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Education non formelle dans les contextes éducatifs et socio-économique de la RD Congo: Etude exploratoire sur le statut légal et les attitudes des habitants de Kinshasa

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par Dieudonné MUSA ALOKPO
Université de Kinshasa - D.E.A. en sciences de l'éducation 2005
  

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III. ETUDES ANTERIEURES

1. A L'ETRANGER

(1). COOMBS P. (1985, p.95), parlant, dans son ouvrage « La crise mondiale de l'éducation », de l'évolution qu'a connue l'ENF à partir des années 1970, écrit :

a) Pour réussir à évaluer correctement les éléments qui composent l'offre éducationnelle d'une nation ou du monde, il est indispensable d'en examiner non seulement le système d'éducation formelle, mais aussi les moyens et les programmes d'enseignement non formel. Cet ensemble constitue un réseau complexe d'apprentissage permanent qui répond à une grande diversité de besoins éducatifs ressentis par la population à toutes les tranches d'âge.

b) L'ENF a connu une forte recrudescence, en particulier dans les pays en développement, contrairement à l'éducation formelle dont la croissance s'est ralentie dans les années 1970. Ce phénomène était lié en grande partie à la mise en oeuvre d'une politique de développement rural et à la série de mesures prises pour répondre aux besoins essentiels des pauvres dans les villes et dans les campagnes.

c) Les analyses de l'ICED (International Council for Education Development) en développement, illustrent la grande diversité de ces programmes et leurs liens étroits avec des besoins locaux et des objectifs de développement spécifiques, qu'il s'agisse d'agriculture, d'approvisionnement en eau, de santé, de planification des naissances, d'industries rurales et de formation professionnelle pour les femmes et les jeunes non scolarisés. Elles montrent aussi les différents moyens dont disposent les membres d'une communauté pour jouer un rôle primordial au niveau de la diffusion et de l'utilisation de cette éducation par rapport aux activités de développement local.

(2) Denis POIZAT

Dans une enquête réalisée au Mozambique auprès d'un échantillon d'usagers de l'ENF, faisant objet de sa thèse de doctorat intitulé « Education non formel : la forme absente  (contribution à une épistémologie des classifications internationales en éducation) », il s'est fixé entre autres objectifs, d'analyser le mode classificatoire basé sur les référentiels internationaux et d'examiner la conformité de l'ENF avec ce critérium.

Il conclut :

Le suivi de la couverture universelle d'éducation pose à la communauté internationale les problèmes d'ordre politique et technique : comment favoriser l'accès généralisé à l'éducation, particulièrement dans les pays en développement ? En effet, la couverture universelle d'éducation scolaire ne sera pas satisfaite avant plusieurs décennies. D'aucuns voient dès lors dans l'installation des formes alternatives d'éducation, un mode compensatoire à l'insuffisante provision d'éducation scolaire. L'ENF remplirait ce rôle. Sous qualifiée au sein des classifications internationales en éducation, l'Education non-formelle est également surqualifiée par le propos et la portée qu'on lui attribue dans ces classifications. Le partage de la sphère éducative en secteur formel, non formel et informel pose des sérieux problèmes au planificateur. Ainsi donc, la mise à l'épreuve de la validité de la classification formelle-non formelle révèle que l'ENF ne répond à aucun critère de spécification des éléments propres au savoir et à l'apprentissage.

C'est cela qui rend ladite classification inadéquate, l'ENF en étant demeurée absente.

Sa miscibilité avec l'éducation scolaire lui confère pourtant une quasi forme non permanente et inaccessible aux classifications classiques en éducation. Il convient donc, dans l'optique du suivi de la couverture universelle d'éducation, d'opérer une rupture dans le système classificatoire en abandonnant d'une part le terme d'éducation non-formelle et en cessant d'espérer d'autre part que les classifications en éducation peuvent être opérées par la détermination des spécificités non inclusives.

(3) TIM SIMKINS

Son article intitulé « La planification de l'éducation extrascolaire : stratégies et contraintes », publié dans la revue Perspectives(1978,p.201-212), présente une description des programmes de formation organisés en dehors du secteur formel en soulignant les aspects relatifs à ses rôles, ses limites et à la perspective inclusive des différentes formes d'éducation.

Il cite pour ce, les propos de la Banque mondiale et de GALLOWAY :

« Les systèmes d'éducation et de formation devront être conçus pour permettre aux masses qui n'ont pas été touchées par la croissance du secteur moderne de participer au processus de développement, comme travailleurs plus productifs en étant capables de jouer efficacement leur rôle comme citoyens membres de leur famille, chefs et membres des groupes participant à l'action coopérative communautaire et de maintes autres façons. Cela signifie en dernière analyse que toutes les sections de la population doivent recevoir une éducation et une formation d'une sorte ou d'une autre dès que les ressources le permettent et dans la mesure où la marche du développement l'exige ».

Toutefois, insister sur l'éducation extrascolaire poursuit-il, ne signifie pas réduire l'importance accordée à l'enseignement institutionnalisé. C'est simplement affirmer que les occasions d'apprendre doivent être étendues et offertes à une fraction beaucoup plus importante de la population.

Dans ce contexte, conclut-il, trois rôles sont attribués à l'éducation extrascolaire :

- Compléter l'enseignement scolaire (avec les activités comme clubs des jeunes, éducation des adultes).

- Prendre la relève de l'enseignement scolaire en offrant la formation professionnelle aux jeunes qui ont quitté tôt l'école et la formation en cours d'emploi à ceux qui sortent de l'école et qui entrent à l'industrie.

- Constituer un substitut viable de l'enseignement scolaire dans les domaines particuliers. Exemple : l'alphabétisation.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams