REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (U.A.C)
*****@*****
ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION
ET DE MAGISTRATURE (E.N.A.M)
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MEMOIRE DE FIN DE FORMATION AU CYCLE I
POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME DE TECHNICIEN
SUPERIEUR
OPTION :
Sciences et Techniques de l'Information Documentaire
(STID)
FILIERE :
Documentation - Archivistique
ANNEE ACADEMIQUE : 2005-2006
CONTRIBUTION DU CENTRE DE DOCUMENTATION DES SERVICES DE
L'INFORMATION À L'AMÉLIORATION DES PRODUCTIONS DE LA PRESSE
BÉNINOISE
Thème :
Réalisé et soutenu par :
Wenceslas G. G. MAHOUSSI
Maître de Stage :
M. Toussaint A. GODONOU
Administrateur de l'Action culturelle
|
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Directeur de Mémoire :
M. Julien C. DJOSSE
Conservateur de bibliothèques
|
XXII ème Promotion
Décembre 2006
IDENTIFICATION DU JURY
PRESIDENT :
Geneviève SOHOUENOU
VICE-PRESIDENT : Marie Reine
COSSI
MEMBRE :
Gérard TOGNIMASSOU
DEDICACE
A la mémoire de :
Kuessi MAHOUSSI et Firmin ZINSOU,
grands pères paternel et maternel. Ceci à titre de
récompense posthume ;
Ferdinand BASSAN et Ferdinand
ZINSOU, oncles paternel et maternel, tristement arrachés
à notre affection dans la fleur de l'âge, ceci pour vous
témoigner mon engagement ferme à toujours aller de
l'avant ;
Jacques A. C. DOSSOU alias
GBESSO, même dans l'au-delà, voyez
à travers ce travail la concrétisation de votre souhait le plus
ardent ;
Abdel Affize AGUEMON, ancien coordonnateur du
CEFOCI, daigne le seigneur vous accorder la grâce éternelle,
Inch'allah !
Gisèle LIGAN PARAISO, pour vous
signifier que votre voeu d'aider à l'amélioration de la presse
béninoise n'est pas un vain mot ; trouvez dans ce mémoire le
fruit de tous vos efforts consentis pour la création du CDSI ;
Jérôme Adjakou BADOU de
vénérée mémoire qui, de son vivant, s'est battu
corps et âme pour redorer le blason de la presse
béninoise ;
Marc Armel LANTOKPODE, l'exemple du jeune
journaliste engagé dans le microcosme de la presse universitaire dont le
rêve s'est arrêté ici, mais continue dans
l'au-delà ;
Hommage à vous tous, hommes et femmes des
médias du monde entier qui avez versé de votre
sang, plumes à la main. Afin que triomphe la liberté de presse
dans le monde !
Remerciements
Je pense à :
Ø l'Esprit Saint,
lumière divine, qui m'a éclairé et nourri mes inspirations
tout au long de la rédaction de cette étude ;
Ø Ma mère, Elisabeth G.
ZINSOU, amazone des temps modernes, voici le fruit des efforts
quotidiens déployés pour voir réussir le fils de tes
entrailles ;
Ø Mon père, Benoît B.
MAHOUSSI, père, ton charisme et ton amour pour le travail
bien fait vont toujours me guider ;
Ø Mon directeur de mémoire et coordonnateur du
CEFOCI, Monsieur Julien C. DJOSSE, qui, malgré
ses multiples occupations, s'est engagé dans l'encadrement de ce
mémoire ;
Ø Monsieur Eustache
MEGNIGBETO, pour son objectivité, sa clairvoyance et son
sens d'analyse. Recevez mes sincères remerciements pour tant de
sacrifices consentis à notre égard ;
Ø Messieurs Apollinaire
GBAGUIDI, Nourou- Deen MOUNIROU et
Bienvenu AKODIGNA, merci pour la
disponibilité ;
Ø Monsieur Toussaint A.
GODONOU, directeur du Centre de Documentation des Services de
l'Information (CDSI), mon maître de stage pour avoir accepté
m'accueillir et me suivre ;
Ø Monsieur François DEGILA,
ancien directeur du CDSI, vos efforts ne sont pas vains, la nature vous le
rendra ;
Ø Le Corps Enseignant les Sciences et
Techniques de l'Information Documentaire (STID)
Ø Tout le personnel administratif de l'Ecole Nationale
d'Administration et de Magistrature (ENAM)
Ø Agathe KUASSI FOLLY,
Gwladys HINNOU DEKLOUNON, Eugène BIAO, Paul HOUNSOU
et Guy HODEHOU, agents du CDSI, merci pour
le soutien ô combien amical et fraternel ;
Ø Marie-Madeleine Kèssèdjo
ZINSOU, ma grand'mère. Merci infiniment pour les
inquiétudes d'antan aujourd'hui dissipées ;
Ø Madeleine LISSAVA et
Eugénie A. HOUNKPATIN, chères mamans,
merci pour les conseils.
Ø Mes frères Gildas, Roland,
Bhémas, Jude, Hilarion, Lewis et Giscard ;
Ø Mes soeurs Agnès, Armelle,
Fulberte, Natacha, Aude, Bénédicte et
Sandra ;
Ø Mes oncles Jules, Laurent
et Cyrille ZINSOU ;
Théophile et Pascal
GBETO-FIA ;
Ø Mes tantes Martine, Florentine
et Emmilienne ZINSOU ; et Laure
et Denise GBETO-FIA
Ø Isaac TOSSOU et
Boniface DOVONON, sincèrement merci pour tous
les soutiens moraux et financiers ;
Ø Tous mes condisciples de la 22ème promotion
des Sciences et Techniques de l'Information Documentaire (STID) ;
Ø Mes aînés Rufin
HOUNKPE, Eugène C. ABALLO,
Stéphane SONON, Joseph
SAGBOHAN, Loro LOVISSOUPKPO,
Félicien HOUWANOU, vos apports ont
rehaussé mon travail ;
Ø Mes autres aînés et grands
frères, hommes de coeur et de principe, Expédit B.
OLOGOU et Germain H. HOUNNOU,
franchement merci pour l'assistance ;
Ø Tous les journalistes qui ont répondu
à mon questionnaire en l'occurrence Michée BOKO,
Wilfried Léandre HOUNGBEDJI, Aubay-Rolland ZOHOUN, Jean HOUALAKOUE, Deo
Gratias KINDOHO, Séraphin ASSIONGBON ;
Ø Léa et
Clémence DJAKPO, Isabelle H. DOSSOU -KOI, Rufin DJEGNON, Wilfried
TCHEKPO, merci pour la promptitude ;
Ø Tous les membres des bureaux des journaux
LE CEFONET et LE
HERAUT ;
Ø Léandre ADOMOU,
rédacteur en Chef du quotidien
FRATERNITE ;
Ø Ulrick Arnaud SABGO,
directeur du site portail
"http://www.jinfosplus.info" ;
Ø Josiane HOUNKPATIN,
responsable du CIRF-ENAM et son Collaborateur Christian
AMOSSOU ;
Ø Jules ZANNOU,
Secrétaire Principal de la Faculté des Sciences de
la Santé (FSS) ;
Ø Konstance A. HOUZANDJI, en
témoignage de ton soutien sans cesse renouvelé ;
Ø Tous ceux qui m'ont été d'une aide ou
d'un soutien quelconque.
LISTES DES SIGLES ET ACRONYMES
ACCT : Agence de Coopération
Culturelle et Technique
CCA : Centre Culturel Américain
CCF : Centre Culturel Français
CDI : Centre de Documentation et
d'Information
CDPM : Centre de Documentation et de
Promotion de la Production Multimédia
CDSI : Centre de Documentation des Services
de l'Information
CDS-ISIS: Computerized Documentation System-
Integrated Set off Information System
CEFOCI : Centre de Formation aux
Carrières de l'Information
CLAC : Centre de Lecture et d'Animation
Culturelle
CNPA : Conseil National du Patronat de la
Presse et de l'Audiovisuel
DGDM : Direction Générale du
Développement des Médias
ENAM : Ecole Nationale d'Administration et
de Magistrature
JORB : Journal Officiel de la
République du Bénin
MDCCNT-PR : Ministère
Délégué Chargé de la Communication et des
Nouvelles Technologies auprès du Président de la
République
MdM : Maison des Médias
ODEM : Observatoire de la
Déontologie et de l'Ethique dans les Médias
ONIP : Office National d'Imprimerie et de
Presse
ORTB : Office de Radiodiffusion et
Télévision du Bénin
PIDC : Programme International pour le
Développement de la Communication
PIP : Projet d'Investissement Public
RSF : Reporters Sans Frontières
SID : Service d'Information Documentaire
TIC : Technologies de l'Information et de
la Communication
UAC : Université d'Abomey-Calavi
UNESCO : Organisation des Nations Unies
pour l'Education, la Science et la Culture
UPMB : Union des Professionnels des
Médias du Bénin
RESUME
La presse est le baromètre qui permet de mesurer la
vitalité d'une démocratie. Au Bénin, la liberté de
presse est reconnue et garantie par la constitution du 11 décembre 1990.
Liberté de presse qui a favorisé la floraison des organes de
presse écrite et audiovisuelle. Cependant, cette floraison reste l'arbre
qui cache la forêt des nombreuses entorses à l'exercice correct du
métier de journaliste. La question de la formation s'avérant plus
qu'indispensable pour des productions journalistiques de qualité.
En effet, à défaut d'une école de
journalisme à proprement parler pour former les professionnels des
médias, ces derniers pourraient s'approprier le centre national de
documentation de presse qu'est le CDSI. Ceci, afin d'approfondir leur
connaissance et produire des articles et des émissions de bonne
qualité. C'est ce qui justifie le choix de notre
thématique : « Contribution du Centre de
Documentation des Services de l'Information à l'amélioration des
productions de la presse béninoise ». Elle vise
à étudier l'intérêt et l'importance de la
documentation dans l'amélioration des productions des professionnels des
médias au Bénin. L'objectif général est
d'étudier l'apport du CDSI à l'amélioration des
productions de la presse béninoise. Spécifiquement, elle vise
à montrer l'opportunité du CDSI dans la production des
journalistes ; évaluer l'exploitation de son fonds documentaire par
les professionnels et suggérer les conditions favorables à sa
fréquentation optimale. Ces objectifs sont sous-tendus par trois
hypothèses :
- l'inexistence de SID dans les organes de presse explique la
mauvaise qualité de certaines productions de la presse
béninoise ;
- l'ignorance des services offerts par le CDSI est à la
base du faible taux de fréquentation des professionnels des
médias ;
- l'absence d'une politique de marketing explique le manque de
promotion du centre.
A partir de la revue documentaire et de l'enquête par
questionnaire adressé aux journalistes de différents organes de
presse, les différentes hypothèses sont toutes
vérifiées, et les diagnostics, établis. Ainsi, pour
inverser la tendance, des approches de solutions et des recommandations ont
été formulées à l'endroit des autorités de
tutelle du CDSI et des animateurs de la presse béninoise pour une
production journalistique de qualité supérieure.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENARALE
Chapitre Préliminaire : DES OBSERVATIONS DE
STAGE A LA METHODOLOGIE ADOPTEE
Section1 : De la présentation du CDSI
au ciblage de la problématique
Section 2 : Des objectifs de l'étude
à la méthodologie adoptée
Chapitre Premier : EVALUATION DE LA CONTRIBUTION DU
CDSI A L'AMELIORATION DES PRODUCTIONS DE LA PRESSE BENINOISE
Section 1 : Collecte et présentation des
données
Section 2 :De la vérification des
hypothèses à l'établissement du diagnostic
Chapitre Deuxième : ESSAIS DE SOLUTIONS ET
RECOMMANDATIONS POUR UNE MEILLEURE FREQUENTATION DU CDSI
Section 1 : Essais de solutions
Section 2 : Conditions de mise en oeuvre
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie
Annexes
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Le Bénin, depuis l'avènement du Renouveau
démocratique instauré par la Conférence des Forces Vives
de la Nation de février 1990, connaît une expression plurielle du
monde médiatique. Expression caractérisée par la floraison
de titres de journaux et d'organes de presse écrite. Il s'agit de la
liberté de presse, garantie et reconnue par la Constitution du 11
décembre 1990 en son article 24, et qui a été
renforcée par la loi 97- 010 du 20 août 1997 portant
libéralisation de l'espace audiovisuel et dispositions pénales
spéciales relatives aux délits en matière de presse et de
communication audiovisuelle en République du Bénin.
Plusieurs chaînes de radios et de télévisons ont vu le jour
complétant, ainsi, la gamme variée des journaux écrits
avec lesquels1(*), elles animent peu ou prou
l'actualité nationale par leurs émissions.
Comme preuve de cette vitalité, de cette liberté
de la presse, le Bénin se trouve parmi les nations modèles en
matière du respect de la liberté de presse. Le rapport de 2005
de Reporters Sans Frontières (RSF) sur l'état de la
liberté de presse dans le monde le hisse au premier rang en Afrique et
au 25ème dans le monde. Celui de 2006 confirme cette
position en Afrique et le classe 23ème sur le plan
international. Ces rangs enviables laissent croire que la presse
béninoise est au mieux de sa forme. Cependant, cette liberté
recèle de nombreuses entorses à l'exercice correct de la
profession de journaliste au Bénin.
L'un des problèmes récurrents de la presse
béninoise a pour nom le manque de formation, le recyclage ou le
renforcement des capacités des animateurs de nos différents
organes de presse. Les efforts consentis par les gouvernements successifs de
1990 à nos jours dans le cadre de la création d'une
véritable école de journalisme ne sont pas encore perceptibles.
En attendant la création de centres de formation des
journalistes, le Bénin dispose d'un Centre national de documentation de
presse dénommé Centre de Documentation des Services
de l'Information (CDSI). Direction technique du Ministère
Délégué Chargé de la Communication et des
Nouvelles Technologies auprès du Président de la
République (MDCCNT-PR), le CDSI a été officiellement
créé par l'arrêté ministériel n°
62/MCC/CAB/DCDSI du 20 juillet 1992. Devenu opérationnel en 1996, il est
installé à Zongo dans la ville de Cotonou. Il reste par
excellence un cadre de formation, de recyclage, de perfectionnement et un lieu
privilégié de recherche et de documentation pour les
professionnels des médias. Depuis 1996, ce Centre malgré les
difficultés inhérentes à toute institution, comble un vide
documentaire dans le domaine de la presse. En effet, plusieurs
études2(*) ont
révélé que nos organes de presse ne disposent pas de
Services d'Information et de Documentation (SID) pouvant appuyer leurs
animateurs, non seulement dans la formation continue, mais aussi et surtout
dans la production d'articles ou d'émissions de qualité. Or,
l'activité journalistique a besoin de fouille, de recherche et de
documentation bien fournie.
La présente étude a pour finalité
d'étudier l'intérêt et l'importance de la documentation
dans l'amélioration de la qualité des productions de la presse
béninoise. D'où le thème :
« CONTRIBUTION DU CENTRE DE DOCUMENTATION DES SERVICES
DE L'INFORMATION (CDSI) A L'AMELIORATION DES PRODUCTIONS DE LA PRESSE
BENINOISE »
Du point de vue chronologique, cette étude couvre les
activités du CDSI au profit de la presse béninoise pendant la
décennie 1996-2006 et s'articule autour de trois axes
essentiels :
Primo, nous ferons l'état des lieux du CDSI
depuis sa création jusqu'à nos jours. Secundo, nous analyserons
sa contribution à l'amélioration de la qualité de nos
médias et décrirons l'exploitation de son fonds documentaire par
les professionnels des médias. Tertio, nous esquisserons quelques
approches de solutions pour une plus grande visibilité du Centre et pour
inciter les animateurs de la presse béninoise à sa
fréquentation massive et à son exploitation rationnelle.
Chapitre Préliminaire : Des observations de
stage à la méthodologie adoptée
« Tout professionnel de l'information doit
connaître les sources essentielles d'information (bibliothèques
nationales et universitaires, archives, centrales documentaires, bases de
données, réseaux ...) qui peuvent lui être
utiles »
GUINCHAT, Claire ; SKOURI, Yolande. Guide pratique des
techniques documentaires : vol 2. Vanves : Edicef
(Universités francophones), 1996, p.169.
Section 1 : De la présentation du CDSI au
ciblage de la problématique
Cette section nous permettra de présenter le
CDSI, en restituant nos observations de stage, et de cibler la
problématique de l'étude.
Paragraphe1 : Présentation du Centre de
Documentation des Services de l'Information (CDSI) et observations de stage
A- Historique, missions, organisation et
fonctionnement, fonds documentaire
ü Historique
La reconstitution de l'historique du CDSI révèle
que sa création date en réalité des années 1980,
aux heures chaudes de la révolution marxiste léniniste. En effet,
l'idée de créer un Centre de documentation des services de
l'information dénommé CDSI a été pour la
première fois consignée sur papier en 1985 avec la nomination
par décret N°85/104 du 27 mars 1985 de Madame Gisèle LIGAN
PARAISO. Journaliste documentaliste de formation, elle a oeuvré pour
l'obtention de local et d'équipement sur financement du Programme
International pour le Développement de la Communication (PIDC) de
l'Unesco. Installé à l'époque au rez-de-chaussée de
l'ex-ONEPI, actuel ONIP, le Centre était déjà presque sur
le point d'ouvrir ses portes au public quand, un matin de 1990, tout
l'édifice fut démoli. Toutes les tentatives pour trouver un
nouveau local au CDSI se sont révélées vaines. Seulement,
au lendemain de la Conférence des Forces Vives de la Nation de
février 1990, le gouvernement de l'ère du renouveau
démocratique, celui du Président Nicéphore
Dieudonné SOGLO, soucieux de doter les hommes et femmes des
médias d'un outil indispensable de culture et de recherche, a
ressuscité le dossier CDSI. Ainsi, le Ministre de la Culture et des
Communications d'alors, Paulin J. HOUNTONDJI, a pris l'arrêté qui
va désormais régir l'actuel Centre de Documentation des Services
de l'Information (CDSI). En effet, le 20 juillet 1992 fut signé
l'arrêté n°62MCC/CAB/DCDSI portant Attributions, Organisation
et Fonctionnement de la Direction du Centre de Documentation des Services de
l'Information. Le CDSI venait ainsi de voir le jour pour une seconde fois. En
dessous de la prise de cet arrêté se trouvait une femme :
Madame Gisèle LIGAN PARAISO, première Directrice
du CDSI. Elle s'est battue pour porter le Centre sur les fonts baptismaux.
Elle rendit l'âme en 1994 sans voir les fruits de son combat. En effet,
le CDSI est resté non fonctionnel depuis sa création en 1992. Il
faut attendre quatre années, c'est-à-dire en 1996, pour constater
les signaux d'une timide installation avec un nouveau directeur : M.
François DEGILA. Journaliste de profession, il a rendu
le CDSI opérationnel et a oeuvré pour son réel
épanouissement. Après environ neuf ans (huit ans onze mois)
passés à la tête du Centre, il sera remplacé par M.
Toussaint A. GODONOU. Ce dernier, administrateur de l'Action culturelle de son
état, prend officiellement les rênes du CDSI le 02 août
2005. Mais, le 06 novembre 2006, il passe service à Vincent DASSI,
Directeur Général du Développement des
Médias(DGDM). C'est celui-ci qui coordonnera alors les activités
du Centre jusqu'à la nomination d'un nouveau Directeur pour ce qu'on
appellera désormais : Centre de Documentation et de Promotion de la
Production Multimédia (CDPM).
Avant le CDSI, il n'existe au Bénin aucune structure
documentaire destinée à appuyer spécifiquement les
journalistes et autres hommes des médias. Le CDSI est né sur un
terrain pratiquement en friches et est appelé à jouer un
rôle fondamental dans le développement du secteur des
médias au Bénin. Il est, en effet conçu pour être un
Centre de documentation multimédia et l'unité documentaire
principale des organes de presse en République du Bénin.
En vue de répondre à ce souci et au regard de la
production audiovisuelle qui s'accroît et s'enrichit sans cesse, il a
été initié dans le cadre du Programme d'Investissement
Public (PIP), au titre de l'année 2003, le projet de
« Création d'Unités de Documentation Audiovisuelle au
CDSI». Ce projet vise les objectifs ci-après :
o la sauvegarde et la conservation de la production
audiovisuelle nationale des organes de presse de services public et
privé ;
o la constitution d'une base de données destinée
à diverses consultations ;
o la mise en ligne d'archives audiovisuelles pour consultation
à distance.
La réalisation effective de ce projet devrait
nécessiter le déménagement du Centre de son local
actuel. Il était prévu l'identification de nouveaux locaux et la
conclusion d'un contrat de bail en vue de mettre en place le système
d'archivage. Depuis août 2004 où le rapport définitif a
été déposé par le cabinet d'études,
le CDSI demeure encore dans ses habituels locaux exigus à Zongo, un
quartier populaire de la ville de Cotonou.
La présentation du CDSI ne se limite pas à son
historique mais également à ses missions et attributions.
ü Missions et attributions
L'arrêté ministériel créant le
CDSI a défini en son titre premier ses attributions. Ainsi, selon
l'article 1er dudit arrêté, le CDSI a pour
missions :
o de donner aux professionnels de la presse au Bénin
la possibilité d'améliorer la qualité de leurs prestations
en leur fournissant les éléments indispensables à la
rédaction correcte d'un article ou la mise en ondes d'une
émission en rapport avec un sujet d'actualité ou une
rétrospective ;
o d'aider les journalistes à analyser, grâce
à une documentation fiable, une nouvelle nationale dont le
développement est toujours nécessaire pour permettre aux
auditeurs et lecteurs des différents médias de maîtriser
l'actualité et de se faire une opinion.
A cet effet, le CDSI est chargé de :
o collecter sur toute l'étendue du territoire national
et en provenance de l'extérieur tous les documents textuels,
iconographiques et audiovisuels quel qu'en soit le support et de constituer un
fonds documentaire approprié à son sujet ;
o traiter matériellement et intellectuellement ce
fonds en vue de sa diffusion pour répondre aux besoins des utilisateurs.
Pour accomplir cette mission, l'arrêté a
également prévu en son titre II, l'organisation et le
fonctionnement du CDSI
ü
Organisation et Fonctionnement
Il s'agit de l'organisation structurelle à
travers les différents services du Centre et de leur
fonctionnement.
v Organisation
structurelle
Aux termes de l'article 5 de l'arrêté, le CDSI
comprend un secrétariat administratif et trois services techniques
à savoir : le service des acquisitions, le service de traitement et
le service de l'exploitation et de la diffusion. Les articles 6, 7, 8, 9, 10,
11 et 12 du même arrêté donnent plus de précisions
sur les attributions de chacun de ces services :
Le Secrétariat Administratif
Ce service est chargé de :
o coordonner les travaux de secrétariat entre le
Directeur et les chefs services ;
o enregistrer et ventiler le courrier arrivée et
départ ;
o exécuter les tâches confiées par le
Directeur ;
o assurer le classement et la tenue d'une documentation
complète intéressant la direction ;
o coordonner les relations publiques avec la direction.
Le Service des Acquisitions
Le service des acquisitions est responsable, en liaison avec le
Directeur, de l'accroissement constant du fonds documentaire, de
l'entrée de tous les documents dans le Centre sous forme de dons,
d'achats ou d'échanges. Il recense les besoins exprimés par les
utilisateurs et procède au repérage des documents à l'aide
des catalogues d'éditeurs ou tous autres outils susceptibles de le
guider dans sa sélection. Ce service comprend deux divisions : la
division de la collecte et celle de la comptabilité.
Le Service du Traitement
Il assure le traitement matériel et intellectuel de
toutes les acquisitions entrant dans le fonds documentaire, la
représentation des documents au sein de l'unité,
c'est-à-dire les supports (fiches de tous ordres) permettant de
définir leur contenant et leur contenu.
Il procède au tri, à l'enregistrement, à
l'estampillage, au catalogage, à l'analyse, à l'indexation,
à la cotation et au stockage des différents documents.
Le service du traitement est chargé, en rapport avec la
direction, de la mise à jour régulière du plan de
classement et du langage d'indexation. Il comprend deux divisions : la
division de l'enregistrement et celle de l'analyse.
Le Service de l'Exploitation et de la Diffusion
Le service de l'exploitation et de la diffusion est
chargé de la recherche documentaire proprement dite.
A ce titre, il :
o reçoit les demandes et les questions des utilisateurs
auxquelles il fournit des éléments d'information
correspondants :
o procède au dépouillement des
périodiques ;
o assure le service questions-réponses ;
o dresse des listes des références quand il s'agit
d'une recherche bibliographique ;
o établit des dossiers en l'occurrence les dossiers de
presse à partir des coupures de presse et d'autres outils appartenant
ou extérieurs au Centre ;
o organise la banque de prêt et la consultation des
documents dans le Centre ;
o coordonne les activités des services de documentation
propres à chacun des organes de presse dont le fonds documentaire est
signalé au fichier central du CDSI.
Le service de l'exploitation et de la diffusion s'occupe
également de la reproduction de tous les documents indispensables au
travail propre du CDSI, et à celui des utilisateurs. Il comprend la
division du prêt et celle de la reprographie.
Voilà ainsi présentée
l'architecture structurelle du CDSI, mais qu'en est il de son
fonctionnement ?
v
Fonctionnement
Les différents services sus
énumérés animent la vie du Centre. Mais seul le
secrétariat administratif a toujours fonctionné depuis le
démarrage effectif des activités du Centre. Quant aux services
techniques, ils n'existent que de nom et fonctionnent à peine. La raison
est toute simple. Le CDSI souffre d'un manque de personnel
spécialiste de la documentation. Créé pour
employer au minimum trois documentalistes, il n'en dispose d'aucun
actuellement. Le Centre voit passer des documentalistes sans pouvoir les
maintenir pour une longue période. La seule personne qui officie en
qualité d'aide documentaliste, est un secrétaire adjoint des
services administratifs (SASA) formé dans le cadre du projet CLAC
(Centre de Lecture et d'Animation Culturelle) de l'Agence de Coopération
Culturelle et Technique (ACCT) devenue Agence de la Francophonie. C'est lui qui
tente, autant que faire se peut, d'assumer les responsabilités relevant
des trois services techniques. Le personnel est aussi insuffisant que la
subvention annuelle de cinq millions de francs CFA dont
bénéficie le Centre pour son fonctionnement. Subvention
insignifiante puisque le CDSI s'est considérablement
développé et ses besoins ont crû et continuent de
croître.
ü Fonds
documentaire
Le CDSI est riche en ressources
documentaires. Son fonds comporte plus titres de 300 monographies
traitant des questions comme l'information, la communication, le journalisme,
la documentation, l'informatique, la publicité, la législation de
la presse... Il existe non seulement des ouvrages liés à la
presse, mais aussi des monographies sur la politique, la sociologie et
l'économie. Ces documents sont rangés dans les armoires et
répertoriés dans une base de données WINISIS. Le
répertoire de ces ouvrages est disponible et facilite la recherche.
Nonobstant la richesse de ce fonds documentaire, les
journalistes, dans leur immense majorité, l'ignorent et ne savent pas
qu'en l'état actuel, le CDSI peut contribuer à
l'amélioration de la qualité de leurs productions.
En dehors des monographies, le CDSI dispose des
périodiques et des revues tant nationaux qu'internationaux. Le Centre
reçoit un certain nombre de quotidiens nationaux tels que La Nation, Le
Matinal, La Nouvelle Tribune, l'Autre Quotidien, Les Echos du Jour, Le
Progrès, Le Républicain, L'Action, Le
Télégramme...Quant aux revues étrangères, nous
pouvons citer Jeune Afrique, Paris Match, Détective, Le Point, Femme
actuelle, Le Nouvel observateur, l'Express. Tous ces périodiques
s'acquièrent par des abonnements à titre gracieux ou
onéreux. Mais depuis quelques temps, l'abonnement à titre
onéreux des revues étrangères a été suspendu
par manque de fonds. Par ailleurs, au regard du nombre de titres de
journaux paraissant au Bénin, les périodiques nationaux
reçus par le Centre sont insuffisants.
Enfin, le CDSI complète son fonds documentaire par les
produits documentaires qu'il réalise. Ce sont des revues de presse et
des dossiers de presse sur plusieurs événements importants
(sommets internationaux, festivals culturels ; élections ...)
Avec ce fonds documentaire sus décrit, quels sont les
services offerts par le CDSI, quelle est sa population cible, son taux de
fréquentation et sa place dans l'environnement documentaire de la presse
béninoise ?
B- Services offerts, population
cible, taux de fréquentation et place du CDSI dans l'environnement
documentaire de la presse béninoise
ü Activités et services
offerts
Destiné à appuyer les professionnels des
médias pour la rédaction de leurs articles ou la
réalisation de leurs émissions, le CDSI offre en accès
libre et direct, tous les jours ouvrables, les quotidiens nationaux et
internationaux qu'il reçoit. Les monographies sur la presse et les
domaines connexes sont en accès indirect et se consultent sur place sur
demande de l'utilisateur. Tout usager peut consulter également sur
place, la revue de presse réalisée par le Centre
dénommée CDSI-Info. Depuis 2004, aucune revue n'a plus
été réalisée. Outre ces services, le CDSI
oriente ses usagers vers d'autres Centres de documentation et
bibliothèques. En exemple, les journalistes s'intéressant aux
questions de la décentralisation sont orientés vers le Centre de
documentation des Collectivités Locales (CIDOCOL).
Par ailleurs, prérogative importante, le CDSI
est chargé d'octroyer des badges aux journalistes, reporters,
photographes et cameramen à chaque manifestation officielle. Ce
qui donne l'occasion au Centre de recevoir du monde à la veille de ces
événements.
Le CDSI n'est pas resté en marge des Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication. Il offre gratuitement
à ses usagers, en particulier les journalistes et assimilés la
recherche documentaire sur Internet. Cette offre n'est pas encore des
meilleures. La salle de lecture qui sert en même temps de salle
pour la navigation Internet ne dispose que de deux ordinateurs vétustes,
connectés par liaison téléphonique auprès de
Bénin Télécoms SA. Cependant, l'installation en
cours de l'Intranet pourra permettre la connexion de plus d'une dizaine
d'ordinateurs.
Dans le souci d'accomplir sa mission d'amélioration de
la qualité des prestations des professionnels de la presse
béninoise, le CDSI organise des séminaires de formation
à l'intention de ces derniers. Deux principaux
séminaires ont été organisés. L'un sur le
thème « Journalisme et Documentation » en
décembre 1999 et l'autre sur le thème « Journalisme
et Internet » en septembre 2000. Ces séminaires
permettent aux journalistes de renforcer leurs capacités et de
s'habituer au Centre. Aucun séminaire n'a été
organisé depuis 2000 par le Centre. Ce qui constitue une réelle
entrave à la promotion et à l'émergence du
Centre.
Au-delà des séminaires et ateliers qui
s'organisaient, les tournées au sein des organes de presse
sont entre autres activités du Centre. En effet, de janvier
à mai 2003, une délégation de la direction du CDSI
conduite par le directeur d'alors, François DEGILA, a
entrepris une tournée nationale dans les organes de presse. Elle avait
pour principaux objectifs de faire la promotion du Centre et de faire
connaître ses activités aux animateurs des organes de presse du
Bénin profond. Elle a permis aux journalistes des organes
visités de mieux connaître le CDSI à travers ses
activités et d'exprimer leurs besoins de formation en recherche
documentaire, en informatique, en TechnoIogies de l'lnformation et de la
Communication et dans les techniques journalistiques. Elle a
confirmé également l'absence de structures documentaires au sein
des organes de presse béninois.
Il est opportun de mentionner qu'en 1999, le CDSI a
initié une enquête sur l'état des Services d'Information
Documentaires (SID) dans les organes de presse. Les conclusions de ce rapport
demeurent d'actualité. Cette absence notoire de SID dans les
médias béninois influe sur la qualité de la prestation des
journalistes. En réalité, la presse béninoise
souffre énormément sur le plan de la qualité des
productions de ses animateurs.
« L'Etude sur l'état des médias au
Bénin 1988 à 2000 » l'a
démontré avec tant de regrets.
La tournée au sein des structures de presse
perçue comme une grande activité de promotion n'a plus
été rééditée. L'absence
d'un site Internet propre au CDSI constitue aussi un frein à cette
promotion. Le site, vitrine du Centre, restera le moyen de
communication de masse à l'endroit de ses usagers cibles à
l'ère de la révolution numérique. L'expérience du
site Internet lors des élections municipales de 2002 et
législatives de 2003 témoignent de la nécessité
d'un tel outil dans la promotion et la politique de marketing du Centre.
ü
Population cible et taux de fréquentation
Dans sa conception, le CDSI se définit comme un outil
pour la promotion des journalistes, des communicateurs et autres
spécialistes de l'information dans l'exercice quotidien de leur
profession. Pourtant, les professionnels des médias ne sont pas les
seuls usagers du CDSI même s'ils en constituent les
privilégiés. Parmi les autres catégories d'usagers, on
compte les étudiants, les chercheurs, les sociologues, les archivistes,
les documentalistes, les juristes, les comptables, les enseignants...A
la lecture du tableau, il ressort que ces derniers fréquentent mieux le
CDSI que les journalistes et assimilés. Le tableau suivant en
montre la réalité.
Tableau 1 :
Fréquentation des usagers du CDSI de 2002 à
2005
Années
Catégories
d'usagers
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Journalistes et assimilés
|
21
|
73
|
30
|
17
|
Etudiants
|
05
|
20
|
16
|
03
|
Enseignants
|
02
|
06
|
03
|
02
|
Archivistes, documentalistes
|
02
|
03
|
01
|
02
|
Informaticiens
|
00
|
03
|
02
|
01
|
Sociologues
|
02
|
05
|
02
|
03
|
Comptables
|
02
|
06
|
05
|
04
|
Autres (Juristes, chercheurs..)
|
11
|
33
|
42
|
26
|
Total des usagers non journalistes
|
24
|
76
|
71
|
41
|
Source : Registre de fréquentation du CDSI
(consultation des ouvrages et recherche sur Internet)
ü Le CDSI dans l'environnement documentaire
spécialisé dans la presse au Bénin
Pour une analyse complète du CDSI, il faut tenir compte
tant de sa situation interne que de son environnement externe. C'est ainsi que
nous décrypterons ici, la place du CDSI dans le paysage documentaire
spécialisé dans la presse de notre pays.
En effet, le CDSI est l'unique Centre de documentation
national destiné à aider les journalistes dans l'exercice de leur
profession et à contribuer à l'amélioration de la
qualité de leurs prestations. Rappelons cependant que le Centre de
documentation de l'ONIP et le service de la documentation et des archives de
l'ORTB sont aussi des Centres spécialisés dans le domaine de
l'information, du journalisme et de la communication dans notre pays. On peut
aussi ajouter les Centres Culturels Français (CCF) et Américain
(CCA) qui disposent d'une documentation intéressante sur le journalisme.
Depuis la construction de la Maison des médias sise au quartier
Gbèdjromèdé à Cotonou, la
concurrence entre cette dernière et le CDSI est plus
qu'évidente.
En réalité, au sortir des états
généraux de la presse tenus du 18 au 23 novembre 2002, il a
été créé trois grandes structures
faîtières. Au nombre de ces organisations professionnelles, nous
avons le Conseil National du Patronat de la Presse et de l'Audiovisuel
(CNPA-Bénin), l'Union des Professionnels des Médias du
Bénin (UPMB) et la Maison des Médias (MdM) baptisée depuis
le vendredi 17 novembre 2006, « MAISON DES MEDIAS-THOMAS
MEGNASSAN ». C'est cette dernière qui, dans sa
conception est appelée à jouer pratiquement les mêmes
rôles que le CDSI. La Maison des Médias est un creuset
d'échanges et de partage, de recyclage et de perfectionnement pour tous
les professionnels des médias. Elle dispose non seulement d'une
médiathèque appelée Médiathèque
Jérôme A. BADOU) équipée et dotée
d'un fonds documentaire non moins important mais également d'un
cyber-Centre où les journalistes peuvent facilement effectuer leurs
recherches via Internet. A la différence du CDSI, la navigation
à l'heure y est payante et à un coût réduit pour les
professionnels de la presse. Avec son cadre attrayant et
adéquat, la Maison des Médias, fruit de la subvention de l'Etat
à la presse draine beaucoup plus de professionnels des médias que
le CDSI.
Le tableau actuel du CDSI ainsi peint, il nous faudra cibler
la problématique de l'étude, la spécifier et donner la
vision de sa résolution.
Paragraphe 2 : Ciblage, Spécification et Vision
globale de la résolution de la problématique
A- Inventaire des atouts et des
problèmes
Après ces différentes analyses tant de la
situation interne qu'externe du CDSI, il convient de faire l'inventaire des
atouts et des problèmes. Les atouts étant les forces et les
opportunités, les acquis et les résultats positifs tandis que les
problèmes sont les faiblesses et les menaces.
ü Inventaire des atouts
Le CDSI dispose de considérables atouts :
· la richesse de son fonds documentaire ;
· l'organisation de séminaires à
l'intention des professionnels des médias ;
· l'organisation de tournées pour la promotion du
Centre ;
· le monopole de distribution des badges lors des
manifestations officielles ;
· l'existence de la connexion à Internet.
ü Inventaire de problèmes
Les problèmes regroupent les faiblesses et les menaces.
Il s'agit de :
· l'exiguïté des locaux ;
· le mauvais emplacement du Centre (dans un quartier
populaire, bruyant et malpropre) ;
· le manque criard de personnel ;
· l'insuffisance de la subvention annuelle ;
· l'insuffisance de l'abonnement de journaux
nationaux ;
· l'insuffisance du matériel informatique (de
micro-ordinateurs) ;
· l'irrégularité des séminaires de
formations ;
· la rupture de parution des revues de presse
CDSI-Info ;
· la suspension de l'abonnement aux revues
étrangères ;
· le dysfonctionnement de l'Intranet
· la menace que constitue la Maison des Médias
· la mauvaise qualité de certaines productions de
la presse béninoise ;
· le faible taux de fréquentation des
journalistes et assimilés ;
· le manque de promotion du Centre.
B- Du regroupement des problèmes spécifiques
par Centres d'intérêt à la formulation du sujet
Le regroupement des problèmes
spécifiques par Centres d'intérêt
Tous les problèmes spécifiques ci-dessus
énumérés sont regroupés en trois
problématiques différentes telles que présentées
dans le tableau suivant :
N° d'ordre
|
Centres d'intérêt
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
Problématiques
|
1
|
Le logement du CDSI
|
- l'exiguïté des locaux
- le mauvais emplacement du Centre
|
Mauvais emplacement du Centre
|
Problématique du relogement du CDSI
|
2
|
Organisation et fonctionnement du CDSI
|
- le manque criard de personnel
- l'insuffisance de la subvention annuelle
- l'insuffisance de l'abonnement des journaux nationaux
- l'irrégularité des séminaires de
formations
- l'insuffisance de micro-ordinateurs
- le dysfonctionnement de l'Intranet
|
Non optimisation de l'organisation et du fonctionnement du
CDSI
|
Problématique de l'optimisation de l'organisation et du
fonctionnement du CDSI
|
3
|
Les Services offerts par le CDSI
|
- La mauvaise qualité de certaines productions de la
presse béninoise
- le faible taux de fréquentation des journalistes et
assimilés
- le manque de promotion du Centre
|
Ignorance des services offerts par le CDSI par nombre de
journalistes et assimilés
|
Problématique de la contribution du CDSI à
l'amélioration des productions de la presse béninoise
|
Source : Résultats de l'état des
lieux de base
ü Choix de
la problématique de l'étude et formulation du sujet
Une analyse des différents problèmes
identifiés laisse percevoir que les Centres d'intérêt
présentent des problématiques auxquelles le CDSI devra
résolument faire face dans le but d'améliorer ses prestations et
de jouer pleinement son rôle dans le paysage documentaire de la presse
béninoise. Ainsi, avons-nous ciblé trois problématiques
que sont :
1- la Problématique du relogement du CDSI ;
2- la Problématique de l'optimisation de l'organisation
et du fonctionnement du CDSI ;
3- la Problématique de la contribution du CDSI à
l'amélioration des productions de la presse béninoise.
Bien que ces problématiques soient toutes importantes,
nous nous consacrerons à une seule, étant donné que notre
étude ne peut porter sur deux. En effet, nous avons
décidé, au regard de nos connaissances en sciences de
l'information documentaire et des défis de qualité de la presse
béninoise, de résoudre la troisième problématique,
celle de la Contribution du CDSI à l'amélioration des
productions de la presse béninoise. Il est donc
capital de résoudre cette problématique en s'occupant des
problèmes spécifiques suivants :
§ la mauvaise qualité de certaines productions de
la presse béninoise ;
§ le faible taux de fréquentation du CDSI par
les journalistes et assimilés ;
§ le manque de promotion du Centre.
Ainsi, dans le but de démontrer le rôle du CDSI
dans l'amélioration des prestations de la presse béninoise et
d'apporter notre modeste contribution à la résolution des
problèmes y afférents, nous avons choisi de mener la
présente étude sur le thème :
« CONTRIBUTION DU CENTRE DE
DOCUMENTATION DES SERVICES DE L'INFORMATION A L'AMELIORATION DES PRODUCTIONS DE
LA PRESSE BENINOISE »
ü Enoncé du
problème
La presse est l'instrument qui permet de relayer les
événements qui riment avec le temps. Au Bénin, la presse
vit et participe de l'animation et de l'enracinement de la démocratie.
Elle se veut libre et d'une excellente qualité. Les productions des
journalistes reflètent un effort constant de perfection marqué
par un souci d'amélioration de la richesse des informations fournies
aux lecteurs, aux auditeurs, aux téléspectateurs voire aux
internautes. La production journalistique de qualité reste et demeure
l'exercice permanent de fouille, de recherche et de documentation. Les organes
de presse - encore peu nombreux - disposant des moyens matériels et
financiers suffisants, se dotent de leur propre unité documentaire. Il
peut s'agir d'une bibliothèque, d'un Centre de documentation, d'un
dépôt d'archives, d'une sonothèque, d'une
photothèque, d'une vidéothèque ou encore d'une
médiathèque ou d'un espace multimédias.
Plusieurs études, rapports et mémoires portant
sur les médias dans notre pays ont révélé que
très peu d'entre eux disposent de structures performantes de recherche.
Ceci contraste avec le souci de l'amélioration des prestations des
journalistes. Dans ces conditions, l'opportunité d'un cadre de
référence, mieux un Centre national de documentation
spécialisé dans le secteur de l'information et de ses domaines
connexes constitue une indéniable nécessité. Il sera d'un
atout capital pour les professionnels de la presse dans l'amélioration
de leurs productions. D'aucuns estiment, et cela se constate, que les
productions de la presse béninoise de façon
générale ne sont pas de bonne qualité. Ce que partagent
Eloise HOUINATO et Yvette LEGONOU (2000)
lorsqu'elles écrivent que : « la population
béninoise porte fréquemment, et c'est là son droit, un
jugement critique et parfois sévère à l'endroit des
journalistes et des médias, s'interrogeant sur leur éthique
professionnelle et mettant régulièrement en doute leur
crédibilité ».
Or, un Centre du genre pouvant contribuer à la
résolution de ce problème existe déjà au
Bénin et doit servir de lieu privilégié de recherche pour
les professionnels des médias : c'est le CDSI. Près d'une
décennie après la mise en place effective de cette structure,
peut-on affirmer qu'elle est régulièrement
fréquentée par ces usagers cibles ? Si l'utilisation du
fonds documentaire du CDSI doit aider les journalistes dans leur production
quotidienne, ceux-ci le fréquentent-ils réellement ? Quelle est
la proportion de professionnels des médias usagers du CDSI ? Quelle
exploitation est faite de son fonds documentaire? Une fréquentation
régulière de ce Centre ne constitue-t-elle pas un important atout
pour une production journalistique de qualité ? Quelles actions de
promotion mène le CDSI pour susciter l'engouement de nombre de
journalistes ? Autant de questions auxquelles nous nous efforcerons de
trouver des éléments de réponses, à partir d'une
démarche méthodologique dans notre étude.
ü Vision
globale de résolution de la problématique
Pour résoudre les problèmes identifiés,
nous adopterons une démarche méthodologique qui nous permettra
d'abord, de fixer les objectifs, d'émettre les hypothèses, de
passer en revue les contributions de certains auteurs qui ont abordé ces
problèmes.
Ensuite, nous mènerons une enquête sur le
public-cible à travers des questionnaires. Après la collecte des
données, nous essayerons de les analyser, d'établir les
diagnostics de l'étude.
Enfin, nous proposerons des essais de solutions pour une
plus grande visibilité du CDSI afin que les productions de la presse
béninoise soient de meilleures qualités.
Section 2 : Des objectifs de l'étude
à la méthodologie adoptée
Paragraphe1 : Objectifs et Hypothèses
Nous exposerons, ici, les objectifs et hypothèses de
l'étude. Nous décrirons l'objectif général
lié au problème général, les objectifs
spécifiques se rapportant aux problèmes spécifiques.
A- De l'objectif général et des
objectifs spécifiques
· Objectif
général
Il s'agira d'étudier l'apport du CDSI à
l'amélioration des productions de la presse béninoise
· Objectifs spécifiques
Afin de parvenir à cet objectif général,
il faut atteindre les objectifs spécifiques liés aux trois
problèmes spécifiques retenus. Ces trois objectifs
spécifiques sont :
Objectif spécifique
n°1 : Montrer l'opportunité du CDSI dans la
production des journalistes ;
Objectif spécifique
n°2 : Décrire l'exploitation de
son fonds documentaire par les professionnels des médias ;
Objectif spécifique
n°3 : Suggérer les conditions favorables à
une meilleure fréquentation du CDSI par les professionnels des
médias.
B- Des hypothèses de l'étude et du
tableau de bord
· Les hypothèses de
l'étude
Elles sont liées aux problèmes
spécifiques retenus.
- Cause et Hypothèse liées au
problème spécifique n°1 :
Dans le but de résoudre le problème de la
mauvaise qualité de certaines productions de la presse béninoise,
nous avons essayé de trouver la cause hypothétique d'un tel
phénomène.
Nous avons retenu ainsi l'inexistence de services
d'information dans les organes de presse.
D'où l'hypothèse suivante :
l'inexistence de SID dans les organes de presse explique la mauvaise
qualité de certaines productions de la presse
béninoise.
- Cause et Hypothèse liées au
problème spécifique n°2 :
Après analyse du problème du faible taux de
fréquentation du CDSI par ces derniers, nous avons
identifié comme cause, l'ignorance des services du CDSI par les
professionnels des médias.
Nous pouvons formuler l'hypothèse spécifique
n°2 de la manière suivante : l'ignorance des services
du CDSI est à la base de leur faible taux de
fréquentation.
- Cause et Hypothèse liées au
problème spécifique n°3 :
Pour justifier le problème de manque de promotion du
CDSI, nous avons identifié une cause probable : celle de l'absence
d'une politique de marketing.
L'hypothèse peut être alors construite comme
suit : l'absence d'une politique de marketing explique le manque
de promotion du CDSI.
· Tableau de bord de l'étude (TBE)
(En annexe)
Paragraphe 2 : Revue de littérature et
Méthodologie de l'étude
A- Revue de littérature
La documentation est perçue de façon
générale comme l'action de documenter, de se documenter, de
rechercher l'information. Selon le Petit Larousse 2006, la
documentation est «l'action de sélectionner, de classer,
d'utiliser ou de diffuser des documents ». Elle désigne
également « l'ensemble des techniques de traitement de
l'information documentaire utilisant des logiciels de sélection et de
recherche ». Toujours d'après le même dictionnaire
, elle désigne «l'ensemble des opérations, des
méthodes qui facilitent la collecte, le stockage, la circulation des
documents et de l'information ». Paul OTLET
et Henri LAFONTAINE (1985), estiment
quant à eux que « la documentation englobe la
bibliographie : elle est la science qui permet la fourniture de tous les
documents sur un sujet donné ». De
l'avis de Claire MASCOLO et de Jean-Michel
RODES (1992), « la documentation est un métier de
communication dont l'objectif est la transmission d'une information contenue
dans un support (le document) vers l'utilisateur ». Mais bien
plus, Hubert FONDAIN (1992) définit la documentation
comme « la méthode qui doit permettre de
découvrir la source vive de l'information, de relativiser les
connaissances individuelles, d'encourager à chercher des opinions ;
c'est une invite à l'exploration intellectuelle ».
Selon Antoine DADELE (2005), la
documentation est également « un processus, des moyens
techniques et un résultat ». Un processus car c'est
« une démarche, celle de rechercher des documents utiles
à la satisfaction des besoins en information de quelqu'un pour
appuyer une étude ». Des moyens
techniques puisque c'est « l'ensemble de pratiques de
mise en oeuvre pour identifier et fournir des documents répondant aux
besoins des usagers ». Un résultat parce
que c'est « l'ensemble des documents résultant de
l'activité humaine : fournir une documentation ».
En somme, le terme `'documentation''
désigne plusieurs réalités :
- une collection de documents et la façon de les
organiser en vue d'une diffusion de l'information ;
- l'action de se documenter ;
- l'activité professionnelle ou la fonction
exercée par les documentalistes ;
- le service qui exerce cette activité au sein de
l'entreprise. Ce service peut s'appeler Centre de
Documentation ou Service d'information et de Documentation
(Sid). Un Sid est une appellation récente pour
désigner des services de documentation des entreprises et autres
structures qui mettent à la disposition de leur personnel de la
documentation en vue de les aider dans le travail quotidien. Ces services
à la différence des bibliothèques tendent à se
spécialiser et ne couvrent que les domaines d'interventions des services
qu'ils appuient. C'est le cas du Centre de Documentation des Services de
l'Information (CDSI) dont le fonds documentaire couvre le secteur de la
presse.
La presse est, habituellement, définie comme l'ensemble
des journaux. Le Petit Larousse 2006 désignera par
presse non seulement « l'ensemble des journaux »,
mais aussi « une activité et le monde du
journalisme » A la lumière de cette définition du
Petit Larousse (2005), on se rend compte que le
mot `'Presse'' est polysémique. Il est d'abord
utilisé pour désigner l'ensemble des périodiques quels
qu'ils soient. Ensuite, il est utilisé pour signifier le secteur
d'activité des professionnels des médias de masse. Enfin, il
désigne le monde du journalisme. Par ailleurs, selon Bernard
LAMIZET et Ahmed SILEM (1995) dans le Dictionnaire
encyclopédique des Sciences de l'Information et de la Communication,
plus explicites et plus complets, « la presse désigne
à la fois le domaine de l'information et de la communication, une
machine à imprimer par pression du papier sur la forme imprimante,
l'ensemble des journaux et les journalistes quel que soit le média
(papiers, radio, télévision) ».
La presse est donc l'ensemble des journaux et des
journalistes de la presse écrite, de la radio, de la
télévision et maintenant de la presse en ligne à
l'avènement de l'Internet. C'est aussi l'ensemble d'organes qui
constituent des moyens de diffusion massive de l'information.
L'information est au Centre de toute activité de
presse. Le journaliste soucieux d'informer doit aller à la recherche de
la documentation capable de le renseigner sur le sujet de son article. Car,
« avant d'informer, recommande la devise des professionnels de
l'information, il faut s'informer ; et s'informer, c'est aller à la
source de l'information, surtout celle documentaire ». Ainsi, le
journaliste produira des articles de fond et de meilleure qualité,
documentation fiable pour la recherche. Ce que reconnaît à juste
titre François JAKOBIAK (1995) en
écrivant : « les revues, journaux, publications
périodiques diverses constituent une source indispensable en
information scientifique et technique ». Gloria AWAD
(1995) estime quant à elle que « c'est aux
médias que revient désormais le monopole de
l'événement qui s'inscrit dans les archives de nos
sociétés modernes : journaux, agences de nouvelles ou
d'images ». Cet état de choses doit davantage justifier
le recours à la documentation des professionnels de la presse.
L'importance de la documentation dans l'amélioration
des productions de la presse n'est plus à démontrer. Il est clair
qu'avec « le flot continu d'informations que déversent les
nouveaux moyens de communication ». Eugène C.
ABALLO (2003), le journaliste doit se
référer à la documentation pour
« éclairer et informer les lecteurs, les auditeurs, les
téléspectateurs et les
internautes ». Christine LETEINTURIER
(1979) renchérit dans l'un de ses écrits publiés par le
Bulletin des Bibliothèques de France (Bbf) sur le journaliste et
sa documentation, en démontrant avec force conviction la
nécessité de la documentation pour un homme de média. Elle
observe notamment que :
« Ceci pourrait d'ailleurs avoir des
conséquences positives sur le discours des médias, leur restituer
une certaine crédibilité, si au lieu de se contenter de
répéter la même nouvelle sous des formes variées,
les différents organes d'information laissaient plus de place à
l'explication, à l'élucidation pour aider à la
compréhension par les publics des nouvelles qu'ils
reçoivent ».
Aussi, faut-il remarquer que les codes de déontologie
des professionnels des médias de par le monde exigent au journaliste le
devoir de se documenter avant la publication d'un article ou la production
d'une émission. Celui adopté par l'ensemble de la presse
béninoise le 24 septembre 1999 n'a pas dérogé au principe
et l'a si bien prescrit en son article 19 :
« Avant de produire un article ou une
émission, le journaliste doit tenir compte des limites de ses aptitudes
et ses connaissances. Le journaliste n'aborde des sujets qu'après avoir
fait un minimum d'effort de recherche ou d'enquête. Le journaliste doit
améliorer ses talents et ses pratiques en se cultivant et en participant
aux activités de formation permanente organisées par les diverses
associations professionnelles ».
En outre, et c'est ce que préconise le Guide du
journaliste d'investigation au Bénin (2005) s'appuyant à
certains égards sur l'article 2 du code de déontologie de la
presse béninoise : « De par la
responsabilité sociale qui est la sienne, le journaliste prend alors
à charge de rechercher, d'approfondir et de livrer le produit de sa
quête au public ».
L'utilité de la documentation est remarquable
aujourd'hui pour la presse pour l'amélioration de ses productions.
Ainsi que le certifie Kristin HELMORE
(2001) : « les documents sont des sources
importantes (....) et permettent aussi de vérifier l'information obtenue
à travers d'autres sources ». Se préoccupant des
questions de documentation et de presse, il va plus loin et suggère
que :
« Tous les organes de presse, qu'il s'agisse de
la presse écrite ou audiovisuelle, ont besoin de créer un
réservoir d'information -archives ou bibliothèques- où
leurs journalistes pourront puiser la documentation de base dont ils ont besoin
pour leur travail de recherche ».
Suggestion que partagent les auteurs du Guide du
journaliste d'investigation au Bénin. Georges AMLON et
al. (2005) constatent que « les organes de presse les
mieux organisés possèdent leurs propres bibliothèques et
leurs services de documentation et d'archives ». L'on y trouve,
précisent ces auteurs « comme dans tous services du
même genre les ouvrages et documents pouvant apporter l'information
complémentaire aux journalistes ».
Voeux chers et aspirations légitimes des
différentes contributions supra énumérées que de
voir la presse s'approprier la documentation pour enfin améliorer ses
productions. Mais qu'en est-il de l'environnement documentaire de la presse
béninoise ? Interrogation qui, au lieu de trouver des
réponses satisfaisantes, se confrontera au désobligeant constat
de la pauvreté des services d'information documentaires dans les
médias béninois.
En effet, le paysage de la presse au Bénin
s'élargit sans cesse au détriment de son environnement
documentaire qui demeure pauvre. Francis Marie-José ZOGO
et Pascal ZANTOU (1999) ont fait le
désobligeant constat. Ils rapportent dans Résultats de
l'enquête sur les services d'information dans les organe de presse au
Bénin que :
«Sur vingt (20) organes de presse
enquêtés, cinq (5) disposent d'un service d'information et de
documentation. Il s'agit de la chaîne de télévision
privée LC2, des quotidiens La Nation et l'Aurore, du groupe de presse la
Gazette du Golfe et de la radio commerciale privée Radio Planète.
Parmi ces 5, il y a 2 qui ont un Sid organisé et géré par
des agents permanent à savoir : la Nation et LC2. Le Sid de LC2 est
informatisé. Celui de la Nation ne l'est pas ».
Sept ans après, ces résultats restent
d'actualité. L'Etude sur l'Etat des médias au
Bénin : 1988-2000 (2000) et le Rapport national sur
l'état de la liberté de presse au Bénin (2005) sont
unanimes sur la pauvreté des services d'information et de documentation
dans les entreprises de presse béninoises. Pour
Jérôme CARLOS et al., consultants ayant
réalisé l'étude, « la plupart des organes de
presse ne semblent pas avoir conscience du rôle de la documentation.
Aussi, ne se préoccupent-ils pas de se doter de services d'information
et de documentation ». L'étude révèle par
ailleurs que « la majorité des organes de presse ne
disposent pas d'ouvrages sur le journalisme. Ce qui limite les
possibilités de formation continue au sein de leur
rédaction » Or, les services d'information et de
documentation, poursuit la même étude « constituent
des outils irremplaçables qui aident le journaliste dans son travail
quotidien. Ils lui permettent d'aller au-delà de l'actualité pour
traiter les sujets en profondeur ». Ces observations, les
acteurs des médias, engagés dans la dynamique de
l'avènement d'une presse plus professionnelle, l'ont comprises lors des
Etats généraux de la presse béninoise tenus du 18 au 23
novembre 2002 à Cotonou. Parmi les seize chantiers sur lesquels
s'édifiera une presse plus responsable, il est clairement défini
« la création, le renforcement et la dynamisation des
unités documentaires dans les organes de presse ».
Cependant, les résultats ne sont pas encore visibles
sur le terrain. Les services d'information et de documentation manquent
cruellement dans les médias au Bénin. En 2003, Eugène
C. ABALLO fait avec amertume le même constat et se
désole : « la situation documentaire des organes de
presse (...) n'est pas du tout reluisante ». Il lance un cri
d'alarme et explique dans son mémoire de fin de formation au CEFOCI que
le manque de Service d'Information et Documentation (SID) influe
négativement sur la qualité des productions des journalistes. Il
sera rejoint en 2004 par Germain H. HOUNNOU qui a
également démontré dans son mémoire, le dommage
créé par l'inexistence de ces structures au sein des
médias. Il soutient que la presse béninoise manque de
« crédibilité pour être suffisamment
documentaire ». Ainsi, pour renverser la tendance,
préconise-t-il, les professionnels des médias doivent exploiter
à fond les centres de documentation et bibliothèques du pays
notamment le Centre de Documentation des Services de l'Information
(CDSI) à défaut de disposer des SID à eux
propres. C'est le prix à payer pour avoir des productions
journalistiques de qualité.
A l'instar des centres nationaux de documentation de presse
des pays de la sous-région ouest africaine tel que le Centre de
Documentation et d'Information (CDI) de la Côte d'Ivoire , le CDSI, selon
Yacouba SANGARE (2006), «offre aux journalistes
des outils pour mieux exercer leur profession ». Le Bénin
fait partie des pionniers dans le domaine et a mis en place son Centre national
de presse depuis 1992 dans le but de :
donner aux professionnels de la presse au Bénin la
possibilité d'améliorer la qualité de leurs prestations en
leur fournissant les éléments indispensables à la
rédaction correcte d'un article ou la mise en ondes d'une
émission en rapport avec un sujet d'actualité ou une
rétrospective d'une part,
'aider les journalistes à analyser, grâce
à une documentation fiable, une nouvelle nationale dont le
développement est toujours nécessaire pour permettre aux
auditeurs et lecteurs des différents médias de maîtriser
l'actualité et de se faire une opinion d'autre part.
Ainsi que le rapporte Aude GOGOUA (2006),
journaliste ivoirienne, ce n'est le 22 juin 2006 que la Côte d'Ivoire a
inauguré son Centre de Documentation et d'Information (CDI) pour
« permettre à ses journalistes d'avoir accès
à la documentation ». Pour les autorités
béninoises et ivoiriennes, un centre de documentation national de
presse, comme le souligne Yacouba SANGARE (2006),journaliste,
« contribuera à la professionnalisation du métier
de journaliste ». Le CDSI est créé et
organisé afin que, comme l'affirme Aude GOGOUA
(2006), « les journalistes puissent y trouver commodément
des informations qui les aideront dans leur travail ou qui enrichiront leur
esprit et les instruiront ». C'est la raison pour laquelle, il
faut aujourd'hui, comme l'exigent Francis Marie-José ZOGO
et Pascal ZANTOU (1999) « transformer
le CDSI en un Centre de presse moderne qui serait un lieu de rencontres,
d'échanges et de documentation pour les professionnels des
médias ». Et, il est important de le savoir, le CDSI,
à bien des égards « se propose d'être le
creuset qui permet aux professionnels débutants ou confirmés de
la presse d'apprendre et de se perfectionner dans la collecte, le traitement et
la publication des informations tant en presse écrite, en radio qu'en
télévision ». Joseph SAGBOHAN
(1997) a plaidé dans son mémoire de fin d'études au
CEFOCI pour la mise en place effective du CDSI et a indiqué qu'il est
« un puissant instrument de documentation et d'information dont
pourront se servir les journalistes et autres usagers de la presse en vue de la
promotion et de l'élévation du niveau de culture
démocratique des citoyens ».
Le constat fait aujourd'hui afflige et laisse percevoir que
les animateurs de la presse béninoise ignorent l'existence du CDSI tout
comme « les nombreux endroits au Bénin qui
recèlent de la documentation et des archives bien souvent
inexploitées ». Constat rapporté par
Georges AMLON et al. (2005). Il faudrait,
donc comme l'a souligné François DEGILA, ancien
Directeur du CDSI lors de sa passation de service le 02 août 2005, que
le Centre :
« Ne grouille plus de journalistes, qui arrivent
non pas une fois l'an ,pour enlever des badges, mais souvent à la
quête d'éléments d'informations nécessaires pour la
rédaction d'articles fouillés et pour la conception et la mise en
onde d'émissions radiophoniques et télévisuelles
d'intérêt ».
Indiquant que les journalistes béninois ne se
documentent pas assez dans l'exercice de leur profession, Francis
Marie-José ZOGO et Pascal ZANTOU
proposent qu'il leur faut « assurer une formation continue, les
encourager à la spécialisation et leur construire un Centre de
presse moderne ». Centre de presse moderne que doit être
le CDSI en améliorant son image de marque en vue d'attirer vers lui de
nombreux journalistes. Un Centre de documentation de la trempe du CDSI ne doit
plus « mal assurer la promotion de ses ressources »
comme le conseille Jean MICHEL (1992). Les utilisateurs
(les journalistes) à l'étape actuelle « ont de
sérieuses difficultés pour appréhender toute la
richesse » du Centre, « pour connaître ses
fonds et percevoir toutes ses possibilités ». Ainsi,
pourrait-on conclure avec Jean MICHEL en collaboration avec
Eric SUTTER (1992) que le CDSI souffre « de
l'insuffisance d'un marketing documentaire ». Et pour mieux
faire connaître le Centre, nos deux spécialistes de l'information
documentaire, suggèrent : « un plan d'action en
matière de marketing et de promotion du service s'impose de façon
urgente ». Cette vision est fortement approuvée par les
grands mercaticiens tel que Guy SERRAF qui définit la
notion de marketing de la manière suivante : « Le
marketing est un système cohérent de trois axes solidaires :
la recherche, la stratégie, l'action ».
En définitive, il s'agira pour le CDSI de faire sa
propre promotion à travers des stratégies de marketing pour se
rendre utile et efficace aux professionnels des médias pour enfin
améliorer leurs productions.
B- Méthodologie de l'étude
Toute démarche scientifique pour être fiable et
efficace se doit de suivre une méthodologie. C'est pourquoi dans le
cadre de notre étude, nous avons effectué dans un premier temps,
une revue documentaire et dans un second temps, nous avons
procédé à une enquête auprès des journalistes
(potentiels ou réels utilisateurs) du CDSI afin de mieux vérifier
nos hypothèses.
· Revue et exploitation
documentaires :
A ce niveau, nous avons fait :
- Une recherche-exploitation
documentaire qui a consisté en la consultation d'ouvrages de
références, de monographies, de rapports, de mémoires, de
périodiques... dans les Centres de documentation et bibliothèques
telles que la bibliothèque Patrick A. VIEYRA
de l'Ecole
Nationale
d'Administration et de Magistrature (ENAM), la bibliothèque du journal
des étudiants Le Héraut, et le
Centre de Documentation des Services de
l'Information ;
- La recherche sur Internet nous avons
permis de consulter quelques sites Internet et d'explorer des moteurs de
recherche tels Google et Yahoo.
- Le dépouillement des registres de
fréquentation tenus à jour au niveau du CDSI nous a
facilité le traitement des statistiques de fréquentation du
Centre.
· L'Enquête :
C'est la collecte d'informations auprès des
professionnels des médias réalisée sur la base d'un
questionnaire. Grâce à elle, nous avons pu recueillir et analyser
les opinions des professionnels sur l'importance de la documentation pour la
presse. Elle nous a par ailleurs permis de connaître la perception de
ces derniers en vue d'évaluer l'apport du CDSI à
l'amélioration des productions de la presse béninoise et leurs
suggestions pour une meilleure visibilité du Centre. C'est cette
enquête qui nous permettra de confirmer ou d'infirmer nos
hypothèses de départ.
Chapitre premier : Evaluation de la contribution
du CDSI à l'amélioration des productions de la presse
béninoise
« La documentation peut jouer un
rôle de vigie car elle est le seul lieu d'où est possible une
vision transversale de l'information. Ici, le seul fait de brasser de grandes
quantités fournit la possibilité d'en retirer des renseignements
qualitatifs ».
COTTE, Dominique. Stratégie documentaire dans la
presse. Paris : ESF, 1997, p.32.
Section 1 : Collecte et présentation des
données
Paragraphe 1 : Préparation et
réalisation de la collecte
A- Identification de la population mère et
échantillonnage
· Identification de la population
mère
Nous avons identifié une population mère
composée des professionnels de la presse béninoise. Il s'agit
des journalistes tant de la presse écrite que de la presse audiovisuelle
de la ville de Cotonou. Le choix de cette population se justifie par la
représentativité de ceux-ci dans le paysage médiatique
béninois3(*). Compte
tenu du nombre élevé de journalistes, nous avons fait une
sélection par le procédé d'échantillonnage.
· L'échantillonnage
Selon le dictionnaire Essentiel Hachette, l'échantillon
est « un ensemble d'individus choisis comme étant
représentatifs d'une population ». Autrement dit, c'est une
fraction représentative d'une population ou d'un groupe ayant les
mêmes caractéristiques de base à partir de laquelle on peut
apprécier la population considérée. Ainsi, avons-nous
choisi un échantillon de soixante (60) journalistes de trente (30 )
organes de presse (publics et privés) de la ville de Cotonou
répartis comme suit : vingt ( 20 ) quotidiens, six (6) stations de
radiodiffusion et quatre (4) chaînes de télévision à
raison de deux (2) par organe. La liste de ces différents organes de
presse est jointe en annexe de notre étude.
B- Réalisation de l'enquête et
limites des données :
· Réalisation de
l'enquête
L'instrument de collecte est le questionnaire (joint en
annexe). Il a été adressé à l'échantillon
des professionnels des médias pendant la période du
1er au 30 septembre 2006. Ce questionnaire a permis d'obtenir des
données pertinentes auprès des utilisateurs (réels ou
potentiels) et ceux qui ne sont pas usagers du CDSI. La répartition et
le taux de recouvrement au sein de l'échantillon se présente
comme suit :
Tableau 4 : Répartition et taux de
recouvrement des questionnaires
Catégories d'enquêtés par type d' organe
de presse
|
Nombre de questionnaires prévus
|
Nombre de questionnaires effectivement utilisés
|
Questionnaires non remplis
Effectif Fréquence (%)
|
Journalistes de la presse écrite
|
40
|
40
|
0
|
0
|
Journalistes de la radio
|
12
|
12
|
0
|
0
|
Journalistes de la télévision
|
08
|
08
|
0
|
0
|
Total
|
60
|
60
|
0
|
0
|
60 journalistes ont été enquêtés
sur 60 prévus, soit un taux de réalisation de 100%
· Limites des données
Les limites des données de l'enquête sont
liées à la marge d'erreur due à la négligence de
certains qui ont rempli de manière expéditive le
questionnaire ; ce qui peut remettre en cause la justesse de certaines
réponses. Précisions tout de même que ces limites
n'affectent pas la fiabilité de l'analyse de nos résultats.
Paragraphe 2 : Présentation et analyse des
résultats
A- Présentation des
données
Les journalistes enquêtés ont répondu au
questionnaire suivant les points ci-après :
Tableau 5 : Utilité d'avoir recours
à la documentation
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Oui
|
60
|
100%
|
Non
|
00
|
00%
|
Total
|
60
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 6 : Difficultés en
matière de documentation
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Oui
|
60
|
100%
|
Non
|
00
|
00%
|
Total
|
60
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 7 : Genres de difficultés
éprouvées
Genres de difficultés
éprouvées
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Manque de documents spécialisés en journalisme
|
38
|
63,33%
|
Manque de SID spécialisés
|
20
|
33,33%
|
Autres
|
2
|
3,33%
|
Total
|
60
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 8 : Manières de se
documenter
Manières de se documenter
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Structures documentaires
|
40
|
66,66%
|
Internet
|
15
|
25%
|
Autres
|
5
|
8,33%
|
Total
|
60
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre, 2006
Tableau 9 : Présence de SID dans
les organes de Presse
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Oui
|
16
|
26,66%
|
Non
|
44
|
73,33%
|
Total
|
60
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 10 : Fréquentation de SID
dans l'exercice de la profession de journaliste
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Oui
|
54
|
66,66%
|
Non
|
06
|
33,33%
|
Total
|
60
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 11 : Connaissance du
CDSI
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Oui
|
18
|
30%
|
Non
|
42
|
70%
|
Total
|
60
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 12 : Raisons de l'ignorance des
services du CDSI
(NB : Seuls les 42 qui ont répondu ne
pas connaître le centre sont pris en compte par cette
question)
Raisons
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Inconnu dans l'environnement documentaire béninois
|
08
|
19,04%
|
Inconnu des journalistes
|
24
|
57,14%
|
Ignorance de son existence
|
10
|
23,80%
|
Total
|
42
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 13 : Moyens de
connaissance
(NB : Pour les tableaux 13 à 22, seuls
ont répondu les 18 enquêtés qui connaissent le
CDSI)
Moyens
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Par les médias
|
2
|
11,11%
|
Par les autres confrères
|
6
|
33,33%
|
Autres (tournée dans les rédactions et site
Internet)
|
10
|
55,55%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 14 : Visite du Centre dans le
cadre de l'exercice de la profession
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Oui
|
18
|
100%
|
Non
|
00
|
00%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 15 : Rythme de
fréquentation du CDSI
Périodicité
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Chaque jour
|
1
|
5,55%
|
Deux ou Trois fois par semaine
|
2
|
11,11%
|
Une fois par semaine
|
3
|
16,66%
|
Une fois par mois
|
4
|
22,22%
|
Occasionnellement
|
8
|
44,44%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 16 : Exploitation du fonds
documentaire et des services du CDSI
Exploitation
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Consultation de monographies
|
5
|
27,77%
|
Consultation de périodiques
|
6
|
33,33%
|
Consultation des produits documentaires
|
3
|
16,66%
|
Recherche sur Internet
|
4
|
22,22%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 17 : Degré de satisfaction
des utilisateurs
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Très satisfait
|
2
|
11,11%
|
Satisfait
|
12
|
66,66%
|
Pas satisfait
|
4
|
22,22%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 18 :
Adéquation des documents aux besoins des utilisateurs
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Oui
|
14
|
77,77%
|
Non
|
04
|
22,22%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 19: Utilité du CDSI pour
la presse béninoise
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Très utile
|
14
|
77,77%
|
Utile
|
3
|
16,66%
|
Peu utile
|
1
|
5,55%
|
Pas utile
|
0
|
00%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 20: Convenance de l'emplacement du
CDSI
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Oui
|
2
|
11,11%
|
Non
|
16
|
88,88%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 21: Nature du local du
CDSI
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Grand
|
00
|
00%
|
Exigu
|
16
|
88,88%
|
Trop exigu
|
2
|
11,11%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre 2006
Tableau 22 : Le CDSI peut-il
réellement vous aider à améliorer vos
productions ?
Avis
|
Nombre de réponses
|
Pourcentages
|
Oui
|
17
|
94,44%
|
Non
|
1
|
5,55%
|
Total
|
18
|
100%
|
Source : Résultats de l'enquête,
Cotonou, septembre, 2006
Qu'attendez - vous du CDSI et quelles sont vos
suggestions ?
Les hommes et femmes des médias interrogés ont
formulé les propositions ci-après :
§ changer le local et reloger le Centre ;
§ développer la stratégie de communication
marketing ;
§ enrichir et actualiser le fonds documentaire en
renouant avec les magasines (AM, Amina, Jeune Afrique) et en
acquérant ou en s'abonnant à la majorité des
journaux ;
§ améliorer les services offerts ;
§ augmenter le parc informatique et
améliorer l'accès à Internet aux
journalistes ;
§ faire des prêts d'ouvrages
spécialisés aux journalistes ;
§ avoir un fonds documentaire Audiovisuel ;
§ créer une salle audiovisuelle (TV dotée
d'abonnement aux chaînes internationales) ;
§ création d'un site Internet ;
§ organiser des débats et
séminaires ;
§ créer une base de données en fonction des
domaines (culture, sport, économie ...).
B- Interprétation des Résultats
Les résultats présentés dans les tableaux
ci-dessus nous amènent à faire quelques remarques et à
tirer des conclusions.
Au prime abord, il faut rappeler que l'objectif de notre
enquête est d'évaluer la contribution du CDSI à
l'amélioration des productions de la presse béninoise. Il s'agit
pour nous de savoir si le CDSI apporte quelque chose aux journalistes, si
ceux-ci le fréquentent et quelles suggestions formuler pour son
exploitation efficiente et l'amélioration de ses prestations.
· Utilité d'avoir recours à la
documentation
100% des journalistes enquêtés jugent utile
d'avoir recours à la documentation pour produire des articles ou pour
se recycler. La nécessité de recourir à la documentation
est donc partagée par l'ensemble de ces journalistes. Cela signifie
qu'un Centre de documentation est essentiel dans l'exercice de la profession de
journaliste.
· Difficultés en matière de
documentation
De l'avis des journalistes interrogés, il ressort que
tous éprouvent des difficultés en matière de documentation
dans l'exercice quotidien de leurs activités. Quels genres de
difficultés éprouvent-ils ?
· Genres de difficultés
éprouvées
63 % des journalistes éprouvent des difficultés
de ressources documentaires spécialisées en journalisme pour leur
formation continue. 33% regrettent le manque de SID spécialisés
et 3% rencontrent d'autres difficultés comme le manque de SID dans les
rédactions. Raison de plus pour ces derniers de fréquenter les
SID spécialisés qui existent au Bénin et au nombre
desquels le CDSI.
· Manières de se documenter
Il ressort qu'environ 67% des professionnels de la presse
trouvent leur documentation dans les structures documentaires
(bibliothèques, Centres de documentation et dépôts
d'archives), 25% d'entre eux ont recours au réseau Internet et les 8%
restant se documentent autrement.
· Présence de SID dans les organes de
Presse
De ces résultats, il ressort que la plupart des organes
de presse de Cotonou, et par extension du Bénin, ne disposent pas d'un
SID puisque 73% des enquêtés ont répondu Non à cette
question. Cette absence notoire de SID, ont-ils reconnu, influe
négativement sur leurs productions. La documentation étant un
atout maître et un outil indispensable à la rédaction
d'articles de qualité.
· Fréquentation de SID dans l'exercice de
la profession de journaliste
A la lumière du tableau n°10, 67%
des enquêtés déclarent fréquenter des SID dans
l'exercice de leur profession. En effet, ils citent entre autres SID , le
CCF, le CCA, le Centre d'information et de Publications Scientifiques (CIPS) de
la Cellule d'Analyse de Politique Economique (CAPE), le Centre d'Information
des Collectivités locales, les SID de la Banque mondiale, du PNUD, du
FNUAP, de l'ORTB, le Centre d'Etude et de Documentation (CED) d'Akpakpa, la
Direction des Archives Nationales (DAN), la Bibliothèque Nationale (BN)
et bien évidemment le CDSI.
Cependant, pouvons-nous affirmer qu'ils connaissent et
fréquentent tous le CDSI ?
· Connaissance du CDSI
Ils ne sont que 30%, soit 18 journalistes sur 60, qui
connaissent et fréquentent le CDSI. Les 70% restants, soit 42
journalistes, ne le connaissent pas et ne le fréquentent pas non plus.
Mais pour quelles raisons ?
· Raisons de l'ignorance du CDSI
Ces 42 hommes et femmes des médias estiment non
seulement que le CDSI est inconnu dans l'environnement documentaire
béninois (19%), inconnu des journalistes (57%) mais également
ignorent son existence (24%). Conclusion : l'ignorance du CDSI (71%)
serait à la base de sa faible fréquentation. Autrement dit, il
n'existe pas une politique de promotion pouvant permettre de connaître le
Centre.
· Moyens de connaissance
Parmi les 30% qui connaissent le CDSI, les uns l'ont connu par
les médias (2 soit 11%), les autres par leurs confrères (33%) et
les derniers, les plus nombreux (56%) au moyen de la tournée
organisée dans les organes de presse (presse écrite, radios et
télévisions) par la Direction du Centre en 2003 d'une part, au
profit du site Internet du Centre réalisé dans le cadre des
législatives de 2003, d'autre part. Ce fait entérine le fort taux
de fréquentation obtenue au cours de l'année 2003(cf. Tableau 1).
A l'analyse, la majorité de ceux qui connaissent aujourd'hui le CDSI
l'ont connu à la faveur des activités de promotion. Seulement,
faute de politique réelle de marketing, il n'existe plus
d'activités de promotion comme les visites au sein des médias.
Nous pouvons en déduire que le manque de promotion du CDSI est la
conséquence de l'absence d'une politique de marketing à l'endroit
de ses usagers privilégiés que sont les journalistes et
assimilés.
· Visite du Centre dans le cadre de l'exercice de
la profession
Les 18 professionnels qui connaissent le Centre l'ont
visité une fois dans le cadre de l'exercice de leur profession. Qu'en
est-il de leur rythme de fréquentation ?
· Rythme de fréquentation du
CDSI
Nous constatons que même les 18 journalistes qui
connaissent le CDSI ne le fréquentent pas assez. 44% viennent
occasionnellement dans le Centre ; 22% une fois le mois ; 17% une
fois par semaine ; 11% deux à trois fois par semaine et seulement
6% le fréquentent quotidiennement.
Du reste, comment exploitent-ils le fonds documentaire ?
Comment bénéficient-ils des services offerts ?
· Exploitation du fonds documentaire et des
services du CDSI
Environ 33% consultent les périodiques, 22% effectuent
des recherches sur Internet, 17% exploitent les produits documentaires tels que
les revues de presse et dossiers de presse et 28% ont recours aux monographies.
Ces taux laissent comprendre que la consultation des périodiques et
des monographies est plus importante. Ce qui devrait obliger le Centre à
s'abonner à plus de périodiques et partant, renforcer davantage
son fonds documentaire et augmenter son taux de fréquentation.
· Degré de satisfaction des utilisateurs
Les enquêtés usagers du CDSI sont globalement
satisfaits des services du Centre. Le taux de satisfaction
s'élève à 78% (11% sont très satisfaits et
67% sont satisfaits). Seulement, 22% ne le sont pas. Avec ce
degré de satisfaction, nous pourrions affirmer que le CDSI peut vraiment
contribuer à l'amélioration des productions de la presse
béninoise.
· Adéquation des documents aux besoins des
utilisateurs
C'est le même résultat que celui du degré
de satisfaction : 78% des enquêtés répondent Oui
à la question de savoir si les documents conviennent à leurs
besoins tandis que 22% répondent par la négative. Il est donc
aisé de soutenir que les ressources documentaires du CDSI correspondent
bien aux besoins de ses usagers cibles.
· Utilité du CDSI pour la presse
béninoise
Les 18 journalistes usagers reconnaissent que le CDSI est
très utile pour la presse béninoise. Pour 78%, il est très
utile ; 17% trouvent utile l'existence du Centre et 6% estiment qu'il est
peu utile. Le CDSI est certes très utile, mais son emplacement
convient-il ?
· Convenance de l'emplacement du CDSI
Les 89% de journalistes usagers interrogés
déplorent le mauvais emplacement du CDSI. Pour certains, il est
« mal situé et inaccessible » et serait au
coeur d'un « quartier populaire insalubre et de mauvaise
réputation ». Selon eux, « il est de
notoriété publique que Zongo (quartier où est logé
le CDSI) est un quartier dangereux ». Pour d'autres, le Centre
est « caché et se trouve éloigné des lieux
d'activités des journalistes ». Une troisième
catégorie d'usagers avance que « nombre
d'activités commerciales se mènent aux alentours du
Centre » perturbant ainsi la quiétude des lecteurs de
par les tohu-bohu des marchands et acheteurs qui ignorent la présence
d'un tel Centre.
Il faudra alors reloger le CDSI dans un endroit sain, calme et
propice à ses activités. Dans le même ordre d'idée,
les journalistes ont donné leur avis sur le local même qui abrite
le Centre.
· Nature du local du CDSI
Le local qui abrite le CDSI ne répond pas aux normes
architecturales d'un Centre de documentation. Pour 89% des
enquêtés, il est exigu. 11% le trouvent très exigu.
Faudra-t-il, de ce fait et pour répondre aux exigences des normes
architecturales, procéder au relogement du Centre dans un bâtiment
plus spacieux.
· Le CDSI peut-il réellement vous aider
à améliorer vos productions ?
La réponse est oui. C'est l'avis des 94% des
journalistes usagers interrogés. 6%, soit une seule personne sur les 18,
pensent le contraire. Ce qui est insignifiant. A leur suite, nous pouvons
affirmer que le CDSI peut réellement contribuer à
l'amélioration des prestations de la presse béninoise.
Cette affirmation sera une évidence si nous
vérifions nos hypothèses et établissons le diagnostic.
SECTION 2 : De la vérification des
hypothèses à l'établissement du diagnostic
Paragraphe 1 : Mode opératoire et
vérification des hypothèses
Afin de mieux vérifier nos hypothèses, nous
définissons d'abord le mode opératoire.
A- Mode opératoire
La statistique descriptive utilisée pour l'analyse des
données nous permettra de tester les hypothèses de recherche
précédemment formulées (Chapitre préliminaire,
section 2, paragraphe 1 B-, p.22 ). Pour chaque test, nous suivrons la
démarche suivante :
- rappel du type de
test ;
- présentation de la règle de décision.
L'hypothèse N°1 selon
laquelle l'inexistence de SID dans les organes de presse explique la mauvaise
qualité de certaines productions de la presse béninoise sera
testée par rapport aux différentes opinions recensées
auprès des journalistes. La moyenne sur la question de la
présence de SID dans les organes de presse est :
- Si 70% des enquêtés répondent NON,
l'hypothèse serait totalement vérifiée ;
- Si entre (50% et 70%) des enquêtés
répondent NON, l'hypothèse serait partiellement
vérifiée ;
- lorsque nous aurons moins de 50% de réponses NON,
l'hypothèse ne serait pas vérifiée.
L'hypothèse N°2 sera
testée par rapport aux questions relatives à la connaissance et
à la fréquentation du Centre par les journalistes.
- Si 70% ne connaissent pas le CDSI, alors l'hypothèse
sera entièrement vérifiée ;
- Si 50% répondent NON, l'hypothèse serait
partiellement vérifiée et serait rejetée si moins de 25%
répondent NON.
L'hypothèse N°3 sera
acceptée si 50%, l'ont connu par les activités de promotion et
battage médiatique ; partiellement acceptée, si (25% à
50%) répondent de la même façon et rejetée si 50%
l'ont connu par leurs confrères.
Conformément à la définition du mode
opératoire, nous allons vérifier nos hypothèses.
B- Vérification des
hypothèses
· Vérification de l'hypothèse
spécifique N°1
L'analyse des données recueillies lors de
l'enquête a révélé que 73% des journalistes ne
disposent pas de SID dans leurs organes de presse. Or, l'inexistence de ces
structures documentaires est à la base de la mauvaise qualité de
certaines productions de la presse dans notre pays.
L'hypothèse N°1 est donc entièrement
vérifiée.
· Vérification de l'hypothèse
spécifique N°2
Des résultats de l'enquête, nous notons que 70%
des journalistes ne connaissent pas le CDSI et ignorent son existence sur
l'échiquier documentaire de la presse béninoise. Cette ignorance
explique la faible fréquentation du Centre par les animateurs de la
presse.
Nous pouvons conclure que l'hypothèse
spécifique N°2 est totalement
vérifiée.
· Vérification de l'hypothèse
spécifique N°3
L'analyse a révélé que l'absence d'une
politique de marketing est à la base du manque de promotion du CDSI.
Puisque 56% de journalistes qui ont connu le CDSI par les activités de
promotion. L'hypothèse spécifique N°3 est aussi
entièrement vérifiée.
Les hypothèses une fois vérifiées, nous
établirons les diagnostics.
Paragraphe 2 : Etablissement du diagnostic
A- Eléments du diagnostic
N°1
La mauvaise qualité de certaines productions de la
presse béninoise est due à l'inexistence de SID dans les organes
de presse.
B- Eléments du diagnostic N°2 et
N°3
· Diagnostic N°2
La faible fréquentation du CDSI par les professionnels
des médias s'explique par leur ignorance de l'existence d'un tel
Centre.
· Diagnostic N°3
Le manque de promotion du CDSI est causé par l'absence
d'une politique de marketing.
Après les diagnostics établis, et pour que le
CDSI contribue efficacement à l'amélioration des productions de
la presse béninoise, nous proposons des essais de solutions ainsi que
leurs conditions de mise en oeuvre.
Chapitre Deuxième : Essais de solutions et
Recommandations pour une meilleure fréquentation du CDSI
« La documentation devrait être
une véritable porte ouverte sur l'extérieur et non pas un espace
clos, fermé sur lui-même »
MICHEL, Jean en collaboration avec SUTTER, Eric. Pratique
du managment de l'information: analyse de la valeur et résolution des
problèmes. Paris: ADBS, 1992, p.81.
Section 1 : Essais de solutions
Paragraphe 1 : Les CDSI vers une nouvelle politique de
marketing
Les raisons qui justifient aujourd'hui l'opportunité
de la définition d'une nouvelle politique claire de marketing par la
direction du CDSI sont multiples : se rapprocher de ses usagers, se faire
de plus en plus connaître dans le microcosme documentaire au Bénin
et faire connaître ses activités et services. Le marketing, de
nos jours s'avère indispensable à tous les secteurs
d'activités et les sciences de l'information et de la documentation ne
font pas exception. Il s'inscrit par-là dans le processus normal de
l'entrée de l'information dans l'économie du marché. Le
marketing est un excellent outil de gestion qui permet à la structure
documentaire d'être à l'écoute de l'ensemble de ses usagers
et de mesurer leurs satisfactions pour enfin effectuer les corrections
éventuelles.
A cet effet, le marketing documentaire est indispensable pour
le CDSI dans la promotion de ses services et la satisfaction des besoins des
journalistes béninois. C'est pourquoi nous suggérons à
l'endroit de la direction du Centre d'adopter des méthodes et
stratégies ci- après, éléments constituant les
différents ingrédients et la stratégie de marketing.
A- Le marketing mix
Le marketing mix est un mélange obtenu à partir
de la stratégie dite des 5 P : Produit, Place (Distribution),
Prix, Promotion et Personnel.
§ Le Produit
Il constitue un élément très important
car il permettra d'entreprendre l'échange entre le CDSI et son public.
C'est la raison pour laquelle, il est nécessaire de faire
connaître les produits et services offerts par le Centre.
§ La Place (Distribution)
Elle englobe les divers moyens disponibles pour assurer
l'accessibilité du produit à la clientèle. La direction du
CDSI devrait faire une bonne politique de distribution des produits du Centre.
Il faudra revoir l'emplacement et le local. Car, tels que
décriés, ils ne favorisent pas une bonne politique de diffusion
de l'information. Le panneau de signalisation installé entre temps au
niveau du Hall des arts et Loisirs de Cotonou devrait être
remplacé pour faciliter l'indication aux usagers.
§ Le Prix
Le prix désigne un élément qui
ramène au processus d'échange. Il peut être
monétaire en impliquant le payement d'une certaine somme d'argent afin
d'obtenir les produits ou services disponibles dans le Centre. Le prix peut
être également non monétaire comme le temps d'attente du
client pour accéder aux produits ou aux services fournis.
Nous proposons au CDSI le prix monétaire par une
gestion rigoureuse d'un service payant de photocopies aux usagers. Le
Centre pourrait, à partir de sa connexion à Internet installer un
cyber-centre et offrir contre un taux forfaitaire ses prestations aux
usagers.
§ La promotion
C'est un ensemble de moyens permettant au service
d'information de maintenir et d'entretenir de bonnes relations d'échange
avec son public et son environnement. Le CDSI en a grand besoin pour être
performant.
§ Le personnel
Le personnel occupe une place de choix dans la
stratégie de marketing. Pour ce faire, le CDSI a besoin d'un personnel
qualifié dans les sciences de l'information documentaire pour assurer un
meilleur fonctionnement du Centre. L'aide documentaliste ne peut continuer
à lui seul à tout faire. La dotation du Centre de deux (2) ou
trois (03) documentalistes permanents s'avère plus
qu'indispensable.
B- La communication marketing
Elle est, de l'avis de Vanetti, M. (1984), un ensemble de
moyens, souvent appelés le mix des communications, permettant
« d'entretenir systématiquement le contact avec le
marché » et ainsi de l'informer sur les produits et services
disponibles.
La communication marketing a, selon Lovelock et Weinberg
(1984), pour composantes le mix des communications que sont : la
publicité, les relations publiques et les activités de
promotion.
ü La publicité : elle est
définie comme l'ensemble des techniques de communication directe avec le
marché ; c'est le plus visible de la communication marketing. Nous
proposons au CDSI de planifier à court terme une bonne politique
publicitaire à l'endroit des professionnels des médias.
Cette planification passe par :
v La détermination des objectifs
v La définition du budget disponible
v La création du message comme tel
v Le choix des médias
Une autre approche économique consistera pour le Centre
à imprimer des dépliants, des prospectus, des brochures et des
affiches. Le Centre ne manquera aucune occasion pour distribuer ces
supports.
ü Les relations publiques.
Par opposition à la publicité, les relations
publiques regroupent l'ensemble des techniques de communication indirecte avec
le marché. Ici, il s'agit de préparer le terrain pour la
communication (Organisation d'évènements, communiqué de
presse, relation avec les autorités politico- administratives....)
L'objectif des relations publiques est d'être compris
par le marché, et non pas de le manipuler comme on pourrait le croire.
Le principe est simple : si le public perçoit favorablement un
organisme, il sera plus facile de l'amener à en utiliser les services.
De ce point de vue, le CDSI doit renouer avec les tournées au sein des
organes de presses. Il établira un calendrier où des visites
périodiques systématiques qui lui permettront de se faire
connaître et de rallier les journalistes aux nobles causes de la
production de qualité.
Les séminaires et ateliers de formation constituent
également des évènements pour maintenir les relations avec
les usagers.
ü Les activités de promotion.
Elles désignent les activités spéciales
organisées pour soutenir les efforts de la publicité et de la
force de vente. Pierre Levasseur entend par activité
de promotion, « Les activités promotionnelles
complémentaires à l'effort publicitaire et au travail de la force
de vente d'un bien où d'un service par divers moyens qui n'appartiennent
ni au domaine publicitaire ni à celui de la vente directe, mais qui
s'inspirent de l'un de l'autre ». Chirouze
subdivise les activités de promotion auprès de la
clientèle en trois catégories : promotion par le prix,
promotion par le jeu et promotion par l'objet.
Les activités de promotion par le
prix au fait d'accorder des tarifs réduits à
l'usager pendant une période donnée où en fonction de
conditions particulières. En exemple, le CDSI pourra réduire ces
prix de photocopie et de produits documentaires aux journalistes.
Les activités de promotion par le
jeu consistent à stimuler l'utilisation du service
à l'aide un concours ou de loteries. Le Centre peut organiser des jeux
concours sur la presse au Bénin. Il peut aussi procéder à
des tirages au sort parmi les usagers.
Quant aux activités de promotion par
l'objet, il est question de la distribution
d'échantillons, et les primes (cadeau avec achat.) .Le CDSI pourra
concevoir des gadgets (porte-clés, stylos, crayons, tee - shirt,
casquettes) et les distribuer.
Au total, l'intégration du marketing dans un Centre
comme le CDSI permettra à la direction de :
§ faire connaître le CDSI, les produits et les
services qu'il offre au grand public ;
§ d'identifier son public cible ;
§ de faire connaître les services et les missions
à lui assignées et de relayer au moment opportun les
résultats.
Paragraphe 2 : Renforcement de la collection, et
relogement du CDSI
A - Renforcement de la collection
Le fonds documentaire du CDSI en l'état actuel peut
aider des professionnels de l'information à se documenter. Toutefois, il
faudrait nécessairement renforcer cette collection.
La suspension des abonnements aux périodiques
étrangers n'est pas comprise par certains usagers. En outre, pour
satisfaire au mieux les usagers, nous proposons de leur faire
bénéficier du prêt à domicile.
Pour ce faire, le Centre pourrait prendre certaines
dispositions notamment :
§ La gestion informatisée du prêt ;
§ La réalisation des équipements pour le
prêt.
§ La confection d'une carte d'abonnement.
B - Relogement du CDSI
Les locaux du CDSI sont trop exigus ; nous l'avons
notifié et les usagers enquêtés l'ont également
signifié.
En vue d'un apport considérable aux productions de la
presse, et par ricochet aux hommes et femmes des médias au
Bénin, il apparaît urgent de reloger le Centre dans un
bâtiment adéquat, plus décent et digne d'un système
d'information documentaire. Certes, c'est une opération contraignante et
complexe, à ne pas aborder sans une préparation
appropriée, mais l'édification de ce bâtiment doit pouvoir
répondre aux normes architecturales d'une unité documentaire.
Nous proposons que l'aménagement de ce bâtiment soit basé
sur les dix (10) commandements de Harry FAULKER-BROWN. Il
s'agit de :
1- La flexibilité : le
bâtiment doit être facilement adaptable au changement des besoins
dus au nombre ou à la nature, aussi bien des documents, des utilisateurs
que des services rendus, de façon que les principales fonctions du
système d'information documentaire, notamment les espaces
réservés aux collections, au personnel et aux utilisateurs
puissent changer facilement de localisation dans le Centre.
2 - La capacité : elle
permet un mouvement facile des lecteurs, du personnel et des documents.
3 - L'accessibilité : la
facilité d'accès au bâtiment et à ses
différentes parties est importante. L'accès doit être
logique, commode, pratique et attrayant et ce, en choisissant un emplacement
convenable, facilement accessible pour implanter le Centre.
4 - L'extensibilité :
elle permet l'accroissement futur du Centre avec le minimum de destruction.
5 - La variété :
les besoins des utilisateurs en matière d'espace de lecture peuvent
varier.
Certains utilisateurs par exemple préféreront
travailler en groupe, d'autres chercheront des espaces intimes ou
individuelles. Le bâtiment doit alors être aménagé et
équipé de manière assez variée pour pouvoir donner
à chaque lecteur l'espace dont il a besoin.
6 - L'organisation : c'est elle
qui permet un accès facile des documents aux usagers.
7 - Le confort : il est
indispensable pour promouvoir le rendement du système.
8 - La constance dans
l'environnement : la conception architecturale du
bâtiment devrait tenir compte des conditions climatiques locales et
résoudre les problèmes liés à l'éclairage,
en étudiant le nombre, l'emplacement, la taille des fenêtres et en
prévoyant des rideaux.
9 - La sécurité :
cette qualité concerne la sécurité des personnes
(Personnels et usagers), des documents et le bâtiment
lui - même.
10 - L'économie : le
bâtiment doit être construit et entretenu avec un minimum de
dépense et de personnel.
Si ces dix (10) commandements sont bien respectés, le
CDSI sera désormais bien situé et facilement accessible aux
usagers. Il disposera d'un bâtiment adéquat. Ce bâtiment
doit être composé d'une salle de lecture, d'une salle de
conférence et d'un magasin.
· La salle de lecture
Elle doit être très grande et spacieuse et tenir
compte des divers équipements. Ainsi donc, nous proposons des rayonnages
et des présentoirs en aciers, montés sur des roulettes pour
faciliter d'éventuels déplacements. Il faut choisir l'acier parce
qu'il ne peut être attaqué par les insectes et il est plus dur que
le bois. Il faudra aussi prévoir des tables et chaises confortables pour
permettre aux usagers d'être à l'aise pour travailler. Il faut
aussi :
v tenir compte des voies de passage qui doivent varier de 0,90
m à 1,35 m;
v le nombre de places assises est déterminé en
fonction du nombre d'usagers. ;
v prévoir au moins deux ordinateurs
équipés d'un logiciel documentaire pour faciliter la recherche
aux usagers, car avec un seul appareil, les usagers risquent de faire la
queue ;
v prévoir une photocopieuse au niveau du Centre pour
éviter la sortie régulière des documents, même si
les usagers devront payer pour faire des copies ;
v doter la salle de lecture d'un bureau de prêt
équipé également d'un ordinateur permettant de
gérer automatiquement les prêts et les retours des
documents ;
v prévoir la recherche sur Internet, même si elle
doit être payante, pour les usagers d'autant qu'elle est aujourd'hui
très indispensable ;
v climatiser la salle de lecture car c'est l'une des
conditions pouvant permettre une meilleure conservation des documents.
· La salle de
conférence
Elle est indispensable et servira aux séances de
formation qui seront organisées à l'intention des usagers
(initiation aux logiciels documentaires par exemple) et aux diverses
séances de communication. Dans cette salle, il faut envisager une petite
estrade pour les conférenciers. Il faudrait prévoir une cabine
nécessaire au contrôle des installations
d'électricité, de sonorisation. L'intervention d'un technicien du
domaine est souhaitée.
· Le magasin
Y seront entreposés les documents
précieux ; les archives, etc. Pour une bonne conservation de ces
documents, il faut :
v une température stable avoisinant 17 à18°
C;
v une protection contre les rayons solaires ;
v une hygrométrie acceptable (degré
d'humidité de l'air) entre 45 et 55%
v une réduction de l'éclairage
artificiel ;
v un contrôle de tous les services de pollution :
air, poussière substance chimique.
Pour un meilleur rendement du Centre, des panneaux de
signalisation à l'extérieur seront indispensables. On y trouvera
les éléments comme les heures d'ouverture et de fermeture, la
dénomination du Centre, etc....
SECTION 2 : CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Paragraphe 1 : Recommandations à l'endroit des
autorités de tutelle du CDSI et de sa direction.
A- Le Ministère Délégué
Chargé de la Communication et des Nouvelles Technologies
(MDCCNT-PR)
Le ministère de tutelle du CDSI et de l'ensemble de la
presse béninoise sera d'un apport considérable dans la
dynamisation du CDSI et de la presse béninoise. Ayant entre autres pour
objectifs :
§ d'assurer une couverture télévisuelle et
radiophonique totale du pays ;
§ de rationaliser le fonctionnement des organes publics
d'information ;
§ et de soutenir davantage l'ensemble des
médias,
le MDCCNT - PR devra se donner les moyens pour remplir sa
mission de développement de la presse publique et privée d'une
part et de promotion des productions et de l'exploitation des documents
écrits et audiovisuels d'autre part.
A cet effet, le MDCCNT - PR devra doter le CDSI d'un budget
appréciable et proportionnel aux activités qui se mènent
au sein du Centre.
Le ministère devra également faciliter le
relogement du Centre et le recrutement d'un personnel spécialiste de la
documentation en nombre suffisant (au moins deux (02)).
Le projet de Création d'Unités d' Archives
Audiovisuelles (CUDA) devra être inscrit à nouveau parmi les
principaux projets du ministère. Ainsi, cette documentation,
« mémoire audiovisuelle du Bénin »
pourra être concrétisée au grand bonheur des filles et fils
de notre pays, nostalgiques des faits et événements fixés
sur supports audiovisuels. Ceci est d'autant plus nécessaire car la
nouvelle dénomination du CDSI laisse penser à un Centre moderne
où la production multimédia sera désormais de mise. Le
Centre de Documentation et de Promotion de la Production Multimédia
(CDPM) tel que institué par le nouveau décret organisant le
Ministère Délégué Chargé de la
Communication et des Nouvelles Technologies auprès du Président
de la République (MDCCNT-PR), devra relever les défis des
nouvelles technologies et se mettre au pas de la réalité
numérique du XXIe siècle.
Le ministère devrait dans le cadre de
l'élaboration d'un nouvel arrêté consacrant officiellement
les attributions du CDPM, envisager une antenne du CDPM à Parakou par
exemple afin de mieux servir les journalistes des autres localités du
pays ou pourrait concevoir un CDPM avec un siège national à
Cotonou et des démembrements dans les autres départements du
pays.
Sur un autre plan, et dans le souci de rendre la presse
béninoise plus professionnelle, le MDCCNT - PR ainsi que l'a
certifié son actuel premier responsable, devra oeuvrer à la
création d'une véritable école de journalisme au
Bénin. Puisque, reconnaît le ministre
« Beaucoup de jeunes journalistes ne sont pas
formés alors que nous voulons d'une presse libre, professionnelle et
efficace » (Venance GNIGLA, 09 Août 2006,
Emission « Dossiers en mains » ORTB/ TV)
B - Recommandations à l'endroit de la
Direction du CDSI
La direction chargée d'animer et de coordonner toutes
les activités dévolues au Centre devra jouer un rôle
capital dans l'amélioration des prestations du service et partant dans
l'amélioration des productions de la presse béninoise. Cette
direction doit pouvoir sans cesse, alerter les autorités de tutelle, en
l'occurrence le ministère de la communication pour la résolution
de ses problèmes. Il pourra élaborer un budget annuel qui
prévoira une part importante à la politique de marketing du
Centre. Réelle stratégie de marketing qui prendra en compte
l'organisation des séminaires, fora et ateliers, des tournées
dans les organes de presse et le battage médiatique. Ceci pourrait
avoir l'avantage d'arrimer nombre de journalistes au train de la
documentation.
La direction doit également développer de
concert avec le ministère le parc informatique du Centre et rendre
fonctionnel le réseau Internet.
Elle doit souscrire à des abonnements à titre
gracieux ou onéreux à la majorité des quotidiens et
périodiques nationaux et renouveler les abonnements aux revues
étrangères.
La direction du CDSI, pour mettre le Centre sur orbite doit le
doter d'un site Internet définitif qui pourra servir d'interface entre
elle et les usagers. Le site web reste la vitrine du CDSI et pourra,à
bien des égards, constituer un vrai moyen de communication et de
promotion.
Le CDSI étant « l'unité documentaire
principale des organes de presse en République du
Bénin » devra contribuer à la création et au
renforcement de SID dans ces organes par le biais d'un véritable
partenariat entre lui et les autres SID existants. Le CDSI pourrait
également s'ouvrir sur l'extérieur et envisager la
coopération entre Centres de documentation de presse.
Cette coopération permettra de consolider des relations
efficaces d'échange en matière d'information documentaire de
presse et de partage des expériences professionnelles.
Par ailleurs, le partenariat CEFOCI-CDSI doit être une
réalité tangible, comme le consacre l'art 13 de
l'arrêté créant le CDSI.
Paragraphe 2 : Recommandations à l'endroit des
animateurs de la presse béninoise
Pour l'amélioration des productions médiatiques
au Bénin, les animateurs de cette presse ont un grand rôle
à jouer. Les animateurs peuvent être répartis en deux
grandes catégories : les associations professionnelles et les
patrons de presse d'un côté et les journalistes de l'autre.
A - Les associations professionnelles et les
patrons de presse
ü En ce qui concerne les associations professionnelles,
elles pourraient saisir l'opportunité qu'est le CDSI. Elles peuvent
organiser de concert avec le Centre des séminaires de formation à
l'endroit des journalistes sur les thèmes ayant rapport à la
recherche documentaire, à l'Internet et aux techniques du journalisme.
Au nombre de ces associations, nous pouvons citer l'ODEM, l'UPMB, et le CNPA
qui regroupe les responsables d'organes de presse.
ü Les patrons de presse ont intérêt majeur
à voir s'améliorer les productions de leurs employés. A
cet effet, ils doivent envisager la création du SID au sein même
de leur entreprise pour permettre aux journalistes de bénéficier
d'une documentation disponible.
A défaut, et puisque le CDSI existe pour l'ensemble de
la presse nationale, les patrons devront encourager leurs journalistes
à s'approprier le Centre pour parfaire leurs productions et être
compétitifs sur un marché médiatique en proie à une
rude concurrence.
Ils doivent également les encourager à initier
des reportages et des enquêtes périodiques sur des sujets qui les
amèneraient à se documenter.
B - Les professionnels des médias
Dans la bataille pour une presse de qualité, ce sont
les journalistes qui en constituent la cheville ouvrière. Dire du CDSI
qu'il contribue au renforcement de leurs productions, c'est les exhorter
à se l'approprier pour mieux exploiter son fonds documentaire.
Par conséquent, les journalistes doivent se convaincre
de ce qu'ils ne feront aucune production sans recourir à la
documentation. De ce fait, ils doivent fréquenter
régulièrement les SID notamment le CDSI et se spécialiser
dans des domaines de leur choix comme l'environnement, les arts et la
culture ; l'économie et la politique, les faits de
société et les faits divers etc. C'est une porte ouverte à
l'investigation. L'investigation (recherche suivie et approfondie à
travers laquelle « l'histoire de notre époque
devient plus complète, plus véridique »
HUNTER Mark) devra être la préoccupation majeure des
journalistes. Puisque pour investiguer, il faut bien définir son sujet
d'enquête et se documenter à propos, avant de publier des
résultats.
Les animateurs de la presse béninoise doivent faire
preuve de crédibilité et de responsabilité en publiant des
articles de fond et bien fouillés. L'information ne doit plus
être manipulée : « le micro portant
plus loin que le canon et la plume étant plus tranchante que le
baïonnette ». Le journaliste a donc un rôle
fondamental à jouer au regard des évènements de
l'époque dont il se fait le témoin. Aussi, ne perdra-t-il pas
de vue ce rôle en s'employant à faire preuve de rigueur dans le
traitement de l'information, respecter la déontologie du métier
et surtout être indépendant des pouvoirs politiques. Ainsi, c'est
la presse béninoise qui s'en portera mieux.
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Ouvrir le débat et apporter du nôtre, tel est
l'objectif poursuivi à travers ce mémoire. En effet, à la
question « Le CDSI contribue-t-il à
l'amélioration des productions de la presse
béninoise ? », nous n'avons pas
voulu dire : voici la `'réponse
solution'' ! Nous avons préféré
constater que le CDSI peut, à plusieurs égards, apporter au
renforcement et à la qualité des écrits et productions
audiovisuelles des animateurs de la presse béninoise. La presse
béninoise qui, poursuivant son développement et aspirant à
des productions de qualité devra saisir plus encore l'opportunité
du CDSI. Car, faut-il le marteler, la documentation est un outil indispensable
dans toute activité journalistique.
En réalité, la documentation en
général et plus spécifiquement le CDSI, comme le montre
notre étude, est un instrument de travail, de culture et de formation
permanente pour tout journaliste. Elle lui offre la possibilité d'aller
au-delà des comptes-rendus factuels, en se basant sur les faits
passés pour expliquer les phénomènes sociaux. Et, le CDSI
contribue à cela et participe ainsi de l'amélioration des
productions des professionnels des médias béninois. La
totalité (60) des enquêtés jugent utile de recourir
à la documentation. Les dix huit (18) usagers du CDSI trouvent en ce
Centre un joyau et un creuset pour une presse béninoise de
qualité. Cependant, les quarante-deux (42) enquêtés non
utilisateurs ne le fréquentent pas car ils ignorent son existence. C'est
cette ignorance qui explique le faible taux de fréquentation des
journalistes. Ceci reste un défi pour le CDSI qui, devra s'inscrire dans
la dynamique d'une promotion, tambours battants et trompettes sonnantes, afin
de se faire connaître à travers ses produits et services et les
faire approprier par l'ensemble des acteurs de la presse béninoise.
« A l'heure actuelle où les
services d'information vivent des instants déstabilisants, pour les
faire évoluer vers plus d'efficacité, ceux-ci doivent
désormais adopter une démarche centrée sur les besoins des
clients, disposer d'indicateurs mesurant le niveau de performance du Centre et
adopter une approche marketing dynamique : il leur est conseillé de
se concentrer sur des activités à haute valeur ajoutée et
de communiquer sur elles ».
Ainsi que le suggère Magali MARCILLE
(2005), le CDSI doit faire de même pour se rendre véritablement
utile et efficace à la presse, baromètre de la démocratie
béninoise.
Bibliographie
Les références bibliographiques
ci-après sont rédigées selon les indications du
Référentiel des mémoires de l'ENAM de juillet 2005
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documentaliste ». Paris : Editions du cercle de la
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Du sensationnel : place de l'événementiel dans le
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Pratique du managment de l'information: analyse de la valeur et
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RAPPORTS
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de l'éthique dans les médias (Odem)
(2001) : « Etude sur l'état des
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16- Observatoire de la déontologie et
de l'éthique dans les médias (Odem)
(2005) : « Guide du journaliste d'investigation au
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Stiftung, 247p.
17- ZOGO, Francis Marie-José ;
ZANTOU, Pascal (1999) : « Résultats de
l'enquête sur les services d'information et de documentation (Sid) dans
les organes de presse au Bénin ». Cotonou :
Ministère de la Culture et de la Communication, porte-parole du
Gouvernement ; Centre de Documentation des Services de l'Information
(Cdsi),
ANNUAIRES
18- Union des professionnels des
médias du Bénin (Upmb) (2006) : « Agenda
2006 Média, communication et intégration
régionale ». Cotonou : Friedrich Ebert Stiftung,
MEMOIRES
19- ABALLO, Eugène (2003) :
« Contribution de la documentation à
l'amélioration du rendement des entreprises de presse écrite
privée au Bénin ». Mimographe,
Université d'Abomey-Calavi : Enam, 75p. Documentation
20- HOUNGUE, Yolande Donsi
(2002) : « Evaluation de la performance du Centre
d'information et de publications scientifiques (CIPS) de la cellule d'analyse
de politique économique (Cape) ». Mimographe,
Université d'Abomey-Calavi : Enam, Documentation, 73 p.
21- HOUNNOU, Germain H. (2004) :
« Presse écrite et recherche documentaire au
Bénin ». Mimographe, Université
d'Abomey-Calavi : Enam, 82p. Documentation
22- KPADONOU, Abdel-kader(2002):
«L'appropriation de l'Internet par la presse
béninoise ». Mimographe, Université
d'Abomey-Calavi : Enam, . 80p. Archivistique
2 3- MARCILLE, Magali
(2005) : « Evaluation de l'adéquation des
services d'un Centre de documentation de presse aux besoins de ses utilisateurs
: le cas de la Documentation Ecrite de RFI. De la théorie aux
réalités du terrain ». Mimographe, DESS en
Sciences de l'information et de la documentation spécialisées,
Radio France Internationale, Institut national des techniques de la
documentation du CNAM, 180p.
24- OLOGOU, Expédit B.
(2005) : « L'histoire politique du Bénin de
1960 à 2005 à travers les archives sonores de la radiodiffusion
nationale du Bénin ». Mimographe, Université
d'Abomey-Calavi : Enam, 82p.Archivistique
25- SAGBOHAN, Joseph (1997) :
« Contribution à l'étude de la mise en place
d'un Centre national de documentation de presse au
Bénin ». Mimographe, Université
d'Abomey-Calavi : Enam, Documentation, 63 p.
26- SOGBO, Damien
(2001) : « Techniques d'élaboration et modes
de diffusion d'une revue de presse au Centre de Documentation des Services de
l'Information (CDSI) ». Mimographe,
Université d'Abomey-Calavi : Enam, Documentation, 76 p.
LOIS ET REGLEMENTS
27- Arrêté n°62/MCC/CAB/DCDSI du
20 juillet 1992, portant attributions, organisation et
fonctionnement de la direction du Centre de Documentation des Services de
l`Information, JORB, 15 août 1992, pp 403-405.
28- « Code de déontologie de la
presse béninoise ». Cotonou, Observatoire de la
déontologie et de l'éthique dans les médias (Odem), 24
septembre 1999.
29- Loi n°90-32 du 11
décembre 1990, portant Constitution de la
République du Bénin, JORB, 1er janvier 1991, pp
2-19
30- Loi n°97-010 du 20
août 1997, portant libéralisation de l'espace
audiovisuel et dispositions pénales spéciales relatives aux
délits en matière de presse et de communication audiovisuelle en
République du Bénin, JORB du 1er novembre 1997,pp
824-834.
ARTICLES DE PERIODIQUES
31- GOGOUA, Aude
(2006) :« Côte d'Ivoire : maison de la presse
d'Abidjan : le Centre de documentation et d'information
inauguré ». Notre
voie : quotidien, Abidjan, 23 juin 2006
32- LETEITURIER, Christine (1979) :
« Le journaliste et sa documentation ».
Bulletin des bibliothèques de France, t.24,
n°3,1979
33- SANGARE, Yacouba (2006):
« Côte d'Ivoire : maison de la presse :
rentrée solennelle du conseil de gestion et inauguration du Centre de
documentation et d'information ». Le
Patriote : quotidien, Abidjan, 22 juin 2006
RESSOURCES INTERNET
34- « Elections
législatives de mars 2003 au Bénin » :
http://www.legislatives2003.gouv.bj,
page consultée le 10 septembre 2005
35- « La maison des
médias du Bénin »:
http://www.mdmbenin.org, page
consultée le 10 août 2006.
ANNEXES
1- Le questionnaire d'enquête
2- La liste des organes de presse dont des
journalistes ont été enquêtés
3- Arrêté n°62/MCC/CAB/DCDSI du 20
juillet 1992, portant attributions, organisations et fonctionnement de la
Direction du Centre de Documentation des Services de l'Information
4- Extrait du décret n°2006-459 du 05
septembre 2006 portant attributions, organisation et fonctionnement du
MDCCNT-PR
5- Le Tableau de Bord de l'Etude
1- Questionnaire
d'enquête
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de
fin de formation à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature
(ENAM) portant sur la « Contribution du Centre de
Documentation des Services de l'Information (CDSI) à
l'amélioration des productions de la presse
béninoise », nous réalisons la
présente enquête. Nous vous remercions d'avance de votre
disponibilité.
Cible : Professionnels des
médias ( journalistes, infographes, réalisateurs, monteurs,
producteurs, cadreurs...)
Objectif : Evaluer la contribution
du CDSI dans l'amélioration des productions de la presse
béninoise
Période : du 1er
au 15 septembre 2006
Wenceslas G.G. MAHOUSSI
Documentaliste en fin de formation
Tel : 95 84 62 44
E-Mail :
wencess15@yahoo.fr
I-Identification de l'enquêté
Nom et Prénoms
(facultatif) :........................................................
Profession/spécialité : ? Journaliste presse
écrite ? Journaliste radio/Tv
? Animateurs ? Monteurs ? Producteurs ? Cadreurs ? Autres
(Précisez)
Organe/structure :......................................................................
Téléphone :..............................................................................
E-mail :..................................................................................
II- Etats des lieux : la documentation pour le
professionnel des médias
1-Jugez-vous utile d'avoir recours à la documentation
pour produire des articles ou réaliser des émissions ?
? Oui ? Non
2- Eprouvez-vous des difficultés en matière de
documentation ?
? Oui ? Non
3- Quels genres de difficultés ?
? Manque de documents spécialisés en journalisme
? Manque de structure documentaires spécialisés ? Autres
(Précisez)
4-Comment vous documentez-vous ?
? Internet ? Dictionnaires et ouvrages de
références ? Centres de documentation et bibliothèques
? Autres (Précisez)
5-Disposez-vous d'un service d'information documentaire(SID) dans
votre organe ?
? Oui ? Non
6-Fréquentez-vous, dans l'exercice de votre profession,
des structures documentaires (bibliothèques, centres de documentation,
dépôts d'archives, médiathèques..) ?
? Oui ? Non
7-Si Oui, lesquelles ?............
III-Le Centre de Documentation des Services de
l'Information (CDSI) et l'amélioration de la presse
béninoise
8-Connaissez-vous le Centre de Documentation des Services de
l'Information (CDSI) ?
? Oui
? Non
Comment l'avez-vous connu ?
? Par les médias ?
Les autres usagers ? Par un confrère
? Autres ( Précisez)
9-L'avez-vous déjà visité une fois dans le
cadre de votre travail ?
? Oui
? Non
10-Si oui, quelle est votre rythme de
fréquentation ?
? Chaque jour ?
Une fois par semaine ? Une fois par mois
? Deux ou trois fois par semaine ?
Occasionnellement ? Autres ( précisez)
11- Si Non, pourquoi ?
? Inconnu dans l'environnement documentaire
béninois ? Inconnu des journalistes
? Vous disposez d'un service du genre dans votre
rédaction ? Documentation non fournie
? Autres raisons ( précisez)
12-Si vous fréquentez le CDSI, quelle exploitation
faites-vous de son fonds documentaire et des ses services offerts ?
? Recherche sur internet ?
Consultation de monographies ? Consultation de
périodiques ? Consultation de produits documentaires
(revue de presse , dossier de presse.) ? Autres
(Précisez)
13-Etes-vous satisfaits des services offerts par le
CDSI ?
? Très satisfait
? Satisfait ? Pas satisfait
14-Les documents disponibles répondent-ils à vos
besoins ?
? Oui
? Non
15-La mise en place du CDSI est pour la presse
béninoise
? Très utile ?
Utile ? Peu utile ? Pas utile
? Autres (Précisez)
16- L'emplacement du CDSI vous convient-il ?
? Oui ?
Non Justifiez............
17-Comment trouvez-vous le local
? Grand ?
Exigu ? Trop exigu
18-Pensez-vous que le CDSI peut réellement vous aider
à améliorer vos productions ?
? Oui
? Non Justifiez...............
19-Q'attendez-vous du CDSI et quelles sont vos
suggestions ?
.............
Merci pour votre collaboration !
2- Listes des organes de presse dont des
journalistes sont enquêtés
Presse écrite
- Le Matinal
- Le Matin
- La Nouvelle Tribune
- Fraternité
- L'Autre Quotidien
- Le Progrès
- La Gazette du Golfe
- La Nation
- Le Béninois
- Le Point au quotidien
- Les Echos du jour
- Mutations
- Le Pays
- Le Rocher Douanier
- Djakpata
- Le Télégramme
- L'Informateur
- Le Challenge
- L'Aurore
- L'Indépendant
Radios
- GOLFE FM
- CAPP FM
- ORTB/Radio
- OCEAN FM
- Radio PLANETE
- RADIO STAR
Télévisions
- ORTB/TV
- LC2
- GOLFE TV
- CANAL 3 BENIN
NB : Nous avons interrogé 2 professionnels
par organe
3- Arrêté n°62 MCC/CAB/DCDSI du 20
juillet 1992, portant attribution organisation et fonctionnement de la
Direction du centre de Documentation des Services de l'Information.
LE MINISTRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS,
Vu la loi n° 90-032 du 11 décembre 1990, portant
Constitution de la République du Bénin ;
Vu la décision n°042 IICR/PT du 30 mars 1991,
portant proclamation des résultats définitif du deuxième
tour des élections présidentielles du 24 mars 1991 ;
Vu le décret n°91-176 du 29 juillet 1991 portant
composition du gouvernement ;
Vu le décret n°91-218 du 25 septembre 1991 fixant
la composition des cabinets du président de la République et des
Ministres ;
Vu le décret n°91-271 décembre 1991,
portant attributions, organisation et fonctionnement du ministère de la
Culture et des Communications ;
Vu les nécessités de service ;
ARRETE
TITRE PREMIER :
ATTRIBUTIONS DU CENTRE DE DOCUMENTATION DES SERVICES DE
L'INFORMATION
Article premier : Le Centre de
documentation des services de l'information a pour mission :
- de donner aux professionnels de la presse au Bénin la
possibilité d'améliorer la qualité de leurs prestations en
leur fournissant les éléments indisponibles à la
rédaction correcte d'un article ou la mise en ondes d'une
émission en rapport avec un sujet d'actualité ou une
rétrospective ;
- d'aider les journalistes à analyser, grâce
à une documentation fiable, une dépêche d'agence ou une
nouvelle nationale dont le développement est toujours nécessaire
pour permettre aux auditeurs et lecteurs des différents médias de
maîtriser l'actualité et de se faire une opinion.
A cet effet, le Centre de documentation des services de
l'information est chargé de :
- collecter sur toute l'étendue du territoire national
et en provenance de l'extérieur tous les documents textuels,
iconographiques, et audiovisuels quel qu'en soit le support et de constituer un
fond documentaire approprié à son objet ;
- traiter matériellement et intellectuellement et ce
fonds en vue de sa diffusion pour répondre aux besoins des
utilisateurs.
Article 2 : Le Centre de
documentation des services de l'information est un centre de documentation
multi-média et l'unité documentaire principale des organes de
presse en République du Bénin.
A cette fin, le Centre de documentation des services de
l'information est responsable de toutes les acquisitions à titre
onéreux, à titre d'échange pu à titre gracieux
pouvant enrichir constamment son fonds en accord avec le cabinet du ministre de
la Culture et des Communications.
Article 3 : Le Centre de
documentation des services de l'information est placé sous
l'autorité d'un Directeur nommé par décret pris en Conseil
des ministres sur proposition du Ministre de tutelle.
Article 4 : Le Directeur est
chargé :
- d'animer et de coordonner toutes les activités
dévolues au centre ;
- de présider les conférences de
rédaction ;
- d'établir le projet de budget annuel ;
- d'engager de façon générale tous
pourparlers et de prendre tous contacts qu'il jugerait utiles à la
réalisation des objectifs du Centre sous réserve de rendre compte
au Ministre.
TITRE II :
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU CDSI
Article 5 : Pour accomplir la
mission qui est assignée telle que définie ci-dessus, le Centre
de documentation des services de l'information comprend un secrétariat
et trois services :
- le secrétariat administratif ;
- le service des acquisitions ;
- le service du traitement ;
- le service d'exploitation et de diffusion.
CHAPITRE PREMIER :
Du Secrétariat Administratif
Article 6 : Le secrétariat
administratif est chargé de :
- coordonner les travaux de secrétariat entre le
Directeur et les Chefs de services ;
- enregistrer et ventiler le courrier arrivé et
départ ;
- exécuter le classement et la tenue d'une
documentation complète intéressant la direction ;
- coordonner les relations publiques avec la direction.
CHAPITRE II :
Du Service des Acquisitions
Article 7 : Le service des
acquisitions est responsable, en liaison avec le Directeur, de l'accroissement
constant du fonds, de l'entrée de tous document dans le Centre sous
forme de dons, d'achat, ou d'échange.
Il recense les besoins exprimés par les utilisateurs
et procède au repérage des documents à l'aide des
catalogues d'éditeurs ou tous autre outils susceptibles de le guider
dans sa sélection.
Article 8 : Le service des
acquisitions comprend deux divisions :
- la division de la collecte ;
- la division de la comptabilité.
CHAPITRE III :
Du Service du Traitement
Article 9 : Le service du
traitement assure le traitement matériel et intellectuel de toutes les
acquisitions entrant dans le fonds documentaire, la représentation des
documents au sein de l'unité, c'est-à-dire les supports (fiches
de tous ordres) permettant de définir leur contenant et leur contenu.
Il procède au tri des différents documents,
à l'enregistrement, l'estampillage, le catalogage, à l'analyse et
à l'indexation, la cotation et le stockage.
Le service du traitement est chargé en rapport avec la
Direction, de la mise à jour régulière du plan de
classement et du langage d'indexation.
Article 10 : Le service du
traitement comprend deux divisions :
- la division de l'enregistrement ;
- la division de l'analyse.
CHAPITRE IV :
Du Service de l'Exploitation et de la Diffusion
Article 11 : Le service de
l'exploitation et de la diffusion est chargé de la recherche
documentaire proprement dite.
A ce titre, il reçoit les demandes et les questions
des utilisateurs auxquels il fournit des éléments d'information
correspondants :
- procède au dépouillement des
périodiques ;
- assuré le service questions-réponses ;
- dresse des listes des références quand il
s'agit d'une recherche bibliographique ;
- établit des dossiers en l'occurrence les dossiers de
presse à partir des coupures de presse et d'autres outils appartenant ou
extérieurs au Centre ;
- organise la banque de prêt et la consultation des
documents dans le Centre ;
- coordonne les activités des services de documentation
propres à chacun des organes de presse dont le fonds documentaire est
signalé au fichier central du Centre de documentation des services de
l'information.
Il s'occupe également de la reproduction de tous
documents indispensables au travail propre du Centre de documentation des
services de l'information, et à celui des utilisateurs.
Article 12 : Le service de
l'exploitation et de la diffusion comprend deux divisions :
- la division du prêt
- la division de la reprographie.
TITRE III :
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 13 : Le centre de
documentation des services de l'information entretient des relations
étroites de collaboration avec le Centre de formation aux
caractères de l'information de l'E.N.A.
Article 14 : Le centre de
documentation des services de l'information est le correspondant au niveau du
M.C.C. des unités documentaires locales et étrangères
ayant la même vocation d'information et de communication.
Article 15 : Toutes les
opérations de gestion du CDSI s'insèrent dans la gestion propre
de l'organisme de tutelle qu'est le ministre de la Culture et des
Communications.
Toute dépende relative à la gestion du Centre
est donc effectuée par le cabinet /MCC selon un état
préparé par la direction du CDSI.
Article 16 : Les ressources du
CDSI sont constituées :
- des dotations annuelles du Budget National dans le cadre du
budget de l'organisme de tutelle ;
- des dons et lego ;
- des recettes provenant des différents produits
documentaires vendus aux usagers ;
- de toutes recettes autorisées par le Ministre de
tutelle.
Article 17 : Chaque service est
placé sous l'autorité d'un chef de service responsable devant le
Directeur du Centre de documentation des services de l'information. Les chefs
de services sont nommés par arrêté du Ministre de la
Culture et des Communications sur propositions du Directeur.
Article 18 : Le Directeur du
Centre de documentation des services de l'information est chargé de
l'application du présent arrêté.
Article 19 : Le présent
arrêté qui prend effet pour compter de sa date de signature sera
publié au Journal Officiel.
Fait à Cotonou, le 20 juillet 1992.
Paulin J. HOUNTONDJI.
ORGANIGRAMME DU CENTRE DE DOCUMENTATION DES SERVICES
DE L'INFORMATION
DIRECTION C.D.S.I
SERVICE DES ACQUISITIONS
SECRÉTARIAT ADMINISTRATIF
DIVISION DE LA COLLECTE
DIVISION DE COMPTABILITÉ
SERVICE DU TRAITEMENT
DIVISION DE L'ENREGISTREMENT
DIVISION DE L'ANALYSE
SERVICE DU TRAITEMENT
DIVISION DU PRÊT
DIVISION DE LA REPROGRAPHIE
4- Extrait du Décret N°2006-459 du 05
septembre 2006,
Portant attribution, organisation et fonctionnement
du Ministère Délégué Chargé de la
Communication et des Nouvelles Technologies auprès du Président
de la République.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
CHEF DE L'ETAT,
CHEF DU GOUVERNEMENT,
Vu la loi n°90-032du 11 décembre 1990 portant
Constitution de la République du Bénin ;
Vu la proclamation le 29 mars 2006 par la Cour
Constitutionnelle des résultats définitifs de l'élection
présidentielle du 19 mars 2006 ;
Vu le décret n°2006-178 du 08 avril 2006 portant
composition du Gouvernement ;
Vu le décret n°2006-268 du 14 juin 2006 fixant la
structure-type des Ministères ;
Vu le décret n°2006-158 du 31 mars 2006, portant
attributions, organisation et fonctionnement du Ministère de la
Communication et de la Promotion des Technologies Nouvelles ;
Sur proposition du Ministre Délégué
Chargé de la Communication et des Nouvelles Technologies auprès
du Président de la République ;
Le Conseil des Ministres entendu en sa séance du 26
juillet 2006 ;
DECRET
TITRE PREMIER :
DE LA MISSION ET DES ATTRIBUTIONS DU
MINISTÈRE
Article 1er : Le
ministère Délégué Chargé de la Communication
et des Nouvelles Technologies auprès du Président de la
République a pour mission la définition et la mise oeuvre de la
politique de l'Etat dans les domaines de l'information, de la communication,
des postes et télécommunications et des technologies de
l'information et de la communication.
A ce titre, il est chargé :
SECTION PREMIERE : De la
Direction des Ressources Humaines
Article 29 : La Direction des
Ressources Humaines assure la gestion des personnels de l'Etat au sein du
Ministère.
SECTION 2 : La Direction des Ressources
Financières et du Matériel
Article 30 : La Direction des
Ressources Financières et du Matériel assure la gestion des
ressources financières et celle du matériel au sein du
Ministère.
SECTION 3 : De la Direction de la
Programmation et de la Prospective
Article 31 : La Direction de la
Programmation et de la Prospective est chargée, en relation avec les
Directions techniques, de la planification stratégique, de
l'élaboration des projets et programmes, de la mobilisation des
financements, de la centralisation des informations relatives à la
gestion des projets et programmes en cours d'exécution ainsi que de leur
suivi-évaluation.
Article 32 : La Direction de la
Programmation et de la Prospective est dirigée par un Directeur
assisté d'un Directeur Adjoint.
CHAPITRE V :
Des directions techniques
Article 33 : Les Directions
techniques sont les structures opérationnelles du Ministère.
Elles peuvent être organisées en directions
générales.
Les directions déconcentrées sont les
démembrements du Ministère dans les départements.
Article 34 : Le Ministère
Délégué Chargé de la Communication et des Nouvelles
Technologies auprès du président de la République comprend
les directions techniques ci-après :
- la Direction Générale du Développement
des Médias (DGDM) ;
- la Direction Générale des Technologies de
l'information et de la Communication (DGTIC) ;
- la Direction Générale des Etudes et de la
Réglementation ;
- les Directions Départementales de la
Communication.
SECTION PREMIERE : De la Direction
Générale du Développement des Médias
Article 35 : La Direction
Générale du Développement des Médias (DGDM) a
pour mission la mise en oeuvre des politiques et stratégies de l'Etat
dans le secteur de l'information.
Article 36 : La Direction
Générale du Développement des Médias (DGDM)
comprend les directions ci-après :
- la Direction de la Formation et des Aides aux
médias ;
- le Centre de Documentation et de Promotion de la Production
Multimédia (CDPM) ;
- le Fonds d'Appui à la Production Audiovisuelle.
Article 37 : La Direction de la
Formation et des Aides aux Médias est chargée :
- d'élaborer et de mettre en oeuvre la politique de
formation de l'Etat dans le secteur de l'information ;
- d'apporter un encadrement et une expertise aux radios et
télévisions dans le domaine de la formation ;
- d'assister les organes d'information en matière de
formation générale, de recyclage et de perfectionnement ;
- de définir la politique et les stratégies des
aides et soutiens publics à la presse ;
- d'assurer le suivi de la mise en oeuvre des plans et
programmes de développement des organes de presse service
public ;
- d'accompagner les entreprises de presse privée dans
leur efforts de développement.
Article 38 : Le Centre de
Documentation et de Promotion de la Production Multimédia est
chargé :
- de mettre à la disposition des professionnels de
l'information et de la communication, une documentation de qualité aux
fins de contribuer au renforcement des capacités ;
- de veiller à la production de documents écrits
et audiovisuels de qualité et d'intérêt national ;
- de veiller à l'archivage de la production
écrite et audiovisuelle nationale ;
- de suivre, d'encourager et d'apporter un appui technique
à la production écrite et audiovisuelle par les médias
et/ou les producteurs indépendants ;
- d'assurer la promotion, par les médias, des
activités économiques, sociales, culturelles et touristiques du
bénin.
Article 39 : Le Fonds d'Appui
à la Production Audiovisuelle est chargé :
- d'appuyer financièrement les organes d'information en
vue de la production d'oeuvres audiovisuelles de qualité ;
- d'assurer la gestion des subventions destinées
à soutenir la production écrite et audiovisuelle nationale.
SECTION 2 : De la Direction
Générale des Technologies de l'Information et de la
Communication
Article 40 : La Direction
Générale des Technologies de l'Information et de la Communication
(DGTIC) a pour mission d'assurer la mise en oeuvre des politiques et
sutratégies de l'Etat dans le secteur des Technologies de l'Information
et de la Communication.
Article 41 : La Direction
Générale des Technologies de l'Information et de la Communication
(DGTIC) comprend les directions ci-après :
- la Direction des Applications Informatiques et de la Veille
Technologique (DAIVT) ;
- la Direction de l'Administration de l'Intranet et du Site du
Gouvernement (DAISG).
Article 42 : La Direction des
Applications Informatiques et de la Veille Technologique (DAIVT) est
chargée :
- de promouvoir le développement d'une expertise
nationale dans le secteur des technologies de l'Information et de la
Communication ;
- de développer les applications nécessaires en
vue d'une utilisation optimale des Technologies de l'information et de le
Communication ;
- d'assurer la veille technologique pour permettre une
adaptation permanente des outils, techniques et procédés du
domaine des technologies de l'information et de le Communication aux
besoins nationaux.
Article 43 : La Direction de
l'Administration de l'Intranet et du Site du Gouvernement est
chargée :
- de veiller à la création de conditions
favorables à une meilleure circulation de l'information publique et
l'accès du plus grand nombre à celle-ci ;
- d'assurer la gestion technique des systèmes
d'interconnexion des administrations et des institutions publiques ainsi que
des serveurs et sites Web du gouvernement ;
- de veiller à la bonne gouvernance du réseau
Internet au Bénin ;
- de contribuer à la généralisation de
l'utilisation des technologies de l'Information et de la Communication dans les
administrations.
SECTION 3 : De la Direction
Générale des Etudes et de la Réglementation
Article 44 : La Direction
Générale des Etudes et de la Réglementation a pour mission
d'assurer les recherches, la codification et de suivi de la
réglementation nécessaires à l'organisation et au
développement des secteurs de l'information et de la communication, des
postes et télécommunications et des Technologies de l'Information
et de la Communication.
Article 45 : La Direction
Générale des Etudes et de la Réglementation
comprend :
- la Direction des Etudes et de la recherche ;
- la Direction des Affaires Juridiques.
Article 46 : La Direction des
Etudes et de la Recherche est chargée :
- d'initier et/ou de coordonner les études relatives
aux secteurs d'activités du Ministère ;
- d'élaborer des notes de synthèses et de
conjonctures.
Article 47 : La Direction des
Affaires Juridiques est chargée :
- d'assurer la mise en place d'un cadre législatif,
réglementaire et institutionnel propice au développement des
différents secteurs d'activités du Ministère ;
- de conduire l'étude juridique des dossiers
initiés ou soumis au ministère ;
- d'assurer le suivi des acteurs publics et privés
opérant dans les secteurs d'activités du Ministère.
SECTION 4 : Des Directions
Départementales de la Communication
Article 48 : Les Directions
Départementales de la Communication sont les structures
déconcentrées du ministère. A ce titre, elles coordonnent
les activités dévolues au Ministère au niveau de chaque
département.
Le Comité de Direction qui a un caractère
consultatif est un organe de concertation, de programmation et de coordination
des tâches au sein du Ministère.
Il est présidé par le Ministre ou son
représentant.
Article 67 : Il est
institué au niveau de chaque direction technique et chaque organisme un
comité de direction présidé par le Directeur
Général et comprenant les Directeurs, les Chefs de service et les
représentants du personnel.
Ces comités ont un caractère consultatif.
Article 68 : Le nombre de
services composant chaque direction n'est pas limitatif. En cas de besoin, le
Ministre peut supprimer ou créer des services.
Chaque service est placé sous l'autorité d'un
Chef de Service, responsable devant le Directeur dont il relève.
Article 69 : Les modalités
d'application du présent décret sont fixées par
Arrêté du Ministre Délégué Chargé de
la Communication et des Nouvelles Technologies auprès du
Président de la République.
Article 70 : Le présent
décret qui abroge toutes dispositions antérieures contraires
notamment celles du décret n°2006-158 du 31mars 2006, sera
publié au journal officiel.
Fait à Cotonou, le 05 septembre 2006
Par le Président de la République,
Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement,
Dr Boni YAYI
Le Ministre du Développement,
de l'Economie et des Finances,
Pascal Irénée KOUPAKI
|
|
Le Ministre Délégué Chargé de la
Communication et des Nouvelle Technologies auprès du Président de
la République,
Venance GNIGLA
|
ORGANIGRAMME DU MINISTRE DELEGUE CHARGE DE LA
COMMUNICATION ET DES NOUVELLE TECHNOLOGIES AUPRES DU PRESIDENT DE LA
REPUBLIQUE
LE MINISTRE DÉLÉGUÉ
Secrétariat Particulier
Cellule de Communication
Attaché de Cabinet
Conseillers Techniques
Organismes sous tutelle
Bénin Télécoms S.A.
La Poste du Bénin S.A.
Office de Radiodiffusion et Télévision du
Bénin
Autorité de régulation des Postes et
Télécommunications
Office National d'Imprimerie et de Presse
Fonds National de Solidarité Numérique
Agence de Gestion des technologies de l'Information et de la
Communication
Agence Bénin Presse
Directeur Adjoint de Cabinet
Directeur de Cabinet
Secrétariat Général Adjoint
Secrétariat Général du Ministère
Assistant
Direction de l'Inspection et de la Vérification
Interne
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FAPA
DFAM
CDPM
DAIVT
DAISG
DER
DAJ
5- Tableau de bord de l'étude (TBE)
Niveaux d'analyses
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Problématiques
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Objectifs
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Causes (supposées être à la
base des problèmes)
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Hypothèses
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Niveau général
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Ignorance des services offerts par le CDSI
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Etudier l'apport du CDSI à l'amélioration des
productions de la presse béninoise
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-
|
-
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Niveaux spécifiques
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1
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Certaines productions de la presse béninoise sont de
mauvaise qualité
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- Montrer l'opportunité du CDSI dans la production des
journalistes
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Inexistence de services d'information dans les organes de
presse
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L'inexistence de SID dans les organes de presse explique la
mauvaise qualité de certaines productions de la presse béninoise
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2
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Faible taux de fréquentation du CDSI par les
professionnels des médias
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Décrire l'exploitation de son fonds documentaire par les
professionnels des médias
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Ignorance de l'existence du CDSI par les professionnels des
médias
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L'ignorance de l'existence du CDSI est à la base de sa
faible fréquentation
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3
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Manque de promotion du CDSI
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Suggérer les conditions favorables à une meilleure
fréquentation du CDSI par les professionnels des médias.
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Absence d'une politique de marketing
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L'absence d'une politique marketing explique le manque de
promotion du CDSI
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* 1 Le paysage des
médias béninois s'élargissant sans cesse, on compte
à la date du 1er janvier 2006 : 33 quotidiens
privés, un quotidien de service public, une agence nationale de presse,
16 hebdomadaires, 2 périodiques et 9 magazines. 55 radios privées
dont 19 radios commerciales, 32 radios associatives et communautaires, 4 radios
confessionnelles ; et 9 radios publiques. Une chaîne de
télévision publique et 5 télévisions
privées. Cf. Union des professionnels des médias du
Bénin (Upmb). Agenda 2006 Média, communication et
intégration régionale. Cotonou : Friedrich Ebert
Stiftung, 2005, pp 176-181.
* 2 Il s'agit notamment de
l'étude sur l'état des médias au Bénin
1988-2000 (Jérôme CARLOS et al., 2000) , du rapport
Résultats de l'enquête sur les services d'information et de
documentation (Sid) dans les organes de presse au Bénin.
(Francis Marie-José ZOGO et Pascal ZANTOU, 1999) et du
mémoire de fin d'étude en STID Contribution de la
documentation à l'amélioration du rendement des entreprises de
presse écrite privée au Bénin. (Eugène
ABALLO, 2003).
* 3 Cotonou, capitale
économique du Bénin abrite la majorité des organes de
presse du pays. A la date du 1er janvier 2006, on y
dénombre : 27 quotidiens, 10 hebdomadaires, 10 radios et 4
télévisions. Cf. Union des professionnels des médias du
Bénin (Upmb). Agenda 2006 Média, communication et
intégration régionale. Cotonou : Friedrich Ebert
Stiftung, 2005, pp 176-181.
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