique de l'audit du cycle trésorerie.

C'est ainsi que le modèle d'analyse que nous avons pu dégager et la revue littérature, nous permettent d'aborder la deuxième partie de notre mémoire intitulée: « Audit des procédures du cycle de la trésorerie ».

DEUXIEME PARTIE :

AUDIT DES PROCEDURES DU CYCLE DE LA TRESORERIE

Introduction deuxième partie

L'objet de cette partie du mémoire est d'auditer les procédures du cycle de trésorerie du CESG et de faire ressortir les forces, les faiblesses et les risques en vue de la formulation des recommandations dans le but de pallier les différentes faiblesses qui se présentent.

Pour ce faire, dans cette partie du mémoire intitulée : « Audit des procédures du cycle de la trésorerie du Centre des Etudes Supérieures de Gestion (CESG) », nous aborderons les points suivants :

v le premier chapitre présentera le CESG ;

v le deuxième chapitre portera sur l'audit des procédures du cycle de trésorerie ainsi que la méthodologie utilisée ;

v et enfin le troisième chapitre évoquera les analyses et les recommandations.

Chapitre 1 : Présentation du CESG

Pour une bonne compréhension du thème de notre étude, il convient au préalable de bien connaître le cadre choisi : le Centre de formation des études supérieures.

La Direction Générale, soucieuse de son bon fonctionnement, a mis en place une organisation dans la perspective de maintenir la compétitivité du centre, d'assurer sa croissance mais surtout d'assurer sa survie à travers un objectif ambitieux d'autonomie financière.

1.1. Historique et missions

Le centre est une institution postuniversitaire de formation, de perfectionnement, de consultation et de recherche en gestion. Il a été créé en application d'une décision prise par les Chefs d'Etats de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) à la Conférence de Douala en 1978.

L'objectif visé était de doter les pays membres d'une école communautaire, capable de former des gestionnaires efficaces tout en tenant compte des réalités de l'environnement africain.

Entré en activité en 1985, le centre s'est imposé comme la principale grande école de formation en management en Afrique francophone du sud du Sahara.

Créé à l'origine pour servir les pays de la communauté, le centre s'est progressivement ouvert à l'ensemble de la sous-région et au continent Africain. Suite à de nombreux conflits politico-économiques pendant les années 90, le centre a été rétrocédé en novembre 2000 à la Banque Centrale des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC). Depuis lors, le centre s'est engagé dans un processus de restructuration et de dynamisation de ses activités pour mieux répondre aux besoins et attentes de ses partenaires et clients.

C'est ainsi que depuis la rentrée universitaire de 2006, le centre a amorcé le système de licence master doctorat (LMD). Système pratiqué dans les universités américaines et européennes. Il est encouragé et soutenu par l'organe de tutelle du centre, qui est le Conseil Africain et Malgache de l'Enseignement Supérieur (CAMES).

Cette mise en place qui se veut progressive commencera par l'ouverture des programmes aux bacheliers. Ensuite la suppression des anciens programmes que sont les DESS et enfin l'ouverture des doctorats pour offrir des formations complètes aux futurs cadres des pays africains.

Notons que le Centre au delà de son activité traditionnelle de formation, organise des séminaires pour assurer l'amélioration et la performance des cadres et employés d'entreprises et organisations, et fait aussi de la consultation.

Institution de renommée internationale, le centre s'est assignée comme missions de :

§ former les cadres des entreprises privées et publiques, de l'administration et d'organisations diverses avec une vision régionale et africaine;

§ être une Institution postuniversitaire et complémentaire des Institutions existantes;

§ perfectionner et recycler les cadres en matière de gestion;

§ former des formateurs pour les Institutions de formation en gestion de la région;

§ être un Centre Africain d'informations et de recherche appliquée dans les domaines de la gestion, axé sur les priorités de la sous-région;

§ fournir des services de consultation et de recherche en gestion aux entreprises privées et publiques, aux administrations et organisations diverses, et des services de formations aux Institutions de formation.

1.2. Les Structures de l'Institution

La structure organisationnelle (voir organigramme) du Centre est composée:

v d'un Conseil d'Administration (CA) ;

v d'une Direction Générale (DG) ;

v d'un Secrétariat Général (SG) ;

v d'une Direction Financière et Comptable (DFC) ;

v d'une Direction des Etudes et de la Vie Estudiantine (DEVE) ;

v de quatre Instituts.

1.2.1. Conseil d'Administration

Présidé par le gouverneur de la BEAC, il est chargé notamment de prendre, en fonction de la politique générale définie par le conseil des ministres de la CEMAC, toutes mesures d'administration et de gestion permettant la réalisation des objectifs de l'institution. Il a pour rôle d'arrêter les projets de budgets, les comptes annuels, d'examiner les rapports d'activité avant sa transmission au conseil des ministres.

1.2.2. La Direction Générale

Elle est dirigée par un Directeur Général nommé par le conseil d'administration sur proposition de son président. Il est responsable de la gestion quotidienne de l'institution en accord avec la politique générale.

1.2.2.1. Le Secrétariat Général

Il assure les activités administratives du centre et comprend:

v les Services Généraux ;

v le Service des Ressources Humaines (SRH);

v le Service de la Communication et de la Promotion (SCP).

1.2.2.2. La Direction Financière et Comptable

Elle met en oeuvre la politique financière du centre, élabore et contrôle l'exécution du budget. La DFC assure la gestion de la trésorerie et effectue la mise en oeuvre des procédures comptables. Elle comprend trois sous directions :

v la Sous Direction de la Comptabilité (SDC) ;

v la Sous Direction des Finances et du Budget (SDFC) ;

v la Sous Direction du Contrôle de Gestion (SDCG).

1.2.2.3. La Direction des Etudes et de la Vie Estudiantine

Elle coordonne les programmes de formation, assure la gestion de la scolarité, du centre informatique, de la résidence, des ressources documentaires et des archives. Elle comprend quatre sous directions :

v la Sous Direction de la Scolarité (SDS);

v la Sous Direction de l'Informatique (SDI) ;

v la Sous Direction des Ressources Documentaires et des Archives (SDRDA);

v La Sous Direction de la Programmation et de l'Appui Pédagogique (SDPAP).

1.2.2.4. Les Instituts

Le Centre regroupe quatre grands Instituts qui sont le noyau opératoire :

v l'Institut Supérieur de Management des Entreprises et autres Organisations (ISMEO) ;

v l'Institut supérieur de comptabilité et de Banque et Finance (ISCBF) ;

v l'Institut Supérieur de Management de la Santé (ISMS) ;

v l'Institut de Langues et Ingénierie de la Formation (ILIF).

Chaque Institut est dirigé par un Directeur qui en assure l'administration et le suivi des programmes de formation. Le personnel de chaque Institut est composé d'enseignants permanents, de secrétaires et d'assistants de programme. Aussi chaque Institut est composé:

v d'un service de gestion des séminaires et consultations

v d'un Département Licence;

v d'un Département Mastère.

DIRECTION GENERALE

ASSISTANTE DE DIRECTION

AUDIT

CONSEILLERS

PROSPECTION ET DEVELOPPEMENT

PMBF

SECRETAIRE GENERAL

RESSOURCES HUMAINES

SERVICES GENERAUX

COMMUNICATION ET PROMOTION

D.E.V.E

ISMEO

ISCBF

ISMS

ILIF

D.F.C

DOCUMENTATION

SCOLARITE ET VIE ESTUDIANTINE

PROGRAMMES APPUI PEDAGOGIQUE

DEPARTEMENT LICENCE

DEPARTEMENT MASTER

DEPARTEMENT LICENCE

DEPARTEMENT MASTER

DEPARTEMENT ECONOMIE

DEPARTEMENT GESTION

INFORMATIQUE

DEPARTEMENT LANGUE

FINANCE ET BUDGET

CONTROLE DE GESTION

DEPARTEMENT INGENIERIE

COMPTABILITE

Figure 2 : Organigramme du centre

Conclusion

Ce chapitre consacré à la présentation du Centre nous a permis de connaître son historique, ses objectifs, son mode de fonctionnement et son organisation. Dans le chapitre qui va suivre, nous allons présenter l'audit des procédures du cycle trésorerie en décrivant le cycle de trésorerie du Centre.

Chapitre 2 : Audit des procédures du cycle Trésorerie du Centre et Méthodologie

Le Centre comme toute structure qui se respecte s'est doté de procédure de gestion de la trésorerie. La trésorerie étant un domaine sensible, les responsables sont contraints à un respect strict de ces procédures.

L'objectif principal du respect de ces procédures est de s'assurer du niveau de maitrise des risques afin d'identifier et de s'assurer que les dispositifs mis en place permettent d'atteindre les objectifs fixés.

Dans ce chapitre qui est consacré à la description du cycle de trésorerie du Centre, nous verrons ce qu'est le manuel des procédures de manière générale, les objectifs de la politique de crédit du Centre, les intervenants ainsi que les activités menées dans le cycle de trésorerie, ainsi que la description des différentes phases du processus de gestion de trésorerie.

2.1. Notions sur le manuel des procédures

La nécessité de formaliser les procédures de l'entreprise n'est plus à démonter. En effet, les entreprises sont appelées à exécuter des opérations dont les étapes à suivre pour leur réalisation doivent être scrupuleusement respectées, de crainte que son fonctionnement normal ne soit désarticulé. Nous allons dans cette section, définir le manuel de procédures, faire ressortir les objectifs et enjeux de sa conception mais également montrer son importance pour l'entreprise.

2.1.1. Définition et objectifs du manuel de procédures

Toute entreprise soucieuse de sa survie doit disposer d'un manuel de procédures. C'est un document de référence pour ce qui concerne le passé mais un bon repère pour traiter les opérations.

2.1.1.1. Définition du manuel de procédures

Avant de définir le manuel de procédure, il est important pour nous de définir la procédure. Selon le dictionnaire LAROUSSE, « une procédures est la manière de procéder, la marche à suivre pour obtenir un résultat ». Aussi, PAOLO va dans le même sens en disant que « la procédure est la manière spécifiée pour accomplir une activité ou un processus ». Nous pouvons dire simplement que la procédure est la démarche à suivre pour réaliser une activité.

Selon MIKAËL, « Le manuel de procédures peut être défini comme étant un référentiel approuvé par la direction générale qui décrit de manière précise et détaillée les circuit de flux de documents et d'informations, les procédures d'autorisation et d'approbation, les différents niveaux de responsabilité et de délégation et en fin les dispositifs de sécurité à respecter ».

Le manuel de procédure s'adresse à tous les membres de l'entreprise et envisage pour chaque cycle d'activité et chaque niveau de responsabilité, l'ensemble des opérations de l'entreprise devant permettre de :

§ garantir la sécurité des actifs ;

§ respecter les lois et règlementations en vigueur ;

§ fiabiliser les informations comptables et financières.

2.1.1.2. Objectifs du manuel de procédures 

Les objectifs du manuel des procédures sont les suivants :

§ expliquer les modalités d'application des différentes procédures suivant les activités ou cycles de l'entreprise : techniques, comptables, financiers et administratifs ;

§ assurer l'uniformité des modalités d'exécution en les formalisant. Ce qui exclut les disparités dans la manière de traiter les opérations qui, en l'absence de manuel, dépendent le plus souvent du style, de l'expression personnelle déjà acquise, mais aussi de la culture des opérationnels ;

§ sauvegarder les actifs de l'entreprise par des procédures de contrôle interne performantes ;

§ former le personnel ;

§ favoriser l'assimilation rapide des techniques spécifiques de l'entreprise pour le personnel nouvellement affecté à un poste de travail. Ce qui se traduit par un gain de temps considérable notamment lors des passations de service ou lors de la phase d'intérim pour le commissariat aux comptes ou les audits externes.

2.2. Processus d'élaboration du manuel des procédures

La rédaction du manuel de procédure est un projet qui peut parfois s'étendre sur plusieurs années selon la taille de l'entreprise et la complexité de son organisation. En réalité, le travail n'est jamais achevé dans la mesure où l'entreprise comme tout organisme vivant, se développe et adapte son mode de fonctionnement aux évolutions de l'environnement. Pour Son élaboration, l'entreprise doit disposer au préalable de plusieurs documents à savoir l'organigramme détaillé, la description des postes, la délégation des pouvoirs, le diagramme des flux d'informations.

Voici un tableau qui synthétise le processus d'élaboration du manuel des procédures.

Tableau 5 : Processus d'élaboration du manuel des procédures

Phases

Etapes

Explications

Préparation

Travaux préliminaires

les travaux préliminaires consistent à faire un inventaire des procédures existantes, le découpage du processus étudié, la définition d'un code de classement et en fin la préparation des dossiers de procédures.

Interview

l`auditeur procèdera à l'interview des opérateurs concernés par l'application pratique de la procédure. Il s'agira de reconstituer l'ensemble des tâches et des opérations qui la composent.

Réalisation

Evaluation des procédures actuelles

L'évaluation des procédures actuelles est importante dans la mesure où elle permet de détecter les forces et faiblesses de ces procédures ainsi que les risques afférents.

Elaboration d'une cartographie des risques

Elle peut se faire de manière itérative. Elle peut être décomposée en trois étapes :- l'identification et l'analyse des risques ; - hiérarchisation et mesure des risques ;- l'établissement de la matrice des risques.

Conception du manuel des procédures

Cette étape permet de définir les orientations du manuel de procédures à concevoir, c'est-à-dire les objectifs, le contenu, la forme et le champ d'application du manuel.

Finalisation

Conception des procédures

l'auditeur doit avant la rédaction des procédures, bien analyser la tâche ou l'activité avant de la décrire. Rédiger une procédure, c'est la définir, décrire les tâches de chaque intervenant et en organiser la synchronisation dans le temps avec des contrôles logiques.

Validation des procédures et du manuel

Avant toute diffusion officielle dans l'entreprise, chaque procédure doit subir plusieurs phases de vérification et de contrôle. On distingue principalement deux étapes de validation. La première se situe au niveau des rédacteurs. Elle vise principalement à faire approuver les restitutions écrites par les opérateurs concernés. Il est habituel de constater au cours de cette étape qu'il faille largement modifier le premier jet. La seconde étape se situe plus largement au niveau de l'entreprise Elle porte sur la validité et l'optimisation des méthodes de travail en cours. Elle vise aussi à s'assurer de la cohérence globale du système de procédures. Cette phase de validation est importante pour corriger certaines dérives, débattre des améliorations ou clarifier les règles en vigueur

Diffusion du manuel

Après la validation du manuel, l'équipe en charge du projet de rédaction doit le diffuser puis en second lieu le mettre en application.

Suivi

Suivi de la mise en oeuvre et recommandations

L'application des procédures doit nécessairement faire l'objet d'un suivi particulièrement attentif. Compte tenu des imperfections qu'elles peuvent comporter, cette période doit être conçue à l'image d'une phase de rodage. C'est à l'issue de ce rodage que l'on lancera les mises à jour et les premières améliorations substantielles.

2.2. Objectifs du processus de gestion de trésorerie

Ce processus décrit les dispositions à prendre au Centre en matière de trésorerie. Les objectifs poursuivis sont de :

Ø s'assurer que chaque acteur du processus joue sa partition de manière correcte;

Ø s'assurer que les modalités de gestion de trésorerie sont respectées;

Ø s'assurer d'une gestion optimale de la trésorerie;

Ø s'assurer que les conditions de décaissement ou d'encaissement sont respectées avant toute opération.

2.3. Les intervenants de la gestion de trésorerie

Les intervenants de la gestion de trésorerie et leurs rôles peuvent être décrits comme suivant:

2.3.1. Le Directeur Financier et Comptable

Il est chargé de l'exécution de la politique financière du centre, de l'élaboration, du suivi de l'exécution du budget et par ricochet de la gestion de la trésorerie du centre.

2.3.2. Le Sous Directeur Contrôleur de Gestion

Son rôle principal est d'exercer le contrôle budgétaire, de coordonner l'élaboration du budget et de faire le suivi budgétaire.

2.3.3. Le Sous directeur Finance et Budget

Celui-ci est chargé des imputations budgétaires, de la gestion de la trésorerie et la gestion financière. Pour mener à bien cette fonction, il a sous son autorité :

v un responsable du budget;

v un responsable du recouvrement;

v un responsable de la trésorerie.

2.4. Les fonctions du cycle de trésorerie

Les différentes fonctions du cycle de trésorerie du Centre se présentent comme suit:

2.4.1. La fonction budgétisation

La fonction budgétisation est assurée par la Sous Direction Contrôle de gestion de concert avec les autres Directions. Le budget de trésorerie est la synthèse de tous les autres budgets du Centre.

2.4.2. La fonction encaissement

Cette fonction est tenue par la caisse qui est placée sous l'autorité du Trésorier qui est lui-même sous l'autorité du SDFB. Le processus d'encaissement est le suivant:

Tableau 6 : Processus d'encaissement

Intervenants

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Comptable

Délivre le reçu de versement en quatre copies

Reçu de

versement

2

Caissière

Vérifie le reçu et vérifie la somme

 
 

Caissière

Si la somme concorde avec le reçu, elle signe et cachette le reçu de versement

 
 
 

Elle remet l'original au client et garde la copie rose

 
 
 

S'il n'y a pas concordance

 

Caissière

Annule le reçu et le retourne à la comptabilité

 

3

Comptable

Délivre un nouveau reçu avec le montant exact

 

4

Caissière

Encaisse les fonds

 
 

Caissière

Enregistre systématiquement les reçus au brouillard de caisse

Brouillard de caisse

 

Caissière

Si les numéros ne se suivent pas elle prévient le comptable

 

8

Comptable

Prend les références du reçu manquant

 
 

Comptable

Appelle la scolarité pour prendre les contacts de l'Etudiant

 
 

Comptable

Appelle ce dernier pour régulariser la situation ou remettre le reçu à la caisse pour annulation

 

9

Caissière

Encaisse les fonds ou annule le reçu

 

Tableau 7 : Processus de décaissement

Intervenants

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

DG, DFC, CG

Signent les notes de dépense et les envoie au SDFB

Notes de dépenses

2

Agent de recouvrement

Dès réception des notes ; établi par la DED

DED

3

 

Sur la base de la DED élabore l'OP

OP

4

 

Etablit ensuite un dossier: DED+OP+factures+notes

FACTURES

5

 

Envoie le dossier au DG, DFC, CG pour signature

 

6

DG, DFC, CG

Signent la DED et l'OP et renvoient le dossier au recouvrement

 

7

Agent de recouvrement

Retire la DED et transmet le reste du dossier au Trésorier

 

8

Trésorier

Dès réception du dosser, programme les paiements

 
 
 

Frais médicaux: sans délais

 
 
 

Les autres fournisseurs

 
 
 

De 0 à 100 000 15jours

 
 
 

100 000 -1000 000 un mois

 
 
 

1000 000 - 5000 000 entre 2 ou 3 mois

 

9

Trésorier

Saisit les factures à l'ordinateur dans le fichier fournisseur

 

10

Trésorier

Envoie ensuite le dossier à la caisse pour paiement

 

11

Caissière

Etablit le bon de caisse en 4 copies

 

12

Caissière

Fait signer le bénéficiaire

 

13

Caissière

Signe et décaisse les fonds

 

Tableau 8 : Processus de la caisse d'avance

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

DG, DFC, SD, FB

Signent la note et envoie à la caisse

Note de frais

2

Caissière

Remplit la fiche d'ODC qu'elle envoie au

Trésorier et au SDFB pour signature

Fiche d'ODC

3

SDFB, trésorier

Signent la fiche et la renvoient à la caisse pour exécution

 

4

Caissière/ bénéficiaire

Signent la fiche d'ODC

 

5

Caissière

Décaisse les fonds

 

6

Caissière

Enregistre l'ODC dans l'ordinateur

 

7

Bénéficiaire

Ramène les justificatifs des dépenses

Factures

8

Caissière

Joint aux justificatifs l'ODC qu'elle envoie à l'agent du budget

 

9

Agent du budget

Etablit l'OP et fait signé par le SDFB et le DFC

OP

10

Agent du budget

Envoie le dossier à la caisse

 

11

Caissière

Annule l'ODC à l'ordinateur

ODC

12

Caissière

Etablit le bon de caisse

Bon de caisse

13

SDFB, trésorier

Signent le bon de caisse

 

Tableau 9 : Processus d'allègement de la caisse

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Caissière

Etablit la fiche d'espèce en route pour versement à la banque avec le carnet d'ODC

ODC

2

Caissière

Fait le billetage

Fiche de

billetage

3

Caissière

Enregistre l'ODC à l'ordinateur

 

4

Caissière

Communique le montant à l'agent de

recouvrement ou au Trésorier

Décharge

5

Trésorier/ recouvrement

Remplit et signe une décharge

 

6

 

Elabore la fiche de versement d'espèces de la BEAC et récupère les fonds à la caisse

Fiche de

versement

d'espèce

7

 

Après versement à la caisse fait une copie du reçu de versement de la BEAC qu'il joint à l'original de l'ODC

 

8

 

Remet le dossier à son deuxième pour

établissement de l'OP de régularisation

 

9

2ème Agent de recouvrement

Elabore l'OP de régularisation qu'il joint au reçu de versement et à l'ODC et envoient à la caisse

 

10

Caissière

Dès réception de l'OP de régularisation annule l'ODC à l'ordinateur

 

11

 

Fait le bon de caisse qu'elle envoie au Trésorier et SDFB pour signature

 

12

Trésorier

Signe le bon de caisse

 

Tableau 10 : processus d'alimentation de la caisse

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Caissière

Etablit la fiche d'espèce en route pour versement à la banque avec le carnet d'ODC

ODC

2

Caissière

Fait le billetage

Fiche de

billetage

3

Caissière

Enregistre l'ODC à l'ordinateur

 

4

Caissière

Communique le montant à l'agent de

recouvrement ou au Trésorier

Décharge

5

Trésorier/ recouvrement

Remplit et signe une décharge

 

6

 

Elabore la fiche de versement d'espèces de la BEAC et récupère les fonds à la caisse

Fiche de

versement

d'espèce

7

 

Après versement à la caisse fait une copie du reçu de versement de la BEAC qu'il joint à l'original de l'ODC

 

8

 

Remet le dossier à son deuxième pour

établissement de l'OP de régularisation

 

9

2ème Agent de recouvrement

Elabore l'OP de régularisation qu'il joint au reçu de versement et à l'ODC et envoient à la caisse

 

10

Caissière

Dès réception de l'OP de régularisation annule l'ODC à l'ordinateur

 

11

 

Fait le bon de caisse qu'elle envoie au Trésorier et SDFB pour signature

 

12

Trésorier

Signe le bon de caisse

 

Tableau 11 : Arrêté de caisse

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Caissière

Fait l'état des dépenses en instances

 

2

 

Calcule le solde théorique du brouillard

Brouillard

3

Comptable

Sort le solde comptable qu'il transmet à la caissière

 

4

Caissière

Fait le rapprochement brouillard solde

comptable et espèces physiques

 

5

 

Rempli la fiche de billetage

Fiche de billetage

6

Trésorier Auditeur

Font le pointage des opérations au brouillard

 

7

 

Comptent les espèces

 

8

 

Signent la fiche de billetage

 

9

 

Rangent le feuillet du brouillard et les fonds dans le grand coffre

 

10

 

Remettent la clef du coffre à la caissière

 

11

Caissière

Rangent la clef dans le petit coffre

 

Tableau 12 : Processus de paiement par transfert

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Trésorier

Elabore le projet d'ordre de transfert qu'il soumet au SDFB

 

2

SDFB

Après lecture et éventuels amendements envoie le projet au secrétariat du DFC

 

3

Secrétariat, DFC

Saisit l'ordre de transfert et envoie pour signature au SDFB, DFC, et SG

Ordre de transfert

4

SDFB, DFC, SG

Signent l'ordre de transfert et le renvoient au Trésorier

 

5

Trésorier

Dépose le dossier à la banque pour règlement

 

Tableau 13 : Processus de paiement par bon de virement

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Trésorier

Etablit le bon de virement et la quittance qu'il

envoie au SDFB, DFC et SG pour signature

Bon de virement

2

DFC, SDFB, SG

Signent le bon de virement et la quittance

Quittance

3

Secrétariat, DFC

Reçoit le dossier et rédige la lettre d'accompagnement

 

4

DFC

Signe la lettre d'accompagnement et renvoie le dossier au Trésorier

Lettre d'accompagnement

5

Trésorier

Dépose la lettre et le bon de virement à la banque du bénéficiaire

 

Tableau 14 : Processus de paiement par chèque

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Trésorier

Etablit la quittance de paiement

Quittance de paiement

2

 

Retire le chéquier chez la caissière

 

3

 

Remplit le chèque et l'envoie au SDFB SG

DFC pour signature

Chèque

4

 

Le chèque est remis à la caissière pour

Paiement

 

5

Caissière

Etablit le bon de caisse en quatre copies

Bon de caisse

6

Caissière

Fait signer le bénéficiaire

 

7

Caissière

Signe et remet le chèque au bénéficiaire

 

Tableau 15 : Processus d'encaissement de chèque

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Comptable

Délivre le reçu de versement

Reçu de versement

2

Caissière

Vérifie le reçu et vérifie la somme

Chèque

3

Caissière

Si le chèque n'est pas barré, elle le fait aussitôt

 

4

Caissière

Signe et cachette le reçu de versement

 

5

Caissière

Remet l'original au client et garde la copie rose, les autres copies vont à la comptabilité

 

6

Caissière

Le lendemain, remet les chèques à l'agent de recouvrement ou au trésorier pour encaissement

 

Tableau 16 : Processus d'ouverture de caisse

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Auditeur

Ouvre le grand coffre

 

2

 

Remet les fonds de la veille à la caissière

 

Tableau 17 : Processus de contrôle de caisse

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Auditeur / SDFB

Vérifier les encaisses

 

2

 

Vérifier les reçus et les bons de caisse

 

3

 

Faire le rapprochement entre le solde physique et le solde théorique

 

4

 

S'il y a des erreurs, faire un rapport à la hiérarchie et donner des instructions pour trouver la source de l'écart

 

5

 

Si l'erreur n'est pas retrouvé, demander au caissier de rembourser ou passer des écritures en perte et profit

 

6

 

S'il n'y a pas d'écart, valider le solde

 

Tableau 18 : Processus de suivi de la trésorerie

Intervenant

Description détaillée des tâches

Supports utilisés

1

Trésorier

Retire le relevé bancaire à la BEAC chaque matin

Relevé bancaire

2

Trésorier

Elaboration de l'état de rapprochement

Bancaire

 

3

Trésorier

Mise à jour de la situation bancaire à partir du logiciel de suivi qui comprend:

 
 
 

Compte BEAC

 
 
 

Simulateur du solde du compte BEAC

Logiciel de

simulation

 
 

Fichier fournisseur

 
 
 

Fichier situation journalière de la trésorerie

 
 
 

Fichier prévision de la trésorerie

 
 
 

Le compte BEAC enregistre :

 
 
 

Les encaissements

 
 
 

Les enregistrements et les remises de chèque à l'encaissement (ressources)

 
 
 

Emplois (bon de virement, chèque et transfert)

 
 
 

Le soir le logiciel sort le solde de la banque

 
 
 

Les chèques émis sont enregistrés dans le compte BEAC et le simulateur pour mise à jour

 

Source : Centre d'Etudes Supérieures de Gestion (CESG)

Conclusion

Ce chapitre nous a permis de connaître les objectifs du processus de gestion de trésorerie, les différents intervenants et leurs taches. Nous avons également découvert les différentes fonctions du cycle de trésorerie.

Cette brève étude du cycle de trésorerie nous a permis de constater que les procédures sont formalisées et rendent les activités transparentes. Néanmoins, ces procédures doivent être suivies attentivement ceci afin d'éviter certains écarts.

Ce chapitre nous conduit à l'analyse et à l'élaboration de la cartographie des risques opérationnels liés à la gestion de la trésorerie du CESG, en la formulation des recommandations.

Chapitre 3 : Analyses et recommandations

Les différents tests de vérification que nous avons eu à faire nous ont permis de faire ressortir les problèmes constatés au niveau du cycle trésorerie. Celui-ci mérite d'être analysé pour expliquer pourquoi une telle procédure représente une force ou bien une faiblesse.

Ceci, nous permet de passer à l'étape suivante: analyse des résultats (problèmes soulevés). Cette analyse s'appuie sur la cartographie des risques liés au cycle de la trésorerie en vue de formuler des recommandations.

Dans ce chapitre nous allons emprunter quelques phases d'élaboration de la cartographie des risques opérationnels liées à la gestion de trésorerie du CESG. Comme tout processus, le processus de gestion de trésorerie comporte beaucoup de risques qu'il faut pouvoir maitriser à temps.

Pour mettre en place notre cartographie, nous allons appliquer les démarches étudiées dans la revue documentaire, en partant du modèle d'analyse que nous eu à élaborer pour identifier, analyser les forces et faiblesses en vue de formuler des recommandations.

3.1. Identification et analyse des risques potentiels

Nous allons identifier les risques liés à chaque sous processus et les analyser.

3.1.1. Identification des risques liés à la gestion de trésorerie

Le tableau d'identification est celui utilisé pour identifier les risques; ce qui nous a conduit à diviser le processus en sous processus. Le travail effectué nous a permis d'avoir les renseignements sur les taches, les objectifs du contrôle interne, les risques opérationnels, le dispositif de maitrise des risques, et les tests de permanence.

Tableau 19 : Identification des risques liés aux encaissements

Tâche

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de contrôle interne (CI)

Dispositif maîtrisé ?

Délivrance du reçu de versement par la comptabilité

S'assurer

Collusion

Montant déclaré différent de celui à payer

Erreur dans le remplissage du reçu

Contrôle réciproque avec le client

 

Paiement à la caisse

 

Non-conformité du montant avec celui à payer

Collusion entre le caissier et le client / comptabilité

Non paiement à la caisse

Contrôle de la caisse avant encaissement

Numéros séquentiels et chronologiques des reçus

 

Apposition du cachet payé par la caisse

Certifier que le client a effectivement payé

Omission du cachet

Contrôle du client avant de quitter la caisse

 

Tableau 20 : Identification des risques liés aux décaissements

Tâche

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositif de CI

Dispositif maîtrisé ?

Signature des notes de dépenses par les signataires des comptes bancaires

S'assurer que les dépenses sont effectives et que toutes les factures sont exhaustives

Non-conformité des factures

Factures fictives

Non exhaustivité des factures

Contrôle de 1er niveau à la caisse et à la trésorerie avant transmission aux signataires

Contrôle réciproque des différents signataires

 

Etablissement de la DED et de l'OP

Autoriser le décaissement

Erreur dans l'élaboration de la DED et de l'OP

Contrôle et visa de la DED et l'OP par la hiérarchie

Décaissement sur la base de l'OP

OUI

Programmation des paiements

Rupture de caisse

Non disponibilité de liquidités

Collusion

Paiement selon le calendrier

NON

Enregistrement des factures

S'assurer que tous les paiements sont effectués

Erreur d'enregistrement

Double comptabilisation

Non transmission des factures à la caisse

Oubli d'enregistrement

Auto-contrôle

NON

Etablissement du bon de caisse

Décaissement effectué sur la base du bon de caisse

Erreur sur le bon de caisse

Oubli d'établissement du bon de caisse

Non signature du bon de caisse par le bénéficiaire/ le caissier

Contrôle réciproque du bénéficiaire et du caissier avant décaissement

OUI

Tableau 21 : Identification des risques liés aux opérations de caisse d'avance

Tâche

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositif de CI

Dispositif Maîtrisé ?

Signatures des notes de dépenses par les signataires de comptes bancaires

S'assurer que les dépenses sont effectives et que toutes les factures sont exhaustives

Non-conformité des factures

Factures fictives

Non exhaustivité des factures

-Contrôle de 1er niveau à la caisse et à la trésorerie avant transmission aux signataires

-Contrôle réciproque des différents signataires

 

Etablissement de l'ODC

Faire la différence avec les opérations normales de décaissement

Erreur dans l'élaboration de l'ODC

Collusion

Contrôle réciproque du trésorier et du SDFB

OUI

Signature de l'ODC par le trésorier et le SDFB

S'assurer de l'exhaustivité des dépenses

Collusion

Contrôle réciproque

OUI

Signature de l'ODC par le caissier

 

Omission de signature

Autocontrôle

OUI

Décaissement

 

Erreur du montant

Autocontrôle et contrôle effectué par le bénéficiaire

OUI

Enregistrement de l'ODC sur l'ordinateur

Exhaustivité des enregistrements

Erreur d'enregistrement

Oubli d'enregistrement

Double enregistrement

Auto contrôle

NON

Dépôt des factures

Régularisation des dépenses

Non-conformité des factures au montant encaissé

Factures non exhaustives

Non justification des factures

Contrôle des pièces avant acceptation

Remboursement du montant encaissé

NON

Etablissement de l'OP et de la DED

Autoriser les dépenses

Erreur dans l'élaboration de la DED et l'OP

Contrôle et visa de la DED et de l'OP par la hiérarchie

Décaissement effectué sur la base de l'OP

OUI

Annulation de l'ODC

Eviter les doubles comptabilisations

Oubli d'annuler l'ODC

Annulation d'une ODC à la place d'une autre

Auto contrôle

NON

Etablissement du bon de caisse

Décaissement effectué sur la base du bon de caisse

Erreur sur le bon de caisse

Oubli d'établissement du bon de caisse

Non signature du bon de caisse par le bénéficiaire/ le caissier

Contrôle réciproque du bénéficiaire et du caissier

OUI

Tableau 22 : Identification des risques liés à l'allègement de la caisse

Tâche

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de CI

Dispositif maîtrisé ?

Etablissement de la fiche d'espèces en route pour versement à la banque avec le carnet de l'ODC

Justifier la sortie de liquidités

Erreur de remplissage des fiches

Autocontrôle et contrôle de la hiérarchie

OUI

Etablissement de la fiche de billetage

 

Erreur de comptage

Autocontrôle et contrôle du bénéficiaire

OUI

Enregistrement de l'ODC à l'ordinateur

Exhaustivité des enregistrements

Erreur d'enregistrement

Oubli d'enregistrement

Double enregistrement

Autocontrôle

NON

Elaboration de la décharge

Justification de la somme encaissée

Erreur de remplissage de la décharge

Contrôle réciproque du bénéficiaire et du caissier

OUI

Elaboration de la fiche de versement d'espèces de la BEAC et encaissement des fonds à la caisse

S'assurer de la conformité du montant déclaré avec la somme réelle

Erreur de remplissage de la fiche

Autocontrôle, contrôle réciproque du bénéficiaire et du caissier

OUI

Tableau 23 : Identification des risques liés à l'allègement de la caisse (suite)

Tâche

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de CI

Dispositif maîtrisé ?

Etablissement de la DED et l'OP de régularisation

Justifier le montant décaissé

Erreur d'élaboration de la DED et de l'OP

Autocontrôle et contrôle de la hiérarchie

OUI

Annulation de l'ODC à l'ordinateur

Equilibrer la caisse

Oubli d'annulation de l'ODC

Autocontrôle

OUI

Elaboration du bon de caisse de régularisation

Justification et régularisation de la sortie de liquidité

Omission de l'élaboration du bob de caisse

Erreur dans le bon de caisse

Autocontrôle et contrôle de la hiérarchie

OUI

Signature du bon de caisse par le trésorier et le SDFB

S'assurer de la régularité du bon de caisse

Oubli de signature

Contrôle réciproque des différents signataires

OUI

Tableau 24 : Identification des risques liés à l'alimentation de la caisse

Tâche

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de CI

Dispositif maîtrisé ?

Expression du besoin

Prévenir la hiérarchie pour dispositions

Mauvaise expression

Vérification faite par la hiérarchie

OUI

Etablissement de la lettre de demande d'approvisionnement de la caisse

 

Erreur dans la lettre de demande

Rédaction tardive de la lettre

Lenteur administrative

Double vérification de la lettre

OUI

Remplissage du chèque

 

Erreur du remplissage

Autocontrôle et contrôle de la hiérarchie avant signature

OUI

Encaissement du chèque en banque

Alimentation de la caisse

Différence entre montant du chèque et celui encaissé

Autocontrôle

OUI

Tableau 25 : Identification des risques liés à l'alimentation de la caisse (suite)

Reçu de versement à la comptabilité

 

Collusion

Montant déclaré différent de celui à payer

Erreur de remplissage du reçu détournement

Contrôle réciproque avec la caisse et la comptabilité

OUI

Versement de l'argent ç la caisse

Alimentation à la caisse

Non-conformité du montant versé

Rapprochement entre liquidités et reçus

OUI

Décharge du reçu

Justifier l'entrée de liquidité

Omission de la signature ru reçu

Vérification faite par le trésorier / l'agent de recouvrement

OUI

Tableau 26 : Identification des risques liés à l'arrêté de caisse

Tâche

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de CI

Dispositif maîtrisé ?

Etablissement du point des dépenses en instances

S'assurer de la situation des dépenses non encore justifiées

Erreur dans les calculs

Omission de certaines dépenses

Rapprochement des différents soldes

 

Calcul du solde théorique de la Caisse

S'assurer que le solde physique correspond au

solde du brouillard

Erreur de sommation

Autocontrôle

 

Etablissement du solde comptable

S'assurer que le solde comptable correspond au solde du brouillard

Erreur d'imputation

Solde erroné

Autocontrôle et contrôle de la hiérarchie

 

Rapprochement des différents soldes avec la caisse réelle

S'assurer que les deux soldes correspondent aux espèces en caisse

Ecarts entre les deux soldes

Collusion

Contrôle réciproque du comptable et du caissier

NON

Remplissage de la fiche de billetage

 
 
 
 

Pointage des opérations du brouillard

S'assurer de l'exhaustivité des opérations enregistrées

Omission de certaines opérations

Erreur de pointage

Collusion

Rapprochement des enregistrements avec les factures

OUI

Comptage des espèces

S'assurer que la somme déclarée correspond vraiment aux espèces en caisse

Erreur de comptage

Collusion

Différence de caisse

Rapprochement avec la fiche de billetage

 

Signature de la fiche de billetage

Confirmer que le solde est exact

 
 
 

Classement de la feuille de brouillard et des espèces dans le grand coffre

S'assurer que la feuille de brouillard et les espèces ne seront pas manipulées

Manipulation du coffre fort

Clef du coffre gardée par une tierce personne

OUI

Rangement de la clef dans le petit coffre

Sécuriser la clef

Manipulation du coffre

Clef gardée par une tierce personne

OUI

Tableau 27 : identification des risques liés aux paiements par transfert

Tâches

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositif de CI

Dispositif maîtrisé ?

Elaborer le projet de transfert à soumettre au SDFB

 

Erreur dans le projet d'ordre de transfert

Autocontrôle et contrôle de la hiérarchie

 

Amendement du projet par le SDFB

S'assurer que le projet ne souffre pas de lacunes

Non détection des erreurs

Collusion

Rapprochement entre le projet d'ordre de transfert et les factures

OUI

Saisie de la lettre sur l'ordinateur

Mettre le projet au propre

Erreur de saisie

Vérification après saisie

OUI

Signature de la lettre par les signataires du compte

Authentifier le projet d'ordre de transfert

Signature d'un document erroné

Collusion

Rapprochement avec les factures

OUI

Dépôt du dossier à la banque pour paiement

Perte de dossier

Paiement tardif

 

OUI

Tableau 28 : Identification des risques liés aux paiements par chèque

Tâches

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de CI

Dispositif maîtrisé ?

Etablissement de la quittance de paiement

S'assurer que les paiements sont effectués

Erreurs dans le remplissage de la quittance

Collusion

Autocontrôle et vérification de la hiérarchie

OUI

Remplissage du chèque par le trésorier

Règlement des fournisseurs

Erreur de remplissage

Collusion

Autocontrôle et contrôle de la hiérarchie

 

Signature du chèque par les signataires du compte bancaire

Accorder le paiement

Non détection des erreurs

Retard dans les paiements

Signatures non conformes

Contrôle parallèle

OUI

Remise du chèque au caissier pour paiement

Autoriser le paiement

Manipulation du chèque

Perte de chèque

Contrôle du bénéficiaire

 

Etablissement du bon de caisse par le caissier

Justification de la sortie du chèque

Erreur dans le bon de caisse

Omission d'élaboration du bon

Contrôle parallèle du bénéficiaire et de la hiérarchie

Autocontrôle

OUI

Signature du bon de caisse par le caissier et le bénéficiaire du chèque

S'assurer que le bon est signé par les personnes autorisées

Bon non signés

Signatures non conformes

Vérification effectuée par la hiérarchie

OUI

Remise du chèque au bénéficiaire

Règlement des factures

 
 
 

Tableau 29 : Identification des risques liés aux paiements par virement

Tâches

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de CI

Dispositif maîtrisé ?

Etablissement du bon de virement et de la quittance par le trésorier

S'assurer du paiement effectif

Erreurs dans l'établissement du bon et de la quittance

Collusion

Vérification de la hiérarchie et rapprochement avec les factures à payer

OUI

Signature du bon et de la quittance par les signataires du compte bancaire

S'assurer que les bons et les quittance sont signées par les personnes habilitées

Signatures non conformes

Signatures de documents erronés

Retard de paiement

Rapprochement avec les pièces justificatives avant signature

OUI

Rédaction de la lettre d'accompagnement par le secrétariat du DFC

Autoriser le paiement

Autocontrôle dans la saisie de la lettre

Autocontrôle

OUI

Signature de la lettre d'accompagnement par le DFC

S'assurer que le virement est autorisé

Signature de document erroné

Rapprochement avec les factures avant signatures

OUI

Dépôt de la lettre et du bon de virement à la banque par le Trésorier

Autoriser le virement

Insuffisance de trésorerie

Signature non conforme

Vérification du solde avant la transaction

Vérification des signatures

OUI

Tableau 30 : Identification des risques liés au contrôle de caisse

Tâches

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de CI

Dispositif maîtrisé ?

Vérification des encaisses

Faire le point de la caisse

Erreur de comptage

Collusion

Contrôle parallèle avec le caissier

OUI

Vérifications des opérations du brouillard

S'assurer de l'exhaustivité des opérations

Omissions de certaines opérations

Erreur de pointage

Erreur d'enregistrement

Rapprochement avec les justificatifs

Contrôle parallèle

OUI

Détermination du solde des bons de caisse

S'assurer de l'exhaustivité des bons de caisse

Omission de certains bons

Collusion

Contrôle parallèle

OUI

Rapprochement des différents soldes avec les espèces physiques

S'assurer que le solde théorique est égal au solde réel

Différence de caisse

Collusion

Rapprochement avec toutes les pièces justificatives

NON

Rédaction du PV de contrôle caisse

S'assurer que la caisse a été vérifiée

Erreur dans le PV

PV fictif

Collusion

 

NON

Tableau 31 : Identification des risques liés au suivi de trésorerie

Tâches

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de CI

Dispositif maîtrisé ?

Retrait du relevé à la BEAC

S'assurer du solde en banque

Ecarts entre les soldes

Omission de certaines opérations

Omission du retrait du relevé

Rapprochement bancaire

OUI

Etat de rapprochement bancaire

S'assurer que les soldes sont les mêmes

Différences des soldes

Rapprochement des opérations effectuées

OUI

Mise à jour de la situation bancaire à partir du logiciel de suivi

Simuler le compte banque

Omission de certaines opérations

Pannes informatiques

Rapprochement des factures du relevé

NON

Tableau 32 : Identification des risques liés à l'ouverture de la caisse

Tâches

Objectifs

Risques opérationnels

Dispositifs de CI

Dispositif maîtrisé ?

Ouverture du grand coffre

S'assurer que le coffre n'a pas été manipulé

Perte de la clé du coffre

Manipulation du coffre

 

OUI

Remise des fonds au caissier

Autoriser les opérations

Manipulations des espèces

Vérification parallèle

OUI

Source des tableaux : CESG

3.1.2 : Evaluation des risques

Les risques une fois identifiés feront l'objet d'une évaluation en vue de voir le lien qui existe entre le risque et le dispositif mis en place.

L'évaluation des risques opérationnels est une étape non négligeable pour classer les risques par priorité, en vue d'entreprendre toutes les dispositions nécessaires pour définir et mettre en place des procédures adéquates et efficaces pour les réduire.

L'évaluation du risque repose sur trois facteurs à savoir :

v la probabilité de réalisation ou d'apparition du risque,

v la durée pendant laquelle l'impact du risque commence à se manifester,

v le niveau de gravité en cas de réalisation du risque Chevassus (« hiérarchiser les risques opérationnels, c'est soumettre selon un ordre hiérarchique ou organiser en fonction d'une hiérarchie »).

Pour effectuer cette évaluation, l'IFACI dans le COSO préconise les méthodes quantitatives et les méthodes qualitatives.

Dans le cadre de notre étude, nous utiliserons les deux méthodes car tous les risques ne sont pas quantifiables.

3.1.2.1. Evaluation de la probabilité d'occurrence

L'évaluation qualitative est celle utilisée pour ce travail même si cette méthode parait subjective.

Pour éviter que le résultat ne soit biaisé, nous avons recours régulièrement à l'avis des responsables du CESG. En outre, cette évaluation nécessite le recoupement des informations qui concernent des facteurs (tels que l'intégrité, l'éthique et la compétence du personnel; la philosophie des dirigeants et leur style de management; et enfin la politique de délégation des responsabilités, d'organisation et de formation) ayant un impact sur l'environnement de contrôle interne de l'organisation.

L'évaluation de la probabilité d'occurrence des risques se fait donc sur la base du tableau suivant sur une échelle allant de 1 à 5 :

Tableau 33 : Cotation de la probabilité d'occurrence des risques

Mesure de probabilité

Description

5= extrême

Il est très possible que le risque se produise

4= forte

Il est bien possible que le risque se produise

3= moyenne

Il est éventuellement possible que le risque se produise

2= modérée

Il est difficile que le risque se réalise

1= faible

Il est presque impossible que le risque se produise

Le tableau qui va suivre récapitule la probabilité de survenance des risques du cycle de trésorerie du CESG. Nous n'avons retenu que les risques les plus significatifs. Notons également que cette méthode ne repose sur aucune base scientifique, les résultats seront donc aléatoires et approximatifs.

Cette évaluation est faite de manière à donner le degré d'importance de chaque risque de façon hiérarchique.

Tableau 34 : Evaluation de la probabilité de survenance des risques

Risques

Probabilité

Cote

1. Collusion

Extrême

5

2. Factures fictives

Forte

4

3. Erreur d'enregistrement

Forte

4

4. Détournement

Forte

4

5. Retard de paiement

Moyenne

3

6. Erreur dans le remplissage de reçu

Moyenne

3

7. Non-conformité du montant déclaré avec celui à payer

Moyenne

3

8. Non-conformité des factures

Modéré

2

9. Non-conformité du montant versé

Modéré

2

10. Différence entre montant du chèque et celui encaissé

Faible

1

3.1.2.2 : Evaluation de l'impact des risques

Cette évaluation aussi se fera de manière qualitative. Il s'agit ici de déterminer les conséquences potentielles en cas de survenance du risque, puis à déterminer le niveau d'impact. Cet impact sera évalué à partir de l'échelle suivante :

Tableau 35 : Echelle de mesure de l'impact des risques

Cote

Probabilité d'occurrence

Description

5

Catastrophique

Conséquences financières, dégradation considérables

sur la qualité des informations, la rapidité des opérations

4

Majeure

Conséquences fâcheuses sur la qualité des informations

3

Modérée

Conséquences modérées sur la qualité

2

Mineure

Impact mais non négligeables sur la qualité des informations

1

Insignifiante

Impact négligeable

Cette évaluation est faite de manière à donner le degré d'importance de chaque risques de façon hiérarchique.

Tableau 36 : Evaluation de l'impact des risques

Risques

Probabilité

Cote

1. Collusion

Catastrophique

5

2. PV fictif

Catastrophique

5

3. Détournement

Catastrophique

5

4. Omission du cachet

Majeure

4

5. Factures fictives

Majeure

4

6. Montant déclaré différent de celui à payer

Modérée

3

7. Manipulation du chèque

Modérée

3

8. Erreur dans la lettre de demande

Minime

2

9. Erreur dans le projet d'ordre de transfert

Minime

2

10. Erreur dans l'élaboration de l'ouverture de compte

Minime

2

3.1.3 : La matrice des risques

Figure 3 : Matrice des risques

Impact

5. Extrême

 
 
 
 

Collusion

4.Très élevé

 

Non-conformité des factures

Non exhaustivité des factures

Double comptabilisation

Manipulation du chèque

Perte de chèque

Différence de caisse

Erreur d'enregistrement

Oubli d'enregistrement

Détournement

Non justification des factures

Retard dans les paiements

 

3.Modéré

 

Erreur dans la lettre de demande

Rédaction tardive de la lettre

Erreur de sommation

Omission de certains bons

Erreur dans le PV

Erreur dans le projet d'ordre de transfert

Erreur d'imputation

Insuffisance de trésorerie

Erreur dans les calculs

Erreur dans le remplissage de reçu

Non paiement à la caisse

Solde erroné

Omission du cachet

Manipulation du chèque

 

2.Faible

 
 

Erreur dans les projets d'ordre de transfert

 
 

1.Négligeable

 
 
 
 
 
 

1.Rare

2.Peu probable

3.Moyenne

4.Probable

5.Presque sûr

Probabilité

LEGENDE

Mineur

 

Modéré

Critique

3.2 : Analyse de la matrice des risques

La matrice des risques élaborée nous permet d'avoir des informations sur le niveau de risque et le degré de maitrise de ces risques. A l'analyse de la matrice, nous pouvons remarquer cinq niveaux de priorité d'action. Les observations ci-après peuvent donc être formulées:

· Les deux premiers niveaux sont caractérisés par des niveaux de risques élevés et une qualité de mesure de contrôle relativement insuffisante. Ces risques sont tous justes inacceptables et nécessitent des mesures préventives de la part des responsables, en vue de la maitrise de ces risques

· Le troisième niveau de priorité quand à lui est caractérisé par des risques faibles et des mesures de contrôle insuffisants. Ces risques peuvent être considérés acceptables. Il revient aux responsables du CESG de décider s'il est opportun ou pas de prendre des mesures ou de renforcer celles existantes pour réduire ces risques.

· Le quatrième niveau présente simultanément un niveau de risque élevé et des mesures de contrôle acceptables ou adaptés. Compte tenu des conséquences que pourraient occasionner ces risques en cas de survenance, il s'avère indispensable que des mesures de suivi régulier soient prises.

· Le dernier niveau est composé d'un niveau de risque faible avec des mesures de contrôle appropriées. Vu le degré de maitrise de ces risques et en ayant à l'esprit que le risque zéro n'existe pas, ce niveau ne nécessite aucun commentaire particulier; toutefois, il est souhaitable d'effectuer des suivis réguliers en vue de leurs maîtrise complète.

La matrice des risques analysée, il ne nous reste plus qu'à formuler des recommandations aux responsables du CESG en vue de l'amélioration du système de gestion.

3.3 : Recommandations

Après avoir audité le cycle trésorerie du CESG, il convient d'émettre des recommandations suivantes à l'endroit des responsables du CESG pour pallier aux insuffisances.

Ainsi, nous rappelons les faiblesses constatées, les risques qu'elles pourraient occasionner et le type de recommandations permettant d'y faire face à ces insuffisances, afin de tirer le maximum possible, les informations nécessaires qui feront de cet audit du cycle de la trésorerie, une valeur ajoutée.

Pour ce faire, nous récapitulons dans un tableau, le rappel de quelques faiblesses et les risques liés ainsi que les recommandations.

Tableau 37 : Recommandations

Rappel de quelques faiblesses

Risques

Recommandations

Ø Programmation des paiements

Ø Enregistrement des factures

Ø Rédaction du PV de contrôle de caisse

Ø Rapprochement des différents soldes avec les physiques espèces

Ø Mise à jour de la situation bancaire à partir du logiciel de suivi

-Non disponibilité liquidités

-Collusion

-Concussion

-Erreur d'enregistrement

-Double comptabilisation

-Non transmission des factures à la caisse

-Erreur dans le PV

-PV fictif

-Collusion

-Concussion

-Différence de caisse

-Collusion

-Concussion

-Omission de certaines opérations

-Pannes informatiques

-Procédure à revoir

-toute la programmation des

paiements doit être effectuée selon un calendrier

-Tous les paiements doivent

être effectués et enregistrés

régulièrement

-transmettre les factures à la

caisse après comptabilisation

-revoir la rédaction du PV

de contrôle de caisse

-exiger la présence de toutes

les signatures nécessaires

-rapprocher les différents

soldes avec les espèces

physiques

-rapprocher les factures avec le relevé

-mettre à jour la situation

bancaire selon les

procédures

3.4 : Mise en oeuvre des recommandations

Par rapport à l'ensemble des recommandations nous allons sélectionner quelques en la mise en oeuvre qui consiste à :

· effectuer et enregistrer régulièrement les factures;

· revoir la rédaction du PV de contrôle de caisse;

· transmettre les factures à la caisse après comptabilisation;

· enregistrer immédiatement dès réception des pièces justificatives;

· mettre à jour de la situation bancaire à partir du logiciel de suivi;

· rapprocher les différents soldes avec les espèces physiques;

· limiter les paiements en espèces;

· contrôler de manière inopinées régulières de la caisse par la hiérarchie;

· enregistrer les factures régulièrement;

· mettre à jour la situation bancaire selon les procédures.

Conclusion deuxième partie :

Le Centre des Etudes Supérieures de Gestion, dont la majeure partie des revenus sont essentiellement basés sur les frais de formation des étudiants, est une institution dont les activités fortement décentralisées. Il dispose en son sein, d'un service d'Audit Interne, qui est chargé de contrôler et d'auditer toutes les fonctions de la trésorerie. L'audit étant avant tout, un examen permettant de déceler les forces et les faiblesses.

Cependant, l'audit du cycle de la trésorerie du Centre des Etudes Supérieures de Gestion, nous a permis de déceler les risques et de voir comment le référentiel fonctionne.

Ce qui nous a permis de juger de la pertinence et de la correcte application des procédures et d'apporter des actions correctives par des recommandations au niveau des faiblesses constatées.

CONCLUSION GENERALE

La performance de toute organisation réside dans la maîtrise du dispositif de contrôle

interne. Celui-ci, établi par les dirigeants, pour conduire l'activité de l'entreprise, permet d'une manière ordonnée d'assurer l'intégrité et le maintien des actifs et fiabiliser autant que possible, les flux d'informations. Pour cela, il inclut les contrôles destinés à améliorer l'efficience opérationnelle de l'organisation et à renforcer l'adhésion de la politique stratégique de l'entreprise. Il revient à cet effet aux dirigeants de prendre toutes les décisions nécessaires pour assurer la pérennité et le développement de leur organisation.

L'audit constitue un des outils adaptés pour valider cet état de fait, et en tant qu'activité indépendante et objective, il donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise des opérations, lui apporte ses conseils et contribue à créer de la valeur ajoutée.

Toutefois, il permet d'évaluer les systèmes d'informations de l'entreprise, d'apprécier les informations fournies, les procédures mises en place et suggérer des voies d'amélioration des bonnes pratiques.

Il permet aussi de vérifier que l'organisation produit bien les effets attendus et que les systèmes d'informations produisent les données fiables.

L'objet de notre étude était d'auditer le cycle trésorerie du Centre des Etudes Supérieures de Gestion.

Pour ce faire, nous avons adopté un modèle d'analyse avec des composantes dans le souci de disposer un référentiel du cycle trésorerie.

L'audit de ce cycle nous a permis de ressortir les forces et les faiblesses.

Ø Au niveau des forces, il faut surtout noter la reconnaissance de l'existence du service d'Audit Interne, à tout moment les fonctions de la trésorerie et aussi, l'appui de la Direction Générale. A cela s'ajoute aussi l'existence des moyens techniques, tels que la charte d'audit interne qui légitime le pouvoir de contrôle de l'audit interne au sein de l'entreprise et surtout qui contribue à l'organisation de l'exercice professionnel de la fonction.

Ø Au niveau des faiblesses, il faut noter que ces insuffisances ne permettent pas au cycle trésorerie d'évoluer en termes de valeur ajoutée. Pour cela, au vu de ces faiblesses, nous avons élaboré des recommandations, qui à notre avis, la mise en oeuvre par l'organisation permettra d'éviter les difficultés et problèmes qui handicapent le cycle trésorerie. Et par rapport au cycle lui-même, ces recommandations pourraient remédier aux problèmes et lui apporter réellement de la valeur ajoutée.

ANNEXES

Annexe 1: Questionnaire de contrôle interne

VERIFICATION DE CONTROLE INTERNE

OBJECTIFS

BANQUES ET CAISSES

Etape 1: les rapprochements de banque sont effectués dans des conditions satisfaisantes.

-autorisation d'ouverture des comptes bancaires et nomination des signataires réservées au conseil d'administration;

-préparation des rapprochements de banques effectuées par une personne n'exerçant pas d'autres fonctions de trésorerie;

-transmission des relevées de banques non décachetés;

-comparaisons détaillée des chèques payés avec le journal des paiements;

-examen de chèques (ou photocopies) pour détecter d'éventuelles signatures non autorisées, des altérations ou des endos irréguliers ;

-comparaisons des dates des dépôts en banques entre les relevés et les livres;

-analyse des virements entre comptes bancaires;

-revue et approbation des rapprochements de banques par un responsable;

-revue pour épuration éventuelle des chèques non encaissés par leurs bénéficiaires depuis longtemps;

Etape 2 : la protection des fonds est suffisante

-caissiers indépendants de la réception du courrier, de l'approbation des règlements, de la préparation des rapprochements de banque, de l'établissement des facturations et de toute autre fonction comptable ;

-tenue de la ou des caisses suivant le principe « fonds perpétuel» ;

-décaissement supportés par des pièces justificatives dûment approuvées;

-exigence de la signature d'un reçu par le bénéficiaire de tout décaissement;

-approbation des réapprovisionnements de caisse et annulation effective des pièces justificatives;

-remise en banque rapide des chèques tirés par les employés en contrepartie d'argent liquide.

QUESTIONNAIRE DE CONTROLE INTERNE (QCI)

BANQUES ET CAISSES

POINTS DE REPERE :

-effectif du service

-nombre de comptes en banque

-nombre de caisses et montants

Etape 3: Les rapprochements de banque sont effectués dans des conditions

Satisfaisantes

1. Tous les comptes en banques ont-ils été autorisés par le conseil d'administration?

2. Avec quelle fréquence les rapprochements de banque sont-ils préparés?

3. Quel est le délai moyen de préparation des rapprochements de banque?

4. Des rapprochements de banques sont-ils systématiquement préparés à chaque fois pour tous les comptes en banques (y compris ceux qui sont éventuellement utilisés pour la paie) ?

5. La préparation des rapprochements de banque est-elle confiée à des personnes indépendantes de la tenue du journal de trésorerie et des opérations de recettes et de paiements ?

6. Ces personnes reçoivent-elles directement les relevés de banques non décachetés par le service courrier ?

7. Les opérations de rapprochement donnent-elles lieu à :

-la vérification de la continuité des numéros de chèques comptabilisés ?

-l'examen des chèques annulés?

-la comparaison des dates et montants des dépôts en banque entre le relevé et les livres?

-la comparaison de la liste des chèques reçus au courrier avec le journal de trésorerie?

-la comparaison du total des mouvements entre le relevé et les livres?

8. Sur la base de sondages, demande-t-on régulièrement aux banques des photocopies de chèques payés ?

9. Si oui, vérifie-t-on avec le journal de banque la concordance :

-du numéro du chèque?

-de la date?

-du bénéficiaire?

-du montant?

10. Vérifie-t-on également que:

-la ou les signatures sont autorisées?

-les endos sont réguliers et correspondent aux bénéficiaires?

-le chèque n'a pas subi d'altérations?

11. Comment s'assure-t-on que les virements entre comptes bancaires sont correctement enregistrés des deux côtés dans les livres ?

12. Procède-t-on à un examen des chèques en suspens depuis plus d'un mois?

13. Les chèques en suspens depuis plus d'un mois sont- ils systématiquement examinés? A partir de quel délai sont-ils apurés?

14. Les rapprochements sont-ils contrôlés et approuvés par un responsable indépendant ?oui ?

Etape 4 : la protection des fonds est suffisante

1. Les personnes chargées de la tenue de la caisse et des journaux de trésorerie sont-elles indépendantes en particulier des fonctions suivantes :

a) Réception du courrier?

b) Approbation des pièces justificatives ?

c) Signature des chèques?

d) Rapprochement de banque

e) Tenue des comptes clients et fournisseurs?

f) Tenue des journaux d'achats et de ventes ?

g) Facturation ?

h) Accès à la comptabilité générale?

2. La caisse est-elle tenue suivant le principe du « fonds perpétuel» ?

3. Le montant de l'encaisse est-il limité au strict minimum de manière à obliger des réapprovisionnements fréquents?

4. Quel est le montant de la couverture d'assurance?

5. S'il y a plusieurs caisses sont-elles confiées à des personnes différentes et chaque caisse est-elle sous la responsabilité d'une seule personne?

6. Quelle est la nature des dépenses par caisse?

7. Existe-t-il un montant maximum des dépenses qui peuvent être réglées par caisse?

8. Les décaissements sont-ils supportés par des pièces justificatives dûment approuvées?

9. Les justificatifs sont-ils revus sur le plan de la législation fiscale locale?

10. Pour tout décaissement, les bénéficiaires sont-ils tenus de signer un reçu?

11. Les avances d'argent liquide au personnel contre des chèques sont-elles limitées aux situations particulièrement urgentes?

12. Les pièces justificatives sont-elles annulées en même temps que s'opère le décaissement afin de prévenir leur réutilisation éventuelle ?

13. Les pièces de caisse et les justificatifs sont-ils vérifiés au moment du réapprovisionnement de la caisse ou de l'octroi de fonds plus importants aux caissiers ?

14. Les chèques de réapprovisionnement de la caisse sont-ils établis à l'ordre du Caissier et approuvés sur pièces justificatives par une personne indépendantes ?

15. Quelle est la fréquence des contrôles de caisse par une personne indépendante?

CONTROLE INTERNE

SEPARATION DES FONCTIONS

BANQUES ET CAISSES

Voici les différentes fonctions :

1. Ouverture et fermeture des comptes bancaires

2. Signature des chèques

3. Tenue des journaux de trésorerie

4. Détention des chèques non utilisés

5. Réception des relevés de banques

6. Préparation des rapprochements de banque

7. Revue et approbation des rapprochements de banque

8. Tenue des caisses

9. Comptage des caisses

10. Autres personnes exerçant des fonctions de trésorerie

Annexe 2 : LOI SARBANES-OXLEY

Pourquoi a-t-elle été créée ?

Après les attaques terroristes de septembre 2001 et suite à des pratiques boursières frauduleuses, une crise de confiance majeure touche l'Amérique et la classe politique doit se résoudre à agir en votant une loi.

La loi Sarbanes-Oxley implique que les Présidents des entreprises cotées aux Etats-Unis certifient leurs comptes auprès de la Securities and Exchanges Commission (SEC). Cette loi vise à augmenter la responsabilité corporative et à mieux protéger les investisseurs pour rétablir leur confiance dans le marché.

On peut distinguer 6 grandes mesures :

1) La " responsabilité " des dirigeants d'entreprises

2) L'obligation, pour les entreprises, de fournir à la SEC des informations complémentaires

3) La mise en place de comités de vérification indépendants

4) La rotation de vérificateurs externes.

5) La création d'un nouvel organisme de réglementation et de surveillance, le Public Company Accounting Oversight Board

6) Le renforcement des sanctions

Quels sont ses objectifs ?

§ La traçabilité et la transparence des comptes

§ Fournir un cadre juridique et des standards de gestion de données financières et comptables

§ Garantir la présentation des rapports financiers

§ Renforcer les contrôles liés aux processus de reporting financier.

§ Exiger la certification personnelle des rapports financiers par le directeur financier

§ Utiliser l'information comme outil de gestion et de contrôle financier.

§ Créer les conditions pour que tous les documents émis par une entreprise reflètent fidèlement l'intégralité de son activité.

§ Garantir une extraction instantanée des informations en cas de litige ou d'audit.

§ Fournir des processus d'alerte

§ Protéger les actionnaires et autres porteurs de titres et leur redonner confiance

Qu'implique-t-elle ?

Tous les processus internes de l'entreprise doivent être analysés, testés, certifiés. De plus, l'entreprise est obligée de répondre à des prérogatives administratives (analyse des

procédures financières et publication des résultats).

Le « Management Assessment of Internal Controls »

Il doit être instauré dans chaque entreprise concernée. Il implique :

· la remise à plat des systèmes de reporting, de gestion des archives et de stockage.

· la mise en oeuvre de procédures et structures de contrôle interne sur les dispositifs de reporting financier doivent (si ce n'est pas fait, la gestion de l'entreprise sera mise en cause).

L'archivage

L'entreprise doit disposer de mécanismes d'archivage performants et de recherche adéquats en vue de déployer une base documentaire solide autour de son historique financier.

L'archivage des documents comptables et des courriels pendant 3 ans est obligatoire.

Les enjeux technologiques :

L'entreprise doit mettre en place une infrastructure intégrée de base de données et reporting avec des outils de surveillance pour valider les processus et la cohérence des informations délivrées.

Les entreprises se lancent dans le déploiement des plates formes de gestion du cycle de vie des archives.

L'entreprise doit sécuriser ce système dans son ensemble (validation, circulation de l'information...)

En interne

La direction de l'entreprise doit évaluer les contrôles avant d'affirmer qu'ils sont correctement conçus et qu'ils sont efficaces.

A qui faire appel ?

Des prestataires tels Odyssée Ingénierie fournissent des progiciels qui protègent l'information contre toute utilisation, divulgation ou modification non contrôlée et contre tout dommage ou perte à l'aide de contrôles d'accès logiques assurant l'accès aux systèmes, données et programmes aux seuls utilisateurs autorisés.

BIBLIOGRAPHIE ET SITES INTERNET

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

1. BARRY Mamadou, Audit contrôle interne Edition 2004,267 p.

2. BARRY Mamadou, (1995), Audit, contrôle Interne: procédures opérationnelles, comptables et de contrôle à mettre en place dans les entreprises du secteur public, para public & privé, 1 ère édition, 166 p.

3. BECOUR Jean Charles & BBOUQUIN Henri, (1996), Audit opérationnel ~ Efficacité efficience ou sécurité, 2e Edition, Editions Economica, Paris, 418 p.

4. BENEDICT GUY & KERA VEL René, (1997), Evaluation du contrôle interne, Editions ECM, Paris, 95 p.

5. BOUQUIN Henri BEC OUR Jean - Charles, (1999), Audit Opérationnel, efficacité efficience ou sécurité, 2e édition, Editions Economica, 409 p.

6. CNCC, (1988) Appréciation du contrôle interne, Paris, 68 p.

7. CNCC (1992), Appréciation du contrôle interne, Paris, 180 p.

8. COLLIN Lionel & VALIN Gérard, (1992), Audit et contrôle interne: A udit financier, opérationnel et stratégique, 4e édition, édition Dalloz, 373 p.

9. COLLIN Lionel & VALIN Gérard, (1986), Audit et contrôle interne, Editions Dalloz, Paris, 396 p.

10. COOPERS & LIBRAND & IF ACI, la nouvelle pratique du contrôle interne, les Editions d'Organisation, 1994, 379 p.

11. DAYAN Armand (1991) « Manuel de Gestion» Editions Marketing, Paris, 127 p.

12. GAUGAIN Marc & SAUVEE - GRAMBERT Roselyne, (2004), Gestion de la trésorerie, Editions Economica, Paris, 128 p.

13. HAMZAOUI Mohamed (2008), Gestion des risques d'entreprise et contrôle interne, Edition Pearson, Paris, 256 p.

14. HAMZAOUI Mohamed (2009), Audit: Gestion des risques d'entreprise et contrôle interne, Editions Pearson, Paris, 243 p.

15. HUBERT de la Bruslerie (2003), Trésorerie d'entreprise: gestion de liquidité et des risques, éditions DALLOZ, 680 p.

17. IF ACI (2006), le management des risques de ["entreprise, éditions d'organisation, Paris, 338 p.

19. LEMANT Olivier, la conduite d'une mission d'audit interne, méthodologie élaborée par un groupe de recherche de l'IFACI, DUNOD, 1995

20. MIKOL Alain (1999),« les audits financiers », Editions d'Organisations, Paris, .

21. PIGE Benoît, Audit et contrôle internes 2e édition, Editions EMS, 2001

22. POLONIATO Bruno (1997), Nouvelle trésorerie d'entreprise, 2e Edition, Paris, 137 p.

23. POULIOT, Daniel & Bilodeau, Yves (2002), Mesurer les risques en vue de les contrôler et de les gérer: l'approche matricielle des pertes, Revue Française de ["audit Interne, n°161, P.36-37

24. RENARD Jacques (2002-2004), Théorique et Pratique de l'audit interne, Editions d'Organisations, Paris, 486 p.

25. Notes des cours d'Audit interne et Audit comptable et financier

INTERNET

Google

www.audit.com

Dictionnaire d'Economie et de sciences sociales : sous la direction de C-D Echaudemaison ; Edition Nathan

www.controleinterne.org

www.ifaci.org

MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE

ORI ZAGBA CASIMIR ; Audit de la fonction de trésorerie, 2000-2001 : Cas de la Société de Distribution d'Eau de Côte d'Ivoire (SODECI)






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite