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Apport de la communication dans la gestion d'une institution universitaire en concurrence, cas de l'unic Goma

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par Ephrem CHIRUZA BUCHEKABIRI
Université du CEPROMAD " UNIC-GOMA" - Licence en Communication des Organisations 2015
  

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I.1.2 COMMUNICATION

I.1.2.1.GENERALITES SUR LE COUPLE INFORMATION ET COMMUNICATION.

Il est indéniable d'affirmer avec conviction que l'information et la communication sont les deux maîtres mots du 21e siècle dont le monde entier témoigne les mérites incontournables dans la mondialisation. Ces concepts posent souvent de confusion et d'ambivalence au niveau des interprétations théoriciennes de plusieurs chercheurs.

Par contre, le divorce forcé pour le couple information et communication par certains chercheurs serait arbitraire car les deux concepts forment un système en interdépendance.

1. L'INFORMATION

Rappelons que, le concept « information » est polysémique.

Toutefois, l'information est définie comme un renseignement ou ensemble de renseignement concernant quelqu'un ou quelque chose, et susceptible d'être porté à la connaissance d'une personne ou de plusieurs personnes, rassemblées en un même lieu ou dispersées avec une relation les unissant l'unes avec les autres.

L'information, c'est cette part de la communication qui nous tient au courant de l'évolution des événements, des situations et des êtres au sein du monde qui nous entoure13(*).

Pour ce faire, Alain VILLEMURE estime que l'information constitue un ensemble des faits portés à la connaissance d'une personne ou d'un public donné. Ces faits ainsi transmis permettent aux personnes qui les reçoivent de se forger une opinion, de développer des savoirs et d'exercer un certain pouvoir d'influence ou de décision. Etre informé, c'est savoir et pouvoir14(*) tandis que pour Harold LASS WELL15(*), l'information, c'est tout événement, fait susceptible de répondre aux principales questions de référence suivantes ; Qui ?, Quoi ?, Où ?, Quand ?, comment ? Et éventuellement pourquoi. Mais, ici, il s'agit de l'information médiatique basée sur les critères d'actualité, d'intérêt et de signification.

2. COMMUNICATION

De prime à bord, pour J.F. DORTIER, communiquer, c'est créer des ponts entre des mondes, des peuples, des groupes, des individus, ..., c'est aussi transmettre des informations et donc aider à la diffusion des connaissances, à l'éveil des esprits16(*)

La communication est un "étrange problème", dit P. Valéry. Elle est tantôt aussi insaisissable qu'elle paraît omniprésente et les dictionnaires ne sont pas d'un grand secours. Au mot communication apparaissent des définitions qui ont certes des points communs, mais qui n'éclairent pas sensiblement ce concept. Le Larousse parle de relation, de moyens techniques de faire connaître quelque chose; le Littré insiste sur la dimension transmission tandis le Robert cité ci-dessous reprend les mêmes acceptions en y ajoutant une qui se rapproche de notre propos tout en restant très générale: "toute relation dynamique qui intervient dans un fonctionnement".

En effet, la question n'est pas de remettre en cause la notion: un relatif consensus s'établit et il devrait même être possible de mettre tout le monde plus ou moins d'accord, en affirmant avec L. SFEZ que "«communiquer signifie mettre ou avoir quelque chose en commun»17(*).

Pour Valérie SACRISTE dans son ouvrage intitulé : « Communication et Médias», la communication est composée de conversation, de Média, de poème, de texto, de téléphone, de lettre, de livre, d'image, de route, d'automobile, de vélo, d'opéra, de peinture, etc. Autant des phénomènes aussi divers que disparates qui rendent sa définition difficile pour ne pas dire ambigüe18(*).

Aujourd'hui, tout est dénommé communication, on ne parle plus de Publicité mais de Communication publicitaire, plus de propagande mais de communication politique, plus de conférence de presse mais de communiqué de presse ; jusqu'à notre société qui hier qualifiée de consommation est aujourd'hui baptisée société de communication.

A cet effet, Alex MUCHIELLI estime que la communication a un sens beaucoup plus large que son sens habituel, restreint aux paroles, aux écrits et aux paralangages, échanges essentiels du niveau interpersonnel.

Ici, toutes les actions et conduites des acteurs sociaux y sont intégrées ainsi que toutes les non-communications19(*).

Le terme communication, est ainsi polysémique et son sens est extensif mais ipso facto, il est sémantiquement peu explicite.

De toute évidence, le terme  «  communication est un mot fourre-tout taraudé (c'est-à-dire, préoccupé vivement) par l'hétérogénéité des phénomènes qu'il désigne et les tautologies qu'il autorise.20(*)

Pour sa part, Emmanuel. DUPUY considère la communication comme un mot piège, un mot caméléon21(*).

Pour Paul WATZLAWICK, le terme communication recouvre l'ensemble des dimensions de notre monde réel qui résultent du fait que des « entités en général », avant tout bien évidemment des hommes entrent en relation les unes avec les autres et se mettent à agir les unes sur les autres22(*).

La communication est un ensemble des processus physiques et psychologiques par lesquels s'effectue un échange d'informations ou de mise en relation d'une ou plusieurs personnes. A ce sujet, SEKIOU23(*) relève cependant que l'information est l'ensemble des pratiques qui cherchent surtout à mettre les individus en relation avec les événements ; tandis que la communication est un ensemble des pratiques qui cherchent surtout à réaliser une mise en relation des individus entre eux.

C'est aussi, une action consistant pour les hommes à échanger des messages, en face à face ou bien à distance ; avec ou non le secours d'un média et quelle que soit la forme ou la finalité de cet échange.

A cette observation, ROSNAY renchérit en soutenant que la communication constitue un échange et une circulation d'informations dans un réseau reliant des émetteurs et des récepteurs.

A ce titre, la communication est en quelque sorte le parachèvement de l'information, « tous les moyens de communication sont des moyens d'information. Par contre, les moyens d'information ne sont moyens de communication que s'ils permettent un message-retour ».

Les sciences de la communication, considèrent comme « communication » toutes les expressions issues d'acteurs sociaux et porteuses d'une intentionnalité analysable du point de vue d'un observateur-lecteur avisé. C'est-à-dire, capable d'en comprendre le sens dans un contexte pertinent pour les acteurs concernés. Ces « expressions » sont d'ailleurs des segments de communication découpés dans des séquences interactives plus complexes et plus longues de communication24(*)

D'où la communication désigne donc à la fois une action et le résultat de cette action : communicare et communitas25(*)

En outre, l'information et la communication étant devenues des notions centrales dans la conception cybernétique des machines finalisées.

Il fallait un cadre conceptuel pour le définir et le caractériser.

Ainsi donc, Claude SHANNON et WEAVER ; inspirés par la technologie du Télégraphe, ont expérimenté la théorie mathématique de la communication.

Signalons que, cette théorie est franchement linéaire dans sa forme et donc purement transmissif.

Elle est composée d'une chaîne d'éléments jalonnant, le trajet effectué par un message entre une source d'information et sa destination : l'émetteur ou codeur qui transforme le message en signaux, le canal est le moyen par lequel passe le message ; le signal et le récepteur ou décodeur qui retrouve le message initial à partir du signal26(*)

De ce qui précède, le schéma ci-dessous explique le processus de communication selon Claude SHANNON et WEAVER.

Source

Bruit

Décodeur

Destination

Codeur

Canal

Message

Signal

Signal reçu

Message reçu

En effet, cette théorie mathématique de SHANNON et WEAVER, permet d'étudier la quantité d'informations que contiennent un message et la capacité de transmission d'un canal donné : les signaux ayant une certaine probabilité d'occurrence, la quantité d'information sera inversement proportionnelle à cette dernière.

Dans ce contexte, le terme information doit être entendu dans un sens technique qui n'a rien à voir avec la signification27(*) ; le terme communication renvoie au sens qui selon le Petit Robert sont les suivant :

- Le fait d'établir une relation avec quelqu'un, exemple ; échange, correspondance... ;

- L'action de communiquer quelque chose, c'est-à-dire résultat de cette action, exemple information, diffusion,... ;

- La chose qu'on communique, exemple message,

- Moyen technique par lequel des personnes communiquent les messages qu'elles se transmettent ;

- Communiquer sous entend toute relation dynamique qui intervient dans un fonctionnement.

- Ce qui permet de communiquer.

Par ces multiples entrés, le langage courant épouse l'aspect polymorphe de la communication. Toutefois, il n'éclaire pas le phénomène par une propriété invariante. Il englobe au contraire, sous le même terme, différents phénomènes qui même s'ils sont proches n'en sont pas moins distincts.

Ainsi, est entendu sous le terme de communication aussi bien ce qui est de l'ordre de l'échange que ce qui relève d'un contenu ou de la transmission du message.

Il y a donc amalgame entre communication et information et technique de diffusion. Cette confusion n'est d'ailleurs pas seulement le propre du langage courant puisque nombreuses théories de la communication en sciences sociales ont tendance à ignorer des différences entre ces diverses acceptions et à ne retenir que l'acception la plus courante, celle de la transmission des messages.

C'est ainsi que, Claude SHANNON cité ci haut parle de la communication au sens de l'information dans sa théorie mathématique de la communication tandis que Claude LEVI-STRAUSS parle de la communication au sens des échanges28(*)

La communication est, en effet, comme le souligne Aldo FALCONI  le mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent et le mécanisme de la société s'organise grâce au double aspect de la communication : physique ou matériel, psychique ou intellectuel29(*).

La communication est un processus d'échange ou de partage des informations entre un émetteur et récepteur ayant le même code à travers un canal sous les effets du feedback.

De cela, Dominique PICARD ajoute en disant que la communication est un rapport d'interaction qui s'établit lorsque les partenaires sont en présence. C'est à travers elle que la relation se constitue, se développe et évolue. Elle représente donc la dimension dynamique du lieu. Bref, Il n'ya pas de relation sans communication30(*)

Néanmoins, la FAO définit la « la communication » comme étant une action de faire partager, demandant d'entrer en contact, en liaison, avec un ou plusieurs interlocuteurs. La communication est aussi un processus permettant la mise en commun d'information, au moyen de signaux de tout genre et c'est à travers un ou plusieurs canaux.

Pour sa part, Charles COOLEY31(*), sociologue américaine estime que la  communication est le mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent.

La communication est un processus prévisible, continu et toujours présent, de partage de signification à travers une interaction de symboles32(*). C'est aussi l'ensemble des moyens utilisés pour influencer autrui et reconnus comme tels par celui qu'on veut influencer33(*).

En effet, la communication est l'acte de communiquer qui ne se traduit pas par un transfert d'information depuis l'expéditeur vers le destinataire, mais plutôt par le modelage mutuel d'un monde commun au moyen d'une action conjuguée34(*)

Par ailleurs, CORMIER estime que la communication constitue un échange d'informations et de significations créées et partagées entre deux personnes ou plus à travers les messages verbaux et non verbaux, en fonction d'un contexte donné35(*) .

Au sens large, comme l'indique Maisonneuve, une communication désigne tout échange de messages; c'est un processus au cours duquel des significations sont transmises entre des personnes ou des groupes36(*).

La communication peut être définie comme un système de comportement intégré qui calibre, régularise, entretient et, par là, rend possibles les relations entre les hommes. Par conséquent, nous pouvons voir dans la communication le mécanisme de l'organisation sociale, tout comme la transmission de l'information est le mécanisme du comportement communicatif37(*).

En outre, la communication est un processus dynamique au cours duquel un Emetteur et un Récepteur échangent et partagent des informations, des idées, des opinions, des sentiments ou des réactions38(*). Ce processus de communication implique : des participants ou acteurs dans l'acte de communication, des messages, des canaux ; des effets ou impacts ; le feedback et un contexte.

* 13 Bill KOVACH et TOM, Principes du journalisme, éd. Nouveaux Horizons, Paris ; 2004, p16

* 14 Alain VILLEMURE, Concevoir son Plan de communication, éd. Centre St PIERRE, Montréal, 2004, p7

* 15 LASS WELL, in the propaganda

* 16 J.F.DORTIER, Communication appliquée aux organisations, éd. Et formation , éd DEMOS, 1998, p8

* 17 SFEZ L., Critique de la communication. Ed. Seuil, Paris, 1988, p. 38

* 18 Valérie SACRISTE, Communication et medias, ed . Foucher, Vanves, 2007, p15

* 19 Alex MUCHIELLI, Approche systémique et communicationnelle des organisations, éd. Armand Colin, Paris, 1998 

* 20 Valérie SACRISTE, Communication et medias, ed . Foucher, Vanves, 2007, p15

* 21 E.DUPUY, La communication Interne vers l'Entreprise transparente, Ed. Des Organisations, paris, 1988

* 22 Paul WATZLAWICK, Une logique de la communication, Ed. du Seuil, paris, 1972,p45

* 23 SEKIOU, Communication sociale, cité par l'Assistant KAURWA Morgan, UPROGEL, 2012

* 24 Alex Mucchielli, Les Sciences de l'information et de la communication, éd. Armand colin, paris, 2010

* 25 Francis BALLE et Autres, Lexique de l'information et communication, éd Dalloz, Paris ; 2006 ;p82

* 26 Jean-Pierre MEUNIER, Approches systémiques de la communication, éd.de Boeck, Bruxelles, 2003 ; p14

* 27 Jean-Pierre MEUNIER, Introduction aux théories de la communication, éd. De Deboeck, Bruxelles, 2004, p33

* 28 Valérie SACRISTE, communication et médias, ed . Foucher,Vanves , 2007,p18-19

* 29 Aldo FALCONI, Histoire de la communication ; Ed. Médiaspaul, Kinshasa 2002.

* 30 Dominique PICARD et Alli ; Relations et communication interpersonnelle, éd. Dunaud ,Paris

* 31COOLY. Communication et réseau de communication, ISF, Paris, 1978, p33

* 32 Myers, communication interpersonnelle 1984,p111 sur www.google.fr

* 33 Bertrad, communication publique et coopération à l'échelle internationale,1991 ,p 115

* 34Varela, la communication et formation vers un dépassement, éd. de Minuit, paris , 1989, p115.

* 35 Cormir, in www.johannesaintcharles.uqam.caconsulté à partir de www.google.fr

* 36 www.persée.fr/web/revues consulté le dimanche 21 juin 2015, à 12heures.

* 37 Scheflen, la Nouvelle communication, éd. seuil, paris, 1991

* 38 Ass. Pierre BWINGO, Stratégie de communication, cours inédit UNIC-Goma, L2 SIC ,2015

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"