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Le management de risque dans les projets de déploiement des réseaux de téléphonie mobile

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par Edgard NDASSIMBA
Fondation 2iE - Master management stratégique et opérationnel (M2) 2011
  

Disponible en mode multipage

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Le Management de risque dans les projets de déploiement des réseaux de
téléphonie mobile

MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU
MASTER (M2) SPECIALISE EN MANAGEMENT
STRATEGIQUE ET OPERATIONNEL

Présenté par

Edgard NDASSIMBA

Travaux dirigés par : Mr. Adolphe KADEOUA

Enseignant à la fondation 2iE

Promotion [2011/2012]

CITATION

« Prévoir, c'est à la fois supporter l'avenir et le préparer; prévoir, c'est déjà agir ».

Henri Fayol

Enfin, je remercie tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce mémoire. A tous je dis merci.

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, j'adresse mes remerciements les plus sincères à mon encadreur Mr. KADEOUA Adolphe, tuteur à 2iE, pour m'avoir permis de bénéficier de son savoir dans la matière, pour sa pédagogie, ses compétences, sa modestie et son aide précieuse tout au long de ce projet même pendant les moments les plus difficiles.

Mes remerciements vont également à l'endroit de Mr. Tété Enyon GUEMADJI - GBEDEMAH, Assistant de coordination en charge de la formation MSO (M2) et de Mr. Tofangui Guy-Roland KONE, Chef de Service Formation à Distance pour leur disponibilité et la gestion des dossiers difficiles tout au long de cette formation.

Mes remerciements vont également à l'ensemble de l'équipe pédagogique de Master MSO (M2) promotion octobre 2011 de la fondation 2iE et de l'ensemble mes collègues pour la collaboration et le soutien qu'ils nous ont témoigné durant toute la durée de cette formation.

Je ne saurais terminer sans remercier l'AUF pour son soutien à la formation à distance, et pour l'opportunité qu'elle donne à des milliers de personnes de pouvoir poursuivre leur cursus universitaire tout en restant sur place.

Mes remerciements vont premièrement à l'endroit de Mr. Patrick BENON, et Didier OSTIN, respectivement Directeur Général et Directeur technique de Orange Centrafrique pour nous avoir donné l'opportunité de parfaire notre formation dans le domaine du management.

Qu'il me soit permis d'exprimer ma sympathie à l'égard de tous les collègues de la société Orange Centrafrique et plus particulièrement ceux de la direction technique pour leur collaboration. Il s'agit de Maxime Laurent KOBADOBO, Jean - Hervé DEKE-BEMADE, Hubert NGAIZANGRE, Rodrigue Jésus le Phénix MORNANDJI NGOYOS WANFARA.

J'ai une pensée toute particulière à l'endroit de mon épouse Nadege NDASSIMBA, et de mes enfants NDASSIMBA Waren Edgard 2, Edgard Junior, Néhémie Divine Amour pour leur soutien tout au long de cette formation.

DEDICACES

A ma mère veuve Mme Elizabeth NDASSIMBA, née YASSIMANGO.

Tu t'es dépensée pour moi sans compter.

En reconnaissance de tous les sacrifices consentis.

Pour me permettre d'atteindre cette étape de ma vie.

Avec toute ma tendresse, je te dédie ce travail.

RESUME

Accroître les chances de réussite dans le management des projets de déploiement des réseaux de téléphonie est le résultat attendu pour ce travail. Il fait un point sur la problématique de ces risques, les objectifs et les règles auxquels les dispositifs de management doivent répondre. Par ailleurs, la méthodologie utilisée dans ce mémoire consiste à définir le cycle de vie d'un réseau de téléphonie mobile, le processus du déploiement, et le processus de maitrise des risques. La mise en oeuvre est basée sur le Processus de management des risques dont les différentes étapes : établissement du contexte ; identification des risques ; analyse et évaluation des risques ; le traitement des risques, la surveillance des risques ; la communication et la concertation. L'analyse des résultats avec quatre hypothèses nous permet de définir des bases de réflexions émaillées de quelques exemples, puis de proposer des réponses pour chaque type des risques.

Mots clés :

Déploiement de réseau de téléphonie mobile ; Management de risque ; Identification des risques ; Analyse des risques ; Evaluation des risques ; Traitement des risques.

ABSTRACT

Increase the chances of success in the management of deployment networks telephony projects is the expected result for this work. It is a point on the issue of these risks, objectives and rules that devices must meet risk management. In addition, the methodology used in this paper is to define the life cycle of a mobile network, the deployment process, and the process of risk control. The implementation is based on the risk management process including the steps: establishing the context, identification of risk analysis and risk assessment, risk treatment, risk monitoring, communication and consultation. Analysis of the results with four assumptions allows us to define bases reflections interspersed with a few examples and then provide answers for each type of risk.

Keywords:

Deployment of mobile phone network; Risk management; Identification of risks; Risk analysis; Risk assessment; Treatment of risks.

LISTE DES ABREVIATIONS

ABPQ : Avis de bonne procédure qualité du site

ADT : Autorisation de débuter les travaux

CEL: Ingénieurs radios

CODEP : Comité de déploiement et contrôle de pilotage

COMSIS : Commissioning ou mise en service

COPIL : Comite de pilotage

CAPEX : Capital expenditure ou dépenses d'investissement de capital

CLARIS : Classification des risques

DA : Demande d'achat

DMR : Dispositif de management de risque

DI : Demande d'installation

FN : Fiche navette

FN1 : Position théorique des site

FN2 : Définition technique des candidats

FN4 : Référence technique des sites retenus

FN5 : Recette des aériens, chaîne de transmission, installations technique

FN6 : Recette installation génie-civil

FN7 : Définition paramétrage

FN8 : Intégration du site

FNS : Fiche navette simplifiée

GLOBAL: Programme de gestion de projet

3G : 3ème Génération du GSM

ISO 31000 : International organization for standardization. Normes qui proposent une approche

générique du management des risques

MEST : Mise en service technique du site

NEGO: Négociateur

PROD: Ingénieurs sites

PROV: Fournisseur des équipements BTS ou Transmission

PV : Procès Verbale

QCDE : Qualité, Coûts, Délais, Environnement

RIR : Recensement et identification des risques

RoI : Return of investment ou retour sur investissement

ST: Sous-traitants de construction de site

TRANS: Transmission

SOMMAIRE

Introduction

Chapitre I- Problématique et objectifs de l'étude

Chapitre II- Méthodologie de l'étude

Chapitre III- Présentation des résultats

Chapitre IV- Analyse et discussion

Conclusion

Bibliographie

Annexes

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Impact global de risque de projet.

Tableau 2 : Estimation de la probabilité de risque de projet. Tableau 3 : Matrice de criticité

Tableau 4 : Fiche de recensement des risques

LISTE DES FIGURES

 

Pages

Figure 1: Cycle de vie d'un réseau de téléphonie mobile

.16

Figure 2: Processus de management des risques : normes ISO 31000 :2005

..16

Figure 3: diagramme d'Ishakawa ou à arrêtes de poisson

19

Figure 4: Processus de traitement du risque

24

Page 1

INTRODUCTION

A l'heure de la mondialisation, le management des risques est reconnu comme l'une des clés de la réussite ou de l'échec des projets. Les grands projets ou programmes, quels que soient leurs enjeux tels que Ariane 5, Hubble, Airbus A380, sont en péril si leurs acteurs ne sont pas tous convaincus de la nécessité de manager les risques, et s'ils ne se donnent pas les vrais moyens.

Le risque est une notion difficile à cerner mais de façon générale, on peut dire que c'est une contingence indésirable, appréhendée, relativement anodine et peu probable.

Par appréhendée, on entend par là que le risque est connu. L'exposition au risque résulte donc souvent d'une démarche consciente, appelée prise de risque.

Le risque est en général plus anodin que le danger, qui suppose la possibilité d'un dommage grave.

Le risque est peu probable. Lorsque la probabilité de réalisation est proche de la certitude.

Selon le référentiel ISO Guide 73 - Vocabulaire du management du risque 1 qui a été revu lors du développement de la norme ISO 31000:2009 - Management du risque -- Principes et lignes directrices 2, la nouvelle définition couple le risque aux objectifs de l'organisation : « Le risque est l'effet de l'incertitude sur les objectifs »3. Celle-ci abandonne donc la vision de l'ingénieur : « Le risque est la combinaison de probabilité d'évènement et de sa conséquence ». Cette définition déplace de nouveau la question du risque en imposant de spécifier les objectifs d'une activité dont l'atteinte pourrait être entravée par l'occurrence de circonstances incertaines.

Cependant le management des risques traite des risques et des opportunités ayant une incidence sur la création ou la préservation de la valeur. Il se définit comme suit 4:

« Le management des risques est un processus mis en oeuvre par le conseil d'administration, la direction générale, le management et l'ensemble des collaborateurs de l organisation. Il est pris en compte dans l élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les activités de l'organisation. Il est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d'affecter l'organisation et pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le risque. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant à l'atteinte des objectifs de l'organisation ».

1- Référence officielle ISO Guide 73:2009 - Management du risque -- Vocabulaire, p1

2- Référence officielle ISO 31000:2009 - Management du risque -- Principes et lignes directrices, p2

3- ISO Guide 73: Risk Management - Vocabulary, p3

4- http://www.coso.org/documents/COSO_ERM_ExecutiveSummary_french.pdf, p3

Page 2

Comme le management de risque est un processus, la démarche s'appuie en général sur un processus continu et itératif qui vise successivement, à identifier et analyser les risques encourus, à les évaluer et les hiérarchiser, à envisager les moyens de les maîtriser, à les suivre et les contrôler, et enfin à capitaliser le savoir-faire et l'expérience acquis dans ce domaine5.

Si aujourd'hui, plusieurs échecs de certains projets de déploiement, provoquent une dégradation ou une remise en cause de leurs principaux objectifs voir leur abandon pur et simple, cela est du a une mauvaise maîtrise de la démarche de management des risques. Ces risques peuvent influencer les délais de réalisation du projet, augmenter les coûts ou encore jouer sur la qualité des produits et ou de leur performance.

Une étude technique antérieure menée par Sami Tabbane dans les éditions Hermès Lavoisier traite du déploiement des réseaux. Il se défini comme est un processus qui consiste à faire le suivi minutieux du plan initial du réseau c'est-à-dire de la recherche et la négociation des sites, de l'installation correcte des équipements et de la mise en service.

D'une manière générale, le risque dans les projets a été traité par plusieurs auteurs dont l'un est Hervé COURTOT dans les éditions ECONOMICA.

Cependant, l'aspect management de risque dans le cadre spécifique des projets de déploiement des réseaux de téléphonie mobile n'a pas été traité, alors que ce marché est en expansion.

Au lancement de leurs activités, chaque opérateur mettait en place des stratégies de déploiement selon un cahier des charges fournit par les régulateurs. Cette phase de déploiement est très importante car elle sera le socle de la stratégie commerciale qui permettra non seulement de débaucher une partie de la clientèle des concurrents, mais aussi, pour attirer les clients potentiels, en proposant des services et produits à des prix compétitifs.

Face à cette concurrence agressive, le leadership appartiendra à l'opérateur qui fournira une meilleure qualité de service, c'est-à-dire une meilleure couverture, une meilleure qualité vocale et qui est remplie de concepts de nouveaux produits et services.

5- http://courtot.herve.pagesperso-orange.fr/demarche.htm

Page 3

C'est pourquoi notre étude se focalisera sur « le management de risque dans les projets de déploiement des réseaux de téléphonie mobile ». Cette étude s'est déroulée au sein de la société de téléphonie cellulaire Orange Centrafrique. La Direction Technique en charge du déploiement, de l'exploitation et la maintenance du réseau a été la structure d'accueil qui nous a permis d'élaborer ce travail.

Les projets de déploiement des réseaux de téléphonie cellulaire sont confrontés à de nouveaux enjeux de management de risque tels que :

un environnement de plus en plus complexe, incertain, fluctuant qui perturbe les stratégies, les chiffrages, les définitions techniques, les scénarios prévus entraînant des ajustements coûteux et difficiles à réaliser,

une complexité accrue des projets (technique, logistique, organisationnelle), qui augmente les risques encourus,

l'obligation de mieux maîtriser les coûts, les délais et les spécifications techniques avec la limitation des ressources disponibles et l'accentuation du contexte concurrentiel.

D'une manière générale, ces risques ont un impact sur la qualité, les coûts et les délais. En effet, la qualité de service d'un réseau dépend essentiellement de la bonne installation des équipements du réseau et de l'application rigoureuse de plusieurs règles d'ingénierie de base. Les coûts comprennent le génie - civil, l'acquisition du matériel et les prestations de service des fournisseurs. Les délais concernent la durée garantissant la mise en oeuvre du projet.

Le contexte de cette étude consiste à contribuer à une définition pertinente des objectifs en coûts, en délais et qualités de ces projets afin d'assurer en permanence la tenue des objectifs par rapport aux événements susceptibles d'en affecter le déroulement.

Le management du risque renvoie aux concepts de Planification, d'Organisation, et de Contrôle : Planification : identifier les risques potentiels du projet, les évaluer/analyser, prévoir des solutions/moyens pour empêcher ces derniers de se produire ou pour limiter les conséquences négatives lorsqu'on ne peut éviter leur occurrence.

Organisation : la mise en oeuvre des moyens ou mécanismes nécessaires à la maîtrise des risques.

Page 4

Contrôle : fait référence à la vérification continue des situations de risque qui n'ont pu être éliminées et au déclenchement des mécanismes prévus pour limiter le plus possible

les conséquences négatives causées par l'occurrence des événements indésirables.

Ce travail est organisé en quatre chapitres. Le premier chapitre a pour but d'introduire la problématique et les objectifs de l'étude. Le deuxième chapitre est consacré à la méthodologie du travail. Le troisième chapitre traite la mise en oeuvre du management des risques dans le déploiement des réseaux de téléphonie mobile. Enfin, le quatrième chapitre présente l'analyse des résultats obtenus, la discussion et les recommandations.

Page 5

CHAPITRE I- PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE L'ETUDE

1.1- Les notions de projet et de risque dans un projet

On appelle projet un ensemble finalisé d'activités et d'actions entreprises dans le but de répondre à un besoin défini dans des délais fixés et dans la limite de l'enveloppe budgétaire allouée. Contrairement aux opérations, qui sont des processus répétitifs, l'essence d'un projet est d'être innovant et unique 6. Le projet implique un objectif, un début et une fin, explicites des actions à entreprendre avec des ressources données.

Le risque dans un projet peut être défini comme un danger ou un problème possible dont on peut estimer la probabilité d'occurrence et la gravité et qui nuit aux objectifs du projet (spécifications, coûts, délais) que le chef de projet peut accepter, réduire, ou refuser7.

De ces deux notions, il est important pour tous gestionnaires de projet de mettre en place une stratégie afin de maîtriser au mieux les risques et de les gérer.

1.2- Problématique de l'étude

Le constat fait dans la plupart des projets de déploiement des réseaux de téléphonie mobile est la mauvaise gestion des risques dans le déroulement desdits projets.

Beaucoup de Chef de Projet ont la tentation de se refugier dans un « wait and see » (attendons voir en français). Ils prennent en compte les imparfaites des incertitudes pesant sur les facteurs - clés du projet (délais, coûts, qualité) et pouvant compromettre son succès.

L'insuffisance d'informations explicites sur les risques constitue un handicap, majeur se traduisant souvent par une mise devant le fait accompli, imposant de traiter le problème dans la précipitation. Plus les risques sont détectés tardivement, plus leurs conséquences sont graves et moins les solutions à mettre en oeuvre sont négociables.

La problématique du management des risques dans un projet revient à se poser les trois questions suivantes :

Comment identifier les risques ?

Comment les quantifier et les hiérarchiser ?

Comment traiter les risques identifiés ?

6- http://fr.wikipedia.org/wiki/Gestion_de_projet

7- http://www.in2p3.fr/actions/formation/OutilsProj08/DemarcheAnalyseRisques.pdf, p2

Page 6

1.3- Les objectifs de l'étude

1.3.1- L'objectif global

L'objectif global de cette étude de management des risques dans les projets de déploiement des réseaux de téléphonie mobile est d'analyser les situations de risques tout au long du déroulement des projets afin de réduire la gravité des risques jusqu'à un seuil qui soit compatible avec les objectifs du projet.

1.3.2- Les objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de l'étude de management des risques dans les projets de déploiement

des réseaux de téléphonie mobile sont :

de décrire le processus de management des risques du projet,

d'identifier les principales contraintes,

de formuler des recommandations,

de proposer un plan de mise en oeuvre.

Chaque objectif s'inscrit dans une démarche qui a pour principale finalité de contribuer à une définition pertinente des objectifs du projet en termes de coûts, de délais et de spécifications techniques, grâce à l'accroissement et à l'amélioration de la qualité des informations recueillies.8

8- http://courtot.herve.pagesperso-orange.fr/finalites.htm

Page 7

1.4- Les dix commandements du management des risques 9

Un projet s'organise, se dote de règles, de processus, d'organigrammes précis. Il faut donc exprimer de grands principes structurants (des « métarègles ») auxquels les dispositifs de management des risques de projet doivent répondre. Ces métarègles peuvent être représentées sous forme ludique à travers les dix commandements suivants.

1. Risques et incertitudes « tu reconnaîtras »

Chaque partie prenante d'un projet sait qu'il existe des incertitudes sur l'atteinte des objectifs. Ces incertitudes appellent à se défaire des principes classiques déterministes de management de projet et à mettre en place un nouveau management de projet à l'intérieur duquel le management des risques est mis en oeuvre.

2. Infaillible « tu ne te croiras point »

La perception des risques n'est pas « naturelle » : l'Homme est victime de biais divers dont il faut minimiser les impacts. Il faut pratiquer le dialogue, l'avocat du diable, les questions en miroir : se demander en même temps par exemple, "quelles sont les chances de réussite" et "quels sont les risques d'échecs".

3. Au problème posé, « tes méthodes tu adapteras »

Les méthodes de management des risques peuvent être appliquées à différents niveaux de quantification, plusieurs niveaux de précision, selon les enjeux. Un problème simple se résout par des méthodes simples, mais les grands enjeux méritent des analyses profondes.

4. Entre prévenir et guérir « tu choisiras »

Le management des risques a pour objectif d'assumer les risques encourus à un niveau résiduel identifiable et acceptable (le risque zéro n'existe pas).

5. Au fil du temps en question tu te remettras

Tout au long de l'avancement du projet, des données et des questions nouvelles apparaissent régulièrement, ainsi que de nouveaux acteurs. Il convient d'adapter outils et méthodes en conséquence.

9- http://www.syntec-ingenierie.fr/media/uploads/vient_de_paraitre/2012_01_guide_reco_germa.pdf, Pages 22

6. Page 8

A manager le risque « tu te formeras »

Il est urgent qu'une "culture risque" lucide et responsable se développe. La formation dans ce domaine devra avoir un spectre large, depuis la vulgarisation générale jusqu'à la formation de spécialistes. Un des objectifs de l'élaboration de la stratégie risques du projet est de s'assurer que chacun ait le bon niveau de compétence, par lui même ou par ses conseils proches et que le système d'information du projet permette de communiquer avec efficacité sur les risques.

7. Avec chaque partenaire du projet ton information « tu partageras »

Un grand projet est toujours un système complexe, multiple, comportant de nombreux acteurs. C'est souvent aux interfaces que les problèmes se nouent, en raison notamment de mode de communication d'information insatisfaisant. Parce que la prise de risque d'un acteur a des conséquences collectives, le management des risques projet doit être traité collectivement. Cette spécificité des risques des projets doit se refléter dans le comportement de chacun y compris le partage d'information.

8. A chaque risque un responsable « tu alloueras »

Le Management des risques doit être intégré aux autres processus de Management du Projet. La Maîtrise d'Ouvrage est généralement la première victime des risques mais aussi la première source de risques si elle n'impose pas de bonnes études en amont et une organisation adéquate, où le rôle de chacun est clairement identifié en vue du partage de responsabilité.

9. Anticiper et réagir efficacement « tu sauras »

Tout commence par un bon programme élaboré en s'appuyant sur une analyse préalable des risques (APR) pertinente pour l'ensemble des acteurs, et donc une stratégie risque pour le projet. Dès lors, chaque acteur est à même quelles que soient les circonstances d'appliquer cette stratégie collective.

10. De l'expérience « tu apprendras »

La formalisation d'une stratégie de management des risques permet une confrontation aux faits riche d'enseignements et d'expérience qui doit être capitalisée.

Page 9

CHAPITRE II- METHODOLOGIE DE L'ETUDE

Les étapes de mise en oeuvre de ce travail consistent à définir:

le cycle de vie d'un réseau de téléphonie mobile,

le processus du déploiement,

le processus de maitrise des risques.

Au terme du processus de maitrise des risques, nous traiterons dans la partie consacrée aux

résultats l'analyse et la discussion.

2.1- Le cycle de vie d'un réseau de téléphonie mobile

Un réseau de téléphonie mobile peut être considéré comme un organisme vivant et comporte de la même manière plusieurs phases de développement. Le cycle de vie d'un réseau cellulaire peut être décrit par six étapes principales 10.

2.1.1- Etude de faisabilité technico-économique

C'est l'étude d'opportunité technique et économique qui consiste à estimer le marché potentiel et à dimensionner le réseau en conséquence. Un plan d'affaire est établi qui permet d'analyser la rentabilité du projet.

2.1.2- Obtention de la licence

L'autorisation d'installer et d'exploiter un réseau cellulaire fait souvent l'objet d'un appel à candidature par l'organisme de régulation. L'opérateur qui désire déployer un réseau doit soumettre un dossier pour l'obtention de la licence d'exploitation. Après avoir obtenu la licence, cet opérateur consulte les fournisseurs d'équipements sur la base de cahier des charges reflétant les besoins estimés et les contraintes particulières liées à la licence attribuée, et sélectionne un fournisseur sur la base de critères tels que les prix, la qualité des équipements.

2.1.3- Déploiement du réseau

La phase de déploiement permet d'atteindre les objectifs à court terme de l'opérateur en termes de couverture et de capacité. Elle consiste en la mise en place des premières stations de base ainsi que des autres équipements du réseau qui vont permettre la commercialisation des services.

10- Ingénierie des réseaux cellulaires, Sami Tabbane, Hermes Lavoisier, p16, p17, p18

Page 10

2.1.4- Optimisation, extension, densification

Quand le réseau est opérationnel, c'est-à-dire à la fin de la phase de naissance, l'opérateur va être confronté à deux types de problèmes :

il doit tout d'abord contrôler le réseau pour améliorer la qualité. Il s'agit d'optimiser le réseau sans en accroître la capacité,

il doit ensuite assurer la croissance du réseau en y intégrant de nouvelles ressources, pour atteindre de nouveaux objectifs.

La croissance du réseau au niveau couverture et capacité va nécessiter de la part de l'opérateur d'étendre et de densifier son réseau.

2.1.5- Evolution des services

Les normes de réseau de téléphonie mobile évoluent. De nouvelles fonctionnalités et de nouveaux services sont définis pouvant être intégrer dans le réseau et proposé aux usagers.

2.1.6- Transition vers une nouvelle technologie

Le changement important de technologie peut entrainer un changement radical au niveau des équipements du réseau.

Obtention de la licence

· Dossier de candidature

· Schéma de financement

· Choix de fournisseur

Phase 1 Phase 2

Faisabilité Technico-économique

· Dimensionnement

· Plan d'affaires

· Stratégie de l'opérateur

Phase 3

Phase 6

Déploiement du réseau

· Planification

· Surveys

· Installation et mise en service

Transition vers une nouvelle technologie

· Choix d'une nouvelle technologie

Phase 5 Phase 4

Optimisation, extension, densification

· Apprentissage

· Optimisation

· Densification et extension

Evolution des services

· Introduction de nouvelles fonctions

· Développement de services

· Actions commerciales

Stabilisation et croissance

Figure 1: Cycle de vie d'un réseau de téléphonie mobile

Page 11

2.2- Le Processus de déploiement des sites radio

Le déploiement d'un réseau de téléphonie mobile intervient après la phase de planification radio

et réseau. Ce processus se base sur le plan du réseau comprenant les emplacements et

caractéristiques des équipements ainsi que leurs liens avec les autres équipements du réseau.

Ce processus comprend trois (3) phases suivantes :

Phase 1 : négociation/renégociation des sites ;

Phase 2 : réalisation des travaux ;

Phase 3 : installation, mise en service et recette.

2.2.1- Phase 1 : négocier/renégocier des sites

Cette phase est fonction de la nature des travaux d'aménagement ou de réaménagement et d'installation à réaliser. Le chef de projet annexe à la FN1 la liste des sites potentiels et des sites sensibles de la zone. Elle comprend deux sous-ensembles :

Négociation d'un site neuf : c'est une étude complète de la zone de couverture du site ainsi que de ses contraintes (FNS). Elle consiste à rechercher et négocier un site pouvant accueillir la station radio et qui réponde aux critères de la FN1 (jalon de validation, constitution des dossiers administratifs, dépôt des dits dossiers auprès des autorités compétentes, obtention des accords et établissement d'un PV) ;

Renégociation d'un site existant : elle consiste à faire une étude préliminaire du site, mener des démarches administratives en vue de préciser la modification à apporter sur le site (par exemple adjonction des équipements supplémentaires) conformément aux critères de la FN1.2.

La phase 1 passe par :

La validation du jalon QCDE (Qualité, Coûts, Délais, Environnement) : elle tient compte de l'identification d'éventuels nouveaux paramètres complémentaires à savoir surcoûts, niveau de loyer, retard de site prévisible selon la négociation, problème d'intégration une fois le dossier technique finalisé et validé par le chef de projet.

La rédaction du rapport de zone : elle permet de faire un bilan à mi-parcours lors de la phase de repérage du site en cas de risques ou d'échec.

L'instance de décision : c'est le rôle du Comité de Déploiement et Contrôle de Pilotage (CODEP) en vue d'examiner et de statuer sur chacun des sites identifiés et à problème (c'est à dire ceux ayant fait l'objet d'un rapport de zone et ceux non validés QCDE).

Page 12

Le procès-verbal : c'est la matérialisation par écrit de la phase 1 suivant un formulaire type.

Les spécifications radio FN4 : ce sont les spécifications radio finales. La réalisation de la FN4 se fera au plutôt après la validation QCDE.

COMSIS : ce dossier est réalisé sur la base de la FN4 par le prestataire suivant les cahiers des charges définit.

2.2.2- Phase 2 : réalisation des travaux

Cette phase commence dès l'obtention de l'ADT (Autorisation de Débuter les Travaux). Elle comporte :

La rédaction du cahier des charges d'aménagement radio -FN7.1 : elle contient les données techniques nécessaires à l'installateur ainsi que les conditions d'accès au site. La recette du site lots (FN6) : c'est la réception des travaux réalisés conformément aux spécifications techniques par les deux parties.

2.2.3- Phase 3 : installation des équipements et mise en service des sites.

Elle passe par les étapes suivantes :

FN7.3 et demande d'installation (DI) : cette FN7.3 est envoyée par la société de téléphonié au constructeur radio afin de déclencher l'installation et la mise en service technique des baies radios du site selon les étapes et délais définis dans le contrat et cahier des charges entre les deux parties. Si l'installation est conforme aux critères définis contractuellement, le constructeur radio émet un ABPQ (Avis de Bonne Procédure Qualité du site).

Validation de la mise en service technique du site (MEST) : elle se fait selon les modalités et les conditions suivantes :

o Si lors de la mise en service technique du site (MEST) des tests ont été effectués et à l'issue desquels il y'a un échec (NOK). Il faut solutionner le problème : deadline 24 heures ;

o Si les tests sont concluants (OK) ou avec réserves non bloquantes, alors on procède à la validation de la MEST ou actions correctives pour la levée des réserves : deadline délais contractuels.

La planification des différentes phases de ce processus est représentée sur l'organigramme des activités en annexe 1.

Page 13

2.3- Le processus de maitrise des risques

C'est un processus comprenant 5 phases successives:

Identification des risques,

Evaluation et analyse des risques,

Planification des réponses,

Suivi et contrôle,

Plan de communication.

2.3.1- Identification des risques

L'objectif est d'identifier les éléments redoutés selon deux approches méthodologiques : l'analyse systématique et le retour d'expérience et en établir une liste exhaustive. En d'autres termes, il s'agit de répondre aux questions suivantes :

qu'est-ce qui peut mal fonctionner dans le projet ?

quelles en seraient les conséquences 11 ?

Dans ses travaux 12, Carmen Villarreal propose un référentiel-synthèse des domaines du risque. Cette typologie est axée sur la décomposition entre risques endogènes (liés aux processus internes au projet) et exogènes (liés aux processus externes).

C'est sur ce principe de décomposition que la proposition de classification des risques pour la conduite de la démarche RIR (Recensement et Identification des Risques) a été basée. Celle-ci, est désignée sous l'acronyme CLARIS (Classification des risques) et se structure (au niveau supérieur) comme suit :

Risques Internes

o Risques humains : Organisation, animation, communication interne, décision...

o Risques organisationnels : Planification, suivi, documentation, version, budget

o Risques technologiques : Ergonomie, sécurité, compétence, disponibilité, adéquation,.....

Risques Externes

o Risques techniques : Evolution

o Risques politiques : Entreprise, lobbying, social, contestation

o Risques liés au client, au marché : Financement, évolution des besoins, concurrence, utilisation,.....

11- Revue de projet IN2P3 - Maîtrise de risques, p.7

12- http://www.afitep.org/files/documents-lies/congres/2004/Actescongres04/BenabenGourc.pdf, p.4

Page 14

2.3.2- Evaluation et analyse des risques

Après avoir répertorié les risques, il convient de les évaluer et de les analyser. Pour cela, deux critères suivants pourront être utilisés:

Probabilité d'apparition (P),

Impact du risque (I), c'est-à-dire l'importance des conséquences sur le projet/produit (en terme de coûts, délais et éventuellement qualité).

2.3.2.1- Méthode quantitative

Les risques sont évalués à partir de leur criticité. La criticité du risque (Ic) correspond au produit de sa probabilité (P) et de son impact (I).

Ic = PxI

A partir de ces éléments nous pouvons construire une Echelle de degré d'exposition du risque. Elle nous permet de déterminer le niveau de gravité du risque, s'il est acceptable ou non, afin de contrôler au mieux les risques et gérer les priorités grâce à la hiérarchisation de ces risques.

2.3.2.2- Méthode qualitative

Basée sur une évaluation « simplifiée » qui prend en compte les paramètres gravité et probabilité d'occurrence, l'on peut appliquer une démarche qualitative en construisant une grille graduée de la façon suivante :

Probabilité d'occurrence

1 : Probabilité d'occurrence négligeable (ne peut se produire),

2 : Probabilité d'occurrence faible (évènement improbable),

3 : Probabilité moyenne (évènement probable),

4 : Probabilité d'occurrence forte (évènement très probable).

Impact ou Gravité

1 : Impact négligeable (sans effet),

2 : Impact faible (gravité faible),

3 : Impact moyen (gravité moyenne),

4 : Impact fort (Gravité catastrophique).

Il ressort de ces deux méthodes, une échelle de degré d'exposition en Annexe 2 qui fournit une vision globale des risques de projet.

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Trois cas de figure de hiérarchisation des risques se présentent de la manière suivante :

risques majeurs (et donc inacceptables), sont alors identifiables comme étant ceux qui cumulent à la fois un fort taux de probabilité de survenance et un impact élevé,

risques peu critiques (et donc acceptables), sont a contrario les risques à faible impact et/ou à faible probabilité,

entre les deux, il y a les risques que nous appellerons critiques

2.3.3- Planification des réponses

Le plan de réponse aux risques permet de prendre en compte les risques en mettant en place, pour chaque risque, une stratégie d'intervention. En d'autres termes, il s'agit pour chaque risque de répondre aux questions suivantes :

que pouvons-nous faire pour réduire ce risque ?

qui sera chargé des actions préventives relatives à ce risque ?

2.3.4- Suivi et contrôle

Durant la mise en oeuvre du projet, le portefeuille des risques potentiels doit être réajusté périodiquement en fonction des nouvelles informations recueillies. L'objet de cette étape est de mettre à jour la liste initiale des risques identifiés, d'affiner les données caractéristiques des risques déjà connus, de réévaluer leur criticité, de contrôler l'application des actions de maîtrise, d'apprécier l'efficacité des actions engagées, et de surveiller le déclenchement des événements redoutés et leurs conséquences.

2.3.5- Plan de communication

La communication constitue le pivot de l'analyse des risques. Elle traite de conséquences négatives, qui ne font pas toujours l'objet d'un accueil favorable. Pour être efficace, la communication favorisera le principe de communication libre, c'est-à-dire un échange d'information libre de contraintes entre intervenants. Elle doit également valoriser les opinions individuelles tout en stimulant le travail d'équipe.

Elle permet d'analyser les besoins en information, aux attentes des parties prenantes au projet. A cet effet l'on doit savoir qui communique avec qui ? Sur quoi ? Quand et par quels moyens ?

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CHAPITRE III- PRESENTATION DES RESULTATS

Lors de la phase de déploiement, chaque Chef de Projet va être confronté à un certains nombre d'évènements inattendus qui risquent de compromettre les objectifs assigné audit projet.

Il y a des risques issus des insuffisances et des dysfonctionnements des règles et procédures de management de projet, système de suivi et de pilotage, et d'autre part les risques dus à une détection tardive des problèmes, à un diagnostic erroné de la situation ou à la formulation de réponses inappropriées.

L'organisation des résultats de cette étude suivra le principe du processus de management des risques définis dans ISO 31000 :2005.

Figure 2: Processus de management des risques : normes ISO 31000 :2005

3.1 - Etablissement du contexte

Les paramètres fondamentaux définis pour le management des risques dans le cadre de notre étude tournent autour des objectifs suivants : détecter et traiter de manière anticipée des risques permettant d'éviter les surcoûts, les retards et les sous-performances.

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3.2- Identification des risques par la méthode théorique : diagramme des causes à effet

3.2.1- But

Il sert à représenter la relation qui existe entre un effet et toutes les causes d'un problème. Il est utile pour faire la liste des causes potentielles de variabilité ou pour faire la liste des facteurs X reliés à une variable de réponse Y dans la planification d'une expérience.

3.2.2- Principe

Énoncer le problème, effet (variable de réponse).

Faire la liste des causes associées à cet effet dans une session de brainstorming. Penser aux grandes catégories : matériaux, machines, méthodes, procédures, etc... Tracer le diagramme a arêtes de poisson (diagramme d'Ishakawa).

Matériaux

Machine

Méthode

Procédure

EFFET

Cause 1 Cause 2

Cause 3 Cause 4

3.2.2.1- Enoncé du problème

Quels sont les facteurs liés aux risques dans les projets de déploiement de réseau de téléphonie mobile.

3.2.2.2- Le Brainstorming

Le brainstorming (ou aussi remue-méninges) est une technique de résolution créative de problème sous la direction d'un animateur. L'idée générale de la méthode est la récolte d'idées nombreuses et originales. Deux principes de base définissent le brainstorming : la suspension du jugement et la recherche la plus étendue possible. Ces deux principes de base se traduisent par quatre règles : ne pas critiquer, se laisser aller (« freewheeling »), rebondir (« hitchhike ») sur les idées exprimées et chercher à obtenir le plus grand nombre d'idées possibles sans imposer ses idées

Réaliser un brainstorming pour déterminer toutes les causes possibles des risques dans les projets de déploiement de réseau de téléphonie mobile. La liste ci - dessous est exhaustive quand bien même qu'elle peut être très variée et couvrent une multitude de catégories.

1. Absence de délai détaillé,

2. Glissement du délai par rapport au planning,

3. Délais de commande et de livraison des équipements non tenu,

4.

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Absence de marge de sécurité dans le planning,

5. Absence d'action corrective dans le cas de dépassement de délai,

6. Absence de processus de revue périodique des plannings entre différentes partie prenantes,

7. Absence d'identification des principaux jalons du projet,

8. Absence de mise à jour de planning,

9. Processus d'achat lourd,

10. Mauvaise expression des besoins,

11. Délai tendu,

12. Absence d'évaluation des besoins,

13. Manque de suivi régulier des coûts (consommé, reste à faire, solde),

14. Budget sous-estimés,

15. Manque de prévision d'une marge budgétaire,

16. Absence d'action corrective dans le cas de dépassement budgétaire,

17. Absence de formalisation des hypothèses d'estimation documentées,

18. Absence d'inventaire dans un document des ressources humaine et matérielles nécessaires à la réalisation du projet,

19. Absence d'étude de rentabilité,

20. Dépendance de la sous-traitance,

21. Absence d'un processus de validation des livrables,

22. Non respect du cahier des charges,

23. Absence d'application d'un plan de gestion documentaire,

24. Absence de réalisation d'audit qualité,

25. Mauvaise maîtrise des ouvrages de génie - civil.

3.2.2.3- Les grandes catégories des causes

En regroupant les causes des risques dans le déploiement des réseaux de téléphonie mobile, on remarque qu'il y a trois grandes catégories : risque financier, risque de délai, risque de qualité.

3.2.2.4- Le diagramme d'Ishakawa

Sur le diagramme a arrête de poisson ci - dessous, figurent les grandes catégories de risque dans les projets de déploiement des réseaux de téléphonie mobile.

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Figure 3: diagramme d'Ishakawa ou à arrêtes de poisson 3.3- Analyse et évaluation des risques

L'analyse de risque implique de déterminer les conséquences, la probabilité d'occurrence et les autres attributs du risque, y compris le niveau de risque, en prenant également en compte les moyens de contrôle (réduction) du risque et leurs efficacités. Elle fournit des éléments d'entrée à la prise de décisions relatives aux traitements des risques.

L'évaluation implique la comparaison des niveaux de risques avec les critères d'acceptabilité pré-établis pour permettre la prise de décisions (définition des priorités et des actions à entreprendre pour réduire ou supprimer le risque) 13.

L'impact d'un risque se veut être les conséquences du risque sur le projet. Selon ces conséquences possibles on peut évaluer le poids du risque selon deux méthodes :

méthode quantitative : on affecte une note jugée représentative de l'impact du risque, qui peut être comprise entre 1 à 4 pour être précis.

méthode qualitative : l'affectation d'un critère au risque (négligeable, faible, moyen, fort) est une méthode moins précise que la précédente, cependant elle donne une estimation rapide et qualitative du risque14.

13- Management des risques et Normalisation : Outils et méthodes. Les devises shadok, p19, p20

14- http://www.management-projet.org/projet1/spip.php?article61

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L'impact peut être évalué pour plusieurs dimensions (impact budgétaire, impact sur le délai, impact sur la performance), tel qu'illustré ci-après.

IMPACT

COÛT

DELAI

QUALITE

Faible

moins de 5% de dépassement

Retard de 1 mois

Peu d'impact sur la performance

Modéré

moins de 10% de dépassement

Retard de moins de 3 mois

Peu d'impact sur la performance

Elevé

moins de 25% de dépassement

Retard de moins de 6 mois

Grave impact sur la performance

Critique

25% et plus de dépassement

Retard de plus de 6 mois

Le projet ne peut être exécuté

Tableau 1 : Impact global de risque de projet.

La probabilité d'un risque est le degré possible d'apparition ou non du risque. En effet les risques identifiés peuvent avoir une chance d'apparition très faible comme forte. Cette probabilité est évaluée d'une manière qualitative et quantitative comme indiqué sur le tableau suivant :

Ordinaux

Qualitatif

Quantitatif

1

Négligeable

0 - 20%

2

Peu probable

21 - 40%

3

Probable

41 - 80%

4

Très probable

> 80%

Tableau 2 : Estimation de la probabilité de risque de projet.

Suite à la mesure de l'impact et de la probabilité d'apparition du risque, il est possible d'en

déduire la criticité du risque. Cette notion de criticité va permettre de hiérarchiser les différents

risques du projet suivant :

risque faible ayant aucune incidence importante sur le projet ;

risque moyen qui peut toucher les résultats, mais pas de façon grave;

risque élevé qui entraîne une dégradation importante du projet ;

risque critique et inacceptable, il y a menace de la viabilité du projet.

La criticité permet également de quantifier le risque sous forme d'une note, suivant la méthode de mesure choisie lors de l'évaluation de l'impact et de la probabilité du risque.

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PROBABILITE

Négligeable

(1)

Improbable

(2)

Probable

(3)

Très probable

(4)

IMPACT

Faible (1)

Risque faible (I)

Risque faible

Risque moyen
(à surveiller)

Modéré (2)

Risque moyen
(à surveiller) (II)

Risque

(à réduire)

élevé

élevé

(III)

Elevé (3)

Risque

(à réduire) Risque élevé

(à réduire)

Risque

inacceptable (IL)

Critique (4)

Risque moyen
(à surveiller)

Risque
inacceptable

Tableau 3 : Matrice de criticité

Selon le critère qualitatif affecté au risque, les actions à mettre en place ne seront pas les mêmes, en effet :

cas1 : un risque jugé « négligeable » ne devra pas faire l'objet d'une prise en compte, cas 2 : un risque jugé « à suivre » devra faire l'objet d'un suivi attentif, avec la mise en place d'actions préventives et d'une couverture,

cas 3 : un risque jugé « à réduire » doit être analysé et des actions correctives doivent être effectuées pour réduire l'impact ou la probabilité d'apparition du risque, cas 4 : un risque jugé « inacceptable » peut remettre en cause la faisabilité du projet, c'est pourquoi un recadrage est nécessaire pour redéfinir le périmètre et les conditions du projet.

Exemple : Analyse et évaluation de l'impact d'un risque.

En utilisant la méthode quantitative, comme dans le cas de la probabilité, une valeur numérique

pourra être associée à un énoncé d'impact afin de faciliter le calcul du degré d'exposition au

risque.

Si une échelle de 1 (Très faible) à 4 (Critique) est utilisée pour représenter l'impact dans le

tableau précédent, un risque pourra être évalué comme étant :

Critique en termes de coût,

Modéré en termes de délai, et

Modéré en termes de performance.

Si l'importance relative du coût, du délai et de la performance technique est respectivement égale

à 0,5, 0,3 et 0,2 pour un projet donné, l'impact global est obtenu par la relation suivante :

Impact global du risque = 0,5x4 + 0,3x2 + 0,2x2 = 3 (Élevé)

Le tableau ci - après représente une fiche de recensement de risque de projet de déploiement de réseau de téléphonie mobile.

Page 22

Auteur :

 

Version :

Validation :

Désignation du risque :

Date :

LES ATTRIBUTS DU RISQUE

Probabilité d'occurrence : 1- Négligeable 2- Improbable 3 - Probable 4 - Très probable

Impact : 1- Mineur 2 - Moyen 3 - Important 4- Majeur

Détectabilité : 1- Faible 2- Moyenne 3- Forte

IDENTIFICATION DU RISQUE

Description :

Conséquences éventuelles :

Causes probables :

ANALYSE DU RISQUE

Impact (I)

Probabilité

Détectabilité

Criticité

Coût

Délai

Qualité

(P)

(D)

(Ic) = PxI

 
 
 
 
 
 

EVALUATION DU RISQUE

Critères d'acceptabilité:

 

1: risque faible

2: risque moyen

3: risque élevé

4: risque inacceptable

PLANIFICATION DU RISQUE

Responsable:

 

Date début:

 

Date fin:

 

Planification des stratégies de réponse :

Démarche de planification (qui, quoi, quand, comment) :

Actions à entreprendre :

SUIVI ET CONTRÔLE

Statut du risque :

 

Mise à jour :

 

Retour d'expérience :

 

Tableau 4 : Fiche de recensement des risques

Page 23

3.4- Le traitement des risques

Les risques ayant été identifiés, analysés et évalués, on peut envisager différentes stratégies de traitement. Ces stratégies sont régies par des dispositifs de contrôle. C'est à ce moment-là que s'opère la liaison entre le management des risques et le contrôle interne. Le contrôle interne est donc pleinement intégré au processus de management des risques.

Le traitement du risque consiste ensuite à mettre en oeuvre des dispositions appropriées visant à rendre les risques acceptables pour le projet15.

Un DMR16 est donc constitué de trois types de composant ayant des finalités spécifiques :

éviter l'apparition du risque par des actions préventives et de détection,

réduire les effets du risque en cas de survenance par des actions correctives,

transférer le risque sur un tiers par une assurance et la clarification des responsabilités des différentes parties prenantes.

Le choix des actions préventives et correctives à engager est effectué en comparant les coûts de leur mise en oeuvre avec les coûts des conséquences du risque, en tenant compte de leur probabilité d'apparition.

Il est nécessaire d'analyser et d'évaluer le risque résiduel qui subsiste après traitement. Ce processus est itératif tant que le risque résiduel n'est pas considéré comme acceptable. Il convient aussi de garder à l'esprit que le traitement d'un risque peut générer un nouveau risque.

Les mesures prises pour traiter les risques de coûts, de délais et de qualité sont représentées dans les tableaux « Plans de traitement » en annexes 3, 4 et 5.

15- http://courtot.herve.pagesperso-orange.fr/demarche.htm#ANCRE9240

16- Piloter les risques d'un projet - Henri-Pierre MADERS et Jean-Luc MASSELIN, EYROLLES Editions d'Organisation, 2009, p 99

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Figure 4: Processus de traitement du risque.

3.5- La surveillance des risques

Les indicateurs mise en oeuvre pour la surveillance des risques de management de projet de déploiement de réseaux de téléphonie mobile sont :

l'impact de risque,

la probabilité d'occurrence de risque,

la criticité de ces risques.

La surveillance des risques permet d'identifier ou de détecter les nouveaux risques et d'affiner leur appréciation, de modifier leur vraisemblance ou de réévaluer leurs impacts, afin de mettre en oeuvre des plans palliatifs et des plans de secours. Un exemple de plan de surveillance des risques est en Annexe 6.

La phase finale consiste dans l'élaboration des contrôles qui permettront d'évaluer l'efficacité du plan d'action tel que mis en oeuvre. Un tableau de situation du plan d'action est en Annexe 7.

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3.6- La communication et la concertation

Dans le cadre du projet de déploiement de réseaux de téléphonie mobile, les parties prenantes du comité de pilotage (COPIL) devront se concerter et communiquer sur :

les risques tolérés parce que leur niveau a été jugé admissible, ce qui ne veut pas dire

qu'ils ne surviendront pas et qu'il ne faudra pas réagir alors,

les risques que l'on a décidé de réduire, mais qui ne le seront qu'à plus ou moins long terme (le temps que les projets correspondants soient lancés et aboutissent), les risques élevés et inadmissibles qu'il faut bien supporter parce qu'il n'y a pas d'échappatoire ni de réduction possible.

La communication et concertation s'effectuent au cours de réunions de pilotage du projet regroupant les différents intervenants concernés. L'ordre du jour et le tableau de suivi des risques doivent être communiqués suffisamment tôt afin de pouvoir proposer des actions. Généralement, on parle de retour d'expérience.

Par pilotage de projet, il faut entendre le pilotage de l'avancement des travaux au regard des objectifs et du planning général du projet et de l'échéance ; le suivi de la consommation des budgets eu regard de ce qui a été décidé au début du projet ; enfin, les éventuels arbitrages entre les objectifs, les ressources et les délais 17.

L'outil de pilotage utilisé est le planning de Grantt dont l'exemple pour le projet de déploiement des réseaux de téléphonie mobile est présenté en Annexe 8.

Un compte-rendu de réunion est fait par le chef de projet, auquel est joint le tableau de suivi des risques mis à jour. La date de la prochaine réunion de suivi est fixée.

17- Piloter les risques d'un projet - Henri-Pierre MADERS et Jean-Luc MASSELIN, EYROLLES Editions d'Organisation, 2009, p 223

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CHAPITRE IV- ANALYSE DES RESULTATS ET DISCUSSION

4.1- Analyse des résultats

Si on reprend la matrice de criticité des risques, on y ressort quatre hypothèses des risques suivantes :

Première hypothèse : les risques dans le projet de déploiement de réseau de téléphonie mobile sont faibles.

Dans ce cas, ce sont des risques qui se réalisent rarement et dont les impacts sont limités même s'ils se réalisent. Ils n'ont qu'une incidence faible sur le délai, le budget et de la qualité du projet de déploiement du réseau de téléphonie mobile de l'entreprise. L'entreprise peut donc vivre avec ses risques sans trop s'en soucier. Nous parlerons de « risques mineurs ou faible »18.

Si le niveau du risque est faible, alors il est jugé maitrisé par le COPIL et il serait inutile et surtout coûteux de vouloir le diminuer davantage. Donc, il faudrait l'accepter tel quel est tout en le contrôlant.

Cette hypothèse montre qu'aucune action n'est entreprise face à un risque jugé acceptable, excepté son suivi. C'est le cas du projet qui enregistre moins de 5% de dépassement sur le budget, puis accuse un retard de 1 mois et qu'il y a peut d'impact sur la qualité.

Deuxième hypothèse : les risques dans le déploiement de réseau de téléphonie mobile sont moyens.

Ces événements se produisent assez régulièrement mais les conséquences de chacun sont relativement limitées. Étant facilement probabilisable, le risque peut être prévu. Cette deuxième catégorie est dénommée « risque opérationnel »19. Ce nom reflète le fait que les risques peuvent être relativement bien prévus et parfois maîtrisés.

Par exemple, les projets de déploiement des sites des réseaux 3G peuvent comporter un certain nombre de risques : dans la construction des sites par exemple, en termes d'échéances d'exécution et de budgets à respecter, ou sur les marchés, en termes d'exactitude des prévisions sur la demande.

18, 19- La gestion des risques, Olivier Hassid, 2è édition, Dunod, Paris, 2008, Pages 54, 55, 56

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La disponibilité en temps et en heure pour les utilisateurs est un autre enjeu à prendre en compte. En d'autre terme, les risques très onéreux sont ceux qui ont trop d'enjeux financiers, de délais et de qualité.

Si leur probabilité d'apparition et leur impact sont moyens, alors la mesure de traitement à appliquer concerne le partage des responsabilités. Ce partage permettra de soumissionner à la sous-traitance les travaux du déploiement du réseau jusqu'à la mise en service clef en main.

L'externalisation ou le transfert peut se faire selon deux possibilités :

o souscription à une assurance risque,

o la sous - traitance pour des activités jugées moyennement risquées ou trop peu rentables à développer en interne.

L'exploitation reviendra à la société après les tests de bon fonctionnement appelé « recette définitive ».

Cependant, même si une activité est externalisée, l'entreprise doit s'assurer de l'efficience du dispositif de contrôle chez son sous-traitant. Il faut noter que, suivant l'activité externalisée, cela peut augmenter le risque de dépendance envers un fournisseur stratégique.

Troisième hypothèse : les risques de déploiement sont jugés élevés

Ce sont des événements qui se produisent rarement mais dont les conséquences sont significatives lorsqu'ils se produisent. En raison de leur faible fréquence, il est difficile de prévoir et d'anticiper leur survenance. La réalisation du risque entraîne des conséquences catastrophiques pour l'entreprise et le redémarrage de l'activité n'est pas toujours possible et nécessite dans tous les cas une injection de capitaux extérieurs. Cette deuxième catégorie est dénommée « risques catastrophiques »20.

Par exemple, s'il y a une forte probabilité que les équipements ne soient pas livrés à temps ; que les délais de lancement pourraient être retardé de moins de 6 mois et que la précipitation pourrait avoir un impact grave sur la performance ; alors il faudrait réduire ce risque en mettant en place un plan d'action corrective dans ce cas de dépassement de délai.

20- La gestion des risques, Olivier Hassid, 2è édition, Dunod, Paris, 2008, Page 56

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Quatrième hypothèse : les risques inacceptables

Les événements se produisent régulièrement et leurs conséquences sont à chaque fois significatives. L'évaluation n'a que peu d'intérêt. Dans la majorité des cas, le décideur abandonne le projet à moins qu'il considère le projet comme une chance inestimable pour le développement de son entreprise21.

Si le niveau de l'activité est jugé trop risqué même après le traitement du risque, alors il faudrait l'éviter en stoppant l'activité ou en annulant les actions prévues à l'origine.

Par exemple, si les risques relatifs au coût, au délai et à la qualité peuvent menacer la viabilité du projet de déploiement du réseau, c'est-à-dire qu' aucune réponse identifiée n'a permis de réduire l'impact et la probabilité d'occurrence à un niveau acceptable, alors la décision consiste à cesser l'activité à l'origine du risque et à redéfinir la planification.

En somme, la grille de qualification des risques (criticité/probabilité) doit être utilisée.

Criticité :

o Criticité faible : ne compromet pas l'atteinte des objectifs du projet en terme de coût, délai, qualité ou fonctionnalités.

o Criticité moyenne : peut affecter le périmètre du projet, éventuellement nécessiter un avenant.

o Criticité forte : peut avoir comme conséquence une perte financière, une insatisfaction du client ou l'arrêt du projet.

Probabilité :

o Probabilité faible/négligeable : il est peu probable que le risque devienne réalité.

o Probabilité moyenne/improbable : des signes indiquent que le risque peut devenir réalité.

o Probabilité forte/probable ou très probable: le risque est certain ou en passe de devenir réalité.

21- La gestion des risques, Olivier Hassid, 2è édition, Dunod, Paris, 2008, Page 56

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4.2- Discussion

Pour chaque hypothèse de risque, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Afin de pouvoir les comparer, il faut déterminer le coût de ces solutions et la diminution du risque qu'elles apportent à la fois en termes de réductions de probabilité et d'impact. Dans ce cadre, le rôle du risk manager est d'aider le propriétaire du risque à formuler sa réponse face au risque et surtout d'évaluer l'efficacité de ses choix sur la criticité d'un risque.

L'analyse des résultats de ces différentes hypothèses traitées démontre qu'on distingue des situations caractéristiques se traduisant par quatre types de risques obtenu de la matrice de criticité.

Le premier type contient les risques négligeables à ne pas prendre en compte : probabilité négligeable x criticité faible ;

probabilité improbable x criticité moyenne ;

probabilité probable x criticité faible.

Le deuxième groupe rassemble les risques à suivre :

probabilité négligeable x criticité forte ;

probabilité improbable x criticité faible ;

probabilité très probable x criticité moyenne.

Les deux premiers types de risque mettent en exergue la première hypothèse qui consiste à faire

le suivi des risques jugés négligeables.

Le troisième type regroupe les risques à traiter :

probabilité improbable x criticité forte ;

probabilité probable x criticité moyenne ;

probabilité très probable x criticité forte.

La seconde et la troisième hypothèse mettent en relation le traitement des risques qui vise à

réduire les différentes formes ou sources. Il existe diverses stratégies pour traiter les risques,

comme la prévention, les actions correctives et les palliatifs22.

22- Piloter les risques d'un projet. Henri-Pierre et Jean-Luc Masselin. Groupe Eyrolles, 2009, page 97

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Enfin, le quatrième type concerne les risques jugés inacceptables : probabilité probable x criticité très forte,

probabilité très probable x criticité très forte.

C'est la mise en relation de la quatrième hypothèse qui concerne l'abondant pure et simple du projet.

La règle générale est qu'une société de téléphonie doit focaliser son attention sur les risques ayant pour hypothèses 2 et 3.

Les Chefs de Projet doivent s'efforcer de réduire les risques de l'hypothèse 2 par la prévention, la protection et autres modes de contrôle.

Les risques de l'hypothèse 3 sont de bons candidats pour la mutualisation, soit directe au travers de pools ou de mutuelles, soit indirecte par transfert à un spécialiste, en particulier par l'achat de couvertures d'assurances.

Les entreprises comme le Groupe France Telecom - Orange préfère privilégier de « faire faire » plutôt que de « faire en interne » lorsque les activités de déploiement de leur réseau de téléphonie mobile peuvent entraîner des risques mettant en danger les objectifs sur la couverture du réseau et l'accessibilité. Elles peuvent soit recourir à l'appuis des filiales de l'entreprise mère, soit plus simplement procéder à la sous-traitance.

L'un des intérêts de cette stratégie est clair. Il s'agit de transférer le risque produit par une activité à l'extérieur de l'organisation.

L'évitement s'applique surtout à l'hypothèse 4. Le moyen le plus radical de traiter un risque est de ne pas réaliser l'activité qui risquerait de le générer. Lorsque les risques sont d'une telle amplitude, qu'ils sont « apocalyptiques » pour reprendre la terminologie du philosophe Hans Jonas, il est plus prudent de ne pas s'engager dans l'activité en question ou de l'arrêter.

Néanmoins, si les grands principes sont clairs, il faut se demander comment les sociétés peuvent identifier, percevoir et mesurer les risques.

Page 31

4.1- Recommandations

Les meilleures techniques de diminution du risque au cours de l'exécution des projets de déploiements de réseau de téléphonie mobile sont basées sur la réactivité organisationnelle. C'est-à-dire de préparer des réponses types, des scénarios d'actions visant à réduire et à maîtriser les risques qui sont acceptés par l'entreprise. Cela peut se traduire par :

La mise en place de système d'alerte, de systèmes de traitement des informations qui permettent d'identifier rapidement les risques connus.

La mise en place de moyens, de procédure cherchant à éviter que ces risques apparaissent visant à limiter la gravité de leurs conséquences. Le projet doit pouvoir réagir aux différents changements qui peuvent survenir au cours de son cycle de vie.

L'organisation de la réactivité passe donc par la réponse à certains nombre de questions telles que : « faut - il agir ? », « peut - on réagir ? », comment doit - on réagir ? » et qui doit réagir ? » « quel moyen doit - on ou peut - on mobiliser ? ».

Cependant, un projet peut être ainsi modifié sous la pression des événements, mais il peut l'être aussi à la suite d'informations nouvelles qui conduisent le responsable de projets à modifier la solution retenue pour apporter une réponse satisfaisante à des problèmes que l'on a su anticiper, plutôt que de réagir à des problèmes subis.

Toutefois, pour aller au delà des objectifs fixés des projets de déploiement des réseaux de téléphonie mobile, une liste exhaustive des recommandations qui sont en fonction des différents risques peut être utilisée.

Pour ce qui concerne les risques de délai, il faut :

Mettre en place un processus achat et suivi des commandes de la DA à la livraison au

service demandeurs,

Produire les informations comptables exhaustives: suivi des encaissements et des

règlements fournisseurs,

Anticiper les opérations de dédouanement et de livraison

Garantir le suivi des mouvements des immobilisations (gestion de stocks).

Les recommandations relatives aux risques financiers sont :

Renforcer le contrôle de gestion,

Assurer un suivi rapproché des budgets sensibles (CAPEX).

Enfin, les recommandations par rapport aux risques de qualité sont :

S'assurer du bon fonctionnement des sites techniques,

Respecter les cahiers de charge et les règles d'ingénierie.

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CONCLUSION

Ce travail a montré comment le management des risques dans les projets de déploiement de réseau de téléphonie mobile est un axe de progrès très important pour toutes les sociétés travaillant dans le domaine de la téléphonie cellulaire. Chacune de ces sociétés continuent en effet d'accroître la couverture et le débit mobile, dans les quels elles opèrent afin de toujours mieux répondre aux attentes de leurs clients et faire préférer leurs marques.

En effet, la définition du contexte rappelle celle des objectifs de la mise en place du management des risques. En utilisant le brainstorming, il faut identifier le risque, c'est-à-dire, parmi les signaux faibles détectés, reconnaître ceux qui contiennent des risques importants. En procédant à l'évaluation et au contrôle de ces risques, les sociétés s'assurent de saisir toutes les opportunités existantes, de renforcer leur avantage concurrentiel et de passer moins de temps dans la réparation des dégâts causés par le déploiement de leur réseau.

La réduction des évènements imprévus et la capacité à atteindre les objectifs sont deux facteurs qui renforcent la confiance des actionnaires et des clients dans l'entreprise.

Il semble, dès lors, judicieux de recommander aux conseils d'administration et aux dirigeants de ces sociétés de chercher à identifier au mieux les risques importants liés à la réalisation des objectifs en terme de coûts, délai et qualité par la mise en place d'un système de contrôle interne fiable pour gérer efficacement ces risques.

Dès lors il faut, à notre sens, privilégier le management et non la suppression pure et simple des risques car dans une économie de marché ultra concurrentielle, une société qui ne manifeste qu'un faible appétit pour le risque a peu de chance de générer des rendements élevés. Effectivement souvent le dirigeant peut être amené à conclure, après analyse, que la société a intérêt à saisir davantage d'opportunités et à prendre plus de risques sur le court terme pour réussir et faire des profits à long terme.

Cependant, il faut que les parties prenantes au management des risques gardent à l'esprit qu'un système de management des risques n'assure pas à 100% la réalisation des objectifs de la société. Il est, en effet, impossible d'écarter la possibilité d'une décision mal évaluée, d'une erreur humaine, d'une mise en échec volontaire des contrôles ou encore de toutes autres circonstances

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imprévues. C'est le risque d'avoir mal pris en compte un risque ou l'on voit s'esquisser les limites à la gestion des risques car on ne peut jamais tout maîtriser ou tout prévoir.

Il ne faut cependant pas oublier que le management des risques n'est que l'avant dernière étape de traitement des risques. Il vise à réduire les différentes formes ou sources de risques préalablement identifiées et évaluées. Dès qu'on a évalué les plus fortes vulnérabilités qui peuvent contribuer à l'échec du déploiement de réseau, on connaît mieux les causes, les objets de risque, et les conséquences pour ces vulnérabilités. On peut alors développer une stratégie viable de gestion des risques.

Il faut conclure sur le fait, qu'aujourd'hui, une entreprise ne saurait se passer d'une gestion des risques efficace. Sa pérennité et son développement économique en dépendent étroitement.

Un risque identifié est un risque qui va pouvoir servir les intérêts de la société. Les entreprises l'ont bien comprise et disposent maintenant d'un pôle d'identification et de gestion des risques. Le monde étant en perpétuel changement les techniques de gestion des risques évoluent très vite pour s'adapter à l'évolution des nouvelles technologies et aujourd'hui le principal risque réside, à notre sens, dans la protection et la conservation de l'information et de l'outil de production de la société. Il faut donc chercher à adapter les politiques de gestion des risques aux nouveaux facteurs de risque tout en gardant à l'esprit l'importance d'un contrôle des risques plus traditionnels.

Que faut - il donc pour mettre sous contrôle les risques d'un projet ? En résumé, rien de très nouveau...à savoir :

Des règles du jeu se traduisant par un pilotage central du portefeuille des projets stratégiques de l'entreprise, garant de l'alignement du projet sur la stratégie de l'entreprise et de la bonne affectation des ressources financières, humaines et techniques au bon moment.

Une démarche méthodologique acceptée et imposant des points de passage obligés (GO/NO GO) ainsi que la rédaction de certains livrables (dossier d'étude d'opportunité, PMP, plan de communication, cahier des charges, etc.).

Une organisation différenciant le rôle du sponsor, des instances de pilotage stratégique et opérationnel, un chef de projet, une équipe projet, des experts, une réelle différenciation entre la maîtrise d'oeuvre et la maîtrise d'ouvrage ; un dispositif de contrôle de qualité.

Page 34

BIBLIOGRAPHIE

Liens Internet

1- http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet, Octobre 2012

2- http://courtot.herve.pagesperso-orange.fr/SomLivre.htm, Octobre 2012

3- http://www.coso.org/documents/COSO_ERM_ExecutiveSummary_french.pdf, Novembre 2012

4- http://www.syllepse.com/fr/services/dossier_du_mois.htm, Janvier 2013

5- http://wwwv1.agora21.org/ari/gourc1.html, Janvier 2013

6- http://phcurie.wordpress.com/2012/01/27/le-management-du-risque-projet/, Aout 2012

7- http://www.icsi-eu.org/francais/dev_cs/cahiers/CSI-ISO31000-10-questions.pdf, Mai 2012

8- http://www.bivi.maitrise-risques.afnor.org/ofm/maitrise-des-risques/iv/iv-50/iv-50-16, Mai 2012

9- http://www.in2p3.fr/actions/formation/ConduiteProjet07/MaitriseDesRisques_A.pdf, Juillet 2012

10- http://www.manager-go.com/gestion-des-risques-projet.htm, Mars 2013

11- http://www.syntec-ingenierie.fr/media/uploads/vient_de_paraitre/2012_01_guide_ reco_germa.pdf, Mars 2013

Articles spécialisés

1- La gestion des risques dans les projets - Auteur : Hervé COURTOT - Editions : ECONOMICA - ISBN : 2-7178-3692-6 - Parution : 1998

2- Ingénierie des réseaux cellulaires - Auteur Sami Tabbane - Hermes, 2001

3- Project Risk Management - Processes, Techniques and Insights - Chris Chapman - Stephen Ward. Second Edition - 2003 John Wiley & Sons

4- Management Des Risques - Incluts secteurs banque et assurance, Pascal Kerebel, Groupe Eyrolles, 2009

5- La gestion des risques, Olivier Hassid, 2è édition, Dunod, Paris, 2008

6- Piloter les risques d'un projet - Henri-Pierre MADERS et Jean-Luc MASSELIN, EYROLLES Editions d'Organisation, 2009

Page 35

ANNEXES

Annexe 1 : Organigramme décrivant le processus de production et explicite les taches de chacun des intervenants

Page 36

ETAPE

 

DATE

INTERVENANT

Description de la tâche

Emission de FN1 au NEGO

Le début du processus

PROD

D'une manière formelle

Recherche des 2
candidats ou plus

Le même jour que la création de FN 1 ou le

plutôt possible si
plusieurs FN1.

NEGRO+CEL

Ils vont dans la zone de recherche et le CEL choisit le site qu'il juge pénitentiel. Normalement il faut monter

un point haut pour avoir une meilleur visibilité et un
meilleur jugement. Si possible de monter directement sur le toit des sites choisis. Ensuite le CEL indique les 2 candidats pour lesquels il demande au NEGO de créer les FN2B.

CEL

Si la recherche du site ne se fait pas le jour de réception de FN1 par le NEGO, CEL modifiera la date de réception de la FN2B pour que les 10 jours ouvrés soient respectés. CEL mettra à jour GLOBAL si nécessaires.

Page 37

ETAPE

DATE

INTERVENANT

Description de la tâche

Création de la FN2B

Juste après la recherche du site candidat

NEGO

Remplir le dossier : position géographique du candidat, son adresse les photos panoramiques, toute information utile concernant le site

Réception de la FN2B

NEGO donne la FN2B à PROD dans les 5

jours qui suivent la
recherche

PROD

PROD réceptionne la FN2B, vérifie rapidement qu'il ne manque rien au dossier et qu'il est rempli correctement. Si non, le dossier est retourné à NEGO pour le corriger.

Le dossier sera enregistrer dans GLOBAL et sera

soumis au CEL et TRANS pour donner leur
qualification (Avis).

Page 38

ETAPE

DATE

INTERVENANT

Description de la tâche

 
 
 

Les critères de qualification des sites radios sont les suivants :

 
 
 

EXCELLENT : il remplit tous les objectifs de

couverture.

 
 
 

PASSABLE : il remplit certains objectifs de couverture à commencer.

 
 
 

REJETE : Ne remplit pas les objectifs de couverture, à commenter.

 
 
 

A signaler toutes grandes modifications dans la

typologie du site proposée auparavant

 
 
 

L'avis ou les modifications qui doivent être faites seront écrits dans les cases appropriées dans la FN2B et retourner le dossier à PROD.

Qualification (Avis)

Apres la vérification de la FN2B

CEL

 

Page 39

ETAPE

DATE

INTERVENANT

Description de la tâche

 
 
 

EXECELLENT, PASSABLE ou REJETE (dans le cas des sites backbone) selon la qualité de la liaison.

 
 
 

A signaler toutes grandes modifications dans la

typologie du site proposée auparavant.

 
 

TRANS

 
 
 
 

L'avis ou les modifications qui doivent être faites seront écrits dans les cases appropriées dans la FN2B et retourner le dossier à PROD.

Page 40

ETAPE

DATE

INTERVENANT

Description de la tâche

 
 
 

Les critères de qualification sont les suivants :

 
 
 

TEMPS : Estimation des risques de négociation. 5 catégories de contrats existent et sont classées par l'importance de leur degré de risques :

 
 
 

1) Accord cadre

 
 
 

2) Entreprise

 
 
 

3) Propriétaire unique

 
 
 

4) Copropriété

 
 
 

5) Administration en relation avec l'Etat

 

Réunion QCD

Tous les matins et

PROD + CEL + TRANS

COUT : Selon la formule suivante (5 ans de loyer au cout

(Cout Qualité

pour tous les sites

 

d'achat) + (le cout de la typologie ou du devis).

Délai)

qui ont été qualifiés

 

PROD doit s'assurer d'avoir les qualifications les modifications apportées sur la FN2B par CEL et consiste à faire un

classement des FN2B selon les qualifications décidées
auparavant. Un candidat sera élu pour être construit. Ce choix d'être en accord entre tous les intervenants.

 
 
 

Ecrire sur la FN2B le classement ainsi que la date à la quelle la décision a été prise.

 
 
 

Mise à jour de GLOBAL.

 
 

PROD

Demande à NEGO d'organiser la visite technique avec le propriétaire dans un délai de 5 jours ouvrés.

Page 41

ETAPE

DATE

INTERVENANT

Description de la tâche

FN4A

Au plus tard 2 jours

après la réunion
QCD

CEL et TRANS

Décrit les spécifications de construction du site pour

l'installation des équipements. Cette fiche sera utilisée durant la visite technique. Cette fiche doit comporter la typologie du site

et l'emplacement des antennes radio/transmission sur le(s)
support(s) choisi(s).

Visite technique

5 jours après la
réunion QCD

NEGO

NEGO organise la visite. Idéalement doivent être présent :

- NEGO

- Responsable chantier du ST

- PROD

- CEL et/ou TRANS

- Le propriétaire ou sont représentant sur le site.

A cette Etape sont validés les plans des travaux. Une minute de visite technique est créée par PROD et qui sera signé par les intervenants.

Création et

modification de l'APD

Au plus tard 3 jours après la validation

de la minute de
visite technique

ST

En se basant sur la minute de visite technique, ST crée un

avant projet détaillé (APD) qui le transmettra à PROD.

Page 42

ETAPE

 

DATE

INTERVENANT

Description de la tâche

 
 

PROD

Réceptionne l'APD et vérifie sa conformité avec la minute de visite technique. S'il n'est pas correct il le retourne à ST pour le corriger.

Enregistrer la date de réception de l'APD et passer l'APD à CEL et/ou TRANS pour validation.

CEL et/ou TRANS

Valider l'APD et apporter des corrections si nécessaires. Ensuite retourner à PROD.

PROD

Apres la validation de CEL et TRANS, écrire la validation sur la première page de l'APD. La vérification propriété fait partie de la validation finale du site. Aucune validation finale n'est valable sans la vérification préalable par le notaire de la société du titre de propriété.

Page 43

ETAPE

DATE

INTERVENANT

Description de la tâche

Reunion de

validation

Le jour qui suit la validation

PROD + CEL + TRANS

Valider ou rejeter d'une manière définitive le site pour la construction. Dans le cas ou un candidat serait rejeté, un autre candidat serait choisi et le processus reprend au niveau de la réunion QCD

PRO

Une photocopie de la première page de l'APD indiquant la décision prise sera envoyée à ST.

FN4B

Au maximum trois

jours après la

validation de
l'APD

CEL + TRANS

Décrit les spécifications des équipements à mettre en place suivant la visite technique et les modifications apportées dans l'APD. Transmettre la FN4B à la PROD en 2 exemplaires.

Signature du

contrat

A partir de la

validation finale du candidat

NEGO

Organise une réunion pour la signature du contrat de location

ou achat avec le propriétaire. Ce contrat sera signé par le

Directeur Général ou le Directeur Technique et
l'authentification du notaire.

Page 44

ETAPE

DATE

INTERVENANT

Description de la tâche

Autres
autorisations

A la signature du
contrat

ST

Avoir toutes les autres autorisations nécessaires pour la

construction du site (électricité, aéronautique civil, ...)

Chantier

A la fin des travaux

ST + PROV

Construction du site.

Recette du site

A la fin des travaux

ST + PROV + PROD + CEL + TRANS

Seront explicités dans une version ultérieure

Intégration (FN8)

Apres la recette et

la mise l'air du
candidat

MAINTENANCE

Mise en service commerciale

Annexe 2 : Echelle de degré d'exposition de risque

Impact

1

 

2

 

3

 

4

 
 
 
 
 
 

Probabilité de l'effet

Très important

 

4

8

12

16

 

(Critique)

 
 
 
 

4

Important

3

6

9

12

 

(Elevé)

 
 
 
 

3

Peu

important

2

4

6

8

 

(Modéré)

 
 
 
 

2

Mineur

1

2

3

4

 

(Faible)

 
 
 
 

1

Légende

 
 
 
 

Très faible

 

Moyen

 
 
 
 

Faible

 

Fort

 
 
 
 
 
 

Très
probable

Négligéable

 

Improbable

 

probable

 

Page 45

Annexe 3 : Exemple de traitement des risques de délais

RISQUE DE DELAIS

TRAITEMENT
(ACTION)

Absence de délai détaillé

- Mettre en place une planification détaillée du projet

Glissement du délais par rapport au planning

- Identification du chemin critique

- Suivi journalier et hebdomadaire de l'avancement du projet (reporting)

Délais de commande et livraison équipements non tenu

- Suivi régulier des commandes et livraisons (Facture, Bon de Commande,... Packing-List, Bon de Livraison , payement)

Absence de marge de sécurité dans le planning

- Estimation des temps réalisés à l'aide d'abaques

Absence d'action corrective dans le cas de dépassement de délai

- Dispositif de contrôle de qualité

Absence de processus de revue périodique des plannings entre les différentes parties prenantes

- Dispositif de pilotage de projet

Absence d'identification des principaux jalons du projet

- Plan de Management de Projet (PMP)

Absence de mise à jour de planning

- Dispositif de contrôle de qualité

Processus d'achat lourd

Mauvaise expression des besoins

- Harmoniser le processus d'achat

- Suivi régulier des expressions de besoins

Délai tendu

- Planification

Page 46

Annexe 4 : Exemple de traitement des risques de coûts

RISQUE DE COÛTS

TRAITEMENT
(ACTION)

Absence d'évaluation des besoins

- Plan de Management Projet

Manque de suivi régulier des coûts (consommé, reste à faire, solde)

- Dispositif de pilotage opérationnel

Budget sous-estimés

- Maitriser le CAPEX

Manque de prévision d'une marge budgétaire

- Estimation des coûts réalisée à l'aide d'abaque

Absence d'action corrective dans le cas de dépassement budgétaire

- Dispositif de pilotage opérationnel

Absence de formalisation des hypothèses d'estimation documentées

- Démarche de conduite de projet incluant un document permettant de calculer le coût du projet

Absence d'inventaire dans un document des ressources humaines et matérielles nécessaires à la réalisation du projet

- Plan de Management Projet

Absence d'étude de rentabilité

- Dispositif de contrôle qualité

Page 47

Annexe 5 : Exemple de traitement des risques de qualité

RISQUE DE QUALITE

TRAITEMENT
(ACTION)

Dépendance de la sous-traitance

- Avoir un engagement des sous-traitants sur la QoS - Suivi des réalisations sous-traitées

- Audit qualité

Absence d'un processus de validation des livrables

- Contrôle des références VERITAS (Standard norme ISO) - Instance de pilotage de projet

Non respect du cahier des charges

- Revue du cahier des charges - Audit, contrôle de qualité

Dégradation du niveau de performance

- Respect des règles d'ingénierie - Audit qualité (Benchmark)

Absence d'application d'un plan de gestion documentaire

- Dispositif documentaire

Absence de réalisation d'audit qualité

- Dispositif de contrôle qualité

Mauvaise maitrise des ouvrages de génie - civil

- Gestion de la sous - traitance

Page 48

Page 49

Annexe 6: Exemple de plan de surveillance des risques

RISQUE

CAUSE

CONSEQUENCE

INDICATEURS
D'APPRECIATION
DU RISQUE

PRIORITE

COMMENTAIRES

Probabilité

Impact

Criticité

Glissement du délai par rapport au planning

mauvaise maitrise du délai

retard dans le déploiement

 
 
 
 
 

Délais de commande et livraison équipements non tenu

mauvaise maitrise du délai

retard dans le déploiement

 
 
 
 
 

Processus d'achat lourd

problème de management

retard dans le déploiement

 
 
 
 
 

Mauvaise expression des besoins

problème de compétence

inadéquation équipement,

jouant sur la qualité

 
 
 
 
 

Budget sous-estimés

mauvaise maitrise du budget

recherche financement additionnel

 
 
 
 
 

Budget serré

mauvaise maitrise du budget

réduction financement

 
 
 
 
 

Dépendance de la sous-traitance

mauvais pilotage des sous- traitants

qualité du réseau médiocre

 
 
 
 
 

Equipements défaillants

problème de fabrication

qualité du réseau médiocre

 
 
 
 
 

Non respect du cahier des charges

problème fonctionnel

qualité du réseau médiocre

 
 
 
 
 

Dégradation du niveau de performance

non respect d'ingénierie

qualité du réseau médiocre

 
 
 
 
 

Mauvaise installation

problème de compétence

qualité du réseau médiocre

 
 
 
 
 

Mauvaise ingénierie radio et réseau

normes d'ingénierie non intégrées

qualité du réseau médiocre

 
 
 
 
 

Mauvaise maitrise des ouvrages de génie - civil

problème de compétence

qualité du réseau médiocre

 
 
 
 
 

Page 50

Annexe 7 : Tableau de situation du plan d'action

Situation du plan d'action

Situation actuelle: Objectifs:

Actions

Quand?

Qui?

Ressources

Moyens de contrôle et d'évaluation

 
 
 
 
 

Page 51

Annexe 8 : Exemple d'outil de pilotage du projet de déploiement de réseau de téléphonie mobile - Diagramme de Gantt

Page 52

TABLE DES MATIERES

Pages

Introduction 1

Chapitre I- Problématique et objectifs de l'étude 5

1.1- Les notions de projet et de risque dans un projet 5

1.2- Problématique de l'étude 5

1.3- Les objectifs 6

1.3-1. L'objectif global 6

1.3-2. Les objectifs spécifiques 6

1.4- Les dix commandements du management des risques 7

Chapitre II- Méthodologie de l'étude 9

2.1- Cycle de vie d'un projet de téléphonie mobile 9

2.1-1. Etude de faisabilité technico-économique .9

2.1-2. Obtention de la licence 9

2.1-3. Déploiement du réseau 9

2.1-4. Optimisation, extension, densification .10

2.1-5. Evolution des services 10

2.1-6. Transmission vers une nouvelle technologie 10

2.2- Le processus de déploiement des sites radio ..11

2.2-1. Phase 1 : négociation/renégociation des sites 11

2.2-2. Phase 2 : réalisation des travaux 12

2.2-3. Phase 3 : Installation et mise en service 12

2.3- Processus de maitrise des risques 13

2.3-1. Identification des risques ..13

2.3-2. Evaluation et analyse des risques ..14

2.3-2.1. Méthode quantitative 14

2.3-2.2. Méthode qualitative 14

2.4- Planification des réponses 15

2.5- Suivi et contrôle ..15

2.6- Plan de communication 15

Page 53

Chapitre III- Présentation des résultats 16

3.1- Etablissement du contexte 16

3.2- Identification des risques par la méthode théorique : diagramme des causes à effet 17

3.2-1. But .17

3.2-2. Principe ..17

3.2-2.1. Enoncé du problème ..17

3.2-2.2. Le brainstorming 17

3.2-2.3. Les grandes catégories des causes .18

3.2-2.4. Le diagramme d'Ishakawa 18

3.3- Analyse et évaluation des risques 19

3.4- Le traitement des risques 23

3.5- La surveillance des risques .24

3.6- La communication et la concertation .25

Chapitre IV- Analyse et discussion 26

4.2- Analyse des résultats 26

4.3- Discussion 29

4.4- Recommandations 31

Conclusion 32

Bibliographie 34

Annexes 35






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault