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Analyse économique de l'intégration de l'élevage du poulet de chair dans les systèmes de production agricole de la Lekie: Cas de Nkometou III

( Télécharger le fichier original )
par Denis Pompidou FOLEFACK
Université de Dschang - Ingénieur Agronome 1999
  

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ANALYSE ECONOMIQUE DE L'INTEGRATION DE
L'ELEVAGE DU POULET DE CHAIR DANS LES
SYSTEMES DE PRODUCTION AGRICOLE DE LA
LEKIE : CAS DE NKOMETOU III.

 
 
 
 
 
 
 

Mémoire de fin d'études présenté en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur
Agronome, Option Economie et Sociologie rurales

Par :

FOLEFACK Denis Pompidou

2e Promotion FASA

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ANALYSE ECONOMIQUE DE L'INTEGRATION DE
L'ELEVAGE DU POULET DE CHAIR DANS LES
SYSTEMES DE PRODUCTION AGRICOLE DE LA
LEKIE : CAS DE NKOMETOU III.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mémoire présenté à la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles
Le 17 décembre 1999

Par :

FOLEFACK Denis Pompidou

Superviseur :

ENGOLA Oyep (Ph.D)

Maître de Recherche, MINREST

Co-Superviseurs :

James GOCKOWSKI (Ph.D) Chercheur IITA - Yaoundé

Jonas Tchakoa (Ph.D) Charge de cours FSEG Université de Dschang

FICHE DE CERTIFICATION D'ORIGINALITE DU TRAVAIL

Je soussigné , FOLEFACK Denis Pompidou atteste que le présent mémoire est le fruit de mes propres travaux effectués à l'International Institute of Tropical Agriculture ( IITA ) sous la supervision du Dr. ENGOLA OYEP, maître de recherche au ministère de la recherche scientifique et technique et la co-supervision du Dr TCHAKOA Jonas, enseignant à la faculté des sciences économiques et de gestion de l'Université de Dschang, et sous l'encadrement du Dr James GOCKOWSKI , Chercheur à l'IITA, Yaoundé Cameroun.

Ce mémoire est authentique et n'a pas été antérieurement présenté pour l'acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.

.FOLEFACK Denis Pompidou

.Date

Visa du superviseur Visa du chef de département d'économie

rurale

Date. .Date

Visa du co-superviseur

FICHE DE CERTIFICATION DE CORECTION APRES SOUTENANCE

Le présent mémoire a été revu et corrigé conformément aux observations du jury.

Visa du superviseur

Date

Visa du président du jury. .Visa du chef de département

Date. .Date

DEDICACE
Je dédie ce mémoire de fin d'études :

A mon père NGUELEFACK Norbert Désiré et ma mère NGINANG Marie
A tous les fils et filles de la famille FOGAGNI de Mela
Pour tous les efforts et sacrifices que vous avez fournis pour m'édifier en un homme responsable.

TABLE DES MATIERES

FICHE DE CERTIFICATION D'ORIGINALITE DU TRAVAIL i

FICHE DE CERTIFICATION DE CORECTION APRES SOUTENANCE ii

DEDICACE iii

TABLE DES MATIERES iv

AVANT PROPOS vii

LISTE DES TABLEAUX ix

LISTE DES FIGURES x

LISTE DES ABREVIATIONS xi

RESUME xii

ABSTRACT xiii

CHAPITRE I : INTRODUCTION 1

1.1 .GENERALITES 1

1.2.PRESENTATION DU PROBLEME 1

1.3 OBJECTIFS DE L'ÉTUDE 3

1.4 IMPORTANCE DE L'ÉTUDE 3

1.5 ORGANISATION DE L'ÉTUDE 3

1.6 LIMITATION DE L'ÉTUDE 4

CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE THEORIQUE 5

2.1. CADRE THEORIQUE 5

2.1.1. Définition des concepts de système de production 5

2.1.2. Mode d'association de l'élevage et de l'agriculture 5

2.2 REVUE DE LA LITTERATURE 6

2.2.1 Généralités 6

2.2.2 L'association élevage et agriculture 7

2.2.2.1Les relations techniques 8

2.2.2.2Les relations économiques 9

2.2.2.3 Les relations conflictuelles entre agriculteurs et éleveurs 9

2.2.3.Les perspectives sur l'intégration agriculture et élevage 10

2.3 HYPOTHESES DE L'ETUDE 10

CHAPITRE III : METHODOLOGIE 11

3.1. CHOIX DE LA ZONE D'ÉTUDE 11

3.2. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 11

3.2.1. Le milieu naturel 11

3.2.1.2 Le Relief 11

3.2.1.3. Les sols 11

3.2.1.4. Le Climat 12

3.2.1.5 La végétation 12

3.2.2 Le milieu humain 13

3.2.3. Les Activités agricoles 13

3.3 - METHODE ET COLLECTE DES DONNEES 13

3.3.1.Choix et taille de l'échantillon 14

3.3.2.Administration du questionnaire 14

3.3.3.Le dispositif expérimental 14

3.4 TYPES DE DONNEES 16

3.5 METHODE D'ANALYSE DES DONNEES 17

3.6 - LIMITES DE L'ETUDE 17

CHAPITRE IV : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS . 18

4.1 CARACTERISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES DES ENQUETES 18

4.1.1 Répartition des chefs de ménage par sexe 18

4.1.2 Répartition des enquêtes par tranche d'âge 18

4.1 .3.Répartition des enquêtes suivant le statut matrimonial 19

4.1.4. Répartition des enquêtes suivant le niveau d'éducation 19

4.1.5. Taille moyenne des ménages de l'échantillon 20

4.2. CARACTERISTIQUES DU SYSTEME DE PRODUCTION AGRICOLE 20

4.2.1 Taille de l'exploitation par ménage et par campagne 20

4.2.2.Les systèmes de cultures 21

4.2.3.Matériels agricoles utilisés dans les exploitations agricoles 21

4.3. GESTION DES EXPLOITATIONS PAR LES CHEFS DE MENAGES 22

4.3.1. Compte d'exploitation de la culture du maïs 22

4.3.2 Compte d'exploitation de la culture de la tomate 24

4.3.3 Compte d'exploitation de la culture du soja 25

4.3.4 Budget de production d'une bande de 200 poulets 26

4.4 ANALYSE STATISTIQUE DES DONNÉES OBTENUES EN ESSAI 27

4.5 LES SYSTÈMES DE PRODUCTION AGRICOLE 29

4.5.1 Système de production non intégré 29

4.5.1.1 Compte d'exploitation du système de production non intégré 29

4.5.1.2 Budget de trésorerie du système de production non intégré 31

4.5.2 Système de production agricole intégré 33

4.5.2.1 Compte d'exploitation du système de production intégré 33

4.5.2.2 Budget de trésorerie du système de production intégré 35

4.5.3 Conclusion partielle sur les systèmes de production agricole 37

4.6. TEST D'HYPOTHESE 38

5.1. CONCLUSION 40

5.2. RECOMMANDATIONS 40

BIBLIOGRAPHIE 42

ANNEXE 45

Cette étude s'inscrit, dans le carde d'un mémoire de fin d'études à la Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles ( FASA ) de l'université de Dschang. Cet ouvrage représente l'aboutissement de cinq années de formation en vue l'obtention du diplôme d'ingénieur agronome.

Les multiples efforts consentis pour atteindre cet objectif n ont eut de sens que grâce au concours de toutes ces personnes dont je tiens spécialement à marquer ma reconnaissance. Ainsi nous remercions :

- Tous les enseignants de la FASA en générale et particulièrement ceux de l'option Economie et Sociologie rurales.

- Mon superviseur Dr ENGOLA OYEP et co - superviseur Dr TCHAKOA Jonas, qui malgré leurs multiples occupations ont ménagé beaucoup d'efforts pour améliorer la valeur scientifique de ce document.

- Mon encadreur Dr James GOCKOWSKI, qui a fournit tout le soutient logistique pour arriver à bout de ce travail.

- Tous les enseignants de la FASA et en particulier : Dr AYISSI MBALLA, Dr MADI Ali, Dr TCHOUAMO Isaac, Mr KAMGA Andre, et bien d'autres pour leurs multiples conseils durant toute la durée de la formation.

- L'IITA, son Directeur, tous les autres chercheurs et le staff qui nous ont apporté un encadrement et un soutient logistique et technique considérable.

- MM. Eloundou Atangana, Ndong Dieudonné, Mve Mve Joseph, Sonwa Denis, Endom Assengue, Endamana Dominique et Dr NKAMLEU Blaise tous de l'IITA pour leurs assistances et conseils pour l'amélioration de ce travail.

- Tous les étudiants de la FASA en stage à l'IITA (Nkimo Jean Jacques, Soh michel, Djoufack Stephane, Noutsa Joseph , Nkouakam Nathalie , Metem Kamga Gaston , Tamo Roger , Bakowi Jeshma , ACHU Christopher ).

- Tous les membres de la très dynamique Coopérative ES, j'ai nommé : Kenfack Jean Paul , Folefack Denis Pompidou , Lekeulem Alain , Djaleu angele Nicole , Mbosso Charlie Philomène . Pour la collaboration qui a conduit à l'édification d'un groupe solide et célèbre.

- MM Akago Pierre Jojo, Nguelefack Anatole, Assonfack Alphonse, Foguessong Rene, pour le soutient moral et financier dont vous n'avez jamais cessé de le faire durant toute ma formation.

- Sa majesté KOTAKI Pierre Marie chef du village MELA, NKEMGUESSONG ADJAHOUNG Fanglas et sa majesté FOMEKET chef du village MEKET.

- Mes amis: Awoudem Jean Louis, Foguessong Jean Claude, Nkenhoug Napoleon, Tazah Ysidore, Tenero Pierre, Anefouet Léontine, Etoleli Nico.

- Tous les fils, filles et femmes de M. Nguelefack Norbert.

- Mes frères et soeurs : Azaou Hippolite , Anankeng Bruno , Nkiakong Nathalie , Feulefack Bertille , Nkeukang Brigitte , ...

- Mlle Tafadji Adelaide Joselle pour tout ce qu'elle a fait pour moi durant toute la durée du stage

- M. Koffeing Emmanuel et toute sa famille pour leur hospitalité durant toute la formation.

A tous ceux qui de prêt ou de loin ont contribuée à l'édification de cet ouvrage, dont leur nom ne figure pas dans ce mémoire.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Caractéristiques du climat de Yaoundé et ses environs 12

Tableau 2. La structure des ménages de Nkometou III ..13

Tableau 3. Quantités de fientes et cendres utilisées dans l'essai 15

Tableau 4. Analyse des fientes de poule et cendres utilisées 16

Tableau 5. Répartition des chefs de ménage par sexe. .18

Tableau 6. Age des chefs de ménages des enquêtes (en année) 18

Tableau 7. Répartition des enquêtés suivant le niveau d'éducation 19

Tableau 8. Taille moyenne du ménage de l'échantillon 20

Tableau 9. Matériels agricoles utilisés par les paysans à Nkometou III 22

Tableau 10. Compte d'exploitation prévisionnelle de la production du maïs sur 0.3 hectare 23
Tableau 11. Compte d'exploitation prévisionnelle de la production de la tomate sur 0.5 hectare 24

Tableau 12. Compte d'exploitation prévisionnelle de la production du soja 25

Tableau 13. Compte d'exploitation prévisionnelle d'une bande de 200 poulets 27

Tableau 14. Rendements moyens (t/ha) obtenus et écart type 28

Tableau 15. Signification des différences de rendement 29

Tableau 16. Compte d'exploitation du système de production non intégré 30
Tableau 17. Budget de trésorerie du système de production non intégré en première campagne 32

Tableau 22. budget de trésorerie du système de production intégré .36

Tableau 21. Compte d'exploitation du système de production intégré 34

Tableau 23. Comparaison des différents systèmes de production 37

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Répartition des enquêtes suivant le statut matrimonial 19

Figure 2 : Evolution des rendements de la tomate en fonction des traitements 28

LISTE DES ABREVIATIONS

CRDI = Centre de recherche pour le développement international

FASA = Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles

FSEG= Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FCFA= Franc de la communauté financière africaine

HA= Hectare

IITA = Institut International de l'Agriculture tropicale

IRAD = Institut de recherche Agronomique pour le développement

MINAGRI= Ministère de l'agriculture

MINREST= Ministère de la recherche scientifique et technique

M.O= Main d'oeuvre

PNUD = Programme des Nations Unies pour le Développement

SPA = Système de production Agricole

RESUME

La présente étude se propose d'apprécier l'impact économique de l'intégration de

l'élevage du poulet de chair dans les systèmes de production agricole(SPA) de la Lekié. Une
enquête a été menée sur un échantillon de 75 chefs de ménages, choisies au hasard et un essai de
fiente de poule sur la tomate avec 12 producteurs dans le village Nkometou III, situé à 18 km de

Yaoundé sur la nationale No 4 reliant Yaoundé Bafoussam.

Les résultats d'enquêtes montrent que la production de la tomate et du maïs est une

activité économique majeure pour les chefs de ménages par rapport au soja qui occupe
progressivement du terrain. Elle présente en outre un bilan assez positif, bien que le système de

production dans lequel ils opèrent n'assure pas leur durabilité.

Au vu de ce constat, il semble que l'un des moyens d'assurer la durabilité des systèmes est

l'introduction de l'élevage du poulet de chair dans les SPA. Afin d'apprécier l'impact de cette intégration dans les systèmes, des budgets globaux de production ont été développé pour deux

systèmes de production : a) un système de production non intègre avec la production de la
tomate et du maïs et b) un système de production intégré avec l'intégration du poulet de chair,
maïs, soja, tomate, et l'utilisation des fientes de poules sur la tomate, ainsi que la fabrication de la

provende avec le maïs et le soja produits.

La comparaison des deux systèmes a donné des résultats suivant : L'activité agricole traditionnellement pratiqué par les chefs de ménages dégage en première campagne une marge bénéficiaire de 1 695 250 Fcfa en moyenne, tandis que l'introduction de l'élevage du poulet avec une intégration complète de toutes les composantes permet d'obtenir une marge de 2 304 226 Fcfa. Ces résultats montrent que l'intégration des activités agricoles semblent plus rentables et

entraîne un accroissement des bénéfices de l'ordre de 35.92 % par campagne.

Par ailleurs, afin de mieux appréhender l'effet de la fumure organique sur la tomate, un essai a été fait et l'analyse statistique montre des effets significatifs sur le rendement (p>0.05). Les

rendements élevés (17.58 t/ha) ont été obtenu sur les parcelles ayant reçues simultanément 4

t/ha de cendre et 1 t/ha de cendre de cuisine, et par rapport au control (sans fertilisant) l'on

observe une augmentation de rendement de l'ordre de 7 t/ha.

Au vu des ces résultats préliminaires, nous constatons que l'intégration de l'élevage du poulet de chair dans les SPA de la Lekié est très rentable et est susceptible de promouvoir l'agriculture durable. Cependant, pour une mise en oeuvre de cette activité, des efforts accrus

doivent être déployés par les différents intervenants du monde rural dans la région.

ABSTRACT

CHAPITRE I : INTRODUCTION

1.1. GENERALITES

Dans des nombreux pays en développement en général et au Cameroun en particulier, le secteur agricole constitue une base solide pour l'économie nationale. Il occupe plus de 1/3 des recettes en devises, fournit 15 % de ressources budgétaires et participe pour 30 % au PIB. De plus, l'agriculture constitue l'activité qui induit le plus d'effets d'entraînement sur les autres secteurs, contribuant ainsi à la lutte contre la pauvreté (MINAGRI, 1998).

Badouin (1985) s'appuie sur cette assertion en relevant distinctement trois rôles dévolues à l'agriculture : L'agriculture comme secteur de lancement de la croissance, de financement de la croissance et d'ajustement de la croissance. En effet dans le but de mettre ce secteur toujours plus dynamique et à l'essor de l'économie, le gouvernement camerounais avait dès 1990, adopté une nouvelle politique agricole avec pour principales orientations :

· La responsabilisation plus accrue des agriculteurs

· La diversification de la production agricole

· L'accroissement de la productivité agricole et une amélioration de la qualité tant pour ce qui concerne les produits d'exportation que les produits vivriers, animaux et halieutiques.

· La valorisation des produits agricoles en les transformant sur place dans le pays. Tous ces actions et biens d'autres contribuent au développement agricole du pays en général et du Sud Cameroun en particulier à travers la production des productions végétales et animales (MINAGRI, 1998).

1.2. PRESENTATION DU PROBLEME.

L'agriculture itinérante sur brûlis assure la subsistance de centaines de millions d'agriculteurs des zones de forêt humide et reste une pratique bien vivante (Floret et al. 1993). Ce système, qui a été mis au point de façon quasi identique un peu partout est encore aujourd'hui celui qui est le mieux adapté à des agriculteurs, ne possédant que des outils rudimentaires pour défricher et sarcler, ayant peu d'accès aux engrais pour corriger le pH acide et la pauvreté minérale des sols forestiers, et autres herbicides et insecticides pour lutter contre les pestes végétales et animales (Laudelout, 1990).

Il offre d'ailleurs une très bonne productivité de travail difficile à atteindre dans une agriculture avec intrants. Dans les systèmes traditionnels où la jachère dure une vingtaine d'année, une famille doit disposer de plusieurs dizaines d'hectares pour satisfaire ses besoins en produits

vivriers. Il n'y a pas longtemps, les terres étaient encore suffisamment disponibles pour s'accommoder à cette pratique. Mais de nos jours, les périodes de jachères diminuent du fait de la croissance démographique (Tonye et al, 1988) avec, comme pour corollaire, l'utilisation plus intensive des terres marginales et le défrichage des forêts aux fins de l'agriculture (Ehui et al, 1991).

La forte pression démographique a provoqué la rareté des terres cultivables, le phénomène de la dégradation des sols s'est généré suite à une baisse simultanée de la fertilité et des rendements agricoles, résultant de la perte des matières organiques du sol et des éléments nutritifs (Kang et al.1 985).

Le déclin de la fertilité lié à la surexploitation des terres a entraîné une diminution sensible de la productivité et des rendements de culture, la dégradation et détérioration de la base des ressources naturelles. Les revenus agricoles en sont amoindris et la pauvreté s'installe progressivement et rendant l'accès difficile aux intrants par les paysans. Ainsi, l'abondante activité agricole pour les vivriers nous fait, observer une accélération du rythme et de l'ampleur des défrichements conduisant à la montée de la déforestation depuis la chute du prix d'achat du cacao.

Face à cette situation défavorable au développement agricole durable, il semble nécessaire que les systèmes agricoles évoluent vers des systèmes permanents durables (Taye bezuneh et al, 1996, citant Boserup, 1965). Les paysans doivent intensifier leurs pratiques agricoles entre autres par une intégration plus étroite de l'élevage et de l'agriculture et la pratique de l'agroforesterie. Parmi ces techniques, l'intégration de l'élevage du poulet de chair dans les systèmes de production agricole se trouve l'une des alternatives pour une agriculture durable et un environnement sain.

Ainsi, afin de mieux aborder ce problème, un certain nombre de questions nous viennent à l'esprit :

- Quelle est le rôle actuel et potentiel de l'élevage dans les exploitations agricoles(fumure, diversification des activités etc.) ?

- Quel est l'impact sur les systèmes de production agricole de l'intégration de l'élevage du poulet chair ?

- Comment est faite cette intégration de l'élevage du poulet chair dans les systèmes de production agricole ?

- Quelle est l'allocation optimale des ressources qui permet aux paysans de maximiser leur profit ?

1.3 OBJECTIFS DE L'ÉTUDE

· Objectif principal.

L'objectif principal de notre étude est d'analyser l'impact économique de l'intégration de l'élevage de poulet chair dans les systèmes de production agricole de la Lekié.

· Objectifs spécifiques.

Pour atteindre l'objectif principal de notre étude, les objectifs spécifiques suivants seront poursuivis :

· Apprécier la réponse de la tomate suite à l'utilisation des fientes de poules et cendres pour la fertilisation.

· Déterminer une meilleure allocation des ressources en vue d'assurer une gestion appropriée de l'intégration de l'élevage du poulet de chair dans les systèmes de production.

· Comparer le coût de production de la provende à partir de la production du maïs et du soja par les paysans au coût d'achat sur le marché.

· Apprécier la rentabilité des différents systèmes de production agricole (système non intégré et système intégré).

1.4 IMPORTANCE DE L'ÉTUDE

Notre étude à une importance double : Sur le plan théorique et pratique.

Sur le plan théorique, l'étude permettra d'enrichir la littérature existante sur les systèmes d'intégration de l'élevage et de l'agriculture, l'étude est susceptible de fournir un cadre d'analyse de l'intégration de l'élevage du poulet de chair dans les systèmes de production agricole.

Sur le plan pratique, l'étude permettra d'analyser l'impact sur les systèmes de production agricole suite à l'intégration de l'élevage du poulet chair. Elle permettra d'édifier les intervenants sur le monde rural des potentialités économiques qu'offre une agriculture intégrée. L'étude est susceptible de susciter auprès des agriculteurs et même des décideurs une prise de conscience du nécessaire complémentarité entre l'agriculture et l'élevage. Enfin, les conclusions de cette étude permettront de trouver des voies et des moyens dans la mise en oeuvre d'une agriculture durable et soutenue dans la région.

1.5 ORGANISATION DE L'ÉTUDE

Cinq parties constituent cette étude : Le premier chapitre est introductif et comporte la problématique, définit l'importance et les objectifs de l'étude. Le second chapitre s'intitule cadre

théorique et revue de la littérature, il présente les hypothèses dans sa dernière partie. Le troisième chapitre présente la zone d'étude et la méthodologie, décrit les techniques d'échantillonnage, administration du questionnaire, dispositif expérimental et les techniques d'analyses. Le quatrième chapitre présente les résultats et son analyse. Et enfin le cinquième qui, quant à lui présente la conclusion et les recommandations de l'étude.

1.6 LIMITATION DE L'ÉTUDE

L'étude que nous présentons est exploratoire de type relationnel et descriptif. Il s'agit de trouver l'impact de l'introduction de l'élevage du poulet de chair dans les systèmes de production agricole de la Lekié. Il ne s'agit pas d'apprécier ce système, mais, de définir les bases et jalons préliminaire pour une intégration future. Nous présentons à cet effet, une étude ex-ante.

CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE THEORIQUE

2.1. CADRE THEORIQUE

La présente étude sera abordée dans le cadre des concepts des systèmes de production et des modes d'association de l'élevage et de l'agriculture.

2.1.1. Définition des concepts de système de production

- Le système productif

Le système productif regorge trois aspects : Le système de culture, le système de production et le système d'exploitation (Badouin, 1985).

- Le système de culture

Le système de culture se rapporte aux combinaisons culturales, et représente l'ensemble plus ou moins structuré des productions végétales et animales, retenu par les agriculteurs.

- Le système de production

Il est relatif aux combinaisons productives, aux dosages retenus entre les quatre principales res sources productives ; La terre ou capital foncier, le travail, les consommations intermédiaires ou capital circulant et les biens d'équipements.

- Le système d'exploitation.

Le système d'exploitation se définit comme le mode de fonctionnement des unités de production.

- Le système agro - pastoral

Un système agro - pastoral est une combinaison délibérée d'une culture à l'élevage sur une même unité de production. Ici la culture profite largement du travail et de la fumure animale alors que l'animal est nourri essentiellement des résidus de récolte et des sous produits agricoles.

2.1.2 Mode d'association de l'élevage et de l'agriculture

D'après Aquino et al (1994), l'association agriculture et élevage au sein d'une même unité d'exploitation est une tendance plus récente. Les bouleversements socio-économiques et climatiques de la deuxième moitié du vingtième siècle, ont modifiées profondément la nature des relations existantes entre agriculture et élevage, et ont accentué le changement de niveau dans l'association du terroir à l'exploitation. On passe ainsi progressivement d'une complémentarité sur une même unité entre éleveurs et agriculteurs à une association des deux productions au sein de la même exploitation.

Certains facteurs, sont primordiaux pour comprendre ces choix des paysans : les problèmes de subsistance, d'équilibre des ressources et des dépenses; les potentialités en moyens de production; et enfin la volonté de conserver une marge de manoeuvre pour faire face à l'instabilité et à la variabilité de l'environnement.

Ainsi, l'intégration de l'élevage du poulet de chair au sein de l'exploitation à alors pour objectif prioritaire de développer les fonctions de complémentarité économique entre les deux activités. La production vivrière a une valeur économique beaucoup plus fondamentale, car elle est plus faible et aléatoire, et la production animale (élevage du poulet) est beaucoup plus rentable. Cette complémentarité au sein d'une exploitation présente des avantages économiques de ces deux activités.

Les productions agricoles doivent minimiser le déficit vivrier, tandis, que les productions animales permettent de conserver et d'accroître le capital. A ce niveau l'exploitant doit donc gérer un choix, dans l'allocation des ressources entre ces deux activités. Ce choix toujours évolutif, doit être principalement dicté par les besoins vivriers (démographie familiale), les disponibilités en main-d'oeuvre (taux d'actif) et les potentialités de capitalisation. Les revenus monétaires des deux activités se complètent tout au long du cycle annuel. La production agricole(tomate, maïs...) fournit des liquidités importantes au moment des récoltes, qui permettra de faire face à des grandes dépenses sociales et de constituer une réserve de vivre pour l'année. La vente des animaux (poulet de chair), alimente la trésorerie de l'exploitation. L'association des productions agricoles et animales au sein de la même exploitation est donc en grande partie le fruit d'un raisonnement économique et favorisera le développement agricole durable (Aquino et al,1 994).

2.2 REVUE DE LA LITTERATURE

2.2.1 Généralités

Dans la plupart des systèmes de productions agricoles identifiées dans les pays en développement, l'animal représente une composante importante. Il peut intervenir comme facteur de production, comme moyen de production ; comme moyen de capitalisation, comme gage d'assurance et comme objet de transaction ou facteur de prestige dans les rapports sociaux.

En effet, hormis le cas où l'animal est utilisé directement dans le but d'accroître l'efficacité du système de production (culture, fumier), il n'est le plus souvent qu'associe indirectement à celle-ci. Or la pression démographique rend de plus impérieuse la nécessité d'intensifier le système de production agricole (Branckaert, 1994).

Cependant, si au sein du système de production agricole, nous prenons la composante élevage comme point de référence, le système idéal serait celui qui intégrerait toutes les composantes (Preston et murgeito, 1990).

Par ailleurs, l'intégration des animaux dans les systèmes agricoles est important si l'on veut utiliser au mieux des ressources limitées, tel est notamment le cas lorsque l'agriculture est intensive, en raison des poussées démographiques, si les animaux de trait son utilisés efficacement, ils facilitent non seulement la vie de l'homme. Mais, ils améliorent aussi son niveau de vie et de nutrition. (Branckaert, 1994).

Outre, la forte intégration de l'arbre, le système de production traditionnel associe l'élevage du petit bétail (porc, chèvres, mouton et volaille) aux cultures certes, l'élevage traditionnel à fortement diminuer depuis l'extension de la culture du café en (1958-1964). Au lendemain des troubles de l'indépendance et avec la disparition des grands troupeaux de petits ruminants, le renforcement des haies peu palissage horizontal à l'aide dans nervures de raphia, et la constitution d'un réseau d'acheminement du bétail des habitations vers les pâturages ne sont plus indispensables au faite du système de production. L'élevage n'a plus la même importance dans toutes les concessions, là où il a gardé une certaine importance, les risques de conflits avec l'agriculture sont accrus (Billot, 1994).

En somme, l'intégration de l'élevage et de l'agriculture semble très bénéfique pour l'agriculture et éleveurs. Lorsqu'on utilise de la fumure d'origine animale et énergie animale pour la production agricole. Mais, malgré cet atout incontestable l'association agriculture et l'élevage créait souvent des conflits qui génèrent des pertes importantes en matériel, culture, animal et en vie humaine.

Cependant, il est peu probable qu'on pourra substituer intégralement la fumure organique aux fumures minérales, mais il semble important que la recherche se penche sur le degré de complémentarité en d'autres termes, l'identification de la valeur fertilisante des différents types de fumure organique permettra aux agriculteurs, de réduire les coûts des inputs importés.

2.2.2 L'association élevage et agriculture

Dans les pays en développement, la majorité des fermes sont mixte, ainsi, ces exploitations produisent plus de 80% du bétail des régions tropicales, l'interdépendance entre les cultures et le bétail est souvent indispensable au succès et au maintien des petits systèmes d'exploitation mixte. Le bétail consomme des résidus de culture, des fourrages et des aliments spécialement cultivés et en retour l'animal assure la production de cultures. Par ailleurs, les revenus générés par le bétail, peuvent servir à acheter les facteurs nécessaires à la production des cultures ou les revenus provenant des cultures peuvent servir à acheter le bétail (CRDI, 1988).

Selon Brankaert (1994), l'association agriculture et l'élevage est pratiquée depuis des temps immémoriaux dans diverses régions du globe, elle associe étroitement, une culture à l'élevage.

En Afrique tropicale en général et au Cameroun en particulier. Ce type d'association s'est également propagé avec le développement de la culture du coton. La seule ressource alimentaire disponible, dans ce cas est représentée par la graine du coton, encore faut-il que cette dernière soit réservée à l'alimentation animale, ceci est loin d'être généralisé. Car cette dernière oléagineuse peut être commercialisée à des fins plus rentables.

D'une manière générale, les relations agro-pastorales peuvent être subdivisées en deux formes : techniques (énergie, fumure organique, culture fourragère...) et économiques (capitalisation, diversification...).

2.2.2.1. Les relations techniques.

Dans un contexte de durabilité, les relations techniques entre les productions animales et végétales sont fonction du degré d'intensité culturale, l'intégration des produits animaux et végétaux permet l'accroissement de l'efficacité des productions. Dans un système où la jachère assure plus la reproduction des systèmes, l'introduction des cultures fourragères dans l'assolement offre deux avantages: la fourniture de ressources fourragères (légumineuses) de qualité souvent meilleure et la fixation symbiotique de l'azote de l'air qui permet d'améliorer la fertilité des sols (Harwood, 1982). Ces relations de complémentarités permettent d'économiser, certaines consommations intermédiaires, notamment l'engrais. La relation technique du système agropastoral se caractérise par :

- Energie.

La substitution de l'énergie animale à l'énergie humaine (culture attelée, transport) est assez développée dans la plupart des pays du Sahel (Jahnke, 1984 ; Pingal et al, 1987), le rôle de cette culture attelée est variable selon les conditions géographiques. Elle a permis, l'extension des surfaces cultivées au détriment de parcours, des friches et des ressources sylvicoles (accroissement du défrichement).

- Fumure

L'utilisation de la fumure organique (fumier, compost) est une pratique traditionnelle dans les pays du Sahel. Jadis utilisé dans les champs dits de case, en culture continue, son utilisation généralisée sur les champs principaux très souvent en situation d'agriculture fixée. Son rôle dans la restitution des aptitudes productives devient de plus en plus important (Gany, 1985 ; Landais et al, 1990 ; Kleen et al, 1999 ; Kiebé, 1989 ; Ange, 1990).

Le PNUD (1997) pense que l'utilisation des engrais d'origine animale, concourt pour beaucoup a une amélioration des performances culturales, ainsi les principaux engrais d'origine animale les plus utilisés sont : bourse de vache et de cheval, fumier de mouton et de chèvre, fumier de porc, déjections de lapin plus urine, fientes de poule, engrais liquides et l'os broyé et farine de sang. L'utilisation des engrais organiques en générale reste à ce jour la seule solution abordable, efficace et écologiquement simple pour les petits exploitants désireux de restaurer la fertilité de leurs sols. En outre, leur utilisation garantit une productivité à long terme de la terre et comporte pas d'effets néfastes, aussi bien pour les végétaux que pour l'environnement.

La gestion des engrais de source animale n'est pas touj ours aisée, ainsi, les excréments

d'animaux, tels que la bouse de vache et de cheval, le fumier de porc et de fiente de poule ne

doivent pas être appliqués au champ aussitôt qu'ils sont extraits ; ils doivent au contraire être

soumis à un certain degré de décomposition pour qu'ils se débarrassent des gaz toxiques avant

leur application au champ. Pour ce qui est de son application, il existe plusieurs manières

d'appliquer les engrais de source animale au champ suivant le type de culture ou d'activité

culturale.

2.2.2.2Les relations économiques

Une des plus anciennes formes d'échange subsaharienne est le commerce entre éleveurs et agriculteurs (Eicher et Baker, 1982). L'un des objectifs d'une agriculture durable est d'aboutir à une intégration des ressources végétales et animales en vue d'une production optimale de biomasse dans un contexte écologique et socio-économique donné (Parker, 1990). L'intérêt économique d'une telle pratique est l'association partielle probable du fumier aux engrais minéraux en vue d'améliorer leur efficacité, une réduction des coûts des inputs et la diversification des activités productives visant un accroissement des rendements et par conséquent une augmentation importante des revenus. Cette augmentation des revenus des exploitants permet de faire face aux dépenses sociales et de subvenir aisément aux besoins de l'exploitation agricole. De plus en plus, on remarque que l'élevage devient pour les agriculteurs un soutien à l'agriculture.

- Capitalisation.

D'une manière générale, l'une des meilleures méthodes de sécurisation des revenus est pour les agriculteurs la capitalisation dans l'élevage. Dans certaines régions du Sahel, cette capitalisation est rendue possible grâce aux revenus agricoles procurés par les cultures de rente.

- Diversification

L'évolution actuelle des systèmes, notamment la coexistence au niveau d'un espace et la concentration entre les mains des mêmes acteurs, dans ce cas l'on suppose que les activités de production animales soient considérées dans l'analyse comme une source de diversification des activités productives.

2.2.2.3 Les relations conflictuelles entre agriculteurs et éleveurs

Selon Grandi (1996), la plupart de ces conflits sont souvent dus à une combinaison à la fois d'une législation floue, d'une politique nationale défavorisant les pasteurs et de la pression croissante sur la terre qui a entraîné une situation de conflit entre l'agriculteur et l'éleveur. Les jugements fonciers des autorités locales sont souvent arbitraires, motivés la plupart de temps par des intérêts personnels ou politiques. Dans la plupart des cas, ce sont les agriculteurs qui gagnent, parce que leur installation est définitive et concorde mieux avec la tendance générale d'appropriation privée et permanente. De plus, les pâturages ne font l'objet d'aucun droit foncier coutumier. Ainsi, Breman et traoré (1986) conclut en affirmant que, toutes les activités ponctuelles ou d'aménagements de piste pour bétail ont été voués à des échecs complets : Dès qu'une piste était aménagée, des agriculteurs s'installaient et les espaces réservent à l'élevage étaient pris par les agriculteurs. Ces conflits génèrent des pertes énormes en : en bétail, en cultures, en matériels et en vie humaine, ce qui rend parfois difficile l'harmonisation des points de vue.

2.2.3. Les perspectives sur l'intégration agriculture et élevage

L'intérêt économique de l'intégration de l'élevage et l'agriculture et avec l'utilisation de la fumure organique en générale n'est plus à contester, elle contribue à l'amélioration de l'efficacité de la production, une réduction des coûts d'inputs et la diversification des activités de productions. Cependant la difficulté dans ce domaine est la diversité des fumiers produits, à tel enseigne qu'il ne semble pas aisé de déterminer des normes en terme de valeur fertilisantes et par conséquent de mieux évaluer le degré de substitution ou de complémentarité, une tentative dans ce domaine faite par la recherche thématique et la recherche au Mali n'a pas donné des résultats satisfaisants (SRCFJ, 1987).

Des méthodes adéquates restent à mettre au point. En effet est-il possible de substituer les seules fumures organiques aux engrais minéraux et si non quelle est la proportion de combinaison ; en terme de complémentarité entre la fumure minérale et la fumure organique pour optimiser les productions.

2.3 HYPOTHESES DE L'ETUDE

L' hypothèse générale de notre étude est : L'intégration du poulet de chair dans les systèmes de production agricole est rentable pour les paysans.

Plus spécifiquement nous aurons des hypothèses suivantes :

· L'utilisation des fientes de poules et cendres sur la tomate créait une valeur ajoutée importante.

· Il serait plus rentable pour les paysans de produire eux même le maïs et le soja en vue de produire la provende que d'acheter au marché

· Les bénéfices des producteurs augmentent considérablement lorsqu'on passe du système de production non intégré au système de production semi- intégré, et au système intégré

CHAPITRE III : METHODOLOGIE

3.1 - CHOIX DE LA ZONE D'ÉTUDE

Notre étude aura pour zone de référence le département de la Lekié et particulièrement le village Nkometou III. Ce village est l'un des sites piotes de recherche de l'institut international de l'agriculture tropicale (IITA) et l'Institut de recherche agronomique pour le développement (IRAD). Ce site a été choisit pour des raisons principales suivantes :

· Du fait de la pression accrue sur les terres, due à la démographie galopante dans le village.

· Du fait de l'intense activité agricole qui conduit à la montée de la déforestation

· Et enfin, du fait que cette zone est le berceau de l'agriculture dans la Lekie. 3.2.

·

PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

3.2.1. Le milieu naturel

3.2.1.1. La localisation

Nkometou III, notre zone d'étude est situé dans la province du centre, département de la Lekié, arrondissement d'Obala à 18 km de Yaoundé sur la nationale No 4. Il est limite de tous ses horizons par le: nord par le village Nkol-Nguem (Esseles), Sud par Nkometou II(Emombos), l'Est par Ndong(Edons) et l'Ouest par Nto'o (Esseles) (Endamana, 1997).

3.2.1.2 Le Relief

La zone circoncite de notre étude appartient au plateau qui occupe la majeure partie du Cameroun méridional. La boucle du Sanaga, bien qu'appartenant au plateau, a une altitude inférieure (500-600 m), mais le relief y est vigoureux et caractérisé par de hautes collines dont les versants ont des formes de pentes variables. La complexité de la topographie est du notamment à la nature des roches. Les collines déséquilibres par des rivières aux traces orthogonales formées de petites chaînes (Santoir et al, 1996).

3.2.1.3. Les sols

Les sols de la Lékié en général et en particulier ceux de Nkometou III sont classés parmi les sols ferralitiques. Ils sont rattachés à deux grands groupes : Les sols ferralitiques rouges et les sols ferralitiques jaunes.

Les sols ferralitiques rouges présentent un horizon supérieur à argilo - sableux, ils sont acides (pH 5,5 ), la teneur en matière organique varie entre 2 à 4%, et le taux de saturation est

correcte et vane entre 30 a 60%. Ces sols ont des propriétés physiques assurant un bon drainage interne et une capacité de retention en eau correcte.

Les sols ferralitiques jaunes sont moms argileux, le pH se situe entre 5 a 6 , le rapport C/N est inférieur a 12, le taux de saturation vane de 20 a 50% (Michel, 1996).

3.2.1.4. Le Climat

Les connaissances sun le climat sont importantes, car II constitue le facteur de pédogenèse et partant de la culture de certaines speculations. La repartition des temperatures moyennes et de la pluviométrie (Geniex, 1958 cite par Biong, 1988) permet de classer la zone forestière humide du Cameroun dans le régime equatorial, du type sud - Cameroun.

La pluviométrie moyenne est de 1500 mm a 2000 mm par an avec deux maxima en mai et octobre, la temperature vane de 19°C et 28°C. Une étude dans les environs de Yaoundé définit le climat de cette region comme étant du type sub - equatorial d'intensité et de durée inégale. Ainsi nous distinguons

* Une petite saison sèche (juillet - aoüt);

*Une petite saison de pluies (Mans - Avril - Mai)

*Une grande saison de pluie (Septembre - Octobre - Novembre)

* Une grande saison sèche (nii-novembre - décembre- janvier- février

Tableau 1. Canactéristiques du climat de Yaoundé et ses environs

Canactéristiques climatiques Mesures moyennes

Pluviométrie moyenne 1600 mm

temperature moyenne annuelle 22°c - 24°c

temperature maximale journalière 28°c

temperature minimale journalière 18.9°c

Source: Santoir et al, 1996

3.2.1.5 La vegetation

L'ensemble des formations végétales du sud - Cameroun appartient a la region du Congo - guinéenne, ils sont assez diversifies et cette complexité est encore accentuée pan l'action humaine déterminante. On peut cependant reconnaitre deux types d'organisation : le domaine de la forêt dense semi - caducifolié et le domaine de la forêt dense huniide toujouns verte (Santoir et al, 1996). La zone d'étude appartient a la forêt dense semi - décidue avec comme principale espèces : Pennisetum , Imperata 'y1indrica , Annona sénegalaise, Bride/ia ferriaginea, Terminaliaglucescens...

3.2.2 Le milieu humain

Ce village densément peuplé compte en moyenne 225 ménages avec plus de 1575 habitants aujourd'hui et une densité de la population de 72 habitants au kilomètre carrée. La structure du ménage moyen se présente ainsi qu'il suit :

Tableau 2. La structure des ménages de Nkometou III.

 

Nombre de ménage

225

Population totale (hts)

1575

Densité (habitants/km2)

72

Nombre moyen d'homme

1.9

Nombre moyen de femme

1.7

Nombre moyen d'enfants

3.4

Nombre total de personne

7.0

Source: Gockowski, 1996

Notre zone d'étude est habitée par plusieurs groupes socio culturels tels que : les meyississi, les meyitsanga, les yandas, et les Mvog-assolo qui cohabitent pacifiquement dans la région ayant comme activité principale l'agriculture.

3.2.3. Les Activités agricoles

Nkometou III est le berceau de l'administration, et de l'agriculture dans le département de la Lekié. La tomate constitue le poumon économique des populations, elle a remplacé le cacao au lendemain de la chute des prix de cacao sur les marchés mondiaux, ceci pour des raisons tant écologiques, qu'économiques (Endamana et al, 1997).

En effet, dans la région on rencontre des produits tels que : le piment, le maïs, l'arachide, les légumes, les agrumes, le manioc, l'igname, la banane/plantain... Le système cultural de la région est basé sur l'agriculture itinérante sur brûlis. Il y a lieu de noter que dans cette région que contrairement aux autres cultures qui servent à la fois pour l'autoconsommation et la commercialisation, la tomate, le piment, le gombo et le maïs y sont principalement cultivés pour la vente au marché de Nkometou et du Nfoundi à Yaoundé.

Par ailleurs, cette abondance activité agricole pour les vivrières entraîne une accélération du rythme et de l'ampleur des défrichements conduisant ainsi à la montée de la déforestation.

3.3 - METHODE ET COLLECTE DES DONNEES.

La démarche a comporté deux étapes principales : une enquête diagnostic auprès des producteurs de tomate, du maïs et du soja, et une collecte des données de terrain à travers l'essai des fientes de poule et de cendres sur la tomate dans les champs des paysans.

3.3.1 - Choix et taille de l'échantillon

L'échantillonnage de notre étude s'est fait grâce à une liste des chefs de ménages de Nkometou III détenu par l'IITA. Grâce à cette liste et avec le concours de la personne contact de l'IITA à Nkometou III, nous avons identifié tous les paysans disposant soit un champ de tomate, de maïs et de soja en première campagne agricole dans le village. Cette identification nous a permis de faire un échantillon de 75 chefs de ménages choisit au hasard pour l'enquête diagnostique. Donc : 30 producteurs de maïs ; 15 producteurs de soja ; 30 Producteurs de tomate.

Bien avant, 12 paysans ont été choisit au hasard parmi les producteurs de tomates du

village pour l'essai des fientes de poules et cendre de cuisine sur la culture de la tomate dans

leurs champs.

Quant au choix des cultures : tomate, maïs et soja pour l'enquête diagnostic et l'essai, ils ont été choisit, pour des raisons suivantes :

- la tomate a été choisit du fait de son importance dans l'économie de Nkometou III. Cette culture constitue le poumon économique de la région et génère une part importante de revenu aux paysans et est un moyen de financement pour d'autres activités

- Le maïs et le soja quant à eux, ont été choisit du fait qu'ils sont des constituants essentiels pour la fabrication de la provende pour l'alimentation des animaux(volaille). Et à ce titre, dans l'optique de mieux intégrer l'agriculture et l'élevage les paysans doivent les produire en grande quantité, pour en fabriquer leur provende eux-mêmes.

3.3.2 - Administration du questionnaire

L'enquête diagnostic, de type formel et informel auprès des chefs de ménage producteurs de maïs, de soja et de la tomate, a consisté à l'administration du questionnaire (annexe 1) en un passage au moins auprès de 75 chefs de ménages à Nkometou III. Une fois le questionnaire conçu il a été soumis au préalable a un pré - test, ce qui nous a permis d'apporter des modifications nécessaires avant l'enquête.

3.3.3. Le dispositif expérimental

Notre essai a consisté à associer des fientes de poules et les cendres de cuisine à la tomate dans les champs paysans. Le dispositif expérimental est de type bloc complet randomisé avec une répétition de tous traitements dans chaque bloc.

La mise en place de l'essai s'est fait en collaboration avec les paysans et :

- La variété utilisée était le Rossol vfn, choisit à cause de sa résistance aux maladies et des hauts rendements.

- La pépinière a été réalisée au mois de mars avec des dimensions de 1 m x 10 m, comme engrais du 20 10 10 (1 kg ) et produit phytosanitaire du manèbe associé au ridomyl plus (à la dose d'1 kg de manèbe plus 1 sachet de ridomyl + ) et l'arrosage 2 fois par semaine pendant 30 jours.

- Le repiquage des plants par les paysans s'est fait après 30 jours en pépinière, chaque bloc recevant l'essai mesurait 72 m² comportant 8 unités expérimentales de 9 m² chacun, avec 12 répétitions du test dans les champs paysans. Chaque unité expérimentale comportait en moyenne 20 plants de tomate avec des écartements de 50 x 70 cm, ce qui revient à une moyenne de 22000 plants par hectare.

Nous avons à faire à un essai bi-factoriel constitué de 2 facteurs suivant :

- Les fientes de poule avec 4 niveaux (F0=0 t/ha ; F1=4 t/ha ; F2=2 t/ha ; F3=1 t/ha). - Les fientes de cuisine avec 2 niveaux (C0 = 0 t/ha ; C1 = 1 t/ha ).

La combinaison des facteurs nous donne : F1C1 ; F1C0 ; F2C1 ; F2C0 ; F3C1 ; F3C0 ; F0C1 ; F0C0 avec une affectation aléatoire de tous les traitements dans chaque bloc. Ainsi les quantités de fientes et cendres utilisées sont consignées dans le tableau suivant :

Tableau 3. Quantités de fientes et cendres utilisées dans l'essai.

No

Traitement
s

Quantités (KG) de
fientes par unité

Quantités (KG) de cendres par unité

Quantités (KG) de
fientes pour 12 unités

Quantités (KG) de
cendres pour 12

 
 

expérimentale (9

expérimentale

expérimentales (864

unités expérimentales

 
 

m2)

(9 m2)

m2)

(864 m2)

1

F1C1

2.8

0.7

33.6

8.4

2

F1C0

2.8

0

33.6

0

3

F2C1

1.4

0.7

16.8

8.4

4

F2C0

1.4

0

16.8

0

5

F3C1

0.7

0.7

8.4

8.4

6

F3C0

0.7

0

8.4

0

7

F0C1

0

0.7

0

8.4

8

F0C0

0

0

0

0

 

TOTAL

9.8 kg/72 m2

2.8 kg/72 m2

117.6 kg/864 m2

33.6 kg/864 m2

 

Source. Réalisation de l'auteur

A partir de ce tableau, il ressort que nous avons utilisé au total pour 12 blocs dans des champs paysans : -117,6 kg de fiente de poule, dont 4 sacs de fiente de 30 kg ; - 33.6 kg de cendre de cuisine, dont 1 sac de cendre de 35 kg

En ce qui concerne l'entretien de la parcelle :

- La mise en place des fientes de poules et des cendres de cuisine s'est fait à une semaine après repiquage. Les fertilisants étaient mis autour des plants de tomate.

- Le traitement phytosanitaire se faisait une fois par semaine à partir des produits phytosanitaires tels que : le Cypercal, le Manèbe, le Ridomyl plus, le Caocobre, thiodan. A l'aide d'un pulvérisateur de 15 litres.

- Le sarclage / binage s'est fait un mois après le semis à l'aide des houes et des houes labours ou dabas.

- La récolte quant à elle se faisait une fois par semaine pendant un mois, avec des pesées de récolte de chaque traitement à l'aide d'une balance électronique. Par ailleurs, il faut noter que des analyses chimiques des cendres de cuisine et des fientes de poules ont été effectuées au laboratoire de l'IITA.

Tableau 4. Analyse des fientes de poule et cendres utilisées.

Fumure organique

% matière sèche

N en %

P en %

K en %

Ca en %

mg en %

Fiente de poule

83

3,37

1,34

1,77

2,05

0,51

Cendre de cuisine

O

O

0.67

4.5

20.8

1.91

 

Source : Laboratoire IITA

Les outils utilisés pour effectuer différentes opérations culturales : Machette pour le défrichage ; Décamètre pour mesurer les parcelles ; Houe pour le sarclage et binage ; Pulvérisateur pour les traitements phytosanitaires ; L'arrosoir pour l'arrosage des pépinières ; Balance pour les pesées de récolte.

Pour la collecte des données sur ces parcelles, une fiche de collecte des données parcelle a été constituée et des passages répétés sur chaque parcelle pour des observations.

3.4 TYPES DE DONNEES

Les données utilisées dans notre étude ont été de deux types : Primaires et secondaires. * Données primaires

Les données primaires utilisées dans cette étude ont été obtenues au moyen :

- d'une enquête structurée auprès des paysans chefs de ménage producteur de tomate, maïs et soja.

- un test de fiente de poule et cendre de cuisine sur les tomates en bloc complètement randomisé dans les champs des paysans.

- des entretiens avec les paysans et le technicien de recherche de l'IITA en place.

- des observations directes de l'auteur sur le terrain.

* Données secondaires.

Elles sont parvenues des publications, des articles, des thèses, des mémoires et des rapports issus des chercheurs et des bibliothèques de l'IITA, Banque mondiale (Yaoundé), FAO (Yaoundé), IRAD et l'Université de Dschang. Certaines données ont été obtenues des études préliminaires effectuées sur le sujet (notamment les données sur l'élevage du poulet de chair), car il s'inscrit dans le cadre d'un programme d'intégration élevage agriculture dans les zones forestières camerounaise.

3.5 METHODE D'ANALYSE DES DONNEES

L'analyse des données a été réalisée avec les logiciels SPSS et EXCEL. Il s'agit surtout : des statistiques descriptives (somme, moyenne, écart type), des fréquences simples, ANOVA et ppds et l'analyse des variances.

En effet sur la base des données d'enquêtes, nous allons développer des comptes d'exploitation des activités de production d'élevage de poulet, culture de la tomate, soja et maïs. A partir de ces budgets partiels de production, nous allons établir des comptes d'exploitations de trois systèmes de production suivants : Le système de production non intégré(avec la production du maïs et tomate) ; Le système de production intégré (avec l'élevage du poulet associé au soja, tomate, maïs ; utilisation des fientes sur la tomate ; et production de la provende par les paysans à partir du maïs et soja produit par eux-mêmes).

A l'issu des différents comptes d'exploitations nous allons apprécier de la rentabilité des systèmes, enfin de voir, si l'introduction de l'élevage du poulet de chair dans un système existant est rentable. Le test de fiente de poule et cendre de cuisine sur la tomate en milieu paysan, nous permettra d'apprécier la réponse de la tomate. Toutes ces simulations préliminaires permettront de définir les voies et moyens pour la mise en oeuvre d'un système de production intégré pour une agriculture durable.

3.7 - LIMITES DE L'ETUDE

Pour atteindre les objectifs de notre étude, nous nous sommes confrontés aux difficultés :

· D'accès à la documentation appropriée relative au sujet du thème étudier.

· D'accès à certaines zones d'études.

· A la réticence des certains paysans de Nkometou III surtout les producteurs de tomate, lors de l'enquête.

· A la complexité de l'étude, qui comportait plusieurs volets.

CHAPITRE IV : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

Ces analyses portent sur : Les caractéristiques socio démographiques, les systèmes de production agricole, les études de rentabilité des systèmes de production non intégré, intégré et les tests de fientes de poules et cendres de cuisine sur la tomate.

4.1 CARACTERISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES DES ENQUETES.

4.1.1 Répartition des chefs de ménage par sexe

La répartition des chefs de ménage par sexe est donnée dans le tableau suivant. Tableau 5. Répartition des chefs de ménage par sexe.

Sexe Fréquence Pourcentage (%)

Masculin 71 94.66

Féminin 4 5.33

Total 75 100.00

Source : Résultats d'enquête

IL ressort de ce tableau, que 94.66 % des chefs de ménage sont des hommes et 5.33 % sont des femmes. Cette répartition qui n'est pas surprenante montre que les hommes sont à la base de toute décision au sein des ménages, malgré le fait que les femmes soient généralement responsables de la production des cultures vivrières.

4.1.2 Répartition des enquêtes par tranche d'âge.

La Répartition des enquêtes par tranche d'âge est donnée par le tableau ci-après. Tableau 6. Age des chefs de ménages des enquêtes (en année)

Tranche d'âge Fréquence Pourcentage (%)

0-20 ans 2 2.66

21-30 ans 11 14.66

31-40 ans 21 28.00

41-50 ans 24 32.00

51 ans et plus 17 22.66

Total 75 100

Source : Résultats d'enquête

Nous constatons sur ce tableau que : 32.00 % des chefs de ménage ont leur âge compris entre 41 et 50 ans, 28.00 % ont leur âge compris entre 31 et 40 ans, 22.66 % ont leur âge supérieur à 50 ans, 14.66 % entre 21et 30 ans et 2.66 % entre 0et 20 ans. Ceci s'explique par le fait que la plupart des chefs de ménage de la zone sont hommes matures avec l'age moyen est de 39.4 ans, qui sont installés depuis dans la région, ayant un minimum de capital pour les cultures dites de rente (tomate, maïs).

4.1.3. Répartition des enquêtes suivant le statut matrimonial.

Source : Résultats d'enquête

Figure1 . Repartition des enquêtés suivant le statut matrimonial

92

02.66

5.33

marié celibataire divorcé veuf(veuve)

La figure ci-dessus nous montre que : 92.00 % des enquêtes sont mariés, 5.33 % sont des célibataires et 2.66 % sont des divorcés. Ceci s'explique par le fait que l'enquête ne concernait que des chefs de ménages qui sont pour la plupart des hommes mariés, car dans cette zone l'on ne peut s'affirmer être un homme digne de tout intérêt que si l'on a une femme. Le faible pourcentage des divorcés et des célibataires est dû respectivement au fait qu'a Nkometou III, les ménages vivent dans une harmonie impeccable, et que de nos jours avec les conditions de vie difficiles très peu de jeunes s'attellent à se marier.

4.1.4. Répartition des enquêtes suivant le niveau d'éducation.

Tableau 7. Répartition des enquêtés suivant le niveau d'éducation

Niveau d'éducation Fréquence Pourcentage(%)

N'a pas été à l'école 0 0.00

Niveau primaire 58 77.33

Niveau secondaire 13 17.33

Niveau supérieur 4 5.33

Total 75 100.00

Source : Résultats d'enquête

De ce tableau l'on observe que 77.33 % des exploitants agricoles ont atteint le niveau primaire, 17.33 % ont atteint le niveau secondaire et enfin 5.33 % ont atteint le niveau supérieur. Ce pourcentage élevé du niveau primaire est du au fait que la majorité des exploitants de notre échantillon ne sont que des personnes âgées qui, n'ont pas eut l'opportunité d'étendre leur connaissance faute des moyens financiers. Le faible taux du niveau secondaire et supérieur s'explique de nos jours par le phénomène d'exode rural, et que les jeunes ne veulent pas du tout

rester en milieu rural. Cette situation est un peu contraignant pour le développement agricole de la région.

4.1.5. Taille moyenne des ménages de l'échantillon

Le tableau ci-dessous illustre la composition moyenne des membres de ménage qui constitue une main assez importante pour l'exploitation agricole dans la région.

Tableau 8. Taille moyenne du ménage de l'échantillon

tranche d'âge (année)

nombre moyenne de
personnes

minimum

maximum

0-10 ans

3.0

0

7

11-20 ans

2.1

0

6

21- 35 ans

2.0

0

4

36-60 ans

1.4

0

2

61 ans et plus

1.0

0

2

total

9.5

-

-

Source : Résultats d'enquête

De ce tableau, il ressort qu'un ménage est constitué de 9.5 personnes en moyenne. La structures par âge fait apparaître en moyenne 3 individus, avec l'âge compris entre 0-10 ans, 2 individus ont leur âge compris entre 11-20 ans, 2 individus ont leur âge compris entre 21-35 ans, 1 individu à son âge compris entre 36-60 ans et 61 ans et plus respectivement. Ainsi donc, plus de la moitié des membres du ménage peuvent exercer une activité, ce qui représente pour le paysan une main d'oeuvre familiale importante pour l'exploitation.

4.2. CARACTERISTIQUES DU SYSTEME DE PRODUCTION AGRICOLE

4.2.1 Taille de l'exploitation par ménage et par campagne

Il ressort des résultats d'enquêtes qu'il n'existe pas dans la région un marché foncier. La terre est acquise par hérédité et rarement par l'achat, dans ce cas ce sont des terres familiales. Cette aisance à acquérir la terre, fait qu'en général, les ménages exploitent en moyenne 1.2 hectare par campagne. Ici la multitude des espaces exploitées par ménage, fait que les champs de cultures vivrières ne sont généralement pas assez grand et ceux des cultures pérennes ont des superficies moyenne de 1.5 hectare.

En outre, ces ménages disposent en moyenne 4.04 champ par campagne, avec un écart type de 1.35 et un minima d'un champ et un maximum de 7 champs. Cela s'explique néanmoins par le fait qu'a Nkometou III qu'avec la présence remarquable de l'IITA et de l'IRAD les paysans ont pris de la diversification des cultures.

4.2.2.Les systèmes de cultures

Nkometou III, berceau de l'agriculture dans la Lékié regorge des paysans très dynamiques, ce qui explique la présence remarquable de plusieurs types de cultures, à l'instar de la tomate qui tend à remplacer le cacao depuis la chute des cours mondiaux, du mais, de l'arachide, des légumes, du manioc, de l'igname, de la banane/plantain, du piment, du gombo... Le système cultural pratique des depuis de longue décennie, est basé sur l'agriculture itinérante sur brûlis.

La monoculture est très peu pratiquée, sauf le cas de la culture de tomate et quelques rare fois pour le maïs. Les associations de cultures fréquemment rencontrées dans la région sont : afub owondo1 ; maïs + soja ; maïs + igname + manioc ; Igname + macabo + légumes ; maïs + piment + soja + gombo.

Les champs les plus fréquemment rencontrés sont les champs d'afub owondo rencontrés dans tous les ménages de Nkometou III. On peut aussi signaler la présence de quelques champs de cacao en association avec les avocatiers, manguiers, pruniers, orangers, cassemangua, goyaviers...

Enfin, nous pouvons remarquer, aussi que sur toutes les activités agricoles effectuées, l'élevage que ce soit du bétail ou volaille reste quelque peu marginalisé pourtant le champ de prédilection reste bien ouvert et porteur.

4.2.3. Matériels agricoles utilisés dans les exploitations agricoles

Le tableau ci-dessous résume tous les outils utilisés par les exploitants agricoles à Nkometou III, avec leur nombre moyen par ménage et par campagne agricole, leur coût d'acquisition unitaire, et leur durée possible de vie du matériel.

Tableau 9. Matériels agricoles utilisés par les paysans à Nkometou III

Matériels agricoles

Nombre moyen

Coût d'acquisition
unitaire

Durée de vie
(années)

- machette

3

3500

1

- houe

5

500

2

-houe labour/dabas

2

3500

3

-pulvérisateur

1

40000

5

-lime

1

2000

1

-arrosoir

1

5500

5

-râteau

1

2000

6

-plantoir

1

2500

5

-pelle

1

2000

8

Source : Résultats d'enquête

 
 
 

Il ressort de ce tableau qu'un ménage agricole dispose en moyenne : 3 machettes, 5 houes, 2 d'abats, et 1 respectivement lime, pulvérisateur, arrosoir, râteau, plantoir et pelle. Ces matériels sont acquis aux différents prix indiqués sur le tableau. La diversité d'activité agricole impose aux paysans un nombre impressionnant de matériel agricole pour subvenir à toutes leurs activités. A cause, de son utilisation pressante, ces matériels se détériorent en un temps relativement court variant d'un à huit ans. Ainsi, cet état de chose fait en sorte que l'achat du matériel agricole représente une charge importance sérieuse pour la gestion de l'exploitation.

4.3. GESTION DES EXPLOITATIONS PAR LES CHEFS DE MENAGES

Afin de mieux appréhender la rentabilité des différentes exploitations agricoles, nous allons tour à tour développer des comptes d'exploitations de production du maïs, tomate, soja, et l'élevage du poulet. Ces articulations nous permettrons par la suite de définir les différents systèmes de production non intégré et intègre, afin de jeter un regard sur leur rentabilité.

4.3.1. Compte d'exploitation de la culture du maïs

Cette culture est pratiquée généralement en association dans les champs d'afub owondo et en culture pure. La production du maïs en culture pure reste dévoué principalement aux chefs de ménages qui sont à plus de 94 % des hommes. En effet, nous allons à la lumière des résultats d'enquêtes, réaliser un compte d'exploitation prévisionnelle de l'activité pour la première campagne agricole sur 3000 m2.

Tableau 10. Compte d'exploitation prévisionnelle de la production du maïs sur 0.3 hectare

Rubrique

unité

quantité

coût unitaire

coût total

1- Dépenses

 
 
 
 

Achat semence

kg

6

750

4500

M. o. défrichage

H/J

8

1000

8000

M. o nettoyage

H/J

5

1000

5000

M .o semis

H/J

2

1000

2000

m .o. sarclage

H/J

6

1000

6000

m .o récolte

H/J

8

1000

8000

Transport

Forfait

1

5000

5000

Imprévus(10%)

-

-

-

3850

Total Dépense

 
 
 

42350

2-Recettes

 
 
 
 

vente maïs

filets2

58

5000

290000

Profit brut

 
 
 

247650

Amortissement

Valeurs

 
 
 
 

amorties*

1

4750

4750

Profit net

 
 
 

242900

Source : Résultats d'enquêtes *= voir annexe 4a.

Légende : H/J = Homme jour ; forfait =estimation ; m.o= main d'oeuvre , kg=kilogramme

Il ressort de ce compte d'exploitation que, L'activité de production du maïs en culture pure est une activité très rentable. Car, avec les conditions de culture inhérentes au système de culture de la région basé sur l'agriculture itinérante sur brûlis, les coûts impliqués dans la production son très faible. Les paysans produisent pour la plupart sans apport extérieur de fertilisant, ce qui permet d'obtenir sans fertilisation un rendement de 1 .5t/0.3 ha, soit 5 t/ha.

Dans ces conditions de production et au regard des coûts impliqués dans la production et la marge nette de l'activité est estimée à 242900 Fcfa, avec la valorisation de la main d'oeuvre familiale, représentant un coût d'opportunité important dans l'exploitation, pendant toute la durée de la campagne agricole, ainsi que les amortissements des équipements dans l'exploitation. Ainsi l'on peut sans grand risque affirmer que la production du maïs génère des revenus considérables pour les paysans. Ceci grâce à la présence du poste de péage à Nkometou III qui favorise la commercialisation de ce produit sur place. Cependant, au vu du système de production y afférente et avec la démographie galopante, l'on se pose la question de savoir si la rentabilité de l'activité est durable.

4.3.2 Compte d'exploitation de la culture de la tomate en première campagne

La culture de la tomate en particulier et dans la Lekié en général est une activité prépondérante. Cette culture représente le poumon économique de la région. La tomate cultivée est de type à croissance déterminée, avec des superficies moyennes de 0.5 hectares (5000 m2). Sur la base des résultats d'enquêtes effectuées pendant la première campagne agricole, nous allons développer un compte d'exploitation relative à cette activité.

Tableau 11. Compte d'exploitation prévisionnelle de la production de la tomate en première campagne pour une superficie de 0.5 hectare

Rubrique

Unité

Quantité

Coût unitaire
( Fcfa)

Coût total
( Fcfa)

1 -Dépenses

 
 
 
 

m.o. défrichage

H/J

20

1000

20000

m.o. nettoyage

H/J

15

1000

15000

m.o. repiquage

H/J

50

1000

50000

achat semence

g

200

80

16000

achat engrais 1

sacs (20 10 10)

4

12500

50000

2

sacs (20 10 10)

2

12500

25000

achat pesticide

forfait

1

200000

200000

m.o sarclage

H/J

25

1000

25000

m.o. fertilisation m.o.traitement phytosanitaire

H/J H/J

8 60

1000 1000

8000 60000

m.o. récolte

H/J

40

1000

4000

transport

forfait

1

50000

50000

Imprévus (10%)

-

-

-

55900

Total dépense

 
 
 

614900

2- Recettes

 
 
 
 

vente tomate

carapace3

416

5000

2080000

Profit brut

 
 
 

1465100

amortissement

Valeurs amorties*

1

17125

17125

Profit net

 
 
 

1447975

Source : Résultats d'enquêtes *= voir annexe 4b

Légende : H/J = Homme-jour ; forfait =estimation ; m.o= main d'oeuvre, g=gramme ; kg=kilogramme ; m.o= main d'oeuvre

Nous remarquons, à partir de ce compte d'exploitation, que pour mener l'activité de production de la tomate, les paysans ont besoin des fonds importants pour subvenir à tous opérations culturales. Car, en plus de la fertilisation des champs par le biais de la jachère naturelle, l'utilisation de l'engrais complet 20 10 10 est très remarquable. Pour le cas d'espèce, 6 sacs d'engrais semblent nécessaires pour tout le champ. La protection phytosanitaire des cultures

3 Une carapace est un sceau de 20 litres rempli de tomate, il pèse en moyenne 18 kg.

occupe une place de choix et conditionne le succès ou non de la campagne, ce qui témoigne le fort taux de moyens financiers alloués à cet effet (plus de 30% des coûts de production total). Dans ce contexte, le rendement obtenu par les paysans est de 7.5 tonnes pour 0.5 ha, soit 15 t/ha.

Dans ce compte, la main d'oeuvre familiale été valorisé, ainsi que les amortissements des équipements dans l'exploitation. La valorisation de la main d'oeuvre représente le coût d'opportunité de la force de travail fournit par le ménage.

En somme, face au bilan chiffré global de l'activité, le producteur réalise une marge bénéficiaire de 1 447 975 Fcfa avec les coûts de production estimés à 614 900 Fcfa, ce qui stipule que cette activité est très rentable, seulement il faut des moyens importants pour arriver à la fin du cycle. Au vu de ce bénéfice prestigieux, on peut affirmer que l'activité de production de la tomate constitue une source de financement importante pour toutes les autres activités de l'exploitation agricole.

4.3.3 Compte d'exploitation de production du soja

La culture du soja dans les zones forestières camerounais reste encore au stade embryonnaire. Les graines du soja malgré leur valeur nutritive très élevé, ne sont pas encore entrées dans les habitudes alimentaires des ruraux. L'IITA dans ses programmes de recherche cherchent des voies et des moyens pour introduire cette culture dans les systèmes de production. Ceci d'abord pour la promotion de l'intégration de l'élevage et de l'agriculture, en plus pour l'alimentation humaine et enfin pour le marché urbain. Bien que la culture du soja reste encore à la phase piote, nous allons à la lumière des données d'enquêtes auprès des paysans expérimentant le soja développer un compte d'exploitation de l'activité sur une superficie de 0.1 hectare.

Tableau 12. Compte d'exploitation prévisionnelle de la production du soja.

Rubrique

unité

quantité

coût unitaire
( Fcfa )

Coût total
( Fcfa)

1- Dépenses

 
 
 
 

m.o défrichage

H/J

3

1000

3000

m.o nettoyage

H/J

2

1000

2000

m.o semis

H/J

2

1000

2000

m.o sarclage

H/J

3

1000

3000

m.o. récolte

H/J

1

1000

1000

achat semence

kg

6

350

2100

transport

forfait

1

1000

1000

imprévus(10%)

-

-

-

1410

2- Recettes

 
 
 
 

vente soja

kg

200

350

70000

Profit brut

 
 
 

54490

Amortissement

Valeurs
amorties*

1

2225

2225

Profit net

 
 
 

52598

Source : résultats d'enquêtes *voir annexe 4c ;

Légende : H/J=Homme-Jour ; Forfait=estimation ; kg=kilogramme ; m.o=main d'oeuvre

De ce compte d'exploitation, nous remarquons que la production du soja dans la zone forestière exige qu'un minimum de matériel agricole à l'instar des machettes, houes et lime. Dans ce compte d'exploitation la main d'oeuvre familiale a été valorisée, ainsi que les amortissements des équipements dans l'exploitation. Les engrais ne sont pas utilisés et les traitements phytosanitaires ne sont pas effectués, car le système de production reste basé sur l'agriculture itinérante sur brûlis avec mode fertilisation la jachère naturelle, ce qui minimise énormément les coûts de production. Sous ces conditions le rendement obtenu est de 200 Kg pour 1000 m2, soit 2 tonnes pour un hectare. Bénéficiant du fait que le soja est très recherché dans les différents marchés de la région. Les paysans réalisent ainsi un bénéfice brut moyen de 52 265 Fcfa par campagne.

Ainsi à la lumière de ce bilan positive de l'activité, nous pouvons affirmer que la production du soja peu nourrir son homme et constitue à cet effet une source importante de revenus pour le producteur. Le soja n'entre pas encore totalement dans les habitudes alimentaires des ruraux en zone forestière, les seules formes de valorisation actuelle du soja restent la production du soja pour les marchés de Yaoundé et aussi pour l'alimentation des animaux dans l'intégration de l'agriculture et de l'élevage prôner par les agro - éleveurs.

4.3.4 Budget deproduction d'une bande de 200 poulets

Les productions végétales constituent les majeures activités agricoles; cependant, les

productions animales, notamment l'élevage du petit bétall et l'élevage de la volaille sont en marge des autres, malgré les potentialités d'élevage qu'offre le milieu.

Au vu des atouts que presente cette activité, l'IITA, a bien voulu faire bénéficier les paysans de la Lékie. Atm de poser les bases techniques de cette activité dans la region, des experiences d'élevages en collaboration avec les paysans ont été menées a Nkometou III. A la luniière de ces données d'expérience, nous allons développer un budget de production de 200 poulets de chair dans la region.

Tableau 13. Compte d'exploitation prévisionnelle d'une bande de 200 poulets

Bande 1

Unite

Quantité

Gout unitaire
(Fcfa)

Gout total (Fcfa)

1- Dépenses

 
 
 
 

Electricité

forfait

1

2000

2000

Achat poussins

poussins

204

250

71400

Prophylaxie

forfait

1

40000

40000

Aliments 1

sacs (50 kg)

4

12695

143400

2

sacs (50 kg)

12

11950

143400

Copeaux

sacs

5

325

1625

Main d'ceuvre

Heure

35

500

17500

Transport

Forfait

1

8000

8000

Imprévus (10%)

 
 
 

33470

Total dépense

 
 
 

368175

2- Recettes

 
 
 
 

Vente poulets

Poulets

200

2500

500000

Vente fiente

sacs

14

1000

14000

Profit brut

 
 
 

145825

Amortissement

Valeurs
amorties*

1

4519

4519

Profit net

 
 
 

141306

Source : résukats d'eriquêtes *voir anriexe 4d; Forfait=estirnatiori

Ii ressort de ce compte d'exploitation que, l'élevage du poulet de chair nécessite un investissement important pour l'achat du materiel d'élevage. A cet effet, pour une bande de 200 poulets a Nkometou III, les coüts de production sont estimés a 368175 Fcfa avec plus de 50 % destine a l'alimentation. L'équipement fait a base des matériaux locaux, minimise un peu les coüts d'investissements.

Dans ces conditions, l'analyse nous permet de constater, que pour une bande de 200 poulets la marge nette est de 141306 Fcfa en debut d'année, et avec des possibilités d'élevage de 3 bandes de poulets de chair par an, ce qui revient a un revenu annuel de 423 918 Fcfa. C'est donc dire que l'activité de production des poulets de chair pourrait produire des moyens

importants aux paysans et qu'ils pourront utiliser pour financer les autres opérations agricoles et les sous produits d'élevage seront valorisés dans les exploitations agricoles, notamment, les fientes de poules qui permettront de diversifier les productions agricoles et de faciliter l'intégration de l'élevage et l'agriculture, entraînant à cet effet une augmentation importante des rendements agricoles.

4.4 ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES OBTENUES EN ESSAI

Afin d'apprécier la réponse de la tomate suite à l'utilisation des fientes de poules et

cendres de cuisine, nous avons mis en place à Nkometou III des essais en milieu paysan. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-après.

Tableau 14. Rendements moyens (t/ha) obtenus et écart type

Traitements

F0C0

F0C1

F3C0

F3C1 F2C0

F2C1

F1C0

F1C1

Rendements (t/ha)

10.153

10.651

12.371

12.228 11.605

13.609

15.626

17.58

Ecart type

5.671

4.010

6.287

4.299 3.897

3.990

4.021

5.380

Nombre d'observations

 
 
 

12

 
 
 

Source : Résultats d'enquête Légende : Cendres : C0 = 0t/ha, C1 = 1t/ha Fientes : F0 = 0t/ha, F3 = 1t/ha, F2 = 2t/ha, F1 = 4t/ha

Nous remarquons de ce tableau, que les rendements les élevés (17.58 t/ha, 15.626 t/ha) ont été obtenus sur les parcelles ayant reçu la plus grande dose de fiente de poule et/ou associée à la cendre de cuisine. Les rendements les plus bas (10.153 t/ha, 10.651 t/ha) sont obtenus sur les parcelles témoins, C'est à dire sans fertilisants. Les parcelles ayant reçues les doses intermédiaires ont donné des rendements moyens oscillant autour de 12 t/ha Nous pouvons aussi à travers cette figure ci dessous.

20 18 16 14 12 10

8 6 4 2 0

0t/ha 1t/ha 2t/ha 4t/ha

Doses de fiente de poule

cendre(0t/ha) cendre(1 t/ha)

.Figure 2. Evolution des rendements de la tomate en fonction des traitements

Au regard de cette figure, nous constatons que les rendements sont une fonction des traitements effectués en essai. En effet, cette évolution est beaucoup plus prononcé lorsqu'on augmente les doses des fientes de poule. Les parcelles ayant reçues la combinaison des cendres et des fientes présentent une évolution des rendements constants.

De ces résultats l'analyse des variances (annexe 2) montre qu'il n'existe pas des différences significatives de rendements de tomate avec les différentes doses de cendre de cuisine utilisées (p>0.05). Cependant, les différences hautement significatives de rendements ont été observées avec les différentes doses de fiente de poule utilisées (p<0.05). L'interaction entre la cendre et la fiente n'a pas eu d'effet significatif sur les rendements de la tomate(p>0.05). Bien que ces traitements ont eut des effets significatifs sur les rendements, nous allons faire recours au test de la plus petite différence significative (ppds) pour choisir le meilleur rendement, Ainsi, l'analyse statistique permet d'obtenir ce tableau de signification des différences.

Tableau 15. Signification des différences de rendement

Traitement F0C0 F0C1 F3C0 F3C1 F2C0 F2C1 F1C0 F1C1

Rendements 10.153b 10.651b 12.371b 12.228b 13.607b 13.693b 15.626ab 17.580a

moyens

* les moyennes suivies d'une même lettre ne sont pas statistiquement différentes au seuil de 5 % au test de la ppds.

Le rendement obtenu avec la plus grande dose des fientes et/ou cendre se trouve le meilleur. Par conséquent, il faut combiner des fientes et des cendres respectivement 4 tonnes/ hectare et 1 tonne/hectare pour obtenir un rendement maximal de 17.58 t/ha Cependant, Il faut signaler que ce rendement n'est pas maximal que l'on pourrait avoir avec les fientes, mais il est optimal. Enfin de respecter le slogan : « Les fientes de poule, une solution économique et non polluante pour fertiliser nos champs ».

4.5 LES SYSTEMES DE PRODUCTION AGRICOLE

Afin d'apprécier la rentabilité de l'introduction de l'élevage dans les systèmes de production agricole, nous allons spéculer sur deux systèmes de production à savoir :

- Le système de production non intégré pratiqué depuis plusieurs décennies par les chefs de ménages, où ils produisent régulièrement la tomate et le maïs ;

- Et un système de production intégrer, où toute les composantes du système entre en jeu (utilisation des fientes sur les tomates, utilisation du maïs et du soja produit pour fabriquer la provende...).

4.5.1 Système de production non intégré

Ce système reste comme référence, car pratiqué longtemps par les paysans de la région. Dans ce système, les paysans pratiquent régulièrement la culture du maïs et de la tomate en culture pure, Les produits de cette activité ont pour principale destination les marchés de la ville de Yaoundé et Nkometou II, sans toute fois oublier l'infime partie de la production qui est consommé par les paysans. Afin de porter un jugement sur la rentabilité de ce système, nous allons présenter un compte d'exploitation du système et budget de trésorerie de l'activité.

4.5.1.1 Compte d'exploitation du système de production non intégré

La combinaison des différents budgets de production partielle de la tomate et du maïs nous donne le compte suivant.

Tableau 16. Compte d'exploitation du système de production non intégré

Rubrique

Unité

Quantité

Coût unitaire
(Fcfa)

Coût total
( Fcfa)

1-dépense

 
 
 
 

m.o défrichage

H/J

28

1000

28000

m.o nettoyage

H/J

20

1000

20000

m.o repiquage

H/J

50

1000

50000

m.o sarclage

H/J

51

1000

51000

m.o Semis

H/J

2

1000

2000

m.o récolte

H/J

48

1000

48000

m.o fertilisation

H/J

8

1000

8000

m.o. phytosanitaire

H/J

60

1000

60000

achat semence maïs

kg

6

750

4500

achat semence tomate

g

200

80

16000

- achat engrais 1

sacs de 50 kg

4

12500

50000

- achat engrais 2

sacs de 50 kg

2

12500

25000

-achat des pesticides

forfait

1

200000

200000

transport

forfait

1

55000

55000

imprévus (10%)

-

-

-

59750

Total dépense

 
 
 

657250

2-Recettes

 
 
 
 

Vente tomate

Carapace

416

5000

2080000

Vente maïs

filet

58

5000

290000

Total recettes

 
 
 

2370000

Profit brut

 
 
 

1712750

amortissement

Valeurs
amorties*

1

17500

17500

Profit net

 
 
 

1695600

Source : Résultats d'enquêtes, *voir annexe 4e

Légende : H/J =Homme-Jour ; Forfait=estimation ; kg= kilogramme ; m.o =main d'oeuvre

A la lumière de ce compte d'exploitation du système, nous remarquons que les chefs de ménages à Nkometou réalisent des bonnes affaires avec la production du maïs et de la tomate en première campagne. Cette activité est important par ce qu'il procure des revenus pour le ménage, et cela dû à la bonne tenue des marchés. En effet plus de 80 % de ce revenu provient de la production de la tomate, qui est une source de revenu par excellence des producteurs. L'on constate qu'avec un peu de moyen humain et financier l'on peut accroître considérablement ces revenus et subvenir aux besoins des ménages. En outre, la culture du maïs en monoculture fait aussi des bénéfices énormes. Cependant, il faut signaler toute la durée de la campagne agricole, ainsi que les amortissements des équipements dans l'exploitation. La valorisation de la main d'oeuvre représente le coût d'opportunité de la force du travail des paysans.

Ces gains ne sont possibles qu'à travers un effort en travail considérable. Ce système de référence régulièrement pratiqué par les chefs de ménages offre des bénéfices importants à d'autres activités (1 695 600 Fcfa) en une campagne. Certes, face à ce bénéfice prestigieux, la question que l'on se pose chaque fois reste celui de la durabilité du système de production, vu les dégâts causés à l'environnement au cours de la production. D'où la nécessité de pencher vers les systèmes de production permanente avec l'introduction de l'élevage du poulet dans le système.

4.5.1.2 Budget de trésorerie ou cash flow du système de production non intégré

Dans l'optique de mieux appréhender la répartition des liquidités durant tout le cycle de production du système, nous allons à la lumière des informations issues du compte d'exploitation réaliser un cash flow simplifié du système.

Tableau 17. Budget de trésorerie du système de production non intégré en première campagne.

 

total

janvier

février

 

mars

 

avril

 

mai

 

juin

 

Décaissements :

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

P9

P10

P11

P12

Tomate

595500

0

2085,5

1785,5

18358

87857,5

104858

56857,5

90357,5

608558

86857,5

25857,5

/

Maïs

34500

0

8857,5

857,5

5857,5

7357,5

3857,5

3857,5

857,5

857,5

7357,5

7357,5

/

Imprévus(10%)

59750

0

2971,5

1871,5

2421,5

9521,5

10871,5

6071,5

9121,5

6171,5

9421,5

3321,5

/

Total

657250

0

32686

20586

26636

104736

119587

66787

100337

67887

103636

36537

/

Encaissements

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vente tomate

2080000

0

0

0

0

0

0

0

0

580000

1050000

145000

/

Vente maïs

290000

0

0

0

0

0

0

0

0

0

145000

145000

/

Total

2370000

0

0

0

0

0

0

0

0

580000

1195000

558463

/

Solde (E-D)

1695600

0

-32686

-20586

-26636

-104736

-119587

-66787

-100337

512113

1091364

558463

/

Solde cumulé

 

0

-32686

-53272

-79908

-184644

-304231

-371018

-471355

40758

1132422

1695600

/

P= une période de deux semaines

De ce cash flow, nous remarquons que les producteurs doivent faire des apports importants d'argent, dès le début de son cycle de production jusqu'au mois d'avril pour financer son activité. Cet apport lui coûtera une somme de 471 355 Fcfa, après cette période le solde du système devient positif montrant que les recettes issues de la vente des produits permettent déjà de financer le reste des opérations agricoles du cycle, afin d'obtenir le gain de 1 695 250 Fcfa.

Ainsi, les paysans doivent donc faire les prévisions en tenant compte de cette situation de fait. Afin d'éviter des situations désagréables tel que par exemple : Le manque de moyens financiers pour l'achat des produits phytosanitaire pour la tomate, ce qui peut entraîner l'échec total de la campagne et conduire le ménage au déclin si le déficit est très important. Les paysans de Nkometou III, à travers ce cash flow doivent trouver une source de financement de leur début de campagne pour assurer la réussite de l'activité, en d'autre terme ils doivent introduire dans le système l'élevage du poulet de chair qui en un temps relativement court mobilisera des fonds pour financer les opérations culturales.

4.5.2 Système de production agricole intégré

Dans ce système de production agricole, en plus des productions traditionnelles(maïs et tomate) les producteurs doivent faire de l'élevage du poulet de chair, utiliser les sous produits de cet élevage pour fertiliser les champs de la tomate et enfin fabriquer de la provende pour ses poulets en seconde campagne. Pour gagner le pari de la précision nous allons illucidé au complet ce système qui se caractérise par : L'utilisation des surfaces de production de la tomate de 0.5 hectares, 0.3 hectares de maïs, 0.1 hectares de soja en première campagne et un élevage 200 poulets de chair en début de campagne. Afin d'apprécier la rentabilité de ce système nous allons tout d'abord développer un compte d'exploitation du système de production et après un cash flow du système qui permettra lui aussi de montrer l'évolution des dépenses liées à l'exploitation.

4.5.2.1 Compte d'exploitation du système de production intégré

Sur la base des données de budget de production partiel des différentes spéculations, nous allons développer un compte d'exploitation qui permettra d'apprécier sa rentabilité du système.

Tableau 21. Compte d'exploitation du système de production intégré

Campagne1

unité

quantité

Coût unitaire
(en Fcfa)

Coût total (en Fcfa)

1 -Recettes

 
 
 
 

m.o défrichage

H/J

31

1000

31000

m.o nettoyage

H/J

22

1000

22000

m.o repiquage

H/J

50

1000

50000

m.o sarclage

H/J

34

1000

34000

m.o Semis

H/J

4

1000

4000

m.o récolte

H/J

49

1000

49000

m.o fertilisation

m.o traitement
phytosanitaire

H/J H/J

60 60

1000 1000

60000 60000

achat semence maïs

kg

6

750

4500

achat semence tomate

g

200

80

16000

achat semence soja

kg

6

350

2100

achat fientes

sacs de 50 kg

50

1000

50000

achat cendres

sacs de 50 kg

10

1000

10000

achat poussins

unité

204

350

71400

prophylaxie

forfait

1

40000

40000

électricité

forfait

1

2000

2000

aliment fabriqués1

sacs de 50 kg

4

5514

5514

aliments fabriqués 2

sacs de 50 kg

12

5289

5289

copeaux

sacs

5

325

1625

m.o élevage

heure

35

500

17500

transport

Forfait

1

70000

70000

imprévus (10%)

-

-

-

89684

Total dépense

 
 
 

986530

2-Recettes

 
 
 
 

Vente tomate

Carapace

488

5000

2440000

vente maïs

Filet

58

5000

290000

vente poulets

Poulets

200

2500

500000

vente soja

Kg

200

350

70000

vente fiente

sacs

14

1000

14000

Total recettes

 
 
 

3314000

Profit brut

 
 
 

2327470

Amortissement

Valeurs
amorties*

 

23244

23244

Profit net

 
 
 

2 304 226

Source : Résultats d'enquêtes, *voir annexe 4g

Légende : H/J=Homme-jour ; Forfait=estimation ; kg= kilogramme ; m.o =main d'oeuvre

Dans ce compte d'exploitation la main d'oeuvre familiale été valorisée pendant toute la durée de la campagne agricole, ainsi que les amortissements des équipements dans l'exploitation. La valorisation de la main d'oeuvre représente le coût d'opportunité de la force de travail.

L'introduction de l'élevage du poulet dans le système de production et une intégration complète des composantes au sein de la même exploitation entraîne une augmentation assez

importante de la marge brute de l'exploitation qui passe 1 695 250 Fcfa à 2 304 226 Fcfa soit une augmentation de l'ordre 35.92 % par rapport au système de référence. Cette augmentation importante est le reflet de la minimisation des coûts de production, car le maïs et soja utilisés pour la fabrication de la provende proviennent de l'exploitation. Ce qui réduit énormément les coûts de production de la provende qui décline de 12695 Fcfa et 11950 Fcfa à 5514 Fcfa et 5389 Fcfa respectivement pour le démarrage et finition(annexe3b). La réduction des coûts de production globale au sein de l'exploitation et les recettes par au système précédent restant le même entraîne par conséquent une augmentation de la marge brute.

Au regard des résultats flatteurs et prometteurs du système il serait intéressant au producteur d'intégrer l'élevage du poulet dans le système de production, qui sera comme moyen de financement et de capitalisation de l'épargne. Plus intéressant encore le producteur doit fabriquer soi-même sa provende à partir de son maïs et produite.

4.5.2.2 Budget de trésorerie du système de production intégré

A la lumière des comptes d'exploitation des différentes spéculations nous allons établir un budget de trésorerie simplifié du système en première campagne.

Tableau 22. Budget de trésorerie du système de production intégré

 

total

janvier

 

février

 

mars

 

avril

 

mai

 

juin

 

Bilan

Décaissements

P1

P2

P3

P4

P5

P6

P7

P8

P9

P10

P11

P12

 

tomate

620860

0

20528

17228

18028

176528

104528

56704

61204

60704

86704

25704

/

 

maïs

38660

0

8528

528

5528

7028

3528

3704

704

704

7204

7204

/

 

soja

16772

0

3528

528

2528

4628

2528

1704

1704

704

1704

704

/

 

Elevage

241 227,7

42237

91983

13328

73634,4

7028

528

/

/

/

/

/

/

 

imprévus(10%)

91773,96

42223,7

12457

3161,2

9977,7

19521,2

11111,2

6211,2

6261,2

6211,2

9561,5

3361,2

/

 

total

1066391

46460,7

137024

34773,2

109755,1

214733

122223

68323

68873,2

68323,2

105173,5

36973,2

/

 

Encaissements

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

/

 

vente tomate

2440000

0

0

0

0

0

0

0

0

780000

1150000

510000

/

 

vente maïs

290000

0

0

0

0

0

0

0

0

0

145000

145000

/

 

vente soja

70000

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

70000

/

 

vente poulets

500000

0

0

0

0

500000

0

0

0

0

0

0

/

 

vente fiente

14000

0

0

0

0

0

14000

0

0

0

0

0

/

 

total

3314000

0

0

0

0

500000

14000

0

0

780000

1295000

725000

/

 

solde T. (E-D)

2330274

-46460,7

-137024

-34773

-109755

285267

-108223

-68323

-68873,2

711676,8

1189827

688026,8

/

 

solde cumulé

 

-46460,7

-183485

-328013

-328013

-42746

-150966

-219292

-288166

423511,2

1613338

2307030

/

 

P=durée de deux semaines.

D'une manière générale, les résultats montrent que la marge brute à la fin du cycle d'exploitation est positive. Cependant la répartition des dépenses n'est pas équilibrée durant la période de production. Nous remarquons avec intérêt que la trésorerie reste négative du début du cycle de production jusqu'à la fin de la 8e période. Cette situation de fait montre que le producteur doit faire apports considérables d'argent pour son exploitation sans contre partie. Et après cette longue période de trésorerie négative, cette dernière passe du noir au rouge, c'est à dire devient positive montrant des entrées importantes d'argent qui permettront de compenser les déficits enregistrés au sein de l'exploitation.

En outre, il faut aussi signaler le fait marquant du cycle de production qui est celui de la présence de l'élevage du poulet de chair en début de campagne, qui part ses recettes à permis de financer une fraction importante des opérations agricoles. Ainsi au regard de cette répartition des liquidités périodique, les producteurs doivent à la fin de son cycle de production épargner les fonds nécessaires pour subvenir aux besoins de l'exploitation pendant la campagne suivante.

4.5.3 Conclusion partielle sur les systèmes de production agricole

Sur la base des données obtenues de chaque système de production , nous allons faire une analyse comparative des différents systèmes de production(non intégré et intégré).

Il est à remarquer sur ce tableau que les dépenses liées à l'exploitation sont fonctions du système, au fur et mesure que l'on passe du système non intégré au système intégré. Cependant, cette augmentation des coûts entraîne par conséquent une augmentation des bénéfices. Ainsi nous constatons une augmentation des bénéfices de l'exploitation de l'ordre de 35.92 % lorsque nous intégrons l'élevage du poulet de chair dans le système de production.

Tableau 23. Comparaison des différents systèmes de production

Rubriques Système de production Système de production

non intégré intégré

Coûts 657250 986530

Bénéfice ou profit 1712750 2327470

Taux marginal de rentabilité - 187%

(Tmr ) en (%)

NB : Tmr = différence profit avec nouvelle technologie et profit sans technologie sur la différence du coût avec technologie et le coût sans technologie

4.6. TEST D'HYPOTHESE

1) Nous avons émis comme hypothèse que : L'utilisation des fientes de poules et des cendres de cuisines sur la tomate créait une valeur ajoutée importante. L'étude montre une réaction forte de la tomate suite à l'utilisation des fientes de poule et cendres comme fertilisant. L'analyse statistique des résultats obtenus en essai montre des effets significatifs de rendement de la tomate (p<0.05). Au vu de cela, l'utilisation des doses de 4 tonnes par hectare de fiente et de 1 tonne par hectare à donner un maximal de 17.58 tonnes à l'hectare pour l'essai.

2) Il a été émis comme hypothèse que : Qu'il serait plus rentable pour les paysans de produire eux même le maïs et le soja, en vu de la production de la provende que d'acheté celle ci au marché. Il ressort des résultats de notre étude que lorsqu'un producteur s'engage à produire lui-même sa provende rien qu'avec du maïs acheté, le coût de revient d'un sac de provende de 50 kg passe de 12695 Fcfa et 11950 Fcfa (prix du marché) à 9330.6 Fcfa et 9254.6 Fcfa respectivement pour le sac de démarrage et de finition. Ceci réduit encore les coûts lorsque le producteur produit lui-même son maïs et son soja pour fabriquer sa provende, dans ce cas d'espèce les coûts deviennent encore plus bas (5513.79 Fcfa pour le démarrage et 5388.79 Fcfa pour la finition). Cette réduction importante des coûts de production de la provende minimise les coûts de production du système et par conséquent une augmentation des revenus.

3) Il a été émis comme hypothèse que les bénéfices des producteurs augmentent considérablement lorsqu'on passe d'un système de production non intégré au système de production semi- intégré et au système de production intégré. Il ressort des résultats d'analyse que : lorsqu'on se situe dans le système de production non intégré les bénéfices du producteur sont à 1693885 Fcfa ; Lorsqu'il se situe au système de production semi- intégré avec l'introduction de l'élevage du poulet les bénéfices passe à 2250578.8 Fcfa, soit une augmentation de plus de 32 % ; Lorsqu'il se situe au système intégré les bénéfices sont à 2304706.4 Fcfa, donc une augmentation de 36 % par rapport au système de référence. On constate ainsi que le bénéfice augmente. Donc l'hypothèse du départ est vérifiée.

4) L'hypothèse générale de notre étude émise à été : l'intégration de l'élevage du poulet dans le système de production est rentable pour les paysans. Au regard des résultats obtenus et avec vérification des hypothèses spécifiques. Nous pouvons affirmer que l'intégration de l'élevage du poulet dans le système de production à une portée rentable, car les bénéfices du producteur augmentent de l'ordre 32 % avec l'introduction de l'élevage du poulet. Et avec une

compilation de toutes les composantes du système, les bénéfices augmentent de 36 % par rapport au système de référence. Il est donc aisé d'affirmer que l'introduction de l'élevage du poulet dans le système de production est rentable.

CHAPITRE IV : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

5.1. CONCLUSION

L'objectif de la présente étude était d'étudier l'impact économique de l'intégration de l'élevage de poulet dans les systèmes. Les résultats obtenus de notre analyse préliminaire, montrent que l'intégration de l'élevage du poulet dans les systèmes de production agricole est très rentable pour les paysans et joue un rôle important dans la mise en oeuvre d'une agriculture durable. En effet, les simulations montrent qu'à Nkometou III, les cultures traditionnellement pratiquée par les chefs de ménage dégagent une marge bénéficiaire moyenne en première campagne de 1 695 250 Fcfa, alors que l'introduction de l'élevage du poulet de chair permet d'obtenir en première campagne une marge de 2 304 226 Fcfa par les paysans.

Ainsi nous constatons qu'à partir de ce résultat que l'intégration de l'élevage du poulet de chair dans les systèmes de production permet un accroissement de la marge bénéficiaire de 35.92 % par rapport au système de référence. Ceci du au fait que, l'élevage intègre dans l'exploitation favorise l'intensification agricole dans la région, qui favorise la réduction des coûts de production et une augmentation les rendements et par conséquents une augmentation des revenus du ménage.

La présence remarquable du poulet dans le système permettrait d'accroître les quantités de fumures organiques à valoriser sur les cultures (tomates). Ce qui a valu l'objet du test de fiente de poule sur la tomate en milieu paysan et l'analyse statistique montre des effets significatifs de la fiente de poule sur le rendement (p>0.05). Ainsi, il ressort donc que la dose requise pour un rendement maximal (17.58 t/ha) pour cet essai se situe à 4 t/ha de fiente de poule et 1 t/ha de cendre.

5.2. RECOMMANDATIONS

Bien que les résultats de notre analyse préliminaire montrent une rentabilité appréciable de l'intégration de l'élevage du poulet dans les systèmes de production. Des mesures doivent être prises pour arriver au bout de ce rêve, par les différents intervenants du monde rural :

@ Aux chercheurs

Le faible niveau de production agricole dans la région résulte des systèmes de culture basés sur l'agriculture itinérante sur brûlis. Ainsi dans l'optique de trouver des alternatives pour

une agriculture durable, la recherche agronomique doit se pencher à trouver une allocation optimale des ressources qui permettra aux producteurs de maximiser leur profit.

Ils doivent continuer cette recherche, en faisant des investigations sur une longue période afin de fiabiliser d'avantages les résultats.

@ Aux producteurs

Ils doivent collaborer avec les chercheurs et vulgarisateurs, dans la phase de mise en place concrète de cette intégration de l'élevage du poulet dans les systèmes de production agricole.

En fin, ils doivent s'organiser en groupe d'initiative commune, groupe de travail... pour pouvoir mobiliser des fonds, minimiser les coûts de production et si possible bénéficier des crédits pour la réalisation des différentes opérations du système.

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ANNEXE

ANNEXE 1

(a) QUESTIONNAIRE

ENQUETE AUPRES DES PRODUCTEURS DE TOMATE.

Ce questionnaire est élaboré en vue de faire une intégration de l'élevage du poulet dans les systèmes de
production agricole de la LEKIE. Le cas de NKOMETOU III. Toute fois les informations obtenues seront
confidentielles et ne seront utilisées que pour des besoins de cette étude. Votre collaboration et
disponibilité nous seront nécessaires.

I - Informations générales sur le chef de ménage

Date de l'enquête Nom du répondant

Village/quartier .

1. Sexe 1. Masculin 2. Féminin

4. Age

5. Statut matrimonial 1. Marié 2. célibataire 3. divorcé 4. veuf (veuve )

6. Niveau d'éducation 1. Pas été à l'école 2. primaire 3.secondaire 4. supérieur

7. Membres du ménage

Noms & prénoms

sexe

Age

Activité principale

1 .agricole, 2.non agricole,

3.autres

Niveau d'éducation

1

 
 
 
 

2

 
 
 
 

3

 
 
 
 
 

8. Origine du paysan 1. Allogène 2.Autochtone

II. CARACTERISTIQUES DES SYSTÈMES DE PRODUCTION

9. gestion des parcelles par les exploitants en première campagne Combien de champ disposez-vous ?

Numéro du champ

Type champs
1 .monoculture

2. mixte

Mode d'acquisition.
1 .création personnelle. 2.heritage 3. location 4.achat 5. don

Superficie de chaque
champ

1

 
 
 

2

 
 
 

3

 
 
 
 

Si culture mixte, quelles sont les cultures associées 1

10. Outillages agricoles (ou matériels agricoles ) utilisés dans ces parcelles.

Equipements

Nombre

Coût d'acquisition

Nombre d'année de vie ou campagne

1

 
 
 

2

 
 
 

3

 
 
 
 

Ces matériels où les avez vous achetés 1. Obala 2. Nkometou 3. Yaoundé 4. Autres

III- GESTION DE L'EXPLOITATION

11. Réalisation de la Pépinière :

1. Variété utilisée 1. Rossol vfn 2. Bandera f1 3. Levical f1 4.Roma vfn 5. Autres

Quantité de semences utilisées : Gr

3. Source d'approvisionnement en semence :

1. Marché . 2.Ancienne production 3.Magasin phytosanitaire 4.Autres planteurs 5.Autres _____

Si achetée, précisez le coût

4.Quantité des semences utilisées

5.Labour de la parcelle période durée

6.entretien de la pépinière

1_engrais 2 produits phyto arro sage

7. nombre d'heures de travail par jour _____et nombre de jour total pour la création de la
pépinière

8.nombres des plantes produites plantes

9.Nombres des plantes plantées : ______ plantes ou en pourcentage _______%

- Nombre des plants vendus , prix

1 0.Coûts totaux de réalisation de la pépinière

12. MISE EN CHAMPS

1. Défrichage du champ

- période durée

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

Nombre de jour de travail pour le défrichement et le nombre d'heure par jour
2.nettoyage

- période durée

- _Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

3. Labour du champ

- période - durée

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

Nombre d'heure de travail moyenne par jour pour le labour _______et le nombre de jour total_______ 4 Semis

- période - durée

- type de semis 1 .semis en ligne 2.semis en désordre

- Ecartement utilisé cm x cm

- densité de semis

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale

Si salariale, quel a été le coût

4. nombre d'heures de travail et nombre de jour_____ pour le semis
3 ENTRETIEN

13 1 Sarclage et binage

- nombre de sarclage et binage

- durée de chaque sarclage et binage

- période 1

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

2 nombre de jour utilisé pour le sarclage et binage et nombre d'heure moyenne

par jour______

14 TRAITEMENT PHYTOSANITAIRE ET FERTILISANT UTILISE

No

Période

durée

Maladies/Insectes

Produits utilisés

dosages

1

2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

____

 

_____

 

Est-ce que vous avez l'habitude de mélanger les produits ? 1 .Oui 2.non

Si oui quels produits

Où achetez-vous ces produits 1 2 3 ?

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale coût des produits ____

2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

Nombre d'heure de travail par jour et nombre de jour total____

No

Période

Durée

Engrais chimique/organique

quantité

Dosage

 

1

2

__

_____

Où les achetez-vous ? 1 2 3

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût et coût total des engrais
Nombre d'heure de travail par jour_____ et nombre de Jour total______

15. RECOLTE

- période de récolte - durée

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

- rendement total obtenu ou nombre de sceau de
Que faites-vous de votre production ?

1 .Vente 2.autoconsommation 3.Autres

Si vente, dans quel marché et prix total de vente F cfa

Dépenses totales de production recettes escomptées

ENQUETE AUPRES DES PRODUCTEURS DE MAIS OU SOJA.

Questionnaire est élaboré en vue de faire une intégration de l'élevage du poulet dans les systèmes de
production agricole de la LEKIE.Le cas de NKOMETOU III. Toute fois les informations obtenues seront
confidentielles et ne seront utilisées que pour des besoins de cette étude. Votre collaboration et
disponibilité nous seront nécessaires.

I - Informations générales sur le chef du ménage

Date de l'enquête Nom du répondant ..

Village/quartier

1. Sexe 1. Masculin 2. Féminin

2. Age

5. Statut matrimonial 1. Marié 2. célibataire 3. divorcé 4. veuf (veuve )

6. Niveau d'éducation 1. Pas été à l'école 2. primaire Secondaire Supérieur

7. Membres du ménage

1

Noms & prénoms

 

sexe

Age

Activité principale 1.agricole

2.non agricole 3.autres

Niveau d'éducation

 
 
 
 
 

2

 
 
 
 

3

 
 
 
 

8.Origine du paysan 1. Allogène 2. Autochtone

II. CARACTERISTIQUES DES SYSTÈMES DE PRODUCTION 9.Gestion des parcelles par les paysans en première campagne. Combien de champ disposez-vous ?

Numéro du champ

Type champs 1.monoculture
.2. mixte

Mode d'acquisition.
1 .création personnelle.

2.heritage .3. location 4.achat 5. don

Superficie de
chaque champ

1

 
 
 

2

 
 
 

3 ..

 
 
 

Si culture mixte, quelles sont les cultures associées 1 2

10. Outillages agricoles (ou matériels agricoles ) utilisés dans ces parcelles.

Equipements

Nombre

Coût d'acquisition

Nombre d'année de vie ou campagne

1

2

 
 
 
 

Ces matériels où les avez vous achetés 1. Obala2. Nkometou 3. Yaoundé4. Autres

III GESTION DE L'EXPLOITATION

11. quantité de semences achetées

12.varièté utilisée

13. Source d'approvisionnement en semence :

1. Marché .2.Ancienne production 3.Magasin phytosanitaire 4.Autres planteurs_5.Autres

Si achetée, précisez le coût

6. quantité de semences utilisées

14. mise en champs

1. Défrichage du champ

- période durée

- - Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

Nombre de jour de travail pour le défrichement

et le nombre d'heure par jour

2.Nettoyage

- période durée

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

Nombre de jour de travail pour le nettoyage _______et le nombre d'heure par jour
3. Labour du champ

- période durée

- type de labour 1.à plat 2.en billon 3. semi-direct

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

Nombre d'heure de travail moyenne par jour pour le labour____ et le nombre de jour total_______ 4. Semis

- période durée

- type de semis 1 .semis en ligne 2.semis en désordre

- Ecartement utilisé cm x cm

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale_ 2. salariale_ 3. autres_

Si salariale, quel a été le coût

nombre d'heures de travail et nombre de jour_____ pour le semis

15. entretien

1 .Sarclage/ binage

- nombre de sarclage et binage

- durée de chaque sarclage / binage

- période 1

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

2.nombre de jours pour le sarclage______ et binage et d'heure moyenne par
jour_______

16. traitement phytosanitaire

No

Période

Durée

Maladies/insectes

Produits utilisés

dosages

 

1

2

__

Est-ce que vous avez l'habitude de mélanger les produits ? 1.Oui 2.non

Si oui quels produits

Où achetez-vous ces produits 1 ? 2 . 3

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût

nombre d'heures de travail et nombre de jour_____ pour le traitement

coût total des produits

17. fertilisants utilisés

No

Période

Durée

Engrais

quantité

Dosage

 

1

2

Où les avez vous acheté ? 1 2 3

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

quel a été le coût total des engrais utilisés

nombre d'heures de travail et nombre de jour_____ pour la fertilisation

18. RECOLTE

- période de récolte durée nombre de fois

- Main d'oeuvre utilisée 1. Familiale 2. salariale 3. autres

Si salariale, quel a été le coût rendement total obtenu (nombre

de filet obtenu )

Que faites vous de votre production?

1 .Vente 2.autoconsommation 3.Autres

Sous quel forme vendez vous votre( maïs) 1. Filet 2.graine 3.épis soja

Si vente, dans quel marché et prix total de vente f cfa

Dépenses totales de production recettes

Merci pour votre collaboration

1. Résultats obtenus sur l'essai de fiente de poule et cendre de cuisine sur la tomate .

Numéro de la parcelle

F1C1

F1C0

F2C1

F2C0

F3C1

F3C0

F0C1

F0C0

1

29,31

17,47

27,74

15,61

21,62

26,22

14,46

25

2

15,6

14,53

12,83

8,16

6,4

12,5

12,16

9,33

3

19,51

14,93

14,32

15,03

13,56

14,97

13,67

10,27

4

5,88

4,73

4,46

3,58

6,67

1,55

3,94

3,28

5

13,11

16,22

8,64

10,15

9,54

8,24

7,44

5,34

6

16,8

12,17

7,65

8,91

8,97

7,01

6,44

5,98

7

15,88

16,91

14,46

16,55

15,66

15,88

4,5

4,4

8

18,48

17,41

11,54

7,95

16,27

7,57

13,44

11,17

9

18,38

16,46

14,01

11,67

11,73

11,62

12,17

12,16

10

18,22

19,38

20,24

13,68

13,22

18,45

15,85

11,77

11

19,55

17,26

13,88

13,84

11,15

11,8

11,8

11,66

12

20,24

20,04

14,55

14,15

11,94

12,64

11,94

11,48

Cendre : Co =ot/ha , C1 = 1t/ha

Fiente : F0 = Ot/ha , F3 = 1t/ha, F4 = 2t/ha , F1 = 4 t/ha

2 .Analyse statistique des résultats

Anova: Two-Factor With Replication

 
 
 

Résumé

F0

F1

F2

F3

Total

C0

 
 
 
 
 

Nombre d'observation

12

12

12

12

48

somme

121,84

187,51

139,28

148,45

597,08

moyenne

10,15333

15,62583

11,60667

12,37083

12,43917

Variance

32,15886

16,17075

15,18304

39,52228

28,21948

C1

 
 
 
 
 

Nombre d'observation

12

12

12

12

48

somme

127,81

210,96

164,32

146,73

649,82

moyenne

10,65083

17,58

13,69333

12,2275

13,53792

Variance

16,08295

28,9476

35,8829

18,47948

30,00644

 
 
 
 
 
 

Total

 
 
 
 
 

Nombre d'observation

24

24

24

24

 

somme

249,65

398,47

303,6

295,18

 

moyenne

10,40208

16,60292

12,65

12,29917

 

Variance

23,13674

22,57454

25,55871

27,74533

 

ANOVA

 
 
 
 
 

Source de Variation

SCE

DL

CM

F

P-value

cendre

28,97404

1

28,97404

1,145061

0,287512

fiente

488,2397

3

162,7466

6,431785

0,000546

Interaction

21,67194

3

7,223979

0,285493

0,835753

erreur

2226,707

88

25,30348

 
 

Total

2765,592

95

 
 
 

1.) Ingrédients pour la formulation de la provende pour les poulets.

A - Cas où tous ces ingrédients sont achetés

@ Formule utilisée

Type d'aliments

Proportion des ingrédients

 

Démarrage

63.3%maïs+ 10%conc+ 1 0%tx cubé+0.5%farine d'os+ 1 .2%calcaire

soja+1 0%txcoton+5%son

Finition

63.3%maïs+ 10%conc+ 1 0%tx palmiste+0.5%farine d'os+ 1 .2%calcaire

soja+ 10%txcoton+5%tx

@ Quantité et prix de chaque ingrédient utilisé

Ingrédients

Quantité (kg)

prix unitaire (Fcfa)

prix total (Fcfa)

1- démarrage

200kg ou 4 sacs de 50 kg

Maïs

126.6

114

14432.4

Concentré(10%)

20

560

11200

Tx soja

20

370

7400

Tx coton

20

100

2000

Son cubé

10

75

750

Farine d'os

1

100

100

Calcaire

2.4

100

240

machine (t)

0.2

6000

1200

Quantité de provende
produite(sacs de 50 KG)

4 sacs

9330.6

37322.4

2-Finition

400kg ou 12 sacs de 50 kg

Maïs

371.8

114

42385.2

Concentré(10%)

60

560

33600

Tx soja

60

370

22200

Tx coton

60

100

6000

Tx palmiste

30

75

2250

Farine d'os

3

100

300

Calcaire

7.2

100

720

machine

0.4

6000

3600

Quantité de provende
produite(sacs de 50 KG)

12 sacs

9254.6

111055.2

Total

16 sacs

 

1488377.6

Coûts de la provende achetée au marché

Type de provende

Quantité(sacs)

Prix unitaire (Fcfa)

prix total (Fcfa)

Démarrage

4

12695

50780

Finition

12

11950

143400

Total

16

 

1944180

B - Cas où le maïs et le soja utilisés sont produits par le producteur à Nkometou III et tous les ingrédients achetés

@ Formule utilisée

Type d'aliments

Proportion des ingrédients

Démarrage

61 .3%maïs+ 1 0%conc+ 12% soja+ 10%txcoton+5%son cubé+0.5%farine
d'os+1 .2%calcaire

Finition

61 .3%maïs+ 1 0%conc+ 12% soja+ 1 0%txcoton+5%tx palmiste+0.5%farine d'os+1 .2%calcaire

@ Quantité et prix de chaque ingrédient utilisé

Ingrédients

Quantité (kg)

prix unitaire (Fcfa)

prix total (Fcfa)

1- démarrage

200kg ou 4 sacs de 50 kg

 

Maïs

122.6

34.61

4243.18

Concentré(10%)

20

560

11200

Soja

24

96.75

2322

Tx coton

20

100

2000

Son cubé

10

75

750

Farine d'os

1

100

100

Calcaire

2.4

100

240

machine (t)

0.2

6000

1200

Quantité de provende
produite(sacs de 50 KG)

4 sacs

5513.79

22055.16

2-Finition

400kg ou 12 sacs de 50 kg

 

Maïs

367.8

34.61

12729.55

Concentré(10%)

60

560

33600

Soja

72

96.75

6966

Tx coton

60

100

6000

Tx palmiste

30

75

750

Farine d'os

3

100

300

Calcaire

7.2

100

720

machine

0.4

6000

3600

Quantité de provende
produite(sacs de 50 KG)

12 sacs

5388.79

64665.48

Total

16 sacs

 

86720.64

Coûts de la provende achetée au marché

Type de provende

Quantité(sacs)

Prix unitaire (Fcfa)

prix total (Fcfa)

Démarrage

4

12695

50780

Finition

12

11950

143400

Total

16

 

1944180

Tableau ... Amortissement des investissements pour la culture du maïs pour la campagne.

Investissemen t

Coût unitaire

Nombre d'année o u de campagne

Amortissement par An ou campagne

quantité

prix total

 
 

campagne d'usage

an ou campagne

 
 

machette

3500

4

875

 

3

2625

lime

2000

3

667

 

1

667

houe

500

4

125

 

3

375

sac récolte

150

2

 
 

10

750

total

6150

/

/

 
 

4417

Tableau... Amortissements des investissements pour la production de la tomate en première campagne.

Investissements/

 
 
 

équipements

Coût en Fcfa

Nombre d'année
ou campagne

amortissement par an ou par campagne

quantité

prix total

machette

3500

4

875

3

2625

lime

2000

2

1000

1

550

sceau récolte

1000

4

250

10

2500

houe

500

4

250

3

375

pulvérisateur

40000

10

4000

1

4000

arrosoir

5500

10

550

2

700

houe labour/dabat

3500

10

350

10

5000

panier transport

100

2

500

1

1000

total

57000

 
 
 

16750

NB = le type d'amortissement utilisé sur ce tableau est linéaire

Tableau. Amortissement des investissements pour la production du soja Investissements/

équipement s

Coût en Fcfa

Nombre d'année ou campagne

amortissement par an ou par campagne

quantité

prix total

machette

3500

4

875

1

875

lime

2000

3

667

1

667

houe

500

4

125

1

125

Sacs vides
pour

récoltes

150

2

75

3

75

total

6150

 
 
 

1742

NB = le type d'amortissement utilisé dans ce tableau est linéaire Tableau Amortissements des investissements et fournitures d'élevage Investissements/

équipements

Coût en Fcfa

Nombre de bande/an

amortissement par bande

quantité

coût total

bâtiment

75000

60

1250

1

1250

Pelle

2000

12

167

1

167

panier de transport

1000

2

500

1

500

sac vide

150

2

75

5

375

sceau plastique

1000

6

167

1

167

bidon (20 L)

3500

9

390

1

390

mangeoire traditionnelle

1500

9

167

5

835

abreuvoir traditionnel

1500

9

167

5

835

total

85650

 
 
 

4519

NB = le type d'amortissement utilisé dans ce tableau est linéaire

Tableau .. Amortissements des investissements impliqués dans le système.

Investissements/

équipements

Coût en Fcfa

Nombre d'année ou
campagne

amortissement par an ou par campagne

quantité

coût total

machette

3500

4

875

3

2625

houe

500

4

125

3

375

lime

2000

3

1000

1

1000

pulvérisateur

40000

10

4000

1

4000

houe labour /dabat

3500

10

350

1

350

arrosoir

5500

10

550

1

550

panier transport

1000

4

250

10

2500

sceau récolte

1000

2

500

10

5000

Sacs vides pour
récoltes

150

2

75

10

750

total

57000

 
 
 

17150

NB = le type d'amortissement utilisé dans ce tableau est linéaire

tableau d'amortissement des investissements impliqués dans le système non intégré

investissement

coût en Fcfa

nombre de campagne ou bande

amortissement par

campagne ou par
bande

Quantité

Prix total

machette

3500

4

875

4

3500

houe

500

4

125

4

500

lime

2000

2

1000

1

1000

pulvérisateur(15L)

40000

10

4000

1

4000

houe labour/d'abat

3500

10

350

2

700

arrosoir

5500

10

550

1

550

sceau récolte(10 L)

1000

4

250

10

2500

panier de transport

1000

2

500

11

5500

bâtiment d'élevage

75000

60

1250

1

1250

pelle

2000

12

167

1

167

sac vide

150

2

75

18

1350

bidon(20 L)

3500

9

390

1

390

mangeoire traditionnelle

1500

9

167

5

835

abreuvoir traditionnel

1500

9

167

5

835

sceau plastique

1000

6

167

1

167

TOTAL

140500

/

/

/

23244

Tableau... Amortissements des investissements impliqués dans le système de production semi-intégré

Equipement/

 
 
 
 
 

investissement

coût en Fcfa

nombre de campagne ou bande

amortissement par

campagne ou par
bande

Quantité

Prix total

machette

3500

4

875

4

3500

houe

500

4

125

4

500

lime

2000

2

1000

1

1000

pulvérisateur(15L)

40000

10

4000

1

4000

houe labour/d'abat

3500

10

350

2

700

arrosoir

5500

10

550

1

550

sceau récolte(10 L)

1000

4

250

10

2500

panier de transport

1000

2

500

11

5500

bâtiment d'élevage

75000

60

1250

1

1250

pelle

2000

12

167

1

167

sac vide

150

2

75

18

1350

bidon(20 L)

3500

9

390

1

390

mangeoire traditionnelle

1500

9

167

5

835

abreuvoir traditionnel

1500

9

167

5

835

sceau plastique

1000

6

167

1

167

TOTAL

140500

/

/

/

23244

 
 
 
 
 
 

NB : le type d'amortissement utilisé sur ce tableau est linéaire

 
 





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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams