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L'acceptabilité et l'accessibilité du dépistage volontaire du VIH/SIDA chez les femmes enceintes dans les 3 zones de sante urbaines de Bukavu et dans la zone de sante rurale de Katana

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par François MUTULA
I.S.T.M./BUKAVU - Licencié en SANTE PUBLIQUE 0000
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE BUKAVU

I.S.T.M./BUKAVU

B.P. 3036 BUKAVU

SECTION : SANTE PUBLIQUE

L'ACCEPTABILITE ET L'ACCESSIBILITE DU DEPISTAGE VOLONTAIRE DU VIH/SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES DANS LES 3 ZONES DE SANTE URBAINES DE BUKAVU ET DANS LA ZONE DE SANTE RURALE DE KATANA

PAR

François MUTULA MUDERHWA

Directeur  : Prof. Docteur Zacharie KASHONGWE

Mémoire présenté et défendu en vue de

l'obtention du Diplôme de Licencié

en SANTE PUBLIQUE.

Orientation : PLANIFICATION ET GESTION

DES PROGRAMMES DE SANTE

OCTOBRE 2003

PRELUDE

La vie est un don de Dieu, une grâce Divine « Gloria Dei, Vivens Homo »( la Gloire de Dieu, c'est l'Homme vivant) comme aimait le dire St Irénée.

« Tout ce qui s'oppose à la vie même, comme l'homicide, l'avortement, euthanasie,

le suicide délibéré et même le VIH/SIDA constitue une violation de l'intégrité de la

personne humaine et offense la dignité de l'Homme ». Gaudium et Spes.

Vivez et laissez vivre : ONUSIDA/OMS 2001

DEDICACE

A notre Père Dieu le tout Puissant qui a créé la Vie et toute chose visible et invisible.

A vous nos chers parents Bonaventure MUDERHWA et Joséphine M'MUHIRWA, Valérien NGOY et Adolphine MWAMBA pour avoir protéger notre vie et pour tout ce que vous faites pour nous.

A ma très chère épouse Nicole Ngoy MUTULA ce mémoire est le fruit de ton Amour incomparable ;

A nos chers enfants Franick BULONZA, Yannick AMBIKA et à tous les MUTULA, ce travail est un héritage important que nous vous transmettons comme référence.

A Maria MASSON pour tout ce que tu es pour notre vie.

A mes frères et Soeurs : Prof. Gaspard MUGARUKA et sa famille, Hélène NSIMIRE et sa famille, Roger KALERE et sa famille, Charlotte NABINTU et sa famille, Andy BANZA, Patricia KAPIA, David MONGA, Oscar BYENDA, Espérance FAIDA, Stany MUTABAZI et à tous mes frères et soeurs des familles MUDERHWA, NGOY et MUGARUKAMUHIRWA pour l'unité fraternelle qui nous permet de nous réaliser.

A tous mes neveux et nièces ; que cette étude soit pour chacun de vous une référence.

A tous mes cousins et cousines ;

A la famille de Baudouin et July MATATA pour tout ce que vous êtes pour nous ;

A l'A. Patrice MUKATA et L'A. Léandre MIHIGO pour tout ce que vous êtes pour nous ;

Aux familles de frères et amis : Charles et Rosette MUSHAGALUSA, Anatole et Lyly MANGALA, Jean Pierre et Séverine MOLA, Vital et Espérance BARHOLERE, Pacifique et Nana MUSHAGALUSA, Mathieu et Noella BIRA, Gustave et Justine KISHIBAGAYA, Emmanuel ILUNGA  merci pour tout ce qui nous uni ;

A la famille Ferdinand CIMANUKA pour tout ce qu'elle est pour nous,

A la famille Paul BURUME pour tout ce qui nous uni ,

A la famille du Dr Jean Paul BISIMWA pour tout ce qu'elle set pour nous

A la famille de Florent MBALE pour son soutien,

A la famille Giscard BITINGINGWA

A Monsieur Godet BIGIRIMWAMI pour son assistance à notre travail,

REMERCIEMENTS 

Au Prof. Zacharie KASHONGWE qui a accepté de faire la promotion de notre étude malgré ses nombreuses occupations, sa

disponibilité nous a permis de faire de notre étude une étude scientifique digne de son nom.

A CORDAID/ Hollande qui a appuyé financièrement notre formation de licence en santé publique.

A l'Institut Médical de Mission de WURSBURG qui nous a soutenu aussi financièrement pour réaliser notre formation de licence en santé publique.

A monsieur Justin SHABANI directeur Général de l'ISTM pour tout ce qu'il ne cesse de faire pour élever le niveau des étudiants de son institution et pour sa contribution à notre formation,

A monsieur René NYAMINANI secrétaire général académique de l'ISTM/ Bukavu pour tout ce qui il a fait pour notre formation,

Au corps professoral et enseignant de l'ISTM/ Bukavu pour sa contribution à notre formation.

A tous mes collègues et amis de service du CODILUSI et de tout le BDOM, Robert RAMAZANI, Graciane BURUMBWI, Raymond ZISHEBA, Désiré BAYONGWA, Emmanuel MUNYALI, Pontien GANYWAMULUME, Jean de Dieu MAPENDANO, Dr janvier BARHOBAGAYANA, Dr Mari JO BONNET et à tous les amis formateurs et éducateurs à la vie et collègues de service non cité, leur soutien nous a aidé à nous maintenir et bien faire notre travail.

Au père Joseph ROULING pour tout ce qu'il est pour nous,

A la Sr Helena ALBARRACIN pour tout ce qu'elle est pour nous,

A la famille du Dr Klemens OCHEL pour son amitié,

A la famille du Dr Luc BILTERYS pour notre amitié,

A Evelyne ADAM pour notre amitié,

A tous nos compagnons de la 3ème promotion Santé Publique ISTM( Justin HARUNA, Clémentine MUKOSA, Jean Bavon MULINDI, Nemy NDAMBARA, MUKA, Robert BASHIZI, Jackson BYAMUNGU, Salomon MIRINDI, Amina, Joseph BISIMWA, KASISI, Damien MUDAGI .

Que tous les amis qui ne sont pas cité trouvent nos remerciements les plus amicaux.

RESUME

Le Sida : Syndrome Immunodéficitaire Acquis est une maladie contagieuse, transmissible par voie sexuelle ou sanguine et représente la phase terminale de l'infection par le VIH. Le dépistage volontaire quant à lui est une recherche systématique chez un sujet ou au sein d'un groupe d'individus d'une affection latente au moyen des techniques simples et peu coûteuses mais suffisamment fiables après consentement de chaque sujet.

L'acceptabilité et l'accessibilité constituent les deux aspects les plus importants et deux conditions majeures pour la réussite de tout programme d'un dépistage du VIH.

Dans les pays industrialisés, le taux de dépistage volontaire du VIH est plus élevé que dans les pays en voie de développement en général et en RDCongo en particulier. Cette situation se justifie par le fait que les pays industrialisés sont dotés des ressources humaines et matérielles pouvant permettre l'accès des femmes à toute information sur le VIH/Sida, au dépistage volontaire et à la prévention. Ce qui n'est pas le cas pour les pays en voie de développement où ces ressources sont parfois absentes ou limitées.

Rares sont les études qui ont traitées de l'accessibilité et de l'acceptabilité du dépistage du VIH/Sida tant en RDC en général et au Sud-Kivu en particulier. C'est dans cette optique que nous avons mené une étude descriptive transversale chez les femmes enceintes des zones de santé urbaines de Bukavu et de la zone de santé rurale de Katana.

L'infection par le VIH/Sida conduit à des multiples conséquences : socio-démographiques, socio-économiques et sanitaires. Pour cette étude, nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle les femmes enceintes de la Zone de santé de Bukavu et de Katana ont un taux faible d'accessibilité et d'acceptabilité au test de dépistage VIH. Pareille situation serait due : à

- l'ignorance de ces femmes sur le SIDA

- la peur d'un éventuel résultat positif

- la peur d'un éventuel résultat positif

- l'obstacle socio-culturel au dépistage volontaire du VIH

- l'inexistence ou l'insuffisance de centres de dépistage volontaire dans la zone de santé

- l'inaccessibilité financière.

Notre travail a comme seconde hypothèse : L'accessibilité et l'acceptabilité du dépistage volontaire chez les femmes enceintes sont plus faibles dans la zone de santé rurale de Katana que dans les zones de santé urbaines de Bukavu. Cela est due au fait que :

- La population est plus ignorante vis-à-vis du VIH/SIDA

- la population de la zone de santé de Katana est plus pauvre que celle de Bukavu

- l'inaccessibilité géographique aux fosa dans la ZSR de Katana par rapport aux zones de santé de Bukavu.

Les objectifs spécifiques de notre étude sont :

1. Déterminer le niveau d'acceptabilité et d'accessibilité au dépistage volontaire de la zone de santé de Katana.

2. Evaluer le niveau de connaissance des femmes enceintes de ces deux zones de santé en matière du VIH/Sida

3. Evaluer l'attitude des femmes enceintes dans cette zone de santé vis à vis du test de dépistage du VIH/Sida et du programme de la PTME

4. Identifier les éventuels obstacles socio-culturels ou dépistage du VIH chez les femmes enceintes

5. Proposer les pistes d'orientation pour des programmes de dépistage volontaire

6. Proposer des orientations pour les stratégies du programme PTME dans ces zones de santé.

7. Comparer le niveau d'acceptabilité et d'accessibilité au dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes en milieu urbain et en milieu rural.

Pour vérifier nos hypothèses et atteindre chacun de nos objectifs spécifiques, nous avons interrogé 777 femmes enceintes dont 491 pour la ville de Bukavu et 286 pour la ZSR de Katana. Constituant ainsi notre échantillon par la technique d'échantillonnage stratifiée.

Ainsi donc, notre étude a révélé les résultats suivants :

- s'agissant du taux des femmes ayant réalisé le test VIH au cour de leur grossesse : nous avons constaté que seuls 11,6% des femmes enceintes en ville de Bukavu contre 31,8% de Katana ont réalisé le test de dépistage du VIH au cours de leur grossesse.

- Quant aux femmes enceintes qui ont accepté le test, force est de constater que 68,8% des femmes enceintes de Bukavu et 85,7% pour la zone de santé de Katana ont accepté de passer un dépistage VIH.

- L'âge le plus favorable au test de dépistage du VIH/SIDA est celui compris entre 18 et 30 ans soit 53,16% en ville et 61,5% en milieu rural.

- Les femmes avec niveau d'instruction bas (sans instruction en milieu rural et secondaire incomplet en ville) ont plus accepté le test que les autres et elles représentent 37,1% en milieu urbain contre 43,3% en milieu rural.

- Les femmes sans emploi à Bukavu soit 41,8% et les agricultrices à Katana soit 73,1% se sont dites favorables au test de dépistage.

- Les mariées : soit 63,3% à Bukavu et 79,0% à Katana sont favorables au test de dépistage VIH.

- Les multigestes soit 51,5 % à Bukavu et 63% à Katana se sont montrées aussi favorables au test.

S'agissant de l'accessibilité, nous avons constaté que seuls 62% des femmes enceintes de la ville de Bukavu contre 71% en milieu rural connaissent un centre de dépistage du VIH. La majorité des femmes soit 39,1% à Bukavu et 38,8% à Katana sont à moins d'une heure du centre de dépistage ; même si à Katana 24,8% viennent à plus d'une heure.

31% des femmes enceintes de la ville de Bukavu connaissent que le dépistage au VIH est gratuit contre 64,7% pour la ZSR de Katana.

Certaines femmes enceintes reconnaissent le paiement du test. Elles représentent 39,5% en ville contre 13,9% à Katana avec comme tarif 2$. Ce coût n'est pas abordable pour 85,8% des femmes enceintes enquêtées en ville contre 98% en rural.

Quant aux connaissances de mode de transmission et de prévention de la maladie, la majorité des femmes enquêtées ne connaissent pas tous ces modes, seules 55,2% et 52,1% pour la ville de Bukavu et 31,1% et 24,8% pour la ZSR de katana connaissent ces modes ce qui va à l'encontre de nos valeurs de référence fixées à 70% de femmes qui devraient connaître ces modes.

SIGLE ET ABREVIATIONS UTILISES

1. ADN :acide desoxiribonucleique

2. CAP :connaissance, attitude, pratique,

3. CHKA :centre hospitalier de kigali

4. CHU :centre hospitalier universitaire

5. CS :centre de santé

6. CPN :consultation prénatale

7. FOSA :formation sanitaire

8. HIV :virus de l'immunodéfiscience humaine

9. HTLV :humantee lephadenotie

10. ISTM :institut supériuer des techniques médicales

11. ITM :institut technique médical

12. JNV :journée nationale de vaccination

13. MST :maladie sexuellement transmissible

14. PTME :prévention de la transmission du vih de la mère à l'enfant

15. PNLS :programme national de lutte contre le sida

16. RDC :république démocratique du congo

17. SIDA :syndrome de l'imminodefiscience acquise

18. VIH :virus de l'immunodéfiscience humaine

19.ZSR :zone de santé rurale

20. ZSU :zone de santé urbaine

21.CDV :centre de dépistage volontaire

22. n :effectif

PLAN DU TRAVAIL

I. INTRODUCTION

II. MATERIEL - METHODES - SUJET ET UTILISATION DES RESULTATSOBTENUS

III. RESULTATS

IV. DISCUSSION

V. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

I. INTRODUCTION

1.1. Définition et explicitation du problème

1.1.1. Définitions

1.1.1.1. SIDA :

Les lettres qui composent le mot « SIDA » définissent la nature de cette maladie :

« S » pour Syndrome, c'est-à-dire l'ensemble des troubles provoqués par la maladie.

« I » et « D » Immunodéficience : le virus atteint les défenses naturelles de l'organisme qui ne peut plus se protéger contre des infections et qui risque d'être atteint de diverses maladies dites « opportunistes » et par certains cancers.

« A » pour Acquise : signifie tout simplement que le SIDA n'est pas une maladie héréditaire, mais due à un agent mis accidentellement au contact du malade. Cet agent est le virus de l'immunodéficience humaine ou VIH (VIH au lange international). (45)

Le SIDA : acronyme de syndrome immunodéficitaire Acquis. Maladie infectieuse, contagieuse, transmissible par voie sexuelle ou sanguine représentant la phase terminale de l'infection par le VIH. Le SIDA est caractérisé par l'effondrement d'une certaine classe de globules blancs, les lymphocytes TCD4, supports de l'immunité cellulaire et se traduit par la disparition des réactions de défense de l'organisme. (7)

D'après GUKMAN J. et coll. (1984), le SIDA est une maladie chronique d'incubation prolongée, caractérisée par une profonde altération quantitative et qualitative de la sous population des lymphocytes T amplificateurs de la réponse immune qui exprime la molécule T4 sur leur membrane. (24)

Le SIDA est une affection caractérisée par l'apparition d'infection opportuniste et/ou de sarcome de Kaposi chez des sujets présentant sans cause connue, des altérations de l'immunité cellulaire. (12)

Le SIDA est une maladie due à la destruction du système immunitaire par un virus appelé VIH. Ce virus se transmet par les sécrétions sexuelles et le sang. Aujourd'hui les deux modes de transmission qui dominent sont les relations sexuelles, qu'elles oient hétérosexuelles ou homosexuelles, ainsi que le partage d'aiguille et de seringues. (37)

Le SIDA étant défini comme la survenue d'une ou de plusieurs infections à germes opportunistes ou de sarcome de Kaposi chez un sujet de moins de 60 ans ne présentant aucune maladie et ne subissant aucun traitement susceptible d'entraîner une dépression immunitaire.(47)

Brièvement, nous pouvons dire que le SIDA est une maladie souvent mortelle caractérisée par une diminution de l'immunité de l'organisme, causée par un virus, qui se transmet à l'individu par des relations hétérosexuelles ou homosexuelles ainsi que les objets tranchants qui entrent en contact avec le sang ou le liquide sanguin. L'individu malade présente souvent des infections à germes opportunistes.

1.1.1.2. VIH :

Le mot VIH est une abréviation qui signifie Virus de l'Immunodéficience Humaine. C'est un rétrovirus qui affecte principalement les lymphocytes TCD4 et qui est l'agent responsable du Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise(SIDA). (51)

1.1.1.3. Dépistage :

Ce mot signifie encore détection, Screening ;

C'est une recherche systématique chez un sujet ou au sein d'une collectivité , d'une affection latente au moyen des techniques simples et peu coûteuses mais suffisamment fiables.(30)

1.1.1.4. Dépistage volontaire :

Ce mot peut être défini partant du sens du mot dépistage comme étant une recherche systématique chez un sujet ou au sein d'un groupe d'individus d'une affection latente au moyen des techniques simples et peu coûteuses mais suffisamment fiables après consentement de chaque sujet.

1.1.1.5. Accessibilité :

Selon le dictionnaire Le Petit Larousse illustré, 1992, ce mot a comme sens : caractère de ce qui est accessible et Accessible veut dire qui peut être atteint, abordé, dont on peut s'approcher. Selon nous nous pouvons définir l'accessibilité comme étant le caractère de ce dont on peut se procurer facilement.(7)

1.1.1.6. Acceptabilité :

Ce mot est employé pour définir l'attitude d'un groupe d'individus vis-à-vis de la consommation d'un aliment, notamment lorsqu'il s'agit d'un aliment non habituelment consommé. Selon nous , l'acceptabilité veut dire le consentement de quelqu'un vis-à-vis d'une proposition lui faite.(30)

1.1.2. Explicitation du problème.

L'acceptabilité et l'accessibilité constituent les deux aspects les plus importants et deux conditions majeures pour la réussite de tout programme d'un dépistage du VIH.

Depuis la découverte du Virus de l'Immuno déficience Humaine il a été constaté que des tests de dépistage de ce virus sont effectués auprès des malades et autres personnes en consultation comme les femmes enceintes en consultation prénatale à leur insu, sans leur consentement. Par conséquent cela ne facilite pas la communication du résultat surtout lorsqu'il s'avère positif ainsi que la prise en charge des cas à VIH+ et la mise en application des stratégies de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

De même dans la plus part de cas ces dépistages VIH réalisés sans l'accord de la personne lui sont facturés ce qui constitue un frein à l'accès à ce dépistage surtout pour les femmes enceintes pour lesquelles ce test est très indispensable dans la mesure où il permet de réduire le risque de contamination de l'enfant par sa mère séropositive et qui n'est pas disposée à payer ce test du fait qu'elle ne le trouve pas important car n'étant pas « malade » ou alors ne dispose pas de moyen pour le payer sans oublier toutes les considérations socioculturelles autour de ce test, ce qui peut bloquer l'accessibilité à ce dépistage.

Ainsi dans plusieurs pays en voie de développement, l'acceptabilité et l'accessibilité du test VIH chez les femmes enceintes restent encore aujourd'hui un grand problème et des études pour pouvoir approfondir la question afin de proposer des orientations pour faciliter l'acceptation et l'accessibilité au test VIH chez les femmes enceintes clé de succès de tout programme de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant sont très rares et n'existent pas encore pour la ville de Bukavu et les zones de santé rurales de la province du Sud-Kivu qui pourtant ont besoin de ce programme.

1.3. Présentation du problème dans le monde

Les femmes enceintes constituent l'un des groupes vulnérables de la population couramment testée pour la surveillance épidémiologique du VIH/SIDA.

1.3.1. Dans les pays industrialisés

Au Canada, les études de prévalence du VIH chez les femmes enceintes démontrent que le taux de séroprévalence s'établit à environ 3,0 et 4,0 cas par tranche de 10.000 femmes. Ce taux varie d'une province à l'autre, atteignant 1,9 cas en Ontario (1991-1992) et 8,7 cas à Terre-Neuve (1991-1993). (13)

En 1993, dans les pays industrialisés, cette pathologie avait une séroprévalence chez les femmes enceintes de 3,7% à Nagasaki au Japon et 2,8% à Okinawa dans le même pays. (16)

En France (région parisienne), la séroprévalence se situe entre 2,5 et 9,5 pour mille ; à Limages (France), elle est de 0,14% (0,1% chez les Françaises et 0,29% chez les femmes enceintes d'origines étrangères). Pour un nombre total de 800.000 accouchements par an en France, on peut estimer 2.000 à 3.500 femmes enceintes VIH positives chaque année. (16)

En Europe, en 1994-1995, la prévalence de l'infection à VIH (pour 10.000) chez les femmes enceintes se situait entre 0,0% et 49 pour mille. (5)

En outre, le taux est plus élevé dans les grands centres urbains tels que Vancouver où, en 1994, il atteignait 4,7 cas, comparativement à 3,4 cas pour le reste de la Colombie-Britannique ou Montréal où, en 1990 il atteignait 15,3 cas comparativement à 5,2 cas pour le reste du Québec. (25)

Cela dit, les provinces dépourvues de grands centres urbains peuvent néanmoins afficher un taux de séroprévalence élevé, c'est le cas du Nouveau-Brunswick, où entre 1994 et 1996, le taux s'établissait à 4,1 cas par tranche de 10.000 femmes. (20)

D'autre part, au Manitoba, on note une tendance à l'augmentation du nombre de cas d'infection à VIH chez les femmes en âge de procréer, dont le taux de

séroprévalence est passé de 0,7 à 3,2 cas par tranche de 10.000 femmes entre 1991 et 1994-1995. (4)

1.3.2. Dans les pays en voie de développement

Dans la région de l'Asie et du Pacifique, certains Etats en particuliers dans le Sud et l'Ouest, le VIH est solidement implanté dans la population urbaine et plus d'une femme enceinte sur 50 est séropositive pour le VIH. (47)

En Thaïlande (dans la province de Chung Rai au Nord du pays), la proportion des femmes enceintes infectées par le VIH est passée de 6,4% en 1994 à 4,6% en 1997. (47)

Au Cambodge, en 1998, la prévalence du VIH parmi les femmes enceintes était supérieure à 2% dans les douze des 19 provinces du pays.

Au Guatemala, 2 à 4 % des femmes enceintes sont testées positives pour le virus. Des taux d'infection proches de 8% avaient été déjà enregistrés dans certaines cliniques prénatales en 1993. (47)

En Zambie, en 1997, 20 à 35% des femmes examinées dans les établissements des soins prénatales des agglomérations urbaines sont infectées par le VIH. (20)

A Bangui (République Centre Africaine), en 1995, la prévalence estimée, de l'infection par le VIH était proche de 17 % chez les femmes enceintes et de 30% chez les consultants pour M.S.T. (17)

Au Kenya (Nairobi), la prévalence du VIH chez les femmes enceintes est passée de 0 en 1980-1981, à 2% en 1985-1986. (31)

Au Rwanda, en 1990, la seroprevalence chez les femmes enceintes de la ville de Kigali atteignait 26,2% à 30,7% et elle augmente de 3 à 5% par an.

En 1992, l'étude de Allen et coll au CHKA a montré que la séroprévalence chez les femmes enceintes était de 39%. (1)

1.3.3. En République Démocratique du Congo

En République Démocratique du Congo, des données sur la prévalence du VIH chez les femmes enceintes vues en consultation prénatales sont disponibles dans le pays depuis le milieu des années 1980.

De 1985 à 1999, le taux médian de prévalence chez les femmes enceintes en consultation prénatale dans la ville de Kinshasa est situé entre 3 et 7%.

En dehors de la ville de Kinshasa quelques études réalisées dans les villes de Kananga, Likasi, Lubumbashi, Mushoshi, Kimpese et Kasumbalesa ont montré que la prévalence du VIH chez les femmes enceintes vues en consultation prénatales se situait entre 3 et 4% entre 1988 et 1993.(18)

1.4. Les conséquences de l'infection VIH/SIDA

Les conséquences du SIDA sont nombreuses. Cependant, on peut les classer en trois catégories, à savoir :

Les conséquences socio-démographiques ;

Les conséquences socio-économiques ;

Les conséquences sanitaires.

1.4.1. Les conséquences socio-démographiques

Parmi les conséquences socio-démographiques du SIDA, nous pouvons citer la diminution de l'espérance de vie à la naissance, la diminution du taux de croissance de la population, ainsi que le nombre croissant des orphelins.

En effet, suite à la maladie prolongée, puis à la mort de leurs parents, ces orphelins restent avec un profond sentiment de perte et d'abandon, ce qui peut parfois occasionner le traumatisme. Par conséquent, ils ont besoin d'amour, d'affection et de sécurité. Sans un soutien affectif et psychologique spécifique, ils seront dépressifs et auront du mal à apprendre à l'école, tout en adoptant des conduites antisociales ou délinquantes. Delà, ils pratiqueront une sexualité non protégée, s'exposant ainsi au risque de l'infection par le VIH/SIDA.(21)

1.4.2. Conséquences socio-économiques

Le SIDA est une maladie dont la prévention nécessite un budget important alors que les économies de plusieurs pays en voie de développement sont réellement fragiles. (37)

Le SIDA touche la tranche d'âge située entre 25 et 40 ans. Cette tranche regroupe des gens socialement et économiquement utiles, en pleine période de productivité, ayant ainsi à leur charge d'autres membres de la famille. (49)

Les victimes du Sida sont parfois des hommes et des femmes qui ont coûté plus chers à leur nation en éducation et en formation. Ces cadres sur lesquels le pays a réalisé un investissement disparaissent avant même d'avoir pu contribuer à la prospérité de la nation. (46) L'épidémie du Sida provoque également des insuffisances de la main d'oeuvres dans le régions rurales. (44)

Les pays où la prévalence du VIH/Sida est relativement élevée, subissent aussi une augmentation importante des coûts des soins. Dans le secteur public, les dépenses des systèmes de santé et autres systèmes de prestations sociales augmentent de manière spectaculaire. De même l'absentéisme au travail des personnes vivants avec le VIH/Sida a un effet substantiel sur le développement. De ce fait, l'impact macro-économique du Sida reflète les dommages que la maladie entraîne au niveau familial et personnel, privant l'éducation, l'agriculture et les autres efforts de développement des ressources. (46)

La famille dans laquelle une personne souffre du Sida voit son revenu, et son épargne diminuer considérablement. Les dépenses familiales allouées à l'éducation scolaire et celles consacrées à la consommation alimentaire sont réduites au détriment des dépenses de santé des personnes atteintes du VIH/Sida. (50)

1.4.3. Conséquences sanitaires

Les femmes enceintes infectées par le VIH/SIDA peuvent donner naissances aux nouveau-nés séropositifs. (71) Le SIDA continue aussi de grever le budget de la santé, notamment dans les pays où peu de ressources sont affectées à ce secteur.(68) En Afrique par exemple, dans certains hôpitaux en milieu urbain, jusqu'à 80% des lits sont occupés par des patients atteints du SIDA. Actuellement nous observons une forte augmentation du taux de morbidité et de mortalité à cause du SIDA. (56)

1.5. Intérêt du sujet

1.5.1. Intérêt scientifique

Le Sida étant parmi les premières causes de morbidité et de mortalité dans notre pays, la stratégie de lutte contre le VIH/SIDA repose sur plusieurs objectifs dont entre autre la prévention de la transmission mère-enfant. Ainsi, les résultats sur l'acceptabilité et l'accessibilité au dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes nous permettront de formuler des recommandations susceptibles d'adapter les stratégies de sensibilisation visant à élever le niveau de dépistage du VIH chez les femmes enceintes et des stratégies pour une bonne prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant pour réduire le nombre des nouveau-nés infectés par le VIH et les issues fatales causées par le SIDA.

Bien plus, les femmes enceintes sont choisies comme population sentinelles parce qu'elles sont sexuellement actives et appartiennent aux tranches d'âge les plus concernées par le VIH/SIDA. Et du fait de leur grossesse, elles sont amenées à entrer en contact avec le système de soins de santé. (23).

1.5.2. Intérêt personnel

Une étude sur l'accessibilité et l'acceptabilité des femmes enceintes au dépistage volontaire du VIH me permet de :

- Me rendre compte du niveau d'information, de connaissances et de sensibilisation des femmes vis-à-vis du problème Sida, cequi va m'aider à voir personnellement quelle peut être ma contribution au près des femmes pour leur permettre de se prévenir et prévenir leurs enfants et leurs partenaires.

- D'enrichir mes connaissances sur les stratégies de lutte contre le VIH/Sida afin de me protéger et de protéger ma famille.

- De concilier les théories apprises durant ma formation et la pratique ou la réalité sur terrain en matière du VIH/Sida chez les femmes enceintes.

1.6. Description du milieu de l'étude

L'étude s'est effectuée dans la zone de santé urbaine de Bukavu et dans la zone de santé rurale de Katana.

1.6.1. Zone de santé urbaine de Bukavu :

Elle est l'une de 14 zones de santé que compte la province du Sud-Kivu. Elle est d'une superficie de 60Km2 avec une population de 631.127 habitants et comprend 1 hôpital général de référence, 7 centres hospitaliers, 22 centres de santé, 2 facultés de médecine privées, un Institut supérieur de Technique Médicales (ISTM), 3 écoles d'infirmiers (ITM), 1 école d'assistants en pharmacie, plusieurs cabinets médicaux privés, cliniques médicales privées et dispensaires privés. Toutes ces structures et institutions sanitaires sont reparties dans les 3 secteurs sanitaires que compte la zone de santé de Bukavu à savoir :

Le secteur de santé de Kadutu

Le secteur de santé de Bagira

Le secteur de santé d'Ibanda.

La zone de santé urbaine de Bukavu est située à l'Est de la province du Sud-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ses limites politico-administratives sont :

- Au Nord : le lac Kivu

- A l'Est : la République du Rwanda

- Au Sud : le territoire de Walungu

- Au Sud-Ouest et Ouest : le territoire de Kabare.

Ses limites sanitaires (avec les autres zones de santé)

- A l'Est : le République du Rwanda

- Au Nord : le lac Kivu

- Au Sud : la zone de santé rurale de Nyangezi

- Au Sud-Ouest et l'Ouest : la zone de santé rurale de Kabare.

La zone de santé urbaine de Bukavu est située administrativement dans les 4 communes qui composent la ville de Bukavu (communes de Kadutu, Bagira, Ibanda et Kasha).

La zone de santé urbaine de Bukavu jouit d'un climat humide de montagne avec de températures moyennes de 15°C en saison de pluies (sept. Ami mai) et de 25°C en saison sèche (mi-mai à mi-septembre). Elle jouit d'un relief montagneux avec comme altitude : 1500m (lac Kivu) et 2190m (sommet de Bongwe).

La latitude est comprise entre 2°30 de l'Est à l'Ouest et 28°50 du Nord au Sud. Elle est d'une végétation de savane boisée avec comme hydrographie : le lac Kivu, la rivière Ruzizi et quelques petits cours d'eau. Elle a une population de 631.127 habitants (JNV 2003 actualisées) avec une densité de 10.519 habitants/Km2. Les langues parlées sont : Swahili, Mashi, Kirega et Français. Les endemies locales sont les suivantes par ordre d'importance :

1. le paludisme

2. les infections respiratoires aiguës

3. les maladies diarrhéiques

4. les anémies

5. la malnutrition protéino-énergitique

6. Affection ophtalmologique

7. les MST

8. le choléra

9. la méningite

10. le sida

11. la rougeole

Les personnes de la zone de santé urbaine de Bukavu se présentent comme suit :

1. Médecin : 30

2. Infirmiers A1 : 57

3. Infirmiers A2 : 95

4. Infirmiers A3 : 85

5. Accoucheuses : 90

6. Personnel administratif : 282 personnes

Total : 639 Personnes. Source Rapport Annuel de la ZSU de Bukavu

1.6.2. Zone de santé rurale de katana :

Elle est l'une de 14 zones de santé que compte la province du Sud-Kivu. Elle est d'une superficie de 1200Km2 avec une population de 357.370 habitants et comprend 1 hôpital général de référence, 2 centres hospitaliers, 4 centres de santé de référence, 28 centres de santé, 1 école d'infirmiers (ITM), 3 officines pharmaceutiques,10 centres nutritionnels, 35 sièges CPN et 143 sièges CPS. Toutes ces structures et institutions sanitaires sont reparties dans les 5 secteurs sanitaires que compte la zone de santé de Katana à savoir :

Le secteur de santé de KALEHE

Le secteur de santé du centre Katana

Le secteur de santé de BIRAVA

Le secteur de santé de KAVUMU

Le secteur de santé de MURHESA

La zone de santé rurale de Katana est située au Nord de la province du Sud-Kivu à l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ses limites politico-administratives sont :

- Au Nord : la province du Nord-Kivu

- A l'Est : le Lac Kivu et le territoire d'Idjui

- Au Sud : le territoire de Kabare

- A l'Ouest  : le territoire de Bunyakiri.

Ses limites sanitaires (avec les autres zones de santé)

- A l'Est : la Zone de santé rurale d'Idjui

- Au Nord : la Zone de santé rurale de MINOVA(Nord-Kivu)

- Au Sud : la zone de santé rurale de Kabare

- A l'Ouest  : la zone de santé rurale de Bunyakiri.

La zone de santé rurale de Katana est située administrativement dans les territoires de Kabare et Kalehe.

La zone de santé rurale de Katana jouit d'un climat humide de montagne avec de températures moyennes de 15°C en saison de pluies (sept. Ami mai) et de 25°C en saison sèche (mi-mai à mi-septembre). Elle jouit d'un relief montagneux avec comme altitude : 1500m (lac Kivu) et 2190m (sommet de Byega).

La latitude est comprise entre 2°30 de l'Est à l'Ouest et 28°50 du Nord au Sud. Elle est d'une végétation de savane boisée avec comme hydrographie : le lac Kivu et plusieurs cours d'eau. Elle a une population de 357.370 habitants (JNV 2002 ) avec une densité de 298 habitants/Km2. Les langues parlées sont : Swahili, Mashi, et Français. Les endemies locales sont les suivantes par ordre d'importance :

1.le paludisme

2.les infections respiratoires aiguës

3.les maladies diarrhéiques

4.les anémies

5.la malnutrition protéino-énergitique

6.Affection ophtalmologique

7.les MST

8.le choléra

9.la méningite

10.le sida

11.la rougeole

Les personnes de la zone de santé rurale de Katana se présentent comme suit :

1.Médecin : 7

2.Infirmiers A1 : 19

3.Infirmiers A2 : 57

4.Infirmiers A3 : 35

5.Accoucheuses : 21

6.Nutritionnistes A1 : 3

7.Personnel administratif : 261 personnes

Total : 403Personnes. Source rapport annuel de la ZSR de Katana 2002

1.6. Revue de la littérature sur le sujet

1.6.1. Période 1988-1994

Pays industrialisés

A Berlin (Allemagne) en 1989, une enquête auprès des femmes enceintes qui se présentaient à des examens prénatals en Allemagne Fédérale avait montré que : 80% des femmes se rendant aux examens prénatals dans une maternité ont accepté l'offre d'un sérodiagnostic des anticorps anti-VIH, mais lorsque le dépistage volontaire a été étendu à d'autres consultations prénatales, peu de femmes se sont présentées. Dans un quartier londonien présentant une forte proportion de groupes ethniques défavorisés, on a demandé à 1500 femmes si elles voulaient passer un test confidentiel de détection des anticorps anti-VIH : 1491 d'entre elles ont refusé. Ainsi, la façon dont on propose et conseille le test aux femmes peut influencer fortement le taux d'acceptation, alors que des demandes de sérodiagnostic obligatoires ou de déclaration des séropositifs et mêmes les appels au test volontaire largement diffusés peuvent inciter des femmes à fuir des soins médicaux, en particulier celles qui craignent d'être exposées au VIH/SIDA.(2)

Ray et coll.(1992) ont conduit une enquête sur le dépistage, les connaissances et comportements face au VIH/Sida chez les femmes enceintes en France et ils ont donné comme résultats que 75,5% des femmes estimaient avoir un risque personnel de contamination, 97% citaient très bien des modes de transmission de la maladie y compris la transmission mère-enfant, 61,7% se faisaient dépister le VIH et 38,2% d'entre elles, présentaient un comportement à risque.(32)

En France (Province-alpes-Côte-Azur), C.Pradier et Coll.ont fait une étude sur « l'évolution entre 1992 et 1994 du dépistage prénatale du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) en Province alpes-Côte d'Azur » et ont montré que la proportion des femmes qui déclaraient avoir eu un test de dépistage pendant la grossesse avait augmenté de 63% en 1992 à 73% en 1994 (P<0.001), tandis que la proportion de celles qui pensaient qu'un test de dépistage a pu être pratiqué à leur insu avait diminué de 14% à 6% (P<0.001).

En 1994, 86% déclaraient n'avoir aucune information sur le Sida et sa prévention au cours de suivi de la grossesse. Les femme de moins de 25ans et les femmes mariées déclaraient souvent avoir eu un test en 1994 comme en 1992. La présente enquête a montré la nécessité d'une meilleure communication entre les professionnels de santé publique et les médecins prescripteurs et a plaidé pour la mise en place d'une véritable formation au conseil préventif des professionnels de santé ayant en charge le suivi médical de la grossesse.(31)

Berlioz-Erthaud et F. Baumann, présentent dans leur étude sur la séroprévalence du VIH chez les femmes enceintes de Nouvelle Calédonie en 2002 les résultats des certaines études disponibles sur le taux de consentement au dépistage VIH chez les femmes enceintes dans certains pays industrialisés : (3)

Année

Pays

% consentement test VIH

1988-1991

Suède

96,8

1988-1994

Pays-Bas

91,4

1989-1994

Italie

97,1

1992

France

63

1994

France

73

Pays en voie de développement

Böttiger B. et Coll.ont fait une étude sur la prévention des infections par le VIH1 et VIH2 à Luanda et à Cabinda (Angola). Ils ont trouvé que les tests de recherche des anticorps contre le VIH1 et VIH2 ont été confirmés comme étant positifs chez les sujets en tout, avec des taux allant de zéro chez 91 adultes sains de Cabinda à 0,3 à 0,4 % chez les femmes enceintes saines et chez les donneurs de sang-hommes et 4(4%) chez les femmes d'une maternité de Cabinda. Ils ont conclu qu'aucun anticorps contre le VIH2 n'a été confirmé bien que 16 des 17 serums VIH1 séropositifs aient eu une réaction croisée avec des protéines du noyau de VIH2 par immuno-transfert Western. (6)

Des récentes enquêtes effectuées en 1988 en Zambie, ont révélé des taux de séropositivité d'environ 10 % chez les femmes enceintes, de 10 à 15 % chez les donneurs de sang en bonne santé et de 23 % à 30 % chez les personnes souffrant des maladies sexuellement transmissibles. Le taux de séropositivité en milieu rural étant sans doute plus faible que dans les villes.

L'hôpital de Chikankara (Zambie) soumet également un dépistage à tous les patients tuberculeux, les femmes enceintes et les personnes atteintes des MST. Les résultats des test effectués sur une période de deux ans (1987-1988) illustrent l'étendue de l'épidemie du SIDA dans la région de Chikankara ainsi que probablement dans d'autres régions rurales de Zambie :

§ 97% des patients atteints de maladies sexuellement transmissible étaient séropositifs

§ 12% des femmes enceintes venues à l'hôpital pour des visites prénatales étaient séropositives

§ 4% des tuberculeux étaient séropositifs

§ 8% des donneurs de sang en bonne santé étaient séropositifs. (21)

Le département de Microbiologie Universitaire de Nairobi (1989) a effectué un test de dépistage du VIH sur 4883 femmes enceintes pour détecter la présence des anticoprs ant-VIH1 et la séroréactivité à la syphilis dans le cadre d'une enquête prospective concernant l'effet de l'infection à VIH sur les maladies sexuellement transmissible (MST) dans un centre de saoins à Nairobi. La séroprévalence du VIH est passée de 6.5 à 13% (P>0.001) et la séroréactivité à la syphilis a augmenté de 2.9 à 5.3% (P=0.002). Cependant on observait aucun changement dans les taux d'infection pour les gonocoques. L'augmentation la plus rapide de l'infection à VIH1 a été observée dans les tranches d'âge les plus jeunes. Ainsi, la séroprévalence du VIH1 parmi les femmes de moins de 25ans est passée de 5.6% en 1989 à 13.2% en 1991, contre une augmentation de 6.8% en 1989 à 12.7% pour les femmes de plus de 25ans. Le taux d'incidence annuel aurait été donc de 3-4 parmi les femmes enceintes de moins de 25ans.

Il n'y a aucune preuve de fluctuations démographiques dans la population durant cette période ou de changement dans les comportements sexuels, excepté les femmes enceintes sondées en 1989 (39.1% contre 20.0%, P=0.0001). Il étaie plus fréquent chez les femmes VIH+ d'être séroréactives à la syphilis que les mères VIH- (7.7 contre 3.2% avec P<2.5), mais il n'y avait aucune différence entre les deux groupes en terme de prévalence de la gonorrhée. (45)

Une étude qui a eu lieu à Brazzaville en 1991 sur le VIH/Sida a montré que le taux de transmission du VIH de la mère au nourrisson était de 43% et paraissait être plus élevé chez les femmes présentant des signes et symptômes avancés de l'infection et que le taux de mortalité chez ces enfants nés des mères séropositives était de 13%à

En 1991, le suivi d'une cohorte de 4 100 femmes enceintes au Kenya pendant 30 mois montrait que la séroprévalence est passée de 6 à 10% au Kenya et la séroréactivité pour le syphilis est passée de 3% à 6%. Et sur 230 femmes de cohorte qui étaient séronégatives, 41% sont devenues séropositives 6 semaines après l'accouchement. (22)

J.M Gracia -Calleja et Coll. (1992) ont fait une étude sur l'infection du VIH au Caméroun. Un total de 2445 prises de sang de femmes enceintes ont été testées pour la présence du VIH1 et VIH2 entre février et juin 1991. La séroprévalence a été de 0.9 % (#177;0.5) en 1989, 1.3% (0.8 ) en 1990 et 2.2 % (#177;1.2 % ) en 1991 (CI 95% ).

Il n'y avait pas de différences significatives d'une année à l'autre en terme d'âge ou de caractéristiques socio-démographiques. La moyenne d'âge des femmes enceintes infecté étaient de 24 ans. Un tiers des femmes séropositives étaient célibataires (35%), 12.9 % avait une sérologie positive pour la syphilis dans le même groupe.(28)

Une étude menée en 1992 par Semba et Coll. au Congo Brazzaville, chez les femmes enceintes dans le but d'informer et de conseiller systématiquement sur le Sida au cours de la consultation prénatale, a montré que 96.2% des femmes enceintes avaient accepté, au terme des conseils pré - test, de se soumettre (les deux causes principales de refus chez 3.8% des femmes, étaient l'absence du recours thérapeutique et la peur de recevoir un résultat positif), 66% des femmes séropositives avaient été informées sur leurs résultats du test et présentaient une acceptation positive de la séropositivité.

Les auteurs ont conclu que le dépistage systématiquement proposé au cours de la consultation prénatale était une action essentielle dans la prévention du VIH/SIDA et il est bien accepté d'impliquer encore les femmes dans la lutte contre le SIDA.(28)

En 1992, à Soweto -en Afrique du Sud, dans une maternité, le taux de contamination chez les femmes enceintes a atteint 4.5% fm 1992, doublant tous les 10/12mois. Cette étude a montré clairement que l'infection à VIH chez les femmes ne résultait pas de la multiplicité des rapports sexuels mais du comportement du conjoint.(35)

Une étude dans laquelle on a comparé des femmes enceintes VIH+ et VIH négatives à Kampala et Harare (1990-1994), à partir du second trimestre de la grossesse et jusqu'à deux ans après l'accouchement, a permis de constater que la mortalité et la morbidité nécessitant une hospitalisation pendant la grossesse ne montraient pas la différence significative. Cependant, les femmes VIH-positives de Kampala présentaient un risque 31 fois plus élevé de mourir à partir du 42è jour et jusqu'à 2 ans après l'accouchement que les femmes VIH négatives, tandis qu' à Harare le risque relatif était de 18 fois.(10)

3 mois, 39% à 12 mois versus 2% et 3% chez les nourrissons nés des mères séronégatives. (22,54)

A Bobo - Dioulasso (Burkinafasso) (1994) , Michel Cartoux et Coll., ont fait une étude sur le conseil lié au dépistage de l'infection par le VIH et ils ont trouvé que 7/8 envisageaient le dépistage pour assurer une prise en charge pour les patients infectés par le VIH/SIDA et limiter la transmission; 135 femmes enceintes venant de consultation au CS maternelle et infantile de Farakan à Bobo-Dioulasso, ont été interrogées individuellement et 96 % d'entre elles ont accepté le principe d'un test de dépistage du VIH. Parmi ces femmes, 91 % souhaitaient connaître le résultat du test, 46 % en présence d'une personne de leur entourage qui étaient dans la majorité des cas le partenaire ou le conjoint. Quatre informateurs proposaient que soit associée une personne de l'entourage à l'annonce des résultats pour améliorer la prise en charge des patients. Plusieurs raisons limitant le test de dépistage ont été évoquées : L'absence de prise en charge thérapeutique et psychosociale, le coût du test, le manque de confidentialité, conséquences psychosociales, la difficulté à communiquer et à changer les comportements. (9,11,8)

Au Rwanda

A Kigali, une étude menée de 1992-1993 a montré que le taux d'acceptation du dépistage du VIH chez les femmes enceintes ayant reçu le conseil était de 92% dont 68,8% ont accepté aussi de revenir chercher les résultats de leur examen sérologique VIH. (32)

Une étude réalisée au C.H.K de juillet 1992 en avril 1993 a montré qu'il y a une demande importante des femmes concernant leur statut sérologique. Cette même étude a montré que seulement 47,4% des femmes VIH+ avaient une connaissance de la possibilité pour elles de transmettre le virus à leur enfant (19)

En République Démocratique du Congo

Gree, S.D.R. , W.A.M. cutting, J.L.K. Mokili, et all.ont montré dans leur étude de 1988-1993 sur la séroprevalence du VIH chez les femmes enceintes du milieu rural dans le bas-Zaïre (bas-Congo) que la seroprevalence était située entre 2,5% et 4% (23)

En 1989, l'étude de Kashala, O, L. Lomami, K. Ngalula, et all.sur l'infection du VIH, HTLV et HIV chez les femmes enceintes dans le milieu populaire urbain se situait entre 3% et 15,4% (26)

Mbowa, R.K., N.J. Ilunga, M.R. Nsiada, et all.ont mené une étude en 1992 sur le VIH et les facteurs de risque chez les femmes enceintes en consultation prénatale à la clinique universitaire de Kinshasa qui montrait que la seroprevalence se situait entre 5% et 10,8%. (333)

1.6.2. Période 1995-2003

Pays industrialisés

Une étude effectuée en France en 1997 par RAY D. et Coll.sur les connaissances et comportement des femmes enceintes face à l'infection par le virus du SIDA a montré que 91,6% des femmes interrogées connaissent le risque de transmission materno-foetale du virus mais que les circonstances de la contamination demeuraient imprécises.(29)

En effet, seulement 34% des femmes connaissaient que cette contamination peut se faire pendant l'accouchement et 37% l'attribuent à l'allaitement au sein. 35% pensaient à tort que la transmission peut survenir en s'occupant de l'enfant après la naissance. La même étude a montré que 22,1 % des femmes enceintes interrogées ont eu au moins un comportement à risque et le comportement le plus souvent retrouvé multipartenariat.

Parmi les femmes ayant déclaré un dépistage, 2,6% des accouchées et 19,6% de celles qui avaient subi une IVG ne connaissaient pas le résultat de leur test. En outre, 2% des accouchées et 1,5 des femmes ayant avorté déclaraient ne pas avoir eu le dépistage parce qu'elles l'ont refusé, malgré la proposition d'un médecin ou d'une équipe médicale. Cependant, 69 % des accouchées et 79,8 % des femmes ayant subi une IVG n'ont pas subi le test parce qu'il n'avait pas été proposé. En fin, cette étude a montré que 70,3% des femmes interrogées étaient favorables à un dépistage du VIH chez les femmes enceintes.(15)

En France, 1998, FOURQUET et Coll. ont fait une étude sur l'incidence des grossesses chez les femmes françaises infectées par le VIH. Ils ont trouvé que l'incidence des grossesses chez les femmes françaises diminuait significativement de 11,2/100 personnes années (p-a) avant la connaissance de séropositivité VIH à 6,5/100 p-a après (p = 0,02)

En revanche, elle était stable chez les femmes originaires d'Afrique noire (15,5/100 p-a versus 18,1/100 p-a). Après la connaissance de la séropositivité, l'incidence de naissance comme celle des avortements était 3 fois moins élevée chez les femmes d'origine africaine que chez les autres femmes. Enfin, chez les femmes VIH+ d'origine française, le taux d'accouchement dans la période 1994-1996 était significativement plus élevé qu'auparavant, ce qui était probablement attribuable à l'impact de progrès accomplis depuis 1994 dans la prévention de la transmission materno -foetale. Ils ont conclu que cette description des comportements de femmes VIH+ vis-à-vis de la grossesse aurait dû permettre d'améliorer le "counselling" et la prise en charge des femmes infectées par le VIH en France. (40)

Berlioz-Erthaud et F. Baumann, présentent dans leur étude sur la séroprévalence du VIH chez les femmes enceintes de Nouvelle Calédonie en 2002 les résultats des certaines études disponibles sur le taux de consentement au dépistage VIH chez les femmes enceintes dans certains pays industrialisés :(3)

Année

Pays

% consentement test VIH

1995-1996

Londres

22,9

1996-1997

Ecosse

35

1997

Etats-Unis

69,6

1998-1999

Etats-Unis

86

Pays en voies de développement

Au Burkinafaso, MEDA et Coll.(1995), ont étudié les connaissances, attitudes et pratiques en matière du VIH/SIDA chez les 1294 femmes enceintes et 426 prostituées. Les résultats ont montré que 62.4% des femmes enceintes et 41% des prostituées connaissaient les modes de transmission du VIH/SIDA, l'utilisation du préservatif était faible chez les femmes enceintes 0.1 % et 42% chez les prostituées.

Les auteurs ont conclu que l'épidémie du SIDA était importante au Bukinafaso et que les interventions à développer pour lutter contre l'extension auraient dû inclure l'intensité d'activités d'IEC en matière du VIH/SIDA en vue de promouvoir l'utilisation du préservatif, améliorer sa disponibilité et la prise en charge des MST.(54)

En 1995, Coulibaly D. a montré dans une étude menée à Abidjan sur les attitudes et comportements des femmes enceintes face au dépistage du VIH/Sida que

61% des femmes ont accepté de subir le test de dépistage dans le service de CPN du centre hospitalo-universitaire et 77 % à la CPN de la formation sanitaire urbaine de Youpougon. Cependant, cette même étude a montré que seule 73 % entre celles du CHU et 48 % de celles de la FOSA urbaine étaient venues chercher le résultat. En outre, cette étude a montré que les principales raisons du refus du test et de l'indifférence aux résultats semblaient essentiellement être la crainte de voir sa mort s'accélérer, la peur du rejet par l'entourage en général et de la séparation ou divorce par le mari en particulier, rupture du secret médical et la révélation du statut sérologique, enfin la dépendance financière ou économique de la femme vis-à-vis du mari,-.du fait que la femme doit demander l'avis du mari qui la prend en charge sur tous les plans. L'auteur concluait que, pour rendre le test de dépistage une pratique courante, des campagnes de sensibilisation semblaient indispensables.(15)

F. Rappelanoro Rabenja et Coll. (1995), ont fait une étude sur un échantillon des femmes enceintes ou en âge de procréer sur la prévalence de l'infection par mycoplasmes urogénital à Bangui (République Centre Africaine).

lis ont trouvé que les 146 femmes VIH+ incluses dans l'étude (58 femmes enceintes et 88 femmes en âge de procréer) avaient respectivement un âge moyen de 22.7 ans (extrême: 15 et 41 ans) et 25.8 ans (extrême: 17 et 40 ans).

Une étude de l'Unicef sur l'acceptabilité du test VIH chez les femmes enceintes dans certains pays africains en 2002 a donné les résultats suivants :(52 )

Pays
Taux d'acceptabilité test VIH

Botswana

53,1

Rwanda

82,0

Zimbabwe

75,0

Cote d'Ivoire

73,7

Burundi

66,2

Kenya

67,7

Tanzanie

84,9

Uganda

64,2

Zambie

65,2

Source: UNICEF PMTCT News Feb. 2002

Au Rwanda, en 1997, Niyibizi D. a fait une étude CAP en matière de l'infection du VIH chez les femmes enceintes du milieu rural de Gitarama. Il avait trouvé que plus de 95% de des femmes enceintes du milieu rural de Gitarama savaient que le SIDA ne possède pas de traitement ni de vaccin et 97% de ces femmes connaissaient la voie sexuelle à 97% et la voie sanguine à 88 %.Source : Rapport du district sanitaire de Gitwe 2000

Le PNLS a fait une étude en 1998-1999 sur la surveillance de l'infection à VIH par postes sentinelles, chez les femmes enceintes. Sur 4191 femmes enceintes vues en consultation prénatale et 3909 échantillons testés, la prévalence globale de l'infection à VIH était.de 9,4 % avec 1,5 % de résultats indéterminés (I.E qui n'étaient pas révélés positifs ni négatifs aux tests sérologiques).

L'âge variait entre 15 et 49 ans et l'âge moyen était de 26 ans. Un peu plus de 10 % de la population étudiée avait moins de 20 ans.(43)

En République Démocratique du Congo, l'étude de Nzila, N., B. Malele, M. Kivuvu, et all. en 1995 sur la stabilité de la prévalence du VIH chez les femmes professionnelles du sexe à Kinshasa était de 30,3% (39).

Mulangakabeya, C., N. Nzilambi, B. Edidi, et all. dans leurs études en 1998 sur la séroprévalence du VIH dans la population exposée à plus grande risque dont les femmes a montré que la prévalence chez les femmes enceintes était de 2 à 5,3% dans les zones non urbaines du pays. (36)

En 1996, une étude de Heyward et Al. à l'hôpital maman Yemo de Kinshasa au près de 431 femmes enceintes en CPN a montré que 95,35% ont accepté le dépistage volontaire du VIH pendant le grossesse.( 27)

Brièvement, nous pouvons dire que la séroprévalence de l'infection à VIH chez les femmes enceintes est relativement faible dans les pays industrialisés contrairement aux pays en voie de développement où ce taux est élevé.

Nous observons le même phénomène quant à ce qui concerne le dépistage volontaire du VIH (taux de dépistage plus élevé dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de développement en général, et en République démocratique du Congo en particulier).

Cette situation se justifie par le fait que les pays industrialisés disposent des ressources humaines et matérielles pouvant permettre l'accès des femmes à toute information sur le VIH/Sida, au dépistage volontaire et à la prévention. cequi n'est pas le cas pour les pays en voie de développement où ces ressources sont parfois absentes ou limitées.

De ce fait, les données et informations sur l'accessibilité et l'acceptabilité du dépistage du VIH chez les femmes enceintes s'avèrent indispensables afin de définir et d'orienter les nouvelles stratégies de prévention et de lutte contre ce fléau chez les femmes enceintes et par conséquent chez les nouveau-nés.

Une étude effectuée en 1995-1996 à Abidjan et à Bobo-Dioulasso a permis de constater que l'acceptabilité générale du dépistage et du conseil volontaire était relativement élevée. Sur plus de 5700 femmes enceintes à Abidjan et près de 4000 à Bobo-Dioulasso, respectivement 78% et 92% avaient accepté un dépistage du VIH et 58% et 82% étaient venues chercher les résultats.(38)

1.7. Hypothèse et objectifs du travail

1.7.1. Hypothèses du travail :

- Les femmes enceintes de la zone de santé de Bukavu et de Katana ont un taux faible d'accessibilité et d'acceptabilité au test de dépistage VIH.

Cela s'expliquerait par :

I. L'ignorance de ces femmes sur le SIDA.

2. La peur d'un éventuel résultat positif.

3. Obstacle culturel au dépistage volontaire du VIH

4.L'inexistence ou l'insuffisance de centres de dépistage volontaire dans la zone de santé.

5.l'inaccessibilité financière au dépistage volontaire du VIH/SIDA dans les zones de santé de Bukavu et de Katana.

- L'accessibilité et l'acceptabilité du dépistage volontaire chez les femmes enceintes sont plus faibles dans la zone de santé rurale de Katana que dans la zone de santé urbaine de Bukavu.

Cela est dû au fait que :

1. La population est plus ignorante vis-à-vis du VIH/Sida

2. La population de la zone de santé de Katana est plus pauvre que celle de Bukavu.

3.L'inaccessibilité géographique aux formation sanitaires dans la zone de santé de Katana par rapport à la zone de santé de Bukavu.

- 1.7.2. Objectifs de l'étude

1.7.2.1. Objectif général

Contribuer à la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant.

1.7.2.2. Objectifs spécifiques

1. Déterminer le niveau d'acceptabilité et d'accessibilité au dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes de la zone de santé urbaine de Bukavu et de la zone de santé rurale de Katana.

2. Evaluer le niveau de connaissance des femmes enceintes de ces deux zones de santé en matière du VIH/SIDA.

3. Evaluer l'attitude des femmes enceintes dans cette zone de santé vis-à-vis du test de dépistage du VIH/SIDA et du programme de la PTME.

4. Identifier les éventuels obstacles socio-culturels au dépistage du VIH chez les femmes enceintes.

5. Proposer des pistes d'orientation pour des programmes de dépistage volontaire.

6. Proposer des orientations pour les stratégies du programme de la prévention de VIH de la mère à l'enfant(PTME) dans ces zones de santé.

7. Comparer le niveau d'acceptation et d'accessibilité au dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes en milieu urbain et en milieu rural.

.

CHAP.II. MATERIEL - METHODE - SUJETS ET UTILISATION DES

RESULTATS OBTENUS 

2.1. MATERIEL

Pour la collecte de nos données, un questionnaire ouvert adressé aux femmes enceintes a été utilisé. Nous avons procédé par un questionnement des femmes reçues dans les centres de santé pendant les séances des CPN.

Le traitement et analyse des données ont été faits à l'aide de logiciel EPI-INFO VERSION 6,02 en utilisant un ordinateur une calculette, du papier, latte et des bics. . Le traitement des textes a était effectué sur ordinateur muni d'un logiciel Micro soft Word. Pour l'analyse statistique, nous avons utilisé le test statistique X2 de PEARSON.

2.2. METHODE

Pour vérifier l'hypothèse et répondre au premier objectif de notre travail qui vise à déterminer le niveau d'acceptabilité et d'accessibilité au dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes, nous avons posé la question se rapportant au test de dépistage volontaire du VIH, et nous avons calculé le pourcentage des femmes enceintes favorables au test VIH et des femmes ayant subi le test volontairement.

Pour arriver au 2è objectif, nous avons procédé à l'interview des femmes enceintes sur le mode de transmission du VIH et sur les moyens de prévenir la propagation du VIH/SIDA. Les connaissances sur les modes de transmission du VIH/SIDA sont jugées satisfaisantes si chacun de ces modes (allaitement maternel, rapport sexuel transmission mère-enfant

et les instruments tranchants souillés) sont connus par 70% ou plus des femmes enceintes. Les connaissances sur les moyens de prévenir la propagation du VIH/SIDA sont jugées satisfaisantes si chacun des moyens (dépistage avant le mariage, ne pas tomber enceinte en cas de séropositivité, éviter les objets tranchants souillés, fidélité conjugale, abstinence sexuelle, utilisation du préservatif) est connu de 70% ou plus de femmes enceintes.

Pour évaluer l'attitude des femmes enceintes envers le test de dépistage du VIH et le programme PTME qui est notre 3è objectif, des questions en rapport avec les attitudes des femmes enceintes vis à vis du test de dépistage du VIH.et du programme de PTME ont été posées.

Pour identifier les obstacles socio-culturels au centre de dépistage du VIH qui est notre 4è objectif, la question de savoir le jugement des femmes enceintes vis à vis du test de dépistage VIH ainsi que celle de savoir pourquoi les femmes enceintes n'ont pas passé le test VIH ont été posées.

Pour évaluer l'accessibilité financière du test de dépistage VIH, nous avons demandé à chaque femme enceinte rencontrée lors de notre étude si le coût du test de dépistage est abordable ou pas. Au cas où une proportion supérieure ou égale à 70% des femmes enceintes affirmerait qu'il est abordable, le test de dépistage VIH sera considéré comme financièrement accessible. Notre travail est une étude descriptive transversale.

2.1. SUJET

2.3.1. Technique d'échantillonnage

Notre étude s'est passée chez les femmes enceintes des zones de santé urbaines de Bukavu et de la zone de santé rurale de Katana fréquentant le service de CPN. Pour choisir les sujets, nous avons utilisé la méthodologie d'échantillonnage stratifié (strates). Ainsi notre échantillon a été tiré pour la ZSR de Katana dans 5 strates qui sont les 5 secteurs de santé et pour l'ancienne ZSU de Bukavu dans les 3 nouvelles Zones de santé que nous avons considéré comme étant les 3 strates en respectant la proportion selon la population totale des femmes enceintes dans chaque zone de santé.

2.3.2. Taille de l'échantillon

La taille de l'échantillon a été calculée à partir de la population totale de chaque zone de santé qui est égale à 631.127 personnes pour les 3 zones de santé de Bukavu et de 357.370 personnes pour la zone de santé de Katana. Pour calculer le nombre des femmes enceintes attendues, nous avons pris 4% de la population totale de chaque zone de santé.

Ainsi, le nombre de femmes enceintes des zones de santé de Bukavu est de 24.525 personnes et de 14.295 personnes pour la zone de santé de Katana. Nous avons travaillé avec un échantillon de 2% de la population des femmes enceintes de chaque zone de santé, soit 777 femmes enceintes dont 491 pour les zones de santé de Bukavu(63%) et 286 pour la zone de santé de Katana(37%).

2.4. UTILISATION DES RESULTATS OBTENUS

Notre étude nous permettra de saisir des informations concernant le niveau de dépistage volontaire du VIH chez les femmes enceintes dans les zones de santé de Bukavu et de Katana afin de faire de propositions pour améliorer l'accessibilité et l'acceptabilité des femmes enceintes au dépistage volontaire du VIH.

Les résultats de notre étude pourront permettre aux autorités sanitaires et aux organisations et associations oeuvrant dans la lutte contre le VIH/Sida dans notre pays en général et dans la ville de Bukavu et la ZSR de Katana en particulier, d'élaborer des stratégies bien adaptées à la prise en charge du problème sida en général et aux programmes de dépistage volontaire du VIH/Sida et de la prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant (PTME) en particulier.

CHAPITRE III. RESULTATS

Nos résultats sont présentés sous forme des tableaux : les chiffres entre parenthèses représentent le pourcentage

3.1. DETERMINATION DU NIVEAU D'ACCEPTABILITE ET D'ACCESSIBILITE AU DISPTAGE VOLONTAIRE DU VIH/SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES DES 3 ZSU DE BUKAVU ET DE LA ZONE DE

SANTE RULE DE KATANA.

3.1.1. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ETUDIEE.

3.1.1.1. Age.

Notre étude s'est adressée aux femmes enceintes dont l'âge varie entre 14 et 45 pour la ZSU de Bukavu et entre 15 et 45 ans pour la ZSR de Katana.

Le tableau 1 nous montre que la majorité des femmes enceintes faisant partie de cette étude se situe dans la tranche d'âge de 18 à 30ans suivie de celle de 31 à 35 ans pour les ZSU de Bukavu et la ZS rurale de Katana.

Tableau 1 : Classification des femmes enceintes enquêtées selon l'âge.

Ages

ZSR de Katana

ZSU de Bukavu

 

n %

n %

12-17 ans

9 3,1

17 3,5

18- 30 ans

206 72,0

376 76,6

31-35 ans

46 16,1

55 11,2

36-40 ans

2O 7,0

39 7,9

41-45 ans

5 1,7

4 0,8

Total

286 100,0

491 100,0

3.1.1.2. Niveau d'instruction

L'étude a enquêté sur les femmes enceintes de tous les niveaux d'instruction.

A la lumière du tableau 2 nous constatons les femmes enceintes, n'ayant pas été à l'école, constitue la majorité des femmes enquêtées, suivies de celles du niveau primaire incomplet pour la ZSR de Katana. Quant aux ZSU de Bukavu, la majorité est constituée par les femmes enceintes du niveau secondaire incomplet, suivi de celui du secondaire complet.

Tableau 2 : Répartition des femmes enceintes participant à l'étude selon le niveau d'instruction.

Niveau d'instruction

ZSR de Katana

ZSU de Bukavu

 

n %

n %

Sans

139 48,6

51 10,4

Primaire incomplet

109 38,1

72 14,7

Primaire complet

14 4,9

63 12,8

Secondaire incomplet

16 5,6

207 42,2

Secondaire complet

7 2,4

84 17,1

Supérieur incomplet

1 0,3

7 1,4

Supérieur complet

0 0,0

7 1,4

Total

286 100,0

491 100,0

3.1.1.3. Profession

Nous remarquons que pour la ZSR de Katana la majorité des femmes du secteur agropastoral, secondées par celles n'ayant pas d'emploi, tandis que pour les ZSU de Bukavu les sans profession prennent la tête et viennent après celles de professions libérales dont les commerçantes.

Le tableau 3 résume les données :

Tableau 3 : Répartition des femmes enceintes de notre étude par rapport à la profession.

Profession

ZSR de Katana

ZSU de Bukavu

 

n %

n %

Agri-Éleveurs

241 84, 3

43 8,8

Emploi rémunéré

4 1, 4

28 5,7

Profession libérale (commerce,...

9 3, 1

137 27,9

Sans

32 11, 2

283 57,6

Total

286 100,0

491 100,0

3.1.1.4. Etat matrimonial

L'étude s'est adressé à toutes les femmes enceintes rencontrées en CPN, sans distinction d'état matrimonial. Ainsi nous avons eu des femmes mariées, des femmes célibataires, des veuves, des divorcées et des femmes séparées temporairement.

Ce tableau nous montre que les femmes mariées ont constitué la majorité dans toutes les zones de santé.

Tableau 4 : Répartition des femmes enceintes de notre étude selon l'état matrimonial.

Etat matrimonial

ZSR de Katana

ZSU de Bukavu

 

n %

n %

Mariées

Célibataires

Veuves

Divorcées

Séparées temporairement

267 93,4

6 2, 1

2 0,7

1 0,4

10 3,5

450 91,6

15 3,1

1 0,2

7 1,4

18 3,7

Total

286 100,0

491 100,0

3.1.2. NIVEAU D'ACCEPTABILITE.

3.1.2.1. Du dépistage volontaire au cours de la grossesse.

Le tableau 5 indique que 31,8 % des femmes enceintes de la ZSR de Katana contre 11,6 % seulement de la ville de Bukavu ont passé le test du VIH au cours de leur grossesse. p(> 0 .05)

Tableau 5 : Proportion des femmes ayant passé le test volontaire du VIH/SIDA au

Cour de la grossesse.

 

TEST VIH AU COURS DE LA GROSSESSE

TOTAL

ZONE DE SANTE

BUKAVU

KATANA

 

n %

491 100

286 100

Réalisé

n %

57 11,6

91 31,8

Non réalisé

n %

434 88,4

195 68,2

X2 = 3.09 dl =1 p >0,0001 NS

3.1.2.2. De l'acceptabilité du test VIH/SIDA.

Le tableau 6 nous montre que 85,7 % des femmes enceintes de la ZSR de Katana sont favorables au test de dépistage du VIH/SIDA contre 68,8 % de leurs compères de la ville de Bukavu. p(<0,01)

Tableau 6 : Proportion des femmes ayant accepté le test VIH/SIDA

 

ACCEPTABILITE TEST

TOTAL

 

OUI

NON

 

n %

n %

n %

ZONE DE SANTE

 
 
 

BUKAVU

338 68,8

153 31,2

491 100

KATANA

245 85,7

41 14,3

286 100

X2 =27.31 dl = 1 p <0,0001*

3.1.2.3. De la récupération des résultats du test.

S'agissant de l'acceptabilité du résultat du test de dépistages 81,5 % des femmes enceintes de la ZSR de Katana et 66,4 % de la ville de Bukavu se sont dits prêtes à venir retirer leur résultat comme le montre le tableau 7. p(<0,01)

Tableau 7 : Répartition des femmes enceintes selon l'acceptation du retrait des résultats du test VIH.

 

ACCEPTABILITE RESULTAT

TOTAL

ZONE DE SANTE

BUKAVU

KATANA

OUI

n %

326 66,4

233 81,5

NON

n %

165 33,6

53 18,5

 

n %

491 100

286 100

 

X2=20,34 dl=1 p<0,0001*

3.1.2.4. De l'acceptabilité du test VIH selon l'âge.

La tranche d'âge la plus favorable au test de dépistage VIH au cour de la grossesse est celle comprise entre 19 et 30 ans dans les 3 ZSU de Bukavu et dans la ZSR de Katana comme l'indique le tableau 8. p(<0,01)

Tableau 8 : Répartition des femmes enceintes en fonction de l'acceptabilité du test par rapport à l'âge.

Tranche d'âge

12-17 ans

19-30 ans

31 - 35 ans

36-40 ans

41- 45 ans

Total

ZSU de BUKAVU

ZSR de KATANA

Acceptabilité test

Acceptabilité test

Oui

n %

10 0,2

261 53,2

50 10,2

25 5,1

2 0,4

348 70,9

Non

n %

7 1,4

115 23,4

5 1,0

14 2,8

2 0,4

143 29,1

Total

17

376

55

39

4

491

Oui

n %

9 3,1

176 61,5

39 13,6

17 5,9

4 1,4

245 85,7

Non

n %

0 0,0

30 10,5

7 2,5

3 1,1

1 0,3

41 14,3

Total

9

206

46

20

5

286

X2=346,29 p<0,0001* dl=4

x2=157,56 p<0,0001* dl=4

X2=319.35 dl=4 p=0,0001*

3.1.2.5. Acceptabilité test et niveau d'études

Le tableau 9 indique que les femmes ayant le niveau scolaire incomplet soit 37,11 % ont plus accepté le test de dépistage en milieu urbain contrairement en milieu rural où les sans instructions prennent la tête du groupe avec 43,34%. p(<0,01)

Tableau 9 : Répartition des femmes enceintes ayant accepté le test VIH en fonction du niveau d'instruction.

Niveau d'études

Aucun

Primaire incomplet

Primaire complet

Secondaire incomplet

Secondaire complet

Supérieur incomplet

Supérieur complet

ZSU de BUKAVU

Acceptabilité test

ZSR de KATANA

Acceptabilité test

Oui

n %

Non

n %

Total

n %

Oui

n %

Non

n %

Total

n

37 11,3

50 15,3

43 13,2

121 37,1

66 20,2

4 1,2

5 1,5

14 8,5

22 13,3

20 12,1

86 52,1

18 10,9

3 1,8

2 1,2

51 10,4

72 14,7

63 12,8

207 2,2

84 17,1

7 1,4

7 1,4

101 35,3

96 33,6

14 4,9

15 5,2

6 2,1

1 0,3

0 0,0

38 13,3

13 4,5

0 0,0

1 0,3

1 0,3

0 0,0

0 0,0

139

109

14

16

7

1

0

Total

326 100,0

165 100,0

491100,0

233 81,5

53 18,5

286

X2=259,71 dl=6 p<0,0001*

X2=166,89 dl= 6 p<0,0001*

X2=188,08 dl=6 p=0,0001*

3.1.2.6. Acceptabilité test VIH selon la profession.

Le tableau 10 indique que les femmes enceintes sans emploi de 3 ZSU de Bukavu soit 41,8 % ont plus accepté le test HIV contrairement à celles de Katana dont les agricultrices occupent le devant avec 73,1% p(<0,01)

Tableau 10 : Répartition des femmes enceinte en fonction de la profession et l'acceptabilité du test HIV

Profession

Agricultrice

Libérale commerce, ...

Emploi rémunéré

Sans

ZONE DE BUKAVU

ZONE DE KATANA

Acceptabilité test

Acceptabilité test

 
 

Oui

n %

Non

n %

Total

n %

Oui

n %

Non

n %

Total

34 6,9

21 4,3

81 16,5

202 41,8

9 1,8

7 1,4

56 11,4

81 16,5

43 8,8

28 5,7

137 27,9

288 58,7

209 73,1

4 1,4

9 3,1

23 8,0

32 11,2

0 0,0

0 0,0

9 3,1

241

4

9

32

Total

338 68,8

153 31,2

491 100,0

245 85,7

41 14,3

286

X2=26,56

dl=3 p<0,0001*

X2=139,02 dl=3 

P<0,0001*

X2=331,19

dl=3 p=0,0001*

3.1.2.7. Acceptabilité test VIH selon l'état matrimonial.

Le tableau 11 indique que les femmes mariées soit 63,3 % en ville et 79,0 % en milieu rural se sont dites favorables au test de dépistage VIH. p(>0,05)

Tableau 11 :  Répartition de l'acceptabilité du test VIH selon l'état matrimonial.

Etat Matrimonial

Mariée

Célibataire

Veuve

Divorcée

Séparée temporairement

ZSU de BUKAVU

ZSR de KATANA

Acceptabilité test

Acceptabilité test

Oui

n %

311 63,3

11 2,3

1 0,2

5 1,0

10 2,0

Non

n %

139 28,3

4 0,8

0 0,0

2 0,4

8 1,6

Total

n %

450 91,6

15 3,1

1 0,2

7 1,4

18 3,7

Oui

n %

226 79,0

6 2,1

2 0,6

1 0,3

10 3,5

Non

n %

41 14,3

0 0,0

0 0,0

0 0,0

0 0,O

Total

n %

267 93,3

6 2,1

2 0,6

1 0,3

10 3,5

Total

338 68,8

153 31,2

491 00,0

245 85,7

41 14,3

286 100

X2=390,05 dl=4 p<0,0001*

X2= 158,20 dl= 4 P<0,0001*

X2=3,17 dl=4 p>0,05 NS

3.1.2.8. Acceptabilité du test VIH par rapport à l'antécédent gynécologique.

Au vu de ses résultats, nous constatons que les multigestes ont plus accepté le test HIV que les primigestes dans toutes les zones de santé 51,5% à Bukavu et 63,0% à Katana. p(>0,01)

Tableau 12 : Répartition des femmes enceintes en fonction de l'antécédent gynécologique.

Antécédent gynécologue

Primigeste

Multigestes

ZONE DE BUKAVU

ZONE DE KATANA

Acceptabilité test

Acceptabilité test

Oui

n %

85 17,3

253 51,5

Non

n %

29 6,0

124 25,2

Total

n %

114 23,2

377 76,8

Oui

n %

65 22,7

180 63,0

Non

n %

4 1,4

37 12,9

Total

69

217

Total

338 68,8

153 31,2

491 100,0

245 85,7

41 14,3

286

X2=2,27 dl=1 p>0,05 NS

X2=5,40 dl=1 p>0,01 NS

X2=7,82 p>0,01 NS dl=3

3.1.2.8. Acceptabilité du test VIH par rapport à la connaissance des modes de transmission.

Ce tableau nous fait voir que les femmes enceintes connaissant tous les modes de transmission, suivies de celles connaissant 3 modes de transmission du VIH constituent la majorité de celles qui acceptent le test de dépistage VIH pour les ZSU de Bukavu et la ZSR de Katana. p(<0,01)

Tableau 13 : Répartition des femmes enceintes en fonction de l'acceptabilité par rapport aux modes de transmission.

Mode de transmission

0

1

2

3

4

ZSU de Bukavu

Acceptabilité test VIH

Total
ZSR de Katana

Acceptabilité test VIH

Total

n %

25 8,74

25 8,74

70 24,5

77 26,9

89 31,11

OUI

n %

3 0,61

19 3,87

41 8,4

83 16,90

192 39,1

NON

n %

7 1,42

7 1,42

32 6,5

29 5,90

78 15,8

n %

10 2,03

26 5,29

73 14,9

112 22,9

270 54,9

OUI

n %

20 7

19 6,64

50 17,4

69 24,1

87 30,4

NON

n %

5 1,74

6 2,09

20 7,0

8 2,8

2 0,7

Total

338 68,8

153 31,1

491 100,0

245 85,6

41 14,3

286 100,0

 

X2=116,50 dl=4 p<0,0001*

X2=26,00 dl=4 p<0,0001*

X2=127,06 dl=4 p<0,0001*

3.1.2.9. Acceptabilité du test VIH par rapport à la connaissance des modes de prévention.

A la lumière de ce tableau nous constatons que la majorité des femmes enceintes ayant accepté le test de dépistage VIH soit 37,1% à Bukavu et 24,5% à Katana est constituée par les femmes connaissant tous les modes de prévention du VIH y compris la prévention mère enfant. p(<0,01).

Tableau 14 : Répartition des femmes enceintes en fonction de l'acceptabilité par rapport aux modes de prévention.

Mode de prévention

0

1

2

3

4

5toute+PTME

ZSU de Bukavu

 

ZSR de Katana

Total

Acceptabilité test VIH

Total

Acceptabilité test VIH

OUI

n %

4 0,2

18 3,7

24 4,9

40 8,1

70 14,3

182 37,1

NON

n %

2 0,4

8 1,6

14 2,8

36 7,3

19 3,7

74 15,1

n %

6 1,2

26 5,3

38 7,7

76 15,5

89 18,1

256 52,1

OUI

n %

21 7,3

31 10,8

37 12,9

47 16,4

39 13,6

70 24,5

NON

n %

5 1,7

7 2,4

10 3,5

13 4,5

5 1,7

1 0,3

n %

26 9,1

38 13,3

47 16,4

60 20,9

44 15,4

71 24,8

Total

338 68,8 153 31,2

491 100,0

245 85,7

41 14,3

286 100

X2=6,82 dl=5 p=0,05 NS

X2=6,79 dl=5 p>0,05 NS

X2=39,47 dl=4 p=0,0001*

3.1.2.10. Acceptabilité du test VIH par rapport à la connaissance des médicaments de la prévention mère-enfant.

Dans ce tableau nous remarquons que pour les ZSU de Bukavu, les femmes qui acceptent de passer le test VIH, sont en majorité celles qui n'ont aucune connaissance des médicaments de la prévention mère-enfant contrairement à celles de la ZSR de Katana dont la majorité de celles qui acceptent le test de dépistage VIH sont celles connaissant qu'il existe des médicaments permettant de réduire le risque de transmission du VIH de la mère à l'enfant. p(<0,001)

Tableau 15 : Répartition des femmes enceintes en fonction de l'acceptabilité par rapport aux médicaments de la prévention mère-enfant.

 

ZSU de Bukavu

 

ZSR de Katana

 

Connaissance Médicaments PTME

Acceptabilité test VIH

Total

Acceptabilité test VIH

Total

OUI

NON

OUI

n %

94 19,1

244 49,7

NON

n %

22 4,5

131 26,7

n %

116 23,6

375 76,4

OUI

n %

164 57,3

81 28,3

NON

n %

10 3,5

31 10,8

n %

174 60,8

112 39,2

Total

338 68,8

153 31,2

491 100,0

243 85,0

41 14,3

286 100

X2=10,53 dl=1 p<0,0001*

X2=26,69 dl=1 p<0,0001*

X2=88,15 dl=1 p<0,0001*

3.1.3. ACCESSIBILITE

3.1.3.1. Accessibilité des femmes enceintes au test VIH selon l'existence d'un centre de dépistage dans le milieu.

Le tableau 16 indique que 62 % des femmes enceintes de la ville de Bukavu connaissent un centre de dépistage du VIH contre 71 % de la ZSR Katana. p(<_0,01)

Tableau 16: Répartition des femmes par rapport à la connaissance d'un centre de dépistage.

ZONE DE SANTE

BUKAVU

KATANA

Connaissance centre de dépistage.

TOTAL

Oui

n %

305 62,0

203 71,0

Non

n %

186 38,0

83 29,0

n %

491 100,0

286 100,0

 
 
 

X2=6,27

dl=1 p<0,0001*

3.1.3.2. Accessibilité des femmes enceintes selon le temps à parcourir pour aller au centre de dépistage.

Le tableau 17 indique que la majorité de la population enquêtée se trouve à moins d'une heure du centre de dépistage pour toute les zones de santé concernées par notre étude, néanmoins une portion non négligeable se trouve à plus d'une heure de marche dans la zone de santé de Katana 24,8%, soit le double de la ville.

Tableau 17 : Répartition des femmes enceintes en fonction du temps pour atteindre le centre de dépistage.

ZONNE DE SANTE

BUKAVU

KATANA

Temps Centre de dépistage

TOTAL

0

n %

186 37,9

84 29,4

1 H

1 H

Autres

Total

n %

192 39,1

111 38,8

n %

56 11,4

71 24,8

n %

57 11,6

20 7,0

n %

491 100

286 100

0 : Ne connaît pas de centre de dépistage.

Autres : 10-15'

3.1.3.2. Accessibilité des femmes enceintes par rapport à la connaissance d'un centre de dépistage gratuit.

Seules 31 % des femmes enceintes de la ville de Bukavu connaissent que le dépistage volontaire du VIH est gratuit contre 64,7 % de la ZSR de Katana. p(<0,01)

Tableau 18. : Répartition des femmes enceintes selon la gratuité du centre de dépistage.

Zone de santé

BUKAVU

KATANA

CDV gratuit

Total

Oui

Non

n %

152 31

185 64,7

n %

339 69

101 35,3

n %

491 100

286 100

X2=83,71 dl=1 p=0,0001*

3.1.3.4. Accessibilité des femmes enceintes par rapport au coût du test de dépistage VIH.

Au vu de ses résultats, les centres de dépistage qui font payer les tests, pratiquent en majorité le tarif de 2 $. p(<0,01)

Tableau 19. : Répartition des femmes enceintes ayant reconnu le paiement du dépistage.

Zone de santé

BUKAVU

KATANA

Coût du test

Total

Ne sais pas

1 $

2 $

2 $

n %

91 26,8

84 83,1

n %

9 2,7

3 3,0

n %

134 39,5

14 13,9

n %

105 31

0 0,0

n

339

101

 

X2=34,43 dl=2 p=0,0001*

3.1.3.5. Accessibilité des femmes enceintes par rapport à l'abordabilité du coût du test de dépistage VIH.

Ce tableau nous montre que la majorité des femmes a signifié que c

Le coût du test de dépistage VIH n'est pas abordable surtout pour celles de Katana.

Tableau 20: Répartition des femmes selon l'abordabilité du coût du test VIH.

Zone de santé

BUKAVU

KATANA

Coût du test abordable

Total

n

339

101

Ne sais pas

n %

91 26,8

84 83,1

Oui

n %

48 14,2

2 2,0

Non

n %

200 85,8

99 98,0

3.2. EVALUATION DU NIVEAU DE CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES DE CES DEUX ZONES DE SANTE EN MATIERE DU VIH/SIDA.

Ce tableau indique que la plupart des femmes enquêtées connaissent 4 modes de transmission du VIH/SIDA dans les zones de santé de Bukavu 55,2% contre seulement 31,1% pour la ZSR de Katana.

Cependant en considérant le nombre des femmes enceintes connaissant au moins 2 modes de transmission, la ville regorge un grand nombre des femmes enceintes plus informées par rapport à la ZSR de Katana. p(<0,01)

Tableau 21: Répartition des femmes enceintes selon leurs connaissances sur le mode de transmission du VIH.

Zones de santé

Connaissance de mode de transmission

Total

0

1

2

3

4

 

n %

n %

n %

n %

n %

n

BUKAVU

10 2,0

26 5,3

72 14,7

112 22,8

271 55,2

491

KATANA

25 8,7

25 8,7

70 24,5

77 2,7

89 31,1

286

 
 
 

X2=54,69 dl=4 p<0,0001*

Ce tableau 22 nous montre que la majorité des femmes connaissent les 5 modes de prévention du VIH/SIDA.

Tableau 22 : Répartition des femmes enceintes selon leurs connaissances sur la prévention du VIH/SIDA. P(<0,0001*)

Zones de santé

BUKAVU

KATANA

Mode de prévention

Total

0

1

2

3

4

5

 
 
 
 
 
 
 

n %

n %

n %

n %

n %

n %

n %

6 1,2

26 9,0

26 3,3

38 13,3

38 7,7

47 21,4

76 15,5

60 21,4

89 18,1

44 15,4

256 52,1

71 24,8

491 100,0

286 100,0

 

X2=89,63 dl=5 p=0,0001*

 

3.2. EVALUATION DE L'ATTITUDE DES FEMMES ENCEINTES DANS CES ZS VIS A VIS DU TEST DE DEPISTAGE DU VIH/SIDA ET DE LA PTME.

Le jugement prioritaire de toutes les femmes est celui de passer le test afin de connaître leur état et que c'est un test que tout le monde peut passer comme nous le montre le tableau 23. p(0,01)

Tableau 23 : Répartition des femmes enceintes selon leur jugement sur le test de dépistage.

Zones de santé

Jugement du dépistage VIH

Total

1 2 3 4 5 6 7

ZSR Katana

ZSU Bukavu

n % n % n % n % n % n % n %

 

61 21,3

40 8,1

15 5,2

14 2,8

10 3,5

6 1,2

174 60,8

210 42,8

14 5,0

76 15,5

9 3,1

1 0,1

3 1,0

144 23,3

286

491

 

X2=170,84 dl= 6 p<0,0001*

3.3. IDENTIFICATION DES EVENTUELS OBSTACLES SOCIO-CULTURELS AU DEPISTAGE DU VIH/SIDA.

Le tableau 24 indique que le principal obstacle au dépistage de VIH/SIDA c'est l'ignorance à 45,9 % en milieu urbain et 48,2 % en milieu rural.

Tableau 24 : Répartition des femmes enceintes selon les différents obstacles socio- culturels au dépistage du VIH/SIDA.

 

ZSU de BUKAVU

ZSR de KATANA

OBSTACLES SOCIO-CULTURELS

n %

n %

1. Le Sida ne m'intéresse pas

107 24,6

35 17,9

2. Il n'y a pas des médicaments contre ce fl.

18 4,1

5 2,6

3. Ignorance

199 45,9

94 48,2

4. peur du résultat positif

49 11,3

8 4,1

5. L'information insuffisante

17 4,0

8 4,1

6. Absence du CDV

16 3,7

12 6,1

7. J'aurai des problèmes avec mon mari et l'entourage.

28 6,4

33 16,9

Total

435

195

X2=26,28 dl=3 p<0,0001* X2= 38,00, dl=3 P<0,0001*

 

X2= 235,29 dl=6 p<0,0001*

CHAP.IV. DISCUSSION

4.1. DETERMINATION D'ACCEPTABILITE ET D'ACCESSIBILITE AU DEPISTAGE VOLONTAIRE DU V.H./ SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES DE LA VILLE DE BUKAVU ET DE LA ZSR DE KATANA

4.1.1. NIVEAU D'ACCEPTABILITE

4.1.1.1. Du taux de dépistage volontaire au cours de la grossesse.

A Katana 31.8% des femmes enceintes et 11.6% à Bukavu ont fait le dépistage volontaire du VIH au cours de leur grossesse.

Au vu de résultats, nous constatons qu'il n'y a pas des différences car p>0.05.

A BUKAVU comme à KATANA le taux de dépistage volontaire est faible.

Cette situation serait liée aussi à une faible sensibilisation des femmes enceintes dans ces zones de santé en matière de dépistage du VIH/SIDA et à une insuffisance de centres de dépistage volontaire du VIH.

Nos résultats sont inférieurs à l'étude menée par Ray et Coll. . en 1992 qui a constaté un taux de dépistage des femmes enceintes à 61.7% (49) .

4.1.1.2. Du taux d'acceptabilité du test du VIH / SIDA.

Les résultats de notre étude indiquent que 85.7% des femmes enceintes de la ZSR de Katana et 68,8% de celles de la ville de BUKAVU se disent favorables et prêtes à passer un test de dépistage volontaire du VIH/ SIDA.

La différence retrouvée entre ces deux zones de santé est significative. La zone de santé de KATANA est plus favorable au dépistage du VIH/SIDA que celles de BUKAVU. Ceci parce que les femmes rurales n'ont pas peur du VIH/SIDA aussi parce que Il y a plus de centre des dépistage volontaire du VIH dans cette Zone de santé grâce au programme PTME de L'Unicef et CODILUSI.

Nos résultats pour le cas de la ZSR KATANA sont supérieurs à ceux de l'étude menée à BERLIN en 1989 où 80% des femmes se rendant aux examens prénatales dans une maternité ont accepté l'offre d'un sérodiagnostic des anticorps anti VIH. (30).

Nos résultats sont inférieurs aux résultats de l'étude de SEMBA et Coll en 1992 au Congo Brazzaville menée chez les femmes enceintes dans le but d'informer et de conseil systématiquement sur le sida au cours de la CPN, a montré que 96.2% des femmes enceintes avaient accepté au terme des conseil pré-test , de se soumettre.(51)II en est aussi de l'étude de Michel CAROUX à Bobo-Dioulasso, qui montre que 96% des femmes enceintes ont accepté le principe d'un test de dépistage VIH ( 10 ).

Nos résultats sont également inférieurs à l'étude effectuée en 1995-1996 à Abidjan et à Bobo -Dioulasso qui a permis de constater que l'acceptabilité générale du dépistage était respectivement de 78% et 92% (15 ).

Les résultats de cette étude sont supérieurs à ceux de l'étude de D. COULIBAY en 1995 qui a montré au 61% des femmes ont accepté de subir le test de universitaire et 77% à la CPN du centre hospitalo universitaire et 77% à la CON de la formation sanitaire urbaine de Youpougon (49)

4.1.1.3. Taux de Récupération des résultats du test

Au vu des résultats de notre étude, il s'avère que 81.5% des femmes enceintes de la ZSR de katana se disent prêtes à retirer les résultats de leurs test contre 66.4% des ZSU de Bukavu. La différence entre les résultats obtenus pour les deux zones de santé est significative et plaide plus pour la zone de santé rurale de KATANA. Les femmes du milieu rural étant plus sensibilisées au dépistage du VIH/SIDA à cause d'un programme nouvellement implanté dans cette zone de santé ; acceptent plus facilement de récupérer les résultats de leurs tests.

. Plusieurs études ont révélé aussi cette situation :

- L'étude de SEMBA et Coll en 1992 au Congo Brazza a indiqué que 66% des femmes séropositives avaient été informées sur les résultats du test et présentaient une acceptation positive de la séropositive. Ce résultat est similaire à celui de notre étude dans les ZSU de Bukavu mais inférieurs à ceux de la ZSR de Katana.

- L'étude de Michel Catroux et Colle en 1994 à bobo Dioulosso qui indique que 91% des femmes enceintes ayant passé un test de dépistage souhaitaient connaître le résultat du test : ce résultat est supérieure à celui de notre étude

- L'étude de D. Coulibaly en 1995 a montré que 75% des femmes enceintes ayant consulté le CHU et 48 % de celles de la FOSA sanitaire urbaine étaient venues chercher le résultat. Ce résultat est inférieur à celui de la présente étude.

- Le résultat effectué en 1995 -1996 à Bobo Dioulasso est presque similaire au résultat de notre étude car 58% et 82% des femmes enceintes ayant effectué le test de dépistage étaient venues chercher les résultats. (56)

4.1.1.4. Acceptabilité du test en fonction de l'âge.

Les résultats de notre enquête ont montré que la tranche d'âge favorable au dépistage du VIH/ SIDA allait de 18 à 30 ans dont 72 % pour la ZSR de Katana et 76,6 % pour les 3 zones de santé urbaines de Bukavu.

Nous constatons une différence significative entre les divers âges des femmes enquêtées. La tranche d'âge la plus favorable au test de dépistage est celle comprise entre 18 et 30 ans pour cause qu'elle est encore sexuellement reproductive.

Les résultats de notre étude différent de ceux de F. Rappela noro Rabenja et Coll en 1995 qui ont indiqué que l'âge moyen était de 22.7 ans (extrême : 15 et 41 ans ) et 25.8 ans (extrême : 17 et 40 ans ).

4.1.1.5. Acceptabilité test et Niveau d'étude

Notre étude a révélé que 37.1% des femmes enceintes de la ville de BKV ayant le niveau d'étude de secondaires non - terminé se sont manifestées favorables contre 35.3 % pour la ZSR KATANA qui ont affichées la même attitude.

La différence constatée est significative entre les femmes enceintes de la ville de BUKAVU et celles de la ZSR de KATANA et cela s'expliquerait par l'accessibilité aux études pour certaines couches des femmes.

4.1.1.6. Acceptabilité test et profession

Les résultats de notre étude ont montré qu'en milieu urbain 41.8 % des femmes enceintes sans emploi ont plus accepté le test contre 73,1% des agricultrices de la ZSR de katana qui a leur tour ont aussi accepté le test..

Cette situation s'expliquerait par le fait que ces femmes sont peu informées sur la pandémie du V.I.H / SIDA et donc ne la craignent pas comme c'est le cas pour celles qui travaillent qui sont suffisamment informées et qui la craignent.

4.1.1.7. Acceptabilité test et Etat Matrimonial

Au vu des résultats de notre étude les mariées sont les 1ères à accepter le test de dépistage du V.I.H/Sida. L'explication résultant de cette situation est que ces femmes ont déjà une justification à l'état qui peut leur survenir et elles auront toujours l'occasion de culpabiliser leurs partenaires à volonté. Il n'y a pas de différence pour ces deux zones de santé.

4.1.1.8. Acceptabilité test et Antécédent gynécologique.

Les résultats de l'étude indiquent que 51,5% et 63% respectivement femmes enceintes et multi gestes de la ville de Bukavu et la ZSR de Katana acceptent plus le test que les primigestes.

L'explication de cette situation demeure toujours la culpabilisation du conjoint en cas d'un éventuel résultat positif.

4.1.1.9 Acceptabilité du test et connaissance de modes de transmission

Au vu des résultats de notre étude , nous constatons que les femmes qui connaissent les différents modes de transmission ont accepté le test de VIH/SIDA.

La différence est significative entre les deux zones de santé et elle est due à l'information dont bénéficient les femmes du milieu rural sur le VIH/SIDA grâce au programme PTME implanté dans la ZSR KATANA.

4.1.1.10 Acceptabilité du test et connaissance des modes de prévention

La différence significative ainsi retrouvée entre ces deux zones serait liée une fois de plus à l'accès à l'information des femmes rurales qu'urbaines suite au programme PTME implanté à KATANA.

4.1.1.11 Acceptabilité du Test et connaissances des médicaments PTME

Nous constatons une différence significative entre les femmes enceintes de ces zones de santé en rapport avec l'acceptabilité du test VIH et connaissance avec les médicaments PTME.

Suite toujours à la sensibilisation, les femmes du milieu rural qui connaissent les médicaments PTME acceptent aussi facilement le test VIH.

Cette connaissance est un atout majeur pour le dépistage volontaire du VIH/SIDA.

Seules 19,1% de femmes du milieu urbain contre 57,3% de la ZSR de Katana ont accepté ce test VIH car connaissant les médicaments PTME.

4.1.2. NIVEAU D'ACCESSIBILITE

4.1.1.9. De la connaissance du centre de dépistage volontaire du VIH /SIDA

Les résultats de l'étude indiquent que 71% des femmes rurales connaissent l'existence du CDV contre 62% des femmes de la ville de Bukavu.

Cette situation s'expliquerait par l'implantation d'un tout nouveau programme PTME dans plus de centres de santé dans la ZSR de Katana que dans les ZSU de Bukavu.

4.1.1.10. De la connaissance du temps mis par une Femme pour atteindre un CDV

La majorité de nos enquêtées font moins d'une heure pour atteindre un CDV ceci est déjà une bonne chose car elle épargne les femmes d'un long trajet et pourrait constituer un obstacle au dépistage du VIH/SIDA.

4.1.1.11. De la connaissance sur la gratuité du CDV.

Au vu des résultats de notre étude, il est constaté que 64.7% des femmes du milieu rural connaissent que le dépistage du VIH/ SIDA est gratuit contre 31% seulement des femmes enceintes de la ville de Bukavu qui en ont connaissance.

L'explication à cette situation est l'implantation du programme PTME.

4.1.12. Du paiement du test de dépistage

Les centres de dépistage qui font encore payer les tests pratiquent un tarif de 2$ que cela soit en milieu rural qu'urbain comme nous l'indique le résultat au tableau 12.

Cet état de fait va à l'encontre des normes émises pour un dépistage .Pour le cas présent, ceci pourrait-être liée aux intérêts egoistes et cupides des responsables des FOSA.  Cette situation constitue un obstacle de taille à l'accessibilité des femmes enceintes au test de dépistage VIH.

4.1.1.3 Accessibilité des femmes par rapport à l'abordabilité du coût

La majorité des femmes enceintes ont reconnu que ce coût n'est pas abordable.

4.2. EVALUATION DU NIVEAU DES CONNAISSANCES DES FEMMES ENCEINTES DE CES DEUX ZONES DE SANTE EN MATIERE DU VIH / SIDA

4.2.1. Connaissance sur le mode de transmission du VIH.

Les résultats de notre étude indique que 55.2% des femmes enceintes de la ville de Bukavu connaissent tous les modes de transmission de VIH / SIDA comme 31,1% de la ZSR de Katana 2% des femmes de la ville de Bukavu ont des connaissances sur la transmission du VIH/SIDA et considèrent que les moustique peuvent transmette aussi la maladie contre 3.5% de la ZSR de Katana 2% des femmes enceintes de la ville de Bukavu n'ont aucune information sur le mode de transmission du VIH/SIDA contre 8.7% de la ZSR de Katana. Néanmoins, la majorités des femmes enceintes interrogées connaissent plus de 2 modes de transmission, elles sont à 92,6% à Bukavu et 82,5% à Katana

Au vu de ses résultats, nous constatons que la majorité des femmes enquêtées selons notre valeur de référence de 70% ne connaissent pas tous les modes de transmission du VIH. La différence se trouvant entre les deux taux serait liée au degré d'instruction des femmes enquêtées celle de la ville étudient plus que celles du milieu rural.

Le résultats de notre étude sont inférieurs à ceux de l'étude menée par Ray et Coll ( 1992) quand ils disaient que 97% des femmes enceintes connaissaient très bien les modes de transmission de la maladie y compris la transmission mère -enfant (49).

Le résultat de l'étude menée par RAY D. et Coll en 1997sont supérieurs aux notre car 91.6% des femmes interrogées connaissaient le risque de transmission materno -foetale du virus (49).

4.2.2. Connaissance sur les moyens de prévention du SIDA

Les résultats de l'étude indiquent que :

- Qu'en ville 52 ,1% des femmes enceintes connaissent tous les modes de prévention contre seulement 24,8% de la ZSR de Katana. Cette différence s'expliquerait par le niveau d'instruction qui est plus élevé en ville qu'en campagne. Cependant, ces résultats sont inférieurs à notre valeur de référence de 70% de femmes connaissant tous les modes de prévention du VIH, ce qui prouve que ces femmes sont moins informées des modes de prévention du VIH.

Néanmoins, dans l'ensemble 85,7% à Bukavu et 82,2% à Katana connaissent plus de 2 modes de prévention du VIH.

4.3. DE L'EVALUATION DE L'ATTITUDE DES FEMMES ENCEINTES DANS CES ZONES DE SANTÉ VIS-À-VIS DU TEST DE DÉPISTAGE DU VIH/SIDA ET DE LA PTME

60.8% des femmes enceintes de la ville de Bukavu et 42.8% de celles du milieu rural acceptent le test de dépistage afin de connaître leur état sérologique pour protéger leur bébés et leur entourage. Toute fois, nous retrouvons aussi 15.5% des femmes enceintes du milieu urbain et 5% du milieu rural qui jugent le test de non utile car il y a risque de précipitation de la mort. La différence résultant de cette situation est le faible niveau de sensibilisation de la population.

4.4. DE L'IDENTIFICATION DES ÉVENTUELS OBSTACLES SOCIO CULTURELS AU DÉPISTAGE DU VIH/ SIDA.

Les résultats de l'étude indiquent que 45.9% et 48.2% respectivement du milieu urbain et rural n'ont pas passé le test par ignorance. Elles n'ont jamais su qu'il était utile de le faire. Ceci est lié toujours au faible niveau de sensibilisation. Par ailleurs 24.6% des femmes enceintes en milieu urbain et 17.9% en milieu rural ont signifié que le sida est un problème qui ne les intéresse pas 11.3% des femmes enceintes dans la ville de Bukavu et 4.1% dans la ZSR de katana ont refusé le dépistage par peur du résultat positif. La proportion des femmes qui n'ont pas passé le test par absence du centre de dépistage volontaire s'élevé à 3.7% dans la ville de Bukavu contre 6,2 en milieu rural.

Le grand obstacle socio culturel identifier en milieu rural est la peur des problèmes avec le mari et l'entourage, cela représente 16.9% contre 6.4% en milieu urbain.

Nous osons croire qu'un faible niveau de sensibilisation des femmes enceintes serait à la base de l'acquisition de toutes ces attitudes. Une information suffisante à cette catégorie pouvait s'avérer utile et nécessaire afin de leur permettre de se faire dépister volontairement.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS :

Au vu des résultats de notre travail, la première hypothèse formulée au départ est confirmée pour l'accessibilité. Les femmes enceintes des zones de santé urbaines de Bukavu et de la ZSR de Katana ont un taux faible d'accessibilité avec un taux d'acceptabilité élevé. Cela se concrétise par :

- 11,6% seulement des femmes enceintes dans les ZSU de Bukavu contre 31,8% en milieu rural avaient passé le test de dépistage au cours de leurs grossesses.

- Pour toutes les femmes enquêtées, seules 68,8% à Bukavu et 85,7% des femmes enceintes de Katana ont accepté le test de dépistage du VIH/Sida.

- Quant à l'accessibilité au test : nous avons constaté que certaines femmes ne connaissaient même pas où se trouvait le centre de dépistage volontaire. Cette catégorie des femmes représentait en ville 38% et en rural 19%. Ceci constitue déjà un premier obstacle à l'acceptabilité du test.

- Un taux non négligeable de 24,8% des femmes enceintes à Katana contre 11,4% en ville sont à plus d'une heure du CDV.

- Le test de dépistage n'est pas gratuit dans cetaines formations sanitaires en ville : seules 69% des femmes enceintes de la ville de Bukavu et 35,3% de la ZSR de Katana le reconnaissent.

- Les centres qui font encore payer le test appliquent pour la plupart un tarif de 2$ comme c'est reconnu par 39,5% des femmes enceintes à Bukavu contre 13,9% à Katana. Ce coût est estimé non abordable par 85,8% des femmes dans la ville de Bukavu contre 98% à Katana. Ceci constitue un obstacle de taille au dépistage volontaire du VIH/Sida.

En effet, si l'on tient compte de notre première hypothèse, les facteurs responsables probables de faible niveau d'accessibilité au test de dépistage du VIH/Sida sont :

1) L'ignorance de ces femmes sur le SIDA : 45,9% des femmes enceintes dans la ville de Bukavu et 48,2% de la ZSR de Katana n'ont pas passé le test VIH au cour de la grossesse car elles étaient ignorantes vis-à-vis de la question. Il en est de même des modes de transmission, des moyens de prévention dont le taux des femmes enceintes les connaissant est inférieur à notre valeur de référence de 70% et l'existence du médicament PTME connue seulement par 19,1% à Bukavu et 57,3% à Katana.

2) Insuffisance des centres de dépistage volontaire du VIH : nous avons constaté qu'il y avait une proportion non négligeable des femmes enceintes qui ne connaissent pas un centre de dépistage du VIH/Sida ; soient 38% en ville de Bukavu et 19% à Katana.

3) La peur d'un éventuel résultat positif : ceci se confirme par 11,3% à Bukavu et 4,1% à Katana qui avaient refusé le test pour cette cause.

Ceci s'explique aussi par le refus de retirer les résultats du test pour 33,6% des femmes de la ville de Bukavu et 18,5% pour la ZSR de Katana et pourtant, toutes celles qui ont accepté les tests devraient aussi retirer leurs résultats.

4) L'inaccessibilité financière 39,5% des femmes enceintes de la ville de Bukavu et 13,9% à Katana confirment que le test est payable et 85,8% à Bukavu et 98% à Katana confirmant que ce coût n'est pas abordable. Celui-ci constitue alors un obstacle au dépistage volontaire du test de VIH/Sida.

Quant à la 2è hypothèse, elle est aussi confirmée :

1) Les femmes enceintes de Katana sont plus ignorantes que celles de la ville de Bukavu en matière de VIH/SIDA, connaissance modes de transmission et modes de prévention 55,2% et 52,1% à Bukavu et 31,1% et 24,8% à Katana. Cependant cette faible connaissance n'influence pas l'acceptabilité et l'accessibilité au dépistage du VIH, elles sont à 85,7% d'acceptabilité contre 68,8% dans les ZSU de Bukavu.

De même 31,8% des femmes enceintes en milieu rural avaient réalisé un test contre 11,6% à Bukavu au cour de la grossesse.

- 71% connaissaient un centre de dépistage du VIH/Sida contre 62% à Bukavu

- 64,7% sont informées de la gratuité du dépistage contre 31% dans la ville de Bukavu

- elles sont à 4,1% à avoir peur du résultat positif contre 11,3% à Bukavu

Tous ces éléments portent à croire que des femmes enceintes de la zone de santé rurale de Katana ne sont pas ignorantes vis à vis du programme PTME.

2) La population de Katana est plus pauvre que celle de Bukavu, 98% des femmes enceintes ont estimé que le coût de 2$ pour un test VIH n'était pas abordable contre 85,8% à Bukavu, la différence retrouvée est significative et elle s'explique par la pauvreté ressentie par la population de la ZSR de Katana.

3) L'inaccessibilité géographique : 24,8% des femmes enceinte de la ZSR de Katana sont à plus d'une heure d'u CDV contrairement à celle de Bukavu qui sont à 11,4%.Le constat qui se dégage de cette situation est qu'il y a inaccessibilité géographique. Pour les femmes enceintes de la ZSR de Katana.

Pour résoudre les problèmes relevés par notre étude c'est-à-dire :

- Un faible taux d'accessibilité des femmes enceintes au dépistage du VIH, celles qui ont déjà réalisé le test VIH au cour de la grossesse (11,6% à Bukavu et 31,8% à Katana),

- L'inaccessibilité financière et géographique pour la ZSR de Katana,

- L'insuffisance des centres de dépistage volontaire du VIH dans les ZSU de Bukavu,

- L'insuffisance dans la connaissance de mode de prévention, de transmission et du programme PTME par les femmes enceintes de toutes ces Zones de santé  ;

- Les obstacles socio-culturels présentés par les femmes enceintes surtout celles de la ZSR de Katana ;

- Et pour améliorer le taux d'acceptabilité qui est satisfaisant pour les ZS concernées par notre étude mais pas celui qui est souhaité(100%) afin de permettre à toute femme enceinte de réduire le risque de transmission du VIH à son enfant.

Nous recommandons ce qui suit :

1. Au gouvernement de la RDC via le Ministère de la santé de :

- Réorienter le programme de lutte contre le VIH/SIDA du pays en tenant compte des aspects socio-culturels des populations congolaises.

- D'implanter des centres de dépistage volontaire et gratuit du VIH et du programme PTME dans toutes les ZS du Pays en veillant à la distance à parcourir et au temps pour atteindre ces services.

2. Aux autorités sanitaires de la province et des Zones de santé de Bukavu et de Katana :

- D'intensifier le programme de sensibilisation pour la prévention du VIH et pour le programme PTME au près des femmes enceintes en y associant leurs maris.

- De veiller à la gratuité des centres de dépistage volontaire.

3. Aux responsables des formations sanitaires de renforcer les séances de sensibilisation sur le sida pendant les CPN et y inviter les maris des femmes concernées.

4. Aux femmes enceintes de fréquenter régulièrement la CPN, de mettre en application les enseignements reçus et d'accepter le dépistage volontaire et gratuit du VIH pour leur intérêt et pour la protection de leurs enfants et de leur entourage.

5. Aux hommes ( maris) : de s'informer davantage sur le VIH/SIDA, d'accompagner leurs femmes à la CPN lorsqu'ils sont invités par les centres de santé et de faire le dépistage volontaire et gratuit ensemble avec leurs femmes pour leur intérêt et pour l'intérêt de leurs familles.

6. Aux associations et organisations locales et internationales impliquées dans la lutte contre le VIH/SIDA dans la région :

D'étendre leurs activités de lutte contre le VIH/SIDA à tous les milieux ruraux et d'évaluer l'impact de leurs actions en respectant la culture de chaque milieu.

7. Aux églises et confessions religieuses : d'intégrer dans leurs programmes de prédication et d'évangélisation des enseignements sur la prévention du VIH/SIDA, sur l'importance d'un test de dépistage volontaire et sur le programme PTME pour toutes les catégories de la population(hommes, femmes et jeunes).

8. Aux maisons de presse écrite, parlée et télévisée : de renforcer l'intégration des programmes en rapport avec la prévention du VIH/SIDA et spécialement pour le programme PTME dans leurs activités.

9. Aux autres chercheurs : Nous ne prétendons pas avoir épuisé ce sujet qui est d'une importance capitale pour la prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l'enfant ni avoir trouvé toutes les solutions aux problèmes posés, c'est ainsi que des études complémentaires sont souhaitables comme :

1° L'évaluation de la qualité de l'éducation sanitaire en matière du VIH/SIDA au sein des formations sanitaires de la ville de Bukavu et de la ZSR de Katana.

2° D'étendre cette étude à d' autres zones de santé de la province du Sud-Kivu.

3° De mener une étude approfondie aux obstacles socio-culturels vis-à-vis du dépistages volontaires associant les femmes enceintes et leurs maris.

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TABLE DES MATIERES

PRELUDE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS IV

RESUME V

SIGLE ET ABREVIATIONS UTILISES VIII

PLAN DU TRAVAIL IX

I. INTRODUCTION 1

1.1. Définition et explicitation du problème ................................................... 10

1.1.1. Définitions 10

1.1.1.1. SIDA : 10

1.1.1.3. Dépistage : 11

1.1.1.4. Dépistage volontaire : 11

1.1.1.5. Accessibilité : 12

1.1.1.6. Acceptabilité : 12

1.1.2. Explicitation du problème................................................................. .... 12

1.2. Présentation du problème dans le monde................................................... 13

1.2.1. Dans les pays industrialisés 13

1.2.2. Dans les pays en voie de développement 14

1.2.3. En République Démocratique du Congo 15

1.3. Les conséquences de l'infection VIH/SIDA...................................................................................... 16

1.3.1. Les conséquences socio-démographiques 16

1.3.2. Conséquences socio-économiques 16

1.3.3. Conséquences sanitaires 17

1.4. Intérêt du sujet.................................................................................. 17

1.4.1. Intérêt scientifique 17

1.4.2. Intérêt personnel 18

1.5. Description du milieu de l'étude........................................................................................... 18

1.5.1. Zones de santé urbaines de Bukavu.........................................................11

1.5.2. Zone de santé rurale de katana : 20

1.6. Revue de la littérature sur le sujet........................................................... 23

1.6.1. Période 1988-1994 23

1.6.2. Période 1995-2003 26

1.7. Hypothèses et objectif du travail .......................................................... 30

1.7.1. Hypothèses de travail....................................................................30

1.7.2. Objectifs de l'étude 30

1.7.2.1. Objectif général 30

1.7.2.2. Objectifs spécifiques 30

CHAPITRE II. MATERIEL - METHODE - SUJETS ET UTILISATION DES RESULTATS OBTENUS.....................................................31

2.1. Matériel ..............................................................................................31

2.2. Méthode .............................................................................................31

2.3. Sujet ..................................................................................................32

2.3.1. Technique d'échantillonnage...............................................................32

2.3.2. Taille de l'échantillon ......................................................................32

2.4. Utilisation des résultats obtenus ..................................................................33

CHAPITRE III. RESULTATS 34

3.1. DETERMINATION DU NIVEAU D'ACCEPTABILITE ET D'ACCESSIBILITE AU DISPTAGE VOLONTAIRE DU VIH/SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES DES 3 ZSU DE BUKAVU ET DE LA ZONE DE ............................................................................................... 34

3.1.1. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ETUDIEE...................... 34

3.1.1.1. Age. 34

3.1.1.2. Niveau d'instruction 35

3.1.1.3. Profession 35

3.1.1.4. Etat matrimonial 36

3.1.2. NIVEAU D'ACCEPTABILITE. 37

3.1.2.1. Du dépistage volontaire au cours de la grossesse. 37

3.1.2.2. De l'acceptabilité du test VIH/SIDA. 37

3.1.2.3. De la récupération des résultats du test. 38

3.1.2.4. De l'acceptabilité du test VIH selon l'âge. 38

3.1.2.5. Acceptabilité test et niveau d'études 39

3.1.2.6. Acceptabilité test VIH selon la profession. 40

3.1.2.7. Acceptabilité test VIH selon l'état matrimonial. 41

3.1.2.8. Acceptabilité du test VIH par rapport à la connaissance des modes de transmission. 43

3.1.2.9. Acceptabilité du test VIH par rapport à la connaissance des modes de prévention. 44

3.1.2.10. Acceptabilité du test VIH par rapport à la connaissance des médicaments de la prévention mère-enfant. 45

3.1.3.ACCESSIBILITE 46

3.1.3.1. Accessibilité des femmes enceintes au test VIH selon l'existence d'un centre de dépistage dans le milieu. 46

3.1.3.2. Accessibilité des femmes enceintes selon le temps à parcourir pour aller au centre de dépistage. 47

3.1.3.2. Accessibilité des femmes enceintes par rapport à la connaissance d'un centre de dépistage gratuit. 47

3.1.3.4. Accessibilité des femmes enceintes par rapport au coût du test de dépistage VIH........................................................................ 48

3.1.3.5. Accessibilité des femmes enceintes par rapport à l'abordabilité du coût du test de dépistage VIH. 48

3.2. EVALUATION DU NIVEAU DE CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES DE CES DEUX ZONES DE SANTE EN MATIERE DU VIH/SIDA...................................................................................... 49

3.3. EVALUATION DE L'ATTITUDE DES FEMMES ENCEINTES DANS CES ZS VIS A VIS DU TEST DE DEPISTAGE DU VIH/SIDA ET DE LA PTME. 50

3.4. IDENTIFICATION DES EVENTUELS OBSTACLES SOCIO-CULTURELS AU DEPISTAGE DU VIH/SIDA.......................................................... 50

CHAP.IV. DISCUSSION 52

4.1. DETERMINATION D'ACCEPTABILITE ET D'ACCESSIBILITE AU DEPISTAGE VOLONTAIRE DU V.H./ SIDA CHEZ LES FEMMES ENCEINTES DE LA VILLE DE BUKAVU ET DE LA ZSR DE KATANA......43

4.1.1. NIVEAU D'ACCEPTABILITE 52

4.1.1.1. Du taux de dépistage volontaire au cours de la grossesse. 52

4.1.1.2. Du taux d'acceptabilité du test du VIH / SIDA. 52

4.1.1.3. Taux de Récupération des résultats du test 53

4.1.1.4. Acceptabilité du test en fonction de l'âge. 54

4.1.1.5. Acceptabilité test et Niveau d'étude 54

4.1.1.6. Acceptabilité test et profession 55

4.1.1.7. Acceptabilité test et Etat Matrimonial 55

4.1.1.8. Acceptabilité test et Antécédent gynécologique. 55

4.1.1.9 Acceptabilité du test et connaissance de modes de transmission 55

4.1.1.10 Acceptabilité du test et connaissance des modes de prévention 56

4.1.1.11 Acceptabilité du Test et connaissances des médicaments PTME 56

4.1.2. NIVEAU D'ACCESSIBILITE 56

4.1.2.1. De la connaissance du centre de dépistage volontaire du VIH /SIDA 56

4.1.2.2. De la connaissance du temps mis par une Femme pour atteindre un CDV 56

4.1.2.3. De la connaissance sur la gratuité du CDV. 57

4.1.2.4. Du paiement du test de dépistage 57

4.1.2.5. Accessibilité des femmes par rapport à l'abordabilité du coût 57

4.2. EVALUATION DU NIVEAU DES CONNAISSANCES DES FEMMES ENCEINTES DE CES DEUX ZONES DE SANTE EN MATIERE DU VIH / SIDA............................................................................................. 57

4.2.1. Connaissance sur le mode de transmission du VIH. 57

4.2.2. Connaissance sur les moyens de prévention du SIDA 58

4.3. DE L'EVALUATION DE L'ATTITUDE DES FEMMES ENCEINTES DANS CES ZONES DE SANTÉ VIS-À-VIS DU TEST DE DÉPISTAGE DU VIH/SIDA ET DE LA PTME.............................................................. 58

4.4. DE L'IDENTIFICATION DES ÉVENTUELS OBSTACLES SOCIO CULTURELS AU DÉPISTAGE DU VIH/ SIDA...................................... 59

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS : 60

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 65

TABLE DES MATIERES 70






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