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Soins infirmiers et participations aux soins des immigrés sub-sahariens diabétiques de type -II-

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par Anne KALUBI M.-Rocio MENDOZA-Dieudonné P. N?CHWEKI M.
Institut Supérieur d'Enseignement Infirmier - Bachélier en Soins Infirmiers 2009
  

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3.2.2. Représentations

Les représentations sont des «idées que l'on se fait de [...]». Elles apparaissent comme des élaborations cognitives reflétant d'une part, une activité psychologique permettant aux gens de définir un champ de réalité selon lequel ils se situent comme acteurs sociaux, d'autre part l'intervention des facteurs sociaux sur le fonctionnement mental [Vanasse A. 2000].

D'après Raymond Massé, [1995], cité par Sylvie Carbonnelle, [2006], si l'individu se situe au coeur d'un système complexe d'influences, ses conduites s'expliquent [en partie] par son savoir et par des facteurs qui le dépassent largement [des représentations]. L'auteur cible ici les effets des attitudes du Soignant, l'accessibilité des services de santé, les politiques de santé, les inégalités sociales, le chômage, etc.

Antérieures au processus éducatif, les représentations apparaissent comme un ensemble organisé d'opinions, d'attitudes, de croyances et de données [grille de lecture et de décodage de la réalité], qui renvoient à un objet ou à une situation. Socialement, elles sont les points de référence qui fournissent une position, une perspective, à partir de laquelle un individu ou une communauté interprète les événements et les situations.

En éducation thérapeutique du Patient, il faut se dire que le piège médical est solidement tendu, en voulant sans cesse, rabattre les pratiques et les représentations populaires de la maladie sur des catégories biomédicales. Et pourtant, ces catégories ne sont pas superposables, mais complémentaires. Le savoir populaire sur la maladie, telle que le diabète n'est ni constitué, ni structuré de la même façon que le savoir biomédical.

Il sied donc de préciser que les données détenues par le Patient est une construction provenant de son histoire, de son vécu, de son système social, d'idéologie dans laquelle il s'insère, de sa cohésion sociale, de sa formation, etc. Sur terrain, les diverses représentations que se font les Soignants et les Soignés, de la santé et de la maladie, peinent à faire l'objet d'un soin aussi visible que dans les travaux académiques.

Les raisons en sont évidemment multiples, notamment la carence de la formation12 initiale et continuée, des contraintes financières et institutionnelles, des profonds changements sociodémographiques, etc.

3.2.3. Motivations

Selon le grand dictionnaire de la psychologie [2002], la motivation est définie comme les processus physiologiques et psychologiques responsables du déclenchement, de l'entretien et de la cessation d'un comportement ainsi que de la valeur appétitive ou aversive conférée aux éléments du milieu sur lesquels s'exerce le comportement.

D'après les chercheuses de l'université de Laval, la motivation est un état dynamique qui tire ses origines dans les perceptions qu'une personne a d'elle-même et de son environnement. La motivation incite l'individu à choisir une activité, à s'y engager et à persévérer dans son accomplissement afin d'atteindre un but [Careau L. et Fournier A.-L., 2002].

En effet, la manière dont une personne se perçoit et perçoit le contexte dans lequel il se trouve, détermine sa motivation et alors sa participation aux soins. Sa motivation est en effet influencée par sa perception de la valeur de geste posé, de la qualité de sa compétence disponible et de son sens de contrôle sur l'exécution d'actes et ses conséquences.

12 Notre formation professionnelle nous apprend forcément à porter sur le réel un certain regard, à privilégier tel point de vue au détriment d'autres [pas forcément non pertinents], à voir, à chercher, à repérer certains aspects du réel et à en négliger, en sous-estimer ou en écarter d'autres. La formation professionnelle peut même nous amener à «désapprendre» des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être que la vie nous a fait acquérir. L'éducation forme et déforme.

Dans le cadre de cette étude de fin d'études, la motivation est la capacité d'engagement et de
mobilisation de ses ressources face à une situation donnée. Le comportement humain est un
phénomène, un processus social total. Chacune des étapes de son processus renvoie à d'autres

phénomènes sociaux. Alain Golay,

[2007],

a d'ailleurs montré dans ses études que la

motivation part de l'ensemble des mécanismes de tensions internes et externes du Patient.

Cela va des comportements observables [habitudes, coutumes, réactions défensives, etc.] aux empruntes psychiques [instincts, principes personnels...] en passant par les émotions, les attitudes profondes, les représentations imaginaires, etc. D'autant plus que plus le Patient participe aux soins, meilleure est son attention et vice-versa.

Ainsi, nous retenons dans le cadre de ce travail que la motivation dépend de multiples facteurs : d'ordres démographiques [sexe, age, ethnicité, niveau socioéconomique, etc.], physique [gravité du diabète], thérapeutique [complexité et effets secondaires des traitements], psychosociaux [savoir, soutien, attitude envers le Soignant, l'acceptation de sa maladie, les croyances, la culture, etc.], économique [coûts directs et/ou indirects], etc.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand