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Bilan carbone de la direction des parcs, mobilier urbain, monuments et espaces verts de la ville de Lyon

( Télécharger le fichier original )
par Ettien J-B BROU
Université de Versailles, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne - Master Européen  2008
  

Disponible en mode multipage

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Ville de Lyon, Bilan carbone de la Direction des Espaces Verts

Région du Rhône Alpes
Conseil Général du Rhône

 

BILAN CARBONE DE LA DIRECTION DES

PARCS, MOBILIER URBAIN ET ESPACES

VERTS DE LA VILLE DE LYON

(c) Copyright ADEME

Ettien BROU
ettienb@hotmail.com

 
 

MASTER SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT, DU
TERRITOIRE ET DE L'ECONOMIE

 

MENTION

INGENIERIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE

PARCOURS
ENTREPRISES ET PARTENARIATS

ANNEE 2008

VILLE DE LYON
DIRECTION DES ESPACES VERTS
69205 Lyon Cedex 01
Tél. 0033(0) 472 694 760 / Fax 0033(0) 472 694 809
www.lyon.fr

Etude réalisée par :
Ettien BROU, Ingénieur d'Etudes

Sous la direction de :

Jean-Marc DOUGUET, Maître de conférences - Université de Versailles
Tatiana SOULIER, Ingénieur Environnement - Ville de Lyon

Juin- novembre 2008.

Preface

La Direction des Espaces Verts de la Ville de Lyon qui conçoit et entretient les parcs et jardins lyonnais est engagée depuis de nombreuses années dans une démarche ambitieuse de protection de l?environnement. Pour une structure au service de la nature en ville et des Lyonnais, il semblait naturel d?évoluer vers des techniques plus respectueuses des usagers, des paysages, des ressources naturelles, de la biodiversité, ou encore de la qualité de l?air. C?est pourquoi la Direction des Espaces Verts a mis en place un système de management de l?environnement qui a obtenu la certification ISO 14001 en juillet 2005, reconnaissance de son engagement au service de l?environnement et gage de qualité de sa démarche. Aujourd?hui, la Ville de Lyon fait figure de chef de file dans le milieu des acteurs du développement durable de la filière paysage.

Les 400 agents du service sont aujourd?hui fortement sensibilisés à la nécessité de la protection de l?environnement qui s?inscrit dans leur mode de fonctionnement quotidien. Tous les gestes, toutes les missions du service sont passés au crible pour tenter de limiter leur impact sur l?environnement. Après avoir travaillé en priorité sur la préservation de la ressource en eau, la production et la gestion des déchets, et sur la suppression des produits phytosanitaires, principaux impacts environnementaux liés au secteur du paysage, la Direction des Espaces Verts a progressivement approfondi sa réflexion sur les autres thématiques environnementales, et notamment la préservation de la biodiversité, la diminution du bruit, et bien sûr la question des énergies et des émissions de gaz à effet de serre.

Sur ce dernier point, la Direction des Espaces Verts a développé le concept de gestion différenciée des espaces, qui vise à apporter le juste entretien sur les jardins, sans excès de zèle, ce qui contribue à une diminution réfléchie des fréquences d?intervention mécanisées (tonte des pelouses, taille des haies...) et donc à une limitation des émissions. La mutualisation du matériel et des véhicules est devenue la règle, la rationalisation des déplacements est au coeur des préoccupations, des études sont également menées pour adapter le fleurissement de la ville, et donc la production horticole des serres municipales en privilégiant les cultures les moins demandeuses en énergie. Mais pour affiner ce travail, il était nécessaire de connaître précisément les différents postes d?émissions, de les hiérarchiser, et d?en comprendre les origines.

C?est pourquoi la Direction des Espaces Verts s?est engagée dans la réalisation de son Bilan Carbone, préalable à un plan d?actions encore plus efficace pour la maîtrise de ses émissions de gaz à effet de serre.

C?est donc la mission qui a été confiée à Ettien BROU, pour son mémoire de fin d?études de Master européen en Ingénierie du développement durable.

Tatiana SOULIER

Ingénieur environnement

Direction des Espaces Verts, Ville de Lyon

REMERCIEMENTS

Ce premier Bilan CarboneTM réalisé sur l?ensemble des activités de la Direction des Espaces Verts a été lancé sous l?impulsion du Directeur.

Ce travail est le fruit d?une parfaite collaboration entre l?équipe Sécurité/Environnement dirigée par l?Ingénieur Tatiana Soulier, par ailleurs maître de stage et moi. Il a en outre bénéficié de l?implication et la participation des 400 salariés et apprentis de toutes les équipes.

Un rôle essentiel revient aux correspondants des autres directions, à ceux et celles qui ont « relevé » leurs manches et sont allés, pour certains jusqu?à lire les étiquettes sur les machines, éplucher des factures, ou faire des requêtes sur les bases de données

ou encore interroger des prestataires externes.

« Grand Merci à tous pour votre réactivité ».

GLOSSAIRE

Gaz à Effet de Serre(GES) : composants gazeux qui contribuent par leurs propriétés physiques à

l?effet de serre. L?augmentation de leur concentration dans l?atmosphère est un facteur à l'origine du réchauffement climatique. Les principaux gaz à effet de serre pris en compte dans le cadre du protocole de Kyoto sont : le CO2 (gaz carbonique), le CH4 (méthane), le N2O (protoxyde d?azote), les gaz fluorés (HFC, PFC et SF6).

Pouvoir radiatif (ou forçage radiatif) : pouvoir de réchauffement globale d?un GES

Equivalent carbone ou équivalent CO2 (équ.C ou équ.CO2) : unité de mesure des GES (la transformation de 273g de carbone correspond au rejet d?un kg de CO2).

GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l?évolution du climat (en anglais Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC)). Il évalue les informations d?ordre scientifique, technique et socioéconomique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les risques liés au changement climatique d?origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d?éventuelles stratégies d?adaptation et d?atténuation.

ADEME : Agence De l?Environnement et de la Maîtrise de l?Energie

PCT (Plan Climat Territorial): Un projet territorial de développement durable axé sur la lutte contre le changement climatique et l?adaptation à ses effets.

Grenelle de l'environnement : politique française en matière d?environnement et de développement durable.

Agenda 21 : programme d?actions pour le 21ème siècle orienté vers le développement durable. Il a été adopté par les pays signataires de la déclaration de Rio de Janeiro dont la France en 1992. Ses principales fonctions sont la lutte contre la pauvreté et l?exclusion sociale, la production de biens et de services durables, la protection de l?environnement.

G.R.A.A.L (Gestion Raisonnée de l?Arrosage Automatique Lyonnais) : politique de gestion mise en oeuvre par la direction des espaces verts lyonnais pour adapter les besoins en eau des plantes à l?offre et éviter le gaspillage.

G.E.D (Gestion Evolutive Durable) : ensemble des démarches participant à une gestion raisonnée et adaptée aux besoins dans le temps.

D.B.O (Demande Biochimique en Oxygène) : quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder la matière organique (biodégradable) par des bactéries.

Méthanisation (digestion anaérobie ou fermentation) : processus biologique qui transforme la matière organique en compost, méthane et gaz carbonique par un écosystème microbien complexe fonctionnant en absence d'oxygène.

Séquestration végétale (absorption de CO2) : processus par lequel lors de la photosynthèse les plantes absorbent du gaz carbonique pour produire leur propre matière organique.

Produits phytosanitaires (phytopharmaceutiques ou pesticides): substances actives fabriquées pour lutter contre les organismes nuisibles des plantes. Ils sont utilisés pour exercer une action inhibitrice ou catalytique des réactions biochimiques et sur certains processus vitaux de ces plantes.

RESUME

La politique de développements durable initiée par le Sénateur-Maire Gérard COLOMB de Lyon se concrétise à travers plusieurs actions dans les directions et services de la ville. La plus récente en date, est le développement d?un bilan carbone à la Direction des Espaces Verts. Il s?agit de diagnostiquer et évaluer dans les 9 arrondissements de la ville, les émissions de gaz à effet de serre générés par les activités de production du centre horticole, de création et d?entretien d?espaces verts, parcs, squares, monuments et mobilier urbain.

C?est cette mission qui m?a été confiée pour finaliser ma formation de master européen en Ingénierie du Développement Durable. A la suite de ce travail, il advient que, des actions de réduction sont à envisager.

Ce rapport met aussi en exergue les compétences de la Direction des Espaces Verts (DEV) en termes de protection du climat et les efforts supplémentaires à faire pour relever le défi du réchauffement climatique.

C?est un travail qui permettra d?approfondir une démarche de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a permis de hiérarchiser les principaux postes d?émissions pour arbitrer les réductions prioritaires à mettre en oeuvre, mais aussi d?élaborer des indicateurs de suivi de la politique lyonnaise de développement durable.

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

GLOSSAIRE

RESUME

INTRODUCTION

PARTIE I : PRESENTATION DU SITE DE TRAVAIL

1. La ville de Lyon

2. La Direction des Espaces Verts (D.E.V)

PARTIE II : SITUATION

1. Le contexte international : Le réchauffement climatique, une situation alarmante

2. La politique de développement durable de la ville de Lyon : l'aspect climatique

3. Vers une gestion durable des espaces verts lyonnais...

4. Un exemple d'application : le développement du Bilan Carbone de la DEV

PARTIE III : PRESENTATION DU BILAN CARBONE DE LA DEV

1. Les objectifs

2. Le périmètre d'étude

3. Les différentes sources d'émissions

4. Les personnes ressources

5. Autres données de cadrage

6. Résultats

7. Synthèse

8. Conclusion

PARTIE IV : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS PARTIE V : PRECONISATIONS

PARTIE VI : RETOUR SUR LE STAGE

1. Evolution des compétences pendant le projet

2. Relations avec les parties prenantes

3. La collecte des données

4. Les étapes décisives

5. Retour critique sur le déroulement du projet

6. Analyse personnelle

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

TABLES DES ANNEXES TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION

«Penser globalement - agir localement»

Une idée simple, bien résumée par une formule désormais célèbre qui rappelle que toute ambition de développement durable au niveau international doit être suivie d?actions concrètes au niveau local.

Dans le monde entier, on s?accorde aujourd?hui à dire que la planète est confrontée à un changement climatique irréversible, à moins que des actions ne soient entreprises rapidement. En réponse aux enjeux climatiques auxquels notre époque doit faire face, de nombreuses initiatives sont prises, aussi bien à l?échelle mondiale, européenne que nationale.

Au niveau national, la France s?est engagée dans une politique volontariste en faveur du développement durable en faisant de l?engagement des collectivités, une priorité. La loi de programme relative à la mise en oeuvre du « Grenelle de l?environnement » adoptée par le Sénat en février 2009 place la lutte contre le changement climatique au 1er rang des priorités. Le plan climat est le plan d?action du gouvernement pour être à la hauteur du défi majeur que constitue le changement climatique.

Directement responsables de 12% des émissions de gaz à effet de serre (GES) et pouvant indirectement agir sur plus de 50%, les collectivités locales ont, en tant que donneurs d?ordres publics, un rôle important à jouer dans le domaine de la maîtrise de l?énergie et de la lutte pour la réduction de ces émissions. Le changement climatique et les questions énergétiques impactent directement les territoires qui, chacun avec ses spécificités, doivent trouver des réponses et mobiliser leurs acteurs et ressources. Dans ce contexte, les collectivités et leurs groupements, sont invités à réaliser avant fin 2012, leur propre plan climat territorial(PCT) pouvant s?inscrire dans une démarche d?Agenda 21 local.

C?est dans cette optique que l?agglomération lyonnaise s?est engagée à relever le défi du développement durable et de la lutte contre le changement climatique traduite par le projet de réalisation de son PCT.

En cohérence avec ces objectifs généraux, la Direction des Espaces Verts (D.E.V) de la Ville de Lyon a intégré dans sa stratégie de gestion, les trois thématiques du projet

« Emeraude » que sont le développement durable, la qualité du service public et la maitrise des coûts qui constituent l?essentiel du plan de mandat 2008-2012 initié par le Sénateur-Maire Gérard COLOMB. Ces trois thématiques sont d?ailleurs retranscrites dans un projet

d?administration plus global qui engage tous les services de la ville. Une des applications concrètes de cette politique est la réalisation d?un diagnostic complet des GES émis par ses diverses activités: le Bilan Carbone.

C?est cette mission qui m?a été demandée de réaliser dans le cadre de la validation de ma formation en Sciences de l?Economie, du Territoire et de l?Environnement, option Ingénierie du Développement Durable, parcours : Entreprise et Partenariat.

Dans ce dossier, je m?emploierai dans un premier temps à présenter succinctement la ville de Lyon et sa Direction des Espaces Verts. Par la suite, seront analysés des aspects de sa politique de développement durable relatifs aux enjeux climatiques.

La troisième partie exposera une des applications dans la construction de cette nouvelle politique : le Bilan Carbone de la DEV, suivi par une interprétation des résultats obtenus par rapports aux objectifs de la ville.

Enfin, il conviendra de revenir sur la manière dont s'est organisé le projet: identification des référents, rappel des obstacles et des conditions nécessaires à la réalisation de l?étude, conduite d?entretiens et collecte de données, évolution de mes compétences au cours du projet et mes relations avec les parties prenantes.

PARTIE I : PRESENTATION DU SITE DE TRAVAIL

1. La ville de Lyon

Lyon, capitale de la région Rhône-Alpes est située dans le quart sud-est de la France. Inscrite au patrimoine de l?UNESCO depuis 1998, elle est aujourd?hui une agglomération à dimension européenne, après avoir développé ses infrastructures, ses équipements culturels et ses transports. Lyon, qui s?étend actuellement sur 4 787 hectares, représente la seconde agglomération française après Paris. La Communauté Urbaine du « Grand Lyon ", composée de 57 communes, regroupe plus de 1, 3 millions d?habitants sur 55 000ha. Entourée d'une prestigieuse ceinture verte, la ville a développé un véritable concept de « ville nature ", en mettant en avant des sites de détente, comme le Parc de la Tête d?Or, un joyeux de 105 ha.

L?agglomération recèle d?autres espaces verts d?importance, tels le parc des Hauteurs dominant la ville, le Parc de la Garde, semblable à une forêt primaire et le Parc du Confluent à Gerland, remarquable aménagement des berges du Rhône.

2. La Direction des Espaces Verts (DEV) de la ville de Lyon.

La DEV participe à l?amélioration de la qualité de vie de la population lyonnaise par l?aménagement, l?entretien, et le renouvellement des aires publiques de la ville (squares, parcs, jardins, fontaines) dans le strict respect des normes environnementales.

Certifié ISO 14001 depuis 2005, la DEV employait 373 agents en 2008 (voir organigramme) répartis sur plusieurs services :

· le pôle administratif et financier

· le pôle développement durable

· le jardin botanique

· le jardin zoologique

· le pôle aménagement des paysages urbains, qui regroupe un service études et programmation et une cellule patrimoine

· un pôle gestion du patrimoine paysager, composé d?un service gestion du paysage (entretien des espaces verts des 9 arrondissements de Lyon, de leurs 50 000 arbres, et des fontaines, ainsi qu?une cellule transports) et d?un service logistique et support technique (ateliers de mécanique et métallerie, entretien des jeux pour enfants, magasin)

· le centre de production horticole de Cibeins (19.5 ha) situé à Miséreux (Ain) qui a pour vocation la production et l?approvisionnement en végétaux des services des Espaces Verts et des sports.

La DEV offre de nombreux types de métiers spécialisés dont :

· les ingénieurs territoriaux qui pilotent l?ensemble des activités d?un secteur et sont chargés d?élaborer les plans stratégiques d?actions de gestion annuelle

· les techniciens territoriaux, responsables de l?appui technique et des tâches administratives et relationnelles sur chacun des 3 principaux secteurs (parc de la Tête d?Or, Rive droite du Rhône et Rive gauche)

· les contrôleurs de travaux qui suivent les travaux de chantiers et sont chargés de la coordination des agents de maîtrise

· les agents de maîtrise, responsables des équipes sur le terrain qu?ils encadrent et assurent la liaison entre les agents de terrain et la direction.

PARTIE II : SITUATION

1. Le contexte international : le réchauffement climatique, une situation alarmante...

Le résumé à l?intention des décideurs du 4ème rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l?évolution du climat) s?ouvre ainsi :

« Le réchauffement du système climatique est sans équivoque. On note déjà, à l'échelle du globe, une hausse des températures moyennes de l'atmosphère et des océans, une fonte

massive de la neige et de la glace et une élévation de niveau des mers ».*

Depuis 20 ans, la communauté scientifique tire la sonnette d?alarme et cherche à mobiliser les Etats et autres acteurs pour relever ce défi du siècle. Au 20 ème siècle, la température a augmenté de 0,74°C, des impacts constatés sur tout le globe. Coupables : les émissions de GES, qui ont augmenté de 70% depuis 1970. Les travaux scientifiques récents montrent l?extrême urgence et la vigueur avec laquelle nous devront agir. Le GIEC recommande de contenir le réchauffement à +2°C, ce qui veut dire diviser les émissions mondiales d?un facteur 2 à 6, le plus rapidement possible.

Il considère que les technologies actuelles permettent de relever ce challenge. Aussi, l?instauration d?un prix carbone serait-elle, nécessaire.

La France a pris des engagements déclinant les orientations internationales : les collectivités locales s?engagent progressivement depuis 2004 dans les démarches volontaires de réduction de leurs émissions de GES à travers des plans climat-énergie territoriaux.

Très récemment le projet de loi dit « Grenelle de l?environnement » fixe un cadre, intégrant la lutte contre le changement climatique en France. Il prévoit notamment, dans sa version présentée au conseil des ministres de janvier 2009, l?adoption obligatoire d?un plan territorial pour le climat d?ici le 31 décembre 2012 pour les départements, les communautés urbaines, les communautés d?agglomération et les communes ou communautés de communes de plus de 50 000 habitants, ainsi que pour les régions, si elles ne l?ont pas encore intégré dans le schéma régional du climat, de l?air et de l?énergie.

2. Les engagements du Grand Lyon en matière de développement durable: l'aspect climatique

Partant du constat que les conséquences sociales, économiques et environnementales du changement climatiques impacteront particulièrement les villes, certaines agglomérations, dont le Grand Lyon ont réalisé des travaux spécifiques sur le climat. En 2007, le Grand Lyon adopte la seconde version de son agenda 21 dont 25% des axes concernent la lutte contre le changement climatique. Sa politique énergie tourne autour de la définition et de la mise en oeuvre d?une stratégie énergétique visant la sobriété, l?efficacité, le développement des énergies renouvelables tout en assurant son développement économique, un équilibre social et une valorisation environnementale.

Les objectifs de cette politique à l?horizon 2020, est de diminuer de 20% les émissions de GES, la consommation d?énergie et d?augmenter de 20% les énergies renouvelables.

1 * D'après le Rapport d'évaluation 2007 du GIEC.

3. Vers une gestion durable des espaces verts lyonnais...

Pour suivre le pas et répondre aux exigences croissantes de la population en matière de cadre de vie ainsi qu?aux grandes orientations dictées par le Grenelle de l?Environnement, la DEV de la Ville de Lyon affiche depuis quelques années, sous le nom de « gestion évolutive durable ", une politique de gestion des espaces verts qui se veut respectueuse de

l?environnement. Des applications concrètes permettent d?illustrer cette démarche :

> gestion différenciée des espaces verts, basée sur 4 classes d?entretien

· classe prestige

· classe horticole plus

· classe horticole moins

· classe naturelle

> certification ISO 14001 de la Direction des espaces verts (juillet 2005, reconduite en octobre 2009)

> diminution des productions de déchets, mise en place de filières de collecte et de valorisation pour tous les types de déchets, instauration d?une traçabilité, valorisation en interne des déchets verts par broyage et compostage

> mise en place du programme de gestion raisonnée de l?arrosage automatique pour la maîtrise des consommations

> installation de cuves de stockage et d?épuration biologique de produits chimiques pour la maîtrise des pollutions, amélioration des conditions de stockage, transport, et d?utilisation des produits dangereux

> diminution massive de l?utilisation des pesticides en vue de l?objectif « 0 phyto "

> développement de la lutte biologique et des techniques alternatives de désherbage (ex : désherbage thermique)

> révision des fréquences d?intervention des engins thermiques pour maîtriser les émissions, développement de la mutualisation des matériels, création de pools de véhicules

> politique d?achats responsables, recherche de filières d?approvisionnement, respectueuses, éco fournitures

> mise en oeuvre de méthodes de travail respectueuses de la biodiversité, participation à des programmes de recherche, partenariats avec des experts.

4. Un autre exemple d'application : le développement du Bilan Carbone de la DEV

L?expérimentation de la méthode Bilan CarboneTM par la direction des espaces verts, représenterait ainsi un bon instrument d?évaluation de cette politique de développement durable. C?est dans ce contexte que les objectifs de ma mission ont été définis, le cadre

général du projet étant la problématique suivante : quel est l?impact du service des espaces verts lyonnais sur le climat ? Et comment la DEV doit-elle ajuster son programme d?actions pour limiter encore plus cet impact ?

4. 1 Le Bilan CarboneTM : explication

Développé par l?ADEME, le Bilan CarboneTM est un outil de comptabilisation des émissions de GES engendrées par l?existence d?une activité économique ou

administrative. Ces émissions peuvent être soit la conséquence d?un processus appartenant à l?organisme (par exemple les émissions d?une tondeuse) ou résulter d?émissions indirectes provenant d?autres entités avec lesquelles l?organisme travaille (par exemple émissions indirectes liées au traitement des déchets). Plus spécifiquement, le Bilan CarboneTM destiné aux collectivités est composé de deux modules distincts :

· Le module « Patrimoine et Services » : les émissions de GES comptabilisées sont issues des activités qui relèvent des compétences de la collectivité. Son utilisation implique une démarche d?éco-responsabilité.

· Le module « Territoire » : les émissions comptabilisées sont celles qui découlent de l?ensemble des activités du territoire de la collectivité. Il constitue un outil d?aide à la décision pour la mise en oeuvre des politiques sur le territoire couvert par la collectivité.

Une nouvelle version du logiciel de calcul associé, sera mise en place en octobre 2009. Méme si l?outil n?a pas été utilisé dans le cadre de ce travail, la méthodologie a aussi servi de base pour les calculs.

4. 2 La méthodologie

Le Bilan CarboneTM passe en revue tous les flux physiques (flux de personnes, d?objets, d?énergie, de matières premières). A chaque donnée est attribué son équivalent d?émissions:

1KWh électrique = 23g d?équivalent carbone.

Chaque gaz à effet de serre possède un certain pouvoir radiatif. Cette capacité de rayonnement dépend de la qualité chimique du gaz et de sa durée de vie dans l?atmosphère. Pour établir une grille de comparaison, le dioxyde de carbone a été choisi comme étalon avec

une valeur de 1. Les bilans des GES sont donc exprimés en tonne équivalent CO2 (t équ. CO2) ou en tonne équivalent Carbone (t équ.C) par une multiplication stoechiométrique de 12/44.

1 mole de CO2= 44g et une mole de C = 12g. 1 équ.C= 3.67 équ. CO2.

Le CO2 devient l?unité des évaluations des émissions des GES.

Afin de réaliser un bilan le plus exhaustif possible, l?ADEME intègre dans ses calculs toutes les parties du cycle de vie du produit, autrement dit :

· l?ensemble des opérations requises pour sa fabrication :

- les processus d?extraction des matériaux nécessaires à la fabrication

- les méthodes d?acheminements et de transformations de ces matériaux

(Remarque : les calculs doivent être répétés pour chacun des composants du produit fini qui ont nécessité une sous-traitance)

- le processus de fabrication du produit à partir de ses composants

· l?acheminement du produit jusqu?au lieu de son utilisation

· l?utilisation méme du produit : extraction, transport et combustion du carburant

· les opérations liées au traitement de fin de vie du produit (recyclage, mise en décharge...).

4. 3 Exemple de la production d'une tonne d'essence Eléments pris en compte pour le calcul des émissions générées :

nne

Schéma: Ettien BROU

Depuis les opérations d?exploration jusqu?à la combustion du carburant dans les moteurs en passant par les étapes d?extraction, de transport, de raffinage, de distribution, une tonne

d?essence produite, engendre le rejet de plus de 3,75 tonnes d?équ.CO2 dans l?atmosphère.

PARTIE III : PRESENTATION DU BILAN CARBONE DE LA DEV

1. Les objectifs :

Le diagnostic Bilan Carbone de la DEV a pour objectifs :

· d?aboutir à une évaluation des émissions de GES générées par l?ensemble de ses activités, de sorte à évaluer sa contribution à l?effet de serre ;

· de hiérarchiser le poids de ces émissions en fonction des activités et des sources;

· d?apprécier la dépendance de ses activités aux énergies fossiles, principales sources d?émissions, et d?en déduire leur fragilité dans un contexte de réduction des réserves d?hydrocarbures;

· de proposer des pistes d?orientations stratégiques conçues pour nourrir un plan d?actions à court et moyen terme, visant à réduire ces émissions;

· de diminuer sa vulnérabilité économique ;

· de sensibiliser et impliquer en amont, ses employés et partenaires pour réduire les GES liés aux méthodes et techniques de travail ;

· de rechercher des marges de manoeuvre pour optimiser sa capacité de séquestration du CO2 atmosphérique afin de compenser ses émissions propres ;

· de définir les priorités d?actions pour son propre fonctionnement ;

· de montrer l?exemple aux autres acteurs de la collectivité ;

· d?appliquer localement la démarche de développement durable initiée par le conseil municipal ;

· de faire une évaluation précise de sa politique de gestion évolutive durable ;

· de poursuivre la démarche d?amélioration continue engagée dans le cadre de la certification ISO 14001.

2. Le périmètre d'étude

2. 1 Champs d'investigation du Bilan Carbone

La méthode Bilan Carbone prend en compte tous les postes d?activité de la DEV :

· Création et entretien des espaces verts et jardins de la ville de Lyon

· Centre de production horticole de Cibeins

· Services supports

· Jardins botanique et zoologique du Parc de la Tête d?Or

2. 2 Les exclusions

Au cours de l?analyse des données, des exclusions ont été faites compte tenu des difficultés rencontrées dans la collecte des données, des limites de la méthode ou pour des raisons bien particulières.

Champs exclus

0 IANNIK'exIXXIBn

L?éclairage public

géré par la Direction de l?Eclairage Public, service distinct de la DEV

Le transport des visiteurs

Manque de temps pour la collecte des données

L?absorption par le lac artificiel du Parc de la Tete d?Or

Manque d?étude sur la teneur en matière phytoplanctonique

Le traitement des eaux des sanitaires utilisés par les visiteurs

La présence des visiteurs dans les parcs et squares n?influence pas leurs besoins en eau

Police des grands parcs

Rattachement à la direction de la sécurité

Concessions implantées dans les parcs (restaurants, commerces)

Appartenance aux particuliers

 

3. Les différents SININKAImPAKT :

Postes

Sous-postes

Energie

Chauffage des serres et des bâtiments

 
 

Transport

Domicile-travail des employés

 

Consommation directe de
combustibles

Carburation des engins, machines, tracteurs...

Matériaux entrants

Livres, papiers et cartons

 
 
 
 
 
 

Absorption

Floriculture

 
 

Digestion animale

Emanation de méthane due aux déjections d?animaux
(ruminants) du jardin zoologique

Traitement des déchets et eaux
usées

Déchets urbains

 

Amortissement

Bâtiments et monuments

 
 
 
 

Services

Location

 
 
 
 
 
 

4. Les personnes ressources

Ce sont des interlocuteurs qui ont bien voulu se prêter aux questionnaires et entretiens. Ils sont salariés des différents services de la DEV ou appartiennent à d?autres directions comme la Direction des Etudes Techniques Urbaines, la Direction Garage Logistique et Festivité, la Direction Générale et Technique des Bâtiments.

5. Autres données de cadrage

1' Identité de la structure:

? Ville de Lyon-Direction des Espaces Verts

v' Effectif:

? 373 Agents

1' Année de référence choisie: ? Année 2008

v' Durée de l?étude:

? De juin à novembre 2009

6. Résultats

Une partie du travail a été effectuée sur la base de la méthode du bilan carboneTM déposée par l'ADEME. D?autres outils méthodologiques et des banques de données statistiques en libre-accès sur certains sites internet (EPE, CARBONE PROGRESS, VERTEEGO CARBON) ont été utilisés dans le cadre de ce travail.

6. 1 Energie

Ce poste comporte :

> l?électricité fournie par EDF, utilisée pour l?éclairage des locaux et l?alimentation des appareils informatiques et bureautiques.

> le chauffage des bâtiments et des serres

> l?alimentation en carburant de plus de 1200 engins et machines agricoles (tondeuses, tracteurs, tronçonneuses, tailles-haies, souffleurs...)

Le chauffage et la carburation sont assurés par des combustibles fossiles (fioul, gaz naturel et autres fluides urbains).

Voici les consommations annuelles des différents secteurs par source d?énergie : 6.1. 1 Electricité

 

Parc de la Tête d?Or (P.T.O)

Bureaux annexes

Consommation totale

par source (kWh)

Emissions (kg équ.C)

Electricité

2 034 692

581 979

2 616 671

65 155

 

Emission totale

par secteur (kg équ.C)

46

798

13

386

 

Consommation (kWh) kg équ.C. C par kWh Kg équ.C

Electricité du réseau français

2 623 199

0,023 65 155

 
 
 

Total 65 155

Les consommations d?électricité de la DEV durant l?année 2008 s?élèvent à : 2 623 199 kWh.

L?objectif du Grenelle de l?Environnement est de passer d?une consommation moyenne d?un bâtiment de 240 kWh/m2/an actuellement à 210 en 2012 et à 150 en 2020.

La sensibilisation des salariés et l?initiative d?utilisation des BAT tels que les ampoules et appareils moins énergivores se doivent d?être poursuivies.

6.1. 2 Chauffage (fioul - gaz et fluides urbains)

Type de combustibles

Parc de la Tête d?Or (P.T.O)

Autres sites

Consommation totale

par source (kWh)

Emissions (kg équ.C)

Fioul

138 592

150 206

288 798

23 631

 

(14,20m3)

(15,39m3)

(29,59m3)

 

Gaz naturel

230858

1 528 269

1 759 127

112 584

Fluides urbains

7360

 

7360

545

Consommation énergétique totale (kWh)

376 810

1 678 475

2 055 285

 

Totale des

émissions (kg équ.C)

77 324

124 591

 
 
 

Combustibles Consommation (kWh) kg équ. C par kWh

kg équ.C

Gaz

1 759 127

0.064

112 584

Fluides urbains

7 360

0.074

545

Fioul domestique

288 798

0.082

23 631

Total

136 760

 

Le chauffage des bureaux, des serres et des dortoirs animaux à nécessité 2 55 285 kWh, générant des émissions de 137 tonnes équ.C environ. Les petites serres du Jardin Botanique sont actuellement vétustes et nécessitent une rénovation complète, mais pour l?heure, les budgets ne sont pas disponibles.

6.1. 3 Consommation directe de carburant

Il s?agit des combustibles ayant servi à alimenter le parc matériel de plus de 1200 machines (tracteurs, engins, tronçonneuses, tondeuses, souffleurs, compresseurs, débrousailleuses, tailles haies...).

Combustible

Consommation
(litres)

Kg équ.C/litre

Kg équ.C

Essence

22 388

0,739

16 545

épar

Fioul

à lél

33 094

selon

0,971

32 134

Diesel

13 809

0,814

11 241

Total

59 920

 

Bio-carburant

Huile Végétale Pure de colza ( HVP 78)

Consommation
(tonnes)

 

Kg équ.C/tonne Kg équ.C

242 1 137

 

4,7

 
 
 
 
 

L?huile pure de colza, utilisée comme biocarburant, représente 8% des consommations

1%

des combustibles; pourtant elle émet moins de 2% des GES générés par les machines

d

nd agricoles. Elle est 4 à 5 fois moins émettrice que les combustibles fossiles. L?utilisation de l?huile de colza a permis l?évitement de 4 à 5 tonnes équ.C environ. Une économie carbone d?environ 5 tonnes équ.C (soit 8% du poste) peut être faite en 2009 si on double la

Atélier mécanique

consommation d?huile de colza. Ceci passe soit par la multiplication par 2 du temps d?utilisation des deux engins « propres » que dispose la DEV soit par l?équipement

Centre Horticoe

supplémentaire de deux autres engins. 4 tracteurs et tondeuses supplémentaires devraient être

39%

équipés pour fonctionner à l?huile végétale pure en 2009.

La consommation d?énergie a engendré des rejets de 264 équ.C en 2008 soit 40 % des émissions totales de GES du périmètre d?étude dont 10% pour l?électricité, 21% pour le chauffage et 9% pour la carburation des machines et engins agricoles.

C?est de loin, le poste le plus émetteur de la DEV. Le centre de production horticole

Répartition des émissions dues à la consommaton

reste le secteur le plus émetteur de GES (39% des émissions d?origine énergétique). intene(tonnes équC)

Pour information, en France, l?électricité produite est majoritairement nucléaire, 0contrairement à d?autres pays tels que la Grèce, l?Allemagne, où la production d?énergie est fossile (charbon, pétrole..). Indépendamment des polémiques suscitées par l?énergie nucléaire, 0cette énergie présente plusieurs qualités non négligeables dont de faibles émissions de gaz à effet de serre et une pollution atmosphérique réduite. Le facteur d?émission du kWh français 0se trouve ainsi être le plus faible avec 0,023 kg équ. C. Pour la même consommation

d?électricité, les émissions de CO2 seraient plus importantes si le fournisseur d?électricité se 0trouvait en Allemagne. Cependant il est important de rappeler que même si l?électricité française présente relativement peu d?impacts négatifs sur le climat, il n?en est pas de même 0pour l?environnement à long terme, du fait de la dangerosité des déchets radioactifs qu?elle engendre et dont la gestion à long terme inquiète, en l?état actuel des technologies.

6. 2 Transports

Nous distinguons deux types de déplacement :

· les déplacements domicile-travail

· les déplacements professionnels en automobiles, en train et en avion.

Chauffage au Electricité Consommation d

6. 2. 1 Les déplacements domicile travail

6. 2. 1 Les déplacements domicile travail

Les agents de la D.E.V utilisent plusieurs modes de transport pour se rendre sur leurs lieux de travail. Les bureaux de la direction sont délocalisés sur toute la ville de Lyon. Les principaux sites de travail sont répartis sur les 9 arrondissements et en zone rurale pour le centre horticole, situé à une quarantaine de kilomètres de la ville (voir annexe). Les moyens utilisés sont la voiture, le train, le bus, les 2 roues ou le métro. Des formulaires ont été envoyés à l?ensemble des salariés hors Parc de la Tête d?Or qui avaient déjà participé à une précédente enquête en 2007 (voir annexe). Sur les 201 salariés ciblés (car n?ayant pas participé à cette précédente enquête), 159 ont correctement répondu aux formulaires. Après avoir croisé ces données avec celles de l?étude réalisée par les étudiants de master professionnel 2 en « Philosophie et Développement Durable » de l?université de Lyon 3, puis extrapolé à l?ensemble du personnel, on obtient les résultats suivants :

Nombre de personnes par mode de transport* :

 

TRANSPORTS EN BUS

TRANSPORTS INDIVIDUELS MOTORISÉS

MODES DE DÉPLACEMENT DOUX

TRANSPORTS FERROVIAIRES

P.T.O

18

77

31

10

Centre horticole (C.H)

0

13

3

0

Autres sites

23

90

11

28

Pourcentage

13%

59%

15%

13%

 

Les taux d'émissions annuels ont été calculés sur une base de 45 semaines de travail par an, soit 225 jours. [52 - (5 semaines de congé + 1 semaine de congé maladie + 1 semaine de Rhh)]

· Parc de la Tr'Se d'Or (P.T.O)

Les données sont celles recueillies par les étudiants de Lyon 3 lors d?une étude précédente. Une moyenne de 210 kg équ.C par an et par personne, soit un total de 32,8 tonnes équ.C par an pour l?ensemble du personnel du PTO.

· Centre de production Horticole (C.H)

L?ensemble du personnel (17) du CH parcourt environ 250 kilomètres par jour(en allée domicile travail) soit 115 000 Kilomètres/ an.

Type de parcours

 

kg équ. C

 
 
 

Domicile-travail

par km parcouru

kg équ. C

 

Parcours Extra-urbain

115 000

0,066

 

7 645

Total

 

7 645

 

En prenant en compte l?amortissement des voitures personnelles et les émissions dues à la consommation de carburants, on totalise pour le personnel du CH, 7,7 tonnes équ.C par an soit environ 450 kg équ.C/an par agent. Pour information un salarié de la DEV émet en moyenne 1,75 tonne équ.C par an pour l?ensemble de ses activités professionnelles.

Le trajet domicile travail représente donc 25% des émissions du CH. Ceci pourrait s?expliquer par le manque de transport en commun dans le secteur. Le système de covoiturage devrait être la solution envisagée pour la réduction de ces émissions.

? Autres secteurs de la DEV

Seuls 9 formulaires sur les 13 envoyés aux agents d?encadrement des secteurs décentralisés ont été correctement remplis. Les données dont nous disposons, concernent donc 9 secteurs totalisant 142 agents. A cela, s?ajoute le service logistique et équipement urbain situé à proximité du Parc de la téte d?or. Il compte 5 mécaniciens, 2 magasiniers, 4 fontainiers et 6 serruriers. Lorsque des agents font du covoiturage, nous prenons le kilométrage moyen par personne. Notons que 46 sur les 159 interrogés, utilisent les transports doux (trottinettes, marche, vélos) ou ferroviaires (tram, train, métros). Les émissions dues aux transports ferroviaires urbains sont insignifiantes pour être prises en compte.

 

VOITURES PERSONNELLES

 

 

Nombre de véhicules

 
 

Parc de

Parc de

3ème

4ème

7ème

8ème

Service

Total

Kg équ.

Kg

 

Gerland

la Duchère

Ardsmt

Ardsmt

Ardsmt

Ardsmt

logistique et équipement urbain

 

C/Voiture

équ.C

Périphérie rurale

1

7

6

1

 

2

3

20

396

7 920

Périphérie lointaine

1

2

5

3

2

 

2

15

462

6 930

Périphérie urbaine

2

3

2

4

2

4

4

21

370

7 770

Centre ville

9

4

9

4

3

4

3

36

325

11 700

 
 

Total domicile- travail

 

34 320

 

AUTOBUS

Parc de Gerland

Bus urbain

Nombre de personnes prenant le bus

 
 
 

Parc de la

Duchère

3ème Ardsmt

4ème Ardsmt

7ème Ardsmt

8ème Ardsmt

Total

Kg équ. C/Voiture

Kg équ.C

 

67

1 407

 

Les données des deux tableaux ci-dessus concernent 159 agents travaillant sur 10 sites ou secteurs. On a pu comptabiliser au total 35,7 tonnes équ.C pour tous les transports (bus+voitures personnelles), soit 225 kg équ.C par personne.

Le nombre de travailleurs hors P.T.O et centre horticole étant de 201, les émissions s?estiment à 45,3 tonnes équ.C.

Résumé des résultats

Site

Nombre de
travailleurs

Kg
équ.C/travailleur
Domicile-travail

Tonnes équ.C
Domicile-

travail

P.T.O.

156

210

32.8

Autres sites

201

225

45.3

Centre horticole(C.H)

16

450

7.7

Total des émissions

Domicile-travail /an

85.8

 

Les émissions dues au déplacement domicile travail de l?ensemble des salariés de la DEV s?élèvent à 86 tonnes équ.C.

La DEV pourrait, encourager son personnel aux déplacements doux, soit en l?incitant à prendre les transports doux soit en covoiturant. Le principal problème des jardiniers est qu?ils commencent très tôt, 6h30 l?été, et 7h30 l?hiver, et qu?à cette heure les transports en commun ne fonctionnent pas ou peu. De plus, beaucoup viennent de loin, en dehors des transports urbains. Le covoiturage semble donc plus adapté.

8

Centre Autres Transport en commun

Les agents travaillant au P.T.O produisent 5% des émissions totales de GES lors de leur déplacement domicile travail, tandis que ceux du centre horticole et des autres secteurs ont émis respectivement 1% et 7% en 2008.

6. 2. 2 Les déplacements professionnels

. Déplacements professionnels en voiture

Le personnel (ingénieurs, techniciens, contrôleurs, agents de maîtrise, agents techniques, cadres administratifs) utilisent des véhicules de service pour des missions ou lors de déplacement d?un site à l?autre. Ces déplacements font l?objet d?un suivi des consommations de carburant. Le volume de carburant consommé par les véhicules de service pour l?année 2008 est de 51 603 litres d?essence, 11 390 litres de GPL et 82 752 litres de gazole.

Combustible

Consommation
(litres)

kg équ.C
C/litre

Kg équ.C

Essence

51 603

0,739

38 135

GPL

11 390

0,541

6 151

Diesel

82 752

0,814

67 360

Total

111 645

 

. Déplacements professionnels en train

Même si certaines de ces missions ont été faites en Europe, la majorité, s?est faite sur le réseau Sncf et en TGV. Ce qui traduit la faible valeur des émissions dues au déplacement en train : 0,078 tonne équ.C.

TGV

Distance cumulée

kg équ. C/km

Kg équ.C

 

0.0023

78

 

. Déplacements professionnels en avion

Le personnel de la DEV a effectué au total 5 voyages longs courriers durant l?année 2008 pour le compte professionnel. Ces voyages en classe économique, correspondent à un trajet de 93 162 kilomètres.

Type de courrier Distance cumulée

Emission de CO2 (kg équ.C. C/km)

Forçage radiatif (kg équ.C. C/km)

Kg équ.C

Long courrier

classe économique 93 162

0,070

0,070

13 043

 

En résumé, les émissions de CO2 liées aux déplacements professionnels en 2008, se sont élevées à :

> 111,6 tonnes équ.C pour les transports en véhicules de service

> 13 tonnes équ.C pour les missions en avion.

Les émissions dues au déplacement en train sont quasi nulles. Les émissions totales dues aux transports s?élèvent donc à 211 tonnes équ.C.

Les déplacements domicile travail représentent 41 % des émissions de CO2 du poste « transport » soit environ 13% des émissions totales du périmètre d?étude.

partition des émissions générées pa les déplacements(tonnes équ.C)

Sur l?ensemble des déplacements, on a pu estimer en 2008, des émissions de 211 tonnes équ.C soit 33% des émissions totales de la DEV.

6. 3 Matériaux entrants

Le poste « matériaux entrants » concerne aussi bien les émissions liées á la fabrication qu?à la distribution de consommables de bureau, de matières premières achetées et de petits matériels.

0

Le poids de certaines fournitures (vêtements de travail, alimentation et soins vétérinaires, cd, cartouches d?impression, encre....) achetées durant l?année 2008 n?a pu etre

0

évalué. Pour ces derniers, les émissions sont estimées sur base de 30 kg équ.C par millier 0d?euros (k€) dépensé. C?est une moyenne validée par l?ADEME.


· Achats de petites fournitures

Achats

Montant (k€)

Dép

D.E.V

Dép

43,4

Jardin botanique

11,6

 

Jardin zoologique

Total

96

151

Acier

Total

Papiers

Livres

Pot de fleurs

1,3 0,3 5,8 20

Quantité utilisée (tonnes)

kg équ. C / tonne

550 715

250 75

650

300

kg équ.
carbone

10 536

3746

6000

Ainsi on estime ces émissions à 15,1 tonnes équ.C ? Consommables

Les pots de fleurs utilisés au jardin botanique et au centre horticole sont essentiellement en matériaux plastiques. Après avoir pesé chaque modèle de poterie, on estime le poids total pour l?année 2008 à 5,8 tonnes.

Une collection de 209 livres a été fournie à la bibliothèque du jardin botanique, le reste étant considéré comme amorti.

570 ramettes de papiers A4 et 60 rames de papiers A3 ont été achetées.

Une vingtaine de tonnes de ferrailles a été livrée à l?atelier de serrurerie pour les petits travaux de maintenance générale.

Il est utile de rappeler que les émissions dues à la fabrication et au transport de certaines matières premières telles que les terreaux, les graines sont prises en compte dans le poste «achats de services ».

Le tableau suivant résume le traitement des données ci-dessus énumérées :

Au total, les émissions générées par l?achat de consommables s?élèvent à 25,6 équ.C en 2008 soit 4% des émissions totales. Pour information, la fabrication de 1,5 tonne de papiers nécessite en moyenne 32 arbres. L?achat de pots réutilisables permettrait d?économiser environ 2 tonnes équ.C/an.

6.4 Achats de services

La D.E.V sollicite dans le cadre de ses activités, la location de matériel, la sous-traitance. Les entreprises réalisant ces services émettent des gaz à effet de serre qu?il convient de comptabiliser.

Services

Coût global (k€))

Location nacelle

13, 5

Publication

16

Honoraires

32,5

Contrats (travaux de maintenance espaces verts : dessouchage, élagage...)

107,5

Consommation téléphonique

32,5

Affranchissement

6,5

Services divers

672

 

* Services divers : Achats et importations, nettoyage des locaux, transport, communication, internet, gardiennage...

Le montant total des services est de 880.000 €.

Pour la D.E.V, les émissions engendrées par l?achat de services s?élèvent à 26,5 tonnes équ.C soit 4% des émissions totales engendrées par les activités en 2008.

6. 5 Immobiisations

Ce chapitre vise à répartir sur plusieurs années les émissions qui correspondent aux usages de biens durables ayant un amortissement comptable. Fabriquer des véhicules ou construire des bâtiments engendre des émissions de gaz à effet de serre, qui sont réparties, conventionnellement, sur la durée d'amortissement comptable des immobilisations. Une immobilisation totalement amortie sur le plan comptable est donc comptée pour zéro dans les émissions. (C?est une approche conventionnelle).

Ce sont donc les dortoirs d?animaux, les parkings, les bureaux, les hangars, les magasins, les garages, les aires de jeux, le matériel informatique, le mobilier de bureau, les véhicules, les machines...

Les durées d?amortissement retenues sont les suivantes :

· Informatique (ordinateurs et imprimantes): 3 ans

· Mobiliers de bureaux tout confondus : 5 ans

· Véhicules : 5 ans

· Machines et outillage : 10 ans en moyenne.

Les données relatives à l?informatique sont prises en compte dans l?outil bilan carbone. Les amortissements du mobilier, quant à eux, ont été estimés au poids unitaire de meubles et autres accessoires de bureaux.

6.5 . 1 Bâtiments

La plupart des bâtiments sont déjà amortis (la construction du parc de la tête d?or qui abrite l?essentiel des locaux de la DEV a été complètement achevée en 1862). Les dernières rénovations datent également de plus de 10 ans. Cependant, les émissions dues à la construction ou à la rénovation de certains bâtiments comme la grande serre du jardin botanique(1999), la Giraferie et les locaux de la plaine africaine (2006) ainsi que ceux du centre horticole (1989-1990) seront comptabilisées. Les parkings et aires de jeux étant continuellement rénovés, ont donc été aussi pris en compte.

Nom du local

Activités

Nature des matériaux

Surface (m2)

Date de construction

ou de rénovation

La grande serre

Serre botanique

verre

1 100

1999

Giraferie

Jardin zoologique

bois

560

2006

Plaine africaine

Jardin zoologique

métal+verre

90

2006

Parkings, aires de jeux et squares

Clôture

métal

 
 

Les locaux du centre horticole

Chaufferie

béton

77,4

1997

 

verre

1 135,4

 
 

verre

1 386

1997

 

 

Serre chaude

verre

1 386

 
 

film plastique

3 571,2

 
 

film plastique

529,75

 
 

verre

1 143

1989

 

Métal

1 000

1990

 

béton+bois

100

 
 

Béton bitumeux

125

 
 

Sur base de 10 ans d?amortissement on estime les émissions dues à la construction des bâtiments à 5,6 tonnes équ. .C.

6.5 . 2 Mobilier

L?ensemble du mobilier est composé de :

· meubles de rangement (chaises, tables, armoires et bibliothèques),

· d?outils de jeu (ressort, glissières, toboggans, balançoires et autres petits jeux),

· de mobiliers urbains (panneaux, bancs et corbeilles).

Les 174 aires de jeux comptent environ 2700 bancs publics, 1150 corbeilles de propriété et 714 jeux.

Ce tableau récapitule l?inventaire d?équipements depuis 2005 :

MOBILIER

NOMBRE

Meubles de bureaux

Chaises

36

Tables

32

Armoires

16

Fauteuils

12

Bibliothèques hautes

2

Mobilier urbain

Bancs publics

2700

Corbeilles de propreté

1150

Panneaux

50

Jeux

Outils

714

 

Vu le nombre total de mobiliers urbains inventoriés et de meubles de bureau achetés sur les 4 dernières années, j?ai estimé le poids total à 50 tonnes.

Sur la base d?un amortissement de 5 ans, les émissions dues à la construction de l?ensemble du mobilier ont été estimées à 5 tonnes équ.C.

6.5. 3 Matériel informatique

 

Direction E.V

Jardin Botanique

Jardin zoologique

Total

kg équ. C par appareil

kg équ. C

Ordinateurs

88

27

13

128

91

1 165

Imprimantes & télécopieurs

11

3

3

17

11

84

Photocopieurs

 
 
 

3

 

420

 

Type d'équipement

Nombre

kg équ. C

Durée
d'amortissement

kg équ. C

 

d'équipements

par équipement

année

 

Ordinateurs

128 14 2

91

5

2 329

Imprimantes

 

3

140

Photocopieurs

 

5

360

Total 2 829

 

Les émissions engendrées par la fabrication de matériel et accessoires informatiques sont estimées à 2,8 tonnes équ. C.

6.5. 4 Véhicules, outils et machines

Ce poste concerne les tracteurs, les engins motorisés et les outils manuels utilisés pour le transport et diverses interventions comme le désherbage, le dessouchage, le compostage,

l?entretien des aires vertes, la serrurerie, la mécanique... On considère que l?amortissement est de 10 ans pour les machines tout type confondu. La plupart des machines sont vieilles de plus de 10 ans, nous les considérons comme étant amortis. Seules celles ayant été mises en fonction après 1998 seront prises en compte.

Le parc est composé de véhicules berlines, utilitaires, camions, remorque, tracteurs, tondeuses, engins, tronçonneuses, groupes électrogènes, compresseurs, nettoyeurs, aspirateurs, vélos, stérilisateurs, broyeurs, motobineuses, pulvérisateurs, souffleurs, taillehaies thermiques et électriques, coupe herbes, débroussailleuses, outillage manuel divers... Soit un poids total de 500 tonnes. Les outils ont une duré d?amortissement de 10 ans, les camions et remorques sont amortis en 10 ans tandis que berlines et utilitaires en 5 ans.

Sur cette base, les émissions liées à la fabrication des véhicules, machines et outils s?élèvent à 75 tonnes équ.C.

durable

Au total, pour le poste « immobilisations » on obtient une estimation de 88,4 tonnes informatiqueséqu.C soit 14% des émissions globales générées en 2008.

6. 6 Les émissions non énergétiques

6.6 . 1 Engrais

La production du centre horticole et la culture en pépinière au jardin botanique,

B aiments M o bilier M atérel info rmatique Véhiculesmachines et

demandent des engrais qui émettent de l?azote et génèrent des émissions de GES lors de leurs

o utillage

process de fabrication et lors de leur utilisation. Voici quelques engrais utilisés au CH et au

Véhicules,

jardin botanique: Jardi tonic 6/6/28, Argi Yon bio 4/3/10, Algi pro 4/3/10, Osmocote exact

outils e machines

11/11/18, Osmocote 15/8/10...

Kg d'azote Poids de N2O en

par an % du N de départ

équ.C du NO2

kg équ.
carbone

Protoxydes d'azote (Espaces verts)

985,95

51,15

1,77%

80,73

1409

Protoxydes d'azote (Jardin botanique)

 

80,73

73

Total

 

1 482

 

Les émissions des engrais représentent donc 1,5 tonnes équ.C. (Les émissions dues à leur fabrication ont été déjà calculées dans le poste « matériaux entrant »).

Cette faible émission se justifie par la mise en place de la gestion évolutive durable dont

l?objectif est de réduire l?impact environnemental des activités des espaces verts. Aujourd?hui on privilégie l?utilisation d?engrais organiques, de composts, et en dernier recours les engrais à libération lente: l?azote libéré est aussitôt utilisé par les plantes de sorte à réduire la quantité d?azote libre pouvant être lessivée.

6.6 . 2 Produits phytosanitaires

Produits phytosanitaires par tonne de matière active (Centre horticole)

Produits phytosanitaires par tonne de matière active (Jardin botanique)

Produits phytosanitaires par tonne de matière active (Espaces verts)

Total

Tonnes utilisées

kg équ. C
par tonne

kg équ. C

 

7 000

0 187 56

 
 
 
 

Grace au programme « zéro phyto » mis en place en 2002 et qui consiste à supprimer progressivement l?usage des derniers produits phytosanitaires, les émissions sont quasi nulles (un peu plus de 0.2 tonne équ.C).

6.6. 3 Emissions d'origine animale (jardin zoologique)

Animaux

Nombre

kg de méthane / tête

kg de
méthane

Bovidés (watusis)

4

108

432

Chevaux de traie

2

51

102

Ovidés ou assimilés

70

16

1 120

Girafes

4

75

300

Total

 
 

1 954

 

Il ne faut pas perdre de vue le fait que les émissions dues à l?élevage (alimentation, soins vétérinaires, transport...) des animaux du parc zoologique ont déjà été intégrées dans d?autres postes de calcul. Cela permettrait d?éviter des doublons.

Cependant, les émanations de méthane dues à une famille de 4 watusis, de 4 girafes, de 70 ovidés ou assimilés (dont daims, moutons, élans, boucs, antilopes) et de 2 chevaux de traie sont de l?ordre de 12,5 tonnes équ.C. Aujourd?hui la D.E.V envisage expérimenter la « tonte biologique ». Ce qui pourrait compenser une partie au moins des émissions animales. La

technique consiste à faire brouter une partie des pelouses à entretenir par les animaux. Le gain carbone n?a pas pu être évalué faute de données précises. Quant aux deux chevaux, ils sont utilisés une fois par jour, pour tracter les remorques lors de la collecte des ordures du parc de la tête d?or.

Les GES émanant de produits et du fumier se chiffrent à environ 14,2 tonnes équ.C. Les émissions d?azote (engrais) ne représentent que 0,2% des émissions totales tandis que celles dégagées par les produits phytosanitaires sont quasi nulles. Ces chiffres sont en parfaite adéquation avec la politique de Gestion Evolutive Durable (GED) initiée par la direction depuis 2004.

6.7 Déchets directs et eaux usées

Ce poste permet d?estimer les émissions de gaz à effet de serre associées au traitement de fin de vie des déchets produits par les activités ainsi celles découlant du traitement des

Répartition des émissions non énergétques(tonnes équC) eaux usées.

6.7. 1 Eaux usées

Les données recueillies ne sont pas suffisamment détaillées. Ce sont des données globales qui intègrent à la fois l?arrosage et les autres usages (vestiaires, sanitaires publics, bornes fontaines). L?étude ne prend pas en compte la consommation en eau des usagers car

l?existence du parc n?a aucune influence perceptible sur la consommation quotidienne en eau des visiteurs. L?eau utilisée pour l?arrosage n?est pas comptabilisée. En effet, cette eau rejoint sous diverses formes le cycle naturel de l?eau soit par vaporisation soit par infiltration. Seule la partie utilisée par les salariés dans les locaux: vestiaires et sanitaires est comptabilisée.

Selon une étude faite par le grand Lyon, chaque employé lyonnais utilise au travail 100 litres d?eau par jours y compris pour le nettoyage des locaux soit 22,9m3 par an pour un employé municipal. Par ailleurs, la charge de matières organiques des eaux urbaines s?élèvent à 0,65 kg D.B.O par m3.

eaux usées - méthode par les poids de D.B.O.

kg de CH4 par kg de DBO 0,25

Kg de DBO

kg équ.
carbone

 

eaux usées

5 552

8 707

 

Total eaux usées 8 707

De ce qui précède on estime à 8,7 tonnes équ.C les émissions liées au traitement des eaux. Comme le jardin botanique, le centre horticole s?est doté en juillet 2009 d?une cuve de stockage et d?épuration biologique des eaux qui va permettre d?éviter environ la 1/2 tonne

d?équ.C qu?il produit par an pour le traitement de ses eaux.

6.7 . 2 Déchets

Il s?agit :

> des déchets produits par les usagers (déchets des corbeilles et poubelles des parcs et squares)

> des déchets produits par le personnel (déchets collectés des poubelles dans les bureaux et locaux)

> des déchets verts issus des opérations de tonte, d?élagage, de dessouchage... > des déjections d?animaux du jardin zoologique

> des rejets de métaux et les emballages provenant de l?atelier mécanique

> des déchets dangereux (huiles, peintures, batteries, DEEE, métaux...) et des emballages produits ou collectés par les différents services.

Catégorie de déchets

Quantité produite (tonnes)

Kg équ.C

Déchets urbains

Matières organiques

Papiers et cartons

Plastiques

Verres

Métaux

21 565

 

257, 5

20, 5

6, 4

9, 6

 

3 134

0

Fumiers

335,3

0

Bois

500

0

Poteries usées

4

625

Déchets inertes

1 376,8

2 750

 

Total des émissions

24 940

 

Les déchets inertes (pierres et gravats, ferrailles), sont triés et recyclés ou revalorisés (pour la production d?énergie). Les déchets dangereux tels que les pots de peintures, les huiles et lubrifiants usagers, les accessoires bureautiques usés etc. suivent des filières très strictes de revalorisation. Dans ces cas, seule la partie transport vers les centres de valorisation et d?incinération est prise en compte.

La majorité des déchets urbains sont acheminés après compactage vers une plate-forme de reprise avant d?être conduits vers un centre d?enfouissement technique. Il existe à la DEV, un système de tri sélectif dans les bureaux ainsi que pour une partie des déchets urbains des jardins qui sont collectés et acheminés vers un centre de tri pour valorisation. Environs 70 % des usagers des parcs et squares, trient de manière correcte leurs déchets.

Les quantités d?ordures ménagères triées sont marginales à la DEV, les résultats ne sont donc pas très parlants. Ne disposant pas de données sur les proportions, le calcul s?est basé sur la répartition nationale des déchets dans le secteur du tertiaire. Ainsi ces déchets sont répartis selon les proportions suivantes :

· 80% de papiers et cartons,

· 8% de matières organiques,

· 6% de plastiques,

· 3% de métaux

· 2% de verres,

· et à moindre mesure, 1% de déchets dangereux.

Par ailleurs, en estimant que la quasi-totalité des papiers et pots de fleurs achetés finie en décharge la même année, le calcul donne 24,9 tonnes équ.C d?émissions en 2008 pour le traitement des déchets.

6.7. 3 Impacts évités

La DEV produit un peu plus de 3 100 tonnes de déchets verts issus des opérations de tonte, de dessouchage...

Le jardin zoologique produit par an, environ 250 tonnes de fumiers et en importe environ 95 tonnes.

 

Quantité produite (tonnes)

Quantité évacuée (tonnes)

Quantité valorisée (tonnes)

Quantité importée (tonnes)

Quantité de compost produit (tonnes)

Déchets verts

3 134

1 285

1 849

0

651

Fumiers (Déjections

animales)

241

196, 5

139

94,5

 

La majorité des déchets sont valorisés sur les deux plates formes internes de compostage et le surplus part sur une plate-forme de compostage privée. Ce procédé a permis de fabriquer 651 tonnes de compost en 2008. Le compost est utilisé comme fertilisant en lieu et place des engrais. Cette stratégie qu?on désigne sous le nom de « recyclage en boucle ouverte » permet à la DEV, d?économiser des achats d?engrais et par conséquent les émissions qui auraient pu être générées par la fabrication de ces engrais. Ainsi l?approche privilégiée sera donc celle des « impacts évités ».

Il convient de se rappeler qu?un impact évité est nécessairement évalué de manière conventionnelle, car cela suppose toujours de décider de ce qui se serait passé si les choses s?étaient déroulées autrement. L?approche plausible dans cette étude est la suivante :

> le compostage induit un stockage accru de carbone dans les sols et une réduction des émissions totales d?oxydes nitreux et de méthane. La quantité moyenne de matières produites est de 651 tonnes.

> Environ 85% de cette matière retourne, par décomposition, sous forme de gaz carbonique dans l?atmosphère au cours de l?année suivante.

> Seules les émissions d?origine fossile sont prises en compte dans le bilan carbone, les émissions d?origine organique étant considérées comme nulles.

> les 15% de la litière restent incorporées aux résidus du sol dans les premiers centimètres, augmentant ainsi le stock de carbone dans le sol.

> les émissions dues à la fabrication des engrais sont estimées à 1260 kg équ.C par tonne d?azote produite.

La composition du compost traduite dans le tableau ci-dessous permet de calculer 5,8 tonnes d?azote produite en 2008.

Matière

Proportion*

Eau

60-80%matière humide

Azote

1-4% matière sèche

Carbone

65-80%matière sèche

 

* L'azote totale représente généralement 1 à 4% de la masse sèche totale de compost, et est composé à moins de 10% d'azote minéral (Hirai et al., 1986; Willson, 1989; Kapetanios et al., 1993; Canet & Pomares, 1995; Bernal et al., 1998b; Brinton & Evans, 2000)

Le compostage a permis l?évitement de 7,3 tonnes équ.C (gain carbone: -7,3 tonnes équ.C.)

Les émissions générées par le traitement des déchets et eaux usées s?élèvent à 33,6 tonnes équ.C tandis que la valorisation a permis un gain de 7,3 tonnes équ.C soit un total de 26,3 tonnes équ.C.

Une troisième plate forme de compostage est ouverte depuis juin 2009 sur le site du centre de production horticole. Elle permettra de traiter en interne davantage de déchets verts en provenance des espaces verts de la Ville, l?objectif à terme pour la DEV étant de devenir autonome pour la gestion de ses déchets verts.

La plate-forme s?est mise en place sur une règle simple : ne pas générer plus de
transports. Les camions qui se rendront au centre horticole pour y porter des déchets verts

devront obligatoirement avoir prévu d?en rapporter quelque chose (végétaux, terre...). Ce quipermettra à la DEV, d?accroître ses économies carbone de 7 à 14 tonnes équ.C. 6. 8 Absorption ou séquestration végétale de CO2

La D.E.V gère environ 395 ha sur 4787 soit 8,2% du territoire communal (+ 400 ha de fleuves) répartis entre les espaces « végétalisés », les jardins, les pelouses, les squares, les parcs :

· 9 m2 d'espaces verts par habitant intra-muros.

· Un cadastre vert comprenant 1 210 parcelles (de quelques m2 à 105 ha)

· 50 000 arbres de parcs et jardins.

· 550 000 plantes à massifs et 80 000 vivaces par an en fleurissement sur 11 000 m2.

· Un jardin botanique de 8 ha + 6500 m2 de serres, un centre de production horticole de 19.5 ha et un jardin zoologique de 8 ha avec 250 animaux.

La photosynthèse est le processus par lequel la plante absorbe du CO2. Etant donné que la protection de l?environnement fait partie des objectifs de la DEV, il apparaît donc intéressant de voir quelle quantité de CO2 est absorbée par les productions végétales du CH, du jardin botanique et des espaces verts. On parle ici de « puits de carbone » car il y a croissance des végétaux.

Le bilan global des activités tient compte des végétaux morts ou coupés et des végétaux qui poussent.

Schéma illustré par : C. Nys, Jl Dupouey, J. Balesdent, 1995. Cycle du carbone dans l'écosystème forestier. Impact du milieu et de la sylviculture sur les immobilisations et les flux. Dossier de l'Environnement de l'INRA 10, 49-55.

Les végétaux sous serres émettent à peu près autant de CO2 qu'ils n'en absorbent: certes des végétaux poussent, mais la décomposition de ceux qui sont morts, conduit à des émissions de CO2 à peu près équivalentes à ce qui est absorbé par la croissance des végétaux vivants pour reconstituer le stock. Si les végétaux étaient revalorisés (soit incinérés pour produire de la chaleur ou méthanisés pour produire de l?énergie) alors l?activité serre serait un puits. Il faut rappeler que les émissions dues au traitement des déchets verts sont déjà prises en compte dans le poste « déchets et eaux usées ». L?absorption de CO2 par les végétaux des serres est donc nulle.

Pour les espaces urbains boisés et le centre de production horticole le raisonnement est le suivant :

· Les arbres plantés ont moins d?un siècle (une forêt cessant d?être un puits au bout de cent ans).

· Leur durée de vie excède les cent ans.

· Une partie des arbres coupés est utilisée pour la fabrication de meubles (bancs, chaises, garage pour vélos, tuteurs, meubles de décoration...)

· Certaines pelouses ont remplacé des aires préalablement bitumées ou bétonnées augmentant ainsi la surface totale des espaces verts.

· L?aire abritant le centre de production horticole a remplacé une zone agricole.

· Les espaces verts lyonnais sont gérés d?une manière durable.

· Les sols sur lesquels poussent les pépinières sont continuellement enrichis au compost (matière organique naturelle).

· L?unique producteur et fournisseur reste le centre horticole, par ailleurs propriété de la DEV.

En première approximation, on peut donc dire qu'une forêt en croissance absorbe de l'ordre de 2 tonnes équ.C à l'hectare par an (il s'agit bien d'une approximation sur ce qu'elle absorbe en plus de ce qu'une autre végétation aurait fait). Si la forêt ou la prairie remplace une surface construite, le gain passe à 10 tonnes équ.C à l'hectare par an.

Or vu leur situation géographique (Voir annexe 1), si les parcs venaient à être supprimés ils seraient sûrement remplacés par des lotissements, des routes ou des parkings ; le centre horticole par des plantations agricoles ~

Par conséquent, il serait judicieux de comptabiliser une économie carbone de 10 tonnes à l'hectare pour les pépinières du centre horticole, de la roseraie et du jardin botanique. Les espaces boisés de la ville, bien que moins denses qu?une forêt naturelle, absorbent quant à eux, 2 tonnes équ.C par an. Ne disposant pas de données fiables sur leur capacité

d?absorption, les pelouses n?ont pas été prises en compte dans l?estimation.

Les données sont traitées et consignées dans le tableau suivant :

 

Absorption (tonnes équ.C)

 

Centre horticole (14 ha)

Espaces urbains boisés

(90 ha)

Jardin botanique (4 ha)

Roseraie (2 ha)

Serres

0

 

0

 

Floriculture (pépinières)

-140

0

- 40

- 20

Arboriculture

0

- 180

0

0

Total

- 380

 

On estime la capacité totale annuelle d?absorption de CO2 par la culture des plantes à environ 380 tonnes équ.C.

al ém

C)

7. Synthèse

Le bilan global des émissions engendrées en 2008, par les activées de la DEV est estimé à 276 tonnes équ.C sur l'ensemble du périmètre.

· L?ensemble des activités de la DEV a généré 656 tonnes équ.C soit plus de 2 400 tonnes équ.CO2.

· La capacité de séquestration des espaces boisés et des centres de production végétale est chiffrée à 380 tonnes équ.C soit environ 1 400 tonnes équ.CO2.

Le poste « énergie » reste de loin le plus émetteur (40% des émissions totales). Même si le réseau électrique français a un faible impact sur le réchauffement climatique, l?utilisation des combustibles fossiles pour le chauffage des serres et l?alimentation des machines a fortement contribué à l?augmentation des émissions. Le transport représente à lui seul 33% des émissions totales dont 13% pour les déplacements domicile travail et 20% pour les

pt éii

déplacements professionnels.

Contribution de h

8. Conclusion

x Les résultats ont montré que la consommation de l?énergie et les déplacements sont de loin les postes les plus émetteurs environ les 3/4 des émissions globales. Un programme

d?actions réaliste devrait permettre à la DEV, de réduire ses émissions d?environ 20 à 25 % à l?orée 2011(voir partie III : préconisations).

La méthode Bilan CarboneTM permet l?estimation des émissions de gaz à effet de serre

d?une activité, qu?elles soient directes ou indirectes, à partir des valeurs moyennes appelées « facteurs d?émission ».

Dans ce diagnostic, les facteurs d?émissions ont été estimés à partir de grandeurs

Energie

moyennes, validées par l?ADEME mais néanmoins très approximatives. Aussi ai-je souvent

cements 33% nterne 31%

utilisé des facteurs tenant compte des moyennes nationales. Dans les faits, ces facteurs peuvent varier de plusieurs ordres de grandeur selon le type de prestation externe ou l?origine

Alimentation des

des produits ou de l?énergie...

Emissions non

L?incertitude sur la méthode est assez faible car la plupart des données étaient réelles (factures et archives, enquêtes, entretiens...) grace à l?implication des parties prenantes. Méme s?il a fallu souvent avoir recours à des travaux de recherche documentaire notamment

dans le calcul de la capacité d?absorption des plantes, une part de l?incertitude est relative aux facteurs d?émission et non aux données sources.

Reposant sur des estimations moyennes, la méthode bilan carbone fourni seulement des ordres de grandeurs. Ce qui veut dire qu?elle peut contenir des marges d?erreur inhérente aux divers postes et facteurs d?émissions. Des moyennes nationales utilisées peuvent différer suivant les sources (INSEE, MANICORE, GRAND LYON...). Dans certains cas, des critères de calcul des ratios ont été fonction de mon appréciation personnelle. Cette manière de procéder bien que très commode, comporte des inconvénients ou plus exactement des limites:

· la prise en compte de l?achat de matériaux entrants (acier, papiers, poterie...) ou de services (courrier, internet, téléphone...) nécessite de demander à chaque fournisseur de fournir l?évaluation du contenu en carbone de ses produits ou de son service. Cette solution nécessitant des études complémentaires sur le produit (bilan produit) ou sur le service (bilan carbone), complique plus ou moins l?estimation.

· la prise en compte des émissions dues au traitement des eaux, nécessite de faire des prélèvements et analyses biochimiques sur les eaux usées pour en évaluer la D.B.O.

PARTIE IV : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS PAR RAPPORT AUX OBJECTIFS

L?étude menée a démontré que les émissions de GES de la DEV en 2008 étaient

d?environ 280 tonnes équ.C. Cependant, il serait erronée de baser sa stratégie d?actions sur ce seul résultat : il ne faut pas perdre de vue le fait qu?il est la résultante de la capacité

d?absorption et des émissions. Les émissions totales sont d?environ 660 tonnes équ.C, ce qui représente 0,03% des émissions globales du Grand Lyon*.

QUELQUES ELEMENTS D'APPRECIATION

U En 2008, l?entretien d?un ha d?espace à la DEV, a généré en moyenne 1,65 tonne équ.C soit 160 g équ.C/m2 de surface entretenue.

U Dans le cadre de ses activités professionnelles en 2008, chaque agent de la DEV a émis environ 1,75 tonnes équ.C/an soit un peu plus de 70 % des émissions totales d?un français.

U Toutefois, c?est en moyenne 950 kg équ.C par an, que chaque agent permet

d?absorber; la DEV contribue ainsi aux 14 millions de tonnes équ.C séquestrés annuellement par l?ensemble des foréts françaises.

U La plantation et l?entretien d?un arbre à Lyon est donc un puits d?environ 750g équ.C/an.

ESTIMATIONS DES EMISSIONS DE QUELQUES ENGINS AGRICOLES UTILISES A LA DEV

· Mini tracteur KUBOTA consommant 20 litres de diesel par semaine en raison de 20 à

25h de collecte de déchets au P.T.O pour un volume de 2 à 3 remorques pleines :

> 850 kg équ.C de GES émis par an (Utilisation + fabrication) et 60 à 65 g équ.C

pour 1m3 de déchets collectés au P.T.O.

· Tondeuse thermique autoportée consommant 2 à 3 litres /heure avec un rendement d?environ 1000m2 de pelouse tondue /heure :

> 1,7 à 2,5 g équ.C pour 1m2 de pelouse tondue (hors fabrication)

· Tondeuse thermique consommant 1,5 à 2 litres /heure avec un rendement d?environ 500m2 de pelouse tondue /heure :

> 30 à 50 kg équ.C pour 1 ha de pelouse tondue (hors fabrication)

· Souffleur consommant 0,5 à 1 litre / heure : > 370 à 750 g équ.C par heure (utilisation seulement)

· Taille haie consommant 0.5 litre / heure de carburant : > 370 g équ.C par heure (utilisation seulement)

* COPARLY (Comité Pour le Contrôle de la Pollution Atmosphérique dans le Rhône et la Région Lyonnaise ), 2006

QUELQUES ELEMENTS DE COMPARAISON

Pour avoir un ordre d?idée des émissions moyennes nationales annuelles, voici quelques chiffres:

· 1,79 tonne équ.C émis par français pour ses activités quotidiennes en 1998,

· 1,73 tonne équ.C émis par français pour ses activités quotidiennes en 1990,

· 2,39 tonnes équ.C seront émis par français pour ses activités quotidiennes en 2010.

Une tonne équ.C équivaut à 3,7 tonnes équ.CO2 et remplirait donc un local de 500m2 sur 4 m de hauteur(*). Elle correspond également aux émissions de :

· 1 an de chauffage au gaz pour un appartement de 3 pièces à Lyon

· 1 aller/retour Paris -New York en avion

· 160 allers-retours Paris -Londres en train

· 14 000 km en Twingo en ville

· 8 500 km en voiture 4x4 en ville

· 1800 kg de papiers consommés

Ci-dessous un tableau de comparaison avec quelques chiffres de létude menée par le groupe COPARLY entre 2000 et 2006 pour toute l?agglomération lyonnaise:

Postes

Emissions moyennes régionales (COPARLY, 2006)

Emissions par la D.E.V

Energie

40,9%

40%

Transports

29,1%

33%

Emissions de méthane et

de N02

21%

0,2%

 

En ce qui concerne l?énergie et le transport, principaux postes d?émissions, les résultats de la présente étude concordent avec ceux menés par le Grand Lyon.

Cependant, les émissions de méthane et de protoxydes d?azote sont beaucoup moins faibles (quasi nulles) pour la DEV. Ce constat montre que la politique de développement durable initiée à l?échelle régionale, porte ses fruits au niveau de la D.E.V. Les initiatives « zéro phyto » et « gestion différenciée » ainsi que la lutte biologique contre les insectes ravageurs méritaient d?être prises.

Le bilan confirme que seules les émissions dues à l?énergie et aux transports, rentrent dans la fourchette des résultats régionaux. Les émissions dues aux autres postes sont très faibles par rapport aux moyennes régionales. Les autres programmes tels que le GRAAL (Gestion Raisonnée de l?Arrosage Automatique Lyonnais), la gestion différenciée et

l?augmentation progressive de l?usage des biocarburants devraient apporter un bénéfice carbone considérable dès l?année 2009.

(*) Selon la loi des gaz parfaits : PV = nRT, où P, V, n et T représentent respectivement Pression(Pa), Volume (m3), nombre de moles, Température(K) et R, une constante universelle égale à 8.32J/K/mol

L?installation en juillet 2009, de la troisième plate forme de compostage sur le site de Cibeins va permettre d?économiser environ 4 tonnes équ.C soit environ 1% des émissions totales. Des gains de plus, vont être apportés par l?installation des deux cuves d?épuration biologique permettant de traiter les déchets agrochimiques par biodégradation.

Les parcs lyonnais se présentent comme des îlots de verdure au coeur d?une ville où se mêlent nature et culture, ce qui en fait des lieux tout à fait uniques dans la région. A cela,

s?ajoute leur rôle de puits carbone. En effet, le bilan montre que chaque année, les espaces verts absorbent 380 tonnes équ.C soit une contribution de 0,003% à la capacité globale

d?absorption des foréts françaises. Ce qui lui confère le statut de poumon vert. Mais ce rôle pourrait certainement être encore renforcé par la « végétalisation » des toitures des habitations, un autre programme de la DEV en cours de développement.

Le bilan carbone de la DEV a permis de définir les postes les plus émetteurs en termes de rejets de GES. Il s?agit de la consommation d?énergie, principalement du chauffage des serres ainsi que des transports. La réalisation du bilan carbone de la DEV va permettre dans un premier temps, d?élargir le champ d?analyse et de replacer les volets « énergie » et

« transport » dans une optique plus locale. Ce bilan va également permettre à la DEV

d?apporter des indicateurs de suivi supplémentaires pour sa politique de développement durable.

 

ECONOMIQUE

ECOLOGIQUE

SOCIALE

POLITIQUE

 

Anticipation de
la taxe carbone

Economie d'énergies

Sensibilisation et attractivité

Définition des priorités d'actions pour

l'amélioration de la qualité du service

ECONOMIQUE

 

Amélioration continue de la certification ISO14001

Amélioration de la qualité de vie des lyonnais

Evaluation de l'impact du service sur

l'environnement

ECOLOGIQUE

 
 

Identité territoriale

Exemplarité vis-àvis des autres

acteurs du

territoire

SOCIALE

 
 
 

Application locale de la politique de développement durable

POLITIQUE

 
 

TABLEAU DES ENJEUX LIES A LA REDUCTION DES GES PAR LA DEV.

PARTIE V : PRECONISATIONS

L?objectif de ce travail de diagnostic est de permettre l?élaboration d?un plan de réduction des émissions. Il ne faut pas perdre de vue le fait que le Bilan global établi est la résultante entre émissions et absorption. Les commanditaires de ce bilan doivent donc concentrer leurs efforts pour la réduction des 656 tonnes équ.C. Même si la politique de

« végétalisation » des toitures des habitations devrait permettre de compenser voire de faire des économies carbone, la Direction des Espaces Verts doit poursuivre ses efforts de maîtrise de ses émissions, continuer de faire évoluer ses méthodes de travail afin de limiter son impact sur le climat, et pour cela, chacun des agents de la DEV devra être acteur en appliquant à son niveau les consignes de travail et un comportement plus respectueux.

Cependant, la ville de Lyon a aussi un rôle primordial a joué. En effet la maîtrise des réductions de certains des principaux postes d?émissions (bâtiments, choix des carburants...) dépend aussi de l?engagement de la ville. Ce qui suppose donc que la DEV doit travailler avec la ville. Conséquences : apparition de certaines difficultés car les services de la ville n?en sont pas tous au même point sur leur politique environnementale, même si la mairie donne une impulsion positive.

Ce tableau dresse une liste d?éléments non exhaustifs pouvant être pris en compte pour la réduction des émissions de GES à la DEV. Il présente :

- une contribution chiffrée à l'atteinte de l?objectif de réduction global,

- les responsabilités associées,

- le rôle des personnes impliquées dans sa mise en oeuvre,

- les moyens humains, financiers et techniques associés,

- le calendrier prévisionnel et les délais de mise en oeuvre de ces actions de réduction.

Libellé et description de l'action

Nom du responsable ou service

Moyens

financier, technique, humain

Gain carbone

Délai et échéancier

Indicateurs de suivi

Objectif 1: Améliorer les performances énergétiques des bâtiments et serres

Action 1.1: Demander la réalisation d'un

bilan du comportement thermique des bâtiments et serres

La direction

Recours à un BET spécialisé en calcul de

structure, de charpente métallique...

+++

Janvier

2010

Résultats de l'étude

Objectif 2 : Augmenter l'utilisation des biocombustibles

Action 2.1

Valoriser énergétiquement les déchets bois produits

Cellule

sécurité et environnement

Installation de chaufferies au bois dans certains bâtiments

158

tonnes équ.C/an

Janvier

2010

Quantité de bois (tonnes)

 

Action 2.1

Doubler la consommation de H.V.P (huile de colza)

Cellule achat

Doubler la durée d'utilisation des deux engins fonctionnant à H.V.P ou équiper deux engins supplémentaires

5 tonnes équ.C/an

Fin 2010

Quantité

d'huile de

colza achetée (tonnes)

Objectif 3 : Rationaliser le nombre de matériels et les fréquences d'intervention

Action 3.1: Mutualiser le matériel

Service logistique

Créer un service central de gestion du matériel

+++

2010

 

Action 3.2 : Poursuivre la gestion

différenciée

Cellule

« arbre »

Etendre la

gestion naturelle (végétallisée) à d'autres parcs

++

Début

2010

Fréquence des tontes

Objectif 4: Réduire l'impact carbone des déplacements professionnels

Action 4.1: Développer les nouveaux moyens de

télécommunication (visioconférences, conférences téléphoniques, web-conférences)

Cellule informatique et patrimoine

6000 à10 000 €HT par équipement

en

visioconférence/

500 €HT par équipements audioconférences (enceintes, micro) et logiciel gratuit (type Skype)

13

tonnes équ.C

Fin 2009

Nombre de réunions et de déplacements évités par

mois

Action 4.2 Limiter les déplacements en voiture pour des missions nationales

 

Privilégier le TGV sur le réseau

SNCF

+++

Fin 2009

Nombre de déplacements en TGV par mois

Action 4.3 :

Gestion raisonnable des

approvisionnements en

Matériels

Les trois chargés d'achats

(E.V, J.B et J.Z)

Rationaliser les approvisionnements en matériels : un déplacement par semaine site-

magasin

10 à 12 tonnes équ.C/an

Fin 2009

Nombre d'approvision nements

Action 4.4:

Attribuer les véhicules les

moins polluants

aux services ayant un gros besoins de déplacements

Service logistique

 

++

Fin 2009 et au fur et à mesure du renouvelle ment du

parc auto

Distances parcourues sur l'année pour chaque véhicule de service

 

Objectif 5: Favoriser l'usage des transports en commun et des modes de déplacement doux

Action 5.1 : Initier une politique de sensibilisation et d'incitation

Cellule

sécurité environnement

aide à l'achat de vélo, abonnement transport en commun

+++

Fin 2009

Audit sur le transport domicile- travail des salariés

Action 5.2 :

Réviser le plan de déplacement d'un site à l'autre

 

analyse détaillée des lieux des missions et des modes de transports utilisés

+++

 

Suivi de l'initiative « un seul voyage pour plusieurs missions »

Action 5.3 : Favoriser le covoiturage

 

Mettre en rapport les salariés ayant les mêmes plages horaires et des lieux de vie

proches

+

 

Suivi des Audits sur le transport domicile- travail des salariés

Objectif 6: Diminuer la consommation de papier

Action 6.1: Sensibiliser le personnel à privilégier la messagerie électronique

La direction

 

+

 

Nombre de courriers

Action 6.2 :

Régler les photocopieuses sur le mode recto- verso par défaut

Cellule informatique

 

0,3 à 0,5 tonne équ.C/an

 

Evolution du compteur des photocopieuses

Objectif 7 : Limiter les émissions dues aux achats de services

Action7.1 : Réduire les locations de services

Service financier

Formation des agents et Recrutement d'apprentis dans le domaine de la mécanique

++

 

Taux de marchés publics ou pièces comptables passées

Action 7.2 : Recommander un bilan carbone aux entreprises sous- traitantes

 

Demander un diagnostic et la mise en place de plan d'action de réduction des GES.

+++

Janvier

2010

 
 

Objectif 8: Limiter les émissions dues aux immobilisations

Action 8.1 : Demander le prolongement des durées

d'amortissement

Direction

Prolonger de 1 à 2 ans

l'amortissement comptable des véhicules,

machines, outils et du matériel informatique

8 à 17 tonnes équ.C/an

Fin 2009

 

Action 8.2 : Poursuivre les efforts déjà engagés en termes d'achats de matériels

alternatifs et
écologiques

Equipe sécurité/envi ronnement

Remplacer le matériel déjà

amorti et usé par du matériel équipé de pots

catalytiques ou utilisant les biocarburants

+++

Début 2010

Nombre de matériels

achetés

Objectif 9 : Atteindre l'objectif « zéro émission » par les engrais et les produits phytosanitaires

Action 9.1 :

Utiliser les engrais à libération lente

Equipe sécurité/envi ronnement

Eviter le lessivage d'engrais et les émissions de méthane et de protoxydes

d'azote

+

Début 2010

Quantité de produits

achetés

Objectif 10 : Compenser les émissions animales de méthane

Action 10.1 : Poursuivre le

projet de « tonte biologique »

Equipe sécurité/envi ronnement

Utiliser la soixantaine

d'ovidés pour le broutage des pelouses

++

Mi 2010

Superficie de pelouses concernées

Action 10.2 : Optimiser l'usage des chevaux pour la collecte des ordures

 

Augmenter la

durée de collecte des ordures au parc de la tête d'or et exporter

l'initiative au parc de Gerland

0,5 tonne
équ.C/an

Début 2010

Nombre

d'heures de collecte par jour

Objectif 11 : Réduire les émissions dues au traitement des déchets

Action 11.1 :

Acheter des pots de fleurs

réutilisables ou biodégradables

Equipe sécurité/envi ronnement

Négocier avec les fournisseurs la reprise de la

poterie usée et la possibilité de les recycler

0,3 tonne
équ.C/an

Mi 2010

Quantité de poterie commandée

 

Action 11.2 : Multiplier les initiatives d'installation de plates formes de compostage

Equipe sécurité/envi ronnement

Composter les déchets verts produits en interne et si possible en importer

7 à 14 tonnes équ.C/an

 

Quantité de compost

produit

(tonnes)

 

Objectif 12: Atteindre un bilan « négatif » par augmentation de la fonction « puits carbone »

Action :

Poursuivre le

projet de

« végétalisation » des toitures des habitations

Equipe écodéveloppe ment

Expérimenter cette initiative avec les bâtiments des parcs

+++

Fin 2010

Espèce végétale /surface revêtue

 

Cette liste d?actions à mener peut permettre d?atteindre une réduction globale de 10 à 20% des émissions de GES de la DEV à l?orée 2011. Ce qui serait en cohérence avec la politique de réduction de 20% prônée par le Grand Lyon. Cependant la DEV va devoir se pencher sérieusement sur les résultats de ce bilan carbone pour se fixer des objectifs précis.

PARTIE VI : RETOUR SUR LE STAGE

Il s?agit à présent d?expliciter la façon dont le projet a été mené. Dans cette partie, je présenterai :

· les étapes d?évolution de mes compétences,

· les obstacles rencontrés

· les conditions de succès

· les rapports avec les parties intéressées

· l?environnement du travail

· les enseignements tirés

1. Evolution de compétences pendant le projet

Il est intéressant de préciser que c'est grâce aux enseignements universitaires que j'ai abordé le projet. En effet, il n'y avait plus de places aux séances de formation bilan carbone de l'ADEME sur la période juin - octobre 2009 malgré la bonne volonté de mon maître de stage de faire payer cette formation. J?ai d'abord pris connaissance de la méthodologie et de l'outil bilan carboneTM de l'ADEME. Les outils "bilan carbone campus" libre d'accès, et "bilan carbone territoire" vu au cours d'économie carbone m'ont servir de base. Grace aux recherches documentaires, j'ai pris connaissances de 3 autres méthodologies que sont:

· la méthode "EPE" qui évalue les émissions dues au traitement des déchets

· la méthode VERTEEGO qui s'appuie sur la méthode ADEME

· le référentiel CARBON PROGRESS qui est en cours de création et
d'expérimentation par un organisme de certification international.

Je me suis rendu compte au fil du temps que certaines compétences se révélaient à la lumière des travaux effectués, parfois à ma propre surprise. Ainsi, je me suis révélé être un bon communicant, à l'aise lors des entretiens et sur le terrain pendant des prises de mesure. J'ai finalement admis le fait qu'il ne fallait pas partir d'une définition figée de mes missions et laisser mes qualités se révéler au fur et à mesure.

2. Relations avec les parties prenantes

J'ai essayé d'intégrer au maximum les parties intéressées. Environ une vingtaine de personnes ont répondu à mes questions lors des "tête à tête". Il s'agit:

· des agents de terrains: jardiniers, techniciens, agents de maintenance, agents de propreté,

· des contrôleurs, chefs d'équipes, agents de maîtrise et magasiniers,

· des cadres: personnel administratif, ingénieurs, responsables d'achat

· des ouvriers de services externes en sous-traitance.

Il a fallu pour commencer, préciser exactement les personnes susceptibles de fournir les renseignements utiles pour le bilan carbone; et parfois, cette tâche n'a pas été aisée à accomplir. Une partie du projet s'étalait sur la période d'été et la plupart des personnes

ressources étaient en vacances. Malgré tout, j'ai réussi à toucher de près ou de loin les personnes dont l'intervention était cruciale pour la réalisation de ce projet. De plus, les relations avec les parties prenantes se sont en général bien déroulées. Les représentants des différentes catégories du personnel de la DEV, des services sous-traitants et des agences locales de l'énergie se sont montrés très intéressés et motivés.

3. La collecte des données 3. 1 Méthode de travail

La méthodologie que j?ai adoptée est basée sur une présence physique continue sur le terrain, souvent allant jusqu?à déjeuner avec certains agents. Certes, une partie des données existent sur le disque dur de la direction et les archives étaient à ma portée, mais il était important de confronter ces données avec celles que pouvaient me fournir les agents de terrain. Il m?a été demandé de faire dans la mesure de mes possibilités, des ratios par engin. Certaines caractéristiques des engins pouvaient se lire sur le site internet des fabricants. Cependant ces données peuvent varier avec l?âge et l?état de l?engin. Il fallait donc croiser ces données avec celles recueillies sur le terrain.

3.2 ConduiIe d'enIreIiens

La communication est également un des principes fondamentaux que j?ai su incorporer dans ce projet. Avant chaque entretien, un travail préliminaire était fait pour répertorier les éléments à présenter et les questions à poser même si dans la plupart des cas j?ai privilégié le model d?entretien participatif : après avoir expliqué les objectifs, la méthodologie et les intérêts du bilan carbone au référent, je lui demandais de me donner dans le cadre de son rôle, les informations qu?il juge utiles de mettre à ma disposition pour la réalisation de ma mission. Cette méthode avait pour intérêt d?avoir une vision globale des tâches qui incombaient à chaque agent. Mais il m?arrivait souvent d?être entraîné sur des champs plus ou moins éloignés du bilan carbone, ce qui me faisait perdre du temps.

Cependant dans la plupart des cas, mes interlocuteurs sont restés centrés sur ma commande. L?approche participative a aussi été privilégiée dans l?étape des préconisations. Chaque interlocuteur a énumérer les actions qui lui semblaient nécessaires à mettre en place pour réduire les émissions de GES sur l?ensemble des activités de la DEV. Il faut noter qu?il

n?y a pas eu de divergences notables entres les interlocuteurs considérés ici comme acteurs du projet. Bref, il semble que la force de ce mode de management ait résidé dans son caractère participatif, une prise en compte des intérêts propres à chacun, ainsi que dans un certain équilibre entre un mode de décision collégial et ma compétence personnelle: une combinaison de facteurs qui m?a permis d?intégrer les aspirations de diverses catégories d?acteurs dans un même projet.

Suite à chaque entretien, un compte-rendu était rédigé, reprenant les thématiques abordées, les questions posées, et les points spécifiques qui restaient à définir ou approfondir. Chaque compte-rendu d?entretien faisait l?objet d?une validation personnelle par confrontation avec les données archivées.

4. Les étapes décisives

La première étape fut l?appropriation du projet suite à la réunion de présentation. Il était question de comprendre les tenants et les aboutissants du projet, de définir les lignes directrices à suivre ainsi que les points à éclaircir, les informations à recueillir, les personnes à rencontrer et les questions à aborder avec elles.

Au regard de l?évolution du projet et après un recul sur le travail effectué, j?ai pu distinguer sept phases occupant dans le temps une place plus ou moins prépondérante.

La première phase concerne une entrée vive en matière, depuis l?appropriation du sujet jusqu?à la recherche d?informations sur la méthodologie du bilan carbone, le processus de séquestration végétale et celle de la décomposition des déchets organiques.

Les phases 2 et 3 se distinguent très nettement par le temps quelles occupent dans

l?ensemble du projet : elles ont trait à la réalisation proprement dite de l?étude et à la mise en place d?outils concrets.

Quant à la phase 4, elle fut primordiale dans le croisement des données et l?affinement des résultats. Le but étant de présenter les données au maître de stage pour avis et de discuter sur les principes de calculs. Au cours de cette période, j?ai été invité à présenter les résultats provisoires du bilan sur PowerPoint lors d?une réunion à laquelle participaient tous les agents de maîtrise c'est-à-dire l?ensemble des contrôleurs ainsi que l?administration.

Les deux dernières phases ont consisté à la vérification des calculs, à la rédaction du compte rendu et à la préparation du PowerPoint de présentation. Au cours d?une deuxième réunion et en présence des plus hauts cadres de la direction, j?ai eu l?occasion d?expliquer les divers calculs et méthodes qui ont servi d?outils pour le développement du Bilan carbone de la DEV.

Le déroulement de la mission fut assez linéaire dans l?ensemble: le projet n?a pas connu de véritables ruptures ou de changements importants de direction.

22 sept au 14 oct.

- Rédaction du rapport - Correcion présentatio

- Affinement des résultats

7 aout au 6 sept - Traitement des données

- Retour et interprétation des questionnaires

- Recueil des données sous Excel,

- Prise de nouveaux contacts

15 octobre au 6 novembre

- Résultats finaux - Communication

- Présentation et compte rendu - Retour sur expériences

7 au 21 septembre - Mise en forme et interprétation des résultats

- Réflexion sur les préconisations

- Présentation des résultats provisoires au personnel

- Pré-validation du rapport final

15 juin au 6 aout

- Travaux de recherche spécifique sur la méthodologie Bilan Carbone

- Travaux de recherche pour recueillir les informations scientifiques, techniques - Définition des hypothèses de travail

- Élaboration d?un guide de conduite d?entretien - Recherche

d?informations générales

HERCHE DOCUMENTAIRE

 

GES, le

5. Retour critique sur le déroulement du projet

Le projet fut suivi en majeure partie au regard de l?action. Animés par la volonté

d?obtenir des résultats concrets et d?« aller de l?avant », j?ai manqué parfois de recul sur le déroulement du projet. Même si je me suis efforcé de préserver un certain esprit d?analyse de la situation, certaines données telles que la teneur en phytoplancton du lac ou la DBO des eaux usées qui auraient pu être prises du fait de ma compétence en monitoring environnemental ne l?ont pas été faute de matériel de prélèvement et d?analyse.

Nul doute que la durée relativement courte dont je disposais y a joué un rôle prépondérant : cela m?a permis de constater que le facteur temps était incontestablement le pilier central de l?élaboration d?un projet.

Mais d?autres facteurs peuvent expliquer ce relatif manque de recul. Ainsi, étant dans le désir de fournir un travail de qualité à la Direction des Espaces Verts, j?ai très certainement privilégié cet acteur. Suite aux entretiens que j?ai eus avec le directeur et la responsable du développement durable, j?ai ainsi pu mesurer l?importance de mon travail et identifier le cadre dans lequel mes résultats pouvaient s?inscrire. A cet égard, il est intéressant de noter à quel point la dimension politique est indissociable de l?action de terrain dans les collectivités territoriales.

Par ailleurs, les modules que j?ai suivis dans le cadre de ma formation (aménagement et Agenda 21, Economie carbone, Energie et environnement, Processus de concertation et parties prenantes...) ne sont pas étrangers au succès de ce travail. Etant donné que

l?appropriation du sujet passait avant tout par l?identification des différents acteurs et par

l?explicitation du contexte général (politique de lutte contre réchauffement climatique) et des enjeux spécifiques, la maîtrise des concepts du développement durable m?a facilité dans une certaine mesure, la résolution de certaines interrogations en toute clarté.

Notons enfin que mon travail émane d?une collaboration réelle avec l?équipe sécurité environnement; l?encadrement que l?on m?a apporté fut bénéfique aussi bien d?un point de vue humain que pour le bon déroulement du projet.

6. Analyse personnelle 6. 1 Les facteurs de réussite

Le stage s?est déroulé dans un contexte de promotion du développement durable dans les directions et services de la ville. Rappelons que le développement durable fait partie des trois thématiques de la politique globale de la ville.

Malgré les difficultés telles que le nombre important de données à collecter dans un délai relativement faible, l'insuffisance de données dans certains secteurs et l'existence de difficultés d?accès dans certains cas, cette mission a été dans l'ensemble, un succès. Cela pourrait se justifier par l'existence d'un contexte favorable, la possibilité de concertation, la forte sensibilisation des acteurs et leur implication en amont, le portage du projet jusqu?au niveau de la direction et la mise à disposition d?un environnement de travail adéquat.

6.2 Les enseignements

Ce projet m?a permis d?évaluer la sensibilité des acteurs (élus, agents et techniciens, personnel administratif, entreprise sous traitant, partenaires) à la thématique du changement climatique. Même si la notion est nouvelle ou sans enjeux réels pour certains, la majorité est consciente de ce que le but de ce bilan carbone n?est pas de faire uniquement de la communication méme s?il sera très important de prévoir une communication adaptée.

En effet en dépit du caractère exemplaire qu?une telle démarche peut procurer à son bénéficiaire vis à vis des autres acteurs du territoire, le bilan carbone est source :

· d?économies : il permet d?adopter des mesures pour limiter ses consommations énergétiques et de se préparer à réduire une éventuelle taxe carbone,

· de qualité de service : il permet une amélioration de la gestion des flux.

Grace à cette mission, j?ai pu appréhender la valeur des enjeux climatiques pour les
collectivités et l?importance des relations humaines dans un projet de développement durable.

Les principales compétences développées au cours de ce stage sont la connaissance des méthodologies et outils de diagnostic des GES, la mise en place de programme d?actions à objectifs chiffrés, la construction de panel d?indicateurs de suivi dans un projet. Mon autonomie et ma capacité d?adaptation qui ont émergé au fur du temps, sont par ailleurs une des clés de réussite de cette mission.

CONCLUSION

Grâce à un travail de préparation, une bonne organisation et une implication collective de l?administration, des agents et des représentants d?entreprises externes, la DEV connaît désormais l?impact positif et négatif de ses activités sur le climat.

La consommation énergétique (40% des émissions) et les déplacements (33% des émissions) sont les postes les plus émetteurs. Mais d?ores et déjà, des actions préconisées doivent être mises en oeuvre en vue d?atteindre les objectifs de réduction fixés.

La formation interdisciplinaire que j?ai acquise dans le cadre de ma formation en ingénierie du développement durable, m?a permis d?intégrer le bilan carbone dans le contexte du développement durable. La spécialité « médiation des connaissances environnementales » m?a permis d?évaluer les propositions de toutes les parties prenantes pour élaborer un plan

d?actions « réalistes » dans un processus participatif. J?ai pu en outre, grace à ma formation, produire des indicateurs de suivi pouvant notamment permettre d?évaluer à tout moment les efforts de réduction entamés. La mission a été à la fois un travail de terrain (enquêtes, mesures, calculs, analyses et interprétations) et un travail de recherche (compréhension des processus de dégradation de la matière organique et de séquestration végétale du CO2 atmosphérique).

La démarche initiée par le présent diagnostic de la DEV constitue un changement

d?échelle dans la politique de développement durable de la ville de Lyon : il ne s?agit plus de mener seulement des actions collectives à l?échelle de l?agglomération mais de toucher localement dans les directions et services, la sensibilité des agents à la pratique de méthodes de travail durables. Ce bilan CarboneTM doit permettre à la ville et précisément à la DEV, dans un premier temps, de replacer le volet climatique dans une optique plus locale et d?apporter des indicateurs de suivi supplémentaires pour sa politique de développement durable.

Cependant, il ne faut pas perdre de vue que le bilan carbone reste un simple outil d?aide à la décision. Il revient au commanditaire de l?étude de s?en approprier et de mettre en oeuvre le plus rapidement possible, le plan d?actions proposées.

BIBLIOGRAPHIE

SITES INTERNET

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http://fr.wikipedia.org

http://www.google.fr

http://www.manicore.com

http://www.insee.fr

http://www.lyon.fr

http://www.epe.org

http://www.convertunits.com http://www.tracteurs-actuels.fr http://www.econologie.com http://www.ird.fr

http://www.planete.urgence.org http://www.industrie.gouv.fr http://www.bioconstruc.de/en/technology.html

http://pefac.net/pdf/zapfack.pdf http://www.territoires.gouv.fr http://www.ecologie.gouv.fr http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

http://www.manicore.com/documentation/serre/forets.html http://www.inra.fr/internet/Directions/DIC/ACTUALITES/NATURE/pdf/foretCO2.pdf

ARTICLES ET OUVRAGES

· Analyse ADEME de l?expérimentation Bilan Carbone®

· Record, Application of the bilan carbon®, methodology to waste management systems, 2008, 133p, n°07-1017/1A

· GIEC, 2007 : Bilan 2007 des changements climatiques. Contribution des Groupes de travail I, II et III au quatrième Rapport d?évaluation du Groupe d?experts intergouvernemental sur l?évolution du climat [Équipe de rédaction principale, Pachauri, R.K. et Reisinger, A. GIEC, Genève, Suisse, 103 pages.

· Collection « connaître pour agir » Ademe, réf. :6548 : Connaître pour agir Mai 2009, 7 - 4p. Bilan Carbone® - Quantifiez pour anticiper - collectivités

· «Contribution of terrestrial ecosystems to carbon sequestration», Co-
éditeur : ADEME / AMF / MEDD / MIES. Novembre 2005 - 36p.

· Michel PETIT, « The greenhouse effect, impacts and possible solutions: overall
credibility
Geosciences, Volume 335, Issues 6-7, June 2003, Pages 497-501

· Louis ZAPFACK, Jean KOTTO-SAME & Appolinaire MOUKAME, « Agriculture itinérante sur brûlis : méthodes pratiques de la protection de la biodiversité et de la séquestration du carbone », Séminaire FORAFRI de Libreville - Session 4 : exploitation, aménagement, gestion

TABLE DES ANNEXES

ANNEXE 1. Cartographie des espaces verts lyonnais............................63 ANNEXE 2. Liste des graphiques...................................................64 ANNEXE 3. Liste des graphiques...................................................65 ANNEXE 4. Fiche de questionnaires pour le personnel administratif..........66 ANNEXE 5. Fiche de questionnaires pour les agents de terrain.................68 ANNEXE 6. Fiche de sensibilisation................................................70 ANNEXE 7. Organigramme...........................................................71 ANNEXE8. Planning..................................................................72 ANNEXE 9. Fiche d?information.....................................................68

ANNEXE 10. Power Point de présentation des résultats à la direction 69

ANNEXE 11. Lettre officielle de présentation du projet au personnel 73

ANNEXE 12. Présentation du Patrimoine arboré et modes de gestion....... 80

TABLE DES MATIERES

PREFACE.............................................................................................«««««««««««««««««««««««««««««« REMERCIEMENTS....................................................................................3

GLOSSAIRE.............................................................................................4

RESUME..................................................................................................5

SOMMAIRE.............................................................................................6

INTRODUCTION.......................................................................................7 « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « PARTIE I : PRESENTATION DU SITE DE TRAVAIL.......................................9

1. La ville de Lyon...................................................................................9

2. La direction des espaces verts..................................................................9 « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

PARTIE II : SITUATION............................................................................10

1. Le contexte international : Le réchauffement climatique, une situation alarmante.........10

2. La politique de développement durable de la ville de Lyon : l'aspect climatique............10«

3. Vers une gestion durable des espaces verts lyonnais...............................................11«

4. Un exemple d'application : le développement du Bilan Carbone de la DEV..................11 « « « « 4.1 Le bilan carboneTM : explication...............................................................11 4.2 La méthodologie...................................................................................12 « 4.3 Exemple de la production d'une tonne d'essence...........................................13« « « « « « « « « « « « «

PARTIE III : PRESENTATION DU BILAN CARBONE DE LA DEV.....................14

1. Les objectifs.....................................................................................14

2. Le périmètre d'étude..........................................................................14 2. 1 Champs d'investigation du bilan carbone..........................................14 « « « « « « « « « « « « « 2. 2 Les exclusions............................................................................14

3. Les différentes sources d'émissions .15

4. Les personnes ressources.....................................................................17

5. Autres données de cadrage...................................................................17

6. Résultats «««««««««««««««««««««««««««««.........................................................................................18 6. 1 Energie.......................................................................................18 6. 2 Transports ««««««««««««««««««««««««««.................................................................................21 6. 3 Matériaux entrants......................................................................26 6. 4 Achats de services........................................................................27 6. 5 Immobilisations...........................................................................28 6. 6 Emissions non énergétiques............................................................32 « « « « « « « « « « « « « « « « « « « 6. 7 Déchets et eaux usées....................................................................33 6. 8 Absorption ou séquestration végétale de CO2.....................................37

7. Synthèse..........................................................................................40 « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

8. Conclusion.......................................................................................41 « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

PARTIE IV : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS..................43
PARTIE V : PRECONISATIONS.................................................................46
PARTIE VI : RETOUR SUR LE STAGE.......................................................50

1. Evolution des compétences pendant le projet...........................................50

2. Relations avec les parties prenantes......................................................50

2. 1 Relations avec le maître de stage....................................................50

2. 2 Relations avec les autres parties prenantes........................................51

3. La collecte des données......................................................................51

3. 1 Méthode de travail......................................................................51

3. 2 Conduite d'entretiens..................................................................51

4. Les étapes décisives...........................................................................52

5. Retour critique sur le déroulement du projet...........................................54

6. Analyse personnelle...........................................................................54 6. 1 Les facteurs de réussite................................................................54 6. 2 Les enseignements......................................................................55

CONCLUSION.........................................................................................56 BIBLIOGRAPHIE....................................................................................57 TABLES DES ANNEXES...........................................................................58 TABLES DES MATIERES..........................................................................59

ANNEXE 1 : CARTOGRAPHIE DES ESPACES VERTS LYONNAIS

po ec

Répartition approximative par activité des

tertiaire au sein du Grand Lyon (2003)

émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2004, tous gaz pris en compte, et l'électricité étant imputée aux secteurs qui la consomment.

6% 4%

Compilation personnelle réalisée à partir de

8% Bureaux

ANNEXE 2 : LISTE DES GRAPHIQUES

Emissions mondiales pour les divers gaz à effet de serre en 2000 (excepté l'ozone), en milliards de tonnes équ.C. Les gaz hors CO2 lié à l'usage de l'énergie représentent environ 40% du problème. [Source GIEC, 2007]

Contenus approximatifs en carbone par hectare de divers types d'écosystèmes. Source : GIEC, 2001

ANNEXE 3 : LISTE DES GRAPHIQUES

Direction des Espaces Verts

Questionnaire

La direction des Espaces verts souhaite évaluer les gaz à effet de serre émis lors de ses activités notamment les déplacements des salariés de leur domicile à leur poste de travail. Merci de contribuer à cette étude en répondant aux questions ci-dessous.

1) Dans quel service travaillez-vous ?

? Direction espaces verts - Bureaux ? Jardin botanique

? Espaces verts - Parc ? Jardin zoologique

? Autres (précisez :........................ )

2) Quel(s) moyen(s) de transport empruntez-vous pour rejoindre votre lieu de travail ? Veuillez préciser pour chaque moyen de transport la distance approximative parcourue

? Voiture : ......................km ? Autobus : ......................km

? Moto : .........................km ? Cyclomoteur : ................km

? Autocar : ......................km ? TGV : ..........................km

? Vélo, Marche à pied ? TER : ...........................km

? Métro, Tramway, Autobus électrique : ..................................................km

? Autres (précisez : ..........................) : ..............................................km

Faites-vous du covoiturage ? Si oui, avec combien de personnes .....................

Sur quelle distance ? km

3) Combien de fois par semaine effectuez-vous ce trajet?: ............................../ semaine

4) Si vous venez en voiture, veuillez préciser : (si possible) -la marque : ..........................................................................

-le modèle : ................................................................... ......

-la motorisation : ? essence ? diesel ? GPL

-votre consommation moyenne pour accéder jusqu?au lieu de travail : ..................... -la distance parcourue dans l?enceinte méme du parc (si vous y avez accès) :.............

Merci !

ANNEXE 4 : QUESTIONNAIRES DESTINES AU PERSONNEL
ADMINISTRATIF

BILAN CARBONE (INVENTAIRE DES EMISSIONS CARBONES) (Formulaire destiné au personnel administratif et technique (à remplir et à déposer à l?accueil)) Dans le cadre du travail, quel type de transport utilisez-vous ?

Vélo

Véhicule à 2 roues

Voiture

Transport en commun

Transport en commun + véhicule personnel

Dans le cas où vous utilisez une voiture personnelle pour vous rendre au travail, de quel type est-il ?

Type 4*4 Cabriolet Berline Coupé

Monospace

Quel est sa consommation moyenne en litres de carburant pour 100km parcourus ?

Litres pour 100km parcourus

Quel est l?âge de cette voiture ?

Moins de 10ans

10 et plus

De quel type de moteur est- il équipé ?

Essence

Diesel ou GPL

Électrique

Hybride

Combien de kilomètres par semaine, parcourez- vous du domicile au travail ?

Km (multipliez le nombre de km parcouru en A/R par le nombre de journée de travail hebdomadaire)

Quel type de transport en commun utilisez-vous ?

Train

Métro ou tramway

Bus

Autres (à préciser)

Quelle distance parcourez- vous en moyenne par semaine en transport dans le cadre de votre travail ?

Km

Combien de temps passez- vous dans les transports en commun ?

Heures

Utilisez- vous des véhicules motorisés (hors transport en commun) pour effectuer des missions à titre professionnel ?

Non Oui Si.oui, combien de kilomètres en moyenne par semaine parcourez- vous ?

3km

3 à 5 km

5 à10 km

Plus de 10 km

De quel moteur est équipé ce véhicule ?

Essence

Diesel

Quelle est sa consommation moyenne en litres de carburant pour 100 km parcourus ? Litres pour 100 km parcourus

En pause déjeuné, estimez votre consommation en pourcentage de ration alimentaire journalière pour chaque type d?aliments suivants :

Fruits et légumes

viandes

Poissons

Fromages, yaourts

Eau

Boissons gazeuses et jus de fruits

Céréales

Autres (à préciser)

Quelle quantité de déchets estimez- vous produire par semaine en pause déjeuner.(multipliez vos rejets journaliers par le nombre de jours travaillés)

Canettes

Sachets plastiques

Autres emballages

Utilisez- vous des équipements vestimentaires spéciaux pour le travail ?

Non

Oui

Si.oui combien utilisez- vous de : Paires de chaussures

Habits, uniformes

Autres (à préciser)

Dans le cadre de votre travail, combien de missions hors ville de Lyon effectuez-vous pendant l?année en cours ?

Nationale

Internationale

Avec quel moyen de transport effectuez- vous ces missions ?

En train

En voiture

En avion

Estimez la distance moyenne annuelle de vos missions.

Km par an en avion

Km par an en voiture

Km par en train

Autres (à préciser)

Au bureau, combien de feuilles (papiers) utilisez-vous en moyenne par semaine ( hors impression et photocopie) ?

Moins de 10 feuilles par semaine 11 à 50 feuilles par semaine Plus de 50feuilles par semaine

Combien d?impressions faites- vous en moyenne par semaine ?

impression- papiers par semaine

Combien de photocopies faites vous en moyenne par semaine ?

Photocopies par semaine

ANNEXES 5 : QUESTIONNAIRES DESTINES AU PERSONNEL TECHNIQUE

DIRECTION DES ESPACES VERTS

 

Utilisation rationnelle de l'énergie au sein de la DEV :
tous concernés !

Bilan CarboneTM

Calculer l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre dues à toutes les activités de la direction des espaces verts afin de les réduire.

Pourquoi un Bilan CarboneTM à la DEV ?

o Quantifier les émissions des activités

o Mettre en place des indicateurs et des objectifs de réduction mesurables : élaborer de manière concertée, un ensemble de pistes d?améliorations techniques et éthiques pour orienter la DEV vers d?avantage d?efficacité.

o Réduire les coüts de consommation d?énergie : le coût que représente le poste énergie pour une entreprise représente en moyenne 5 et 8 % du chiffre d?affaire

o Anticiper les risques de hausse de prix de l?énergie et des taxes sur les émissions de gaz à effet de serre : la variabilité du prix des produits énergétiques due à la hausse des prix des produits pétroliers à la tension croissante entre l?offre et la demande, aux futures difficultés

d?approvisionnement en pétrole et à la dépendance s?accroit au fil du temps.

o Se mettre au diapason des réglementations en matière de protection du climat : les contraintes réglementaires de plus en plus sévères (engagement Kyoto II, taxes carbones...) auxquelles les collectivités seront soumises dans l?avenir.

o L?image de marque positive que peut véhiculer un projet d?efficience énergétique

o Une gestion spécifique efficace fait partie des conditions à remplir pour
reconduire notre certification ISO 14001 et obtenir le 9001 en cours.

Réaliser un bilan pour réduire ses émissions, quelle démarche ?

o Etape 1 : faire le bilan de toutes les émissions directes et indirectes des activités des espaces verts

o Etape 2 : Proposer un plan d?actions d?efficacité énergétique et lui associé un panel d?indicateurs de suivi

« Ensemble, repensons nos offres pour répondre à des enjeux du développement durable. »

Efficacité énergétique : le Bilan CarboneTM, une source d?économie

> Hiérarchiser les principaux postes d?émissions permet de cibler et donc de reformer ceux présentant les potentiels de réductions les plus importantes.

Qualité de service : le Bilan CarboneTM, une source d?innovation

> En limitant le temps et les intrants pour produire l?idéal, le bilan carbone devient source de changement et de paradigme : on ne cherche pas simplement à offrir un service défini, mais plutôt à concevoir la méthode de travail le plus à même de répondre aux besoins précis.

Protection de l?environnement : le Bilan CarboneTM, une approche préventive

> En cherchant à intégrer plusieurs critères de réflexion le plus en amont et en aval possible, la démarche Bilan CarboneTM nous emmène à repenser l?ensemble de nos commandes et fournitures de service et de produits obligeant nos prestataires et nous-mêmes à nous plier aux exigences environnementales.

« Une goute d'eau n'a nullement d'effet dans la mer, mais elle peut faire déborder une vase. Faisons en sorte que notre planète ne soit pas «débordée» par nos méthodes de travail. »

Lutons contre l'épuisement des ressources fossiles

Economisons des énergies

Protégeons le climat

Des gestes si simples, mais qui peuvent sauver la planète!

o Au bureau, je n'allume pas la lumière électrique si la lumière du jour suffit à travailler confortablement.

o En hiver, je pense à baisser le thermostat de mon radiateur et si besoin, j'enfile un pullover.

o Quand je m'absente pour plus d?une demi-heure, j'éteins la lumière, l'écran de mon ordinateur et mon imprimante.

o Pour un café,

J'utilise une tasse ou un verre et je renonce aux gobelets en plastique et je pense à éteindre la cafetière électrique.

o Avant de quitter mon travail, j'éteins tous les appareils électriques (ordinateur et écran, photocopieur et imprimante...) ainsi que les lumières.

o Je signale les fuites à la chasse d'eau ou aux robinets et j?utilise la chasse d'eau à faible débit pour un simple petit pipi !

o Je ne laisse pas l'eau du lavabo, couler inutilement.

o Je ferme bien les robinets et je surveille la qualité des joints.

o Je trie mes déchets car le recyclage permet d'économiser, de préserver les ressources en matières premières et de faire des économies d'énergie dans la fabrication de nouveaux produits.

· Les appareils électroménagers, informatiques, le matériel grand public... sont repris par les vendeurs dans le cadre d'un nouvel achat.

· Les piles et accumulateurs usagés sont rapportés dans les points de vente.

La nature met

10 ans

pour digérer

Une canette

100 à 1000 ans

Une bouteille en plastique

4000 ans

Une bouteille en verre

ANNEXES 6 : FICHE DE SENSIBILISATATION DU PERSONNEL

Ville de Lyon, Bilan carbone de la Direction des Espaces Verts
STAGE BILAN CARBONE

VILLE DE LYON - DIRECTION DES ESPACES VERTS

Thème du stage :

Réalisation d'un bilan complet des émissions de carbone induit par les activités de la direction des espaces verts : préconisations et indicateurs de suivi.

Planification du stage :

Du 8 au 14 juin :

- Définition du plan de travail

- Prise de connaissance des données internes disponibles - Recherche bibliographique et web

- Sélection des données utiles

- Traitement des formulaires

Du 15 juin au 13 juillet

- Visite de terrains

- Entretien en interne (personnel administratif)

- Recueil de données : entretien, sondage, enquête (personnel technique) - Recherche d?indicateurs

- Authentification des données (personnel d?encadrement) - Discussions (tutorat)

Du 14 juillet au28 aout :

- Entretiens

- Visite de terrains

- Collecte de données

- Enquêtes

Du 29 aout au 25 septembre :

- Conception et réalisation du bilan intermédiaire - Présentation et analyse des premiers résultats

- Réajustements si nécessaires

Du 26 au 8 octobre

- Réorganisation des données

- Proposition de modifications si nécessaires

- Rédaction du rapport préliminaire

- Préparation à la présentation orale (Commission pédagogique)

Du 9 au 30 octobre

- Evaluation du projet (feed back sur les données recueillies) - Réajustements éventuels

- Recherche et élaboration d?une liste d?indicateurs de suivie Du 31 octobre au 7 novembre

- Discussion des résultats

- Validation

- Confection du rapport définitif

ANNEXE 8 : PLANNING DU STAGE

Présentation du patrimoine arboré lyonnais et des

Un patrimoine riche et diversifié

- près de 50 000 arbres répartis sur les 9 arrondissements lyonnais

La gestion sécuritaire du

11%

patrimoine arboré

modes de gestion

Surveillance du patrimoine arboré

Direction des Espaces Verts
Service Arbres
Équipe diagnostic

Service externe
Usagers...

Arbres code couleur rouge

Hiérarchisation du
niveau de prioritéd'intervention

Arbre code couleur vert

Surveillance et contrôle
tous les 2 ou 3 ans

Pas de signalement
particulier

Arbre code couleur orange

Constat d'un problème sur un arbre de la Ville de Lyon
(parc, jardin, école, cimetière)

Responsable Interventions Service Arbres

Niveau de priorité 1
Intervention sous
6 mois

Traitement en régie directe ou par une entreprise
mandatée

Niveau de priorité 2
Intervention sous
6 mois et plus

Traitement en régie directe

Traitement urgent
Intervention sous
7 jours

Traitement immédiat
Intervention sous 48h

L'exemple du Parc de la Tête d'Or

Une nouvelle démarche de gestion ; la Gestion Evolutive Durable (GED)

ANNEXES 13 : PATRIMOINE ARBORE ET MODES DE GESTION






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera