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Internationalisation économique du sport. Les clubs de football sur les traces des entreprises multinationales

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par Arnauld Kayembe Tabu Nkang'Adi Nzu
Université d'Anvers - Master en Management international et développement 2000
  

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Section 2. LE PRIX DE TRANSFERT DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL

ENTRE LES CLUBS DE FOOTBALL DU MEME GROUPE.

Paragraphe 1. Définition et hypothèse d'application.

« Le prix de transfert entre les entreprises appartenant à un groupe d'entreprises multinationales a été un des sujets des exposés sur l'impôt, pendant plusieurs années, particulièrement aux Etats-Unis d'Amérique. Néanmoins, bon nombre de facteurs survenus dans l'intervalle des années '80 et '90 ont fait que ce sujet soit devenu l'un des plus intéressants et des plus sensibles à toutes les entreprises. » ( Chris Rolfe, 1993, V). Problème épineux dans les différentes formes de coopération internationale, en matière d'investissements, certes, la notion de prix de transfert, dit le professeur Van Den Bulcke, renvoie résolument au concept de commerce intra-groupe. Celui-ci, écrit-il, «consiste dans les transactions internationales(exportations et importations) à l'intérieur des entreprises multinationales(EM), c'est-à-dire, des entreprises qui sont situées dans au moins deux pays.

( Van Den Bulcke Daniel, 1982, p. 171). Nous n'avons pu avoir accès aux données statistiques qui auraient permis de mesurer le flux de ces transactions commerciales entre les différents membres du groupe Ajax, par exemple. Mais, rien n'offre vraiment l'évitement d'un tel problème.

Dans le groupe Paris Saint-Germain, il était question de recruter les jeunes joueurs africains, de sélectionner les plus performants en les faisant entraîner dans le club tunisien d'Espérance de Tunis. A ce stade, le deuxième d'un long processus, les plus méritants se seraient rendu en Suisse au club Le Servette d'où partiraient les deux ou trois meilleurs, pour aller rejoindre l'équipe mère, elle, refuge de perles rares. Selon le reportage de l'émission Envoyé Spécial de mardi 17 octobre 2000 sur France 2, Paris Saint-Germain, après s'être associé à des privés dans le centre de formation du Burkina, juste avant qu'il ne se retire, aurait effectivement recruté quelques transfuges du centre Planete. Dans une telle hypothèse, les partenaires locaux pourraient s'opposer à l'achat par le club parisien d'un joueur à une indemnité qui ne refléterait pas l'équilibre réel entre l'offre et la demande, car, comme le reconnaît le professeur Van Den Bulcke « il est très douteux que les prix enregistrés pour ces transactions reflètent simplement l'offre et la demande dans un marché concurrentiel » (Ibidem). De même, La Dernière Heure précitée a rapporté sur les mêmes colonnes que les jeunes joueurs en provenance de l'Afrique du Sud et du Ghana, où Ajax d'Amsterdam avait consolidé sa présence, devaient s'entraîner au GBA, avant de rejoindre Amsterdam. Il se précise ainsi que, dans le cas du partenariat entre clubs- firmes et clubs- partenaires locaux, plusieurs scénarios peuvent s'imaginer, mais surtout en matière de transfert des jeunes joueurs.

Exemple : Ajax Cap Town, partenaire local d'Ajax d'Amsterdam, forme un joueur de football particulièrement doué. Alors que le joueur est au sommet de son talent, Ajax d'Amsterdam sollicite son transfert dans l'équipe- mère, en proposant à Ajax Cap Town une indemnité que ce dernier estime ne pas correspondre à l'indemnité réelle si le même transfert devrait être sollicité par une équipe de football n'appartenant pas au groupe Ajax.

Bien plus, il n'y a pas que le club local qui pourrait se plaindre des manipulations des prix de transferts. L'Etat du pays du club local lui aussi pourrait se voir opposer un refus ingénieux de percevoir des taxes sur les revenus acquis au club aux titres de droits de retransmission des matches, de merchandising, de sponsoring.

Dans l'hypothèse d'un contrôle de la gestion du club local par un personnel expatrié, totalement voué à la défense des intérêts du club- firme, ce dernier peut dissimuler la valeur exacte des revenus du club et donc réussir à les faire échapper au fisc du pays de l'équipe partenaire.

Comment pourrait-on résoudre un tel conflit tout en maintenant l'investissement ?

Avant de répondre à cette question, l'on peut se poser la question de savoir si le transfert des joueurs peut susciter le débat sur le prix de transfert. Coopers et Lybrand (1993, p. 4) répliquent que «  il y a plusieurs types de transactions intra-groupe. Ils incluent les transferts des biens tangibles et intangibles, de prestations de services et des finances, mais aussi les accords de leasing. ». « L'important, insistent-ils, c'est de noter que c'est la substance qui déterminera toujours si oui ou non la transaction a eu lieu. » Ainsi, même si le joueur, en tant qu'homme, doit être considéré comme extra-commercium, son transfert a démontré ces derniers temps qu'il s'agissait bel et bien d'une opération commerciale, que les clubs appartenant au même groupe pouvaient également pratiquer.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote