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Contribution du Patrimoine Culturel au Développement du Système Educatif de la République du Congo : Enseignement des Arts et de l'Artisanat au Musée

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par Samuel Kidiba
Université internationale de Langue Française au Service du Développement Africain à Alexandrie d'Egypte - Etudes Professionnelles Approfondies 1997
  

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1.7. Le point de vue des enseignants

Nous avons ainsi discuté avec une enseignante et nous avons relevé des réactions, de quelques enseignants, comprises dans une enquête menée sous la direction de Martine Chaudron de l'université Paris VII Denis Diderot.

*Monique Charnel, enseignante au collège St Martin à Angers, en stage au musée du Louvre, nous a dit, en substance, ce qui suit : « ce stage nous permet, non seulement, de mieux nous préparer à conduire nos élèves au musée, mais il nous renseigne sur beaucoup d'aspects que nous ne maîtrisions pas. Nous ne comprenions pas au départ quel serait l'impact d'une visite avec nos enfants dans un musée. Ces visites poussent les enseignants et leurs élèves à aimer l'art. Mais aussi, elles poussent à l'esprit d'imagination et au discernement. Nous sommes frappé par le travail que nos élèves font dans des ateliers organisés à l'école même. De telle manière, les enfants aimeraient revenir plusieurs fois au musée ».

*L'enquête de Martine Chaudron a été menée auprès des enseignants ayant participé à l'une ou l'autre des deux formations proposées par l'Action Educative du musée du Louvre en 1994-1995. L'enquête a été donc initiée par le Secteur Etudes des publics du service culturel du musée. A travers cette étude, l'on visait l'objectif suivant: «...dresser un bilan d'une part des deux formations et d'autre part des six ans de création du service culturel en 1989, de l'ouverture de la pyramide et de l'auditorium. »44(*)

En effet, le musée a organisé ces deux formations en direction des enseignant(e)s, pour l'une, du préélémentaire et de l'élémentaire, pour l'autre, du secondaire. Le secteur Etudes des publics a bien voulu savoir quel(le)s sont les enseignant(e)s qui ont profité de cette offre du Louvre, quel(le)s sont ceux (celles) qui n'en ont pas profité. Les raisons, dans l'un ou l'autre cas, peuvent varier, elles sont de plusieurs ordres: matériels, caractéristiques socioculturelles particulières, et peut-être encore leurs élèves.

Nous avons sélectionné, entre autres thèmes, trois sur lesquels les enseignant(e)s ont donné leur point de vue à savoir : Le poids de la distance culturelle, le moyen d'ouvrir le programme et l'éveil artistique au service de la pédagogie. Et parmi les différentes réponses données, nous avons relevé quelques unes que nous avons jugées pertinentes. Notre choix se justifie en tenant compte d'un certain nombre de paramètres : thème de formation, niveau de classe, origine géographique, statut de l'enseignant (instituteur, professeur, etc.).

Nous avons voulu rendre, in extenso, les interviews. Ce qui justifiera la présence de certaines fautes dans la forme.

*Le poids de la distance culturelle

Ici, les enseignants sont réunis par les conditions dans lesquelles ils enseignent et la catégorie d'élèves qui ont des caractéristiques socioculturelles faibles : ce sont des enfants qui ne sont jamais allés au musée, dans leur majorité :

- Mr. C., Audiovisuel, Arts Plastiques Villeneuve dit : «ça fait dix ans que je suis dans établissement classé ZEP45(*) à Villeneuve Saint Georges, ce que j'ai constaté c'est que les élèves, malgré la proximité de Paris, s'y rendaient très peu aussi au musée ». (sic)

- Mme B., CM 2, Bondy : «Des enfants qui ne sont jamais entrés dans un musée et qui n'iront peut-être plus jamais dans un musée.». (sic) 

- Mr. M., Lycée agricole, Éducatoin culturelle, Vire : «...Ils ont un bon comportement, mais ils sont un peu bruyants des fois. Ils se font rarement rappeler à l'ordre, mais je sens qu'ils n'ont pas le même comportement que les urbains : on bavarde plus fort en campagne et ça agace un peu ». (sic)

- Mr. S., Sciences Physiques, Mont Saint Aignan : «On a des élèves qui sont déjà allés dans des musées et qui ne sont pas du tout surpris ; ils sont allés aussi à la Villette...Il faut justement les encadrer d'autant plus qu'ils ont l'habitude de ce genre d'endroit. Il faut fouiller». (sic)

*Un moyen d'ouvrir le programme

Le Département des Antiquités égyptiennes est le plus intéressé et a eu du succès, car, il s'agit plus des élèves des classes de sixième. Et pendant cette période de la visite, l'Egypte constitue l'essentiel du programme de ces classes.

- Mme L., Histoire-Géographie, Annoeullin : «Eh bien en fait, nous allons au Louvre uniquement pour les Antiquités égyptiennes, notre motivation c'est simplement le programme d'Histoire des 6èmes. Ce sont des 6èmes que nous emmenons ».(sic)

- Mme N., Français/Anglais, Saint Joachim : « Et puis ne me demandez pas...enfin avec un groupe scolaire j'ai toujours visité avec des classes de 6èmes, je ne sais pas, je ne connais pas le programme après... Mais, visiter d'autres parties j'ai jamais fait avec des groupes scolaires...et ça a toujours été dans le cadre d'Histoire-Géo, un prof d'Arts plastiques peut très bien voir des choses, mais ça nous, on n'a jamais fait ». (sic)

- Mme H, Histoire-Géographie, Clichy la Garenne : « En fait ça été une visite plutôt après, enfin alors qu'ils avaient déjà étudié la civilisation, donc c'était plutôt une reconnaissance, retrouver certaines choses, ça pas été une découverte...Pour que les enfants voient réellement ce qu'auparavant ils avaient vu sur le papier ou ce qu'on avait raconté ou autre, c'était pas une découverte c'était au contraire un approfondissement...C'est quand même une ouverture très intéressante, c'est très important, et puis avec les choses elles-mêmes avec les oeuvres. Et puis, le site lui-même, le cadre! qui évidemment quand on voit ces classes terribles à pleurer là, évidemment si on peut les emmener un petit peu dans un cadre un peu plus...beau...c'est important ».(sic)  

*L'éveil artistique au service de la pédagogie

- Mme T., Maternelle Neuilly Plaisance : «Plus que sur les arts plastiques j'essaye de travailler sur l'éveil de l'enfant (...) En maternelle il n'y a pas de programme bien défini et je travaille donc normalement en Arts plastiques qui est la matière la plus importante dans ces petites classes. Elle éveille l'enfant et permet de lui faire découvrir beaucoup de choses ».(sic)

En définitive, il faut dire que le musée du Louvre sert aux enseignants et aux élèves pour beaucoup de choses. Outre la délectation recherchée par tous devant une oeuvre d'Art, les visites, visites-conférences, visites guidées et ateliers au musée ont fait le bonheur du monde scolaire. Une véritable complémentarité existe entre le musée et les établissements scolaires. Le service culturel, pour atteindre ce but, joue un rôle médian au sein du musée. Une collaboration s'impose avec les sept départements qui existent.

* 44 Chaudron, M. Enquête auprès des enseignants: Rapport de recherche pour le service culturel du musée du Louvre en 1994-1995 p. 9

* 45 ZEP : Zone d'Éducation Prioritaire, ce sont des établissements, ainsi classés, qui travaillent avec les musées en France.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault