WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La place de l'agriculture dans la croissance économique du territoire de Gemena

( Télécharger le fichier original )
par Joseph Olai Monga Modeke
Université Protestante de l'Ubangi (UPU) - Licence en économie rurale 2015
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    INTRODUCTION GENERALE

    0.1 PROBLEMATIQUE

    Le rôle de l'agriculture dans le développement des Pays les Moins Avancés (PMA) est l'un des thèmes d'actualités les plus débattus dans le monde. Nombreux écrits ont montré théoriquementle rôle que joue l'agriculture dans l'émergence économique des pays en développement.

    L'analyse de l'importance de l'agriculture dans la réduction de la pauvreté dans ces pays (RDC y compris) fait l'objet de plusieurs études. Ces différentes études ont montré que dans les pays en développement l'agriculture est considérée comme le pilier de l'économie et le secteur productif le plus important considérant la part qu'elle occupe dans le PIB. Dans ces pays «3 pauvres sur 4 vivent en milieu rural. La plupart d'entre eux dépendent directement ou indirectement de l'agriculture pour leur survie.

    Dans le territoire de Gemena, l'agriculture constitue la principale activité économique et occupe une grande partie des populations active.

    Elle joue rôle important dans l'amorçage du développement économique de ces régions et ; comme l'affirme NKONGO(2013) ; le développement du secteur agricole pour lui-même permettrait ainsi d'élever le niveau de vie des personnes vivant en milieu rural.

    En définitive, l'agriculture occupe, ipso facto, une place capitale et constitue le moteur de l'économie du territoire de Gemena.

    Bien que plusieurs chercheurs aient accordé un intérêt particulier à la relation agriculture-croissance économique ; peu d'études empiriques sont faites ; notamment en ce qui concerne le territoire de Gemena.

    Le but poursuivit dans cette étude est d'analyser l'influence de l'agriculture sur la croissance économique et la contribution des autres secteurs de l'économie à la croissance du secteur agricole dans le but de suggérer des politiques nécessaires pour une croissance suffisante et durable, apportant notamment une amélioration sensible du niveau de vie des habitants de la région concernée.

    En effet, depuis plusieurs décennies, cette agriculture considérée comme la cheville ouvrière de l'économie de Gemena connait quelques difficultés liées aux facteurs institutionnels, politiques et structurels malgré quelques réformes en vue de redonner à l'agriculture son rôle historique.

    La problématique du développement du secteur agricole en vue d'un développement économique et social durable est plus que jamais d'actualité et réflexion approfondie sur la question s'impose.

    Quelle est la contribution de l'agriculture à la croissance économique ? Les autres secteurs stimulent-ils le développement du secteur agricole ?

    Ces interrogations constituent le coeur même de la présente étude qui essaye d'apporter des réponses à celles-ci.

    0.2 HYPOTHESES

    Dans la démarche scientifique, il est important de procéder par l'hypothèse pour résoudre un problème.

    Ainsi, MAURICE DUVERGER considère l'hypothèse comme étant une réponse ou une série de réponses que le chercheur émet en vue de résoudre un problème évoqué suivant les observations ou arguments proposés »1(*).

    Pour mener cette étude sur la place de l'agriculture dans la croissance économique dans la région de Gemena, les deux hypothèses suivantes ont été posées :

    1. Le secteur agricole n'est induit pas la croissance économique dans le territoire de Gemena. Le Territoire autre fois grenier de la province de l'Equateur est à ce jour dans un état défaillance avérée.

    L'agriculture n'influence pas la croissance économique du territoire de Gemena. Cette situation s'explique entre autre du fait du manque d'encadrement des agriculteurs ou du manque des routes d'évacuation des produits agricoles ou encore du manque d'agro-industrie dans la région

    2. Les autres secteurs de l'économie ne stimulent pas les développements du secteur agricole. Le secteur du commerce ne contribue pas à la croissance du secteur agricole.

    Hormis le commerce, les entreprises évoluant dans le territoire de Gemena ne s'adonnent pas aux activités agricoles pour encourager les agriculteurs à produire plus. Cette situation pousse logiquement ces agriculteurs à ne produire que pour leurs survies.

    0.3 METHODES ET TECHNIQUES

    Pour mieux cerner les contours de nos préoccupations, nous avons utilisé les méthodes et techniques appropriées.

    1. METHODES

    CICERON DODET(2007) définit la méthode comme toute démarche scientifique à laquelle le chercheur s'engage à résoudre la problématique en annonçant des thèses et des antithèses méthodologiquement.

    Ainsi, dans notre travail, nous avons utilisés les méthodes suivantes :

    - Méthode Analytique : c'est une méthode qui consiste à examiner d'une manière discursive les données en vue de discerner les éléments. Elle nous a permis d'analyser toutes données recueillies.

    - Méthode Déductive : elle consiste à partir du cas général pour aboutir au cas particulier. Cette méthode nous a permis de décrire partiellement le secteur agricole dans le territoire de Gemena et dans le contexte congolais.

    2. TECHNIQUES

    Par ailleurs, le même auteur cité ci-haut indique que la technique est un instrument d'appui à la méthode en vue de tester les résultats d'une analyse après argumentation.

    Les méthodes ont été accompagnées par les techniques suivantes :

    - Technique documentaire : elle nous a servi à réunir les ouvrages, les mémoires, les TFC, les rapports, les notes de cours,...nécessaires à notre thème.

    - Technique d'interview : nous a permis d'entrer en contact avec les acteurs du secteur agricole dans la région de Gemena.

    0.5. CHOIX ET INTERET

    1. CHOIX DU SUJET

    Le choix porté sur ce sujet se justifie du fait du souci qui nous anime d'analyser la contribution de l'agriculture à la croissance économique et aussi la contribution des autres secteurs au développement du secteur agricole.

    2. INTERET DU SUJET

    Notre sujet présente un intérêt à la fois scientifique et économique :

    v SCIENTIFIQUE : parce qu'il servira d'un modèle et un document de recherche pour les travaux ultérieurs ; car dit-on le point d'arrivée d'une recherche (résultat) constitue le point de départ pour une autre ».

    v ECONOMIQUE : parce que les résultats qui seront obtenus serviront aux décideurs d'une porte de sortie de cet état des choses en vue d'une croissance économique durable permettant ainsi d'améliorer le niveau de des habitants de Gemena.

    0.6. DELIMITATION

    Notre étude porte sur une période allant de 2012 à 2014 et couvre le territoire de Gemena.

    0.7. CANEVAS DU TRAVAIL

    Outre l'introduction et la conclusion qui sera accompagnée de quelques suggestions, notre travail est subdivisé en trois chapitres, dont le premier porte sur les généralités, le deuxième chapitre a trait à la présentation du territoire de Gemena et le troisième chapitre aborde la Place de l'agriculture dans la croissance Economique de Gemena.

    CHAPITRE I. GENERALITES

    Ce chapitre premier comprend deux sections à savoir : « définition de concept de base » et « considérations théoriques sur l'agriculture et la croissance économique »

    Section 1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

    1.1. PLACE

    La place désigne l'endroit, position qu'une chose occupe, peut ou doit occuper dans un lieu, un ensemble.2(*)

    1.2. AGRICULTURE

    L'agriculture dans son acception générale, désigne l'ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux utiles à l'homme3(*).

    MOCHER montre que l'agriculture est un mode particulier de production fondée sur le processus de croissance des plantes et des animaux4(*).

    Tout compte fait, nous nous rendons compte qu'en plus donc de la culture des végétaux, l'agriculture prend également en compte les activités d'élevage, de pêche et de la chasse.

    Du point de vue économique, l'agriculture représente un secteur d'activité, une activité génératrice de revenu à partir de l'exploitation des terres, de la culture des animaux, etc.

    A ce titre, elle contribue à la formation du revenu national et l'emploie de la main d'oeuvre.

    Les principes d'économiepolitique peuvent donc s'appliquer à l'agriculture afin de comprendre les différents mécanismes qui concourent à son fonctionnement entant qu'activité économique. Il s'agit des mécanismes du profit, de formation des prix, d'écoulement du produit, etc.

    C'est un secteur d'activité doté d'un caractère spécifique pour l'économie d'un pays ; il répond au besoin le plus important de l'être  humain : l'alimentation.

    L'activité agricole est dotée de nombreuses spécificités dont il faut tenir compte pour comprendre son fonctionnement :

    ? La Terre

    La terre est un facteur de production important pour la pratique de l'activité agricole. Elle joue un rôle particulier dans l'activité agricole.

    Les techniques agricoles exigent d'être développées sur des grandes étendues de terre.Par ailleurs, l'abondance ou non des terres peut justifier le système de production. Ainsi, dans les zones où le facteur Terre est limitée, l'activité

    Sera plus intense en capital ou en travail. Contrairement aux zones dans lesquelles ce facteur est abondant où l'activité sera extensive.

    ? Les Conditions Naturelles et Les Saisons

    La dépendance de l'agriculture vis-à-vis des conditions naturelles et des saisons est très marquée. Elle est davantage dans les pays en développement où la maitrise des techniques sophistiquées n'est pas encore un acquis. Cette dépendance entraine certaines conséquences : la saisonnalité de l'emploi des facteurs et le risque.

    La saisonnalité des facteurs, même si elle n'est pas spécifique à l'agriculture impose à la fonction de production des caractéristiques particulières.

    On parle par exemple de tomates pluviales, de tomates irriguées.

    Quant au risque, aucune activité économique n'y échappe.

    En agriculture, au risque classique qui provient de l'incertitude quant au prix auquel une marchandise sera vendue, s'ajoute une incertitude sur la qualité de produits obtenus avec des moyens de production et une technique de production donnée. Un orage peut par exemple ravager l'ensemble des résultats, une pluviométrie peu abondante peut entraver le développement normal des plantes, une épidémie peut détruire la production d'un élevage.

    1.3. CROISSANCE

    C'est le fait de croitre, de grandir5(*).

    C'est donc l'augmentation de la taille, du volume d'un organisme ou d'une activité.

    1.4. ECONOMIQUE

    C'est un adjectif ; qui concerne la production, la distribution, la consommation des richesses6(*).

    1.5. CROISSANCE ECONOMIQUE

    L'expression croissance économique renvoie à l'accroissement durable de la production globale d'une économie.7(*)

    La définition de Simon KUZNETS va au-delà et affirme qu'y a croissance lorsque la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la population8(*).

    Il ajoute que la croissance économique est essentiellement un phénomène quantitatif.

    En d'autre terme, d'après KUZNETS et de nombreux autres économistes, la notion de la croissance économique ne prend un sens précis que s'il est possible d'en mesurer quantitativement les données.

    Ainsi, l'indicateur le plus couramment utiliser pour mesurer la croissance économique est le Produit Intérieur Brut (PIB).

    C'est donc un phénomène quantitatif qu'on peut mesurer.

    C'est aussi un phénomène de longue période.

    En effet, une augmentation brutale et sans lendemain de la production nationale, ne correspond pas à la croissance économique.

    Il ne faut donc pas confondre la croissance économique et l'expansion économique, expression caractérisant une augmentation de la production sur une courte période.

    Il importe aussi la croissance du développement qui lui, désigne l'ensemble de transformations techniques, sociale, démographique et culturelle accompagnant la croissance de la production.

    Le développement est une notion qui traduit l'aspect culturel et qualitatif de la croissance.

    Il peut donc être associé à l'idée du progrès économique et social (amélioration du niveau de vie et du niveau d'instruction, du bien-être, pour l'ensemble de la population).

    1.6. TERRITOIRE

    Selon le dictionnaire le Robert micro, Territoire désigne une « étendue de la surface terrestre sur laquelle vit un groupe humain. C'est une étendue sur laquelle s'exercent une autorité, une juridiction.9(*)

    En R.D.C, un territoire est subdivision administrative d'un district qui, lui-même est la subdivision d'une province.

    Le territoire est subdivisé en secteurs, le secteur en groupements et le groupement en villages ou localités.

    SECTION 2 : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR

    L'AGRICULTURE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE

    2.1. CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR L'AGRICULTURE

    2.1.1. Rôles de l'Agriculture

    L'agriculture, principale activité du monde rural, doit continuer à jouer son rôle historique qui se résume comme suit :

    Fournir des matières premières à l'industrie généralement localisée dans les centres urbains, dans la première phase du développement ;

    Transférer de la main d'oeuvre rurale à diverses activités des secteurs secondaires et tertiaires ;

    Générer des ressources nécessaires au financement du développement du pays, grâce à divers mécanismes de mobilisation des recettes en devise et en monnaie locale ;

    Constituer l'exécutoire naturel des produits manufacturés mis au point par le secteur industriel.

    2.1.2. Types de l'Agriculture

    Il existe deux types d'agriculture ; traditionnelle et moderne.

    a) L'agriculture traditionnelle

    Une agriculture est dite traditionnelle lorsqu'elle est basée sur une technologie archaïque à très faible productivité, héritée de plusieurs générations10(*). Cette agriculture appelée aussi d'autosubsistance s'occupe principalement de cultures vivrières telles que : Le manioc, le maïs, le riz, les légumes, etc.

    Le paysan cultive pour son alimentation et pratique également quelques cultures industrielles(le café, le palmier à huile, le tabac, le thé, etc.).

    On constate souvent qu'un clan se spécialise dans la production d'une denrée compatible avec les exigences et les conditions climatiques du sol qu'il habite.

    La production est assez faible à cause des étendues réduites et du travail surtout manuel fourni par une main d'oeuvre familiale.

    Les taches sont divisées entre hommes et femmes.

    b) L'agriculture moderne

    C'est une agriculture qui par essence et par objectif, est liée à l'économie du marché. Elle fait appel à un important apport des capitaux étrangers et nationaux. Elle recourt systématiquement à l'emploi de trois facteurs de toute activité agricole à savoir : L'homme, La terre, le capital financier.

    Cette forme d'agriculture suit les innovations agronomiques, recourt aux engrains chimiques, biologiques et pesticides, utilise des variétés de culture améliorées et emploi les machines.

    Tous ces facteurs conjugués permettent de meilleurs rendements.

    Il faut noter qu'il existe aussi l'agriculture du type intermédiaire, rencontré chez les pays qui bénéficient d'un encadrement agricole de la part des structures spécialisées, étatiques et privées.

    2.1.3. Agriculture Durable

    Le terme «durabilité » est aujourd'hui largement utilisé dans les milieux de développement.

    Selon le dictionnaire, la durabilité se dit de «la continuité d'un effort, la capacité de pouvoir durer et ne pas chuter ».

    Dans le contexte de l'agriculture, la durabilité se réfère principalement à la capacité de rester productif tout en maintenant la base des ressources11(*).

    Toutefois, beaucoup se réfèrent à une définition plus large selon laquelle l'agriculture est durable si elle est d'après GIPS12(*) cité par REIJNTS et allii :

    0. Economiquement saine, c'est-à-dire qu'elle préserve la qualité des ressources naturelles et qu'elle améliore la dynamique de l'ensemble de l'agroécosystème de l'homme aux micro-organismes du sol, en passant par les cultures des animaux.

    Le meilleur moyen d'assurer cette dynamique reste une gestion du sol, et de la santé des cultures, des animaux et des êtres humains, grâces à des procédés biologiques (autorégulation). Quant aux ressources locales, elles sont utilisées de manière à minimiser les pertes d'éléments minéraux, de biomasse et d'énergie et à éviter toute pollution, l'accentétant placé sur l'utilisation de ressources renouvelable ;

    1. Economiquement viable, c'est-à-dire qu'elle permet aux agriculteurs de produire suffisamment pour assurer leur autonomie et/ou un revenu, et de fournir un profit suffisant pour garantir le travail et les frais engagés.

    La viabilité économique se mesure non seulement en termes de production agricole directe (rendement), mais également en fonction des critères tels que la préservation des ressources et la minimisation des risques ;

    2. Socialement équitable, c'est-à-dire la répartition des ressources et du pouvoir est telle que les besoins essentiels de chaque membre de la société sont satisfaits, et que leurs droits concernant l'usage des terres, l'accès à un capital approprié, l'assistance technique, et les possibilités de marché, sont assurés.

    3. humaine, c'est-à-dire que toute forme de vie (végétale, animale et humaine) est respecté, que la dignité fondamentale de tout homme est reconnue, que les différents rapports humains et institutionnels utilisent des valeurs essentielles telles que la confiance, l'honnêteté, l'amour-propre, la coopération et la compassion, et que l'intégrité culturelle et spirituelle de la société est préservée et entretenue ;

    4. Adaptable, c`est-à-dire que les communautés rurales sont capables de s'adapter aux changements incessants des conditions dans lesquelles évolue l'agriculture (croissance démographique, politiques, demande de marché, etc.).

    Cela n'implique pas seulement le développement des nouvelles techniques mieux appropriées, mais aussi des innovations sur le plan social et culturel.

    Ces critères définissant la durabilité peuvent être contradictoires, et abordés selon des points de vue différents : celui de l'agriculture, de la communauté, de la nation et du monde. Des conflits peuvent donc surgir entre les besoins actuels et futurs, entre la satisfaction des besoins immédiats et la préservation des ressources de base.

    En bref, nous retenons que l'agriculture durable consiste à gérer de manière efficace les ressources utilisables par l'agriculture dans le but de satisfaire des besoins changeants de l'être humain, tout en veillant au maintien, voire à l'amélioration de la qualité de l'environnement ainsi qu'à la préservation des ressources naturelles.

    2.1.4. Agriculture au service de reste de l'Economie

    L'élément central des modèles de développement expliquant le rôle de l'agriculture sur la croissance est la notion de surplus, généré dans le secteur agricole. A cet effet, les physiocrates reconnaissaient que l'importance d'un surplus agricole était essentielle pour la bonne santé des finances publiques et le niveau de l'activité économique.

    Trois préoccupations majeures ressortent de la littérature sur le rôle de l'agriculture dans la croissance et le développement économique12(*) :

    · Les déterminants de la génération d'un surplus dans le secteur agricole à travers des gains de productivité dus à l'investissement et aux innovations ;

    · Les différents mécanismes de transfert de ce surplus ;

    · L'utilisation de ce surplus pour réaliser le développement industriel via les investissements publics, lorsque ce surplus est transféré par les taxes.

    Avant 1950, de nombreux auteurs affirmaient que la croissance du secteur agricole a précédé ou peut être causé la révolution industrielle. En 1767, à l'aube de la révolution industrielle, J. S. MILL affirmait que la productivité de l'agriculture limite la taille du secteur industriel. Les historiens de la révolution industrielle ont noté la récurrence d'une certaine logique par laquelle la révolution agricole a précédé la révolution industrielle par un décalage de cinquante à soixante années.

    Mais à partir de 1950, les économistes considéraient de plus en plus le secteur agricole comme un secteur retardé dans l'économie, générateur d'un surplus de main d'oeuvre tel que l'a formalisé LEWIS (1955). L'intérêt était porté sur la croissance résultant dans le secteur non agricole. Le secteur agricole devait fournir à ce dernier les éléments nécessaires à son expansion.

    En s'inscrivant dans cette logique, l'économiste KURZNETS (1964) distingue quatre voies par lesquelles l'agriculture concourt au développement économique :

    Ø Les produits

    Le secteur agricole fournit la nourriture permettant d'alimenter les travailleurs des autres secteurs. Il fournit également à l'industrie les matières premières. Un secteur agricole productif fournira des produits bon marché, d'où une amélioration du niveau de rémunération réel et donc une possibilité d'accumulation pour les autres secteurs. De plus, l'augmentation de la production agricole a un effet sur la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB).

    Ø Le marché

    Le secteur agricole peut constituer une demande des biens industriels et de services. Une amélioration de la productivité dans ce secteur devrait permettre l'amélioration des revenus du monde paysan et par conséquent l'accroissement de leur consommation. Le secteur agricole peut ainsi faciliter l'émergence de nouvelles débouchées pour les industries.

    Ø Les devises

    L'exportation de produits agricoles est une source de devises pour l'économie. Dans un contexte où l'activité agricole est importante, ces devises peuvent servir à l'importation des machines et matières premières dont a besoin l'industrie pour se développer. D'un autre côté, l'agriculture peut permettre l'économie de devises en produisant des denrées qui étaient autrefois importées.

    Ø Facteurs de production

    L'agriculture fournit aux autres secteurs le surplus de main d'oeuvre dont elle dispose.

    Ces analyses de KUZNETS se retrouvent dans différents travaux des économistes du développement d'alors. L'accent était mis sur le développement industriel, car lui seul était à même de fournir des conditions d'un véritable développement économique.

    Cette fascination pour la modernisation leur a fait avoir une « doctrine de primauté de l'industrialisation sur le développement agricole, qui a sapé du même coup les possibilités de contribution de l'agriculture au développement agricole ». A. KRUEGER13(*) a résumé ces premières théories du développement comme composées de plus de plusieurs fils directeurs :

    Nous présentons ci-dessous en détail les implications d'un développement du secteur agricole sur des plans particuliers de la réalité économique selon les économistes du développement de la première génération.

    2.1.4.1. Agriculture, offre de produits alimentaires et croissance de la population

    L'agriculture subvient au besoin le plus important de l'homme : l'alimentation. En effet, bien que tous les produits alimentaires ne soient pas agricoles, il existe tout de même un lien très étroit entre produits alimentaires et produits agricoles.

    La ration alimentaire d'un individu est un indicateur direct de son bien-être, et elle peut expliquer de façon indirecte ses aptitudes et capacités au travail. La théorie du capital humain développée entre autres par SCHULTZ et BECKER présente la composante santé de l'individu comme un élément contribuant à augmenter sa productivité.

    Cet état de santé est largement tributaire de nombreux éléments dont la qualité des aliments consommés par l'individu. MELLOR (1970) note l'effet que peut avoir une situation de malnutrition sur la productivité des travailleurs. La malnutrition qu'il faut distinguer de la faim entraine des déficiences, ce qui élève le taux de morbidité et diminue la résistance aux parasites.

    Une offre de produits alimentaires en qualité et en quantité en provenance du secteur agricole, couplé de politiques de redistribution, augmente les chances d'avoir des travailleurs en bon état de santé et donc plus productifs. Certes, l'offre de produits alimentaires peut provenir des importations, sans que le secteur agricole n'y contribue énormément. Mais dans les premières phases du développement, les économies manquent d'assez de ressources financières ; le secteur agricole doit ainsi produire abondamment pour permettre l'économie de devises qui pourraient être affectées à d'autres investissements.

    De plus, GILLIS M. et autres14(*) soulignent que pourrait recouvrir la notion d'autosuffisance alimentaire pour une économie. Ils attirent l'attention sur le danger pour la santé économique, que représente la dépendance à l'égard des importations alimentaires. L'alimentation tend de plus en plus à devenir un bien stratégique, quasiment du même ordre que l'armement.

    Ainsi, un pays dépendant des autres pour sa nourriture pourrait subir des pressions de différents ordres par ces derniers. De plus, la croissance démographique faisant fondre les excédents alimentaires mondiaux,

    Les pays fortement importateurs des produits alimentaires feraient par conséquent face à des prix élevés pour satisfaire leur demande.

    Une augmentation de l'offre de produits alimentaires est aussi nécessaire pour faire face à la croissance démographique. L'accroissement de la population est sans aucun doute le mieux connu de tous les problèmes du développement économique.

    Il constitue l'argument le plus souvent avancé en faveur de l'augmentation de la production agricole. En plus de l'accroissement de la population en terme quantitatif, un accroissement des besoins de la population est souvent observé au fur et à mesure que s'installe le développement économique. Les besoins alimentaires vont croissants, la production se doit d'évoluer à un rythme au moins égal.

    A défaut, des risques de survenance d'une crise alimentaire se font plus grands. L'offre de produits alimentaires émanant du secteur agricole a ainsi un rôle pour contribuer à assurer la sécurité alimentaire.

    2.1.4.2. Agriculture et réserves de changes

    Tout comme KUZNETS ou encore MELLOR, de nombreux économistes du développement s'accordent sur l'effet positif que peut avoir le secteur agricole sur la détention de devises étrangères. Si l'on considère les cinq étapes du développement présentées par ROSTOW, à savoir :

    La société traditionnelle ;

    Mise en place des conditions préalables au décollage ;

    Décollage ;

    Marche vers la maturité ;

    Ere de la consommation de masse.

    Lorsque les premières étapes du développement sont franchies, il devient opportun de disposer des biens de capital nécessaires à une industrialisation en rapide expansion. De même, la demande en biens de consommation importés, de meilleure qualité se fait plus importante. Comme le souligne MELLOR (1970), l'effet conjoint de ces types de besoins exerce une pression sur la demande de devises étrangères.

    L'agriculture peut contribuer de façon importante aux recettes nettes en devises étrangères. D'une part en se substituant aux importations présentes et potentielles, et d'autre part en produisant plus pour l'exportation. MELLOR(1970) en offre un exposé plus détaillé de cette contribution. D'après lui, la réduction des importations peut prendre deux formes :

    Substitution des produits agricoles importés par des produits nationaux. Cela nécessite tout de même que cette production agricole soit plus rentable que les importations ;

    Réduire des importations non agricoles, ceci consécutivement à une modification des structures de consommation au profit des produits alimentaires nationaux.

    Concernant les exportations agricoles, sauf dans le cas des pays riches en ressources naturelles (pétrole, minerais, etc.), elles constituent l'essentiel des exportations lors des premières phases de développement. Il est donc bénéfique de se spécialiser dans la production des produits spécifiques destinés à l'exportation. Les ressources doivent être affectées au produit qui assurera aux investissements les rendements les plus élevés comparativement à d'autres utilisations possibles des ressources.

    Cette spécialisation en un produit agricole peut avoir des avantages tels que présentés par MELLOR (1970). Notamment l'évolution de la maîtrise technique qui accompagne généralement toute spécialisation. Toutefois, une telle spécialisation peut avoir des conséquences à long terme particulièrement la détérioration des termes de l'échange.

    Malgré cet inconvénient, l'histoire présente des exemples des pays qui ont su bénéficier des mouvements à la hausse de certains produits de base pour réaliser des investissements dans l'industrie.

    2.1.4.3. Agriculture et formation du capital

    Dans les premières phases du développement économique, les besoins en capital sont immenses pour le pays. Il y a nécessité de capitaux pour la création directe d'emplois non agricoles par la construction d'usines et par l'acquisition de machines.

    Le capital nécessaire au développement économique provient généralement de trois sources : l'aide étrangère, les investissements étrangers et l'épargne nationale. Les deux premières sources ont l'avantage d'apporter des capitaux importants sans peser sur la consommation intérieure.

    Mais dans le cas particulier de l'aide, elle peut être assortie de restrictions politiques et économiques désavantageuses mettant en mal l'indépendance du pays. L'investissement étranger quant à lui nécessite,

    Pour une grande efficacité, le développement au préalable des infrastructures (routes, communication, énergie).

    Un pays à faible revenu décidant de ne pas recevoir ou de moins solliciter l'aide étrangère devra ainsi faire appel à ses ressources propres notamment son secteur agricole qui est prépondérant. CHENERY et SYRQUIN (1975) ont souligné que l'agriculture devrait être source de transferts de capital et de main d'oeuvre vers les zones urbains pour encourager le développement général de l'économie.

    De nombreux mécanismes existent pour faire passer les ressources créées dans le secteur agricole vers le secteur industriel. MELLOR (1970) distingue quatre formes par lesquelles l'agriculture peut contribuer à la formation du capital : taxation des bénéfices agricoles, modification des termes de l'échange, compression des investissements dans l'agriculture, marché rural des biens industriels.

    a) Taxation des bénéfices agricoles

    La taxation du secteur agricole est par exemple un moyen de transférer le surplus financier du secteur agricole vers l'industrie. L'exemple du Japon est souvent présenté à cet effet. Pays à faible revenu et à population très dense au 19e siècle, le Japon a su axer son développement sur le secteur agricole.

    Le gouvernement a joué un rôle actif dans l'investissement consacré à l'infrastructure et aux industries. A la fin du 19e et au début du 20e siècle, c'est le gouvernement qui a fourni le tiers ou la moitié environ des investissements totaux dans le pays.

    Pendant ce temps, les recettes fiscales provenaient de 50 à 80% du secteur agricole. La part de l'agriculture dans les revenus fiscaux de l'Etat entre 1888-1892 était de 80% et elle était encore de 40% en 1918-1922. Ces ressources ont été très importantes pour financer les investissements publics et les services de base comme l'éducation et la recherche.

    La mise en place de cette structure fiscale a été centrale. Elle a permis d'extraire une part du surplus de l'agriculture pour financer l'industrialisation.

    b) Modification des termes de l'échange

    Une augmentation de la production agricole peut entrainer une baisse des prix. Cette baisse des prix a pour effet une amélioration du salaire réel dans le secteur non agricole de telle sorte que le salaire nominal peut y diminuer sans pour autant affecter le niveau de vie. Les termes de l'échange s'en trouvent modifiés au détriment de l'agriculture et en faveur des autres secteurs.

    L'industrie percevra des profits plus élevés. Ces profits pourraient être utilisés pour la formation du capital ou pour la consommation dans les secteurs public ou privé. Dans les années1920 en URSSS, PREOBRAJENSKI était pour un transfert forcé du surplus agricole par des termes de l'échange défavorables à l'agriculture.

    Il est question d'effectuer un contrôle de prix pour arriver à une augmentation rapide du prix relatif des produits industriels par rapport aux produits agricoles. Un transfert de valeur de l'agriculture vers le secteur industriel peut ainsi être observé.

    c) Compression des investissements dans l'agriculture

    Même si l'agriculture utilise parfois les produits issus des autres secteurs, elle a une contribution nette à la formation du capital dans ces secteurs.

    d) Marché rural des biens industriels

    La véritable croissance et le développement économique dépendent plus de l'expansion du secteur non agricole. Mais les obstacles à l'expansion de ce secteur proviennent aussi de la faiblesse des bénéfices sur investissement due à l'étroitesse des marchés. Un accroissement des revenus des agricultures offre ainsi des débouchés supplémentaires au secteur industriel.

    2.1.4.4. Agriculture et transfert de la main d'oeuvre vers l'industrie

    La notion de surplus de la main d'oeuvre a été au centre des développements sur l'impact de l'agriculture sur le reste de l'économie. En se basant sur l'observation empirique, les économistes du développement de la première génération ont essayé de formaliser les différents mécanismes à travers lesquels l'excédent de la main d'oeuvre du secteur agricole est transféré vers le reste de l'économie.

    Le cadre de l'analyse se fait généralement à travers un modèle bi- sectoriel. Ils mettent en évidence deux secteurs dans l'économie : un secteur traditionnel, de subsistance ou encore agricole et un secteur moderne ou non agricole. Les premiers éléments de ces analyses se retrouvaient déjà au 18e siècle.

    RICARDO (1817) dans The principes of political economy and taxation, a présenté le plus connu des premiers modèles. Il part de deux hypothèses : présence d'un secteur agricole à rendements décroissants et existence d'une main d'oeuvre sous-employée dans ce secteur. RICARDO affirme que le secteur industriel peut recruter dans le secteur agricole sans qu'il y ait une hausse de salaire dans le secteur urbain ou le secteur rural.

    La version moderne des modèles bi sectoriels a été initiée par l'économiste LEWIS (1955). Il considère ainsi deux secteurs dans l'économie. D'une part le secteur moderne, développé, capitaliste dans lequel il existe un marché bien structuré. Et d'autre part le secteur traditionnel qui comprend principalement l'agriculture.

    Dans son modèle classique d'économie duale, LEWIS établit, à travers le marché du travail un lien entre la main d'oeuvre sous-employée et bon marché du secteur agricole et le niveau de salaire dans le secteur industriel. Le secteur industriel ou encore secteur avancé utilise du capital qui peut être accumulé tandis que le secteur agricole utilise un facteur de production qui ne peut être accumulé, la Terre.

    Les travailleurs du secteur agricole ont une productivité faible voire nulle, plusieurs employés exercent une activité qui aurait pu l'être par un seul. L'économie dispose ainsi d'un excédent de main d'oeuvre. L'expression « offre illimitée de main d'oeuvre » employée par LEWIS se justifie ainsi par cette abondance de main d'oeuvre non qualifiée.

    Pour LEWIS (1955), le développement consiste dans la « réduction progressive du secteur archaïque et le renforcement du secteur moderne ». Bien que le surplus de main d'oeuvre soit observé aussi bien dans le secteur traditionnel que dans le secteur moderne, dans le secteur traditionnel, il est déguisé.

    En ce sens qu'une partie de la main d'oeuvre peut y être extraite sans que la production agricole n'en pâtisse, les travailleurs n'auront qu'à augmenter leur volume du travail.

    Le secteur moderne va embaucher dans le secteur de subsistance grâce à un salaire un peu plus élevé mais qui reste tout de même faible. Il continuera à embaucher tant que la productivité marginale des travailleurs est supérieure au salaire. Un profit sera ainsi dégagé. Ce profit sera réinvesti par les capitalistes, ce qui accroitra la productivité marginale et permettra d'entamer une nouvelle embauche.

    Ce cycle se poursuivra jusqu'à l'égalisation du salaire et de la productivité marginale des travailleurs.

    Il en résultera enfin de compte que tout le surplus de main d'oeuvre du secteur de subsistance sera absorbé par le secteur moderne.

    Cette baisse conséquente de la main d'oeuvre dans le secteur de subsistance y entrainera une hausse de salaire. De même, dans le secteur moderne, les salaires vont s'élever.

    Ce modèle de LEWIS, met l'accent sur la part croissante des profits dans le revenu national, lié à la progression du secteur capitaliste. L'élévation du taux d'investissement permet une croissance rapide.

    A la suite de LEWIS, FEI et RANIS (1964) vont montrer qu'en transférant le surplus de main d'oeuvre de l'agriculture vers l'industrie, l'économie peut complètement se développer. Ils vont modifier ou améliorer certaines hypothèses du modèle de LEWIS. L'absorption du surplus de main d'oeuvre est due à la modification de la répartition des facteurs de production et ils n'admettent pas que les travailleurs du secteur agricole aient une productivité marginale quasi nulle.

    Pour Fei et RANIS, le transfert de main d'oeuvre doit être précédé d'une augmentation de la production agricole. Le taux auquel cette main d'oeuvre est transférée dépend du taux de croissance de la population, de la qualité des progrès techniques dans le secteur agricole et la croissance du stock de capital dans le secteur industriel.

    Ces différentes approches du rôle de l'agriculture limitent cette dernière au rôle d'un secteur uniquement au service des autres pour l'atteinte du développement. Le secteur agricole doit fournir aux autres secteurs les ressources nécessaires à leur développement.

    Ainsi, le secteur agricole n'est pas en soi un moteur de croissance et de développement économique, mais il permet de réaliser ce développement via les autres secteurs de l'économie. Avec ses conceptions, la croissance et le développement renvoient à une « modernisation» de l'économie, le secteur agricole s'y intègre difficilement. Son rôle est d'amorcer le développement global de l'économie et ensuite de s'? éclipser?.

    Mais de plus en plus des arguments plus récents plaident en faveur d'un développement du secteur agricole entant que secteur d'activité propre. L'agriculture pourrait ainsi contribuer directement à la croissance et au développement.

    2.1.5. Développement de l'agriculture entant que secteur à part entière de l'économie

    Il est certes que dans une économie en pleine croissance, la part du secteur agricole dans l'économie est vouée à la décroissance. La Banque Mondiale dans son rapport sur le Développement dans le Monde (RDM) distingue trois catégories de pays : les pays à vocation agricole, les en transition et les pays urbanisés.

    Dans ces groupes de pays, la contribution de l'agriculture au PIB est, en moyenne, respectivement de plus de 40%, 20% et 8%. Tandis que la part moyenne d'actifs occupés dans le secteur agricole est respectivement de 34 à 64%, 43% et 22%. La raison vient des caractéristiques propres de l'agriculture qui est une activité dotée d'une productivité relativement faible.

    La BM résume mieux cela lorsqu'elle énonce une des hypothèses formulées par les économistes : « la croissance de la productivité agricole est intrinsèquement lente ». Il pourrait ainsi paraitre difficile de se baser sur l'agriculture pour réaliser des objectifs de croissance et de développement soutenus.

    Mais dans un contexte de décollage économique, l'agriculture peut s'avérer un secteur en tête de l'économie. Il existe des exemples où l'agriculture a crû plus rapidement que l'industrie. « Au Chili et au Brésil, l'agriculture s'est développée plus rapidement que l'industrie pendant la décennie 1990 ».

    Le rapport sur le développement dans le Monde fait état d'une forte population rurale vivant en dessous du minimum acceptable. L'activité majeure de ces ruraux demeure l'agriculture.

    Ainsi, « Du simple fait de sa taille, le secteur agricole est capital pour le développement au moins à moyen terme».

    La BM note également que dans les pays où la croissance non agricole s'est accélérée, l'écart entre revenus urbains et ruraux s'est accentué. En effet, les mécanismes de redistribution du fruit de cette croissance ne sont pas toujours favorables au monde rural.

    Le développement du secteur agricole pour lui-même permettrait ainsi d'élever le niveau de vie des personnes vivant en milieu rural. En plus, les politiques qui consisteraient à taxer le secteur agricole ont eu un effet positif pour la croissance de nombreux pays industrialisés d'aujourd'hui. Mais ces politiques peuvent être désastreuses si elles sont mises en application immédiatement après la réalisation des investissements.

    Le risque est élevé que la poule soit tuée avant d'avoir pondu les oeufs d'or. D'ailleurs comme le montre une étude menée par KRUEGER, SCHIFF, VALDES (1998) et d'autres, il existe une réalisation négative entre les politiques de taxation et la croissance globale de l'économie.

    Une croissance plurisectorielle s'impose ainsi pour assurer un développement harmonieux de l'économie. Le secteur agricole doit ainsi être développé pour son plein épanouissement.

    2.1.6. Obstacle au développement agricole

    Plusieurs études montre que l'agriculture est confrontée ` certaines difficultés ces dernières années. Cette situation est liée à l' « accroissement démographique, à la dégradation des termes des in qui n'ont toujours pas pu trouver l'équilibre souhaitable entre cultures des rentes et cultures vivrière, ni protéger la petite exploitation qui assure les 90% des productions céréalières ».

    Le secteur agricole souffre également du manque des capitaux. D'autres obstacles à l'agriculture concernent l'absence ou le mauvais état des infrastructures routières et de moyens d'entreposage.

    Les efforts des agriculteurs pour accroitre la production se heurtent à la pénurie d'infrastructures dans la plupart des régions de la RDC. L'état des nombreuses routes de dessertes agricoles s'est sensiblement détérioré en raison d'une utilisation excessive et d'un entretien insuffisant ou carrément d'un manque d'entretien.

    Toute cette situation ne favorise pas les agriculteurs de commercialiser leurs productions.

    2.2. CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE

    2.2.1. Notions

    Des nombreux auteurs ont consacré la plupart de leurs temps et le plus gros de leurs recherches à la croissance économique.

    Elle est l'objectif final de toutes les économies mûres quelque soient leurs natures.

    Il vaut mieux distinguer la croissance économique au développement économique.

    La croissance est à court terme tandis que le développement est à long terme.

    La croissance est ainsi une notion quantitative qui se distingue du développement à résonnance plus qualitative.

    La question de la croissance économique est une préoccupation pour tous les gouvernements du monde moderne. Elle est nécessaire pour faire face à la croissance de la population ainsi qu'à la croissance des besoins de cette population.

    Pour les pays en voie de développement, la croissance économique suffisante et durable constitue un tremplin indispensable pour atteindre leurs développements.

    2.2.2. Les Caractéristiques de la croissance Economique

    SALL, P .fait remarqué que dansla secondemoitié du 20è siècle, la croissance économique avait des caractères nouveaux (elle était plus rapide, générale, consciente)15(*).

    Plus rapide qu'elle n'a été au 19è siècle où l'expansion économique a été en moyenne relativement lente et souvent interrompue par des nombreuses crises avec le cortège de chômage et souffrance.

    Aujourd'hui, depuis la crise en 1930 et la guerre mondiale de 1940, il n'y a plus eu de recule important et profond de la production mais au contraire, on a assisté à des montées extraordinaires à l'aube du troisième millénaire des économies de l'Extrême-Orient.

    A cet effet, les pays considérés hier comme sous-développés sont appelés aujourd'hui les pays en développement.

    Ce qui prouve en suffisance que la croissance économique est un phénomène réel.

    SALL, P. et WULLF proposent quatre (4) caractéristiques qui doivent être réunies pour qu'une nation soit dite en état de croissance économique. C'est notamment :

    1erAugmentation de la Dimension :

    Il faut donc qu'on constate un changement détaillé d'un ou plusieurs indicateurs suffisamment précis et disponibles pendant une période longue pour mesurer la modification de la dimension.

    Ainsi, les Grandeurs comme le Produit National Brut ou nette, le revenu national sont les plus significatifs.

    2ième Changements Structurels :

    Ce qui augmente ne s'accroit pas de manière uniforme c'est-à-dire les différentes activités d'une nation ne se développent pas au même rythme.

    Certains s'accroissent à un taux élevé, d'autres à un taux faible, d'autres mêmes stagnent ou déclinent.

    Des modifications structurelles permanentes se placent tant du côté de la population que de celui de la demande et de prix. Ces modifications peuvent se modifier des manières régulières ou irrégulières.

    3ième Changements dans le type d'organisation :

    Dans tout système économique et politique, il existe certaines règles d'utilisation dans toutes les nations et ces règles poussent ces nations à réaliser l'accroissement des produits nationaux.

    Les modifications enregistrées dans les caractères différents se réalisent tant dans le secteur public que privé :

    Dans le secteur privé, ces modifications se rapportent à la forme du marché alors que dans le secteur public, il peut être apprécié à des nombreux critères tels que : l'importance de la population active employée par le pouvoir public, la part de la production assurée dans chaque branche et le volume de dépenses publiques par rapport au revenu national.

    4ième Des Progrès Economiques :

    La mesure de la croissance n'est qu'une mesure globale de l'augmentation des biens et services produits au cours d'une période donnée à la production antérieure de durée identique.

    Elle est donc suffisante pour assurer le progrès économique.

    Les progrès économiques sont un accroissement d'une période à une autre du produit réel moyen, du revenu national réel moyen et de la consommation réelle par tête d'habitat.

    Le progrès économique est donc la croissance des ressources disponibles plus que proportionnelle à la croissance de la population.

    CHAPITRE II. PRESENTATION DU TERRITOIRE DE GEMENA

    II.1. LE SENS DU NOM « GEMENA »

    Le nom « Gemena » vient du mot « Ngemena » qui signifie, en langue Ngbaka « Regroupement ou rassemblement des familles ». C'est le nom qu'a porté l'ancêtre qu'on a trouvé sur le lieu 16(*).

    Selon Richard MBILAZO, « l'appellation Gemena est la déformation de Ngemena. Nom du grand chef-Notable du village BOKUDA qui avait été favorable à la demande de la création par le pouvoir colonial (Belgique) d'une entité territoriale portant son nom » 17(*)

    II.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

    II.2.1. LES LIMITES TERRITORIALES

    Le territoire de Gemena est l'un des quatre territoires composant le District du Sud-Ubangi. Il est situé dans la partie Nord-Ouest de l'Equateur et est borné par cinq autres territoires cités ci-dessous :

    - Au Nord, par le territoire de Bosobolo ;

    - Au Sud, par le Territoire de Budjala ;

    - A l'Est, par le territoire de Businga et

    - A l'Ouest, par le territoire de Kungu et Libenge.

    II.2.2. LES COORDONNEES GEOGRAPHIQUES

    Le Territoire de Gemena est situé 2° et 4° de latitude Nord et 18° et 20° de longitude Est.

    II.2.3. L'ALTITUDE

    Le Territoire de Gemena a une altitude moyenne de 400 mètres.

    II.3. MILIEU PHYSIQUE

    Sous ce titre, nous parlerons de la superficie, du type de climat, de la nature du sol, du relief, du Sous-sol, de l'hydrographie et de la végétation.

    II.3.1. SUPERFICIE 18(*)

    Le territoire de Gemena couvre une superficie totale de 11.488 Km² dont 50km² pour la cité de Gemena.

    II.3.2. DONNEES CLIMATIQUES

    Le climat est équatorial, mais du type tropical chaud à faible variation annuelle de température.

    La variation de la température au cours de l'année 2013 ferait une moyenne de 34°.

    En ce qui concerne la pluviométrie, la saison des pluies va habituellement du mois de Mars à Novembre de chaque année, soit neuf mois...

    Tandis que les pluies dites cycloniques s'accompagnent souvent au début comme à la fin de l'année de grands ouragans, d'orages et de tornades qui ravagent les toitures des maisons et déracinent même des arbres dans la cité de Gemena.

    Le rapport annuel 2013 dit ceci au sujet du climat et de la pluviométrie : « La zone est caractérisée par la forêt tropicale et savane qui entrainent l'alternance de saison des pluies et sèches durant lesquelles les pluies ne sont pas absentes pendant toute l'année. Les saisons de l'année sont réparties de la manière suivante : de novembre au mois de Février, plus le mois de juillet, tandis que les saisons pluvieuses vont de Mars au mois de Juin, en suite d'Août au mois d'octobre » 19(*)

    II.3.3. LA NATURE DU SOL 20(*)

    Le territoire de Gemena a un sol argilo-sablonneux fiable et fertile, doué d'un pouvoir absorbant.

    Dans certains endroits, le sol est calcaire ou argileux avec une extension très remarquable par les ménages agricoles exploitants (M.A.E)

    II.3.4. RELIEF

    Le relief du territoire de Gemena est caractérisé par des collines et chaînes de collines. Celles-ci sont formées dans un endroit des grosses pierres, plus particulièrement dans la cité de Gemena et dans les Secteurs de Banga-Kungu et Nguya 21(*)

    L'Administration du territoire de Gemena fait mention de ce qui suit : « le territoire de Gemena fait géographiquement parti de l'immense plaine concave qui, dans son ensemble, s'incline doucement vers l'Ouest et garde une altitude moyenne de plus au moins 400 mètres, présentant dans les Secteurs de MBARI et Nguya ainsi que dans la cité de Gemena quelques collines et reliefs isolés »22(*).

    II.3.5. LE SOUS - SOL

    Le sous sol, arable, présente un caractère argilo-sablonneux. Il est faible et doué à toutes sortes des cultures, particulièrement la culture du maïs et du manioc qui est maintenant négligé et ne produit que ce qu'il faut à la population pour vivre.

    II.3.6. HYDROGRAPHIE

    Le territoire de Gemena a une hydrographie importante composée de plusieurs cours d'eau entre autres LUA-BOGILIMA, LUA-VINDO, LUA-DEKERE, Mbari, Tamba, Mombonga, Labo, Nguya, Kungu, Mbanga, etc.

    Le territoire est enfin traversé de multiples ruisseaux.

    II.3.7. VEGETATION

    Dans le territoire de Gemena, la végétation la plus dominante est faite de chromola plus la galerie forestière très dense.

    Le territoire est aussi constitué en partie « d'une savane à l'impérata cylindrica que l'on retrouve dans les secteurs de Nguya et Mbari.

    Quoiqu'il en soit, y a une perdition et envahissement en grande partie de la Zone forestière secondaire et tertiaire suite à l'apparition de l'espèce chromola odoratum (Epaterium Sp. Appelé communément Appolo, Fuga, Cholera, etc.)» 23(*)

    II.4. DECOUPAGE ADMINISTRATIF

    En tant que territoire, Gemena comprend 4 secteurs à savoir : Banga-Kungu, Bowase, Mbari, Nguya et la cité de Gemena.

    Les secteurs sont repartis en groupements et les groupements en villages que voici dans le tableau ci-dessous

    Tableau 1 : Les Secteurs administratifs du territoire

    SECTEURS

    GROUPEMENTS

    VILLAGES

    01

    BANGA - KUNGU

    14

    143

    02

    BOWASE

    12

    101

    03

    MBARI

    05

    58

    04

    NGUYA

    08

    109

     

    Total

    39

    411

    Source : Rapport annuel du territoire de Gemena, 2013

    II.5. DONNEES DEMOGRAPHIQUES

    Nous présentons cette démographie dans le tableau suivant :

    Tableau N°2 : Population Congolaise et Etrangère

    Subdivisions administratives

    Population Congolaise

    Population Etrangère

    Total général

    Redevables à la contribution

     

    HRC

    FRC

    Total redevable

    01

    Secteur de Banga-Kungu

    376.746

    05

    376.751

    63.390

    82.873

    148.253

    02

    Secteur de Bowase

    366.748

    -

    366.748

    54.374

    56.816

    111.190

    03

    Secteur de Mbari

    284.931

    06

    284.937

    57.757

    62.382

    120.139

    04

    Secteur de Nguya

    224.685

    -

    224.685

    20.218

    23.938

    44.156

    05

    Cité de Gemena

    331.204

    623

    331.827

    37.849

    49.589

    87.438

    Total

    1.584.314

    634

    1.584.948

    235.589

    275.598

    511.186

    Source : Rapport annuel du territoire de Gemena, 2013

    II.6. DONNEES ECONOMIQUES

    En ce qui concerne les données économiques nous allons parler de l'Agriculture, l'Elevage, la pêche et le Commerce.

    II.6.1. L'AGRICULTURE

    Le rapport de l'Inspection de l'Agriculture, Pêche et Elevage du District du Sud-Ubangi donne le tableau de recensement suivant de la population agricole du territoire de Gemena par rapport à la population totale :

    Tableau 3 : Population agricole du Territoire de Gemena

    Entité

    Superficie en Km²

    POPULATION

    Nombre de ménages agricoles

    Adultes

    Enfants

    total

    Hommes

    Femmes

    Garçons

    Filles

    Gemena

    11.488

    345.231

    395.395

    415.597

    438.089

    1.595.312

    657.375

    Source : Rapport annuel 2013 de l'Inspection de l'Agriculture, Pêche et Elevage du Sud-Ubangi

    Ainsi, le tableau suivant donne la liste des principales cultures vivrières pour les années 2012, 2013, 2014 :

    Tableau n°4 : Liste des principales cultures vivrières

    Culture

    Nombre de planteurs

     
     

    2012

    2013

    01

    Manioc

    824.359

    307.672

    02

    Maïs

    799.796

    663.175

    03

    Paddy

    536.944

    182.624

    04

    Arachide

    736.694

    610.945

    05

    Haricot

    52.130

    80.507

    06

    Courge

    142,16

    383.554

    07

    Niébé

    347.977

    340.026

    08

    Soja

    3.126

    1.756

    09

    Banane

    378.976

    386.531

    10

    Igname

    9.873

    155.978

    11

    Taro

    183.333

    350.340

    12

    Canne à sucre

    20.784

    25.820

    13

    Sésame

    -

    28.766

    14

    Gombo

    -

    104.2015

    15

    Patate douce

    -

    276.115

    Source : Rapport annuel 2013 de l'Inspection de l'Agriculture, Pêche et Elevage du Sud-Ubangi

    II.6.2 ELEVAGE

    Dans cette partie concernant l'Elevage nous allons présenter la liste des animaux élevés avec leurs productions totales respectives en 2013 :

    ANIMAUX

    Productions (par tête)

    01

    LES BOVINS

    12.255

    02

    LES PORCS

    17.323

    03

    LES CAPRINS

    84.109

    04

    LES OVINS

    39.409

    05

    LES POULETS

    181.850

    06

    LES LAPINS

    135

    07

    LES COBAYES

    66.588

    Source : Rapport annuel 2013 de l'Inspection de l'Agriculture, Pêche et Elevage du Sud-Ubangi

    A noter que, en plus des animaux précités, il y a aussi les espèces des volailles : Canards, pintades, pigeons, cailles, dindons.

    II.6.3. COMMERCE

    Parlant du commerce nous affirmons le propos de S.MAKAMBU en ce terme : « ayant ravi le succès et l'intensité des trafics qu'avaient autre fois les villes de Gbadolite, Bumba, Lisala et autres, cette ville s'impose dans la province de l'Equateur comme la première sur le plan commercial » ()

    Dans le territoire de Gemena, nous avons des commerçants d'origines diverses : les étrangers et les nationaux.

    Parmi les étrangers nous trouvons les chinois, les indiens, les Libanais ainsi que les Ouest-Africains.

    Les commerçants nationaux sont constitués des gens d'autres provinces du pays dont les plus importants sont les NANDES.

    CHAPITRE III. LA PLACE DE L'AGRICULTURE DANS LA

    CROISSANCE ECONOMIQUE DU TERRITOIRE

    DE GEMENA

    Ce troisième chapitre cherche à savoir s'il y a une Economique qui est induite par l'Agriculture dans le territoire de Gemena.

    Il est subdivisé en quatre sections qui sont : L'Encadrement des agriculteurs, l'Agro-Industrie, les Entreprises et afin les routes d'évacuation des produits agricoles.

    Section 1 : L'ENCADREMENT DES AGRICULTEURS

    Il se constate un manque énorme d'encadrement des agriculteurs du territoire de Gemena sur plusieurs plans entre autres sur les plans d'ordre Technique et Scientifique et sur le plan d'ordre économique.

    1.1. SUR LE PLAN TECHNIQUE ET SCIENTIFIQUE

    L'Encadrement sur le plan technique et Scientifique porte sur l'utilisation des produits phytosanitaires et d'autres intrants. Il porte également sur le choix des variétés de culture et des semences.

    L'utilisation de nouvelle technique permet d'augmenter le niveau de la production.

    1.2. SUR LE PLAN ECONOMIQUE

    Ici, l'encadrement touche à la commercialisation des produits agricoles et à la redistribution de recettes.

    L'Organisation des circuits de commercialisation permet aux agriculteurs de rationnaliser leurs recettes et ainsi financés d'autres secteurs : la scolarisation, le logement, la santé, ... Conditions nécessaires pour atteindre le bien-être.

    A la lumière de ce qui précède nous nous rendons compte les agriculteurs du territoire de Gemena ne sont pas encadrés pour leurs permettre d'accroitre la production, ce qui amène la croissance économique et ainsi le bien-être de la population.

    SECTION 2. L'AGRO-INDUSTRIE 24(*)

    Par Agro-Industrie, en sous attend la transformation des produits agricoles.

    Ce domaine de l'économie est relativement moins développé, si non inexistant dans le territoire de Gemena.

    Les investissements agro-industriels étant souvent colossaux, la tradition, c'est que les privés s'adonnent plus aux activités commerciales à rentabilité rapide et aux risques réduits, ...

    En sommes, l'intensité des efforts dans ce secteur est faible et pourrait, peut être s'améliorer avec le temps avec l'arrivé d'autres investissements tant nationaux qu'étrangers.

    La contré présente des atouts indispensables dans ce domaine à raison de la proximité assurée de matières premières et d'une potentialité énorme de consommateurs.

    SECTION 3 : LES ENTREPRISES

    Nous allons dans cette section parler des entreprises commerciales installées à Gemena et qui s'adonnent à l'activité agricole.

    Ainsi, le tableau ci-dessous présente les entreprises commerciales évoluant à Gemena :

    Dénomination locale

    Nationalité

    SCIBE - CONGO

    Congolaise

    GLORY GROUP (Ex.CONGO FUTURE)

    Libanaise

    CTD-CONGO

    Congolaise

    SHIZA

    Indienne

    XIN SHIJI

    Chinoise

    NEW SARAH

    Indienne

    Source : L'auteur

    Aucune des entreprises citées dans ce tableau ne s'intéresse à l'activité agricole.

    Ainsi, la masse monétaire est transféré brute pour alimenter l'économie d'autres contrées.

    Cette situation n'est pas favorable aux agriculteurs qui manquent des demandeurs de leurs produits. Ce qui pousse ces agriculteurs à produire en quantité réduite pour subvenir à leurs survies.

    SECTION 4 : LES ROUTES

    Les routes d'évacuation des produits agricoles sont dans un état de délabrement avancé dans le territoire de Gemena.

    Monsieur NGALANGBANA note que « le territoire de Gemena a au total les routes de terrains communs estimés à 477 Km répartis dans 4 secteurs ainsi que des routes de terrain local qui relient Gemena à Akula, Gemena à Tandala, Gemena à Mbari-Bwamanda-Mogalo, Gemena à Karawa, Gemena à Bokada et Gemena à Boyasebego »25(*)

    Qu'ils s'agissent des routes de terrain commun ou national ou encore des routes d'intérêt local, le rapport 2013 du territoire de Gemena affirme qu' « une partie des routes dites vitales est praticable, tandis que la grande d'autres partie est en mauvais état... »26(*)

    * 1 DUVERGER M., Approche méthodologique en sciences sociales, P.U.F, Paris, 1985.

    * 2 Robert, Dictionnaire le Robert Micro, P 995

    * 3 Idem, P. 27

    * 4MOCHER A. T. , Pour une agriculture moderne, PUF, Paris, 1967, p.27

    * 5 Robert, Op Cit, P 314

    * 6 Idem

    * 7 Robert, Op.cit,

    * 8 KUZNETS S. (cité par NKONGO), cours de Fluctuation et croissance Economique, L1/UPU, 2015 (inédit).

    * 9 Robert, Op.cit, P.1319

    * 10 NKWEMBE, Economie rurale, notes de cours, Graduat/ Unikin, 2008-2009, p. 16 (inédites).

    * 11 REIJNTS, HAVERKORT et WATERS Bayer, une agriculture pour demain, Karthala, Paris, 1995, p. 21

    * 12REIJNTS, HAVERKORT et WATERS Bayer, id, op. cit , p. 28

    * 12 MELLOR (1970), p. 37

    * 13

    * 14 GILLIS.M., PERKINS.D.H, ROEMER M., SNODGRASS D.R. Economie du Développement, 2e éd., nouveaux horizons, Bruxelles, 1998, P.553

    * 15 SALL,P. (cité par NKONGO), op. cit

    * 16 G, NGALANGBANA NGANDAKWE, Problématique de salaire des agents de la fonction publique et son départ sur l'économie domestique du territoire de Gemena de 2006 - 2008, TFC de Graduat ; CIDEP-Université ouverte/Gemena, 2008 - 2009, P.23

    * 17 R ; MBILAZO, connaissons Gemena, 1ère partie, du début à l'indépendance, Inédit, S.l ; 2013, P.4

    * 18 Rapport annuel de l'Administration du territoire de Gemena, 2013. P. 28

    * 19 Rapport annuel du District du Sud-Ubangi, 2013 P.2

    * 20 G. NGALANGBANA NGANDAKWE, Op. Cit p.15

    * 21 G. NGALANGBANA NGANDAKWE, Op. Cit p.15

    * 22 Rapport annuel de l'Administration du territoire de Gemena, 2013. P. 2

    * 23 Rapport annuel de l'Administration du territoire de Gemena, 2013. P.3

    * 24 Robert, Op.Cit p.27

    * 25 G.NGALANGBANA NGANDAKWE, Op.Cit, p.15

    * 26 Rapport annuel de l'Administration du territoire de Gemena, 2013. P. 2






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote