WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Environnement et ressources rares : l'eau douce en argentine

( Télécharger le fichier original )
par Marie-Carmen Iriarte-Maza
Université sciences sociales toulouse - Master pro intelligence économique 2005
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Environnement et

ressources rares :

l'eau douce en Argentine

Marie Carmen Iriarte-Maza 09/10/06

Rapport pour le Master Pro en Intelligence Economique UT1, année 2005-2006

Systèmes d'irrigation aflaj d'Oman inscrit en 2006 au Patrimoine Mondial http://whc.unesco.org/fr/nouveauxbiens/

Les cinq systèmes d'irrigation inscrits représentent les quelques 3 000 systèmes d'irrigation encore en activité en Oman. La construction la plus ancienne pourrait remonter aux environs de 500 apr. J.C. mais des preuves archéologiques récentes suggèrent que les systèmes d'irrigation existaient dans la région dès 2 500 avant J.C. Aflaj est le pluriel de falaj qui signifie, en arabe classique, « diviser en parts ». Un partage équitable d'une ressource rare afin de garantir sa pérennité, tel est la marque de ce système d'irrigation qui conduit l'eau des sources souterraines, par gravité, sur des kilomètres pour alimenter l'agriculture et les peuplements permanents. La gestion et le partage équitable et efficace de l'eau dans les villages et les villes sont toujours sous-tendus par des notions de dépendance mutuelle et de collectivité, et guidés par des observations astronomiques. De nombreuses tours de guet construites pour défendre les systèmes d'adduction d'eau sont intégrées au site. Elles reflètent la dépendance des communautés aux aflaj. D'autres constructions sont associées au système : des mosquées, maisons, cadrans solaires, maisons de vente aux enchères de l'eau. Menacé par la baisse du niveau des eaux souterraines, l'aflaj représente une forme d'occupation des sols exceptionnellement bien conservée.

Complexe de conservation de l'Amazonie centrale

http://whc.unesco.org/fr/list/998

Date d'inscription : 2000

Brésil

http://whc.unesco.org/fr/list/303
Date d'inscription : 1984
Argentine
Province: Misiones - Region: Nord-Est

Parc national de l'Iguazu Brève description Haute de 80 m et longue de 2 700 m sur un front basaltique enjambant la frontière entre l'Argentine et le Brésil, la cataracte en semi-cercle au coeur de ce site est l'une des plus

spectaculaires du monde. Divisée en cascades multiples produisant d'immenses embruns, elle est entourée d'une forêt subtropicale humide renfermant plus de 2 000 espèces de plantes vasculaires et abritant une faune typique de la région : tapirs, fourmiliers géants,

singes hurleurs, ocelots, jaguars et caïmans.

Introduction

Avant de partir en argentine du nord de la mi juin à la mi-juillet 2006, j'ai parcouru quelques blogs mis en ligne par les voyageurs modernes ainsi que des « Informations Pratiques 1» minimales pour une première approche du pays et du continent sud américain. Les conseils figurant sur le site du ministère des affaires étrangères2 ainsi que des articles ayant trait à l'expatriation sur celui du Journal du Management3 ont utilement complété mon bagage informationnel. Ce n'est pas le "Happy Planet Index" 4 (calculé à

partir des relations l'espérance de vie, l'empreinte écologique et des rapports subjectifs relatifs

au bien-être) qui classe l'Argentine 47ème et la France 129 ème qui a été le facteur déclenchant de ce voyage mais un message posté sur Viaduc, l'un des réseaux sociaux conseillés au cours du cursus du Master Pro en Intelligence Economique d'UT1. L'enseignement essentiel de ce voyage est la nécessaire attention que nous devons porter à la « banque d'eau » du Guarani et à cette question géopolitique5 de l'eau.

Le récent rapport « Technologies-clés 2010 » qui oriente l'avenir high-tech de la France 6 en fait d'ailleurs l'un de ses huit défis et il semble pertinent pour un étudiant en Intelligence Economique d'y contribuer d'autant plus que le laboratoire Ingéniérie des Procédés de l'Environnement LIPE de l'Insa Toulouse7 est cité et que le projet AVANTEC sur « La création d'entreprises de technologie » dont le donneur d'ordre a été la Commission Européenne nous a fortement mobilisés cette année.

Dans le seul web visible, le « Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2006 »8 cotoie une multitude de sites internet, d'articles, de déclarations d'intention, de démarches et d'analyses sur cette gestion. Malgré cette pléthore de sources d'information et la remarque de C. Harbu lot « Il n'est pas si simple de saisir les fils conducteurs de l'agitation inform ationnelle qui secoue sporadiquement le continent latino américain dans le domaine de l'eau.9 » j'ai tenté un tri pertinent.

1 Voir en fin de document la partie « « INFORMATIONS PRATIQUES

2 http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-

voyageurs_909/pays_121 91/argentine_1 2200/index.html

3 http://recherche.journaldunet.com/cgibin/findall?KEYWORDS=argentine&S=JDNET&X=2&SE=&DEFAULT_MODE=Mandatory&UNIQ UE=antibot&SERVER=3&SITE=MANAGEMENT&submit.x=9&submit.y=6

4 http://www.happyplanetindex.org/listactual.htm

5 Géopolitique et guerre de l'eau le 25/05/2006 Par Claire König http://www.futurasciences.com/comprendre/d/dossier622-1.php

6 Fruit du travail de réflexion de plus de 100 experts du monde de l'entreprise et de la recherche, l'étude « Technologies clés 2010 » présente - à horizon de cinq ans - les technologies porteuses d'avenir en termes d'attractivité et de compétitivité. Cet ouvrage s'inscrit également dans la politique de soutien public à l'innovation en mentionnant, pour chaque technologie retenue, son interaction avec les pôles de compétitivité.

7 http://isiwww.insa-toulouse.fr/fran/rech/lipe.htm

8 Le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, poster éducatif sur http://unesdoc.unesco.org/images/0014/001446/144620F.pdf

9 http://www.infoguerre.com/article.php?sid=933, décembre 2005

Le problème de l'accès à l'eau douce1 n'est pas nouveau, les systèmes d'irrigation Aflaj d'Oman classés cette année au Patrimoine Mondial en témoignent, mais la dimension planétaire du problème rend la gestion et le partage équitable et efficace de l'eau plus difficile. En raison d'une pénurie prévue à l'horizon 2025, notamment par la Banque Mondiale, l'opinion est répandue que : « Au XXIe s., on fera la guerre pour l'eau »2. Certains experts comme Bernard Barraqué, Directeur de recherche CNRS3 ont une opinion plus nuancée. Pour l' Amérique latine, la thèse du canadien Simon Mélançon Maître en sciences géographiques de l'Université de Laval Maîtrise en sciences géographiques « La guerre de l'eau de Cochabamba, Bolivie : un problème géopolitique et de territoralité » mérite une attention particulière.

http://www.lepoint.fr/static/infographie/PNT1563/084eau.pdf

Selon l'OMS, 40 litres d'eau douce par jour sont nécessaires pour la survie de chaque personne. Depuis l'Année internationale de l'eau douce en 20034, nul ne peut plus ignorer ni les disparités d'accès à la ressource, ni sa mauvaise qualité qui fait payer aux enfants un lourd tribut comme nous le nous rappelle

l 'UNICEF5.

1 L'eau douce, une ressource précieuse http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/

2 La guerre de l'eau: entre enjeux et perspectives http://www.oboulo.com/search.php?S=&T=&q=eau&L=&N=&E=&start=0&id=12650&action=addTo Cart#document

3 Les guerres de l'eau n'auront pas lieu, Journal du CNRS/septembre 2004 http://www2.cnrs.fr/presse/journal/1643.htm

4 http://www.wateryear2003.org/fr/ev.php-URL_ID=1456&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html 5 http://www.unicef.org/french/media/media_36034.html

A l'heure où certains s'inquiètent1 de l'une des causes cette raréfaction qu'est le changement climatique, il est bon de rappeler quelques données qui permettent d'avoir une vision d'ensemble du sujet :

Synthèse des auteurs de Ecoresp2, rappel de données de cadrage :
Quelques données chiffrées permettent de mesurer l'ampleur du problème

97,5 % des eaux de la planète (1.400 millions de kilomètres cubes) sont
salées.

2,5 % d'eau douce, congelée pour la plupart dans les profondeurs de
l'Antarctique et du Groenland

0,26 % d'eau fraîche facilement accessible à l'homme.

Dans le monde, au cours des 20 prochaines années, on s'attend à une
diminution d'un tiers, en moyenne, de l'eau disponible par personne selon le
rapport mondial sur l'eau, publié en 2003

Disparités :

Un habitant de la planète sur 5, soit 1,2 milliard, n'a pas accès à l'eau potable
Un habitant sur 2, soit 3 milliards, n'est pas relié à un système
d'assainissement pour l'évacuation de ses eaux usées

5 millions d'êtres humains meurent chaque année de maladies liées à l'eau.
Utilisation :

· 70 % de l'eau disponible est utilisé par l'agriculture : il faut 4.500 litres d'eau
pour produire un kilo de riz, près de 10 fois plus pour un kilo de viande.

· 15 % à 20 % est utilisé par l'industrie.

10 % vont à la consommation domestique pour un volume très variable selon
le niveau de vie (750 litres d'eau par jour pour un Texan, 180 litres pour un
Français)

Pollution :

La moitié des fleuves et des lacs en Europe et en Amérique du Nord est
gravement polluée. En Chine, 80 % des déchets industriels sont rejetés sans
aucun traitement dans les rivières et les fleuves. Dans les pays en voie de
développement, 20 % des espèces aquatiques ont disparu.

Les usages de l'eau, l'urbanisation du pays, la démographie déterminent, tout comme le degré de solvabilité financière des habitants, les rapports de force entre groupes d'intérêts divergents, la compétence des scientifiques,... l'état de la gestion de l'eau dans un pays.

Sur ce dernier point, l'INRA et le CIRAD ont récemment renforcé leur collaboration avec l'Institut National de Technologie Agricole d'Argentine (INTA). L'accord signé ce 13 septembre par le CIRAD avec l'INTA qui associe des équipes INRA et CIRAD, sur le thème de l'impact des

1 - Un documentaire sur Al Gore et sa "croisade" contre le réchauffement climatique est arrivé troisième au box-office des documentaires américains. Intitulé "An Inconvenient Truth" (une vérité malcommode), ce film montre l'ex vice-président des Etats Unis expliquer à des citoyens ordinaires l'"urgence planétaire" que représente le changement climatique, un an après le passage du cyclone Katrina. http://www.frequenceterre.com/informations-environnement-250906168-168-Al-Gore-croisecontre-les-changements-climatiques.html

- Réfugiés climatiques : un problème nouveau et majeur, Séverine Chantalou & Eric Eustache Planète Urgence http://www.planete-urgence.org/planete-info/article.php?ID=1013

- Voir le film de Nicolas Hulot au sous-sol de l'espace du Bazacle à côté d'UT1

2 Texte extrait du le premier livre débat sur l'économie responsable sur www.ecoresp.fr

transformations des pratiques d'élevage sur la dynamique des exploitations et des espaces ruraux doit probablement inclure l'analyse de la ressource en eau pour le bétail. S'il faut 3 000 litres d'eau pour produire la ration alimentaire quotidienne d'un être humain, les recherches portant sur l'eau virtuelle, c'est à dire l'eau consommée lors du processus de production, indiquent que la consommation d'eau varie considérablement selon le type de nourriture produite : un végétarien consommera indirectement 1 500 litres d'eau par jour, contre 4 000 pour un amateur de viande, surtout s'il consomme du boeuf.

Philippe Rekacewicz -- avril 2006 http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/aquoisertleau

Le problème de l'eau vue par la société civile

Si les approches des ONG ou associations selon leur lieu d'implantation géographique diffèrent et ne sont pas évidentes comme le souligne C. Harbulot en citant l'association Public Citizen1, la campagne « Ni soif, ni profits :

DémEAUcratie ! »2 des Amis de la terre nous permet notamment de repérer les principaux acteurs du pouvoir sur la ressource en eau et de comprendre l'esprit qui anime les partisans d'une gestion collective de la ressource.

Demandes des Amis de la terre, mars 2003

Au gouvernement français :

Mettre en oeuvre une politique de l'eau véritablement transparente de

1 Les suites du dossier sur l'eau en Amérique Latine Publié le 01/12/05

2 Accès à l'eau, ces voix qu'on n'entend pas http://www.amisdelaterre.org/article.php3?id_article=807Pour un accès juste à l'eau pour tous - Rapport des Amis de la Terre International http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/rp_kyoto_foei_f.pdf

façon à intégrer le plus possible les citoyens aux décisions relatives à la gestion de l'eau.

Mettre en oeuvre le principe pollueur - payeur, notamment pour l'agriculture et l'industrie.

Réorienter totalement la PAC afin que soit promue et subventionnée une agriculture durable, biologique ou paysanne. Arrêter de subventionner les modèles agricoles intensifs utilisant massivement l'irrigation et générant de multiples pollutions.

Respecter ses engagements en matière d'aide publique au développement en y consacrant 0,7% de son PNB.

Annuler la dette des pays en développement pour que des richesses soient libérées et investies dans ces pays dans le secteur de l'eau.

A l'Union européenne :

Lors des négociations à l'OMC, demander à exclure le service de l'eau potable et de l'assainissement de l'Accord Général sur le Commerce des Services.

Réorienter totalement la PAC afin que soit promue et subventionnée une agriculture durable, biologique ou paysanne. Arrêter de subventionner les modèles agricoles intensifs utilisant massivement l'irrigation et générant de multiples pollutions.

A l'OMC :

Ne pas inclure le secteur de l'eau dans l'AGCS.

Reconnaître la supériorité du droit à une eau saine, à la protection de l'environnement et à l'accès à l'eau sur le droit des entreprises et du commerce.

Aux institutions financières internationales :

Prendre en compte les besoins et les revendications des populations locales dans la mise en oeuvre de leurs politiques ou de leurs projets. Organiser un moratoire sur les privatisations des services d'eau potable et d'assainissement tant qu'une évaluation de leurs conséquences n'aura pas été faite.

Aux entreprises agissant dans le secteur de l'eau :

Arrêter de répondre à l'augmentation de la demande en eau par une augmentation de l'offre en prélevant de l'eau douce non renouvelable. Limiter leurs profits afin qu'une plus grande partie de l'argent généré soit réinvesti dans l'intérêt général (lutte contre la pollution, raccordement du plus grand nombre de personnes possible à l'eau potable et à l'assainissement...).

 

Respecter la législation en matière de protection de l'environnement.

Faits et chiffres sur l'eau en Amérique Latine et aux caraïbes.

http://www.unesco.org/water/news/newsletter/99_fr.shtml#know

Lettre n° 99, 24 juin 2005

Zoom sur : L'eau en Amérique latine et aux Caraïbes

La région de l'Amérique latine est extrêmement riche en ressources en eau : l'Amazone, l'Orénoque, le São Francisco, le Paraná, le Paraguay et le Magdalena charrient plus de 30% des eaux continentales de la planète. Pourtant, les deux tiers du territoire de la région sont répertoriés dans les zones arides ou semi-arides. Ces zones couvrent de larges parts du Mexique central et septentrional, du Nord-Est du Brésil, de l'Argentine, du Chili, de la Bolivie et du Pérou.

Cette région bénéficie de taux de couverture relativement élevés, mais se caractérise par de grandes différences selon les régions. Pour l'approvisionnement en eau, le taux de couverture atteint environ 87% de la population et pour l'assainissement, il est légèrement inférieur à 78%.

Il existe de grandes disparités entre les régions rurales et urbaines : alors que 86% des populations urbaines bénéficient d'un système d'assainissement approprié, dans les zones rurales, le taux de couverture atteint seulement 52%.

En Amérique latine, les infiltrations dues aux utilisations et rejets impropres de métaux lourds, de produits chimiques synthétiques et de déchets dangereux sont l'une des causes de la pollution des eaux souterraines. La quantité de composants de ce type atteignant les eaux souterraines à partir de décharges de résidus double tous les 15 ans en Amérique latine. Le tarissement des aquifères et l'intrusion d'eau salée sont les deux autres causes importantes de contamination des eaux souterraines.

En ce qui concerne l'approvisionnement en eau, le taux de couverture atteint 94% dans les villes, contre 65% dans les zones rurales. 68 millions de personnes n'ont pas accès à un système d'approvisionnement en eau approprié et 116 millions de personnes n'ont pas accès à un système d'assainissement approprié - soit la majorité des habitants du continent sudaméricain.

Les coûts de l'approvisionnement en eau dans les villes ne cessent d'augmenter. Ces augmentations sont particulièrement nombreuses et importantes dans les grandes villes et dans les zones urbaines en expansion. À Mexico, l'eau est acheminée depuis des altitudes supérieures à 1 000 mètres jusque dans la vallée, et à Lima, la pollution en amont a fait augmenter les coûts de traitement d'environ 30%.

Selon certaines estimations, en Amérique latine, environ un quart de la population - c'est-à-dire plus de 100 millions de personnes - vit dans des régions affectées par des pénuries d'eau. C'est notamment le cas au Mexique, en Argentine et dans les pays situés sur la côte ouest du continent. Au cours de ces dix dernières années, 20% des catastrophes hydrométéorologiques mondiales ont affecté l'Amérique centrale et les Caraïbes. Ces catastrophes n'ont certes frappé qu'1 % de la population mondiale, mais ont entraîné la mort, ces dix dernières années, de 36 000 personnes, soit un tiers des décès occasionnés dans le monde par des i nondations.

L' Argentine

En annexe, une présentation complète de ses ressources hydra uliques

La mésopotamie argentine

Au nord-est du pays, la région d'Argentine1 appelée Mesopotamia est composée des provinces Misiones, Corrientes et Entre Ríos bordées par les fleuves Uruguay à l'est et Parana à l'ouest. Les cataratas del Iguazu (chutes d'Iguaçu) constituées de 275 cascades de toutes dimensions, se succédant ou s'interférant sur 2,5 km, développées selon une courbe (concave côté argentin).et la chute de 80 m de haut (47 au Niagara) en sont l'un des fleurons2. La célèbre attraction, qui attire des millions de touristes chaque année, connaît cependant des temps difficiles. En effet, les chutes, autrefois fougueuses et abondantes, sont aujourd'hui de maigres filets d'eau, à peine capables de dissimuler les roches, d'ordinaire englouties sous les eaux. Et pour cause : la sécheresse actuelle, sans précédent depuis 70 ans, a divisé leur débit par 7. Ce qui, bien entendu, rend le site beaucoup moins attractif. et fait penser au cri d'alarme lancé par le WWF3 au cours de la Semaine mondiale de l'eau à Stockholm du 20 au 26 août 2006 et du Forum mondial de l'eau à Mexico quelques mois plus tôt.

Située au nord-ouest de la province de Entre Ríos, dans le « couloir » du fleuve Uruguay, Federacion Entre Rios est distante de 450 km de Buenos Aires. Première réalisation du genre en 1994 dans cette région, les thermes de la ville de Federacion entre Rios4 sont réputés auprès des touristes argentins.

Dans ces thermes, l'eau sourd d'une profondeur de 1 260 mètres ; elle provient du système aquifère Guarani5. Il occupe une surface d'environ 1.190.000 km² (superficie supérieure à celles de l'Espagne, de la France et du Portugal réunis) ; c'est pourquoi on lui a aussi donné à un moment le nom d' « Aquifère géant du Mercosur ». Dans les quatre pays qui forment le Mercosur, la nappe aquifère se répartit comme suit : elle représente une superficie approximative de 225.000 km² (7,8%) en Argentine, de 850.000 km² au Brésil (soit environ 9,9% du teritoire) ; au Paraguay, 70.000 km² (17,2%) et en Uruguay, 45.000 km² (25,5%. Malgré de nombreux articles sur le sujet de cet aquifère, le sujet est mal connu et des travaux sont en cours dont les conclusions seront rendues en mars 20076. Il s'agit du projet "Protection environnementale et développement durable du Système aquifère guarani", mis en route par les quatrre pays avec l'appui du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), la Banque mondiale (BM) et l'Organisation des Etats améncains (OEA).

1 Fiche de présentation de l'Argentine, huitième plus grand pays du monde , cinq fois grand comme la France en annexe..

2 Et aussi http://www.quid.fr/monde.html?mode=detail&iso=ar&style=doc&id=51080&docid=519

3 http://www.notre-planete.info/actualites/actu_983_pays_riches_crise_eau.php

Les pays riches sont entrés dans la crise de l'eau - Rapport du WWF Rich countries, Poor water (format PDF - en anglais)

4 http://fr.groups.yahoo.com/group/masterintelleco/message/1032

5 L'eau convoitée de l'aquifère Guarani http ://risal .collectifs. net/imprimer. php3?id article= 1542 en annexe.

6 Acuifero guarani : un mar oculto bajo la tierra, en annexe

http://www.ina.gov.ar/ dr. jorge n. santa cruz -ina coordinador nacional proyecto acu ífero guaran í

http://www.sg-guarani.org/index/pdf/sistema_acuifero/mapa/Guarani_A4_ES.pdf

Des traces de gris dans l'or bleu

L'ONU a recensé 300 zones de conflits dans le monde liées à l'eau : près de 300 bassins fluviaux s'étendent sur le territoire d'au moins deux pays.

En Argentine, d'après le professeur Elsa M. Bruzzone dans « Bataille pour l'or bleu à la « triple frontière »1 l'argument sur l'activité supposée de groupes terroristes dans cette zone aurait déjà servi de prétexte aux Etats-Unis pour augmenter leur présence militaire dans la région et tenter de réaliser l'un de leurs objectifs2 : s'emparer de l'Aquifère Guaraní, la réserve d'eau la plus importante du monde partagée avec le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay. Or, depuis le rapport du Pentagone 3 commandé aux lendemains des attentats du 11 septembre par le Ministère de la Défense des EtatsUnis on sait que dans la décennie à venir, les conséquences d'un brusque changement climatique sont plus alarmantes pour les USA que la menace terrorriste, notamment en raison des conséquences sur l'accès à l'eau douce des populations. Cette analyse rejoint celle publiée sur le site infoguerre à propos de la récente implantation militaire des Etats-Unis au Paraguay4 et c'est une alerte d'importance pour qui aspire à un maintient de la paix dans cette région.

Dans une Amérique latine en évolution5, les réactions aux problèmes de tout ordre liés à l'eau6 7et plus généralement à l'environnement, sont de plus en plus fréquentes et parfois surprenantes. C'est ainsi par exemple que les Tompkins, couple de

1 L'eau convoitée de l'Aquifère Guarani http://risal.collectifs.net/imprimer.php3?id_article=801, en annexe

2 Maurizio Matteuzzi dans La triple frontière dit que ce n'est pas le seul objectif http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=33770

3 Le scénario d'un brusque changement de cimat et ses implications pour la sécurité nationale des Etats-Unis http://paxhumana.info/article.php3?id_article=427

4 Le Paraguay, nouvelle tête de pont des Etats-Unis en Amérique du sud http://www.infoguerre.com/article.php?sid=982,Publié le 24/03/06

5 Carte de l'Amérique, les processus d'intégration régionale par Roberto Gimeno et Patrice Mitrano. mars-avril 2006 http://www.diploweb.com/cartes/qi1806.htm, en annexe

6 Mercosur : qui contrôle l'eau ? www.risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1865, en annexe

7 El 75% del territorio argentino podría transformarse en desierto http://www.ecofield.com.ar/noticias/n0007.htm, en annexe

millionnaires américains philanthropes écologistes se voient actuellement accuser à Esteros del Iberá en Mésopotamie Argentine de vouloir s'approprier les ressources naturelles du pays, dont l'eau du Guarani 1 alors même qu'ils ont fait don au Chili et à l'Argentine de parcs nationaux 2.

Il est possible que la période de " modernisation " de l'ancien président Menem (1989-1999) où 90 % des services publics et des banques sont passés entre les mains de multinationales étrangères, parfois à vil prix, ait exacerbé une partie de la population. Le « Que se vayan todos »3 cri d'exaspération du peuple pendant la crise argentine a probablement imprégné les mentalités et tout étranger est d'abord suspect. En amérique latine cependant une culture différente donne lieu à des manifestations spectaculaires inconnues sous nos climats. C'est ainsi qu'au Brésil, monseigneur Luiz Flavio Cappio4, évêque de Barra dans l'état de Bahia, moine franciscain, avait mené une grève de la faim pour protester contre un projet qui aurait encore soustrait de l'eau au grand Rio São Francisco, déjà appauvri et dégradé par des digues, des centrales hydroélectriques, la pollution et autres causes accumulées au fil des ans, des siècles. Il faut se garder d'interprétations hatives. A cet égard, les blogs du style Argentine au jour le jour http://blog.argentine-news.com/ sur lequel l'auteur commente les actualités politiques économiques et culturelles du pays sont précieux.

L'eau à l'heure d'une profitabilité médiocre

Dans la logique du rapport Camdessus, il est préconisé une gestion privée des ressources en eau dit Majda Bouchanine dans « Points développés dans le rapport du Panel mondial sur le financement des infrastructures de l'eau, publié en Mars 2003 : Financer l'eau pour tous »5..

En amérique latine, et notamment en Argentine, l'un des fleurons de l'économie française Suez et sa filiale espagnole Sociedad General de Aguas de Barcelona (Agbar) connaissent les limites de ce raisonnement. Aujourd'hui le gouvernement français est obligé d'intervenir suite à une plainte d'un groupe de créanciers d'Aguas Argentinas, déposée le 3 octobre à New York accusant l'exLyonnaise des eaux d'avoir privé de plusieurs centaines de millions de dollars la société de retraitement et de distribution de l'eau à Buenos Aires. L'article du monde en annexe retrace l'histoire qui a mené la firme à cette situation sous le titre de « Suez en Argentine : l'échec d'une privatisation ».

1 Mr. Tompkins, el terrateniente de la discordia http://www.perfil.com/contenidos/2006/09/14/noticia_0018.html

2 Pour sauver la nature, achetez-là ! Frank Zeller juillet/août 2005 http://www.delaplanete.org/Pour-sauver-lanature-achetez-la.html?var_recherche=Frank+Zeller+

3 voir l'ouvrage du même titre du journaliste José Angel Di Mauro et Nadie se fue, documentaire copyfree sur l'Argentine, en téléchargement

Par ftp. ftp://nadie:sefue@clovisnet.no-ip.info Via le peer to peer : Limerwire et Emule

4 Le franciscain, les larmes de Iati et l'avenir de la planète Agence Misna 07/10/2005 http://www.inxl6.org/article2651.php

5 http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/synthese_at_rapport_camdessus.pdf Résumé par Majda Bouchanine, Les Amis de la Terre | Août 2004

Le nouveau service offert par google pour chercher dans les archives peut permettre d'en suivre les rebondissements. La diaspora argentine suit aussi avec beaucoup d'attention ces sujets1 dans par exemple El Correo de la Diaspora Argentine qui extrait des informations en provenance de nombreuses sources éditoriales.

C'est l'un des exemples qui montrent que la bataille pour l'or bleu est déjà là et qu'elle prend notamment la forme d'une bataille juridique. On ne peut s'empêcher de penser au cas de la compagnie californienne Sun Belt qui lança une procédure en 2001 contre Ottawa car cette dernière n'avait pas autorisé des exportations massives d'eau vers la Californie. Dans le contexte juridique de l'ALENA, le gouvernement canadien a perdu le droit de décider de ses exportations en eau.

En Bolivie2 également, le 11 janvier 2005, le gouvernement bolivien a résilié le contrat d'Aguas de Illimani. Cette filiale à 55 % du groupe français Suez fournissait depuis 1997 de l'eau et des services d'assainissement pour une facturation annuelle de 25 millions de dollars. La résiliation survient après deux journées de grève menées par les organisations de quartier d'El Alto, qui demandaient le départ de la compagnie, accusée de pratiquer des tarifs élevés sans faire d'i nvestissements.

En 2004, les Uruguayens ont eux décidé par référendum, à une majorité de presque deux tiers, d'inscrire dans la Constitution que l'eau ne pouvait être privatisée et devait faire l'objet d'une politique solidaire et décentralisée. Jusqu'à présent, seule l'Afrique du Sud avait inscrit ce droit dans sa Constitution.

Ces évènements et ces décisions écornent sérieusement la vision d'une nécessaire privatisation des infrastructures de l'eau. Sylvie Paquerot, chercheuse post-doctorale à la Chaire Citoyenneté et Gouvernance de l'université de Montréal., nous rappelle que « Même Adam Smith, l'un des

1 Voir le dossier sur l'eau sur http://www.elcorreo.eu.org/article.php3?id_article=3076

2 Petits ruisseaux, grandes rivières http://www.monde-diplomatique.fr/2005/03/A/11976

fondateurs du libéralisme, disait que l'eau doit rester publique car il s'agit d'un élément de base essentiel à la vie en société! Mais cela, il l'a écrit dans un traité de morale que plus personne ne lit... ». Dans un entretien au journaliste Olivier Mouton, elle parle de sa proposition, dans sa thèse de doctorat, de la notion de «res publica», différente de celle de «bien commun». Dans le droit romain, cela implique une notion de responsabilité publique et un accès universel.

Danone, le numéro 1 mondial pour l' eau conditionnée , a lui aussi connu des déboires en Argentine, des pertes di,03 milliard d'euros au premier semestre 2002 en raison de la crise. L'un de ses principaux concurrents, Coca-Cola se fait remarquer toutefois en argentine en ce moment avec un concours. Destiné aux thésards, le concours «Un Lugar Mejor » 1 lancé sous la bonne image de

l' ONG Aidis Argentina, permet aux plus myopes de détecter une stratégie d'appropriation à moindres frais de la matière grise locale sur l'analyse de la ressource en eau. On peut en effet difficilement croire une seconde aux intentions non lucratives de la firme quand, sur le marché britannique, sous le slogan « pure eau plate » soutenu par une campagne de communication de 10 millions d'euros, la firme vendait une bouteille 1,40 euro qu'elle achetait 4 à 5 centimes à la compagnie des eaux Thames Water2. Le géant a été obligé de retirer en 2004 la totalité de ses bouteilles de marque Dasani britannique3 car elle n'était que l'eau du robinet traitée et purifiée.

1 http://www.coca-cola.com.ar/csol/csol.asp?intPage=17

2 Multinationales 2005, enquête sur les multinationales,Walter Bouvais, David Garcia, ed Danger public 3 Coca-cola à la conquête de l'eau en Europe ? http://www.infoguerre.com/article.php?sid=746

Le problème des barrages hydroélectriques

Federacion Entre Rios est devenue, à compter du 25 mars 1979 1, "la nueva" Federación, l'ancienne étant submergée dans les eaux du lac artificiel de Salto Grande de 78 mille hectares. Ce déracinement rendu nécessaire par la construction du barrage hydro-électrique binational sur la rivière Uruguay a nécessité un long travail de deuil de la population2.

Une Federacion Entre Rios dans le lac, la nouvelle sur la berge

Les barrages binationaux, comme Salto Grande ou Yacyreta dépendent de l'Etat argentin. Un projet est actuellement en cours pour relever la côte du barrage hydroélectrique argentino-paraguayen de Yacyreta, de 76 à 83 mètres. La crise de l'énergie que connait l'argentine pousse à ce type de décisions qui ne fait pas l'unanimité. Le gigantisme des travaux ainsi que leur coût, les déplacements importants de population, les bouleversements des écosystèmes pour une production d'électricité dont profitent peu les locaux font réagir les tenants d'un aménagement en douceur des ressources.

La crise climatique qui affectera la sécurité et la performance des barrages selon l'International Rivers Network3 est un autre facteur à prendre en compte.

Selon le GIEC (Groupe d'experts Internationaux sur l'Evolution du Climat des Nations Unies) dont le prochain rapport est attendu en février 2007, on

1 La historia de la "nueva" y la "vieja"

http://www.clarin.com/diario/2004/03/26/s-04402.htm

«Cómo se va construyendo una memoria a partir del duelo por un pueblo que desapareció?»

2 http://www.pagina12.com.ar/diario/sociedad/3-47309-2005-02-14.html

3 La crise de l'eau in L'écologiste N°19 juin, juillet, août 2006

prévoit pour le 21ème siècle un réchauffement moyen de 1,5 à presque 6°C. Les impacts seront multiples :

- montée des mers (dilatations thermique des océans et fonte des glaces terrestres)

- changement du cycle de l'eau :précipitations plus importantes dans les hautes latitudes et sur l'équateur, plus rares sur les tropiques, donc aggravation des sécheresses dans les zones arides , un impact direct sur les écosystèmes : nécessité des espèces vivantes de se déplacer vers les pôles pour retrouver le climat auquel elles sont adaptés.

- bouleversement de l'agriculture : les paysans devront changer de variété pour s'adapter aux nouvelles saisons. Cela entraînera des hausses ou baisses de productivité des terres, mais le second phénomène sera d'autant plus dominant que le réchauffement sera fort.

- La santé sera touchée par des pics de chaleur en été et l'extension de maladies tropicales propagées par des insectes (type paludisme) ou microbes (contamination des eaux) qui atteignent de nouvelles zones (survie plus facile des insectes en altitude).

Parmi les solutions proposées à la crise énergétique en Argentine figure la construction d'une centrale géothermique: Copahue II, de 100MW, située pres des thermes de Copahue, dans la région de Neuquen.1 Cette centrale, dont la construction a été proposée par le Ministère de la planification et d'autres organismes scientifiques, pourrait fournir de l'énergie pour une ville de 15.000 habitants. Son fonctionnement est basé sur l'exploitation des nombreux gisements souterrains d'eau chaude afin de fabriquer de l'électricité disponible à bas coût et qui ne nuit pas à l'environnement. Il faut utiliser pour cela un site où l'activité volcanique réchauffe les nappes d'eau profondes jusqu'à une température comprise entre 150 et 300 degres."La construction serait très rapide, bon marché et écologique" résume le docteur Gustavo Bianchi, directeur du développement de l'entreprise de services pétroliers San Antonio Pride et conseiller scientifique de la Chambre des Députés. "Les gisements de qualité sont fréquents dans la région andine, autant en Argentine qu'au Chili, parce que le volcanisme et les montagnes créent des conditions géothermiques idéales: des roches souterraines chaudes et beaucoup d'eau, provenant de la neige ou des pluies abondantes, en sous-sol", explique le docteur Ruben Etcheverry, ingénieur et ancien soussecrétaire à l'énergie de Neuquen.

Le mot de la conclusion

A l'heure où les notions d'intelligence économique sont de mieux en mieux reconnues2, où se tient à Sophia Antipolis le colloque sur la création d'entreprise innovante dans l'énergie3 qui propose de porter vers le marché

1 http://www.ecofield.com.ar/noticias/Ciencia/c-035.htm

2AVIS ET RAPPORTS DU CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL 2006

Rapport présenté par M. Roger Mongereau INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE,RISQUES FINANCIERS ET STRATÉGIES DES NTREPRISES, http://www.ces.fr/rapport/doclon/06102704.pdf 3Renseignements complémentaires au 04 93 65 34 44 - E-mail : avafeas@symple.tm.fr

http://www.energy-eden.com

des idées de laboratoires publics de recherche dans les nouvelles technologies de l'énergie, on peut imaginer une suite ou une spécialisation du projet AVANTEC sur les thèmes de la qualité de l'eau ou des travaux sur les énergies renouvelables.

Le marché argentin quant à lui, en raison des raisons évoquées plus haut intègrera plus facilement des sociétés de taille modeste, proposant de résoudre les problèmes liés à l'eau ou à l'énergie avec des initiatives respectueuses de l' environnement. Le passif en termes d' image que les grands groupes ou multinationales laissent dans ce pays ouvre le champ à des pme pmi qui sauront s'adapter aux attentes locales. Le pont entre les deux situations pourraient bien être des chercheurs-créateurs soutenus par leur organisation.

Il convient enfin de suivre avec attention les conclusions sur les travaux en cours ayant trait à la connaissance plus précise de l'aquifère Guarani dont l'utilisation dans les années à venir ne manquera pas de susciter convoitises et passions. Le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) nous engage d'ailleurs1 à « bien gérer la ressource (en eau) et préserver sa qualité qui sont des facteurs essentiels de politique publique ».dans notre propre pays.

ANNEXES

Environnement et

ressources rares :

l'eau douce en Argentine

Pour des précisions sur les termes, on pourra consulter le glossaire http://www.ec.gc.ca/water/fr/info/gloss/f gloss. htm

et le LEXIQUE DE L'EAU en 6 langues (français, anglais, allemand, italien, espagnol, portuguais) Editions Johanet - 2003 - 788 pages

qui contient près de 5.000 termes techniques en usage dans le domaine de l'eau, tous traduits dans chacune de ses six langues.

http://www.fao.org/ag/agl/aglw/aquastat/countries/argentina/indexes
p.stm

Argentina

Fuente: FAO-Forestry. Cláusula de exención de responsabilidad.

Versión: 2000

Geografía y población

La República Argentina está situada en el extremo sur del continente americano. La superficie continental se extiende a lo largo de 3 700 km entre los 21° 46' y 55° 03' S de latitud y los 53° 38' y 73° 35' W de longitud. El país limita al norte con Bolivia, al nordeste con Paraguay, al este con Brasil, Uruguay y el Océano Atlántico, al oeste con Chile y al sur con Chile y la Antártida. Su superficie total es de 3 761 274 km2, con una superficie continental de 2 780 400 km². Su superficie cultivable se estima en torno a los 177 millones de ha, de las cuales en 1997 se cultivaban 27,2 millones de ha (25 de cultivos anuales y 2,2 de cultivos

permanentes). Administrativamente, el país lo integran 23 provincias y la Capital Federal (Buenos Aires).

Argentina se divide en cuatro grandes regiones geomorfológicas: los Andes, el Norte, la Pampa y la Patagonia. La Cordillera de Los Andes se extiende a lo largo de la parte occidental del país. El Norte se sitúa entre el límite norte del país y la Pampa y está compuesto por las sub-regiones de El Gran Chaco y Mesopotamia, esta última entre los ríos Uruguay y Paraná. La llanura central o Pampa está limitada al sur por el río Colorado y al este por el Océano Atlántico, extendiéndose por el oeste hasta el piedemonte de la Cordillera de los Andes y al norte hasta el Gran Chaco. Finalmente al sur, desde el río Colorado hasta Tierra del Fuego, se extiende la Patagonia.

La población total era de 32,6 millones de habitantes según el último dato disponible del Censo Nacional de 1991, con un 87,8 por ciento es población urbana y un 12,2 por ciento población rural, lo que indicaba un progresivo incremento de la población urbana en detrimento de la rural con respecto a censos anteriores. En 1997 la población total del país ascendía a 35 671 000 de habitantes, con un crecimiento medio anual en esos últimos 6 años del 1,5 por ciento. De este total, el 11,4 por ciento era población rural. La densidad de población promedio era cercana a los 13 habitantes/km2, variando de 0,4 hab/km2 en la Patagonia hasta 14 827 hab/km2 en Buenos Aires (Capital Federal).

La contribución de la actividad agrícola al PIB nacional se ha mantenido sensiblemente uniforme en los últimos años, pasando del 8,2 por ciento en 1975 al 7,3 por ciento en 1997. En 1997, el 10,4 por ciento de la población activa se empleaba en la agricultura.

Clima y recursos hídricos Clima

Las diferencias latitudinales de Argentina, la Cordillera de los Andes y a la influencia moderadora de los Océanos Atlántico y Pacífico determina una amplia variabilidad climática, desde el clima subtropical húmedo en su parte norte hasta el clima frío en el sur o el polar en las altitudes más elevadas de la Cordillera, con predominio del clima templado en la mayor parte del territorio.

Las precipitaciones del país varían desde 2 000 mm de media anual en la Selva Misionera y Bosques subantárticos a 50 mm en extensas zonas del centro oeste (San Juan y La Rioja). El país presenta tres grandes regiones climáticas: Húmeda, Semiárida y Árida, separadas por las isoyetas de 800 y 500 mm respectivamente.

Recursos Hídricos

La precipitación media anual es de 600 mm, que suponen un volumen anual de 1 668 km3. De este volumen total, cerca del 83 por ciento se pierde en evapotranspiración y evaporación directa de las masas de agua, por lo que los recursos hídricos internos renovables anuales son de 276 km3. La escorrentía superficial total se estima en 814 km3/año, de los cuales 538 km3/año provienen

de los aportes de los países limítrofes, especialmente de la cuenca del río ParanáParaguay y del río Uruguay.

La disposición orográfica del país determina la formación de tres vertientes hidrográficas: Atlántico, Pacífico y Cuencas Endorreicas. Estas grandes vertientes, a su vez, se subdividen en sistemas y cuencas hidrográficas, respectivamente. En la siguiente tabla, se detallan las principales características de los sistemas.

Principales vertientes y sistemas hidrográficos de Argentina

Vertiente

Sistema

Superficie
drenada (*)
(km²)

Principales cuencas

Escorrentía
media
anual
(106 m3 )

Caudal
Especí
fico
(l/s
km2)

Atlántica

Paraná

3 092 000

Paraná, Iguazú, Santa Lucía, Corrientes, Guayquiraró,

Feliciano,

Gualeguay,

Arrecifes

694 770

7,1

Paraguay

Uruguay

Paraguay, Pilcomayo, Bermejo

Uruguay, PepiríGuazú, Aguapey, Mirinay,

Mocoretá, Gualeguaychú

Río de la Plata y

Provincia de Buenos Aires hasta el río

Colorado

181 203

Plata, Salado

4 636

0,8

Colorado

92 840

Colorado,

Vinchina, Jáchal, San Juan,

Mendoza, Riodesaguadero, Tunuyán,

Diamante, Atuel

10 060

3,4

Ríos Patagónicos

356 033

Neuguén, Limay, Negro, Chubut, Senguerr y

Chico,

61 211

5,5

Pacífico

Aportes al Océano Pacífico

33 455 Hua-Hum, 38 222 36,2
Manso y Puelo,

Futaleufú,

Carrenleufú y

Pico, Simpson,

Pueyrredón,

Mayer,

Vizcachas,

Fagnano

Cuencas

Mar

298 056

 

5 866

0,6

Endorreicas

Chiquita, Región

 
 
 
 
 

Serrana, Pampeana y Salares

 
 
 
 

Total

 

4 053 587

 

814 765

6,4

(*) incluye la superficie completa de las cuencas de los cursos hídricos que drenan en Argentina.

El volumen de agua que sale de Argentina a través de los principales ríos que drenan al Océano Pacífico se estima en 38 km3/año, considerando sólo las salidas a Chile.

Con respecto a los recursos hídricos subterráneos, existe información sobre acuíferos locales, especialmente en las áreas de Cuyo, Noroeste y Región Pampeana, pero no en el ámbito nacional.

Lagos y embalses

La capacidad total de los embalses de Argentina se cifra en torno a los 186 km3, de los cuales los grandes embalses (aquellos cuya capacidad es superior a los 1 000 millones de m3) almacenan el 96 por ciento de la capacidad total. Cabe destacar el embalse de Yacyretá, situado en el río Paraná en la frontera con Paraguay (provincia de Corrientes), con fines principalmente hidroeléctricos que se utiliza para el suministro de energía eléctrica en Argentina.

Extracción del agua

La distribución de la extracción del agua por sectores se detalla en la siguiente figura.

Figura 1. Extracción del agua por sectores. Total: 28,6 km3 en 1995.

Hay que destacar la gran presión que ejerce la población en la provincia de Buenos Aires, donde se asienta el 47,7 por ciento de la población del país. El porcentaje de la población total abastecida de agua potable era en 1991 del 70,6 por ciento.

Desarrollo del riego y el drenaje

La etapa de racionalización del uso del agua en Argentina comenzó a finales del siglo XIX con la construcción de nuevos diques y obras de derivación en la provincia de Mendoza y posteriormente en San Juan, Tucumán y el Alto valle del Río Negro, obras en su mayoría diseñadas y construidas a partir del año 1898. En 1909, el Gobierno Nacional dictó la Ley Nacional de Irrigación Número 6546, que impulsó la realización en el país de gran número de obras hidráulicas de derivación y la creación de nuevos sistemas de riego. La entrada en el mercado nacional de los equipos de bombeo, en la década de los años 50, introdujo importantes cambios en el riego argentino, sobre todo, una ampliación en la superficie bajo riego así como la mejora en la sistematización de la tierra, preparación del suelo, aplicación del agua, mejora en las eficiencias, diversificación en los cultivos y posteriormente la introducción de técnicas de aspersión y riego localizado, debido al mayor costo del agua y la necesidad de recuperar las inversiones realizadas mediante la producción de cultivos de alta renta bi l idad.

En general, la superficie regada en Argentina ha tenido una evolución muy discontínua. Se puede observar que la superficie regada pasó de 1 065 000 ha en 1970 a 1 246 748 ha según el Censo Nacional Agropecuario de 1988 y 1 437 275 ha en 1995, según encuesta a las diferentes provincias por parte de la Dirección Nacional de Recursos Hídricos. La evolución en dicho período ha sido muy variable en las diferentes regiones. En la mayor parte de las regiones áridas y semi-áridas, donde la actividad agraria necesita el riego para su desarrollo, la superficie bajo riego ha permanecido constante e incluso ha disminuido, mientras que en la

región húmeda, donde se lleva a cabo un riego de apoyo especialmente dirigido a cereales y oleaginosas, se ha producido un importante aumento. En la Figura 2 se observa la evolución de la superficie regada, por provincias, en dicho período.

Figura 2. Evolución por provincias de la superficie regada en el período 1970-1995

Si se tienen en cuenta la aptitud de los suelos y la disponibilidad del recurso hídrico, la superficie potencial de riego estimada es cercana a las 6,1 millones de ha, el 44 por ciento en las regiones áridas y el 56 por ciento restante en las regiones húmedas. Se estima que aproximadamente unos 95 millones de ha presentan suelos aptos para el riego, mientras que el agua es el factor limitante para este desarrollo.

Aunque no se dispone de cifras precisas sobre la superficie puesta en riego, la superficie total en 1995 era cercana a los 2 100 000 ha, considerando la superficie empadronada, aquella con concesión o con derecho de agua registrado en el padrón correspondiente, y la regada. Dicha superficie representa el 7,7 por ciento de la superficie cultivada del país, correspondiendo al área regada en 1995, aproximadamente el 76 por ciento de esta superficie.

Figura 3. Superficie regada en 1995, por provincias.

De la superficie regada en 1995, se estima que un 78 por ciento pertenecía al sector público y un 22 por ciento al sector privado (ver Figura 3). En el sector público, los usuarios se hacen cargo de la operación y mantenimiento de la infraestructura menor, mientras que en el caso de las captaciones y red primaria de riego y drenaje, ésta ha sido asumida por las instituciones que administran el recurso hídrico. Este hecho, contrario a lo dispuesto en la mayor parte de las leyes de aguas, ha creado una situación de irresponsabilidad social en lo relativo al precio del agua y a la importancia de la eficiencia. En algunas provincias se paga una tarifa del agua que no cubre la totalidad de los costes de operación y mantenimiento. Sin embargo, los índices de morosidad son altos. En el caso de Mendoza, en dichas tarifas también se incluyen los costos de amortización de las inversiones realizadas en las obras de riego.

Las Asociaciones de Usuarios, generalmente denominadas Consorcios, Inspecciones de Cauce o Asociaciones de Regantes, fueron constituidas en su mayor parte por iniciativa propia y comprenden a todos aquellos usuarios del agua que dependen de un mismo canal de distribución del agua. Otros reúnen un mayor número de canales, asociando consorcios (inspecciones Unificadas de Mendoza, Consorcio del Valle de los Pericos en Jujuy, etc.) para obtener mayor representatividad.

En cuanto al origen del agua de riego, el 74,3 por ciento se realiza con aguas superficiales y un 25,7 por ciento con aguas subterráneas. Las captaciones de agua para riego se realizan fundamentalmente a partir de embalses y derivaciones de los ríos. En casos excepcionales se bombea de forma directa desde los ríos. Con respecto a la reutilización de las aguas residuales, si bien en

la Provincia de Mendoza se vienen usando desde hace años las aguas residuales industriales mezcladas con las aguas de riego, sólo desde el año 1996 se le ha dado forma legal a la reutilización de aguas residuales tratadas mediante la definición de los parámetros mínimos de calidad de los efluentes tanto domésticos como industriales. Con dicha resolución comienza la organización de Áreas de Cultivos Restringidos (ACRES) controlados por el Departamento General de Irrigación. Se están llevando a cabo iniciativas similares en las restantes provincias con clima árido y semi-árido.

Figura 4. Origen del agua de riego en 1995.

La técnica de riego más utilizada, según datos de 1988, era el riego por superficie, con 1 389 544 ha, mientras que la superficie puesta en riego por aspersión y riego localizado era de 65 207 ha. Debido a la escasez de agua y a la diversificación de cultivos dirigida hacia la exportación, existe en el país una tendencia creciente a la mejora de la eficiencia de los sistemas y métodos de riego, en especial en las regiones áridas y semi-áridas. A partir de 1991, se ha venido manifestando una tendencia creciente en el uso de sistemas presurizados, en principio en las áreas más húmedas como riego suplementario (principalmente riego por aspersión) y en menor escala en los valles piedemontanos de Catamarca, La Rioja, San Juan y Mendoza, como consecuencia del cultivo de jojoba (Catamarca y La Rioja), el olivo y la vid (San Juan) y de la reactivación del mercado de vinos finos (Mendoza). La distribución de los principales cultivos en regadío sembrados en 1995, se detalla en la Figura 4.

Figura 5. Distribución en porcentaje de los cultivos en la superficie regada en Argentina (1995).

En las zonas más húmedas, donde se realiza un riego suplementario, el crecimiento en estos últimos años de la superficie puesta en riego ha sido debido al incremento en el precio internacional de los granos en las décadas de los 70 y los 90 y la importación de equipos de riego presurizados a costos más accesibles.

El costo medio de adecuación para riego de sistemas de riego públicos menores de 5 000 ha en 1998 era de 1 400 $EE.UU/ha para el riego por superficie, 2 500 $EE.UU/ha para el riego por aspersión y 3 500 $EE.UU/ha para el riego localizado. Estos costes incluían la instalación extrapredial desde la captación hasta la bocatoma de finca. En el riego privado, para superficies menores (de 20 a 100 ha), estos costes se reducían a 800 $EE.UU/ha para el riego por superficie, 1 500 $EE.UU/ha para el riego por aspersión y 2 800 $EE.UU/ha para el riego localizado.

Los costes de operación y mantenimiento varíaban de 15 a 30 $EE.UU/ha en el riego privado a 20 a 40 $EE.UU/ha en el riego público.

Entorno institucional

Hasta 1992, Agua y Energía de la Nación, junto con los correspondientes Organismos provinciales, se encargó del desarrollo de las obras de riego a nivel nacional. A partir de entonces se produjo la transferencia de esta responsabilidad a las provincias, excepto en algunas provincias como Mendoza y San Juan donde la administración de los recursos hídricos siempre fue responsabilidad provincial. Dicha transferencia se encuentra en la actualidad prácticamente concluida con la creación de diferentes entes provinciales (Administraciones Provinciales del Agua) encargados de la administración y operación de los sistemas de riego públicos. En

ocasiones, en el proceso de descentralización se ha producido una duplicidad de funciones y dificultades en la coordinación con la estructura del Gobierno Central.

Dentro de las Entidades Provinciales, algunas de ellas constituyen organismos específicos dedicados al riego, como es el caso de Catamarca, Mendoza, Santiago del Estero y Tucumán, mientras que en otras pertenecen al área de recursos naturales, producción agraria (Córdoba, Neuquén y Tierra del Fuego) o recursos hídricos (Jujuy, La Rioja, Río Negro, Salta, San Luis y Santa Cruz).

De acuerdo a la Constitución Nacional, las provincias se han reservado todos los poderes y derechos sobre el uso y administración de los recursos hídricos. Las diferentes legislaciones provinciales contemplan, en general, preferencia en el uso del agua para abastecimiento de la población, variando las preferencias en los sectores restantes según la importancia económica y social de cada sector en la provincia. El derecho de agua con fines agrícolas es, en la mayoría de las provincias, inherente a la propiedad de la tierra y se otorga mediante concesión de carácter permanente o eventual según la disponibilidad del recurso. La mayoría de las leyes provinciales definen la obligatoriedad de los usuarios para realizar las labores de operación y mantenimiento, financiar costos y el régimen sancionador. Establecen una administración provincial del agua, aunque pocas de forma específica para el riego, y la constitución de organizaciones de usuarios para el uso del agua.

Tendencias en la gestión de los recursos hídricos

Se encuentra en tratativas la ejecución del Plan Maestro de Recursos Hídricos para Argentina, con un alcance de 25 años, dentro del cual se incluirán aspectos relacionados con la conservación de los recursos hídricos, especialmente en lo relativo a la contaminación, conservación de suelos, necesidad de fijar un caudal ecológico y protección de los acuíferos. En el ámbito provincial, Mendoza y La Rioja están preparando los planes hídricos provinciales y los programas de modernización de la gestión de los recursos hídricos.

Se prevé el uso del agua subterránea en algunas regiones como complemento a la escasez de aguas superficiales, ya que especialmente en las zonas áridas y semiáridas, las concesiones permanentes de este recurso están ya comprometidas.

Dentro del Programa de Servicios Agrícolas Provinciales (PROSAP), financiado por el Banco Mundial y el Banco Interamericano de Desarrollo, existen diferentes proyectos que tienen como principales objetivos la ordenación de los recursos, la rehabilitación y modernización de los sistemas de riego existentes, la construcción de nuevos sistemas, en menor proporción, así como componentes de capacitación y asistencia técnica a agricultores. También se incluye en estos proyectos una componente de drenaje.

Dentro de estos proyectos cabe destacar el "Programa de riego y drenaje para la provincia de Mendoza (PRM)", así como el "Proyecto de manejo sustentable del riego complementariuo en la región pampeana". El primero beneficiará cerca de

28 000 ha, estando dirigido principalmente a la rehabilitación y modernización de sistemas de riego existentes, modernización del manejo de los recursos hídricos y a la capacitación en los dos anteriores aspectos. En el segundo, dirigido a pequeños y medianos productores que estén integrados en alguna forma asociativa y cuenten con asesoramiento técnico organizado, se ha previsto beneficiar con riego suplementario unas 150 000 ha de granos y forrajeras (a un ritmo de 30 000 ha/año) para conseguir una producción diferencial de 282 800 t/año de maíz, 98 175 t/año de trigo y 16 850 t/año de soja. En este último proyecto, se pretende solventar las deficiencias encontradas en el desarrollo y la transferencia de tecnología, la capacitación y el uso sustentable de los recursos hídricos, especialmente los de origen subterráneo.

En el riego se evidencia un cambio en los modelos de producción, con una tendencia hacia la diversificación de cultivos y el ahorro de agua. Sin embargo, un incremento de la superficie en las zonas áridas pasa por un incremento de las eficiencias o los recursos no convencionales. Para incrementar los recursos hídricos en estas zonas con déficit, se han emprendido también en diferentes provincias estudios para la reutilización de aguas residuales tratadas. Algunas empresas privadas están realizando una expansión del área bajo riego, principalmente a partir de aguas subterráneas.

En la gestión del riego, existe una tendencia a la formación y consolidación de consorcios (Asociaciones de Usuarios y de Canalistas), con un incremento por parte de éstos en la participación (transferencia) y en los niveles de recaudación (tarifas de riego). De la misma forma, las Entidades Públicas están trabajando en el proceso de descentralización para incentivar la participación de los ususarios en el manejo del agua. Sin embargo, en la actualidad la mayor parte de las Asociaciones de Usuarios continúa reclamando al Gobierno Provincial la realización de las tareas de operación y mantenimiento. Sólo en las provincias de Mendoza, Jujuy, Río Negro y algunos sistemas de riego en Salta, los usuarios llevan a cabo dichas labores en la red secundaria y parcelas.

Se han definido las privatizaciones de Obras Sanitarias de la Nación (encargada de la operación de las redes de agua potable y saneamiento) y de Agua y Energía Eléctrica de la Nación (encargada de la generación y distribución de la energía eléctrica) previo traspaso a las provincias y posterior privatización por parte de éstas, proceso que en la actualidad aún no ha sido totalmente concluido pero que presenta un alto grado de avance. Paralelamente a estas privatizaciones, se han ido creando Entes Reguladores Provinciales para el agua potable y saneamiento y la energía eléctrica.

Principales fuentes de información

Instituto Nacional de Ciencia y Técnica Hídricas (INCyTH). 1994. Balance Hídrico de la República de Argentina. Programa Hidrológico Internacional, Oficina Regional de Ciencia y Tecnología para América Latina y El Caribe, UNESCO. Montevideo.

Instituto Nacional de Ciencia y Técnica Hídricas (INCyTH) - Instituto Nacional de Tecnología Agropecuaria (INTA). 1994. Situación actual y perspectivas de las áreas regadías en Argentina. Tucumán, Argentina.

Instituto Nacional de Estadísticas y Censos (INDEC). 1998. Anuario Estadístico de la República de Argentina. Ministerio de Economía, República Argentina. Buenos Aires.

INDEC. 1997. Encuesta Nacional Agropecuaria. Ministerio de Economía, República Argentina. Buenos Aires.

Facultad de Ingeniería y Ciencias Hídricas-Universidad Nacional del Litoral. 1998. XVII Congreso Nacional del Agua (Tomos I al IV).

FAO/Banco Mundial. 1996. Argentina. Proyecto de desarrollo agrícola provincial (PRODAP). Resumen del subsector de riego. Documento de trabajo 1. Versión revisada. Documento No. 96/029 CP-ARG. Roma.

Morábito, José. 1997. Introducción al Riego. El riego en el mundo, Argentina y Mendoza. Instituto Nacional de Ciencia y Técnica Hídricas (INCyTH) - Universidad Nacional

http://www.diploweb.com/cartes/qi1806.htm

Carte de l'Amérique, les processus d'intégration régionale par Roberto Gimeno et Patrice Mitrano.

Commentaire par sa rédaction

L'Amérique latine change en profondeur. Elle est entrée durablement en démocratie après une longue période de dictatures ou de régimes oligarchiques dans les deux siècles passés. D'un point de vue économique, on assiste aussi à une incontestable dynamique dont les processus d'intégration régionale sont le reflet. Pour preuve, cette carte qui montre les nombreuses organisations régionales, aussi diverses dans leurs objectifs que dans leur composition.

Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique latine www.risal.collectifs.net/article.php3?id article= 1865

Mercosur : qui contrôle l'eau ?

Des mouvements sociaux d'Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Chili et de l'Uruguay, qui ont travaillé dur pour récupérer les services de distribution de l'eau privatisés dans la décennie 90, se sont réunis dans la ville argentine de Córdoba pour échanger leurs expériences et définir les pas à faire maintenant que certaines multinationales se retirent de la région.

par Marcela Valente 7 août 2006

« Le grand défi, peut-être plus grand même que celui que nous avons affronté dans notre lutte pour récupérer les entreprises de distribution d'eau privatisées, est la construction d'une gestion alternative de cette ressource, gestion qui soit publique et participative », a dit à IPS le porte-parole de la Coordination pour la défense de l'eau et de la vie de Bolivie, Oscar Olivera.

En Bolivie, le mouvement contre la privatisation des services de distribution de l'eau potable et d'assainissement existe depuis des années et a même payé le prix de sa lutte avec cinq victimes tombées dans les manifestations de rue à La Paz et El Alto, manifestations auxquelles 500.000 personnes ont participé. En 2000, les résidents ont résisté à une augmentation des tarifs de 300%. La note de l'eau s'élevait à 20% du revenu familial.

Aujourd'hui, la corporation française Suez-Lyonnaise des Eaux - qui disposait d'un contrat de concession de 40 ans à partir de 1999 - est en voie de se retirer et la Bolivie possède un ministère de l'Eau en plus d'une organisation sociale disposée à participer à la gestion de cette ressource. « Le gouvernement d'Evo Morales devait remplir ce mandat et il a créé le ministère », explique Olivera.

Dans le cadre de la XXVe réunion du Sommet du Mercosur (Marché Commun du Sud), jeudi 20 et vendredi 21 juillet, dans la capitale de la province de Córdoba - à 800 kilomètres au nord-est de Buenos Aires -, les organisations de la société civile de la région assiste [ont assisté] au Sommet des peuples pour la souveraineté et l'intégration qui culmine [a culminé] ce jeudi en une marche de rue.

L'Argentine, le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et le Venezuela sont membres du Mercosur.

Dans ce contexte, la Commission populaire pour la récupération de l'eau de Cordoba, formée par les organisations sociales, syndicales et les partis politiques, a convié les entités sud-américaines qui ont travaillé pour la récupération de l'eau dans différents pays à débattre de l'échec de la privatisation du secteur et des modèles de gestion publique.

Au cours de la dernière année, Suez s'est retiré - ou est en passe de le faire - de l'exploitation des services de l'eau en Argentine, Bolivie et Uruguay, services qui avaient été privatisés dans les années 90.

Pour exposer l'expérience de la gestion gouvernementale, c'est Dieter Warshof, de l'Association des entreprises municipales de l'eau et des égouts du Brésil qui a pris la parole. Cette association représente environ 1 500 firmes gérées par les communes brésiliennes parmi lesquelles un bon nombre avec la participation des organisations sociales.

Mais la préoccupation récurrente des participants est de construire un « nouveau » modèle de gestion des ressources hydriques. « Nous avons été efficaces pour lutter contre les entreprises privatisées, mais pas pour proposer un modèle alternatif » a admis l'argentin Alberto Muñoz de la province nord orientale de Santa Fe. Sur ce point, beaucoup sont d'accord.

Muñoz est membre de l'organisation « Usagers et consommateurs de Rosario », qui, par ailleurs, fait partie de l'Assemblée provinciale pour le droit à l'eau à Santa Fe. « Il nous faut remplacer le concept d'entreprise d'Etat par celui d'entreprise publique parce que l'Etat ne représente pas toujours les intérêts publics », a-t-il averti.

« Nous devons nous impliquer », a exhorté ce militant qui a été à la tête dans sa province du processus d'opposition à la privatisation de l'entreprise d'Etat de l'eau, contrôlée par Suez.

Anil Naidoo, coordinateur de la campagne internationale « Blue Planet Project » (« Projet Planète Bleue », qui a son siège au Canada), fut l'unique invité non sud-américain. « Dans ce processus, il est important de ne pas remplacer un empire par un autre, et savoir très bien ce que nous voulons faire », a-t-il fait remarquer.

En entretien avec IPS, Naidoo a soutenu que l'Amérique du Sud est actuellement « le coeur du mouvement pour le droit humain à l'eau » et il a affirmé que « c'est dans cette région que sont en gestation de nouvelles idées sur la façon de gérer cette ressource ». « Le mouvement est fort et c'est pour cela que nous voulons l'appuyer », a-t-il dit avec enthousiasme.

Le syndicaliste Luis Bazán qui coordonne la commission populaire de Cordoba pour la renationalisation de l'eau, a souligné l'opportunité de la rencontre. « Nous voulons articuler une même politique sur la gestion de l'eau dans le Mercosur, pour qu'elle soit considérée comme un bien public et un droit essentiel », a-t-il dit à IPS.

« Nous allons demander aux présidents que ceci s'institutionnalise, parce que dans certains pays, les entreprises privées sont en train de se retirer à cause de l'obstination des mouvements sociaux, mais il y a des cas qui restent contradictoires comme celui de l'Argentine », a-t-il ajouté.

Le président argentin Néstor Kirchner a décidé de résilier cette année le contrat avec Suez pour la concession du service de l'eau et de son assainissement dans la ville de Buenos Aires et ses environs et de créer une nouvelle compagnie publique. Quelque chose de semblable a eu lieu dans la province de Santa Fe.

Muñoz a rappelé que Suez, qui allait bénéficier de la concession pour trente ans n'est restée que 10 ans seulement. Les lacunes dans le respect des contrats, les augmentations injustifiées des tarifs et la mauvaise qualité du service l'ont contrainte à se retirer au début de cette année, comme cela s'est produit dans d'autres pays.

Sur la pression de l'assemblée qui s'est formée à Santa Fe, le gouvernement a provoqué le départ de Suez. Aujourd'hui, Aguas de Santa Fe appartient pour 50% à l'Etat provincial, pour 40% aux municipes et pour 10% aux syndicats.

« C'est une transition, ce n'est pas ce que nous voulons. Mais au moins nous avons réussi à mettre en déroute l'entreprise privatisée qui était totalement inefficiente. Pour nous, c'est comme l'étape finale de l'ère de la privatisation, mais nous voulons une plus grande participation des universités et organisations sociales dans le contrôle de l'entreprise », a-t-il expliqué.

Par contre, à Cordoba, le mouvement de résistance a réussi à ce que Suez annonce son retrait cette année, mais n'est pas arrivé à ce que le gouvernement provincial accepte d'assumer le contrôle du

service. L'administration a offert de transférer les actions à une autre entreprise privée, de capital national et la commission populaire a contesté cet acte devant la justice.

« Le contrat interdit à l'opérateur technique de transférer les actions à une autre entreprise », a averti Bazán et c'est sur ce point, qu'il a basé sa présentation devant la justice. Pendant que le conflit se règle devant la justice, le mouvement analyse quel chemin suivre. Pour le moment, il observe les expériences dans la région et il sait ce qu'il ne veut pas.

La participation des syndicats dans la gestion de l'eau est contrée par presque toutes les organisations qui se sont opposées à la privatisation. « Ils défendent des intérêts corporatifs quand ce n'est pas directement ceux des entreprises privées », se plaint le Bolivien. Tous sont d'accord pour penser qu'une nouvelle compagnie publique doit partir de l'idée de considérer l'eau comme un bien social et non une marchandise et l'accès à l'eau comme un droit humain fondamental. Ils imaginent des subsides croisés pour que ceux qui possèdent le plus paient le plus et qu'il soit interdit de couper la distribution à ceux qui ne paient pas.

« Le président Kirchner a renationalisé l'entreprise des Aguas de Argentina et créé Agua y Saneamiento S.A., mais nous avons détecté que la nouvelle entreprise d'Etat coupe aussi la distribution quand on ne paie pas, et cela, nous ne le voulons pas », a fait remarqué en assemblée plénière un militant venu de Buenos Aires.

Un autre participant, de la province de Rio Negro dans le Sud-Ouest, a rappelé que, dans son district, le service de distribution de l'eau n'a jamais été privatisé, mais que sa gestion a été confiée partiellement à des compagnies privées. « Elles l'ont vidée et n'ont rien fait de bon », a-t-il dit.

En Uruguay, en 2004, un plébiscite a permis une réforme de la Constitution déclarant l'eau comme bien public et interdisant la privatisation des services de distribution et d'assainissement.

Peu après, vinrent à échéance les concessions aux firmes Aguas de la Costa, de l'espagnole Aguas de Barcelona (filiale de Suez) et Uragua, filiale de Aguas de Bilbao, espagnole elle aussi, qui contrôlaient la distribution dans le département sud-oriental de Maldonado.

Mais Sebastian Valdomir, du réseau écologiste Les Amis de la Terre - membre de la Commission nationale pour la défense de l'eau et de la vie en Uruguay -a dit à IPS que les entreprises se sont adressées au Centre international de règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) de la Banque mondiale pour obtenir des dédommagements.

« Nous devons entreprendre une campagne régionale de dénonciation de cette stratégie des entreprises. L'eau ne peut être dépendante de ce que pense le CIRDI », a-t-il ajouté.

Finalement, Olivera, de Bolivie, a estimé que même s'il y a une volonté des nouveaux gouvernements sud-américains d'avancer dans la renationalisation, il reste beaucoup à faire. Dans son pays, des propositions sont en cours d'élaboration pour être présentées à l'Assemblée constituante afin de créer des espaces de participation.

« Maintenant, il faut déprivatiser la politique, en finir avec le monopole de la parole que détiennent les dirigeants et commencer à écouter ce que veut le peuple », a-t-il recommandé. En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous:

Source : Inter Press Service ( http://www.ipsnoticias.net/), 21 juillet 2006.

Traduction : Marie-Paule Cartuyvels, pour le RISAL ( www.risal.collectifs.net).

Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique latine www.risal.collectifs.net/article.php3?id article= 1542 Un bien non encore protégé par la loi

L'eau convoitée de l'aquifère Guarani

par Hinde Pomeraniec. 26 décembre 2005

La richesse d'une civilisation se mesurera bientôt en litres. On entend dire depuis quelque temps que le manque d'eau sera la cause de guerres dans un avenir pas très lointain et que la possession de cette ressource sera un trophée inestimable. Or ici, dans le Sud, au coeur d'une région partagée entre quatre pays, se trouve la perle rare, l'aquifère Guarani, qui non seulement passe actuellement pour être la troisième réserve souterraine d'eau douce du monde mais aussi qui pourrait être la plus grande nappe d'eau existant sous terre, selon les dernières estimations. Toutes les questions alarmistes habituelles, même les plus extravagantes, commencent à se faire entendre. Est-ce que les gens qui n'ont plus d'eau vont venir puiser dans le Guaraní ? Est-ce qu'ils risquent de nous prendre notre eau par la force ?

(carte non reproduite)

Situé entre les bassins des fleuves Paraná, Uruguay et Paraguay, l'aquifère Guaraní couvre une superficie d'environ 1 194 000 km2. Il est divisé entre le Brésil pour 70%, l'Argentine pour 19%, le Paraguay pour 6% et l'Uruguay pour 5%. Quoi qu'il en soit, on ignore aujourd'hui son étendue exacte ; au point que l'on n'est pas encore parvenu à localiser l'extrémité occidentale de la réserve au Paraguay et en Argentine, où l'on pense qu'il s'étire au-delà de la lagune de Mar Chiquita. De même, selon les estimations, l'aquifère Guaraní pourrait s'étendre, au sud, jusqu'aux grands lacs de la cordillère argentine.

Ses dimensions sont fabuleuses : sa superficie dépasse celle de l'Espagne, de la France et du Portugal réunis. Avec une capacité de 55 000 km3 (sachant qu'un kilomètre cube équivaut à un milliard de litres d'eau), cet aquifère, bien exploité, pourrait approvisionner une population de 720 millions d'individus à raison de 300 litres par jour et par habitant. Pour l'instant, c'est un scénario qui relève plutôt de la science fiction.

« Le problème ne tient pas à la diminution des réserves d'eau, mais au changement de leur emplacement et de leur qualité », a expliqué à Clarín l'expert mexicain Gian Carlo Delgado, auteur de l'ouvrage Agua y seguridad nacional (Mondatori). Selon Delgado « d'un côté le taux de pollution de l'eau est élevé et, d'un autre côté, on commence à observer une redistribution géographique des précipitations et, donc, de l'eau douce ». Il est à prévoir que les zones présentant une grande biodiversité, comme celle qu'abrite l'aquifère Guaraní, connaîtront une augmentation ou, du moins, un maintien des indices de précipitation et que, par conséquent, ces « zones sont appelées à jouer un rôle stratégique au niveau local, régional et mondial », annonce Delgado.

Il convient de se rappeler que, sur les 1,4 milliard de kilomètres cubes d'eau que l'on trouve sur la planète, seuls 2,5% sont de l'eau douce, et que le reste ne peut être rendu potable qu'au prix d'opérations de dessalement extrêmement coûteuses et complexes que très peu de gouvernements peuvent se permettre. La quantité d'eau dans le monde double tous les 20 ans mais nombreux sont les facteurs qui nous amènent à nous demander si elle suffira à étancher la soif de tous les humains : croissance démographique, utilisation irréfléchie de la ressource dans l'agriculture, exploitation incontrôlée de cours d'eau, etc. Il ressort des statistiques que 85% de l'eau consommée sont utilisés par 12% de la population. Nouvel exemple d'une manne inégalement répartie, encore que, dans notre cas, cette inégalité profite à la nature. En effet, le continent américain, qui abrite seulement 12% de la population, possède 47% des réserves d'eau potable du monde.

Alors que les pays d'Europe souffrent d'un manque d'eau et se désespèrent parce qu'à peine cinq de leurs 55 cours d'eau ne sont pas pollués, en Amérique du Sud, le problème revêt les couleurs d'un spectre, celui de la privatisation. Ici, il y a de l'eau, elle se voit ou, si elle ne se voit pas, c'est parce qu'elle passe sous terre, mais depuis que les organisations internationales ont décrété que l'eau peut être une marchandise

régie par les lois de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et ne constitue pas un droit de l'homme, le passage de la rivière à la canette ou à la bouteille a des relents de dollars. Pour cette raison, une réserve telle que l'aquifère, avec un volume exploitable de 40 à 80 km3 par an, représente une source de richesse extraordinaire pour les entreprises du secteur. Depuis novembre 2001, la Banque mondiale, à travers le GEF (une de ses branches, spécialisée dans l'environnement), finance les recherches et autres travaux visant à assurer un « développement durable » de l'aquifère. C'est à cette époque que les Etats qui partagent le gisement confièrent à des étrangers l'étude de cette ressource, ce qui, aux yeux des observateurs les plus méfiants, revient à leur avoir servi ce trésor national sur un plateau. Des organismes allemands et néerlandais et l'ONU au titre de divers programmes participent à cette étude qui devrait prendre fin en 2006.

« Des organisations internationales comme la Banque mondiale cherchent à créer dans la zone du Guaraní une nouvelle région industrielle et compétitive à l'échelle mondiale, sans se soucier de préserver l'aquifère ni les intérêts réels des habitants de la région (15 millions de personnes), a déclaré du Canada Sara Grusky, de l'ONG Water for All du Canada. Elles ont pour seul objectif le développement industriel, ce qui ajoute aux risques de privatisation sous quelque forme que ce soit. »

Tandis que, de son côté, l'Europe est à l'affût des affaires qu'elle pourrait réaliser (les plus grandes entreprises de l'industrie de l'eau sont européennes), les Etats-Unis se disent désespérés de voir leurs réserves s'épuiser et se projettent dans un avenir de stérilité et de sécheresse. Aux termes d'un rapport très complet rédigé par le professeur argentin Elsa Bruzzone [1], et selon ce qui se dégage des travaux effectués par les Canadiens Barlow et Clark [2] (auteurs du désormais célèbre ouvrage L'or bleu, 40% des cours d'eau et des lacs des Etats-Unis sont pollués, tout comme des aquifères tels que l'Ogallala, qui s'étend sur huit Etats du Dakota du Sud au Texas. La surexploitation de l'eau et l'utilisation de produits toxiques dans l'agriculture achèvent de tuer cette ressource. Le partage de cours d'eau avec le Canada au nord et avec le Mexique au sud, et l'existence de législations interprétées à travers le filtre d'intérêts propres, sont en train d'induire des conflits qui se durcissent d'une année à l'autre.

Sans loi, pas de défense possible. Dans le document intitulé Santa Fe IV, produit en 2000 par un groupe influent du Parti républicain sur la fin du gouvernement Clinton, étaient présentés les principaux éléments géostratégiques qui continueraient de jouer un rôle important pour la sécurité nationale des Etats-Unis. L'un d'eux était la nécessité de garantir « que les pays de l'hémisphère ne soient pas hostiles à nos préoccupations concernant la sécurité nationale ».

Dans le rapport des anciens conseillers de Reagan et de Bush père, un autre point, étroitement lié au premier, explique pourquoi il est primordial que les pays où se trouve le Guaraní promulguent des lois qui protègent l'aquifère en tant que patrimoine de ces pays. Il est dit dans ce document que les EtatsUnis doivent s'assurer « de la disponibilité des ressources naturelles de l'hémisphère pour répondre à nos priorités nationales ».

La visite récente du chef du Pentagone, Donald Rumsfeld, au Paraguay et son ardeur à obtenir des Etats de la région l'immunité pour ses propres soldats ont fait réapparaître le spectre d'une expropriation. Au nord, d'aucuns pensent que ce qui intéresse vraiment Washington, ce n'est pas l'aquifère mais la concentration possible d'activités terroristes dans la zone de la dénommée Triple Frontière où, curieusement, est situé le Guaraní, qui fournit de l'eau à quelque 500 villes.

Chacun sait que le gouvernement républicain est obsédé par le terrorisme. Il l'est moins, en revanche, par l'avenir et l'environnement, domaines dans lesquels, d'une manière générale, il renâcle à collaborer. Or on ne peut rester indifférent à certaines nécessités impérieuses. En février 2004, quelqu'un a transmis au quotidien britannique The Guardian un rapport secret dans lequel le conseiller du Pentagone, Andrew Marshall, avertissait le président Bush des effets préjudiciables du réchauffement planétaire à court terme, dont le manque d'eau potable. Il y était également recommandé aux EtatsUnis de prendre les mesures voulues pour pouvoir s'approprier cette ressource stratégique, là où elle se trouvait et quand cela serait nécessaire. A bon entendeur...

Notes: [1] [NDLR] Elsa M. Bruzzone, Bataille pour l'or bleu à la « triple frontière » , RISAL, 7 janvier 2004.

[2] [NDLR] Maude Barlow, Tony Clarke, la lutte pour l'eau en Amérique latine, RISAL, 26 août 2004.

En cas de reproduction de cet article, veuilez indiquer les informations ci-dessous:

Source, Clarin ( www.clarin.com), Argentine, 25 septembre 2005.

Traduction : Diffusion de l'information sur l'Amérique latine (Dial - www.dial-infos.org). Traduction revue par RISAL ( www. risal.collectifs. net).

Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique latine www.risal.collectifs.net/article.php3?id article= 1855

Des conflits environnementaux d'un nouveau genre

Depuis de nombreux mois, de fortes tensions ont marqué les relations entre l'Argentine et l'Uruguay, deux pays dirigés par des présidents - Nestor Kirchner et Tabaré Vazquez - que l'on dit pourtant proches idéologiquement .

En cause, la volonté du gouvernement uruguayen de construire deux grandes usines de fabrication de cellulose sur les rives du fleuve Uruguay, un cours d'eau binational servant de frontière entre les deux pays. Cet investissement de la finlandaise Botnia et de l'espagnole Ence s'élève à environ 1,7 milliards de dollars, le plus gros investissement étranger en Uruguay. D'après les Argentins, ces

entreprises pourraient polluer le fleuve. Le conflit, qui dure depuis plus de trois ans, a atteint de telles proportions au cours des derniers mois qu'il a fait trembler le Mercosur. De plus le gouvernement argentin a porté l'affaire devant la Cour internationale de justice de La Haye qui, le 12 juillet 2006, a rejeté la requête de Buenos Aires.

Au-delà de la guerre diplomatique entre les deux gouvernements, le phénomène le plus intéressant de ce conflit est l'émergence d`un puissant mouvement social qui s'est exprimé notamment par des assemblées, des marches et des blocages de ponts frontaliers contre la construction de ces usines et le modèle économique qu'elles représentent. C'est ce mouvement qui est au centre de l'article

que nous publions et c'est à un de ses représentants que nous donnons la parole.(par l'Equipe du RISAL)

par Víctor L. Bacchetta 8 août 2006

La marche du 30 avril 2006 sur le pont Libertador San Martín sur le fleuve Urugay, qui a réuni plus de 80 000 personnes contre les usines de Ence et Botnia à Fray Bentos est, au-delà des particularités de la situation, l'action de plus grande envergure menée jusqu'à présent dans la région par un mouvement citoyen au sujet d'un conflit environ nemental.

Ce fut une manifestation pacifique de la population, de celles auxquelles participe toute la famille, depuis les bébés jusqu'aux grands-pères et grands-mères, sans appartenance partisane, gouvernementale ou religieuse, seulement avec les slogans : « Pour la vie et contre les usines de cellulose ». A l'appel des citoyens de Gualeguaychú, toutes les populations des environs ont accouru, ainsi que d'autres provinces et de pays voisins, du Chili et du Brésil, en plus de l'Uruguay.

Une nouvelle vague d'investissements

Ce phénomène n'est pas un phénomène isolé. L'Amérique latine connaît un nombre grandissant de conflits environnementaux, dans lesquels les groupes ou les communautés locales affectés ont décidé de passer à l'action. En général cela se produit quand la situation est déjà critique (pollution, destruction de l'environnement, dégradation sociale, etc.) et met en évidence le fait que les instances politiques et institutionnelles établies ne se chargent pas du problème.

Aux problèmes traditionnels ou historiques s'en ajoutent d'autres comme résultats d'une nouvelle vague de grands investissements qui visent à exploiter les richesses naturelles de la région. Le « boom » de l'exploitation minière, pétrolière et gazière, l'expansion de l'agro-industrie, les plantations de pins et d'eucalyptus, et l'installation de l'industrie de la cellulose qui s'ensuit, sont tous des projets à grande échelle aux forts impacts environnementaux et sociaux.

Ces projets font face à une résistance croissante des populations, et dont la particularité est de se développer à partir de mouvements issus de communautés, d'assemblées citoyennes ou d'associations d'habitants d'un secteur donné ou d'une localité. Le seul précédent proche est peut-être celui des peuples indigènes qui, ayant

conservé leur identité ethnique et culturelle associée à la terre, ont toujours agi de manière collective et territoriale.

L'émergence de ce nouvel acteur social, ou ancien mais avec une nouvelle attitude, remet en cause les institutions politiques et les acteurs traditionnels de la société, qui ne le comprennent pas et ne sont pas préparés à traiter avec lui. Les cas de Tambogrande au Pérou [1], Esquel en Argentine [2], Valdivia et les peuples Mapuche au Chili [3], ou les Sans terre au Brésil, montrent les différentes formes de décision et d'action adoptées par ces acteurs pour se faire reconnaître.

Inefficacité gouvernementale

Le cas des usines de cellulose sur la berge du fleuve Uruguay est un autre exemple du même genre. Bien avant qu'il ne se change en un conflit binational sérieux, des organisations environnementales, sociales et pol itiques uruguayennes s'étaient prononcées contre ces projets, avaient réclamé un débat national et avaient même suivi pas à pas le processus d'évaluation formel. Malgré le changement de gouvernement, l'espace de dialogue et de débat s'est encore réduit.

Le mouvement citoyen d'Entre Rios com mença à s'inquiéter en 2003, à l'annonce du premier projet d'Ence, et exigea depuis alors de participer aux décisions. Les gouvernements provinciaux et nationaux suivaient le problème de loin et réagirent seulement avec la marche des 40 000 Uruguayens et Argentins lors de l' « Abrazo al puente » (littéralement « l'Embrassade au pont ») du 30 avril 2005.

Une commission technique binationale a été mise en place, mais les gouvernements ne sont pas arrivés à un d'accord. Devant le manque de définitions, les membres de l'assemblée de Entre Ríos ont commencé à barrer les routes. Parallèlement, les conseillers de la Banque mondiale, en particulier l'Ombudsman, ont confirmé les carences déjà signalées dans les projets. Les gouvernements n'ont pas réussi à mettre en marche un mécanisme commun d'évaluation des projets et finalement, la tentative de dialogue présidentiel a été un échec.

Dans une situation marquée par cette inefficacité gouvernementale, par incapacité ou par manque de volonté politique des deux côtés, la mobilisation sociale en Argentine a augmenté et s'est durcie. Du côté uruguayen, l'exacerbation du conflit binational, dans une bonne mesure fomenté d'en haut, est arrivée à étouffer et à dévier le débat interne. Mais elle ne peut l'éliminer et en définitive, elle ne fait que remettre à plus tard un problème qui peut éclater par la suite et avec plus de force.

Un chemin semé d'embûches qui se profile

La marche massive sur le pont Libertador San Martín du dimanche 30 avril et la levée du blocage de la route 136 le jour suivant marquent une étape culminante dans la lutte des habitants de Entre Rios contre les usines de cellulose, où l'on peut noter plusieurs points en leur faveur. Mais une autre lutte commence, aussi incertaine et complexe que la précédente, qui sera un défi maximal pour leur créativité.

Maintenant les deux gouvernements dirigent toutes leurs batteries vers le tribunal de La Haye [4]. Ce n'est pas par hasard si, au milieu de sa tournée au début du mois de

mai, Tabaré Vásquez a commencé à insister sur l'unanimité (sic !) des Uruguayens sur ce thème, et que Nestor Kirchner ait pris la même direction, convoquant une réunion publique à Gualeguaychú en présence du gouvernement, des gouverneurs de provinces et de dizaines d'intendants [préfets départementaux].

Au-delà de leurs raisons juridiques, chaque gouvernement tentera de démontrer qu'il y a deux peuples qui s'affrontent et non deux gouvernements faisant face à une opposition interne. Pour l'Argentine cela requerrait de « balayer devant sa porte », c'est-à-dire définir et commencer à mettre en oeuvre une politique environnementale cohérente pour l'ensemble du pays. Ce n'en est pas moins difficile pour l'Uruguay, si le gouvernement souhaite consolider cette « unanimité » en même temps qu'il fomente le reboisement [5] et la cellulose dans le pays.

En définitive, les deux gouvernements font face à des conflits socio-environnementaux potentiels qui peuvent se transformer en de nouveaux Gualeguaychú d'un moment à l'autre. Ils le savent et ils ont beaucoup de mal, au milieu de leurs contradictions, à supporter et gérer ce qui se passe. Pour les populations, le chemin semble aussi plutôt semé d'embûches : sans place pour des contes de fées ni des leaders salvateurs, il faudra qu'ils tiennent eux-mêmes les rênes.

Notes:

[1] [NDLR] Lire à ce propos Myriam Laforce, Intérêts miniers étrangers et mobilisations communautaires au Pérou : une nouvelle poudrière? , RISAL, 2 mars 2005.

[2] [NDLR] Lire à ce propos Alejandro Tesa, Benetton en Patagonie : pas de couleurs, mais des douleurs, RISAL, 4 juin 2005.

[3] [NDLR] Consultez le dossier « Résistances mapuches » sur le RISAL.

[4] [NDLR] Cet article a été rédigé avant le refus par la Cour internationale de justice de La Haye, le 13 juillet dernier, de la requête e l'Argentine qui souhaitait suspendre la construction des deux usines de pâte à papier sur la rive uruguayenne du Fleuve Uruguay, frontalier avec l'Argentine.

[5] [NDLR] « Dix pour cent de la superficie cultivable de l'Uruguay est exploitée avec des arbres destinés à la production de cellulose. La monoculture d'eucalyptus a déplacé l'importante production céréalière (blé, orge, lin, tournesol) jusqu'à devenir un des principaux produits d'exportation du pays. Cette fièvre de l'exploitation forestière a commencé il y a 16 ans, poussée par le modèle néolibéral et par la main d'organismes comme la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement (BID). A cette époque, la tonne de bois à pâte était cotée à 60 dollars sur le marché international et la demande était importante. Pour les organismes financiers, la coupe irraisonnée de bois à pâte, à raison de 15 millions d'hectares annuels dans le monde, imposait la substitution des forêts tropicales comme facteur de production principal pour la production de papier et de carton. »

Extrait de Raul Zibechi, Cellulose et exploitation forestière : deux visages d'un modèle déprédateur, RISAL, 18 novembre 2005.

En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous: Source : Brecha ( www.brecha.com.uy), Ecoportal.net ( www.ecoportal.net), Rebelion ( www.rebelion.org), mai 2006.

Traduction : Annie Esponda Diaz, pour le RISAL ( www.risal.collectifs.net).

Reportage http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-812552,0.html

Suez en Argentine : l'échec d'une privatisation

LE MONDE | 13.09.06 | 15h29
· Mis à jour le 13.09.06 | 15h29

En 2004, les riverains manifestaient déjà contre la pollution des eaux. Ici, à Berazategui, municipalité au sud de Buenos Aires, ils réclament qu'Aguas Argentinas construise une station d'épuration.

AFP/DANIEL GARCIA

Alors que la France s'apprête à privatiser Gaz de France sous la houlette du groupe Suez, Buenos Aires vient de prendre le chemin exactement contraire : elle a renationalisé son service de l'eau après une expérience douloureuse. Suez en Argentine, c'est fini. Cette relation vieille de treize ans, donnée un temps en exemple au monde entier, s'achève par une rupture et des recours devant les tribunaux. Depuis le printemps, la distribution et le traitement de l'eau potable pour les 11 millions d'habitants du grand Buenos Aires ne sont plus assurés par Aguas Argentinas, filiale du groupe français. Une nouvelle société, Aysa, détenue à 90 % par l'Etat argentin et 10 % par le personnel, a pris le relais.

Cette renationalisation n'est qu'une demi-surprise. Alors que la concession avait été signée en 1993 pour une durée de trente ans, le groupe français avait annoncé, le 9 septembre 2005, son intention de se retirer, au risque d'aggraver une crise qui depuis trois ans empoisonnait les relations entre la France et l'Argentine. "Un déchirement", commentait sobrement le PDG, Gérard Mestrallet. La saga Suez avait pourtant commencé sous d'excellents auspices. Au début des années 1990, le président Carlos Menem, converti au néolibéralisme, avait décidé de privatiser des services publics inefficaces et déficitaires. Les Argentins n'étaient-ils pas victimes de coupures d'eau, d'électricité et de téléphone ? Le marché offert par Buenos Aires était tentant : il s'agissait, disait-on, de la plus grande concession jamais signée dans le monde.

En avril 1993, la Lyonnaise des Eaux l'emportait sur ses concurrents espagnol et britannique. L'aventure n'était pas sans risque. Il s'agissait de gérer un réseau vétuste de 11 000 kilomètres de tuyaux et d'égouts plus ou moins étanches, de faire marcher au maximum de sa capacité une usine construite en 1927 par les Anglais, et surtout de reprendre en main l'administration de l'ancienne compagnie d'Etat, Obras Sanitarias de la Nacion, 7 500 salariés, règne du "laisser-aller, de la gabegie et de la corruption", selon le ministre de l'économie de l'époque, Domingo Cavallo.

Le 1er mai 1993, une opération quasi miitaire est donc lancée. Un fort commando de Français prend d'assaut, en un seul jour, l'usine géante de San Martin, élégant monstre de briques qui s'étale sur 30 hectares au bord du Rio de la Plata. A la sortie de l'usine, des gardes contrôlent un par un les salariés pour éviter les vols de matériel. En deux mois, quatre mille "gnocchis" - surnom des personnels accusés de vivre aux crochets de l'Etat - sont licenciés.

Il faut démontrer que des équipes réduites sont capables de produire plus. Un an après son arrivée, Aguas Argentinas annonce une hausse de 20 % de la production. Pompée dans l'immense Rio de la Plata, l'eau ne manque pas, mais le cadastre est archaïque. En plein Buenos Aires, dans les sous-sols d'un superbe immeuble construit en 1887 pour dissimuler les premiers réservoirs, sont entassés les dossiers des clients, plaignants et mauvais payeurs confondus. Aguas Argentinas informatise les dossiers et remet à jour le cadastre grâce à des photos aériennes.

Pendant huit ans, tout semble aller pour le mieux. Mais l'effondrement économique brutal de l'Argentine à la fin 2001 suivi, en 2002, de la dévaluation de 70 % du peso changent les règles du jeu. L'âge d'or des années 1990, avec une monnaie arrimée au dollar (1 peso était égal à 1 dollar), est révolu. Plus de la moitié des 38 millions d'Argentins sombrent dans la pauvreté, le nombre des mauvais payeurs grimpe en flèche.

Dès son arrivée au pouvoir, en mai 2003, le président Nestor Kirchner, ancien militant de la gauche péroniste, accuse les firmes étrangères d'avoir réalisé des gains considérables, en devises étrangères, et d'avoir "pillé" l'Argentine. Aguas Argentinas est plus particulièrement visée. Elle a d'ailleurs menacé à plusieurs reprises d'annuler sa concession pour faire un exemple.

La situation d'Aguas, dont les recettes sont en pesos mais une partie des dépenses en dollars, s'est fortement dégradée. Bientôt le groupe Suez - nouveau nom de la Lyonnaise des Eaux - et le

gouvernement s'opposent sur le tarif de l'eau, mais aussi sur la responsabilité des investissements et leur maîtrise par Suez qui détient la majorité du capital d'Aguas Argentinas.

Suez, qui estime avoir perdu plus de 700 millions d'euros dans ce pays depuis la dévaluation, veut "recomposer l'équilibre économique de la concession". En clair, augmenter les tarifs pour compenser la dévaluation du peso. Mais le chef de l'Etat refuse toute hausse de tarifs avant les élections législatives du 23 octobre 2005, décisives pour son avenir politique. "Il est grand temps que ceux qui gèrent les entreprises privatisées se rendent compte qu'avec nous il n'y aura pas d'impunité. S'ils veulent exploiter la concession, qu'ils investissent !", prévient-il, en pleine campagne électorale. La presse, relayant ces attaques, dénonce la "gestion désastreuse" du groupe Suez. Les humoristes brocardent le service privé, avec des historiettes grinçantes comme celle des extraterrestres qui envahissent la planète jusqu'à Buenos Aires. Les habitants leur offrent de l'eau. Ils la boivent et succombent...

Suez n'en démord pas : les tarifs sont inférieurs à ceux pratiqués au Brésil, en Colombie, au Chili, au Pérou, souligne-t-il, la survie d'Aguas passe par leur revalorisation. Le gouvernement tient bon : la hausse est d'autant moins justifiée qu'Aguas a trop peu investi dans les zones défavorisées, souligne-t-il. Le gouvernement propose alors de mettre l'essentiel des 250 millions de dollars d'investissements dans un fonds qu'il gérerait lui-même. "Inacceptable ", tranche le patron de Suez, Gérard Mestrallet. On est en septembre 2005. La rupture est consommée.

"Si Suez veut s'en aller, qu'il s'en aille", lance M. Kirchner, qui accuse Aguas d'avoir privé d'eau potable une partie de la population. "Ce président ne permettra pas que cette entreprise laisse le peuple argentin sans tout-à- l'égout et sans eau, pour, en plus, réclamer des hausses de tarifs", menace le chef de l'Etat au cours d'un meeting, le 19 septembre, dans le district de La Matanza, le plus pauvre et le plus peuplé de la province de Buenos Aires.

Suez a-t-il été trop impatient ? A-t-il jugé inexorable la détérioration des relations avec le gouvernement ? Le groupe, qui affirme perdre 300 000 dollars par jour, estime que la situation est devenue intenable. A Paris, on assure qu'Yves-Thibault de Silguy, alors délégué général de Suez et président d'Aguas Argentinas, a jusqu'au bout tenté de trouver une solution.

A Buenos Aires, un diplomate français avance, lui, que le groupe cherchait à se désengager depuis la dévaluation du peso. En mai 2005, Suez a déjà abandonné le contrôle de la Société des eaux de la province de Santa Fé (Argentine) après le refus du gouverneur d' une hausse des tarifs. Ces deux dernières années, le groupe a également quitté Porto Rico et Manille (Philippines) pour des raisons similaires. Il préfère désormais des marchés comme le Moyen-Orient et la Chine où il peut réduire les risques tarifaires et de change.

En tout cas, loin d'un retrait "ordonné" souhaité par les dirigeants français, le départ de Buenos Aires se fait dans la douleur. Le groupe maintient la plainte déposée en mai 2004 au Cirdi, tribunal rattaché à la Banque mondiale et chargé de régler ce type de contentieux. Il réclame 1,3 milliard d'euros à l'Etat argentin pour non-respect de la clause prévoyant un ajustement des prix de l'eau en cas de dévaluation du peso. En réponse, Julio de Vido, ministre argentin du plan, a annoncé l'intention du gouvernement de traîner Suez devant la justice pour "graves manquements à son obligation de service".

Depuis l'annonce de son départ, Suez fait profil bas. Les provisions pour pertes ont été inscrites au bilan il y a quatre ans et le cas argentin n'a même pas été mentionné dans le rapport financier de 2005. Le groupe français rejette vigoureusement l'accusation de ne pas avoir suffisamment investi. "On nous accuse de nous en être mis plein les poches, comme ils disent. Mais nous avons réinvesti 76 % des 427 millions de dollars de bénéfices réalisés jusqu 'en 2001 ", explique à l'époque Yves-Thibault de Silguy. Il affirme avoir installé 6 000 kilomètres de canalisations nouvelles, rénové 2 000 autres kilomètres de tuyaux, raccordé 2 millions d'habitants, et amélioré la qualité et la pression de l'eau. De 1993 à la fin 2001, Suez aurait investi 1,7 milliard de dollars, notamment dans les quartiers déshérités et dans certains bidonvilles, ce qu'il considère comme une gageure, en raison de l'insécurité, de l'absence de clients identifiés et de cadastre.

Après la crise de 2002, il a créé un fonds pour venir en aide aux plus modestes et instauré un tarif social pour des dizaines de milliers de clients. Le groupe a aussi mis en place "un modèle participatif de gestion" associant municipalités, communautés d'habitants, Aguas et un régulateur, pour faciliter l'accès des plus défavorisés au réseau.

Suez a ainsi participé à "Agua mas trabajo" ("Eau plus travail"), programme gouvernemental dans lequel les populations pauvres étaient formées pour poser bénévolement, dans leur quartier, les conduites les raccordant au réseau. "On a formé des chômeurs. Parlez-en aux curés gauchistes de certains quartiers, ils vous diront qu 'on a fait un bon boulot", dit un dirigeant du groupe français.

Juan Carlos Alderete, militant de gauche, qui a participé à l'expérience "Eau plus travail" à La Matanza, ne partage pas cet avis. "Le principal tuyau qui amène l'eau de Buenos Aires ne dessert pas les faubourgs déshérités, affirme-t-il. La moitié des habitants de La Matanza n'ont pas l'eau courante et doivent creuser des puits, souvent conseillés par les techniciens d'Aguas. Dans beaucoup d'endroits, elle est contaminée, ce qui entraîne de graves problèmes sanitaires."

Quel est l'avenir de l'eau en Argentine ? Alors que le gouvernement affirmait avoir plusieurs candidats pour se substituer à Aguas Argentinas, la renationalisation annoncée le 28 mars indique le contraire. Le remboursement de la dette contractée par Aguas Argentinas (650 millions de dollars) et le procès intenté par Suez à l'Etat argentin ont sans doute refroidi les candidats. Si les attaques du chef de l'Etat contre les "privatisées" ont bénéficié d'un écho favorable dans une population choquée par les scandales qui ont accompagné certaines privatisations, les habitants de Buenos Aires s'inquiètent désormais de la qualité de l'eau.

A Paris, le dossier Suez-Argentine a été suivi de près au Quai d'Orsay et à l'Elysée. En recevant M. Kirchner, en janvier 2005, M. Chirac avait plaidé pour "un règlement rapide" du contentieux. Sans succès. Quelques semaines après l'annonce du départ de Suez, Paris n'a pu éviter l'incident diplomatique : l'ambassadeur de France à Buenos Aires, Francis Lott, a regretté l'attitude "populiste" et "un peu soixante-huitarde" de M. Kirchner. L'affaire n'a pas fini de contaminer les relations avec l'Argentine, où la France est le troisième investisseur étranger.

Chez Suez, on a la conviction que le gouvernement argentin ne voulait plus d'eux. "Nestor Kirchner a adopté une position purement politique, poussé par des centres de recherches très orientés à gauche", analyse un Français proche du dossier. "J'ai beaucoup de respect pour le peuple français et pour le président Chirac, a déclaré, au printemps 2006, Nestor Kirchner, mais je ne suis pas disposé à permettre que les Argentins boivent de l 'eau polluée."

Christine Legrand (à Buenos Aires), avec Jean-Michel Bezat (à Paris)

http://challengestempsreel.nouvelobs.com/business/art 68648.html

Plainte en Argentine contre une filiale de Suez

Un groupe de créanciers d'Aguas Argentinas a déposé une plainte à New York contre le Français Suez et sa filiale espagnole Sociedad General de Aguas de Barcelona (Agbar), apprenait-on mardi 3 octobre, accusant l'ex-Lyonnaise des eaux d'avoir privé de plusieurs centaines de millions de dollars la société de retraitement et de distribution de l'eau à Buenos Aires.

Aguas Lenders Recovery Group LLC, qui s'est adressé vendredi au tribunal fédéral à Manhattan, estime que les actionnaires principaux d'Aguas Argentinas ont commis de graves erreurs de gestion entre 1993 et 2005. Le groupe de plaignants demande au moins 135 millions de dollars (106,5 millions) de dédommagements.

La concession avait été signée pour 30 ans mais n'a duré que de 1993 à 2005. Le gouvernement argentin a annulé le contrat d'Aguas Argentinas en mars, la compagnie voulant relever ses prix. Le traitement et la distribution de l'eau ont été renationalisés et confiés au groupe public Agua y Saneamento Argentino (Aysa), également attaqué par les plaignants.

Sollicitée par téléphone, une porte-parole de Suez n'a pas retourné l'appel lundi. (AP)

http://abonnes.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-28412280@7-46,0.html

M. Coppé en Argentine pour un "nouveau cap" dans la relation bilatérale AFP 06.10.06 | 04h03

Le ministre français délégué au Budget, Jean-François Coppé, a entamé jeudi une visite officielle à Buenos Aires pour tenter de "franchir un nouveau cap" dans la relation entre les deux pays, endommagée par le retrait difficile du groupe français Suez d'Argentine en mars dernier. "Notre objectif est de savoir comment franchir un nouveau cap, à la fois sur le plan politique et économique", a déclaré M. Coppé, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre avec le président argentin Nestor Kirchner et le chef de cabinet (chef du gouvernement) Alberto Fernandez. Le ministre, bon connaisseur de l'Argentine qu'il a sillonnée dans sa jeunesse, n'a pas caché que des "contentieux" subsistaient notamment en ce qui concernait la question des "concessions de service public". "Nous avons envisagé cette question très librement", a affirmé Jean-François Coppé, précisant que le "souhait de la France" était que le retrait de Suez "se fasse dans des conditions équitables", qu'il n'a toutefois pas précisées. Le gouvernement argentin avait décidé en mars dernier de mettre fin

au contrat de concession de distribution d'eau potable et de traitement des eaux usées dans le grand Buenos Aires, détenu par Suez, en nationalisant l'entreprise Aguas Argentinas, filiale argentine du groupe français. Cette décision était intervenue après l'échec de négociations qui avaient duré plusieurs mois entre Suez et Buenos Aires. Le groupe français, qui souhaitait notamment obtenir une hausse des tarifs pour compenser la dévaluation du peso argentin, a porté l'affaire devant le Cirdi, le tribunal de la banque mondiale en charge des conflits portant sur les investissements étrangers, afin d'obtenir des dommages et intérêts. Interrogé sur les "conditions équitables" réclamées par la France, M. Fernandez s'est borné à rappeler la position du gouvernement argentin, qui reconnaît l'existence d'un contentieux, sans donner davantage de détails. Il est important toutefois que ce contentieux ne soit pas un obstacle à nos relations, a ajouté le chef de cabinet. M. Coppé a rappelé de son côté que l'affaire Suez représentait un "caillou dans la chaussure" dans les relations entre les deux pays, selon l'expression utilisée par le président Jacques Chirac, ajoutant toutefois qu'un caillou "n'empêchait pas de marcher". M. Coppé était porteur d'un message du président Chirac à son homologue argentin dont la teneur n'a toutefois pas été révélée. Le ministre et M. Fernandez ont également signé une déclaration commune destinée à développer la coopération entre les deux pays en matière de réforme de l'Etat.

Article paru dans l'édition du 14.09.06

http://www.ecofield.com.ar/noticias/Medio%20Ambiente/n-206.htm 22-5-05 La Nación (Paraguay)

Acuífero Guaraní: Un mar oculto bajo la tierra

El acuífero Guaraní, uno de los mayores reservorios subterráneos de agua dulce del planeta, podría sufrir un grave deterioro por la contaminación y la explotación irracional.

El aumento sin control de los volúmenes de agua extraídos y los contaminantes como agroquímicos y residuos urbanos e industriales, entre otros factores, son las principales amenazas que se ciernen sobre este recurso natural, capaz de abastecer de líquido a la población mundial por 200 años, según los estudios técnicos preliminares.

Los cuatro países miembros del Mercosur están trabajando desde el año 2000 en el denominado Proyecto para la protección ambiental y el manejo sustentable del Sistema Acuífero Guaraní, con el apoyo del Fondo Mundial para el Medio Ambiente (GEF, por sus siglas en inglés), el Banco Mundial y la Organización de Estados Americanos (OEA).

Los técnicos tienen hasta marzo del 2007 para presentar a los gobiernos una propuesta de gestión común del recurso. La meta, según explicó la ingeniera Elena Benítez, directora de Recursos Hídricos de la Secretaría del Ambiente, es aumentar el conocimiento acerca del recurso y proponer un marco técnico, legal e institucional para su gestión coordinada entre Argentina, Brasil, Paraguay y Uruguay, apuntando a su preservación.

El costo total del proyecto es de 26 millones de dólares, de los cuales 13 millones son aporte del GEF, 11 millones contrapartida de los cuatro gobiernos, y 1,5 millones de agencias de cooperación internacional.

Por ahora todo está en fase de estudio. En realidad, según comentó Benítez, es muy poco lo que todavía se sabe del acuífero. "Todavía no tenemos un panorama completo de cómo funciona", dijo.

La tarea inicial consiste en reunir datos para definir sus características, identificar las áreas de recarga y descarga y comprender su hidrogeología y dinámica. Para realizar ese trabajo fue seleccionado el denominado consorcio Guaraní, conformado por empresas paraguayas, israelíes, argentinas, brasileñas y uruguayas. En un plazo de 28 meses, esta firma tiene que desarrollar un banco de datos hidrogeológicos del acuífero, que permitirá a los técnicos conocer en detalle cómo funciona, dónde hay que extremar cuidados para evitar contaminación y cuál es la manera más sustentable de explotar el recurso.

DATOS PRELIMINARES

Aunque todavía queda mucho por estudiar, ya se conocen problemas concretos, explicó la ingeniera Benítez. Por ejemplo, en las ciudades hermanas de Rivera y Santana do Livramento, en la frontera entre Uruguay y Brasil, hay un elevado riesgo de contaminación por la proximidad del área de recarga del acuífero con pequeñas industrias.

En el Paraguay, la deforestación es uno de los principales problemas. Con la tala indiscriminada de árboles, la capacidad de infiltración del agua es mucho mayor y el suelo queda más expuesto a la erosión y a contaminantes.

La presencia de pesticidas y fertilizantes agrícolas en zonas donde el acuífero se recarga con el agua de lluvia constituye una amenaza. Y la actividad agropecuaria puede además compactar los suelos e impedir la infiltración, explicó.

AGUA Y ROCA

Un acuífero es una formación geológica que aloja agua subterránea y le permite moverse. El Guaraní es en realidad un sistema de acuíferos, que abarca aproximadamente 1,2 millones de kilómetros cuadrados. Se estima que contiene una reserva permanente de 45 mil kilómetros cúbicos de agua. En gran parte del acuífero, el agua es surgente, lo que ahorra el costo de bombeo, y en su zona central, brota caliente. Como un homenaje a la civilización

que más tiempo ocupó el sitio donde se encuentra emplazado, el acuífero fue bautizado Guaraní.

Actualmente se estima que el 36% de la población habita en el territorio que abarca esta reserva natural de agua, que se extiende como una faja desde Concepción hasta Encarnación.

Según la ingeniera Elena Benítez, existirían al menos 200 pozos artesianos que extraen agua del acuífero. Los pozos se localizan principalmente en la zona centro y sur de la faja, y se utilizan mayormente para consumo doméstico y usos agrícolas.

Conocimiento es la base para preservación

Difundir conocimientos sobre al acuífero Guaraní y crear conciencia sobre la necesidad de su preservación son los objetivos fundamentales de un proyecto que encara la organización ambientalista Alter Vida. Se trata de una serie de talleres de capacitación en distintas comunidades del Alto Paraná, donde se cree que están ubicadas las denominadas zonas de recarga del recurso natural.

Recientemente se realizó la entrega de una serie de materiales educativos en los distritos de Itakyry y Minga Porá, con la participación de autoridades departamentales y locales.

En estas comunidades también se ubicaron carteles indicadores referentes al Sistema Acuífero Guaraní. Víctor Benítez, responsable del programa de Biodiversidad de Alter Vida, señaló que el encuentro con las autoridades fue muy importante teniendo en cuenta que de esta manera la sociedad tendrá mayor conciencia y se nutrirá de información sobre el recurso natural, uno de los más importantes con que cuenta el país.

El 75% del territorio argentino podría transformarse en desierto

En la Patagonia, el proceso ya sería irreversible en el 12% de las zonas afectadas

En la Argentina, donde el 80% del suelo está dedicado a las actividades agrícolas, ganaderas y forestales, el cambio climático y la modificación de los ecosistemas podrían acelerar la desertificación, un proceso que comprometería en los años por venir al 75% del territorio.

Esto significa que unos 205 millones de hectáreas, que albergan a cerca del 10% de la población argentina, estaría en riesgo de transformarse en desierto si no se toman medidas para detener ese proceso.

Y es justamente para formar conciencia de esto y de que un tercio del planeta está afectado por la degradación de los suelos áridos y semiáridos que ayer se presentó en esta ciudad el Informe GEO Desiertos, del Programa de las Naciones Unidas para el Medio Ambiente (Pnuma), con motivo de celebrarse hoy el Día Mundial del Medio Ambiente.

"Los desiertos son un problema para el desarrollo -señala el informe-. Es posible que en algunas regiones [del mundo] se den cambios drásticos con consecuencias en el abastecimiento del agua y en la gente, a menos que las emisiones de gas invernadero se reduzcan dramáticamente."

Terrenos en emergencia

En el país, la situación ya es aguda y crítica en las zonas áridas y semiáridas, afirma el ingeniero agrónomo Daniel Tomasini, coordinador del Area de Ambiente y Desarrollo Sostenible del Programa de las Naciones Unidas para el Desarrollo (PNUD) de la Argentina.

En esas regiones, explica el experto, "la pérdida de productividad se traduce en el consiguiente deterioro de las condiciones de vida y la expulsión de la población. Por ejemplo, el 85% de la superficie total de la Patagonia presenta algún grado de desertificación; de esa superficie, el 12% presenta condiciones irreversibles".

Ese proceso debilita la fertilidad de la tierra con pérdidas productivas que llegan al 50% en algunas áreas, lo que aumenta la inseguridad en el acceso a los alimentos, el hambre y la pobreza. "Los cambios en la dinámica de la población afectarán principalmente a las comunidades rurales de los desiertos a lo largo de los ríos que los atraviesan -continúa el informe GEO Desiertos-. Se esperan grandes aumentos demográficos en poblaciones que hacen un uso intensivo de recursos en los desiertos de los Estados Unidos y los Emiratos Arabes Unidos. Y esos cambios repercutirán en las cantidades de agua y de energía consumidas y en los desechos producidos."

El estudio del Pnuma también indica que el cambio climático ya afecta a los desiertos. "El aumento total de la temperatura de entre 0,5 y 2 grados centígrados en el período 1976-2000 -explica-, ha sido mucho más alto que el aumento global promedio de 0,45 grados centígrados."

Ante este escenario, Ricardo Sánchez Sosa, representante regional para América Latina del Pnuma, instó ayer durante la presentación del informe a "desarrollar una agricultura con alta tecnología de riego localizado y bajo consumo de agua, ciudades con dimensiones más adecuadas, y hacer uso de las energías renovables".

En definitiva, el funcionario invitó a "poner en práctiva acciones que permitan elevar la calidad de vida de la gente que habita en esos lugares".

Pero no todo el panorama es negativo. El informe destaca dos usos que se pueden dar a los terrenos desérticos: el desarrollo de la energía solar y eólica, y el ecoturismo. "La elevada radiación solar continua hace de los desiertos lugares ideales para la instalación de celdas solares, cuyo alcance potencial no se limita a los desiertos", dice el Pnuma en el informe.

También los desiertos tienen mucho que ofrecer para el ecoturismo, "el sector de más rápido crecimiento del mercado turístico, aunque existen preocupaciones de que la denominación pueda utilizarse para ocultar actividades que dañan los ecosistemas, tales como el automovilismo a campo traviesa".

Como parte de la celebración del Día Mundial del Medio Ambiente, y en el Año Internacional de los Desiertos, hoy a las 10, en la ciudad riojana de Chamical se suscribirá un documento de apoyo a la lucha contra la desertificación por parte de autoridades de la Comisión Asesora Nacional del Programa de Acción Nacional de Lucha contra la Desertificación.

Por Laura Rocha

De la Redacción de LA NACION

Ukhamawa - Red de Noticias Indígenas - ukhamawa@yahoo.com Yacyretá: un ejemplo de lo que no hay que hacer

Lunes, 16 de Agosto de 2004

Sesenta kilómetros de represa cortan al majestuoso Río Paraná, al medio, a la altura de Ituzaingó (Corrientes), en la orilla Argentina, o Ayolas del lado Paraguayo.

Para producir energía se ha afectado a 250.000 personas en Posadas (capital de la provincia Argentina de Misiones) y 80.000 en Encarnación (capital de Itapúa, en el Paraguay). Además de unas 79.000 personas más en las orillas paraguayas. Inundando 160.000 hectáreas en ambos países.

Estas mega-represas, son una medida sensata o solo responden a los intereses de las grandes empresas internacionales y la necesidad del capitalismo brasileño de mayor energía, a cualquier costo?

Ese Gran Río, será un Gran Lago?

El Río Paraná, perteneciente a la Cuenca del Plata, es el segundo río de importancia en Sudamérica y el cuarto en el mundo, por su extensión, caudal y diversidad biológica. Constituyendo la base de la vida y la cultura de las comunidades ribereñas, muchas de ellas parte de los pueblos originarios de la región.

Este Gran Río está ya muy alterado y dañado, principalmente a causa de la construcción de grandes represas en su tramo superior. Hay 41 represas construidas en su cuenca que han inundado casi 1.800.000 hectáreas. Estas represas han destruido la pesca, favorecido la propagación de enfermedades y empobrecido a pueblos enteros. El Alto Paraná tiene la represa de mayor generación de energía eléctrica del mundo, Itaipú, y una represa que es el ejemplo mundial de lo que no debe hacerse, Yacyretá, conocida como "el monumento a la corrupción". Y ahora, la amenaza de la construcción de Corpus.

Si tomamos en cuenta las represas construidas sobre el Paraná y sus afluentes, y el encadenamiento producido con el vertedero de una sobre el lago de la siguiente, el impacto medioambiental es enorme.

Desde el embalse de Sao Simao, sobre el Paranaíba, más de 2.200 Km. de río se transforman en una sucesión ininterrumpida de lagos artificiales. Esto trae efectos muy negativos sobre los organismos adaptados a las condiciones del río. Se conoce el impacto sobre los grandes peces que migran para reproducirse, por el impacto económico en el corto plazo. Muchas otras especies van a desaparecer antes de poder ser estudiadas. Una extraordinaria perdida de la biodiversidad local es un gran muerto que ya flota sobre el Paraná de las mega represas.

Con un posible salto de 22 metros la pretendida represa de Corpus, que se ubicaría unos kilómetros arriba de Encarnación y Posadas, en la cola del embalse de Yacyretá, formaría un lago hasta el pié de la represa de Itaipú. Todo el tramo del Alto Paraná, aguas arriba de Yacyretá, sería convertido en una escalera de embalses.

Los impactos que la muerte del Alto Paraná tendrá sobre la vida acuática se pueden vislumbrar con lo ocurrido a causa de Yacyretá: la desaparición de especies de enorme importancia para la vida y la economía de miles de familias ribereñas, como el dorado, el surubí y el pacú. Además de terminar, definitivamente, con la pesca, el embalse de Corpus desplazaría a miles de familias campesinas y ribereñas en Itapúa y Alto Paraná, en el Paraguay, y en Misiones, Argentina. Y a comunidades indígenas Mbya Guaraní, además de inundar parte de las ultimas porciones de la selva paranaense (misionera) en esta región.

La exposición de las comunidades ribereñas a las enfermedades de transmisión hídricas se extendería desde la zona de Encarnación y Posadas, ya gravísimamente afectadas por el embalse de Yacyretá, hasta el pié de la represa de Itaipú.

La mayor parte de la población de la zona se opone a Corpus. Esto se reflejó en el Plebiscito, vinculante, hecho en Misiones, en 1996. Sin embargo la Comisión Mixta Paraguaya-Argentina (COMIP), del Río Paraná, en acuerdo con la Entidad Binacional Yacyretá (EBY), y sin la intervención de las autoridades ambientales argentinas, decidieron entregar un millón de pesos a una empresa elegida por ellos, para que realice un estudio de impacto medioambiental que viabilice la construcción de la mega represa de Corpus, en alguno de los tres emplazamientos considerados. El contrato fue firmado en Posadas, en diciembre del 2001.

Un negociado grande y horroroso

La represa de Yacyretá es uno de los mayores emprendimientos hidroeléctricos del mundo. Actualmente está en la cota 76 (o sea a 76 metros sobre el nivel del mar), pero pretende llegar hasta la cota 83, inundando, así, 107.600 hectáreas. Este gran negociado,

presupuestado, originalmente, en 1.500 millones de dólares, lleva ya gastada la friolera de más de 10.000 millones.

Este emprendimiento descomunal, donde solo se tuvo en cuenta las grandes ganancias de los grandes capitales, produjo desplazamientos compulsivos, ruptura de lazos de vecindad, desestructuración del tejido social, endeudamiento, disminución de actividades productivas, con su secuela de desempleo, pérdida de estrategias tradicionales de subsistencia (pesca, caza, agricultura, recolección de miel y plantas medicinales), riesgo de enfermedades infectocontagiosas y otros males para los pobladores y las economías y sociedades ribereñas del Paraná.

Varias costosas infraestructuras fueron dañadas. Ferrocarriles inutilizados, carreteras destruidas, puertos inhabilitados, destrucción de servicios e infraestructuras urbanas. Yacyretá atenta, y atentará mucho mas si no se para en la cota 76 y se pretende seguir avanzando a la cota 83, contra la sobrevivencia, el hábitat y la cultura de la nación originaria guaraní denominada los Mbyá. Estas son expulsadas de su territorio tradicional y sometidas a un proceso de aculturación forzada en el sitio de reasentamiento involuntario. Yacyretá produce un impresionante ecocidio, junto al etnocio de los Mbyá. Diversos ecosistemas son destruidos. Soportamos muertes masivas de animales silvestres en las islas inundadas. Desaparecen especies aún desconocidas o poco estudiadas por la ciencia. Los sistemas de traslados de peces son "truchos", no funcionan. Periódicamente se observa gran mortandad de peces en el río. Se produjo una drástica reducción de la fauna ictícola dentro del embalse. Se destruyen hábitats únicos en el mundo. No existen reservas compensatorias para tanta destrucción.

El deterioro ambiental producido por el negociado de Yacyretá nos deja un embalse contaminado, una perdida sensible de la calidad del agua, nada mas ni nada menos en que en pleno acuífero guaraní, máxima reserva mundial de agua dulce. Se eleva el nivel y contaminación de la capa freática. Ascienden los niveles de agua en los esteros a lo largo de la Presa Lateral Derecha. Hay filtraciones de la represa hacia los esteros del Iberá (Argentina). Y una drástica reducción del caudal del Brazo Añá Cua.

Paralelamente a los enriquecimientos ilícitos generados por la megarepresa y sus nefastas consecuencias para la población humana, animal y vegetal de la región, se pierden sitios arqueológicos y áreas de valor cultural, histórico y arquitectónico.

Pero y el beneficio de la energía, para Paraguay y Argentina?

La región Argentina impactada directamente por Yacyretá (provincias de Misiones y Corrientes) solo se beneficia con el 15% de la energía generada.

El Paraguay no utiliza NADA de la energía que le corresponde de la producción de Yacyretá (el 50% del total).

La producción de energía eléctrica se exporta a los grandes centros de consumo, financiando así, con nuestras pérdidas humanas y naturales, el "desarrollo" de otras zonas, profundizando nuestro subdesarrollo.

Nos prometieron represas para producir electricidad, irrigación y desarrollo. Pero nos dieron una deuda de 10.000 millones de dólares para Yacyretá, o de 20.000 millones de dólares para Itaipú. El 40% de la deuda externa del Brasil fue acumulada por inversiones del sector eléctrico. A la vez que millones de personas fueron desplazadas al inundárseles sus tierras.

Argentina, Paraguay, Brasil y todo el continente Latinoamericano tienen otras posibilidades de mejorar su planificación y tomar distancia de la dependencia de las grandes represas para generar electricidad. Lanzarnos, de una vez por todas, por los caminos de las energías alternativas de bajo impacto, dentro de las cuales también están las micro represas hidroeléctricas, ubicadas, en lo que se refiere a desarrollo sustentable y con equidad y justicia social, en las antípodas de esos megadesastres que constituyen las megarepresas, cuyo mayor ejemplo lo constituye Yacyretá.

Centro Misionero para la Educación Popular (Cemep)

Asociación para el Desarrollo Integral y Sustentable (Adis)

cemepadis@yahoo.com.ar

INFORMATIONS

PRATIQUES

Argentine : fiche pays

Etymologie. Du nom espagnol Argentina de la République argentine, Republica Argentina; du latin argentum « (métal) argent ». L'Histoire raconte que les colons espagnols dirigé par Juan Díaz de Solís firent naufrage et les survivants reçurent des présents d'argent de la part des indigènes. La légende de la Sierra del Plata, la montagne d'argent, fut connu jusqu'en Espagne vers 1524. La rivière decouverte par Juan Díaz de Solís porte le nom de Río de la Plata, fleuve d'argent. Le nom Argentina fut utilisé pour la première fois dans l'expression Tierra Argentina, terre argentine, par Ruy Diaz de Guzman en 1612 dans son livre Historia del descubrimiento, población, y conquista del Río de la Plata, Histoire de la découverte, la population, et la conquète du fleuve Río de la Plata.

Dernière mise à jour, août 2006

Au 31 décembre 2005, 15.295 Français étaient enregistrés. Après une baisse ponctuelle en 2004, l'accroissement de la communauté française d'Argentine a repris sur le rythme des années 2002 et 2003 et a augmenté de près de 25%.

Il faut ajouter à ce chiffre environ 5000 personnes non enregistrées, pour la plupart des Français nés en Argentine, qui ont acquis la nationalité par naissance. Dans sa grande majorité, la communauté française est composée d'expatriés (96%). En 2005, 15% des nouveaux inscrits ont une moyenne d'âge de 32 ans. La tranche d'âge la plus importante est celle des 20-30 ans où prédominent les étudiants et les stagiaires professionnels (près de 40%) en quête d'une expérience argentine.

La communauté française peut sembler modeste par rapport aux autres communautés européennes en Argentine (espagnole/300.000, italienne/500.000, allemande/45.000), beaucoup plus importantes.

La majorité des Français résident à Buenos Aires et dans le grand Buenos Aires. La catégorie socio-professionnelle la plus représentée est celle des cadres et professions intellectuelles (plus de 40%).

Environ 260 filiales françaises sont recensées en Argentine et emploient 70.000 personnes.

Repères Langue : espagnol Nombre d'habitants : 39,5 M Monnaie : Peso argentin (ARS) Décalage horaire : - 5h pendant l'hiver austral, - 4h pendant l'été austral (par rapport à Paris) PIB : 182 Mds US$ Climat : tempéré sur la majeur partie du territoire, montagnard dans les Andes

http://www.mfe.org/ Il est possible de S'abonner au dossier pays

Des informations plus détaillées sur http://www.quid.fr/monde.html?mode=detail&iso=ar&doctype=fiche&style=fiche&id=50189&e mph=argentines,argentine&query=argentine

Sur http://statbel.fgov.be/port/cou_am_fr.asp#AR

Argentine

Informations pour les vacanciers (Fortis Banque)

Argentine ( Encyclopedia.com)

Wikipédia, l'encyclopédie Libre

The World Factbook (CIA)

Risques pays (Ducroire)

Langue et histoire (Université


·

Laval, Québec)

Langues en Argentine ( Ethnologue.com)

Profile (BBC)

Profile du pays (Alertnet, Reuters Foundation)

Profile du pays (Atlapedia)

Profile du pays ( Answers.com)

Destination Argentine (Lonely Planet)

Destination Argentine ( World66.com)

Destination Argentine (Guide du Routard)

Histoire (History of Nations)

Factmonster

· Links to the World (Library of Congress)

· Hymne national (BBC)

· Avis de voyage (SPF Affaires

· Voyage et santé (Organisation Mondiale

· L'état de l'environnement (United

· Human Development Reports (Nations Unies)

· Droits de l'homme et Rapport sur les droits de l'homme 2005, 2004 et 2003 (Amnesty International)

· Droits de l'homme (Human Rights

· Droits politiques et libertés civiques

· Élections (Electionworld)

de la Santé)

Watch)

2005 et 2004 (Freedom House)

Cartes ( Geography.about.com)

étrangères)

Nations Environment Programme)


·


·


·


·


·


·


·


·


·


·

Institut national de Statistique
·

Gouvernement
·

Argentine en un clin d'oeil (UNICEF)


·

Classification des valeurs démocratiques,

des droits politiques, des droits civiques, de
·

la liberté de la presse et de la corruption

(Worldaudit)


·

Classement de la compétitivité (World

Economic Forum)


·

Politique et économie ( Economist.com)


·

Organisation mondiale de la Santé (WHO)


·

La Banque Mondiale


·

Statistiques industrielles (UNIDO)


·

Rapports et publications (FMI)


·


·


·


·


·


·

Ambassade de France en Argentine, Cerrito 1399, 1010 Buenos Aires -Tel. (54 11) 4515- 2930 - Fax (54 11) 45 15 29 66

Mission Economique de Buenos Aires

Libertador 498 - 17° étage, 1010 Buenos Aires

Tel : (00 54 11) 4819-2400

Fax : (00 54 11) 4819-2401

Adresse électronique : buenosaires@missioneco.org

Site Internet : www.missioneco.org/argentine et http://www.missioneco.org/argentine/documents_new.asp?V=1_HTML_1526

http://www. expatmagazine.com/infos_pays/ameriques/argentine/page15.htm

Partir vivre, étudier et travailler en Argentine

Un guide, des informations, des conseils et les adresses utiles pour partir bien informé. Sommaire

TRAVAILLEZ dans le pays : Avec un taux de chômage élevé (18%), il faut savoir que : l'agriculture occupe 11% de la population active (soit 6% du PNB) ;

l'industrie minière emploie 5% de la population active (soit 6% du PNB) ;

l'industrie emploie 24% de la population active (soit 25% du PNB) ;

les autres secteurs emploient 60% de la population active (soit 63% du PNB) ;

Avant de partir Il est conseillé de prendre des cours d'espagnol, ou de l'améliorer1.

Les formalités d'entrée Vous pouvez entrer en Argentine avec le passeport, sans formalités particulières, et séjourner dans le pays pendant trois mois.Mais si vous partez pour une prospection ou une étude de marché, il est plus prudent de demander un Visa longue durée (1 an).Cela va faciliter vos démarches auprès des entreprises locales, lorsque vous négocierez votre contrat, vous n'aurez pas à effectuer de demande de permis de séjour.

Dans le cas ou votre employeur est une entreprise locale. Lorsque vous aurez trouvé un emploi, votre employeur prendra en charge les formalités de séjour, et obtiendra auprès des autorités d'immigration un visa d'une durée équivalente à la durée de votre contrat, généralement d'une année.(Dans cette situation vous prendrez vos précautions lors de la rédaction et de la signature de votre contrat de travail, il faudra vérifier sa validité, et vos possibilités de recours devant les tribunaux locaux si besoin). Dans le cas ou votre employeur est une entreprise française ou internationale, Vous n'avez pas à vous préoccuper des formalités, généralement, les services administratifs prennent en charge les formalités liées à l'inscription de l'ensemble du personnel expatrié, sauf si vous êtes le seul représentant de votre entreprise sur place (commercial, responsable d'un bureau de liaison, etc..), dans ce cas vous devez assurer vous même l'ensemble des formalités.

Pour obtenir votre carte de séjour Vous devez fournir à votre employeur pour la constitution du dossier un certain nombre de pièces administratives qu'il faut prévoir avant de partir :

copie de votre passeport,

certificat médical,

contrat de travail,

extrait de casier judiciaire,

extrait d'acte de naissance.

Préparer son départ et sa recherche d'emploi Vous pouvez commencer vos recherches
d'informations par des contacts courriers avec des associations de Français installés en Argentine, avec les postes d'expansion économique, les services commerciaux des banques Argentines en France ou les banques françaises en Argentine.

Le Consulat de France à Buenos Aires dispose d'un service emploi-formation, et vous mettra en relation avec des entreprises locales désireuses de recevoir du personnel français.

Consulat de France (service emploi)

Avenida Santé Fe 846 1059 Buenos Aires

(Voir aussi rubrique dans le guide pratique de l'expatrié).

1 Pour les hispanophones, voir le Diccionario argentino ~ español para españoles de Alberto J. Miyara http://www.elcastellano.org/miyara/ ou

http://www.abchicos.com.ar/abchicos/Estudiantes/Recursos_educativos/Diccionarios/

La Chambre de Commerce française propose aussi des informations sur le marché de l'emploi, les secteurs les plus performants de l'économie, et édite aussi un bulletin réservé aux entreprises françaises ou argentines membres

Vous pouvez faire publier une demande d'emploi. PEE (Poste d'expansion Economique) à Buenos Aires ou le CFCE à Paris met à votre disposition la liste des entreprises françaises implantées en Argentine.

Oficina de empleo del Ministerio de Trabajo propose des offres d'emploi à consulter sur place. L'inscription est gratuite.

Toute une documentation sur le pays est disponible auprès des services culturels de l'Ambassade d'Argentine à Paris.

Toutefois, vous pouvez préparer votre voyage de manière plus incisive, en sollicitant à la Chambre de Commerce d'Amérique Latine, un rendez-vous personnalisé afin de compléter les informations que vous avez récoltées pendant vos premières recherches ou lors de vos premiers contacts, afin d'obtenir les conseils d'un professionnel.

Il est conseillé aussi d'éviter les services des sociétés spécialisés dans l'immigration.

Dans le même temps que la recherche d'information, vous pouvez contacter des entreprises en envoyant des candidatures spontanées, en proposant vos services et en soulignant que vous êtes en attente d'un visa longue durée.

Un employeur Argentin, ne pourra vous attendre indéfiniment, et ne vous engagera que si vous avez déjà votre visa.

Où trouver des offres d'emploi ?

Dans la presse française (Le Monde, Le France Soir, Figaro, Moniteur du Bâtiment, expat magazine, etc...), pour les sociétés françaises exportatrices.

Dans la presse locale (Clardin quotidien 730.000 exemplaires, Piedras 1743- 1140 Buenos Aires, la Nation quotidien 230.000 exemplaires Bouchard 557-1106 Buenos Aires)

La presse internationale diffuse aussi des offres d'emploi à l'étranger, souvent pour le compte de sociétés Européennes.

« Expat Newsletter International Jobs Opportunities » présente chaque mois une large gamme d'annonces sur toutes les destinations, et notamment l'Argentine.

Les organismes français à l'étranger publient des bulletins Le trait d'union par l'alliance Française, et « perspectives » par la CCI franco-argentine.

Le recrutement et nos conseils Le CV doit être trés clair et largement détaillé, doit être accompagné d'une lettre manuscrite. A l'entretien, quel que soit le poste que vous sollicitez, nous conseillons toujours d'avoir une tenue vestimentaire adaptée. Les Argentins sont trés sensibles à la tenue et à votre présentation. Les entretiens sont souvent trés limité dans le cas d'une présélection, mais peuvent durer plusieurs heures si votre candidature retient leur attention, en fonction du poste à pourvoir, et si vous devez faire des tests psycho-techniques (analyse graphologique) ou des essais d'aptitude. Faire trés attention à ne pas paraître prétentieux sur votre savoir-faire, ou exagérer vos compétences professionnelles. Leurs compétences professionnelles sont trés larges, et les méthodes de recrutement solides et éprouvées. Il ne faut pas oublier que le marché Argentin à un taux de chômage important, et donc il est nécessaire de ne pas brader un entretien de recrutement difficilement obtenu. Placer plutôt votre entretien sur vos compétences, votre facilité d'adaptation, votre mobilité, votre capacité à travailler en équipe, votre souhait d'apporter votre expérience s'il y a lieu. La modestie ne fait jamais de mal, et permet de vous rapprocher de votre interlocuteur et d'établir un dialogue qui doit vous être favorable.

Le marché du travail et le chômage Le boom économique des années 80, n'a pas permis à tous
les argentins de profiter de la politique néo-libérale du pays. De nombreuses populations vivent dans une extrême misère soit plus de 15 % de l'ensemble des argentins.Malgré la fébrilité du marché de l'emploi, et de l'économie locale, des possibilités d'emploi existent. Dans tous les secteurs d'activités, des opportunités peuvent se présenter à des postes très techniques, ou dans des métiers (la restauration, et l'hôtellerie) ou l'expérience et le professionnalisme font la différence.Les emplois locaux sont mal rémunérés.De nombreux projets d'infrastructures sont en cours d'étude (autoroutes, Constructions, projets privés, ...). La venue d'investissements et de prêts (fmi) laissent espérer une amélioration du marché économique avec des perspectives de croissances et un développement du marché du travail dans un contexte favorable.Vous partez en famille, et le conjoint souhaitera certainement travailler. Dans ce cas il faut noter que les entreprises françaises n'engagent que rarement le conjoint, et que les Ambassades, Consulats ou autres organismes officiels ne procurent pas de travail sur place. Le conseil du Club : Partir en Argentine pour le compte d'une entreprise française ou de sa filiale.

poser une candidature auprès d'organismes ou d'entreprises.

http://www.pagesjaunes.fr/pj.cgi?faire=monde annuaires du monde

http://www.emploi-international.org/ information sur l'emploi à l'etranger

http://www.eclac.cl

site de la commission économique pour l'Amérique Latine

http://www.empleosprofesionales.com banque pour chercheurs d'emploi

http://www.latpro.com

offres d'emploi en Amérique Latine et annuaire de recruteurs

http://www.partir.com

infos générales sur les pays d'Amérique du Sud

http://www.ameriquelatine.com portail sur l'Amérique Latine

http://www.sismel.net

systèmes d'information sur les marchés du travail en Amérique Latine

Implantations françaises en Argentine1 au Paraguay et en Uruguay

http://www.ubifrance.fr/librairie/prodouvrage.asp?SKU=001B0622797A&iPageNum=1&selecti on=0&CrossSell=0

Auteur : ME DE BUENOS AIRES - ARGENTINE Editeur : UBIFRANCE Référence : B0622797A 2006 - 130 pages 61,00 € HT Dans un premier temps, cet ouvrage présente une liste des 100 principales filiales françaises en Argentine, au Paraguay et en Uruguay avec indication de leur maison-mère. Puis il propose un index blobal des filiales d'une part et des maisons mères d'autres part, par ordre alphabétique avec indication des pages.

http://www.planetscontacts.com/index.htm

" Objectif: Un Emploi ou un Stage à l'Etranger " est un guide d'adresses internationales pour rechercher un Emploi ou un Stage à l'étranger.Ce guide rassemble plus de 350 adresses sélectionnées ( en France et à l'Etranger En possession de ce guide, vous pourrez entamer immédiatement votre recherche que ce soit en Europe ( Angleterre, Irlande, Allemagne, Espagne, Italie, Russie... ), Amérique du Nord ( U.S.A., Canada ), Amérique du Sud ( Argentine, Brésil... ), Afrique, Asie ( Chine, Japon, Singapour, Thaïlande... ), Moyen-Orient, Océanie ( Australie, Nouvelle-Zéllande ) mais aussi dans les DOM/TOM ( Antilles, Réunion, Tahiti... ) et sur les bateaux de Croisières.

" Le Guide des Bourses pour des Etudes ou un Stage à l'Etranger !" dresse un panorama des différentes aides et bourses octroyées dans le cadre d'une poursuite d'études, d'un stage ou de travaux de recherche à l'étranger.

I.S.P. Edition - 205 Boulevard de Strasbourg - 76600 LE HAVRE - France

Tél : (33) 02 35 22 79 40 - Email : informations@planetscontacts.com

1 voir aussi http://fr.transnationale.org/pays/argp.htm profil global des 11 000 principales entreprises mondiales, étudiées selon des critères éthiques ( impact sur l'environnement, lobbying et corruption, etc...)

L 'argentine, derrière les clichés,

un pays complexe

à http://www.courrierinternational.com/recherche/resultat.asp?typeObjetAAfficher=article& Scope=ARTICLES&ScopeDoc=&categorie=&pays=&surtitre=&texte=argentine&operat eur _texte=%3CAND%

3E&radiotexte=partout&date=4&date_debut=&date_fin=&source=&support=&numero= &rubrique=&DocsStart=1 &sortspec=score+DESC

| 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 suivant »

Enquête

UNE DRÔLE DE CRISE ÉCONOMIQUE
· Comment Wall Street a fait plonger l'Argentine

Dans les années 90, les grandes banques d'affaires vantaient l'Argentine comme l'une des économies les plus prometteuses du monde. Payées à la commission sur les ventes de titres argentins, elles ont spéculé et accéléré la débâcle économique.

15 janv. 2004 | Hebdo - n° 689 | source : The Washington Post

Amériques

ARGENTINE
· Des vins nobles qui attirent oenologues et investisseurs

Jusqu'à récemment, le vin chilien tenait le haut du pavé dans la région. Mais la production argentine, dévaluation du peso aidant, gagne des marchés. Le cépage malbec a de beaux jours devant lui.

15 juin 2006 | Hebdo - n° 815 | source : El Mercurio

Enquête

SEPT ANS D'OGM EN ARGENTINE
· Un immense océan de soja qui détruit la pampa Au début, la culture du soja transgénique a rapporté des fortunes, et les Argentins n'ont plus cultivé que ça. Puis les ennuis ont commencé : abus d'herbicides, stérilité des sols, réduction de la biodiversité. Bilan.

4 nov. 2004 | Hebdo - n° 731 | source : New Scientist

Economie

CRISE
· Les investisseurs étrangers dans la tourmente argentine

Les entreprises espagnoles ont largement profité des privatisations pour s'implanter en Argentine. Aujourd'hui, elles rechignent à participer au sauvetage.

17 janv. 2002 | Hebdo - n° 585 | source : El País

Interview Web +

INTERVIEW
· "Le regard du cinéma argentin vient de l'intérieur, c'est là que réside sa différence"

Les Argentins Adrián Lorenzo, 37 ans, et Juan Pablo Martinez, 31 ans, sont les réalisateurs du documentaire Los Guardianes del Angel (Les gardiens de l'ange), primé au festival international de Biarritz en 2005. Ils témoignent de la vitalité exceptionnelle du cinéma argentin ces deux dernières années.

1er déc. 2005 | Web

En couverture / Argentine : Un peuple au bord de la déprime

L'ARGENTINE AU BORD DE LA DÉPRIME
· L'économie dans un cercle vicieux

Depuis trois ans, le pays est englué dans la récession. Les mesures d'austérité budgétaire et l'aide accordée par le FMI sont censées remettre l'Argentine sur les rails. Mais les sacrifices demandés sont-ils supportables ?

6 sept. 2001 | Hebdo - n° 566 | source : El País

Dossier / Chili, Argentine, Uruguay : Trente ans d'impunité

ARGENTINE
· Le courage de Néstor Kirchner

La volonté proclamée par le nouveau président de tourner le dos à la culture de l'impunité qui imprègne la société argentine ouvre une nouvelle ère dans la vie politique du pays.

4 sept. 2003 | Hebdo - n° 670 | source : El País

Enquête

À LA RECHERCHE DES "DESAPARECIDOS" DE LA DICTATURE MILITAIRE
· Les archéologues de la mémoire

1983. Au retour de la démocratie en Argentine, une équipe d'archéologues en herbe entreprend d'identifier les os des disparus. Ils ont 20 ans et s'appellent Patricia, Mimi, Morris... Leur travail, souvent dangereux, permet aux familles de faire le deuil de leurs morts ou de garder l'espoir de les retrouver vivants. Voici l'histoire de l'Equipe argentine d'anthropologie médico-légale.

15 nov. 2001 | Hebdo - n° 576 | source : Planeta Humano

Revue de presse

AMÉRIQUE LATINE
· La dette argentine fait des envieux

Le président argentin Nestor Kirchner a réussi à mener à bien la restructuration de la dette privée du pays et à mettre fin à un moratoire de trois ans. Ce succès pourrait inspirer d'autres pays d'Amérique latine et les pousser à cesser temporairement le remboursement de leurs dettes.

4 mars 2005 | Web

Amériques

ARGENTINE
· Kirchner relance l'offensive contre les Malouines

« Battre le cochon pour faire sortir le fermier»... Vingt-quatre ans après la fin du conflit armé, le président argentin veut attaquer les Britanniques sur le terrain diplomatique et économique.

27 juil. 2006 | Hebdo - n° 821

En couverture / Le printemps argentin

Un cinéma en plein essor

Particulièrement créative, l'industrie cinématographique argentine rafle les prix dans les festivals internationaux. Un succès encore fragile face aux superproductions hollywoodiennes qui remplissent les salles.

1er déc. 2005 | Hebdo - n° 787 | source : La Jornada

Amériques

ARGENTINE
· L'espoir des Juifs d'Argentine après la victoire de De la Rúa

Des criminels nazis accueillis par Perón aux enfants enlevés sous Videla, le passif du pouvoir argentin à l'égard de la communauté juive est lourd. Le nouveau président relancera-t-il les enquêtes sur les attentats antisémites ?

25 nov. 1999 | Hebdo - n° 473 | source : Ha'Aretz

Amériques

ARGENTINE
· Ce suicide qui symbolise la grande déprime du pays

La mort tragique d'un célèbre chirurgien a bouleversé le pays. Les Argentins avouent leur découragement et la politique économique du président de la Rúa affronte une volée de critiques sans précédent.

24 août 2000 | Hebdo - n° 512 | source : La Nación

Revue de presse

ARGENTINE
· Le Zorro de la pampa

Elu en avril avec seulement 22 % des voix, le président argentin Néstor Kirchner s'impose comme «l'homme de la situation» pour une Argentine qui tente de refaire surface. Au point de rendre confiance à ce pays meurtri.

19 sept. 2003 | Web

qui pratique aussi l'économie souterraine...

www.diploweb.com

Revue d'études géopolitiques La corruption dans le monde en 2005, selon Transparency International Dix graphiques, par Pierre Verluise, spécialiste de géopolitique.

La note IPC fait référence à la perception du degré de corruption vu par les hommes d'affaires et les analystes-pays. Elle s'étend de 10 (probité élevée) à 0 (très corrompu).

Pour tous renseignements, écrire : P. Verluise, ISIT 12 rue Cassette 75006 Paris France. L'Indice de perceptions de la corruption de l'argentine en 2005, selon l'ONG Transparency International est voisin immédiat de celui de madagascar et de l'algérie...

Pour des nouvelles récentes de lPC :

Restez attentifs à la présentation officielle, le 6 novembre, de l'indice phare de TI, l'Indice de Perceptions de la Corruption (IPC), qui classe environ 150 pays en fonction des niveaux de corruption perçus au sein de chaque pays, et le 7 décembre, du Baromètre mondial de la corruption, qui mesure les perceptions de la population sur la corruption dans les institutions nationales telles que la police, le système judiciaire et le pouvoir exécutif.

Le 9 décembre 2006 est la journée mondiale de lutte contre la corruption

Voir aussi

http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3220,36-819745@51-819852,0.html Transparency International dresse le tableau de la corruption. En matière de corruption mondiale, les études mettent généralement l'accent sur les pays bénéficiaires des versements occultes. Dans son nouveau classement publié mercredi 4 octobre, l'organisation non gouvernementale Transparency International répertorie les corrupteurs, pays en voie de développement ou industrialisés, avec un nouvel indice de corruption des pays exportateurs.

http://www.transparency.org/news room/latest news/press releases/2006/fr 2006 1 0 04 bp i_2006

http://www.infoguerre.com/article.php?sid=85

Ce qu'il faut savoir sur Transparency International Publié le 20/01/2000

et peut nous apporter des enseignements

INTERVIEW http://management.journaldunet.com/0504/050479klein.shtml Naomi Klein

"

Suivre la naissance d'un nouveau

modèle économique"L'auteur de No Logo refait parler d'elle

avec, cette fois, un documentaire : The Take. Le film, tourné en Argentine, se penche sur le phenomène des entreprises autogérées par les salariés . (20/04/2005)

« El Viaje » de Pino Solanas http://www.pinosolanas.com/el viaje.htm

et ...peut-être des sujets pour de futurs rapports

de stage ?

- La Grande Braderie du patrimoine public des Français , Jean Roux, éd. FrançoisXavier de Guibert, 295 pages, 24 euros.

http://www.observatoiredeleurope.com/La-France-en-faillite-argentine-en-2010- _a53 1 .html La France en faillite argentine en 2010 ?






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand